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LE MENSUEL DE MONS 2015 N°8 SEP/OCT 2015
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De la Renaissance, oublions les fastes, les parades des Médicis, les dorures de Florence, les magnifi cences du Quattrocento. Attardons-nous plutôt sur les mouvements souterrains, les glissements subtils des plaques tectoniques de l’intelligence, les exquises dérives expérimentales qui ont lentement frayé leur chemin dans les comtés, les duchés, avant d’aller secouer les capitales et les balayer.
Nous sommes par exemple à Urbino, bourgade ita-lienne de 25.000 âmes à peine mais dirigée par un duc, esprit éclairé, las des turpitudes et des massacres du Moyen Âge – Frédéric III de Montefeltro.
Sa forteresse lui permet de prendre du champ, de la hauteur, de la retenue. Est-ce un hasard si c’est un an après
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SEPTEMBRE – OCTOBRE
LE MENSUEL DE MONS 2015 L’essentiel de la programmationdu 16 septembre au 3 novembre
LA CHRONIQUE DU MOIS
— D’Urbino à Mons 2015Yves Vasseur, Commissaire général de Mons 2015, annonce le dénouement de la Capitale européenne de la Culture et la raison profonde de l’entreprise. De la Renaissance, marquée à Mons par le génie européen de Roland de Lassus et Jacques Du Brœucq, à la renaissance d’une ville et de sa région, il n’y a qu’un pas que Mons 2015 ose allègrement.De septembre à décembre, osez la renaissance !
sa mort, en 1482, et dans l’environnement de l’œuvre ma-gistral de Piero della Francesca, que naît à Urbino l’immense Raphaël ?
Non, bien sûr. Le duc a rassemblé autour de lui des peintres, des poètes, des philosophes, des mathématiciens, des historiens. Et de leurs multiples réunions, de leurs soirées prolongées, de leurs nuits sans sommeil, sourd la certitude qu’un monde meilleur peut renverser la barbarie du Moyen Âge ; qu’un temps nouveau est venu, celui de la Renaissance.
Et à Mons, pendant ce temps-là, imaginez un souper à la lueur de bougies où discuteraient face à face Roland de Lassus, Jacques du Brœucq, Luca Signorelli – motets, architecture, peinture de saint Georges.
Eux se sont dispersés, mais les voilà qui reviennent au-jourd’hui, jeunes en quête de nouveauté, ingénieurs en énergies douces, virtuoses de l’imprimante 3D, musiciens alchimistes, ar-chitectes de jardins suspendus, gra� eurs de destins. Oui, les voi-là. Ils marchent sous leurs bannières sérigraphiées ; ils marchent dans la ville, font fl otter leurs étendards, inventent des mots neufs.
Eux sont décidés à en fi nir avec les vieux modèles, avec la barbarie du dollar impérial, de l’austérité maladive. Ils se ras-semblent, assis dans l’herbe, dans des cafés philos, dans des containers aménagés.
Mons/Urbino/Mons : la renaissance est en marche. Car il su� t d'oser.
YVES VASSEUR
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En automne, j’ose la Renaissance. Et toi ?— Les visions de saint Georges au MAC's
— Verlaine libéré au BAM
— La Renaissance de Roland de Lassus et Jacques Du Brœucq
— Joël Pommerat fait la Révolution
— Tôkyô s'installe à la Maison Folie
— Vos parcours sur mesureen page 8
WARVIN OSE !
LE MENSUEL DE MONS 2015 N°8 SEP/OCT 2015
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ET VERLAINE TIRA SUR RIMBAUDParce qu’il a tiré deux coups de revolver sur Rimbaud, Verlaine sera incarcéré à Mons pendant presque deux ans. L'exposi-tion Verlaine, Cellule 252 qui se tiendra au BAM à partir de ce mois d’octobre sera l’occasion unique de découvrir le récit épique de cet immense poète qui fi t de sa vie le cahier de brouillon, sincère autant qu'amer, de son œuvre. Découvert par Bernard Bousmanne, le commissaire de l’exposition, le revolver le plus célèbre de la littérature n’a encore jamais été dévoilé au public et sera l’une des pièces maîtresses de cette exposition, qui débute avec la relation des deux poètes et se poursuit à travers le procès et les années d’emprisonnement de Verlaine à Mons. On retrouve ensuite le poète en Belgique, plus de vingt ans plus tard, a� aibli mais admiré par les plus grandes fi gures artistiques de son époque, tels que Stéphane Mallarmé, Emile Verhaeren ou Félicien Rops.
UN PÉTARD À DEUX COUPSConfi squé par la police après l’arrestation du poète, le re-volver avait fi nalement été remis à l’armurerie Montigny où Verlaine l’avait acheté. Un siècle plus tard, cette même ar-murerie remettait son commerce et o� rait l’arme à R., un col-lectionneur privé, demeurant en Belgique. Après analyses balistiques et recoupements historiques, il est plus que vrai-semblable que ce revolver soit bien celui que Paul Verlaine acheta à Bruxelles le 10 juillet 1873, et avec lequel il tira sur Rimbaud.
EXPOSITIONCette exposition originale sur Verlaine à Mons et en Belgique est l’amorce d’ateliers d’écriture, d’une rencontre d’auteurs et d’un opéra en création à l’ARSONIC (voir la colonne, ci-contre)
— « Vous cherchez toujours le revolver de Paul Verlaine ? »
RÉCIT21 heures, à mon bureau. Je dois être le dernier. Il n’y a que l’éclairage de ma lampe qui perce l’obscurité. Silence. Et tout à coup, cette sonnerie de téléphone qui retentit et me sort brusquement de l’apathie dans laquelle je glissais.
— Monsieur Bousmanne ? Lui-même. Silence, la voix reprend son sou� e. — J’ai peut-être quelque chose qui vous intéresse... J’attends une seconde, mon cœur s’arrête de battre. — Vous cherchez toujours le revolver de Paul Verlaine ? »
CHARLOTTE BENEDETTI
— Verlaine écrit sur les façades de Mons
La Phrase, qui s’écrit depuis un an sur 10 km de fa-çades montoises, a traversé l'œuvre de Verlaine (et ses infl uences) depuis son lancement, en décembre 2014, jusqu'au mois de juillet, lorsqu'elle est arrivée à la prison. À l’aide du plan ci-contre, faites votre « parcours Verlaine » au rythme de sa poésie.
12.11.15 – 18:30
VERLAINE/RIMBAUD ET LES CRIMES D’AMOUR BAM
Gratuit
Caroline Lamarche et Margarida Guia présentent Crimen amoris une pièce radiophonique sur le séjour de Verlaine à la prison de Mons et l'écriture en milieu carcéral. L’écoute sera suivie d'un débat avec le commissaire Bernard Bousmanne, les auteurs Guy Go� ette, Caroline Lamarche, Éric Lammers, et la photographe Marie-Françoise Plissart.
26.11.15 – 19:30
DU VERLAINE EN VERLAN ? SLAMEZ !BAM
Gratuit
Dans le cadre de l'expo Verlaine, le collectif enV.I.E.S. organise une séance de slam poétique. Pendant 3 minutes, les mots du poète sont à vous. Des vers libres ! [email protected]
04.11.15 > 05.12.15 LES AQUARELLES POÉTIQUES DE GABRIEL LEFEBVRE GALERIE RENARD
Gratuit
L'illustrateur Gabriel Lefebvre exposera une sélection d’aquarelles illustrant les vers de Verlaine. Les couleurs envoûtantes, la fi nesse des traits et leur force stylistique ouvriront votre imaginaire à la poésie.
22.09.15 > 01.16 LA BIBLIOTHÈQUE ROYALE SE MET AUX VERSLIBRARIUM (BRUXELLES)
Gratuit
Des Métamorphoses d’Ovide aux tissus ramenés du Harar par Arthur Rimbaud, en passant par les Calligrammes d’Apollinaire, découvrez de nombreux documents exceptionnels à l’occasion de l’expo Verlaine de Mons 2015. Et participez à un concours en envoyant un poème, quelle que soit sa forme, avant le 13 novembre 2015. www.kbr.be
20.11.15 > 21.11.15VERLAINE AU SECRETOPÉRA EN CRÉATION MONDIALE ARSONIC
€ 15,00 / € 13,00 (prévente) / € 7,00 (étudiants)
Verlaine, croyant avoir tout perdu derrière les murs de la prison de Mons, y perce le secret de son propre génie. Écoutez cette métamorphose intérieure et immergez-vous dans un univers de résonances littéraires et musicales qui s’éclairent mutuellement.Avec Frédéric Dussenne, Clara Inglese, Muriel Legrand, Morgane Heyse, Dorothée Bolle, Logan Lopez Gonzalez, Malkiel Golomb, Lionel Couchard, Christophe Bornet, les étudiants en art dramatique et classe d’orchestre d’ARTS², accompagnés par l’Ensemble Musiques Nouvelles / Direction : Quentin Mourier / Livret : Myriam Watthee-Delmotte / Mise en scène : Jean-Louis Danvoye.Coproduction : Fondation Mons 2015 –
UCL-CULTURE – Plateforme UCL-Mons
2015 – ARTS² – Le Manège.Mons/Musiques
Nouvelles – Lettres en Voix.
est l’amorce d’ateliers d’écriture, d’une rencontre d’auteurs et d’un opéra en
« Vous cherchez le revolver
de Paul Verlaine ? » — WARVIN ose la Renaissance L'illustrateur montois fait de Verlaine un hipster, de saint Georges un jedi. Il fait du boudin avec la Révolution française de Joël Pommerat et s'amuse avec Lassus. On rit de lui avoir donné carte blanche dans cette avant-dernière édition de votre VINCENT. Au terme de cette folle année culturelle, faitez comme lui. Osez la renaissance !
