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1 UNIVERSITE D’ORLEANS Laboratoire Activités Motrices et Conception ergOnomique Mémoire de Master APCO 2 e année Fatigue & perception de l’effort pendant une course d’orientation Mémoire présenté par Mickaël BLANCHARD Sous la direction d’Olivier Buttelli et Benoît Grison Membres du jury : Olivier Buttelli Benoît Grison Gilles Mignot Déborah Nourrit Année universitaire 2004-2005

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UNIVERSITE D’ORLEANS

Laboratoire Activités Motrices et Conception ergOnomique

Mémoire de Master APCO 2e année

Fatigue & perception de l’effort pendant une course d’orientation

Mémoire présenté par Mickaël BLANCHARD

Sous la direction d’Olivier Buttelli et Benoît Grison

Membres du jury :

Olivier Buttelli

Benoît Grison

Gilles Mignot

Déborah Nourrit

Année universitaire 2004-2005

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UNIVERSITE D’ORLEANS

Laboratoire Activités Motrices et Conception ergOnomique

Mémoire de Master APCO 2e année

Fatigue & perception de l’effort pendant une course d’orientation

Mémoire présenté par Mickaël BLANCHARD

Sous la direction d’Olivier Buttelli et Benoît Grison

Membres du jury :

Olivier Buttelli

Benoît Grison

Gilles Mignot

Déborah Nourrit

Année universitaire 2004-2005

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Je tiens à remercier

mes tuteurs, Olivier et Benoît pour leur aide permanente tout au long de mon travail,

Stéphane Bercier pour son aide concernant la programmation MatLab,

Olivier Coupat qui m’a permis de travailler au pôle France,

les sujets qui ont bien voulu se prêter au protocole,

Grégorine qui a su me remotiver au creux de la vague.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ___________________________________________________________________7

1. LA COURSE D’ORIENTATION : HISTORIQUE, CARACTERISTIQUES, …_________________________7

CADRAGE THEORIQUE____________________________________________________________10

1. L’ERGONOMIE ___________________________________________________________________10

2. LA PSYCHOLOGIE ________________________________________________________________13

3. LA PHYSIOLOGIE DE L’EFFORT ______________________________________________________14

4. LA PERCEPTION DE L’EFFORT _______________________________________________________17

5. LA RECHERCHE EN COURSE D’ORIENTATION __________________________________________19

METHODE ________________________________________________________________________21

1. PARTICIPANTS ___________________________________________________________________21

2. PROCEDURES ____________________________________________________________________21

3. RECUEIL DE DONNEES ___________________________________________________________22

4. TRAITEMENT ____________________________________________________________________23 4.1 Analyse ECG ________________________________________________________________24 4.2 Analyse statistique____________________________________________________________25 4.3 Corrélation du spectrogramme aux observables______________________________________25

RESULTATS _______________________________________________________________________26

1. RESULTATS INTERINDIVIDUELS _____________________________________________________26 1.1 Stand-test___________________________________________________________________26 1.2 Etude en course ______________________________________________________________30

2. RESULTATS INTRA-INDIVIDUELS ____________________________________________________30

DISCUSSIONS _____________________________________________________________________32

CONCLUSION _____________________________________________________________________36

RESUME___________________________________________________________________________37

ABSTRACT ________________________________________________________________________37

BIBILIOGRAPHIE __________________________________________________________________38

ANNEXES - TABLE DES MATIERES _________________________________________________43

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TABLE DES ILLUSTRATIONS & TABLEAUX

Figure 1 : Choix d'itinéraires comparés des trois premiers. Championnat du Monde Universitaire 2000, _________ 8

Figure 2 : Déroulement du recueil des données. _____________________________________________________ 22

Figure 3 : Traces de l’activité. ___________________________________________________________________ 23

Figure 4 : Limite du moyennage sur les itinéraires où la dénivelée n'est pas constante._______________________ 24

Figure 5 : Découpage des « stand-tests ». __________________________________________________________ 24

Figure 6 : Graphique de Poincarré. _______________________________________________________________ 25

Figure 7 : Exemple de protocole à 6 volets. _________________________________________________________ 25

Figure 8 : Valeurs de l'énergie totale (selon l'analyse temps-fréquence) et de l'énergie VLF (Pburg). ____________ 26

Figure 9 : Comparaison des différentes variables pendant les « stand-tests »._______________________________ 27

Figure 10 : Valeurs de l'énergie LF selon les trois méthodes d'investigation. _______________________________ 28

Figure 11 : Valeurs de l'énergie HF selon les trois méthodes d'investigation. ______________________________ 28

Figure 12 : Valeurs du ratio LF/HF selon les trois méthodes d'investigation._______________________________ 28

Figure 13 : Valeurs de l'énergie LFnu selon l'analyse paramétrique (LFnu) non-paramétrique (PSDxxLFnu). ____ 29

Figure 14 : Valeurs de l'énergie HFnu selon l'analyse paramétrique (HFnu) non-paramétrique (PSDxxHFnu).___ 29

Figure 15 : Evolution des variabilités à court (SD1) et long (SD2) terme. _________________________________ 29

Figure 16 : Fluctuations des variables physiologiques calculées à partir de l’analyse temps-fréquence. ___________ 30

Figure 17 : Exemple de corrélations entre la verbalisation et les observables. _______________________________ 30

Figure 18 : Exemple de protocole à 6 volets. ________________________________________________________ 31

Tableau 1 : Caractéristiques des sujets. ____________________________________________________________ 21

Tableau 2 : Résultats des significativités des statistiques réalisées par le test de Wilcoxon. ____________________ III

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INTRODUCTION

1. LA COURSE D’ORIENTATION : HISTORIQUE, CARACTERISTIQUES, …

En tant que sport, l'orientation prit réellement naissance vers 1850 dans les milieux militaires scandinaves qui l'utilisaient comme moyen d'entraînement. Le 13 mai 1897, près de Bergen en Norvège, eut lieu la première « course d’orientation » (C.O.). Après la seconde guerre mondiale, la course d'orientation se développa dans de nombreux pays : Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Belgique, Brésil, Australie, Espagne, France. Elle prendra extension ou retombera dans l'oubli selon les pays. En 1946 est créé un organisme nordique pour la course d'orientation ayant pour tâche : l'établissement d'un règlement pour les rencontres internationales, l'organisation des Championnats nordiques, l'amélioration du matériel cartographique, l'encouragement, la normalisation et la propagation de la course d'orientation. Cet organisme servira de base pour la création en 1961 de l'International Orienteering Federation (I.O.F) qui regroupait à l’époque 10 pays (Finlande, Suède, Norvège, Danemark, Allemagne de l’Est, Allemagne de l’Ouest, Bulgarie, Tchécoslovaquie, Hongrie, Suisse). Aujourd’hui, l’I.O.F. regroupe 68 pays (35 en 1988) répartis sur les cinq continents.

Grâce à l’ardeur des Suédois, la course d’orientation fait véritablement son entrée pendant la seconde guerre mondiale, sous la forme de cross-country d’orientation, organisés en France par la Fédération Française d’Athlétisme. Après la guerre, c’est surtout grâce à la pratique des scouts que ces cross-country perdurent. De 1957 à 1960, des « cross orientations » sont mis sur pied par la Fédération Française de Culture Physique et ce n’est qu’en 1970 que la Fédération Française de Course d'Orientation (F.F.C.O.) est créée par Bernard Stasi.

Ce rapide historique permet de comprendre le « retard » de 70 ans pris par les Français et du fossé qui existait encore il y a quelques années entre le niveau des meilleurs Français et des meilleurs mondiaux. La course d’orientation a toujours été dominée par les nations originelles, ces mêmes nations qui pratiquaient déjà l’activité il y a un siècle et qui ont fait évoluer les règlements en fonction de leurs pratiques et de leurs attentes. Dans les pays scandinaves, la course d’orientation est le sport national, au même titre que le football dans les autres pays d’Europe.

La course d’orientation se définit par une course en tout-terrain, dans laquelle l’orienteur doit, aussi vite que possible, trouver à l’aide d’une carte, de l’interprétation qu’il en fait, et de sa boussole, des points de contrôles, indiqués sur la carte, et matérialisés sur le terrain. L’ordre des postes est défini, mais l’orienteur reste libre de choisir son cheminement à partir de l’interprétation qu’il fait de la carte et de ses capacités propres. L’activité « orientation » ne s'achève pas une fois la ligne d'arrivée franchie, mais continu lors d'analyses rétrospectives où,

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cartes à l'appui, les participants analysent, discutent ensemble et comparent parcours, erreurs commises et difficultés rencontrées.

L’activité met notamment en jeu des processus de prises d’informations (sur le terrain/sur la carte), de prises de décisions (choix d’itinéraires), de conduite d’itinéraires (mémorisation), tout cela étant bien sûr couplée avec les contraintes physiques, mais aussi avec l’apparition de la fatigue.

L’idée de travailler sur la fatigue et sa perception m’est venue à l’esprit, à la suite de discussions avec Thierry Gueorgiou, à la suite des Championnats du Monde Universitaire en 2000, Il avait réalisé sur le début de parcours un choix très surprenant par rapport à son niveau, à l’enjeu de la course, à ses adversaires… (Figure 1) Il était difficile de comprendre pourquoi il avait « perdu » volontairement une minute en début de course en choisissant un itinéraire que même un débutant aurait trouvé trop facile… Il expliqua son choix en mettant en avant la gestion de son effort mental et physique : il voulait s’économiser pour un enchaînement de postes techniques en fin de circuit. Et sa tactique fut réellement gagnante ce jour-là, car il reprit le temps perdu et même plus dans l’ultime enchaînement de postes.

Figure 1 : Choix d'itinéraires comparés des trois premiers. Championnat du Monde Universitaire 2000 – Roanne

L’itinéraire bleu représente 130 % de la distance de l’itinéraire vert (échelle 100 %).

Depuis, il a acquis les titres de Champion du Monde en 2003, 2004, 2005. Il est considéré comme le meilleur technicien au monde et ses capacités à gérer ses efforts laissent envieux tous ses adversaires. Il est à la fois capable de percevoir l’effort fourni très précisément mais aussi l’effort (vitesse, énergie) qu’il faudra fournir pour remplir la tâche. Il peut donc ainsi gérer au mieux ses capacités sur toute la durée de la course ou des courses, dans le cas de courses avec qualifications.

De plus, Serge Testevuide (1999) remarque que « chez un public expert, la lecture de carte est une activité largement automatisée et l’interaction avec les capacités physiques beaucoup plus grandes ». Comme dans toutes les activités de pleine nature (A.P.P.N.), le pôle physique interagit

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fortement avec les capacités intellectuelles notamment pendant les phases de lecture de carte, choix d’itinéraires, conduites d’itinéraires, mémorisation...

L’objet de l’étude de cette année sera d’appréhender l’effort en course d’orientation, dans un premier temps en travaillant sur la perception objective et subjective de l’effort du sujet, avant, pendant et après une course. Ce travail pourra se prolonger dans un second temps, en s’inscrivant dans un travail à visée transformative, avec élaboration de systèmes d’aides (Pinsky & al., 1979) pour répondre aux sollicitations des coureurs en leur fournissant par exemple, les moyens d’adapter leurs prises de décisions, leurs vitesses de course,… en fonction de leur état de fatigue pendant la course ou leur état de fatigue prévisionnel pour la fin de la course.

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CADRAGE THEORIQUE

Nous avons privilégié une approche transversale de l’étude de la fatigue en s’inscrivant dans une démarche ergonomique. C’est pourquoi nous avons intégré dans notre étude une approche psychologique et physiologique afin d’étudier la course d’orientation comme un tout dynamique constitué d’interactions environnementales et humaines.

1. L’ERGONOMIE

L’approche utilisée se trouve à la confluence de l’ergonomie et de l’anthropologie cognitive. L’ergonomie, qui a émergé il y a un demi-siècle, est définie couramment par « une science de l’adaptation du travail à l’homme » (Cazamian, 1973). Wisner (1995) la décrit comme « l'ensemble des connaissances scientifiques relatives à l'homme et nécessaires pour concevoir des outils, des machines et des dispositifs qui puissent être utilisés avec le maximum de confort, de sécurité et d'efficacité ». Dans l’ensemble de ce corps de connaissance, chaque ergonome pratique sa propre ergonomie, pratique dynamique et adaptée en fonction des situations qu’il rencontre au quotidien auprès des acteurs, ce qui fait dire à Leplat (1980) « l'accord est loin d'être réalisé chez les spécialistes eux-mêmes en ce qui concerne son sens et son extension ». Cette diversité rend compte de l’étendue de l’objet d’étude. On peut retenir que cette discipline, science ou technologie, est « fondamentale dans la recherche de lois générales relatives à l'homme au travail et appliquée de par ses origines et ses objectifs » (Gaillard, 1997). Cette définition se rapproche de la posture de recherche – intervention qui se veut simultanément « épistémique et transformative » (Schwartz, 1997). Approche que j’ai voulu adopter cette année, épistémique pour l’objectif de produire de nouvelles connaissances spécifiques et émergentes de l’activité des orienteurs, et transformative pour l’élaboration de « système d’aides » (Pinsky & al., 1979) co-construits avec les acteurs.

Si l’on s’en tient à la définition de Wisner, l’ergonomie a trois objectifs principaux : la sécurité, l’efficacité et le confort. Le courant de l’ergonomie a investi depuis une quinzaine d’années le domaine du sport après avoir conquis le domaine industriel à ses origines. A de maints égards, les situations de travail sont identiques aux situations sportives, le système « Homme-Tâche » ne permettant pas une analyse isolée de ces éléments complexes et interactifs. Le sportif effectue un travail seul ou aidé d’outils dont il conserve l’entière maîtrise, et il exerce son activité dans un environnement pouvant être la cause de différences considérables dans la qualité de la réponse.

Le but de l’ergonomie va être de rendre ces trois objectifs, à priori antinomiques à l’origine, compatibles après l’intervention. Augmenter le niveau de sécurité et de confort tout en recherchant l’efficacité maximale, tel est le défi de l’ergonome.

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Cependant, certains auteurs tels que Mangin (1972) ou Fourcade & Beaury (1979) notent un « antagonisme entre l’ergonomie et le système à fabriquer des champions, l’un centré sur l’homme, l’autre sur la tâche ».

Après avoir cherché à optimiser les aspects physiologiques (coût énergétique, cardiaque, respiratoire,...), et biomécaniques (positions et sollicitations musculaires,...), il devient aujourd’hui important de prendre en considération les facteurs humains, représentant un des « derniers » gisements de potentiel d’amélioration, pour ainsi dire vierges. Les sciences quantifiables ne permettent pas à elles seules d’expliquer la dynamique de la réussite sportive. Il convient également de prendre en considération le côté qualitatif de la performance, les facteurs humains : les ressentis, motivations,... et les autres variables indispensables à la performance sportive. C’est le but d’une approche cognitive de l’ergonomie. Il importe alors de replacer le coureur dans son contexte pour étudier ses actions dans l’environnement complexe de pratique.

Ces approches prennent le contre-pied des études plus « classiques » en psychologie qui étudient les acteurs dans des situations transposées en laboratoire, situations décontextualisées, plus « artificielles » et donc dénuées de sens pour l’acteur. Cette approche donne un sens à l’impact des facteurs humains sur l’activité motrice dans le but d’optimiser la performance en apportant à l’acteur un regard externe à son action.

Cependant, les situations de pratiques n’étant pas réductibles à des situations reconstruites en laboratoire, situations plus « artificielles » que les situations de pratiques originelles, il est difficile d’y appliquer un contrôle expérimental rigoureux. Si l'on adopte un point de vue expérimental, se pose alors le dilemme entre la nécessité de l'analyse des situations complexes, comprises comme des situations écologiques, et la possibilité d'une telle analyse par le développement de l'expérimentation. Dans la mesure où la méthode de contrôle des déterminants comportementaux reste stricte, on réduira le nombre de variables en jeu et l'on s'écartera d'autant de la situation « naturelle », en sachant très bien de toute façon, qu’aucune situation ne sera parfaitement « naturelle », tout comme aucune situation ne sera intégralement « artificielle » (Grison et Riff, 2002). A l'inverse, l'observation en situation écologique, ne permettra pas un contrôle aussi rigoureux des variables en jeu dans la situation. La profusion des variables impliquées dans les situations de pratiques, ainsi que les multiples interactions entre ces variables, rendent délicate la validité de l'explication et hasardeux son degré de généralisation.

Ce dilemme est bien mis en avant dans cet extrait de l’Erreur Humaine (Reason, 1993) : « Nos arguments s'appuient, pour leur plus grande part, sur des observations naturalistes d'erreurs dans la résolution de problèmes complexes de la vie courante. Cette différence est cruciale : au laboratoire, les signes spécifiques sont particularisés d'une façon telle qu'on est à peu près certain que les sujets les percevront. Ce n'est pas nécessairement vrai dans la vie courante ». Norman (1993) critique la stratégie de la psychologie traditionnelle qui consiste « à diviser toute tâche en plusieurs composantes : [...] comment on prend des décisions, comment on planifie, comment on résout des problèmes, [...]. Mais toutes ces composantes de la tâche sont prises

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séparément, coupées d’une tâche précise et surtout analysées indépendamment du milieu ». Norman reproche à la psychologie traditionnelle de pratiquer de petites abstractions et de considérer comme axiome que la stricte décomposition de l’ensemble en partie est égale au tout.

On peut distinguer deux courants principaux de la psychologie actuelle, les cognitivistes et les tenants de l’action située, par leur rapport aux représentations internes et le rôle accordé aux plans dans la réalisation de l’action.

Concernant les représentations internes, la cognition est définie, pour les « cognitivistes orthodoxes [...] comme la manipulation formelle de représentations symboliques » (Salembier, 1996) alors que pour les partisans de l’action située, la place des facteurs situationnels est tellement prépondérante que la manipulation des symboles perd tout son intérêt au profit des interactions entre acteurs et entre acteurs et environnement. Pour Varela (1989) « Penser n’est pas computer à partir d’une syntaxe sur des symboles physiques mais construire des significations ».

Le second point principal de divergence entre ces deux courants découle de la place accordée aux représentations internes et s’exprime par le rôle admis aux plans dans la réalisation de la tâche. Dans l’action située, le plan émerge de la situation, l’action réalisée est définie par son contexte, le plan n’est qu’une reconstruction post-action. Il y a co-détermination de l’action et de la situation : une élaboration mutuelle de l’action et de la situation (Suchman, 1987 ; Varela, 1989), alors que pour les cognitivistes, le plan est une prescription intégrale de l’action. L’acteur agirait, selon ce courant théorique, comme un ordinateur qui suivrait une planification pré-action. Toutefois, comme le souligne Béguin & Clot (2004), « le plan est soit une ressource [...] soit un produit a posteriori [...] mais, en aucun des cas, il [le plan] ne rend compte de l’action effective. Cette dernière émerge des circonstances ». Entre ces deux pôles, on passe « du traitement d'information à la construction culturelle de significations » ainsi que « d'une approche explicative à une approche compréhensive des processus » (Grison, 2004).

Entre ces deux postures, émergent bien sûr, différentes positions moins extrémistes, qui se démarquent notamment suivant la place accordée aux représentations internes. Néanmoins, pour co-construire des systèmes d'aide, « il faut connaître avec suffisamment de précision l'activité de ces acteurs. Il ne suffit pas de connaître les informations qui permettent à ces acteurs de prendre les décisions adéquates, il faut aussi connaître comment ces acteurs arrivent à les sélectionner au milieu d'autres informations. Il ne suffit pas de connaître les raisonnements efficaces de ces acteurs. Il faut aussi connaître leurs erreurs, ainsi que le processus d'engendrement de ces erreurs » (Theureau et Filippi, 1994). Ce point de vue illustre parfaitement l’antagonisme entre le fonctionnement humain et celui du système informatique.

Dans notre étude, nous préférerons nous inscrire dans une approche campée parmi les tenants des actions situées, cette théorie proposant un cadre de référence plus adapté à l’activité cible que le cadre proposé par les cognitivistes. En référence à l’action située, l’action ne peut être

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interprétée que par rapport à son contexte, contexte « qui recouvre un ensemble de valeurs prises par les paramètres qui décrivent l'état du monde physique à un moment donné » (Salembier, 1996). Ces approches ont notamment été plébiscitées dans le domaine de la performance sportive depuis une dizaine d’année dans des sports comme la voile olympique (Saury, 1998), le canoë-kayak (Hutteau & Avanzini, 2000), le judo (Riff et Avanzini, 1998), le basket-ball (Banizette, 2001).

2. LA PSYCHOLOGIE

Depuis les travaux de Newell et Simon, (1972), la verbalisation est devenue le paradigme privilégié de l’étude des jugements et des décisions. Ancré dans ce courant cognitiviste, Caverni (1988) distingue deux types de verbalisations sur ce que fait le sujet : les verbalisations concomitantes et/ou consécutives selon le moment de réalisation. Ces verbalisations ont toujours pour point de départ l’exécution ponctuelle d’une tâche spécifique, i.e. une situation réelle. La verbalisation peut être plus ou moins dirigée, le degré de liberté variant en fonction des contraintes inclues dans la consigne. Dans tous les cas, nous veillerons à ne pas être inductifs dans la formulation des questions pour éviter que le sujet ne cherche à généraliser ou à justifier son comportement. Contrairement à une opinion fréquemment énoncée (Leplat et Hoc, 1983), la précision de la consigne n'est pas en soi un gage de plus grande validité de la verbalisation. L'étude expérimentale de l'effet des consignes a mis en évidence deux sources principales de biais, liées l'une à la formulation de la consigne, l'autre au destinataire déclaré de la verbalisation (Caverni, 1988).

Les objections principalement présentées à l'encontre de la validité de la verbalisation peuvent être synthétisées en deux groupes selon Caverni (1988) : « i) la verbalisation modifie l'exécution de la tâche et la performance, ii) les processus mentaux ne sont pas accessibles par la verbalisation. Cette dernière objection se détaille à trois points de vue : a) incomplétude (on ne peut rendre compte verbalement de toutes les composantes du processus mental) ; (b) épiphénoménalité (les verbalisations n'ont rien à voir avec les processus en œuvre dans l'exécution de la tâche étudiée) ; c) non-exploitabilité (l'analyse des protocoles verbaux en vue de leur exploitation ne peut être objective) ». Pour la démonstration de la validité de la verbalisation comme source d’observables pour l’étude du développement cognitif, nous pouvons nous référer à l’ouvrage du même titre de Caverni (1988).

Une des méthodes utilisées, les entretiens non-directifs, ont été menés dans le but de s’imprégner de l’activité propre des acteurs. Theureau (2004), illustre l’ancrage de l’action dans un contexte unique « la cognition ne se situe pas dans la tête, mais dans un entre-deux, entre l'acteur et la situation, dont font partie les autres acteurs » et prône donc l’étude des acteurs en situation réelle, significative pour eux : « car si l'on cherche à les étudier en passant d'une situation de travail à une situation de laboratoire, on risque de les perdre tous ». L’action et la situation se définissent l’une et l’autre, le contexte étant à la fois le produit de l’activité et de

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l’individu et le cadre de l’action, ce que Lave (1988) appelle la « détermination mutuelle et successive » de l’acteur et son environnement.

Pour saisir au mieux cet environnement, comme le souligne Plaza (1989), l’étude de l’individu, en situation et en évolution, implique une interdisciplinarité au plan théorique et une utilisation de divers outils au plan pratique car chaque spécialiste n’a du problème qu’une vue fragmentaire en relation avec l’objet de sa propre étude. Nous allons donc essayer d’éclairer notre problématique conjointement à partir d’outils issus du domaine psychologique (entretiens) et physiologique (Variabilité de la fréquence cardiaque, [HRV]).

3. LA PHYSIOLOGIE DE L’EFFORT

L’électrocardiogramme (ECG) est le tracé obtenu par l’enregistrement des potentiels d’actions générés par le cœur. La lecture de l’ECG permet de mettre en avant la présence de différents complexes, notamment le complexe QRS, lié à l’activité ventriculaire. La durée en millisecondes (ms) séparant deux pics R donne la fréquence cardiaque (FC). L’étude de la HRV quantifie dans le domaine fréquentiel les variations de l’intervalle R-R.

Sur le terrain sportif, la fréquence cardiaque reste le premier indicateur physiologique utilisé. Elle est très simple à vérifier, les mesures sont fiables et les appareils portables ; par contre, de nombreuses études ont montré son côté variable en fonction de facteurs incontrôlables (fatigue, heure de la journée (Vollmer, 1987), digestion (Granath et Strandell, 1964), position (Holmgren et al., 1960), température…). L’analyse de la variabilité de ces intervalles nous fournit d’autres indicateurs, et notamment des informations concernant la régulation du cœur par le système autonome.

Le système autonome est régi par deux entités : i) le système nerveux parasympathique, ii) le système sympathique ou orthosympathique. La régulation de la fréquence cardiaque n’est jamais entièrement due à un système ou à un autre, mais elle s’opère constamment grâce à un « couplage » subtil de ces deux systèmes : la balance sympatho-vagale. Cependant, un système ou l’autre prédomine généralement dans des circonstances données.

Le système nerveux parasympathique s’active surtout dans les situations neutres. Il est notamment associé au repos et à la digestion. Son rôle principal consiste à réduire la consommation d’énergie tout en accomplissant les activités banales mais vitales.

L’activation du système nerveux sympathique accroit les fréquences respiratoires et cardiaques, c’est lui qui, dans les situations d’urgence, nous prépare à la fuite ou à la lutte. Son activité se manifeste lorsque nous sommes excités, effrayés, ou menacés.

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Lors d’efforts intenses, on remarque une domination du système sympathique dans la régulation de la fréquence cardiaque, bien que, lors d’un effort maximal, les deux systèmes interviennent pour maintenir la tachycardie (Pierpont et al., 2000).

Nous pouvons attribuer les premiers travaux concernant la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC ou HRV) à Hon et Lee en 1965. Jusqu’à une période assez récente, la plupart des travaux s’intéressaient essentiellement à l’utilisation de la HRV pour étudier les pathologies cardiaques : l’analyse non-linéaire de la variabilité du rythme cardiaque constitue même pour certains, le meilleur marqueur de risque de mortalité post-infarctus (Malik 1989). Dans l'insuffisance cardiaque, de nombreuses équipes ont montré qu'il existait une réduction de la variabilité du rythme cardiaque (Saul 1988, Casolo 1989).

Les travaux concernant les activités physiques s’intéressent généralement aux effets d’un certain type d’entraînement sur la HRV (Edwards, 2001), comparent la HRV pendant un test d’effort en laboratoire et pendant une activité physique en situation (Cottin, 2003), ou apprécient la régulation du système autonome pour différents états de fatigue (Jouanin, 2004).

Il existe différentes méthodes d’analyse de la variabilité de la fréquence cardiaque (Task Force of European Society of cardiology, 1996) :

o Méthode dans le domaine temporel, la plus simple à mettre en place. Cette méthode nous permet juste de nous intéresser, grâce à des outils statistiques simples, à l’intervalle entre deux complexes QRS (fréquence cardiaque), à l’intervalle maximum, minimum, moyen, et aussi à la différence, par exemple, entre la fréquence cardiaque du jour et de la nuit ;

o Méthode statistique. Nous allons utiliser des outils statistiques plus complexes que dans le domaine temporel. Les enregistrements étudiés durent en général 24 heures. Les variables les plus utilisées sont l’étude de l’écart type des intervalles R-R (SDNN) et la racine carrée des moyennes de carrés de la première dérivée des intervalles R-R (RMSSD) ;

o Méthode géométrique. L’avantage premier de cette technique est sa relative insensibilité à la qualité analytique de la série des intervalles R-R. Son principal désavantage est le besoin d’enregistrements longs (au minimum vingt minutes), ce qui rend impossible l’accession aux modifications à court terme de la HRV ;

o Méthode dans le domaine fréquentiel. L’analyse spectrale permet de traiter un signal temporel périodique (e.g. FC) en le transformant en signal fréquentiel ; L’analyse de la densité du spectre de puissance (PSD) va nous renseigner sur la distribution de la puissance en fonction des fréquences ; Le calcul de la PSD peut être réalisé à partir d’approches paramétriques ou non ; Dans de nombreux cas, ces deux approches produiront des résultats comparables ; Les avantages de la méthode non-paramétrique sont la simplicité de l’algorithme utilisé ainsi que la grande vitesse de

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traitement ; L’avantage majeur des approches paramétriques est une meilleure sensibilité aux gammes fréquentielles par rapport aux approches non paramétriques ; Le désavantage principal des approches paramétriques est la nécessité de paramétrage de l’algorithme permettant la transformation dans le domaine fréquentiel ; De par la nature non stationnaire du signal observé, l’utilisation de la transformée de Fourier n’est pas recommandée, il est préférable d’utiliser des analyses en ondelette (Samar et al., 1999).

