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SYSTÈME NATIONAL DE GESTION DES RISQUES ET DES DÉSASTRES
MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
DIRECTION DE LA PROTECTION CIVILE
SAISON CYCLONIQUE 2016
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL
689
VERSION JUILLET 2016
PÉRIODE COUVERTE
JUIN –NOVEMBRE 2016
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TABLE DES MATIÈRES
1.- PRÉSENTATION .................................................................................................................... 5
2.- LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS ........................................................................ 7
3.- LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ 9
4.- LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ 9
5.- PRESENTATION DU PLAN DE CONTINGENCE ...................................................... 10
6.- PROFIL GENERAL DU PAYS .......................................................................................... 11
7.- LES PRINCIPAUX RISQUES HYDROMETEOROLOGIQUES ................................. 13
7.1 LES CYCLONES ............................................................................................................... 13
7.2 LES RISQUES D’INONDATIONS ............................................................................... 14
7.3 LES EBOULEMENTS ET GLISSEMENTS DE TERRAIN .................................... 14
7.4 LES RISQUES DE SECHERESSE ................................................................................ 14
7.5 LES RISQUES DE MALADIES HYDRIQUES ........................................................... 14
8.- AUTRES FACTEURS CONCOMMITANTS IMPORTANTS ..................................... 15
8.1 SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE ......................................................................... 15
8.2 LE CONTEXTE POLITIQUE ........................................................................................ 15
9.- JUSTIFICATION DU PLAN DE CONTINGENCE........................................................ 16
10.- OBJECTIF général DU PLAN DE CONTINGENCE 2016........................................ 17
11.- OBJECTIFS SPECIFIQUES ............................................................................................... 17
12.- PORTÉE ET LIMITES DU PLAN DE CONTINGENCE 2016.................................. 17
13.- CADRE GENERAL DE LA REPONSE EN Haïti .......................................................... 18
13.1 ORGANISATION DU SNGRD EN TEMPS DE CRISE ....................................... 18
13.2 LE MECANISME D’ACTIVATION DES CENTRES D’OPÉRATIONS
D’URGENCE (COU) .................................................................................................................... 18
13.3 STRUCTURES D’APPUI DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE...... 20
13.4 APPORTS DE LA SOCIETE CIVILE ...................................................................... 21
14.- CAPACITES DE REPONSE DU SYSTÈME NATIONAL DE GESTION DES
RISQUES ET DES DÉSASTRES ................................................................................................... 21
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15.- LES PRONOSTICS pour LA SAISON CYCLONIQUE 2016 : DEFIS ET ENJEUX
DE LA PREPARATION (OMM) ................................................................................................... 23
16.- NOMS RETENUS POUR LES CYCLONES EN 2016 ................................................. 24
17.- SCENARIO RETENU ET ESTIMATION DES DÉGÂTS ............................................ 24
17.1 SCÉNARIO .................................................................................................................... 24
17.1 HYPOTHESES DE PLANIFICATION .................................................................... 29
17.2 LES DONNÉES DE BASE DES HYPOTHESES DE PLANIFICATION
NATIONALE POUR 2016 ......................................................................................................... 30
17.3 LES PRÉVISIONS POUR LES « URGENCES ITINÉRANTES » ..................... 31
18.- INTERVENTIONS REQUISES PAR SECTEUR ........................................................... 32
19.- EVALUATION DES BESOINS ......................................................................................... 35
20.- BESOINS EN PRODUITS NON ALIMENTAIRES ...................................................... 38
21.- ESTIMATION DE BESOINS ALIMENTAIRES ........................................................... 39
22.- CONTENU DE KITS ALIMENTAIRES .......................................................................... 40
23.- PRODUITS NON ALIMENTAIRES PAR COMMUNES ET SECTIONS
COMMUNALES ................................................................................................................................. 41
24.- MATERIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DEPARTEMENTS, COMMUNES ET
SECTIONS COMMUNALES ........................................................................................................... 43
25.- ÉLÉMENTS DE BUDGET PREVISIONNEL ................................................................. 45
25.1 FONDS DE PREPOSITIONNEMENT EN GOURDES ....................................... 45
25.2 APPORT DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE .................................. 46
25.3 MATERIELS ET ÉQUIPEMENTS DIVERS ......................................................... 46
26.- ETATS DE COMPTE DES DIX DEPARTEMENTS .................................................... 47
27.- BUDGET FINAL PLAN DE CONTINGENCE 2016 ................................................... 48
28.- FORCES ET FAIBLESSES DE LA DPC .......................................................................... 51
29.- DISPONIBILITÉS POUR LA REPONSE ....................................................................... 49
30.- MAINTENANCE DU PLAN .............................................................................................. 49
31.- CONCLUSION ...................................................................................................................... 49
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31.1 DISPONIBILITÉS GLOBALES DE LA COMMUNAUTÉ HUMANITAIRE .. 55
31.1.1 DISPONIBILITÉS de la Croix-Rouge.......................................................... 55
31.1.2 SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUTRITION ............................................. 56
31.1.3 SECTEUR LOGISTIQUE .................................................................................. 59
31.2 SECTEUR NUTRITION ............................................................................................ 60
32.- MOBILISATION DE RESSOURCES ............................................................................... 62
33.- CAPACITES DE LA MINUSTAH ..................................................................................... 63
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1.- PRÉSENTATION
Par sa position géographique, Haïti appartient aux zones à risques du bassin des
Caraïbes et subit annuellement les assauts des vents des tropiques. Les cyclones
et inondations font partie de la réalité saisonnière, particulièrement durant la
période allant d’aout à novembre. En plus des inondations et cyclones, entre juin
et novembre, Haïti est confrontée aux corollaires obligés qui sont les
éboulements et glissements de terrains, les raz de marée, la sécheresse, les
épidémies, etc.
Les zones suburbaines augmentent en surface de jour en jour à cause de l’exode
rural surtout avec la carence persistante de plan d’aménagement du territoire.
Au cours de l’année 2016, un effort a été réalisé pour attirer l’attention des
Ministères sur la nécessité de disposer de plans de contingence. Cela aura permis
de produire des documents qui mettent en œuvre et synchronisent toutes les
ressources humaines et matérielles, tous les équipements mobilisables en vue de
répondre, le cas échéant, aux catastrophes qui peuvent se produire au cours de la
saison cyclonique 2016.
