mondialisation et la gestion internationale
DESCRIPTION
la mondialisation est l'une des puissances la plus unfluencéeTRANSCRIPT
1
SEANCE 3.
LA MONDIALISATION ET
LA GESTION
INTERNATIONALE
Objectifs de la séance
Comprendre les processus de mondialisation
Comprendre l’environnement du commerce international
Comprendre le rôle de la culture dans la gestion
internationale
Comprendre ce qu’est un comportement éthique en
affaires
Comprendre ce qu’on entend par responsabilités
sociales de l’entreprise
2
3
INTRODUCTION ET CONTEXTE
GENERAL L’après-guerre : interventionnisme des Etats
La décennie 80: Ajustement structurel
politiques monétaires,
intégration accrue des marchés internationaux des
produits et de la finance,
privatisation massive des actifs de l’État
libéralisation du commerce de la part des PED
Changement des politiques gouvernementales vis-à-vis
des MNE
Désengagement des États, dérégulations
massives et montée en puissance des MNE
3
4
INTRODUCTION ET CONTEXTE
GENERAL
Système économique mondial caractérisé:
Suprématie du «Modèle américain»:maximisation
de la richesse des actionnaires
Internationalisation des entreprises: IDE
Fonds de pension et fonds mutuels: capitalistes
« sans visage »
Gains de la diversification internationale
4
3
INTRODUCTION ET CONTEXTE
GENERAL
Forte croissance des échanges mondiaux des dernières décennies à trois causes.
•progrès technologique dans le domaine des transports et des télécommunications
•évolution de la concurrence et du cadre législatif commercial à l’échelle internationale ont conduit à émanciper les flux de capitaux entre les pays industrialisés
•libéralisation des politiques économiques et des marchés des pays en voie de développement, (Chine, etc.) OCDE
Groupe de pression
•Organisation
•Structuration
•Impossible pour les MNE d’ignorer leurs actes à l’étranger
Responsabilité sociale de l'entreprise 5
6 6
Rang État ou multinationale PIB ou chiffre d’affaires
(en milliards $US) 1er Etats-Unis 7 745,7
2e Japon 4 201,6
3e Allemagne 2 100,1
4e France 1 398,5
5e Royaume-Uni 1 271,7
6e Italie 1 145,4
7e Chine (Hong Kong compris) 996,4
8e Brésil 786,5
9e Canada 603,1
10e Espagne 531,4
11e Corée du Sud 442,5
12e Russie 440,6
13e Australie 391,0
14e Pays-Bas 360,5
15e Inde 359,8
16e Mexique 334,8
17e Argentine 322,7
18e Suisse 293,4
19e Belgique 264,4
20e Suède 227,8
21e Indonésie 214,6
22e Autriche 206,2
Les 60 premières puissances économiques mondiales
4
7 7
Rang État ou multinationale PIB ou chiffre d’affaires
(en milliards $US) 24e Danemark 161,1
25e Thaïlande 157,3
27e Norvège 153,4
29e Pologne 135,7
30e Afrique du Sud 129,1
34e Arabie Saoudite 125,3
37e Grèce 119,1
38e Finlande 116,2
41e Malaisie 97,5
42e Portugal 97,4
43e Singapour 96,3
45e Israël 92,0
47e Colombie 85,2
48e Philippines 83,1
53e Égypte 75,2
54e Chili 74,3
55e Irlande 72,0
58e Venezuela 67,3
60e Nouvelle-Zélande 65,0
Les 60 premières puissances économiques
mondiales
8 8
Rang État ou multinationale PIB ou chiffre d’affaires
(en milliards $US) 1er Etats-Unis 7 745,7
2e Japon 4 201,6
3e Allemagne 2 100,1
4e France 1 398,5
5e Royaume-Uni 1 271,7
6e Italie 1 145,4
7e Chine (Hong Kong compris) 996,4
8e Brésil 786,5
9e Canada 603,1
10e Espagne 531,4
11e Corée du Sud 442,5
12e Russie 440,6
13e Australie 391,0
14e Pays-Bas 360,5
15e Inde 359,8
16e Mexique 334,8
17e Argentine 322,7
18e Suisse 293,4
19e Belgique 264,4
20e Suède 227,8
Les 60 premières puissances économiques
mondiales (États et entreprises confondus)
5
9 9