Route d’Eugies
Rue du Chemin de Fer
Rue de Nimy
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PORTE DU PARCGrand-LargeParking Park & RideGrands-PrésImagixLotto Mons ExpoMicx / Conference Centre
PORTE D’HAVRÉBois d’HavréSaint-Symphorien
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Charleroi / La Louvière / Binche / Beaumont / Le Rœulx / Havré
PORTE DE NIMYBois d’HavréSaint-Symphorien
E19 / E42N90 / N40
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PORTE DU RIVAGEValenciennesQuiévrainJemappes
E19 / E42RN5 / N544
Frameries / Cuesmes
Lille / LiègeBruxelles / Paris
E19 / E42N50
Ghlin / Baudour / Dour / Haut-Pays / Saint-Ghislain / Boussu
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17.10.15 > 24.01.16 Verlaine, cellule 252. Tubulences poétiques. Ouvert du mardi au dimanche, de 10:00 à 18:00. Ticket combiné avec l’exposition Parade sauvage (voir p. 3) : € 12,00 / € 9,00. Au BAM : rue Neuve, 8 – 7000 Mons.
WARVIN OSE !
RIMBAUD, LE BEAU SATANC’est en septembre 1871 que Verlaine accueille chez lui le jeune poète Arthur Rimbaud. Débute entre les deux hommes une relation passionnelle qui bouleversera profondément la vie personnelle mais aussi l’œuvre de Verlaine. Le 8 juillet 1873, Rimbaud rejoint son compagnon à Bruxelles. Deux jours plus tard, lorsque Verlaine revient ivre à leur hôtel, son revolver dans la poche, Rimbaud lui annonce qu’il veut le quitter et rentrer à Paris...
‘T SERSTEVENS, JUGE DES BONNES MŒURS On connaît peu l’identité de cet homme méthodique, droit dans ses principes et ses jugements qui décida du sort de Verlaine. Le lendemain de l’arrestation, le juge ‘t Serstevens se saisit de l’a� aire. Les premières dépositions en main, il s’attache moins aux coups de revolver qu’aux indices qui laissent entrevoir ce qu’il juge comme une relation immorale entre les deux hommes.
DÉBARQUER À L’AMIGO EN PANIER À SALADELe modèle qui sera présenté lors de l’exposition est la der-nière « voiture cellulaire » existante en Belgique. C’est dans un véhicule de ce type, « un panier à salade » comme l’écrira Verlaine, que le poète a été transféré de l’Amigo (aujourd’hui l’un des hôtels les plus chics de Bruxelles), lieu de détention provisoire, à la prison des Petits-Carmes et, ensuite, de cette prison à la gare qui devait l’emmener à Mons.
PRISON RIME AVEC VERS LIBRE« J'ai naguère habité le meilleur des châteaux. Dans le plus fi n pays d'eau vive et de coteaux : quatre tours s'élevaient sur le front d'autant d'ailes. Et j'ai longtemps, longtemps habité l'une d'elles. » Ainsi s’exprime Verlaine à sa sortie de prison. C’est à Mons que Verlaine sera incarcéré. Au régime de la pistole, il bénéfi cie de quelques privilèges. C’est là qu’il écri-ra parmi ses plus beaux poèmes – dont les Romances sans paroles. Ce recueil de poésie marque une rupture fonda-mentale dans son œuvre. Désormais a� ranchi de la rime, le poète ouvre la voie au vers libre. Alors emprisonné, il ignore qu’il sera plus tard admiré par les plus grands écrivains et artistes, tels que Stéphane Mallarmé ou Emile Verhaeren, et suivi par les mouvements artistiques et littéraires de son époque. C’est à Mons encore qu’écoutant la rumeur et le bruit de la ville, par-dessus les toits, il songe et écrit : « Qu'as-tu fait, ô toi que voilà / Pleurant sans cesse /Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà / De ta jeunesse ? »
Paul Verlaine, Arthur Rimbaud fumant la pipe. Dessin, 1872. © Coll. Charleville-Mezières Mediathèque – Musée Arthur Rimbaud Voyelles
Le juge Théodore ‘t Serstevens, photographie de Schwarz, vers 1873. © Bibliothèque royale de Belgique.
Coin de Table d’Henri Fantin-Latour ©Paris, musée d’Orsay
Prison de Mons, Carte postale, vers 1900. © Coll. privée
Revolver Lefaucheux © Coll. privée
Voiture cellulaire avant restauration © B. Bousmanne
LE MENSUEL DE MONS 2015 N°8 SEP/OCT 2015
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EXPOSITIONL’Homme, le Dragon et la Mort présente une sélection hallucinante de chefs-d’œuvre en provenance d’une soixantaine de collections et musées européens
— Les gloires de saint GeorgesLe MAC’s, centre d’art contemporain du Grand-Hornu, ose cinq siècles d’art ancien et expose près de 100 représentations de saint Georges, signées Dürer, Le Tintoret ou Signorelli.
Face à cette grande histoire du combat universel du Bien contre le Mal : quatre visions contemporaines, commandées à Giuseppe Penone, David Claerbout, Angel Vergara Santiago et Luc Tuymans.
EXPOSITIONDans Parade sauvage, à voir au BAM dès le 17 octobre, le commissaire Denis Gielen rend hommage à la contreculture
— La parade iconoclaste des sixtiesRimbaud n’a pas laissé indi� érent que Verlaine ! (voir p. 2) Sa poésie radicale fait renaître la création dans les années ’60, en réaction au conformisme bourgeois de l’après-guerre.
Asger Jorn, Giuseppe Penone, Arnulf Rainer ou Nan Goldin s’en inspirent pour invoquer la nature, détournent les slogans capitalistes, se travestissent ou pratiquent l’incantation rituelle. Une (ré)génération sauvage !
ENTRETIENLaurent Busine, vous êtes le di-
recteur du MAC’s et vous avez conçu cette exposition avec Manfred Sellink. Quel a été le point de départ de votre réfl exion ?La représentation de la légende de saint Georges est sans doute la plus di� usée dans l’Occident chrétien. Elle néces-site une grande vivacité de la part des artistes qui s’y emploient. Ils doivent opposer dans un combat deux fi ctions.La première, évidente, est celle du dragon que personne n’a jamais vraiment vu. La deuxième, c’est celle de saint Georges, car il n’a pas d’ancrage historique précis. L’imaginaire et la créativité des artistes sont mis à l’épreuve et l’on observe une évolution dans la représentation des fi -gures centrales de la légende. Au départ, le dragon est une « bête composite », il devient ensuite un crocodile. Les croisés en avaient vu en Palestine... Aux 14e et15e siècles, saint Georges est proche du soldat alors qu’à la fi n du 15e et au début du 16e siècle, il devient un dandy. On est passé de la chevalerie active à la Renais-sance.
Saint Georges et le dragon sont tous deux liés à des lieux di� érents. Le dragon vit dans l’informel. Il y a cette belle peinture d’Uccello qui ne se trouve pas dans l’exposition mais permet de comprendre. À gauche, on voit une grotte et à droite des champs carrés bien dé-limités. Saint Georges est du côté des champs puisqu’il est aussi l’agriculteur. C’est lui qui crée la barrière entre le cultivé et « l'inculte », le civilisé et le non-civilisé.
Fiction et réalité semblent per-pétuellement mêlées dans l’histoire de saint Georges. Était-ce une donnée importante à vos yeux ? Ce qui m’intéressait, c’était de voir com-ment on passe de la légende au mythe. La légende traduit en mots, en images, en formules, une histoire qui a un an-crage particulier. Le mythe est plus consi-dérable. On sait qu’avant d’être défi ni par Voragine (auteur de la célèbre Légende
dorée qui narre la vie des saints et des martyrs chrétiens, NDLR.), saint Georges apparaît à travers les personnages de Persée, d’Horus, d’Hercule. La fi gure my-thique de l’homme ou du héros, qui doit a� ronter un monstre revient perpétuelle-ment dans l’Histoire.
Comment avez-vous intégré le travail des artistes contemporains dans l’exposition ? J’ai demandé à quatre artistes de revi-siter le mythe de saint Georges. La vi-déo de David Claerbout ne parle pas de saint Georges mais des lieux où peut se passer tout conte de fées. Giuseppe Penone va présenter un arbre en bronze couché et un deuxième, haut de 10 mètres, qui a été foudroyé (photo). On retrouve l’horizontalité du dragon et la verticalité de saint Georges. Angel Ver-gara Santiago a réalisé une vidéo autour d’une sculpture de saint Georges. Sa main intervient entre l’œil de la caméra et l’œuvre, et il redessine la sculpture.Luc Tuymans a réalisé un tableau qui représente cinq personnes accoudées à une balustrade. Ils regardent en fait le panorama de la bataille de Water-loo – une image de plus, donc. C’est une pièce importante car elle parle de ce que nous faisons dans l'exposition : nous regardons des images anciennes écartées de leur emplacement d’origine.
Pourquoi avoir intitulé l’exposi-tion L’Homme, le Dragon et la Mort ? Parce qu’il s’agit de l’histoire de tout homme courageux qui prend sa décision et qui est plus fort que le destin. Le sens de l’exposition est de montrer comment, dans une période précise de l’histoire de l’art et de la civilisation, une image a été l’image symbolique du justicier, car la question fondamentale du mal inaccep-table et de l’homme courageux qui lutte contre celui-ci est une histoire qui tiendra toujours toute l’humanité.
PROPOS RECUEILLIS
PAR LE SERVICE CULTUREL DU MAC'S
10.10.15 > 11.10.15 17.10.15 > 18.10.15 UN PARCOURS POUR LA JEUNE CRÉATION !Deux week-ends durant, découvrez 46 artistes et 2 écoles d’art montoises regroupés dans 35 lieux du centre-ville. Découvrez-y des créations surprenantes dans de nombreux domaines : peinture, photographies, sculptures, installations et arts numériques. Plan disponible au BAM, à VisitMons sur la Grand-Place, et dans les lieux d’exposition.