Nous pouvons distinguer deux types d’enregistrements ECG, ceux de longue durée (24 heures) qui vont permettre au chercheur d’appréhender les fluctuations sur un cycle complet et les enregistrements de courtes durées, qui nous renseignent sur les réponses à un exercice. Dans cette étude, nous avons réalisé et analysé des enregistrements de courte durée, correspondant à la durée de la course et de la récupération consécutive à l’effort.

En analyse spectrale classique de l’intervalle R-R par la F.F.T. (Fast Fourier Transform), trois bandes de fréquence sont mises en évidence (Akselrod 1981) :

o une bande haute fréquence (HF) centrée sur le rythme respiratoire, et contrôlée par le système nerveux parasympathique, ≥ 0,15 Hz ;

o une bande basse fréquence (LF), contrôlée par les systèmes nerveux sympathique et parasympathique, probablement témoin de la sensibilité du baroréflexe, 0,04 ≤ LF < 0,15 Hz ; La bande LF étant le reflet du contrôle des deux systèmes : sympathique et parasympathique, pour évaluer l’importance du système sympathique, il faut étudier le ratio LF/HF ;

o des bandes très basses fréquences (VLF+ULF) dont les mécanismes sont encore mal connus, peut-être en relation avec la régulation vasomotrice périphérique, < 0,04 Hz.

Ces bandes de fréquences sont sensibles aux situations dans lesquelles se trouve le sujet (positions du corps différentes [allongé v.s. debout] et sous des conditions différentes [repos v.s. état plus fatigué]). C’est l’évolution de ces répartitions suivants les différentes bandes de fréquences qui vont nous intéresser pour observer comment le système autonome est influencé par ces différents paramètres.

Certains auteurs ont appréhendé la variabilité de la fréquence cardiaque comme un indice physiologique de l’effort investi dans des tâches cognitives (Letourmy – Lecarpentier, Larue, 2000). Ils arrivent à la conclusion que l’évolution de la fréquence cardiaque est indépendante de la charge cognitive. Par contre, ils trouvent des variations significatives de la variabilité de la fréquence cardiaque en réaction à une tâche cognitive. Deux cas sont exposés : i) dans le domaine temporel, l’effort cognitif doit être suffisamment long (5 minutes) sinon la variabilité de la fréquence cardiaque apparaît plus sensible à l’effort physique, ii) dans le domaine fréquentiel, les

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variables LF normalisée, le rapport LF/HF, et la transformation logarithmique de HF permettent de détecter l’effort mental aussi bien pour des enregistrements courts (32 secondes) que pour des enregistrements plus longs (5 minutes).

4. LA PERCEPTION DE L’EFFORT

Les études portant sur la perception de l’effort sont assez anciennes. La plus connue est l’échelle de Borg (1961). Dans toutes ces études, les sujets doivent seulement évaluer l’effort ressenti investi dans la tâche à l’aide d’une échelle graduée. Depuis, de nombreuses études ont corrélé les résultats obtenus selon l’échelle de Borg avec des variables physiologiques : la fréquence cardiaque (Borg, 1961), la consommation d’oxygène (Sargeant & Davies, 1973), la ventilation (Pandolf, 1983), la lactatémie (Allen & al., 1985). Toutes ces études ont montré une forte corrélation de l’évolution des variables physiologiques à l’effort avec les scores de l’échelle de Borg. Elle peut, à ce titre, être un bon indicateur de l'effort fourni par l'organisme. Pourtant, si la relation liant l'appréciation subjective et l'effort est vraie pour une personne, elle n'est plus vérifiée lorsqu'elle est appliquée à plusieurs (Gillach et al, 1989). S'il en est ainsi, c'est avant tout, parce que des déterminants psychologiques influencent la perception de l’effort. Ainsi, selon leur profil psychologique, certains sportifs peuvent avoir tendance à exagérer ou diminuer l'effort déclaré. Borg (1982) note aussi un certain tassement lorsque l’on arrive aux valeurs maximales de son échelle.

Les approches traditionnelles exposées ci-dessus sont généralement basées sur la perception d’un effort qui se déroule à intensité continue ou à augmentation progressive, mais rarement sur des efforts à intensité instable très variable comme lors d’une course d’orientation. Des auteurs tels que Karppinen (1994) ou Peck (1990) ont démontré, en s’intéressant à diverses variables physiologiques, que nous ne pouvions établir aucun rapport, ni aucune évolution linéaire en comparant les efforts fournis lors d’une course en tout-terrain par rapport aux études de laboratoire.

Karppinen a réalisé différents tests d’efforts en laboratoire et en tout-terrain. Il a aussi étudié la fréquence cardiaque en course des mêmes athlètes pendant les championnats du monde de 1991 (Finlande) et 1993 (Etats-Unis). Pour chaque situation, il a essayé de comprendre l’influence de la dénivelée des parcours ainsi que la température extérieure sur la fréquence cardiaque en course. Il conclut qu’hormis ces facteurs, la demande cognitive, les erreurs, la longueur du parcours influencent aussi la fréquence cardiaque. La fréquence cardiaque est influencée par un nombre très important de facteurs externes et internes, et il est impossible d’attribuer à l’un ou l’autre ces très grandes fluctuations de valeurs.

Peck a comparé les pertes de temps avec entre autres, la fréquence cardiaque des coureurs. Il arrive à une conclusion proche de Karppinen : la nature du terrain (dénivelée, mais aussi le microrelief, la végétation, la pénétrabilité, la courabilité) a une influence directe sur la variation de la fréquence cardiaque. Le rendement dû au sol meuble, la pénétrabilité de la forêt, le relief,

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l’impossibilité de réaliser des foulées régulières, les forts ralentissements dus à la lecture de carte dans les zones techniques… font que nous ne pouvons pas rapprocher cet effort d’un autre effort en laboratoire ou même d’efforts se déroulant sur chemins. La fréquence cardiaque varie énormément au cours de la course. L’écart type est 2 fois supérieur à celui obtenu pour une course sur piste d’une durée équivalente à intensité égale. Une partie de ces variations est attribuable au terrain lui-même, c’est pour cela que j’ai essayé autant que possible d’inclure dans la bibliothèque de traces, des données issues du terrain : altitude, profil, nature du terrain (courabilité, rendement du sol).

La course d’orientation est une activité atypique qu’il convient d’étudier en milieu naturel, la réponse physiologique en course d’orientation étant singulière. Mes expérimentations auront donc pour base des situations réelles sur le terrain de pratique habituelle.

Le côté subjectif de l’acteur est pris en compte par l’échelle de Borg à travers une évaluation sur une échelle graduée… L’acteur ne peut véritablement donner son point de vue sur l’effort, il peut juste « évaluer » son effort en fonction de choix pré-établis. Ce type d’intervention, en voulant rester au plus proche d’une logique de production de chiffres, de statistiques,… ne prend pas suffisamment en considération le point de vue en première personne. Le but recherché était de permettre la comparaison entre des situations distantes dans le temps, l'espace ou impliquant des sujets différents. Toutefois, tous les sujets n'ont pas le même rapport à la vie et à la douleur. Ces différences interpersonnelles rendent caduques toute tentative de comparaison de perception de l’effort entre sportifs.

C’est pour cela que nous utiliserons dans notre recherche des entretiens, pour comprendre l’acteur et son action. Il importe de replacer l’acteur dans son contexte pour l’étudier (Suchman, 1987). Les situations de courses comprennent l’environnement (organisationnel, physique, matériel, social, institutionnel) et l’acteur associé à ses objectifs et sa culture. Tout cela constitue un système dynamique formé de l’acteur et des interactions diverses avec son entourage. Deux coureurs, réalisant le même parcours, auront une perception différente de leurs actions. C’est pourquoi les entretiens réalisés seront centrés sur des actions réelles et basées sur les « traces » de l’action qui nous sont disponibles : les temps réalisés pour faire chaque itinéraire, la carte et le parcours réalisé. Son activité, située et singulière, s’exprime dans les rapports intrinsèques et extrinsèques à l’individu. Cependant, d’après l’objet théorique du cours d’action (Theureau, 2004) seules les caractéristiques intrinsèques, c’est-à-dire significatives du point de vue du sportif, rendent compte de la démarche de l’acteur, qui appréhende le monde à partir d’une perception personnelle.

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5. LA RECHERCHE EN COURSE D’ORIENTATION

Différentes approches méthodologiques de ce type ont déjà été utilisées en course d’orientation, ce que Seiler catégorise en « Verbal reports ». Il identifie plusieurs facteurs influençant la prise de décision concernant le choix d’itinéraire. Il révèle également que les stratégies de lecture de carte et les stratégies de choix d’itinéraires relèvent d’un haut niveau d’expertise et que la lecture de carte est hautement automatisée et plus ou moins inconsciente. Certains auteurs comme Crampton (1988) ont utilisé des questionnaires pour collecter des informations sur les processus cognitifs mis en jeu lorsque le coureur est perdu. La plupart des auteurs ont éprouvé des difficultés à aborder précisément, avec l’athlète de haut niveau, des tâches très précises comme la sélection d’informations visuelles. L’athlète agit généralement de manière inconsciente concernant ses processus. C’est pour cela que Whitaker et Cuqlock-Knopp (1992) utilisent comme base à leurs entretiens l’incident technique critique (Critical Incident Technique). En décrivant une action où est survenu un problème non anticipé, les auteurs trouvent que l’accès aux processus cognitifs des coureurs est plus aisé. D’autres auteurs se sont servis de traces pour stimuler la mémoire des athlètes, comme les cartes, mais aussi plus récemment la vidéo (Omodei et McLennan, 1994). Ils ont démontré que les acteurs i) étaient plus facilement en situation d’évocation, ii) se remémoraient de plus d’informations et de sensations, iii) la vidéo renseignait aussi sur la vitesse de course des acteurs (ce qui était à l’époque le seul moyen fiable d’avoir une indication sur la vitesse), iv) la vidéo donnait aussi des informations sur les erreurs de navigation et notamment les éléments perturbateurs en cause.

En règle générale, l’orienteur est habitué à ce genre de verbalisations spontanées avec pour unique trace la carte et les temps intermédiaires. La première chose que le coureur fait en terminant sa course, c’est discuter de ses choix, de ses itinéraires, avec les autres coureurs. L’entraîneur de course d’orientation ne peut suivre en temps réel ses athlètes, il doit obligatoirement passer par cette étape de verbalisation s’il veut accéder aux problèmes rencontrés par le coureur. C’est pour cela que l’orienteur est en général plus à l’aise dans ce style d’exercice que d’autres sportifs, il a l’habitude de porter un regard réflexif sur sa pratique.

De nombreuses approches ont essayé de mettre en évidence la dégradation des capacités cognitives à l’effort. Celles se déroulant en laboratoire sur des objets non naturels ont facilement démontré des dégradations. Il s’agit par exemple en course d’orientation, de l’extraction de symboles à partir d’une carte (Hancock, 1986), des prises de décisions (Seiler, 1990), de la concentration (Seiler, 1996). Seiler (1990) montre que, pour une même situation, les symboles choisis étaient différents suivants les conditions (au repos en laboratoire, à l’effort en laboratoire et à l’effort en réalisant le parcours). L’activité physique prolongée, et en particulier la course d’orientation, modifie la perception des situations, via la dégradation des capacités cognitives à l’effort. Seiler (1996) montre une très forte dégradation de la concentration à la fin de la course. Même si il y a une forte chute du taux de concentration due au relâchement de la fin de la course, il a tout de même montré que la baisse de la concentration était linéaire à partir d’une certaine durée de course, ce qui peut être associé à une fatigue concernant la concentration.

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Certaines études furent aussi menées sur le terrain en milieu naturel, mais les résultats exposés sont plus mitigés. Par exemple, Jouanin (1995) a essayé de mettre en évidence l’évolution des erreurs techniques à l’effort, à mon sens sans succès. Il s’égare dans une approche statistique et globale de l’erreur sans chercher à détailler plus précisément les causes et les conséquences des erreurs. Comme l’énonce Seiler (1996), en comparaison aux autres sports, la CO est particulière : « il est impossible d’observer les athlètes durant la compétition et il est difficile d’identifier les erreurs en compétition et pendant les activités cognitives ». Il se base exclusivement sur le temps pour déterminer les erreurs et il fait totalement abstraction des explications qu’auraient pu apporter les sujets pour expliquer et catégoriser leurs pertes de temps. Pour lui, lorsqu’il y a perte de temps, cela sous-entend obligatoirement erreurs techniques.

Nous avons essayé de garder à l’esprit ces différents travaux, avec leurs apports positifs, comme négatifs, lors de nos manipulations. Il appréhende l’activité humaine, en l’occurrence celle des orienteurs confirmés en situation de course, comme un tout dynamique constitué d’interactions environnementales et humaines.

Nous utiliserons des méthodes d’analyses, issues des domaines temporels, statistiques et surtout fréquentiels, pour analyser les ECGs des coureurs, tout en tentant de corréler ces analyses aux observations réalisées et aux données extraites des entretiens non-directifs centrés sur l’action singulière étudiée. Ces méthodes seront employées dans le but de prendre en considération toute la spécificité de l’objectif initial : appréhender l’effort en course d’orientation, en travaillant dans un premier temps sur la perception objective et subjective de l’effort du sujet, avant, pendant et après une course d’orientation. Nous espérons pouvoir, grâce à ces dispositions, trouver un marqueur physiologique sensible à l’effort investi dans les tâches mises en jeu lors d’une course d’orientation.

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METHODE

1. PARTICIPANTS

Ce travail a été mené en collaboration avec des athlètes de haut-niveau, dans deux structures distinctes. Un premier volet de données a été recueilli au Pôle Espoir de Fontainebleau (77), un second au Pôle France de St-Etienne (42). Le groupe de sujet était composé de 12 orienteurs, tous en équipe de France. Les données concernant les sujets sont résumées dans le tableau 1.

Tableau 1 : Caractéristiques des sujets.

Total n=12 Pôle France n=10 Pôle Espoirs n=2

moyenne écart type moyenne écart

type moyenne écart type

âge 21,3 3,5 22,3 3,5 16,5 0,7 nombre d’années de pratique 8,8 4,4 9,5 4,5 5,0 1,4 nombre d'entraîn. / semaine 4,5 0,9 4,4 1,0 5,0 0,0

Cette étape s’est déroulée convenablement, tous les acteurs me connaissaient déjà grâce à mon stage de Maîtrise Entraînement Sportif réalisé l’an passé dans la même structure. De plus, étant spécialiste de l’activité, j’ai pu plus facilement m’intégrer au groupe. Toutefois, je n’ai jamais été en compétition directe contre un des membres du groupe et il n’y a jamais eu de conflits d’intérêts entre les acteurs et moi-même. Il existe de plus une relation de confiance entre l’entraîneur et les athlètes d’une part, et entre l’entraîneur et moi-même. Ce climat est particulièrement propice à l’intervention et aux verbalisations : les athlètes ne me considèrent pas comme un juge qui doit évaluer leurs prestations au service de l’entraîneur, mais plutôt comme une possibilité qui leur est offerte de porter un regard critique sur leur pratique. Dans ce cadre d’intervention propice, tous les sujets se sont portés volontaires pour participer à l’étude après qu’ils aient été informés du protocole par un courrier personnel (copie en annexes A).

2. PROCEDURES

Le recueil de données a été réalisé en trois volets distincts. La première partie qui s’est déroulée fin mars à Fontainebleau m’a servi de pré-étude. Les deuxième et troisième expérimentations ont eu lieu début avril et mi-mai sur Saint-Etienne. Ce large empan temporel nous a été contraint : à l’origine, tous les sujets auraient dû être présents le même jour pour que les différents recueils de données se déroulent dans les conditions les plus proches possible. Cependant, le fait que les recueils de données soient étalés sur huit semaines nous a permis d’étudier les sujets à différents moments de leur préparation, aussi bien physique, que mentale : au mois de mai, certains sujets revenaient d’une manche de Coupe du Monde et entamaient donc une nouvelle phase d’objectifs.

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Le protocole était composé ainsi : le coureur devait réaliser un parcours d’orientation, soit lors d’une compétition (expérimentation d’avril), soit lors d’un entraînement (expérimentations de mars et de mai). Les coureurs étaient équipés d’un holter qui enregistrait leur ECG et réalisaient un « stand-test », test orthostatique (Hedelin et al., 2001), avant et après la course. Un « stand-test » consiste en la mesure de l’ECG pendant 6 min en position debout, succédant à 5 min de repos en position allongée. La fréquence respiratoire était libre. La variabilité de la fréquence cardiaque a été évaluée à partir de ces enregistrements afin d’observer les modifications de la réponse du système autonome à l’effort. L’ECG était enregistré en continu pendant la course. A la suite de la course, le jour même ou le lendemain, un entretien non-directif, centré sur sa course et ses perceptions était réalisé pour obtenir des informations à corréler avec les enregistrements ECG (Figure 2).

Figure 2 : Déroulement du recueil des données.

3. RECUEIL DE DONNEES

Le jour de la course, les sujets m’informaient de l’heure à laquelle ils souhaitaient que je les équipe du holter, en fonction de la durée de leur échauffement, de leur heure de départ, de leurs routines… J’ai essayé de rester le plus discret possible tout au long du protocole pour modifier au minimum leur environnement proche et donc leur course. Le holter était maintenu dans le dos des sujets grâce à un harnais en mousse dense servant habituellement à porter des batteries de lampe frontale. Cela permettait au holter d’être protégé vis-à-vis des agressions extérieures (branches, chutes…) et d’être surtout bien fixé au coureur, sans pour autant le gêner dans ses mouvements. L’enregistrement de l’ECG a été réalisé sur 2 voies avec une fréquence d’échantillonnage à 500 Hz. Les cinq électrodes étaient collées sur la peau (après un rasage si besoin) et les fils des électrodes étaient fixés au corps à l’aide de strappal® pour éviter au maximum les vibrations parasites.

Après le début de l’enregistrement du holter (heure zéro), je donnais les consignes pour la réalisation du test orthostatique et j’attendais le départ du coureur pour pouvoir recaler l’enregistrement ECG et les temps intermédiaires de course. Je consignais tous les horaires en heure réelle pour ensuite les convertir en heure zéro (cf. feuille Excel de conversion en annexes B). A l’arrivée du coureur, l’appareil était arrêté, après la réalisation du « stand-test ». Ensuite, nous réalisions l’entretien lorsqu’il était disponible. Pendant l’entretien, je n’ai pris aucune note, mais les paroles ont été intégralement enregistrées sur un lecteur MP3 I-River IFP 795 par l’intermédiaire d’un micro Sony ECM-719.

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Les entretiens non directifs effectués pour l’étude se rapportent à une action effective : le déroulement de sa course. Le coureur essaie de revivre sa course et de m’en raconter le déroulement.

Pour l’entretien, le sujet débute son discours par les premiers événements auxquels il attribue de l’importance par rapport au déroulement de sa course. Il reprend donc les différents événements intervenus pendant sa course par ordre chronologique. La course ne débute bien sûr pas au top départ, elle est le prolongement de l’échauffement, de l’état d’esprit dans lequel le coureur était… Les sujets ont donc pu commencer leur récit par des événements ayant eu lieu bien avant le départ.

J’ai essayé de laisser un maximum de liberté au discours de l’interviewé, en l’interrompant le moins possible et en ne m’autorisant que trois types d’interventions (Vermersch, 2003) :

o des relances, me permettant d’élucider un point précis, abordé par le sujet ;

o des recadrages, pour revenir sur une idée du sujet qui n’a pas abouti ;

o des approbations, pour montrer au sujet ma compréhension de ses paroles et l’encourager dans son discours.

J’ai laissé par moments l’interviewé me parler de choses éloignées du thème initial sachant que s’il abordait ce thème, c’est que pour lui, elles avaient un lien avec la situation, tout en opérant un guidage actif pour que le sujet s’exprime en référence à une occurrence singulière de son action. Bien évidemment, tout au long des entretiens, j’ai essayé de m’appuyer au maximum sur son discours, notamment en réemployant les termes utilisés, pour limiter mon influence sur les données produites. C’est dans cette optique, que la seule question formulée, était celle du démarrage. Toutes mes autres interventions n’étaient que des recadrages ou des éclaircissements. J’essayais de mettre en confiance l’athlète et je le lui conseillais de reprendre le déroulement chronologique de son action. Pour accéder à son ressenti sur l’effort, il était aidé par un outil : il pouvait m’indiquer, à l’aide de trois couleurs (vert, orange, rouge) sa vitesse de déplacement, ce qui lui permettait généralement de se « lancer ».

4. TRAITEMENT

Le protocole nous a permis d’obtenir deux types de données (Figure 3) :

o enregistrement (ECG) et observation en situation de compétition (temps intermédiaires, dénivelée, végétation) (les traces de l’activité) ;

o verbalisations recueillies a posteriori.

Figure 3 : Traces de l’activité.

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4.1 Analyse ECG

Les données ECG sont stockées sur des cartes mémoires et ont été traitées à l’aide du logiciel Matlab® 6.5. Les données ont été analysées grâce à des méthodes temporelles, statistiques, et fréquentielles à l’aide de scripts réalisés par M. Ravier (Laboratoire Electronique Signal Image de l’Université d’Orléans). Le fichier brut était tout d’abord lu par le logiciel MatLab® 6.5 pour un affichage de l’électrocardiogramme à l’écran. Etait ensuite réalisée une sélection visuelle de la voie la moins polluée pour chaque « section ». Au cours du traitement de mes données, nous avons utilisé deux niveaux distincts de « sections » (Figure 4) :

o sections correspondants au découpage du circuit, poste par poste (découpage utilisé pour le choix visuel de la voie la moins bruitée) ;

o sections plus restreintes correspondantes au découpage du circuit, observable par observable (à chaque modification d’altitude, de pente,...) ; Le temps du circuit n’étant connu que poste par poste, pour resituer les bornes temporelles de ce type de sections, nous avons eu recours à un calcul de moyennes sur l’intervalle.

Figure 4 : Limite du moyennage sur les itinéraires où la dénivelée n'est pas constante.

Pour faciliter la comparaison entre les différents « stand-tests », nous n’avons pris en considération qu’un même nombre d’échantillons pour tous les sujets : 148737 (soit 4’58’’) qui correspond au « stand-test » réalisé le plus court chez un sujet (Figure 5).

Figure 5 : Découpage des « stand-tests ».

La HRV a été abordée selon quatre techniques différentes : linéaire paramétrique (Pburg [ordre du P fixé à 9]), linéaire non-paramétrique (F.F.T.), analyse temps-fréquence par ondelette de Morlet, et non linéaire (graphique de Poincarré).

Nous avons aussi procédé à la normalisation des bandes de fréquences LF (LFnu) et HF (HFnu) afin de prendre en considération l’importance relative des deux bandes de fréquences : l’énergie contenue dans chaque bande a été divisée par la somme contenue dans les deux bandes étudiées grâce à la formule (Cottin, 2003) :

LFnu = LF/(LF+HF)*100 ; HFnu = HF/(LF+HF)*100

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L’utilisation de la méthode non-linéaire (graphique de Poincarré) permet de réaliser le calcul des variables SDNN, rmssd, SD1 (variabilité à court-terme) et SD2 (variabilité à long-terme), mais également de détecter, très rapidement et visuellement, des valeurs aberrantes dans la détection des intervalles R-R (Figure 6). Cela nous fournit un critère, subjectif, mais instantané de la fiabilité des données produites.

Figure 6 : Graphique de Poincarré. L'ellipsoïde représente la variabilité à court terme (axe X1) et la variabilité à long terme (axe X2). Les valeurs aberrantes sont facilement identifiables à l’extérieur de l’ellipsoïde.

4.2 Analyse statistique

Des statistiques sur les « stand-tests » position allongée v.s. position debout, ainsi que des comparaisons avant v.s. après ont été réalisées (logiciel SigmaStats v.3 Systat). Les statistiques ont été réalisés à partir du test « Before and after », test sur les rangs de Wilcoxon. Les seuils de significativités étaient fixés à p ≤ 0,05.

Des études de corrélations entre les différentes variables de l’ECG et les observables de courses ont aussi été recherchés grâce aux corrélations sur les rangs de Spearman.

4.3 Corrélation du spectrogramme aux observables

Nous avons ensuite procédé à la retranscription de l’intégralité des échanges verbatim, c’est-à-dire mot pour mot, en respectant les sonorités. Les silences sont exprimés par trois points de suspensions. Les approbations par ‘hum hum’, mes interventions débutent par ‘I :’, alors que le discours des sujets débute par ‘S :’. Nous avons ensuite tenté d’éclairer les données physiologiques « brutes » : les spectrogrammes issus de l’analyse temps-fréquence, grâce aux apports des verbalisations mais également des observables. Pour réaliser ce travail, nous avons repris chronologiquement le discours de l’acteur, en tentant de le corréler au spectrogramme sans aucun présupposé théorique. (Figure 7 et annexes G).

Figure 7 : Exemple de protocole à 6 volets.

Tous les sujets ont bien sûr eu un retour individuel, mais aussi collectif de cette étude.

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RESULTATS

Nous exposerons dans ce chapitre les résultats inter-individuels ainsi que des études de cas de résultats intra-individuels.

1. RESULTATS INTERINDIVIDUELS

1.1 Stand-test

Des quatre couples étudiés, c’est la comparaison de la station debout avant v.s. après l’effort qui met en évidence le plus de modifications (Figure 9, page suivante). Nous allons détailler brièvement et de façon transversale aux différentes techniques, bande d’énergie par bande d’énergie, les résultats les plus significatifs pour chaque couple.

Concernant l’énergie totale, nous pouvons remarquer une augmentation entre avant et après, et aussi entre allongé et debout. Seule la comparaison debout avant v.s. après donne une augmentation significative de l’énergie totale (p= 0,008 avec l’analyse temps-fréquence ; p= 0,016 avec Pburg).

Figure 8 : Valeurs de l'énergie totale (selon l'analyse temps-fréquence) et de l'énergie VLF (Pburg).

A propos de la bande Very Low Frequency (VLF), nous pouvons observer une très nette tendance à l’augmentation (p= 0,078) entre la station allongée, avant v.s. après. Même si la différence n’est pas significative, l’augmentation est repérable chez tous les sujets et cela entraîne la très forte baisse entre la position allongée et debout après l’effort (p= 0,023). Nous remarquons aussi une augmentation en position debout entre avant et après l’effort (p= 0,023)(Figure 8).

Au sujet de la bande Low Frequency (LF, de 0,04 à 0,15 Hz), les différentes approches donnent des résultats contradictoires (Figure 10, page 28). Le travail à partir de l’analyse temps-fréquence indiquerait une baisse en station debout avant v.s. après l’effort (p= 0,014). A l’inverse, les travaux à partir de la F.F.T. ou de Pburg indiqueraient une augmentation entre ces deux positions (respectivement p= 0,039 et p= 0,016).

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1,0E+06

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p<0.01

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SD1

SD2

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p<0.01

p<0.05

p<0.055

Figure 9 : Comparaison des différentes variables pendant les « stand-tests » (Allongé Avant v.s. Après (a), Debout Avant v.s. Après (b), Après Allongé v.s. Debout (c) , Avant Allongé v.s.

Debout (d)). E_Coeff... correspond à l’énergie sur les bandes de l’analyse temps-fréquence ; x... correspond à l’énergie des pôles de Pburg ; PSDxx...correspond au calcul fréquentiel à partir de la F.F.T. ; SDNN, rmssd, SD1 & SD2 sont issues du graphique de Poincarré. Echelle logarithmique.

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De plus, le travail à partir de Pburg montre une augmentation significative entre la station allongée avant v.s. après (p= 0,016).