Pour harmoniser la démarche, un canevas de présentation de plan de
contingence a été vulgarisé et des travaux préliminaires ont débuté au niveau du
Secrétariat Permanent et des Coordonnateurs Techniques Départementaux.
La Direction de la Protection Civile a choisi de préparer un scénario réaliste
envisageant 500,000 personnes affectées dont 100,000 personnes à évacuer avec
88,000 restant en abris provisoires et 12,000 restant chez des proches. La
répartition au niveau des départements a été conçue à la fois selon la taille du
département, sa population et sa vulnérabilité aux phénomènes
hydrométéorologiques.
La coopération internationale de même que le secteur privé ont été approchés et
font partie des partenaires directement intéressés par le processus. Ces deux
intervenants ont toujours largement contribué à combler les déficits de stocks et
pallier les carences de personnes ressources à différents niveaux de la réponse.
La DPC entend capitaliser sur l’expérience acquise durant cette première
décennie.
La Croix Rouge, Nationale et/ou Internationale, par sa vocation a toujours joué sa
partition dans les plans de contingence. Pour l’année 2016, comme par le passé,
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son effectif matériel et humain reste mobilisé en sa quasi-totalité aux côtés de la
Direction de la Protection Civile pour en renforcer la capacité de service aux
populations.
Le document du Plan de Contingence National reste un travail itinérant dont une
version mise à jour paraitra à la première semaine du mois à partir du lancement
de la saison cyclonique le 1 juin 2016. Les révisions nécessiteront la
participation de tous les acteurs comme pour la rédaction initiale.
D’avance, la Direction de la Protection Civile remercie les intervenants nationaux
et internationaux, OCHA et le Bureau des Nations Unies, la Croix Rouge Nationale
et Internationale, les Coordonnateurs Techniques Départementaux, et tous ceux
qui, d’une façon ou d’une autre, auront collaboré à ce travail à un titre ou à un
autre, et compte sur leur appui continu.
Direction de la Protection Civile
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2.- LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
AGERCA : Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités
APN : Autorité Portuaire Nationale
AAN : Autorité Aéroportuaire Nationale
CCSC : Comité Consultatif de la Société Civile
CNE : Centre National des Equipements
CNIGS : Centre National de l’Information Géo-Spatiale
CNGRD : Conseil National de Gestion des Risques et des Désastres
COU : Centre d’Opération d’Urgence (voir COUN)
COUC : Centre d’Opération d’Urgence Communal
COUD : Centre d’Opération d’Urgence Départemental
COUN : Centre d’Opération d’Urgence National
CTC : Centre de Traitement du Choléra
CTD : Coordonnateur Technique Départemental (Protection Civile)
DPC : Direction de la Protection Civile/MICT
DTCOUN : Directeur-e du Centre d’Opération d’Urgence National
GACI : Groupe d’Appui de la Coopération Internationale
HC : Humanitarian Coordinator
HCT : Humanitarian Country Team
IHSI : Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique
JOC : Joint Operations Center
MARNDR : Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du
Développement Rural
MDE : Ministère de l’Environnement
MENFP : Ministère de l’Education Nationale et de la Formation
Professionnelle
MICT : Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales
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MINUSTAH : Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en Haïti
MJSAC : Ministère de la Jeunesse des Sports et de l’Action Civique
MTPTCE : Ministère des Travaux Publics Transport Energie et
Communication
MPCE : Ministère de la Planification et de la Coopération Externe
MSPP : Ministère de la Santé Publique et de la Population
NFI : Non Food Item (Produit non alimentaire)
OCHA : Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
OHCHR : Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme
OIM : Organisation Internationale de la Migration
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OPS/OMS : Organisation Panaméricaine de la Santé/Organisation Mondiale
de la Santé
ORP : Oral Rehydratation Point/PRO
PAM : Programme Alimentaire Mondial/WFP
PIB : Produit Intérieur Brut
PRO : Point de Réhydratation Orale
RJOC : Regional Joint Operations Center
SNGRD : Système National de Gestion des Risques et des Désastres
UNDP : Programme des Nations unies pour le Développement
UNICEF : Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance
UNDSS : United Nation Department of Safety and Security
USA : United States of America
UTC : Unité de Traitement du Choléra
WASH : Water and Sanitation (Eau et assainissement)
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3.- LISTE DES FIGURES
FIGURE 1 : CARTE DE CLIMATS
FIGURE 2 : CARTE DE LOCALISATION D’HAÏTI DANS LE BASSIN CES CARAIBES
FIGURE 3 : ACTIVATION DES COU
4.- LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU # 1. PRINCIPAUX BASSINS VERSANTS D’HAITI
TABLEAU # 2.- PERSONNES RESSOURCES DISPONIBLES POUR LA GRD
TABLEAU # 3. - LES PRONOSTICS DE LA SAISON CYCLONIQUE 2016
TABLEAU # 4.- NOMS DES CYCLONES EN 2016
TABLEAU # 5.- HYPOTHÈSES DE PLANIFICATION
TABLEAU # 6 - INTERVENTIONS REQUISES PAR SECTEUR
TABLEAU # 7.- BESOINS NON ALIMENTAIRES
TABLEAU # 8.- BESOINS ALIMENTAIRES
TABLEAU #9.- CONTENU DES KITS ALIMENTAIRES
TABLEAU #10.- PRODUITS NON ALIMENTAIRES PAR COMMUNES
TABLEAU # 11.- MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DEPARTEMENTS
TABLEAU # 12.- MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DEPARTEMENTS
TABLEAU #13.- ETATS DE COMPTE DES DIX DEPARTEMENTS (JUIN 2016)
TABLEAU #14.- ANALYSE STRUCTURELLE DE LA DPC
TABLEAU #15.- DISPONIBILITÉ DE LA CROIX ROUGE
TABLEAU #16.- NOMBRE D’ABRIS PROVISOIRES PAR DEPARTEMENTS
TABLEAU #17.- REPARTITION DES COMMUNES LES PLUS À RISQUES
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5.- PRESENTATION DU PLAN DE CONTINGENCE
Le plan de contingence national 2016 est une stratégie préventive de la Direction
de la Protection civile face aux différentes situations auxquelles le pays pourrait
être confronté au cours de la présente saison cyclonique. Il s’agit d’une mise en
place systématique à partir d’éléments prévisionnels à la fois réalistes et bien
documentés, et de ressources disponibles et accessibles en la circonstance.
