mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

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HAL Id: dumas-01708805 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01708805 Submitted on 14 Feb 2018 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Mise en place d’un service “ géoréférencement ” au sein d’une entreprise, dans le cadre de la réforme DT-DICT Rémy Leroy To cite this version: Rémy Leroy. Mise en place d’un service “ géoréférencement ” au sein d’une entreprise, dans le cadre de la réforme DT-DICT. Sciences de l’ingénieur [physics]. 2016. dumas-01708805

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Page 1: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

HAL Id: dumas-01708805https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01708805

Submitted on 14 Feb 2018

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche, publiés ou non,émanant des établissements d’enseignement et derecherche français ou étrangers, des laboratoirespublics ou privés.

Mise en place d’un service “ géoréférencement ” au seind’une entreprise, dans le cadre de la réforme DT-DICT

Rémy Leroy

To cite this version:Rémy Leroy. Mise en place d’un service “ géoréférencement ” au sein d’une entreprise, dans le cadrede la réforme DT-DICT. Sciences de l’ingénieur [physics]. 2016. �dumas-01708805�

Page 2: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET METIERS

ÉCOLE SUPÉRIEURE DES GÉOMÈTRES ET TOPOGRAPHES

_________________

MÉMOIRE

présenté en vue d'obtenir

le DIPLÔME D'INGÉNIEUR CNAM

Spécialité : Géomètre et Topographe

par

Rémy LEROY

___________________

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein d’une entreprise,

dans le cadre de la réforme DT-DICT

Soutenu le 06 Juillet 2016

_________________

JURY

PRESIDENT : M. Nicolas CHAUVIN Maître de conférences en droit public

MEMBRES : M. Ghyslain FERRÉ Professeur référent M. Hamza RADI BENJELLOUN Référent GT Infras Sarthe

M. Mathieu BONNEFOND

M. Christophe CHARLET

M. Fabrice COL

M. Marc DESPRES

MME. Isabelle DURAND-BELOT

_________________

MAITRE DE STAGE : M. Philippe LEROY

Page 3: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

2 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de

mes 20 semaines de stage.

Au sein de l’entreprise GT Infras Sarthe, je remercie :

Mon maître de stage, M.LEROY, pour m’avoir donné l’opportunité d’effectuer ce stage dans les

meilleures conditions. Sans oublier l’ensemble des collaborateurs qui se sont impliqués à mes côtés

dans le déroulement de ce TFE.

J’adresse également ces remerciements aux salariés des agences du pôle VINCI ÉNERGIES OUEST

CENTRE (SDEL Charentes Energie-Brie, CÉGELEC Tours Infras et CÉGELEC Nogent-le-Rotrou) pour

m’avoir chaleureusement reçu dans leurs locaux et confié leurs pratiques relatives au

géoréférencement. Mes pensées s’adressent plus particulièrement au bureau de Tours, grâce à qui j’ai

pu mettre en pratique mes recherches au moyen des matériels prêtés.

De plus, je remercie tous les professionnels (commerciaux, constructeurs, clients, formateurs,

fédérations…) qui ont répondu à mes sollicitations.

Enfin, je tiens à remercier mon professeur référent M.FERRÉ pour sa disponibilité et ses précieux

conseils pour la rédaction de ce mémoire.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

3 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

LISTE DES ABRÉVIATIONS

ARCEP: Autorité de Régulation des Communications Électroniques

BT : Basse Tension

CCTP : Cahier Des Clauses Techniques Particulières

CD : Conseil Départemental

CERFA : Centre d'enregistrement et de révision des formulaires administratifs

DCE : Dossier de Consultation des Entreprises

DGN: Design (fichier au format Microstation)

DICT : Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux

DR : Demande de Renseignement

DT : Déclaration de Travaux

EP : Éclairage Public

ERDF : Électricité Réseau Distribution France

FDP : Fond De Plan

FT : France Telecom

GDOP : Geometric dilution of precision

GNSS : Global Navigation Satellite System

GRDF : Gaz Réseau Distribution France

GRPRS : General Packet Radio Service

EDGE : Enhanced Data Rates for GSM Evolution

UMTS: Universal Mobile Telecommunications System

GT : Garczynski Traploir

GU : Guichet Unique

HTA : Haute Tension A

IC : Investigations Complémentaires

IGN69 : Institut national de l'information géographique et forestière

INERIS : Institut national de l'environnement industriel et des risques

NGF : Nivellement Général de la France

NRTK : Network Real Time Kinematic

NTF : Nouvelle Triangulation Française

P1 ou P2 : Prestataire 1 ou 2

PGOC : Plans Géoréférencé des Ouvrages Construits

QSE : Qualité Sécurité Environnement

RGF : Réseau Géodésique Français

RGP : Réseau GNSS permanent

RTK : Real Time Kinematic

SERCE: Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique

SHP: Shapefile

SIDERM : Syndicat Mixte pour l’Alimentation en Eau Potable de la Région Mancelle

TE: Technicien Étude

TFE : Travail de Fin d’Études

TP : Travaux Public

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

4 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

GLOSSAIRE

Pour les besoins du présent rapport, les termes et définitions suivants s'appliquent.

Exécutant : Personne physique ou morale assurant l’exécution des travaux.

Exploitant : Tout exploitant d’un ouvrage ou son représentant ayant reçu délégation.

Fuseau d’un ouvrage ou tronçon d’ouvrage : Volume contenant l’ouvrage ou le tronçon d’ouvrage

déterminé à partir de sa localisation théorique, de ses dimensions, de son tracé, compte tenu de

l’incertitude de sa localisation, et, pour un ouvrage aérien, de sa mobilité selon l’environnement dans

lequel il est situé.

Ouvrage : Tout ou partie de canalisation, ligne, installation appartenant à une des catégories

mentionnées au I ou au II de l’article R. 554-2 du code de l'environnement ainsi que leurs branchements

et équipements ou accessoires nécessaires à leur fonctionnement.

Plan de récolement : document graphique précisant le type et la localisation d’un ouvrage après son

achèvement et établi à la suite des opérations de réception ; il tient compte des modifications

apportées au cours des travaux.

Réseau : Partie d’un ouvrage pouvant contenir des éléments linéaires de canalisation, des équipements

ou accessoires et des branchements.

Responsables de projets : Personnes physiques ou morales, de droit public ou de droit privé, pour le

compte desquelles les travaux sont exécutés, ou les représentants ayant reçu délégation.

Incertitude maximale de localisation : Seuil à ne pas dépasser par les mesures d'écart de position ;

l'incertitude maximale de localisation est par défaut celle de la classe de précision de l'ouvrage ou du

tronçon d'ouvrage correspondant.

Unité urbaine : La notion d'unité urbaine repose sur la continuité de l'habitat : est considérée comme

telle un ensemble d'une ou plusieurs communes présentant une continuité du tissu bâti (pas de

coupure de plus de 200 m entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. La

condition est que chaque commune de l'unité urbaine possède plus de la moitié de sa population dans

cette zone bâtie1.

Carto200 : Cahier des charges précis pour la commande de plans cartographiques au 1/200e et au

1/500e par EDF-GDF auprès d'entreprises extérieures afin que ces plans soient exploitables par le

logiciel interne d'EDF-GDF. Ce cahier des charges concerne les plans de récolement de réseaux

souterrains EDF-GDF. Ce cahier des charges a été défini en 2002.2

1 Source : INSEE. 2 Site : http://data.atlog.net/

Page 6: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

5 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS ....................................................................................................................................... 2

LISTE DES ABRÉVIATIONS ........................................................................................................................... 3

GLOSSAIRE .................................................................................................................................................. 4

TABLE DES MATIÈRES ................................................................................................................................. 5

INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 8

I PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ET DE SES MARCHÉS ............................................ 10

I.1 PRÉSENTATION DU GROUPE VINCI ENERGIES .......................................................................... 10

I.2 PRÉSENTATION DE GARCZYNSKI TRAPLOIR INFRAS SARTHE .................................................... 10

I.2.1 Activité et clientèle ........................................................................................................... 10

I.2.2 Organigramme .................................................................................................................. 11

I.2.3 Le système de management intégré de l’entreprise ........................................................ 11

I.3 PRÉSENTATION DES MARCHÉS CONCERNÉS PAR L’ÉTUDE ....................................................... 12

I.3.1 Marché du département de la Sarthe............................................................................... 12

I.3.2 Marché GRDF .................................................................................................................... 12

II LA RÉFORME DT-DICT...................................................................................................................... 13

II.1 RAPPEL SUR LES PRATIQUES DE LA RÉFORME DT-DICT ............................................................ 13

II.1.1 Déroulement de l’ancienne procédure ............................................................................. 13

II.1.2 Limites .............................................................................................................................. 13

II.2 LES GRANDS PRINCIPES DE LA RÉFORME DT-DICT .................................................................... 14

II.2.1 Des objectifs clairs ............................................................................................................ 14

II.2.2 Un cadre réglementaire dense ......................................................................................... 14

II.2.3 Nouvelle procédure et nouvelles obligations ................................................................... 15

II.2.3.1 La procédure en 16 étapes ..................................................................................... 15

II.2.3.2 Rééquilibrage des responsabilités et des rôles des intervenants ........................... 15

II.2.4 Les grandes nouveautés ................................................................................................... 16

II.2.4.1 Le Guichet Unique .................................................................................................. 16

II.2.4.2 Les investigations complémentaires ...................................................................... 17

II.2.4.3 Le Guide technique ................................................................................................ 18

II.2.4.4 Les modalités de réalisation des relevés topographiques ...................................... 19

II.2.4.5 Professionnalisation et certification du géoréférencement ................................... 21

II.3 LA RÉFORME DU POINT DE VUE DE L’ENTREPRISE GT INFRAS SARTHE .................................... 22

II.3.1 Analyse des marchés ........................................................................................................ 22

II.3.1.1 Réalisation des relevés topographiques ................................................................ 22

Page 7: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

6 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

II.3.1.2 Mode opératoire du récolement ........................................................................... 23

II.3.1.3 Précisions des levés ............................................................................................... 24

II.3.1.4 Compétences humaines ......................................................................................... 24

II.3.1.5 Autres .................................................................................................................... 24

II.3.2 Bilan .................................................................................................................................. 24

III ANALYSE DU GÉOREFERENCEMENT ET DES CHOIX DE MÉTHODES ............................................... 26

III.1 AVANT-PROPOS ........................................................................................................................ 26

III.2 PRÉSENTATION GÉNÉRALE ....................................................................................................... 26

III.2.1 Définir le géoréférencement ............................................................................................ 26

III.2.2 Les systèmes de coordonnées .......................................................................................... 27

III.3 MÉTHODES DE RATTACHEMENT PLANIMÉTRIQUE ET ALTIMÉTRIQUE AUX SYSTEMES LÉGAUX ..

.................................................................................................................................................. 27

III.3.1 Méthode polygonale ........................................................................................................ 28

III.3.1.1 Avantages .............................................................................................................. 28

III.3.1.2 Inconvénients......................................................................................................... 28

III.3.1.3 Bilan ....................................................................................................................... 29

III.3.2 Méthode GNSS ................................................................................................................. 29

III.3.2.1 Rappels sur les principes de bases du GNSS ........................................................... 29

III.3.2.2 Choix de la méthode différentielle ......................................................................... 30

III.3.2.3 Méthode NRTK ....................................................................................................... 32

III.3.3 Bilan .................................................................................................................................. 32

III.4 MÉTHODE DE LEVÉ DES OUVRAGES ......................................................................................... 32

III.4.1 Géoréférencement en tranchée ouverte .......................................................................... 33

III.4.1.1 Principe .................................................................................................................. 33

III.4.1.2 Avantage ................................................................................................................ 33

III.4.1.3 Inconvénients......................................................................................................... 33

III.4.1.4 Des marchés bien souvent modifiés ...................................................................... 34

III.4.2 Géoréférencement en tranchée fermée ........................................................................... 34

III.4.2.1 Principe .................................................................................................................. 34

III.4.2.2 Limites.................................................................................................................... 35

III.4.2.3 Choix des Méthodes .............................................................................................. 35

III.4.2.4 Bilan ....................................................................................................................... 35

III.4.3 Géoréférencement par méthode alternative ................................................................... 36

IV ANALYSE DE SA MISE EN PLACE DANS L’ENTREPRISE .................................................................... 37

IV.1 AVANT-PROPOS ........................................................................................................................ 37

Page 8: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

7 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

IV.2 SITUATION ACTUELLE ............................................................................................................... 37

IV.3 CHOIX DE MATERIELS ............................................................................................................... 39

IV.3.1 Logiciels et supports de travail ......................................................................................... 39

IV.3.1.1 Critères de choix des logiciels ................................................................................ 39

IV.3.1.2 Solutions sélectionnées ......................................................................................... 39

IV.3.1.3 Tableau comparatif ................................................................................................ 41

IV.3.1.4 Choix ...................................................................................................................... 41

IV.3.2 GNSS et Stations Robotisées ............................................................................................. 42

IV.3.2.1 Antennes GNSS ...................................................................................................... 42

IV.3.2.2 Station robotisée ................................................................................................... 43

IV.3.3 Abonnement au service réseaux ...................................................................................... 44

IV.3.4 Opérateur de télécommunication .................................................................................... 45

IV.3.5 Achat, location ou sous-traitance ..................................................................................... 45

IV.4 CHOIX HUMAIN ........................................................................................................................ 46

IV.4.1 Avant-propos .................................................................................................................... 46

IV.4.2 Profils d’étude .................................................................................................................. 47

IV.4.2.1 Chef d’équipe ......................................................................................................... 47

IV.4.2.2 Technicien d’affaires .............................................................................................. 48

IV.4.2.3 Technicien Bureau d’étude .................................................................................... 48

IV.4.2.4 Un intervenant externe de type géomètre embauché par l’entreprise ................. 49

IV.4.3 Bilan .................................................................................................................................. 49

IV.5 CHIFFRAGES .............................................................................................................................. 50

IV.5.1 Coût de l’investissement................................................................................................... 50

IV.5.1.1 Un intervenant externe de type géomètre embauché par l’entreprise ................. 50

IV.5.1.2 Bilan ....................................................................................................................... 51

IV.5.2 Coût de réalisation............................................................................................................ 51

IV.5.3 Comparaison : prestation interne et externe ................................................................... 52

IV.5.4 Amortissement de l’investissement envisageable ? ......................................................... 53

CONCLUSION ............................................................................................................................................ 54

BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................ 57

TABLE DES ILLUSTRATIONS ....................................................................................................................... 59

LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................................ 59

TABLE DES ANNEXES ................................................................................................................................ 59

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

8 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

INTRODUCTION

CONTEXTE DE L’ÉTUDE

« Le sous-sol de nos villes est devenu un véritable gruyère dont les trous servent de passage à un

nombre de plus en plus important de réseaux. Electricité, téléphone, chauffage urbain, gaz, fibre

optique, eau... Tous ces réseaux s’entrecroisent, se côtoient, se superposent et certains sont là depuis si

longtemps que même la mémoire s’en est perdue et que leurs gestionnaires n’en connaissent plus

l’emplacement exact. Ouvrir une tranchée sur la voie publique devient donc de plus en plus risqué. »3 Ce

constat paru dans la revue « Géomètre » démontre à quel point les réseaux souterrains sont devenus

un enjeu national.

Pour preuve, jusqu’en 2012, plus de 100 000 endommagements de réseaux se produisirent dans le pays

suite à des travaux réalisés à leur proximité, mettant ainsi en danger salariés d’entreprise et

populations. Or l’endommagement des réseaux peut avoir des conséquences graves tant sur la sécurité

que sur l’économie des projets.

De dramatiques accidents ont finalement convaincu les pouvoirs publics sur la nécessité d’effectuer une

réforme réglementaire en profondeur visant à améliorer la sécurité des travaux à proximité des

réseaux. La refonte vise notamment à encadrer l’ensemble des démarches d’un projet en définissant les

rôles et les responsabilités entre les familles d’acteurs directement concernés.

Parallèlement à cela, la réforme vise à prendre en compte les nouvelles technologies disponibles sur le

marché permettant de procéder à la localisation des réseaux souterrains. Dans ce sens, de nouvelles

obligations sont nées pour l’ensemble des acteurs. Désormais, la cartographie et le géoréférencement

des réseaux font l’objet de normes bien définies.

Directement concerné par cette réforme du 15 février 20124, nommée « DT-DICT » ou « anti-

endommagement », les prestataires de travaux ont dû s’adapter et investir pour certains dans de

nouveaux outils, de manière à répondre aux obligations qui leur sont dorénavant imposées. Pour

diverses raisons, GT Infras Sarthe, entreprise de travaux publics, a choisi depuis cette date de ne pas

acquérir les compétences relatives au géoréférencement en choisissant la voie de la sous-traitance.

Néanmoins, persuadée que l’avenir de l’entreprise réside dans sa capacité à accroitre son champ de

compétence et non dans celui d’une dépendance perpétuelle, l’entreprise GT Infras Sarthe envisage

d’investir dans de nouveaux outils et de développer un nouveau savoir-faire qui lui permettra de

répondre au mieux aux marchés existants et futurs.

3 Laurent Polidori, Gille Costa, « Réseaux enterrés Sécurité, fiabilité », Géomètre, n°2087, décembre 2011. 4 Arrêté du 15 février 2012 pris en application du chapitre IV du titre V du livre V du code de l'environnement relatif à l'exécution de travaux à proximité de certains ouvrages souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

9 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

OBJECTIFS

Le but de mon Travail de Fin Etude est d’accompagner l’entreprise dans sa démarche en proposant

l’expertise d’un futur ingénieur. Il s’agira pour cela de comprendre et d’étudier la nouvelle réforme, sa

procédure, ses obligations, et d’analyser son impact sur l’entreprise au travers des marchés contractés.

L’étude consistera également à examiner l’ensemble des méthodes susceptibles de répondre aux

obligations dictées par la réforme aussi bien dans le géoréférencement que dans les méthodes

complémentaires. Puis nous comparerons les outils du marché pour choisir ceux qui répondront au

mieux aux besoins de l’entreprise. Une fois choisis, nous définirons un mode opératoire applicable aux

marchés actuellement en cours de réalisation.

L’étude sera réalisée selon un modèle technique. Je détaillerai pour cela l’ensemble des choix entrepris

selon des grilles comparatives. Puis je présenterai le coût global d’un tel investissement, aussi bien dans

l’achat que de la réalisation. L’entreprise pourra ainsi savoir s’il y a un réel intérêt à développer ce

nouveau service au détriment de la sous-traitance, ou s’il est préférable de ne pas modifier la méthode

mise en place depuis la réforme.

Après cette introduction, ce mémoire sera donc divisé en quatre grandes parties. La première

présentera la structure d’accueil, la deuxième la réforme DT-DICT du point de vue national et celui de

l’entreprise. La troisième partie sera consacrée à l’analyse du géoréférencement et des choix de

méthode. La quatrième portera sur la réflexion autour de sa mise en place dans l’activité de

l’entreprise. Enfin nous dresserons une conclusion générale et personnelle de cette expérience.

Page 11: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

10 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

I PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ET DE SES MARCHÉS

I.1 PRÉSENTATION DU GROUPE VINCI ENERGIES

Située au Mans, l’entreprise GT Infras Sarthe représente actuellement une branche de GARCZYNSKI

TRAPLOIR (GT) et fait partie du groupe VINCI Energies Ouest Centre.

Vinci Energies est un groupe qui propose des services et solutions dans

les secteurs de l’énergie et des télécommunications. Elle se découpe

en quatre domaines d’activités, à savoir :

- l’industrie ; - le tertiaire ; - les infrastructures ; - les technologies de l’information et de la communication.

Ces offres s’appuient d’une part sur des marques locales (tel que GT)

et, d’autre part, sur des marques fortes du réseau (ACTEMIUM, VINCI

FACILITIES, CITEOS, AXIANS, et OMEXOM) parfaitement identifiées par

les acteurs du marché.

I.2 PRÉSENTATION DE GARCZYNSKI TRAPLOIR INFRAS SARTHE

Implantée sur le département de la Sarthe depuis 1917, l’entreprise GT Infras Sarthe est une

société entièrement dédiée aux travaux d’infrastructures de réseaux : électriques, éclairage public,

télécoms, eau et gaz.

Tout comme les autres sociétés regroupées sous l’enseigne GT, elle est dirigée

de façon indépendante et possède son propre service administratif. Seuls les

services de ressources humaines et de comptabilités sont communs aux

entreprises du site.

I.2.1 Activité et clientèle

GT Infras Sarthe est spécialisée dans les travaux d’électrification et plus particulièrement dans le

renforcement de réseaux électriques extérieurs basse et haute tension (HTA jusqu’à 20kV). L’entreprise

réalise également l’étude et l’installation de réseaux divers.

Les principaux maîtres d’ouvrage de GT Infras Sarthe sont :

- Le Conseil Départemental de la Sarthe (CD72) et son marché de l’électrification rural ; - ERDF et GRDF : réseaux et branchements électriques et gaz ; - Les collectivités locales et territoriales au travers des travaux lancés sous forme d’appels

d’offres ; - Le MANS Métropole : marchés publics traditionnels ; - SIDERM : eau et assainissement ; - Les promoteurs privés : viabilisation et éclairage des lotissements et zone d’activité.

Figure 1 : Implantation du Pôle VINCI ERNERGIES OUEST CENTRE

Page 12: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

11 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

I.2.2 Organigramme

Composée d’une soixantaine de salariés, l’entreprise est organisée de la manière suivante :

Figure 2 : Organigramme de l'entreprise

I.2.3 Le système de management intégré de l’entreprise

Sensible à l’amélioration continue et à la performance de l’entreprise, GT Infras Sarthe est depuis

2014 certifiée « Qualité Sécurité et Environnement ». Combinée autour de trois normes reconnues au

niveau international (ISO9001:2008, ISO 14001:2004 et OHSAS 18001:2007), cette certification

s’applique aux organismes souhaitant valoriser leur travail auprès de leurs clients.

Cependant, l’attribution de cette certification rend obligatoire plusieurs actions que voici :

- L’entreprise doit identifier les exigences spécifiées par le client et les exigences réglementaires et légales relatives au produit et/ou services ;

- La conception du produit doit être planifiée, décrite et affectée à un personnel qualifié ; - L’entreprise doit sélectionner et évaluer ses fournisseurs selon des critères définis pour assurer

la qualité de son service ; - L’entreprise doit s’assurer que le produit a été vérifié conformément aux dispositions établies ; - Elle doit également maitriser les dispositifs de surveillance et de mesure, enregistrer les

résultats d’étalonnage et procéder à des contrôles.

Ce mémoire portera donc une intention particulière à la démarche du Système de Management

Intégré. Un diagnostic, présenté dans l’annexe 1, fut d’ailleurs établi selon ces codes et repose sur une

analyse SWOT5.

5 SWOT : Forces (S), Faiblesses (W), Opportunités (O), Menaces (T).

Chef d’entreprise

Responsables

d’affaires (3)

Q.S.E (1) Gestion approvisionnement

(3)

Logistique

(2)

Techniciens

d’affaires (3)

Techniciens

d’études (4)

Opérateurs (40)

dont Chefs d’équipes (7)

Durant l’étude, nous nous focaliserons sur trois

corps de métiers : technicien d’étude, technicien

d’affaire et chef d’équipe. Ces derniers sont

directement impactés par l’activité du

géoréférencement et sont susceptibles d’être

les nouveaux investigateurs de la pratique.

(..) : Effectif

Page 13: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

12 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

I.3 PRÉSENTATION DES MARCHÉS CONCERNÉS PAR L’ÉTUDE

Tout au long de ce mémoire, l’étude sera confrontée à l’application de

deux marchés (CD72 et GRDF). Au cours de l’année 2015, ces derniers ont

représenté à eux seuls 55% des affaires sous-traités6 pour un

géoréférencement. 31% ont concerné le marché ERDF. Néanmoins celui-ci

n’étant plus applicable nous nous abstiendrons de l’analyser.

I.3.1 Marché du département de la Sarthe

Le marché conclu avec le département de la Sarthe porte sur les « Travaux d’électrification,

renforcement, enfouissement de réseaux électrique et génie civil téléphonique y compris les études ».

Régi par le ministère de l’environnement de l’énergie et de la mer, le marché d’électrification rurale du

département s’intègre dans la politique mené par la loi7 relative à la modernisation et le

développement du service public de l’électricité.

Dans ce régime rural, les autorités concédantes, à savoir les communes, les départements ou leurs

établissements publics de coopération (syndicats intercommunaux d’électrification), assurent la

maîtrise d’ouvrage des travaux de développement des réseaux électriques (travaux d’extension, de

renforcement, de sécurisation et d’amélioration esthétique).

Ainsi, dans le cadre de sa compétence, le Conseil Départemental de la Sarthe a lancé un marché

compris entre 2015 à 2018. Celui-ci prévoit un volume de 250 à 300 chantiers par an et se décompose

en 3 lots financiers. Dans le cadre de ce marché, GT Infras Sarthe fait partie d’un groupement

d’entreprises solidaires de trois entreprises et se partage 1 lot. Son rôle de mandataire lui oblige à

attribuer les affaires, préparer des situations mensuelles, effectuer le suivi de la facturation, animer les

réunions, etc.

I.3.2 Marché GRDF

Le marché GRDF porte quant à lui sur un contrat de « Travaux groupés, de confections de

branchements clients, de terrassements ponctuels et d’astreinte en achat d’ouvrage avec Pack

Sécurité ». Ce marché débuté en mars 2015 a une durée 24 mois avec une option supplémentaire de 12

mois.

6 Source : Les chiffres sont issus des factures, les données sont présentés en Annexe 2. 7 Loi n°2000-108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l'électricité, JO du 11 février 2000, n°35.

Figure 3 : Répartition du géoréférencement dans les marchés

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

13 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

II LA RÉFORME DT-DICT

La réforme DT-DICT, applicable depuis le 1er juillet 2012, fut un tournant majeur pour

l’ensemble des acteurs concernés de près comme de loin dans les travaux de réseaux souterrains.

Cette partie sera divisée en trois chapitres. La première expliquera pourquoi cette réforme fut

nécessaire. Nous rappellerons pour cela les pratiques mises en place avant celle-ci. Le deuxième

présentera les objectifs et les grandes nouveautés de la réforme. Nous focaliserons l’étude sur les

pratiques en lien avec le géoréférencement. Enfin le dernier chapitre comparera les pratiques

nationales aux marchés contractés par l’entreprise GT Infras Sarthe.

II.1 RAPPEL SUR LES PRATIQUES DE LA REFORME DT-DICT

Avant le 1er juillet 2012, les travaux à proximité des réseaux étaient administrés par le décret du 14

octobre 19918, et de son arrêté d’application adopté le 16 novembre 1994.

Conformément à ces textes, les trois acteurs majeurs, à savoir : les responsables de projets, les

exploitants et les exécutants de travaux, devaient suivre un déroulement allant de l’élaboration du

projet jusqu’à l’exécution des travaux.

II.1.1 Déroulement de l’ancienne procédure

La procédure du décret de 1991 imposait dans un premier temps au responsable de projet de se

renseigner auprès des mairies afin d’obtenir une liste d’informations relative aux exploitants et de leurs

ouvrages. Une fois ces informations recueillies, ils avaient l’obligation d’envoyer une Demande de

Renseignements à chaque exploitant figurant sur la liste. A compter de la date de réception, les

exploitants disposaient d’un délai d’un mois pour répondre sous la forme d’un récépissé conforme à la

réglementation.

Dans un deuxième temps, et une fois choisis par les responsables de projets, les exécutants de

travaux disposaient de six mois pour envoyer une DICT aux exploitants. Cette dernière devait

impérativement être envoyée au moins dix jours avant le début des travaux au moyen d’un formulaire

CERFA. Puis dans un délai de neuf jours, après réception de la DICT, les exploitants devaient

transmettre l’ensemble des renseignements en leur possession en y ajoutant le plus de précisions

possibles tant sur la localisation que sur la manière de procéder.

II.1.2 Limites

Néanmoins, longtemps décrite comme le modèle à suivre, cette réglementation a démontré au fur

et à mesure du temps des limites qui ne lui permettaient pas d’assurer une sécurité suffisante au

moment des travaux. Trois constats furent effectués :

8 Décret n°91-1147 du 14 octobre 1991 relatif à l'exécution de travaux à proximité de certains ouvrages

souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

14 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

- L’absence de sanction face au non-respect des démarches administratives, fait l’objet d’un

premier constat. En effet, malgré une obligation datant de 1991, seul 10% des projets étaient

réalisés en phase préparatoire au moyen d’une DR.