Figure 10 : Valeurs de l'énergie LF selon les trois méthodes d'investigation (analyse temps-fréquence, Pburg, F.F.T.).

Nous pouvons observer pour la bande Hight Frequency (HF), une augmentation relevée par les trois méthodes (Morlet : p= 0,005 ; Pburg : p= 0,005 ; F.F.T. : p= 0,016) en station debout, entre avant v.s. après (Figure 11).

Figure 11 : Valeurs de l'énergie HF selon les trois méthodes d'investigation (analyse temps-fréquence, Pburg, F.F.T.).

Concernant le ratio LF/HF, le travail via l’analyse temps-fréquence ne met pas en évidence de différences significatives, par contre, le travail sur les pôles de Pburg et sur la F.F.T. montre une augmentation significative (Figure 12) entre la position allongée et debout avant l’effort (respectivement p= 0,01 et p= 0,007) (Task force, 1996) et une différence (augmentation) plus intéressante entre la stature debout, avant v.s. après la course (p= 0,033 et p= 0,055).

Figure 12 : Valeurs du ratio LF/HF selon les trois méthodes d'investigation (analyse temps-fréquence, Pburg, F.F.T.).

Au sujet des valeurs normalisées, les trois méthodes nous donnent les mêmes résultats significatifs : ils mettent en évidence une augmentation de LFnu avant et après l’effort pendant la modification de la position et en même temps une diminution de HFnu avant et après l’effort également pendant la modification de la position (figure 13 & 14, page 29).

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Figure 13 : Valeurs de l'énergie LFnu selon l'analyse paramétrique (LFnu) non-paramétrique (PSDxxLFnu).

Figure 14 : Valeurs de l'énergie HFnu selon l'analyse paramétrique (HFnu) non-paramétrique (PSDxxHFnu).

Concernant les résultats à partir du graphique de Poincarré, nous notons une augmentation significative entre les positions allongées avant v.s. après (p= 0,008) et debout avant v.s. après (p= 0,03) pour les quatre éléments. Nous observons pour ces variables, une nette augmentation après l’effort, que ce soit pour la station allongée ou debout, mais cette augmentation est moins importante pour la station debout. La variabilité à court terme augmente après l’effort, mais diminue rapidement après l’arrêt de l’effort (Figure 15).

Figure 15 : Evolution des variabilités à court (SD1) et long (SD2) terme.

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1.2 Etude en course

Nous avons recherché des corrélations (tableau de corrélation en annexes D) entre tous les facteurs physiologiques calculés et les traces de l’activité (Figure 16 : distance, vitesse, présence ou non de végétations, présence ou non de chemins, altitude, pente). Le tableau de corrélation met en évidence de nombreuses corrélations fortes (0,7 ≤ r) entre les facteurs physiologiques. Des corrélations, plus faibles (0,22 ≤ r ≤ 0,41) sont observés entre les facteurs physiologiques et l’altitude ainsi que la pente. Ces coefficients de corrélation sont faibles, mais le p est toujours très significatif (toujours inférieur à 0,01). Hormis le ratio LF/HF et xLFnu, tous les autres facteurs physiologiques (les différentes bandes d’énergie calculées selon les trois méthodes) ont un même sens de variation (Figure 16). Plus la pente, ou l’altitude augmentent, plus ces facteurs diminuent.

Figure 16 : Fluctuations des variables physiologiques calculées à partir de l’analyse temps-fréquence.

2. RESULTATS INTRA-INDIVIDUELS

Pour débuter cette partie sur l’analyse de quelques coureurs individuellement, la figure 17 est un bon exemple des corrélations entre le discours d’un sujet et son circuit.

Figure 17 : Exemple de corrélations entre la verbalisation et les observables.

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Voici un exemple mettant en évidence les relations entre un spectrogramme issu de l’analyse temps-fréquence et la verbalisation correspondante (Figure 18 et annexes G). Les facteurs psychologiques comme les erreurs, la lecture de carte dans les zones complexes,... augmentent la puissance de la bande HF, alors que les facteurs physiologiques tels que la vitesse de course, l’utilisation des chemins,... augmentent la puissance de la bande LF. Même si cette hypothèse n’est pas invalidée par nos données, cela ne signifie pas pour le moment, qu’elle soit généralisable à un autre type d’effort ni même à une autre population. Nous pouvons juste remarquer les fortes récurrences qui viennent approuver cette hypothèse sous nos conditions.

Figure 18 : Exemple de protocole à 6 volets.

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DISCUSSIONS

Le premier point positif de cette étude est notamment la part des résultats significatifs concernant la comparaison avant v.s. après des « stand-tests » : nous observons de nombreuses modifications marquantes après l’effort en comparaison aux valeurs de repos avant l’effort.

Ces résultats sont en grande partie cohérents par rapport à ceux de la littérature, ce qui permet d’affirmer que les méthodes utilisées cette année sont fiables et adaptées aux contraintes expérimentales rencontrées sur nos terrains d’étude, en comparaison au travail réalisé l’an passé. Ensuite, est-ce que les résultats « non-conformes » sont révélateurs d’erreurs de méthodes (par exemple des mauvaises détections), mettent en valeur la spécificité de la course d’orientation, ou encore est-ce des erreurs induites par notre part dans la manipulation des données... difficile à établir sans approfondir les expérimentations. A titre d’indication, nous avons fixé un seuil de significativité à p ≤ 0,055, en plus de ceux à p ≤ 0,01 et p ≤ 0,05, car nos données sont parfois hétérogènes, les écart-types sont donc parfois importants, ce qui influence l’ordre du p.

A propos de la VLF, l’augmentation très nette observée entre la station debout avant vs après, est non-siginificative (p = 0,078), mais elle entraîne la forte diminution remarquée après l’effort. La littérature abordant très peu cette bande, ou étant contradictoire, nous n’avons pas assez de données cette année pour approfondir et établir une hypothèse. Selon Cottin (2003), cette bande d’énergie serait liée à la variabilité à long terme. A approfondir !

L’augmentation de la bande HF en station debout entre avant v.s. après, nous permet de constater une plus forte présence du système parasympathique après l’effort qu’avant, résultats mis en évidence par Pierpont et al. (2000), pendant les phases de récupération.

L’augmentation du ratio LF/HF entre les positions allongé v.s. debout au repos montre que la bande LF a plus d’importance par rapport à la bande HF au repos (Task force, 1996). Le partage est encore plus inégal après l’effort. L’augmentation avant au repos est bien repérée dans la littérature, par contre, l’augmentation successive à l’effort est plus atypique. Comme la bande HF augmente dans ces conditions, l’augmentation est due à un accroissement plus important de LF, ce qui nous permet de conclure que le système sympathique, a plus d’importance après l’effort, dans notre situation. L’analyse des valeurs normalisées de LF (LFnu) et HF (HFnu) vient corroborer l’évolution du ratio LF/HF.

L’augmentation de l’écart-type des intervalles R-R (SDNN) révèle que le sujet fatigué à une plus grande variation de la durée de ces intervalles, comme l’observe Jouanin (2004) après une fatigue prolongée. Il faut tout de même indiquer que l’évolution entre les 2 stations (allongé et debout) n’a pas la même influence avant et après l’effort : alors qu’avant l’effort, il n’y a quasiment aucune variation de SDNN (p= 0,966), après l’effort, cette modification de posture diminue SDNN ainsi que le p (p= 0,547). Ceci nous permet d’émettre l’hypothèse que l’écart-type des intervalles R-R a tendance à diminuer rapidement après l’effort pendant le repos (pendant le « stand-test ») et que si les « stand-

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tests », au lieu d’avoir lieu dans les minutes suivant l’arrêt de l’effort, avaient eu lieu dans l’heure suivante, il est fort probable qu’aucune, ou très peu, de variations auraient été observées.

L’état de fatigue, en général, augmente la place du parasympathique dans la régulation du système autonome (Jouanin et al., 2004). Dans notre étude, les résultats, et particulièrement l’évolution du ratio LF/HF, tendent à montrer la prépondérance du système sympathique après l’effort. Ceci peut, peut-être s’expliquer par la précocité, après l’effort, du « stand-test ». Dans le cas de la récupération, la diminution de la fréquence cardiaque est d’abord due à l’activité du système sympathique puis du parasympathique (Pierpont et al., 2000). Ici, les sujets ont réalisé leur « stand-test » alors que leur fréquence cardiaque était encore assez élevée, la balance entre les deux systèmes serait peut-être différente si les « stand-tests » avaient eu lieu un peu plus tard. Ce « stand-test » retardé, pourrait aussi nous permettre d’observer la régulation de rmssd et SD1 à plus long terme.

Cependant, il subsiste d’autres problèmes marquants, et non résolus, comme les valeurs des énergies de Pburg en course : les valeurs calculées de xLF et xHF sont souvent strictement identiques, ce qui est impossible. En tout cas, cela n’affecte pas les travaux issus de l’analyse temps-fréquence et de la F.F.T.

Concernant les recherches de corrélations, la corrélation à la vitesse de tous les facteurs physiologiques corrélés à la pente et l’altitude, ne donne pas de résultats significatifs, à notre avis à cause d’un biais originel (Figure 4, page 24). La vitesse étant moyennée, les fluctuations des variables physiologiques ne peuvent être observées avec une vitesse constante entre deux postes, alors que l’altitude et la pente sont détaillées, modification par modification. La faible corrélation tout de même observée entre vitesse et pente ou altitude provient du fait qu’il y a souvent entre deux postes prédominance de la dénivelée positive ou négative, ce qui induit une modification sensible de la vitesse sur l’intervalle, mais qui n’est pas le reflet réel de toutes les fluctuations. Le fait que des variables telles que vitesse et altitude, vitesse et pente, vitesse et chemins, vitesse et fréquence cardiaque, fréquence cardiaque et chemins, fréquence cardiaque et végétation,... soient corrélées, ce qui est commun, même faiblement, peut nous laisser penser que les corrélations faibles sont plus dues au peu de données d’origines qui plus est, très hétérogènes, qu’à une indépendance totale des variables entre elles. Il est à noter l’écart-type très fort pour toutes les données : à priori, le type d’effort (dénivelée, nature du terrain, nature du circuit), influence énormément la réponse individuelle (Karppinen, 1994, Peck, 1990).

Le second point positif, et sûrement le plus important, concerne l’étude des ECGs en course grâce à l’analyse temps-fréquence. Ces analyses nous ont permis de formuler l’hypothèse que la bande LF serait liée aux régulations de l’effort physique (e.g. la vitesse), et la bande HF aurait un lien avec l’effort cognitif et des situations « stressantes » (e.g. erreurs). Les premiers résultats sont encourageants, mais pour valider notre hypothèse, il est incontestable que nous ne disposons pas d’assez de données exploitables. Toutefois, l’influence de ces facteurs psychologiques pourrait être indirecte : comme l’a montré Nilsson (1980), la lecture de carte demande une stabilisation de la carte,

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et par extension, des bras, ce qui induit un ralentissement de la vitesse de course. C’est ce ralentissement, qui pourrait être à l’origine de l’augmentation de la bande HF. Néanmoins, des facteurs comme les erreurs, qui n’influencent pas la vitesse de course, entraînent les mêmes modifications sur la bande HF, ce qui nous laisse penser que cette bande réagit directement aux facteurs psychologiques.

Si notre hypothèse est valide, cela signifie que la bande HF pourrait être un marqueur de l’effort cognitif même lorsqu’il y a concomitance avec un effort physique soutenu. Letourmy - Lecarpentier et Larue (2000) ont déjà montré que la transformation logarithmique de HF (SHF) était un marqueur de l’activité cognitive, quelle que soit la durée de l’enregistrement et les tâches simultanées, mais leurs expériences se déroulaient en laboratoire, sous variables contrôlées, avec un effort physique limité et bien délimité.

Si nos travaux futurs venaient soutenir cette hypothèse, il serait alors possible de quantifier finement l’énergie investie au cours de l’activité : nous pourrions ainsi dépasser les échelles classiques de perception de l’effort, en proposant une granularité plus fine et plus fiable de l’effort investi dans la tâche. Cela nous permettrait de travailler très finement sur la gestion de l’effort en collaboration avec les athlètes en vue de co-construire un système d’aide. Cela pourrait nous aider à chiffrer qualitativement l’énergie investie dans les tâches cognitives.

Ce type d’analyse agirait sur les coureurs comme un accélérateur d’expérience, pour leur permettre une prise de conscience fine de leurs capacités physiologiques et psychologiques ; mais surtout de l’effort investi dans la tâche, qu’il soit mental ou physique. Les dépenses physiques sont aujourd’hui assez bien gérées par les coureurs. Cette gestion a été familiarisée, de façon empirique, à force de répétitions à l’entraînement : ils ont conscience de la balance entre gain de temps et amenuisement de la fatigue engendrée par cet itinéraire en comparaison à un autre, mais concernant les capacités psychologiques, peu de coureurs en ont conscience. Au même titre que les dépenses physiques, nous pourrions fournir à l’athlète des outils pour évaluer sa dépense mentale. L’objectif sera alors de doter le coureur de marqueurs utiles à la gestion de son effort, aussi bien mental que physique. Cette méthodologie devrait alors s’intégrer, au même titre que la préparation physique, dans la planification quotidienne de l’entraînement de ces athlètes.

Pour la suite de cette étude, il paraît tout de même indispensable de modifier quelques points du protocole actuel pour nous permettre de prendre en considération les remarques formulées ci-dessus :

o il faut encore plus de coureurs, ou en tout cas, plus de sujets exploitables ;

o un point primordial du protocole en début d’année, était de pouvoir faire courir tous les sujets sur le même circuit pour réduire au maximum le nombre de variables en jeu ; Tous les sujets auraient été confrontés aux mêmes caractéristiques du terrain, de la carte... Malheureusement, principalement pour des raisons de disponibilité des sujets, nous n’avons pas pu tenir cet objectif, en nous limitant à deux sujets par session ; De plus, comme la moitié des ECGs en course sont inutilisables car trop bruités, et que tous les sujets exploitables de l’étude ont couru sur des circuits différents, ceci rend la recherche de corrélations très aléatoire ; Tous les coureurs doivent avoir le même circuit, par exemple en

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alternant un circuit imposé (un suivi d’itinéraire : tous les sujets ont le même parcours réel, avec la même dénivelée, la même végétation, les mêmes problèmes de lecture de carte,...) et un circuit classique (comme cette année, où le coureur est libre de son itinéraire) ;

o un suivi longitudinal de plusieurs coureurs permettrait un travail psychologique plus approfondi, et une approche d’autres phénomènes tels que la prévention du surentraînement, et la possibilité de finaliser l’intervention sur une co-construction de système d’aide individualisée ;

o la limite la plus indéniable, qui n’a pas pu être contournée faute de matériel adéquat cette année, est le grain d’analyse trop gros ; La découpe des sections et le moyennage de la vitesse pour recaler les différents observables induisent un décalage, relativement faible et acceptable lors de poste à poste proches, avec une dénivelée constante, mais trop significatif dès lors que les postes sont éloignés, et/ou avec une dénivelée discontinue ; Pour passer outre ce problème, l’équipement de G.P.S. de chaque coureur devient obligatoire ; Cette année, j’avais à ma disposition deux G.P.S. personnels, l’un portable mais peu fiable en condition difficile (montre Sunnto X9 ; acquisition toutes les 10s et 30 mètres de résolution) et l’autre fiable mais pas assez portable (Silva Multinavigator ; acquisition en continu et moins de 5 mètres de résolutions, mais encombrant) ; Le pôle France est en train de réfléchir à l’achat de GPS portable et fiable (FRWD o400, GPSport S10,...) pour équiper les athlètes et parfaire leur suivi de préparation. Cela permettrait de détailler les sections avec une finesse de grain qui autorise le recalage de n’importe quelle observable à l’ECG sans dérive (Figure 4, page 24) ;

o la fiabilité de l’ECG enregistré en course, et donc par prolongement la perspicacité du choix du matériel est à questionner ; Trop d’ECGs (50 %) sont inexploitables pendant la course bien que des mètres de strappal® ait été posés pour solidariser les électrodes et les fils aux coureurs... L’utilisation de matériel type Polar pourrait produire des données de meilleure qualité en course, à une fréquence d’acquisition moindre toutefois ;

o Une autre partie du travail à effectuer repose sur une meilleure imprégnation des outils informatiques, et plus spécialement sur la programmation MatLab, pour obtenir une plus grande automatisation, qui permettrait un gain de temps substantiel (donc plus de données traitées) ainsi qu’une diminution des risques d’erreurs (donc moins de temps passé aux vérifications).

Nous n’avons pas eu le temps de nous investir dans les méthodes géométriques cette année. A la suite de quelques essais infructueux, nous avons décidé ne pas traiter ce domaine pour cette année, cela attendra un approfondissement futur. L’avantage principal de cette technique est sa relative insensibilité à la qualité analytique de la série des intervalles R-R mais son principal désavantage est le besoin d’enregistrements longs (au minimum vingt minutes), ce qui rend impossible l’accession aux modifications à court terme de la HRV.

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CONCLUSION

Ce travail est le premier pas dans une approche de compréhension fine de l’activité de l’orienteur en situation. Notre approche, à travers le cadre théorique choisi et les méthodes utilisées, s’est voulu la plus proche possible de l’activité.

Le premier temps de l’objectif énoncé en introduction, appréhender l’effort en course d’orientation, en travaillant sur la perception objective et subjective de l’effort du sujet, avant, pendant et après une course, demande encore un approfondissement, avec les remarques formulées dans la partie discussions, mais les résultats de cette année sont très encourageants. Ils sont surtout motivants vu les perspectives de travaux futurs qu’ils nous ouvrent dans le prolongement de celui-ci, pour la mise en place d’un système d’aide efficient, mais aussi dans d’autres activités de longue durée, ou encore pourquoi pas dans des activités plus intenses.

Travailler avec des athlètes pratiquant le raid multisports, nous plongerait, à l’origine dans des conditions proches de celles rencontrées en course d’orientation (hostilité du milieu, navigation en zones inconnues,...) en rajoutant tout de même un facteur collectif : la communication, la gestion du groupe face à diverses tensions (par exemple sur des erreurs d’orientation). Dans les entretiens réalisés cette année, les coureurs se sont sentis déstabilisés dès que les cartes furent moins précises, et là, dans une pratique de raid multisports, la précision de la carte étant très aléatoire, cela rendrait le milieu encore plus instable. De plus, la possibilité de travailler sur la gestion de l’effort physique soutenu sur plusieurs jours non-stop est très attrayante.

S’intéresser à des activités plus intenses, tel que le basket-ball pourrait nous ouvrir de nouveaux horizons, en plus de la gestion d’un effort intermittent, nous pourrions étudier les interactions entre les équipiers, les adversaires... Nous pourrions aussi réfléchir à la pertinence du choix des joueurs (action & efficacité) mais aussi de l’entraîneur (pertinence du choix des changements).

Toutes ces perspectives sont bien sûr soumises, avant tout, à un approfondissement préalable du sujet d’étude de cette année, c’est-à-dire la co-construction d’un système d’aide personnalisé pour optimiser la gestion de l’effort mental et physique en course d’orientation.

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RESUME

Nous avons cherché à appréhender l’effort en course d’orientation en travaillant sur la perception objective et subjective de l’effort du sujet avant, pendant, et après une course. Cette expérience a été menée en collaboration avec 12 orienteurs de haut niveau. L’ECG (électrocardiogramme) des coureurs a été enregistré lors d’une course d’orientation, et pendant un « stand-test » avant et après la course.

Les données ECG ont été analysées grâce à des techniques linéaires (Pburg, F.F.T.), non-linéaire (Poincarré) et temps-fréquence (ondelette de Morlet). Des entretiens non directifs, centrés sur le déroulement de la course ont été réalisé pour obtenir des informations à corréler avec les enregistrements ECG. Des statistiques sur les « stand-tests » ont été réalisées ainsi que des études de corrélations entre les différentes variables de l’ECG et les observables de courses ont aussi été recherchés. Nous avons ensuite tenté d’éclairer, grâce aux apports des verbalisations mais également des observables, le spectrogramme issu de l’analyse temps-férquence.

Nous observons de nombreuses modifications significatives après l’effort en comparaison aux valeurs de repos avant l’effort. Nous pouvons aussi observer une influence psychologique sur l’énergie de la bande HF en course, et une influence physiologique sur l’énergie de la bande LF. La bande HF serait un marqueur fiable de l’effort cognitif investi dans la tâche en course d’orientation. Ces résultats nous laissent espérer un travail futur sur la gestion fine de l’effort, en collaboration avec les athlètes en vue de co-construire un système d’aide dans le but de développer l’activité diagnostique de l’orienteur en course. Mots-clés : Course d’orientation, perception de l’effort, HRV, entretiens, psychologie, physiologie.

ABSTRACT

We tried to analyse the effort during an orienteering race by working on the objective and objective perception of the effort made by the runner before during and after a race. This experiment was supervised by 12 highly skilled orienteers. The runners were given an electrocardiogram during an orienteering race and during a stand test before and after the race.

The electrocardiogram data were analysed thanks too techniques linear (Pburg, F.F.T.), no-linear (Poincarré), and time-frequency (Morlet wavelet). Interviews focused on the progress of the race were achieved to get information in order to correlate with the electrocardiogram recordings. Statistics on stand tests were achieved as well as the study of correlations between the different variables of electrocardiogram and the observable were looked for too. We tried to throw light on the spectrogram from the observables thanks to the interviews and Morlet wavelet too.

We notice many changes after the effort in comparison to the variables of rest before the effort. We can also observe a psychological influence on the energy Hight Frequency and a physiological difference on the energy Low Frequency. The Low Frequency would be a reliable marker of the cognitive effort put in the task during the orienteering race. These results could help us manage the effort in a finer way working with the athletes in order to put in place a system of help which will improve the diagnosis of the orienteer. Keywords: orienteering, perceived exertion, HRV, interviews, psychology, physiology.

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ANNEXES - TABLE DES MATIERES

A. FEUILLE D’INFORMATIONS AUX SUJETS _____________________________________I

B. FEUILLE DE CONVERSION EXCEL ___________________________________________ II

C. TABLEAU DE SIGNIFICATIVITE DU TEST SUR LES RANGS DE WILCOXON___ III

D. TABLEAU DE CORRELATIONS______________________________________________ IV

E. GRAPHIQUE DE COMPARAISON STAND-TEST ______________________________ V

F. GRAPHIQUE COMPARAISON EN COURSE _________________________________VIII

1. AVERELL ______________________________________________________________________ IX

2. JO _____________________________________________________________________________ X

3. LUCKY LUKE ___________________________________________________________________ XI

4. WILLIAM ______________________________________________________________________ XII

G. LES ANALYSES ISSUES DE L’ANALYSE TEMPS-FREQUENCE ________________ XIII

1. AVERELL _____________________________________________________________________ XIV

2. JO __________________________________________________________________________ XVII

3. LUCKY LUKE _________________________________________________________________XVIII

4. RANTANPLAN_________________________________________________________________ XIX

H. ENTRETIENS_______________________________________________________________ XX

1. AVERELL ______________________________________________________________________ XX

2. JACK _______________________________________________________________________ XXII

3. JO _________________________________________________________________________ XXVII

4. LUCKY LUKE _________________________________________________________________ XXX

5. RANTANPLAN______________________________________________________________ XXXIV

6. WILLIAM __________________________________________________________________ XXXVI

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I

A. FEUILLE D’INFORMATIONS AUX SUJETS

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II

B. FEUILLE DE CONVERSION EXCEL

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III

C. TABLEAU DE SIGNIFICATIVITE DU TEST SUR LES RANGS DE WILCOXON

Tableau 2 : Résultats des significativités des statistiques réalisées par le test de Wilcoxon.

Morlet E

Coeff total

E

CoeffLF

E CoeffLFnu

E CoeffHF

E Coeff HFnu

E Coeff LF/HF

0,313 0,25 0,203 0,84 0,203 0,109 Allongé avant v.s. après 31,3% 25,0% 20,3% 84,0% 20,3% 10,9%

0,008 0,014 0,734 0,005 0,734 0,17 Debout avant v.s. après 0,8% 1,4% 73,4% 0,5% 73,4% 17,0%

0,147 0,206 0,577 0,054 0,577 0,365 Avant allongé v.s. debout 14,7% 20,6% 57,7% 5,4% 57,7% 36,5%

0,844 0,742 0,461 0,641 0,426 0,461 Après allongé v.s. debout 84,4% 74,2% 46,1% 64,1% 42,6% 46,1%

Pburg xTotal xVLF xLF xLFnu xHF xHFnu xLF/xHF

0,078 0,078 0,016 0,734 0,25 0,734 0,148 Allongé avant v.s. après 7,8% 7,8% 1,6% 73,4% 25,0% 73,4% 14,8%

0,016 0,023 0,016 0,098 0,005 0,098 0,033 Debout avant v.s. après 1,6% 2,3% 1,6% 9,8% 0,5% 9,8% 3,3%

0,898 0,898 0,831 0,054 0,577 0,054 0,01 Avant allongé v.s. debout 89,8% 89,8% 83,1% 5,4% 57,7% 5,4% 1,0%

0,039 0,023 0,461 0,039 0,109 0,039 0,109 Après allongé v.s. debout 3,9% 2,3% 46,1% 3,9% 10,9% 3,9% 10,9%

F.F.T.

PSDLF

PSDLFnu

PSDHF

PSD HFnu

PSD LF/HF

0,109 0,074 0,109 0,074 0,195 Allongé avant v.s. après 10,9% 7,4% 10,9% 7,4% 19,5%

0,039 0,129 0,016 0,129 0,055 Debout avant v.s. après 3,9% 12,9% 1,6% 12,9% 5,5%

0,083 0,005 0,966 0,005 0,007 Avant allongé v.s. debout 8,3% 0,5% 96,6% 0,5% 0,7%

0,945 0,008 0,313 0,008 0,008 Après allongé v.s. debout 94,5% 0,8% 31,3% 0,8% 0,8%

Poincarré SDNN rmssd SD1 SD2

0,008 0,055 0,055 0,008 ** p ≤ 0,01 Allongé avant v.s. après 0,8% 5,5% 5,5% 0,8% * p ≤ 0,05

0,03 0,016 0,016 0,024 p ≤ 0,055 Debout avant v.s. après 3,0% 1,6% 1,6% 2,4%

0,966 0,52 0,52 0,831 Avant allongé v.s. debout 96,6% 52,0% 52,0% 83,1%

0,547 0,148 0,148 0,641 Après allongé v.s. debout 54,7% 14,8% 14,8% 64,1%

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IV

D. TABLEAU DE CORRELATIONS

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V

E. GRAPHIQUE DE COMPARAISON STAND-TEST

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VI

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VII

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VIII

F. GRAPHIQUE COMPARAISON EN COURSE

Ci-dessous la légende commune à tous les graphiques.

Les graphiques des sujets Jack et Rantanplan ne sont pas inclues vu le peu de données exploitables.

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IX

1. Averell

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X

2. Jo

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XI

3. Lucky luke

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XII

4. William

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XIII

G. LES ANALYSES ISSUES DE L’ANALYSE TEMPS-FREQUENCE

Plus la couleur est chaude (rouge), plus l’énergie est importante. Cette échelle de coloration est constante pour un individu, ce qui induit que pour certains échantillons, même si la couleur est froide (bleue), l’énergie doit être relativisée par rapport aux valeurs qui précédent / suivent l’échantillon. L’énergie de cette bande sera moins importante que celle contenue dans les bandes colorées rouge, mais elle sera tout de même en augmentation par rapport, par exemple, à l’échantillon précédent.

