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DOSSIER
BOURGO GNESUR LA ROUTE DES VINS
Des structures de paysages qui répondentpresque visuellement aux caractéristiques
des vins de l’Yonne ? Non loin de Chablis, lachapelle Notre-Dame, entre moutonnements
de vignes et de blé, sur la commune de Préhy.
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Symphonie en sous-sol. À Beaune, les caves de la maison Bouchard père et fils abritententre autres raretés 2 000 bouteilles... du XIXe siècle. La maison, qui possède 130 hectares en Côte-d’Or est aujourd’hui le plus grand domaine viticole de Bourgogneet élève une douzaine de grands crus prestigieux sous le château de Beaune.
DOSSIER
BOURGOGNE
LE TRÉSOR DE LA CÔTE-D’OR ? ENTRE CÔTE DE BEAUNE ET CÔTE DE NUITS, UNE LIGNE DE COLLINES OÙ NAISSENT LES PLUS GRANDS CRUS DE BOURGOGNE
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Les quais d’Auxerre, en pleine rénovation. Dominée par la cathédrale Saint-Étienne, la
ville, qui fut tout autant la plaque tournante dutransport de bois venu du Morvan... que des
célèbres vins blancs de l’Auxerrois vers Paris,possède toujours son quartier « de la Marine ».
DOSSIER
BOURGOGNE
LA VASTE BOURGOGNE EST LIÉE À SES FLEUVES AUTANT QUE LE BORDELAIS EST LIÉ À L’OCÉAN :
LES VRAIES ROUTES DU VIN, ICI, ONT SUIVI PENDANT2 000 ANS LES COURS DE L’YONNE ET DE LA SAÔNE...
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D u plus profond de son histoire,
la Bourgogne fut et demeure
un axe de passage privilégié,
sans obstacles réels, entre le
nord et le sud de la France. Du train, en direction
de Lyon, la fenêtre délivre quelques indices de
ce qu’il faut bien appeler «les Bourgognes» : le
trait d’argent de l’Yonne ; les ondulations do-
rées des collines douces de l’Auxerrois ; le ra-
lentissement des «montagnes», juste après
avoir dépassé la silhouette des remparts et des
tours médiévales de Châteauneuf-en-Auxois ; la
cavalcade vers la plaine de la Saône, et les pers-
pectives sur les versants de vignobles presti-
gieux, sous le bec distinct de la Roche de Solutré.
La leçon de géographie, à plus de 220km/h de
moyenne, est à la fois dense et précise. Une
sublime «campagne», tranquille, douce et
riche, parsemée de corps de fermes aux pierres
claires, dessinées des scrupuleux alignements
des champs. Pointillisme ? Les taches claires
des troupeaux de charolaises. Les jeux des cou-
leurs et des végétations, puzzle géologique de
flore et d’agriculture, où les socles cristallins
acides du Massif central rejoignent les doux em-
pilements d’argile et de calcaire. Les clochers
entr’aperçus de vénérables chapelles et églises
romanes. Des ondoyances de bocages et de vi-
gnobles. La courbe blonde d’une colline de blé.
Un canal traçant droit dans de calmes vallées.
Autant de fragments de Bourgogne «vraie».
Mais il faut adopter une tout autre vitesse pour
s’avancer réellement en terre bourguignonne.
31 000km2. 4 départements. 250km du nord au
sud. Quelque 20 000km de départementales.
Mais encore le premier réseau de voies naviga-
bles de France (1 000 km de fleuve et de ca-
naux). La région, sous ses traits actuels, occupe
une position géographique presque centrale. Au
nord, le département de l’Yonne louche sur
Paris. Autour d’Auxerre, c’est la basse Bourgogne
et ses vignobles septentrionaux –Auxerrois,
Tonnerrois, Chablisien, Clunisien, mais aussi une
partie du Morvan. À l’est, la Côte-d’Or –unique
département français à porter un nom issu ni de
la géographie, ni de l’hydrologie– à deux pas du
Jura et de la Suisse, abrite, alignées sur l’axe de
la plaine de Saône, deux «capitales fameuses» :
Dijon, fief des ducs de Bourgogne, et Beaune,
cœur prestigieux où s’élèvent et se vendent
les plus grands vins de Bourgogne. À l’ouest, la
Nièvre, dominée par la nature sombre et im-
pressionnante des forêts du Morvan, se glisse
jusqu’aux coteaux de la Loire autour de Nevers.
Au sud, Mâcon et la Saône-et-Loire marquent la
ligne basse du partage des eaux entre Rhône et
Loire. De l’abbaye de Cluny aux bassins miniers,
des vignobles du Mâconnais aux élevages du
Charolais, c’est cette fois entre Lyon et le Massif
central que l’on se dirige. Une Bourgogne ?
«Des Bourgognes» ? Mis à part quelques lieux
communs pas si communs –vosne-romanée,
escargots, moutarde et tuiles vernissées– la
région, vue d’une minuscule route départemen-
tale, est une drôle d’immensité à aborder et à
savourer à échelle (très) douce. La Bourgogne ?
Une vaste campagne centrale de France, débor-
dante d’histoire et d’histoires depuis 2 000 ans,
où chaque petit bout de pagus* possède ses
micropaysages toujours doux, ses signatures
singulières de vallées et de forêts. Là où, au bout
de ce calme, toujours, des hauts lieux finissent
par apparaître, religieux, civils ou militaires. Le
patrimoine bâti de la Bourgogne est un vertige
discret ? Gaule romaine. Époque médiévale et
capétienne. Splendeur des Valois de Bourgogne.
Florilèges et gammes d’histoire de France : un
souffle de guerre des Gaules, sur le champ
de bataille d’Alésia, près d’Alise-Sainte-Reine.
L’oppidum romain de Bibracte, isolé dans la
splendeur sombre des hauteurs du Morvan. Les
migrations et l’implantation burgondes. Le
rayonnement européen des abbayes de Cluny et
de Cîteaux ou de Vézelay. Les ambitions des
ducs de Bourgogne, Philippe le Bon, Jean sans
Peur, Philippe le Hardi et Charles le Téméraire,
entre royaume de France et Saint Empire ro-
main germanique. Le rattachement à la France
de Louis XI, et l’indépendance remuante des
États de Bourgogne, siégeant à Dijon… jusqu’à
la Révolution. Il vous faudra un peu de temps
pour rejoindre les 300 sites classés ou inscrits
ici. Pour ce numéro, nous avons pris le temps.
Celui des chemins de traverse, pour relier «des
Bourgognes». Fameuses. Célèbres. Mais tou-
jours emplies de ce calme paisible qui signe, par-
dessus tout, les «pays» de cette grande région.
À l’heure où les vignobles de côte-de-beaune et
de côte-de-nuits attendent (enfin !) leur classe-
ment par l’Unesco, et où la Bourgogne célèbre
villes médiévales, vignobles ducaux, églises
gothiques et châteaux autour de l’épopée des
ducs de Bourgogne jusqu’en 2014, il n’a jamais
été aussi tentant de se laisser porter par la
douceur bourguignonne actuelle...
CHÂTILLONNAISCHÂTILLONNAIS
CÔTECÔTEDE NUITDE NUITSS
CÔTE CÔTE DE BEAUNEDE BEAUNE
CÔTE CÔTE CHALONNAISECHALONNAISE
MÂCONNAISMÂCONNAIS
AUXERROISAUXERROIS
CHABLISIENCHABLISIEN
JOVINIENJOVINIEN
VÉZELIENVÉZELIEN
TONNERROISTONNERROIS
1
2
3
Au
tunois
Nivernais
Bourbonnaise
Côt e
d’ O
r
P l a t e a ud e L a n g r e s
Bresse
Auxois
Châteauneuf-en-Auxois
Abbaye de Cîteaux
Basilique de Vézelay
Château médiévalde Guédelon
Abbayede Cluny
Anzy-le-Duc
Ameugny
Berzé
Communauté de Taizé
Alésia
Château de Béru
Abbaye de Pontigny
Roche de Solutré
Cluny
M o r v a n
Nevers
Dijon
NIÈVRE
YONNE
CÔTE-D’OR
Saôn
e
Loire
Yonne
Mâcon
SAÔNE-ET-LOIRE
Chablis
Saint-Bris-le-VineuxIrancy
Nitry
TonnerreAuxerre
Vézelay Avallon
Joigny
Allier
Loire
Aube
▲
Venoy▲
Blanot
Coulanges-la-Vineuse ▲
▲Château de Pierreclos
Charolles
Serein
Migennes
Tournus
Chalon-sur-Saône
Bourg-en-Bresse
ChâteauChinon
Autun
Montbard
Nuits-St-Georges
Chagny
Gevrey-Chambertin
Cur
e
Gueugnon
Montceau-les-Mines
Le Creusot
Vermenton
Moulins
Niè
vre
Mts du M
âconnais
Charolais
Cosne-Cours-sur-Loire
Dou
bs
Saôn
e
Arm
ançon
Seine
Beaune
Route des grands crusRoute des vins de l’Yonne
Yonne
Marne
Châtillon-sur-Seine
Fosse DionneSenanVolgré
Champvallon
JussyVaux
Migé
ChitryCourgis/Préhy
Asquins
TharoiseauSaint-Père
Milly
Épineuil Vaulichères
Molosme
PoinchyVaupelteigne
Lignorelles
AUVERGNE
RHÔNE-ALPES
FRANCHE-COMTÉ
CHAMPAGNE-ARDENNE
CENTRE
▲Hôtel VignobleJOVINIENJOVINIEN
BOURGOGNE
Restaurant
▲
▲
20 km
BOURGOGNE SUR LA ROUTE DES VINS
L’ITINÉRAIRE
DOSSIER BOURGOGNE
REPÈRES
Beaune to be winepage 56Capitale des vins de Bourgogne.Derrière la simplicité de la formule, la singulière cité oscille sans efforts entre vigneset charité. Prestige et nature.Grands crus et tuiles laquées.
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+ de photos sur iPad
Il n’est pas impossible que pour la majorité d’entre nous, la Bourgogne ne soit géographiquement qu’un trait de paysages (passablement merveil-leux…) à la fenêtre d’un TGV Paris-Lyon. Rien ne change, sauf la vitesse ?
TEXTE ROLLAND BATAILLE
Cluny version 3Dpage 62Ressusciter la splendeur de ce quifut la plus grande abbaye romanede la chrétienté ? À Cluny, lestechnologies de réalité augmentéehabillent le vide et la mémoire mé-diévale des vestiges. Un voyagevirtuel en hommage à la beautéperdue de la Maior Ecclesia.
2 Yonne : les 5 routes du vin page 68Exercice imposé : bien suivre lespanneaux. Après ? C’est très sim-ple. Sur 260 kilomètres de calmeet de beauté, de Chablis àAuxerre, de Vézelay à Joigny, lesroutes des vins de l’Yonne ne sontqu’un long prétexte à découvrir lecœur septentrional de la vaste
3 Bourgogne. Le royaume histo-rique des vins blancs. Mais passeulement...
Guide pratiquepages 92 à 94
UNE BOURGOGNED’AVANCE
* pagus (pl. pagi) : dénomination desdivisions administratives au temps de
la Bourgogne carolingienne.
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Capitale des vins de Bourgogne. Derrière la simplicité de la formule, la singulière cité oscille sans efforts entre vignes etcharité. Prestige et nature. Grands crus et tuiles laquées.