- Le deuxième constat concernait le contenu des informations transmises par les exploitants au

moment des récépissés. Les réponses renvoyées étaient souvent incomplètes et ne portaient

que sur la présence ou non de réseau dans l’emprise du chantier. Le manque de précision sur

la localisation et la nature des ouvrages était donc objet à des risques de travaux.

- Enfin, le rôle des mairies était lui aussi fortement critiqué. Chargée de réceptionner les

informations communiquées par les exploitants, de les stocker puis de les partager, cette

institution administrative jouait un rôle d’entremetteur inadapté et bien trop important face

aux risques encourus. Par ailleurs elle retardait considérablement la procédure, ce qui ne

facilitait pas les demandes de DR.

Face à ces problèmes, les professions des TP, ont depuis longtemps attiré l’attention des pouvoirs

publics sur ces carences. Ces entreprises, intervenant les dernières dans une affaire plus ou moins bien

réalisée, étaient cependant les premières impactées. Il a malheureusement fallu de graves accidents

pour que les choses puissent avancer.

II.2 LES GRANDS PRINCIPES DE LA REFORME DT-DICT

II.2.1 Des objectifs clairs

Le but majeur de la réforme était donc de minimiser les risques encourus au moment des travaux à

proximité des réseaux. Pour cela, de nouvelles contraintes et obligations sont apparues pour l’ensemble

des acteurs et s’organisent autour de grandes idées:

Faciliter l’accès aux informations sur les réseaux et les coordonnées des différents exploitants dans

la zone du chantier ;

Garantir une meilleure répartition des responsabilités mais également définir les sanctions en cas

de non-respect ;

Améliorer la connaissance des réseaux en fiabilisant la cartographie ;

Améliorer les compétences des intervenants et encadrer les techniques de travaux.

II.2.2 Un cadre réglementaire dense

D’un point de vue juridique, la réforme dite DT-DICT s’est construite autour de plusieurs grands

textes tirés de lois, de décrets, d’arrêtés et de normes.

La loi du 12 juillet 20109 du code de l’environnement dite « Loi Grenelle » constitue le fondement de la

réforme. Son article 219 du titre V du livre V porte la création d’un chapitre IV « Sécurité des réseaux

souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution » destiné à la réforme. Ainsi,

9 Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, JO du 13 juillet 2010, n°160.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

15 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

l’ensemble des textes qui constituent le cadre réglementaire de la réforme sont régis par cet article de

loi.

II.2.3 Nouvelle procédure et nouvelles obligations

II.2.3.1 La procédure en 16 étapes

Une des nouveautés majeures de cette réforme visait à restructurer l’intégralité d’une affaire, de

son commencement jusqu’à son achèvement. Décomposée en 16 étapes (Annexe 3)10, cette procédure

dite « DT-DICT » vise à éclaircir les rôles mais également les responsabilités des acteurs.

Cette procédure fait appel à de nouveaux outils que nous détaillerons dans les parties prévues à cet

effet.

II.2.3.2 Rééquilibrage des responsabilités et des rôles des intervenants

Fortement critiquée dans l’ancien décret, les responsabilités des parties ont été redéfinies.

Consciente que la sécurité des travaux se joue aussi bien en amont qu’à leur exécution des travaux, la

réforme DT-DICT a œuvré dans ce sens. La cause des accidents ne peut pas être que de la responsabilité

des entreprises exécutantes.

A la fois mandataire du responsable de projet et exécutant de travaux dans le marché d’électrification

rural, l’entreprise se doit de connaitre sa responsabilité. Ainsi nous nous attarderons à ne présenter que

ces deux acteurs.

Responsable de projet

Avant la réforme, les responsables de projet étaient très peu impliqués sur l’ensemble du processus

allant de l’élaboration du projet à la remise des travaux. A présent, leurs responsabilités ont été

renforcées et une meilleure préparation de leurs projets est exigée, ce qui se traduit par :

- L’obligation de consulter le guichet unique ;

- L’envoi systématique d’une DT aux exploitants concernés ;

- La réalisation d’IC et du marquage-piquetage des réseaux souterrain si les plans réceptionnés

ne sont pas assez précis ;

- L’insertion rigoureuse des résultats des IC et de réponses aux DT dans le DCE et le marché de

travaux ;

- La réalisation du récolement des réseaux neufs en classe A.

Les exécutants de travaux

Enfin, de par la négligence des autres acteurs et du manque d’informations, les exécutants de travaux

étaient constamment exposés aux risques lors de la réalisation d’opérations à proximité des réseaux. A

présent, la protection autour de ces travaux a été renforcée et une meilleure préparation de leurs

chantiers est exigée, ce qui se traduit par :

- La vérification de l’existence des DT, de leurs récépissés, ainsi que des résultats des IC dans le

DCE ;

- L’obligation de consulter le guichet unique ;

10 Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr/

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

16 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

- L’envoi systématique d’une DICT aux exploitants concernés ;

- La transmission des informations aux salariés concernant les précautions particulières à

prendre et les techniques à utiliser lors de la réalisation des travaux ;

- Le maintien du marquage-piquetage sur toute la durée du chantier ;

- L’arrêt immédiat de travaux si un réseau mal localisé ou non identifié est découvert.

II.2.4 Les grandes nouveautés

II.2.4.1 Le Guichet Unique

Présentation

Comme énoncé dans le chapitre II.1, l’une des limites de l’ancienne procédure, concernait les moyens

d’échanges mis à disposition entre les différents acteurs.

Encadrée par deux décrets11 d’application du code de l’environnement, puis mise en application par

deux arrêtés, la création du guichet unique (GU) vise à rassembler de manière exhaustive l’intégralité

des exploitants de tous les ouvrages implantés en France, mais également les cartographies sommaires

des zones d’implantations de ces ouvrages. A compter du 31 mars 2012, puis du 30 juin 2013, tous les

exploitants de réseaux en service avaient l’obligation d’enregistrer leurs coordonnées sur le site et

d’enregistrer les zones d’implantation de chacun de ces réseaux.

Ainsi, le GU, désormais géré par l’INERIS, remplace l’ancien mode opératoire impliquant les mairies.

Spécifications

Zone d’implantation

De par cet outil, une nouvelle zone d’implantation a été délimitée. Elle est fixée par l’article R551-1 du

code environnement comme étant « la zone contenant l'ensemble des points du territoire situés à

moins de 50 mètres du fuseau de l'ouvrage. Pour les ouvrages linéaires, il est retenu une zone de largeur

constante contenant l'ensemble des points situés à moins de 50 mètres du fuseau de l'ouvrage ».

Les ouvrages concernés

Les catégories d’ouvrages concernés par la réforme et par le GU, sont quant à eux désignés par l’article

R554-2 du code de l’environnement. De cet article, nous distinguons deux catégories d’ouvrages :

- « Les ouvrages sensibles pour la sécurité : il s’agit […] des canalisations de transport et de

distribution de gaz combustible […], des lignes électriques et d’éclairage public, […]. » ;

- « Les ouvrages non-sensibles pour la sécurité mais d’une grande importance pour le public et

pour la vie économique : il s’agit des réseaux de communications électroniques, […] des

canalisations d’eau potable, […]. ».

En d’autres termes, les ouvrages sensibles pour la sécurité et concernés par l’activité de l’entreprise

sont les ouvrages : gaz, électriques (HTA, BT et Branchement) et d’éclairage public. Sont quant à eux

décrits comme ouvrages sensibles pour le public et la vie économique, les ouvrages : France Télécom et

adduction d’eau potable.

11 Décret n° 2010-1600 du 20 décembre 2010 relatif au guichet unique créé en application de l'article L. 554-2 et Décret n° 2011-762 du 28 juin 2011 fixant les modalités d'application de l'article L. 554-5.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

17 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

La classification des ouvrages a des conséquences importantes sur le déroulement d’une affaire,

puisque de leur nature dépendra le mode opératoire (IC ou non, récolement ou non, etc.) et les

responsabilités.

II.2.4.2 Les investigations complémentaires

Présentation

Cités dans la nouvelle procédure, les investigations complémentaires (IC) sont des démarches

préventives aux risques, définies dans l’arrêté du 15 février 201212.

Elles interviennent après la réponse des DT et précèdent la réalisation des travaux. Elles sont

« effectuées sous la responsabilité du responsable de projet et confiées à un prestataire certifié13 […]

lorsque l’incertitude sur la localisation géographique d’un ouvrage est jugée susceptible de remettre en

cause le projet de travaux ou la sécurité. » (cf. article 6).

Il existe deux méthodologies pour réaliser ces IC (cf. article 10) :

- La première consiste à effectuer des mesures directes de géoréférencement sur les réseaux concernés mis à nu après la réalisation de fouilles. Cette opération requiert au préalable l’établissement d’une DICT ;

- La seconde méthode se base sur l’établissement de mesures indirectes de géolocalisation sans fouilles lorsque la nature des ouvrages et des technologies disponibles le permettent. Cette opération sera ensuite complétée par un marquage/piquetage des réseaux indispensables pour l’exécutant avant le démarrage des travaux.

Obligation ou non

Selon l’article R554-23 du code de l’environnement, il existe quatre conditions cumulatives dans

lesquels une IC est obligatoire. Il faut qu’à la réception de la DT, les ouvrages enterrés et concernés par

la zone d’implantation soient :

- de classe B ou C14 , - sensibles pour la sécurité,

- en unité urbaine, - faible aussi bien dans l’emprise que dans la durée

des travaux15.

Remarque : Dans le département de la Sarthe seules 28 communes

constituent une unité urbaine. En voici leur localisation (Figure ci-contre):

12 Arrêté du 15 février 2012 pris en application du chapitre IV du titre V du livre V du code de l'environnement relatif à l'exécution de travaux à proximité de certains ouvrages souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution. 13 Voir Chapitre 5 page 21. 14 Voir Chapitre 4 page 19. 15 Définition : Article 6, II arrêté 15 février 2012.

Figure 4 : Localisation des unités urbaines de la Sarthe

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

18 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Coût de l’IC

Dans le cas où une IC est obligatoire, le coût de celle-ci varie selon les résultats :

- Si à la suite de la réponse de l’exploitant à la DT, l’ouvrage initialement défini en classe B est en

réalité en classe C, le coût de l’IC sera à la charge de l’exploitant. Néanmoins, si les résultats

définissent les ouvrages en classe A ou B, l’IC sera entièrement à la charge du responsable de

projet ;

- Dans le cas où l’ouvrage annoncé par l’exploitant est en classe C, mais que les IC prouvent qu’il

est en réalité en classe A ou B, les coûts seront répartis équitablement entre l’exploitant et le

responsable de projet.

Amélioration de la cartographie

Par la suite, les résultats des IC doivent être transmis par les responsables de projet (ou le mandataire)

aux exploitants concernés sous forme de plan de synthèse dans un délai de neuf jours après la date des

mesures. Ces nouveaux éléments devront être intégrés à la cartographie par les exploitants des réseaux

sous les 6 mois.

En l’absence d’IC

Dans le cas où les IC ne sont pas obligatoires au sens de l’article R554-23 du code de l’environnement,

le prix et les techniques à utiliser doivent être précisés dans le marché entre le responsable du projet et

l’entreprise (cf. Article 12).

« A défaut de définition plus précise, sont considérées comme techniques adaptées les techniques

définies dans le guide technique16 », (cf. article 13, 1°).

Concernant la rémunération, « les clauses financières particulières de la commande ou du marché

prévoient les rémunérations d'actes proportionnées à la complexité des travaux prévus […] », (cf. article

13, 2°).

« Les principes […] de rémunération […] sont fixés par une norme reconnue par arrêté du ministre

chargé de la sécurité industrielle.» (cf. article 13, 3°). Ils sont également définis dans la norme NF

S70 003-1, 7.6.7.

II.2.4.3 Le Guide technique

Défini par l’article 17, l’encadrement de la réalisation des travaux est assuré par le Guide

Technique, consultable sur le site de l’INERIS17. Cet ouvrage précise les recommandations générales et

porte sur l’ensemble des étapes des travaux depuis leur préparation jusqu’à leur achèvement.

Il indique les limites d’utilisation de chaque technique en fonction d’un certain nombre de critères :

nature, endommagements, précision et autres critères pertinents.

Son instauration a été approuvée par l’arrêté du 30 juin 201218 en application aux dispositions de

l’article R. 554-29 du code de l’environnement.

16 Voir Chapitre 3, page 18. 17 http://www.ineris.fr/ 18 Arrêté du 30 juin 2012 portant approbation de prescriptions techniques prévues à l’article R.554-29 du code l’environnement.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

19 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

II.2.4.4 Les modalités de réalisation des relevés topographiques

Partie phare de ce mémoire, les modalités topographiques font également l’objet de nombreuses

obligations. A ce titre, nous détaillerons cette partie qui constitue le cœur du TFE.

La place du géoréférencement et de la détection dans la procédure

« Lorsque les travaux concernent la construction, l'extension ou la modification d'un ouvrage […], le

responsable du projet fait procéder à la fin des travaux […] au relevé topographique de l'installation. »,

article R554-34 du code de l’environnement.

Souvent associés, la détection et le géoréférencement représentent des volets importants de la

nouvelle réforme relative à la prévention des dommages lors de travaux exécutés à proximité des

réseaux.

Présentes aussi bien en amont, au moment de la localisation des ouvrages, qu’à l’achèvement des

travaux, les pratiques de détection et de géoréférencement sont à connaitre. Les normes NF-S70-003- 2

et 3 sont des documents entièrement dédiés à cela. Ils concernent la préparation, la mise en œuvre et

la restitution des opérations.

Principe du géoréférencement initié par la réforme

Pour localiser de façon correcte un ouvrage, le prestataire chargé des relevés topographiques doit

respecter les obligations nationales en la matière. L’ensemble de ces obligations vise à améliorer la

connaissance cartographique.

Rattachement aux systèmes légaux

Défini par le décret n°2000-1276 du 26 décembre 2000 et modifié par décret n°2006-272 du 3 mars

2006 le rattachement des levés dans le système de référence planimétrique RGF93 et altimétrique NGF-

IGN6919, constitue la règle de base.

Exigences de précision

« La précision de ce relevé est telle que, pour tous travaux ultérieurs à proximité de la même installation,

aucune IC ne soit nécessaire pour localiser l'ouvrage. ». La précision est assurée par une classe de

précision précisée à l’article 1 de l’arrêté du 15 février 2012.

« Les classes de précision permettent de caractériser le niveau de qualité de la connaissance de

l'emplacement des réseaux ». Selon cet article, les classes de précision sont définies en trois catégories :

- Classe A : « un ouvrage ou tronçon d'ouvrage est rangé dans la classe A si l'incertitude maximale

de localisation indiquée par son exploitant est inférieure ou égale à 40 cm et s'il est rigide, ou à

50 cm s'il est flexible […] » ;

- Classe B : « un ouvrage ou tronçon d'ouvrage est rangé dans la classe B si l'incertitude maximale

de localisation indiquée par son exploitant est supérieure à celle relative à la classe A et

inférieure ou égale à 1,5 mètre » ;

19 Voir Partie 3.II.B, page 27.

Page 21: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

20 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

- Classe C : «un ouvrage ou tronçon d'ouvrage est rangé dans la classe C si l'incertitude maximale

de localisation indiquée par son exploitant est supérieure à 1,5 mètre, ou si son exploitant n'est

pas en mesure de fournir la localisation correspondante ».

Contrôle des mesures

La vérification des conditions, permettant de ranger un tronçon d'ouvrage dans l'une des trois classes

de précision ainsi définies, est effectuée conformément à l'arrêté du 16 septembre 200320.

Il est recommandé au prestataire chargé du géoréférencement d’effectuer une série de contrôles

conformes à cet arrêté.

Selon la norme NF S70-003-3, pour une classe de précision A, l’incertitude maximale de localisation est

garantie par une précision de mesure qui doit être de 10 cm en planimétrie et 11 cm en altimétrie (cf.

Tableau 1), aussi bien pour les ouvrages rigides que flexibles.

Type de mesure

Classe de précision Ecart moyen Valeur du 1er Seuil Valeur du 2nd seuil

(incertitude maximale de localisation)

Planimétrie 10 cm 11,25 cm 27 cm 41 cm

Altimétrie 11 cm 12,38 cm 40 cm 60 cm

Les valeurs du tableau sont celles inscrites dans la norme NF S70-003-3 et sont issues de critères définis

par la réforme21. Cependant, il est de la liberté du responsable de projet de fixer des exigences

supplémentaires en matière de précision selon ses propres critères (exemple : coefficient de sécurité).

L’application numérique permettant d'obtenir les différentes classes de précision a été expliquée

préalablement dans le sujet de TFE de Vincent DÉNIEL réalisé en 2013. Cette notion est également

reprise dans le contrôle qualité de l’annexe 4.

Les méthodes de levé et de rattachement

En application de l’arrêté du 16 septembre 2003, il appartient au prestataire de définir la méthode de

rattachement à mettre en œuvre, sous réserve que le géoréférencement réalisé soit conforme aux

classes de précision définies précédemment.

La réforme n’impose, ni ne recommande aucune méthode particulière pour le relevé topographique. Il

s’agit d’une exigence de résultat et non de moyen : « Quel que soit le mode de mesure utilisé, direct ou

indirect, le nombre et la localisation des relevés ainsi que la technologie employée sont déterminés de

20 Voir arrêté du 16 septembre 2003 portant sur les classes de précision applicables aux catégories de travaux topographiques réalisés par l'Etat, les collectivités locales et leurs établissements publics ou exécutés pour leur compte, JO du 30 octobre 2003 n°252. 21 Arrêté du 15 février 2012 pris en application du chapitre IV du titre V du livre V du code de l'environnement relatif à l'exécution de travaux à proximité de certains ouvrages souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution.

Tableau 1 : Valeurs correspondant à l’exigence de classe A au sens de l’arrêté du 15 février 2012.

Page 22: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

21 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

sorte à garantir la localisation du tronçon concerné dans la classe de précision A. », (cf. article 15 de

l’arrêté du 15 février 2012).

Remarque : La méthode étant libre, son choix fera l’objet de la partie III « Analyse du géoréférencement

et des choix de méthodes ».

Responsabilité de la qualité des relevés géoréférencés « La responsabilité de la qualité des relevés géoréférencés est portée par la personne physique ou

morale, qu’elle soit ou non certifiée, qui a reçu commande de ces relevés par le responsable du projet

[…] Il est de la responsabilité du prestataire de garantir la précision souhaitée. Il ne pourra se retrancher

derrière les indications ou la documentation commerciale d’un de ses fournisseurs pour justifier d’un

mauvais résultat. », (cf. article 15 de l’arrêté du 15 février 2012).

Mode opératoire

Même si aucune méthode de rattachement n’est imposée, les modalités de réalisation de relevés des

ouvrages sont quant à elles énoncées par des principes énumérés par la norme NF S70-003-3. En voici

une liste non exhaustive :

- Tout relevé est effectué en génératrice supérieure de l’ouvrage ou du tronçon de l’ouvrage si

celui-ci est souterrain ;

- La densité des points relevés doit garantir la localisation du tronçon concerné dans la classe de

précision A ;

- Le relevé devra comporter les points singuliers de l’ouvrage, notamment les branchements non

dotés d’affleurant visibles ;

- Etc.

Remarque : Le mode opératoire de levé pour les réseaux électriques a fait l’objet d’un prescrit national

au sein de ERDF. Les détails de ce mode ont été repris dans un TFE, réalisé 201422.

II.2.4.5 Professionnalisation et certification du géoréférencement

Un autre axe majeur de la réforme DT-DICT tend à professionnaliser et encadrer l’ensemble des

pratiques réalisées à proximité des réseaux.

Dans ce sens sont apparues des obligations de formations d’autorisations d’intervention et de

certifications. Ces principes sont décrits au Titre 11 de l’arrêté du 12 février 2015.

L’analyse de ces nouvelles obligations ne portera que sur l’objet de mon stage, à savoir le

géoréférencement. Ainsi, je m’aviserai à ne présenter que la certification des prestataires en

géoréférencement énoncé par l’article 23 de l’arrêté du 15 février 2012. Les détails portants sur

l’encadrement de la certification sont quant à eux énoncés dans les annexes 1,2 et 3 de l’arrêté du 19

février 201323.

22 EVRAD Loïc, Projet de géoréférencement des ouvrages de réseau électrique, TFE ESGT, 2014, 66 pages. 23 Arrêté du 19 février 2013 encadrant la certification des prestataires en géoréférencement et en détection des réseaux et mettant à jour des fonctionnalités du téléservice « reseaux-et-canalisations.gouv.fr », JO du 9 mars 2013, n°58.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

22 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

A compter du 1er janvier 2018, les responsables de projets de travaux devront recourir à des

prestataires certifiés pour 2 types de prestations :

- les IC en phase projet lorsque celles-ci sont obligatoires pour améliorer la cartographie des

réseaux enterrés existants dans l'emprise du projet de travaux ;

- le récolement cartographique des réseaux neufs ou des modifications de réseaux existants

lorsque le maître d'ouvrage des travaux de pose est diffèrent du premier exploitant du réseau.

Ainsi, les entreprises qui effectueront des prestations de géoréférencement ou des prestations de

détection par mesure indirecte fouille fermée devront être certifiées. Cette certification portera sur

l’activité du géoréférencement et/ou de la détection.

« Seules les entreprises, intervenant pour des prestations de géoréférencement, inscrites à l’ordre des

géomètres-experts sont dispensées de la certification pour ce type de prestation. »

La certification sera prononcée par l’organisme certificateur à l’issue d’un audit du demandeur pour

une durée limitée qui n’excédera pas 6 ans. La liste des prestataires certifiés ainsi que celle des

organismes est consultable sur le site de l’INERIS. Cet audit visera à vérifier les connaissances du

demandeur, ses moyens techniques, son savoir-faire, son organisation interne, ainsi que les

compétences techniques de ses employés. Notons que l’organisme certificateur devra lui-même être

accrédité à cet effet par le Comité français d’accréditation ou un équivalent.

Remarque : A l’heure actuelle, l’obligation d’être certifié n’est pas applicable au prestataire de

géoréférencement. Cependant, l’objectif étant de préparer l’avenir de l’entreprise, les choix qui seront

fait autour de la mise en place du géoréférencement seront pris de manière à faciliter les certifications

à venir.

II.3 LA RÉFORME DU POINT DE VUE DE L’ENTREPRISE GT INFRAS SARTHE

La réforme DT-DICT a eu un impact direct sur l’activité de l’entreprise et de ses marchés.

Nous verrons dans cette partie dans quelles mesures les obligations ont été intégrées aux marchés

CD72 et de GRDF.

Il est pertinent, voire indispensable d’étudier en détail un marché, car celui-ci peut comporter des

spécificités qui le différencie de la réforme DT-DICT.

II.3.1 Analyse des marchés

II.3.1.1 Réalisation des relevés topographiques

L’analyse des bordereaux va nous permettre d’effectuer une première comparaison afin de bien

comprendre la place qu’occupe l’activité de géoréférencement dans ces marchés.

Page 24: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

23 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

GRDF

Dans le marché GRDF, seul les IC et le récolement sont demandés à l’entreprise. Le FDP étant

systématiquement envoyé par l’exploitant. Nous remarquons que les prestations sont parfaitement

détaillées et quantifiées financièrement.

A la différence de la norme nationale, la réalisation des IC devront être effectuées :

1. Lorsque les travaux sont prévus en dehors des unités urbaines (cf. article R.554-23, III 3°) ;

2. Sur des branchements pourvus d’un affleurant visible depuis le domaine public rattachés à

un réseau principal souterrain bien identifié. (cf. article 6, II, de l’arrêté 15 février 2012).

La deuxième condition étant normalement dispensée par la réforme.

CD72

A la différence du marché GRDF, le géoréférencement peut intervenir à trois stades dans une affaire :

1. Réalisation de FDP : « Si le FDP n’existe pas, le MOE sera informé et un levé des folios

demandés sera réalisé sous la responsabilité du MOE. Il sera réalisé par l’entreprise en vue

de la fourniture du plan conforme », (cf.8.2 du CCAP). Cette opération est parfaitement

détaillée et quantifiée financièrement.

2. La réalisation des IC : « L’entrepreneur réalise, si nécessaire au regard de la norme NFS 70-

003, […] les investigations complémentaires […] établira un plan de synthèse des réseaux

[…] qui sera transmis […] aux différents exploitants des réseaux concernés […]. », (cf.1.2.5

du CCTP). Cette opération est également parfaitement détaillée et quantifiée

financièrement.

3. La réalisation des plans de récolement : à la différence des deux autres prestations, celle-ci

n’est pas comprise dans le bordereau et n’est pas clairement définie. Seule une

énumération est faite : « Les relevés seront géoréférencés dans les trois dimensions », (cf.

1.6 du CCTP). Or cette étape cruciale, comporte une place très importante dans la réforme

DT-DICT. Cet oubli pose d’autant plus problème qu’elle coûte de l’argent à l’entreprise.

II.3.1.2 Mode opératoire du récolement

Là encore la pratique diffère des clients :

- Alors que le mode opératoire du géoréférencement se base sur la norme NF S70 003 dans le

marché du CD72 et repose donc sur une obligation de résultat et non de moyen, autorisant

ainsi un levé en tranchée fermée ;

- Elle fait l’objet d’une obligation de moyens pour GRDF. Puisque « les ouvrages Gaz et les autres

réseaux sensibles dégagés en phase travaux font l’objet d’un lever géoréférencé fouille ouverte

[…]. », (cf. CCTP). Cette contrainte de taille n’a fait pour l’heure, l’objet d’aucun avenant à la

différence des ouvrages électriques et de son exploitant : ERDF qui autorise un récolement en

tranchée fermée.

Page 25: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

24 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

II.3.1.3 Précisions des levés

CD72

Le marché CD72 n’impose aucune exigence supplémentaire puisque les précisions « seront conformes

aux arrêtés en vigueur, […]», (cf. 1.6 CCTP).

GRDF

Quant au marché GRDF, il impose des précisions planimétriques

plus contraignantes que la norme nationale. Tableau 2 : Classe de précision GRDF

II.3.1.4 Compétences humaines

CD72

Dans le cadre du marché CD72, aucune compétence n’est demandée, mise à part celles déjà énumérées

par la réforme. Le personnel doit disposer des certifications nécessaires à la réalisation des détections

et des levés géoréférencés. Or cette obligation n’entrera en vigueur qu’à partir du 1er Janvier 2018.

GRDF

Dans le cadre du géoréférencement, le marché GRDF se réfère également aux obligations de

certification et de formation de la réforme.

Remarque :

1. Nous verrons dans la partie 3 « Analyse du géoréférencement et des choix de méthodes »

que des habitations électriques seront nécessaires dans le cadre d’un géoréférencement

en tranché fermée.

2. A la différence de ces deux marchés, ERDF demande à ses prestataires des qualifications

propres à ses ouvrages à savoir : la qualification PGOC et Carto200 V3. Bien qu’étant

gratuite, ces qualifications nécessitent cependant de disposer de l’ensemble des outils

capables d’effectuer du géoréférencement en mode direct ou indirect.

II.3.1.5 Autres

Les autres sujets (responsabilité, matériel à utiliser…) énumérés par les marchés font référence à la

réforme. Ainsi, nous ne développerons pas cette partie.

II.3.2 Bilan

L’analyse de ces marchés nous a permis d’appréhender les contraintes propres à chaque client.

Nous avons constaté durant la lecture de ces marchés qu’ils étaient disparates.

Bien qu’étant très chargé, le marché GRDF nous a semblé clair dans sa compréhension et détaillé dans

ses bordereaux.

Le marché du département s’est avéré être, quant à lui, plus ambigüe et faisait preuve de certaines

contrariétées aussi bien dans les termes utilisés que des références à la réforme. De plus, nous avons vu

qu’une place très minime était consacrée au géoréférencement des ouvrages après travaux et à la

Type de mesure

Classe de précision totale

spécifiée

(X, Y) 8.89 cm

Z 11.00 cm

Page 26: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

25 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

confection des plans de récolement. Or ces derniers sont très contraignants puisqu’ils font figure de

plusieurs livrables pour ce client. Chaque livrable comporte une charte graphique différente. Leur

création n’est pas payée et prend beaucoup de temps.