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XIV

1. Averell

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XV

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XVI

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XVII

2. Jo

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XVIII

3. Lucky Luke

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XIX

4. Rantanplan

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XX

H. ENTRETIENS

1. Averell

Poste 1 Distance : 0,938 km Temps : 4’01’’ Vitesse : 14,0 km/h Temps de verbalisation : 1’50’’

S : Donc là je pars à fond,... je lis ma carte... de façon plus ou moins régulière. I : Tu partais du parking, déjà ? S : ouais, I : T’as choisi où ? à quel moment t’as choisi de... Qu’est-ce qui t’as fait choisir ? S : bah sur le chemin, je voulais couper, ici, à ce fossé. Avant ça servait à rien, c’était trop loin, je préférais courir sur le chemin pour avoir une meilleure vitesse, et ça faisait un bon point, un bon point d’appui pour attaquer à couper, étant donné que la zone de poste, il n’y avait pas grand-chose autour. I : Tu ne trouvais pas cela un peu loin ? S : un peu loin ? I : oui comme point d’appui. S : Non, non, y avait pas grand-chose d’autre, sinon... Mais de toute façon, en arrivant, je l’ai jamais vu ce truc, parce que la forêt,... I : le fossé ? S : ouais, j’en ai vu qu’un, ça devait celui là (montre le 2e sur la carte), je croyais que c’était le 1er en fait, donc moi je devais couper au 2e,... I : tu tombes au 2e, S : parce qu’en fait la forêt était super sale, donc tu voyais pas grand-chose... et en fait, donc là je ralentis un peu,... ouais ici... parce que je commence à voir, là je commence à voir le carrefour, et je me dis qu’il y a un bug, que je suis déjà trop loin, puis donc à partir de là je recoupe... puis là... I : oui, je veux bien que tu me dises à quels moments tu utilises la boussole... S : Là, la boussole, je ne l’utilise pas, I : pour sortir du chemin non plus ? S : non non non, par rapport, j’oriente par rapport au chemin, en fait,... et puis après bon bah j’attaque tout droit quoi... pfff. Je passe mon truc (le chemin de parcelle) et je tombe pile poil dessus. J’ai même pas marché... J’arrive pile poil dessus. Etant donné que j’avais un gros point d’arrêt derrière (chemin), que j’avais le fossé à gauche et puis le gros chemin à droite.

Poste 2 Distance : 0,581 km Temps : 2’59’’ (7’00’’) Vitesse : 11,7 km/h 1’45’’ (3’35’’)

Donc là je repars sans trop de problème, là j’oriente ma carte pour partir bien, partir dans la bonne direction en sortant. Donc objectif, c’est de taper sur les fossés, sur les débuts des fossés, donc, j’arrive directement,... Putain non, j’arrive sur le premier en fait, mon objectif c’était d’aller là (montre le second fossé) et en fait je suis tombé sur celui là. J’avais même pas capté qu’il y avait le 2e là... Donc en fait j’arrive pile poil là (jonction de fossés)... donc là je coupe, j’oriente un coup pour bien partir dans la bonne direction. I : Tu vises quoi ? S : Hein ? I : tu vises quoi ? S : Là je vise le fossé, j’essaye d’aller ici... I : sur la jonction. S : ouais, donc là j’attaque bien,... après je ralentis un peu parce que c’est super merdique dans la zone,... plein d’arbres au sol... Donc je ralentis car je commence à aller à droite à gauche... puis en fait là je vois un poste permanent, donc je vais dessus et je tombe pilepoil sur la jonction I : sur la jonction de fossé. S : Ouais. Donc après je remets un coup de boussole là pour attaquer le poste et puis en fait là j’arrive, j’arrive sur la tâche de jaune.... I : qu’est-ce qui t e fait dévier ? S : euh... la végét. C’est la végét qui me fait dévier. Au début, je croyais que c’était une piste, puis en voyant sur ma carte la tâche de jaune, bon bah j’ai compris que c’était ça. Que c’était pas le chemin, de toute façon, yavait pas de chemin de toute façon, et là je lève la tête et je vois la balise quoi. Donc là, faudrait remettre du vert, du orange plutôt. Et hop direct dessus.

Poste 3 Distance : 0,292 km Temps : 1’19’’ (8’19’’) Vitesse : 13,3 km/h 50’’ (4’25’’)

Donc là je remets un coup de boussole pour faire une orientation sommaire, et I : et tu vises quoi ? S : et là... je vise rien... (rires) Non en fait, le trait rouge... Ouais voilà, je vise le trait rouge et puis je vais jusqu’au gros chemin, en essayant de viser,... d’être le plus proche possible du trait rouge. Donc je pars à fond... Là nickel, je tombe sur le trou, donc je sais que je suis dans la bonne direction. Je continu, je continu,... je tombe là (jonction chemins) après là je ralentis un peu forcément en arrivant sur le chemin. Je décide d’enquiller sur le chemin, je me dis qu’au pire il y aura le fossé, qui m’arrêtera, ou le talus. Je tombe sur le fossé, et jusqu’au poste. Là je vais remettre du vert parce que sur le chemin j’enquille.

Poste 4 Distance : 0,516 km Temps : 2’37’’ (10’56’’) Vitesse : 11,8 km/h 1’ (5’25’’)

Après donc là pareil, je remets un coup de boussole, comme à chaque fois en sortie de poste. Au début je pars le long,... le long du truc le temps de lire ma carte,... I : le long du fossé S : ouais, puis là je me dis, ouais le mieux, parce qu’au début, je me suis dit : est-ce que je longe le fossé un maximum pour récupérer comme ça ? I : le chemin S : ouais, et après je me suis dit je coupe, parce que ça coupait pas trop mal. Donc là je tape tout droit en tapant le fossé. Je tombe sur le fossé juste à côté du chemin, donc là l’objectif c’est de prendre le chemin en face. Donc là je ne me pose plus de question, j’y vais direct. Toc toc toc... et là arrivé vers le fossé, un petit peu avant je coupe, je longe, j’y vais tranquille,... et puis là je m’arrête parce que... donc j’arrive sur le trou... Donc déjà je m’arrête parce que là je vois les deux biches, qui ne bougent pas, puis d’ici j’essaye de chercher le prébalisage, je ne le vois pas. Je zieute, je sais pas, pendant 10 / 20 secondes, donc je fais le tour, le tour du truc, et puis après je me dis que c’est là et après je me casse.

Donc après je suis en orange, mais c’est parce qu’il y a une côte... Donc l’objectif c’est de rattraper le gros layon. Je cours le long sans me poser trop de question. Puis je regarde où est la balise exactement, puis je me dis que le mieux

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XXI

Poste 5 Distance : 0,548 km Temps : 2’44’’ (13’40’’) Vitesse : 12,0 km/h 55’’ (6’20’’)

et de rattraper ce chemin, I : le layon suivant S : oui le layon suivant. Donc je fais ça, je coupe. Hop. I : T’arrives à voir les tâches vertes ? S : non, je n’y fais pas gaffe du tout. De toute façon, la forêt est tellement sale, y a plein d’arbres au sol. Moi, c’était même pas mon objectif, c’était juste taper l’autre layon. I : humhum S : puis après arrivé là, je passe en orange pour ralentir, parce que je ne sais pas trop sur quel chemin je suis. Et en fait j’arrive là, (chemin suivant) puis là je me dis je coupe et d’ici je vois la dépression. Donc. Je m’arrête pas.

Poste 6 Distance : 0,510 km Temps : 2’20’’ (16’) Vitesse : 13,1 km/h 44’’ (7’04’’)

Pour aller à la 6, donc là l’objectif, orientation, à chaque fois après la balise, coup de boussole. Je pars dans la direction. Ouais, je dois remettre un coup de boussole sur le trajet puis j’arrive là en fait (jonction talus chemin). Donc d’ici j’enquille le chemin, je vois le premier chemin, au début je voulais couper là, mais en fait, c’était tellement merdique, y avait des ronces, puis forêt sale, donc je continu un petit peu, et au bout d’un moment je vois une entrée, et donc je coupe. J’arrive sur mon chemin,... puis là ouais, je commence à ralentir, pour aller taper sur le fossé. Puis je tape juste là puis j’y vais, c’est bon.

Poste 7 Distance : 0,687 km Temps : 3’51’’ (19’51’’) Vitesse : 10,7 km/h 1’26’’ (8’30’’)

Après, 6-7, donc là, pareil orientation de la carte,... je pars dans la direction avec l’objectif de taper là-dessus, sur l’intersection talus chemin. En fait, il se trouve que j’atteins le talus beaucoup plus tôt, mais bon c’est pas gênant. Là, je fais pas mal de lecture de carte en fait, I : le long du talus ? S : ouais, le long du talus, pour voir... I : qu’est-ce que tu essayes de lire ? S : Bah j’essaye de lire comment ça va se présenter juste derrière le chemin pour aller, pour attraper le fossé en fait. Ce qu’il va y avoir entre le chemin et le fossé... pour voir exactement. Quand j’arrive là, je me dis faut que je parte un petit peu un biais, donc je commence à ralentir pour pas louper mon orientation. J’arrive sur le fossé, je tape tout droit... et puis là donc, là, j’arrive sur le poste. Comme je vois rien, là je marche, je cherche, je grappille là-dedans. En fait, c’est plein de ravines... quoi, au lieu d’être des... je sais pas pourquoi ils ont mis des rentrants... pfff... je trouve que c’est trop mal fait là... donc je cherche... je vais plus loin, je reviens jusqu’au chemin, je repars, je vois bien la butte, je reviens et je me dis que je suis au poste, quoi.

Poste 8 Distance : 0,357 km Temps : 1’54’’ (21’45’’) Vitesse : 11,3 km/h 1’38’’ (10’08’’)

Pour aller à la 8, donc là j’y vais pareil, je mets un coup de boussole, et en fait je dévie complètement, I : qu’est-ce qui S : à mon avis c’est la végét... et en fait j’étais perturbé aussi par le fait qu’il n’y avait pas le prébalisage. Je sais pas pourquoi, tu sais, j’étais encore,... en partant, j’étais encore sur le poste 7 ouais, je pensais à ces ravines qui étaient mal cartographiées, le fait qu’il n’y avait pas de prébalisage, le fait, en plus, que c’était forcément là parce que j’avais vu la souche, du moins la butte, et par rapport au chemin... En fait, j’étais toujours en train de penser à la 7, ça fait que je me suis laissé dévier, et puis je suis tombé là (fossé au NO du poste). Donc là forcément je m’arrête. Je m’arrête et j’oriente ma carte pour savoir c’est quoi ce fossé, parce que là je suis étonné que se soit ça, quoi...Je ne m’attendais pas à voir un fossé et comme il y a plein de petits fossés qui ne sont pas marqués sur la carte, au début, je pensai que c’était un fossé en travers. Donc là je m’arrête pour regarder et je me rends compte qu’en orientant ma carte, c’est ce fossé quoi... Je lève la tête, je lève la tête et je vois le petit chemin juste derrière, donc je suis sûr que c’est là, donc là je vais jusqu’au layon et au layon, bon bah, je cours un peu là, je cours un peu dessus puis je coupe puis de loin je vois directement la balise, c’est une grosse dépression.

Poste 9 Distance : 0,487 km Temps : 2’02’’ (23’47’’) Vitesse : 14,4 km/h 39’’ (10’47’’)

Donc après là au début, j’hésitais, je voulais continuer à prendre le chemin car c’était crado dans la forêt, puis en fait, au bout d’un moment, je me dis non, je ne peux pas faire le gros détour, quoi... donc j’ai fini par couper. Là je lis ma carte je cherche à voir la dépression, Quand je vois la dépression, je me dis qu’il faut que j’attaque à couper, à rattraper le fossé. Donc là je coupe, je ralentis un peu parce que c’est crado, puis en même temps je regarde vraiment où est la balise, puis après je vois le prébalisage d’assez loin, donc je vais dessus.

Poste 10 Distance : 0,162 km Temps : 0’58’’ Vitesse : 10,1 km/h

Balisage

Poste 11 Distance : 0,420 km Temps : 1’45’’ (26’30’’) Vitesse : 14,4 km/h 45’’ (11’32’’)

Donc là, j’y vais direct comme ça, je fais le tour,... là je lis pas mal ma carte en fait I : tu lis quoi ? S : pour voir où est la balise exactement. En fait, comme moi j’avais pas le balisage, je cherchais à voir quand j’allais couper, donc juste après mes deux talus. Là j’ai coupé, et en fait j’ai été dévié par toute la végétation, c’était super sale au sol. Je me suis retrouvé plus haut sur le chemin, donc une fois que j’étais là, j’ai étais jusqu’à l’angle, donc là je me suis arrêté... Je lis ma carte, et je retourne en arrière à donf....

Poste 12 Distance : 0,275 km Temps : 1’57’’ (28’27’’) Vitesse : 8,5 km/h 1’01’’ (12’33’’)

Donc après là, je refous un coup de boussole... Je pars bien, mais comme ça commençais à être crade au sol, je ralentis vraiment, quoi, parce que je me dis qu’avec le prébalisage, je vais rien voir, donc faut vraiment y aller doucement. Puis là je tombe sur le chemin mais je crois qu’il y en avait un autre avant, en fait. J’ai cru qu’il y avait un autre chemin avant car je trouve qu’il y a pas beaucoup de distance entre ça... et là je remue un peu, je fais plusieurs tâches de jaunes avant de tomber sur la bonne... en fait, là y a des petits points d’arrêt, je lis un petit peu la carte... pour voir si il y a pas autre chose... vu qu’il y a plein de petites tâches de jaunes, je regardais surtout au sol... je voyais, avec la clairière, ya un peu plus de végétation verte... comme il y en avait pas mal, j’ai fait un peu le tour. Bon bah après je suis reparti, je me suis dit bon bah je vais taper le fossé quoi,... donc j’ai vu le fossé,... d’ici j’ai vu le fossé et... puis la dépression, puis bah après j’ai pris la direction j’ai été direct dessus.

Poste 13 Distance : 0,157 km Temps : 0’39’’ (29’06’’) Vitesse : 14,5 km/h 26’’ (12’59’’)

La 13, bon bah je pars tranquille, vu que j’ai un peu buggé juste avant, vu que j’ai un peu fait des erreurs, je pars tranquille, après je reprends ma vitesse de course normale... J’arrive ici en prenant comme repère le chemin, tu sais, je reste à bonne distance, et de par là, je vois super bien le prébalisage, donc je vais dessus direct.

Poste 14 Distance : 0,567 km Temps : 3’20’’ (32’26’’)

Donc là, au début, je pars tranquille,... parce que je lis ma carte de la zone du poste,... puis en fait je ne sais pas,...pff... l’accumulation des erreurs sur la 11 et la 12, je devais être un peu perturbé, et puis, je me retrouve ici (sur l’allée forestière) quoi... Et au début, je crois même que je suis là. J’arrive ici. Et en fait, en étant sur le chemin, j’oriente la carte, et je me dis, c’est pas possible, parce que je m’attendais vraiment pas à être là ! et en orientant, c’est forcément ça, c’est forcément ce chemin... donc là j’y vais comme un calu. Je ne me pose plus de questions, là, pareil, mon objectif, c’est descendre jusqu’au ruisseau, et après au ruisseau attaquer... là je passe en orange parce que...forcément c’est un peu crade... mais je m’attendais à plus crade que ça quoi...donc je regarde ma carte pour savoir exactement la balise... en fait je ne sais pas pourquoi, au début, je l’attendais... de ce côté,... je ne sais pas pourquoi... et donc ici je m’arrête... je vois la souche, je regarde où elle est sur la carte, puis donc après je la vois,

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XXII

Vitesse : 10,2 km/h 1’34’’ (14’33’’)

bon bah, je sais que la balise elle est juste au dessus quoi... et puis là, j’y vais au ralenti, car avec le coup des prébalisages qu’on voit pas super, c’est bon quoi...

Poste 15 Distance : 0,385 km Temps : 3’05’’ (35’31’’) Vitesse : 7,5 km/h 1’21’’ (15’54’’)

Donc après je repars, l’objectif c’est de rattraper le ruisseau,... qui est là, donc je repars au début, je m’appui sur le fossé pour repartir, hop je coupe,... donc je suis mon ruisseau, et là je sais pas pourquoi, je monte direct, en fait je monte le mouvement, I : sur le chemin S : ouais, tu vois, je m’attendais à ce que là balise elle soit en haut, je sais pas pourquoi, j’ai du mal analyser la zone de poste, je m’attendais à ce que se soit en haut le mouvement. Donc là en fait je monte, je monte jusque là, j’y vais tranquille, j’attaque tranquille, parce que c’est assez vert, donc faut pas couiller, faut pas faire d’erreurs... et là en fait je vois plein de trous... je vois la zone, donc je me dis que ça correspond à tous ces petits points, donc je descends toute en bas,... déjà là je me rends compte,... déjà au début, je m’arrête quand je vois le premier trou, puis je me rends compte que la balise elle est tout en bas, quoi, elle est pas en haut comme je le croyais initialement, donc je descends tout en bas, et là je me retourne, je vois vraiment la zone, et je vois pas le prébalisage... donc je jette un coup d’œil derrière pour m’assurer, donc tu sais, je regarde vraiment pendant un petit moment, puis après je me dis je vais aller voir le ruisseau, si je suis bien en face... et je vois le ruisseau et je me dis c’est bon le poste il y est là, c’est acquis, donc j’y vais direct.

Poste 16 Distance : 0,181 km Temps : 1’04’’ (36’35’’) Vitesse : 10,2 km/h 48’’ (16’42’’)

Donc là, je fais un coup de boussole... au début, je pensais plus longer le ruisseau et puis attaquer... pff... et au bout d’un moment, et parti dans mon élan, je suis parti tout droit, en me disant j’y vais direct à l’azimut, en me disant que c’était un peu risqué, parce que... c’est facile de dévier dans la zone, et puis y a pas de balise, c’est juste un prébalisage, je peux vraiment passer à côté sans le voir, quoi... Et puis non, en fait, bon là je cours pas super rapide, quoi, parce que je sais que je prends quand même un risque à faire ça, mais en fait, je tombe direct dessus, le mouvement se voit bien, et puis,... et en fait, lorsque je suis par là,... j’arrive à voir ce mouvement de terrain (le rentrant à l’est),... qui se lit bien, donc je sais que je suis à bonne distance et je tombe pile poil sur la balise quoi...

Poste 17 Distance : 0,318 km Temps : 1’45’’ (38’20’’) Vitesse : 10,9 km/h 23’’ (17’05’’)

Bon bah la 17, je décide d’aller à l’azimut, bah, du moins sommaire, en ayant comme point d’arrêt le fossé, donc j’y vais à fond, je ne me pose pas de questions,... là je vois bien le mouvement de terrain pour être à bonne distance (le rentrant à l’est), là je tombe sur la butte, avec un prébalisage, je sais où je suis, et puis j’arrive pile poil là (jonction de fossés), donc j’enquille direct, pas de questions...

Poste 18 Distance : 0,460 km Temps : 3’15’’ (41’35’’) Vitesse : 8,5 km/h 1’ (18’05’’)

Donc là je me dis qu’il n’y a plus à réfléchir, que la course elle est finie, et là, c’était mon erreur de croire... je me suis laissé déconcentrer par la facilité du poste, tu sais je n’ai plus réfléchi,... la zone était super super sale, c’était... ils sont en plein travaux là dedans en fait... Tu vois là je ne regarde même plus trop la carte quoi, je sais que la balise, je sais que je vais aller jusqu’au talus et que la balise elle est au prochain talus... et en fait je ne vois pas le premier talus... la zone elle est tellement sale,... et puis, je sais pas si il est vraiment élevé, j’arrive là (emplacement du poste) en croyant être là (fossé précédent) puis là j’attaque, puis là je regarde, je tombe là (fossé à l’est) et je vois le fossé qui continu... je me dis c’est bizarre... je vais peut-être revenir quand même... puis après au bout d’un moment, je le retrouve quoi... Ce qui fait que là il y a un point d’arrêt là...

Poste 19 Distance : 0,261 km Temps : 1’04’’ (42’39’’) Vitesse : 14,7 km/h 15’’ (18’20’’)

Et puis là il n’y a plus de questions à se poser, c’est... mon objectif c’est de taper le gros chemin, puis en fait, je commence à sentir le poste et puis je le vois... et puis voilà...

Arrivée Distance : 0,188 km Temps : 0’41’’ (43’20’’) Vitesse : 16,5 km/h

Arrivée : 43’20’’ J’ai peut-être pas mis assez de points d’arrêts... (reprends tout son circuit...) ouais si là,... ouais c’est bon...

2. Jack Circuit A

I : Donc en fait tu vas essayer de me faire revivre ta course, à quels moments tu as lu ta carte. S : est-ce que je peux d’abord tracer et après... I : ou on peut en discuter en même temps... c’est comme tu veux... Donc quels éléments tu as regardés sur le terrain, quels éléments tu as recherchés sur le terrain, comment tu as régulé ta vitesse de course. Essayer de me faire revivre ton entraînement... S : Ok. I : déjà tu peux commencer à me parler dans quel état d’esprit tu étais avant. Comment tu as abordé cet entraînement. Comment... S : attends... (pause de 40 secondes) S : bon,... là je rentre de coupe du monde... donc sur les compets internationales, c’est plus, au niveau objectif, on a pas trop de chose à travailler... donc c’est plus des choses,... je me dis plus des choses comme prendre le temps de lire, prendre le temps de faire les choses au poste, pas être dans la précipitation,... ... ouais, voilà, c’est plus des choses qui... qui rassurent... y a pas de choses nouvelles que j’introduis,... I : humhum S : donc là vu que je suis rentré de stage,... là en ce moment j’ai quelques examens, je ne me suis pas beaucoup penché sur mes objectifs de séances à venir... mais j’avais quand même une petite idée, bah, hier, avec l’entraînement de simulation qu’on a fait,... c’était un poste à poste, il fallait dire si on montait ou si on descendait,... et donc vu que là ça serra plus des objectifs liés à la Suisse... donc j’avais choisi de travailler ça, donc... et puis toujours, toujours faire... et toujours prendre le temps, donc là c’était prendre le temps de faire les choses, mais prendre le temps de lire si je devais descendre... si je devais être à flanc, ou si je devais monter... mais c’est surtout sur les postes qui demandent cette réflexion, parce que... sur les postes descendant... bon ça se voit... I : et ça, tu essaies de voir ça à quels moments ? t’essayes d’anticiper ? t’essayes de voir ça en sortie de poste ? S : Oui, en sortie de poste quoi... ouais... je résonne plus poste par poste... je suis pas trop en anticipation, je suis toujours dans le moment présent... et donc voilà... ouais sinon pendant la séance,... ces postes là... c’est pas ça qui m’a posé problème quoi... donc c’est plus... ouais des... On va peut-être commencer ? I : oui, comme tu veux... S : donc...

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XXIII

3’48’’

I : tu peux tracer en même temps ? S : ouais, donc ça c’est... I : lent, très rapide et moyen...

Poste 1 Distance : 0,349 km Temps : 2’43’’ Vitesse : 7,7 km/h Temps de verbalisation : 3’09’’ (6’57’’)

S : Ok, donc là je suis parti pour le poste 1,.... au début, c’est vrai que je voulais plus voir..., le changement de chemin, du passage du chemin non encaisse au chemin encaissé... mais bon... I : et ça, tu y as pensé quand ? S : j’ai pensé ça au début quoi...mais bon, vu que c’était le premier poste, j’étais pas très précis à la boussole, donc j’ai été surpris de voir... le... le... le chemin encaissé tout de suite, donc là il fallait tout de suite savoir où est-ce que j’étais et en fait je me suis retrouvé... donc je suis parti comme ça... I : et donc là quand tu pars comme ça, tu pars à la boussole ? S : oui, à la boussole... oui. Donc là, toujours,... il fallait absolument que je sache où j’atterrissais sur le chemin et donc j’ai vu le fossé ici donc c’était nikel... et après coup de boussole à partir d’ici et donc après arrivée sur la charbonnière... I : c’était voulu ? S : non, non, je voulais arriver dans... oui je voulais arriver dans cette zone, zone un peu mouvementée, avec la charbonnière, le trou, le fossé, la petite tâche de vert... mais en même temps... j’ai eu du mal un peu à... à mettre les éléments en place... I : quand tu dis que tu as eu un peu de mal, à mettre les éléments en place, tu peux m’expliquer un peu ? S : bah, c’est-à-dire que... bah en fait, c’est plus... j’ai eu du mal à reconnaître la zone... à... j’ai eu du mal à mettre en relation ce que j’avais imaginé et ce que j’ai vu sur le terrain... I : D’accord. Et à quel moment tu t’étais imaginé ? S : euh... dès le début en fait... I : en partant du départ. D’accord. S : et du coup, après, j’ai pas lu ma déf non plus, en fait c’était le,... le... le,... la petite tâche de vert... et donc j’ai tourné... euh... et donc au début j’étais vraiment... ah non, ça c’est vitesse, I : ouais, ça c’est lent... S : lent, d’accord. I : quand tu dis que ça t’as surpris, qu’est-ce qui t’a surpris par rapport à ce que tu avais imaginé ? S : bah... I : qu’est-ce qui n’étais pas attendu ? S : bah en fait, je m’attendais à avoir le poste tout de suite en arrivant dans la zone, et après, j’ai commencé à douter parce qu’il y avait plusieurs fossés, donc il y avait plusieurs mouvements... Je m’attendais... c’est vrai qu’on s’imagine toujours des choses...... nikel. Là c’était vraiment une belle charbonnière, un beau fossé, et là j’ai vu plusieurs petits fossés, plusieurs petits mouvements... du vert pas très net, des arbres tombés... tout ça... donc c’est un peu plus difficile... donc du coup, je suis allé au fossé, après, j’ai un peu tourné dans la zone,... j’arrivais pas trop à savoir,... pourtant j’étais sûr de la charbonnière... tout ça... et à partir du moment où j’ai lu ma déf, j’suis redescendu et j’ai trouvé le poste... Donc j’ai tourné un petit peu quoi... Donc voilà.

Poste 2 Distance : 0,199 km Temps : 1’20’’ (4’03’’) Vitesse : 9,0 km/h 1’44’’ (8’41’’)

Donc après le poste 2, je savais qu’il fallait descendre... I : le fait d’avoir tourné un peu, d’avoir un peu foiré la première, ça a modifié l’approche des postes suivants ? S : Euh non,... c’est plus sur les circuits d’après que... où je me suis vraiment... non c’est plus après où je me suis dit qu’il fallait... que j’arrête... I : une fois que tu as eu fini ce circuit là, t’as réfléchis un peu à... S : ouais voilà... donc là... je suis descendu à la boussole dans le vert comme ça... et après je suis redescendu, j’étais sur ce premier chemin, je suis redescendu sur le 2e, et là j’ai couru jusque... donc là, c’est vitesse max... mais c’est pas... non plus... enfin, c’est... c’était un entraînement quoi... jusqu’au marais, après je suis descendu là plus,... plus en lisant la courbe quoi, donc... pas... pas... je me suis pas... I : qu’est-ce que tu appelles lire la courbe ? S : bah là ça faisait... ça faisait... enfin, ça fait une grande grande avancée qui démarre de là jusqu’en bas... quoi et donc... avec une petite avancée donc,... il fallait que j’aperçoive... voir... je me suis situé sur cette grande avancée quoi... et j’étais bien au milieu, et je savais que mon poste était bien au milieu... et je savais que c’était une petite avancée... I : et comment tu savais que ton poste était bien au milieu ? S : par rapport à ma lecture... donc voilà.

Poste 3 Distance : 0,138 km Temps : 1’07’’ (5’10’’) Vitesse : 7,4 km/h 1’11’’ (9’52’’)

Donc après, poste 3,... donc là je suis sorti à la boussole,... donc je savais qu’il fallait monter aussi... donc je savais qu’il fallait monter... après j’ai vu cette petite falaise là... I : tu l’avais anticipé cette falaise ou tu l’as vu et ? S : ouais, je savais... je l’ai vu sur la carte et après je l’ai cherché sur le terrain... après par contre j’ai dévié un peu... je me suis appuyé sur le pierrier, après je suis remonté jusqu’au fossé... I : et quand tu as dévié, donc tu ne t’en ai pas aperçu tout de suite, c’est le fait d’arriver sur le pierrier qui t’as dit... S : non,... en fait je voulais m’appuyer sur le pierrier mais en fait c’était pas... c’était trop vague, donc c’était pas net, donc ça m’a fait un peu dévié quoi...en montant et puis en m’appuyant sur le pierrier, donc du coup, j’étais légèrement à droite du poste... donc j’ai vu ça... le petit fossé quoi,... j’ai aperçu le chemin qui commençait... donc je savais qu’il fallait que je bifurque à gauche... donc... I : d’accord...