TEXTE ROLLAND BATAILLE - PHOTOS JEAN CONTI
DOSSIER BOURGOGNE
DÉCOUVERTE
par l’envolée des grands crus de Bourgogne, les
ventes des Hospices sont devenues un événement
«mondial». Toute charité mise à part, de l’Europe
à l’Asie, la journée est sous haute surveillance : à
l’égal des primeurs en Bordelais, les ventes de
Beaune sont, année après année, l’un des baromè-
tres officieux les plus attendus, quelques semaines
seulement après les vendanges, de la valeur des
millésimes des plus prestigieux de Bourgogne...
Côté cour, on se bouscule sous une petite pluie
pour apercevoir Carla Bruni Sarkozy, présidente
d’un jour des enchères, traverser les quelques
mètres qui séparent l’Hospice de la salle des
ventes, sise désormais dans les halles de Beaune.
Ambiance au bon vivre ? Alentour, le cœur histo-
rique de la ville est en fête depuis trois jours et
deux nuits. Dégustations de prestige, organisées
À coup sûr, Nicolas Rolin n’en revien-
drait pas. À quelque 560 ans de
distance, la foule dense qui se
presse, appareil photo et enfants
tenus à bout de bras devant la petite porte des
Hospices de Beaune, n’a rien plus rien à voir avec
les «pôvres», les malades et les miséreux que
Nicolas, chancelier du duc de Bourgogne Philippe-
le-Bon, souhaitait tant accueillir dans son Hôtel-
Dieu. Beaune, pourtant, sous le ciel gris pâle de
ce troisième dimanche de novembre 2012, est en
pleine effervescence. Des milliers de visiteurs se
sont donné rendez-vous pour assister aux tradi-
tionnelles festivités qui entourent la 152e vente aux
enchères des Hospices. Sensation forte ? Il s’agit
tout simplement de la plus importante vente de
charité au monde. Au fil des décennies, propulsées
Si les historiens s’interrogenttoujours sur le dessin originaldes toitures aux tuiles vernis-sées de l’Hôtel-Dieu plusieurs
fois rénovées, la saisissanteperspective actuelle des
Hospices est devenue l’emblème de la cité.
BEAUNETO BE WINE
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pas plus impressionné que cela : ce conservateur,
responsable des archives des Hospices de Beaune,
a l’habitude que l’on se presse vers le point d’orgue
architectural majeur de la cité : l’Hôtel-Dieu, son
lieu de travail. L’un des rares bâtiments en France
à pouvoir se targuer d’avoir été ouvert tous les
jours depuis... 1452. Retour à Nicolas Rolin ? «Les
Hospices incarnent l’image de Beaune presque au-
tant que les vins. Le style gothique flamboyant.
Les toitures de tuiles vernissées de la cour d’hon-
neur. La sévérité simple de la façade. On ne saura
jamais si en décidant de la construction de cet hô-
pital, le pari du chancelier Rolin –qui souhaitait
échanger le bonheur terrestre de ses malades
contre le paradis pour sa personne– a fonctionné.
Mais on ne sait pas non plus si chacun des
400 000 visiteurs que nous recevons chaque
année sait que le bâtiment qu’ils admirent... est un
musée «privé» appartenant à un établissement
public hospitalier». Petit sourire : «Que ce soit le
bénéfice des ventes aux enchères ou votre billet
d’entrée pour visiter la grande salle des «pôvres»
ou l’apothicairerie, tout ici atterrit sur un compte
non affecté des Hospices civils de Beaune. Et est
par les maisons de vins et les négociants. Specta-
cles de rue. Musique et chansons. On se presse
autour des intronisations organisées par les
confréries bachiques. Côté ventes, l’affaire est
presque aussi sérieuse qu’un mini G7 sans alter-
mondialistes. Filtrage discret des acheteurs. Pool
multilingue d’équipes télé. La solennité des offi-
ciels et des notables entourant le déroulement des
enchères, techniquement assurées par la maison
Christie’s est... marquée. Écrans plasma et com-
missaires irascibles sur fond de coups de marteaux
définitifs ? Ce jour-là, Carla Bruni adjugera la pièce
du président, un tonneau de corton grand cru de
350 litres, à un acheteur ukrainien pour 270 000€.
Une vente en retrait du record (400 000€ un ton-
neau, sous la présidence d’un Fabrice Luchini dé-
chaîné...) malgré la promesse de Carla : «à
250 000, c’est mon mari qui livre !».
Au-delà du show, pourtant, la valeur totale des
407 pièces adjugées lors de ces 152e ventes, est
bien, elle, un record historique pour les Hospices :
6millions d’euros. 300% de progression en 10 ans.
Anthony Hanson, l’un des consultants de Christie’s
pour la vente, commentera le résultat d’un simple
adjectif : «saisissant». Repères et échelle pour les
amoureux des grands bourgognes (rouges) de la
Côte de Nuits ? 60 000 euros pour une pièce de
clos-de-la-roche. 40 000 pour un mazis-chamber-
tin... Frustrant ? Il y a pire. Car le compte en
banque ne suffit pas. La patience, également, est
exigée à l’achat : personne, ici, n’est jamais reparti
des ventes de Beaune avec son tonneau. Le lot ad-
jugé est obligatoirement élevé, pendant plusieurs
années, par un négociant de bourgogne...
Été 2013. La foule arpentant les rues pavées de la
cité est encore plus dense qu’à l’heure des ventes.
Des visiteurs venus de l’Europe entière (Suisse,
Belgique, Hollande, Angleterre...) convergent des
portes fortifiées de Beaune vers les terrasses de
la place Carnot. Beaune, l’une des Babel du vin les
plus douces à vivre de l’Hexagone ? L’Office du
tourisme forme de plus en plus de guides chinois
ou russes pour répondre à la diffusion du nouveau
virus œnologique mondial. Bruno François n’est
LES VENTES DES VINS DES HOSPICES ? LA PLUS IMPORTANTE VENTE DE CHARITÉ AU MONDE
Beaune sous haute tension : lesventes des vins des Hospices, le troisième week-end de novembre, sont le baromètre de la valeur des plus grandscrus de Côte-d’Or…
DOSSIER BOURGOGNE
DÉCOUVERTE
L’Hôtel-Dieu est aujourd’hui unmusée recevant 400 000 visiteurspar an. Parmi les salles les plus impressionnantes, la salle Saint-Hugues, ouverte en 1645 pour deriches malades, aux murs peintsd’Isaac Moillon, peintre du roi etmaître des tapisseries d’Aubusson.
Beaune, une ville médiévale, ceintede ses murailles ouvertes seule-ment de quelques grandes portes.Parmi les hauts lieux, les parcs etjardins privés du château, érigésous Louis XI, lors du rattachementde la Bourgogne à la France.
60
Guide pratique page 94
mazis-chambertin, monthélie, pommard, santenay,
savigny-les-beaune, volnay...). Treize de blancs
(bâtard-montrachet, corton-charlemagne, meur-
sault, pouilly-fuissé, saint-romain…) La tradition
de ces dons s’ancre au XVesiècle : c’est une veuve,
Guillemette Leverrier, qui va en 1497 initier cette
coutume singulière envers les Hospices. Un remer-
ciement envers l’institution ? Une forme inventive
d’ex-voto ? Donner une vigne aux Hospices est une
petite porte pour l’éternité : communément, les
cuvées vendues aux enchères portent le nom de
leurs donateurs...
Heureuse Beaune ? Marie-Thérèse Meurgey, an-
cienne sage-femme à l’Hôtel-Dieu... et femme de
négociant beaunois, porte avec une pointe d’hu-
mour quelques souvenirs distanciés sur son double
passé : «On a du mal à imaginer les Hospices dans
les années 1960, avant la construction du nouvel
hôpital et le déménagement des services en 1971.
Nous y travaillions à l’étroit. Dans des locaux
vétustes où les véritables patrons étaient les
religieuses plus que les médecins. En quittant les
Hospices, nous avions un peu l’impression de sor-
tir d’un coup du Moyen Âge. Et je peux également
regarder l’immense travail des propriétaires de
vignes et des négociants pour faire des vins
actuels ce qu’ils sont. L’effort de valorisation et de
qualité, sur tous les aspects de la production, a été
un très long travail pour en arriver là : il y a un
demi-siècle, on en était encore parfois aux mé-
langes à la louche, avec un peu de ça et un peu
de ça. À l’époque, on a vu des vins d’Algérie finir
dans des tonneaux de Bourgogne...» Beaune, à
l’évidence, a fait ses révolutions heureuses depuis
longtemps. La cité, au cœur du long ruban des
«climats» séculaires qui courent de Santenay
à Dijon, attend avec patience son classement au
Patrimoine mondial de l’Unesco : des côte-de-
beaune aux côte-de-nuits, le dossier des «climats
du vignoble de Bourgogne» est depuis longtemps
déposé. En Côte-d’Or la bien nommée, cette
attente épice presque aujourd’hui le plaisir d’y
voyager. Et elle ne retranche rien, au contraire, à la
grandeur de ses vins...
destiné tout simplement aux investissements en
équipement du nouvel hôpital, qui date de 1970.
C’est une curiosité, mais ni la Sécurité sociale, ni le
ministère de la Santé n’ont jamais semblé trop se
plaindre de ces recettes inhabituelles...»
Un «palais des pôvres» qui aime le vin ne se fiche
pas de la charité ? Outre 5 000 œuvres et objets
divers reçus en remerciement au fil des siècles de
fonctionnement des Hospices, d’un polyptyque du
jugement dernier du maître flamand Rogier van
der Weyden aux collections d’outils de chirurgie
ou de simples porcelaines, les propriétés viticoles
des Hospices, reçus en don au fil des siècles, ont
de quoi faire pâlir n’importe quel gestionnaire
de hedge fund : un jardin invraisemblable de
60 hectares de parcelles de vignes mouchetant
essentiellement les terroirs des côte-de-beaune
et des côte-de-nuits. Une litanie de quelque 46
cuvées, surveillées et choyées par Rolland Masse,
le régisseur des domaines, et dont la simple évoca-
tion, même aux oreilles du plus inaverti des ama-
teurs de bourgognes, sonne comme un Te Deum
laudamus : trente et une cuvée de rouges (beaune
premier cru, auxey-duresses, corton, échezeaux,
VOLNAY, CORTON, POMMARD, MONTRACHET, VOSNE-ROMANÉE:BEAUNE EST AU CŒUR DES GRANDS CRUS DE BOURGOGNE
Sur les hauteurs dominantBeaune, Thierry de Bueil,
régisseur du domaine Bouchard,surveille plusieurs fois par
semaine les parcelles de corton-charlemagne.
DOSSIER BOURGOGNE
DÉCOUVERTE
+ de photos sur iPad
En plein cœur de novembre, la cité est en fête comme au
meilleur de l’été : les célébrationsautour des ventes des vins desHospices remplissent tradition-nellement les rues le troisième
week-end du mois.
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Exercice imposé : bien suivre les panneaux. Après ? C’est très simple.Sur 260 kilomètres de calme et de beauté, de Chablis à Auxerre, deVézelay à Joigny, les routes des vins de l’Yonne ne sont qu’un long prétexte à découvrir le cœur septentrional de la vaste Bourgogne. Le royaume historique des vins blancs. Mais pas seulement...
TEXTE ROLLAND BATAILLE - PHOTOS JEAN CONTI
YONNE
DOSSIER BOURGOGNE
ITINÉRAIRE
Irancy, célèbre pour ses rouges dans un monde de blancs : un archétype de paysage viticole de l’Auxerrois.
LES 5 ROUTES DU VIN
7170
DOSSIER BOURGOGNE
ITINÉRAIRE
À Saint-Bris-la-Vineuse, le sous-solde la commune n’est qu’un vasteréseau de corridors et de passagessouterrains. Une singularité qui est devenue un bonheur pour lesamateurs de dégustation : ici, dansles caves de Jean-Louis Bersan.
