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URGENCE SANITAIRE PARTENARIAT L a Nouvelle- Calédonie ne sera pas épargnée par une épidémie virulente de dengue. Les 1 086 cas recensés et les 2 victimes décédées lors des derniers jours, sans antécédents médicaux, doivent nous faire comprendre que cette maladie ne peut plus être banalisée. Les services de la DASS redoutent une augmentation des victimes et une épidémie susceptible de durer jusqu’au mois de juin. La mobilisation de l’ensemble des acteurs sur le terrain est donc indispensable pour limiter la prolifération des moustiques. Sensibilisation, destruction des gîtes larvaires et distribution de répulsifs efficaces sont autant d’actions pouvant être mises en œuvre par les collectivités et les services publics, à l’image du plan d’actions initié par le gouvernement. 2017 est une année importante pour la DSCGR qui débute un second cycle triennal riche de projets stratégiques. On notera ainsi les premières réunions de travail organisées pour lancer le projet de Schéma Directeur d’Analyse et de Couverture des Risques (SDACR), le lancement du projet de centre de régulation et de traitement de l’alerte et le lancement du schéma directeur de la formation des sapeurs-pompiers. Trois projets structurants pour l’organisation de la réponse de sécurité civile en Nouvelle-Calédonie. xw Le MOT du directeur écurité Civile Lettre d’information INF S S Février 2017 L a Nouvelle-Calédonie fait actuellement face à une épidémie de dengue particulièrement viru- lente cumulant trois souches différentes de cette infection (types I, II et III). L’intensité de cette épidémie et la faible immunité de la population calédonienne à la souche de type II, fait craindre aux services de la di- rection des affaires sanitaires et sociales (DASS) une situation pouvant entrainer une contamination mas- sive et de nombreuses victimes. Déjà plus de 1 000 cas ont été recensés depuis septem- bre 2016, avec une dynamique d’évolution de plusieurs dizaines de cas nouveaux par jour. Deux personnes jeunes, apparemment sans antécédents médicaux par- ticuliers, ont trouvé la mort, en quelques jours, à la suite de leur infection. Le gouvernement a souhaité mobiliser l’ensemble des acteurs et des collectivités pour lutter contre cette épi- démie et tenter d’enrayer sa dynamique de dévelop- pement qui pourrait limiter à terme, l’efficacité du système de prise en charge médicale. Les communes sont donc invitées à mobiliser sur le terrain leurs services techniques, leurs services d’in- cendie et de secours et les auxiliaires de sécurité civile mis, le cas échéant, à leur disposition afin de dévelop- per des actions sur le terrain et en particulier chez leurs administrés pour : 4 les sensibiliser à la virulence de l’épidémie qui ne doit plus être banalisée à ce stade, 4 conduire des opérations de destruction de gîtes larvaires, 4 promouvoir l’utilisation de répulsifs corporels dont la teneur en principe actif doit être suffisante. Tous les renseignements utiles sont sur le site de la DASS : http://www.dass.gouv.nc/portal/page/portal/dass/ observatoire_sante/veille_sanitaire/Dengue Mobilisation générale contre la dengue ! La convention entre l’Entente de Valabre et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie est signée ! A près un long travail de ges- tation suivi du l’examen de cette convention par le congrès, le gouvernement de la Nouvelle- Calédonie et l’Entente de Valabre ont signé cette convention qui formalise les modalités d’un par- tenariat solide déjà largement éprouvé. Cette convention officialise le rôle de point focal de la DSCGR pour les demandes de formations ex- primées auprès de l’ECASC. Elle précise également les modalités d’accueil des stagiaires calédo- niens dans les centres de forma- tion de l’Entente et permet à la DSCGR de mobiliser les différents services d’ingénierie et d’exper- tise de l’établissement national, tant en ce qui concerne la forma- tion que les nouvelles technolo- gies ou encore les dispositifs de lutte contre l’incendie. Le gouvernement a par ailleurs demandé à son homologue de l’Entente de Valabre d’étudier les modalités d’une adhésion pleine et entière de la Nouvelle-Calédo- nie à l’établissement, à l’instar de l’Île de la Réunion, membre offi- ciel depuis 2014.