12.09.15 > 27.09.15 LE SON DE L’UNDERGROUND MONTOISCITY SONIC
La 13e édition de ce festival, dédié à la diversité et la créativité des arts sonores, continue à métamorphoser le centre-ville en hub connecté à l’audio-planète. Écoutez encore « la voix des anges » Nicolas D’Alessandro, Jean-Paul Dessy, Hughes Kolp, Adrien Lambinet (20.09), la performance de Jean D.L. et Sandrine Verstraete au Grand Large (26.09). Et participez au Sonic apéro (26.09) et au concert de clôture avec le One moment free improv (27.09). citysonic.be/festival2015
17.10.15 > 25.10.15 HIROAKI UMEDA FAIT DANSER SON IMAGERÉSIDENCE AU CAFÉ EUROPA
Le danseur et plasticien japonais présente des installations emblématiques de son travail, dont Haptic Installation et Kinesis1. Le dernier jour de sa résidence montoise, il révèle le fruit de ses nouvelles investigations visuelles au Café Europa de Mons. Elles requièrent plusieurs écrans et projettent de manière inédite sa recherche chorégraphique.
Pour mieux comprendre l’exposition, plongez avec nous dans la thématique du « ritualisme » à travers l’œuvre d’Arnulf Rainer (photo). Artiste autrichien, « surpeintre », il est principalement connu pour ses photogra-phies violemment badigeonnées de peinture et de fusain, appliqués directement sur les tirages avec les mains, voire avec les pieds.
Selon le critique d’art Yoann van Pa-rys, un des troubles suscité par cette œuvre d’Arnulf Rainer tient du fait que l’artiste met à mal la photographie comme zone de ren-contre conviviale entre soi et les autres. Il nous explique : « Cette faculté de la photogra-phie à être conviviale, sociale, tout le monde la connaît : c’est sur elle que mise la publi-cité ; c’est elle qu’on expérimente en famille ou encore qui sert à nous identifi er sur les documents o� ciels. Les traces de peinture projetées, frottées sur les images de Rainer
viennent brutalement contrecarrer toute po-tentielle empathie que l’on pourrait ressentir à l’égard de la personne photographiée ».
Retrouvez cette œuvre dans l’expo-sition Parade sauvage parmi celles d’autres artistes qui, sur cette même thématique, re-nouent avec des formes primitives d’expres-sion comme la peinture corporelle ou le rite sacrifi ciel, exprimant ainsi des traumas indivi-duels ou collectifs.
GÉRALDINE SIMONET
17.10.15 > 24.01.16 Parade sauvage. Ouvert du mardi au dimanche, de 10:00 à 18:00. Ticket combiné avec l’exposition Verlaine, cellule 252 (voir p. 2) : € 12,00 / € 9,00. Au BAM : rue Neuve, 8 – 7000 Mons.
J'ose la renaissance. Et toi ?La révolution, c'est l'évolution, encore une fois. C'est faire le tour de la question. C'est boucler la boucle, fi nir un cercle, parfois vicieux. Commencer et re-commencer. Naître et re-naître. Tourner et re-tourner. Là où la fi n coïncide avec le début, là où le terme n'est que le commencement.
Blanche, Montoise de 27 ans
DE LA LÉGENDE AU MYTHEDans la légende, saint Georges est le patron des Croisés guidant ses troupes pour prendre Antioche et Jérusalem aux Sarrasins et délivrer le tombeau du Christ dont il porte la croix. À relire la Légende dorée de Jacques de Voragine, c’est aussi le héros universel de la lutte du Bien contre le Mal. Une bête immonde empeste une ville entourée de marais. Il faut lui sacrifi er des moutons, puis des jeunes fi lles. Jusqu’au jour où le sort désigne la fi lle du roi. Au moment fatidique surgit saint Georges qui a� rme son courage, tue la bête et sauve la jeune vierge. À un moment, tout honnête homme doit braver la mort, décider s’il est courageux ou pas, s’il est maître de son destin ou s’il en est le jouet. Universel.
18.10.15 > 17.01.16 L’Homme, le Dragon et la Mort. La gloire de saint Georges. Ouvert du mardi au dimanche, de 10:00 à 18:00. € 8,00 / € 5,00 / € 2,00 / € 1,25 (gratuit pour les moins de 6 ans et les enseignants). Au MAC’s (site du Grand-Hornu) : rue Sainte-Louise, 82 – 7301 Hornu. Bus on tour en octobre et novembre : voir p. 8.
Raimundo Constantino Serai-je le 1.000.000e visiteur ? #escale #Mons2015
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LE VAINQUEUR DE LA SEMAINE
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LE MENSUEL DE MONS 2015 N°8 SEP/OCT 2015
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TEMPS 4La dernière saison de Mons 2015 plonge dans le passé glorieux de la ville pour inventer son avenir
— Avec la Renaissance, back to the future36 événements en deux semaines pour découvrir deux génies montois de la Renaissance – Roland de Lassus, le plus grand polyphoniste de son temps, et Jacques Du Brœucq, le Michel-Ange du Nord.
Du 3 au 18 octobre, on s’inspire de ces deux hommes complets et novateurs pour penser le monde tel qu’il advient aujourd’hui.
« Bonjour mon cœur, bonjour ma douce vie / Mon doux printemps, ma douce fl eur nouvelle / Bonjour ma douce re-belle. » Roland de Lassus (1531-1594) parlait-il de Mons quand il a composé cette ballade il y a cinq siècles ? En tout cas, Mons fait une puissante déclaration d’amour au plus grand composi-teur de la Renaissance tardive, né ici-même, ainsi qu’à son alter ego, l’architecte-sculpteur Jacques Du Brœucq (1505-1584).
Une plongée dans la Renaissance historique pour clore cette folle année culturelle, qui apparaît moins comme un re-tour vers un passé idéalisé que comme une puissante source d’inspiration pour l’avenir. D’abord, oui, parce que des génies universels sont sortis de ce terroir wallon, comme on l’a déjà vu dans l’exposition Mons Superstar !, au début de l’année, et qu’il n’y a donc pas de fatalité ; ensuite parce que cette période mythique de l’histoire n’est pas sans évoquer le nou-veau monde tel qu’il s’esquisse aujourd’hui.
Aujourd'hui, faut-il décloisonner et être touche-à-tout ? Du Brœucq, à la manière d’un De Vinci, est à la fois architecte, sculpteur, ornementiste, concepteur ; Lassus, un artiste total qui passe, par la magie du verbe, de la musique sacrée à la chanson française ou à la chanson à boire.
Aujourd’hui, faut-il être mobile ? Voilà deux Européens avant la lettre, dont on suit les pérégri-nations à travers les cours d’Europe. Après trois rapts man-qués, la plus belle voix d’enfant du 16e siècle suit Ferdinand Ier Gonzague à Mantoue, Palerme et Milan. Il travaille à Rome à la grande satisfaction du Pape, voyage probablement en France et en Angleterre, et s’établit fi nalement à Munich où il fi nit maître de chapelle du Duc de Bavière, composant en cinq langues et dans tous les genres avec une facilité déconcertante.
Aujourd’hui, faut-il être des individus singuliers ? Voilà deux hommes au caractère bien trempé et à la parole libre qui vivent en accord avec leurs actes. On commande à Du Brœucq une sculpture de saint Barthélémy comme gage de son abjuration du protestantisme. C’est en 1572, l’année de la terrible nuit de la Saint-Barthélémy, à Paris, et du siège de Mons par le Duc D’Albe, venu bouter les Hollandais hors de la région. Et comment le représente-t-il ? Une Bible à la main, ouverte d’un doigt hérétique !
Aujourd’hui faut-il exprimer ses émotions ? L’un et l’autre assument une expressivité qui tranche radi-calement avec le carcan du Moyen Âge. Sans dynamiter la polyphonie qu’il a reçue en héritage d’Ockeghem et Josquin Desprez, deux autres fabuleux talents du Hainaut, Lassus bouscule la phrase, y introduit des ruptures, des silences pour
révéler la puissante émotion du texte. « Chez Du Brœucq, ce qui touche, c’est l’expressivité des visages avec un luxe de détail extraordinaire », explique Catherine Stilmant, guide culturelle qui s’est aussi mise à chanter Lassus (lire ci-contre) « L’agneau de l’autel de Sainte-Waudru, par exemple, c’est un agneau d’étal de boucher, avec tout le détail des muscles, dans un souci très réaliste. Du Brœucq n’enjolive pas. C’est le sculpteur de la vie telle qu’elle est. »
Jean-Paul Dessy, musicien et maître d'œuvre de la « se-maine Lassus » abonde : « Lassus embrasse tout de la condition humaine. Il parvient à faire dialoguer en lui le sublime et l’obs-cène avec une liberté de ton qu’on n’oserait pas. »
Et vous aurez compris pourquoi ces deux humanistes nous parlent tant. Il fallait néanmoins oser leur faire franchir les cinq siècles qui les séparent du public d’aujourd’hui. C’est le tour de force de ces « semaines Lassus et Du Brœucq ». Et de débuter sur une Grande Clameur qui les rappelle à Mons.
XAVIER FLAMENT
SEMAINE DU BRŒUCQ – LES COUPS DE CŒUR
— Du Brœucq aurait adoré la 3D
SEMAINE LASSUS – LES COUPS DE CŒUR
— Lassus chanté par Daan, Saule et... Pauline de Lassus
TÉMOIGNAGE
Chanter Lassus, ça vous fait quoi ?
Catherine Stilmant, inspectrice à la Fédération Wallonie-Bruxelles, guide culturelle et ambassadrice de Mons 2015, participe à la Grande Clameur du 4 octobre...