Rang État ou multinationale PIB ou chiffre d’affaires
(en milliards $US) 21e Indonésie 214,6
22e Autriche 206,2
23e General Motors (É-U) 178,2
24e Danemark 161,1
25e Thaïlande 157,3
26e Ford Motor (É-U) 153,5
27e Norvège 153,4
28e Mitsui & Co (Japon) 142,8
29e Pologne 135,7
30e Afrique du Sud 129,1
31e Mitsubishi (Japon) 129,0
32e Royal Dutch / Groupe Shell (P-B / R-U) 128,1
33e Itochu (Japon) 126,7
34e Arabie Saoudite 125,3
35e Exxon (É-U) 122,4
36e Wal-Mart (É-U) 119,3
37e Grèce 119,1
38e Finlande 116,2
39e Marubeni (Japon) 111,2
40e Sumitoto (Japon) 102,4
Les 60 premières puissances économiques
mondiales(États et entreprises confondus)
10 10
Rang État ou multinationale PIB ou chiffre d’affaires
(en milliards $US) 38e Finlande 116,2
39e Marubeni (Japon) 111,2
40e Sumitoto (Japon) 102,4
41e Malaisie 97,5
42e Portugal 97,4
43e Singapour 96,3
44e Toyota Motor (Japon) 95,2
45e Israël 92,0
46e General Electric (É-U) 90,8
47e Colombie 85,2
48e Philippines 83,1
49e Nissho Iwai (Japon) 81,9
50e IBM (É-U) 78,5
51e NTT (Japon) 77,0
52e AXA-UAP (France) 76,9
53e Égypte 75,2
54e Chili 74,3
55e Irlande 72,0
56e Daimler Benz (Allemagne) 71,5
57e British Petroleum (R-U) 71,2
58e Venezuela 67,3
59e Groupe Volkswagen (Allemagne) 65,3
60e Nouvelle-Zélande 65,0
Les 60 premières puissances économiques mondiales (États
et entreprises)
6
11
CONTEXTE ACTUEL
Porteur de risques et d’opportunités Scandales financiers: crise subprimes, crise Grecque et rôle des financiers
Scandales écologiques, économiques et sociaux à répétition
Prise de conscience des opinions publiques des externalités négatives des activités des grandes entreprises
Renforcement de ce sentiment à cause de la crise mondiale
Nécessité de moraliser le capitalisme en introduisant davantage d’éthique dans les affaires: Madoff; Enron, World com; Parmalat, etc.
Pérenniser le développement à travers une révision des modes de production et de consommation afin de le rendre « soutenable »: le développement durable
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I. Le processus de mondialisation
Elle consiste en l’interdépendance, à l’échelle internationale, en ce qui concerne l’approvisionnement en ressources, les marchés (débouchés des produits) et les forces de la concurrence
Mondialisation vs globalisation
Obligation pour le gestionnaire international de:
se tenir au courant des changements internationaux,
s’ouvrir à une perspective transnationale
savoir collaborer avec des personnes de cultures différentes
rester conscients des transformations régionales dans un monde en évolution (eg. contexte arabe actuel)
La dynamique régionale de la mondialisation, à travers la création de blocs régionaux (Europe, Amérique, etc.) a favorisé l’augmentation des échanges mondiaux
7
I. Le processus de mondialisation
La dynamique régionale de la mondialisation
L’Europe:
Les dates clés:
1952: création de la CECA par R. Schumann rassemblant 6 nations
1957: Traité de Rome entre la France, le Luxembourg, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et les Pays Bas qui donne naissance à la Communauté Economique Européenne (CEE)
Signature du traité de Maastricht en 1992 par les 12 Etats membres de la CEE: naissance de l’Union Européenne (UE)
L’UE est une union politique et économique qui implique la libre circulation des biens et services, des investissements et des personnes
L’UE est composée de 27 Etats membres en 2007
Elle est dotée d’institutions: Parlement, BCE, Commission etc.