Sa conception a été réalisée en tenant compte des caractéristiques physiques,
sociales, économiques, écologiques et environnementales, et autres susceptibles
d’influencer le comportement des populations haïtiennes au cours de ladite
période, d’une part. En vis-à-vis, on a tenu compte de la capacité globale
d’intervention de l’Etat et des différents partenaires intéressés par la
problématique tant en termes de ressources humaines qu’en disponibilité de
ressources matérielles, en guise d’éléments de réponse d’autre part.
Les dispositions adoptées ont utilisé les pronostics des experts Philip J.
Klotzbach et William M. Gray de l’Université d’Etat du Colorado (USA) en avril
20161 réévalués en juillet 2016 qui, à date, vulgarisent l’idée d’une saison
cyclonique relativement plus active qu’en 2015. Les spécialistes continuent de
pronostiquer, entre autres, deux ouragans majeurs.
A partir des pronostics, la Direction de la Protection civile a construit un scénario
basé sur des hypothèses de planification avec les chiffres indiqués plus haut. Ces
données ont été réparties sur les 10 départements selon des critères de
vulnérabilité et les responsables régionaux ont synchronisé l’utilisation des
ressources avec la Direction centrale de la protection civile.
Cette année, il a été prévu de faire un effort spécial pour convaincre les familles
victimes à utiliser le plus possible les relations personnelles au lieu des abris
provisoires pour accroitre leur degré de sécurité. Les comités départementaux
de gestion d’abris ont été créés et renforcés
Le plan de contingence 2016 envisage les réactions que devront avoir les
principales structures de l’Etat et celles de ses partenaires en cas de nécessité.
1 Après la mort de William Gray le 16 avril 2016, les pronostics restent valables
en juin 2016 par P. Klozbach pour cette saison cyclonique 2016.
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Les principaux acteurs ont décidé d’indiquer les ressources matérielles et
humaines dont ils disposent en décrivant à chaque fois les mécanismes à mettre
en œuvre pour les mobiliser. Ainsi, le plan de contingence renferme en son
annexe la liste des matériels de premiers secours disponible par institution, les
quantités, les adresses. Il inclut aussi un chapitre dédié aux personnes et
institutions de contacts avec leurs références électroniques.
Etant donné les besoins de continuité et en vertu même du principe de la
résilience, des fonds de prépositionnement sont prévus pour le fonctionnement
immédiat des communautés pendant et immédiatement après les événements.
D’autres fonds sont encore prévus pour la relance immédiate de certains secteurs
vitaux dont principalement les infrastructures des Ministères de l’Agriculture,
des Travaux Publics, de la Santé, de l’Education, des Affaires Sociales…
Le montant total actuellement évalué pour la gestion du Plan de Contingence
National est évalué à UN MILLIARD SIX CENT QUATRE VINGT NEUF MILLIONS
DEUX CENT SOIXANTE QUATORZE MILLE HUIT CENT CINQUANTE SIX
GOURDES ET 29% SOIT (GOURDES 1,689,274,856.29). Cependant, étant donné
l’instabilité du taux de change et l’intégration progressive de certains secteurs de
la vie nationale, il faut s’attendre à une légère révision à la hausse du montant
final au mois d’aout 2016 avec la version de fin de mois.
6.- PROFIL GENERAL DU PAYS
Le Plan de Contingence National pour la saison cyclonique 2016 est conçu dans
une période où la situation économique, sociale, et, avec comme toile de fond le
déroulement des élections à tous les niveaux et le rapatriement continu de
personnes vivant illégalement en République dominicaine.
Certaines couches de la population occupent de facto des terrains de l’Etat et
parfois des propriétés privées augmentant la bidonvilisation sans le respect de
quelque principe régulateur établi par l’Etat. La gestion de déchets domestiques,
des déchets médicaux et des médicaments périmés se fait souvent de façon peu
recommandable avec les risques de pollution et d’épidémies notamment la
malaria, le choléra et autres maladies de l’environnement facilement
transmissibles.
La grande diversité de la nature des sols d’origine volcanique présente une
tectonique avec des déclivités supérieures à 40% tellement brusques que les
différents systèmes orographiques donnent à ce pays effectivement une allure de
feuille de papier froissée dans ses sommets. Le Grand Sud a rencontré le grand
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Nord à partir d’une jonction de l’âge géologique qui donnera la grande plaine du
Cul de Sac enfermant un bras de mer pour former le lac Azuei au niveau des
communes de Ganthier et de Thomazeau. L’exposition sud des montagnes les
oppose directement aux vents cycloniques et augmente la vulnérabilité aux
inondations des villes et installations localisées dans les piémonts qui donnent
face à l’Atlantique.
Du point de vue climatique, Haïti se trouve dans la zone subtropicale inférieure.
Avec un sommet de 2,680 msn au niveau du pic la Selle, elle a l’avantage de
cumuler dans sa région Sud un ensemble de microclimats où les associations
écologiques se succèdent de façon ininterrompue de l’écologie des bas-fonds de
la mer aux sommets des pics La Selle et la Hotte supportant les forêts
endémiques de pinus occidentalis. On y trouve aussi bien les écosystèmes
xérophytiques de spinacées des zones sèches de Bombardopolis, Baie de Henne,
Fonds Parisien et Grand Gosier, que les associations écologiques de sols rizicoles
de la Vallée de l’Artibonite.
La figure # 2 ci-dessous résume la situation climatique du pays.
Fig. 2. Carte de climats
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Haïti a toujours été frappée par le passage de cyclones dans le bassin des
Caraïbes. Cela s’est produit soit quand les vents se sont dirigés sur une partie
comme ce fut le plus souvent le cas pour la côte Sud en particulier, soit sur la
totalité du pays lors cyclone Flora en 1963, du cyclone David en aout 1978,
Jeanne en 2005, Ana, Ike en 2008, et Sandy en 2012. Autrement dit la question
qui s’est toujours posée a concerné non pas la possibilité mais l’intensité et
l’envergure des impacts à attendre du passage des cyclones annuels sur Haïti
dans le bassin des Caraïbes.