TEXTO« La partition est très contempo-
raine pour des habitués au chant clas-sique... Moi, j’ai intégré provisoirement la chorale des Amis de Mozart qui n’a pas l’habitude de travailler ce type de répertoire. C’est un peu déconcertant, mais ça c’est gai parce que cela met tout le monde sur un pied d’égalité. Il y a plein d’allusions à la vie de Lassus mais aussi à ce que la ville de Mons peut retirer d’avoir eu un compositeur comme ça chez elle. Si vous attendez de la musique planante, vous allez être surpris parce qu’il y a dans la pièce des moments où on crie, où on chante de manière très rythmique et très rapide. L’intérêt, c’est que nous sommes un groupe de personnes qui n’avons pas l’habitude de travailler avec des cho-rales ou de chanter en groupe. Et on multiplie ça par 500 au fi nal ! Beaucoup de bonne humeur et de gentillesse, et une magnifi que reconnaissance de la musique. »
PROPOS RECUEILLIS PAR XAVIER FLAMENT
04.10.15 La Grande Clameur. À 19:30 sur le parvis de la collégiale Sainte-Waudru, rue du Chapitre, 3 – 7000 Mons.
Comment se fi gurer le génie multiforme du maître-architecte de Charles Quint, qui l’était d’abord de son écuyer, le richissime comte de Boussu ? De son château de 100 mètres de côté – deux stades de foot ! –, il ne reste que les vestiges du châtelet d’entrée. Les étudiants de la Faculté d’architecture de l’Université de Mons l’ont pourtant modélisé en 3D. L’aboutissement de 25 ans de recherches et de fouilles, dont on verra les plus belles exhuma-tions à la Chapelle du Bélian, à l’UMons.
Le samedi 10 octobre, au châ-teau actuel de Boussu, inscrivez-vous à un banquet qui déroule un menu fastueux du Montois Lancelot de Cas-teau, le maître-cuisinier des Princes-évêques de Liège au 16e siècle. Enfi n, redécouvrez les plus beaux
témoignages de Du Brœucq-sculp-teur à travers une nouvelle application disponible sur tablette à l’entrée de Sainte-Waudru. On y verra, superpo-sée à l’édifi ce gothique, l’illustration de son sublime jubé Renaissance qui accueillait ses statues et bas-reliefs en albâtre, aujourd’hui disséminés dans la collégiale. Suivez le « video walk » fi lmé à la lueur de 15.000 bougies et vous verrez les fabuleuses sculptures reprendre vie sous vos yeux. (X. F.)
10.10.15 > 18.10.15 Semaine Du Brœucq. Sainte-Waudru. Château de Boussu, Chapelle du Bélian, UMonsProgramme completwww.mons2015.eu + articles en multimédia sur le Webzine de Mons 2015.
Parmi la multitude d’événements de cette « semaine Lassus », épinglons la Grande Clameur, le dimanche 4 oc-tobre, à 19h30. 500 choristes ama-teurs ou novices, accompagnés par 50 accordéonistes sur le parvis de Sainte-Waudru, chanteront l’enfance de Lassus écrite et mise en musique par Jean-Paul Dessy, chef de l’ensemble Musiques Nouvelles et maître d’œuvre de la programmation Lassus.
Très ambitieux, son Sonic Las-sus, à 20h30, revisite, dans la collé-giale, quelques-unes des 151 chan-sons françaises écrites par Lassus sur des poèmes sublimes de Ronsard (qui l’appelait le Divin Orlande), Du Bellay, Clément Marot ou Ballard. Arrangées par Stéphane Collin, elles se couleront dans les voix, généreuse de Saule, in-tense de Daan, écorchée du rappeur-slameur Pitcho, électro de Murcof ou rock de Laetitia Shéri� et Mina Tindle. Tindle, ça ne s’invente pas, s’appelle en réalité... Pauline de Lassus !
Et pour leur donner la réplique, Musiques Nouvelles et le fabuleux en-semble vocal Vox Luminis qui chantera les partitions originales.
Autre confrontation inattendue : le « barathon Lassus » du samedi10 octobre. Dès 15h30, Zefi ro Torna et le chœur montois Mezza Voce s’ins-tallent dans les cafés de la Grand-Place pour entonner des chansons à boire. « Garçon, une Lassus s’il vous plaît ! » (X. F.)
03.10.15 > 11.10.15 Semaines Lassus. À Sainte-Waudru, Saint-Nicolas, Sainte-Elisabeth, Fucam, Arsonic, cafés du centre de Mons et de Malines, rues du centre-ville. Programme completwww.mons2015.eu + articles en multimédia sur le Webzine de Mons 2015.
Nom : Du BrœucqPrénom : JacquesDates : né à Saint-Omer ou à Mons vers 1505, mort à Mons en 1584.Qualités : maître-architecte de Charles-Quint, sculpteur et ornemaniste attitré des chapitres de Sainte-Waudru et Saint-Omer.Œuvre : châteaux de Boussu, Binche et Mariemont, mausolée d'Eustache de Croÿ à Saint-Omer, jubé Renaissance de la collégiale Sainte-Waudru. Plan des fortifi cations de Luxembourg et Thionville.Genre : classicisme tendance maniériste.
Nom : de LassusPrénom : RolandDates : né à Mons en 1532, mort à Munich en 1594.Qualités : le plus grand compositeur de la Renaissance tardive (dixit le musicologue Robert Wangermée).Œuvre : 2300 pièces vocales dont deux tiers de mu-sique religieuse (60 messes). Auteur de chansons à boire et de 151 chansons françaises sur des poèmes de Ronsard, Marot, Du Bellay, etc.Genre : polyphonie expressive, écrite en latin, français, italien et allemand.
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LE VAINQUEUR DE LA SEMAINE
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LE MENSUEL DE MONS 2015 N°8 SEP/OCT 2015
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HOME ON TOURNos partenaires lille3000 et Nuit Blanche de Bruxelles osent aussi le thème de la renaissance !
— Lille renaît en cinq villesÀ Lille, 500 événements, 35 expositions et 77 communes partenaires célèbrent durant 4 mois Rio, Detroit, Eindhoven, Séoul et Phnom Penh. 5 villes du monde qui montrent comment se sortir d’une crise et inventer un avenir.
En attendant la grande parade d’ouverture du 26 septembre – un carnaval de Rio « made in France » –, nous avons rencontré Didier Fusillier, le maître d’œuvre de « Renaissance ».
— Contre le déclin, une bonne Nuit blanche
SPECTACLE
— Fabrice Murgia : « Un pied-de-nez au culturel facile »Pour Mons 2015, Fabrice Murgia, le metteur en scène belge le plus en vue du moment, crée Karbon Kabaret, un opéra urbain 100% « made in Liège ».
Le samedi 19 septembre, plus de 150 artistes du cru vont exprimer leur terroir et enfl ammer la Place Saint-Lambert.
LITTÉRATURE
— Sous un vieil arbre, de la poésie
Avec Lille, Bruxelles a également osé ouvrir la dernière saison de Mons 2015 sur le thème de la « renaissance ». C’est dire la force du réseau des 18 villes partenaires de notre Capitale européenne de la Culture et l’enthousiasme qu’elle y fait sou� er depuis un an. « Une manière d’amener les gens à apprendre à connaître leur propre ville, à changer de perspective », a� rme Nancy Galant, la coordinatrice de « Nuit blanche » qui s’empare du centre-ville de Bruxelles la nuit du samedi 3 octobre. « Dans l’art, on assiste sans cesse à l’émergence de nouvelles formes, toujours plus hybrides, notamment grâce à l’apport des nouvelles technologies, mais aussi à une forme de recyclage d’œuvres antérieures.
ENTRETIENFabrice Murgia, qu’est-ce que
« Karbon Kabaret » ?Au départ c’est une commande de la Province de Liège. Il s’agissait de travailler sur les traditions et le tissu associatif de la province. Mais j’ai eu envie d’y introduire aussi des artistes contemporains. C’est ce mélange qui caractérise Karbon Kaba-ret : une véritable création où les artistes expriment leur terroir, car tous les artistes présents sur le plateau sont liégeois.
Vous annoncez une ambiance populaire et familiale, le tout avec une haute exigence artistique...Notre challenge, c’est vraiment d’amener quelque chose de l’ordre de l’entertain-ment, mais avec une qualité de travail artistique qui ne tient fi nalement qu’au
Nuit blancheAvec Lille, Bruxelles a également osé ouvrir la dernière
saison de Mons 2015 sur le thème de la « renaissance ». C’est dire la force du réseau des 18 villes partenaires de notre Capitale européenne de la Culture et l’enthousiasme
« Une manière d’amener les gens à apprendre à connaître leur propre ville, à changer
a� rme Nancy Galant, la coordinatrice de « Nuit blanche » qui s’empare du centre-ville de Bruxelles la
« Dans l’art, on assiste sans cesse à l’émergence de nouvelles formes, toujours plus hybrides, notamment grâce à l’apport des nouvelles technologies, mais aussi à une forme de recyclage d’œuvres antérieures.
Marie Meunier Petit souvenir de ce week-end du Grand Huit à Havré ! Un selfi e d'un autre temps... #Mons2015 #GrandHuit
26.09.15 > 31.01.16 BPS22 ROUVRE AVEC MC CARTHY ET DELVOYE !Le fameux centre d’art contemporain de la Province de Hainaut rouvre ses portes le week-end des 26 et 27 septembre ! Pour l’occasion, son directeur, Pierre-Olivier Rollin, a convié une quarantaine d’artistes et autant d'œuvres exceptionnelles, issues de tous les Continents et montrées parfois pour la première fois en Europe. Thème de cette nouvelle expo : le renversement symbolique de l'ordre dominant, ouvrant sur d'autres modèles d'organisation. Avec entre autres Marina Abramović, Marcel Berlanger, Wim Delvoye, Paul McCarthy, Johan Muyle, Pascale Marthine Tayou, etc.Les mondes inversés. www.bps22.be 10.10.15 Bus On Tour Mons-Charleroi (BPS22, Musée de la Photo, Biennale Charleroi/Danses), € 8,00.