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URGENCE SANITAIRE

PARTENARIAT

La Nouvelle-Calédonie ne

sera pas épargnéepar une épidémievirulente dedengue. Les 1 086 casrecensés et les

2 victimes décédées lors des derniersjours, sans antécédents médicaux, doiventnous faire comprendre que cette maladiene peut plus être banalisée. Les services de la DASS redoutent une augmentationdes victimes et une épidémie susceptiblede durer jusqu’au mois de juin. La mobilisation de l’ensemble des acteurssur le terrain est donc indispensable pourlimiter la prolifération des moustiques.Sensibilisation, destruction des gîteslarvaires et distribution de répulsifsefficaces sont autant d’actions pouvantêtre mises en œuvre par les collectivités et les services publics, à l’image du pland’actions initié par le gouvernement.2017 est une année importante pour laDSCGR qui débute un second cycle triennalriche de projets stratégiques. On noteraainsi les premières réunions de travailorganisées pour lancer le projet de Schéma Directeur d’Analyse et de Couverture des Risques (SDACR), le lancement du projet de centre de régulation et de traitement de l’alerte et le lancement du schéma directeur de la formation des sapeurs-pompiers. Trois projets structurants pourl’organisation de la réponse de sécuritécivile en Nouvelle-Calédonie. xw

Le MOT du directeur

écuritéCivile

Lettre d’informationINF SS

Février 2017

L a Nouvelle-Calédonie fait actuellement face àune épidémie de dengue particulièrement viru-lente cumulant trois souches différentes de cette

infection (types I, II et III). L’intensité de cette épidémieet la faible immunité de la population calédonienne àla souche de type II, fait craindre aux services de la di-rection des affaires sanitaires et sociales (DASS) unesituation pouvant entrainer une contamination mas-sive et de nombreuses victimes. Déjà plus de 1 000 cas ont été recensés depuis septem-bre 2016, avec une dynamique d’évolution de plusieursdizaines de cas nouveaux par jour. Deux personnesjeunes, apparemment sans antécédents médicaux par-ticuliers, ont trouvé la mort, en quelques jours, à lasuite de leur infection.Le gouvernement a souhaité mobiliser l’ensemble desacteurs et des collectivités pour lutter contre cette épi-démie et tenter d’enrayer sa dynamique de dévelop-pement qui pourrait limiter à terme, l’efficacité dusystème de prise en charge médicale.Les communes sont donc invitées à mobiliser sur leterrain leurs services techniques, leurs services d’in-cendie et de secours et les auxiliaires de sécurité civilemis, le cas échéant, à leur disposition afin de dévelop-per des actions sur le terrain et en particulier chez leursadministrés pour :

4 les sensibiliser à la virulence de l’épidémie qui nedoit plus être banalisée à ce stade,

4 conduire des opérations de destruction de gîteslarvaires,

4 promouvoir l’utilisation de répulsifs corporels dontla teneur en principe actif doit être suffisante.

Tous les renseignements utiles sont sur le site de la DASS :

http://www.dass.gouv.nc/portal/page/portal/dass/observatoire_sante/veille_sanitaire/Dengue

Mobilisation générale contre la dengue !

La convention entre l’Entente de Valabre et le gouvernementde la Nouvelle-Calédonie est signée !

Après un long travail de ges-tation suivi du l’examen de

cette convention par le congrès,le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’Entente de Valabreont signé cette convention quiformalise les modalités d’un par-tenariat solide déjà largementéprouvé.Cette convention officialise le rôlede point focal de la DSCGR pourles demandes de formations ex-primées auprès de l’ECASC. Elleprécise également les modalitésd’accueil des stagiaires calédo-niens dans les centres de forma-

tion de l’Entente et permet à laDSCGR de mobiliser les différentsservices d’ingénierie et d’exper-tise de l’établissement national,tant en ce qui concerne la forma-tion que les nouvelles technolo-gies ou encore les dispositifs delutte contre l’incendie.Le gouvernement a par ailleursdemandé à son homologue del’Entente de Valabre d’étudier lesmodalités d’une adhésion pleineet entière de la Nouvelle-Calédo-nie à l’établissement, à l’instar del’Île de la Réunion, membre offi-ciel depuis 2014.

PLANIFICATION Le CHIFFRE du mois

1 086C’est le nombre de victimesrecensées infectées par

le virus de la dengue depuis le 1er septembre 2016.

Un chiffre qui augmentechaque mois de plusieurs

dizaines de cas.

L'équipe pédagogique char-gée de l'organisation decette formation était composéede Matthieu SOUPRAYEN, Sylvia LUCET et Franck LADRECH pour assurer la pré-paration aux épreuves aqua-tiques (entraînements enpiscine et côtier) et réglemen-taires ainsi que l’obtention duPSE1 (prérequis pour se pré-senter à l’examen du BNSSA.)Ce diplôme permet de surveil-ler des plages publiques ou pri-vées, des piscines privées etd’assister les éducateurs spor-tifs dans la surveillance des pis-cines publiques. Ce diplômen’est pas à confondre avec leBrevet de Surveillant de Bai-gnade (BSB), qui permet desurveiller uniquement en cen-tre de vacances ou de loisirs,que l'ASO2 est la seule à orga-niser de par son affiliation à laFédération Française de Sauve-tage et de Secourisme (FFSS).Le rôle du sauveteur aquatiqueest d’assurer la prévention, lasurveillance et l’interventionmais ne permet pas l’enseigne-ment de la natation contre ré-munération. C'est ainsi qu'après un test de