DANS LA FRAÎCHEUR D’UNE CAVE, LE PLAISIR D’UNE DÉGUSTATION CONVIVIALE
7372
La cité de Joigny et ses côte-saint-jacques sont
le point le plus septentrionaldes routes des vins de l’Yonne.
En haut : Horizons inattendusde blé. À deux pas de Chablis,les itinéraires offrent de déli-cieux décalages sur de micro-scopiques départementales.
En bas : Vézelay, classée au Patrimoine mondial del’Unesco, marque à la fois le sud des routes des vins de l’Yonne et le départ des pèlerinages pour Compostelle.
+ de photos sur iPad
tares de vignobles à Saint-Bris, mais encore à Cha-
blis, Irancy et Chardonnay. Une famille liée à la vigne
depuis... le XVesiècle. Aligoté, sauvignon blanc, pinot
noir, césar et gamay : les plus vieux cépages de son
domaine ont été plantés par ses grands-parents,
après le désastre du phylloxéra. Avec la restauratrice
canadienne, la langue n’est pas une barrière : les
caves de Saint-Bris –contenu autant que contenant–
attirent de plus en plus de visiteurs étrangers. Outre
l’appellation AOC récente et rare existant sur les
sauvignons à Saint-Bris, outre les petits trésors de
chablis et de côte-d’auxerre qui dorment sagement
surveillés dans leurs fûts de chêne clair, le village tout
entier repose sur un vaste réseau de caves, creusées
du XIe au XIIe siècle par des moines templiers. Avec
son grand-père, Jean-Louis a passé des jours et des
jours à dégager les tunnels qui permettaient aux
villageois, au Moyen Âge, de circuler dans tout le
périmètre du village à l’abri des menaces. Remonter
«à l’air libre». Le bleu du ciel contre le portail
U n fragment sur les routes des vins de
l’Yonne ? Il commence sous terre.
L’escalier en colimaçon est en pierre
de taille. Dans l’obscurité humide, il
tombe droit jusqu’au sol de gravier. Contre les murs et
les contreforts, les alignements pas si hasardeux de
bouteilles recouvertes de poussière semblent veiller
sur la scène. Autour d’un fût, une jeune restauratrice
de Toronto repose son verre. Nous sommes à Saint-
Bris-la-Vineuse, quelques mètres sous le pavage de
la rue. Saint-Bris ? La petite capitale historique du
commerce viticole dans l’Yonne, adossée à ses co-
teaux, regarde Auxerre depuis sa côte, en rive droite
de l’Yonne. Bien avant Chablis, c’est ici que depuis les
guerres de Cent Ans, courtiers et marchands com-
missionnaires collectaient le plus fameux vin blanc du
Moyen Âge, dispersé en finage dans les hameaux et
les villages alentour. La haute Bourgogne est à deux
pas de Paris. Les fûts remontaient vers la Seine.
Jean-Louis Bersan et sa famille exploitent vingt hec-
vignes que traversent ces différentes routes, les
vignobles de l’Yonne n’occupent que 6 200 hec-
tares. Et ici, le blé, les fruitiers – les célèbres cerises
marmottes– et les forêts préservent une harmonie
tranquille et variée de paysages.
Revue de détail, menée à partir des cours d’eau et
des rivières qui dessinent vallées et coteaux célèbres.
L’Yonne en porte du nord du nord ? Les vignobles du
Jovinien (30 kilomètres de circuit), les plus modestes
malgré leur extension récente, s’ancrent à Joigny : la
cité médiévale, dominée par le château des Gondi et
de superbes hôtels particuliers, semble dévaler des
plateaux d’Othe vers l’Yonne et ses péniches dans un
enchevêtrement de maisons à pans de bois. Une
halte à la fraîcheur d’un fleuve ? Prenez le temps : la
Renaissance de l’église. Rejoindre la D62. Et essayer
de ne pas se faire avaler par un «enjambeur», un
tracteur viticole à peine pressé monté deux mètres
au-dessus du sol sur ses pattes/roues d’araignées, en
recherchant le panneau brun marqué d’une grappe
qui signe la route des vins de l’Auxerrois. Bascule de
monde et traits d’union(s) sensible(s). À peine dix
minutes plus loin de la fraîcheur sombre de la cave
–avec le souvenir de la structure singulière et droite
d’un irancy rouge en tête –, regarder éclater la splen-
deur minutieusement travaillée des collines où cou-
rent en parallèle, sous les lignes presque violentes
des contrastes des champs de blé et des forêts,
l’agencement scrupuleux des parcelles de vignes et
de cerisiers tombant vers le clocher, comme sur une
vieille carte de Cassini.
Retour à une échelle plus vaste de la Bourgogne,
pour une vue générale ? Chaque région de la
Bourgogne possède «sa» route des vins. Rafale
d’exemples… Au sud : entre Mâcon et Dijon, trois
itinéraires signés. La route des vins du Mâconnais
Beaujolais : 75 kilomètres, possiblement réalisables
à vélo, dans des ambiances aux marges du sud.
Plus la route des grands vins, qui la prolonge de
100 kilomètres, en un alignement logique : pensez
mercurey, montagny, givry... Mais encore la vertigi-
neuse route des grands crus (Rêvons ? Gevrey-
chambertin, nuits-saint-georges, aloxe-corton,
beaune, pommard...) sur près de 80 kilomètres. Ce
n’est pas fini : plein ouest, au-dessus de Nevers, la
route des coteaux. Pouilly-Sancerre, la plus «trans-
régionale» de toutes, chevauche plusieurs fois la
Loire sur 44 kilomètres entre rives de Bourgogne
et région Centre. Presque isolée au nord est, la
route des crémants, les seuls vins pétillants de
toute la Bourgogne, nichée à quelques encablures de
l’Aube tout au nord-est de la région, est une curio-
sité à elle seule. Et l’Yonne dans tout cela ? Fermez
juste les yeux. Mettez le cap au nord. Pensez au cal-
caire. Et pour exemple le plus célèbre, à la couleur
singulière des grands crus de Chablis : bougros, les
clos, vaudésir... . Des vins blancs célébrés depuis le
Moyen Âge, dont le cépage unique est désormais
le chardonnay (n’oubliez pas de parler de beaunois
dans la région !). Vous y êtes… presque. Les routes
des vins de l’Yonne sont… cinq. Leur réseau de
quelque 260 kilomètres, est à la fois le plus long,
et peut-être le plus varié et le plus proche de l’es-
prit des lieux qui soit. Cinq «étapes». Cinq mondes
ou plus qu’ailleurs peut-être, le vin n’écrase pas de
son aura parfois démesurée l’existence simple des
campagnes agricoles. Sur les 30 000 hectares de
CINQ ROUTES OÙ LE PATRIMOINE HISTORIQUE NE CESSE DE MAGNIFIER LE BONHEUR DES VINS
DOSSIER BOURGOGNE
ITINÉRAIRE
74
En haut : Les structures colorées des maisons à pans
de bois, une signature du cœurhistorique d’Auxerre.
En bas : Atmosphère de presque Morvan. les routes
« sud » de l’Yonne flirtentavec les mondes de grande sauvagerie. À deux pas de
Vézelay, les forêts prennent le pas sur les vignes.
75
250 KILOMÈTRES DE TENTATION PERMANENTE, ENTRE DÉGUSTATION, DÉCOUVERTE ET FLÂNERIE
Dans Tonnerre, à l’est de Chablis, dominée par l’égliseSaint-Pierre, l’atmosphère singulière des eaux vertes etbleues de la Fosse Dionne.
les silences. Ou la petite : à Auxerre, la vigne pousse
jusqu’au centre-ville. Le Clos de la Chaînette est sans
doute la seule parcelle au monde installée face aux
pavillons d’un hôpital psychiatrique. Le CHS de
l’Yonne en est l’unique propriétaire : ne souriez pas.
Les 4,5 hectares de vignes en classement AOC du
Clos sont tout simplement le plus ancien domaine
viticole attesté de France (VIIesiècle). La route quitte
Auxerre plein sud, et longe le cours ombragé de
l’Yonne à partir de Vaux. Jussy, Coulanges-la-Vineuse
(et son éco-musée du vieux pressoir et de la vigne),
Migé sont tous des bonheurs de microvillages et
d’églises sur lesquels tombent les coteaux alignés
au cordeau des vignes et toisons verdoyantes des
cerisiers. Retour sur les plateaux ? Horizon de blé.
Moulin à vent isolé sous le ciel. Vues magiques sur
les collines de l’autre rive de l’Yonne. Que l’itinéraire
finit par rejoindre avant d’entamer une boucle pres-
tigieuse en rive droite vers les villages d’Irancy,
Chitry, Saint-Bris-le-Vineux et Venoy et de revenir
vers Auxerre...
Cap à l’est ? Il faut traverser l’A6 pour accéder au
saint des saints de l’Yonne : la route du Chablisien.
L’une des cathédrales mondiales du chardonnay,
déclinée en 90 kilomètres de miracles de départe-
mentales perdues, de points de vue hauts et de
bosquets inscrits entre vignes et villages autour
de la vallée du Serein. Si vous voulez en imposer, ici
plus qu’ailleurs, travaillez soigneusement votre
vocabulaire de géologue : calcaires oui. Mais de quel
jurassique êtes-vous ? Portlandien ? Kimméridgien ?
Où sont les marnes et les argiles ? Après quelques
heures de route et de discussion avec des vignerons,
l’œil finit par décrypter quelques fragments des
éléments (exposition, pente, altitude...) qui font les
qualités d’un terroir. Paysage et distance ? Du côté
de Chablis, au cœur des 3 000 hectares des vigno-
bles du nom, une table d’orientation toute simple
regarde vers l’est. Moutonnements calmes, fuite
douce des coteaux et des microvallées. Les hameaux
de Courgis et Préhy, encerclés des pentes presque
douces des «pays». Mémoire de grands crus. Cuissy,
beauregard. Dans la petite chapelle Notre-Dame,
solitaire et isolée devant Préhy –le village qui l’en-
tourait à l’origine fut totalement détruit au XVIesiè-
cle lors des guerres de religion–, les flammes un peu
inquiétantes représentant «le mal des ardents».
Le dessin des chemins communaux, traits clairs,
enserrant les parcelles. Repérer la direction de
Chablis, tout proche. De Tonnerre. Puis imaginer
les routes presque effacées des vins et de l’histoire.
Des cours d’eau et des voies navigables. Paris est
ville est classée d’art et d’histoire. L’itinéraire, lui, re-
descend plein sud vers Senan, avant d’aborder les
vignobles de Volgré. Champvallon et Saint-Georges.
Ici, les vignes de la Côte Saint-Jacques restent asso-
ciées à la «bataille des vins de l’Yonne» qui défraya
la chronique et marqua les esprits au XVIIIesiècle. Les
vins de Joigny étaient mieux exposés que ceux de
l’Auxerrois ? Il faut mettre le cap un peu au sud pour
en décider désormais : la seconde route des vins de
l’Yonne démarre à Auxerre. Là encore, la vigne ne
s’entend pas sans l’histoire. La grande, en prenant
le temps d’admirer la cathédrale Saint-Étienne
d’Auxerre, l’église Saint-Pierre, la spectaculaire tour
de l’Horloge, et les rues du centre-ville aux splendides
maisons colorées, aux murs à pans de bois pliant sous
formisme appliqué à l’espionnage, lui-même natif
de Tonnerre.