TABLEAU 1.- PRINCIPAUX BASSINS VERSANTS D’HAÏTI
PRINCIPAUX BASSINS VERSANTS EN Haïti
RIVIERES DEBIT EN mc/s LONGUEUR
(Kms)
SURFACES
(km2)
Artibonite 34.0 280 6,862.00
Les Trois Rivières 12.0 102 897.00
Rivière de l’Estère 19.0 834.00
Rivière de la Grande Anse 27.0 90 556.00
Rivière de Cavaillon 9.0 43 380.00
Grande Rivière du Nord 7.0 70.0 312.00
Rivière du Limbé 6.4 70.0 312.00
Rivière Momance 6.4 53 330.00
Grande Ravine Du Sud 3.9 34 330.00
Grande Rivière du Cul de Sac 3.3 290.00
11,103.00
Ces bassins versants totalisent 11,103.00 km2, soit 40.01% du territoire. Ils sont
sévèrement dégradés et causent à chaque saison pluvieuse de grandes
inquiétudes aux responsables nationaux et aux collectivités territoriales.
7.- LES PRINCIPAUX RISQUES HYDROMETEOROLOGIQUES
7.1 LES CYCLONES
D’une manière générale, on estime à 70% les chances que les cyclones passant au
nord du 17e parallèle touchent directement ou indirectement Haïti. Quand Haïti
se trouve sur la trajectoire des cyclones, les départements les plus frappés sont
par ordre de fréquence comme suit : 59% pour le département du Sud, 44% pour
la Grande-Anse, 37% pour le Sud-Est et 30% pour l’Ouest.
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7.2 LES RISQUES D’INONDATIONS
Chaque année, la fréquence des inondations continue d’augmenter en Haïti à
cause de la dégradation environnementale qui semble de plus en plus difficile à
contrôler par les structures de l’Etat. De nombreux centres villes côtiers sont
sujets à inondations. Plus de 30% de la population est à risque d’inondations
notamment dans les villes côtières.
7.3 LES EBOULEMENTS ET GLISSEMENTS DE TERRAIN
Eboulements et glissements de terrain sont les corollaires obligés des
inondations. Plusieurs cas d’éboulements avec des pâtés de maisons ont été déjà
enregistrés dans différents endroits dont les plus célèbres sont : « Adieu Au
Monde », localité de Marigot, la Montagne (Jacmel) et la Gonâve. Les routes de
montagnes sont assez souvent coupées par des piles de terre et de pierres en
temps de pluies pour ces mêmes raisons.
7.4 LES RISQUES DE SECHERESSE
Depuis plus d’une année, les différentes communes d’Haïti ont fait face
globalement à une situation de sécheresse inhabituelle. L’eau de boisson comme
l’eau d’irrigation et de service ordinaire sont devenues des produits rares. Et
dans certaines communautés du pays, les populations doivent marcher plusieurs
kilomètres pour trouver un point d’eau.
Dans l’Artibonite, de l’Estère à Anse Rouge en passant par La Croix Périsse et le
Morne Biennac la végétation xérophytique s’est étendue. La situation de ces
zones classée comme ordinaire s’est encore aggravée dans la région Sud du pays
à la fin de 2015 avec la rareté des pluies et la perte des récoltes.
7.5 LES RISQUES DE MALADIES HYDRIQUES
Les risques de maladies hydriques tendent à s’amplifier lors des événements
hydrométéorologiques majeurs, tels les inondations et les cyclones, car ces
derniers affectent généralement les systèmes d’approvisionnement en eau dans
les aires atteintes avec pour effets de provoquer des inondations et des casses
sur les réseaux de distributions d’eau, le lessivage d’excrétas humains… etc...
Dans beaucoup de bidonvilles, on ne trouve presque pas de toilettes privées ou
publiques. On comprend donc ici que les risques d’épidémies sont toujours
grands avec toutes les conséquences connues.
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8.- AUTRES FACTEURS CONCOMMITANTS IMPORTANTS
8.1 SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
Dans des départements à risques comme ceux du Grand Sud et du Grand Nord,
les populations sont, en grande partie, concentrées dans les plaines côtières, les
villes et les vallées. On doit constater une certaine tension dans tout le pays à
cause de l’inflation galopante et de la chute continue de la production nationale et
l’augmentation de l’inflation. Le moins que l’on puisse dire est que les mêmes
tendances vont persister. Alors que les moments le plus critique de la saison
cyclonique est le mois de septembre et d’octobre, i.e. la période de l’ouverture
des classes avec ce que cela entraine comme casse-têtes pour les familles.
8.2 LE CONTEXTE POLITIQUE
Cette année, les élections présidentielles, législatives et municipales auront lieu
au milieu de la saison cyclonique. Dans n’importe quel pays du monde, ces
événements ont comme effets de provoquer un détournement de toutes les
préoccupations au profit des questions purement politiques. De plus, la grande
majorité des nouveaux maires élus n’est pas familière à la protection civile alors
qu’ils ont les premiers responsables de la Protection civile dans leurs communes.
Fig. #2 : LOCALISATION D’HAITI DANS LE BASSIN DES CARAÏBES
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Les dix principales rivières d’Haïti, avec leurs bassins versants, sont présentées
dans le tableau suivant avec leurs débits approximatifs2 :
9.- JUSTIFICATION DU PLAN DE CONTINGENCE
Le plan de contingence hydrométéorologique 2016 se justifie du fait que la
position géographique de la République d’Haïti la place sur la trajectoire des
cyclones tropicaux. Elle subit les impacts directs ou indirects des phénomènes
hydrométéorologiques de la saison cyclonique entre le 1 juin et le 30 novembre.
