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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport routier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF. 2011 1 Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST DEDICACES A mon père Benjamin YOUBYT- EWONDAU, A ma mère Germaine ANDAGAMOUOSSOU, A mon oncle Félix ONKEYA La réalisation de ce travail n’a été possible que par le soutien, que vous m’avez toujours apporté.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

DEDICACES

A mon père Benjamin YOUBYT- EWONDAU, A ma mère Germaine ANDAGAMOUOSSOU, A mon oncle Félix ONKEYA La réalisation de ce travail n’a été possible que par le soutien, que vous m’avez toujours apporté.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

REMERCIEMENTS

Ils vont à l’endroit des personnes qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce document. Je tiens à remercier,

� l’ensemble de ma famille pour son inlassable soutien,

� mon directeur de mémoire, M. Mame Birame DIOUF pour sa disponibilité, ses conseils,

� monsieur Christophe HADDAD, Directeur Général de DHF, et l’ensemble de

son personnel, particulièrement M. Saliou TALL qui m’a permis d’effectuer un

stage et qui a été à mon écoute tout au long de mon séjour à DHF

� l’ensemble du corps administratif et professoral de l’IST,

� mes frères, sœurs, amis, connaissances qui m’ont toujours encouragé et

soutenu,

� enfin l’ensemble de mes collègues de classe pour le soutien que nous nous sommes apportés mutuellement.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

RESUME

DHF est une entreprise de transport routier d’hydrocarbures, à l’instar de

nombreuses autres entreprises exerçant dans le secteur des hydrocarbures au

lendemain des indépendances des pays d’Afrique subsaharienne.

Elle effectue ses activités uniquement sur le territoire Sénégalais. Elle compte un

nombre important de salariés, 123 environ et dispose d’un garage de stationnement

et d’entretien des véhicules estimés environ à 90 unités. Le garage de DHF, est

subdivisé en plusieurs sections: la maintenance, le lavage et graissage, vulcanisation

et, elle a également une section administrative, qui est chargée de gérer et

coordonner toutes les tâches administratives et financières.

Ainsi dans le cadre de ses activités et selon les sollicitations qui lui sont faites, DHF

affecte des véhicules de couleurs différentes aux entreprises distributrices et

évoluant dans le secteur des hydrocarbures: Shell Sénégal, Elton oïl, Star energy,

Oilibya. Le transporteur est également sollicité par des entreprises exerçant dans

d’autres secteurs d’activités tels que le traitement et la distribution d’eau (Kirène). Ils

sont liés par des contrats conclus pour une durée allant de 3 à 5 ans.

DHF a enregistré des accidents tant à l’intérieur du pays qu’à Dakar. Mais cette

situation n’est pas spécifique à une entreprise. Au cours de cette étude, nous avons

présenté quelques exemples d’accidents et mis en exergue les principales causes,

notamment le phénomène de Ballant et le mauvais état des routes.

Suite à cette situation, nous avons réalisé une étude sur la sécurité à travers le

thème : analyse de la sécurité du transport routier des hydrocarbures au Sénégal :

cas de DHF.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Il s’agit donc pour nous de montrer que DHF est en accord avec la législation

internationale et nationale, comment organise-t-elle ses activités tout en respectant

les principes standards de sécurité? Les sanctions qu’elle prend vis-à-vis des

employés qui ne respectent pas les consignes de sécurité édictées par les

entreprises donneuses d’ordres et par la direction de l’entreprise (DHF), enfin

comment elle gère la prévention des accidents?

Les entrevues réalisées avec les différents acteurs de l’entreprise, du secteur et les

différentes recherches effectuées sur le terrain, à travers la consultation des

ouvrages de référence, des revues plus élaborés par et pour les pays développés

(Union Européenne, Etats-Unis, Canada, etc.) sont les divers outils méthodologiques

qui nous ont permis d’avoir une approche sur la gestion des activités concourants au

transport routier des hydrocarbures en générale et à la prévention des accidents en

particulier.

La présentation des résultats des enquêtes, leur analyse et, des solutions et

recommandations sont les points qui nous ont permis de clore ce travail. Ces

recommandations s’accentuent sur la prévention des accidents par la formation des

conducteur-livreurs sur les distances de sécurité, l’harmonisation des limitations de

vitesse, le phénomène de ballant (responsable de plusieurs cas de renversement

enregistrés à travers le monde), le contrôle de la pneumatique (avec un contrôle

régulier de la pression des pneus), la maintenance (préventive et curative) et les

reformes envisagées dans le cadre de la sensibilisation des populations.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

SOMMAIRE

INTRODUCTION…………………………………………………………………………..1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE

Chapitre 1 : Cadre Théorique……………………………………………………………..5

Chapitre 2 : Cadre Méthodologique……………………………………………………..16

DEUXIEME PARTIE : CADRE DE L’ETUDE ET GESTION DE LA PREVENTION

DES ACCIDENTS

Chapitre 1 : Cadre de l’étude…………………….………………………………………19

Chapitre 2 : Gestion de la prévention des accidents………………………………….27

TROISIEME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE

Chapitre 1 : Présentation et analyse des résultats…………………………………….40

Chapitre 2 : Solutions et recommandations…………………………………………….62

CONCLUSION……………………………………………………………………………..65

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ……………………………………………………..67

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

LISTE DES FIGURES

Figure n° 1 : Diagramme circulaire des répartitions du nombre d’employés selon les

qualifications (en %)

Figure n° 2 : Diagramme circulaire des camions mis à la disposition des entreprises

(en %)

Figure n° 3 : Limites d’inflammabilité (exemple du Supercarburant)

Figure n° 4 : Inflammation des liquides (exemple du gasoil)

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LISTE DES TABLEAUX Tableau n° 1 : Carburants courants

Tableau n° 2 : Combustibles liquides

Tableau n° 3 : Solvants

Tableau n° 4 : Signification des codes

Tableau n° 5 : Exemple de signification des codes

Tableau n° 6 : Point d’éclair des matières

Tableau n° 7 : Matériel mis à la disposition des conducteurs

Tableau n° 8 : Normes de pression des pneus (en Bar)

Tableau n° 9 : Consommation en énergie au Sénégal en 2009 (en %)

Tableau n° 10 : Statistiques des accidents à DHF

Tableau n° 11 : Accidents par zone entre 2005-2008 au Sénégal

Tableau n° 12 : Accidents par classe de route entre 2005-2008 au Sénégal

Tableau n° 13 : Réseau routier national

Tableau n° 14 : SWOT- résumé de l’analyse des résultats

Tableau n° 15 : Recommandations

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ADR : Accord européen relatif au transport international des marchandises route

AFTMD : Association Française de Transport des Marchandises Dangereuses

ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

BCCD : Boulevard du Centenaire de la Commune de Dakar

CEDEAO : Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’ouest

Code CIMA : Conférence Interafricaine du Marché d’Assurance

DH: Daniel HADDAD

DHF: Daniel HADDAD & Fils

DEEC : Direction de l’Environnement, des Etablissements Classés

DEC : Direction des Etablissement Classés

DKR : Dakar

EPI : Equipement de Protection Individuelle

HSSE : Hygiène Santé Sécurité et Environnement

IATA : Association International pour le Transport Aérien

IMDG : International Maritime Dangerous Goods

INRS : Institut National de Recherche de la Sécurité

MEPN : Ministère de l’Environnement de la Protection de la Nature

MD : Marchandises Dangereuses

NPRS : Nouvelle Prévention Routière du Sénégal

OACI : Organisation Internationale pour l’Aviation Civile

OBC : On Board Computer

OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMI : Organisation Maritime International

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONU : Organisation des Nations Unies

PAD : Port Autonome de Dakar

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RC : Registre de Commerce

RDC : République Démocratique du Congo

S.A : Société Anonyme

SETRA : Service d’Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements

SN : Sénégal

TMD : Transport Marchandises dangereuses

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africain

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

INTRODUCTION

La mondialisation des échanges a renforcé et renforce toujours le rôle des transports

par l’ampleur de leur développement qui tend à influencer le volume des

marchandises transportées ainsi que leurs natures. Parmi ces marchandises

transportées, il y a entre autres les marchandises dites dangereuses1 qui est un

sujet, qui préoccupe de plus en plus le monde du transport, tous modes confondus.

Les marchandises dangereuses comprennent plus de 5000 substances

concernées : Matières et objets explosifs, gaz, liquides inflammables, matières

solides inflammables, matières sujettes à l’inflammation spontanée, ne sont qu’une

partie de la liste des dites marchandises.

La plupart des modes de transport peuvent être utilisés pour le transport des

marchandises dangereuses : la route, le fer, la voie d’eau (maritime et fluviale), les

canalisations et la voie aérienne. Il est intéressant de le savoir : environ 20% du

trafic mondial2, tous les modes de transport confondus, concernent les matières

classées dangereuses destinées à :

� alimenter en fuel les chaudières du chauffage,

� remplir les réservoirs d’essence des voitures,

� fabriquer industriellement des millions de pièces pour usuels et des centaines de

matériaux de construction,

� recouvrir les routes de bitume,

� élaborer de nouveaux textiles légers et confortables,

1 Ce sont des produits, des objets ou des matières susceptibles d’entrainer des conséquences graves pour la

santé, la sécurité, les biens et / ou l’environnement en fonction de ses propriétés chimiques et / ou physiques

ou par la nature des réactions qu’elle peut engendre. 2 Source Association Française de Transport des Marchandises Dangereuses (AFTMD), 1997

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

� composer des engrais,

� soigner et soulager jour et nuit des milliers de malades,

� assainir l’eau potable ou purifier les eaux usées.

En un mot subvenir aux besoins quotidiens. Il ne viendrait à personne l’idée de

remettre en cause l’utilité de ces produits de consommation courante.

Par ailleurs, notre société actuelle exprime une grande exigence de sécurité, de

santé, de qualité de service et environnement, et de confort, quoi de plus légitime ?

Or, ces demandes et ces attentes sont parfois contradictoires. C’est ce qui se passe

lorsqu’un camion citerne livre en hydrocarbures une station service.

Il peut, lors de son déplacement, éveiller chez l’automobiliste une contrariété ou un

sentiment d’insécurité et seulement quelques minutes après, satisfaire celui-ci

lorsqu’il passe à la pompe.

Ce sentiment d’insécurité qui touche non pas seulement les automobilistes mais

aussi les populations, est pris en compte par la majeure partie des acteurs du

transport routier des hydrocarbures et font de la sécurité un engagement.

Malgré la pluralité d’arrêtés, règlements, et mesures préventives, la sécurité reste la

préoccupation majeure du transport routier des hydrocarbures (des marchandises

dangereuses).

Classés dans la catégorie de la liste des marchandises dangereuses, celles des

liquides inflammables3, les hydrocarbures présentent les risques ci-après4:

� incendie

� dégagement de nuages toxiques

� Explosion

� et pollution du sol et / ou des eaux et l’air.

3 Classification ADR (accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par

route). Volume 1, partie 2. Chapitre 2.2. Page 15, volume 1. 4 Cf. annexe A

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Leur principal moyen de transport, au Sénégal, est quasiment le transport routier. Le

secteur du transport routier n’est pas en lui-même sans danger surtout lorsque les

conditions climatiques, l’état des routes et des véhicules, et les comportements des

certains usagers de la route sont à l’origine des accidents de la circulation.

Le transport routier des hydrocarbures présente donc une grande dangerosité et un

haut degré de vulnérabilité aux accidents. De sa non maitrise découleraient des

catastrophes telles que celles enregistrées de par le monde.

Ainsi nous avons pu recenser quelques événements qui viennent conforter notre

regard sur la problématique de la sécurité du transport routier des hydrocarbures.

� le 10 Août 2009, un accident entre un car (Ndiaga Ndiaye) et un camion citerne à

Kaolack fait 2 morts, 8 blessés graves et 24 légers.

� l’incident survenu le 14 Octobre 2009 qui a enregistré le renversement d’un

camion citerne chargé de kérosène5 sur la route de l’aéroport Léopold Sédar

Senghor (LSS). Bilan des dégâts matériels évalués à des centaines de millions.

� en 2010, un camion citerne immatriculé au Mali, se renverse sur l’axe Kabatoki

Sing-sing. Déversement du gasoil dans les eaux à proximité d’un village.

Ces exemples font légions dans le monde et montrent la nature du danger sur les

populations et l’environnement, et le taux d’accidentologie6 élevé que représente le

transport par route des hydrocarbures dans le contexte Sénégalais. La situation est

quasi identique dans d’autres pays7 :

� En Février 2009 au Kenya, le renversement d’un camion citerne fait près de 111

morts et plus de 130 blessés graves suite à un incendie.

� Juillet 2010 en République Démocratique du Congo (RDC), l’explosion d’un

camion citerne suite à un renversement tue près de 230 personnes dont 60

enfants, et faisant près de 150 blessés.

5 Carburant utilisé pour les avions

6 Part des accidents en pourcentage

7 Cf. Annexe B

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� Ou encore en Avril 2011 au centre du Nigeria, le renversement d’un camion

citerne cause un incendie et fait près de 50 morts et plusieurs blessés.

Sur ses 3 derniers exemples, les victimes se rassemblaient autour du camion ou du

lieu de l’accident afin de recueillir le produit qui coulait, pour des usages personnels8

(vente au marché noir et consommation personnelle).

Ces situations montrent le manque de mesures préventives de sécurité,

d’informations sur les lieux d’un accident et les risques qui entourent le transport des

marchandises dangereuses en général et les hydrocarbures en particuliers sur les

biens, les personnes et l’environnement.

Dans la plupart des cas, les conditions climatiques, l’état des routes et du véhicule, et

l’erreur humaine sont à l’origine de ces accidents si graves et mortels. Ces exemples

ci-dessus, illustrent nettement que la problématique de la sécurité du transport par

route des hydrocarbures n’est pas propre à un pays, mais constitue un problème de

grande envergure, voir mondial.

En conséquence, il semble nécessaire de s’intéresser à la sécurité du transport par

route des hydrocarbures au Sénégal afin d’avoir une idée des mesures de sécurité,

de prévention engagées par les autorités Sénégalaises et les entreprises œuvrant

dans ce domaine.