Ultime route des vins de l’Yonne, un chapitre V
comme en rupture : les quelque 20 kilomètres des
routes des vignobles du Vézelien parlent presque
d’un autre monde. À moins de 60 kilomètres à vol
d’oiseau de Chablis, les terrains sédimentaires
s’affrontent ici avec le socle cristallin qui annonce
le Morvan. Ouverts au sud autour du cours serré
de la Cure, les «tout jeunes» vignobles enserrant
les villages autour de la basilique de Vézelay ne
renaissent que depuis quarante ans d’un passé
prestigieux. Un bourgogne vézelay existe en appel-
lation depuis 1996. Vézelay, Asquins, Saint-Père et
Tharoiseau sont les seules communes de produc-
tion du Vézelien, sur une cinquantaine d’hectares.
Pèlerinage ? La basilique, classée Unesco, n’a pas
perdu un brin de sa splendeur. Au sud du sud des
vignobles d’Yonne, elle balise encore le départ des
pèlerins vers Compostelle.
à 160 kilomètres à vol d’oiseau. Genève ou Lyon
à 250. Dijon à peine 110. Un arrêt (obligatoire ?) à
Chablis. Une andouillette au menu. Puis une boucle
plein est vers le château de Béru, avant de rejoin-
dre, plein nord, la longue silhouette de l’abbaye cis-
tercienne de Pontigny, étonnante présence une fois
épuisées les perspectives superbes sur les vignobles
de Milly, Poinchy, Vaupelteigne ou Lignorelles. Et sur
la redescente vers Chablis, la porte du Tonnerrois
s’ouvre : cette quatrième route des vins, longue de
40 kilomètres, est une extension recommandée.
Outre les spectaculaires points de vue sur Épineuil,
Vaulichères, Molosme, les rives et les coteaux
de l’Armançon valent de rouler loin à l’est. Ne serait-
ce que, de retour à Tonnerre, prendre le temps
d’une visite aux eaux vert-bleu de la Fosse Dionne,
ceinte de son lavoir XVIIIe, construit par le père de
Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André-Timothée
d’Éon de Beaumont, –plus connu sous le nom de
Chevalier d’Éon, l’un des premiers maîtres du trans-
Guide pratique page 94
DOSSIER BOURGOGNE
ITINÉRAIRE
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Ressusciter la splendeur de ce qui fut la plus grandeabbaye romane de la chrétienté ? À Cluny, les techno-logies de réalité augmentée habillent le vide et la mémoire médiévale des vestiges. Un voyage virtuel en hommage à la beauté perdue de la Maior Ecclesia.
TEXTE ROLLAND BATAILLE - PHOTOS JEAN CONTI
L’un des dispositifs les plus specta-culaires de la « renaissance» deCluny : des panneaux orientables
permettent au visiteur de visualiserla représentation de ce qui fut
pendant des siècles le plus vasteédifice religieux d’Occident.
DOSSIER BOURGOGNE
PATRIMOINE
CLUNY VERSION 3D
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DOSSIER BOURGOGNE
PATRIMOINE
LA MODÉLISATION NUMÉRIQUE A RESSUSCITÉ LA MAJESTÉ DE L’UN DES FLEURONS DE L’ART ROMAN
P our des générations de visi-
teurs, se rendre à Cluny a long-
temps nécessité un effort
particulier. Un effort de repré-
sentation. D’imagination. Car à Cluny, d’une
certaine façon, il ne demeure physiquement
presque plus rien à voir de ce qui fut le cœur
monastique de l’un des ordres les plus puis-
sants du Moyen Âge. Aller voir «rien» ?
Léger vacillement. Et vaste rappel de mé-
moire : jusqu’à la construction de la basi-
lique de Saint-Pierre-de-Rome, au cœur
d’une Europe médiévale entrant à peine
dans la Renaissance, l’abbatiale de Cluny fut
tout simplement, pendant 300 ans, le plus
grand édifice religieux de l’Empire chrétien
d’Occident. Ce vaisseau mère de l’ordre du
monachisme bénédictin, point d’orgue de
l’architecture romane, inégalé en dimen-
sions et en richesse, exerçait au plus fort de
son influence son autorité sur quelque 1 200
monastères répartis dans l’Europe entière,
du Portugal à l’Écosse, de l’Italie à l’Europe
de l’Est. Une puissance spirituelle singulière,
unique, assise et incarnée sur terre par la
grâce du rêve visionnaire d’un moine. Le
vaisseau de pierre désigné par les historiens
sous le nom de «Cluny III» et achevé en
1220 est décrit à l’époque comme «un mi-
racle de pierre et de foi». La Maior Ecclesia
Métal. Décors. Statues. Plomb des couvertures
et vitraux. Tout est à vendre. Les archives de
l’abbaye, sa bibliothèque inestimable et ses
statues de bois sont brûlées, une semaine du-
rant, sur la place du champ de foire de Cluny.
Puis, avec la démolition de l’extraordinaire
Galilée, le grand narthex orné de l’abbaye,
l’agonie du gros œuvre lui-même commence.
Pierre de taille. Marbres. Crédences. Piliers.
Lapidaires. Malgré quelques protestations
contre ce sacrifice à grande échelle, le dé-
membrement du grand vaisseau n’en finit
pas. Les gravures d’époque et les eaux
fortes suivent presque pas à pas ce dépe-
çage gigantesque. Seul un clocher, et le bras
sud du grand transept échapperont à la dé-
molition. Ils représentent toujours, malgré
le travail de restauration mené, les seuls
vestiges en élévation de la Maior Ecclesia.
2013 : un doigt sur son Ipad, le directeur
technique de la société Paztec déploie une
représentation 3D de l’abbatiale dans ses di-
de Cluny atteignait 187 mètres de haut. À
titre de comparaison, c’est soixante mètres
de plus que Notre-Dame-de-Paris. Une hau-
teur record de 33 mètres sous voûte, trans-
cendée par l’espace et la lumière de quatre
collatéraux. Deux transepts successifs, ca-
ractéristiques, reprenant la forme de la croix
épiscopale. Une immense avant nef. Trois
clochers. Une tour. Un véritable monstre
dans ses dimensions, qui, malgré les vicissi-
tudes de l’histoire de l’ordre, va tenir bon
–architecturalement parlant– jusqu’à la
Révolution.
1789. Cluny a depuis longtemps perdu sa
puissance. La République laïque va lui por-
ter le coup de grâce. L’abbaye est vidée de
ses moines en 1791. Dernière messe, 696 ans
après l’édification de ce vaisseau immobile.
Un immense dépeçage commence. Une
histoire dans l’histoire ? Il faudra 25 ans (!)
de démolition, de dynamitage et d’ingénio-
sité destructrice pour démanteler l’abbaye.
Vision modélisée du passé : la « reconstitution» virtuelle de Cluny, réalisée par des ingénieurs de l’École des Arts et Métiers de la cité, doit beau-coup aux travaux de l’historienaméricain Kenneth J. Conant.
Démantelée quasi totalementaprès la Révolution, Cluny, dans son extension originale, a été littéralement avalée danspar la cité. Ici, les piliers quimarquaient l’allée centrale.
+ de photos sur iPad
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DOSSIER BOURGOGNE
PATRIMOINE
visiteurs annuels, un reflet sensible de sa
splendeur disparue. Derrière ces outils
spectaculaires de technologie, la résurrec-
tion culturelle de l’abbaye s’étend comme
une toile : le récent projet Clunypedia,
immense base de données réunissant 160
sites clunisiens en Europe, ouvre l’avenir des
nouvelles technologies appliquées au patri-
moine vers la (re)naissance d’un espace clu-
nisien pas si éloigné de ce qu’il fut à l’apogée
de sa véritable splendeur. À neuf siècles
de distance de nos smartphones et de nos
réseaux 4G...
originaux de l’abbaye viennent habiter le
vide. Un sourire : «Sans les capteurs, les
accéléromètres et le GPS embarqué dans
ces tablettes, nous n’en serions pas
encore là. Il y a une poignée d’années, nous
en étions aux balbutiements de ces techno-
logies de réalité augmentée...» Cette re-
naissance virtuelle de Cluny doit tout aux
technologies numériques. 1988: la première
modélisation de l’abbaye, disparue à plus
de 90%, est réalisée par des étudiants de
l’École nationale supérieure d’Arts et Mé-
tiers de… Cluny. Superposition d’époques et
de sources : les plans «originaux» de Cluny
n’existent plus. Des gravures d’époques sont
utilisées. Mais l’essentiel de cette réinven-
tion doit tout au travail de relevé d’un
étrange et atypique passionné de Cluny,
l’historien américain Kenneth J. Conant. Dès
les années 1920, les sondages et ses fouilles
de Cluny furent sa grande œuvre. Et la base
du travail de modélisation existant aujourd’hui.
mensions d’origine. Magie soudaine de l’ap-
plication Cluny vision : les traits des arches
et des ogives, des contreforts et des tours
se développent sur l’écran. Un zoom sur
la rosace et retour. Une autre page ? Le plan
de la ville avec notre position géolocalisée
s’affiche, indiquant dix points majeurs
d’histoire à découvrir dans le bourg monas-
tique. Un onglet pour appeler d’anciennes
gravures. Du bout du doigt toujours, une
sculpture 3D se matérialise. Autre onglet
encore. La tablette à bout de bras, l’effet est
saisissant. Face au bleu du ciel, glissent sur
l’écran colonnes et transept. Travelling vers
la droite. Puis vers la gauche. L’entrée mo-
numentale de l’église, le Cluny «d’avant»,
le temps d’un mouvement, revient se super-
poser, en suivant chaque mouvement de
la tablette, dans l’espace. Sur le parvis
aujourd’hui à peine marqué des bases des
anciens piliers de la grande église, traversée
depuis le XIXesiècle… par une rue, les volumes
UN CHEMINEMENT SINGULIER, OÙ L’IMAGI-NAIRE SE NOURRIT DE VIDE, DE SILENCE ETDE TECHNOLOGIE DE RÉALITÉ AUGMENTÉE
Témoignage de la puissance terrestrede l’ordre : à quelques kilomètres
de Cluny, les fresques de la chapelle deBerzé, datant du XIIesiècle, relient parleur style la Bourgogne à l’art byzantin,aux sources de la chrétienté orientale.
Il n’y a pas que les écrans numériquespour déployer l’imaginaire. Les photo-
graphies grand format de Bruno Rotival,exposées dans le cellier de l’abbaye,
dont l’inspiration s’ancre dans la vie si-lencieuse des monastères, concourentà ramener le visiteur aux dimensions
spirituelles de Cluny.
Guide pratique page 93
la présence de cet art nouveau ici : outre
de très importants chantiers de mise en
valeur et de restauration, autour de deux
équipes d’ingénieurs de l’École des Arts et
Métiers, et avec de nombreux soutiens
historiques, technologiques et financiers,
l’aura originelle restituée de l’abbaye épous-
toufle les visiteurs. Salles de projection
3D, écrans orientables : les 3 installations
Ray-on présentes dans la tour des Fro-
mages, à la sortie du transept et du farinier,
reprennent les couleurs «originales» des
peintures de l’édifice, en s’adaptant à la lu-
mière ambiante du moment. Cluny, à travers
ces écrans, a retrouvé, pour ses 100 000
Accélération d’une résurrection. En 1992,
avec l’aide des logiciels de CAO d’IBM et
de Dassault, une petite équipe intègre
quatre minutes d’images de synthèse dans
le film «Mémoires de pierres». Une préhis-
toire de la réalité augmentée ? Diffusé à
l’époque sur toutes les grandes chaînes
de télé, le film marque le grand public. Dix
ans plus tard, les bases des calculs originaux
sont reprises et enrichies. Le film Maior
Ecclesia, projeté dans les salles du musée
Jean de Bourbon, propulse le visiteur de
Cluny dans la peau des pèlerins du XIIIesiècle.