Historiquement, on a enregistré les conséquences désastreuses de ces
phénomènes3 surtout dans la presqu’île du Sud du pays. Mais avec le
réchauffement climatique, les phénomènes se sont brouillés et les interférences
ont ouvert leurs champs sur tous les départements. Le grand Nord fait face à des
inondations d’ampleurs exceptionnelles ces dernières années au cours de la
saison cyclonique. Des villes de l’Artibonite enregistrent des cas d’éboulements
et de glissements de terrain au cours de fortes pluies. Il est de plus en plus
évident que tous les départements du pays sont concernés par les phénomènes
hydrométéorologiques et notamment par les cyclones et inondations en saisons
de pluies. Le présent plan de contingence permet d’anticiper les impacts de ces
phénomènes et de préparer le pays à apporter une réponse adéquate4 aux
nombreuses victimes potentielles, particulièrement les plus vulnérables, les
femmes enceintes ou allaitantes, les enfants et les personnes âgées.
Pour l’année 2016, les pronostics de spécialistes, annoncent une saison assez
active par rapport à la moyenne des trente dernières années. Il est prévu deux
ouragans majeurs. Cependant, vu la vulnérabilité d’Haïti, des phénomènes
relativement faibles peuvent être causes de dégâts majeurs. Le plan de
contingence repose donc sur un scénario tenant compte des impacts probables
compte tenu des caractéristiques des différentes zones du pays.
2 Haïti, Country environmental Profile, USAID, 1979
3 Effets de forts vents et de la forte pluviométrie liés aux cyclones
4 Par actions coordonnées de tous les acteurs du SNGRD
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10.- OBJECTIF GÉNÉRAL DU PLAN DE CONTINGENCE 2016
L’objectif fondamental du plan de contingence national est de réaliser avec les
partenaires de la Direction de la Protection Civile et l’assistance internationale
l’inventaire et le prépositionnement des ressources disponibles pour permettre
au Conseil National de Gestion du Risque et des Désastres d’encadrer les
populations à risques et de leur fournir une réponse rapide et efficace en cas de
catastrophes de façon à relancer les activités le plus vite possible.
11.- OBJECTIFS SPECIFIQUES
De manière spécifique, le Plan de Contingence Nationale, dans le cadre du
scénario retenu par le Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et des
Désastres, à comme principaux objectifs :
1) établir l’inventaire des ressources disponibles ;
2) déterminer les besoins non couverts et les ressources à mobiliser ;
3) identifier les actions à entreprendre en cas d’événements
hydrométéorologiques de façon coordonnée par tous les partenaires du
SNGRD ;
4) établir le plan de prépositionnement des ressources disponibles pour
répondre à toute situation d’urgence au cours de la saison cyclonique
2016.
Le plan de contingence permettra au Système National de Gestion du Risque et
des Désastres d’encadrer les populations à risques, de leur fournir une réponse
rapide et efficace en cas de catastrophes et de favoriser la relance des activités le
plus vite possible.
12.- PORTÉE ET LIMITES DU PLAN DE CONTINGENCE 2016
Le Plan de Contingence National est élaboré pour la durée de la présente saison
cyclonique et compte tenu des pronostics propres à l’année 2016. Il a donc une
portée limitée dans le temps. Ainsi, il nécessite obligatoirement une révision
périodique. De plus, en dépit de toutes les planifications, les dispositions
adoptées ne correspondront pas toujours à certaines situations imprévues. Ce
plan concerne essentiellement les urgences liées à des phénomènes
hydrométéorologiques. Il est activé à l’annonce ou à la survenue d’un événement
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hydrométéorologique sur Haïti ou du moins dans le cas d’un désastre localisé
pour lequel les capacités locales et départementales seraient dépassées.
Ce document prévoit, compte tenu de l’expérience des années passées, des cas de
figures en vue de faire face à toutes éventualités. Les hypothèses, pour viables
qu’elles soient, doivent en principe envisager les situations les moins
confortables. Dans le cas d’Haïti, avec les faiblesses en ressources matérielles et
les carences institutionnelles, les capacités sont facilement dépassées et l’aide
humanitaire internationale est alors sollicitée. Le grand dilemme reste le
maintien du principe de prépositionnement de fonds pour les premiers secours
tant en matière de disponibilités effectives qu’en termes de mécanismes d’accès
et d’utilisation.
13.- CADRE GENERAL DE LA REPONSE EN HAÏTI
13.1 ORGANISATION DU SNGRD EN TEMPS DE CRISE
A l’annonce d’un événement imminent ou au moment d’une urgence effective, le
Centre des Opérations d’Urgence National (COUN), le Centre d’Opérations
d’Urgence Départemental (COUD) et le Centre des Opérations d’Urgence
Communal (COUC) sont activés.
Le Centre d’Opérations d’Urgence (COU) est l’instance prévue pour la gestion des
désastres (alerte, réponse, reprise immédiate).
13.2 LE MECANISME D’ACTIVATION DES CENTRES D’OPÉRATIONS
D’URGENCE (COU)
Le postulat général de la gestion des urgences en Haïti est la suivante : la gestion
des désastres doit autant que possible se faire au niveau local. Ainsi, la gestion
d’une crise revient en tout premier lieu aux comités communaux et locaux de
protection civile (CCPC-CLPC). Les conditions d’activation des niveaux
supérieurs se réfèrent à la gravité, l’étendue du désastre et la capacité des COUCs
à gérer la crise.
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Menace /
événement Pas d’activation du
COUC Impact mineur
Impact modéré à
catastrophique Activation du COUC
COUC activé
Pas d’activation du
COUD
Capacité de gestion
suffisante par le COUC
Capacité de gestion du
COUC dépassé ou
susceptible de l’être
Activation du COUD 2 ou +
communes
affectées
COUD activé Capacité de gestion
suffisante par le COUD
Capacité de gestion du
COUD dépassé ou
susceptible de l’être
2 ou +
Départements
affectés
COUN Active
Impact étendu
Et/ou
1
3
2
Figure # 3. ACTIVATION DES COU
Et/ou
Et/ou
Page 20
13.3 STRUCTURES D’APPUI DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
Suite aux leçons apprises des réponses mise en œuvre au cours des dernières années, et
compte tenu de la transition des mécanismes de coordination humanitaire aux autorités
nationales, l’équipe humanitaire pays (EHP)5 a proposé, la création d’une cellule technique
opérationnelle intégrée au Centre d’Opérations d’Urgence National (COUN) plutôt que de
garder une cellule de coordination humanitaire séparée (EJOINT). Les participants à la
Cellule Technique Opérationnelle pourront être déployés en cas d’urgence et si nécessaire
en appui à différentes aires des opérations du COUN.