L’analyse de cette sécurité du transport par route des hydrocarbures servira de point

d’appui à notre étude en se référant au cas de l’entreprise DHF. Le plan de notre

travail, sera bâti autour de 3 axes :

Il s’agit pour nous de présenter le cadre théorique et méthodologique en premier lieu,

la zone d’étude fera l’objet du second axe. Le cadre analytique interviendra en

troisième point, avec la phase des solutions et recommandations, avant de conclure.

8 Cf. Annexe C

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

PREMIERE PARTIE

CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE

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CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE

1.1 CONTEXTE DE L’ETUDE

Indépendant depuis 1960 comme la plupart des pays colonisés d’Afrique

francophone, le Sénégal est un pays côtier situé à l’Ouest du continent africain, il a

une population estimée à 14.086.103 habitants et s’étend sur une superficie de

196.723 km2.

Limitrophe au nord par la Mauritanie, le Mali à l’Est et au Sud à la Guinée Bissau, le

Sénégal est bordé par l’océan atlantique sur sa façade Ouest. Et la Gambie forme

une enclave à l’intérieur du pays, qui appartient également à l’espace économique

UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) et CEDEAO

(Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest).

Le développement économique du Sénégal a multiplié les besoins en énergie du

pays. Dans le secteur des transports, l’aéroport Léopold Sédar Senghor (LSS) de

Dakar enregistre un nombre accru d’arrivées et départs d’avions plus grands dont la

consommation en kérosène est très importante.

Le Port Autonome de Dakar (PAD) est en voie d’être le plus fréquenté dans la sous

région Ouest-Africaine dû à sa capacité d’accueil, grâce à son tirant d'eau de 11

mètres. Ainsi, des navires de grands tonnages exigeant une consommation

importante en carburant y sont enregistrés.

Le parc automobile n’est pas en reste. L’arrivée de nouveaux véhicules sur le

marché par le biais des concessionnaires, fait accroitre la demande

d’approvisionnement en carburant des stations services en dépit du prix élevé à la

pompe que doit supporter les consommateurs.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

La demande en énergie ne cesse d’accroitre, ainsi ces dernières années des

délestages sont observés de manière récurrente sur l’ensemble du pays. Les

entreprises et ménages sont obligés de se doter de groupes électrogènes

augmentant ainsi les charges de ses derniers.

Il est de même pour la demande en produits pétroliers du pays alors que ce dernier

importe la totalité de sa consommation en hydrocarbures, dont le transport et / ou la

distribution sur le territoire se fait quasiment par route. C’est dans ce contexte de

forte demande en produits pétroliers au Sénégal, que nous initierons notre travail de

recherche.

1.2 PROBLEMATIQUE

La croissante mondialisation de l’économie est largement soutenue par le

développement des transports et leur rapide évolution, tant sur le plan

organisationnel, infrastructurel que sur le plan de la réglementation.

Cependant, les transports ne sont pas seulement bénéfiques pour l’homme, mais ils

peuvent aussi constitués un danger pour lui, sur les biens et l’environnement. C’est

du moins l’avis des experts des organisations internationales travaillant sur la

sécurité routière en Afrique.

Les rapports des organisations, tel que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et

les associations de prévention de sécurité routière, telle que la NPRS9 au Sénégal,

tirent la sonnette d’alarme sur le nombre croissant de morts, de dégâts matériels et

environnementaux enregistrés lors des accidents de la route.

C’est dans cette perceptive que s’est tenue en Février 2007, à Accra au Ghana une

conférence Africaine sur la sécurité routière. Cette conférence avait pour initiative la

mise en œuvre des mesures de prévention d’accidents, et de trouver des

9 Nouvelle Prévention Routière du Sénégal

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

mécanismes pouvant faire diminuer le nombre de décès dus aux accidents de la

route.

Les entreprises de transport routier en générale et des hydrocarbures en particulier

sont les premières concernées par cette prévention d’accidents, car ayant en charge

des passagers, des marchandises et des produits dangereux.

Or, si ces marchandises dangereuses sont associées à un mode de transport tel que

le transport par route, elles présenteraient une dangerosité10 importante et des

risques énormes sur les personnes, les biens, et l’environnement.

C’est ainsi, que certaines entreprises de transport routier ayant le souci de la

sécurité à l’instar de DHF, ont mis en place un ensemble de procédures relatives à la

conduite préventive et à la sécurité du transport des produits pétroliers.

Dans le cadre du transport routier des hydrocarbures, la sécurité est d’une

importance capitale car l’objectif étant d’éviter ou du moins de réduire les accidents

pouvant menacer les conditions des agents, l’état du matériel et des produits

transportés. En d’autres termes, il s’agira de mettre en place des moyens de

prévention.

Le secteur du transport des produits pétroliers au Sénégal est géré par des

entreprises privées sous la direction de leaders du secteur pétrolier, qui ne sont

qu’une poignée à se partager le juteux marché de la distribution des hydrocarbures,

mais il est soumis à une rude concurrence dont l’objectif est plus le partage des parts

de marché que la sécurité et la prévention des accidents. C’est alors que des

interrogations se posent à notre réflexion :

� Quelles sont les mesures mises en œuvre par DHF pour la prévention des

accidents?

10

Ce qui présente un état dangereux, ce qui est susceptible de nuire.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

� Quelles sont les sanctions prévues par DHF suite au non respect de ses principes

sécuritaires ?

Ainsi l’analyse de la sécurité du transport routier des hydrocarbures au Sénégal à

travers le cas de DHF, sera élucidée par les réponses à apporter à ses

interrogations.

1.3 REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE

Pour ce travail de recherche, nous avons passé en revue règlements, textes de lois,

décrets, ouvrages et revues.

Le cadre règlementaire qui régit le transport par route des hydrocarbures donc des

marchandises dangereuses au Sénégal, a beaucoup évolué au fil du temps. L’étude

de l’organisation actuelle du secteur constitue une base de départ pour mieux cerner

le cadre régissant ce secteur au Sénégal.

Ainsi, l’ADR « accord européen relatif au transport international des

marchandises dangereuses par route », adopté par plus de 35 pays, fait office de

règlementation internationale pour le transport routier des marchandises

dangereuses.

Ces recommandations sont cohérentes et relatives à celles du transport des

marchandises dangereuses du Code IMDG (International Maritime Dangerous

Goods) de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) pour le transport maritime et

l’IATA (Association Internationale pour le Transport Aérien) / OACI (Organisation de

l’Aviation Civile Internationale) pour le transport aérien élaborées sous l’égide de

l’Organisation des Nations Unies (ONU).

L’ADR propose des mesures de sécurité et d’obligations de sécurité incombant à

l’expéditeur, au transporteur et au destinataire. Mais aussi propose des conseils sur

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

le matériel et les techniques de mises en œuvre pour le transport des marchandises

dangereuses dont la classe 3, abrite les matières liquides inflammables dont les

produits pétroliers (hydrocarbures) en font partis11.

Ce texte est la référence au niveau international en ce qui concerne le transport

routier des marchandises dangereuses. Au plan national, Il existe des textes de loi et

décrets qui réglementent l’activité. Soumis au diktat des majors12 avant 1998, le

secteur des hydrocarbures allant de l’importation à la distribution n’avait pas de base

légale pouvant ouvrir le secteur à d’autres acteurs privés indépendants que les

majors mondiaux agissant au Sénégal.

C’est le 14 Avril 1998 que la loi N° 98-31 relative aux activités d’importation, de

raffinage, de stockage, de transport et de distribution de produits pétroliers a été

votée. L’exposé relevant les motifs ci-après :

� Une raffinerie confrontée à la taille limitée du marché et à la vétusté de ses

installations,

� L’existence de groupes de pression aussi bien dans la distribution que le

transport des produits pétroliers,

� La dispersion des textes réglementaires concernant certains aspects comme la

spécification des normes et les stocks de sécurité,

Cette loi s’est donnée comme objectifs de :

� Libéraliser totalement les activités du secteur et stimuler la concurrence en vue

d’une diminution du coût des produits,

� Abolir tous les monopoles existant,

� modifier le cadre réglementaire afin de permettre aux tiers d’accéder aux

installations existantes de stockage, mais aussi à l’exercice des activités de

transport de produits pétroliers,

11

Cf. annexe D 12

Loi des majors du secteur des hydrocarbures

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� Libéraliser progressivement les prix dans une période intermédiaire, appliquer

des prix plafond pouvant être ajustés tous les mois.

Afin de renforcer cette loi, il a été élaboré des textes tels que:

� Le décret N° 98-338 du 21 Avril 1998, fixant les c onditions d’exercer des

activités d’importation, de stockage, de transport et de distribution des

hydrocarbures et qui nous intéresse au premier plan, car traitant de l’activité

de transport des produits pétroliers.

Mais le transport des hydrocarbures requiert une gestion des déchets industriels pour

la protection de l’environnement et des populations par les entreprises ayant un parc

automobile et un garage d’entretien.

� L’arrêté ministériel N° 3164-MEPN-DEEC-DEC du 21 M ai 2003 du Ministère

de l’Environnement de la Protection de la Nature, a été élaboré pour servir de

cadre pour l’exploitation d’un garage d’entretien et de réparation de véhicules

et d’engins à moteurs et, une aire réservée de stationnement de camions

citernes pour le transport des produits pétroliers.

Afin d’être en phase avec les objectifs du millénaire du développement13 (OMD) en

matière de protection des populations, de l’environnement et de développement

durable, les autorités sénégalaises ont jugé nécessaire de mettre en place cet arrêté

qui encadre l’exploitation d’un garage de camions citernes ainsi que des mesures à

prendre pour une gestion saine et respectueuse de l’environnement et des conditions

de travail des agents et de vie des populations.

Lors du transport des hydrocarbures par camions citernes, le mouvement du produit

est souvent à l’origine des renversements des camions et des pathologies dorsales

sur les conducteurs. Ce phénomène dénommé Ballant14, nous a conduits au

document produit par l’Institut National de Recherche de la Sécurité (INRS).

13 OMD : ensemble de mesures visant à réduire la pauvreté dans le monde

14 Ballant : phénomène expliquant et résultant du mouvement du produit dans une citerne

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

«Transport sur route : comment les conducteurs intèg rent-ils le

phénomène de ballant » ? Ecrit par Lien WIOLAND, Jean-François SCHOULER et

Amanda ROSSI.

Ce phénomène a pour principale conséquence le renversement du camion du au

mouvement longitudinal (vers l’avant) induit par le freinage et au mouvement

transversal (vers l’extérieur du virage) induit par le virage. Mais il a aussi des risques

sur la santé notamment par le mouvement longitudinal du liquide, qui est à l’origine

de pathologies dorsales dues à la succession d’à-coups horizontaux transmis à la

cabine du conducteur par le mouvement du produit.

Nous avons également consulté le bimestriel SETRA (Service d’Etudes sur les

Transports, les Routes et leurs Aménagements), intitulé :

« Accidentologie du transport routier des marchandise s dangereuses :

quelques données et réflexions ».

Rémi CORGET, nous fait la parité par rapport aux modes de transports (route,

chemin de fer et voie fluviale) du transport des marchandises dangereuses. Il se

demande également si le mode routier est plus dangereux que les autres ?

Enfin, il présente les cas spécifiques du transport routier des marchandises

dangereuses et comment, il faut traiter le risque « marchandises dangereuses ».

Aussi, à travers les publications de l’AFTMD (Association Française de

Transporteurs des Marchandises Dangereuses), nous avons retenu celle-ci :

«Le transport routier des marchandises dangereuses : pour le regarder

autrement ».

L’AFTMD se fixe une mission, la protection des personnes et des biens. Elle passe

en revue les trois (3) grandes familles des produits : pétroliers, chimiques et gazeux

transportés et les huit (8) critères de risques : explosivité, inflammabilité, toxicité,

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

2011

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

corrosivité, état gazeux, radioactivité, danger de réaction spontanée, température

élevée.

Elle présente l’ADR comme référence en matière de réglementation internationale et

donne des conseils concernant le matériel à utiliser, les heures de circulation et de

stationnement des camions et, la formation des intervenants, c'est-à-dire des

conducteurs-livreurs. Enfin, nous avons consulté :

« Livret du conducteur-livreur d’hydrocarbures » élaboré par DHF et SHELL

SENEGAL. Document interne à l’entreprise, il présente les procédures de sécurité,

de conduite préventive et les plans de formation mis en place par DHF et SHELL

SENEGAL dans le cadre ses activités au sein ou en dehors du garage.

1.4 CLARIFICATION DES CONCEPTS

Dans toute étude de recherche et pour une meilleure compréhension du sujet, une

clarification des concepts est souhaitée. Ainsi dans le cadre de notre travail, les

notions d’analyse, de sécurité, de transport routier, d’hydrocarbures, de

marchandises dangereuses et de sécurité préventive méritent d’être expliquées.

� Analyse : opposée à la synthèse, l’analyse est un raisonnement qui va de la

connaissance des parties à celle du tout ;

� Sécurité : entendons par là, l’ensemble des mesures visant à assurer la sécurité

des usagers de la route selon le dictionnaire universel ;

� Quand aux hydrocarbures, ils sont des composants organiques contenant

exclusivement des atomes de carbones (C) et de l’hydrogène (H). Une fois

raffinés, ils sont décomposés en plusieurs classes dont les plus importants

constituent le pétrole brut, les produits liquides issus des opérations de raffinages

du pétrole et dont le point d’éclair est inférieur à 23°C et les produits qui sont

composés à plus de 70% en masse des produits ci-dessus ;

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

� Selon le LAMY de transport, le transport par route est considéré comme tout

déplacement routier, à vide ou en charge, d’un véhicule affecté au transport de

voyageurs ou des marchandises ;

� Pour l’ADR, les marchandises dangereuses sont des produits, des objets ou des

matières susceptibles d’entrainer des conséquences graves pour la santé, la

sécurité, les biens et / ou l’environnement en fonction de ses propriétés chimiques

et / ou physiques ou par la nature des réactions qu’elle peut engendre.