Objectifs de l’UE: augmenter la production, abaisser l’inflation et régulariser la croissance
Le processus de mondialisation
La dynamique régionale de la mondialisation
L’Europe (suite): La monnaie unique (euro) Mise en circulation de l’euro le 1er janvier 1999
Zone euro: Union économique et monétaire qui constitue la principale étape de l’intégration économique au sein de l’UE
Zone monétaire qui regroupe 17 pays de l’UE (2011) qui ont adopté l’euro comme monnaie unique
Les pays éligibles doivent respecter les critères de convergence dits de Maastricht:
Stabilité des prix
Situation des finances publiques: déficit public<3% du PIB; endettement <60%
Taux de change: interdiction de dévaluer sa monnaie
Taux d’intérêt à long terme: ne peuvent excéder de 2 points les 3 pays ayant les meilleurs performances en la matière
Limites de l’euro: crise de la dette grecque qui remet en question la monnaie unique
Solutions: Fédéralisme et mise en place d’un gouvernement économique européen?
8
15
Zone Euro
I. Le processus de mondialisation
La dynamique régionale de la mondialisation
Les Amériques
Signature de l’Accord de libre-échange nord américain (ALENA)
entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique
Union douanière qui implique libre circulation des biens et
services et des investissements mais non des personnes
Difficultés à mettre en place cet accord: réticences
Eg. : problème des maquiladoras mexicaines
ALENA crée un effet d’émulation au Sud: création du Mercosur,
du Caricom, projet de création du ZLEA
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Le processus de mondialisation
La dynamique régionale de la mondialisation
L’Asie:
Asie et zone Pacifique du sud-est connaît la plus forte croissance du
monde (Chine, Inde, Corée, Viet Nam, etc.)
Opportunités d’affaires importantes pour les firmes
Eg.: Organisation de coopération économique Asie-Pacifique
(APEC) qui représente 1/3 des débouchés mondiaux (1er pour les
voitures et matériel de télécommunications)
Facteurs clés du succès: niveau de qualification de la main d’œuvre
Eg.: Inde et la révolution informatique dans secteur logiciel
L’Afrique:
Malgré des difficultés structurelles (guerre, pauvreté, instabilité, etc.),
de nombreuses potentialités pour le commerce international
Le processus de mondialisation
La dynamique régionale de la mondialisation
Exemple: le Maroc
Signature de 4 ALE: UE; Etats-Unis, Turquie et pays arabes (accord d’Agadir)
Ces accords ont contribué à renforcer le tissu économique du Maroc et à améliorer la compétitivité dans certains secteurs
Pas de baisse des recettes fiscales relatives aux droits de douane à l’importation
Certains de ces accords sont critiqués: inéquitables
Ont-ils pour autant contribué à renforcer notre économie?
10
Le processus de mondialisation
La dynamique régionale de la mondialisation
ALE avec l’Union Européenne:
Le plus stratégique pour le Maroc: UE 1er partenaire commercial
du Maroc (65% exportations marocaines vers l’UE et 60% des
importations); 1er investisseur et 1er pourvoyeur de touristes
UE: marché potentiel de 500 M de consommateurs
Signature de l’accord en 2000 et mise en œuvre en mars 2012:
démantèlement tarifaire total sur les produits industriels
Signature en 2008 du Statut avancé: accord politique octroyé aux
partenaire privilégiés
L’économie marocaine peut tirer profit de cet ALE: les règles
d’origine (secteur textile); opportunités dans les secteurs promus
par Emergence (MMM); Medzones; etc.
Le processus de mondialisation
La dynamique régionale de la mondialisation
ALE avec les Etats-Unis: accord à sens unique
Entrée en vigueur en 2006
Très critiqué car asymétrique
Il devait créer des opportunités pour les secteurs textiles, l’agro-
industrie et les produits de la pêche et promouvoir les
investissements US: ce ne fut pas le cas
Eg.: en matière agricole, le Maroc est en concurrence directe
avec de grands pays d’Amérique latine (proximité géographique,
compétitivité
Normes de sécurité et sanitaires strictes: difficulté pour les
produits marocains de percer
Résultats: exportations vers USA 4 MM MAD; importations 15
MM MAD
11
Le processus de mondialisation
La dynamique régionale de la mondialisation
ALE avec la Turquie: bilan mitigé Adoption en janvier 2006
Zone de libre-échange en 2017
Avantages concédés aux produits industriels marocains
Renforcement de la présence turque au Maroc: BTP, distribution, etc.