Les célébrations en 2010 des onze siècles
d’histoire de Cluny accélèrent et amplifient
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(chef d’équipe) ou sherpa d’assistance : environ 50 à80 €/jour selon niveau de prestations. Salaire d’un por-teur (jusqu’à 25 kg maxi) : 5 €/jour, d’un mulet (70 kgmaxi) : 8 à 12 €/jour avec le muletier.
7 À CHUKSANG : Bhrikuti tourist camping tenu parUrken Lama avec un beau verger pour camper et unesalle de restaurant agréable.7 À SAMAR : Hotel Annapurna chez Namgyal Gurungavec... une belle vue sur l’Annapurna.7 À TSARANG : Royal Mustang Holiday Inn, chez MayaBista. Grosse maison dominant le village (vue splen-dide depuis la terrasse), camping possible dans le verger.Ou le Damdra Kundra Guest house chez Pema Tsering, plus calme que le précédent.7 À LO MANTHANG : Green Camping Site, chez PemaBista (grosse maison adossée aux remparts de l’an-gle nord-ouest) ou Lo Manthang guest house, chezSurendra Bista (face au palais royal) ; les deux meil-leures adresses de la capitale. Chambres à 3-5 € oucamping (2 €) sur le toit ou dans la cour.Dans chacun des villages de la rive orientale de la KaliGandaki, moins parcourus, une grosse maison fait of-fice d’auberge.7 À TANGYE : Le River View Camping chez MingmarDolma.
BONNES PISTESÀ LO MANTHANGTrois temples ou monastères (entrée 1 à 2 € chacun) :7 Champa Lakhang (VIIe siècle), le plus ancien, abriteune statue géante de Maitreya (Bouddha du futur). Lessalles du haut sont ornées de beaux mandalas, hélas
SE LOGER / SE RESTAURERDeux formules : soit en camping, avec son propre ser-vice de cuisine ; soit en hébergement dans les guest-houses (auberges rurales) des villages (chambres oudortoirs), avec repas locaux sur place. La première for-mule a l’avantage de pouvoir varier les repas et dejouir de plus d’autonomie et de tranquillité dans satente, même si le confort est moindre. Chaque villagepossède au moins une ou deux auberges. Installationen général dans la cour des guest-houses, avec accèscependant à leur salle de restaurant, plus confortable,personnalisée (et chaude !) qu’une tente mess.
Coûts indicatifs :- Droit de camping (pose de la tente dans la cour desfermes) : 2 à 3 € par jour ;- Forfait des agences de trek comprenant transferts +tous repas avec cuisine privée (cuisinier + assistant ap-pelé kitchen boy), porteurs ou animaux de bât, sirdar
MUSTANG Enclave tibétaine appartenant au Népal depuis moins de 200 ans, le Mustangest un ancien royaume en pleine mutation. Peu de visiteurs arpentent ses sentiersarides, dans des paysages grandioses et colorés.
MÉMOVols Internationaux7 Qatar Airways assure des vols quotidiens au départ de Paris vers Katmandou, via Doha. Tarifs A-R autour de 1 000 €. www.qatarairways.comEt aussi : (à partir de 800 €)7 Air India www.airindia.fr7 Air France www.airfrance.fr7 Gulf Air www.gulfair.com7 Etihad www.etihadairways.com
Sur placeDouble vol Katmandou-Pokhara-Jomosom (30’ + 15’ devol, environ 260 €A-R). Depuis Jomosom, trek de 5 joursminimum (acclimatation progressive), pour rejoindre lacapitale Lo Manthang, et autant pour revenir à Jomosomen faisant une boucle par la rive gauche de la Kali Gan-daki. La route récemment ouverte va bientôt permettred’y avoir accès en une journée depuis Jomosom. L’accèsen hélicoptère est possible, mais hors de prix.
7 Ambassade du Népal45 bis rue des Acacias 75 017 Paris - Tél. 01 46 22 4867 - Fax 01 42 27 08 65 - www.nepalembassy.org
Enclave tibétaine totalement fermée aux étrangersjusqu’en 1991, le Mustang est désormais accessibleselon un contrôle strict des autorités. Permis spécialcher, environ 380 € (500 $ pour 10 jours, 50 $ par joursupplémentaire) et obligation de partir au moins à deux,avec une agence agrée. Randonnée jamais difficile,mais la longueur des étapes, l’altitude soutenue entre3500 et 4000 m, l’extrême sécheresse de l’air, le rayon-nement solaire, le vent infernal dès la fin de matinée etle froid nocturne rendent l’expérience éprouvante pourles organismes, même acclimatés et entraînés.
7 Journey to Mustang : Tucci Nepal Expedition, 1952,de Giuseppe Tucci.7Mustang, royaume tibétain interdit, de Michel Peissel,Éditions Arthaud, 1971, 25 €.7 East of Lo Manthang, Peter Matthiesen (texte) et Thomas Laird (Photos), Éditions Shambala, 1995,25 €.7 Earth door, Sky door, painting of Mustang de RobertPowell, Serindia Publications, 1999.7 Wonders of Lo : The artistic heritage of Mustang,sous la direction de Erberto Lo Bue, Marg Publications,20117 Expression du sacré dans l’aire culturelle tibétaine,Étienne Principaud, commande et renseignements :[email protected] Himalaya, les plus beaux treks, David Ducoin (pho-tos) et Julie Baudin (texte), Éditions Glénat 2012
7 Le film conférence Népal Mustang, royaumes per-dus de l’Himalaya, d’Emmanuel et Sébastien Braquetà Connaissance du Monde : www.connaissancedumonde.com/film/index.php?rub=771
détériorés. Vue panoramique sur Lo Manthang depuisla terrasse.7 Tubchen Gompa. Salle aux 35 piliers massifs, trèsbelle statue de Padmasambhava et des protecteurs.7 Choede (bibliothèque) Gompa, avec deux temples,une école récente (financée par l’ambassade d’Inde et l’US Himalayan Fondation), et un petit musée auxcuriosités locales.LES GROTTES DU MUSTANGDes plus classiques de Niphuk aux plus récemmentdécouvertes, comme celle de Konchok ling, les grottesdu Mustang sont l’objet d’études et de recherches...L’avenir nous apportera des éclaircissements sur uneéventuelle civilisation troglodyte.7 La grotte de Konchok ling, à quelques heures demarche de Lo Manthang, découverte par les FrançaisPaulo Grobel et Étienne Principaud. Attention, sentiernon balisé, il est préférable de partir avec un guidelocal qui aura les clés de la grotte.À NIPHUK7 À deux heures de cheval de Lo Manthang : falaisesmulticolores, village aux multiples habitations etsanctuaires troglodytiques, temple du IXe siècle en-
20 km
TibetCHINE
N É PA LKali
Gan
daki
Jomosom
vers Pokhara
Lo Manthang
Dhaulagiri
Annapurna8 091 m
8 167 m
H a u t M u s t a n g
TangweChuksang
Samar
Tangye
TsarangLuri Gompa
Niphuk
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Kore La4 410
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GUIDES PRATIQUES
VOYAGISTEÀ PARTIR DE FRANCE7 Allibert trekking.Grand spécialiste de l’Himalaya en général, et duNépal en particulier, ce tour-opérateur proposetoute une gamme de treks, circuits culturels etvoyages à la carte. Parmi ceux-ci, sont recom-mandés : Grand Tour du Mustang festival de Tiji, 21jours, grand trek, un programme très complet in-cluant des lieux célèbres comme Lo Manthang etTsarang, mais aussi les sanctuaires de Luri, TashiKabum, Lo Gekar, et les villages troglodytes aunord de la capitale ; le classique Mustang : paysde Lo, 19 jours dont 12 jours de marche, à partir de3 145€. En 2014, Luis Azua, grand connaisseur dela culture tibétaine et accompagnateur pour Alli-bert trekking terminera la grande traversée duNépal. L’itinéraire passera par le Mustang pour seterminer au Kailash. www.allibert-trekking.com
À PARTIR DE KATMANDOU7 Base camp trek. Agence de voyage et detrek francophone, dirigée par Jérome Edou etRashmi Tamot, et spécialisée sur le monde hi-malayen, Népal, Tibet, Ladakh et Bhoutan.www.basecamptrek.com7 Thamserku trekking. La plus grande agencede trek du Népal, fondée par Sonam Sherpa.www.thamserkutrekking.com
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chée sur des pénitents rocheux. Fresques exquises etchörten sacré (billet 1 €). Sur le chemin de Yara à Luri,dans une grotte, le fabuleux chörten de Tashi Kabum.LE TIJI DE LO MANTHANG7 Dans les monastères bouddhistes de l’Himalaya ontlieu des danses sacrées appelées cham, rappelant lescombats des grands maîtres contre les forces du mal.
castré dans la falaise, avec de belles peintures. Com-plexe de Jhong, un réseau de 44 grottes sur 5 niveaux,vieilles de 2 500 ans.À YARA7 Luri Gompa, à 2-3 heures de marche dans la mon-tagne, décor fantasmagorique de falaises ocre percéesd’antiques habitations, avec chapelle troglodyte per-
JAPON Au centre de l’île de Honshu, dans les Alpes japonaises, suivez la route historiquede la Nakasendo (ou Kiso Kaido) le long de la rivière Kiso. Un itinéraire aucreux des montagnes, à la découverte des charmes du Japon profond, entreInuyama et Matsumoto.
MÉMOL’aéroport international de Nagoya est le plus proche.7 Fiable et ponctuelle, la compagnie Finnair assure ladesserte la plus rapide entre l’Europe et l’Asie, avecune correspondance express à Helsinki. Prix très avan-tageux. Pour le Japon (Tokyo, Nagoya, Osaka), les ho-raires des vols sont très commodes, et même la classeéconomique se révèle confortable et spacieuse. Envi-ron 13h30 de vol et 818 € l’AR. Tél. 0821 025 111 -www.finnair.com
La location d’une voiture offre plus de souplesse etde liberté que les transports en commun. Une voitures’avère même indispensable pour les coins les plusisolés, notamment pour rejoindre les auberges ruralesde charme près des onsens (sources chaudes) mon-tagneux. Conduite à gauche. Sur la majorité desroutes, les panneaux sont en caractères japonais etromains. Une fois programmé, le navigateur GPS duvéhicule vous conduit facilement à bon port. Vivre leJapon (voir Voyagistes) propose un service de loca-tion de véhicules avec traduction du permis (indis-pensable), GPS en anglais et assistance téléphoniqueen français 7 j/7. Suggestions d’itinéraires.
Passeport valide, pas de visa pour les séjours demoins de 3 mois. Empreintes digitales et photo prisesà l’arrivée à l’aéroport.
7 Office national japonais du tourisme (JNTO)4 rue de Ventadour 75001 ParisTél. 01 42 96 20 39 - www.tourisme-japon.fr
Guide Lonely Planet Japon. Guide Vert Michelin Japon. 7 Sur Internet - https://sites.google.com/site/kisokaidoChaque étape est illustrée d’estampes et de photos.- www.guidejapon.fr : guide pratique et culturel, élaborépar des journalistes et des passionnés de l’archipel.