Ainsi, l’ADR distingue 9 classes de matières dangereuses, réparties comme suit:

Classe 1 Matières et objets explosibles.

Classe 2 Gaz comprimés, liquéfiés ou dissous sous pression.

Classe 3 Matières liquides inflammables.

Classe 4

4.1 : Matières solides inflammables, matières auto réactives et matières

explosibles

4.2 : Matières sujettes spontanément à l'inflammation.

4.3 : Matières dégageant au contact de l'eau des gaz inflammables.

Classe 5

5.1 : Matières comburantes.

5.2 : Peroxydes organiques.

Classe 6

6.1 : Matières toxiques.

6.2 : Matières infectieuses.

Classe 7 Matières radioactives.

Classe 8 Matières corrosives.

Classe 9 Matières et objets dangereux divers.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

� Sécurité préventive, selon l’encyclopédie de la langue française, la sécurité

préventive est l’ensemble des mesures visant à prévenir des incidents de la route

et des usagers.

1.5 OBJECTIF DE RECHERCHE

Toute recherche science passe nécessairement par une présentation des objectifs

de cette dernière.

L’objectif de recherche de notre travail, est subdivisé en deux points, dont un objectif

général et un objectif spécifique.

1.5.1 OBJECTIF GENERAL

L’objectif général de cette étude vise à montrer les mesures de sécurité et de

prévention prises par DHF, pour mener à bien son activité qu’est le transport routier

des hydrocarbures.

1.5.2 OBJECTIF SPECIFIQUE

L’objectif spécifique de cette étude consiste à :

� Identifier les dangers que représentent les hydrocarbures

� Evaluer les mesures préventives des accidents

� Evaluer les mesures de sécurité prises pendant le transport

� Sensibiliser sur les populations sur les risques qui les entourent.

1.6 HYPOTHESES DE RECHERCHE

Les questions de sécurité dans la plupart des entreprises de transport par route

d’hydrocarbures sont devenues une priorité majeure car la concurrence étant forte,

la perte de parts de marché ne saurait être envisagée.

Les politiques de sécurité des entreprises de transport par route des hydrocarbures

au Sénégal, doivent conduire à l’amélioration de la qualité de service lors de la

distribution des produits pétroliers vers le client (stations services et industriels).

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Le cas de DHF, à travers notre analyse, nous permettra d’étudier l’objectif « zéro

accident » qu’elle s’est fixée, afin de comprendre et montrer à partir des hypothèses

suivantes que :

� DHF met un accent particulier sur la connaissance des produits transportés, la

maintenance des camions et la formation des chauffeurs

� Qu’à travers sa politique de prévention des accidents, DHF effectue ses activités

en toute sécurité

� En cas de non respect des mesures de sécurité, DHF prend des sanctions à

l’encontre de ses employés.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

CHAPITRE 2 : CADRE METHODOLOGIQUE

2.1 METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Pour mener à bien notre étude, nous avons eu recours à un certain nombre d’outils

et méthodes, qui nous ont permis de recueillir des informations en vue de leur

traitement.

2.2 TECHNIQUES ET OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES

Afin d’obtenir toutes les informations nécessaires à notre étude, nous avons procédé

à une collecte de celles-ci par :

� des lectures des différents documents, revues, rapports, mémoires et

enquêtes en relation avec le thème étudié.

� des recherches à l’Agence Nationale de la Statistique et de la

Démographie (ANSD)

� des recherches sur internet à travers plusieurs liens

� des entrevues avec le personnel de l’entreprise DHF, qui m’accueillit en

stage. Avec comme principaux interlocuteurs le directeur technique

adjoint, responsable Hygiène Santé Sécurité et Environnement (HSSE),

les responsables du parc et logistique, le chef de la section maintenance,

les agents chargés de l’entretien et du matériel.

2.3 TECHNIQUE D’ANALYSE DES DONNEES

Pour analyse les données recueillies lors de nos investigations, nous procéderons

à la présentation des textes réglementant l’activité de transport routier des

hydrocarbures, des mesures préventives de sécurité prises par l’entreprise DHF

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

et aux éventuelles sanctions prises à l’encontre des conducteurs en cas de non

respect des consignes de sécuritaire. Ces mesures de sécurité sont la clé de

voûte de l’entreprise car elle exerce dans un domaine qui exige une meilleure

qualité de services.

2.4 DIFFICULTES RENCONTREES

Lors de l’élaboration de ce document, nous nous sommes heurtés à quelques

difficultés.

Il s’agissait notamment d’obtenir des données actualisées sur l’état du réseau

routier, le nombre d’accidents enregistrés dans le secteur du transport des

hydrocarbures au plan national et les consommations en carburant au plan

national.

La grande difficulté pour nous, était d’obtenir de la documentation sur les

hydrocarbures en particulier et les marchandises dangereuses en générale, au

niveau national. La documentation existante, a été élaborée par des européens et

américains selon leur contexte économique.

L’autre difficulté, a été d’obtenir des entretiens avec les agents des Ministères

des Transports Terrestres, de l’Energie, de l’Environnement, du Domaine et de la

Direction des Préventions Collectives.

Aucune raison significative ne nous a été donnée, mais la méfiance, la

confidentialité et surtout le caractère sensible et concurrentiel du domaine a été

évoqué, malgré la multitude de tentatives de notre part, une fin de non recevoir

nous a été adressée.

Ces informations capitales qui nous ont été privées, ont dans une manière altérée

la qualité de notre travail, s’agissant surtout de la réglementation en matière de

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

transport routier des marchandises dangereuses en général et des hydrocarbures

en particulier au Sénégal. Notre envie de faire et de continuer, nous a permis de

nous concentrer et de réaliser notre étude.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

DEUXIEME PARTIE

PRESENTATION GENERALE ET GESTION DE LA

PREVENTION DES ACCIDENTS

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

CHAPITRE 1: CADRE DE L’ETUDE

1.1 HISTORIQUE

La période coloniale a vu les occidentaux être maîtres de toutes les activités

commerciales lucratives en Afrique. A partir des années 1970, après les

indépendances, une nouvelle classe d’hommes d’affaires est née au Sénégal.

Monsieur Daniel HADDAD, installé à Kaolack est présent dans le commerce et les

transports. Il a alors huit (8) stations services à sa gestion et est également dans

l’agroalimentaire avec des boutiques, la vente de ciment et le gaz.

Avec des activités diverses, M. HADDAD crée dans le début des années 1990 les

Transports Daniel HADDAD (TDH) et s’investit dans le transport des hydrocarbures à

l’instar de plusieurs nationaux déjà dans le secteur.

Rejoint par ses deux fils Christophe et Serge HADDAD, en 1993 l’entreprise Daniel

HADDAD (DH) cèdent la place à l’entreprise Daniel HADDAD et FILS (DHF), et ils

transfèrent le siège social de l’entreprise à Dakar jusque là encore situé à Kaolack.

M. Daniel HADDAD laisse ensuite la gestion de l’entreprise DHF à ses fils, qui se

fixent uniquement sur le transport routier et abandonnent progressivement les autres

activités que sont la gestion des stations services, des boutiques, l’agro alimentaire,

enfin la vente de ciment et gaz.

Ainsi, le transport des hydrocarbures au Sénégal et des marchandises sur le Mali

deviennent progressivement les principales activités de DHF.

Trouvant le transport des marchandises moins rentable et trop coûteux pour elle,

l’entreprise DHF se fixe alors sur le transport des hydrocarbures sur le territoire

Sénégalais.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOU

1.2 PRESENTATION GENERALE DE

Aujourd’hui, DHF est rentrée dans une ère nouvelle avec l’utilisation d’un matériel

d’exploitation de qualité et un personnel expérimenté

employés, repartis comme suit:

Figure n°1 : Diagramme circulaire

qualifications (en %)

Source : Données des effectifs

Ce diagramme circulaire des employés

(en %) repartis selon les différents postes d’activités

Ainsi, les chauffeurs-livreurs (51%) représentent plus de la moitié de l’effectif total de

l’entreprise. Les raisons élevées du nombre de chauffeurs

à l’activité de l’entreprise qui est le transport

compte des compagnies pétrolières dont nous auront l’occasion de présenter le

diagramme des affectations des camions qui leur sont dédiés.

Agents d'entretien

2%

Infirmerie

1%

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport routier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

YOUBYT-EWONDAU SUPDECO

PRESENTATION GENERALE DE DHF

Aujourd’hui, DHF est rentrée dans une ère nouvelle avec l’utilisation d’un matériel

de qualité et un personnel expérimenté. Elle compte environ 123

, repartis comme suit:

: Diagramme circulaire des répartitions du nombre d’employés selon les

: Données des effectifs (en %) de DHF en 2011.

des employés de DHF, nous présente le nombre des agents

selon les différents postes d’activités au sein de l’entreprise

livreurs (51%) représentent plus de la moitié de l’effectif total de

l’entreprise. Les raisons élevées du nombre de chauffeurs-livreurs est du simplement

à l’activité de l’entreprise qui est le transport routier des produits pétroliers pour le

compte des compagnies pétrolières dont nous auront l’occasion de présenter le

diagramme des affectations des camions qui leur sont dédiés.

Agents de sécurité

8% Mécaniciens

11%

Soudeurs

4%Eléctriciens

Laveurs graisseursChauffeurs livreurs

51%

Agents d'entretien

Infirmerie

1%Administratifs

15%

routier des 2011

SUPDECO / IST

Aujourd’hui, DHF est rentrée dans une ère nouvelle avec l’utilisation d’un matériel

Elle compte environ 123

d’employés selon les

présente le nombre des agents

au sein de l’entreprise.

livreurs (51%) représentent plus de la moitié de l’effectif total de

livreurs est du simplement

des produits pétroliers pour le

compte des compagnies pétrolières dont nous auront l’occasion de présenter le

Soudeurs

4%Eléctriciens

3%Vulcanisateurs

2%

Laveurs graisseurs

3%

Page 32: (Mémoire Wilfrid Hervé .YOUBYT-EWONDAU)

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

2011

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Les agents administratifs et les mécaniciens se partagent respectivement la

deuxième et la troisième place avec 15% et 11% des effectifs.

Les agents administratifs doivent gérer le flux des bons de livraison que l’entreprise

reçoit, régler toutes les charges relatives vis-à-vis de l’Etat, des employés, des

fournisseurs et les prestations sociales.

Le secteur des transports des hydrocarbures étant un domaine très sensible et

concurrentiel, la sécurisation des sites et les contrôles à l’entrée comme à la sortie

des camions et visiteurs s’avèrent nécessaires. C’est pour cette raison que DHF se

paye les services des agents de sécurité qui présentent 8% de l’effectif f total. Pour

la plupart, tous des anciens militaires.

Entre 2 et 4%, c’est la part autour de laquelle tournent les effectifs des soudeurs,

vulcanisateurs, électriciens, laveurs-graisseurs et agents d’entretien des locaux.

Certes, leur nombre n’est pas élevé mais ils apportent leur expertise et expérience,

tout en respectant les règles de travail pour un travail satisfaisant.

L’infirmerie ne compte qu’un agent (1%). L’infirmier est là pour s’assurer que les

travailleurs ne soient pas handicapés dans leurs activités par leur état de santé,

moral. Pour assurer dans les bonnes conditions ses activités, DHF dispose d’environ

90 camions de marque RENAULT et FOTON, de capacité allant jusqu’à 40.000

Litres, qu’elle met à la disposition d’un certain nombre d’entreprises exerçant sur le

territoire telles que :

� SHELL SENEGAL

� ELTON OIL

� STAR ENERGY

� OILIBYA

� KIRENE

Page 33: (Mémoire Wilfrid Hervé .YOUBYT-EWONDAU)

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOU

Figure n°2: Diagramme circulaire des

(en %)

Source : Données des véhicules (en %) 2011

Ce diagramme circulaire ci

différentes compagnies sollicitant DHF pour leur

produits pétroliers et de transport

Ainsi, avec 39% des camions, SHELL SENEGAL est devenu le premier client de

DHF qui doit partager le marché avec son principal

STAR ENERGY est le deuxième le client de

camions avec 22%.

Les camions dits « neutres

ELTON OIL (11%) sont classés troisième et quatrième. Les camions neutres sont

des camions n’ayant pas le logo d’une e

particulières, mais celui de DHF et ils sont au couleur de cette dernière. Il

l’objet d’une sollicitation périodique

clients différents que les compagnies

Oilibya

3%

Kirene

7%

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport routier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

YOUBYT-EWONDAU SUPDECO

circulaire des camions mis à la disposition des entreprises

: Données des véhicules (en %) 2011 de DHF.

ci-dessus, représente les affectations des camions aux

différentes compagnies sollicitant DHF pour leurs activités de distribution des

et de transport.

Ainsi, avec 39% des camions, SHELL SENEGAL est devenu le premier client de

ager le marché avec son principal concurrent KHOURY

le deuxième le client de l’entreprise en matière de demande de

neutres » qui représentent (13%) de la flotte

ELTON OIL (11%) sont classés troisième et quatrième. Les camions neutres sont

des camions n’ayant pas le logo d’une entreprise distributrice des produits pétroliers

particulières, mais celui de DHF et ils sont au couleur de cette dernière. Il

périodique par des clients indépendants, c'est

clients différents que les compagnies de distribution d’hydrocarbures pour le

Shell Sénégal

39%

Elton oil

11%

Star Energy

22%

Camions

neutres

13%

Camions plateaux

5%

routier des 2011

SUPDECO / IST

camions mis à la disposition des entreprises

es affectations des camions aux

de distribution des

Ainsi, avec 39% des camions, SHELL SENEGAL est devenu le premier client de

concurrent KHOURY Transport.

l’entreprise en matière de demande de

de la flotte et la compagnie

ELTON OIL (11%) sont classés troisième et quatrième. Les camions neutres sont

ntreprise distributrice des produits pétroliers

particulières, mais celui de DHF et ils sont au couleur de cette dernière. Ils font

par des clients indépendants, c'est-à-dire des

de distribution d’hydrocarbures pour le

Page 34: (Mémoire Wilfrid Hervé .YOUBYT-EWONDAU)

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

2011

34

Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

transport de leurs produits. Ils sont aux couleurs de DHF, alors que les camions

dédiés aux compagnies de distribution sont peints aux couleurs de ses dernières

(avec leurs logos).