Avantage pour le textile marocain: commerce diagonal (cumul d’origine)
Impact faible sur l’économie marocaine: 2 MM MAD d’exportations et 4 MM MAD d’importations
Opportunité de mise en place d’un ALE avec les pays africains: Marché potentiel en croissance; matières premières; …
Présence de grands groupes marocains
II. L’environnement des sociétés internationales
Les différentes formes de commerce international
Approvisionnement
international
Exportation et
importation
Fabrication sous
Licence et
Franchise
Coentreprises Filiales en
Propriété exclusive
Stratégies d’entrée sur le marché Stratégies d’investissement direct
Classement des stratégies selon l’importance de leur participation
À la propriété et au contrôle des activités à l’étranger
12
II. L’environnement des sociétés internationales
Les différentes formes de commerce international
Stratégies d’entrée sur le marché (1):
La localisation de sources d’approvisionnement
international:
achat de composants dans le monde entier, ou fabrication à
l’étranger, et assemblage sous forme de produits dans un autre
pays (eg.: secteur automobile)
Exportation/ importation:
Exportation: vente à l’étranger de biens ou services fabriqués
localement
Importation: achats de B&S à l’étranger, revendus localement
II. L’environnement des sociétés internationales
Les différentes formes de commerce international
Stratégies d’entrée sur le marché (2):
Contrats de licence: contrat selon lequel une société
verse des redevances pour avoir le droit de fabriquer ou
vendre les produits d’une autre société
Eg.: Bombardier et la commercialisation du TGV
Franchising: accord par lequel une société cède à une
autre le droit d’exploiter un commerce particulier, tout en
lui fournissant un assortiment complet de produits et
toute l’assistance nécessaire
Mac Donald’s, etc.
13
II. L’environnement des sociétés internationales
Les différentes formes de commerce international
Stratégies d’investissement direct:
Coentreprise (joint-venture):
Organisation qui permet à des entrepreneurs de s’établir dans un
pays étranger en copropriété avec des partenaires locaux
Cette stratégie procure de nombreux avantages
Filiale en propriété exclusive:
Entreprise locale détenue par une société étrangère et
entièrement sous son contrôle
Stratégie risquée: elle nécessite une grande connaissance et
maîtrise du marché
II. L’environnement des sociétés internationales
Les différentes formes de commerce international
Critères de choix des partenaires en vue de former une
joint-venture: le partenaire doit:
Bien connaître le principal secteur d’activité de la firme
Pouvoir compter sur une main d’œuvre locale stable
Être susceptible de prendre plus tard de l’expansion
S’appuyer sur un marché local porteur et sur des produits de
confiance
Partager les intérêts de la société à l’égard des besoins du client
Offrir de bonnes possibilités de bénéfices
Jouir de solides assises financières
Jouir d’une bonne réputation en termes d’éthique des affaires
14
II. L’environnement des sociétés internationales
Le processus d’internationalisation et du choix du
mode d’expansion Caractéristiques de
La firme: -Taille
-Expérience internationale
-Stratégie
-Pays d’origine
Caractéristiques
du pays hôte: -Potentiel marché local
-Risque pays
-Politiques gouvernementales
-Régulations gouvernementales
-Autres variables:
Infrastructures, système
Judiciaire, etc.
DECISION
D’INTERNATIONALISATION
Risque contractuel: -Coûts de transaction
-Risque de copie
-Risque de non
Respect des normes de
qualité
Modes d’entrée: -Exportation
-Licence
-Joint-venture
-Filiale
OUI
II. L’environnement des sociétés internationales
Le rôle des coûts de transaction dans le choix du
mode d’entrée
Degré
d’internalisation
Coûts de transaction
Filiale 100%
Joint-venture
Licence/franchise
Exportation
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II. L’environnement des sociétés internationales
Les différentes formes de commerce international
Les caractéristiques des différents modes d’entrée