Ainsi, nous comprenons au travers de ces CCTP, que les actions prises par la réforme semblent encore

incomprises par les rédacteurs des marchés. Il est donc difficile pour des entreprises tel que GT Infras

Sarthe d’entrevoir des bénéfices dans la pratique du géoréférencement. Cependant, nous verrons que

des frais peuvent tout de même être diminués par une pratique interne.

Page 27: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

26 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

III ANALYSE DU GÉORÉFÉRENCEMENT ET DES CHOIX DE MÉTHODES

III.1 AVANT-PROPOS

Longtemps réservé à la profession des géomètres topographes, le géoréférencement est devenu au

fur et à mesure du temps une pratique courante utilisée dans de nombreux domaines d’activités.

Depuis la réforme DT-DICT, le géoréférencement se présente comme une activité à part entière dans le

déroulement d’une affaire. Présent aussi bien au début d’une étude qu’à la fin des travaux, il est

désormais un incontournable dans le milieu des TP.

Simple d’utilisation mais également de plus en plus abordable, les outils de géoréférencement sont à la

portée de chacun. Cependant, leur utilisation nécessite un minimum de connaissances, sans quoi des

erreurs grossières peuvent intervenir et avoir des conséquences importantes.

Le but de cette partie n’est bien évidemment pas de présenter en détail le fonctionnement du

géoréférencement, mais plutôt de présenter les grandes règles permettant à un utilisateur non-

expérimenté de comprendre les notions fondamentales à maitriser avant toute utilisation.

Pour cela, je m’aviserai à rappeler les principes de base de notre système de coordonnées, puis

j’expliciterai l’ensemble des méthodes de rattachement susceptibles de conduire à un

géoréférencement au sens de la réforme. Enfin je présenterai les méthodes de levé existantes

applicables selon les marchés.

Dans tous les cas, nous choisirons les méthodes répondant au mieux aux exigences de l’entreprise selon

des critères définis.

III.2 PRÉSENTATION GÉNÉRALE

III.2.1 Définir le géoréférencement

Avant toute chose, il est nécessaire de bien comprendre ce dont on parle, c’est pourquoi il est

important de définir de manière claire le géoréférencement.

Il s’agit de l’opération consistant « à relier un objet et les données qui lui sont associées à sa position

dans l’espace par rapport »24 au système réglementaire de coordonnées géographiques. Il ne doit pas

être confondu avec la géolocalisation qui consiste simplement à localiser un objet sur un plan. Pour les

topographes, le géoréférencement est défini comme l’action « de rattachement » d’un levé dans un

système de coordonnées connu.

Le géoréférencement constitue donc le fondement de l’information géographique. De sa qualité va

dépendre la capacité d’échange et de croisement des données de provenances diverses.

24 Définition issue de la norme NF S70-003-1.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

27 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

L’utilisation d’un unique système de coordonnées représente donc un enjeu pour l’ensemble des

documents géoréférencés. L’objectif final consiste à assembler différents relevés topographiques de

façon à n’avoir qu’un seul fichier global et national.

III.2.2 Les systèmes de coordonnées

Le système de coordonnées est une notion importante reprise par la réforme DT-DICT. L’article 1er

de l’arrêté du 15 février 2012 rend les systèmes de référence RGF93 et NGF IGN 1969 applicable à

toutes les opérations de localisation des ouvrages. Nous allons donc dans cette partie rappeler les

principes encadrant un tel système.

Les systèmes de coordonnées représentent la base du géoréférencement. Ils reposent sur une

définition de paramètres issus de la géodésie et de la physique. Un système de coordonnées s’appuie

sur plusieurs éléments dont fait partie le système de référence. Néanmoins ce système forme un tout, il

est donc nécessaire de rappeler les autres composants qui sont : l’ellipsoïde et son méridien origine, la

projection et le système altimétrique. Il existe autant de système qu’il y a de pays ou de régions sur la

Terre.

Longtemps utilisé en France, le système de coordonnées composé du système de référence NTF fut

remplacé à partir de 2000 par un nouveau système de coordonnées composé : du système de référence

RGF93, d’un ellipsoïde GRS80 et d’une projection Lambert 93.

Ce système fut par la suite modifié et rendu obligatoire par le décret 3 mars 200625. Depuis le 10 mars

2009 l’ensemble des opérateurs du monde topographique ont une obligation de rattacher leur chantier

à ce système dans les projections Lambert 93 ou Coniques Conformes 9 zones. Concernant l’altimétrie,

le décret 26 décembre 200026 stipule que le système légal français est le NGF IGN 1969 pour la France

métropolitaine.

Remarque : La transformation de l’ancien système NTF au RGF93 existe, mais sa réalisation doit être

appliquée avec la plus grande parcimonie puisqu’elle dégrade la précision des mesures d’une dizaine

de centimètres.

III.3 MÉTHODES DE RATTACHEMENT PLANIMÉTRIQUE ET ALTIMÉTRIQUE AUX SYSTEMES LÉGAUX

Compte tenu du contexte géodésique que l’on vient de présenter, les travaux topographiques

doivent impérativement être rattachés au système légal. Pour cela, il existe principalement deux

méthodes. La première repose sur un principe terrestre qui consiste à rattacher le chantier par le biais

d’un cheminement polygonal jusqu’à des repères géodésiques implantés sur l’ensemble du territoire.

25 Décret n° 2006-272 du 3 mars 2006 modifiant le décret n° 2000-1276 du 26 décembre 2000 portant application de l'article 89 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 modifiée d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire relatif aux conditions d'exécution et de publication des levés de plans entrepris par les services publics, JO du 10 mars 2006, n°59. 26 Décret n° 2000-1276 du 26 décembre 2000 portant application de l'article 89 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 modifiée d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire relatif aux conditions d'exécution et de publication des levés de plans entrepris par les services publics, JO du 28 décembre 2000, n°300.

Page 29: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

28 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

La deuxième méthode est dite « spatiale » et consiste à se rattacher au système de coordonnées par

des mesures GNSS.

Le choix de la méthode n’est pas imposé par la réforme. Nous allons dans ce sens étudier l’ensemble

des méthodes existantes et choisirons celle(s) respectant le plus de critères.

Pour cela, rappellerons que l’objectif final, vise à cibler une méthode capable :

- De se rattacher au système légal ;

- De respecter la classe de précision imposée par la réforme (<10cm) ;

- D’être utilisée par un personnel avec une formation topographique minimale ;

- D’être amortie par un coût global relativement faible.

III.3.1 Méthode polygonale

La première méthode dite « polygonale » consiste à rattacher un chantier au système de référence

national par des méthodes de topométrie. Il s’agit pour cela d’effectuer à l’aide d’un instrument

topographique, de type tachéomètre, une succession de visées permettant de se rattacher à un point

connu.

III.3.1.1 Avantages

Cette méthode est semble-t-il avantageuse sur deux aspects :

Elle nécessite de n’avoir en sa possession qu’un tachéomètre.

De plus, comme nous le verrons par la suite, à la différence de la méthode spatiale, elle ne

dépend pas d’éléments externes pouvant altérer les mesures.

Néanmoins, malgré cela, la méthode polygonale impose à son utilisateur, beaucoup trop de

contraintes, ne lui permettant pas d’être compétitif vis-à-vis de la méthode spatiale.

III.3.1.2 Inconvénients

Elle pose de nombreuses difficultés d’usages tant en termes de temps que de connaissances, et

précision :

Le rattachement à un repère géodésique peut être long. Bien que composé de milliers de points

sur son territoire, les repères Français sont installés tous les 3 kilomètres. Son maillage n’est pas

assez dense pour envisager de s’y rattacher.

Par ailleurs, l’usage de cette technique nécessite des connaissances topographiques non

négligeables. La réalisation d’un cheminement polygonal n’est pas à la portée de tout le monde.

Or nous recherchons une méthode facile d’utilisation et rapide. De ce point de vue, cette

méthode ne semble pas appropriée à la pratique de l’entreprise puisqu’elle ne répond pas aux

critères.

De plus, un autre critère semble également difficile à respecter. Il s’agit de la précision des

relevés. En effet, bien que chacun des repères soient matérialisés et connus en coordonnées, ils

ne sont en réalité pas tous exploitables. Et quand bien même ils le sont, la précision des

coordonnées fournis par l’IGN ne permet pas toujours de garantir une précision planimétrique

et altimétrique inférieur à 10 cm. Ajouté à cela l’imprécision des mesures due au cheminement.

L’ensemble ne nous permet par de garantir la classe A dans 100% des cas.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

29 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

III.3.1.3 Bilan

Au final, les difficultés d’usage, le manque de précision des mesures et le coût global de l’opération,

permet de réfuter un rattachement aux repères géodésiques.

Respect des règles :

Rattachement au système RGF93 et NGF IGN69

Précision classe A

Facilité d’usage : Connaissance topographique

Coût global : Coût global

Tableau 3 : Bilan de la méthode polygonale

Cependant, l’utilisation d’un appareil optique ne devra pas être totalement mise à l’écart. En effet, nous

verrons par la suite que son utilisation pourra s’avérer indispensable dans certains cas de figure.

III.3.2 Méthode GNSS

La deuxième méthode de rattachement présentée dans cette partie consiste à utiliser un récepteur

GNSS. Cette méthode de géoréférencement, très largement pratiquée aujourd’hui est incomparable en

terme de productivité. Il existe pour cela diverses stratégies d’observations : mode absolu ou

différentiel, mode statique ou cinématique, temps réel ou post-traitement… Le choix de la méthode

dépend essentiellement de la précision attendue mais également du prix d’investissement.

Cette sous-partie tachera à rappeler de manière succincte le principe de mesure des observations

GNSS. Il ne s’agit bien évidemment pas de rentrer dans les détails,

puisque certains ouvrages27 y sont consacrés, mais simplement de

rappeler les bases permettant de comprendre le fonctionnement mais

aussi les limites. Au cours de cette sous-partie, nous comparerons les

méthodes GNSS existantes et choisirons la ou les plus appropriée(s). Le

choix sera une fois de plus dicté par les critères définis précédemment.

III.3.2.1 Rappels sur les principes de bases du GNSS

Le principe général de la mesure consiste à réaliser une

multilatération spatiale sur un minimum de quatre satellites connus en

coordonnées. Chaque satellite émet en permanence un signal

d’informations connues. Ce signal, composé soit de codes ou de phases,

est ensuite récupéré, puis calculé par un récepteur, ce qui permet de le

positionner.

27 M. LEGROS, M. MOREL, M. VIGUIER, M. BIROT, Méthodes de travail dans les réseaux GNSS, 19/02/13, 78 pages.

Figure 5 : Schématisation du mode absolu

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

30 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Cependant, il existe dans ce procédé un certain nombre de postes d’erreurs (décalage d’horloge,

ionosphère et troposphère). S’ils ne sont pas corrigés, la position du récepteur aura une précision d’une

dizaine de mètres. C’est ce qu’on appelle « mode absolu ».

Pour réduire l’influence de ces erreurs, nous

travaillons en « mode différentiel ». Ce principe,

couramment utilisé dans le monde

topographique, est le seul capable de se

positionner au centimètre. Basé sur des

différences d’équations, il nécessite pour cela

deux récepteurs situés suffisamment proche

l’un de l’autre pour que les signaux émis soient

considérés comme étant identiques. Pour

fonctionner, l’un des récepteurs, appelé

« pivot » doit avoir une position parfaitement

connue. Le principe consiste alors à positionner

un point par rapport à un autre à partir d’un

vecteur appelé ligne de base.

Pour clarifier l’explication, on peut dire que l’on détermine la somme des erreurs sur le pivot et que l’on

va appliquer les corrections de ces erreurs sur le mobile. Ce procédé permet ainsi de positionner un

point avec une grande précision, dans un système de référence connu.

Néanmoins, rappelons que la justesse des observations et des corrélations spatiales sont soumises à

des principes qu’il est indispensable de connaitre. Il faut :

- Un nombre minimal de satellites (< 4) ;

- Une bonne répartition des satellites (GDOP<3) ;

- Pas d’effet de masque (bâtiments, sous-bois…).

A défaut de remplir l’ensemble de ces critères, une méthode alternative devra être réalisée. Elle sera

alors fondée sur des principes topographiques de bases précédemment cités et l’utilisation d’un

tachéomètre.

III.3.2.2 Choix de la méthode différentielle

Après avoir brièvement rappelé le principe de la géodésie spatiale et celui du positionnement dit

« précis », nous allons choisir la méthode différentielle la plus appropriée à l’activité de l’entreprise.

Pour cela, il existe sept méthodes. Chacune d’entre elles est décrite dans l’ouvrage « Méthodes de

travail dans les réseaux GNSS »28. Le choix se décomposera en 3 phases :

28 Voir : M. LEGROS, M. MOREL, M. VIGUIER, M. BIROT, Méthodes de travail dans les réseaux GNSS, 19/02/13, 78 pages.

Figure 6 : Schématisation du mode différentiel

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31 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Phase 1 : Statique ou cinématique

Le mode statique, est un mode adapté aux chantiers nécessitant une grande précision (<2cm). Souvent

utilisé dans la mise en place d’un canevas ou de point de contrôle, cette méthode requiert cependant

un temps d’acquisition relativement long sur chaque point.

Le mode cinématique nécessite quant à lui un temps d’acquisition beaucoup plus court sur chaque

point (2 à 5 secondes). Souvent utilisé pour les levers de détails et la saisie d’un grand nombre de

points proches les uns des autres, ce mode d’acquisition procure une précision allant de 2 à 5

centimètres. Il est donc naturel de choisir le mode cinématique pour l’activité de l’entreprise, qui ne

requiert qu’une précision inférieure à 10 centimètres.

Phase 2 : Temps réel ou post-traitement

Le deuxième choix à entreprendre concerne le calcul des coordonnées par traitement d’erreur.

Le post-traitement est une méthode réalisée au bureau consistant à calculer les lignes de bases au

moyen d’un logiciel prévu à cet effet. Pour cela, l’opérateur doit juxtaposer les données enregistrées

par le pivot et le récepteur sur une même tranche horaire. Nécessitant quelques notions de base, cette

méthode ne garantit pas une précision des mesures avant leur traitement. Ce mode reste cependant un

bon compromis lorsqu’aucune liaison télécom n’est garantie pour le mode NRTK29.

La méthode temps réel consiste à renvoyer les données GNSS du pivot par liaison, radio ou GSM, au

mobile muni d’un récepteur adapté. Le traitement se fait directement sur le terrain, ce qui permet à

l’opérateur de disposer des coordonnées du point immédiatement.

Assurant un positionnement stable immédiatement, nous choisirons la méthode du temps réel pour un

usage quotidien. Cette méthode, plus fiable respecte parfaitement les critères de bases définis ci-

dessus. Il existe cependant deux réalisations possibles : NRTK ou RTK.

Phase 3 NRTK ou RTK

Fonctionnant toutes les deux sur le principe du temps réel, ces deux méthodes sont néanmoins très

différentes de par leur mise en place30. Le choix est porté sur quatre critères : moyens matériels, savoir-

faire, moyens humains et coût global.

Dans l’ensemble de ces critères, la méthode NRTK semble correspondre au mieux à la situation de

l’entreprise. Du point de vue du matériel, cette méthode ne requiert qu’un récepteur contre deux pour

le RTK.

De plus, cette méthode ne suscite aucune difficulté de mis en œuvre. Le positionnement et la fixation

des ambiguïtés sont d’une simplicité et d’une rapidité meilleure que celle du RTK qui nécessite un

savoir-faire un peu plus conséquent et une mise en œuvre plus importante. Ainsi, ce principe sera

accessible au plus grand nombre dans l’entreprise.

29 Voir Chapitre 3, page 31. 30 Voir : M. LEGROS, M. MOREL, M. VIGUIER, M. BIROT, Méthodes de travail dans les réseaux GNSS, 19/02/13, 78 pages.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

32 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

De plus, à la différence du RTK, le NRTK ne demande aucune surveillance du pivot et par conséquent

moins de personnel. Le choix sera donc celui du NRTK, plus simple et moins coûteux.

Attention cependant, nous verrons dans la partie suivante, que cette méthode possède des limites.

III.3.2.3 Méthode NRTK

La méthode du NRTK étant choisie, nous allons maintenant la décrire de manière plus détaillée.

Principe

Le principe de cette méthode repose sur le positionnement dit « différentiel ». Comme nous l’avons

énoncé précédemment, cette méthode nécessite un pivot et un mobile. Le fonctionnement est simple,

pour pouvoir positionner le mobile de manière centimétrique, il lui faut ajouter des corrections. Ces

corrections, issues d’interpolations, sont envoyées par le pivot au moyen d’une connexion Internet

mobile (GPRS-EDGE-UMTS). L’ensemble de ces informations, assurées par un service temps réel, sont

envoyées dans un temps très court (latence <2secondes). Aujourd’hui nous comptons 3 services

capables de réaliser ces corrections en temps réel : TERIA, Orphéon et SAT Info. Ces services sont

disponibles à partir d’un abonnement que nous détaillerons dans la partie 4.III.C.

Avantages

La méthode de GNSS NRTK présente de nombreux avantages par rapport aux méthodes

topographiques traditionnelles. Elle ne nécessite pas d’inter-visibilité entres les points, est utilisable à

toute heure et permet de réaliser un volume de travail accru dans un même temps.

Limites

Son utilisation est cependant conditionnée à deux abonnements qu’il est indispensable de payer :

télécommunications et service temps réel. De plus, deux cas de figure peuvent empêcher son usage :

- Couverture du réseau GNSS ;

- Couverture du réseau de télécommunication.

III.3.3 Bilan

Le bilan portant sur le choix de méthode est clair, nous privilégierons la méthode GNSS NRTK.

Cette méthode remplit parfaitement les critères définis en amont. Cependant, compte tenu des limites

susceptibles d’intervenir, son utilisation devra être couplée à un instrument topographique de type

tachéomètre.

L’investissement devra donc être fait en connaissance de cause. La réflexion menée dans la partie 4 de

ce mémoire portera sur ce principe d’utilisation alternée. Est-il préférable d’investir dans les deux

méthodes ? Ou bien d’entreprendre une location partielle ? Nous verrons que l’idée d’une sous-

traitance partielle sera également envisagée.

III.4 MÉTHODE DE LEVÉ DES OUVRAGES

La méthode de rattachement étant choisie, il faut à présent choisir celle du levé.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

33 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Aujourd’hui, deux méthodes de récolement s’opposent : le géoréférencement de l’ouvrage en tranchée

ouverte ou le géoréférencement en tranchée fermée. Ces deux méthodes bien différentes doivent être

choisies selon des principes bien définis.

Nous verrons dans quelles mesures chacune d’entre elles sera choisie. Le choix dépendra à la fois de

l’ouvrage, du chantier mais également du marché contracté. L’analyse tachera de présenter les

avantages et les limites.

Cette partie ne démontrera pas la fiabilité de chacune des méthodes, plusieurs TFE sur ce sujet ont déjà

été réalisés31.

III.4.1 Géoréférencement en tranchée ouverte

III.4.1.1 Principe

Considérée pendant longtemps comme la seule pratique fiable en matière de géoréférencement, la

méthode de relevée fouille ouverte consiste à géoréférencer directement l’ouvrage sur la génératrice

supérieure des câbles ou fourreaux.

III.4.1.2 Avantage

L’un des avantages majeurs de cette méthode réside dans la certitude des mesures prises par

l’opérateur tant du point de vue de la précision que de la nature de l’ouvrage. Cette méthode ne fait

l’objet d’aucune erreur possible et à la différence de l’autre méthode, elle n’est pas influencée par la

nature de l’ouvrage à relever.

III.4.1.3 Inconvénients

Néanmoins, cette méthode capable d’assurer la classe A de tous les ouvrages, n’en n’est pas moins

très contraignante pour les entreprises. Trois contraintes prédominantes subsistent à cette pratique.

Un planning très contraignant

L’une des contraintes majeures de cette pratique réside dans la faculté à synchroniser les travaux

d’ouverture de tranchée à la pratique du géoréférencement. En effet, bien souvent la nature du sol et

les impératifs en matière de sécurisation obligent l’équipe en charge des travaux à remblayer une fois

les réseaux installés dans un délai très court. Ainsi, un constat a démontré que bien trop souvent la

tranchée était déjà fermée avant même l’arrivé du prestataire.

Un nombre de déplacement très conséquent

La deuxième problématique causée par la géoréférencement en fouille ouverte repose sur le nombre

de déplacements réalisés par la personne prestataire du géoréférencement. Les travaux souvent

fractionnés par tronçon de 25 à 50 mètres, obligent le prestataire à se déplacer de manière très

régulière sur le chantier pour un temps de levé bien inférieur à celui du déplacement. Des calculs

31Jean-Philippe BACH, Mise en place de l’activité de détection des réseaux enterrés au sein d’un cabinet de Géomètre-Expert, TFE ESGT, 2013 ; Soufiane LAQBAYLI, Etude d’opportunité de développement sur les marché de la Topographie des réseaux, PFE INSA, 2013.

Page 35: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

34 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

menés sur les factures des sous-traitants, ont permis de constater qu’en moyenne un récolement en

fouille ouverte nécessite 1 intervention tous les 50 mètres.

Une précision altérée par de mauvaises conditions météorologiques

La dernière contrainte concerne la précision des relevés suite à de fortes pluies. Très sujets à cela, les

tranchées ouvertes se gorgent très rapidement d’eau sous l’effet du ruissellement. Le problème

concerne les fourreaux déposés qui, sous l’influence de l’eau, remonte à la surface. La génératrice

supérieure devient alors très difficile à relever. De plus, le positionnement final du fourreau variera

entre le moment du levé et celui de déblai.

Remarque : Ce constat fut réalisé en compagnie d’un chef d’équipe. Le fourreau installé dans une

tranchée à une profondeur de 80 cm a été par la suite détecté à une profondeur de 61 cm. Soit une

variation de 19 cm entre la pose et le remblaiement.

III.4.1.4 Des marchés bien souvent modifiés

A la demande d’un grand nombre de pratiquants, des mesures ont été prises en vue de trouver une

méthode alternative. C’est dans ce sens qu’a été autorisée par un certain nombre de clients la pratique

du géoréférencement tranchée fermée.

En 2014, ERDF a répondu favorablement à SERCE pour faire un avenant et autoriser le relevé

topographique en tranchée fermée par détection électromagnétique (décision en vigueur depuis cette

date). Le marché du CD72, qui se réfère à la norme NF S70 003, autorise aussi cette pratique.

Seul GRDF ne semble pas avoir adhéré à ce mouvement puisqu’aucun avenant n’a vu le jour. Les relevés

topographiques doivent être réalisés en tranchée ouverte. Signalons que le réseau gaz souvent conduit

par du PE n’est pas un réseau conducteur.

III.4.2 Géoréférencement en tranchée fermée

III.4.2.1 Principe

Encadrée par la norme NF S70-003-2 « relative à la détection et la localisation des ouvrages

enterrés », la pratique de détection par électromagnétisme nécessite des connaissances pour assurer la

fiabilité des mesures tant sur les maitrises des méthodes que sur l’utilisation d’appareils agrées.

L’objet de mon stage, ne porte pas directement sur les pratiques de détection mais plutôt sur celle de

géoréférencement. Néanmoins, le géoréférencement étant fortement conditionnée à celle-ci, je la

présenterai de manière succincte.

Le fonctionnement repose sur la détection du champ magnétique créé par le passage d’un courant

électrique dans un réseau conducteur.

Le champ peut être généré :

- Soit spontanément par le réseau à localiser s’il est sous tension (détection passive) ; - Soit en réponse à une simulation émise par un émetteur (détection active).

Aujourd’hui, seules deux méthodes actives sont retenues et assurent une classe A :

Page 36: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

35 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

- Connexion directe dit raccordement galvanique ;

- Pince de couplage à induction ;

III.4.2.2 Limites

Cependant, la qualité des mesures dépendent fortement des caractéristiques des réseaux et de son

environnement. Le champ qui émane du réseau enterré peut être perturbé par des réseaux adjacents

bien trop proches ou une mise à la terre mal positionnée. Le récepteur détecte d’autres sources de

signaux et les résultats sont alors faussés.

III.4.2.3 Choix des Méthodes

Le choix de l’une ou de l’autre méthode doit être judicieusement déterminé si l’on souhaite des

résultats satisfaisants.

Pince de couplage

Cette méthode permet d’assurer une détection avec la précision et la fiabilité attendue. Elle s’emploie

sur un réseau accessible mais dont l’isolation empêche un raccordement direct. Cette méthode induit

un temps de mise en œuvre moins long que la méthode galvanique.

Contrainte : Le réseau cible doit cependant être relié à la terre à chaque extrémité. De plus, pour

permettre la localisation dans de bonnes conditions, la pince de couplage doit être positionnée de telle

sorte que le signal dispose d’un trajet suffisant entre les points de liaison à la terre de chacune des

extrémités du réseaux. Enfin, elle est également plus sujette aux réseaux adjacents.

Raccordement galvanique

Beaucoup plus fiable que la méthode précédente, le raccordement galvanique est moins sujet à des

perturbations externes. Ce mode de détection s’avère nécessaire dans une zone où les réseaux sont

beaucoup trop denses (exemple : un enfouissement de réseaux). Ce type de détection peut être fait

hors tension ou sous tension (jusqu’à 500V avec un accessoire appelé connecteur de câbles sous

tension).

Cette méthode est cependant bien plus contraignante dans sa mise en œuvre, puisqu’il faut enlever

l’isolant de protection pour s’y raccorder.

Alternatives pour réseaux non conducteurs

Dans le cas où les réseaux ne sont pas conducteurs de type PE ou PVC (exemples : fourreaux EP ou FT),

des mesures alternatives existent. Il suffit d’insérer un câble conducteur dans ces derniers (exemple :

Flexitrace). Le principe est ensuite le même que la méthode galvanique et assure des résultats aussi

fiables.

III.4.2.4 Bilan

Avantages

Ces méthodes sont très avantageuses car elles permettent aux prestataires d’effectuer un

géoréférencement des ouvrages sensibles après l’exécution des travaux en tranchée fermée et d’en

assurer une classe A.

Page 37: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

36 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Inconvénients

Cependant elles reposent sur des limites d’usages qu’il est important de connaitre :

- La détection est perturbée sur les deux premiers mètres à partir du point d’injection ;

- La détection nécessite des compétences et une pratique régulière ;

- Le raccordement aux réseaux nécessite des habilitations appropriées ;

- La détection fera l’objet d’une certification obligatoire à partir du 1er Janvier 2018.

III.4.3 Géoréférencement par méthode alternative

Aujourd’hui, des mesures alternatives existent et reposent sur des prises de photogrammétrie. La

solution RAPH développée par le groupe FIT-ESIC32 est aujourd’hui agréée dans certains départements.

Néanmoins cette méthode bien qu’arrivant à des résultats précis, est tout de même contraignante pour

les entreprises puisqu’elles dépendent toujours d’un prestataire externe. De plus, cette méthode

s’avère être vite coûteuse pour des chantiers de plus de 50 mètres. Ainsi, nous n’accorderons pas

d’intérêt à la méthode dite de récolement automatisé par photogrammétrie et nous resterons sur une

pratique classique de levé fouille ouverte et fouille fermée.

32 Site : http://www.fit-esic.fr/

Page 38: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

37 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

IV ANALYSE DE SA MISE EN PLACE DANS L’ENTREPRISE

IV.1 AVANT-PROPOS

La mise en place d’un nouvel outil dans une entreprise nécessite une réflexion et une analyse

rigoureuse. L’investissement qui est fait doit être justifié. L’objectif étant bien évidement d’arriver à

une utilisation qui soit rentable.

L’étude menée dans cette partie vise à présenter les choix entrepris autour de la mise en place du

géoréférencement au sein de GT Infras Sarthe. L’expertise sera confrontée à l’activité de l’entreprise et

de ses marchés. Elle devra également prendre en compte la réalité du terrain et les compétences

humaines.

Nous avons vu précédemment qu’un choix de méthode fut décidé. Cette méthode s’est basée sur des

critères simples. Nous allons à présent détailler les outils du marché capables d’atteindre ces objectifs

et ses utilisateurs.

Ainsi, la solution choisie, devra être justifiée en tous points, du choix le plus anodin à celui qui

engendrera des conséquences plus lourdes dans l’investissement et dans le mode opératoire. L’objectif

étant d’arriver à une autonomie de l’entreprise tant sur la réalisation des fonds de plan et des IC (phase

étude), que de la réalisation des plans de récolement (phase après travaux).