26.09.15 ET LA LOUVIÈRE (RE)DÉCROCHA LA LUNENouvel opus pour l’opéra urbain Décrocher la Lune et nouveau thème. « Je veux » annonce une édition revendicatrice qui fait écho aux rêves des Louvièrois pour l’avenir de leur cité. Pour Mons 2015, La Louvière associe 7 villes européennes et leurs marionnettes géantes, venues aider Sancho dans sa quête lunaire...Décrocher La Lune. www.decrocherlalune.eu Gagnez vos billets de train pour La Louvière sur mons2015.eu/ontour Bus on tour le 26.09.15 : voir p. 8.
30.09.15 > 17.10.15LES NOUVELLES ÉCURIES DE CHARLEROI/DANSESFESTIVAL/DANSE
CHARLEROI/BRUXELLES/MONS
23 productions, 6 créations mondiales et 5 premières belges, l’édition 2015 de la Biennale de Charleroi/Danses s’annonce exceptionnelle. À Charleroi, dans les nouvelles écuries récemment métamorphosées par Jean Nouvel, à Mons avec une performance délirante d'Anton Lachky Company ou à Bruxelles avec deux inédits internationaux : la Biennale donne le pouls de la création contemporaine.www.charleroi-danses.be
12.10.15 > 12.12.19LA RENAISSANCE D'ARNE QUINZEAprès avoir eu toutes les garanties nécessaires, le CA de Mons 2015 a donné son feu vert à la reconstruction du Passenger. L'immense forêt sera donc reconstruite rue de Nimy, et gracieusement, comme l'artiste fl amand s'y était engagé en janvier. Ainsi, devant la volonté des hommes, il n'y a pas de fatalité. Un signe de plus pour une ville qui ose.
J'ose la renaissance. Et toi ?Renaissance... Naître à nouveau... Un beau matin, ouvrir les yeux sur un rêve qui se réalise enfi n et qui matérialise le départ d’une vie nouvelle. À chacun son rêve, à chacun son nouveau départ ! Oui, mais quand ? Comment ? Peu importe, la vie charrie vers nous ses lots de changements qui dirigent et façonnent notre parcours terrestre.
Monique Celestri Ambassadrice Mons 2015
ENVOYÉ SPÉCIALÀ LILLECapitale européenne de la
Culture 11 ans avant Mons, Lille reste une puissante source d’inspiration, d’autant qu’elle a immédiatement remis le couvert avec de grandes expositions et des festivals qui ont transformé la réussite de Lille 2004 (9 millions de vi-siteurs !) en un levier structurel de déve-loppement pour la ville.
Alors, quand le thème qu’elle s’est choisi pour la 4e édition de lille3000 rejoint celui de la dernière sai-son de Mons 2015, il faut pousser un plus à l’Ouest. « Il n’y a pas de raison qu’on soit à la traîne ; que demain, on ne parle que des Coréens, des Américains, des Indiens et des Chinois, et que nous
soyons toujours la ‘Vieille Europe’», as-sène d’emblée Didier Fusillier pour justi-fi er « Renaissance ».
Les lampions de « Fantastic », en 2012, ne s’étaient pas encore éteints qu’il projetait déjà d’inviter cinq villes du monde à venir se présenter à Lille, et surtout la manière dont chacune d’elle s’était sortie d’une période de crise. « Detroit, c’est raide », témoigne-t-il. « C’est une ville en ruines. Et justement : Detroit vous prend parce qu’elle vous donne d’autres repères. Ses habitants ont réinventé un mode de vie beaucoup plus simple, un nouvel art de vivre. »
À la gare Saint-Sauveur, on entre-ra ainsi dans une ferme urbaine comme
il s’en crée dans les friches industrielles de l’ex-capitale de l’automobile améri-caine, histoire de tenter l’agriculture et la... culture durables. Après le départ catas-trophique de Philips et la fi n de son in-dustrie textile, Eindhoven s’est fi nalement réveillée design et ultraconnectée, avec des fab-labs qui croissent aussi vite que son économie collaborative.
Quant à Phnom Penh, vidée par les Khmers rouges, elle se reconquiert à coups d’urbanisation et de création artis-tique débridées. Asie encore avec Séoul qui incarne la positivité excessive d’une capitale chau� ée à blanc. Au Tripostal, le public va tomber nez-à-nez avec la guir-lande infi nie de Choi Jeong Hwa, tissée d’une multitude d’objets trouvés et en-richie, trois mois durant, par les enfants qui visiteront l’expo (Séoul, vite, vite !). Un univers protéiforme dont l’artiste Choe U-Ram prendra l’exact contrepied, dans les salles du fond, avec ses mécaniques d’horlogerie ultra précises et ses robots, avant le choc de Séoul à l’étage.
Les 35 expositions de « Renais-sance » ne doivent pas occulter pour autant ce qui fait pétiller les festivals de la capitale du Nord – la fête ! « Dès Lille 2004, on est parti avec cette source primitive. Lille, c’est fait pour faire la fête, comme Binche. On met cinq tambours dans la rue et c’est par-ti. » Et c’est un carnaval de Rio, la 5e ville invi-tée, qui fera o� ce de parade d’ouverture, le26 septembre, sur « La Rambla » centrale.
Un événement qui attire en moyenne 300.000 visiteurs par édition, et qu’animent 2.500 volontaires.
Car lille3000 ne serait rien sans les Lillois, sans les associations ni ce vaste réseau de 77 communes parte-naires qui toutes utilisent les capacités de production de cette grande « matrice turbulente » pour se fédérer, développer leurs propres projets intimes et interro-ger leur place au sein de l’Eurométro-pole. À Roubaix, par exemple, on s’amu-sera à créer son propre court métrage en 3 heures dans la fantastique Usine de fi lms amateurs de Michel Gondry.
Un coup de cœur ? Les « Cafés Renaissance » qui réhabilitent 40 tro-quets aujourd’hui désertés. Des bals, des conférences et des séances ci-néma s’y produiront en alternance. De quoi rendre tendance ces anciens lieux de socialisation et montrer aux cafetiers le potentiel qu’ils ont entre les mains. « C’est aussi l’occasion pour les habitués de faire autre chose... Ça va être plutôt marrant », s’enthousiasme Fusillier. « L’ensemble du programme est plutôt réjouissant. Mais il est un peu gros... En quatre mois, je ne sais pas si on saura tout faire. » Chiche !
XAVIER FLAMENT
26.09.15 > 17.01.16 lille3000 RENAISSANCE. Lille et Eurométropole www.renaissance-lille.comwww.lille3000.comArticle intégral et vidéo de l’entretien sur le Webzine de Mons 2015.
C’est le cas, pour cette édition de « Nuit blanche », d’Eternal de Daniel Fish, qui crée une toute nouvelle œuvre au départ d’une scène de fi lm, à Matter, l’installation de Quayola qui décompose Le penseur de Rodin par le biais de l’art numé-rique. Je trouve aussi fascinant de s’interroger sur le passé d’un quartier, mais aussi de se projeter dans son avenir, de constater que rien n’est jamais fi gé même si l’on peut être nostalgique d’une certaine époque. »
MARIE GODART
SAM 03.10.15 Nuit blanche RENAISSANCE. www.nuitblanchebrussels.be
savoir-faire des personnes présentes sur le plateau. Tout le monde doit jouer le jeu de l’entertainment, c’est-à-dire s’adresser à un public large alors qu’a priori ce n’est pas forcément de là qu’on vient. Mais c’est aussi faire un pied-de-nez au cultu-rel facile. C’est très facile de faire un spec-tacle ; c’est plus compliqué de raconter des histoires dans lesquelles on livre un témoignage du monde ou son point de vue sur le monde.
PROPOS RECUEILLIS PAULINE B. LOMAMI (ST.)
SAM 19.09.15 Karbon Kabaret. À 20:30 sur la Place Saint-Lambert – 4000 Liège. www.karbonkabaret.beGagnez vos billets de train pour Liège sur mons2015.eu/ontour.
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LE VAINQUEUR DE LA SEMAINE
CONCOURS WEB
La Guinguette littéraire est née d’une ambition : inscrire Mons sur la carte de l’Europe littéraire, le faire de manière poétique, exigeante, sans éclat mais avec fougue et conviction. Il faut plusieurs cailloux à un chemin pour rejoindre l’horizon, nous avons tenté un premier élan et il aurait été bien moins riche sans chacune des personnes qui sont entrées dans ce jardin, par envie ou hasard. Diantre qu’il fut parfois di� cile de faire venir du monde à ces rendez-vous litté-raires, où il s’agissait « d’être en tra-vail ». « Di� cile, mais indispensable », répondit l’auteur Pierre Senges. Plu-sieurs fois j’ai regardé le hêtre rouge
et le catalpa, leurs 2 x 100 ans au moins, en me demandant ce qu’ils pouvaient penser. Plusieurs fois j’ai songé à ce qu’aurait dit Léon Losseau. Rien n’aurait été possible sans la pas-sion d’Emmanuel Regniez pour cette « librairie des Cent livres », sans la ma-gie des chapiteaux d’Anne Desclée, la complicité des services de la Ville, la saveur des brunchs, le soutien de toute une équipe. Le silence n’aurait pas été le même sans les musiciens et la lumière pas la même sans le ciel ouvert. La Guinguette littéraire a encore bien des surprises à partager jusqu’au 26 septembre. Puisse en-suite sa folie éphémère, s’éterniser...