Mode d’entrée Degré de contrôle Engagement en
ressources
Risque de
dissémination
Licence Faible Faible Élevé
Joint-venture Moyen Moyen Moyen
Filiale Élevé Élevé Faible
II. L’environnement des sociétés internationales
La complexité des activités planétaires
Les relations
multinationales-pays
d’accueil
Les relations multinationales –pays d’accueil:
Les inconvénients possibles
Les avantages escomptés:
Les bénéfices qu’en
retirent les partenaires
Les griefs des pays
d’accueil contre les
multinationales
Les griefs des
multinationales contre les
pays d’accueil
Mise en commun des acquis
et, pour l’avenir, possibilités
de:
-Croissance
-Revenu
-Apprentissage
-Développement
-Bénéfices excessifs
-Domination économique
-Ingérence dans les
décisions gouvernementales
-Embauche de la main
d’œuvre la plus qualifiée
-Peu de transfert de
technologie
-Absence de respect envers
les coutumes locales
-Restriction des bénéfices
-Ressources trop couteuses
-Règles abusives
-Restriction des opérations
de change
-Non-respect des contrats
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III. Le Risque-pays:
Elément essentiel pour le gestionnaire
international Ce risque est spécifique à l’investissement étranger et comprend
deux composantes principales qui peuvent perturber les flux
monétaires anticipés, affectant la rentabilité de l’investissement
Le risque économique: consiste à extrapoler la performance
économique future d’un pays pour en extrapoler la tendance du taux
de change et la capacité d’un pays à rembourser sa dette
Le risque politique: consiste à estimer la probabilité d’occurrence
d’évènements qui peuvent perturber la circulation des flux
monétaires anticipés
Les deux types de risques sont interdépendants sans que l’on sache
lequel agit sur l’autre
III. Le Risque-pays:
Elément essentiel pour le gestionnaire
international
Le risque pays est en général estimé par les banques à travers la
probabilité qu’un pays rembourse ou non sa dette souveraine
(Eg. / Grèce, Espagne …)
Plusieurs institutions mesurent et chiffrent ce risque en utilisant des
méthodologies différentes: agences de notation (Moody's, S&P,
Coface), banques, institutions internationales (FMI, etc).
Critères utilisés
Risque politique: stabilité du gouvernement, forme du gouvernement,
conflits, corruption, liberté d’expression, niveau d’éducation ….
Risque économique et financier: PNB/habitant, taux de chômage,
inflation, taux de change, déficit balance des paiements, déficit
budgétaire, endettement, réserves de devises, etc.
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Notation de l’économie marocaine 2012
(source: CMC) Croissance: en mal de redressement structurel (C-)
Tassement de l’activité économique (secteur agricole), baisse de la demande, creusement du déficit public, absence de vision économique: situation d’attentisme des opérateurs et inquiétude
Marché du travail: en mal de politiques de dynamisation (C+): Essoufflement de la politique de l’emploi dans les secteurs primaires,
l’infrastructure, l’industrie, le tourisme, l’urbanisme et l’habitat: augmentation du chômage
Pouvoir d’achat: en mal de mécanismes de soutien (B-): Classes moyennes (53% de la population) est la grande exclue de la
part des pouvoirs publics en matière de soutien au pouvoir d’achat : vulnérabilité et risque de précarité de cette catégorie
Balance commerciale: en mal de stratégie de relance (C-): Aggravation du déficit de la balance commerciale à cause de facteurs
internes et externes (cf section sur commerce extérieur)
ACTUALITE
S & P maintient mais place sous perspective négative la note de dette à long terme (Investment grade ou BBB-) du Maroc
Dégradation des notes de deux banques: BCP et Société Générale
Cause: dégradation de la situation des finances publiques et de la balance des paiements (déficit jumeaux)
Mauvaise nouvelle au moment où le Trésor sort sur le marché international (1MM USD)
Mesures de la Loi de Finances 2012 de nature à rassurer les marchés?