L’ensemble des choix seront systématiquement confrontés à quatre critères :

- Respect des normes en vigueur (précision, cahier des charges…) ; - Intégration aux pratiques de l’entreprise (outil déjà acheté) ; - Mise en œuvre (facilité d’utilisation et rapidité de réalisation) ; - Coût global.

Cette partie s’appuie sur les pratiques déjà mises en place dans d’autres agences du pôle VINCI CENTRE

OUEST. Les rencontres m’ont permis de mieux appréhender les contraintes humaines et matérielles.

IV.2 SITUATION ACTUELLE

Avant de commencer la réflexion, un constat s’impose sur l’activité du géoréférencement au sein

de l’entreprise. L’analyse sera de type quantitative : coût, nombre et pourcentage…Elle portera sur les

affaires ayant amené une sous-traitance relative au géoréférencement durant l’année civile 2015. Les

chiffres sont issus de la base de données (Annexe 2) et sont résumés dans l’annexe 5.

Cette étude vise à ne calculer que les frais relatifs au géoréférencement et réalisés par des prestataires

externes.

Pour des raisons de confidentialité, les deux sous-traitants géomètres ne seront pas nommés : nous

choisirons pour cela de les appeler prestataire 1 (P1) et prestataire 2 (P2).

Page 39: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

38 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Type de sous-traitance

Le nombre d’affaires annuel est estimé à 130. Parmi ces affaires : seul 25% concerne des FDP (soit 2 à 3

par mois) contre 100% de récolement (2 à 3 par semaine). Nous notons dans ce constat qu’aucune

sous-traitance n’a été réalisée dans le cadre des IC. Or les chapitres précédents ont démontré que cette

pratique était obligatoire dans certains cas. Selon les paramètres énoncés, 30% des affaires traitées

durant l’année 2015 auraient dû faire l’objet d’une IC.

Coût

Le coût annuel de cette sous-traitance est estimé à 77 000 € HT. 85% de ce coût représente la

réalisation du récolement et 15% les FDP. Ainsi, nous constatons que l’enjeu majeur de cette sous-

traitance repose sur l’activité du récolement. Ce coût aurait néanmoins dû être majoré par la réalisation

des IC qui est obligatoire selon les cas développés en amont.

Prestataires

L’ensemble des affaires sous-traitées ont concerné 100% des prestataires P1 et P2. 77% d’entre elles

ont été exécutées par le P1, contre 23% pour le deuxième. Néanmoins, nous constatons que la

tendance actuelle vise à favoriser les prestations de P2. Pour preuve : durant les 9 premiers mois seuls

10% des affaires étaient confiés au P2 contre 60% durant les 3 derniers mois. Cette tendance s’explique

au travers des coûts affichés par les prestataires. Les prix seront détaillés dans la partie « Chiffrage ».

Affaire type

Nous considérons au travers des chiffres que la longueur moyenne d’un FDP est de 415 mètres et 275

mètres pour un récolement (Moyenne de 240m pour le P1 et 390m pour le P2). De plus, une affaire se

situe en moyenne à 40 kilomètres de l’entreprise soit environ 35 à 40 minutes.

Parmi l’ensemble de ces affaires, 20% d’entre elles sont considérées « dense ». Cela signifie qu’un levé

réalisé par la méthode NRTK (appareil GNSS), sera potentiellement mis à défaut par un environnement

défavorable : sous-bois ou bâti. Ainsi, nous en déduisons que 26 affaires sur 130 ont été réalisées à

l’aide d’un tachéomètre par les prestataires géomètres.

Méthode de récolement

Nous constatons également aux travers de l’analyse deux procédés. Le P1 réalise dans 100% des cas un

récolement en tranchée ouverte. Cette méthode lui impose en moyenne deux déplacements tous les

100 mètres. Soit un déplacement tous les 50 mètres. A contrario, le P2, qui dispose des outils de

détection, réalise 100% des récolements en tranchée fermée. Ce qui génère en moyenne un

déplacement tous les 400 mètres.

Remarque : Rappelons que le marché GRDF qui représente 26% des affaires récolements impose un

levé en tranchée ouverte. Dans ce contexte, nous constatons que P1 effectue 100% de ces récolements

gaz et représente 36% de ses prestations.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

39 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

IV.3 CHOIX DE MATERIELS

IV.3.1 Logiciels et supports de travail

IV.3.1.1 Critères de choix des logiciels

L’étude qui sera décrite dans ce chapitre concerne le choix du logiciel. Nous avons vu

précédemment que ce choix sera déterminé selon quatre critères :

Respect des normes en vigueur

Le choix du logiciel portera sur sa faculté à respecter la norme Carto 200. Créé en 2002, la norme

Carto200 désigne un cahier des charges précis de plan cartographique. Initialement mis en place pour

les clients ERDF et GRDF, ce cahier des charges impose des thèmes graphiques communs à tous les

prestataires. Cependant, la particularité du marché contracté avec le CD72 implique plusieurs livrables

(Carto200 mais également thèmes propre à son service). Ainsi, l’outil choisi devra être capable de

s’adapter aux exigences du client.

Intégration aux pratiques de l’entreprise

L’entreprise dispose à ce jour de plusieurs licences Bentley Microstation installées sur les bureaux. Le

logiciel terrain qui sera choisi devra être compatible avec ces dernières. Pour cela, il devra être capable

d’exporter un format d’échange DGN sans compromettre les thèmes imposés. Par ailleurs, l’entreprise

dispose à ce jour de deux appareils de détection RD8000. Le logiciel devra également être compatible

avec ce type d’appareil indispensable pour un géoréférencement tranchée fermée.

Simplicité de mise en œuvre

Une simplicité de mise en œuvre impose un outil simple d’utilisation. Cet outil se doit d’être facile à

appréhender par le plus grand nombre. La ou les personne(s) qui auront la charge de l’outil pourront

ainsi réaliser des relevés terrain de manière rapide et des traitements bureau dans la plus grande

simplicité, prêts à être livrés.

Coût global

Bien évidement ce critère est primordial dans l’investissement. C’est pourquoi il doit être pris avec la

plus grande considération. Le prix sera calculé à l’achat mais également à la maintenance.

IV.3.1.2 Solutions sélectionnées

Les critères définis ci-dessus nous ont permis de sélectionner trois types de solutions. Nous

présenterons ces solutions puis nous les comparerons pour n’en choisir qu’une seule. Bien évidement il

existe de nombreuses autres solutions, et plus particulièrement celles qui sont proposées par les

marques constructeurs d’appareil topographique (exemple : Trimble, LEICA..). Mais ces solutions

souvent dédiées à une clientèle de géomètre ne respectent pas les éléments de base indiqués

précédemment. Ils ne sont donc pas destinés à une entreprise de travaux publics comme celle de GT

Infras Sarthe.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

40 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Solution Arpentgis

Présentation

Vendue par la société D3E, la solution Arpentgis est une solution capable de se

coupler à un détecteur pour réaliser du géoréférencement de réseaux

souterrains. La solution nécessite pour cela l’achat de deux licences :

- une licence terrain, qui permet de détecter et de géoréférencer les réseaux en y associant des

éléments cartographiques ;

- et une licence bureau dédiée à l’import des donnés, au format AGI ou SHP, puis à l’export vers

des formats DGN.

Inconvénients :

Bien plus dédié aux levés cartographiques qu’à un usage topographique, cette solution ne semble pas

adaptée à la réalisation de fonds de plan. De plus les éléments cartographiques ne sont pas orientés et

ne repose que sur des attributs, ce qui pose un problème à la réalisation du plan. Par ailleurs, le

traitement au bureau implique une succession d’étape avant de pouvoir lire le fichier au format DGN.

La solution impose à un utilisateur bureau de compléter le plan pour le livrer au client.

Cette solution semble donc davantage dédiée à une pratique SIG qu’à une action dédiée au levé

topographique.

Prix

Son prix d’achat d’environ 13 000 € HT33, ne semble pas être un avantage majeur vis-à-vis des autres

solutions sélectionnées.

Solution Géopixel

Présentation :

Pilotée par une tablette sur le terrain, la solution Géopad, proposée par

Géopixel, est un logiciel conçu par des géomètres capable de réaliser des plans

aux normes Carto 200 (fonds de plan que des levés de récolement) tout en les

exportant au format DGN. De plus cet outil modulable permet de coupler la tablette à un grand nombre

d’appareil du marché (détecteur, GNSS et Station robotisée).

Prix :

Son prix quant à lui est relativement avantageux puisque le prix du logiciel coûte 345 €/mois pendant

3630 mois (frais de maintenance compris) soit un prix de d’environ 12 000 € HT sur 3 ans.

Inconvénients :

Néanmoins l’une des contraintes de cette solution repose sur son principe de codification. Très facile

d’usage pour des géomètres de formation, cette solution peut s’avérer difficile pour des personnes sans

véritable connaissance topographique. Ou alors il est à préconiser un usage courant de la solution. De

plus son interface graphique bien qu’intuitive, n’a cependant rien avoir avec celle proposée par les

modules de Microstation.

Solution Atlog

La dernière solution proposée est celle d’Atlog. La société propose deux logiciels

terrain (Géovisual et Land2Map).

33 Source : Rendez-vous commerciaux.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

41 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Présentation Land2Map

Bien qu’étant plus moderne et plus modulable, la solution Land2Map

développée sous AutoCAD présente une contrainte de poids : celle d’avoir été

conçue pour un format DWG. Capable d’exporter et d’importer des fichiers au format DGN, leur

intégration ne pourra se faire qu’en XREF. Dans le langage Microstation cela signifie que le fichier ne

peut pas être modifié et mis à jour sous ce logiciel. Les principaux clients du département travaillant

uniquement au format DGN, nous privilégierons le logiciel Géo Visual.

Présentation de Géovisual

Créé en 1999, ce logiciel est une reproduction des logiciels bureau (ATLAS, ERAS)

adapté pour le terrain. Il a été conçu pour les entreprises de travaux travaillant

sous Microstation. De ce fait, il sera très facile à appréhender pour des personnes habituées aux

modules de Microstation et répond parfaitement aux besoins tant en termes de réalisation

cartographique que de récolement. De plus, il est compatible avec les principaux instruments du

marché (détecteurs, GNSS et stations robotisés).

De plus un autre avantage : l’entreprise dispose déjà de licences Bentley ce qui diminue le prix d’achat

et le service assistance.

Contraintes

Bien évidemment, l’objectif de mon stage étant aussi celui d’être d’objectif, je me dois d’informer que

ce logiciel ne dispose pas beaucoup d’aide du constructeur.

Prix

Son prix quant à lui est comparable à celui de Géopixel sur un délai de 3 ans, puisque la solution

logicielle coûte environ 8000 € HT34à l’achat et 700 € HT de maintenance. Soit un prix d’environ 10 000

€ HT sur 3 ans.

IV.3.1.3 Tableau comparatif

Le choix sera dicté de la sorte :

Tableau 4 : Comparatif des logiciels

IV.3.1.4 Choix

En vertu du tableau comparatif, mais également de l’analyse réalisée en amont, nous retiendrons la

solution Atlog et son logiciel Géovisual. Même si cette solution comporte certain défauts, elle s’avère

être actuellement la solution la plus adaptée aux besoins de l’entreprise.

34 Source : Rendez-vous commerciaux.

Arpentgis Géopixel Atlog (Géovisual)

Respect des normes en vigueur + ++ +++

Intégration aux pratiques de l’entreprise + ++ +++

Simplicité de mise en œuvre ++ + +++

Coût (sur 3 ans) +++ + ++

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

42 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

IV.3.2 GNSS et Stations Robotisées

Nous allons à présent comparer les outils capables : d’acquérir des mesures topographiques et de

se coupler au logiciel Géovisual.

Pour cela, nous avons sélectionné deux types d’appareils : l’antenne GNSS et la station robotisée. Leur

complémentarité est une notion déjà abordée dans la partie 3. Pour rappel, la solution choisie pour le

rattachement de coordonnées reposait sur la méthode NRTK et par conséquent l’achat d’une antenne

GNSS. Cependant cette utilisation est conditionnée à un environnement favorable. Hors l’étude

annuelle réalisée précédemment a démontré que cela n’était pas le cas dans 20% des affaires. Ainsi une

solution alternative est obligatoire. Il s’agit pour cela du tachéomètre.

IV.3.2.1 Antennes GNSS

Le logiciel étant désigné, nous allons à présent comparer les antennes GNSS compatibles à cette

solution. Seuls quatre grandes marques de constructeurs sont capables d’être associés au logiciel

Géovisual : LEICA GEOSYSTEMS, TRIMBLE, SPECTRA PRECISION et TOPCON.

Nous avons sélectionné quatre antennes GNSS. Chacune de ces antennes fut retenue selon les objectifs

énoncés précédemment. Elles sont toutes dotées d’une antenne Bi-fréquence et d’une communication

Bluetooth.

La comparaison sera réalisée autour des critères énoncés en avant-propos (Précision de classe A,

Intégration à la pratique de l’entreprise, facilité d’usage et coût général).

Tableau 5 : Comparatif des antennes GNSS37

Bilan : Les résultats font apparaitre plusieurs aspects :

- Du point de vue de la précision, l’antenne SP80 offre les meilleurs résultats. Cependant,

l’ensemble des antennes correspondent à la classe de précision imposée par la réforme. Ce

paramètre ne sera donc pas le plus déterminant ;

35 IP : Indice de protection. 36 Le prix du mode « antenne réseau » comprend les accessoires indispensables à son utilisation (cannes, batteries, chargeur…). 37 Source : Fiches techniques issues des sites constructeurs.

Marque et modèle LEICA : GG03

(vendeur Atlog) Trimble : R2

(Vendeur D3E)

SPECTRA PRECISION :

SP80 (Vendeur constructeur)

TOPCON : HIPER SR (Vendeur

constructeur)

Nombre de canaux précision annoncée (H

et V)

120 220 240 226

10 mm+1ppm 10 mm+1ppm 8 mm+1ppm 10 mm+1ppm

20 mm+1ppm 20 mm+1ppm 15 mm+1ppm 15 mm+1ppm

IP35 68 65 67 67

Autonomie (H) 10 5 10 20

Poids (kg) 0.8 1.08 1.17 0.85

Prix36 5500 € HT 7500 € HT 10 000 € HT 7800 € HT

Page 44: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

43 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

- Du point de vue de son utilisation et de son caractère pratique, les antennes GG03 et HIPER SR

remplissent le plus de critères. Plus résistante et plus légère pour la GG03 et plus d’autonomie

pour la HIPER SR ;

- Cependant, le critère le plus déterminant dans le choix de l’investissement est le prix. De ce

point de vue, l’antenne GG03 est beaucoup plus avantageuse que ses concurrentes. L’offre

proposée par le vendeur Atlog est très attractive.

Choix : Ainsi le choix retenu est celui de l’antenne GG03.

Remarque : Une utilisation durant 2 mois de l’outil a démontré que cette antenne GNSS, malgré un

temps d’initialisation relativement long, répondait parfaitement aux attentes de précision et

d’utilisation.

IV.3.2.2 Station robotisée

Après avoir démontré que le choix d’un appareil optique s’avère être utile dans environ 20% des

cas. Le choix s’est porté sur une station robotisée. A la différence d’une station totale classique, la

station robotisée ne nécessite qu’un opérateur terrain. Or cette condition devient de plus en plus

indispensable aux entreprises en quête de rentabilité.

Ainsi, nous avons retenu quatre modèles des marques précédemment citées. Ces appareils disposent

tous d’une communication Bluetooth et d’un mode recherche prisme automatisé.

Au vue des précisions requises pour le géoréférencement des ouvrages, qui est de l’ordre de dix

centimètres, le choix ne sera pas confronté à la précision des appareils puisqu’ils offrent tous des

performances bien supérieures à ce qui est demandé (Précision angulaire de 5’’). Les critères

déterminants seront : la résistance de l’appareil, la portée robotique, la vitesse de rotation, l’autonomie

et bien évidement le prix.

Tableau 6 : Comparatif des Stations Robotisée39

38 Compatibilité de l’appareil au logiciel Géovisual prévu en décembre 2016. 39 Source : Fiches techniques issues des sites constructeurs.

Marque et modèle LEICA : TS12

(vendeur Atlog)

Trimble : S538 (Vendeur

Géomesure)

SPECTRA PRECISION :

Focus 35 (Vendeur

constructeur)

TOPCON : DS (Vendeur

constructeur)

IP 54 65 55 65

Autonomie (H) 6 6.5 6 5

Portée robotique (annoncé par constructeur)

120 m ou 400 m avec radio RH16

Prisme passif : 500 à 700m

Prisme actif : 800m

300 à 700m 300m

Vitesse de rotation ou Temps recherche prisme

45°/s 2 à 10 secondes 90°/s Inconnue

Prix 13400 € HT

(GEOCOM offert par revendeur)

Passif : 12900€ HT Actif : 16000 € HT

(+ 600€ GEOCOM)

15000 € HT (+ 600€ GEOCOM)

12900 € HT (+ 600€ GEOCOM)

Page 45: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

44 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Bilan : Les résultats font apparaitre plusieurs aspects :

- Il existe de importantes différences de protection dans les appareils. Les meilleurs dans ce

domaine sont les stations S5 et DS ;

- Les autonomies des appareils sont sensiblement identiques ;

- L’appareil S5 semble être le plus performant dans le domaine de la recherche de prisme et de la

portée ;

- Mais ceux dont les prix sont les plus compétitifs sont les TS12 et la DS.

Choix : L’option dépendra essentiellement des souhaits de l’entreprise et de sa capacité à investir. De

plus les prix relativement élevés doivent justifier d’une utilisation régulière. Cette réflexion sera plus

longuement menée dans le chapitre E, page 45.

IV.3.3 Abonnement au service réseaux

La partie 3.III de ce mémoire portée sur la méthode de rattachement. Nous avons vu que la

méthode retenue était celle du NRTK. Cette dernière nécessite un abonnement à un service temps réel

que nous allons à présent choisir. Pour rappel, il existe en France trois entreprises qui proposent cette

prestation : TERIA, ORPHÉON et SAT INFO.

Ce paragraphe vise d’une part à présenter les différences et d’autre part le coût de leur abonnement.

Les différences reposent essentiellement sur cinq paramètres, à savoir :

- Le nombre de stations composant le réseau en France métropolitaine ; - Leur répartition ; - Les types de station permanente (privé ou RGP) ; - La communication GPRS ; - Le coût d’un abonnement.

Tableau 7 : Comparatif des services réseaux

Bilan : Au travers de ce tableau, nous remarquons que le prix de ces abonnements est identique. Le

choix ne portera donc pas sur ce critère. En revanche, l’abonnement ORPHÉON dispose d’une meilleure

répartition sur l’ensemble du territoire. Enfin, l’activité de l’entreprise prouve qu’il est préférable de

s’abonner à ORPHEON (100% utilisateur non géomètre) plutôt que TERIA qui est semble-t-il plus

destiné aux géomètres (19% utilisateur non géomètre).

Choix : Pour toutes ces raisons nous choisirons ORPHÉON.

40 (Aucune en Bretagne et quasi nulle dans le sud du pays).

Orphéon SAT INFO TERIA

Nombre stations 162 74 106

Répartition 1 station tous les 60km Disparate40 1 station tous les 90 à 100 km

Type de stations 100% privé 62 % RGP

100% RGP 38% Privé

Communication GPRS Orange et SFR Multi-opérateur Orange ou Bouygues Telecom

Coût abonnement (Mensuel

ou forfait)

~200 € HT/mois

600 € HT/50H

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

45 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

IV.3.4 Opérateur de télécommunication

Le moyen d’échange de télécommunication (GRPS (2.5G), EDGE (275G) ou UMTS (3G)) entre le

service de correction et l’utilisateur du GNSS est très important puisque la qualité du positionnement

est soumise à de faibles latences. Un mauvais réseau de télécommunication provoquera de mauvaises

mesures. Ainsi, l’étude de ce chapitre reposera sur l’analyse des couvertures téléphoniques des

différents opérateurs : Orange France, SFR, Bouygues Telecom et Free.

L’analyse présentée ci-dessous fut réalisée à partir des données de l’ARCEP41. Ce site diffuse au travers

d’un atlas départemental des pourcentages de couverture des opérateurs.

Ainsi, nous obtenons les résultats (paru en 2012) que voici :

Tableau 8 : Comparatif des opérateurs de télécommunication

Bilan : Ces résultats nous démontrent deux choses :

- La couverture surfacique du département est très bonne ; - Mais malgré des taux élevés, seul Orange dispose d’un pourcentage proche de 100%.

Choix :

Le choix de la carte SIM sera donc celui d’ORANGE.

Le coût de l’investissement sera relativement faible : environ 300 € HT annuels pour un abonnement

GPRS-EDGE-UMTS en connexion illimitée.

IV.3.5 Achat, location ou sous-traitance

La question portant sur l’achat de matériel est essentielle. L’investissement réalisé doit être amorti

par une utilisation conséquente des outils.

L’achat ou la location est une question récurrente dans la gestion d’une entreprise. S’il est préférable

de louer, par exemple, des voitures pour éviter tout frais d’entretiens, la pratique des grandes

structures favorise néanmoins l’achat, plus avantageux pour le Capital.

La question de l’investissement portera uniquement sur le GNSS et la station robotisée. L’achat du

logiciel et de la tablette ne font quant à eux aucun doute.

Concernant l’antenne GNSS, nous avons vu précédemment que 80% des affaires sont favorable à son

utilisation. Cela représente pour l’heure actuelle 8 à 9 affaires par mois, soit une sous-traitance

mensuelle d’environ 5000 € HT. Ce chiffre semble assez élevé pour envisager un amortissement rapide

de l’investissement. De plus, si l’on compare le prix d’achat (5500 € HT) mais également de la

41 Source : http://www.arcep.fr/

ORANGE SFR BOUYGUES FREE

Couverture 2G du département de la Sarthe

99.99% 99.15% 98.15% 99.99%

Couverture 3G du département de la Sarthe

98.58% 97.86% 75.1% 97.7%

Page 47: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

46 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

maintenance (~250 € HT/an) à celle d’une location (~1500 € HT/mois), nous constatons qu’il est très

avantageux d’investir dans ce type d’appareil.

La question concerne davantage l’investissement réalisé autour de la station totale. Ayant un prix

d’achat plus élevé (13400 € HT) mais une utilisation moins régulière (seulement 20% des affaires), elle

représente pour l’heure actuelle environ deux affaires par mois et 1200 € HT de sous-traitance.

L’amortissement de l’appareil semble donc moins prononcé que l’antenne GNSS. Il semble donc qu’une

utilisation occasionnelle de l’appareil est plus adaptée à une location qu’à un achat. Le prix d’une

location pour ce type d’appareil est d’environ 480 € HT/semaine ou 1440 € HT/mois.

Néanmoins, la pratique et la mise en œuvre d’une station robotisée s’avère plus complexe que celle du

GNSS. La personne désignée pour ce type d’opération doit avoir des connaissances solides en

topographie. Or l’entreprise GT Infras Sarthe est une entreprise de TP, elle ne dispose donc pas de

salarié compétent dans ce domaine. La location pose donc un problème d’utilisation si elle reste

occasionnelle.

Une solution semble être une alternative à la situation actuelle de l’entreprise. Il s’agirait d’envisager

une sous-traitance partielle. Seules les affaires posant des problèmes pour le GNSS seraient confiées à

un prestataire externe. Ce choix permettrait également à l’entreprise de franchir un pas vers

l’autonomie sans pour autant devoir acquérir trop rapidement de nouvelles compétences.

IV.4 CHOIX HUMAIN

IV.4.1 Avant-propos

La partie précédente s’est attardée à présenter l’ensemble des outils capables de répondre aux

attentes de l’entreprise. Nous allons à présent porter la réflexion sur les utilisateurs.

Une analyse portée sur les autres agences prouve que ce choix doit être effectué avec le plus grand

sérieux. Dans la majorité des cas, un mauvais investissement est essentiellement dû à une mauvaise

pratique. Les personnes sélectionnées doivent bien évidemment avoir les compétences mais surtout

être motivés.

Avant toute chose, il est important de garder en tête les tâches qui devront être réalisés par ces

opérateurs, l’objectif étant toujours celui de ne plus sous-traiter ces prestations :

- Réalisation de FDP dans le marché CD72 : Relevé terrain et finalisation au bureau ; - Réalisation des plans IC et récolements dans tous les marchés par détection ou en tranchée

ouverte.

Pour cela, l’étude sera portée sur quatre profils de personnes :

- Le chef d’équipe ; - Le technicien d’affaire ; - Le technicien d’étude ; - Un intervenant externe de type géomètre embauché par l’entreprise.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

47 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Nous présenterons dans cette sous-partie les profils de ces personnes, puis nous analyserons leurs

atouts et leurs faiblesses. Nous verrons également qu’une association de certaines personnes pourra

être envisagée dans certains cas de figure. Les choix seront dictés par trois critères : la compétence, le

respect des normes en vigueur et le coût général.

La compétence fait référence à :

- La capacité à choisir, utiliser mais également entretenir le matériel mis à disposition (rappel : matériel cher et fragile) ;

- Juger les limites du matériel et de la nécessité de faire appel à la station totale ; - La capacité à contrôler son travail afin de respecter les classes de précision imposées.

Respect des normes en vigueur

Le respect des normes en vigueur portera à la fois sur les habilitations requises pour la réalisation du

géoréférencement en cas de tranchée fermée (exemple : B0, BE ou B2V), mais aussi sur les

compétences professionnelles à venir (1er Janvier 2018).

Coût

La notion de coût est quant à elle relativement difficile à calculer. Elle va dépendre du prix/H de

l’opérateur, du nombre de matériels à investir et du nombre de déplacements pour réaliser la tâche.

IV.4.2 Profils d’étude

IV.4.2.1 Chef d’équipe

Atouts

Le premier cas à envisager, serait de faire réaliser le géoréférencement par le chef d’équipe.

Chargé de l’exécution des travaux, le chef d’équipe est à première vue la personne la mieux positionnée

pour réaliser les relevés au moment des IC et des récolements. Directement au contact des réseaux au

moment de la dépose, le chef d’équipe semble être la personne idéale pour un géoréférencement en

tranchée ouverte. De plus, cette personne était initialement la personne chargée d’effectuer les

cotations des ouvrages avant l’application de la réforme. Cette idée est cependant vite balayée par

plusieurs contraintes.

Présent durant la phase travaux.

Faiblesses

Rappelons que le géoréférencement doit intervenir à trois stades d’une affaire : phase étude (FDP),

phase avant travaux (IC) et phase après travaux (Récolement). Or le chef d’équipe n’intervient qu’à la

phase travaux. Il s’agit de la première contrainte puisque nous souhaitons une personne capable

d’effectuer les trois tâches. De plus, la capacité du chef d’équipe à pouvoir appréhender un nouvel

outil de travail mais également à en prendre le plus grand soin, peut-être mis en doute. Enfin la

dernière raison concerne l’organisation et l’investissement. Rarement de passage aux bureaux (ci ce

n’est au début de la semaine), ce choix obligerait l’entreprise à équiper l’ensemble des chefs

d’équipes. Or, cette hypothèse aurait un coût bien trop important. Ainsi nous réfutons ce profil de

personne.

Capacité à appréhender de nouveaux outils ; Fragilité du matériel ; Nécessité d’équiper chaque chef d’équipe.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

48 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

IV.4.2.2 Technicien d’affaires

Atouts

Chargé d’affecter les chantiers à ses équipes de terrain, il est également garant de la bonne exécution

des travaux. Son statut et ses fonctions le conduisent à de nombreux déplacements et lui permettent

d’avoir une très bonne connaissance des travaux. De plus, à l’heure actuelle un constat a été fait ; le

technicien d’affaire accompagne systématiquement le sous-traitant dans la détection des ouvrages

(phase récolement) car il dispose des habilitations nécessaires aux raccordements. Son temps de travail

est donc déjà impacté par les obligations de géoréférencement, ce qui en fait un avantage conséquent.

Pratique du récolement déjà compté dans le temps de travail ; Habilitations nécessaire pour la détection.

Faiblesses

Néanmoins, malgré une connaissance terrain clairement favorable, le technicien affaires ne possède

aucune compétence cartographique. Or, l’utilisation du logiciel Géovisual, bien qu’étant simple d’usage,

nécessite une connaissance des outils informatiques Atlog. De plus, souvent réquisitionné par ses

équipes de terrain, le technicien d’affaires doit faire face à des plannings disparates et chargés, rendant

l’hypothèse du géoréférencement difficile dans sa totalité.