KARELLE MENINE
Jusqu’au 26.09.15. Jardin de la Maison Losseau en accès libre. Rue de Nimy 37 – 7000 Mons.Programme du week-end de clôture : www.mons2015.eu
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LE MENSUEL DE MONS 2015 N°8 SEP/OCT 2015
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THÉÂTREEvénement ! Le metteur en scène français le plus en vue crée sa nouvelle pièce non au Festival d'Avignon mais à Mons 2015
— Joël Pommerat, ça ira !Pour la première fois, Pommerat se penche sur un mythe historique – le Révolution française –, pour mieux rentrer dans l’idéologie contemporaine de notre monde chancelant.
À découvrir du 16 au 18 septembre, au théâtre Le Manège : ce miracle de la mise en scène où, sur le plateau, s’opère la symbiose du mot, du geste, de la lumière, des comédiens et du public.
JEUNESSE
— Mon(s) idéal, renaissance révoltéeJEUNESSE
— Colorie ta fête de Halloween !
C'est un véritable événement qu’accueille Mons 2015 pour démar-rer sa dernière saison. Ca ira (1). Fin de Louis de Joël Pommerat aurait dû faire l’ouverture du dernier festival d’Avignon, dans la Cour d’Honneur. L’emploi du
temps surchargé du metteur en scène en a décidé autrement, l’obligeant à faire une pause et à reporter cette première très attendue. C’est Mons qui aura donc la chance de présenter cette nouvelle étape dans le trajet singulier d’un des metteurs en scène les plus demandés de ces dernières années.
Depuis ses débuts, en 1990, Pommerat a dévelop-pé un univers très personnel. Auteur et metteur en scène, il construit chacun de ses spectacles avec ses acteurs et toute une équipe de collaborateurs fi dèles. Les Marchands, Au Monde, Chambre froide, Je tremble, Cendrillon, Cet en-fant, La grande et fabuleuse histoire du commerce et bien d’autres ont été écrits de cette façon. En prenant d’abord le temps de travailler en amont pour créer l’objet théâtral qui sera ensuite présenté aux spectateurs. « Le temps que nous
Toute l’année, les jeunes (sans limite d’âge !) ont inventé l’avenir avec leurs utopies. Aujourd’hui, ils reprennent le fl ambeau de la capi-tale et poursuivent l’aventure pour Mons... 2016. Il y a eu les concerts d’artistes engagés, les stages de rap et les cours de cuisine bio. Il y a eu les ateliers d’a� che politique, les ins-tallations bricolo-récup et les goûters philos. Il y a eu le Jardin suspendu où les architectes-poètes et les boulan-gers du dimanche ont enfl ammé l’été en douceur.
De rendez-vous en rendez-vous, une armée s’éto� e et s’anime. Petit à petit, les Mon(s) idéalistes s’entraînent à renverser les certitudes et façonnent pas à pas le monde à leur image.
Le dernier week-end de no-vembre, c’est leur Grand Soir. Alors que l’année capitale touche à sa fi n, on se lève et on marche, sans se retourner. On marche avec l’Alhambra et deux soi-rées particulièrement déjantées.
On marche avec le Festival zéro 18 qui donne le pouvoir aux enfants à la Maison Folie. Et surtout, on marche avec La Manif idéale, le 28 novembre, orchestrée par Fanny Bouyagui, et pré-
nous o� rons avec les acteurs conditionne le résultat de la créations », argue-t-il. « Nous travaillons plus de trois mois pour pouvoir prétendre amener une forme lisible jusqu'au bout. L'esquisse ne m'intéresse pas. »
On le comprend immédiatement en découvrant l’un de ses spectacles. Chaque chose, chaque mot, chaque son, chaque geste est parfaitement en place contribuant à la réus-site de l’ensemble. « J'écris en laissant de grands espaces blancs », dévoile-t-il. « C'est la mise en scène qui viendra les combler. Le théâtre, ce n'est pas de la poésie récitée. Il faut que tout fasse sens : les lumières, les sons, les gens. » S’il est bien l’auteur de chacun de ses spectacles, c’est sur le pla-teau, avec toute son équipe, qu’il en écrit la version défi nitive.
Son travail est aujourd’hui reconnu, mais il a fallu des années pour que ce soit le cas. Aujourd’hui en résidence, depuis plusieurs années, au Théâtre National, sa première venue à Bruxelles date de 1997, au Théâtre 140. « C’était la première fois que je parvenais à sortir de Paris au bout de 7 années de création », se souvient-il. Mais ce n’est qu’en 2004, avec Au Monde qu’il touche enfi n un plus large public.
Le public découvre alors des spectacles dont les personnages, fantomatiques, et pourtant bien pré-sents, semblent évoluer dans un autre monde. En fait, celui-ci évoque le nôtre avec d'autant plus de violence.« J'aime la métaphore, même si c'est un terme qui fait peur », explique le metteur en scène. « Toute la journée, nous sommes en face de symboles. Notre pensée, nos mots sont symboliques. Les choses valent par ce qu'elles sont et par ce qu'elles symbolisent. Ce sont ces choses indéfi nissables que je veux raconter. »
Pour y arriver, il n’hésite pas à multiplier les entrées possibles dans les univers qu’il met en scène. « Il y a plein de couches qui se mélangent, se superposent. J’aime bien me dire que j’essaye de rendre un peu de la complexité du monde, de la réalité. La séparation entre réel et imaginaire ne me convient pas. Pour moi, la réalité n’est que paradoxes, contradictions au sein d’une même chose. D’où cette su-perposition tant au niveau des idées que de la forme. Mon travail consiste à replacer des choses connues de tous dans des perspectives di� érentes. »
Après le théâtre pour enfant, le cabaret, l’opéra, il s’attaque pour la première fois à un sujet historique avec15 comédiens portant une multitude de personnages. « La méthode de travail est la même que celle que j’ai toujours mise en œuvre », expliquait-il en juillet dans une interview au Monde, « mais ce qui change radicalement, c’est le fait de s’attaquer à un sujet historique. Cela faisait longtemps que j’avais envie de travailler sur un tel matériau. Comme ma préoccupation depuis plusieurs années est la question des idéologies et des représentations mentales, je me suis de-mandé quel contexte historique permettait le mieux d’entrer dans l’idéologie contemporaine. Après être allé voir du côté de la Résistance et des révolutions du 19e siècle, je me suis rendu compte qu’il fallait revenir à la racine, à la révolution de 1789 : c’est le mythe fondateur de notre culture, le cœur de notre roman national. Mais en même temps, on en a une vision superfi cielle, fi gée. »
On attend avec impatience de découvrir sur cette pé-riode son regard incisif et singulier.
JEAN-MARIE WYNANTS (LE SOIR)
16.09.15 > 18.09.15 Ça ira. (1) Fin de Louis. € 11,00. À 20:00, au théâtre Le Manège : rue des Passages, 1 – 7000 Mons.
parée en amont avec le collectif ABC qui prend ses quartiers au Théâtre Royal. Venez préparer vos drapeaux, et soyez prêts à traverser la ville pour scander vos slogans et chanter vos re-frains révolutionnaires.
LUCIE FOURNIER
13.10.15 > 18.10.15 – 20:00
UBUS DES TEMPS MODERNESCRÉATION
THÉATRE LA MANÈGE – GRANDE SALLE
€ 11,00 EN TCHÈQUE ET EN FRANÇAIS
La métaphore sur la folie du pouvoir d’Alfred Jarry renaît en un spectacle théâtral à compartiments, où le public circule dans un chaos organisé. Prêts à voir 4 spectacles en un, simultanément, en plusieurs langues et saisir le tout intuitivement ? C’est le défi relevé magistralement par Axel de Booseré et Maggy Jacot, avec la complicité de Petr Forman, à la faveur de la collaboration entre les deux capitales culturelles de 2015, Pilsen et Mons. Entre Ubu, Berlusconi, Mado� et autres traders de la fi nance folle, qui est le plus absurde ?
31.10.15 – 20:00
01.11.15 – 16:00
SAULE ET LES ZOMBIEKIDSTHÉÂTRE LE MANÈGE – GRANDE SALLE
€ 11,00 – 4,00 / À PARTIR DE 8 ANS
Un terrible virus abrutit les enfants rivés à leurs écrans. Un seul antidote : le grand cœur de Baptiste Lalieu, alias Saule. Emmenez vos kids au spectacle musical, imaginatif et jubilatoire du chanteur-compositeur belge. Ils vont renaître le jour de Halloween !
03.11.15 > 29.11.15 MON(S) IDÉAL, EN MARCHE !
03.11.15 > 28.11.15 – 10:00 > 17:00
Participez au STUDIO ABC. Pendant un mois, vous y réalisez votre kit du parfait manifestant. Au menu : réfl exion sur la contestation, fabrication de banderoles, écriture de slogans, etc. À la salle des Redoutes du Théâtre Royal de Mons (à confi rmer).
27.11.15 > 29.11.15MANIF IDÉALE dès 15:00, le samedi 28 (gratuit). Les 27 et 28, deux concerts à l’Alhambra (sur réservation / € 10,00). Le 28 et le 29, Festival zéro 18 pour les enfants à la Maison Folie (gratuit).
WARVIN OSE !
En attendant les concerts de Saule (l’encadré juste au-dessus), tu peux badigeonner le dessin de Goum qui va te donner envie de te remuer. Couleurs crades admises ! Et si tu as trop d'énergie, inscris-toi au Studio ABC pour préparer la grande manif idéale du 28 novembre. Lis, c’est juste à droite...
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LE MENSUEL DE MONS 2015 N°8 SEP/OCT 2015
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FESTIVAL7e Ailleurs en Folie : cap sur le pays du Soleil-Levant !
— Tôkyô s'installe à la Maison FolieEntre traditions séculaires et hypermodernité, Tôkyô est une ville de contrastes. Du 15 au 25 octobre, découvrez les cultures emblématiques nipponnes, manga, mode Harajuku, robots, art du Furoshiiki, cérémonie du thé, expositions. Et haute gastronomie !