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IV. La culture et la diversité planétaire
La culture désigne un ensemble de convictions, de
valeurs et de comportements que les membres d’un
groupe ont en commun
Nécessité pour un gestionnaire international de bien
connaître la culture du pays hôte: éviter l’ethnocentrisme
Les éléments à prendre en considération dans l’analyse
des cultures:
Utilisation du langage: culture à faible contexte/à haut contexte
Utilisation de l’espace: la proxémique
L’orientation dans le temps: cultures mono-chroniques/poly-
chroniques
Le rôle de la religion
Le rôle des contrats
IV. La culture et la diversité planétaire
Les valeurs et les cultures nationales
Les cinq dimensions de la grille culturelle de
Hofstede:
La distance à l’égard du pouvoir
La tolérance à l’incertitude
L’individualisme ou le sens des valeurs
collectives
La masculinité ou la féminité
L’orientation temporelle
19
IV. La culture et la diversité planétaire
Les valeurs et les cultures nationales
Philippines Japon Etats-Unis Autriche
Forte distance à
L’égard du pouvoir
Faible distance à
L’égard du pouvoir
Faible tolérance
À l’incertitude
Forte tolérance
À l’incertitude
Grèce Japon Etats-Unis Singapour
Etats-Unis Japon Thaïlande Venezuela
Individualisme Sens des valeurs
collectives
Japon Etats-Unis Portugal Suède
Masculinité féminité
Réflexion à court terme Réflexion à
Long terme
Etats-Unis Inde Japon
IV. La culture et la diversité planétaire
Les valeurs et les cultures nationales
Activité:
Situer le Maroc sur la grille de Hofstede
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IV. La culture et la diversité planétaire Les éléments essentiels de la compréhension
interculturelle
Selon Trompenaars, il existe 5 catégories de différences culturelles concernant les relations interpersonnelles:
L’universalisme vs le particularisme
L’individualisme vs le sens des valeurs collectives
La neutralité ou l’engagement affectif
la spécificité ou la généralité
La réussite personnelle ou la situation sociale
Classer le Maroc et les Etats-Unis par rapport aux 5 dimensions
L’éthique et la Responsabilité sociale des
entreprises: enjeux majeurs pour les
gestionnaires internationaux du 21ème
siècle
21
L’éthique: Les scandales à répétition (Parmalat, Enron, etc.) montrent la nécessité
d’introduire de la morale et de l’éthique dans les affaires: faillite morale du
capitalisme
L’éthique est le code des principes moraux qui établit les normes relatives à ce
qui est bien ou mal, correct ou incorrect (eg.: codes d’éthique en entreprise, Gap)
L’éthique personnelle guide le comportement et aide chacun à faire des choix
moraux parmi plusieurs lignes de conduite
De manière générale, un comportement éthique dépasse le simple cadre de la loi
et englobe les valeurs personnelles
Les valeurs sont les croyances générales sur ce qui constitue un comportement
acceptable
Vu qu’il n’existe pas de définition universelle de l’éthique, un comportement
éthique est celui qui est le plus en phase avec nos valeurs personnelles
L’éthique:
Les théories philosophiques
Théorie de l’individualisme:
Une décision ou un comportement favorise –t-il
À long terme l’intérêt personnel?
Théorie de l’utilitarisme:
Une décision ou un comportement
Procure-t-il le plus grand bonheur
Au plus grand nombre de
Personnes?
Théorie de la justice:
Une décision ou un comportement est-il impartial?
Théorie des droits moraux:
Une décision ou un comportement
Respecte-t-il les droits
Fondamentaux de tous les êtres
humains
22
L’éthique:
Les théories philosophiques
La théorie de l’utilitarisme:
Le comportement éthique est celui qui procure le plus grand
bonheur au plus grand nombre de personnes
Cette théorie est axée sur les résultats et évalue les actes en
fonction de leurs conséquences morales
La théorie de l’individualisme:
Théorie selon laquelle le comportement éthique fait progresser à
long terme l’intérêt personnel
Eg.: construction à long terme de la réputation d’une personne
nécessite de ne pas adopter les solutions de facilité à court terme
L’éthique:
Les théories philosophiques
La théorie de la justice:
Un comportement est éthique lorsqu’il touche les autres de manière impartiale et juste, conformément aux règles et normes juridiques
La justice procédurale: elle se rapporte à la juste administration des politiques et des règles
La justice distributive: elle prône le traitement équitable des personnes sans égard aux caractéristiques individuelles
La justice interactionnelle: elle concerne le devoir de traiter les autres avec dignité et respect
La théorie des droits moraux (John Locke, T. Jefferson):
Selon cette théorie, un comportement est éthique lorsqu’il respecte et protège les droits fondamentaux de la personne
Application pour les entreprises: protection du droit à la vie privée, à la libre conscience, à la santé & sécurité, etc.
23
L’éthique:
Le dilemme éthique
Cas:
Une personne est à la recherche d’un emploi. Elle vient
d’accepter une offre puis elle en reçoit une meilleure
d’un autre employeur quelques semaines plus tard. Que
feriez vous à sa place?