Poste 4 Distance : 0,387 km Temps : 2’42’’ (7’52’’) Vitesse : 8,6 km/h 1’40’’ (11’32’’)

S : donc... donc là après, à la boussole, enfin je suis sorti tout droit... j’ai rattrapé le chemin après là... donc... après... là je pense que je vais changer de couleur... Là j’ai couru un peu plus vite jusque... bah en fait... je savais qu’il fallait que je monte, donc... puis en montant je vérifiais... en montant, on a le temps,... la vitesse est moins élevée donc on a le temps de vérifier plein de chose... I : t’as vérifié quoi par exemple là ? S : là, j’ai vérifié... euh... ce chemin, cette falaise, ces rochers,... et après... j’ai regardé, ce rocher ici, pour savoir qu’est-ce qui me restait à monter... pour atteindre ça... et donc après, comme je savais que j’avais atteins la bonne hauteur, j’ai longé et puis j’ai contourné le vert et j’ai trouvé le poste... I : tu l’as vu de loin le vert ? t’arrives à le distinguer ? S : le vert ? ouais ouais... mais... mais... maintenant avec les arbres tombés, tout ça... c’est un peu plus difficile, mais c’est surtout... après sur certaines cartes, c’est plus, c’est plus facile à voir, mais surtout les tâches de vert 2. Là c’était du vert 2 ? non c’était du vert 1 je pense... vert 1 et vert 2 dans du blanc, parce que là... enfin c’était un peu limite... donc voilà.

Poste 5 Distance : 0,137 km

Ici, je savais qu’il fallait que je monte, donc là je trace... le vert... euh... donc... I : tu sors comment ?

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XXIV

Temps : 1’04’’ (8’56’’) Vitesse : 7,7 km/h 36’’ (12’08’’)

S : à la boussole... euh ouais, à la boussole et à la courbe... enfin savoir qu’il faut monter pleine pente... Donc après, j’ai croisé le chemin,... et puis il fallait... il fallait que je rattrape un fossé et le fossé me donne le poste quoi... donc... après le talus et le petit fossé après...

Poste 6 Distance : 0,247 km Temps : 1’16’’ (10’12’’) Vitesse : 11,7 km/h 1’05’’ (13’13’’)

Donc là,... le poste c’était une courbe en dessous... le poste 6, donc là je m’en suis rendu compte... compte... en sortie de poste quoi... je me suis un peu laissé aller... en descendant tout doucement en courant bien quoi... jusque là,... comme ça... et puis après je savais que j’étais à la bonne hauteur et donc j’ai continué à flanc... I : qu’est-ce qui t’as... qu’est-ce qui te permet de savoir que t’étais à la bonne hauteur ? S : bah... c’est plus... je me suis dis que de là,... jusqu’au ruisseau... si je descends comme ça, je vais pas descendre comme ça... je vais pas descendre 2 courbes... ça sera une courbe... 5 mètres je pense... donc après j’ai eu la charbonnière et le poste quoi... donc la charbonnière m’a confirmé que j’étais à... I : la bonne altitude...

Poste 7 Distance : 0,344 km Temps : 2’02’’ (12’14’’) Vitesse : 10,2 km/h 1’13’’ (14’26’’)

S : ouais... Après par contre là,... j’ai voulu procéder de la même manière... mais je me suis fait un peu avoir, je suis un peu trop descendu... ouais, le poste à poste était un peu trop long... je pense que... donc j’étais... donc je suis descendu... ouais, je suis un peu trop descendu comme ça et je voulais attraper le chemin en fait... et donc je suis passé ici... donc là j’ai vu des zones de marais,... donc je me suis dit je croyais que j’étais ici au début, mais en fait, en voyant,... en continuant, donc là je me suis dit non, je suis à la bonne hauteur, mais en voyant ce marais avec la tâche de vert 2... en fait c’est des... c’est... c’est... la végétation du vert 2 comme ça dans un marais... c’est... des petits arbres vachement étroits,... et, enfin c’est vachement spécifique... I : donc ça pouvait être que là... S : oui, ça pouvait être que ça I : et les tâches de verts que tu avais traversées avant, elles t’avaient pas, elles t’avaient pas... S : non, non, et c’est vrai que j’étais pas trop en lecture là, je pense,... j’étais pas assez en lecture... donc du coup je suis remonté et j’ai trouvé le poste

Arrivée A Distance : 0,261 km Temps : 1’29’’ (13’43’’) Vitesse : 10,6 km/h 34’’ (15’20’’)

Et puis après, donc là, jusqu’au dernier poste... bon c’est vrai qu’au niveau des couleurs, c’est pas facile... quoi, parce que... je suis pas en... enfin, je suis en... ouais, je suis à vitesse... mais là, on va peut-être mettre... j’ai peut-être accéléré un peu... ouais là c’était... plus à flanc,... bien essayer de voir à flanc, comme ça pour... juste en lecture de terrain... I : et qu’est-ce que tu fais en lecture de terrain ? S : bah en lecture de terrain, c’est essayer de voir la courbe sur le terrain... donc euh... c’est voir les points de même niveau quoi... et puis de suivre... ... donc là... et après on reconnaît vite la zone...

Circuit B 17’10’’

Donc voilà un peu pour... pff, ouais c’est vrai que... pour euh... ce premier circuit... c’est surtout pour la balise 1... je dirais que c’était primordial de lire les définitions. I : tu avais les défs, tu t’en es resservi pour les autres postes ou pas ? S : euh... oui... donc là l’avancée... là la source... oui là c’était clair... là c’était le bout du fossé... le rentrant... je m’en suis servis... I : tu t’en sers à quels moments ? tu t’en es servi lorsque t’arrivais pas à voir à partir de la lecture ce que ça pouvait être ? S : oui, voilà, en fait... quand c’est... là par exemple, le fossé c’était pas facile, donc... le rentrant c’était simple, la butte aussi... mais la petite avancée... I : et tu lis à quels moments ? S : là donc par exemple... par exemple pour ici, pour la 3, je l’ai lu en montant là... I : juste sous le poste... S : oui en arrivant au poste... oui en arrivant dans le rond... I : et tout à l’heure, à la 1, tu me parlais que tu avais, tu t’étais fait une image mentale de la zone du poste, tu n’as pas besoin de la définition du poste pour savoir... pour resituer ton poste dessus ? S : bah si mais... I : tu le situe par rapport à ce que tu as cru... par exemple pour la 1 S : ah oui, pour la 1... parce qu’en fait, ça me paraissait évident que c’était... parce que j’ai... en fait la déf... enfin moi je l’utilise vraiment lorsque je peux pas lire... et donc là parfois on détermine sommairement... à partir de ce qu’on peut voir... c’est pas toujours fiable, voilà quoi... I : d’accord, t’as fait quoi après, le B ?

Poste 1 Distance : 0,247 km Temps : 1’25’’ Vitesse : 10,5 km/h 2’55’’ (20’05’’)

S : ouais B. Donc le B, euh... I : donc entre les 2 circuits, déjà, tu as eu un petit temps de pause, tu en as profité pour faire un petit... t’as regardé un peu ta carte, tu étais un peu... S : oui, bin... ouais c’est vrai que... j’ai fait un peu la synthèse... ouais non,... c’était plus, c’est plus en analyse de ça, de cette première boucle... qu’en prévision de l’autre en fait... donc ça c’est vrai que ça serait bien de... de... d’analyser et de prévoir pour l’autre... mais là... je voulais... ouais, être... ouais, m’appliquer davantage sur... sur... ma lecture de carte tout ça un peu... mais c’est tout... mais y a rien de spécial quoi... Donc poste 1,... donc là je suis parti... donc là jusqu’au chemin, j’étais à flanc quoi, à flanc, et au chemin, il fallait voir... se resituer tout de suite... donc là après, après... j’attrape ces 2 fossés là, donc... voilà, et puis après donc... descendre vers ce fossé... mais là pareil, les fossés sont vraiment très encaissés, et y en a des petits,... qui sont vraiment des tout petits mouvements, qui sont pas indiqués,... et je me suis laissé un peu emporter... et puis tout de suite j’ai vu le poste quoi... voilà. I : et là t’avais pas vu la tâche de vert de loin... S : non non,... c’est vrai que c’est... ouais... donc ouais, je me suis pas appuyé sur cette tâche de vert, mais parce qu’en fait... ouais... c’est pas facile à voir quand...parce qu’il y avait quelques arbres tombés, tout ça... I : c’est tout de suite moins fiable... S : donc voilà... après, là donc en sortie,... vu que c’était en descente je me suis dit il faut que je sois vigilant de pas dévier, de bien regarder la boussole quoi dans les flancs... parce que des fois ouais enfin... dans les flancs, faut vraiment être vigilant quoi... et... I : donc quand c’est comme ça, tu regardes plus souvent ? S : oui, je regarde plus fréquemment.

Poste 2 Distance : 0,211 km Temps : 1’33’’ (2’58’’) Vitesse : 8,2 km/h 50’’ (20’55’’)

Donc la je suis partis bien à la boussole,... j’ai vérifié ce rocher... j’ai vérifié ces rochers... et après,... je me suis fait un peu avoir parce que je suis descendu trop bas... I : d’accord, t’avais lu la déf ? S : ouais,... euh non, parce que c’était les falaises... donc je suis descendu trop bas et du coup j’étais ici entre ce sommet et ces falaises et j’ai du remonter... mais pourtant, c’est vrai que ce que je voulais faire au début, c’était bien longer la tâche de vert et puis attraper tout de suite la falaise et je me suis trop laissé emporter et je suis passé en dessous... donc là je pense...

Bon voilà, après... ici donc là, je suis remonté entre les deux falaises, dans le vert, jusqu’à cette... plateforme et après

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XXV

Poste 3 Distance : 0,141 km Temps : 1’20’’ (4’18’’) Vitesse : 6,3 km/h 1’20’’ (22’15’’)

je suis trop vite redescendu... parce que c’était, ouais bien vert, je suis redescendu sur le chemin... ouais, ici... et j’ai fait le tour... I : c’était pas prévu à l’origine, ça t’a gêné ? S : non non, je, enfin, si, j’ai du,... mais je... j’ai du regarder ma carte en arrivant sur le chemin quoi... pour... I : à l’origine, t’avais pas dévié... t’es tombé sur le chemin sans le S : oui sans le vouloir. Je voulais tomber sur le poste. I : et t’es tombé sur le chemin comment ? Qu’est-ce qui fait que tu es tombé sur le chemin ? S : non parce que j’avais... j’avais... j’ai... euh..., j’ai trop... j’ai mal évalué la distance entre ce talus là que j’avais bien identifié et le poste, et donc du coup, je suis trop vite basculé...

Poste 4 Distance : 0,179 km Temps : 1’27’’ (5’45’’) Vitesse : 7,4 km/h 1’10’’ (23’25’’)

Donc voilà, après, ici, je suis remonté sur le chemin, comme ça,... et après là, je voulais,... en fait, j’ai longé cette tâche de vert 2 là, et après à la boussole, j’ai donné un coup et puis j’ai regardé au loin, j’ai vu une tâche... et en fait, en approchant, j’ai vu que c’était un arbre tombé, donc je me suis dit, c’est pas, mais en fait,... donc du coup j’ai continué, et en tournant la tête, je savais... j’ai vu le poste quoi... parce que... la pareil, c’est pas très... je pense que c’était mieux de rester sur le chemin le plus longtemps possible. Ouais, je me suis fait un peu avoir par cette arbre coupé, l’arbre tombé, je croyais que... mais, donc voilà,... à la fois essayé de voir la tâche, le bout de la tâche de vert et donner un coup de boussole pour reconnaître la bonne tâche de vert.

Poste 5 Distance : 0,386 km Temps : 2’33’’ (8’18’’) Vitesse : 9,1 km/h 38’’ (24’03’’)

Donc voilà, sinon après... euh, j’ai rattrapé le chemin, mais un peu tard, le chemin là, bah en fait c’était une laie en fait... je l’ai rattrapé ici, comme ça... I : qu’est-ce qui t’as décidé pour ce choix là ? S : bah, c’est parce que ça m’évitait de descendre pour remonter... donc... c’était et le détour est pas significatif... donc voilà, et puis c’était... donc après en approche il y avait ce layon qui partait,... le coude du chemin, le layon, et les tâches de jaunes... donc je suis monté jusqu’à ces tâches de jaune et après je l’ai vu. Voilà.

Poste 6 Distance : 0,554 km Temps : 3’24’’ (11’42’’) Vitesse : 9,8 km/h 4’30’’ (28’33’’)

Donc après, là je suis pas très content parce que... en fait... je suis partis, je savais qu’il fallait que je reste à flanc, et donc je suis parti plus en courant quoi, et pas trop en lisant, et donc... j’étais... et en fait après en arrivant sur ce... je me suis dit c’est pas grave si tu sais pas où t’es là, il faudra absolument que tu te recales dans ce chemin encaissé, et en fait je ne l’ai pas fait parce que... en fait, bon... je suis parti donc à flanc, comme ça ici,... et après,... je pense que, ouais, j’ai du voir ce talus là... et après, là,... je me suis pas... je savais pas où j’étais, donc je me suis pas recalé, et donc en voyant ce chemin, il faut que tu voies la... la cuvette, et je l’ai pas vu en fait... je pense que j’étais même plus... j’ai pas su non plus savoir où j’étais à partir des coudes... mais en fait,... I : tu t’es arrêté pour essayer de faire le point ? S : non non non, après je me suis dit, c’est pas grave,... en fonction de la fonction de la distance qu’il y a entre ce chemin là et l’autre, tu vas savoir si tu l’as dépassé ou pas... et si t’es trop loin ou... et en fait, je me suis dit, ça me semble vachement proche quand même... et donc je me suis dit le poste il doit être par là... et pareil, j’ai atterris ici, et là, je me suis dit, ya pas de poste... il faut que tu ailles te recaler. Donc je suis descendu sur l’autre et puis j’ai couru là, j’ai vu la clairière... et je suis remonté. A oui, au niveau des couleurs, en fait, là je me suis arrêté, et je suis remonté. Donc ici, et après je suis reparti... Donc voilà. Donc là, c’est de ma faute quoi. Il fallait que je saches... soit que je prenne plus de point d’appui avant,... comme par exemple... avec les chemins, ou... ou... y avait pas grand-chose en fait... I : et le fait de prendre ces points d’appui, ça t’aurais fait ralentir, ou ? S : ouais, c’est plus par... peut-être par fainéantise quoi... je me suis dit à la boussole ça va bien et du coup... oui, ça m’aurait fait ralentir... ouais et surtout, c’était... en fait l’erreur de... le fait de ne pas prendre de points d’appui ici, c’était pas trop trop grave... I : tu pensais pouvoir te S : mais ici, c’était... là l’erreur... elle vient surtout d’ici... parce qu’il fallait absolument que je me recale, donc là j’aurais du utiliser ces tâches de verts, j’aurais dû utiliser... ou bien m’arrêter plus de temps... I : et là t’as pas vu les différences de végét du tout ? S : non non, non, j’ai pas fait attention, j’ai pas trop fait gaffe... et je m’attendais à une tâche de vert... et c’était un marais découvert I : d’accord S : et donc du coup, je me suis... une tâche de vert, une tâche de vert, j’ai tout de suite été attiré par quelque chose de dense et... I : et quand tu vas pour te recaler, tu avais différentes hypothèses sur l’emplacement ? S : ouais, je savais que j’étais ici. I : oui, enfin, quand tu arrives plutôt, quand tu vas rechercher les chemins... T’étais sûr d’être à droite ? S : non, non, mais... enfin, j’ai vite reconnu quoi... de toute façon, c’était soit à droite, soit à gauche, et je pense que ça peux pas être plus que ça (30°), je pense... et parce que la boussole, je l’ai quand même regardé quoi, mais... voilà

Poste 7 Distance : 0,304 km Temps : 1’33’’ (13’15’’) Vitesse : 11,8 km/h 30’’ (29’03’’)

Après, pour le poste 7,... donc là je suis redescendu au même endroit que... ici et après je suis descendu dans le blanc, la tâche de vert...

Arrivée B Distance : 0,085 km Temps : 0’29’’ (13’44’’) Vitesse : 10,6 km/h 17’’ (29’20’’)

et après un petit coup de boussole jusque, jusqu’à l’arrivée.

Circuit C 29’50’’

voilà. Ouais donc là, c’était... j’étais vraiment pas content, parce que,... surtout, même en CO de nuit et tout ça, c’est primordial de savoir là où on est quand on croise quelque chose de linéaire quoi... donc je pense qu’il faut que... ouais, il faudra que j’y repense pendant une séance quoi, pour que... bon voilà. I : donc le dernier, le C.

Poste 1 Distance : 0,260 km Temps : 1’48’’ Vitesse : 8,7 km/h 1’27’’ (31’17’’)

S : donc le dernier, euh, donc là... j’ai, j’ai lu ma déf un peu plus tôt, parce que j’arrivai pas à voir... ce que c’était... donc c’était un sommet. I : quand tu dis un peu plus tôt, tu l’as lu S : bah au lieu... en fait... euh... en fait,... c’était illisible quoi... donc parfois,... comme pour les autres circuits, quand je savais que... par exemple un élément hydraulique, enfin... là je pouvais vraiment pas savoir... donc... pour quand même savoir à quoi m’attendre, j’ai lu... peut-être... ici... I : avant la tâche de jaune S : Donc, là il fallait rejoindre le plus rapidement possible le... le... la clairière,... hop après ici... j’ai croisé le premier chemin et je voulais rattraper l’allée quoi... donc ici comme ça... j’ai longé l’allée jusqu’au poste. voilà.

Après ici, je voulais plus utiliser l’erreur volontaire... donc, je suis... même un peu trop descendu sur le début

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XXVI

Poste 2 Distance : 0,316 km Temps : 1’24’’ (3’12’’) Vitesse : 13,5 km/h 53’’ (32’10’’)

I : t’avais prévu de faire une erreur volontaire sur quel S : sur le chemin en fait pour être sûr d’être à droite du chemin,... donc je suis parti un peu trop comme ça... j’ai vu la clairière, et après... j’ai bifurqué un peu... et après, le point suivant c’était le chemin et surtout le marais, après je suis descendu là, au marais... et après j’ai longé ça... jusqu’au vert... enfin le vert, je l’ai pas vu... j’ai vu le rentrant... Je me suis dit, t’es déjà au rentrant donc il faut que tu descendes tout de suite et le poste... Voilà.

Poste 3 Distance : 0,412 km Temps : 3’16’’ (6’28’’) Vitesse : 7,6 km/h 2’15’’ (34’25’’)

Bon après, ici c’était assez simple mais la déf, c’était... la déf c’était coude de... c’est un layon ça en fait ? I : ouais S : bah en fait moi je croyais que c’était ce layon là, enfin... ce découvert là, mais en fait ce serait coude de clairière, donc je me suis dit... et puis je croyais que, je croyais que... je croyais que la... le layon épousait la clairière et donc... je suis arrivé là, j’ai lu ma déf, et je suis remonté. Mais bon, j’ai pas fait l’itinéraire... Donc sur l’itinéraire, euh, il fallait que je monte, et donc les points d’appui que j’ai utilisé, c’est... ça... et le chemin... et puis... le chemin et les layons... après le chemin du dessus... et après je suis descendu dans cette clairière et je suis remonté au layon... donc là... I : tu l’as lu quand donc la déf ? S : la déf en arrivant, parce que je savais bien que c’était ce coude et après je me disais... mais en fait, je l’ai lu même avant, parce que je me suis dit ah c’est un muret, et... j’ai lu la déf, et je me suis dit ah, y a pas de muret... bon c’est pas grave, ça doit être un soit un muret, soit un layon, et après en arrivant là, je l’ai relu une deuxième fois... et... mais c’est pas la déf qui m’a donné le poste, c’est en lisant le... le... la clairière qui épousait pas... c’est plus ça qui m’a donné le poste, que le layon...

Poste 4 Distance : 0,261 km Temps : 1’19’’ (7’47’’) Vitesse : 11,9 km/h 1’30’’ (35’55’’)

I : d’accord S : Donc après, en sortie, bah là, il fallait prendre ce, ce, cette clairière là... comme ça... ici j’ai vu l’arbre isolé... I : tu l’avais cherché ? S : non non, je l’ai vu... euh... Non, je l’ai vu sur la carte et j’ai vérifié puis, ça... ça me semblait bizarre, parce qu’avant c’était un peu... y avait des petits arbustes... donc je me suis dit, je me demande bien ce qu’il a pu mettre... et en fait, vu que c’était un peu plus dégagé, c’est pour ça. Donc voilà, après ici... donc le poste, je sais qu’il était légèrement en descente... donc... euh, au début, je voulais utiliser cette zone là, mais c’est vraiment trop dense maintenant... enfin, c’est... c’était vraiment pas... I : quand tu dis que tu voulais l’utiliser, qu’est-ce que S : bah je voulais la longer comme ça, la descendre, mais là c’était trop dense... j’ai... un peu descendu comme ça... et après j’ai... j’ai vu ce mouvement là... ce petit rentrant... et puis le poste. Je savais qu’il fallait que je descende un peu et que je reste à flanc... et m’appuyer sur quelques éléments, donc là c’était le rentrant qui m’a... qui m’a confirmé que j’étais au bon endroit.

Poste 5 Distance : 0,065 km Temps : 0’18’’ (8’05’’) Vitesse : 13,0 km/h 23’’ (36’17’’)

Donc là après, j’ai donné un coup de boussole, et puis j’ai bien visé un élément et je suis descendu à fond... et j’ai vu le poste

Poste 6 Distance : 0,320 km Temps : 2’28’’ (10’33’’) Vitesse : 7,8 km/h 2’16’’ (38’33’’)

Bon voilà, et là, j’avais envie d’accélérer un peu, mais c’était pas une bonne idée... Donc je suis parti... je suis parti... il fallait que j’aille à ce coude de chemin... donc je suis parti comme ça... jusque là... et en fait ici, je savais que... j’étais pas à ce croisement là, je savais que j’étais à ce croisement là... mais... donc j’ai voulu dire... je me suis dit ah mais c’est bon, ça va être assez simple... de rattraper celui là... et en fait,... j’ai rattrapé... ça fait une sorte de layon, mais c’est un... une clairière quoi. I : d’accord S : comme ça ici, donc là je suis bien passé à côté de... I : et quand tu tombes dessus, tu vérifies pas ? S : non, enfin, pff... I : tu pensais être sur le chemin ? S : ouais, je pensai être sur le chemin, non après je me suis dit, c’est pas possible que se soit le chemin aussi proche... mais continu un peu à la boussole... mais non, là... en fait, je suis trop descendu... je suis trop descendu... et je pense que ça vient ouais... de plusieurs choses... la précipitation en sortie... I : quand tu dis que tu es précipité, qu’est-ce qui diffère par rapport aux autres sorties ? S : bah, c’est que j’ai pas lu ma carte... j’ai lu en... je l’ai pas lu... enfin j’ai lu ma carte en courant, donc on la lit moins... alors que... la bonne sortie, c’est lire la carte et après courir vite, alors que là, en courant vite, j’ai lu ma carte. Et donc, là, je pense que... ça pouvait pas aller... et puis après ici, du coup, le coup de boussole je le donnais pas au bon endroit... donc après je cherchais ma butte quoi... je cherchais ma butte à partir d’ici... hop, et tout en descendant... et puis j’ai été attiré par des buttes un peu en dessous et hop, et après, j’ai vu le chemin, j’ai vu ces deux buttes, et après je suis remonté... et après j’ai vu... la bonne... la bonne butte. Voilà.

Poste 7 Distance : 0,401 km Temps : 2’30’’ (13’03’’) Vitesse : 9,6 km/h 1’17’’ (39’50’’)

Donc après,... donc le poste 7, il était un peu haut... donc là... donc je suis parti, fallait que je reste à flanc et après descendre, donc je suis parti à flanc... j’étais même un peu trop comme ça et après je suis descendu et donc là... il fallait que... avoir un élément pour... I : pour se recaler sur le ruisseau S : et en fait... ouais j’étais... j’étais comme ça... et après j’ai vu ce marais là en pensant que c’était celui là, mais bon je me suis dit, donc maintenant continu pour voir ton poste... donc je voyais rien et j’attendais mon rentrant et en fait... j’ai trouvé le rentrant mais je ne trouvais pas le poste, donc je suis descendu... je suis descendu... un peu là pour voir le fossé qui commençait à partir à flanc, donc je voyais bien ça... hop... puis après j’ai décidé de remonter donc, le poste était juste un peu au-dessus... donc voilà...

Poste 8 Distance : 0,391 km Temps : 2’12’’ (15’15’’) Vitesse : 10,7 km/h 30’’ (40’20’’)

Après, je suis parti à flanc pour rejoindre le chemin... que j’ai rejoins ici... là... donc là, je voulais rejoindre ce gros chemin... puis ici,... j’ai quitté le chemin ici... enfin... c’est pas nécessaire de faire... enfin c’est facile d’évaluer la distance entre là et là donc je suis monté progressivement et j’ai vu le poste...

Arrivée C Distance : 0,237 km Temps : 1’19’’ (16’34’’) Vitesse : 10,8 km/h 28’’ (40’48’’)

et donc après pour terminer, c’est un peu un poste similaire à l’autre... je sais plus où... le A... c’est quasiment le même pour arriver en fait... donc... j’ai repris le même itinéraire... donc voilà...

Mais sinon, j’ai des erreurs qui sont... ouais, c’est plus... j’ai peut-être moins l’habitude de courir ici... plus l’habitude de terrain ouvert, et en fait,... c’est pas si ouvert que ça... avec les sapins, les petits sapins, c’est un peu dense, donc... ouais... j’ai plus marché... ouais j’étais un peu trop dans justement... dans la précipitation... de vouloir trop... faire les

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XXVII

choses trop vite... donc voilà. I : Ok, c’est bon, merci de m’avoir accordé tout ce temps.

3. Jo

1’08’’

I : Donc si tu peux me faire revivre un peu ta course, à quels moments tu as lu ta carte, les éléments que tu as observés sur ta carte, les éléments que tu as recherchés, quand tu utilisais ta boussole et comment tu as régulé ta vitesse de course, est-ce que le déniv a influencé ton choix d’itinéraire, et si tu peux aussi me donner une indication sur ta vitesse de course en pourcentage,... S : ok, je vais essayer,... I : et aussi dans quel état déjà, avant ta course, comment t’étais, comment tu as abordé,... S : bah, j’avais pas beaucoup de temps pour m’échauffer, et pis,... je me suis un peu échauffé en montant,... et puis j’ai croisé Michel Devrieux,... donc on a parlé un peu bisness, donc j’ai pas eu trop le temps de m’échauffer en fait,... mais bon,... donc j’ai fait 2/3 minutes à l’arrêt en discutant,... et après, j’ai retrottiné, mais bon, j’ai pas fait d’échauffement intensif du tout, juste,... juste, faire un petit peu monter les puls... j’étais tout juste chaud quand j’ai attaqué, mais bon, ça m’a pas trop gêné...