sélection, un entraînementaquatique intensif avec et sanséquipement, un entraînementau sauvetage avec palmes, desentraînements de sauvetagecôtier en mer, des cours de se-courisme adaptés et de régle-mentation, les candidatsmotivés ont passé avec succèsles 4 épreuves éliminatoirescomposées d'un parcours desauvetage aquatique en

continu de 100m, en moins de2' 40'', un parcours de sauve-tage avec palmes, masque ettuba, en continu de 250m, enmoins de 4' 20'', une assistanceà personne en difficulté en mi-lieu aquatique et un question-naire à choix multiple (QCM)d'une durée maximale de 45'.Une révision quinquennale estobligatoire. Rendez-vous l'année prochaine.

Le Brevet National de Sauvetage et de Sécurité Aquatique

Ecrivez-nous aux adresses suivantes :[email protected]

[email protected]

POUR NOUS CONTACTER

Attendu depuis longtempspar les élus des com-

munes et par les sapeurs-pompiers, le projet de« schéma directeur d’analyse etde couverture des risques de laN o u v e l l e - C a l é d o n i e »(SDACRNC) a été lancé le 21 février dernier avec la réunionde son COPIL composé des re-présentants des communes etdu gouvernement. Un COTECHs’est également réuni deuxjours plus tard, rassemblant lescontributeurs techniques duprojet.A ce stade la méthode de tra-vail a été arrêtée et certainesgrandes orientations ont étéproposées. Ce document doitainsi établir l’inventaire desrisques et des réponses opéra-tionnelles existantes et se fixerdes objectifs de réponse mesu-rables. Il pourrait également

aller jusqu’à formaliser des pro-positions de programmation enmatière de ressources et demoyens. L’idée est de se démar-quer du SDACR réalisé en 2009afin d’obtenir un consensus po-litique et de faire ainsi aboutir

la démarche. Un projet qui de-vrait s’étaler dans le tempspuisqu’il est prévu de le finali-ser en août 2018, pour uneadoption en fin d’année pro-chaine par le congrès de laNouvelle-Calédonie.

Le SDACR, c’est parti !

FORMATION

La deuxième session organisée par l'association Action Secours Oxygène -ASO2 pour l’examen du BNSSA s'est achevée le 18 novembre dernier à la piscine du Ouen-Toro Georges Mouren. Sept des huit candidats présentés ont été reçus, après une préparation de quatre mois.

3 QUESTIONS À...

Benjamin Couzigou,expert en lutte contre les pollutionsmarine à la DSCGR1/ Qu'est-ce que le plan Orsec Polmar-terre ?La disposition spécifiqueORSEC POLMAR-Terrevise à organiser lacoordination de la réponsede sécurité civile contre lespollutions maritimesaccidentelles affectant lelittoral. Généralement cespollutions ont pour originel'échouement, letalonnage, voire unecollision impliquant unpétrolier ou un navire de commerce, comme unminéralier par exemple. Ce type d'évènement a unimpact potentiel très fort sur l'environnement et surles activités socio-économiques d'un territoire. Lamise en œuvre du plan ORSEC POLMAR-Terre esttrès souvent associée à celle du dispositif ORSECMaritime pour les opérations de lutte en mer.

2/ Des actions de formation sont-ellesprogrammées pour les acteurs locaux ?Oui et elles se mettront en place progressivement.La première formation concernera la gestion decrise et elle est destinée notamment aux acteurslocaux qui composent et qui sont mobilisés aucentre opérationnel gouvernemental (COG988). Elle sera organisée en partenariat avec le CEDRE quifait référence au plan national, la première semainede mai 2017 (du 02 au 04 mai)

3/ Quels sont les nouveaux moyens prévus en matière de lutte contre les pollutionsterrestres d'origine maritime ?Les moyens prévus pour l’instant, qui viendront en soutien de ceux existant en Nouvelle-Calédonie,concernent la mise en place d’un dispositif deprotection de site et de deux chantiers de nettoyage.Ils comprendront notamment des EPI (protectiondes intervenants en premier lieu), un linéaire de barrage, des récupérateurs (moyens de pompagedu polluant) et des capacités de stockage mobiles.

Le Brevet National de Sauvetage et de Sécurité Aquatique est un diplôme qui s’obtientaprès une formation physique, théorique et de secourisme.