L’éthique
La rationalisation: justification a postériori d’un
comportement « non éthique »:
Ce n’est pas vraiment illégal
C’est avantageux pour tout le monde
Personne ne le saura jamais
L’entreprise soutiendra ce type de comportement
24
La Responsabilité Sociale de l’Entreprise
(RSE)
La notion de RSE est liée à l’application aux entreprises du concept de développement durable qui repose sur trois piliers (économique, social et environnemental). La RSE signifie qu’une entreprise doit non seulement se soucier de sa rentabilité et sa croissance, mais aussi de ses impacts environnementaux et sociaux. Elle doit aussi être plus attentive aux préoccupations de ses parties prenantes (…) » (Novethic)
La RSE des entreprises est le lien que chaque entreprise (…) établit et cultive avec tous ses partenaires (…) dans le but de créer un réseau de liens sociaux qui soutient la compétitivité et les affaires de l’entreprise dans le long terme tout en contribuant à une amélioration durable des conditions de vie de la société
La Responsabilité Sociale de l’Entreprise
(RSE)
Observatoire sur la RSE: évaluation de la performance de l’entreprise sous trois
angles:
Environnemental: comptabilité entre activité de l’entreprise et maintien des
écosystèmes (analyse des impacts de l’entreprise et ses produits sur l’environnement)
Social: conséquences sociales de l’activité de l’entreprise pour l’ensemble des parties
prenantes (employés, fournisseurs, clients, communauté, etc.)
Économique: performance financière « classique », respect des principes de
concurrence, capacité à contribuer au développement économique de la zone
d’implantation de la firme, etc.
25
La Responsabilité Sociale de l’Entreprise
(RSE)
Notions-clés pour comprendre la RSE:
La première des responsabilités d’une firme est le
respect de la loi: RSE ne se substitue pas à la loi
Une base volontaire: dépassement du cadre
réglementaire
L’autorégulation
Les parties prenantes
La Responsabilité Sociale de l’Entreprise
L’entreprise et ses parties prenantes
ONG
SYNDICATS
AUTRES
ACTEURS
COLLECTIVITES
LOCALES
AUTORITES
PUBLIQUES
CONSOMMATEURS
ACTIONNAIRES
ENTREPRISE
26
La Responsabilité Sociale de l’Entreprise L’entreprise et
ses responsabilités
Pyramide de Carroll (1979)
RESPONSABILITE
DISCRETIONNAIRE
RESPONSABILITE ETHIQUE
RESPONSABILITE LEGALE
RESPONSABILITE ECONOMIQUE
La Responsabilité Sociale de l’Entreprise
L’entreprise et ses responsabilités
Ce qui relève de la loi Ce qui dépasse le cadre de
la loi
Responsabilité économique:
production, commercialisation
biens & services, et réalisation
profit pour actionnaires
Responsabilité éthique:
Eg.: Qualité des produits
fabriqués, normes de sécurité
élevées, conditions de travail
optimales, etc.
Responsabilité légale:
agir dans le cadre de la loi
Responsabilité
discrétionnaire (volontariat):
aller au-delà des 3
responsabilités précédentes
Eg.: philanthropie, caritatif
27
La Responsabilité Sociale de l’Entreprise
L’entreprise et ses responsabilités
RESPECT DES PRINCIPES
ETHIQUES FONDAMENTAUX
Respecter la loi
De manièreproactive
Contribuer au Développement humain
Dans le pays
Aider à résoudre lesProblèmes liésÀ l’intérêt public
Contribuer au
DéveloppementHumain local
Payer lesimpôts
RESPONSABILITÉS DES
ENTREPRISES
CITOYENNES
SOCLES DES SOCLES DES
RESPONSABILITRESPONSABILITÉÉS DES S DES
ENTREPRISESENTREPRISES
Offrir des produits
Utiles et de qualité
Générer des
Bénéfices
économiques
Garantir les
Bénéfices des
actionnaires
Accomplir ses obligations
À l’égard des fournisseurs,
Des sous traitants
Et des banques
Prendre en
Compte les
Impacts sur
Les consommateurs
Prendre en compte
Les impacts
Sur
L’environnement
Traiter les
Salariés
équitablement
La Responsabilité Sociale de l’Entreprise Les
motivations à la RSE: pourquoi?
La RSE comme une réponse aux demandes du marché
La RSE comme palliatif à la faiblesse du rôle de l’Etat dans certains domaines
La RSE comme réaction à des pressions externes & prévention de la législation
La RSE comme capacité d’autorégulation des entreprises
La RSE comme outil de maîtrise des risques, des coûts, et de développement
d’avantages compétitifs
La RSE comme réponse à des situations locales
Le RSE comme désir de s’impliquer dans des questions sociales
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La Responsabilité Sociale de l’Entreprise Les
niveaux d’implication en matière de RSE
Niveau 5: mise en place d’un dialogue avec les parties prenantes pour résoudre certains enjeux
Niveau 4: intégration de la démarche RSE de la firme dans un système global de gestion
Niveau 3: mise en place d’un système d’évaluation du programme éthique
Niveau 2: mise en place d’un programme éthique (eg.: système de gestion environnemental,
démarche qualité, etc.)