Poste 1 Distance : 0,789 km Temps : 5’55’’ Vitesse : 8,0 km/h Temps de verbalisation 2’52’’ (4’10’’)

S : Après, donc j’ai pris la carte à zéro,... je l’ai juste mis sous plastique avant. Puis y avait un long... on partait d’ici, on partait d’assez loin en fait, donc j’avais quasiment 200 mètres pour lire la carte,... donc au début,... I : donc qu’est-ce que tu fais ? S : je savais pas trop par où passer, au début j’avais plutôt pensé passer tout droit, prendre le petit chemin à gauche, prendre le trait rouge, et puis me taper le déniv à la fin,... et puis donc,... j’ai essayé de me rappeler comment c’était Pélussin, et en fait, c’est trop la merde, dès qu’il y a des petits traits verts comme ça, c’est trop la merde, c’est infernale... I : Ca passe pas ? S : donc en plus, j’ai regardé à gauche à droite, j’ai vu que c’était hyper sale,... donc en fait j’ai décidé de passer par le petit chemin qui monte, qui monte, qui monte à droite,...et puis ici, j’ai coupé juste là...je me suis retrouvé sur le chemin, et puis après, j’ai un peu ralenti, parce que le déniv, ça m’a bien saqué, bah au début, je pensai que ça allait me faire plus mal aux jambes, et en fait c’est bien passé parce que c’était assez plat en fait, et c’était sur le chemin, donc après je suis monté à partir de l’angle ici,... I : l’angle de végétation... S : et puis... là je suis monté direct. Et c’était pas très dur en fait, j’ai croisé le chemin, et j’ai pas du tout ralenti, bah déjà, ça allait déjà pas vite... I : T’attendais quels éléments ? S : Je pensais bien le voir ça... I : la limite de végétation S : puis la limite de végétation verte à gauche, je me disais aussi que j’allais bien la voir... I : Et tu l’as vu à quel moment ? S : Bah,... ... quand j’ai quitté là,...les deux petites limites que j’ai pas vraiment bien vu en fait,... mais bon, y avait pas mal de monde dans la zone, j’ai pas vu le poste directement, mais j’ai tout de suite reconnu ce que c’était le poste en fait,... c’était la sapinette, c’était vraiment facile à voir, après... I : quand tu dis qu’au début, qu’avant le start, t’avais lu quelles parties ? juste pour le premier ? S : juste pour le premier... j’ai regardé... I : juste le choix entre... le choix passer en bas ou le choix... S : j’ai juste regardé la physionomie de la course... mais pas plus... je me suis dit tiens on va aller là bas,... et puis c’est tout. J’ai pas regardé d’autres choix d’itinéraires ni rien, j’étais plus dans ma course...voilà, donc... après... I : est-ce que tu as lu tes défs ? S : euh... non,... non non, j’ai lu le code en arrivant. J’ai juste vérifié le code... mais sur place. Bah en fait, je lis pas les défs quand c’est clair. I : Quand tu dis quand c’est clair, c’est... ? S : quand c’est bien centré et qu’au centre du rond, ya qu’un seul truc. Je lis les défs quand il y a plusieurs éléments dans le rond et que j’arrive pas bien à savoir où c’est,... sinon je lis le code au moment où je poinçonne. I : Ok. S : Bon bah là, je suis remonté... tout droit,... je sais pas bien où c’est... et pis sinon je lis le code au moment où je poinçonne. I : d’accord.

Poste 2 Distance : 0,179 km Temps : 2’45’’ (8’40’’) Vitesse : 3,9 km/h 1’40’’ (5’50’’)

S : Donc après je suis remonté tout droit, plus ou moins à la boussole... I : Quand tu dis plus ou moins... S : ouais vite fait quoi... donc là... I : A quel moment ? en sortie de poste ? S : oui, en sortie de poste, je suis passé là, ça montait fort donc... ça courrait, j’allais pas très vite... pff, j’étais pas à fond de côte, mais bon, en même temps, je ne pouvais pas,... je pouvais difficilement en début de course aller plus vite sinon j’aurai été fracassé... je suis vraiment monté sous le trait rouge jusqu’à l’angle de limite de végét... I : OK, c’était ton point de repère ? S : par contre, après, j’ai eu du mal à... je trouvais que la carto était pas terrible... ça me paraissait pas vraiment dans l’axe... ça me paraissait plus haut, mais bon j’ai pas eu de problème, j’ai vérifié le code... I : et quand tu dis que tu voulais pas être fracassé... S : c’est que je me suis un peu économisé quoi... I : qu’est-ce qui te faisait dire que tu allais être fracassé... S : bah euh.... c’était le début de course, j’étais pas échauffé vraiment spécialement pour faire de la côte, et puis... ça fait longtemps que j’ai pas fait de côte,... je pensais que, qu’il valait mieux... bah ça change pas énormément de chose en fait, la différence de temps elle se fait plus en descente qu’en côte, parce qu’en côte quand tu cours à fond, tu t’épuises beaucoup mais tu vas pas beaucoup plus vite, que quand tu t’économises,... alors qu’en descente, si tu prends un peu des risques, tu peux aller beaucoup plus vite que quand tu prends pas de risque...

Poste 3 Distance : 0,265 km Temps : 2’43’’ (11’23’’) Vitesse : 5,9 km/h 55’’ (6’45’’)

S : Donc voilà, après je suis sorti du poste 2, pff, vite fait... enfin, un peu dans le même axe, quoi, que je suis arrivé... I : tu revérifies ta boussole en sortant ? S : ouais, vite fait... Vu que j’arrive dans le même axe, en fait, je continu tout droit, ... jusqu’au petit chemin,... la petite sente, là par contre j’ai accéléré,... là j’ai accéléré et là j’ai quitté le chemin plus ou moins ici... pour monter sur les clairières et prendre le poste. Mais là la carto était vraiment à chier.

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XXVIII

I : Qu’est-ce qui t’a surpris ? S : la position des éléments les uns par rapport aux autres, qui était vraiment à chier,... et puis la différence,... la différence de niveau entre le chemin et le sommet, ya pas,... y a pas 4 courbes mais bon,... I : Ca t’a gêné en quoi ? S : ça m’a pas du tout gêné, mais je me suis juste dit que la carto était miteuse...

Poste 4 Distance : 1,412 km Temps : 8’13’’ (19’36’’) Vitesse : 10,3 km/h 3’40’’ (10’25’’)

S : et par contre, après, j’avais bien vu qu’il y avait un choix, mais j’avais pas eu le temps de le faire... I : du tout ? donc là t’es au poste 3, tu sais pas encore... S : j’avais juste vu un truc, plus ou moins autour, parce que je m’étais dit qu’il y avait pas mal de courbes,... ça je pensais que c’était un sommet, le grand vallon... et je me disais je vais éviter en faisant le tour... et puis, en fait... I : à quel moment tu t’es dit que c’était un sommet ? S : ouais mais vite fait...en regardant vite fait, puis dès que j’ai regardé, j’ai vu le ruisseau, donc c’est un vallon... puis au début j’avais pensé faire le tour complètement par la droite, puis après je me suis aperçu que si je passais par là, il fallait que j’ailles carrément à l’extrémité de la carte, ou même à la limite que je descende ici,... dans les maisons,...et que je repasse ici et que j’arrive par en haut, et en fait... ... je me suis dit que là, les 6/7 courbes qui étaient là, ce serait pas très gênant, et que en temps, je gagnerai du temps à descendre à donf jusqu’ici, puisque c’était plat,... descendant ou plat, et après y avait que 6/7 courbes à remonter, donc en fait,... I : tu as misé sur le temps que tu pouvais gagner en descente par rapport au détour... S : ouais, par rapport au détour, parce que j’avais pas envie non plus,... en descente, c’est pas très fatiguant de descendre vite, c’est surtout prendre des risques,... alors que courir vite c’est fatiguant, I : et le fait que... et le fait que la zone soit un peu verte pour descendre, ça t’a pas... S : ouais non,... I : par rapport à ce que tu disais au début... S : bah en fait, je suis sorti comme ça,... sur le chemin, pour au début,... pour partir comme ça, et là j’ai bien lu la carte et je me suis dit, bon bah faut descendre, donc là, je suis passé comme ça... je suis venu ici, le long... I : là, tu prends quels éléments ? tu descends... S : le long du...muret... et au début j’avais pensé venir plus ou moins par là, mais j’ai vu que c’était trop la merde... Dans ces cas là, moi, je lis moins la carte et je lis vachement plus le terrain... euh, je sais qu’il faut que je descende, ce qu’il faut maintenant,... c’est trouver le plus rapide pour descendre... bah sur la carte... c’est clair que sur la carte... ya vachement moins d’infos que sur le terrain... donc en fait je cherche surtout à trouver la trassouille d’animal qui va... Donc là je suis passé dans la propriété... I : donc là c’est la trace qui descend... S : donc après, je me suis retrouvé sur le chemin... I : et tu t’en es aperçu à quel moment que tu n’étais pas forcément où tu voulais descendre ? S : Bah, ça je le savais dès le début, parce que,... vite fait,... je garde un œil sur la carte. Du coup, en fait, ça fait un bon,... ça fait un petit détour, enfin bon... par rapport au trait rouge... Hop là, je suis pas passé au passage obligatoire... I : et donc pour le reste, tu n’as pas de souci, tu descends sur le chemin ? S : après, oui, je cours, sans trop penser... j’écoutais pas mal mes sensations... je me disais, est-ce que tu vas vite, est-ce que tu vas pas vite, tu es partis sur un bon rythme, tu es pas partis sur un bon rythme... I : et alors ? S : donc déjà, j’avais un peu mal au genou en descendant, et après, sur le chemin, je me disais,... ouais bon, il faut,... j’étais pas hyper motivé pour aller à donf, mais comme c’était pas très long,... mais bon, je voulais quand même,... j’étais sur un rythme assez classique, un rythme de longue distance,... et puis là, j’ai débarqué par là, je savais pas trop où j’étais, ici en fait c’était tout vert... j’ai été un petit peu étonné,... puis en fait j’ai vu le chemin et la ligne... et puis... j’ai vu le poste. Donc ça m’a bien aidé... donc là j’ai pas ralenti.

Poste 5 Distance : 0,390 km Temps : 2’52’’ (22’28’’) Vitesse : 8,2 km/h 1’50’’ (12’15’’)

S : Donc là pareil, j’ai pas ralenti, je suis sorti comme ça,... I : qu’est-ce que tu as utilisé ? S : donc là, au début je m’étais presque dis que je vais faire le détour comme ça pour attaquer à flanc, parce que ça sera plus facile de l’attaquer... et puis en fait, j’ai pas voulu le faire... j’ai voulu économiser de la... de la distance... donc je suis passé par au-dessus et là j’ai attaqué comme ça, plus ou moins haut... ouais... sans vraiment d’éléments quoi, mais avec la géographie quoi... I : qu’est-ce que tu entends par là ? S : je savais que le poste il était un peu plus bas, plus ou moins dans le blanc, et un peu sur la gauche... donc j’y suis allé un peu en levant la tête... de toute façon,... sur la carte, il n’y pas beaucoup d’éléments précis qui te permettent, à partir du muret, de trouver ton poste donc... I : un coup de boussole ? S : bah,... pas sur ce type de terrain... Parce que déjà je sais que au niveau de la carte, la boussole, c’est pas très juste, et puis dans la pente, comme ça,... la boussole, j’aime pas trop, quand c’est à plat à la limite, ouais... I : tu peux m’expliquer ? S : je préfère sentir la pente que regarder ma boussole. I : quand tu dis sentir la pente, c’est sentir un peu l’inclinaison... enfin le... S : bah, en distance,... enfin, en distance et en descente, je sais... j’essaye... j’arrive à évaluer quelle distance il faut que je parcoure, et quel nombre de courbes il faut que je descende... et après, je sais il faut pas que je descende trop, donc j’essaye d’évaluer ma descente comme ça... Parce que le problème de la boussole... bon, bah c’est la direction, mais si tu passes à côté du poste, tu sais pas combien si tu dois descendre, si tu dois remonter, ou... enfin, c’est un peu la merde.

Poste 6 Distance : 0,125 km Temps : 1’03’’ (23’31’’) Vitesse : 7,1 km/h 40’’ (12’55’’)

S : Après j’ai bien ralentis, parce que déjà, c’était sale, et puis en plus c’était pas facile facile, y avait le chablis là. Donc je suis descendu plus ou moins dessous, parce que... parce que ouais... je sais pas, de toute façon, j’étais plus ou moins obligé... I : c’était par rapport au terrain ? S : ouais ouais ouais,... et après je suis revenu dessus en fait. Je voulais la grosse falaise... mais en fait je l’ai pas vu... I : qu’est-ce qui fait... S : bah en fait, y avait plus de rochers, et je savais qu’il fallait que je sois proche de la zone rocheuse. Et je la voyait et les trous ils se voyaient bien... ils se voyaient bien quand même...

S : Après là j’étais pas trop rapide depuis... dans cette partie là. Mais en même temps, j’avais pas des supers shoes, enfin j’avais mes Sarva, et bon... c’est éraflant... c’est pas génial. I : Qu’est-ce que S : bah c’est assez large comme chaussure... tu sais c’est des trails, donc j’aime pas trop à flanc, c’est pas génial... c’est vraiment pas terrible S : Là, je suis passé dans l’abatis, parce qu’il y avait une petite trace, et puis je suis tombé trop bas... et là je suis

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XXIX

Poste 7 Distance : 0,252 km Temps : 2’25’’ (25’56’’) Vitesse : 6,3 km/h 1’14’’ (14’09’’)

remonté... I : qu’est ce qui t’a permis de dire que tu étais trop bas ? S : bah, j’étais pas monté, donc j’avais fait quasiment que descendre... et comme il fallait monter une courbe... déjà pour rester à flanc, il faut avoir l’impression de monter, donc déjà j’avais pas eu l’impression de monter donc je savais que j’étais pas à flanc, et puis... ouais, je le sentais bien que... j’étais trop bas, donc quand j’ai passé la bande de vert, après j’ai passé l’abatis, et après j’ai regardé à droite, j’ai vu un rocher mais j’ai pas vu de poste, j’ai regardé à gauche et j’ai vu... j’ai regardé un peu et j’ai vu le poste... I : T’as cherché visuellement ? S : ouais, visuellement...J’étais pas vraiment arrêté, j’ai regardé vite fait... j’ai pas perdu de temps.

Poste 8 Distance : 0,807 km Temps : 6’56’’ (32’52’’) Vitesse : 7,0 km/h 2’16’’ (16’25’’)

S : Alors après j’ai repris un peu de la vitesse... I : et pour ton choix, là, 7-8, tu le S : bah en fait 7-8, y avait pas vraiment de choix... mais je savais que de toute façon il fallait que je sorte à flanc, donc je suis sorti comme ça... I : donc ça tu le décides au poste 7 ? S : ouais, j’avais pas anticipé... donc là, de toute façon, la sortie de poste elle permet bien de... de lire la carte... j’avais 100 mètres pour lire la carte, donc j’ai tout de suite vu qu’il fallait passer ici... plus ou moins là comme ça... et donc que le poste,... il n’y avait pas vraiment d’itinéraires alternatifs...donc j’ai décidé de descendre... Là je descendais sans savoir où j’étais... mais bon, peu importe... je suis arrivé à l’angle ici, à l’angle de clairière. Donc là je me suis arrêté pour faire un point, pour savoir si j’étais pas là, pas là, pas là... c’était assez important en fait de savoir quel chemin j’enquillais... et donc là j’ai tout de suite vu que j’étais là... I : et qu’est-ce qui t’a permis de... S : bah les maisons à gauche. Après je me suis retrouvé sur la route... Là j’ai traversé le champ, et puis là je suis monté comme ça... alors là, j’étais bien sec... ça me faisait bien mal... ça m’avait bien fait mal au genou dans la descente... et puis je suis monté en vrac un peu... je savais pas où j’étais, y avait plein de murets qui n’étaient pas sur la carte... je n’ai pas réussi à comprendre exactement ce que c’était... donc je suis passé à côté du poste... je suis arrivé jusqu’à la route... I : donc là t’es monté sans... dans l’axe sans... S : bah j’en voyais plein des buttes.... pff... comme je montais à la boussole, j’essayais de passer sur les buttes qui me semblaient être la bonne... et puis je l’ai vu c’te butte, et je me suis dit, ah c’est un peu loin quand même, c’est un peu à droite... donc continu à monter, je suis arrivé jusqu’au chemin, enfin, j’ai vu le chemin, j’ai fait demi-tour... et tac, je suis allé direct à la butte qui me semblait... qui me semblait être la bonne mais à laquelle je n’étais pas allé... Mais en fait, ça m’a pas fait perdre trop de temps, j’ai dû perdre 30 secondes... mais ça m’a pas fait ralentir par contre, la zone elle était incompréhensible quoi...

Poste 9 Distance : 0,809 km Temps : 5’33’’ (38’25’’) Vitesse : 8,7 km/h 1’12’’ (17’37’’)

S : Après je suis sorti... j’avais pas encore regardé... mais bon... vu que la sortie de poste elle était sur le chemin... enfin si, j’avais vu vite fait ici, entre 7 et 8, qu’il y avait possibilité, soit d’aller tout droit, soit de passer par la droite... et donc j’ai dit, je verrai ça plus loin... donc je suis sorti sur le chemin comme ça, j’ai commencé à regarder l’itinéraire, j’ai vu qu’ici le chemin était discontinu, qu’il y avait du chablis, du vert 3 donc je me suis dit, je vais pas passer par là... et je suis passé par le petit chemin, ça allait bien physiquement. Hop, mon point d’attaque... c’était le croissement de fossé... en plus y avait un poste, là je suis monté à la boussole... euh, là j’avais pas d’autres repères, mis à part les gens qui circulait dans la zone... et ils étaient pas des très bons points de repère... et euh... I : ils allaient sur ton poste ? S : ouais... les filles, elles montaient trop comme ça là, Charlotte et Capucine...J’avais vu c’te tâche, plus ou moins... I : tu l’as vu d’en bas ? S : ouais ouais... I : tu l’avais cherché ou c’est que tu l’as vu ? S : si si je l’avais cherché en fait... mais y a des éléments qui sont pas facile à voir en fait, ils sont tout petits... mais avec la boussole ça passait bien.

Poste 10 Distance : 0,096 km Temps : 0’36’’ (39’01’’) Vitesse : 9,6 km/h 21’’ (17’58’’)

S : Après je suis redescendu à la boussole jusqu’au petit muret tac... et le petit poste... j’ai pas eu de problème... En fait si tu pars déjà dans la bonne direction avec la boussole... t’es sûr quasiment de tomber sur le poste, il était bien caché mais bon, ça allait...

Poste 11 Distance : 0,408 km Temps : 3’04’’ (42’05’’) Vitesse : 8,0 km/h 2’42’’ (20’40’’)

S : Alors après, je pense qu’il y a une grosse distorsion au niveau du relief... je suis sorti à flanc,.. et je me suis retrouvé sur ce petit chemin qui descendait... donc en fait je suis remonté un peu... tac je suis reparti à flanc... et là je suis resté à flanc et là aucun élément... aucun élément... aucun élément... pam. Je suis tombé là... donc en fait j’ai vu, y avait un autre rocher au-dessus, donc quand j’ai vu ces rochers... je me suis dit t’es à ces rochers en dessous, euh... tu vas... I : t’avais eu du mal à estimer... S : à estimer à quelle hauteur j’étais... Et donc là j’ai regardé les rochers, je me suis dis, bon bah tu vas jusqu’à la ruine et de la ruine tu attaques... Et comme j’ai pas trouvé de ruine, et j’avais vu le poste ici, mais j’étais sûr que c’était pas le mien... donc j’ai pas vu la ruine, et là j’ai pas mal perdu de temps... pas mal perdu de temps... j’ai perdu 30 secondes quoi... donc en fait ici, sur la fin j’ai bien ralentis... I : tout à l’heure, tu disais que t’arrivais à bien estimer les distances dans le dénivelé... Là tu croyais vraiment être 150 mètres avant ???? S : bah, en fait j’ai pas lu la carte... enfin j’ai,... bah le problème c’est que... vu la... vu la... comment dire... vu la précision de la carte... bah ça me faisait chier de trouver des trucs précis sachant que j’allais rien trouver de précis parce qu’en fait sur la carte y avait rien et donc je me suis retrouvé hyper vite ici... ça ma parut franchement hyper rapide... alors que c’est quand même un itinéraire assez long... vraiment je me suis retrouvé... dans la zone hyper vite... Après coup, je me dis que j’aurais du descendre sur le petit chemin... quand je suis arrivé sur le petit chemin, j’aurais du arrêter de lire la carte et j’aurais du descendre au coude, passer au petit chemin,... à la ruine et remonter... I : et ça t’aurais apporter quoi ? S : bah en fait, je pense que j’aurais pas gagné de temps, pas perdu de temps... par rapport à mon erreur, parce que mon erreur elle est toute petite et... si j’avais cherché plein de trucs à... j’aurais ralenti et j’aurais perdu du temps,... donc bof...j’aurais du mieux évaluer les distances, quitte à peut-être remonter sur ce petit chemin pour savoir qu’il ne me restait plus qu’une limite de végétation à passer... I : parce que là, tu n’as pas fait du tout attention aux limites ? S : non, non, là je te dis, là je savais que si j’y allais à flanc, je verrai le poste...

Poste 12 Distance : 0,153 km Temps : 0’56’’ (43’01’’)

S : Après la je suis sortis... alors là putain, il y a un de ce plateau, il est vraiment pas net sur la carte, pourtant sur le terrain il est net... alors là j’y ai été à la boussole tout droit... et le poste c’était un monstre,... c’était un caillou,... c’était énorme, comme j’y suis allé à la boussole, je suis tombé direct dessus... et ça m’a même pas posé de soucis...

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XXX

Vitesse : 9,8 km/h 25’’ (21’05’’)

Poste 13 Distance : 0,693 km Temps : 2’36’’ (45’37’’) Vitesse : 16,0 km/h 42’’ (21’47’’)

S : et après je suis sorti sur le chemin... là y avait le choix de... passer soit... de couper ici dans le blanc... mais j’ai pas voulu le faire... I : qu’est-ce qui t’as décidé ? S : parce que j’en avais trop marre de passer dans la merde... dans les ronces... donc je me suis dis que si je passe là et que je suis un tout petit peu ralenti, ça va faire exactement le même temps que de faire ça et je me serais fait chier donc... et comme en fait, quand je suis passé ici, j’ai jeté un coup d’œil et j’ai vu que c’était pas un billard... donc je me suis dis allez hop... voilà, je fais le tour.

Poste 14 Distance : 0,127 km Temps : 0’28’’ (46’05’’) Vitesse : 16,3 km/h 8’’ (21’55’’)

S : Dernier poste pas de soucis, et l’arrivée pas de soucis... J’ai laissé aller...

Arrivée S :Vu que... Vu que ça m’a fait assez mal au genou pendant la course, en fait, j’ai pas cherché à accélérer, ou à allonger la foulée sur la fin, j’ai continué mon petit rythme que j’avais... et ou ça me faisait pas trop mal au genou...parce que les descentes et les cailloux, c’est quand même assez mortel sur c’te carte... Voilà... en fait j’étais pas... ouais, j’ai pas,... y avait pas vraiment une difficulté assez importante pour vraiment être poussé dans ces retranchements... tu sais au niveau... au niveau mental quoi... fallait pas chercher à... I : t’as pas eu besoin de ralentir vraiment pour... S : oui et pas besoin de me forcer mentalement pour solutionner les problèmes quoi... et bon, c’est un peu... c’est un peu le problème,... je dirai souvent à l’entraînement quand on est sur des cartes qui sont par super techniques, c’est que tu fais l’entraînement un peu comme une rando’O quoi, tu vois, tu le fais tranquille, tac, tu trouves tes postes... en fait c’est pas dur donc ça pose aucune difficulté... sauf quand la carte est fouaneuse, mais du coup, moi on est... enfin moi, je suis pas super concentré... à... mais bon, je ne fais pas non plus beaucoup d’erreurs... Voilà... ... ... c’est rude, parce que les 2 erreurs que je fais, elles me font pas perdre grand-chose mais bon,... c’est dommage parce que les 2 zones elles sont sympas, et en fait quand tu arrives dans la zone, c’est impossible d’être précis, parce que... Le poste 8 par exemple, ils auraient pu le mettre n’importe où ailleurs quoi... Pareil le poste 11... y a d’autres rochers quoi... Bon bah quand tu vois le poste, tu vas voir le poste... mais généralement je ne fonctionne pas comme ça... c’est le truc, si moi je vois une toile et que je pense que je suis pas sûr que c’est la mienne, je vais d’abord chercher à trouver l’élément... alors que finalement sur le poste 11... je l’ai vu quasiment 40 secondes avant d’aller le trouver quoi, et j’y suis pas allé... I : parce qu’il... S : il me paraissait trop bas... enfin, ça collait pas... par rapport à... Enfin, sur le 11, c’est de ma faute, si j’avais été plus précis, j’aurai vu tout de suite que c’était le mien... mais sur le 8, c’était impossible de savoir si c’était le mien ou pas... Voilà... Je sais pas si au niveau cardiaque... je pense que sur la 11, ça doit se voir un petit peu, parce que je me suis arrêté... mais sur la 8, ça doit se voir un peu, parce que c’est en descente, donc je m’arrête et après je redescends donc... ça doit se voir un petit peu... mais bon, au niveau stress, c’est vrai que je ne sais pas si ça m’a fait trop stresser... I : Ok, merci

4. Lucky Luke

50’’

I : quand tu veux donc déjà dans quel état avant t’était comment t’a abordé le l’entrainement euh enfin si t’avais des objectifs S : euh… S : bah c’était un exercice de relais donc j’savais qu’on allait courir ensemble, en groupe finalement on était vachement séparé par la suite dès le départ avec les consignes d’Olivier comme on était pas beaucoup déjà, euh…, sinon je me sentais pas trop mal à l’échauffement j’avais bien les jambes de… I : Qu’est-ce qui te permet de, c’est des sensations S : Ouais I : C’est par rapport à quelle référence enfin c’est S : Bah je sentais pas c’est vrai que je les sentais pas beaucoup enfin bah je sentais que ça me faisait j’avais pas trop de peine à les soulever ça me paressait aller bien donc sur le premier poste

Poste 3 Distance : 0,235 km Temps : 1’24’’ Vitesse : 10,1 km/h Temps de verbalisation : 1’ (1’50’’)

j’allais à la 3 donc euh je suis parti à fond derrière Charly donc on a rejoint la route assez rapidement, après on a attendu le coude du chemin pour repartir dans la forêt I : Hum S : donc je... on tombe pile sur le poste I : T’avais pris t’avais enfin qu’est-ce qui t’as fait décider. Qu’est ce qui t’as fait choisir ce... ce choix là ? S : Ce choix là, bah... la route, on était tout près de la route déjà donc, puis j’ai pas bien vu... j’ai pas vu le chemin qu’était sous le trait violet I : Sous le trait rouge S : Et puis j’ai vu que le choix pour la route euh je regarde mes codes et je lis la un et je trouve que c’est la 84 alors que c’était la 58 donc je reste planté au poste 20 secondes par ce que c’était pas le bon code I : Et par rapport au Charly S : Bah charly il est juste devant moi quand il poinçonne le poste et après il s’en va et je sais pas pourquoi je suis resté sur ma 84 et je lisais mon code et ça allait pas et puis au bout d’un moment je me suis dit c’est bon t’es à la trois et pas à la une

et après euh je repars certainement plus doucement pour essayer d’assurer le poste suivant donc euh vu que j’avais fait une petite boulette enfin pas une erreur sur la 3 mais, c’est le orange… I : ouais S : je repars à flanc sur euh sur le chemin et je vois les deux souches avec, c’est des arbres écroulés avec le vert, donc ils se voyaient bien I : Tu les avais, c’était un objectif de passer… S : Ouais ils se voyaient... ils étaient pile sur le chemin I : Donc tu voulais y passer S : C’était mon point d’attaque en faite ; donc je suis passé en dessous parce que on peut... je suis pas passé au

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XXXI

Poste 4 Distance : 0,162 km Temps : 1’02’’ (2’26’’) Vitesse : 9,4 km/h 1’09’’ (2’59’’)

dessous, je passe juste en dessous et après je monte en étant bien orienté avec la carte je monte droit sur le poste et je tombe tout droit sur le poste I : T’utilisait, t’utilise la boussole S : Bah je l’ai pas utilisé euh… je savais dans quelle direction je montais, fallait que je monte en faite mais j’ai pas utilisé précisément la boussole en faisant un azimut j’ai pas fait de visée précise I : T’avais juste la carte en main S : Ouais, donc euh là je monte assez doucement et puis je vois Charly qu’est complètement au dessus qu’est sur le niveau... le niveau du 7 il est au dessus donc je trouve le poste avant lui ;