SE LOGER / SE RESTAURER À INUYAMA7 Meitetsu Inuyama Hotel. Bien situé au pied du château, cet hôtel moderne (chambres occidentalesou japonaises) et confortable dispose en prime d’unagréable onsen naturel avec bassin extérieur. Environ180 € la double en demi-pension. 107-1 Kitakoken. Tél. (0568) 61 2211 - www.m-inuyama-h.co.jpÀ SEKI 7 Hotel Route Inn Seki. Grand bâtiment sans grandcharme mais prestations de qualité à prix modéré.Chambres de type occidental. Comptez 90 € la doubleavec petit déjeuner. 4-3-30 Nishihongo-dori. Tél. (0575) 21 2511. www.route-inn.co.jpÀ TSUMAGO7 Koshinzuka Inn. Isolé en bordure du sentier pédes-tre entre Magome et Tsumago, un minshuku (maisond’hôtes) champêtre et centenaire, où le dîner est serviautour du feu. Chambres japonaises avec tatamis etfuton. 115 € pour 2 pers. en demi-pension.1775 Azuma, Tsumagojuku. Tél. (0264) 57 3029.www.kiso.ne.jp
Au Mustang, les festivités les plus importantes sontcelles du Tiji, célébré chaque année entre les 27e et29e jours du 3e mois tibétain (souvent en mai). Tiji tra-duit « l’espoir que l’enseignement du Bouddha at-teigne un jour tous les êtres sur terre ». FESTIVAL YARTONGEn août : banquets, courses de chevaux.
Iwata
Shiojiri
Suwa
Chino
Hamakita
Kakgawa
Shimada
Komaki Toki
Handa
Hekinan
Hashima
Tsushima
Inazawa
Kamikochi
Ogaki
36° N
138° E 137° E
35° N
Hamamatsu
Okazaki
Yaizu
Komatsu
Okaya
Ueda
Toyohashi
Toyokawa
Fujieda
Kakamigahara
Tokai
Kariya
Anjo
Kasugai
Seto
Toyota
Nakatsugawa
Iida
Ina
Matsusaka
Suzuka
Yokkaichi
Matsumoto
InuyamaMino-Ota
Magome Tsumago
Narai
Takayama
Seki
Nagoya
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▲ Hôtel / restaurant
Col de Torii1 197
Gorges d’Enakyo
Gorges de Nezame-no-toko
Châteaud’Inuyama
et jardin Uraku-en
Tokaido
Kiso Kaido (Nakasendo)
vers Tokyo
vers Tokyo
vers Kyoto
vers Kyoto
Péninsule Atsumi
Cap OmaeCap Irako
Haku-san2 702
Ontake-san3 063
Yariga-take
Norikura-dake
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Akaishi-dake3 120
Shirane-san3 192
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▲▲ Hachimori-yama2 412
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Baied'Ise
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ParcNationalChubu
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Château
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7 Vivre le Japon. Spécialiste incontesté de ladestination depuis plusieurs décennies, Vivre leJapon (ancien Voyageurs au Japon) propose descircuits et séjours à la carte variés et bien conçus,des prix promotionnels sur les billets d’avion,l’achat du Japan Rail Pass, et aussi des conceptsoriginaux pour découvrir le Japon de l’intérieur :location d’une maison traditionnelle à Tokyo etKyoto, location de voiture, guide privé à la jour-née, accueil et assistance d’un travel angel localtout au long du voyage. Pour que le choc des cultures soit synonyme d’enrichissement, et nonde galère ! 30 rue Sainte-Anne, 75001 Paris. Tél. 01 42 61 60 83 - www.vivrelejapon.com
À NARAI7 Iseya. Sur la rue principale, ce minshuku typique occupe une splendide maison de l’époque d’Edo, avecun beau jardin. Repas autour du feu. Chambres japo-naises. 145 € pour 2 en demi-pension. 388 Narai, Shio-jiri-shi – Tél. (0264) 34 3051 –www.oyado-iseya.jpÀ MATSUMOTO7Hôtel Buena Vista. Elégant établissement, moderneet central, avec des chambres occidentales classées parcatégorie. Env. 130 € la double standard avec petit dé-jeuner. 1-2-1 Honjo, Matsumoto-shi – Tél. (0263) 37 0111.www.buena-vista.co.jpÀ TAKAYAMA7Asunaro. Magnifique ryokan (auberge traditionnellejaponaise) en centre-ville, aux planchers d’orme cen-tenaires. Le restaurant sert le délicieux bœuf de Hida.Chambres japonaises spacieuses. Env. 145 € pour 2pers. avec petit déjeuner. 2-96-2 Hatsudamachi Tél. (0577) 33 5551 – www.yado-asunaro.com7Miyama ouan. Dans les montagnes de Takayama, à27 km de la ville, ce luxueux ryokan bénéficie d’unonsen paradisiaque, dont des bains en plein air ontvue sur les sommets. 229, Hirayu, Okuhida-Onsenkyo.Tél. (0578) 89 2799.
À DÉCOUVRIR À INUYAMA7Outre l’incontournable château, ne manquez pas, aupied de la colline, le jardin Uraku-en, planté d’érables,camélias et bambous, rendez-vous des poètes et es-thètes. On peut y prendre un thé vert près du Jo-an,sobre pavillon de thé classé trésor national. Des dé-monstrations de pêche au cormoran se déroulent tousles soirs, du 1er juin au 15 octobre. Les visiteurs peuventassister au spectacle en dînant à bord de bateaux à
fond plat. Réservations au (0568) 61 0057. Des partiesde pêche ont lieu aussi sur la rivière Nagara à Seki. 7 Pour la descente des rapides en bateau, une navette vient chercher les clients au pont d’Inuyama.Réservations au (0574) 28 27 27. À SEKI7 Pour visiter une forge et assister à une démons-tration, réservez auprès du bureau d’informationstouristiques de la ville. Tél. (0575) 22 31 31. 7 Des démonstrations ont lieu durant le festival dela Coutellerie, le second week-end d’octobre. 7 Un petit musée du Sabre japonais explique l’his-toire et les techniques de fabrication des sabres. 7 Si vous souhaitez acheter un véritable katana, ilvous en coûtera entre 1 et 2 millions de yens, pourune commande livrable 6 à 12 mois plus tard. Sinon,les couteaux fabriqués localement sont excellents.À MAGOME ET TSUMAGO7 Un service de transports des bagages est proposé àceux qui font la randonnée entre les deux bourgades.Tél. (0264) 57 3123 (Tsumago) et 59 2336 (Magome).
BONNES PISTES7 Au-delà de la vallée de Kiso, prolongez l’itinérairepar Matsumoto et Takayama. À Matsumoto, ne ratezsous aucun prétexte le château, l’un des deux plusbeaux du Japon avec celui d’Himeji, et le joli quartierde Nakamachi. Takayama vaut pour ses ruelles an-ciennes (quartier de Sanmachi), son marché paysandu matin, ses temples et ses petits musées. On ytrouve également d’excellentes brasseries de saké,telle la Kawashiri Shuzoukou, 68 Kamininomachi. Tél.(0577) 32 0143 - www.hidamasamune.com7 Lors du festival de printemps d’Inuyama (1er week-end d’avril), sont exhibés des chars transportant des
poupées mécaniques en bois, les karakuri ningyo. Unpetit musée leur est consacré près du château. Sho-bei Tamaya, leur créateur, représente la 9e lignéed’une famille de sculpteurs et réparateurs de ces au-tomates animés aux mécanismes complexes, dontl’origine remonte au XVIIe siècle. Le modèle le plusfascinant est le Yumi-Hiki-Douji, un garçon archer ca-pable de sortir une flèche de son carquois et de latirer sur une cible. Lorsqu’il atteint son objectif, unfin sourire anime son visage. « Il faut rechercher laperfection de la beauté dans le moindre détail », ex-plique Shobei Tamaya. Beaucoup considèrent ces au-tomates comme les ancêtres des robots, aujourd’huiomniprésents dans la culture nipponne.7 Kiso à Paris. Au jardin d’Acclimatation du Bois deBoulogne, il est possible de visiter une authentiquemaison de paysans de la vallée de Kiso du XIXe siècle.Infos : www.jardindacclimatation.fr
MALAISIE La Malaisie continentale se situe au sud de la Thaïlande, et ses rives ouestforment avec l’île de Sumatra le détroit de Malacca. Nous nous intéressons icià cette façade ouest, où se trouve notamment Kuala Lumpur.
MÉMO7Malaysian Airlines propose des vols quotidiens audépart de Paris CDG et à destination de Kuala Lum-pur (12h30 environ). À partir de 700 € TTC AR. Tél.+6 03 7843 3000 www.malaysiaairlines.com/fr/fr.html
7 Un bon moyen de découvrir la côte ouest de la Malai-sie est de l’arpenter en train avec la compagnie nationaleKeretapi Tanah Melayu (KTM). À partir de 7 € le trajet. www.ktmb.com.my
7 Formalités : un passeport valide six mois à comp-ter de la date de retour suffit pour les séjours jusqu’àtrois mois. Pas de visa pour les ressortissants français.7 Monnaie : le ringgit (MYR). 1 € = 4 RM environ7 Quand partir ? Le climat est équatorial, avec deuxmoussons. Éviter celle d’hiver (novembre à mars), carles pluies peuvent être très soutenues. Le reste de l’an-née, les averses de pluie sont régulières sur le pays etla température de l’eau dans le détroit de Malacca estconstante à plus de 25°.7 Langues : le bahasa Malaysia (malais) est la languenationale, mais l’anglais est largement répandu.7 Décalage horaire : +7 h en hiver, + 6 en été
7 Office national du tourisme de MalaisieDispose de nombreuses brochures papier et électro-niques. Envoi sur demande, par téléphone, fax et mail.Site très détaillé. 29 Rue des Pyramides - 75001ParisTél. 01 42 97 41 71 - www.tourism.gov.my/fr
7 Guides : Malaisie, modernité et traditions en Asiedu Sud-Est, guide Olizane, 2012, 23 €. Malaisie, Singapour et Brunei, Lonely planet, 6èmeédition, 2010, 17 €.
Bintang - www.royale-bintang-hotel.com.my7 Alpha Genesis. Situé sur Tengkat Tong Shin, uneavenue animée, cet hôtel situé à deux pas du centre-ville offre un excellent rapport qualité prix. Certaineschambres ont une vue sur les tours Petronas. Doubleà partir de 55 € avec petit déjeuner. 45, Tengkat TongShin - www.alphagenesishotel.comÀ MALACCA7 The Sterling. Récemment ouvert, ce boutique-hôtelpropose avec ses 37 suites des prestations haut degamme. Les chambres, au design soigné, sont im-menses. Certaines sont équipées d’un Jacuzzi. Au petitdéjeuner, goûtez aux nouilles du chef ! Double à partir
SE LOGERÀ KUALA LUMPURL’offre y est abondante et variée. Les établissementsde catégorie supérieure offrent un excellent rapportqualité/prix.7 Royale Bintang. Malgré une façade un peu austère,cet hôtel est idéalement situé dans le dynamique quar-tier Bukit Bintang. Outre un bar et un restaurant, il pos-sède une piscine et une salle de sport. Chambres bienéquipées (télé, Internet) ; certaines (à partir du 15e
étage) offrent de beaux points de vue sur KLCC. Doubleà partir de 60 € avec petit déjeuner. 17-21 Jalan Bukit
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www.grands-reportages.com
On line !
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Batang Berjuntai
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Temple Cheng Hoon Teng
Khoo Kongsi
Tours Petronas
Baba Nyonya Heritage museum
Bukit Nanas Forest Reserve
Penang
Langkawi
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de 120 € avec petit déjeuner. Lot 232, Jalan Temeng-gong - www.thesterling.myÀ GEORGETOWN7 Eastern & Oriental. Construit en 1885, cet hôtel his-torique est un bijou d’architecture coloniale qui ravirales amateurs d’histoire et de calme feutré. Bar à cock-tail, restaurant, petit déjeuner servi sur front de mer.Sérénité et élégance british. Une expérience unique !Double à partir de 140 €, petit déjeuner inclus. 10 LebuhFarquhar, 10 200 Penang - www.eohotels.com7 Cheong Fatt Tze Mansion. C’est dans cette pension,au cœur du quartier colonial, que fut tourné Indochine,avec Catherine Deneuve. La «pension bleue » compte38 chambres, qui sont autant d’invitations à voyagerdans le temps. Double à partir de 105 € avec petit dé-jeuner. 14 Leith Street, 10 200 Penang – www.cheong-fatttzemansion.com
SE RESTAURERLa gastronomie malaise mélange notamment les in-fluences chinoise, indienne et indonésienne. Fruits demer – extras ! -, lait de coco et citronnelle sont à l’hon-neur dans les assiettes malaises. La journée com-mence en mangeant un nasi lemak (riz parfumé cuitdans une feuille de bananier servi avec un œuf et desanchois séchés). Attention aux plats épicés même si,d’ordinaire, une coupelle de sauce pimentée permet àchacun d’assaisonner son assiette.