Si le COUN est activé, le Coordonnateur Humanitaire et le Chef de Bureau d’OCHA, en
consultation avec l’EHP (qui se réunira de façon ad hoc), vont entamer des consultations
avec la Direction de la Protection Civile pour évaluer la nécessité du déploiement d’experts
de soutien au COUN et activation de la cellule technique. Un représentant d’OCHA
contactera les membres de la cellule et établira la participation au COUN sur la base des
rosters établis et sur une base de rotation.
Les membres de la cellule sont les représentants d’OCHA, les Agences des Nations Unies et
organisations humanitaires, les secteurs clés intervenant dans l’action humanitaire. Les
membres de la cellule technique opérationnelle au COUN travailleront très étroitement
avec le Chef des Operations du COUN.
JOC Elargi/MINUSTAH
De concert avec l’Equipe de Pays des Nations Unies en Haïti, la MINUSTAH a établi un
espace de travail afin d’appuyer les activités de coordination et de réponse de la
communauté internationale en cas de moyen ou grand désastre. Le Centre des Opérations
Conjointes (Joint Operations Center – JOC) va être renforcé par un officier de liaison de
OCHA, un représentant du Gouvernement d’Haïti/Point Focal DPC pour la coordination
civilo-militaire et un officier de liaison des forces armées de la MINUSTAH. Cela permettra
le renforcement des activités de la MINUSTAH, des agences des Nations Unies et des autres
partenaires humanitaires, en soutien au SNGRD, dans la gestion des désastres.
5 Réfère au HCT = Humanitarian Country Team
Page 21
13.4 APPORTS DE LA SOCIETE CIVILE
Les interventions du secteur privé ne cependant se limitent pas à fournir de l’aide pour la
réponse aux désastres. AGERCA veut aussi poursuivre sa mission de prévention et de
sensibilisation du public sur la gestion du risque, par la préparation de séminaires et de
conférences avec l’appui d’intervenants spécialisés dans la Réduction du Risque de
Désastres.
Les ONG et la société civile vont jouer un plus grand rôle dans le relai de la réponse compte
tenu du contexte de diminution des acteurs humanitaires. Et le secteur privé s’est engagé
à jouer un rôle actif dans l’assistance pour la communication sur le terrain. D’autres
apports pourront être sollicités de l’AGERCA et seront satisfaits selon les possibilités.
Le comité consultatif de la société civile doit jouer son rôle au sein du Système National de
Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD). Depuis sa création, AGERCA est devenu le
point focal de la société civile en matière de gestion du risque. En ce sens, il appuie l’alerte
et apporte des contributions assez significatives au SNGRD au moment des cyclones.
14.- CAPACITES DE REPONSE DU SYSTÈME NATIONAL DE GESTION DES
RISQUES ET DES DÉSASTRES
Le SNGRD, couvre l’ensemble du territoire national à travers les structures décentralisées
de protection civile (CDGRD, CCPC, CLPC). Les structures départementales de protection
civile sont coordonnées par les Délégués départementaux et sont encadrées par un
coordonnateur technique affecté spécifiquement à cette tâche. Les structures communales
sont coordonnées par le Maire.
A l’heure actuelle, toutes les communes disposent d’un comité communal actif et 174
comités locaux sur les 574 sections communales du pays sont en place. Il en est de même
de plus de 100 brigades d’intervention rapide, bras opérationnels des CCPC et des Equipes
d’Intervention Communautaire (EIC). Des ressources sont mobilisées actuellement pour
poursuivre le renforcement des structures communales, étendre le réseau de services afin
d’obtenir une couverture totale des sections communales. Des brigades de la Croix Rouge
Haïtienne existent à tous les niveaux dans tout le pays. Les structures de la protection civile
et de la Croix Rouge ne sont certes pas suffisamment équipées, mais elles représentent une
capacité de mobilisation et d’intervention importante.
Page 22
FIGURE #2.- PERSONNES RESSOURCES DISPONIBLES POUR LA GRD
PERSONNES RESSOURCES QUANTITES
PERSONNES
Ministres 17
Membres DPC/COUN 60
Sapeurs-pompiers, 381
Cellules de communication (2) 20
Comités Départementaux de Gestion du Risque et des Désastres 250
Comités Communaux de Gestion du Risque et de Désastres 3,500
Comités Locaux de Gestion du Risque et de Désastres 5,250
Volontaires de la Croix Rouge Haïtienne 3,000
Brigadiers 2,008
Membres Cellules évaluation rapide 10
Equipes d’Intervention Communautaire 3,700
TOTAL 18,196
Un réseau constitué de centaines d’ONG est déployé dans les 10 départements du pays. La
communauté internationale couvre également une bonne partie du territoire à travers la
MINUSTAH, les agences des Nations Unies et des ONG internationales.
En résumé, le SNGRD dispose de moyens logistiques, humains et techniques appréciables.
Ces moyens viennent à la fois d’une mise à disponibilité des capacités nationales, des
ressources de ses partenaires nationaux et de celles de la communauté internationale.
Néanmoins, leur efficacité dans l’action dépendra toujours de l’application du cadre de
coordination institutionnelle et intersectorielle comme prévu dans le plan national.
La capacité de réponse du SNGRD est améliorée et peut avoir de meilleurs impacts grâce à
l’établissement, par le Trésor public, du Fonds d’urgence au niveau départemental, la mise
en place de COUs départementaux et communaux, la mise à disposition de matériels
d’urgence pour le fonctionnement des comités de protection civile et le renforcement des
réseaux de communication. Le niveau local dispose de moyens limités, pour entreprendre
rapidement des activités d’alerte, d’évacuation et de réponse et pour gérer quelques
interventions d’urgence de manière plus autonome.