Poste 5 Distance : 0,322 km Temps : 2’02’’ (4’28’’) Vitesse : 9,5 km/h 1’31’’ (4’40’’)

euh après je m’en vais du poste je remonte un peu je vais taper la tache jaune ici à l’entrée du vert euh… qu’est-ce que je fais euh… ouais bon je fais ça – quelle vitesse de course j’avais là euh je sais plus trop, euh… je pense que sur le début de l’itinéraire j’ai été assez rapide et après y avait le passage dans le vert donc ça a un peu ça a un peu ralenti donc au début ça allait bien, j’ai bien vu la tache jaune je suis passé juste en dessous la tache jaune elle se voyait d’assez loin donc ça allait je suis sorti à flanc enfin un peu en montant, après on arrive dans la tache…dans le vert donc ma progression était beaucoup plus ralentie et là j’avais un peu de mal à savoir ou j’étais, je suis arrivé sur le chemin et j’avais du mal à savoir où j’étais exactement I : T’avais, enfin t’avais une idée au démarrage d’où tu voulais sortir ou… ? S : Non pas spécialement j’me je suis allé un peu et en faite je suis descendu beaucoup. je suis redescendu un peu trop et je suis retombé sous le poste ; et je l’ai pas vu en passant en faite... I : Qu’est ce qui t’as, qu’est-ce qui t’as permis de... S : Bah je me suis arrêté parce que y avais le chemin je suis arrivé sur le chemin en faite quoi j’ai vu le chemin donc j’ai dit c’est je suis trop loin, donc j’suis remonté et il était juste à coté de moi j’étais pas bien loin…donc euh là j’arrive comme ça donc là mon objectif je ralenti ma vitesse de course parce que je vois le chemin... je regarde ma carte pour essayer de me situer à peu près par rapport où j’aurais pu arriver I : Sur le chemin d’accord S : Et en faite je vois que je remonte sur le poste à flanc en faite I : Ok S : Euh là, là j’ai mal lu, quoi y a Charly qui me rattrape sur la 5... enfin qui me rattrape quasiment sur la 5 quoi, hum…

Poste 6 Distance : 0,530 km Temps : 3’40’’ (8’08’’) Vitesse : 8,7 km/h 1’45’’ (6’25’’)

là j’avais je savais pas trop si fallait que je retraverse la tache de vert en sorti de 5 ou... et puis j’avais du mal à chercher l’approche I : Quand tu dis que t’avais du mal qu’est-ce que S : Bah j’avais du mal à lire le point d’attaque pour attaquer le 6. je voyais pas bien par où y aller ça fait que je suis allé un peu n’importe comment donc on est monté euh… I : Donc t’es parti sans trop S : Non je suis parti sans trop regarder I : T’avais quelle idée, quel objectif là en partant ? S : Bah bof j’avais pas beaucoup d’objectifs euh pour aller sur le poste en faite, je crois que je me suis j’y suis pas allé assez assez précisément parce que j’arrive ici... j’arrive dans la tâche de vert et je traverse le fossé après j’arrive sur le chemin et déjà je savais déjà pu bien sur euh... sur où j’étais... je savais pas du tout où j’étais en faite et on doit arriver et en plus après je fais une erreur de parallèle avec le chemin du dessus le chemin d’en dessous I : Le chemin du dessus le chemin d’en dessous ok Donc ça fait ça... on est monté. je monte un petit peu sur le chemin j’ai coupé et puis là on arrive là on arrive sur le caillou I : Hum S : Et euh après je commence à être déjà un peu beaucoup pommé, donc euh après y a Charly qui fait euh... tous les cailloux de la zone je suis redescendu sur le chemin en dessous, en descendant I : Donc là tu t’es aperçu que… S : Donc là et après je suis allé me recaler en faite, là j’étais... j’étais à deux à l’heure parce que je savais pas où j’étais donc j’te le mets comme ça et après je vais assez vite me recaler au croisement de chemin ici I : D’accord S : Donc j’y retourne assez rapidement et de là bon... bah l’attaque étais beaucoup plus facile il aurait peut-être fallut directement aller chercher avant dans cette..., peut-être attaquer par le croisement et donc après bon bah j’y vais j’y suis allé quoi…

Poste 7 Distance : 0,155 km Temps : 1’16’’ (9’24’’) Vitesse : 7,3 km/h 1’15’’ (7’40’’)

et après donc de la 6 j’allais à la 9, euh non j’allais je faisais 7-8-9 je suis bête... euh... donc la 7 c’était un poste un peu à flanc avec une zone assez assez merdique parce que c’était tout crade au sol euh la vitesse de course enfin c’était un peu de la descente euh mais comme ça avançait pas bien vite je pense que je mettrai du rouge parce qu’on allait pas bien vite euh bà la j’y vais I : Donc là Charly il avait la même encore la même S : Ouais là il avait la même chose que moi S : Là il part devant... il reste un peu trop au dessus et moi je suis quasiment à coté de lui et je vois... je trouve... je vais directement sur le poste en faite... je vais tout droit sur le poste, je vois bien la zone de cailloux qu’est sur le poste I : En dessous d’accord S : Je vois bien le gros caillou aussi qu’est sous le poste I : Tu le vois de loin le caillou ? S : Ouais enfin j’le vois de 50 mètres... 50 mètres avant quoi j’y allais à la boussole I : Tu le cherches... ouais tu le cherchais S : J’y allais à la boussole tout droit... ouais je cherchais le caillou et après on voyait bien la petite avancée au dessus quoi... donc je suis quasiment allé tout droit en faite... ouais je suis allé tout droit... ouais y a eu des petits... des petits virages à cause des arbres qu’y avaient I : Ouais bien sûr S : en gros ça allait tout droit.

Après, la 8 j’ai eu du mal à savoir qu’est-ce que c’était l’élément parce que j’ai pas lu mes défs. I : Du tout ? S : Ouais, bah je les ai pas lu pour ce poste là donc j’aurais peut-être du lire un peu avant, euh… je savais pas trop ce que c’était je crois... comme c’était un trait tout plein noir au début je croyais que c’était un espèce de muret mais c’était pas du tout ça... c’était un chemin donc euh…je suis remonté au chemin euh... au chemin euh... qu’est au dessus du poste je suis monté en quoi enfin en diagonale et je je j’ai attaqué le poste du coude du chemin en faite pour rester à flanc

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XXXII

Poste 8 Distance : 0,243 km Temps : 2’02’’ (11’26’’) Vitesse : 7,2 km/h 1’05’’ (8’45’’)

I : Et à quel moment tu t’es aperçu que c’était un chemin que tu cherchais S : Bah quand je suis arrivé sur le chemin en faite I : D’accord, t’avais pas t’avais pas re-regardé S : Non, non…donc j’attaque de là je fais 5 mètres sur le chemin, 5-10 sur le chemin... on arrive quasiment au bout et je... on part à flanc et bah on arrive... je... j’arrive juste au dessus on arrive juste au du poste toujours avec Charly là... j’étais toujours avec Charly I : Et il était devant, il était derrière S : Euh j’étais devant sur l’itinéraire euh là sur depuis le chemin jusqu’au 8.

Poste 9 Distance : 0,244 km Temps : 2’44’’ (14’10’’) Vitesse : 5,4 km/h 1’15’’ (10’)

Après grosse partie euh physique pour monter à la neuf parce que là ça montait assez fort euh comment bah on est monté Faut que je mette la vitesse de course par rapport à une montée ou par rapport à I : Par rapport à euh comme tu veux soit par rapport à tes sensations soit par rapport à... S : Bah j’étais pas super super content parce que je... qu’on s’est vite arrêté de courir à mi pente en gros on a du faire 5 courbes en courant 5 courbes en marchant on a repris juste avant le chemin I : D’accord S : on a senti un espèce de replat en faite en arrivant sur le sommet et après on s’est remis à courir, mais le début... le début bon j’ai couru et après je me suis vite mis à marcher j’étais pas super euh... au début je vais mettre du... je vais rester orange et après je mettrai du rouge donc on a pris le chemin pour sortir I : Hum S : et puis on cherchait le…, façon c’était sommet donc fallait qu’on y monte au sommet y avait le chemin a couper donc euh... et puis ça se voyait bien on est monté tout droit quasiment et puis donc là, à mi-pente euh... on marche, on marche et on marche comme ça et après on reprend la course sur le petit replat I : Sur le chemin d’accord S : ça se voyait bien

Poste 12 Distance : 0,340 km Temps : 1’41’’ (11’51’’) Vitesse :12,1 km/h 2’15’’ (12’15’’)

I : Le fait de courir avec Charly ça a influencé un peu ta façon de courir ou euh ça euh… ? S : Euh peut être pas sur ce poste à poste I : Ouais bah là on peut parler en général sur tout le circuit S : Sur tout le circuit bah sur le départ... c’est lui qui rentre dans la forêt ici donc moi ça m’a mis en confiance pour rentrer dans la forêt au même endroit que lui...après la 4, il était plus avec moi, la 5 non plus... euh, bah la 6, je l’ai senti pas très en confiance, vu qu’on s’est complètement déchiré les deux... et la 7 j’étais à côté de lui, je maîtrisais mon orientation... moi j’étais un peu plus tout seul... et je dirai plutôt sur la 9, il a... c’est plutôt lui qui a pris les commande sur la fin du circuit pour aller faire l’attaque I : c’était voulu ? S : de le laisser partir devant ? I : ouais ? S : non pas spécialement. Bah Il était devant moi donc, il est resté devant après la petite montée, enfin la grosse montée donc... Il était devant moi, je regardais... je suivais derrière en fait... je regardais, je voyais qu’on allait sur le sommet donc ça allait bon, c’était bien... Bon après, peut-être que ça m’a influencé sur ce poste à poste là, parce que on allait tous les deux à la 12 encore, parce que lui il a remis un taquet pour y aller... sur le chemin... et il allait un peu vite donc, ça m’a... je suis resté avec lui, donc j’ai mis aussi... I : t’aurais pas été aussi vite si ? S : non, peut-être que j’aurai moins relancé que ça... donc on va chercher le chemin, après on arrive au pied de la zone rocheuse... et donc là lui il passe par le bas et moi je fais le choix par le dessus... par le petit... enfin j’ai pas vu le chemin mais... je suis passé au dessus des cailloux, et à la sortie des cailloux, on voyait bien le poste... on voyait déjà le poste... donc je vais tout droit sur le poste, et j’arrive... Charly il arrive du bas et j’arrive juste d’au-dessus et on poinçonne quasiment en même temps... Après, là on avait pas la même variation, moi j’allais à la 15 et lui il faisait l’autre truc... je sais pas ce qu’il faisait... 13 ou 11...

Poste 15 Distance : 0,315 km Temps : 2’24’’ (18’15’’) Vitesse :7,9 km/h 1’47’’ (14’02’’)

Là je repars... je trouvais que l’approche était assez dur parce que c’était du vert... je savais pas si fallait que j’attaque le poste du gauche de la limite de la végétation où il y avait rien quasiment, ou à droite et les... les layons... donc j’ai décidé de courir un petit peu à gauche, de repasser à droite après et d’aller me recaler jusqu’au layon et après d’attaquer. I : donc dès le départ tu voulais... enfin tu voulais S : ouaiss, enfin au début, je me suis bien dit, tu restes à gauche dans le blanc, tu passes un petit peu de zones de verts et après tu reprendras à droite pour aller chercher le layon... peut-être qu’il aurait fallu aller chercher directement le layon, je sais pas... parce que en même temps, le layon, je l’ai pas bien vu... j’ai surtout vu le fossé qu’il y avait juste après... donc au début je suis repartis... je suis repartis le long du... de la végétation... après je suis arrivé le long du fossé... et à partir de là, après je suis passé... déjà je suis allé moins vite, parce que la végétation était très dense et je voulais assurer pour pas me planter de layon en fait. I : d’accord, et donc qu’est-ce que tu fais quand tu dis que tu voulais assurer ? S : j’ai ralentis ma vitesse de course en fait pour pas perdre le contact avec la carte... donc je suis même allé un peu plus loin parce que je suis tombé sur le trou en fait là... et là j’ai traversé tout droit quasiment... donc je ressors sur le chemin et... je trouve le chemin, je trouve le fossé donc j’étais sûr d’être ici... et après, j’avance sur... 10/15 mètres je tourne la tête à gauche et je vois le poste... donc, ça a été plus facile que prévu, parce que je pensais aller jusqu’au chemin, donc ça a pas été la peine... donc après je vais sur le poste...

Poste 16 Distance : 0,378 km Temps : 1’50’’ (20’05’’) Vitesse :12,4 km/h 1’ (15’02’’)

Après là, j’ai fait 16-17-18. je devais attendre Olivier à la 18... Donc la 16... elle était pas trop compliquée, l’attaque de poste était pas trop compliquée... on avait le gros champ à côté, enfin qui était à côté... c’était assez facile... après du champ, tout droit à la boussole... sur le poste. I : d’accord S : donc là j’ai relancé un peu... pour... c’était... c’est pas que ça descendait, c’était du flanc... au début c’est de la descente et après c’est du flanc donc on peut aller assez vite... donc je suis ressorti rapidement du vert... je suis ressorti doucement parce que c’était toujours la merde... hop et après je suis passé dans le blanc, ça courrait ici... jusqu’au croissement... je suis allé chercher le chemin ici, hop... et j’ai repris le chemin ici... et du bout du... du bout du chemin et du bout du champ... tout droit à la boussole sur... et à flanc et à la boussole... donc y avait deux choses pour assurer correctement, donc je tombe pile dessus sur la tâche.

Après un poste à poste qui paraît assez difficile... parce qu’il n’y a pas grand-chose pour l’attaquer et c’est du flanc... c’était surtout pour rester à flanc tout droit... euh... j’ai... bah là j’ai essayé de rester à flanc, c’était un peu dangereux parce qu’il n’y avait pas de ligne d’arrêt derrière... donc si on ratait le poste, on était un peu perdu... j’ai quand même prix le risque parce que j’avais pas envie de remonter là-haut, ça faisait trop haut... puis sinon y avait par le bas mais c’était descendre trop bas aussi... donc je suis resté à flanc... Y a Charlotte aussi... qui... sur le poste à poste... je la double dans le flanc... donc là, je vais prendre une vitesse moyenne... ouaiss, c’est entre les deux... on peut dire que

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XXXIII

Poste 17 Distance : 0,387 km Temps : 2’11’’ (22’16’’) Vitesse :10,6 km/h 2’42’’ (17’44’)

sur la fin, j’ai plus ralentis, à partir des deux chemins pour... pour essayer de voir autour... de voir... I : donc là t’es... S : j’ai surtout... en fait je suis arrivé sur les chemins, je savais pas trop où j’étais exactement... donc après, quand je suis arrivé dans la zone là... j’ai essayé de faire un peu la tête radar pour regarder si je voyais pas le poste ou... I : d’accord, et les tâches de jaunes n’étaient pas identifiables ? S : non, parce que c’était pas super net... y a eu une coupe en plus ici, par là... donc ça mettait pas trop en confiance... sur où on était... j’ai surtout essayé de rester à flanc... je suis descendu un petit peu au début, sans trop le faire exprès... et après je suis remonté I : qu’est-ce qui fait que tu es descendu ? S : sais pas... ma sortie de poste n’était pas super... je suis même pas descendu... si j’ai l’impression de descendre alors que sur la carte on dirait que ça descend... mais je sais pas pourquoi je suis descendu comme ça... vu comme ça, peut-être qu’il y avait des arbres devant et je suis descendu un peu plus... je tombe au croisement des deux petits chem... deux petites trassouille et du chemin... mauvaise sortie de poste quoi... donc après je remonte le chemin, je vais jusqu’au coude... qu’on voyait assez bien... ça je sais pas trop ce que c’était... on dirait une place à feu mais... oui c’est une place à feu, mais je l’ai pas vu... là c’était un peu slalom entre les arbres... dès que je montais un peu trop, je redescendais un petit peu, dès que je descendais un petit peu, je remontais un petit peu pour rester bien à flanc... I : pour garder l’altitude S : oui, je me suis surtout fixé là-dessus... et je savais que je coupais les deux chemins et après je restais bien à flanc donc... donc je suis allé jusqu’aux deux chemins encore à une vitesse assez haute... toujours essayer de rester à flanc et à partir du deuxième chemin, j’ai ralentis... et puis finalement, je tombe très bien sur le poste, parce que je suis resté à flanc tout le long en fait... I : d’accord S : donc c’est bien passé alors que ça aurait pu être un poste où... j’ai pris un risque et ça a bien marché donc c’est pas mal...

Poste 18 Distance : 0,372 km Temps : 2’16’’ (24’32’’) Vitesse : 9,8 km/h 2’06’’ (19’50’’)

Après je reviens à la 18, bon y a pas trop de souci particulier sur le poste... je remonte peut-être un peu trop tout droit et pas assez à flanc... je suis remonté quasiment tout droit, je dois arriver par là... J’aurai peut-être pu plus arrondir ma course et... venir chercher le croisement de chemins... après... bon je repars assez en vitesse... assez haute... je recontinu... je continu jusqu’au croisement de chemins. Là je m’arrête au... à ce croisement là... parce que je sais pas pourquoi... il me semblait avoir fait beaucoup plus de chemins que ce j’ai fait en fait... I : d’accord S : je me demandait si il était pas aussi loin... plus loin que le poste... bon c’est vrai que ça faisait quand même double distance... mais ça... ça m’a un petit peu interpelé, donc je me suis arrêté et puis on voyait bien le chemin qui partait en diagonal... donc je me suis dis, je suis bien là, donc je continu. Donc après je suis repartis un petit peu moins vite... peut-être à cause de cet arrêt... ça m’a peut-être arrêté... I : et tu avais décidé quoi pour attaquer le poste ? S : bah j’attaquais après le... après la jonction de chemins, il y a avait la bordure de vert... et donc j’ai attaqué le long de la bordure de vert et après... il fallait que... j’avais le fossé qui était derrière le poste 18 qui me faisait ligne d’arrêt au cas où je le dépassais... et puis je fais une petite erreur volontaire sur la droite pour être sûr de pas être en dessous... de là où on venait... c’était dur de passer en dessous en fait... ça faisait vraiment faire... ça faisait faire plus de distance... donc je suis arrivé... je suis arrivé tout droit et j’arrive sur le poste en fait... quasiment. Donc ici je devais attendre Olivier donc je m’arrête... je sais pas deux... trois minutes... le temps de l’attendre... donc en fait, j’aurai pas dû l’attendre parce qu’il y avait Charly et Philippe qui passaient et qui faisaient en fait 19 – 20 – 21... et en fait, c’est Thibault qui s’est planté avant... Olivier, il a pas pu arriver assez tôt pour me dire qu’il fallait que je les suive... enfin que je reste avec eux... donc j’ai dû attendre et quand il est arrivé il m’a dit de partir sur la 21 pour essayer I : de les rattraper... S : de combler le retard et qu’on finisse, qu’on fasse le 22 ensemble...

Poste 21 Distance : 0,651 km Temps : 5’47’’ (30’19’’) Vitesse : 6,8 km/h 1’15’’ (21’05’’)

donc ça a été bien calculé car sur la 21 j’arrive en même temps que Philippe... donc après mon arrêt, j’étais déjà bien reposé donc j’ai pu repartir à fond... je suis repartis sur le chemin en fait et je suis allé me caler... j’ai pris mon point d’attaque ici... à la tâche de vert, avec le layon qui part à droite... je suis reparti quasiment comme j’étais venu, un peu plus au dessus,... j’arrive dessus, je continu... et là en fait... euh... ça me paraît vraiment bizarre parce que je vais vraiment pas sûr... je dois faire quelque chose comme ça... je dois passer tout prêt du poste et là en fait je vois pas le poste du tout... je vois le poste, je vois pas non plus la cuvette... et je vois Philippe qui arrive un peu du dessus, je me dis je vais aller me recaler sur le... sur le fossé, peut-être que j’étais parti trop haut... finalement, j’arrive tout droit sur le fossé, je remonte et de là, je tourne la tête et je vois le poste. I : d’accord S : et y avait Philippe qui tournait dans la zone en même... Donc je vois le poste et je vais direct sur le poste... donc j’arrive avant Philippe au poste qui lui y va...

Poste 22 Distance : 0,384 km Temps : 4’11’’ (34’30’’) Vitesse : 5,5 km/h 1’40’’ (22’45’’)

euh après ce poste à poste là... y avait... la zone de vert qui était juste devant... c’était pas... donc déjà là on est avec Philippe qui est là... donc on trace à fond en sortie de poste... et... je trace à fond, je prends le fossé... I : et après tu avais décidé quoi toi ? S : je voulais attaquer un peu... tout droit... je voulais attaquer tout droit et prendre le ruisseau en fait, comme il montait assez haut, on était sûr de pas le rater... à moins de vraiment de passer au dessus, mais... finalement la zone de vert est très mal passée... parce que c’était vraiment pourri... donc... je dois arriver juste au bout de la pointe de vert 3... et là... je me plante dans la zone de vert et je mets du temps... enfin je mets du temps... Philippe aussi mets du temps, il est à côté de moi... je le vois plus pendant quelques secondes... je fais un petit peu du slalom, je vais à deux à l’heure parce qu’il y a les arbres... hop je ressors sur une tâche... sur le marais, sur une tâche de jaune, enfin c’est du marais parce que... y avait de l’eau... donc après... après, j’arrive ici et je vois quasiment pas du tout les... le ruisseau finalement... et pis on... y avait les filles qui étaient au poste... mais y avait pas le poste parce qu’il était en dessous en fait... bah, Simon l’avait placé en dessous... Donc tout le monde s’arrêtent ici au 22... moi je vais voir si on s’était pas trompé... je vais de l’autre côté du... en fait là, le ruisseau il monte pas donc quand je dis que je l’ai pas coupé... je suis tombé sur le chemin donc je suis tombé sur le chemin... donc je me suis dis, c’était bien là... et je reviens et en fait après j’étais...

y a Olivier qui arrive et je suis repartis en marchant à l’arrivée quasiment... I : ok S : enfin, en marchant... en courant tout doucement. I : ok ok S : mais après y avait la récup... enfin le débalisage... I : Globalement, quand tu m’as mis, enfin quand tu as changé de couleur, c’était dû à quoi ? c’est toi qui gère, c’est imposé par le terrain, c’est ?

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XXXIV

Arrivée Distance : 0,121 km

S : euh... ça dépendrait du... tu vois, quand j’ai fais des erreurs, c’est sûr que j’ai été moins vite parce que je marchais... I : oui bien sûr S : quand c’était sur du plat ou du chemin là on pouvait assez... allez assez vite, donc je mettais du vert... dans les zones de vert, c’était des sapins, donc ça avançait beaucoup moins vite... I : par exemple 7-8, c’était plus ou moins à flanc et pourtant t’as... S : 7-8, oui mais en fait, ça avançait pas vite, parce que déjà, il fallait lire un peu la carte pour... pour pas trop descendre ni trop monter, regarder où on allait, parce qu’au sol c’était très sale, y avait des branches de sapins de partout, y avait des coupes... ça avançait pas bien vite en fait... c’est pour ça que j’allais doucement... donc en même temps, j’ai mis... la couleur... enfin ma vitesse elle dépendait un peu du terrain... du terrain et du sol, et après aussi si j’étais en approche ou pas en approche comme... (24’) je sais plus où j’ai fait une approche... là je suis allé moins vite sur l’approche par exemple... pour regarder si je voyais pas le poste... I : Ok, merci.

5. Rantanplan Circuit A 1’20’’

I : Ok, donc en gros donc je t’ai ramené les deux cartes d’hier, en gros tu va essayer de me faire revivre ta course, me dire à quels moments t’as lu ta carte, quels éléments t’as regardés sur ta carte t’as cherchés sur le terrain, inversement les éléments que t’as vus sur le terrain et que t’as après dit bon ils sont ou ?, voir comment t’as un peu régulé ta vitesse de course, donc j’ai j’ai trois feutres de couleurs, donc vert c’est quand ta couru vitesse max - orange c’est quand t’as ralenti un peu - et rose c’est quand t’as marché un peu ; et donc après tu vois essayer de me dessiner le… un peu ce que t’as fait et en même m’agrémenter en me disant ce que t’as observés, comment, quand t’as regardé la boussole et tout çà… D’accord S : D’accord. Donc bah là dès le départ… I : Euh, enfin juste je te coupe une première fois, avant euh... avant la course t’étais dans quel état, les objectifs ce que… S : Bein, les objectifs c’étaient donc pour, euh , bein… travailler, continuer le travail pour la Suisse : donc bah relancer dans les côtes, on avait fixé cet objectif, mais je... j’étais fatiguée donc j’ai pas pu tenir, et j’ai plutôt changé en essayant de m’appliquer sur les flancs à savoir, euh, à savoir si faut rester à flanc en montant à peine ou rester à flanc en descendant à peine. I : Et t’as changé d’objectifs à quel moment : avant, pendant ? S : Euh, bah pendant, après, dès la première quoi… I : Quand t’as vu que…D’accord, ok. Et si… il y a des éléments, globalement les éléments que t’as pris pour tes pour ton tes choix d’itinéraires, ce qu’a été important. C’est le vert d’abord...

Poste 1 Distance : 0,264 km Temps : 1’56’’ Vitesse : 8,2 km/h Temps de verbalisation : 1’ (2’20’’)

S : Donc la dès le départ je pars à la boussole I : Hum, Quand tu dis que tu pars à la boussole, tu… S : Je fais une visée sommaire I : Sommaire, ouais d’accord S : Euh, pour voir en fait le début de l’encaissement du chemin I : D’accord, tu voulais abs, tu voulais y passer pour le voir ou tu voulais… S : Oui je voulais le voir et puis me situer en fait, savoir à quel endroit je coupais le chemin, I : Par rapport au chemin S : Donc je vois bien que je passe là, je continue dans la direction, euh… je pense que je ralenti un petit peu I : euh, c’est, tu ralentis pour, par rapport… S : pour pouvoir commencer à lire ce qu’il y a dans le rond et l’environnement, donc je continue à la boussole et je m’aide en fait de ce petit mouvement de... de relief, euh, un léger rentrant et puis après bein j’aperçois la végétation, donc bah j’y vais dessus et je vois le poste I : T’avais les défs, tu les as lus, tu regardes juste le code, tu… S : Euh là j’ai pas lu ma déf I : Non, du tout, d’accord

Poste 2 Distance : 0,192 km Temps : 1’41’’ (3’37’’) Vitesse : 6,8 km/h 1’34’’ (2’54’’)

S : Euh donc deuxième poste, euh, je je sors à flanc dès le premier chemin, euh je rejoins le deuxième chemin et au niveau du marais je continue à aller comme ça et là j’y vais tout droit I : Donc quand tu... le marais, c’était prévu de commencer à ce niveau là, et donc après t’utilises, tu refais une sortie, tu pars du marais à la boussole S : Ouais, je reprends la boussole et puis ça se voyais bien les petites avancées, la butte et tout ça… I : Ouais, donc après t’arrives à te resituer, d’accord

Poste 3 Distance : 0,179 km Temps : 2’12’’ (5’49’’) Vitesse : 4,9 km/h 46’’ (3’40’’)

S : Hum... Donc là bah je sors, je suis pas très en forme physiquement, donc je sors pas très vite, je passe comme ça, je croise les deux et, euh…, et je commence à remonter, mais là j’étais pas très sur, et en faite euh I : Qu’est-ce qui fait que t’étais pas très sur, c’est par rapport à ce que t’avais... S : Bah en faite ouais j’étais, y avais pas mal de végétation, et du coup je me rendais compte que je déviais, et euh… I : Et tu savais de quel coté, enfin t’avais une idée sur le coté vers lequel tu déviais, quand même S : Ouais ouais ouais, je savais que j’étais un peu trop vers la droite et j’ai pas voulu en faite faire comme ça pareil au ruisseau mais je pense que ça aurait été beaucoup plus sûr, et résultat je me retrouve bien au croisement de chemin là et donc après je vois tout de suite I : Tu vois tout de suite ?