7% chez KIRENE et 3% chez OILIBYA, cette dernière a pour unique transporteur les

Transports LAYOUSSE (TL), à qui DHF loue 3% de sa flotte. L’entreprise KIRENE

qui fait dans le conditionnement, la distribution de l’eau et des jus de fruits, loue 7%

des camions de l’entreprise DHF afin de pouvoir assurer au mieux ses activités.

Les 5% des camions restants sont des camions plateaux, servant au transport de

marchandises et des conteneurs. DHF les loue à des particuliers et à des entreprises

qui en font la demande pour les besoins de leurs activités.

1.2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE

DHF est située à la rue 2 Boulevard du Centenaire de la Commune de Dakar

(BCCD). BP : 3242, Tél (221) 33 859 13 13, Fax : (221) 33 832 64 48.

1.2.2 REGIME JURIDIQUE

Société Anonyme (S.A), DHF a un capital social de 200.000.000F Cfa. Il est détenu à

100% par la famille HADDAD. Elle est inscrite au registre de commerce RC : SN

DKR 2003 M 6350, NINEA : 006369 2G3.

Elle est régie par l’OHADA (l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit

des Affaires) et soumises au contrôle fiscal sur les entreprises. Elle est liée à des

sociétés donneuses d’ordres, c'est-à-dire des sociétés de distribution de produits

pétroliers (SHELL SENEGAL, STAR ENERGY, ELTON OIL, OILIBYA et à d’autres

sociétés indépendantes) par des contrats de transport de produits pétroliers et de

location de camions d’une durée allant de 3 à 5 ans renouvelables. Il faut signaler

aussi que l’entreprise DHF soustraite avec des entreprises de transport telles que le

Groupe FAUZIE (GF) et les Transports LAYOUSSE (TL) monopoleur à OILIBYA, qui

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

2011

35

Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

sont également dans le domaine du transport des hydrocarbures. Ces dernières la

sollicitent et louent des camions pour une courte période allant de 3 à 6 mois.

En dehors du fait que DHF vise à être leader dans le domaine du transport routier

des hydrocarbures au Sénégal, en terme de niveau de qualité de service et de

conditions de travail, de la manière la plus sécuritaire possible et respectueuse de

l’environnement vue la dangerosité des produits transportés et du mode de transport

(routier) utilisé, elle ambitionne également d’assurer une analyse de la sécurité de la

qualité de ses activités pour une livraison de produit sûre, ponctuelle, complète,

propre et au meilleur coût. Afin de mieux assurer son activité, DHF est pour ce faire

subdivisée en plusieurs sections

1.2.3 STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

L’entreprise DHF fonctionne à travers les entités suivantes :

La direction générale : elle est chargée de toute la gestion de l’entreprise, elle

définit et organise son fonctionnement global. Elle veille à sa bonne marche.

La direction technique : elle veille, assure et coordonne les activités techniques de

l’entreprise.

Le service HSSE (Hygiène Santé Sécurité Environnement) : il assure et veille au

respect des questions liées à la HSSE.

Le service de sécurité : il est chargé d’assurer la sécurité sur le site et de contrôler

les sorties et entrées des personnes et véhicules.

Le service médical : il assure le suivi médical des agents et de leur prise en charge

en cas de maladie ou d’accident sur le site.

L’atelier : il regroupe la mécanique, la soudure, l’électricité, la vulcanisation, il assure

la maintenance du matériel roulant et non roulant.

Le responsable du parc automobile : il a sous sa direction les chauffeurs-livreurs,

le pompiste, les laveurs-graisseurs, et la section logistique. Il assure la gestion du

parc automobile.

Page 36: (Mémoire Wilfrid Hervé .YOUBYT-EWONDAU)

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

2011

36

Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Le service administratif : regroupant les sections gestion du personnel, facturation,

fournisseurs et le suivi des dossiers médicaux. Il assure toutes les tâches

administratives relatives au fonctionnement de l’entreprise.

La secrétaire de direction : elle assiste le Directeur Général dans son travail.

La secrétaire de caisse : elle suit les bordereaux de livraison, gère la caisse et paye

les frais de mission des chauffeurs-livreurs allant hors de Dakar.

Page 37: (Mémoire Wilfrid Hervé .YOUBYT-EWONDAU)

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

2011

37

Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

1.2.4 ORGANIGRAMME SIMPLIFIE DE DHF

Responsable

Logistique

Inspecteur

Agents de

Sécurité

Service

Médical

Chef

d’Atelier

Directeur

Technique

Adjoint

Resp HSSE

Directeur

Technique

Responsable

Administratif

Gestion du personnel

Facturation

Fournisseur

Suivi dossiers médicaux

Pompiste

Chauffeurs

Laveurs

Graisseurs

Electriciens

Soudeurs

Mécaniciens

Secrétaire

de

Direction

Chef

du Parc

Secrétaire

Caisse

Directeur

Général

Page 38: (Mémoire Wilfrid Hervé .YOUBYT-EWONDAU)

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

2011

38

Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

CHAPITRE 2 : GESTION DE LA PREVENTION DES ACCIDENTS A DHF

Dans le cadre de ses activités et dans le souci de les réaliser en toute sécurité,

l’entreprise DHF a fixé son activité de transport d’hydrocarbures autour des actions

préventives des accidents.

Ses actions vont des mesures de prévention des accidents prises par rapport à la

maintenance du matériel utilisé et à la formation des conducteurs-livreurs. Mais une

parfaite connaissance des produits transportés est nécessaire, afin de mieux les

connaître, nous tenterons de les présenter.

2.1 CONNAISSANCE DES PRODUITS TRANSPORTES

L’entreprise DHF transporte en moyenne près de 8.000.000 de litres de carburant

(gasoil, pétrole, essence, kérosène, fioul, white spirit) par mois, qu’elle livre dans la

ville de Dakar comme à l’intérieur du pays, le plus souvent à des stations services.

Par conséquent, une parfaite connaissance des produits transportés s’avère

nécessaire pour une meilleure présentation de notre étude.

Ainsi les produits faisant parti de la classe 3 des marchandises dangereuses, celle

des produits inflammables sont pour la plupart des produits pétroliers. Il y a entre

autre :

Le supercarburant, le carburant sans plomb, le gazole, l’essence aviation, le

kérosène carburéacteur, le fioul domestique, les fiouls lourds, le pétrole lampant, le

white spirit15. Le principal risque des produits pétroliers courants est l’inflammabilité16

mais il reste cependant limité.

15

White spirit: Solvant 16

Capacité d’un matériau ou un produit à s’enflammer plus ou moins au contact d’une flamme, une étincelle

ou bien d’une température élevés

Page 39: (Mémoire Wilfrid Hervé .YOUBYT-EWONDAU)

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

39

Présenté par : Wilfrid Hervé YOU

2.1.1 LES LIMITES D’INFLAMMABILITE

� Une combustion dans l’air n’est possible que lorsque la concentration en vapeurs

inflammables est suffisante

� Par contre, au dessus d’une certaine concentration de vapeurs combustibles

dans l’air, l’inflammation

� Entre ces limites, le mélange vapeur

transport, ce risque est permanent. P

rigoureuse toutes les consignes

Figure n° 3 : Limite d’inflammabilité (e

Source : Livret interne du conducteur

En dessous de la limite de

insuffisante pour permettre l’inflammation.

Au dessus de la limite la limite de

permet pas l’inflammation.

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport routier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

YOUBYT-EWONDAU SUPDECO

LES LIMITES D’INFLAMMABILITE

Une combustion dans l’air n’est possible que lorsque la concentration en vapeurs

inflammables est suffisante : c’est la limite inférieure d’inflammabilité

Par contre, au dessus d’une certaine concentration de vapeurs combustibles

dans l’air, l’inflammation est impossible : c’est la limite supérieure d’inflammabilité

Entre ces limites, le mélange vapeur-air peut s’enflammer ou exploser. Lors d’un

transport, ce risque est permanent. Pour le limiter, il faut respecter de manière

toutes les consignes de prévention.

Limite d’inflammabilité (exemple du supercarburant)

: Livret interne du conducteur-livreur de carburant

En dessous de la limite de 1%, la concentration de vapeurs combustibles est

insuffisante pour permettre l’inflammation.

Au dessus de la limite la limite de 7,6%, l’excès de vapeurs dans le mélange ne

routier des 2011

SUPDECO / IST

Une combustion dans l’air n’est possible que lorsque la concentration en vapeurs

limite inférieure d’inflammabilité

Par contre, au dessus d’une certaine concentration de vapeurs combustibles

limite supérieure d’inflammabilité

exploser. Lors d’un

our le limiter, il faut respecter de manière

la concentration de vapeurs combustibles est

l’excès de vapeurs dans le mélange ne

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOU

Figure n° 4 : inflammation des liquides

Source : Livret interne du conducteur

� En dessous du point d’éclair

il n’y a pas de risque d’inflammation, sauf en cas de pulvérisation.

� Lorsque la température est égale au

peuvent être enflammées mais le feu s’éteint car il ne s’entretient pas de lui

même ; le danger existe déjà.

� Au point de feu (quelques degrés au dessus du point d’éclair), les vapeurs sont

émises en quantité suffisante

� A partir du point d’auto-

même. Ce ne sont pas les liquides qui brûlent mais les vapeurs qu’ils émettent

Le point d’éclair c’est la température à partir de laquelle le l

quantité suffisante pour s’enflammer au contact d’une source de feu.

C’est la caractéristique principale, déterminée en laboratoire, permettant le

classement de chaque liquide inflammable.

17 C’est la température à partir de la quelle la liquide émet des gaz en quantité suffisante pour s

contact d’une source de feu. 18

Température à partir de laquelle une substance s’enflamme spontanément en l’absence de flamme pilote

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport routier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

YOUBYT-EWONDAU SUPDECO

: inflammation des liquides

interne du conducteur-livreur de carburant

point d’éclair17, les vapeurs sont émises en quantité insuffisante

il n’y a pas de risque d’inflammation, sauf en cas de pulvérisation.

Lorsque la température est égale au point d’éclair, les vapeurs émises dans l’air

peuvent être enflammées mais le feu s’éteint car il ne s’entretient pas de lui

; le danger existe déjà.

(quelques degrés au dessus du point d’éclair), les vapeurs sont

émises en quantité suffisante : la flamme dure, le feu s’auto-entretient.

-inflammation18, le mélange air-vapeur s’enflamme de lui

Ce ne sont pas les liquides qui brûlent mais les vapeurs qu’ils émettent

c’est la température à partir de laquelle le liquide émet des gaz en

quantité suffisante pour s’enflammer au contact d’une source de feu.

C’est la caractéristique principale, déterminée en laboratoire, permettant le

classement de chaque liquide inflammable.

C’est la température à partir de la quelle la liquide émet des gaz en quantité suffisante pour s

Température à partir de laquelle une substance s’enflamme spontanément en l’absence de flamme pilote

routier des 2011

SUPDECO / IST

, les vapeurs sont émises en quantité insuffisante :

il n’y a pas de risque d’inflammation, sauf en cas de pulvérisation.

rs émises dans l’air

peuvent être enflammées mais le feu s’éteint car il ne s’entretient pas de lui

(quelques degrés au dessus du point d’éclair), les vapeurs sont

entretient.

vapeur s’enflamme de lui-

Ce ne sont pas les liquides qui brûlent mais les vapeurs qu’ils émettent.

iquide émet des gaz en

quantité suffisante pour s’enflammer au contact d’une source de feu.

C’est la caractéristique principale, déterminée en laboratoire, permettant le

C’est la température à partir de la quelle la liquide émet des gaz en quantité suffisante pour s »enflammer au

Température à partir de laquelle une substance s’enflamme spontanément en l’absence de flamme pilote

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Il faut signaler que le supercarburant et les essences ont un point d’éclair inférieur à

la température ambiante : ils sont classés comme "très inflammables ".

22..11..22 LLEESS CCAARRAACCTTEERRIISSTTIIQQUUEESS DDEESS PPRROODDUUIITTSS PPEETTRROOLLIIEERRSS

Les produits pétroliers groupent plusieurs genres. Ils ont chacun des caractéristiques

et des utilisations bien précises. Les tableaux ci-après en fait état.

Tableau n° 1 : carburants courants

Produits Point d’Eclaire

Point d’Auto- inflammation

Limite d’inflamma-

bilité

Utilisation

Supercarburant -38°C 300°C à 450°C

1% à 7.6% Automobiles

Carburant sans plomb

-38°C 300°C à 450°C

1% à7.6% Automobiles

Gasoil +65°C 270°C 6% à 13.5% Automobiles, poids lourds, moteurs

industriels, tracteurs

Essence aviation

-38°C 456°C 1.4% à7.4% Avions : moteurs à pistons

Kérosène Carburéacteur

+ 42°C 250°C 0.7% à 5% Avions : réacteurs, turbopropulseurs

Source : Livret interne du conducteur-livreur de carburant

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Tableau n°2 : combustibles liquides

Produits

Point d’éclaire

Point d’Auto-

inflammation

Limite d’inflammabilité

Utilisation

Fioul domestique

65°C 270°C 6% à13.5% Chauffage, moteurs

industriels Fioul lourd Sup à 70°C 270°C

à400°C 6% à 13.5% Chauffage,

industrie, moteurs marins

Tableau n° 3 : solvants

Produits

Point d’éclaire

Point d’Auto- inflammation

Limite d’inflammabilité

Utilisation

Pétrole lampant 42°C 250°C 0.7% à 5% Eclairage, fluidification

White-spirit 41°C 230°C 1% à 6% Fluidifiant, peaux,

mégisserie, peintures

Source : Livret interne du conducteur-livreur de carburant

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

22..22 EETTIIQQUUEETTTTEE,, PPAANNNNEEAAUU OORRAANNGGEE EETT CCOODDEESS

� Etiquette

Tous les transports de produits de la classe 3 (matières liquides inflammables) sont signalés par cette étiquette.