La capacité de réponse du pays n’est pas complète en dépit de la volonté visible du
Gouvernement, du SNGRD, de la Société Civile et de la Coopération Internationale pour
coordonner et potentialiser les différentes ressources disponibles. Des progrès sont à
rechercher dans la coordination de la réponse aux urgences, pour combler les défaillances
notamment le respect des rôles et des responsabilités, le maintien et la rotation du
Page 23
personnel, la réduction des délais d’interventions permettant d’écourter la phase
d’urgence, l’élimination des gaspillages et des duplications, la couverture de certains
services et fonctions.
15.- LES PRONOSTICS POUR LA SAISON CYCLONIQUE 2016 : DEFIS ET
ENJEUX DE LA PREPARATION (OMM)
Les derniers pronostics pour 2016 publiés par les experts Philip J. Klotzbach et Seasonal
forecast numbers in the first three forecast columns in the above table include tropical cyclones
that formed prior to the date of the forecast release (e.g., Alex, Bonnie, Colin and Danielle)
Seasonal forecast numbers in the first three forecast columns in the above table include
tropical cyclones that formed prior to the date of the forecast release (e.g., Alex, Bonnie, Colin
and Danielle) William M. Gray de l’Université d’Etat du Colorado (USA) en Juin 2016 et
révisés en juillet 2016 ont indiqué que la saison cyclonique 2016 pourrait avoir pour le
reste de la saison cyclonique 11 cyclones nommés (moyenne =12), 48.5 jours de cyclones
nommés (moyenne =60.1), 5 ouragans (moyenne 6.5), 20 jours d’ouragans (moyenne
21.3), 2 ouragans majeurs de catégories 3-4-5 (moyenne =2), et 4 jours d’ouragans
majeurs (moyenne = 3.9).
TABLEAU 4.- : LES PRONOSTICS POUR LA SAISON CYCLONIQUE 2016
6
ATLANTIC BASIN SEASONAL HURRICANE
FORECAST FOR 2016* Forecast Parameter and
1981-2010
Moyennes (entre parenthèses)
14 Avril
2016
1 Juin
2016
1 Juillet
2016
Activité
observée en
juin 2016
1 Juillet
Pour le reste
de 2016
Named Storms (NS) (12.0) 13 14 15 4 11
Named Storm Days (NSD) (60.1) 52 53 55 6.50 48.50
Hurricanes (H) (6.5) 6 6 6 1 5
Hurricane Days (HD) (21.3) 21 21 21 1 20
Major Hurricanes (MH) (2.0) 2 2 2 0 2
Major Hurricane Days (MHD) (3.9) 4 4 4 0 4
Accumulated Cyclone Energy (ACE) (92) 93 94 95 6 89
Net Tropical Cyclone Activity (NTC) (103%) 101 103 105 13 92
6 Données mises à jour en juillet 2016
Page 24
Dans la prévision saisonnière nouvellement publiée dans les trois premières colonnes du tableau ci-dessus, les chiffres incluent les cyclones tropicaux formées avant la date actuelle (p. ex., Alex, Bonnie, Colin et Danielle)
Les prévisions avancées ici reposent sur une base de données accumulées sur 30 années.
Cependant, au cours des années 2013 et 2015, on a eu en Haïti très peu d’activités du point
de vue cyclonique et les questionnements sont arrivés de toutes parts, vu que les
prévisions annonçaient parfois un peu plus d’activités cycloniques. On rappelle aux
résidents des côtes qu’un seul cyclone avec des éboulements peut en faire une saison active
pour eux. Ils doivent donc se préparer avec le plus de précautions possibles pour chaque
saison, quel que soit le niveau d’activité prédit par les spécialistes.
16.- NOMS RETENUS POUR LES CYCLONES EN 2016
TABLEAU 4.- NOMS DES CYCLONES EN 2016
ALEX HERMINE OTTO
BONNIE IAN PAULA
COLIN JULIA RICHARD
DANIELLE KARL SHARY
EARL LISA TOBIAS
FIONA MATTHEW VIRGINIE
GASTON NICOLE WALTER
17.- SCENARIO RETENU ET ESTIMATION DES DÉGÂTS
17.1 SCÉNARIO
Un cyclone Capverdien de catégorie II ayant traversé les Petites Antilles entre dans le
bassin caraïbe suivant une trajectoire West=>Nord-Ouest et frappe la côte Sud avec l’œil
passant au niveau de la Grande Anse. Le cyclone se déplace lentement à une vitesse de 20-
25 km/h. La pression centrale est de 97 hp. On enregistre des vents soutenus de 160km/h
avec des rafales de 200-210 km/h. Sa capacité pluviométrique est de 600 millimètres en
montagnes et 400 mm en plaines. Les rayons d’action des forts vents des pluies
diluviennes concernent les 10 départements avec de grosses mers sur la côte Sud, le Golfe
de La Gonâve et le Nord d’Haïti et des vagues atteignant 2.5 à 3 mètres de haut. Le cyclone
produit des inondations exceptionnelles à travers les dix départements.
Page 25
Selon les premières informations, la majorité des rivières sont en crue à travers le pays.
Plusieurs localités sont inondées ainsi que des plantations. Des centaines de têtes de bétail
ont été emportées par les eaux. En dépit de toutes les précautions, de nombreuses
personnes dont des enfants ont été tuées soit par des éboulements ou par des
effondrements de maisons.
Bien avant l’arrivée de l’œil du cyclone sur la côte Sud, de forts vents dévastateurs affectent
la presqu’ile et les autres départements. Des glissements de terrain et des éboulements
sont aussi à craindre, notamment dans les zones montagneuses. On enregistre des dégâts
liés aux forts vents, aux fortes pluies, à la marée de tempête et à la houle cyclonique sur une
durée de trois jours. On enregistre entre 400 et 600 millimètres de pluies par endroits.