Niveau 1: rédaction charte éthique (code de bonne conduite)
Niveau « zéro »: Philanthropie
Les outils de la RSE
Les labels: Symboles apposés sur des produits qui respectent certains critères
préétablis (écologiques, biologiques ou sociaux) afin qu’ils soient facilement identifiables par les consommateurs.
Ils ne concernent que le produit (eg.: Label « Bio », etc.)
La certification: Donnée à un produit, voire à une organisation, qui respecte des critères
préétablis et dont le respect est vérifié par un organisme indépendant
Elle concerne le produit et/ou l’entreprise (eg.: ISO, etc.)
Les codes de conduite: Engagements auxquels l’entreprise adhère ou impose à ses partenaires
d’affaires
Concernent soit l’entreprise soit le secteur dans son ensemble
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LA RSE AU MAROC
L’implication du secteur privé
Les risques
environnementaux:
Contamination des sites
Accidents majeurs (Cf
Japon)
Préoccupations spécifiques:
émissions CO2, etc.
Violation des
réglementations nationales
et régionales
Les conséquences sur
les firmes: Responsabilité civile et
pénale qui nécessite de
coûteuses mesures
correctrices
Fermeture d’usines ou
périodes d’arrêt
Pertes de marché et retards
dans la conclusion de
contrats/obtention de permis
Augmentation des coûts des
investissements en capital
LA RSE AU MAROC
L’implication du secteur privé
RSE reste peu développée au Maroc: Tissu industriel marocain fragmenté et composé de PME/TPE
Contexte culturel spécifique: existence de mécanismes de solidarité internes
Confusion entre philanthropie et RSE
Faible assise financière des firmes
Faible degré de conscience des dirigeants d’entreprises
Un engagement manifeste de la CGEM: La Charte de Responsabilité Sociale: conformité avec les principes de la
Constitution du Maroc, et conventions internationales relatives au respect droits fondamentaux des personnes, de la protection de l’environnement, de la gouvernance, du respect de concurrence, des intérêts des clients/fournisseurs
Le Label CGEM: promotion de la RSE auprès des membres
RSE reste l’apanage des filiales des FMN et certains grands groupes publics et/ou privés
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LA RSE AU MAROC
Perspectives d’avenir de la RSE
Contexte économique et politique en forte mutation: statut avancé, ouverture économique en 2012, développement de la citoyenneté, prise de conscience des opinions publiques, etc.
Contraintes liées au Statut Avancé: Convergence réglementaire: obligation de mise à niveau sociale et
environnementale des firmes marocaines
Nécessité d’un soutien public au processus (financement)
Ouverture des frontières économiques en 2012: opportunités et contraintes: Firmes exportatrices: Un facteur d’attractivité et de compétitivité
Une conditionnalité dans un rapport de sous-traitance (respect des chartes éthiques)
Firmes œuvrant sur le marché local: concurrence des firmes étrangères qui utiliseront RSE comme instrument de compétition
Outils RSE (labels, certifications etc.) deviennent des outils de compétition entre les firmes et des barrières à l’entrée sur certains marchés
La RSE comme levier de réforme interne et modernisation de la firme: relations avec les PP
L’éthique, la RSE et le commerce
international Pratiques du commerce international ont favorisé l’émergence d’un
certain nombre d’enjeux éthiques
Plusieurs pays ont mis en place des règles d’éthique en matière de commerce international Eg.: loi américaine qui interdit le versement de pots de vin à l’étranger
Travail des enfants est l’un des enjeux les plus importants en matière de CI Nombreux scandales impliquant des FMN (Nike)
Bannissement par l’OIT du travail des enfants
Actions strictes des FMN vis-à-vis notamment de leurs sous-traitants
L’autre enjeu: la protection de l’environnement Destruction des forêts tropicales, catastrophes écologiques et industrielles
(Bhopal en Inde), déchets dangereux, etc.
Ceci pousse les FMN à prendre des actions en faveur de la protection de l’environnement (eg. engagements d’IKEA)