Le numéro d’identification du danger (ou code de danger) est situé dans la moitié supérieure du panneau.

Le numéro d’identification de la matière (ou code ONU) est situé dans la moitié inférieure du panneau.

Les étiquettes doivent être posées sur les cotés et l’arrière de la citerne.

Les panneaux orange, sont posés à l’avant et à l’arrière. Mais ils peuvent également être posés sur les cotés de la citerne.

Ce symbole signifie: danger d’inflammabilité, il peut être en noir ou en blanc.

� Panneau orange

Exemple : Essences très inflammables

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Ils contribuent aux normes de marquage et étiquetage des véhicules.

Tableau n° 4 : signification des codes

Le numéro d’identification du danger, il se compose de 2 ou 3 chiffres. En général, ils

indiquent les dangers suivants :

2 Emanation de gaz résultant de la pression ou d’une

réaction chimique

3 Inflammabilité de liquides et gaz, ou liquide auto-échauffant

4 Inflammabilité de solides ou solides auto-échauffants

5 Comburant (favorise l’incendie)

6 Toxicité ou danger d’infection

7 Radioactivité

8 Corrosivité

9 Danger de réaction violente spontanée

Le premier chiffre du code de danger indique le danger dominant, les chiffres

suivants les dangers associés.

Le doublement d’un chiffre indique un renforcement du danger.

La lettre X signale que la matière réagit dangereusement à l’eau.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Tableau n°5 : exemples de signification des codes

Code Signification du code

336 Liquide très inflammable et toxique

56 Matière comburante et toxique

X88 Liquide très corrosif réagissant dangereusement à l’eau

Source : Livret interne du conducteur-livreur de carburant

Le tableau ci-dessous indique les codes de danger et les codes de matière à inscrire

sur les panneaux orange en fonction de la matière à transporter.

Certaines matières, dont les caractéristiques physiques sont variables, peuvent avoir

plusieurs codes de danger (white-spirit, carburéacteur, pétrole brut). Pour déterminer

leur code de danger, il faut connaître leur point d’éclair.

Tableau n°6 : points d’éclair des matières

CCooddeess ddee

ddaannggeerr

SSiiggnnii ff iiccaatt iioonn ddeess ccooddeess

MMaatt iièèrreess eett ccooddeess OONNUU

30

Liquide inflammable (point d’éclair situé entre 23°C et 61°C)

1202 Kérosène

1223 Kérosène

1267 Pétrole brut

1268 Distillat de pétrole ou produits pétroliers

1300 White-spirit

1863 Carburéacteur 3295 Hydrocarbures

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

33

Liquide très inflammable (point d’éclair inférieur à

23°C)

1203 Essences (super, sans plomb, etc.)

1267 Pétrole brut

1268 Distillat de pétrole ou produits pétroliers (dont essence

aviation) 1300 White-spirit

1863 Carburéacteur 3295 Hydrocarbures

Source : Livret interne du conducteur-livreur de carburant

Ainsi, nous avons les liquides inflammables qui ont un point d’éclair situé entre 23°C et 61°C, alors que les liquides très inflammables o nt un point d’éclair inférieur à 23°C.

2.3 LA MAINTENANCE ET LE MATERIEL UTILISE

Dans un souci de sécurité et de prévention, DHF a mis en place différentes

techniques qui lui sont propres et, lui permettent d’assurer ses activités sans

inconvénients. Parmi ses activités, il y a la maintenance du matériel utilisé.

2.3.1 LA MAINTENANCE

La maintenance des véhicules, dont les coûts moyens dépendent essentiellement de

l’âge moyen du parc, du type de véhicules et de l’homogénéité19 du parc, est le

maillon fort d’une entreprise de transport par route.

Cette maintenance s’articule autour de deux types : la maintenance préventive et la

maintenance curative.

� La maintenance préventive : elle consiste à un entretien régulier et

continu des véhicules. EIle minimise les pannes et les désagréments

en plein réseau.

� La maintenance curative : elle traite des avaries et pannes détectées,

même en plein réseau.

19

Le fait d’être semblable, d’avoir les même caractéristiques

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Mais DHF mise sur une maintenance préventive, qui lui permet d’avoir l’ensemble de

son parc automobile en état de fonctionnement.

Ainsi la section: mécanique, soudure, électricité, vulcanisation20 (les pneus doivent

avoir une pression précise et être vérifiés à chaque retour de livraison afin d’éviter le

renversement du tracteur ou de la citerne), tôlerie-peinture et lavage-graissage sont

mis en contribution chaque jour pour que le parc soit propre et fonctionnel.

Mais toutes ses opérations de maintenance ne sont possibles que grâce à un permis

de travail21 accordé par le chef de la section. Cette procédure permet au chef de

section d’être informé et de contrôler les types de travaux effectués. Ce contrôle

permet également d’assurer la sécurité des agents sur le site de travail par le respect

des consignes de sécurité.

En dehors de la sécurité du transport des produits à laquelle DHF accorde une

grande importance, elle tient également à la sécurité et aux conditions de travail de

ses agents sur le site de travail (le garage). Pour ce faire, chaque agent doit obtenir

un permis de travail avant d’effectuer un quelconque travail sur le site et est doté

d’un équipement adapté.

2.3.2 LE MATERIEL UTILISE

L e matériel utilisé au sein de DHF est de plusieurs ordres.

� les véhicules : DHF utilise deux types de marques (Renauld et Foton), ils sont

équipés de : barres anti-encastrement (latérales et arrières) et anti-cycliste,

rambarde de sécurité, anti-renversement, trous d’hommes, pneus en bon état,

phares, vannes et bouchons vannes, plateau vannes, rétroviseurs, freins en

bon état et, des étiquètes danger et codes matières colées à l’avant, arrière et

20

Utilisé dans le domaine de la pneumatique 21

Voir Annexe E

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

sur les côtés du véhicules. Ils sont également équipés de système de freinage

automatique ABS22.

Le système ABS assure le freinage de façon automatique et stabilise le

véhicule, en cas de perte de contrôle de ce dernier par le conducteur. Il est

plus présent sur les tracteurs.

� le matériel à bord, chaque véhicule sortant du garage pour une éventuelle

opération de transport de produit ou entrant de celle-ci, doit obligatoire subir

un contrôle du matériel à bord par les agents de sécurité23.

Il s’agit pour eux de vérifier : crique, clé à roue, roues de secours (au nombre de 1 ou

2 selon les véhicules), extincteurs (au nombre de 2 dont 1de 9kg sur la citerne et 1

de 6kg dans la cabine), réducteur, triangles ( au nombre de 2 ou 3), croix de jauge,

flexibles (4 tuyaux servant au déchargement du produit), bouchons vannes, clé

vannes, calles (servant à stabilisé le véhicule lors du déchargement du produit),

cônes (pour la balise du terrain lors du dépotage du produit).

� le matériel de protection, dans le cadre de sa politique de sécurité et de

prévention, DHF a doté son personnel appelé à travailler à l’intérieur comme

l’extérieur du site (garage) des moyens d’équipements de protection

individuels24 (EPI) adéquats pour mener à bien son travail en toute sécurité.

Le port des équipements de protection individuelle est obligatoire, ainsi tenue

de travail couvrant bras et jambes, chaussure de sécurité, casque de sécurité,

paire de gants, paire de lunettes de sécurité sont mis à la disposition des

agents qui doivent obligatoirement les porter partout ou cela est nécessaire.

Pour accompagner cette mesure, des moyens de premiers soins25 (bouteille

150ml de liquide stérile pour laver les yeux en cas de contact avec ses

22

Système de freinage automatique installé sur les tracteurs 23

Voir Annexe F 24

Voir Annexe G 25

Voir Annexe H

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

derniers, tampon et pansements stériles pour les yeux, paquets de

compresses calmantes pour les piqures d’insectes et d’orties, pansements

stérilisés de premiers secours, rouleau de ruban adhésif, jeu de sparadraps de

tailles différentes, appareil de respiration artificielle, épingles de sécurité, paire

de gants de vinyle, paire de ciseaux, fiche de premier secours…) sont mis en

place à bord des véhicules, et l’infirmerie en est dotée également.

� OBC : On Board Computer est un appareil pour la géo-localisation (traçabilité)

des véhicules (localiser la situation géographique du véhicule), à travers le

logiciel FM web, il permet de savoir la vitesse à laquelle le véhicule a roulé, et

roule à un moment précis, savoir s’il est en mouvement ou en arrêt et

d’évaluer les dates de vidange selon le kilométrage. L’OBC permet également

de savoir si le conducteur a respecté les itinéraires donnés par DHF et les

compagnies donneuses d’ordres. Il permet la gestion et l’édition des rapports

sur les données techniques des véhicules et des trajets, avec prise en charge

de la gestion de la maintenance préventive et des coûts de consommation.

2.4 LA FORMATION DES CONDUCTEURS-LIVREURS DE CARBU RANT

Le caractère un peu particulier du Sénégal, ne permet pas aux entreprises de

transport et particulièrement celles évoluant dans le domaine du transport routier des

hydrocarbures d’avoir des agents ayant des niveaux de formation adéquat et sachant

parler correctement le français mais plutôt des agents de terrain ayant une grande

expérience et dévoués au travail.

Illettrés pour la plupart, les agents de terres sont des hommes ayant pour la plupart

une expérience de plusieurs années dans le domaine dans lequel ils ont été

recrutés. Le nombre élevé conducteurs le service maintenance en témoignent

longuement.

Avec sa multitude de conducteur-livreurs et ses donneurs d’ordre (compagnies

distributrices des hydrocarbures), DHF organise des cours de formation dédiés à ses

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

conducteurs avec un formateur interne, qui suit également une formation auprès des

majors qui sont très regardant sur la sécurité ou des formateurs externes, venant de

SHELL SENEGAL le plus souvent.

Ainsi, les conducteurs sont entretenus sur la conduite défensive, les conditions de

transport, le respect des itinéraires, le respect des limitations de vitesse, les

distances de sécurité26, le produit transporté, ce qu’il faut faire en cas d’accident, la

prévention des incidents et éviter les situations pouvant entrainer des avaries sur le

produit et la destruction du matériel, car leurs objectifs étant de l’acheminer auprès

du client en bonne qualité, quantité et dans les délais.

26

Voir Annexe I

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

TROISIEME PARTIE

CADRE ANALYTIQUE

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

CHAPITRE 1: PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

Dans cette partie, il est question pour nous de présenter et analyser les résultats de

nos enquêtes à travers le cas étudié dans un premier temps. Et de faire des

recommandations dans un second temps, qui pourront servir de base à l’entreprise

DHF dans le souci de l’amélioration de son activité.

1.1 REGLEMENTATION

Ainsi nous partirons du cadre législatif qui réglemente le secteur des hydrocarbures

dans le contexte Sénégalais pour aboutir au passage revue du contrôle du matériel,

la formation et les consignes de sécurité et enfin le phénomène du ballant qui est,

dans beaucoup de cas, responsable de nombreux incidents au Sénégal et dans le

monde.

Le secteur de transport routier des hydrocarbures, à l’instar d’autres secteurs, est

fortement réglementé au Sénégal. La preuve, les différents décrets, lois, arrêtés et

règlements qui l’organisent.

Il s’agit entre autre de la loi n° 98-31 relatives aux activités d’importation, de

stockage, de transport, et de distribution des produits pétroliers. Cette loi a fait naître

le décret n° 98-338 fixant les conditions d’exercer des activités allant de l’importation

à la distribution en passant par le transport des hydrocarbures qui fait l’objet de notre

recherche.

Enfin, l’arrêté n° 3164 MEPN-DEEC-DEC du ministère de l’environnement relatif à

l’exploitation d’un garage d’entretien et de réparation de véhicules et engins à

moteurs et aux aires réservées de véhicules chargés, sont très respectés par DHF

car elle est une entreprise qui exerce dans le domaine des transports routier depuis

plusieurs années déjà.

Elle est enregistrée auprès de la Direction des Transports Terrestres et de la

Direction des Etablissements Classés respectivement sous les numéros 5183 et

00001458 MEPNBRCA / DEEC / DEC le 19 Août 2008.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Vis-à-vis de la réglementation, DHF semble ne pas avoir de reproches à faire. Mais

qu’en est-il dans son activité?

1.2 LES ACTIVITES

L’entreprise DHF effectue du transport routier des produits pétroliers pour le compte

de plusieurs compagnies distributrices qui sont principalement : SHELL SENEGAL,

ELTON OIL, STAR ENERGY, OILIBYA et quelques indépendants qui sollicitent

souvent ses services en sa qualité de transporteur.

Les compagnies majors du secteur que telle que SHELL SENEGAL, afin d’être en

phase avec les standards internationaux, avec DHF, ont mis en place des

procédures qui encadrent l’ensemble de l’activité au sein de l’entreprise.

Ainsi, Livret interne du chauffeur-livreur de carburant, élaboré par DHF et SHELL

SENEGAL, permet au conducteur-livreur d’être formé et informé sur les conditions

dans lesquelles, il doit mener son activité. Pour ce faire, des procédures de contrôle

telles que :

� la préservation du personnel contre l’alcool et les drogues. Ce contrôle est fait

à partir d’un contrôle visuel, d’un alcool test et d’analyses de sang. Le respect

de cette mesure permet aux employés d’éviter d’être sanctionnés.

� la gestion de l’aptitude médicale. Tout employé doit faire l’objet d’un suivi

médical tout au long de son activité et de sa présence au sein de l’entreprise.

Chaque début d’année, DHF fait faire des visites médicales à l’ensemble de

son personnel afin de s’assurer que l’activité ne serait pas affectée par

l’absence d’un employé à son poste.

� le port des équipements de protection individuelle (EPI)

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

� l’interdiction de fumer, de téléphoner, d’utiliser un appareil photo et d’avoir

plus de deux passagers à bord du véhicule.

� le respect des heures de circulation, des limitations de vitesse, et des aires et

temps de repos.