Appréhender les outils informatiques ; Disponibilité.

IV.4.2.3 Technicien Bureau d’étude

Atouts

Le choix du technicien d’étude est celui qui a été entrepris par de nombreuses agences du pôle (trois

sur quatre) : SDEL Charente Energies, CEGELEC Tours Infras et AXIANS mais également celui

d’entreprises de bureau d’études implantées dans l’ouest et contactées.

Impliqué depuis le début de l’affaire, au moment de la phase de pré-piquetage jusqu’à son

achèvement, le technicien d’étude est la personne qui passe le plus de temps sur une affaire. Il doit :

rencontrer les propriétaires, faire signer les conventions, réaliser les études, réaliser les piquetages et

éditer les plans après travaux. De plus la gestion de ce temps est relativement souple, puisque le délai

d’une étude est de 2 à 4 mois. Il aurait alors tout le temps d’organiser son planning.

Par ailleurs, la pratique du géoréférencement peut s’avérer être un plus dans les études puisqu’elle

favorise deux choses. D’une part, le temps passé sur le terrain à la réalisation des FDP augmente les

chances de rencontrer les propriétaires souvent issues des milieux ruraux et difficilement joignables.

Les chances d’obtenir les signatures des conventions pour les études sont multipliées. D’autre part, la

pratique du géoréférencement permet au technicien d’utiliser les outils de géoréférencement dans les

études aériennes et plus particulièrement dans le positionnement des poteaux qui était jusqu’alors,

positionné par des méthodes de visées obsolètes.

Enfin, du point de vue des critères établis dans l’avant-propos, les techniciens d’étude semblent être

plus à même à choisir, à utiliser, à entretenir et à juger les limites des outils mis à disposition.

Disposant d’un salarié de formation géomètre, l’équipe d’étude possède un avantage sérieux.

Implication dans une affaire ; Gestion du temps favorable ;

Page 50: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

49 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Compatibilité entre géoréférencement et réalisation des études ; Capacité des personnes à pouvoir appréhender de nouveaux outils.

Faiblesses

Néanmoins, même si le choix semble évident, tant le profil du technicien d’étude parait favorable,

quelques limites peuvent se présenter tant en termes d’organisation que de compétences.

Du point de vue des compétences, à l’heure actuelle, aucun des quatre techniciens d’étude ne

disposent des habilitations nécessaires (BE et B2V) à la détection en tranchée fermée.

La deuxième limite repose dans l’organisation. Rappelons que l’objectif de l’investissement réside dans

un achat unitaire. Par conséquent les quatre intervenants devront se partager le matériel, ce qui

nécessite une organisation rigoureuse.

Enfin, il est évident que le temps consacré au géoréférencement impactera directement sur celui d’une

affaire. Les techniciens pourront-ils supporter une charge de travail supplémentaire (temps estimé dans

la partie « chiffrage ») ? Il est clair que l’attribution du nombre d’affaire devra être revue à la baisse si

l’on souhaite intégrer cette pratique au bureau d’étude.

Nécessité de passer de nouvelles habilitations pour la détection 4 opérateurs pour seulement un appareil Baisse de productivité sur les affaires actuelles

IV.4.2.4 Un intervenant externe de type géomètre embauché par l’entreprise

Atouts

La question se posant autour de la capacité des TE à pouvoir réaliser en plus de leur travail une activité

de géoréférencement, survient alors l’idée d’un opérateur externe destiné à ne faire que ça. Ce choix

est celui entrepris par de plus en plus d’entreprise de TP. L’avantage concerne le rapport

temps/réalisation. Il est clair qu’une personne réalisant une tâche répétée sera plus efficace qu’une

personne réalisant des travaux occasionnels.

Productivité

Faiblesses

Néanmoins cela nécessite d’avoir un volume de travail assez conséquent pour occuper une personne à

temps plein. Or, nous avons vu précédemment que la pratique du géoréférencement n’intervenait en

moyenne que 2 à 3 fois par semaine.

De plus cette idée ne va pas dans les sens de l’entreprise. Sortant depuis peu d’un plan social,

l’entreprise GT Infras Sarthe ne semble pas en capacité d’embaucher de nouvelles personnes.

Volume de travail pas assez conséquent Incapacité à embaucher

IV.4.3 Bilan

Ainsi l’ensemble de cette étude nous permet de distinguer deux profils :

- Le premier est celui du technicien d’étude. Les avantages énumérés ci-dessus lui permettront

de s’impliquer dans le géoréférencement aussi bien dans la réalisation des FDP, des IC et des

plans de récolement. Cependant, le problème des habilitations subsiste toujours. Ils devront

dans ce cas effectuer individuellement les formations.

Page 51: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

50 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

- Une alternative peut être faite, elle consiste à impliquer le technicien d’affaire dans la

réalisation des IC et des récolements tranchées fermées. Cette association est celle entreprise

actuellement avec P2 et permet d’une part d’habiliter une seule personne et d’autre part de

soulager l’opérateur chargé de détecter et de géoréférencer les réseaux souterrains.

L’expérience réalisée durant le stage prouve que ce duo est nécessaire pour de grosses

affaires42.

Cependant des questions d’organisation restent encore sans réponse. Ainsi vaut mieux-t-il attribuer

cette tâche à une seule personne ou à la totalité du bureau d’étude ? Seule la pratique et l’implication

des individus permettront de répondre à cette question.

IV.5 CHIFFRAGES

La présentation qui sera faite par la suite, ne consiste pas à calculer la rentabilité et les bénéfices

engendrés par la pratique du géoréférencement sur les années à venir. Cet exercice dépend de

nombreux paramètres (nombre d’affaires réalisées, prix des bordereaux…) qu’il serait difficile

d’estimer. L’exposé vise toutefois à démontrer qu’une pratique interne, en plus d’apporter de nouvelles

compétences à l’entreprise, peut également être moins coûteuse que la sous-traitance actuelle.

IV.5.1 Coût de l’investissement

Les chapitres développés en amont ont fait l’objet d’un constat. L’investissement doit se limiter à la

pratique du GNSS. Écartant ainsi l’achat d’une station totale. Cette prise de position implique des frais

que nous détaillerons ci-dessous.

IV.5.1.1 Un intervenant externe de type géomètre embauché par l’entreprise

Coût unité

Tableau 9 : Coût unité de l'investissement

42 Est considérée comme une grosse affaire, une affaire avec de nombreux branchements et une longueur>800m. 43 Seule la licence Géovisual est nécessaire puisque l’entreprise dispose déjà d’un certain nombre de licence Bentley (coût de la licence 1500 €). 44 1Hz : fréquence d’actualisation de 1seconde.

Prix € HT

Pack : Licence Géovisual43 + Tablette FZ-G1, avec assurance dommage tablette 3 ans

7500

Pack : Antennes GNSS LEICA GG03 PRO 1Hz44 + Canne 5500

Accessoire DISTO LEICA D3A + support (facultatif) 400

Station d’accueil pour tablette (facultatif) 250

TOTAL 13000 + 650 (facultatif)

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

51 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Coût annuel

Prix € HT /an

Service maintenance Géovisual avec engagement 3 ans (conseillé) 702

Abonnement Service Temps réel ORPHEON (obligatoire) 2400

Carte SIM ORANGE, forfait illimité (obligatoire) 300

Maintenance standard et certification de conformité du GNSS dans la norme ISO 9001 (Nécessaire pour appels d’offres)

250

TOTAL 3650 Tableau 10 : Coût annuel de l'investissement

Coût d’une formation à l’outil Géovisual

Lieu Prix € HT / jour et à

l’unité

Dans les locaux d’Atlog (jusqu’à 4 stagiaires) 800

Dans les locaux de l’entreprise 1100 Tableau 11 : Coût des formations Atlog

IV.5.1.2 Bilan

Les frais relatif à la mise en service du géoréférencement se divisent en 2 parties. Une partie

unitaire de 13000 € HT, correspond à l’achat initial de matériel. Une deuxième partie est annuelle, 3650

€ HT, elle concerne les frais nécessaires à une utilisation continue.

Remarque :

- Nous noterons que certain accessoire sont disponibles et peuvent entrainer des coûts

supplémentaires. Cependant, étant facultatifs, nous ne les intégrerons pas au prix

d’investissement ;

- Des formations seront toutefois à prévoir dans le cas où les TE seront les seuls à réaliser les

récolements en tranchée ouverte. Ainsi, nous pouvons imaginer un coût supplémentaire de

quatre formations B2V.

IV.5.2 Coût de réalisation

Les chiffres présentés dans l’annexe 6 sont issus de 7 affaires (marché CD72). 5 d’entre elles

concernent la réalisation de FDP à la norme Carto200V3. Les 2 autres correspondent à la détection des

réseaux et la confection des plans de récolements. Les calculs prennent uniquement en compte les

prestations qu’auraient réalisés les intervenants externes et reposent sur un taux horaire de 75 €

HT/H45.

Cette activité pratiquée durant un mois, fut réalisée avec le matériel retenu dans l’étude (Antenne

GNSS GG03, logiciel Géovisual…). Il nous fut prêté par l’agence, du pôle VINCI OUEST CENTRE, CEGELEC

Tours Infras.

45 75 € HT/H : Taux horaire d’un technicien d’affaire.

Page 53: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

52 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Analyse

La réalisation en interne des FDP et des récolements conduisent aux constats suivants :

- Sur 9 affaires confiées seules 7 ont pu être réalisées avec les outils GNSS mis à disposition.

Autrement dit, sur un mois de pratique, 22% des affaires sont restées sous-traitées et faites au

moyen d’une station totale. Ce chiffre est donc en cohérence avec ceux présentés dans la partie

4.II.

- Une affaire de FDP représente environ :

o Un pourcentage de 80% de terrain et 20% de bureau ;

o Un coût moyen de 60€ pour 100 mètres ;

o Un temps moyen de 50 minutes pour 100 mètres ;

- Une affaire récolement tranchée fermée représente environ :

o Un pourcentage de 60% de terrain et 40% de bureau ;

o Un coût moyen de 70 € pour 100 mètres relevé sur le terrain ;

o Un temps moyen de 1 heure pour 100 mètres relevé sur le terrain ;

Cependant, les résultats issus des affaires récolement sont à prendre avec précaution. L’échantillon

composé de deux affaires n’est pas assez conséquent pour être totalement représentatif de la situation.

De plus, il est très difficile d’estimer le temps passé pour un récolement en tranchée fermée car celui-ci

dépend d’éléments variables (type de réseaux, nombre de branchement, …). Par exemple, une affaire

composée de réseaux FT nécessitera une plus longue préparation puisqu’il faut introduire le fil

conducteur dans les fourreaux avant de s’y raccorder, alors que la détection d’un câble électrique

nécessite seulement un raccordement au réseau dans le coffret. Par ailleurs, le temps passé sur le

terrain variera selon le nombre de branchements. Seule une pratique régulière et un échantillonnage

conséquent pourra procurer des résultats précis.

IV.5.3 Comparaison : prestation interne et externe

L’idée menée dans cette partie consiste à vérifier que la pratique mise en place soit en accord avec

les coûts proposés par les sous-traitants. Cette comparaison (Annexe 7) permettra également

d’envisager l’amortissement de l’investissement. L’objectif étant de dégager un bénéfice sur chaque

affaire pour obtenir à terme un avantage sur la sous-traitance.

Analyse

FDP

La première enquête s’intéresse à comparer le coût de réalisation d’un FDP en interne à celui

du prestataire 246. Nous constatons à travers les résultats que le coût final d’un fond de plan

cartographique est relativement équivalent. Nous constatons qu’une affaire dont la longueur de levé

est inférieure à 300 mètres coûtera 25% plus cher à l’entreprise si elle le fait elle-même. A contrario,

pour une affaire supérieure à 300 mètres, le gain sera de 15%. Au final, la réalisation d’un FDP en

interne n’engendrera pas de bénéfice à l’entreprise mais ne coûtera pas plus cher.

46 Seul le prestataire 2 a effectué les FDP durant l’année 2015.

Page 54: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

53 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Récolement

L’investigation menée sur le récolement portera sur deux affaires et sera confrontée aux coûts

proposés par les deux prestataires. Rappelons que P1 réalise les plans en tranchée ouverte alors que le

P2 utilise les techniques de détection.

Les deux affaires nous font apparaitre deux choses :

- Les prix proposés par le P1 sont beaucoup trop élevés pour des affaires de grandes envergures.

Malgré une remise de 15%, le P1 aurait coûté 2.2 plus cher que P2. Il est donc normal que

l’entreprise GT Infras Sarthe sollicite dorénavant plus souvent le prestataire P2.

- La réalisation en interne a coûté en moyenne 25% moins cher que la prestation de P2.

Nous pouvons donc estimer que la réalisation en interne menée pour des techniciens études

engendrera des gains financiers de 25% sur un récolement par rapport à la sous-traitance actuelle.

IV.5.4 Amortissement de l’investissement envisageable ?

De par l’étude, qui fut menée sur un seul marché (CD72) et un nombre relativement faible

d’échantillons, il est difficile de donner une réponse très précise sur l’investissement. Néanmoins, les

résultats obtenus précédemment font apparaitre une tendance positive de la pratique. La mise en place

du géoréférencement au sein de l’entreprise dégagera forcement des bénéfices à celle-ci. Pour preuve,

sur l’année 2015, le récolement a coûté à lui seul 67 000 € HT. Si l’on considère les chiffres obtenus

dans le chapitre ci-dessus, l’entreprise aurait pu envisager d’économiser 25% sur le coût de la sous-

traitance, soit environ 16 500 € HT. Ce coût représente à lui seul le prix de l’investissement unitaire

(13 000 € HT) de la première année et le prix de l’investissement annuel (3650 € HT). Ainsi, si l’on

ajoute les investigations complémentaires qui ont à ce jour été omises, nous pouvons imaginer que

cette nouvelle compétence est bénéfique à l’entreprise en quête de rentabilité.

Page 55: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

54 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

CONCLUSION

GÉNÉRALE Face au contexte présenté en introduction et aux prérogatives découlant de la réforme,

l’entreprise GT Infras Sarthe souhaitait s’émanciper et développer de nouvelles compétences. Prendre

en compte les nouvelles obligations, tout en intégrant les pratiques de l’entreprise furent mes missions

durant ce stage.

Pour répondre à la problématique énoncée, il fut essentiel de prendre en considération la réforme DT-

DICT, ses obligations (précision, méthodes…) et de l'adapter à GT Infras Sarthe. À la fois responsable de

projet par délégation et exécutant des travaux, nous avons constaté que l’entreprise est confrontée au

géoréférencement à trois stades d’une affaire : la réalisation des fonds de plans cartographique, les

plans issus des investigations complémentaires et les plans de récolements. Ayant également pris en

considération les marchés de l’entreprise, nous avons pu en déduire deux choses : tous deux se

réfèrent à la réforme mais n’intègrent pas les mêmes contraintes. Si l’un oblige l’entreprise à

géoréférencer les ouvrages en tranchée ouverte, l’autre ne spécifie aucune restriction et repose sur une

obligation de résultat.

L’ensemble de ces observations furent bien évidement la base de notre réflexion.

CHOIX : Pour répondre à la commande, nous avons pris le parti de choisir la méthode GNSS NRTK.

Cette méthode de rattachement était celle qui répondait la mieux aux attentes de l’entreprise. Ce choix

pris en connaissance de cause ne permet cependant pas d’effectuer 100% des affaires puisque 20%

reste du effectué à l'aide d'un tachéomètre. Ainsi, nous conseillons l’entreprise, dans sa situation

actuelle, à continuer une sous-traitance partielle. Ce choix ne l’empêchera bien évidement pas

d’envisager dans le futur d’acquérir de nouvelles compétences pour prétendre à une autonomie totale.

La méthode choisie, nous avons ensuite sélectionné un type de matériel adapté à la personne que nous

estimions la mieux placée à pratiquer ce service. Ayant pris connaissance au préalable des outils

existants et des connaissances de chacun, notre choix s'est porté vers le logiciel Géovisual couplé aux

compétences du technicien d’étude. Ce choix impactera bien évidemment les pratiques déjà établies et

suscitera de nouvelles responsabilités. Un ajustement des affaires distribuées au technicien devra donc

être effectué.

Dans le déroulement de notre étude, nous avons ensuite proposé un mode opératoire différent selon

les marchés. Estimant la méthode de levé tranchée ouverte préférable, nous l’avons intégré au marché

départemental, qui autorise cette pratique. Des contrôles effectués selon le mode prescrit par la

réforme nous a permis d’attester sa précision. La méthode en tranchée ouverte sera quant à elle

organisée tout au long des chantiers gaz selon les mêmes modes opératoires que la sous-traitance

actuelle. Une coordination entre le technicien d'étude et le chef d'équipe sera primordiale.

En termes de coût, nous avons démontré qu’une pratique interne du géoréférencement n’entraimera

aucune perte financière en comparaison à la sous-traitance actuelle. Mieux encore, nous avons

constaté des coûts de réalisation d’environ 25% moins onéreux sur des récolements supérieurs à 900

mètres. A moyen terme, l’investissement des outils pourra être amorti pour ensuite engendrer des

bénéfices.

Page 56: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

55 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

CONSTAT : Au cours de ce stage, nous avons effectué différents constats relatifs à l’application de la

réforme. Après 4 ans d’exercice, de nombreux responsables de projet n’appliquent toujours pas les

dispositions qui sont imposées. Malgré une place très importante dans l’amélioration des

connaissances cartographiques, les IC sont à l'heure actuelle encore trop souvent oubliées. Quant au

livrable final, le manque d’homogénéisation et les multitudes de formats contraignent trop souvent les

entreprises à effectuer plusieurs fois les mêmes opérations. Ce temps de réalisation conséquent n'est

malheureusement pas assez valorisé dans les bordereaux. Cette négligence est préjudiciable à

l'entreprise. Un modèle unique serait alors préférable pour tous les acteurs.

L' AVENIR du géoréférencement au sein de l'entreprise sera déterminé selon quatre enjeux :

L'achat de matériel permettra à l’entreprise d’appliquer les projets mis en place tout au long de mon

stage. Seul le temps et la motivation des individus justifieront ou non des choix entrepris.

Même si actuellement la pratique du géoréférencement ne demande aucune certification, l’entreprise

devra envisager de le faire pour l’ensemble de ses utilisateurs avant le 1er Janvier 2018.

D’ici là, nous pourrions imaginer qu’en plus des marchés conclus, l'acquisition de ce nouveau savoir-

faire offre de nouvelles possibilités à l’entreprise. Les objectifs de la réforme vise à cartographier

l’intégralité des réseaux sensibles de notre territoire avant les échéances de 2019 et 2026. Cette

perspective offre jusqu'à ces dates de nombreux marchés. L’entreprise pourrait à la fois profiter de

cette aubaine pour concurrencer les entreprises déjà spécialisées mais également combler les

difficultés relatives aux pertes de marchés récemment rencontrées.

Enfin dans une perspective de futur embauche, nous conseillons l’entreprise d’orienter son choix vers

un profil de type géomètre puisque ses aptitudes terrain et bureau lui permettent de répondre

facilement aux nouvelles obligations.

PERSONNELLE D’un point de vue personnel, cette expérience fut très enrichissante pour de nombreuses

raisons.

Habitué aux cabinets de géomètre et bureaux d’études d’urbanisme, j’ai su m’adapter à un

environnement et cadre juridique nouveau. Bien intégré à la structure d’accueil, j’ai pu découvrir le

quotidien d’une entreprise TP et maitriser les aspects techniques liés aux réseaux souterrains.

L’utilisation de nouveaux outils m’a permis d’étendre mon champ de compétences.

Autonome sur mon poste et véritable responsable du projet de mise en place du service, j’ai beaucoup

apprécié la confiance accordée par l’entreprise et les responsabilités qui m’étaient confiées. Ce statut

m’a conduit à mener des réflexions et à prendre des initiatives autour des objectifs initialement fixés.

Ce travail s’est révélé être très formateur.

Un trait significatif de l’ingénieur est de pouvoir communiquer aisément avec ses différents

interlocuteurs. Dans ce sens, j’ai pu gagner en relationnel d’une part grâce à mes rencontres avec les

professionnels du métier (rendez-vous commerciaux, réunions) et d’autre en échangeant avec les

Page 57: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

56 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

différentes équipes de travail. C’est en qualité de manager que j’ai pu transmettre mes connaissances

par le biais d’initiations aux outils, et à l’aide du guide technique (Annexe 8) évitant ainsi à l’entreprise

toute formation supplémentaire. J’ai également proposé des procédures d’application et des modes

opératoires (Annexe 9), présentant le déroulement des opérations.

L’une des principales difficultés rencontrées lors de mon stage fut la compréhension et l’assimilation de

la réforme DT-DICT qui m’était jusqu’à-là inconnue. Pour apprivoiser les nombreux articles, les

modifications et le vocabulaire juridique, il fut nécessaire pour moi et pour la bonne mise en place du

service, d’y consacrer le temps nécessaire. En effet, il est primordial dans ce cas concret de rester

conforme aux exigences clients et réglementaires. Par ailleurs, n’ayant pas eu jusqu’alors d’expériences

dans le secteur TP, spécialisé dans les études de réseaux, l’utilisation des logiciels sans formation au

préalable (tel que Microstation) a pu au premier abord être déstabilisant. Toutefois, les conseils de

l’équipe, associés à ma curiosité et mon envie d’apprendre ont solutionné cette difficulté. J’ai ainsi fait

preuve d’une grande capacité d’adaptation.

D’une manière générale, ce stage m’a amené à réaliser des missions très différentes auxquelles je

pourrais être confronté plus tard. J’ai mis en pratique mes connaissances acquises durant mes années

d’études tout en m’enrichissant de nouvelles aptitudes. Portant un réel intérêt aux groupes comme

VINCI et aux entreprises porteuses de projets, j’envisage à présent mon avenir dans ce type de

structure plutôt que dans le secteur libéral. Cette expérience sera, sans aucun doute, un tremplin

considérable pour me lancer dans la vie active.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

57 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

BIBLIOGRAPHIE

Travaux Universitaires - EVRAD Loïc, Projet de géoréférencement des ouvrages de réseau électrique, TFE ESGT, Lieu de

soutenance : université de soutenance, 2014, 66 pages ;

- BACH Jean-Philippe, Mise en place de l’activité de détection des réseaux enterrés au sein d’un cabinet de Géomètre-Expert, TFE ESGT, Lieu de soutenance : université de soutenance, 2013, 58 pages ;

- LAQBAYLI Soufiane, Étude d’opportunité de développement sur les marchés de la Topographie des réseaux, PFE INSA, Lieu de soutenance : université de soutenance, 2013, 91 pages ;

- DENIEL Vincent, La réforme DT-DICT : quel marché pour le géomètre-expert ?, TFE ESGT, 2013, 82 pages.

Articles de périodiques imprimés - POLIDORI Laurent, COSTA Gilles, Réseaux enterrés Sécurité, fiabilité, Géomètre, décembre

2011, n°2087 ;

- M. LEGROS, M. MOREL, M. VIGUIER, M. BIROT, Méthodes de travail dans les réseaux GNSS, 19 février 2013, 78 pages.

Textes réglementaires ou normatifs - Arrêté du 16 novembre 1994 pris en application des articles 3, 4, 7 et 8 du décret no 91-1147 du

14 octobre 1991 relatif à l'exécution de travaux à proximité de certains ouvrages souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution, JO du 30 novembre 1994, n°277.

- Arrêté du 15 février 2012 pris en application du chapitre IV du titre V du livre V du code de l'environnement relatif à l'exécution de travaux à proximité de certains ouvrages souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution, JO du 22 février 2012, n°45,(Version consolidée au 01 juin 2016).

- Arrêté du 16 septembre 2003 portant sur les classes de précision applicables aux catégories de travaux topographiques réalisés par l'Etat, les collectivités locales et leurs établissements publics ou exécutés pour leur compte, JO du 30 octobre 2003 n°252.

- Arrêté du 19 février 2013 encadrant la certification des prestataires en géoréférencement et en détection des réseaux et mettant à jour des fonctionnalités du téléservice «reseaux-et-canalisations.gouv.fr», JO du 9 mars 2013, n°58.

- Normes : o NF S70-003-1, Prévention des dommages et de leurs conséquences ; o NF S 70-003-2, Techniques de détection sans fouille ; o NF S70-003-3, Géoréférencement des ouvrages.

- CCTP, Travaux D'électrification, Renforcement, Enfouissement De Réseaux Electriques Et Génie

Civil Téléphonique Y Compris Les Etudes, 15 avril 2014, CD72.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

58 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

- CCTP, « Travaux groupés, de confections de branchements clients, de terrassements ponctuels et d’astreinte en achat d’ouvrage avec Pack Sécurité », GRDF.

WEBOGRAPHIE - Site de Légifrance, Service Public de la Diffusion du Droit, [en ligne]. Disponible sur :

https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le 31/05/2016), lien URL utilisé lors de la recherche des articles relatifs à la réforme DT-DICT.

- Site de l’INERIS, Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques, [en ligne]. Disponible sur : http://www.reseaux-et-canalisations.ineris.fr/ (consulté le 17/04/2016).

- Site de l’ARCEP, Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, [en ligne]. Disponible sur : http://www.arcep.fr/ (consulté le 27/04/2016).

- Site de l’entreprise ATLOG (Groupe SOGELINK), éditeur et vendeur de logiciels, [en ligne]. Disponible sur : http://www.atlog.net/ (consulté le 31/05/2016).

- Site de l’entreprise GÉOPIXEL, éditeur et vendeur de logiciels, [en ligne]. Disponible sur : http://geopixel.fr/ (consulté le 31/05/2016).

- Site de l’entreprise D3E, distributeur de solution GNSS, [en ligne]. Disponible sur : http://www.d3e.fr/ (consulté le 31/05/2016), lien URL utilisé lors de la recherche de la solution Arpentgis.

- Site de l’entreprise ORPHÉON, service de réseau temps, [en ligne]. Disponible sur : http://reseau-orpheon.fr/ (consulté le 15/04/2016).

- Site de TOPOCENTER, service de location, vente et SAV, [en ligne]. Disponible sur : http://www.topocenter.fr/ (consulté le 15/04/2016).

- Site de LEICA Geosystems, fabricant et commercial d’appareil de topographie et géodésie, [en ligne]. Disponible sur : http://www.leica-geosystems.fr/ (consulté le 15/04/2016).

- Site de TRIMBLE, fabricant et commercial d’appareil de topographie et géodésie, [en ligne].

Disponible sur : http://www.trimble.com/ (consulté le 15/04/2016).

- Site de TOPCON, fabricant et commercial d’appareil de topographie et géodésie, [en ligne]. Disponible sur : http://www.topcon.fr/ (consulté le 15/04/2016).

- Site de SPRECTRA PRECISION, fabricant et commercial d’appareil de topographie et géodésie, [en ligne]. Disponible sur : http://www.spectraprecision.com/ (consulté le 15/04/2016).

- Site de l’INRS, Institut National de Recherche et de Sécurité, [en ligne]. Disponible sur : http://www.inrs.fr/ (consulté le 10/03/2016).