Poste 4 Distance : 0,412 km Temps : 3’41’’ (9’30’’) Vitesse : 6,7 km/h 28’’ (4’08’’)

S : Après ça là, donc je sors comme ça je prends le chemin, je je veux pas trop descendre sur le chemin pour pas trop avoir à remonter, donc je coupe à peu près à ce niveau, je vois le début du petit chemin, I : La pistouille... S : et donc là je prends ouais ma direction à la boussole pour tomber sur en faite cet alignement de... rochers I : De rochers S : Comme ça et après et ça monte donc euh…

Poste 5 Distance : 0,206 km Temps : 1’50’’ (11’20’’) Vitesse : 6,7 km/h 56’’ (5’04’’)

Là et puis bein... pas de problème particulier, euh, je continue à la boussole après... le groupe de rochers,…, là je repars pareil à la boussole en me disant qu’il faut bah... qu’il faut aller sur sur le replat en faite ; et là là c’est qu’au niveau du chemin en faite je suis entre les deux... entre les deux... entre les deux fossés et je sais pas trop, je sais pas trop euh... où je suis exactement I : Ok, et comment... comment t’as su que t’étais entre les deux c’est que t’en voit un… ? S : En faite euh je vois celui-là donc je savais pas si c’était celui-là ou lui et, donc au début je commence à partir par

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là, et puis après en tournant là tête je vois que c’était,... je vois en faite ça, et le talus donc je vais au poste Poste 6 Distance : 0,247 km Temps : 1’41’’ (13’01’’) Vitesse : 8,8 km/h 20’’ (5’24’’)

S : Ben là je me dis qu’il faut rester à flanc en descendant quand même légèrement, donc je reste à flanc là, je vois la place à feu et puis je vais au poste… I : Ok S : …sans, sans trop de problème.

Poste 7 Distance : 0,368 km Temps : 3’05’’ (16’06’’) Vitesse : 7,2 km/h 32’’ (5’56’’)

Donc là pareil je savais qu’il fallait rester, rester à flanc, mais j’ai tend..., quoi je me rends compte que j’ai tendance à monter un petit peu donc du coup quand je passe I : Comment, comment tu t’en rends compte ? S : Bein je sais I : D’accord S : C’est général quand je reste à flanc j’ai tendance à monter. Et donc je vois ce ruisseau qui me permet de savoir que je suis plutôt au dessus par rapport, voila, et je vois le début de ce chemin donc je le prends et au niveau du marais après je… I : tu bascules

Arrivée A Distance : 0,267 km Temps : 2’08’’ (18’14’’) Vitesse : 7,5 km/h 9’’ (6’05’’)

S : Et pour rentrer, je rentre à peu près la boussole mais sans être vraiment concentrée, du coup je remonte un peu pour redescendre

Circuit B 7’10’’

I : Oui d’accord, euh globalement donc t’avais, euh…quand t’as eu fini, t’as eu un petit temps d’arrêt entre... avant d’enchaîner sur l’autre, tu... t’as fait quoi, t’as pensé à quoi - est-ce que t’as fait une petite synthèse, un petit topo de… S : Ouais bein j’ai repensé, bein au poste 3, bah c’est là, parce qu’à part celui-là je fais pas de grosse erreur, et parce qu’à l’origine je voulais vraiment me baser - essayer de lire le relief, et en faite je pense que j’ai mal, j’ai mal lu, j’ai été trop entraîné vers euh... vers la droite et, et je pensais que… I : Et à ton avis c’est à cause de quoi ? S : Hum, Je pense c’est un manque de rigueur en sortie de poste I : D’accord, donc euh tu peux, tu peux m’expliquer un peu ce que t’as, exactement ce que t’as fait, et peut-être ce que t’aurais du faire S : Je pense que j’aurais dû un peu plus longer le ruisseau, et euh…, pour monter plus comme ça et je pense que, enfin comme je suis un peu... j’étais un peu fatiguée, j’ai pas voulu monter tout droit dans la pente alors que je pense que c’est ce qu’il fallait faire I : Donc alors le circuit B

Poste 1 Distance : 0,258 km Temps : 3’44’’ Vitesse : 4,1 km/h 1’20’’ (8’30’’)

S : Alors au départ pareil je me dis : je pars à la boussole, pour avoir la direction et puis après se resituer dans la zone ; donc je pars, en faite je pars à flanc comme ça, là je vois que je suis à cette butte I : Tu... tu le vois comment que t’es, c’est par rapport à la,... à la visée que t’avais pris au départ… ? S : Par rapport à la visée et puis je me dis que bein c’est pas possible que ce soit celle là par ce que y avait le croisement et celle là c’était pas possible non plus parce qu’y avait pas le ruiss... la source qu’arrivait. Donc après là je pars à,... je commence à descendre comme ça, mais là je fais…, je dévie un petit peu, j’arrive sur le chemin, donc je me dis bon je suis sur le chemin je repars - parce que là j’ai pas tout à fait compris la zone, et… parce il me semble pour moi ouais j’ai vu des fossés avant, donc je cherche juste avant, juste au dessus I : T’avais lu ta déf S : Euh là donc là bah justement quand je commence à chercher je lis ma déf, et je vois que c’est le coude du fossé, parce que... ouais... je voyais bah plein de jonctions et j’étais... ouais je pense que je perds du temps quand même la dessus, je reste, j’étais... j’étais dans la zone mais un tout petit peu au dessus quoi

Poste 2 Distance : 0,203 km Temps : 1’55’’ (5’39’’) Vitesse : 6,4 km/h 31’’ (9’01’’)

Voilà, hum… après pour repartir euh, bein, je me dis à la boussole et que ce sera bien de tout façon dans le rentrant quoi au,... tout en bas de la colline, je passe là et du coup bein je vois même le rocher là, je passe juste en dessous I : Tu l’avais... tu l’avais anticipé ce rocher ou tu le vois ? S : Euh non c’est que je le vois et que je me resitue I : D’accord, t’arrives, tu te resitues S : Là je descends le long du vert et après je passe par en dessous, donc là pas de problème c’était pas spécialement, euh…

Poste 3 Distance : 0,187 km Temps : 2’22’’ (7’41’’) Vitesse : 5,5 km/h 13’’ (9’14’’)

2-3 : bein j’ai voulu contourner le dénivelé en faite donc je fais comme ça I : Et qu’est ce qui t’as fait, qu’est-ce qui t’as fait choisir ce choix ? S : Ma forme physique I : D’accord S : …et en fait bein ça allait bien…par là.

Poste 4 Distance : 0,185 km Temps : 1’46’’ (9’27’’) Vitesse : 6,3 km/h 37’’ (9’51’’)

3-4 : je rejoins le chemin là par, en faite... ouais par le bord du blanc, je vais jusqu’au croisement, je continue un peu et après je pars comme ça I : Et tu... tu pars à quel niveau, t’as bien vu la... la différence de véget, t’as bien réussi à ? S : La véget, bein le blanc justement là, était pas très blanc, du coup... I : T’as fait comment pour quitter le chemin ? S : Bein quelque chose de pas très réglo… je me suis dit à peu près là... I : T’as estimé, d’accord S : …et qu’il fallait que je continue en,... que je gardais à vu le chemin pour être à peu près dans la direction et voir à peu près le rocher I : D’accord

Poste 5 Distance : 0,435 km Temps : 3’37’’ (13’04’’) Vitesse : 7,2 km/h 17’’ (10’08’’)

S : Bah là je ressors comme ça sur la clairière et je prends le chemin…jusque là et après là je monte, euh, doucement

Voilà, après bein là je, j’appréhende quoi, j’appréhendais un peu ce type de poste à poste parce que… j’avais peur de pas savoir ou me situer quand j’allais couper les... les chemins I : Vachement encaissés S : Et puis euh donc... euh pareil là je me suis dit qu’il fallait quoi que si je restais à flanc à la fin j’aurais à redescendre et en faite c’était assez simple parce qu’y avais... j’ai réussi à bien me situer je suis partie à flanc je suis passée j’ai coupé à l’endroit à la jonction du rentrant et du chemin j’ai continué à flanc…j’ai vu ce coude et euh j’ai

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Poste 6 Distance : 0,431 km Temps : 2’57’’ (16’01’’) Vitesse : 8,8 km/h 1’09’’ (11’17’’)

vu, je suis passée là I : D’accord, la petite queutttte, d’accord. Donc t’as pas eu trop de souci en faite à te resituer, S : Ouais non en faite ça a bien été I : ça a été. Et t’avais pris des points de repère c’est des... les points d’appui que tu m’as cités tu les avais choisi avant, ou t’as essayé d’y passer, ou tu t’es passée S : Là je l’avais choisi avant, et puis après euh I : Cà c’est fait S : Voila ça c’est fait comme ça j’étais là, je me suis dit faut vraiment que je sache à peu près où je passe parce que sinon je pourrais chercher là ou là...

Poste 7 Distance : 0,361 km Temps : 3’37’’ (19’38’’) Vitesse : 5,99 km/h 47’’ (12’04’’)

Bah là, à l’inverse je me suis dit c’est bon c’est trop facile ; donc euh je descend à fond là là là là ; et là je me dis de toute façon c’est dans l’axe et je regarde pas la carte... I : D’accord… S : et je fais la tête radar sauf que... sauf que... je vais au petit marais en dessous, je vais trop vite et avec la butte là donc ça correspond à peu près et euh... mais euh... en plus ce poste je l’avais vu au tour précédent et je voyais bien que c’était pas ou j’étais donc euh je cherche un petit peu là et puis après je me rends compte que je suis trop basse... I : Et qu’et-ce qui t’as permis de te rendre compte que t’étais trop basse ? S : Je me suis dit... j’avais parcouru ouais une grande distance par rapport I : A ce que t’aurais dû faire S : Par rapport à mon point et puis par rapport au jaune et puis par rapport au départ que j’entendais… je remonte.

Arrivée B Distance : 0,082 km Temps : 0’30’’ (20’08’’) Vitesse : 9,8 km/h 8’’ (12’12’’)

Et après pour rentrer bon bein ça a été.

I : Ok, voilà. La question subsidiaire donc les différences de couleur qu’est-ce qui t’as si tu pouvais me refaire un petit topo sur les... qu’est ce qui t’as fait changer de couleur là par enfin sur les endroits ou tu m’as mis que t’avais du faire des changements de rythme qu’est-ce qui t’as qu’est qui t’as, qu’est-ce qui t’as fait faire ces changements de rythme ? S : Là bah c’est... c’est le premier poste donc de la séance donc je me dis qu’il faut bien, même si bon les cartes on est habitué à ce type de terrain rentrer quand même dans la carte I : Donc c’est pour ça que tu ralentis un peu en approche S : Voilà, et puis... et puis je suis pas très très sur… donc et là ça va mieux avec ma boussole donc je préfère... j’ai préféré ralentir et puis... et puis bon j’ai vu que ça allait donc c’est pour ça qu’après c’était mieux…Hum bein là... là.... là c’est les côtes. I : Les côtes d’accord trop hautes. Et sur l’autre c’est pareil la côte S : Et hum… I : Enfin donc la petite erreur à la une et après et après les côtes. D’accord. Bon moi ça me conviens si t’as rien d’autre à rajouter S : Non c’est bon I : C’est parfait ; merci de m’avoir accordé ce temps

6. William

1’04’’

I : Donc l’objectif, ça va être de me faire revivre ta course, à quels moments tu as lu ta carte, quels éléments tu as observés sur le terrain, quels éléments t’as recherchés sur le terrain, et aussi comment tu as régulé ta vitesse, ce que tu as fait pour « tenir » toute la course, par rapport à tes capacités physiques. S : La une, j’attaque assez fort... I : excuse moi, je te coupe, t’étais dans quel état d’esprit ? S : c’était une régionale, y avait pas de pression, y avait rien de particulier, mais j’étais quand même assez bien motivé quand même car c’est un terrain, bah, c’est chez moi,... donc j’aime bien... Donc voilà, après, c’est vrai qu’une fois que j’ai vu la carte, que j’ai vu les trois premiers postes, ça m’a fait un peu drôle quand même...donc... j’avais pas regardé la carte avant le départ.

Poste 1 Distance : 0,875 km Temps : 6’50’’ Vitesse : 7,7 km/h 1’12’’ (2’16’’)

Au top, je prend la carte, je vois les 3 premiers postes en côte, donc je vois tout de suite le chemin qui peut m’emmener sur le gros, donc j’attaque à vitesse... à vitesse de course, puis comme c’était en montée, petit à petit, c’était de plus en plus dur... Au niveau de l’allure, ça m’a ralenti un peu... puis bon, ça me permettait quand même de... le orange, c’est entre les deux ? I : oui. Qu’est-ce qui t’as fait choisir ce choix ? c’est la facilité par rapport au chemin ? S : oui, c’est la possibilité de pouvoir bien lire ma carte quand je montais. I : Et tu as lu quoi sur la carte ? S : bah, j’ai regardé mes trois premiers postes, comment j’allais faire... I : les choix d’itinéraires ? S : ouais, les choix étaient pas très compliqués, mais surtout regarder mes points d’attaques, quoi,... donc j’ai tout de suite vu que ça allait être assez simple, donc... ... la 1, je la vois de la jonction en-dessous (chemin / limite de végét). Comme je la vois d’avant, donc ça va bien.

Poste 2 Distance : 0,179 km Temps : 3’16’’ (10’06’’) Vitesse : 3,3 km/h 19’’ (2’35’’)

Après,... bon, la montée, assez difficile. Pour aller à la 2, j’ai un peu galéré physiquement, je passe bien à mon point d’attaque, I : qui était ? S : la limite de végét. Et le poste se voyait. C’est pour ça, j’ai pas trouvé très intéressant ce moment parce que...

I : donc là pour repartir sur la 3, tu avais choisi quoi ? S : donc là pour repartir sur la 3, j’avais choisi de venir à la clairière. Là en fait, j’attaque le poste, je viens bien sur les 2 petites tâches de jaunes, et en fait, en arrivant sur les tâches de jaunes, je vois pas le rocher. Donc j’hésite un petit peu, puis en fait, il était un peu plus loin... I : tu avais lu tes défs ? S : Ouais. I : A quel moment ? S : bah en fait, j’avais pas lu la déf, j’avais lu les codes quoi. Donc j’avais lu les codes au début pour les 3 premiers

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XXXVII

Poste 3 Distance : 0,272 km Temps : 3’10’’ (13’16’’) Vitesse : 5,2 km/h 1’20’’ (3’55’)

postes, I : les codes, juste les N° donc ? S : oui, je regarde que les N°. C’est rare que je regarde les codes, quoi. En général, c’est quand je suis dans la zone et que je vois que c’est un peu litigieux,... ou quand c’est une zone où les postes sont vraiment proches... comme une zone au Caylar, où je me demande quelle falaise ça va être, je regarde ma déf, mais ici,... au centre du cercle, ya que le rocher, voilà quoi, j’hésite pas, je sais où c’est. Après, c’est vrai que j’aurais peut-être du regarder pour savoir de quel côté ça allait être du rocher... mais bon, mais là, je cherchai un rocher, pas la balise.

Poste 4 Distance : 2,300 km Temps:10’12’’ (23’28’’) Vitesse : 13,5 km/h 4’20’’ (8’15’’)

Donc après alors là, la question s’était, soit je redescends pour remonter, et ce que j’aurai du faire car ça ne remontait pas tant que ça, soit je fais le gros détour, et je fais le gros détour, et je fais le mauvais choix, je fais le détour. I : et qu’est-ce qui t’as, au final, qu’est-ce qui t’as décidé de faire le détour ? S : j’ai décidé de faire le tour, parce que justement j’avais vu qu’il fallait remonter, alors qu’en faisant le tour, en connaissant un peu le terrain, je savais que ça allait être tout plat ou que de la descente quoi. Donc je choisis de faire le tour mais... I : Ca te fait quand même une bonne distance S : mais ça me fait faire un détour énorme quoi... donc c’est vrai que c’était vraiment pas... I : et tu l’as choisis quand ce choix là ? S : ce choix là je l’ai fait en montant de la 2. Comme je marchais, j’étais tranquille dans la côte, donc,... j’ai eu le temps d’anticiper. I : donc c’était juste pour éviter la dénivelée que tu as fait le tour ? S : et pour éviter un peu les forêts, car je sais que c’est pas très propre dans le Pilat donc, je préférais... j’étais sûr de pouvoir courir. Bah, en fait, y avait une autre raison pour laquelle j’aurais peut-être dû prendre tout droit, c’est que en ce moment, physiquement, je ne suis pas trop en forme quoi... donc ça m’aurait peut-être avantagé d’aller au plus court et de tomber directement sur le poste. Bon après, c’est vrai que là,... j’ai eu le temps de regarder... j’ai regardé jusqu’au poste 7,... ce que je pouvais faire... j’ai eu le temps de... bon physiquement, je me suis bien entamé dans la côte, donc là comme ça redescendait, ça m’a permis de relâcher tout... I : t’avais pas du tout regardé le choix 7-8 ? S : Non, j’ai fait juste, j’ai juste regardé là comment c’était fait... mais j’ai pas trop tendance à anticiper en fait, c’est un des problèmes que j’ai... mais... là, je sais que pour 7-8, je l’ai regardé entre 4-5 plutôt, donc... c’est vrai que c’est... j’ai pas tendance à vouloir trop anticiper... je fais poste après poste et je vois comment ça se passe... c’est vrai que quand il y a des longs choix, comme 3-4, dès que j’ai vu qu’il y avait ce long choix, je l’ai regardé mais sinon,... c’est pas une habitude, c’est peut-être une mauvaise habitude, mais c’est pas une grande habitude d’anticiper à l’avance. I : Et est-ce que tu peux me dire un peu plus en détail les éléments qui t’ont servi pour attaquer ton poste, les éléments que tu as regardés,... les éléments pour mener ton itinéraire,... S : Sur 3-4 ? I : ou même reprendre... Là tu m’as juste dit,... à quel moment tu lisais ta boussole, les visées que t’as fait, tu vois être un peu plus... S : la boussole, je l’ai quasiment pas regardé... I : pour sortir de la 1, tu sors comme ça, en...? S : oui parce qu’en fait c’est un peu dans la continuité de... de, d’où j’arrivais... I : et pour sortir du chemin, justement, tu n’as pas pris la boussole non plus ? S : bah, pour sortir du chemin, j’ai pris aux limites de végétations, donc,... donc en fait j’ai pris la direction de la limite de végétation, et... très rapidement, j’ai vu la limite où il y avait le poste et donc ça m’a permis de continuer dans la direction. Après pour la 2, c’était plus une erreur volontaire sur la zone de vert 3,... donc,... je montais un peu dans la direction, et en la voyant bien sur le côté, donc, c’était pas vraiment... des points d’appuis. Après là, c’est pareil, j’avais juste à monter sur le chemin pour... Après, pour prendre mon point d’attaque... I : tu n’as pas essayé d’éviter les zones de vertes hachurées ? S : Non, non. j’ai pris la direction du chemin et j’ai pas trop cherché... et après pour la 4, je suivais mon cheminement sur le chemin...

Poste 5 Distance : 0,468 km Temps : 3’20’’ (26’48’’) Vitesse : 8,4 km/h 1’05’’ (9’20’’)

Après, bah, pour la 5, je suis venu chercher,... I : tu ressors sur le chemin S : oui, je monte tout droit en fait... je remonte comme ça, et là je reviens carrément chercher le champ. I : d’accord S : et j’attaque du champ... I : Qu’est-ce qui te fais chercher le champ au lieu de couper les pommiers ? I : bah parce que là ça coure bien et le champ, ça me permettait de... je ne savais pas trop comment ça allait passer la zone de chablis... donc je préfère assurer. Et puis, bon bah là j’attaque,... j’attaque sur la falaise... Là, j’ai un peu regardé ma boussole, mais une petite visée sommaire, quoi,... et puis bon, c’était quand même... plus à flanc que... C’est vrai que j’ai plus tendance, comme je cours souvent sur ces terrains, j’ai plus tendance à regarder le relief que... regarder ma boussole. I : Humhum.

Poste 6 Distance : 0,121 km Temps : 1’06’’ (27’54’’) Vitesse : 6,6 km/h 25’’ (9’45’’)

S : Après sur la 6, je pars donc légèrement en descendant,... jusque dans la zone de chablis,... donc je traverse assez facilement, et puis, je... je me repère surtout avec la falaise qui était plus au nord, qui se voyait bien, donc ça m’a permis de,... après j’ai rapidement vu le poste, il se voyait de loin, quoi...

Ensuite, bon bah là,... je me suis dit donc à flanc, mais... j’ai pas tout compris car je me retrouve vraiment bas... et... je vois la limite de végétation en bas. I : un peu plus bas S : et je remonte droit dans la pente. I : tu sais tout de suite que tu es trop bas ? S : bah j’ai hésité un petit peu... c’est vrai que... I : Qu’est-ce qui t’a fait... S : bah, je sais que je suis resté, je suis resté au même endroit... j’ai regardé un peu en dessous si je voyais pas un rocher... I : une fois que tu as traversé la zone de chablis ? S : oui à la sortie de la zone de chablis. Puisque je m’attendais à tomber près du poste,... et quand je suis arrivé dans la zone,... je l’ai pas vu, donc... j’ai bien regardé en bas, si... si elle était pas plus bas... et puis donc j’ai bien vu la limite de végétation donc je me suis dis que c’était plus haut, et je suis remonté, quoi. J’ai plutôt remonté tranquille...

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XXXVIII

Poste 7 Distance : 0,265 km Temps : 2’46’’ (30’40’’) Vitesse : 5,7 km/h 1’25’’ (11’10’’)

Donc voilà, après, donc là, j’ai eu le temps d’anticiper 7-8 et 8-9 sur l’itinéraire... I : le 7 S : oui, comme c’était à flanc, ça allait bien... Enfin, j’ai surtout regardé 7-8, et j’ai commencé à regarder 8-9, mais bon comme,... à partir de la zone de vert, j’ai arrêté de regarder les postes d’après, je me suis concentré sur mon approche, quoi...

Poste 8 Distance : 0,898 km Temps : 7’25’’ (38’05’’) Vitesse : 7,3 km/h 1’35’’ (12’45’’)

I : donc tu as choisis quoi pour la 8 ? S : donc la 8, je pars à flanc, et puis après je descends dans la pente, c’était assez sale... Je sais pas trop comment je suis descendu,... j’ai dû arriver vers la zone de chablis, et donc après je prends le chemin,... je coupe à travers le champ,... puis donc là,... c’est vrai que dans la montée,... j’ai eu du mal,... physiquement je commençais à être fatigué et... j’ai pas, au niveau de la carto, j’ai rien compris, quoi... I : et qu’est-ce que tu as fait ? S : donc j’ai bien vu qu’il y avait la zone de rochers juste à côté, donc je me suis dit au pire je monte jusqu’aux rochers, voir jusqu’au chemin,... et puis j’attaquerai du chemin... comme y a la zone de chablis juste à côté, y a le coude qui devrait se voir du chemin,... donc je me suis dit, je monte jusqu’au chemin si je vois pas le talus avant,... parce que j’avais vraiment du mal à... à comprendre la zone... I : qu’est-ce qui t’as... S : Donc,... bah finalement, j’essayais d’aller quand même dans la direction du poste, donc..., j’ai deviné un peu le talus, et puis... en fait, quand je suis passé le talus, je suis tombé sur le poste, donc... j’ai eu un peu de chance... Et puis... ouais et donc là, sur l’itinéraire 7-8, j’avais eu le temps de bien regarder jusqu’à la 12, quoi... I : donc t’as fait ça dans la descente ? S : donc j’ai fait ça,...non, j’ai fait ça plutôt dans le champ là...

Poste 9 Distance : 0,807 km Temps : 6’37’’ (44’42’’) Vitesse : 7,3 km/h 47’’ (13’32’’)

Et puis donc là, je sors direct de la 8,... sur le chemin, donc bah là ça avançait bien... petit à petit, ça monte de plus en plus, donc ça va de moins en moins vite... et puis donc je l’attaque, je l’attaque de mon coude... enfin, de ma jonction fossé chemin... et puis je monte tranquillement... I : à la boussole ? S : ouais, à la boussole, ouais, visée sommaire quoi et après j’avais un gars qui était un peu plus... un peu plus haut devant, donc ça m’a permis de m’aider un peu dans l’approche... Et puis, le poste se,... s’est vu encore de loin...

Poste 10 Distance : 0,096 km Temps : 0’38’’ (45’20’’) Vitesse : 9,1 km/h 28’’ (14’00’’)

Et bah de la 9, je vois la 10,.. Bah pas exactement, mais je descends sur...je descends sur quoi, sur 10 mètres,... et je vois le poste... il était bien caché au milieu des... enfin, c’était un peu plus serré en dessous, mais je l’ai aperçu, donc... après pour la direction, c’était nikel quoi... donc j’ai pas eu de mal.

Poste 11 Distance : 0,348 km Temps : 2’25’’ (47’45’’) Vitesse : 8,6 km/h 50’’ (14’50’’)

Après, là, je pars sur la 11 à flanc,... donc... je ne me suis pas posé de questions, j’ai compté mes limites de végétation, et puis je tombe juste au dessus du poste... Pendant ce temps, comme j’étais à flanc, que... enfin... y a certaines zones, où ça courait un peu mieux, j’ai peux anticiper,... j’ai reregardé la 12, et puis j’ai surtout regardé pour aller à la 13 et l’arrivée quoi... et c’est donc en approche, j’ai un peu ralenti, mais... c’était... minime quoi... ouais, je peux encore le laisser comme ça... dès que je suis arrivé à la limite de végétation... j’ai même pas eu le temps de regarder la boussole, je vois le rocher en bas donc... j’ai pas eu de problème.

Poste 12 Distance : 0,153 km Temps : 1’00’’ (48’45’’) Vitesse : 9,2 km/h 1’ (15’50’’)

Donc arrivé au poste, je jette un coup d’œil sur ma boussole...pour faire une bonne sortie, comme c’est en descente, c’est un peu plus important... donc je repars bien et je tombe juste dessus... I : Tu fais abstraction de tous les éléments ? tu fais juste la sortie à la boussole ? S : ouais, ouais,... euh si j’ai essayé de regarder la limite de végétation sur la gauche,... pour être,... pour m’aider... I : tu l’as vu ? S : et euh,... bah je la devine bien... Mais c’est vrai que j’ai été surpris de... de tomber aussi rapidement sur le poste... J’ai trouvé que... je m’attendais à ce qu’il soit beaucoup plus loin quoi, enfin... j’ai trouvé que j’étais tout de suite sur le poste... Donc ensuite,... là je vois que c’est mon poste... je le prends...

Poste 13 Distance : 0,693 km Temps : 2’39’’ (51’24’’) Vitesse : 15’7 km/h 35’’ (16’25’’)

et puis après, sachant que là, la zone, pour couper,... pour couper pour la 13,... je décide de prendre le chemin jusqu’au poste... I : tu connaissais la zone ? S : ouais,... je connaissais... en fait, on avait fait un entraînement, plus à côté,... enfin un peu à côté quoi,... mais je savais que les zones d’hachurées dans le Pilat, c’est vraiment dégueulasse, surtout sur c’t carte, donc j’ai décidé de... d’aller prendre le chemin, ça ne me faisait pas un gros détour donc,... je préfère assurer et puis pas me retrouver au milieu de 3 mètres de ronces.

Arrivée Distance : 0,127 km Temps : 0’27’’ (51’51’’) Vitesse : 16,9 km/h 2’25’’ (18’50’’)

I : d’accord. Est-ce que tu peux me parler, si t’as géré un peu ta vitesse de course, comment t’as... qu’est-ce que t’avais à l’idée pour gérer les zones où tu marches, les zones où tu ralentis un peu... S : bah, c’est un peu le relief,... qui m’a géré ma vitesse... quand ça montait un peu trop, je préférais regarder ma carte,... en montant tranquillement... bon bah j’essayais, de bien relancer, dès que ça faisait un petit replat, je relançais bien... et puis histoire de pas perdre trop de temps. Ouais, c’est vrai qu’en général, je montais droit la pente, par exemple, pour 2-3, c’est un peu ce que j’ai fait. Je montais sur une dizaine de mètres droit dans la pente, et puis après je faisais 10-20 mètres à flanc et après je remontais... j’ai plutôt monté par pallier quoi... et... c’est un peu ce que j’ai fait aussi pour la 9... et puis ouais, les autres, la 8,... je suis monté tout droit, et puis, j’ai... au début de la pente,... comme j’étais,... j’ai réussi à trottiner pendant,... un moment un peu plus long... que d’habitude... Et sur l’approche, c’est vrai que j’ai ralenti,... en plus... j’ai eu pas mal d’hésitations par rapport au chemin. C’est vrai que la 8, ça m’a un peu perturbé quoi, le fait que... la carto soit bizarre... j’ai trouvé un peu bizarre... J’ai pas osé aller trop vite,... je savais pas trop comment aborder le poste quoi...