Les deux commissaires de cet Ailleurs en Folie, Kyomi Ichida et Thomas Duchatelet, vous présentent leur passion : un archipel de sensations à découvrir à la Maison Folie de Mons.
GRAND HUIT
— Des Suisses transforment le terril de Cuesmes en alpage
Si près, si loin... Danseurs et chorégraphes, nous nous attachons depuis de nombreuses années à jeter des ponts entre l'Europe et le Japon, entre di� érentes disciplines aussi. Le Japon est pour nous à la fois familier et lointain, un port d'attache et un « bout du monde » montrant un visage di� é-rent à chacun de nos séjours.
La programmation de cet Ailleurs en Folie Tôkyô fera la part belle à la scénographie urbaine, aux performances, aux expositions, à la culture alternative et populaire, à l'art de vivre... Aussi bien au kawaii qu'à l'underground, à l’har-monie de la cérémonie du thé qu'à l'énergie inépuisable de Tôkyô et ses habitants ! Notre coup de cœur : une exposition qui réunira pour la première fois en Europe, sous la cura-tion de Valérie Douniaux, cinq femmes photographes japo-naises, dont deux ont travaillé à Mons spécialement pour l'événement. Des regards de femmes uniques, chacun avec sa propre sensibilité, pour nous donner à voir autrement le Japon et la Belgique.
Le Japon a été longtemps fermé sur lui-même, il semble encore di� cile d'accès. Pourtant, Tôkyô est devenu un village global, avec une capacité innée à s’approprier les nouveautés extérieures pour les adapter à sa propre culture, tout en gardant la tradition vivante, jusque dans le quoti-dien. Nous ouvrons donc la porte sur un univers foisonnant, plein de surprises, apparemment proche mais en réalité to-talement autre et parfois déroutant. L’espace au Japon est chose précieuse. Les villes s’étirent sur les étroites bandes côtières et sur quelques plaines, comme celle du Kantô. C’est là que s’est développée Tôkyô, se déployant toujours plus dans les régions voisines, dans un fl ux ininterrompu, sans cesse en mouvement.
En fait, tout est mouvement au Japon, et c’est ce qui nous fascine. En tant que danseurs, nous en sommes particulièrement conscients. Les Japonais entreprennent chaque jour de longs trajets en train ou en métro. Même lors de leurs moments de repos, ils aiment à sortir de chez eux, ils ne s'arrêtent jamais. Les villes sont des réseaux hu-mains, informatifs, en perpétuelle activité. Chaque geste est codifi é, relié à d’autres, ritualisé. Les Japonais ont une nette conscience de l’entre-deux, de l’intermédiaire, de ce qui re-lie les êtres, les gestes et les choses.
Cette double culture que nous partageons ensemble au quotidien, ces années d'échanges et de rencontres avec des artistes japonais et européens, nourrissent notre démarche artistique depuis plus de vingt ans. De ces ren-contres naîtra un ailleurs, si proche et si loin. Comme Tôkyô,
Suisses Plonk & Replonk ? Non, peut-être ! Avec un surréalisme loufoque, et dans le fond très belge, ces artistes placent Cuesmes à 2.015 mètres d’al-titude. Du 23 au 27 septembre, ils font fl eurir des illustrations alpestres totale-ment décalées, entre autres collages inattendus et désopilants, au Domaine du Levant, un ancien charbonnage transfor-mé en centre équestre. Une intervention hilarante, agrémentée de chants du Tyrol, spectacles équestres, vaches d’alpages, cochon grillé et pique-nique. Si, si : à l’ère glaciaire, le terril du site du Levant faisait partie des Alpes boraines...
23 > 27.09.15 Cuesmes, 2015M d'altitude. Domaine du Levant, rue de Flénu – 7033 Cuesmes.
en perpétuel mouvement mais solidement amarré, le temps d’une escale, dans le patrimoine architectural européen. Loin des idées reçues, nous espérons que toutes ces portes que nous ouvrirons révéleront par petites touches les mille et une formes du Japon que nous côtoyons au quotidien.
Initiation et découverte des cultures emblématiques nippones, apprentissage et dégustation de nouvelles sa-veurs, performances sonores et visuelles pleines d’énergie, design, danse contemporaine, c’est donc un véritable ar-chipel de sons et d’images qui viendra métamorphoser la Maison Folie de Mons. Yôkoso ! Bienvenue !
THOMAS DUCHATELET & KYOMI ICHIDA, COMMISSAIRES
15.10.15 > 25.10.15 Ailleurs en Folie Tôkyô. Festival pluridisciplinaire à la Maison Folie : rue des Arbalestriers – 7000 Mons.
ÉVÉNEMENT
— Les petits plats dans les grandsMons 2015 met les petits plats dans les grands pour sa dernière saison et accueille la cinquième édition de la Fête de la gastronomie, les 25, 26 et 27 septembre 2015, sur le thème « créativité et audace ». À cette occasion, Mons 2015 invite Amandine Chaignot, célèbre che� e des palaces parisiens et jurée de l’édition 2013 de Masterchef. Elle rencontre le candidat montois de Top Chef, Jean-Philippe Watteyne, dans les cuisines fl ambant neuves du Van der Valk, l’hôtel 4 étoiles qui a poussé juste à côté du MICX, le nouveau centre des congrès de l’architecte Daniel Libeskind. Un repas inédit à quatre-mains et la rencontre des savoir-faire et des produits du terroir.
VOS RENDEZ-VOUS GASTRONOMIQUES
26.09.15 – 12:30 > 15:30
Déjeuner à 4 mains pour une rencontre franco-belge « Master/Top Chefs » entre Amandine Chaignot et Jean-Philippe Watteyne Déjeuner en 6 services avec accord mets-vins Restaurant Quai 5, Congres Hotel Van der Valk, Avenue Mélina Mercouri, 7 – 7000 MonsPrix du menu : € 50,00 / Supplément vins : € 20,00
27.09.15 – 12:00 > 15:00
Pique-nique géant au pied du terril sur le thème des « tartines créatives » avec Amandine Chaignot. Dans le cadre du Grand Huit Cuesmes (lire ci-dessous).Domaine du Levant, Rue Ferrer, 1 – 7033 Cuesmes
20.09.15 > 15.11.15Au Bistrot Folie, le chef montois Benoît Neusy accueille les chefs des Ailleurs en Folie Montréal/Québec et Tokyo20.09.15 – 19:30 sous réserve
Guillaume Cantin18.10.15 – 19:30
Atsushi TanakaBistrot Folie, rue des Arbalestriers, 8 – 7000 MonsRéservation indispensable : +32 (0)471 72 03 89
10 & 11.10.15 – 12:00 – INSCRIPTIONS AVANT LE 02.10.15 !
Un fastueux banquet ! Dégustez le menu Renaissance de Lancelot de Casteau en appréciant la musique de Roland de Lassus dans un décor conçu par Jacques Du Brœucq...Cuisine du traiteur Yves Cousin, sous tente, dans les jardins du Château de Boussu. Musique live par l'ensemble Zefi ro Torna et le chœur montois Mezza Voce. Rue du Moulin, 43 – 7300 Boussu (lire aussi p.4).€ 80,00/personne.
— Coups de cœur à la Maison Folie
15.10.15 – 20:00
HIFANA À LA FÊTE D’OUVERTUREEntrée libre
Performances originales où le célèbre duo utilise des samplers et des percussions en temps réel – le « Fresh Push Breakin ». Ambiance d’« ennichi » avec cuisine japonaise et peintures en direct.
16.10.15 et 23.10.15 – 20:00
LE QUOTIDIEN DE TÔKYÔ SUBJECTIVEGratuit (dès 10 ans/réservation indispensable)
Gwen Berrou ose un voyage intime qui dresse le portrait de la vie au quotidien des Japonais et, par e� et de miroir, interroge la nôtre.
LE VERTIGE SELON JAPAN MOVE22.10.15 – 20:00
DIZZINESS & CROSSFADINGGratuit
23.10.15 – 21:30
DIZZINESS & ZERO BODYGratuit (réservation indispensable)
Dizziness, c’est le vertige selon l’artiste Toshiko Oka : « Si tu me dis de dormir, je m’endormirai. Ou peut-être pas ? Si tu me dis de marcher, je marcherai. Ou peut-être pas ? D’une manière ou d’une autre, je me laisse sombrer dans le vertige. »
24.10.15 – 18:30 > 20:00
LA MODE LIBRE DU HARAJUKUDÉFILÉ/EXPO PHOTO
Entrée libre
Au quartier de Harajuku, à Tôkyô, tout le monde a le droit d’exprimer librement sa manière de vivre et de s’habiller. Excentricité garantie au défi lé de mode de l’asbl Passerelle Japon et pour le concours photo qu’elle aura d’abord organisé sur les réseaux sociaux.
15.10.15 > 19.10.15 LE JAPON DES FEMMES PHOTOGRAPHESEntrée libre
Les femmes occupent une place majeure dans l’histoire de la photographie du Japon. Découvrez Le regard singulier et stimulant de Yu Hirai, Yôko Ikeda, Mami Kiyoshi, Asako Narahashi et Asako Shimizu.Commissariat : Valérie Douniaux
J'ose la renaissance. Et toi ?La renaissance consiste à donner une nouvelle vie à ce qui existait avant et a disparu ; la révolution suppose le changement de ce qui existe. Pour générer l'un et l'autre, une certaine jeunesse est nécessaire (en âge ou en esprit) ainsi que la connaissance (de ce qui existe ou existait).