Page 60: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

59 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

TABLE DES ILLUSTRATIONS

Figure 1 : Implantation du Pôle VINCI ERNERGIES OUEST CENTRE………………………………………………….…..10

Figure 2 : Organigramme de l'entreprise………………………………………………………………………………………………11

Figure 3 : Répartition du géoréférencement dans les marchés…………………………………………………………...12

Figure 4 : Localisation des unités urbaines de la Sarthe…………………………………………………………………..…..16

Figure 5 : Schématisation du mode absolu……………………………………………………………………………………………30

Figure 6 : Schématisation du mode différentiel…………………………………………………………………………………...30

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Valeurs correspondant à l’exigence de classe A au sens de l’arrêté du 15 février 2012. ....... 20

Tableau 2 : Classe de précision GRDF ....................................................................................................... 24

Tableau 3 : Bilan de la méthode polygonale............................................................................................. 29

Tableau 4 : Comparatif des logiciels ......................................................................................................... 41

Tableau 5 : Comparatif des antennes GNSS ............................................................................................. 42

Tableau 6 : Comparatif des Stations Robotisée ....................................................................................... 43

Tableau 7 : Comparatif des services réseaux ........................................................................................... 44

Tableau 8 : Comparatif des opérateurs de télécommunication ............................................................... 45

Tableau 9 : Coût unité de l'investissement ............................................................................................... 50

Tableau 10 : Coût annuel de l'investissement .......................................................................................... 51

Tableau 11 : Coût des formations Atlog ................................................................................................... 51

TABLE DES ANNEXES

Annexe 1 : Diagnostic selon le modèle SWOT (cité à la page 11)…………………………………………….…..….….60

Annexe 2 : Base de données issues des factures de sous-traitance (cité aux pages 12 et 37)……………..61

Annexe 3 : Procédure DT-DICT en 16 étapes (cité à la page 15)…………………………….………………..………….68

Annexe 4 : Contrôle qualité : Géoréférencement tranchée fermée (cité à la page 20)………………….……69

Annexe 5 :Sous-traitance de l’année 2015 (cité à la page 37)………………………………………………….…….……73

Annexe 6 : Coût de réalisation (cité à la page 51)……………………………………………………………..………….…….74

Annexe 7 : Comparaison : prestation interne et externe (cité à la page 52)…………….......……….…...…….75

Annexe 8 : Guide technique (cité à la page 55)……………………………………………………………….…….….………..76

Annexe 9 : Procédure et mode opératoire (cité à la page 56)……………………………..……………………….…….101

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

60 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

ANNEXE 1 : DIAGNOSTIC SELON LE MODÈLE SWOT47

Nous proposons ci-dessous un diagnostic selon la matrice SWOT. Cet outil de stratégie d’entreprise

nous a permis de déterminer les orientations stratégiques à donner à notre projet, selon :

- les forces et faiblesses liées au sujet, aux possibilités et aux contraintes (éléments « internes») ; - des opportunités ou menaces qui peuvent exister dans l’environnement lié à la réalisation de

ce travail (éléments « externes »).

FORCES FAIBLESSES

Volonté de l’entreprise ; Connaissance topographique

Moyens financiers (CA : 8 M€) ; Une incapacité à embaucher (PSE)

Matériel existant ;

Récurrence de la pratique au sein de son activité.

OPPORTUNITES MENACES

Une pratique de plus en plus intégrée par les entreprises Qualité et conformité du travail

Matériel de plus en plus abordable Choix matériel et humain

Valoriser l’entreprise auprès des clients

Développer de nouvelles compétences Investissement onéreux et pratique plus coûteuse

que la sous-traitance.

Répondre à de nouveaux marchés

47 SWOT : Forces (S), Faiblesses (W), Opportunités (O), Menaces (T)

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

61 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Annexe 2 : BASE DE DONNÉES ISSUES DES FACTURES DE SOUS-TRAITANCE

RECOLEMENT

Client Sous-traitant Réseau Nombre

d'intervention Longueur réseau

Tranchée

Ouverte

ou fermée

Prix HT Date de

Saisie

Type de

zone Commune IC

GRDF P1 GAZ 3 215 Ouverte 615 14/01/2016 Dense Connerré Non

GRDF P1 GAZ 2 115 Ouverte 315 03/12/2015 Dense Arnage Non

GRDF P1 GAZ 2 100 Ouverte 300 03/12/2015 Dense Pruillé Chétif Non

GRDF P1 GAZ 1 147 Ouverte 347 03/12/2015 Dense Parigné L'évêque OUi

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 03/12/2015 Non Dense Champagné Oui

CD72 P1 ELEC 1 120 Ouverte 320 03/12/2015 Non Dense Saint mars d'outillé Non

GRDF P1 GAZ 4 270 Ouverte 1088 03/12/2015 Dense Neuville sur Sarthe Non

CD72

P1 ELEC

15

1023 Ouverte 1223

03/12/2015 Dense Pont Valin

Non

P1 FT 500 Ouverte 550 Non

P1 EP 500 Ouverte 550 Non

PRIVE

P1 ELEC

3

100 Ouverte 300

07/12/2015 Dense Sargé les le Mans

Non

P1 GAZ 100 Ouverte 300 Non

P1 AEP 100 Ouverte 300 Non

P1 EP 100 Ouverte 150 Non

CD72

P1 ELEC

6

100 Ouverte 300

24/11/2015 Non Dense Precigné OUi P1 FT 100 Ouverte 300

P1 EP 100 Ouverte 300

CD72 P1 ELEC 5 415 Ouverte 900 24/11/2015 Dense Dissé sous le lude Non

CD72

P1 ELEC

4

573 Ouverte 773

18/11/2015 Non Dense Saint gervais en belin

Non

P1 FT 300 Ouverte 350 Non

P1 EP 300 Ouverte 350 Non

CD72 P1 ELEC 6 1982 Ouverte 1854 18/11/2015 Non Dense Pruillé l eguillé Non

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 04/11/2015 Non Dense Moncé en belin Non

ERDF P1 ELEC 2 1107 Ouverte 1176 05/11/2015 Dense Ecommoy Oui

CD72 P1 ELEC 1 257 Ouverte 457 05/11/2015 Non Dense Fercé sur Sarthe Non

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 15/10/2015 Non Dense Thorigne sur duié Non

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 15/10/2015 Non Dense Cherré Non

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 15/10/2015 Non Dense Spay Oui

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

62 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

CD72 P1 ELEC 5 480 Ouverte 680 14/10/2015 Non Dense Saint ouen mimbré Non

CD72 P1 ELEC 2 265 Ouverte 465 14/10/2015 Dense Mezeray Non

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 300 14/10/2015 Dense Mulsanne Non

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 300 05/10/2015 Dense Coulaine Non

ERDF P1 ELEC 3 161 Ouverte 361 30/09/2015 Dense Le Mans Oui

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 30/09/2015 Dense Le mans Oui

CD72 P1 ELEC 6 570 Ouverte 1124 30/09/2015 Non Dense Le Mayet OUi

CD72 P1 ELEC 2 300 Ouverte 500 30/09/2015 Non Dense Saint Biez en belin Non

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 30/09/2015 Dense L e Mans Oui

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 30/09/2015 Dense La Bazoge OUi

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 960 24/09/2015 Non Dense Changé Non

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 18/09/2015 Non Dense Le Mans OUi

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 400 18/09/2015 Non Dense Yvré L'evêque Non

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 07/09/2015 Non Dense La Chapelle du Bois Non

GRDF P1 GAZ 5 238 Ouverte 992 07/09/2015 Dense Le Mans OUi

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 272 31/08/2015 Non Dense Fay Non

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 800 30/07/2015 Non Dense Savigné l'Evêque Non

ERDF P1 ELEC 2 225 Ouverte 425 28/07/2015 Non Dense Tuffet Non

GAZ P1 GAZ 8 1070 Ouverte 2043 31/07/2015 Non Dense Sargé les le Mans Non

ERDF P1 ELEC 1 235 Ouverte 391 31/07/2015 Non Dense Chevain Non

ERDF P1 ELEC 3 350 Ouverte 495 28/07/2015 Dense Changé Non

CD72 P1 ELEC 5 1152 Ouverte 1216 28/07/2015 Non Dense Pont Valin Non

PRIVE

P1 ELEC

1

254 Ouverte 454

28/07/2015 Non Dense Saint Corneille

Non

P1 AEP 100 Ouverte 150 Non

P1 EP 100 Ouverte 150 Non

P1 FT 100 Ouverte 150 Non

GRDF P1 GAZ 2 100 Ouverte 300 28/07/2015 Dense Le Mans OUi

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 28/07/2015 Non Dense La Bazoge oui

ERDF P1 ELEC 1 145 Ouverte 345 10/07/2015 Dense Sceaux sur Huisne Non

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 25/06/2015 Dense Saint Calais Oui

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 25/06/2015 Non Dense Coulans Sur Gée Non

CD72 P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 25/06/2015 Non Dense Asniere sur vègre Non

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 25/06/2015 Non Dense Saint Germain sur Sarthe Non

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 18/06/2015 Dense Le Mans Oui

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 18/06/2015 Non Dense Aubigné Racan Non

ERDF P1 ELEC 2 340 Ouverte 540 15/06/2015 Non Dense Saint Coms e en vairais Non

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 11/06/2015 Non Dense Confluans sur Anillé Non

ERDF P1 ELEC 2 100 Ouverte 300 11/06/2015 Non Dense Champfleur Non

ERDF P1 ELEC 2 100 Ouverte 300 11/06/2015 Non Dense Guecelard Non

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

63 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 300 27/05/2015 Non Dense Aigne Non

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 20/05/2015 Non Dense Domfront en champagne Non

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 600 18/05/2015 La millesse Non

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 1800 18/05/2015 Yvré L'evêque Non

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 380 18/05/2015 Laigne en belin Non

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 11/05/2015 Coulaine Non

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 11/05/2015 Maresche Non

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 11/05/2015 Asse le boisne Non

ERDF P1 ELEC 2 375 Ouverte 517 11/05/2015 Bonnetable Oui

ERDF P1 ELEC 3 170 Ouverte 377 11/05/2015 Ballon Non

GRDF P1 GAZ 2 100 Ouverte 300 16/04/2015 La Bazoge Oui

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 14/04/2015 Le Mans oui

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 250 14/04/2015 Mayet Oui

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 14/04/2015 Savigné l'Evêque Oui

ERDF P1 ELEC 2 100 Ouverte 300 14/04/2015 Coulaine Non

ERDF P1 ELEC 1 325 Ouverte 472 14/04/2015 Beaumont sur Sarthe Non

ERDF P1 ELEC 6 703 Ouverte 1425 02/04/2015 Coulans sur Gée Non

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 02/04/2015 Coulans Sur Gée Non

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 255 02/04/2015 Avesse Non

ERDF P1 ELEC 2 222 Ouverte 422 02/04/2015 La millesse Non

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 02/04/2015 Le Mans Oui

PRIVE

P1 ELEC

1

100 Ouverte 300

02/04/2015 Le Mans Oui P1 AEP 100 Ouverte 100

P1 FT 100 Ouverte 100

P1 EP 100 Ouverte 28

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 02/04/2015 Sablé sur Sarthe Oui

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 02/04/2015 Mayet Oui

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 17/03/2015 Le mans Oui

GRDF P1 GAZ 2 200 Ouverte 400 04/03/2015 Savigné l'Eveque Oui

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 520 24/02/2015 Sargé les le Mans Non

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 280 24/02/2015 Allonnes Non

SIDERM P1 AEP 1 100 Ouverte 280 24/02/2015 Aigne Non

CD72 P1 ELEC 3 900 Ouverte 990 24/02/2015 Chaufour notre dame Non

PRIVE

P1 GAZ

3

340 Ouverte 900

24/02/2015 Le mans Oui

P1 ELEC 410 Ouverte 610

P1 FT 100 Ouverte 320

P1 EP 100 Ouverte 320

P1 AEP 100 Ouverte 123

Page 65: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

64 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 280 24/02/2015 Le mans Oui

GRDF P1 GAZ 1 112 Ouverte 314 24/02/2015 Ancinnes Non

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 24/02/2015 Ecommoy Oui

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 24/02/2015 Bonnetable Oui

ERDF P1 ELEC 1 100 Ouverte 300 24/02/2015 Champfleur Non

ERDF P1 ELEC 1 258 Ouverte 473 20/02/2015 Grand Champ Non

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 14/02/2015 Mulsanne Oui

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 14/02/2015 Saint gervais en belin Non

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 09/01/2015 Le mans Oui

GRDF P1 GAZ 1 100 Ouverte 300 09/01/2015 Teloché Non

CD72 P1 ELEC

3 400 Ouverte 600

09/01/2015 Coulans Sur gée Non P1 FT 200 Ouverte 200

PRIVE

P1 GAZ

3

172 Ouverte 480

09/01/2015

Mulsanne Oui

P1 AEP 100 Ouverte 300

P1 ELEC 160 Ouverte 360

P1 FT 100 Ouverte 180

P1 EP 100 Ouverte 300

P1 GAZ

3

294 Ouverte 785

09/01/2015

P1 ELEC 107 Ouverte 317

P1 AEP 100 Ouverte 150

P1 EP 100 Ouverte 150

P1 FT 100 Ouverte 150

CD72 P1 ELEC 1 296 Ouverte 394 23/12/2014 Vouvray sur loir Non

CD72 P2 ELEC

1 329 Fermée 207

12/04/2016 Non Dense Saint Maixent Non P2 FT 321 Fermée 88

CD72 P2 ELEC 1 620 Fermée 390 29/03/2016 Non Dense Saint Hilaire le lierru Non

CD72

P2 ELEC

1

433 Fermée 424

01/02/2016 Dense Auvers le Hamon Non P2 FT 621 Fermée 150

P2 EP 360 Fermée 94

CD72 P2 ELEC 1 333 Fermée 326 01/02/2016 Dense Mansigné Le moulin Non

CD72 P2 ELEC 1 50 Fermée 150 01/02/2016 Non Dense Mansigné le roncheray Non

CD72 P2 ELEC

1 700 Fermée 440

01/02/2016 Non Dense Saint jean de la Motte Non FT 16 Fermée 40

CD72 P2 ELEC

1 1703 Fermée 1668

23/01/2016 Dense Le bourg de Cheville Non

P2 FT 204 Fermée 105 Non

CD72 P2 ELEC 1 262 Fermée 165 25/01/2016 Non Dense Saint Hilaire le lierru Non

ERDF P2 ELEC 1 50 Fermée 110 21/01/2016 Non Dense Mulsanne Oui

Page 66: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

65 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

CD72 P2 ELEC 1 320 Fermée 251 14/01/2016 Non Dense Maigne le roc Non

CD72

P2 ELEC

1

912 Fermée 893

06/01/2016 Dense Spay OUi P2 EP 880 Fermée 236

P2 FT 682 Fermée 142

ERDF P2 ELEC 1 50 Ouverte 110 08/01/2016 Non Dense Le Mans Oui

CD72 P2 ELEC 1 150 Fermée 150 14/01/2016 Non Dense Aubigne Racan Non

CD72 P2 ELEC 1 782 Fermée 543 14/01/2016 Non Dense Malicorne sur Srathe Non

ERDF P2 ELEC 1 150 Fermée 150 30/11/2015 Non Dense Guecelard Non

ERDF P2 ELEC 1 50 Ouverte 110 23/12/2015 Dense Le Mans Oui

ERDF P2 ELEC 1 50 Ouverte 110 03/12/2015 Dense Le Mans Oui

ERDF P2 ELEC 1 50 Fermée 150 03/12/2015 Non Dense Sarge les le Mans Non

PRIVE P2 ELEC 2 50 Fermée 300 03/12/2015 Non Dense Sable sur Sarthe Oui

CD72 P2 ELEC 1 50 Fermée 110 03/12/2015 Non Dense La fontaine st Martin Non

CD72 P2 ELEC 1 452 Fermée 285 03/12/2015 Non Dense Vion Non

ERDF P2 ELEC 1 220 Fermée &

Ouverte 126 03/12/2015 Non Dense Rouesse Fontaine Non

CD72 P2 ELEC 1 50 Fermée 150 24/11/2015 Non Dense Roncheray Mansigné Non

CD72 P2 ELEC 1 780 Fermée 248 29/10/2015 Non Dense Pruille l'eguille Non

CD72 P2 ELEC

2 1054 Fermée 394

14/10/2015 Non Dense Saint jean du bois Non

P2 ELEC Fermée 270 Non

PRIVE P2 ELEC 1 50 Fermée 150 14/10/2015 Non Dense Non

CD72 P2 ELEC 1 224 Fermée 141 05/10/2015 Non Dense Disse sous le Lude Non

CD72 P2 ELEC & FT 1 58 Fermée 150 28/09/2015 Non Dense Precigne Oui

CD72 P2 ELEC &FT 1 50 Fermée 150 28/10/2015 Non Dense Precigne Oui

ERDF P2 ELEC 2 1420 Ouverte 660 11/05/2015 Non Dense Ferce sur Sarthe Non

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

66 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

FONDS DE PLANS

Client Sous-traitant Nombre

intervention Longueur Prix HT Date de l'affaire Type de Zone

Commune ou Lieu-

dit

Temps de

trajet (min)

Distance

Bureau affaire

(km)

CD72 P2 1 50 150 11/03/2016 Non Dense Douillet le Joly

CD72 P2 260 181 08/02/2016 Non Dense Luche Pringé

CD72 P2 1 50 150 11/03/2016 Non Dense Douillet le Joly 40 55

CD72 P2 1 287 638 07/03/2016 Dense Saint Ouen en Belin 30 25

CD72 1 442 07/03/2016 Non Dense

CD72 P2 1 100 200 11/03/2016 Dense Laigne en Belin 25 20

CD72 P2 1 279 203 07/01/2016 Non Dense Saint Maixent 35 55

CD72 P2 1 217 155 16/03/2016 Non Dense Les grands marais 25 20

CD72 P2 1 230 250 16/03/2016 Dense Château de courteille 25 20

CD72 P2 1 110 105 16/10/2015 Dense Roncheray 20 20

CD72 P2 1 300 205 19/03/2016 Non Dense Marigné Laillé 60 95

CD72 P2 1 200 240 19/03/2016 Dense Marigné Laillé 60 95

CD72 P2 1 481 457 08/02/2016 Dense Verneil 35 60

CD72 P2 1 395 376 03/02/2016 Dense Luceau 35 55

CD72 P2 1 325 195 23/12/2015 Non Dense Saint Hilaire le lierru 35 40

CD72 P2 1 255 203 05/10/2015 Non Dense Mansigné 40 35

CD72 P2 1 150 150 18/09/2015 Non Dense St Gervais en belin 25 25

CD72 P2 1 790 475 11/09/2015 Non Dense Aubigne Racan 45 60

CD72 P2 1 650 390 15/09/2015 Non Dense Saint Jean de la Motte 40 40

CD72 P2 1 850 545 31/08/2015 Non Dense Avoise 40 65

CD72 1 670 402 24/07/2015 Non Dense

CD72 P2 1 650 495 20/07/2015 Non Dense Hierray Tase 40 55

CD72 P2 1 250 150 19/06/2015 Non Dense Ferce sur Sarthe 30 30

CD72 P2 1 263 158 Non Dense

CD72 P2 1 767 460 19/06/2015 Non Dense St jean du bois 35 30

CD72 P2 1 214 342 23/06/2015 Dense Cheville 40 45

CD72 P2 1 231 23/06/2015 Non Dense

CD72 P2 1 828 497 22/06/2015 Non Dense Laigne en Belin 25 20

CD72 P2 1 200 120 27/05/2015 Non Dense Maigne 30 35

CD72 P2 1 250 150 20/05/2016 Non Dense Dissé sous le lude 55 55

CD72 P2 1 205 123 20/05/2015 Non Dense Aubigne Racan 45 60

CD72 P2 1 100 150 16/04/2015 Non Dense St Ouen de Mimbre 45 45

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

67 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

CD72 P2 1 766 460 13/04/2015 Non Dense Saint jean du bois 35 30

CD72 P2 330 248 16/10/2015 Non Dense Pruillé l'Eguillé 35 45

CD72 P2 1 736 442 26/03/2015 Non Dense Malicorne sur Sarthe 35 35

CD72 P2 1 703 422 26/03/2015 Non Dense Pruillé l'Eguillé 35 45

CD72 P2 1 148 88 26/03/2015 Non Dense St Mars d'outillé 30 25

CD72 P2 1 150 19/03/2015 Non Dense Asniere sur Vegre 40 55

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

68 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Annexe 3 : LE PROCESSUS DT – DICT SYNTHÉTIQUE EN 16 ÉTAPES

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

69 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Annexe 4 : CONTRÔLE ET QUALITÉ DU GÉORÉFÉRENCEMENT EN

TRANCHÉE FERMÉE

Avant-propos

Objectif Dans le souci de proposer à sa clientèle des services contrôlés et de qualité, l’entreprise GT Infras

Sarthe doit réaliser des tests. L’objectif de celui-ci consiste à démontrer la qualité des mesures prises en

tranchée fermée, et ce, en vue de respecter la classe de précision imposée par l’arrêté du 15 février

2012 dit la réforme DT-DICT.

Contexte

Pour rappel, depuis l’application de cet arrêté, l’ensemble des ouvrages ou tronçon d’ouvrage doivent

être localisés de telle sorte à pouvoir assurer la classe A. La vérification de cette classe doit être réalisée

selon les principes de conformité imposés par l’arrêté du 16 septembre 2003. Il revient au prestataire

chargé du géoréférencement d’effectuer une série de contrôle conforme à cet arrêté.

Ainsi, ce document constituera une base de contrôle et une preuve de qualité sur les mesures prises par

la méthode en tranchée fermée. Les spécifications et les évaluations seront réalisées en conformité des

articles 2, 3 et 5.

Cadre de l’expérimentation

Lieu de l’étude : Epineux-le-Chevreuil

Objet d’étude : géoréférencement d’un câble HTA (longueur : 75 mètres)

Matériel mise à disposition :

- 1 détecteur (RD8000) ; - 1 antenne GNSS (LEICA GG03) et son logiciel de mesure Géovisual ; - 1 abonnement ORPHEON ; - 1 carte Sim ORANGE ; - 1 logiciel de mesure (Géovisual).

Méthodologie :

- Série de contrôle : tranchée ouverte (précision des points issus du NRTK) - Série de point à vérifier : tranchée fermée (précision des points issus du détecteur et du NRTK)

Echantillon de point : 16 mesures de contrôle et 16 points à vérifier

Choix du modèle d’évaluation : modèle standard (cf. article 2 de l’arrêté).

Page 71: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

70 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

𝐸. 𝑚𝑜𝑦. 𝑝𝑜𝑠. =∑ 𝐸𝑝𝑜𝑠

𝑁

Analyse réglementaire

Arrêté du 16 septembre 2003

Le principe de cet arrêté est le suivant :

1- Effectuer des mesures de contrôle ; 2- Calculer les écarts en position (Epos) ; 3- Puis analyser ces écarts selon le modèle standard.

Définition des termes :

Mesures de contrôle (cf. article 3)

« Une mesure n’est considérée comme mesure de contrôle que lorsque

sont mis en œuvre des procédés fournissant une précision meilleure

que celle de la classe de précision recherchée, avec un coefficient de

sécurité C au moins égal à 2 ».

Autrement dit, la mesure de contrôle doit être issue d’une méthode

dont la précision est au moins 2 fois plus précise à la mesure à vérifier.

Écarts en position (cf. article 3)

L’écart en position peut être défini comme la distance euclidienne

entre le point à vérifier et le point de contrôle.

Type de

coordonnées

Z

(levé

altimétrique)

X, Y

(levé planimétrique)

X, Y, Z

(levé tridimensionnel)

Epos Epos=√𝑒𝑧2 =

|𝑒𝑧|

Epos=√𝑒𝑥2 + 𝑒𝑦2

Epos=

√𝑒𝑥2 + 𝑒𝑦2 + 𝑒𝑧2

L’écart moyen en position Emoy.pos. correspond à la moyenne des N

écarts en position Epos :

Modèle standard (cf. article 5)

On dit que la population dont est issu l'échantillon comportant N

objets est de classe de précision [xx] cm lorsque simultanément les

trois conditions a, b, et c, sont remplies :

1- L’écart moyen en position Emoy.pos. de l’échantillon est inférieur à :

[𝑥𝑥] × (1 +1

2×𝐶2 ) cm

(Avec C le coefficient de sécurité des mesures de contrôle)

Application

Dans notre expérimentation, la

mesure de contrôle sera assurée par

la méthode en tranchée ouverte. Les

précisions des mesures seront celles

issues de la méthode NRTK.

Le mesures à vérifier sont quant à

elles conditionnées par la précision

de la méthode tranchée fermée

issue des appareils de détection et

du GNSS en mode NRTK.

Dans le cas d’un levé

tridimensionnel ou les modèles

planimétriques et altimétriques sont

dans des systèmes différents (RGF93

et IGN69) les coordonnées seront

traités séparément.

Nous adopterons un Epos (X,Y) pour

le levé planimétrique et un Epos (Z)

pour l’altimétrie.

L’expérimentation repose sur un

échantillon N de 16 valeurs.

Conformément à l’arrêté du 15

février 2012 et de sa norme NF-S70-

003-3 :

- le coefficient de sécurité est de 2 ;

- [xx] cm = 10cm en planimétrie ; - [xx] cm = 11cm en altimétrie.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

71 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Résultat de l’expérimentation

Point de contrôle (Tranchée ouverte) Point de comparaison (Tranchée fermée) Ecart en position

Distance

(m) X (m) Y (m) Z (m) X (m) Y (m) Z (m) Epos(X,Y) cm Epos (Z) cm

0 1467687,914 7208750,812 91,650 1467687,878 7208750,850 91,551 5,3 9,9

5 1467692,740 7208751,329 91,470 1467692,740 7208751,314 91,392 1,5 7,8

10 1467697,732 7208751,803 91,250 1467697,732 7208751,776 91,205 2,7 4,5

15 1467702,695 7208752,406 91,120 1467702,695 7208752,276 91,002 13,0 11,8

20 1467707,660 7208753,002 90,853 1467707,660 7208752,947 90,811 5,5 4,2

25 1467712,620 7208753,626 90,592 1467712,620 7208753,616 90,445 0,9 14,7

30 1467717,589 7208754,205 90,354 1467717,589 7208754,174 90,247 3,1 10,7

35 1467722,551 7208754,815 90,150 1467722,551 7208754,822 90,05 0,6 10,0

40 1467727,517 7208755,407 89,997 1467727,517 7208755,448 89,865 4,0 13,2

45 1467732,480 7208756,015 89,669 1467732,480 7208755,972 89,675 4,3 0,6

50 1467737,418 7208756,757 89,509 1467737,418 7208756,698 89,441 5,9 6,8

55 1467742,419 7208757,247 89,182 1467742,419 7208757,183 89,204 6,4 2,2

60 1467747,362 7208757,835 88,949 1467747,362 7208757,641 88,936 19,3 1,3

65 1467752,344 7208758,359 88,611 1467752,344 7208758,340 88,672 1,9 6,1

70 1467757,282 7208759,073 88,013 1467757,282 7208759,025 87,905 4,8 10,8

75 1467762,235 7208759,719 87,929 1467762,245 7208759,540 88,01 18,0 8,1

Emoy.pos 6,1 7,7

2-Le nombre N d'écarts dépassant le premier seuil (T1) ne doit pas

être supérieur à N’= 0,01 x N + 0,232 x √𝑁 (entier supérieur).

Avec : 𝑇1 = 𝑘 × [𝑥𝑥] × (1 +1

2×𝐶2 ) cm

Le coefficient k est en fonction du nombre n de coordonnées

caractérisant la position du point :

n 1 2 3

k 3.23 2.42 2.11

3- Aucun écart en position dans l'échantillon n'excède le second

seuil (T2).

Avec : 𝑇2 = 1.5 × 𝑘 × [𝑥𝑥] × (1 +1

2×𝐶2 ) cm

Avec N = 16 → N’ = 2

Soit k = 2.42 en planimétrie (X et Y).

Et k= 3.23 en altimétrie (Z).

T1 planimétrie = 27 cm

T1 altimétrie = 40 cm

T2 planimétrie = 41 cm

T2 altimétrie = 60 cm

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

72 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Analyse des résultats

Vérification Planimétrique

Condition Valeur considérée Valeur à ne pas dépasser Résultat Conclusion

1 Epos.moy 11.25 cm 6.6 cm

2 T1 27 cm N>N’= 0

3 T2 41 cm 0 Epos >T2

Vérification Altimétrique

Condition Valeur considérée Valeur à ne pas dépasser Résultat Conclusion

1 Epos.moy 12.38 cm 7.7 cm

2 T1 40 cm N>N’= 0

3 T2 60 cm 0 Epos >T2

Conclusion

Réseau HTA géoréférencé par la méthode en tranchée fermée est bien en classe A.