Toute ces nombreuses mesures sont rendues possibles grâce à un système de

contrôles inopinés27 effectués par les inspecteurs de l’entreprise DHF et les

inspecteurs des différentes compagnies distributrices en contrat avec l’entreprise. En

cas de non respect de ces mesures préventives, des sanctions sont prises à

l’encontre du conducteur. Alors, tout conducteur-livreur est strictement interdit de

prendre le départ :

� avant 6h30 du matin à Dakar et dans le reste du pays

� au-delà de 20h à Dakar

� au-delà de 19h dans le reste du pays

Sur toute la durée du trajet, le conducteur-livreur ne doit pas dépasser les vitesses

de suivantes:

� 40 km/h en ville

� 70 km/h en dehors des agglomérations.

Ces limitations de vitesse doivent se faire en respectant également les distances de

sécurité. Sur les routes, les conditions de conduite sont souvent difficiles et le respect

des distances de sécurités, qui doivent être de 15 mètres entre les véhicules (voir

annexe I), permet aux conducteurs de mieux apprécier les situations, d’avoir une

conduite défensive remarquable et un large temps de réaction.

Ces restrictions de vitesse sont faites aux conducteurs des véhicules ayant le logo de

la compagnie SHELL SENEGAL et de STAR ENERGY. Pour les autres compagnies,

clientes de DHF, les conducteurs ont certes suivi la même formation que celle des

conducteurs ayant des camions aux couleurs de la compagnie SHELL, qui est très

pointue sur la sécurité, mais ils sont plus libres dans l’exécution de leurs tâches et ils

27

Voir Annexe J

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

n’ont pas de limitation de vitesse. Mais, ils ont juste obligation de livrer à temps, en

qualité, en quantité et en respectant les itinéraires des produits transportés.

Les repos sont obligatoires pour tous les conducteurs, ils doivent s’arrêter environ

15mn x 3 ou 45mn après une conduite continue d’environ 100km. Et à la tombée de

la nuit, ils doivent s’arrêter à un site de repos sécurisé et aménagé sur l’ensemble du

territoire par l’entreprise. Pour cela, les conducteurs disposent dans les localités du

pays, du matériel suivant.

Tableau n°7 : matériel mis à la disposition des conducteurs

Localité Matelas Lit Ventilateur Climatiseur

MBOUR 2 2 1 -

TOUBA 1 1 - 1

SAINT LOUIS 1 1 1 -

RICHARD-TOLL 2 1 1 -

KOUMPENTOUM 2 1 2 -

TAMBACOUNDA 3 3 2 -

KOLDA 2 2 2 -

BIGNONA 1 1 1 -

ZINGUINCHOR 2 1 - 1

KEDOUGOU 2 2 2 -

Source : données sur le matériel de DHF

Ces sites ont été choisis après une étude tenant compte de plusieurs facteurs :

vitesse maximale autorisée, distance à parcourir, temps de conduite et de repos,

temps de service maximum par jour, temps de dépotage.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

� Le respect des itinéraires, il est important et toujours donné aux conducteurs

de respecter les itinéraires indiqués par l’entreprise et les entreprises

donneuses d’ordres. Car certains itinéraires sont impraticables et d’autres

carrément interdits à la circulation.

Il est alors demandé à chaque conducteur de rapporter toutes les situations

observées lors des voyages sur les routes, ce qui permet à l’entreprise DHF

de mettre en place une carte des situations dangereuses appelée carte des

points noirs28, qu’elle exploite afin d’avoir une visibilité des différents dangers

qui attendent ses conducteurs.

� Toutes ses procédures doivent faire l’objet d’un rappel périodique par des

cours de formation, dénommés Fresh29, sur les conditions de sécurité à

respecter sur la route et au sein du garage.

Le respect des procédures citées ci-dessus sont primordiales et importantes. Mais

leur non respect expose souvent les contrevenants à des sanctions30 de plusieurs

ordres.

Ces sanctions vont d’une demande d’explication à un licenciement de l’entreprise.

Pendant notre séjour, trois employés ont été sanctionnés:

� Le premier a été mis à pieds pour non respect des consignes de sécurité

relatives aux limitations de vitesse. La lecture des résultats de l’OBC a permis

de relever et prouver que le conducteur n’avait pas respecté les limitations de

vitesse indiquées par l’entreprise. Il a été relevé de ses fonctions pendant au

moins 15 jours.

� Le deuxième employé a été sanctionné, pour non respect de l’itinéraire. Le

conducteur est tombé en panne sur une route caillouteuse qui n’était pas celle

28

Voir Annexe k 29

Formation sur la conduite préventive 30

Voir Annexe l

Page 57: (Mémoire Wilfrid Hervé .YOUBYT-EWONDAU)

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

2011

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

qui lui avait été indiquée lors de sa prise du bon de livraison31 et des

documents afférents au transport. Il a écopé d’environ trente (30) jours de

suspension, accompagné d’une demande d’explications.

� Enfin, le troisième employé quant à lui, a été licencié pour avoir détruit un

scellé de protection sur un trou d’homme de citerne, et volé du produit

(essence et gasoil) qu’il a revendu au marché noir pour son propre compte.

Cet employé a été licencié pour faute grave de l’entreprise.

Ces cas, sont la preuve que l’entreprise prend des sanctions à l’encontre de ses

employés qui ne respectent pas les consignes de sécurité et des mesures de

prévention qui leur sont données. Afin d’assurer la continuité en toute sécurité de

ses activités, DHF doit veiller au contrôle de son matériel. Et pour ce faire, ce

matériel doit toujours être en bon état et nécessiter souvent un contrôle, c’est le cas

des pneus.

Dans le domaine des transports, le secteur du transport routier, nécessite un contrôle

périodique de l’état des pneus, qui sont un élément important dans la stabilisation

des véhicules et souvent à l’origine des accidents tels le renversement des véhicules,

de suite d’un éclatement ou crevaison d’un pneu sur la voie. Alors, ils doivent avoir

une pression exacte afin d’éviter des risques d’incidents tels que les renversements

de véhicule, l’éclatement des pneus.

31

Voir Annexe n

Page 58: (Mémoire Wilfrid Hervé .YOUBYT-EWONDAU)

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Tableau n° 8 : des normes de pressions des pneus (en bar)

Marque (Type et n°)

Position

Dimensions des pneus

Pression en BAR

FOTON 6x4

Avant Arrière

1200 R20 1200 R20

8,5 8,0

FOTON 4x2

Avant Arrière

1200 R20 1200 R20

8,5 9,0

FOTON 4x2

Avant Arrière

13 R 22,5 13 R 22,5

8,5 9,0

RLT Cim /C 340

Avant Arrière

13 / 80 R 22,5 13 / 80 R 22,5

8,5 9,0

RLT R 385 R340 / 6340

Avant Arrière

315 / 80 R 22,5 315 / 80 R 22,5

8,5 8,0

Citernes Abilama

Arrière 315 / 80 R 22,5 8,5

Citernes Oryx MI

Arrière 385 / 65 R 22,5 8,5

Citernes Oryx MI

Arrière 13 R 22,5 8,5

Citernes Frye hauf

Arrière 445 / 65 R 22,5 8,5

Source : Données sur la pression des pneus Les standards en matière de transport et de l’état des pneus sont très rigoureux. La

pression des pneus doit être respectée et vérifié périodiquement, ce qui diminue les

risques d’accidents. DHF, à travers le tableau ci-dessus, contrôle l’état et maintient la

pression des pneus de ses véhicules dans les normes, par sa section vulcanisation.

Ainsi elle varie entre 8.0 à 9.0 bars32 dans l’ensemble.

Pour les pneus avants, c'est-à-dire ceux du tracteur, ils ont une pression de 8.5 bars

et pour ceux de l’arrière, c'est-à-dire de la citerne, elle varie selon les marques de la

citerne entre 8.0 / 8.5 / 9.0 bars. Les dimensions des pneus sont également prises en

considération pour déterminer leur pression, dans le but de minimiser les risques

32

Unité de mesure de pression

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

d’accidents, accidents que l’entreprise a déjà enregistrés au cours de ses activités

les années antérieures.

Avec un tel parc automobile (90 camions environ de marque Foton et Renault), la

consommation en carburant (en gasoil) de DHF peut atteindre des pics.

Le tableau ci-dessus, nous permet également de constater la consommation en

énergie au Sénégal en 2010.

Le tableau ci-dessous, illustre les consommations en carburants en 2008 au

Sénégal.

Tableau n° 9 : consommations en énergie au Sénégal en 2009 (en %)

Source d’énergie Effectif Part 2009

Essence 95330 32.4%

Gasoil 177748 60.5%

Autres 54 7.1%

Totaux déclarés 20668 100%

Source : Direction des Transports Terrestres

60.5% des véhicules immatriculés utilisent le gasoil comme source d’énergie contre

32.4% pour l’essence. Cela s’explique par le fait que seulement le gasoil coûterait

moins cher que l’essence, mais également que les véhicules fonctionnant au gasoil

seraient plus économiques en terme de consommation, surtout en cas

d’embouteillage, c’est le cas de DHF. Il faut également tenir compte de la part des

ménages et autres entreprises utilisant ses différentes sources d’énergie, avec la

situation actuelle des délestages.

L’application de mesures standards internationales en matière de sécurité, afin de

minimiser les risques d’accidents, n’a pas épargné DHF des incidents. En effet, DHF

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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a à son compte quelques accidents qui ont eu lieu à Dakar comme à l’intérieur du

pays. Le tableau suivant en fait le récapitulatif.

Tableau n°10 : statistiques des accidents à DHF

NOMBRE D’ACCIDENTS ENREGISTRES A DHF

Accidents

0

0,5

1

1,5

2

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

1

2

0 0

1 1

0

Accidents

Source : données statistiques sur les accidents à DHF

Le tableau ci-dessus fait état de cinq (5) incidents majeurs enregistrés sur l’ensemble

du territoire Sénégalais par DHF. En 2004, le renversement d’un véhicule, au rond

point de Pattes d’Oie à Dakar, transportant du kérosène, le conducteur est tenu pour

responsabilité car ici le virage a été abordé et les limitations de vitesse non

respectées et avec le phénomène de ballant du produit, l’accident est survenu sans

faire des victimes mais juste des dégâts matériels enregistrés.

2005, il y a eu deux incidents, le premier à 3km avant SINTHIOU MALEME à 440km

de Dakar, qui est le fait du croisement d’un véhicule de DHF avec celui d’une

compagnie de transport, transportant de l’eau de la marque Fontaine. Dans ce cas,

l’étroitesse et le mauvais état de la route ont été évoqués. Le second accident, a eu

lieu à 5km avant MALEME NIANI à 390km de Dakar, le croisement entre deux

camions de DHF ayant le logo de la compagnie SHELL.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

En 2008, le renversement d’un véhicule à la suite d’un embourbement a été recensé

comme étant un incident produit dans l’entreprise.

Enfin, le dernier accident de la série enregistré à DHF en 2009, s’est produit sur la

route de Yoff. Le conducteur, voulant éviter un véhicule de transport scolaire qui a

fait éruption devant lui sans pour autant respecter les consignes de sécurité routière,

a perdu le contrôle de son véhicule.

Le mouvement du produit additionné à la vitesse et au virage ont conduit au

renversement du véhicule. Une fois de plus, comme dans la plupart des cas à

travers, le phénomène de ballant est à l’origine de cet accident. Nous verrons de

façon détaillée comment ce phénomène se produit-il dans la suite de notre étude.

Il faut signaler que tous ces incidents de la route lors du transport des hydrocarbures

par DHF, n’ont pas fait de pertes en vie humaine, mais juste des dégâts matériel et la

perte et / ou l’avarie du produit transporté.

Contrairement à d’autres entreprises œuvrant dans le même domaine et dissimulant

souvent leurs données sur les différents accidents, DHF quant à elle met ses

données à la disposition des services compétents de l’Etat et à tous ceux qui en font

la demande pour des multiples raisons, bien que le secteur soit très sensible.

La motivation de DHF va également du fait que dans la plupart des cas, les

conducteurs ne sont pas ou quasiment pas responsables de ces évènements mais

comme nous l’avons signalé plus haut, le mauvais état des routes, le phénomène du

ballant et la faute des tiers ont été toujours les causes des accidents enregistrés à

DHF.

Par conséquent, l’activité de l’entreprise dont la finalité est de réaliser un résultat

financier, nécessite la mise en œuvre de moyens humains, matériels, financiers. Dès

lors, les risques (fortuits et aléatoires) qui menacent la pérennité de l’entreprise

peuvent :

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

� atteindre son patrimoine

� mettre en cause sa responsabilité

� affecter les personnes qui participent à son activité.

L’activité de l’entreprise est également jalonnée de risques. Ces risques peuvent

porter sur ses employés, sur son matériel, de même que sur autrui de par sa faute.

C’est ainsi que toute personne physique ou morale peut à tout moment subir le coup

du sort. Notamment :

le conducteur d’un véhicule qui, dans un accident de circulation, cause des

dommages à son entreprise et à autrui et, est tenu de par la loi de réparer ce

préjudice. Pour se couvrir de tous ses risques sus nommés, DHF est couvert par une

police d’assurance auprès de l’assureur AMSA33, qui est régie par le Code CIMA34.

En effet, l’entreprise a contracté une assurance par rapport au matériel, c'est-à-dire

tracteurs et citernes et, une autre police d’assurance par rapport aux produits

transportés. Ainsi tous les dommages enregistrés sont pris en charge par

l’assurance. Cette situation, de risques, remet en cause la sécurité routière au

Sénégal. Le tableau ci-dessous, fait un récapitulatif des accidents par zone entre

2005 et 2008

33

Société d’assurance 34

Conférence Interafricaine du Marché des Assurances

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Tableau n°11 : accidents par zone entre 2005 et 2008

Source : Direction des Transports Terrestres

L’étroitesse des routes, le non respect du code de la route, la vétusté du parc, le

manque de sensibilisation et de formation des conducteurs et souvent le défaut de

signalisation horizontale et verticale, contribuent fortement aux accidents de la route.