À KUALA LUMPUROn trouve de nombreux food court : plusieurs standsde restauration sont regroupés autour d’un espacecommun, où l’on peut s’asseoir, et qui offrent le doubleavantage de pouvoir tester différentes cuisines et desélectionner les produits en vitrine selon ses goûts.7 Songket, proche des tours Petronas, propose unecuisine raffinée dans un cadre élégant. Mousse de pois-son à la citronnelle et gambas grillées sauce arachidevous initieront à la gastronomie malaise. Spectaclesde danse traditionnelle. À partir de 10 €. 29 Jalan YapKwan Seng - www.songketrestaurant.comÀ MALACCA7 Geographer cafe. Au cœur de Chinatown, cetteadresse sans prétention permet de prendre un verreou un plat sur le pouce dans une ambiance décon-tractée. Concerts de groupes locaux. À partir de 5 €. 83 Jalan Hang Jebat - www.geographer.com.myÀ GEORGETOWN7 Pinang Peranakan. Restaurant chinois servant unecuisine baba-nyonya de qualité. Décor traditionnel. Àdeux pas de Chinatown. Goûter le cendol (dessert glacéau lait de coco et sucre de palme). À partir de 5 €. 4 logan heritage, beach street, 10 300 Penang7 Fishing village restaurant. Cette adresse, dans lapartie balnéaire de l’île, ravira les amateurs de pois-sons, crustacés et fruits de mer (pêche locale). Les huîtres grillées à l’ail vous laisseront un souvenir ému.À partir de 4 €. 765, mk.2, Telok Bahang, 11 050 Penang
À DÉCOUVRIRÀ KUALA LUMPURLa ville n’est en aucun cas prévue pour les piétons,c’est pourtant à pied qu’il faut la découvrir.
7 Les tours Petronas. Incontournables. Il est possi-ble de grimper au sommet de la passerelle (sky bridge)qui relie les deux tours. Prendre un billet à l’entresol.Le gigantesque centre commercial, le KLCC (KualaLumpur City Center) mérite le détour, même pour lesmoins consuméristes d’entre nous. Jln Ampang7 La Bukit Nanas Forest Reserve. Une forêt de 9 hec-tares où l’on peut observer de nombreuses espèces tro-picales. Un endroit parfait pour oublier l’effervescencede la ville et faire une pause. Quelques sentiers avecdes panneaux d’information jalonnent cette réserve si-tuée près du centre-ville. À côté de la tour Menara KL. À MALACCA7 Le temple Cheng Hoon Teng. Vénéré au plus hautpoint, il est l’un des plus anciens temples chinois en-core en activité. 25 Jln Tokong (dans Chinatown)7 Le Baba Nyonya Heritage museum, situé dans unbâtiment historique, permet de découvrir un intérieurd’époque. Des cuisines aux chambres, chaque pièce ré-vèle de véritables trésors, détaillés et expliqués par unguide anglophone. 48-50 Jln Tun Tan Cheng Lock7 Le quartier de Chinatown est un musée à ciel ouvertqui permet de découvrir les nombreuses shophouses,ces anciennes demeures où les marchands chinois abri-taient et entreposaient leurs marchandises. À GEORGETOWN7 Le Khoo Kongsi. L’une des maisons de clan (pourdes Chinois du même clan ou de la même famille)parmi les plus spectaculaires de la ville. Située au cœurde l’animé quartier de Chinatown, elle se visite et l’onpeut notamment voir de superbes piliers sculptés, desdragons, des peintures... Jln Masjid Kapitan Keling7 Le quartier colonial. Pour admirer les anciens etnombreux édifices datant de l’époque où Georgetownétait un comptoir britannique. Un circuit avec des pan-neaux explicatifs permet de la découvrir à pied.7 Little India. Un quartier coloré où se mêlent ven-deurs de saris et de DVD de Bollywood.7 Langkawi. À 3 heures de bateau de Georgetown,cet archipel présente des centaines d’îles paradi-siaques. Au-delà des plages de sable fin et des éco-lodges qui fleurissent le long des côtes, Langkawi faitpartie du réseau mondial des Géoparcs. La pointenord-ouest est protégée et le nombre de visiteurs limité pour préserver une mangrove exceptionnelle.Possibilité de naviguer avec un guide au cœur de lazone (superbes grottes à chauves-souris). Réserva-tion recommandée : www.tourismlangkawi.com
BOURGOGNE / FRANCEUn cœur de France rempli de trésors d’histoire et de patrimoine. Des vinsprestigieux. Mais encore une nature protégée et calme. Épuiser la Bourgogneet ses quatre départements, de ses ducs à ses grands crus, de ses canaux àses châteaux est une entreprise de longue haleine, qu’on l’aborde d’Auxerre,de Beaune, de Dijon ou de Nevers...
MÉMO7 Bourgogne Tourisme. Le site-portail majeur pourtout savoir sur l’ensemble des activités, des théma-tiques et des modes d’hébergement en Bourgogne.Le répertoire est vaste comme les 4 départements :rendez-vous culturels, visites et thèmes (des canauxen péniche aux cours d’œnologie, du patrimoine auxfestivals...) tout y est, à la ville comme à la campagne.www.bourgogne-tourisme.com7 Pour les monomaniaques, les sites du Bureau in-terprofessionnel des vins de Bourgogne, le célèbreBIVB, décline toutes les palettes vinicoles existantes :336 domaines, caves et maisons y sont réunis. Desbases de données sur les appellations et les terroirs.Mais encore, un calendrier des événements liés auvin, ainsi que de précieuses cartes interactives... Undocument téléchargeable à ne pas manquer : enroute vers les bourgognes 2013.www.vins-bourgogne.fr7 Office du tourisme de la Nièvre : Canal du Niver-nais ? Morvan ? Rives de Loire ? Château de Ba-zoches, demeure familiale de Vauban ? Site celtiquede Bibracte ? Faïences de Nevers ? Le départementle plus « nature » et le plus sauvage sans doute de
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toute la Bourgogne regorge de rendez-vous. Site portail, avec listing d’activi-tés, d’hébergements complets : www.nievre-tourisme.com7 Office du tourisme de la Côte-d’Or. Un programme quasi sans fin de ren-dez-vous et d’informations liés... au vin ? Découverte de cave, circuits, à piedou à vélo, mais encore cours et initiation œnologique : la Côte-d’Or fait la partbelle à ses prestigieux grands crus des côte-de-beaune et des côte-de-nuits,mais pas seulement : les formules de pass séjours couvrent aussi bien l’ar-chéologie que le patrimoine historique de ce département habité par les... Cos-taloriens. Le classement Unesco en cours a fédéré bien des énergies : unprogramme téléchargeable de l’opération Dégustez la Bourgogne est disponi-ble sur le site de l’Office du tourisme de Côte-d’Or : www.cotedor-tourisme.com7 Office du tourisme de l’Yonne. Au sud de Paris, l’Yonne est la premièreporte de la Bourgogne en venant de la capitale. Si là encore, de Chablis àl’Auxerrois, les vignobles et les caves se taillent bien des faveurs dans les lis-tings des coups de cœur du département, la liste ne s’arrête surtout pas auxcépages : Auxerre, les sites paléolithiques d’Arcy, les méandres du canal du Ni-vernais ou encore les splendeurs de Vézelay, sur les chemins de Compostelle,dessinent un vaste tableau de culture et d’activités... à deux pas de Paris.www.tourisme-yonne.com7 Office du tourisme de Saône-et-Loire. La Bourgogne du sud possède sonflorilège : des splendeurs de l’art roman, de Cluny à la moindre chapelle per-due, jusqu’aux hauteurs de la Roche de Solutré, de la célèbre « voie verte » auxprogrammes dédiés aux plus jeunes et aux ados, il y a ici bien des détours heureux à entreprendre avant de rejoindre les inévitables routes de vins duMâconnais et du Beaujolais. www.bourgogne-du-sud.com
Indispensable pour se perdre sans crainte sur les petites routes de Bourgogne,la Michelin Bourgogne éditions 2013, au 1/200 000e fourmille d’infos (sta-tions-service, aires de repos, villages étapes). Côté route des vins, le célèbre Michelin Route des vignobles en France esttout à fait complet sur la Bourgogne. « Localement », que vous circuliez enCôte-d’Or ou dans l’Yonne, les cartes départementales sont disponibles ab-solument... partout, des hébergements aux Offices de tourisme.
Le petit Futé, en collaboration avec Navx, propose une série de 5 itinéraires téléchargeables sur la Bourgogne, des forêts du Morvan à l’Auxois, du patri-moine nivernais à la Loire. 2,95 € l’itinéraire. www.navx.com/fr/gps/itineraires/Bourgogne/
Selon vos goûts, du Guide vert au Routard, il est permis de choisir.Des musts décalés existent : 7 La Bourgogne à pied : 40 promenades & randonnées, topo-guide FFRP. 7 Guide des canaux et rivières Bourgogne Centre / Nivernais, de Jean Morlot,Éditions Vagnot. Pour tout savoir sur les canaux.
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SE LOGER7 L’auberge du Prieuré. À l’écart de Cluny même (11km), l’auberge située sous le prieuré et le splendidevillage de Blanot est une minuscule chambre d’hôtes(4 chambres) accueillante et simple, rouverte depuisune poignée d’années par Françoise et Florence. Il yfait bon, autour de la carte pleine de fraîcheur et d’in-ventivité de l’auberge, rencontrer les voyageursvenus d’Europe réunis avec les artisans ou les vigne-rons du lieu. Chambres doubles à partir de 60 €.Ouvert tous les jours, du 15 juin au 15 septembre. http://chambresdeblanot.frwww.aubergedeblanot.fr7 Le Château de Pierreclos. À l’extérieur de Cluny,non loin de la Roche de Solutré, dominant la valléede la Petite Grosne, le château médiéval de Pierre-clos, classé aux monuments historiques, est à la foisun domaine viticole, une cave, et un musée didac-tique ouvert à la visite. À 15 minutes de la gare TGV deMâcon, la famille Pidault y a ouvert 5 chambresd’hôtes, dont une suite dans le donjon monumental.Nuit pour deux personnes à partir de 155 €. Formulesweek-end (trois nuits) à partir de 550 €. Tél. 03 85 35 73 73 - www.chateaudepierreclos.com7 La Musardière. Un gîte et un bed and breakfast, aucœur de Cluny, qui prend ses marques dans une destrès belles maisons anciennes lovées dans les rues
de la cité. De une à cinq personnes. Gîte à partir de370 € les deux nuits, avec deux chambres. Chambred’hôtes à partir de 80 € la nuit. 14 rue de la Levée ClunyTél. 03 85 59 06 01 - www.lamusardierecluny.com
SE RESTAURER7 L’embellie. À 5 minutes de Cluny, en direction deCharolles, Sébastien Mazoyer et sa femme Céline com-posent sur des bases de produits du terroir des menusà damner un cistercien : les fromages locaux, terrineset escargots y sont parfaits. Avec une mention pour lalonge de veau cuit rosé / poêlée de légumes jus aufoin. Fermé le mardi et le mercredi en été.Tél. 03 85 50 81 81 - www.lembellie.com
À DÉCOUVRIR 7 La communauté de Taizé. À quelques kilomètresde Cluny, la communauté de Taizé, autour d’une cen-taine de frères catholiques et de diverses origines pro-testantes (30 nationalités) suivent les préceptes defrère Roger. Autour de ce noyau d’œcuménisme célè-
CLUNY / SAÔNE-ET-LOIREAu Moyen Âge, Cluny fut la lumière du monde chrétien d’Occident. Le cœur rayonnantd’un réseau de centaines d’édifices religieux répartis dans l’Europe entière.