Le contrôle est donc concluant.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

73 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Annexe 5 : SOUS-TRAITANCE DE L’ANNÉE 2015

Nombre

Nombre affaires sur année 2015 130

FDP 33 soit 2 à 3 par mois

IC 0 or IC dans 30% des cas

RECOLEMENT 130 soit 2 à 3 par semaine

Coût

Coût sur l'année 2015 77 000 € HT

FDP 10 000 € HT

Récolement 67 000 € HT

Prestataire 1 57 000 € HT

Prestataire 2 20 000 € HT

Pourcentage

Nombre affaires / prestataire

Sur année Prestataire 1 77%

Prestataire 2 23%

9 premiers mois Prestataire 1 90%

Prestataire 2 10%

3 derniers mois Prestataire 1 40%

Prestataire 2 60%

Type d'affaire

Dense 20%

Non Dense 80%

Longueur

Longueur moyenne des FDP 415 mètres

Longueur moyenne des RECOLEMENTS 275 mètres

Distance moyenne (Bureau→Terrain) 40 kilomètres

Nombre de déplacement Tranchée ouverte 1/ 50 mètres

Tranchée fermée 1/ 400 mètres

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

74 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Annexe 6 : COÛT DE RÉALISATION

FDP

Commune Milieu Longueur

(m)

Temps

passé (h) %

Temps

terrain (h)

Temps

déplacement (h) %

Temps

bureau

(h)

%

Coût € HT

selon Taux

horaire 75 €

HT/h

Roeze sur Sarthe Rural 270 3,0 100 1,5 1,0 80 0,5 20 225

Avessé Rural 200 2,5 100 1,0 1,0 75 0,5 25 188

Saint Christophe en

Champagne Rural 750 5,0 100 3,0 1,0 75 1,0 25 375

Coulans sur Gée Rural 650 3,5 100 2,0 1,0 83 0,5 17 263

Saint Gervais en Belin Urbain 400 4,5 100 3,0 1,0 88 0,5 13 338

MOYENNE 454 3,7 100 2 1 80 1 20 278

TOTAL 2454 19 11 5 3 1440

Récolement

Commune Milieu

Réseaux

détectés

(Terrain)

Temps

passé %

Temps terrain

(h)

Temps

déplacement

(h)

% Temps

bureau %

Coût € HT

selon Taux

horaire 75 €

HT/h

Tassé Rural 900 9,5 100 5,5 1,5 64 2,5 36 712,5

Saint Jean

du Bois Rural 1500 13,0 100 7,5 1,5 56 4,0 44 975

MOYENNE 1200 11,3 100 6,5 1,5 60 3,25 40 844

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

75 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Annexe 7 : COMPARAISON : PRESTATION INTERNE ET EXTERNE

FDP

Commune Milieu Longueur

(m)

Coût € HT

GT Infras

Sarthe

Coût € HT

Prestataire

2

Diff.

Roeze sur

Srathe Rural 270 225 162 -63

Avessé Rural 200 188 150 -38

Saint

Christophe

en

Champagne

Rural 750 375 428 53

Coulans sur

Gée Rural 650 263 265 2

Saint

Gervais en

Belin

Urbain 400 338 380 42

TOTAL 2270 1389 1385 -4

MOYENNE 454 278 277 -1

Récolement

Commune Milieu Elec. (m) EP (m) FT (m)

Coût € HT

GT Infras

Sarthe

Coût € HT

Prestataire

2

Diff.

Coût € HT

Prestataire 1

(remise 15%)

Diff.

Tassé Rural 870 350 600 713 795 82 1800 1087

Saint Jean

du Bois Rural 970 1200 1000 975 1285 310 2950

1975

TOTAL 1840 1550 1600 1688 2080 392 4750 3062

MOYENNE 920 775 800 844 1040 196 2375 1531

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

76 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Annexe 8 : GUIDE TECHNIQUE

Présentation du Guide

- Ce guide réalisé par LEROY Rémy (le 24 juin 2016), fut conçu dans le cadre d’un stage. - Il a pour vocation de présenter l’ensemble des étapes à suivre dans la réalisation d’un FDP et

d’un plan de récolement à travers plusieurs tutoriels. - Une lecture assidue de ce guide doit permettre au technicien en charge des opérations de

réaliser les tâches qui lui seront demandées. - Ce guide vise à répondre aux exigences du marché BRED. Une utilisation de ce guide dans un

autre marché impliquera des variantes. - Bien évidemment ce guide nécessitera certaines modifications au fur et à mesure des mises à

jour des logiciels Atlas et Géovisual. - Concernant la partie cartographique propre à Géovisual, ce tutoriel considère les notions de

dessin (identique au logiciel Atlas) acquises par son utilisateur. Seules les notions relatives au levé Topo seront présentées.

- De plus, ce guide fait référence à d’autres tutoriels évitant ainsi toute redondance. Il cite également les prescriptions ERDF relatives aux normes Carto 200 V3.

Rappel sur la notion Carto 200 V3

Ce guide fait référence à la norme Carto200V3, dans ce sens il est utile que l’utilisateur sache ce qu’est

cette norme :

La norme Carto200V3 est un cahier des charges précis pour la commande de plans, au 1/200ème ou

1/500ème, par ERDF ou GrDF auprès d'entreprises extérieures afin que ces plans soient exploitables par

leurs différents logiciels. Ce cahier des charges concerne la structure du fond de plan topographique

ainsi que le récolement des réseaux souterrains électriques, gaz, éclairage public et

vidéocommunication. Celui-ci a été défini en 2002 et a évolué jusqu'à ce jour.

Il décrit la symbologie des éléments à représenter (couleur, style de trait, épaisseur, niveau de

stockage,...), les types d'entités graphiques à utiliser, il fournit également une collection de symboles et

décrit comment les dimensionner.

Les plans produits sont segmentés en plusieurs thèmes métiers, leur format est unique "A1" et leur

échelle 1/200ème ou 1/500ème. Une extension personnalisée (FP2, EL2, GZ2, AR2) définit chaque

fichier mais leur structure est de type DGN (format généré par les logiciels de la gamme Microstation de

la société Bentley).

Les plans carto200 v3 sont géoréférencés selon les préconisations des centres, et leur nom est associé à

leur position géographique.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

77 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Tutoriel 1 : Lancement de l’acquisition GPS (Terrain) Objectif du tuto :

Cette partie décrit l’ensemble des étapes à suivre avant à un levé de FDP ou de récolement.

Déroulement des opérations :

Suivre les étapes :

1- Assembler le matériel ;

2- Appuyer sur le bouton ON pour allumer l’antenne GG03 ;

3- Allumer la tablette

le logiciel « Zeno Connect » -> puis appuyer sur l’icône 4- Ouvrir (double clic) pour activer (cette opération permet de connecter l’antenne au logiciel).

5- Activer la carte SIM téléphonique : Cliquer sur ->choisir Orange -> cliquer sur connecter -> et entrer le code pin de la carte SIM (exemple : 0000) ;

6- Ouvrir le logiciel Géovisual -> prendre le fichier .fp2 préalablement préparé -> puis l’ouvrir

;

7- Une fois le fichier ouvert, vérifier que les boutons de l’antenne GPS sont allumés, sans quoi la suite des opération ne peut être assurée.

Rappel :

La solution utilisée est une solution NRTK. Pour fonctionner, cette méthode nécessite :

- une antenne GPS de calcul, - un service Temps réel de précision (ORPHEON) - un abonnement opérateur téléphonique (ORANGE) - et un logiciel constructeur (Zeno Connect). capable d’interférer entre l’antenne GPS.

Remarque : Dans certains cas l’icône de gauche met du temps à s’allumer.

Si la LED n’est pas allumée, cela signifie qu’un nombre de satellites insuffisant est

détecté. Après 1 minute, si l’icône ne s’allume pas : éteignez puis rallumer

l’antenne, changer d’endroit et privilégier un environnement dégagé. Au bout de

quelques essais l’icône doit s’allumer (cette opération peut prendre quelques

minutes.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

78 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

8- Lorsque tous les voyants sont allumés, cliquez sur l’icône (en bas) -> validez -> Un message s’affiche, cliquer sur oui -> une fenêtre s’ouvre -> remplir les informations comme cela :

Une fois les informations bien remplies, cliquer sur « ouverture » ;

9- Le module de communication et de prise de points apparait alors à droite de l’écran.

A ce stade des opérations, aucune acquisition de point ne peut être faite car aucune correction

du service ORPHEON n’est envoyée. La position des points sont de l’ordre du mètre.

10- Pour pallier à cela, activer le mode NRTK. Ainsi, Cliquer sur l’icône : le système s’initialise

(attendre les quatre ) et reçoit les corrections en temps réel. La position des points est à présent centimétrique (2 à 5cm en X, Y et Z).

11- Logiquement, les modules se mettent alors au vert. On dit que l’appareil est « locké ».

12- Un levé de Fond de plan ou de récolement peut alors être effectué (attention bien vérifier les

voir partie « Module de Pilotage »)

Remarque :

1- A la fin du levé, le module doit impérativement être fermé, sans quoi le logiciel Géovisual ne pourra être quitté.

2- En cas d’abonnement forfaitaire (de type 50H) et non illimité, il est fortement recommandé à son utilisateur de ne pas utiliser inutilement le forfait qui lui est offert.

Ainsi, nous préconisons de cliquer sur le l’icône à chaque fin de mesure. 3- Pour vérifier le temps qu’il reste avant la fin du forfait, l’opérateur peut consulter le site

prévu à cet effet. Il doit alors suivre le mode opératoire du pdf (ORPHEON-vérifier_credit_restant).

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

79 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Tutoriel 2 : Module de pilotage

Le module de pilotage est un module d’acquisition des points de topographie sur

le terrain. Ce module doit être utilisé en complément des notions de

cartographie que l’on retrouve sur le logiciel Atlas.

Dans ce module nous distinguons différents éléments :

- (1) Déclenchement des mesures - (2) Mesure avec Z valide / non valide - (3) Excentrements - (4) Matricules - (5) hauteur antenne - (6) Informations de bases de l’antenne GPS - (7) Configuration de l’acquisition des mesures

(1) Déclenchement des mesures L’ensemble des acquisitions des points sur Géovisual sont assurées par ces fonctions.

Acquisition d’un point

- Une mesure est effectuée et Géovisual positionne un point topo sur le plan. Ce mode d’acquisition concerne uniquement les éléments fixes (exemple : un arbre, poteau, regard…).

- Pour l’utiliser, il faut : Choisir l’élément à lever -> puis cliquer sur cet onglet. Remarque : pour ce type d’opération, l’acquisition d’un point avec liaison fonctionne aussi.

Acquisition d’un point avec liaison

- Une mesure est effectuée et Géovisual positionne un point topo sur le plan. Néanmoins, le logiciel interprète également la commande active (dessin de linéaire, de symbole, action d’insertion de sommet ou de copie ou de décalage…) et accroche cette action au point topo. Dans ce cas, on dessine tout en levant.

- Pour l’utiliser, il faut : choisir l’élément à lever (exemple : clôture) -> cliquer sur l’onglet (Début de la clôture) -> se déplacer au deuxième point ->cliquer sur l’onglet -> etc. Cette opération est réalisée autant de fois que nécessaire.

Pour stopper l’action, l’opérateur devra impérativement cliquer sur l’onglet

stop

- Astuce : l’opérateur peut judicieusement choisir de lancer plusieurs actions, la barre « Objet actif » peut alors être composé de plusieurs objets.

- Cette possibilité doit permettre à l’opérateur de minimiser le maximum les déplacements. Pour arrêter les actions en cours il faut : cliquer sur l’onglet -> et cliquer sur stop.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

80 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Liaison sur dernier point reçu

- Pour s’accrocher sur le dernier point mesuré (contexte de point utilisé par plusieurs objets ou utilisé pour un excentrement), deux solutions s’offrent à l’opérateur : on peut soit utiliser le

magnétisme (si on dessine) ou on peut cliquer sur le bouton « Liaison sur dernier point reçu ».

Cette commande est très utile puisqu’elle permet de ne pas lancer l’acquisition d’un nouveau point

lorsque deux éléments sont collés. Exemple : un mur et un portail.

Pour l’utiliser il faut (suivant l’exemple) cliquer sur l’objet mur -> puis sur acquisition point de

liaison pour prendre début du mur ->à la fin du mur faire stop -> cliquer sur le nouveau élément à

lever (ici entrée de parcelle) -> et cliquer sur liaison sur dernier point reçu.

(2) Mesure avec Z valide / non valide Il est possible de prendre les points topo avec un Z valide ou non valide. Pour cela il suffit de basculer

d’un mode à l’autre en cliquant sur le bouton en haut à droite du pilote.

Attention : dans la pratique, il est préférable de ne pas utiliser ce module. Un oubli de désactivation

engendrerait une succession de point pris sans altitude.

(3) Excentrement - Les excentrements sont des fonctions utiles dans le cas où l’opérateur ne peut pas se

rapprocher de l’élément qu’il souhaite lever. Exemple : Arbre derrière clôture, poteau derrière un fossé, bâtiment dans une parcelle privée, ou bien pour lever un bâtiment avec un décalage de quelques centimètres pour éviter l’effet de masque, etc.

- Il devra alors disposer d’un disto ou d’un mètre. - L’utilisation des excentrements est détaillée sur le site d’Atlog. Un tutoriel ayant déjà été

réalisé, nous conseillons l’opérateur de s’y référer : http://www.atlog-logiciels.fr/Docs_Logiciels/GeoVisual_v2007/.

- Nous conseillons à l’opérateur de bien comprendre les vidéos avant d’aller sur le terrain. Ces commandes s’avèrent très utiles dans la réalisation d’un FDP. Il est donc indispensable de lire ce tutoriel.

(4) Matricule Le matricule d’un point représente le numéro de celui-ci. La notion de « bloc » de matricule peut être

utile dans le cas d’une utilisation de la station robotisée. Dans ce cas, nous différencierons les points

stationnés des points levés. Cependant, ce tutoriel n’est pas destiné à cet appareil de topographie.

Ainsi, nous conseillerons à l’utilisateur de ne pas se soucier du matricule du point et de laisser le début

à 1000.

(5) Hauteur de l’antenne La variation de la hauteur d’antenne permet de jouer sur la profondeur du point à lever.

- Dans le cas d’un FDP : Nous conseillons à l’utilisateur de paramétrer la hauteur de l’antenne à

200cm (dans configuration) puis d’inscrire 0 dans l’onglet .

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

81 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

- Dans le cas d’un récolement en tranchée fermée : Nous conseillons à l’utilisateur de paramétrer la hauteur de l’antenne à 200cm (dans configuration) puis d’inscrire la profondeur détectée

dans l’onglet .

Exemple : Profondeur détectée à 80 cm

(6) Informations de bases de l’antenne GPS Les informations sont les suivantes :

- Nombre de satellites détectés par l’antenne GPS. Ce nombre de point varie selon le lieu. Nous rappellerons simplement qu’un minimum de quatre satellites est nécessaire.

- HDOP : Le HDOP est un indicateur sur le positionnement des satellites. Pour qu’une mesure soit fiable, les satellites captés par l’antenne GPS doivent être bien répartis. Plus le HDOP est faible, meilleur sera la répartition. Ce coefficient doit être inférieur à 2 pour un positionnement fiable. Exemple :

HDOP proche de 1 HDOP supérieur à 2

(7) Configuration de l’acquisition des mesures Cette partie doit être suivie avec rigueur. Un mauvais paramétrage peut avoir des

conséquences sur la suite des opérations. Il faut impérativement suivre les directives

ci-dessous pour garantir des mesures fiables et précises.

Ainsi veuillez à respecter les paramétrages suivant :

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

82 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Tutoriel 3 : Réalisation d’un Fond de plan à la norme Carto200V3

La réalisation d’un fond de plan cartographique nécessite différentes étapes que nous aborderons dans

ce guide. L’objectif étant de réaliser un FDP à la norme Carto200V3 (notion de base rappelée

précédemment).

Déroulement des opérations :

Phase Bureau :

Etape1 : Création du fichier

Deux cas de figure : Soit on réalise un FDP à partir d’un fichier vierge (cas 1) ou bien on complète un

FDP déjà existant (cas2).

Cas1 : (exemple : affaire 006847)

Ouvrir Atlas -> -> (1) aller sur l’affaire en question -> (2) 06 - Lever Terrain -> (3) Fond de Plan -> (4)

création d’un nouveau fichier -> puis remplir (5) -> et créer le fichier (6):

Cas 2 (exemple : affaire 004418) :

Ouvrir Atlas -> -> (1) aller sur l’affaire en question -> (2) sectionner le FDP existant (.dgn) -> (3)

ouvrir.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

83 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Une fois le fichier ouvert -> cliquer sur (1) Fichier -> (2) Export -> (3) DGN, DWG, DXF -> (4) Ecrire le nom

du fichier et ajouter « .fp2 » -> (5) enregistrer

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

84 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Etape 2 : Transfert du fichier sur la tablette

- Hypothèse 1 : La tablette est directement connectée au serveur de l’entreprise. Dans ce cas, à partir de la tablette, prendre le fichier créé et le copier sur la tablette (dans un dossier approprié) ;

- Hypothèse 2 : La tablette n’est pas connectée au serveur de l’entreprise. Dans ce cas, muni d’une clé USB, copier le fichier créé puis coller sur la tablette (dans un dossier approprié).

Etape 3 : Faire une check-list du matériel nécessaire

Matériel Illustration

Antenne GPS GG03

Deux batteries GPS chargées

Tablette et son logiciel

Deux batteries tablette chargées

Disto et mètre

Clous d’arpentage

Phase terrain :

Etape 1 : Arrivé sur le terrain, l’opérateur doit suivre le tutoriel 2 précédemment détaillé.

Etape 2 : Après avoir fait un tour des lieux de la zone à lever, l’opérateur implante des points

identifiables et durables. Pour cela, il matérialise ces points pas des clous d’arpentages. Ces points

seront par la suite levés et intégrés dans le FDP grâce à l’icône présent dans les symboles Fond

de Plan V3. Nous conseillons à l’opérateur de positionner judicieusement ces points de façon à bien les

répartir sur le FDP. Minimum de 2 points pour un FDP.

Etape3 : Une fois les clous d’arpentages implantés, l’opérateur peut effectuer le levé.

L’ensemble des éléments à lever sont décrits dans le PRDE B9.2.1-V2 (voir document).

L’opérateur doit lever :

- les éléments topographiques des lieux. Il s’aidera pour cela des palettes :

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85 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

- l’ensemble des affleurant des réseaux électriques, gaz...

Conseil : Nous conseillons aux utilisateurs de bien se familiariser avec la bibliothèque avant de se

déplacer sur le terrain. Un entrainement sous atlas au bureau est grandement recommandé.

Remarque : Dans le cas 2, l’opérateur peut lever un point Lambert du plan déjà existant.

Cette opération lui permettra de vérifier le plan mis à sa disposition. En cas de différence, la position

considérée comme bonne sera celle prise par l’opérateur.

Phase Bureau :

Etape 1 : De retour au bureau, l’opérateur copie le fichier .fp2 créé sur le terrain et enregistré sur la

tablette, puis le colle dans les dossiers : « 06-Lever Terrain » -> « Fond de Plan » (sur l’ordinateur). Il

remplace alors le fichier vide créé en tout début des opérations.

Etape 2 : Une fois ce fichier collé, l’opérateur pourra ouvrir le fichier (.fdp2) et réaliser l’ensemble des

ajustements nécessaires à la finalisation de son plan. Il ajoutera par exemple le nom de la rue, corrigera

quelques imperfections…

Etape 3 : Une fois le plan (.fp2) finalisé, il devra suivre les opérations suivantes:

Cliquer sur Fichier -> Export -> DGN, DWG, DXF -> (1) Ecrire le nom du fichier et ajouter « .dgn » -> (2)

enregistrer.

Remarque : L’enregistrement DGN permet de lire le fichier sous Eras.

Etape 3 : Fermer Atlas et ouvrir Eras. L’opérateur peut à présent réaliser son étude avec un FDP

Carto200V3.

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86 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Tutoriel 4 : Détection RD8000

Avant-propos Nous conseillons à l’opérateur de lire le manuel du constructeur pour une meilleure compréhension des

boutons.

QUI

- N’importe quelle personne ayant des notions de détection ; - Personne ayant des habilitations : BE, B0 et/ou B2V.

L’utilisation du détecteur RD8000 est un objet à la portée de chacun. Son utilisation ne nécessite

aucune compétence particulière de l’opérateur. Néanmoins, il est fortement recommandé que la

personne ait un minimum de connaissance avant toute utilisation. Ce tutoriel vise donc à présenter

l’outil dans sa globalité et son utilisation.

QUAND

Récolement

- Récolement des ouvrages en tranchée fermée ; - Lorsque le marché contracté l’autorise (exemple : marché BRED) ; - Il intervient à la fin des travaux des réseaux Hors tension mais avant mise en service. Investigation complémentaire (ce tutoriel ne décrit que le mode opératoire du récolement)

- Lorsque que l’ensemble des conditions sont remplies pour une IC ;

- Elle intervient avant l’étude.

QUOI

- La détection des réseaux ne peut se faire que sur des réseaux conducteurs (Electrique, EP, Flexitrace…)

COMMENT :

Le principe de fonctionnement est simple :

- un émetteur génère un champ de fréquence dans un câble

conducteur.

- Puis en réponse de ce champ, un détecteur va réceptionner la

fréquence émise à par le câble.

Ainsi, le signal détecté permet à l’appareil RD8000 de situer l’objet cible en planimétrie (X et Y) à une

précision <10cm et en altimétrie (Z) à une précision d’environ 5% de la profondeur.

Pour détecter un réseau souterrain, le technicien a plusieurs méthodes. La méthode doit être choisie

selon la configuration des lieux. Ainsi, nous allons présenter les différents cas de figures et décrire le

mode opératoire à effectuer pour détecter le réseau.

METHODES

Méthode 1 : Raccordement direct sur le réseau (raccordement galvanique) avec la pince

« croco » :

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

87 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Quand : Cette méthode devra être utilisée en priorité. Elle peut s’utiliser quand le technicien a la

capacité de se raccorder de manière directe au câble.

Cas de figure :

POSTE (1) CIBE (2) Câble non raccordé (3)

Habilitations : B0, BE et B2V. Habilitations : B0, BE et B2V. Habilitations : B0, BE

Dans ce cas-ci, le technicien devra :

Etape 1 : Tester la conductivité du câble

Etape 2 : Si le câble est Hors Tension -> raccorder la pince rouge aux câbles (comme illustrée sur les

photos).

Etape 3 : Mise à la Terre du piquet. La mise à la terre doit être la plus éloignée possible du réseau à

détecter et de préférence perpendiculaire à celui-ci.

Remarque : Dans le cas où il n’y a pas de terre, l’opérateur pourra effectuer une mise à la terre en se

raccorder sur des éléments urbains (exemple : plaque d’égout…).

Etape 4 : Une fois l’assemblage effectué, allumer le générateur.

Et choisir la fréquence (1). Elle s’affiche sur l’écran du générateur et du

détecteur (2).

Remarque : Le choix de fréquence est important puisque de la

fréquence va dépendre les résultats. Plus la fréquence sera élevée, et

plus le signal sera facilement repérable par l’appareil. Mais ce signal

aura également plus de chance d’être influencé par les éléments des

réseaux proches du réseau ciblé.

Dans nos cas de figures, nous privilégions 3 fréquences : 640HZ, 8kHZ

ou 33kHZ.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

88 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Etape 5 : Une fois le signal émis, l’opérateur peut alors détecter le réseau.

Limite de la méthode : Des perturbations ont lieu dans un rayon de 2 mètres autour de l’émission du

signal et à l’extrémité du réseau. L’opérateur ne pourra donc pas détecter le câble dans ce périmètre.

Remarques :

Dans le cas d’un POSTE, chaque départ est différent, ainsi l’opérateur ne sera pas perturbé par les

autres réseaux raccordés.

Dans le cas d’un RMBT, toutes les phases sont raccordées sur le même module, le signal émis par le

générateur sera diffusé sur tous les réseaux. L’opérateur devra donc être prudent. Nous conseillons

dans ce cas de détecter le réseau dans le sens inverse et de partir de l’extrémité du réseau.

Etape 6 : Détecter le réseau et matérialiser la profondeur.

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89 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Méthode 2 : Raccordement au réseau par pince à induction :

Quand : Une connexion par pince de couplage est appropriée quand une connexion directe est

impossible. Cependant, ce mode de détection doit être utilisé avec méthode et dans un environnement

favorable à son utilisation.

En effet, l’utilisation de la pince doit être réalisée sur des

réseaux cibles obligatoirement reliés à la terre à chaque

extrémité. Pour permettre la localisation dans de bonnes

conditions, la pince de couplage doit être positionnée de

telle sorte que le signal dispose d’un trajet suffisant entre

les points de liaison à la terre de chacune des extrémités du

réseau.

Cas de figure :

Nous utiliserons cette méthode selon les cas de figure :

Figure 1 Figure 2

Habilitation : B0 Habilitation : B0

Avantages :

- Pas besoin de mesurer la conductivité du câble et donc moins d’habilitation

- Précision identique à celle de la méthode 1

Inconvénients :

- Nécessite des réseaux raccordés à la terre à leur extrémité.

- Interférence dans un rayon de 15 mètres (et non de 2 mètres) autour de la pince.

Fréquence à utiliser : Contrairement à la méthode 1, celle-ci doit utiliser les fréquences 8KHZ et 33kHZ.

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90 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Tutoriel 5 : Réalisation Récolement

Phase Bureau :

Avant d’aller sur le terrain, l’opérateur doit bien préparer son fichier de travail.

Etape 1 : Cette étape consiste à créer un fichier .V3 à partir d’un FDP existant. Il s’agira d’un fichier type

de Géovisual sur lequel nous réaliserons le récolement sur le terrain.

Ouvrir Atlas -> Aller dans son affaire -> ouvrir le fond de plan Carto200V3 qui aura été

préalablement levé (projection CC48 et format DGN) -> ouverture d’un nouveau thème -> Choisir

Thème « V3Comp » et ouvrir -> cliquer ensuite sur l’onglet spécifique (1) -> Traitements Divers (2) -> et

cliquer sur Exp. Assemblage pour GV (3).

Un message s’ouvre alors : cliquer sur OUI

Un dossier nommé « Export GV » se crée.

A présent, enregistrez ce fichier sous la dénomination : « 00___ Commune Recolement ».

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91 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Etape 2 : Cette étape consiste à associer une référence à notre document.

Une fois ce fichier « 00___ Commune Recolement.V3 » créé, il est conseillé de lui associer l’étude

« 00___CC48.4S1 » en référence. L’étude permettra de repérer l’ensemble des éléments à lever sur le

terrain, évitant ainsi tout oubli.

Attention : Le fichier étude doit être en CC48. Si cela n’a pas été fait, réaliser la projection L2->CC48.

Etape 3 : Transfert des fichiers sur la tablette

Après avoir rattaché le plan étude en référence, mettre les deux fichiers « 00___ Commune

Recolement.V3 » et « 00___CC48.4S1 » sur la tablette.

- Hypothèse 1 : La tablette est directement connectée au serveur de l’entreprise. Dans ce cas, à partir de la tablette, prendre le fichier créé et le copier sur la tablette (dans un dossier approprié) ;

- Hypothèse 2 : La tablette n’est pas connectée au serveur de de l’entreprise. Dans ce cas, muni d’une clé USB, copier le fichier créé puis coller sur la tablette (dans un dossier approprié).

Etape 4 : Faire une check-list du matériel nécessaire :

Matériel Illustration

Antenne GPS GG03 + Deux

batteries GPS chargées

Tablette et son logiciel + Deux

batteries tablette chargées

RD8000 avec Piles de rechange +

Bombe de terrain

Phase Terrain : (récolement en tranchée fermée)

La Phase terrain se décompose en deux étapes bien distinctes :

- Phase 1 : Détection (cf. Tutoriel 5) - Phase 2 : géoréférencement

Considérant que les notions relatives à la phase 1 ont déjà été décrites dans le tutoriel 5 nous

n’aborderons, dans ce chapitre, que la partie propre au géoréférencement.

Etape 1 : cf. Tutoriel 1

Etape 2 : Ouverture du fichier + contrôle du thème

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92 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Une fois le logiciel Géovisual lancé et les fichiers « 00___ Commune Recolement.V3 » et

« 00___CC48.4S1 » ouverts, l’opérateur doit vérifier qu’il travaille bien dans la norme Carto200V3. Pour

cela, vérifier que le thème choisi est bien « V3Comp ». Si ce n’est pas le cas : ouverture d’un nouveau

thème -> Choisir Thème « V3Comp ».

Etape 3 : Levé topographique des ouvrages.

Durant cette étape, l’ensemble des ouvrages réalisés par l’entreprise doivent être géoréférencés. Cette

étape est très importante et demande une rigueur de travail de la part de l’opérateur.