Mais suite aux efforts menés dans les campagnes de sensibilisation sur la sécurité

routière, aux travaux de réhabilitation et élargissement des routes et, au

renouvellement d’une bonne partie du parc automobile, le nombre d’accidents de la

route a baissé de 20.6% en passant de 3446 en 2005 à 2522 en 2008. Mais parmi

ses accidents, on dénombre ceux de DHF survenus entre 2005 et 2008.

Nous retiendrons de ce tableau, le nombre d’accidents qui a eu lieu dans les zones

urbaines. Les accidents de DHF figurent certainement au nombre de ceux-ci. En

zone rurale agglomérée ou hors agglomérées, les accidents de l’entreprise figurent

également car cette période est celle pendant laquelle, l’entreprise a recensé des

accidents.

Années 2005 2006 2007 2008

Zone urbaine 2717 2842 2488 1929

Rurale en agglomération

430 303 366 391

Rurale hors agglomération

209 275 322 202

Autres 3446 3420 3176 2522

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

L’état de la route est souvent avancé pour justifier un accident, à DHF comme dans

d’autres entreprises de transport routier. C’est ce que nous décris le tableau suivant.

Tableau n°12 : accidents par classe de route entre 2005 et 2008

Années 2005 2006 2007 2008

Autoroute 74 83 71 83

Routes nationales 609 560 749 463

Routes régionales 40 21 38 22 Routes

départementales 79 103 151 128

Voirie urbaines 2550 2582 2052 1704

Pistes répertoriées 25 24 37 24

Autres 69 38 78 98

Total 3446 3411 3176 2522

Source : Direction des Transports Terrestres

Le plus grand nombre d’accidents s’est déroulé sur les voiries urbaines, soit 67.6%

du total des accidents en 2008, suivi des routes nationales 18.4%, des routes

départementales 5.9%, de l’autoroute 3.3%, des pistes répertoriées 1% et des routes

régionales 0.9% .Comparé à l’année précédente le nombre d’accidents a diminué

dans toute les classes de routes à l’exception de l’autoroute où le nombre

d’accidents est passé de 71 en 2007 à 83 en 2008, correspondant à une

augmentation de 16.9%.

Les accidents recensés par classe de route au sont très importants et leur nombre ne

cesse de croître. Nous pouvons penser que les accidents enregistrés à DHF figurent

parmi ses derniers. Mais qu’en est-il de l’état du réseau routier, qui est souvent mis

en cause dans la plupart des cas d’accidents?

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Tableau n°13 : réseau routier national

Catégorie de routes

Etat bon (dégradation

de la chaussée inférieur à 50%)

Etat moyen (dégradation de

la chaussée entre 5 et 15%)

Etat mauvais (dégradation de

la chaussée supérieur à 15%)

Routes revêtues 37% 18% 45%

Routes non revêtues

39% 29% 32%

Source : Direction des Transports Terrestres 2008.

Concernant l’état des routes, il ressort qu’en 2006, 37% les routes revêtues sont en

bon état (dégradation de la chaussée inférieur à 50%), 18% présentent une

dégradation moyenne (dégradation de la chaussée comprise entre 5 et 15%) et 45%

sont en mauvaise état (dégradation de la chaussée supérieur à 15%). S’agissant des

routes non revêtues, 39% d’entre elles sont en bon état, 29% en dégradation

moyenne et 32% en mauvais état.

Il faut signaler qu’une nouvelle classification du réseau est envisagée pour prendre

en compte la construction et les travaux de réhabilitation effectués depuis lors sur

certains tronçons importants et l’état actuel du réseau routier.

Mais en attendant, l’état actuel contribue à de nombreux accidents de la route et

expose un bon nombre d’entreprise également. Et parmi ses dernières il y a des

entreprises telles que DHF, qui multiplie les actions et les moyens pour que leurs

activités qui se déroulent dans des meilleures conditions possible.

En dehors, des problèmes de l’état des routes, de vitesse, d’insécurité routière, DHF

doit aussi faire face à un phénomène qui est aussi souvent à l’origine des accidents

de la route chez les entreprises de transport par camion citerne.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Le phénomène du ballant est conclu à la suite de plusieurs accidents lors du

transport routier des produits liquides par citerne dans la plupart des cas.

Ainsi dans le cadre du transport des produits pétroliers par route, le phénomène de

ballant est présent. Mais qu’est ce que c’est le ballant ?

Le ballant est le mouvement d’oscillation du liquide transporté dans une cuve

(citerne). Il est soit latéral / transversal (vers l’extérieur du virage) induit par le virage,

ou longitudinal (vers l’avant) induit par le freinage et de l’accélération du camion-

citerne.

� Freinage/accélération

Lors du freinage et de l’accélération du camion-citerne, la direction du ballant est

longitudinale : les mouvements du liquide s’effectuent d’avant en arrière. En situation

de freinage, les mouvements se traduisent par un brusque déport du liquide vers

l’avant de la citerne qui s’accompagne d’un effort horizontal exercé sur cette citerne

et d’une légère montée du centre de gravité du liquide. Ensuite, le liquide continue à

osciller à sa fréquence propre, par une succession d’à coups horizontaux.

En cas de freinage d’urgence, le ballant du liquide entraîne, en plus du déplacement

du centre de gravité de ce liquide, un délestage de l’essieu arrière du véhicule.

Lors de l’accélération, le même phénomène est observé, mais de façon inverse,

c'est-à-dire que le liquide se déplace d’abord vers l’arrière, puis revient vers l’avant.

� Virages

Lors de la prise de virage, le mouvement du liquide se traduit par un ballant latéral

qui tend à imprimer au véhicule un mouvement oscillatoire de gauche selon le sens

du virage. En virage, la force principale qui s’exerce est la force centrifuge qui

entraine un déplacement du centre de gravité du liquide vers l’extérieur du virage,

mais également vers le haut. Ces déplacements sont déterminés par un calcul de

surface, en fonction du taux du remplissage de la citerne.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

� Combinaison virage/freinage

Les coups de frein en virage ou la prise de virage alternés sont autant de facteurs

aggravants en termes de ballant car, en plus de la force centrifuge (vers l’extérieur

du virage), le centre de gravité du liquide se déplace. De ce fait, la combinaison d’un

freinage et d’un virage peut provoquer des mouvements brutaux du liquide par

addition du ballant longitudinal et transversal, mouvements assez puissants pour

entrainer le renversement du véhicule, même à faible vitesse.

� Vitesse

La vitesse constitue également un facteur aggravant du ballant, du fait que les

mouvements du liquide sont proportionnels à la vitesse et à l’accélération du

véhicule : plus celles-ci sont élevées plus les mouvements du liquide sont brutaux.

� Taux de remplissage

Le taux de remplissage des citernes est susceptible de varier au cours des tournées

de livraison et peut contribuer à rendre le comportement de son véhicule moins

prévisible au conducteur. Il apparait que les taux de remplissage intermédiaires sont

mécaniquement défavorables s’établissant autour de 65% environ.

Le ballant latéral ou transversal a pour principal risque, le renversement du véhicule.

Et lorsqu’il est longitudinal, il peut être à l’origine de pathologies dorsales dus à la

succession d’à coups horizontaux transmis à la cabine du conducteur.

Donc conduire un véhicule de transport de produits liquides par citerne implique de

prendre en considération une donnée supplémentaires: le mouvement incessant de

la matière transportée au cours du déplacement. Ce phénomène de ballant, que les

conducteurs n’ont aucun moyen de visualiser, a une incidence sur le comportement

du véhicule que sur la santé du conducteur.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Schéma suivant illustre nettement le phénomène de Ballant

StabilityDéplacement du centre de gravité

Centre de gravitécentrée

Décalage en haut et à gauche

Décalage en haut et à droite

Arrêt ou ligne droite

Virage à droite

Virage à gauche

- 15 - Edition 1

Source : Livret du transport –livreur de DHF

Le centre de gravité détermine la stabilité du véhicule sur les routes. L’illustration ci-

dessus démontre que le niveau du produit dans une citerne a une incidence sur le

centre de gravité du véhicule donc de sa stabilité. Cette déstabilisation du véhicule a

pour conséquence le plus souvent le renversement de ce dernier.

Ainsi les facteurs qui accroissent les risques de renversement des véhicules sont : la

hauteur du centre de gravité, les déplacements de liquides, le rayon du virage, la

vitesse du véhicule, l’inclinaison transversale de la chaussée, l’adhérence à la

chaussée. La maitrise de ses facteurs permettrait aux entreprises de transport routier

des produits par citerne de mieux effectuer leur activité.

DHF, à travers ses responsables HSSE et formation, permet à ses conducteurs à

partir d’une formation d’avoir des connaissances sur le phénomène de ballant. Mais

les enquêtes menées et les résultats présentés plus haut (accidents survenus au

rond point Pattes d’Oie en 2004 et 2009), nous laissent croire que les conducteurs

ont du mal à intégrer ce phénomène qui a pour principal risque, le renversement du

camion. L’autre risque, est celui des pathologies dorsales telles que les douleurs

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

dorsales dont la plupart des conducteurs de DHF et d’autres entreprises disent en

souffrir.

A travers sa direction HSSE, elle est engagée dans un processus de traitement de

déchets sur son site d’exploitation. Cet engagement est en accord avec la législation

en vigueur en matière d’exploitation d’un espace réservé au stationnement des

camions-citernes (garage).

DHF a mis en place un système à plusieurs étapes pour le traitement des huiles

usées. La fosse de décantation de la baie de lavage permet de récupérer à travers

un système à 7 niveaux les huiles suite aux vidanges, au lavage des véhicules et

évacue les eaux usées sans huiles vers les égouts. Cette huile est ensuite récupérée

par la SRH (Société de Régénération des Huiles), qui est une entreprise spécialisée

dans la collecte et la régénération des huiles mortes.

DHF a alors signé un contrat de sous-traitance avec plusieurs entreprises pour la

collecte et le traitement de ses déchets industriels qu’elle produit, car son corps de

métier étant le transport routier des produits pétroliers.

C’est ainsi que : les batteries usées, les pièces mécaniques usagées, les pneus

usagers, les ordures ménagères et les vieux camions sont récupérés par des

spécialistes pour être traités dans les conditions respectant la règlementation en

vigueur de protection de l’environnement.

« L’objectif de l’entreprise DHF en matière de sécurité routière est et sera toujours de

zéro accident, elle s’engage à mettre en place tous les moyens nécessaires pour

atteindre cet objectif »

Tel est l’objectif que l’on peut lire sur un grand tableau accroché au mur au sein des

locaux de DHF.

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Mais à l’issue de cette analyse, nous sommes à même de dire que cet objectif n’a

pas été atteint comme le montre les différents chiffres sur les accidents enregistrés

entre 2004 et 2009, malgré la coexistence des procédures de prévention des

accidents mises en place au sein de l’entreprise et, des cadres règlementaires

nationaux et internationaux.

Mais DHF, s’est attaché les services d’un agent HSSE, elle envisage d’inverser la

courbe et de faire que ces incidents souvent nuisibles pour l’image de l’entreprise ne

se reproduisent plus. L’entreprise a mis en œuvre tous les moyens possibles de

prévention des accidents pour pouvoir obtenir des résultats plus que satisfaisants et

avoir la confiance des compagnies distributrices des produits pétroliers dans un

secteur en proie à une forte concurrence. Nous tenterons de présenter les résultats

de notre analyse sous la forme de tableau SWOT35.

35

SWOT : Strenghts Weaknesses Opportunities Threats (Forces Faiblesses Opportunités Menaces)

Page 71: (Mémoire Wilfrid Hervé .YOUBYT-EWONDAU)

Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Tableau n°14 SWOT : Résumé de l’analyse des résultats

Strenghts

� des véhicules en bon état

� un contrôle périodique avant

chaque chargement au dépôt

DOT (Dakar Océan Terminal)

comme à l’entrée et sortie du

garage à travers les Check List

� une maintenance préventive et un

contrôle quotidien des pneus

� un matériel d‘exploitation en bon

état

� une maitrise et respect des

itinéraires et, de la conduite

préventive dans l’ensemble

� une présence des données

statistiques relatives à ses

activités

� la présence d’un agent d’Hygiène

Santé Sécurité et Environnement

(HSSE)

� existence d’un Système de

Management de Sécurité

� la présence et le port obligatoires

des EPI en bon état et suffisant

� un contrôle des horaires de

Weaknesses

� faible niveau de scolarisation des

conducteurs

� nombre d’accidents enregistrés

� absence des agents commerciaux

� activités limitées à quelques

distributeurs et au plan national

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

conduites et une limitation de

vitesse

� gestion responsable des déchets

industriels et respectueuse de

l’environnement

� la présence d’équipement de géo

localisation des véhicules

� présence à bord des véhicules du

matériel de secours et de

premiers soins

� fort effectif des employés

� fort nombre de véhicules

� présence d’une infirmerie au sein

de l’entreprise

� présence d’un restaurant

assurant des repas quotidiens

aux agents

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Mémoire : Analyse de la sécurité du transport rout ier des hydrocarbures au Sénégal : cas de DHF.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Opportunities

� devenir leader dans le secteur

grâce à son parc, ses employés et

son sérieux

� présence des majors dans la

gestion des procédures

sécuritaires

� conquête de nouvelles parts de

marché

� étendre ses activités à la sous

région

Threats

� état avancé de la dégradation des

infrastructures

� absence des tranches horaires

réservées aux véhicules de transport

des marchandises dangereuses

� forte concurrence dans le secteur

� insécurité routière et l’incivisme des

usagers de la route

� augmentation du parc automobile au

niveau national

� Congestion et augmentation de la

consommation en carburant

� défaut d’harmonisation des

limitations de vitesse au niveau

national

� accroissement démographique

Ce tableau, nous montre que DHF s’est engagée dans un processus de sécurité ces

deux dernières années, à une gestion préventive des incidents porteuse de

prospectives encourageantes dans ses activités de transport vu ses statistiques sur

les incidents et la capacité de produit transporté en moyenne par mois, qui est

d’environ 8.000.000 de litres.

Elle a énormément des forces, susceptible de faire d’elle l’une des premières

entreprises de transport par route des hydrocarbures

Au terme de la présentation des résultats de nos enquêtes, des recommandations et

suggestions peuvent être proposées.