bre dans le monde, des dizaines de milliers de jeunes(et de moins jeunes) viennent chaque année passerquelques jours d’échange et de dialogue. Un lieu horsdu monde, porche du monde. www.taize.fr 7 Un stage de tailleur de pierre. Approcher l’espritde Cluny par le geste ? Philippe Griot est tailleur depierre. Ses compétences ne s’arrêtent pas à l’art desarcs, voûtes et colonnes. Également sculpteur, saconnaissance « pratique » et historique des tech-niques de taille depuis le Moyen Âge, du bardage audessin, ont rejoint des aspects de notre modernité àfaire pâlir les industries high tech : ses enceintesacoustiques (en pierre) sont un must dans le mondedes mélomanes… Ses stages sont ouverts à tous.2 avenue Pierre-le-Vénérable - www.philippe-griot.fr7 Les chapelles romanes. 250 églises romanes sontrecensées en Saône-et-Loire. L’émotion simple de cessplendeurs peut être autant un prétexte à pister desuperbes villages ou un but en soi. Parmi les circuitsexistants, une carte (téléchargeable sur le sitewww.bourgogne-du-sud.com et réalisée sous la direc-tion de l’association Résonance Romane en Bour-gogne sud) existe. Elle recense toutes les églises.Grands Reportages vous livre quelques portes d’en-trée de ce puzzle de beauté : à deux pas de Cluny, nemanquez pas Berzé, Ameugny ou encore Anzy-le-Duc.www.bourgogne-du-sud.com7 La voie verte. 350 kilomètres d’itinéraires cycla-bles. Des itinéraires de 28 boucles balisés. Autant demanières de découvrir la vie locale, les villages, l’arti-sanat et la culture du département autrement qu’en-tre deux aires d’autoroutes ou à la fenêtre du TGV.Carte, hébergement, transports publics aménagés :www.bourgogne-du-sud.com, page La Voie Verte.
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SE LOGER7 Hôtel Panorama. Le bien nommé ? À l’extérieur dela ville, en direction d’Autun (sud), les 33 chambres decet hôtel construit «en long » dans le style motel US(parking devant les chambres) donnent droit… surl’océan du vignoble. Un restaurant de très bonnetenue. Une cave sérieuse. Une piscine. Des pro-grammes de dégustation sur Beaune et les environs.Chambre double à partir de 88 €. Tél. 03 80 26 22 17 -www.le-panorama.com7 Hôtel Athanor centre. En plein cœur du centre historique de Beaune, face à la collégiale Notre-Dame,34 chambres et suites cosy, dans un ancien couventbénédictin. Doubles à partir de 89 €. 9-11, avenue de la Républiquewww.hotel-athanor.com - Tél. 03 80 24 09 20 7 L’hôtel-restaurant de la Poste. Un hôtel de carac-tère, construit dans un ancien relais de poste deBeaune. Jardin intérieur, billard, modelage en chambreà la demande, dégustation de vins,... Chambres dou-bles à partir de 155 € la nuit. 1/5 boulevard Clemenceau - Tél. 03 80 22 08 117 Le 5. Une chambre d’hôtes toute nouvelle, designet située en plein centre-ville, en face de la porte Mariede Bourgogne. 5 chambres (dont 2 suites pouvant accueillir des familles), décorées autour de la théma-tique des 5 sens. Sans oublier une cave privée. À par-tir de 150 € la nuit. 5, bd Perpreuil - Tél. 06 80 23 88 87 www.le5maisondhotes.com
SE RESTAURER7 Le Bistro bourguignon, à deux pas des Hospices,est une institution beaunoise : le tout premier bar àvin à avoir ouvert ses portes à Beaune est devenu unhaut lieu de la vie locale, sous la gentillesse de sonpatron, Jean-Jacques Hegner. La sélection des vinsde domaines y est aussi sérieuse que la carte desspécialités. Ne ratez pas le Ham’Bourguignon.8 Rue Monge - Tél. 03 80 22 23 247 Les Vins de Maurice. Pour le petit encas. Situédans une petite rue à deux pas des Hospices, un caviste propose une formule de midi « faite maison »à 15 €, comprenant tarte salée, salade, dessert, vinet café. 8, rue Fraisse - Tél. 09 80 39 85 877 L’incontournable. Ambiance «caves voûtées», pourun hommage à la cuisine traditionnelle bourgui-gnonne, sous la direction de Robert Lavier. Le terroirn’est pas loin ? Tentez l’escarbœuf, une joue de bœufconfite aux escargots, du menu bourguignon (27 €).29, rue Carnot - Tél. 03 80 26 14 95 www.lincontournable.fr7 L’oiseau des vignes. Un macaron Michelin. Mais sur-tout une bibliothèque de vins à la bouteille ou au verrede 70 références, dont bon nombre de grands crus etd’appellations rares, pour ce restaurant qui appartientau groupe Bernard Loiseau. Menus de 25 à 75 €. Etsélection de 5 verres dégustation pour 45 €. 31, rue Maufoux - Tél. 03 80 24 12 06www.bernard-loiseau.com
BEAUNE / CÔTE-D’ORCapitale des vins de Bourgogne, célèbre pour les ventes des Hospices, Beauneest avant tout une magnifique citée préservée, porte d’entrée des mondesfascinants des plus grands domaines et crus de Bourgogne…
À DÉCOUVRIR7 Devenir bourguignon d’un jour. La formule desgreeters ne cesse de faire des heureux : le tempsd’une journée, un greeter (habitant du coin) vous accueille dans « sa » Bourgogne, pour vous faire découvrir sa vie de tous les jours et ses coups decœur. Le réseau des greeters en Côte-d’Or est im-planté désormais partout, de Beaune à Nuits-Saint-Georges et Dijon. www.bourguignondunjour.fr7 Les ventes des Hospices de Beaune. Cet automne,la 153e édition des ventes se déroulera du 15 au 17 no-vembre. Cette vente mondialement connue est égale-ment le temps de nombreuses manifestations.Dégustations, visites de caves, artisanat : tout y est, ycompris l’intronisation des nouveaux membres de laconfrérie de Belnus. www.beaune-tourisme.fr 7 Les caves Bouchard père et fils. Les domaines dela maison Bouchard ont réuni en trois siècles 130 hec-tares de vignes : (le double des Hospices), qui en fontle plus grand domaine viticole de Bourgogne. Sescaves, ouvertes à la visite, vous feront rêver de mon-trachet, de corton-charlemagne et autres meursault-perrières. Elles renferment sur des kilomètres degaleries des millions de bouteilles, sous le château deBeaune et la forteresse. Formules de découverte etdégustation, de 15 à 180 €. Rencontres thématiques (1à 2 jours). www.bouchard-pereetfils.com7 La Malle aux Chimères. Une porte spatio-tempo-relle vers la Chine, le Tibet, l’Afghanistan, à l’ombre demurailles médiévales ? À Châteauneuf-en-Auxois, dansl’un des plus beaux villages de Bourgogne, l’ethno-logue Danuta Ronikier-Polonsky a rassemblé ses col-lections. Une vie de voyage, des pièces rares. Unetouche profonde de beauté et de civilisation à millelieux de la Bourgogne, au cœur de la Bourgogne.http://lamalleauxchimeres.com
SE LOGERÀ COULANGES-LA-VINEUSE7 La maison d’hôtes et de vin d’Odile et Jean-Pierre Maltoff, est située au cœur des vignes del’Auxerrois. L’enthousiasme de ses propriétaires sedécline autant sur les vins que sur la région, lors dedîners où le français n’est pas forcément la seulelangue partagée autour de joues de porcs sauce cou-langeoise. 4 chambres confortables dans un lieu où(luxe suprême) le réseau portable est aléatoire. Vi-site des vignes et dégustation possibles. Nuit pourdeux personnes à partir de 62 €.Tél. 03 86 42 32 48 - www.maltoff.com
À VENOY7 Le moulin de la Coudre. Un petit havre de classi-cisme, de la carte aux chambres, isolé et protégé dansson vallon, à deux pas de l’autoroute A6 et d’Auxerre.La carte et les menus, emmenés par Jean-PierreVaury, sont un hommage réussi à la cuisine du terroirde la Bourgogne (menu terroir à 23 €, dégustation à68 €). L’hôtel du moulin, en face du restaurant, offre
des chambres doubles à partir de 72 €.Tél. 03 86 40 23 79 - www.moulindelacoudre.com
À NITRY7 Auberge de la Beursaudière. Un restaurant au départ. Devenu au fil des acquisitions de fermes su-perbes, un hôtel. Le lieu est plein de clins d’œil (devi-nez ce qu’est le menu des roulants, par exemple…) etde choix judicieux en matière d’atmosphère et d’ac-cueil. Comptez de 24 à 55 € pour des menus où laBourgogne est à la fête, de la corniotte morvandelle àl’andouillette. La petite douzaine de chambres, sépa-rées de la partie restaurant, portent chacune le nomd’un métier des temps passés. Double à partir de 82 €. 9, Chemins de Ronde - Tél. 03 86 33 69 69www.beursaudiere.com
BONNES PISTES7 Les routes des vignobles de l’Yonne. 260 kilo-mètres. Cinq itinéraires (Chablis, Auxerre, Tonnerre,
LES ROUTES DES VINS DE L’YONNEVignobles du Jovinien (Joigny), de l’Auxerrois, du Vézelien, du Chablisien et duTonnerrois : tous ces trésors de l’Yonne possèdent leurs routes secrètes…
Vézelay, Joigny) dont chaque section est une décou-verte en soi. Les vins et les caves ? Saint-bris, cha-blis, crémants, irancy… Des paysages et des villagesréellement somptueux du nord Bourgogne, entre val-lées, rivières, forêts et collines agricoles. Une note***** pour le choix d’itinéraires : ces routes sont unbonheur de petites départementales, où il est tou-jours possible de voir traverser renards ou cervidés...Circuits complets et carte commentée réalisés parl’association des routes touristiques de vignobles de l’Yonne disponible dans les Offices de tourisme outéléchargeable sur : www.yonne.cci.fr/cartes-des-vignobles-de-l-yonne_fr-000265_f1017-300.html7 Vézelay. Classée au Patrimoine mondial del’Unesco, la nef de la basilique bénédictine de Vézelay,outre son histoire passée, accueille toujours leschants de prière et d’adoration des moines et desnonnes. Des moments d’exceptions, hors du monde. www.basiliquedevezelay.cef.fr7 Le château médiéval de Guédelon. Depuis 1997,la construction du château de Guedelon a débuté. Le pari ? Construire un château médiéval selon lestechniques de l’époque. Une petite folie devenue unimmense succès. Vous avez deux minutes pour vousy rendre : le chantier doit durer encore une bonne dizaine d’années. Mais outre la visite, il est possible dedonner un coup de main : à partir de 16 ans, stages etchantiers sont ouverts à tous…www.guedelon.fr
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