QUOI

Il devra lever :

- Un seul réseau par tranchée. Les autres seront construits par décalage de parallèle. - Les éléments du FDP ayant été construits. (Exemple : poteau EDF, regard, chambre…)

Ces éléments se trouvent dans la bibliothèque : « Symboles Fond de Plan »

- Les ouvrages électriques installés (réseau : HTA, BT et Branchement) Ces éléments se trouvent dans la bibliothèque :

« Réseaux HTA »

« Réseau BT »

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93 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

« Branchement BT »

- Les réseaux EP seuls48 : Ces éléments se trouvent dans la bibliothèque :

- Les réseaux FT seuls : Ces éléments n’existent pas dans la bibliothèque V3Comp. Un autre réseau est alors utilisé pour

matérialiser le téléphone. « Réseau VDC »

COMMENT

- Concernant les ouvrages électriques, il est très important de respecter les accrochages imposés par la norme Carto200V3. L’opérateur devra consulter l’annexe 3 du PRDE B9.2.3-10 V1 pour connaitre les modalités d’application. Exemple d’une boite de dérivation :

- Le nombre de points doit être suffisant pour assurer un classe A. Une attention particulière sera prise dans les courbes.

- La méthode de levé des points détectés en profondeur est simple. L’opérateur doit indiquer la profondeur détectée dans le module de pilotage (cf. Tutoriel 2).

48 Seul signifie que le réseau n’est pas dans la même tranchée qu’un réseau électrique.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

94 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

CONSEILS

- Nous conseillons aux utilisateurs de bien se familiariser avec la bibliothèque avant de se déplacer sur le terrain. Un entrainement sous atlas au bureau est grandement recommandé.

- Dans le cas où l’opérateur aurait effectué une mauvaise opération, il peut revenir en arrière : Fichier -> annuler dernière opération.

- Dans le cas où l’opérateur souhaiterait effacer un point topographique pris par erreur, il ne

pourra pas le supprimer avec l’outil mais avec . - L’opérateur devra éviter tout levé inutile. Les points topo pris par GPS doivent définir un

élément. Exemple : Levé un (et non deux) point topo pour matérialiser un coffret et la fin du réseau.

- La norme Carto200V3 impose également des réseaux continus. Dans le cas où un réseau est

stoppé inutilement, l’opérateur continuera le levé en utilisant .

Etape 3 : Export du Carnet Terrain

Une fois le levé terminé, l’opérateur doit exporter l’ensemble de son levé sur un fichier Texte.

Phase Bureau :

Etape 1 : Transfert des fichiers de la tablette sur l’ordinateur. Copier/Coller les fichiers, 00___

Commune Recolement :

- Fichier V3 (.V3) - Fichier XYZ - Microsoft Access Database - Fichier BAK (.mdb)

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

95 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Remarque : L’association du fichier .mdb est très important car il correspond aux points topo levé. Son

association sera très utile pour la suite.

Etape 2 : Finalisation du récolement électrique.

- Ecriture des réseaux (HTA, BT, BRCHMT, POSTE…) Selon la norme Carot200V3

Etape 3 : Création des réseaux EP et FT par décalage .

Se référer aux coupes de tranchées ou bien aux photos (si existantes), pour connaitre le sens du

décalage et la distance.

Pour la suite, il est important de bien prendre les réseaux comme présenté sur l’image :

Etape 4 : Import des PTRL des ouvrages électriques

Une fois tous les réseaux et les affleurants ajustés, importer les PTRL des réseaux électriques.

Suivre les étapes : Cliquez sur l’onglet spécifique (1) -> Protec, Drapeaux, tranchées (2) -> Un boite

s’ouvre alors (3) -> cliquer sur l’icône PTRL Sources Classe A (4) -> Respecter les paramètres définis sur

l’image ci-dessous (5) -> cliquer sur l’icône (6) -> ouvrir le fichier XYZ exporté du carnet terrain.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

96 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

A ce moment-là, les icones PTRL apparaissent.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

97 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Etape 5 : Nettoyage des PTRL

A ce stade des opérations, certain PTRL issus d’éléments caractéristiques de FDP risquent d’apparaitre.

Il est donc préférable d’effectuer un petit nettoyage pour ne garder que les PTRL propres aux réseaux

électriques.

Etape 6 : Ajout des PTRL du réseau EP

Considérant que les réseaux EP et FT sont à la même

profondeur que les réseaux électriques, nous allons

créer des nouveaux PTRL sur les réseaux

concernés.

Dans la bibliothèque « Eclairage public V3 » cliquer

sur le l’icône « PTRL et Texte » (1) -> le placer sur le

PTRL (2)-> Puis le translater sur le réseaux EP (3) ->

réitterer l’opération(4) -> et translater (5) -> ainsi de

suite.

Etape 7 : Ajout des PTRL du réseau FT

Effectuer la même opération mais en choisissant cette

fois-ci les PTRC Texte présents dans la

bibliothèque « Eclairage public V3 ».

Remarque : Pour garder une lisibilité des opérations, il est conseillé de jouer avec les calques.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

98 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Etape 8 : Extraction du FDP, EL, AR2

A présent, nous allons extraire et dissocier les ouvrages électriques (respectant parfaitement la norme

Carto200V3) des autres ouvrages.

Pour cela Ouvrir bibliothèque « traitement division » -> et cliquer sur

l’icône (encadré) -> enregistrer sous le nom « 00__Commune

Recolement »

Etape 9 : Création fichier PGOC pour ouvrages électriques.

Rappelons que le marché impose de livrer un fichier de points CSV à la norme PGOC. Pour ce faire,

suivre les étapes suivantes :

1- Sélectionner le fichier « 00__Commune Recolement » et copier le et nommer la copie « 00__Commune Recolement PGOC ».

2- Ouvrir à présent ce fichier. 3- Ouverture d’un nouveau thème -> choisir thème système PGOC. 4- A présent il faut changer la symbologie de tous les ouvrages Electriques selon la norme PGOC.

Deux méthodes :

- Pour les réseaux : Sélectionner le réseau dans la norme PGOC (1) -> cliquer sur Editer (2)-> Cliquer sur sélection par Attribut -> Dans « niveau » choisir le câble en question issu de la norme Carto200V3 (3) -> dans « type » tout sélectionner sauf Texte et Nœud de texte (4) -> Exécuter (5).

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

99 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Puis cliquer sur modification

symbologie (6) -> remplir les caser (7)

-> puis activer la sélection (8)

Le réseau prend alors la symbologie

PGOC :

- Pour les affleurants de type Coffret ou boite : Sélectionner l’affleurent PGOC -> cliquer sur

modification symbologie -> ne sélectionner que le calque -> et cliquer sur le coffret à modifier.

Astuce : filtrer le niveau PGOC, et lorsque vous cliquez sur le coffret à modifier, celui-ci disparait. Vous

pouvez ainsi voir les éléments modifiés.

5- Une fois tous les ouvrages mis à la norme PGOC : choisir bibliothèque « PGOC PTRL/Cotation -> cliquer sur l’icône EXP -> et remplir comme illustrer sur l’image -> Valider

Un fichier CSV se crée alors à la norme PGOC

6- Changer le nom de ce fichier : « 00__ commune recolement_EL.csv »

(important)

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

100 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Etape 9 : Création fichier CSV EP et FT

1- A présent, ouvrir « 00__ commune recolement.ar2 » -> changer le thème PGOC -> choisir bibliothèque « PGOC PTRL/Cotation -> cliquer sur l’icône EXP -> et remplir comme illustrer ci-dessous avant de valider :

Nom des cellules PTRL :

- EP : ARPTRL - FT : ARPTRC

Remarque : Créer le fichier CSV EP, puis changer de nom le

fichier avant de créer celui de FT.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

101 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

ANNEXE 9 : PROCÉDURE ET MODE OPÉRATOIRE

Moyens mis en place pour garantir l’ensemble des productions issues du

géoréférencement

Moyen matériel :

Pour réaliser les plans géoréférencés, l’ensemble du personnel compétent de l’entreprise sera équipé

comme suit :

Désignation Illustration Application Qui ?

Logiciels de DAO

(Géovisual, Atlas et

Eras) respectant les

prérogatives

Carto200V3, PGOC et

clients

Réalisation des plans

cartographiques (DGN) avec

report des données de

géoréférencement

TE

Antennes GNSS LEICA

GG03 couplé à la

tablette FZ-G1

Acquisition des données GNSS

avec précision 2 à 5 cm. TE

Abonnement ORPHEON

et Carte SIM ORANGE

Assure les transmissions de

corrections d’erreurs nécessaires

pour des mesures précises

TE

Disto Réalisation des excentrements

pour le levé cartographique TE

Détecteur RD8000

Réalisation d’une détection par

électromagnétisme des réseaux

conducteurs. Précision <10 cm

en X et Y et 5% de la profondeur

en Z.

TE ayant des

habilitations

B0, BE et/ou

B2V.

Logiciel Microsoft Excel Mise en place d’un planning

pour une répartition du matériel

mis en place

TE/TA

Moyen humain :

Pour réaliser les plans géoréférencés, l’ensemble du personnel dispose:

1. des compétences nécessaires pour utiliser le matériel de l'entreprise (matériel terrain et bureau DAO) ;

2. des aptitudes à juger les limites du matériel mis à disposition ; 3. des connaissances nécessaires pour reconnaitre les réseaux à lever ; 4. d’un environnement favorable à la bonne réalisation des plans géoréférencés ; 5. des formations et des habilitations nécessaires pour travailler dans un cadre sécuritaire et de

qualité ;

Page 103: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

102 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

PROCÉDURE 1 : RÉALISATION DU FOND DE PLAN

Analyse de la zone et caractérisation :

Dense ou Non dense (Cf. MOD 01)

Accusé de réception de la

programmation étude +

commande étude

Demande du FDP en vue de

réaliser l’étude

Existe et réception N’existe pas

Réalisation du FDP par la

sous-traitance

Réalisation du FDP en

interne

Début de l’étude

Zone Dense Zone Non Dense

PROCÉDURE 2

Phase Terrain: Mode opératoire proposé par l’entreprise

(Cf.MOD 02)

Bureau : Confection du FDP

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

103 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

PROCÉDURE 2 : INVESTIGATION COMPLÉMENTAIRE

Envoi les DT aux exploitants

concernés

Réception et analyse des

réponses DT (Cf. MOD 03)

IC Obligatoire IC non

obligatoire

Zone Dense Zone Non Dense

Envoi du plan de

synthèse au TE Envoi à chaque

concessionnaire sous 9 jours

Début de l’étude

PROCÉDURE 1

Sous-traitance

(Station robotisée)

Réalisation en interne

par le TE habilité B2V

(Détecteur + GNSS)

Phase Terrain: Mode opératoire conforme au

MOD 04-action 6

Bureau : Confection du plan de synthèse

Si sous-traitance

Accusé de réception de la

programmation étude + commande

étude

Analyse de la zone et caractérisation :

Dense ou Non dense (Cf. MOD 01)

Sinon

Page 105: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

104 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

PROCÉDURE 3 : RÉALISATION DU PLAN DE RÉCOLEMENT

Réalisation des travaux

Réalisation du levé de

récolement des ouvrages

tranchée ouverte (cas où le

marché l’oblige)

Réalisation du levé de

récolement des ouvrages

tranchée fermée

Zone Dense Zone Dense Zone Non dense Zone Non dense

Sous-traitance

(Station robotisée)

Réalisation en

interne par le TE

(Détecteur + GNSS)

Phase Terrain: Mode opératoire défini par

l’entreprise (Cf.MOD 04)

Phase Terrain: Mode opératoire défini par

l’entreprise (Cf.MOD 05)

Bureau : Confection du plan DGN et des fichiers

csv selon les prescriptions fixé par le client

Envoi du livrable au TE

Envoi du ou des livrable(s) aux clients

Si sous-traitance

Sous-traitance

(Station robotisée)

Réalisation en

interne par le TE

(Détecteur + GNSS)

Page 106: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

105 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

PROCÉDURE 4 : CONTRÔLE ET QUALITÉ DU SERVICE

Une procédure de contrôle a été établie afin de garantir un service de qualité aux clients et

justifier des obligations issues des certifications QSE. Les productions effectuées à partir des outils de

géoréférencement seront contrôlées sur différents points :

Matériel GNSS

Désignation Contrôle Engagement Mode opératoire

Equipement

général

(GNSS,

Tablette, …)

Etat général

Avant chaque utilisation,

l’ensemble du personnel

compétent ayant la charge

d’effectuer le levé aura la

responsabilité de contrôler l’état

du matériel.

Celui-ci devra être conforme à ce qu’il était au

moment où le technicien l’a rendu. Dans le cas où

l’état est dégradé, le TE le signalera

immédiatement au magasinier qui aura à charge de

le faire réviser.

Antenne

GNSS

Vérification

mensuelle

L’entreprise s’engage également à

contrôler mensuellement la

qualité de mesures de son appareil

de GNSS selon un mode opératoire

défini en interne.

Pour cela, le TE devra lever une fois par mois trois

points du parc GT Infras Sarthe dans les trois

coordonnées. Ces points auront été préalablement

déterminés en coordonnées selon des mesures

moyennées afin de garantir leur plus grande

fiabilité. Dans le cas où les valeurs enregistrées ne

sont pas corrects (écart en position >10 cm en X,Y

et Z), l’entreprise s’engage à envoyer son appareil

en réparation et à avertir sa clientèle en indiquant

la date de la dernière vérification valide.

Antenne

GNSS

Maintenance

annuelle

L’entreprise respectera également

ses engagements ISO issus de la

certification QSE.

Elle réalisera pour cela une maintenance standard

annuelle de son GNSS. Elle justifiera ainsi de la

fiabilité de ses appareils grâce au certificat de

conformité délivré par le constructeur LEICA

Geosystems. Les points vérifiés seront les suivants :

- Vérification d'entrée - Test de fonctionnalité des ports (carte C

F/SD, USB, Buetooth, Wifi...) - Diagnostic du moteur de mesure - Inspection de la poursuite des satellites - Mise à jour du système et des applications - Inspection de sortie - Nettoyage (instrument et caisse de

transport) - Délivrance de l'attestation de conformité

Page 107: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

106 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

Logiciel

Désignation Contrôle Engagement Mode opératoire

Logiciels

(Géovisual

et Atlas)

Mise à jour L’entreprise s’engage à mettre à

jour l’ensemble de ses licences

DAO.

Une personne du bureau d’étude vérifiera de

manière régulière sur le site Atlog qu’aucune version

n’a été ajoutée. Dans le cas où des mises à jour

auront été effectuées, le technicien téléchargera la

dernière version et la diffusera au sein de

l’entreprise.

Logiciel

(Géovisual)

Configuration Une acquisition des points

géoréférencés contrôlée et

maitrisée

Avant chaque acquisition de points, le TE aura la

responsabilité de contrôler la configuration du

logiciel terrain. Celui-ci portera une attention

particulière sur les points suivants :

-Projection choisi (CC48)

-Limite du HDOP (<2).

-La hauteur d’antenne

-…

Mode opératoire terrain

Cas 1 Dans le cas de chantiers à cheval sur plusieurs zones couvertes par des canevas de points géoréférencés

différents, la cohérence entre les systèmes de coordonnées sera vérifiée.

Cas 2 Chaque acquisition de terrain devra comporter au moins une mesure redondante pour un contrôle entre

début et fin de chantier.

Mode opératoire Bureau :

Cas La traçabilité de chaque levé sera garantie par un fichier exporté du carnet de terrain. Ce document

sauvegardera l’ensemble des informations nécessaires pour une vérification externe. Les informations

inscrites dans ce fichier porterons sur : HDOP, mesures forcées, nombre de satellites, système de

projection et la date de l’acquisition

Méthode de géoréférencement tranchée ouverte :

Cas La méthode proposée et mise en place pour un géoréférencement des ouvrages tranchée fermée a été

contrôlée et vérifiée selon les modalités imposées par l’arrêté du 16 septembre 2003. Le document

justifiant de ce test peut être fourni à tous les clients qui le désirent. Il a été réalisé et effectué dans le

cadre d’un stage et mis en annexe 4 du mémoire : « mise en place du géoréférencement au sein de

l’entreprise, dans le cadre de la réforme DT-DICT ».

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

107 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

MODE OPÉRATOIRE MOD01 : ANALYSE DE LA ZONE D’ÉTUDE

Action Désignation tâches/actions Acteur

1 Après attribution d’une affaire, le TE qui aura à charge de la

réaliser analysera la zone d’implantation.

TE

2 Il devra étudier au bureau, à partir d’une photo aérienne, la

zone selon deux critères : le bâti et les sous-bois.

3.a

En fonction de la densité et de son interprétation des lieux, le TE

considérera la zone d’étude comme étant soit :

1. « non dense ». Dans ce cas, il n’y aura aucune difficulté pour utiliser le GNSS. Ceci représente 80% des cas.

2. « dense ». Dans ce cas, la méthode GNSS ne pourra être envisagée et l’entreprise fera appel à un prestataire externe muni d’une station robotisée. Ceci représente 20% des cas.

3.b

En cas de doute, le technicien se munira de l’appareil GNSS

durant la phase de pré-piquetage. Il aura préalablement inscrit

la date dans le planning prévu à cet effet pour réserver le

matériel. Il pourra alors confirmer ou infirmer son analyse sur le

terrain.

EXEMPLE TYPE D’UNE ZONE DENSE

Lieu-dit La Pommeraie

Commune Parigné-le-Pôlin

Mode

opératoire

2

Analyse des lieux sur photo aérienne. Zone boisée considéré comme dense.

3.b En cas de doute, aller sur les lieux. Difficulté confirmé sur le terrain.

3.a Nécessite de réaliser un cheminement polygonal à l’aide d’une d’un appareil

optique. La sous-traitance est donc obligatoire.

Figure 1: Image aérienne (Google Map) Figure 2 : Photo prise sur les lieux

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

108 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

MODE OPÉRATOIRE MOD02 : RÉALISATION D’UN FOND DE PLAN

Action Désignation tâches/actions Acteur

1

Une fois la réalisation du FDP actée, le TE planifie la date de son

déplacement sur le planning. Il aura besoin pour cela du GNSS et

du logiciel terrain Géovisual, d’un disto et des clous d’arpentage.

TE

2

Avant tout déplacement terrain, le TE aura :

Vérifié qu’aucun FDP n’a été réalisé à proximité et que des points de canevas existent (sont existants) ;

Préparé son fichier de travail (.fp2) pour le dessin carto à la norme Carto200V3 ;

Vérifié que le matériel est dans le même état qu’il l’a laissé.

3

Terrain : À la date prévue, le TE se rend sur les lieux du levé avec

son matériel. Avant toute acquisition le TE aura :

Effectué un tour des lieux afin de repérer l’ensemble des éléments à cartographier.

Judicieusement positionné 3 points sur la zone (clous d’arpentage) selon les prérogatives de la norme Carto200V3.

Vérifié les configurations du logiciel (Projection, Hauteur antenne, Limite du HDOP…)

4

Terrain : Chaque élément mentionné norme dans le PDRE

Cart200V3 seront levés et rattachés (phrase à revoir) dans les

systèmes nationaux légaux RGF93 et IGN69.

5

Bureau : Au bureau le technicien rajoutera l’ensemble des

éléments manquants (nom de rue …). A la fin de cette étape, le

technicien s’assurera, à l’aide de la fonction « vérificateur » de

Carto200 du logiciel Atlog, la conformité du dessin aux normes

ERDF.

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

109 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

MODE OPÉRATOIRE MOD03 : CAS DANS LESQUELS LES IC EN PHASE PROJET

SONT OBLIGATOIRES49

49 Cf. article R. 554-23 du code de l’environnement

Réception et analyse des réponses DT

Ouvrages sont de Classe B ou C (Cf.

article 1 de l’arrêté 15 février 2012)

La commune fait partie des unités

urbaines (au sens de l’INSEE)

Les ouvrages sont sensibles pour la

sécurité (Cf. R.554-2 du décret 12 juillet

2010)

Emprise et durée des travaux sont non

faible (Cf. article 12 de l’arrêté 15 février

2012)

Pose de branchements, réalisation de travaux

supplémentaires imprévus et de portée

limitée…

Les ouvrages : gaz, électriques (HTA, BT et

Branchement) et d’éclairage public.

Dans le département de la Sarthe seules 28

communes constituent une unité urbaine

(voir liste ci-dessous).

Liste des communes de la Sarthe qui constituent une unité urbaine au sens de l’INSEE :

Joué-l'Abbé, Loué, Trangé, Spay, Vibraye, Sillé-le-Guillaume, Précigné, Fresnay-sur-Sarthe, Cérans-

Foulletourte, Mayet, La Bazoge, Sainte-Jamme-sur-Sarthe, Connerré, Savigné-l’Evêque, Le Lude,

Saint-Calais, Mulsanne, Bonnétable, Parigné-l’Evêque, Ecommoy, Mamers, La Suze-sur-Sarthe,

Château-du-Loir, Champagné, La Ferté-Bernard, Sablé-sur-Sarthe, La Flèche et Le Mans.

Ouvrages rigides dont l’incertitude maximale

est supérieure à 40 cm.

IC obligatoire sauf pour les

branchements pourvus d’affleurant

visible depuis le domaine public

IC non obligatoire

Non

Non

Non

Non

Oui

Exemples

Oui

Oui

Oui

Figure : Localisation des unités urbaines de la Sarthe

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

110 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

MODE OPÉRATOIRE MOD04 : RÉALISATION D’UN RÉCOLEMENT TRANCHÉE FERMÉE

Action Désignation tâches/actions Acteur

1 Conformément à l’article R554-34, le responsable de projet ou son mandataire doit

effectuer à la fin des travaux un relevé topographique des installations. Entreprise

2

Phase avant travaux : Une fois le « planning des travaux » fixé, le TA prévient le TE

des opérations à venir. Le TE pourra alors planifier son déplacement sur le planning.

Durant cette semaine, le TE chargé du récolement sera prioritaire sur le matériel. Il

aura besoin pour cela du détecteur, du GNSS et du logiciel terrain Géovisual.

TA/TE

3 Phase travaux : Durant les travaux, le TE et le CE seront mis en relation et devront

discuter de l’avancement des travaux. CE/TE

4

Phase travaux : Durant les travaux, le CE aura la responsabilité de matérialiser

l’ensemble des éléments non visibles une fois le remblaiement effectué. Il devra

pour cela signaler l’emplacement des boîtes (raccordement, dérivation) et des

fourreaux selon un marquage au sol défini en interne (exemple Photo 1).

CE

5 Phase après travaux : A la fin des installations, le TE interviendra en vue de

géoréférencer l’ensemble des ouvrages (Hors tension) par méthode de détections. TE

6

COMMENT Phase après travaux :

Détection :

Au moyen du RD8000 et de ses accessoires, le TE interviendra soit :

Avant le raccordeur : Dans ce cas, seul l’habilitation B0 et BE seront nécessaires. Il choisira selon la configuration des lieux et des réseaux à détecter, la méthode de raccordement active appropriée (exemple Photo 2).

Après le raccordeur électricien : Dans ce cas, le TE devra également être habilité B2V. Il se raccordera alors sur le coffret en vue de détecter l’ouvrage (exemple Photo 3).

Géoréférencement :

Préalablement au levé, le TE vérifiera son matériel selon la méthodologie présenté

dans le MOD 02-3.

Au moyen du matériel GNSS, le TE prendra les points du tronçon de l’ouvrage dans

les trois dimensions et les matérialisera par des PTRL (Photo 4). La densité des

points sera prise de sorte à assurer une précision de classe A. Une attention

particulière sera portée aux portions de l’ouvrage décrivant une courbe.

L’ensemble des éléments à géoréférencer seront conformes aux normes NF S70-

003 en vigueur et selon les points définis par les CCTP du MOA.

TE

7

De retour au bureau, le TE ayant effectué le levé sur le terrain, transférera le fichier

.V3 issu de Géovisual pour le finaliser sur Atlas selon chaque exigence. A partir de

ce fichier de points, le TE créera l’ensemble des fichiers CSV nécessaires selon la

norme PGOC.

TE

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Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

111 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

MODE OPÉRATOIRE MOD05 : RÉALISATION D’UN RÉCOLEMENT TRANCHÉE OUVERTE

Action Désignation tâches/actions Acteur

1

Conformément à l’article R554-34, le responsable de projet ou

son mandataire doit effectuer à la fin des travaux un relevé

topographique des installations.

Entreprise

2

Phase avant travaux : Une fois le « planning des travaux » fixé,

le TA prévient le TE des opérations à venir. Le TE pourra alors

planifier son déplacement sur le planning. Durant cette

semaine, le TE chargé du récolement sera prioritaire sur le

matériel. Il aura besoin pour cela du GNSS et du logiciel terrain

Géovisual.

TA/TE

3 Phase travaux : Durant les travaux, le TE et le CE seront mis en

relation et devront discuter de l’avancement des travaux. CE/TE

4

Phase travaux : Une fois l’ouvrage installé, le CE signale qu’il

est en phase de remblaiement. Le technicien prévenu se

rendra alors sur le chantier avec son matériel.

CE/TE

5

Une fois sur le terrain, le mode opératoire sera facilité par

l’ouverture de la tranchée. Le TE relèvera selon le mode

opératoire défini par la norme NF-S70-003-3.

Les points seront pris, tranchée ouverte (Photo 5) à la

génératrice supérieure du réseau dans les trois dimensions

(X,Y et Z) et rattachés aux systèmes nationaux légaux RGF93 et

IGN69.

La récurrence des points sera réalisée de sorte à garantir la

classe de précision A (cf. article 15 de l’arrêté du 15 février

2012) et seront (syntaxe, singulier, puis pluriel…) matérialisés

par des PTRL. Une attention particulière sera portée aux

portions de l’ouvrage décrivant une courbe.

L’ensemble des éléments à géoréférencer seront conformes

aux normes NF S70-003 en vigueur et selon les points définis

par les CCTP du MOA.

TE

6

De retour au bureau, le TE ayant effectué le levé sur le terrain,

transféra le fichier .V3 issu de Géovisual pour le finaliser sur

Atlas selon chaque exigence. De ce fichier de point, le TE

créera l’ensemble des fichiers CSV nécessaire selon la norme

PGOC.

TE

Page 113: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

112 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

GALERIE PHOTO

Photo 1

Photo 2

Photo 3

Photo 4

Photo 6

Page 114: Mise en place d'un service `` géoréférencement '' au sein

Mise en place d’un service « géoréférencement » au sein de GT Infras Sarthe, dans le cadre de la réforme DT-DICT

113 Rémy LEROY Travail de Fin d’Études 2016

RÉSUMÉ

De nos jours, la connaissance du sous-sol et la sécurité des travaux à proximité des réseaux sont

devenus des enjeux vitaux. De dramatiques accidents survenus ces dernières années ont convaincu les

autorités compétentes à prendre des mesures réglementaires fortes. Principalement encadrées par la

réforme DT-DICT, ces actions ont considérablement changé les pratiques et imposé de nouvelles

responsabilités aux entreprises. L’une d’entre elles oblige désormais les responsables de projet, ou leur

mandataire, à géoréférencer les réseaux souterrains construits ou modifiés. Ne disposant pas, pour la

plupart, des compétences nécessaires à cette pratique, un grand nombre d’entreprises, comme GT

Infras Sarthe, ont choisi de sous-traiter la prestation. Toutefois, persuadée que son avenir réside dans

sa capacité à accroitre son champ d’activité, GT Infras Sarthe a souhaité faire appel à un étudiant

géomètre-topographe pour lui apporter l’ensemble des compétences requises. Ce mémoire vise, en ce

sens, à accompagner l’entreprise dans cette démarche et explique les choix qu’elle devra entreprendre

pour y arriver.

Mots clés : Réforme DT-DICT, Géoréférencement, détection, classe A, Réseaux enterrés, tranchée

ouverte, tranchée fermée, FDP, IC, Récolement.

SUMMARY

Nowadays, the understanding of subsoil properties and the safety conditions on worksites close to

underground network installations have become crucial issues. In recent years, dramatic accidents have

convinced the competent authorities to take strict regulatory actions. Primarily based on the DT-DICT

reform agreements, these actions have resulted in significant changes to practices and have imposed

new responsibilities on companies. From now on, project managers, or their representatives, are under

obligation to use geo-referencing for all newly created or modified underground network installations.

As most of these companies do not have the required competence in this field, a large number of them,

GT INFRAS SARTHE included, have chosen to subcontract this service. However, convinced that its

future lies in its capacity to expand and develop its range of activity, GT INFRAS SARTHE decided to call

upon a student land surveyor who has the required specialized knowledge in topographic engineering

to assist them. This paper, in this way, is aimed at providing the company with the guidance,

information and explanations necessary in order to make the right decisions and therefore achieve its

objectives.

Keywords : DT-DICT reform, Geo-referencing, Class A, Underground network, Basemap,

Complementary Investigations, Proofing.