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Elles permettront à l’entreprise de pouvoir intégrer des nouvelles données dans sa

gestion préventive

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CHAPITRE 2 : SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS

Au terme de notre étude sur l’analyse de la sécurité du transport routier des

hydrocarbures au Sénégal, à travers le cas de DHF, nous sommes amenés à

présent à envisager des recommandations. Recommandations que nous aurons du

mal à proposer car l’activité de DHF ses dernières a été menée dans les règles de

l’art.

Mais néanmoins, nous pouvons dire que certains aspects doivent être revus et nous

espérons qu’elles pourront un temps soit peu aider l’entreprise à l’amélioration de

son activité de transport. Cette contribution se fera à travers quelques

recommandations et suggestions.

Engagée dans un processus de renouvellement de son parc automobile avec

l’acquisition de nouveaux véhicules de marque Foton ces deux dernières années,

DHF dispose encore au sein de son parc de nombreux camions ayant un âge assez

avancé. Ses véhicules ne sont pratiquement plus utilisés.

Ils occupent de la place sur le parking, alors que les proposer à la location

permettant à l’entreprise d’avoir des revenus accessoires orientés à l’entretien du

parc. Leur stationnement est une perte.

L’harmonisation des limitations de vitesse pour toutes les compagnies distributrices

de produits pétroliers travaillant avec DHF, permettrait à l’entreprise de moins se

soucier des vitesses et temps de conduites de ses conducteurs. Cette harmonisation

des limitations de vitesse réduirait davantage les risques d’accidents lors des

voyages.

Elle doit également s’engager au renouvellement du marquage et étiquetage sur ses

véhicules. En effet, sur certains véhicules, les étiquettes danger devant figurer à des

endroits du tracteur et de la citerne sont quasi inexistantes.

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Et refaire les barres anti-encastrements sur certaines citernes car un véhicule

transportant des marchandises dangereuses, ne répondant pas aux normes de

sécurité par rapport aux marquages et à l’étiquetage de code danger, est un

avertissement du danger pour les automobilistes et usagers de la route.

Les conducteurs sont souvent confrontés à plusieurs difficultés sur les routes lors de

la livraison (transport) de la marchandise. Ces Difficultés sont dues au manque

d’informations sur la dangerosité des produits transportés sur les routes et les lieux

d’un accident aux populations et automobilistes.

L’Etat en partenariat avec les entreprises œuvrant dans le secteur de transport

routier des hydrocarbures, pourraient initier des campagnes d’information et des

formations des populations sur les dangers qui entourent le transport des produits

pétroliers et les mesures à prendre sur les lieux d’accidents. A travers le tableau

suivant, nous présentons cette proposition.

Tableau n° 15 : recommandations

OBJECTIFS ACTEURS

Mettre en place un fond pour organiser des

campagnes d’information et formation des

populations sur les hydrocarbures.

Etas, transporteurs, principaux

distributeurs d’hydrocarbures,

Direction des Transports.

Organisation des campagnes de sensibilisation

sur les hydrocarbures.

Etat, transporteurs, principaux

distributeurs d’hydrocarbures,

Direction des Transports, ONG,

associations.

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La mise en place d’un tel système de gestion des informations et de formations des

populations sur les dangers autour du transport routier des produits pétroliers et ses

conséquences, permettrait aux entreprises exerçant dans ce secteur d’être

entourées par des acteurs et partenaires de divers horizons et, capables de s’investir

pour elle en cas d’incidents.

Concernant le ballant, des recommandations et réglementations en vue de le limiter

peuvent être proposées. Comme nous l’avons mentionné plus haut au chapitre

précédent, et au risque de se répéter, nous conseillons à DHF, à travers les

formations faites aux conducteurs de demander à ses derniers de réduire leur

vitesse, notamment dans les ronds points et les virages, d’éviter les freinages, les

accélérations brusques et les coups de volant brutaux (pour prévenir les coups de

butoir provoqués par les mouvements du liquide vers l’avant).

Les mouvements relatifs du tronc par rapport au siège peuvent être évités en calant

la suspension du siège sur une fréquence de résonance suffisamment basse.

Néanmoins, la course du siège doit rester inférieure à 2-3 cm pour ne pas gêner

l’accès aux pédales.

Campagnes d’information par affichage, par

spots radiotélévisé.

Etat, transporteurs, principaux

distributions d’hydrocarbures,

medias, associations et ONG,

Direction des Transports, usagers

de la route.

Faire connaitre les produits pétroliers et les

précautions à prendre sur les routes et en cas

d’accidents.

Etat, transporteurs, principaux

distributeurs d’hydrocarbures,

medias, association, ONG, Direction

des Transports, usagers de la route.

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Présenté par : Wilfrid Hervé YOUBYT-EWONDAU SUPDECO / IST

Afin d’éviter les coups de butoirs transmis par le dossier au dos du conducteur, nous

recommandons d’équiper les sièges des camions d’une suspension orientée selon

l’axe avant-arrière afin de suivre les mouvements du corps au lieu de s’y opposer.

La mise en œuvre d’un dispositif destiné à réduire les mouvements de liquide comme

le système de brise flots (parois destinées à éviter les mouvements du liquide. Elles

comportent un orifice central pour la circulation lors de l’inspection de la citerne et

plusieurs orifices pour permettre du produit. Ces parois sont disposées de façon à

diviser le volume interne total en compartiments.)

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Conclusion

L’analyse de la sécurité du transport routier des hydrocarbures au Sénégal, nous a

amené à traiter notre étude en 3 étapes.

L’existence des textes réglementaires qui régissent le secteur dans un premier

temps. En deuxième lieu, la présentation de l’entreprise DHF qui nous a servi de

cadre d’étude. Et enfin en troisième point, la présentation des résultats de nos

cherches.

Le transport des produits pétroliers par route, fait ainsi l’objet d’une réglementation

sur le plan national, avec les textes de lois et décrets des ministères et international

avec les mesures de sécurité éditées par l’ADR.

La présente analyse montre, que le transport routier des hydrocarbures, en

particulier et des marchandises dangereuses en général, au Sénégal à travers le cas

de DHF, respecte les règles émises par les autorités Sénégalaises et l’ADR. Mais un

manque de contrôle, des normes sécuritaires, de la part des autorités est à déplorer.

Au cours de ses activités de prestataire de service en transport par route, DHF a

enregistrés quelques accidents. Des accidents dus, non pas au manque de respect

de la législation et des règles sécuritaires mais à un phénomène (ballant) qui est très

difficile à maitriser, à l’état des routes souvent étroites ou en mauvaise état à

quelques endroits du pays.

Après ces événements malheureux qu’une entreprise telle que DHF n’aimerait pas

connaitre. L’entreprise s’est engagée, avec l’aide du responsable HSSE et de tous

les autres agents, à faire de la sécurité, de la prévention des accidents et de la

livraison en l’état, dans les meilleurs délais des produits transportés plus qu’un

objectif.

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Les conditions de travail des agents sont également prises en compte par DHF.

L’installation d’une infirmerie au sein de l’entreprise, les visites annuelles imposées à

tous les agents, la dotation en EPI à chacun d’eux et l’obligation d’une obtention d’un

permis de travail avant tous travaux sur le site (garage) dans des zones confinées ou

non est la preuve que DHF tient au bon état de santé et bien être de son personnel.

Au cours de ce travail de recherche universitaire et pour souligner l’aspect dangereux

du transport par route des marchandises dangereuses et des produits pétroliers dans

notre cas, nous avons énuméré quelques cas d’accidents de transport des

hydrocarbures dans quelques pays africains. A savoir en RDC, au NIGERIA et au

KENYA avec des pertes en vie humaines importantes. Ces exemples font légion à

travers le monde et le Sénégal jusqu’à maintenant a été épargné de ce type de

catastrophes très meurtrières.

Mais les populations ont encore en mémoire l’explosion de la citerne d’ammoniac

dans le secteur industriel du PAD36 en 1992 qui a fait environ 129 morts et 1150

blessés et, le drame du Djoola avec ses 1953 morts en 2002. Les populations

Sénégalaise sont-elles prêtes à vivre à nouveau un quelconque évènement aussi

dramatique?

Dans tous les cas, le Risque Zéro reste un objectif mais il reste un risque résiduel

difficilement maitrisable.

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Port Autonome de Dakar

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

� VENTRELLI, N., MIAMI, P. Transport et Logistique, Edition 2006, France, 224p

� Société LAMY S.A. Lamy transport tome 2. Sous la direction de BRUNAT. P.

1984. France, 1059p

� RAVIER Léatitia. Le transport des marchandises dangereuses. Mémoire de

DESS : Droit maritime et des transports : Université d’économie et des sciences

d’Aix-Marseille. 2004. 108p

� WIOLAND, L., SCHOULLER, J-f., ROSSI, A. Transport sur route: Comment les

conducteurs intègrent-ils le phénomène de « Ballant» ?pp 5-17

� DHF, SHELL SENEGAL, Livret interne du conducteur-livreur d’hydrocarbures.

97p

REVUES

� AFTMD (Association Française de Transport des Marchandises

Dangereuses) : Le transport routier des marchandises dangereuses. Paris, le

15Juillet 2006. 17p

� Le bimestriel SETRA (Service d’Etudes sur les Transports, les Routes et leurs

Aménagements), N°17 de Juillet 2010

� Dossier départemental sur les Risques Majeurs dans le Vaucluse : Le risque

de transport des marchandises dangereuses. pp 73-81

WEBOGRAPHIE www.prim.net (dossier des informations sue le transport des marchandises dangereuses) www.cypres.org (centre d’informations du public pour la prévention des risques industriels et la protection de l’environnement) www.unece.org/trans/danger/public/adr (pour consulter l’ADR) www.ineris.fr (Institut National de l’Environnement industries et des Risques) www.inrs.fr www.andra.fr www.logistiqueconseils.com

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ANNEXES

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LISTE DES ANNEXES ANNEXE A : Incendie des camions citernes.

ANNEXE B : Dégâts causés par l’explosion d’un camion citerne (respectivement

accidents de la RDC, Nigeria et Kenya).

ANNEXE C : Populations recueillant de l’essence dans des bidons après un accident

d’un camion citerne.

ANNEXE D : Liste des marchandises dangereuses et des étiquettes.

ANNEXE E : Permis de travail.

ANNEXE F : Contrôle du camion à la sortie du garage (Check List).

ANNEXE G : Equipement de Protection Individuelle.

ANNEXE H : Trousse de premiers soins.

ANNEXE I : Distance de sécurité.

ANNEXE J : Fiche de contrôle inopiné

ANNEXE K : Situation des points noirs sur les routes

ANNEXE L : Fiche de notification de violation (sanctions)

ANNEXE M : Bon de livraison

ANNEXE N : Trous d’homme sur une citerne

ANNEXE O : Fiche de suivi de la pose des scellés sur les camions

ANNEXE P : Contrôle de sécurité du tracteur

ANNEXE Q : Contrôle de sortie de la citerne

ANNEXE R : Camions accidentés

ANNEXE S : Résultats de l’OBC

ANNEXE T : Fiche d’autocontrôle à DHF

ANNEXE U : Illustration des différentes causes de Ballant

ANNEXE V : Fiche de contrôle inopiné sur routes et zones de repos

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TABLE DES MATIERES

Dédicaces……………………………………………………………………………………..i

Remerciements………………………………………………………………………………ii

Résumé………………………………………………………………………………………iii

Sommaire…………………………………………………………………………………….iv

Liste des figure.……………………………………………………………………………...v

Liste des tableaux...………………………………………………………………………...vi

Liste des sigles et abréviations……………………………………………………………vii

INTRODUCTION…………………………………………………………………………….1 PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE………………………5 1.1 Contexte de l’étude……………………………………………………………………..5 1.2 Problématique…………………………………………………………………………...6 1.3 Revue critique de la littérature…………………………………………………………8 1.4 Clarification des concepts…………………………………………………………….12 1.5 Objectifs de recherche………………………………………………………………..14 1.5.1 Objectif général……………………………………………………………………..14 1.5.2 Objectif spécifique…………………………………………………………………..14 1.6 Hypothèses de recherche…………………………………………………………….14 CHAPITRE 2 : CADRE METHODOLOGIQUE………………………………………….16

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2.1 Méthodologie de recherche…………………………………………………………..16 2.2 Techniques et outils de collecte des données……………………………………...16 2.3 Techniques d’analyse des données…………………………………………………17 2.4 Difficultés rencontrés………………………………………………………………….17 DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE L’ENTREPRISE ET GESTION DE LA PREVENTION DES ACCIDENTS CHAPITRE 1 : HISTORIQUE ET PRESENTATION DE DHF………………………...19 1.1 Historique……………………………………………………………………………….19 1.2 Présentation de générale de DHF…………………………………………………...20 1.2.1 Situation géographique……………………………………………………………..23 1.2.2 Régime juridique…………………………………………………………………….23 1.2.3 Structure organisationnelle…………………………………………………………24 1.2.4 Organigramme simplifié de DHF…………………………………………………..26 CHAPITRE 2 : GESTION DE LA PREVENTION DES ACCIDENTS………………...27 2.1 Connaissance des produits transportés…………………………………………….27 2.1.1 Les limites d’inflammabilité………………………………………………………..28 2.1.2 Les caractéristiques des produits pétroliers……………………………………...30 2.2 Etiquette, Panneau orange et Code…………………………………………………31 1.3 La maintenance et le matériel utilisés……………………………………………….35 2.3.1 La maintenance……………………………………………………………………...35

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2.3.2 Le matériel utilisé……………………………………………………………………36 2.4 La formation des conducteurs livreurs………………………………………………38 TROISIEME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE CHAPITRE 1 : Présentation et analyse des résultats………………………………….39 1.1 Réglementation………………………………………………………………………..40 1.2 Les activités…………………………………………………………………………….41 CHAPITRE 2 : Solutions et Recommandations………………………………………...62 CONCLUSION……………………………………………………………………………..65 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………….67 ANNEXES TABLE DES MATIERES

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