Emmeline SoupartMaître-Assistant à la Haute École
Provinciale de Hainaut (Condorcet)
Alexandre Seron #MimiLeClown @mimileclown #gra� ti @#Mons #Mons2015 #instagra� ti #photogra� ting #StreetArt #UrbanArt #Belgium #Belgique #punk
GRAND HUITCommunes du Grand Mons23.09.15 > 27.09.152015 M D’ALTITUDECuesmes (Domaine du Levant)07.10.15 > 11.10.15 – 16:00 > 00:00ÉPOUVANTAILS, MARIONNETTES ET GÉANTSNimy/Maisières
GRAND OUEST Communes du Borinage19.09.15 > 20.09.15 – 10:00 > 00:00PAUL CUVELIER, LES CHEMINS DU MERVEILLEUXLens17.10.15 > 18.10.15 – 10:00 > 17:00SAINT-GHISLAIN – AU FIL DE L'EAUSaint-Ghislain
05.12.215 – 14:00 > 21:00DOUR ON ICEDour
— EU Japan Fest et Mons 2015 font grandir les petits chanteurs
Le Hainaut, la Flandre et le Japon se réunissent autour de leurs trois chorales d’adolescents : les Petits Chanteurs de Belgique, la chorale Cantate Domino et la chorale Piccolo. Un programme unissant répertoires classique et populaire qui culminera par l’exécution d’œuvres de Roland de Lassus (lire aussi p. 4).Coproduction : Fondation Mons 2015 – EU Japan Fest – Église Saint-Elisabeth.
20.09.15 – 16:00. Concert. Église Sainte-Elisabeth. Entrée libre. Rue de Nimy, 18 – 7000 Mons.
Vous aussi, gagnez de nombreux cadeaux en postant vos meilleures photos-souvenirs de Mons 2015 sur Facebook, Instagram ou Twitter #MONS2015 !
LE VAINQUEUR DE LA SEMAINE
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LE MENSUEL DE MONS 2015 N°8 SEP/OCT 2015
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AGENDA
— Cet automne, j’ose la Renaissance à Mons. Et toi ?Vous êtes perdus dans le foisonnement de la programmation ? Vous voulez voir un maximum de choses en un minimum de temps ? On vous prend par la main, semaine par semaine, pour vous aider à préparer la visite de la « renaissance » à Mons !
SEMAINE 1MER 16.09.15 > DIM 27.09.15
— J'ose la révolution Ne manquez pas le spectacle-événement de Joël Pomme-rat, Ça ira (1). Fin de Louis, du 16 au 18 septembre ! (lire p. 6) Inspiré par la Révolution française, l’auteur et metteur en scène s’intéresse ici à la verve des débats d’idées, aux dynamiques qui ont conduit des hommes et des femmes à passer à l’action pour défendre des convictions. Profi tez de cette semaine révolutionnaire pour faire un saut en arrière de 200 ans et découvrir « Un numéro, un destin au service de Napoléon », au nouveau Mons Memorial Museum. Une expo qui relate, à sa manière, l’impact de la Révolution fran-çaise sur les Montois. Enfi n, dans un tout autre style, osez le grand large ! Du 17 au 27 septembre, l’Ailleurs en Folie Montréal vous réserve de bien belles surprises avec entre autres, un karaoké mythique, des dégustations culinaires, des guimauves à faire griller, des performances et expé-riences inédites.
SEMAINE 3LUN 05.10.15 > DIM 11.10.15
— J'ose aller voir ailleursDu 7 au 11 octobre, venez vous mettre la tête à l’envers à Nimy ou à Maisières. Jouant de miniature en démesure, vêtus de haillons, peints ou drapés de leur plus beaux appa-rats, épouvantails, géants et marionnettes s’animeront aux fenêtres, aux balcons, dans les jardins ou dans les rues. Un défi lé ludique, coloré et gigantesque pour le dernier Grand Huit de la saison ! Le samedi 10 octobre, laissez-vous trans-porter par le Bus on Tour qui relie Mons à ses 18 villes par-tenaires. En famille ? Partez fêter l'anniversaire de Watteau à Valenciennes ! Entre amis ? Faites vous une journée 100 % carolo avec 2 expos et 1 soirée à la Biennale de Charleroi/Danses. Ou poussez jusqu’à Lille qui comme Mons place son nouveau festival sous le sceau de la « renaissance », en invitant cinq villes qui s’en sont sorties avec de nouveaux modèles de développement (lire p. 5). Rio, Détroit, Eindho-ven, Séoul et Phnom Penh, une bou� ée de possibles. Et si vous restez à Mons le week-end, tentez le parcours d'ar-tistes (10 > 11.10.15 et 17 > 18.10.15). 46 artistes et 2 écoles d’art montoises regroupés dans 35 lieux du centre-ville !
SEMAINE 5LUN 19.10.15 > DIM 25.10.15
— J'ose aimer VerlaineVivez l’un des moments forts de la « Renaissance » de Mons 2015 avec l’ouverture, au BAM, de deux expositions atten-dues : Verlaine, cellule 252 et Parade sauvage. Alcoolique notoire, homme violent connu pour avoir tiré sur Rimbaud, Verlaine jouit d’une réputation peu fl atteuse. L’exposition vous permettra de battre tout cela en brèche et de découvrir le vrai visage de ce poète maudit et décadent. L’exposition ne rejette pas l’anecdote, entre textes et moments de vie, et se visite comme on lit un roman (lire p. 2). On retrouve Rimbaud à l’étage, dans Parade sauvage – titre qui fait réfé-rence à l’une de ses poésies radicales dont se sont saisie les artistes de la contre-culture, dans les années ’60, pour envoyer valdinguer l’art bourgeois d’après-guerre. Puis des-cendez jusqu’à l’Artothèque. Dans cet ancien couvent trans-formé, on a concentré les 50.000 œuvres des 12 musées de Mons. On les a toutes digitalisées et rendues accessibles à travers de grandes tables interactives. Une expérience mu-séale inédite !
SEMAINE 2LUN 28.09.15 > DIM 04.10.15
— J'ose des regards sur la migrationDernier appel pour La Chine ardente, qui ferme ses portes le 4 octobre aux Anciens abattoirs. Tout l'univers des ar-tistes contemporains chinois et leurs sculptures monumen-tales ! Vous n’avez pas encore pointé le bout de votre nez au Manège de Sury, le futur incubateur des PME créatives de Mons ? Il n’est pas trop tard ! Atopolis vous y ouvre ses portes et vous invite à vous questionner, jusqu’au 18 oc-tobre, sur le sujet brûlant de la migration et de la hiérarchie supposée entre les cultures. Profi tez du dimanche gratuit (04.10.15) pour découvrir cette exposition forte du WIELS de Bruxelles et cet ancien couvent devenu école. S’y ras-semblent les œuvres de 23 artistes venus du monde entier. Soyez curieux et rendez-vous dans cet espace utopique qui prend des airs de ville idéale. Amoureux de musique et de belles rencontres ? Ne manquez pas le retour de l’étoile montoise de la Renaissance : Roland de Lassus (lire p. 4). Le 4 octobre, 500 choristes amateurs seront sur les marches de la collégiale Sainte-Waudru pour célébrer le fameux musicien montois.
SEMAINE 4LUN 12.10.15 > DIM 18.10.15
— J'ose la folie d'UBUUn voyage à l’autre bout du monde sans quitter Mons, ça vous dit ? Franchissez les portes de la Maison Folie et dé-couvrez l’empire multifacettes du Soleil-Levant. Participez à un atelier origami, esquissez quelques traits de mangas en compagnie d’experts chevronnés, participez à la céré-monie du thé. Entre hypermodernité et traditions ances-trales, l’Ailleurs en Folie Tokyo vous fera voyager à l’autre bout du monde sans quitter Mons (lire p. 7). Restez dans l’imaginaire en allant voir UBUs au Théâtre le Manège du13 au 18 octobre : un spectacle inspiré de la pièce mythique d’Alfred Jarry, drôle et féroce à la fois, qui plonge l’univers de la fi nance folle et des leaders populistes dans le théâtre de foire. Une mise en scène gigantesque et quatre scènes en une que le public, subdivisé au départ, découvre simul-tanément en déambulant de l’une à l’autre entre de grands rideaux pailletés. Si vous n’avez jamais été au théâtre, c’est le moment, c’est l’instant !
SEMAINE 6LUN 26.10.15 > MAR 03.11.15
— J'ose défi er tous les dragonsVous connaissez sans doute la fi gure de saint Georges par l’emblématique Doudou, la ducasse annuelle de Mons. Mais saviez-vous que le saint a été représenté, à travers les siècles, dans la plupart des pays du monde chrétien et dans toutes les formes d’art ? Venez les découvrir à l’occasion de la somptueuse exposition du MAC’S, au Grand-Hornu : L’Homme, le Dragon et la Mort (lire p. 3). Les chefs-d’œuvre classiques du Tintoret, de Dürer ou Signorelli se confrontent à la vision contemporaine de saint Georges, commandée à quatre artistes de renom. Le 29 octobre, poursuivez cette journée avec un concert exceptionnel : 1, 2, 3, 4 violons au Théâtre Royal de Mons. Avec l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, Augustin Dumay et trois violonistes issus de sa classe à la Chapelle musicale Reine Elisabeth reprennent et revisitent un programme composé des grands standards de la musique classique et du répertoire populaire. Et si vous alliez redécouvrir le Be� roi, rouvert après 30 ans de travaux : c’est le plus beau point de vue de Mons et une expérience muséale en multimédia.
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OUVERTURE LILLE3000Exposition La Joie de Vivre (Palais des Beaux-Arts) + expositions du Tripostal + Grande paraded’ouverture10.10.15 – 12:00 > 23:30
CHARLEROIExposition Les Mondes Inversés (BPS22) + expositionIn / Out et Stephan Vanfl eteren (Musée de la Photographie) + Spectacle Biennale Charleroi/Danses10.10.15 – 09:30 > 18:00
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