La situation se résume finalement comme suit :
a) Rivières en crues :
a. Grande Rivière Fesles à Marigot, la Rivière de Jacmel, et la rivière de Cotes de
Fer sont en crue dans le Sud-est
b. Les eaux de la Ravine du Sud en crue atteignent deux pieds en dessous de la
plate-forme du pont au sud de la ville des Cayes et la Ville de Camp Perrin est
inondée dans l’aire de Anba Kan
c. La Rivière des Anglais en crues
d. La Rivière Glace à Duchity, la rivière de Baradères et la Voldrogue à Jérémie
sont en crue dans la Grand’Anse ;
e. La Grande Rivière de Nippes est en crue ;
f. La rivière Cormier, à Dufort, a inondé la communauté de Ti-Cousin ;
g. La Rivière Rouyonne a laissé son lit à partir de la localité de Deslandes. Elle a
dévasté des dizaines d’hectares de plantations de toute la plaine en aval. Elle
est entrée au cimetière de Léogâne et des tombes et des ossements de
cadavres ont été emportés à travers la ville. Cette ville est complètement
inondée et l’accès à l’hôpital est très difficile avec la hauteur des eaux ;
h. Sur la Nationale No2, le passage vers Port-au-Prince est bloqué à partir de
Mariani vers le Sud avec des alluvions ;
i. La Ravine Bois de Chêne à Port au Prince a envahi le bas de la rue Oswald
Durand et le Bicentenaire avec toutes sortes de détritus
Page 26
j. les Trois Rivières à Port de Paix, la Rivière du Haut du Cap, La Rivière
Massacre à Ouanaminthe, la Quinte à Gonaïves, et la Grande Rivière du Nord
sont en crues ;
OUEST
Au Juvénat, des éboulements sont signalés le long de la route à partir du Morne Canapé
vert. On signale des effondrements de maisons dans la plaine du Cul de Sac.
La déviation près du pont de la Nouvelle Route de Cité Soleil est impraticable. La Grand-
rue de Port au Prince est envahie de presque deux pieds d’eau arrivant au bas de la rue des
Casernes. Le cimetière de Port-au-Prince est inondé.
La route de Tabarre montant vers l’ambassade américaine est fortement endommagée et
crevassée à 80%.
La Plaine du Cul de Sac est inondée en plusieurs endroits et la route de Malpasse est coupée
à Fonds Parisien suite aux éboulements.
Le pont jeté sur la rivière de Cabaret a été bouché par des branches d’arbres et alluvions
divers et les eaux ont envahi le bas de la ville causant la mort d’une vieille dame et de son
mari.
SUD-EST
Des éboulements sont rapportés en divers endroits sur les routes de Jacmel d’une part et
de Fond Jean Noel à Marigot d’autre part.
SUD
De fortes pluies accompagnées de rafales de vents se déversent sur l’ensemble des
communes du Grand Sud. Du coté de Morne St Georges dans le Sud, des glissements de
terrain se sont produits.
NORD
A Cap Haïtien, la Rue A a été remplie de toutes sortes de détritus venant des rues
transversales. Et la Rivière du Haut du Cap a envahi les communautés de La Fossette et des
environs.
Non loin de Plaisance, des tonnes de terres ont éboulé sur la route du Nord qui est obstruée
au niveau de la localité dénommée Vietnam sur plus d’une cinquantaine de mètres.
La rivière du Limbé est en crue et Bas Limbé est inondée.
Page 27
NORD OUEST
La ville de Port-de Paix n’a pas de possibilité de communication terrestre et est restée sous
les eaux. Les égouts bouchés ont poussé les eaux sauvages à envahir les rues principales
dont principalement la rue Capois. Ave des trois rivières, Rue Dumarsais Estime, Rues
Capois et Benito Sylvain.
Route Gros Morne-Port de Paix coupée à mi-chemin à Bassin Bleu et à Morne Baladé,
La ville de St Louis du Nord est inondée par les crues de la rivière Desgranges.
ARTIBONITE ET CENTRE
A Gonaïves, le bas de la ville est inondé. Toute la Grand Rue et l’espace du marché sont
remplis d’alluvions.
Les centres villes de Desdunes et Grande Saline sont entièrement sous les eaux.
La Ville de St Marc a été inondée par la petite Rivière de St Marc suite à l’obstruction des
égouts.
La communication entre Hinche et St Raphael est coupée par les ravines en crues. Ce
tronçon de route est crevassé et inondé en plusieurs endroits.
Selon les informations, le pont reliant Mirebalais à la route de Saut d’eau a encore cédé. Et
finalement, on a dû ouvrir le barrage de Péligre pour contrôler la pression des eaux en
amont.
INFORMATIONS GENERALES
D’une manière générale, et en attendant les évaluations formelles de terrain, les
informations font état de centaines de maisons familiales détruites ou fortement
endommagées à Port-au-Prince, Léogâne, Petit Goâve Les Cayes et à travers les autres
départements et sections communales.
La DINEPA met la population en garde contre la consommation de l’eau polluée car
beaucoup de dégâts ont été enregistrés dans les lignes d’approvisionnement en eau potable
à Gonaïves, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, Petit Goâve, Jérémie, les Cayes,
Jacmel, Cayes Jacmel, Léogâne, Anse à Pitres, Jacmel, Cayes Jacmel, Les Cayes sont sous les
eaux. Les eaux de la ravine du Sud atteignent à deux pieds près la plateforme des ponts les
surplombant.
Avec les problèmes d’électricité, les chambres froides des pêcheurs de la côte Sud à Cayes-
Jacmel, aux Cayes et à Anse d’Hainault n’ont pu conserver les produits déjà emmagasinés,
Page 28
causant des pertes aux pêcheurs. Le cabotage, de même que les activités de pêche sont
restés bloqués à la fois le long de la côte Sud, dans le golfe de la Gonâve et sur la côte Nord
du pays.
En attendant, on estime que 30% des écoles ont subi des dommages principalement dans le
grand Sud. On compte des centaines de blessés et de nombreux morts. Les salles de
chirurgie des hôpitaux de Cayes et de Jacmel ont été fortement endommagées. Le centre de
santé de Camp Perrin est inaccessible. Les rues et les maisons du bas de la ville de Port de
Paix sont inondées.
Page 29
17.1 HYPOTHESES DE PLANIFICATION
TABLEAU 5.- HYPOTHÈSES DE PLANIFICATION
DÉPARTEMENTS MORTS DISPARUS BLESSÉS AFFECTÉS EVACUÉS PERSONNES EN ABRIS
PROVISOIRES % AFFECTÉS
PAR
DÉPARTEMENT7
Personnes Familles
ARTIBONITE 20 15 25 51,136 9,000 9.00% 9,000 1,800 10.23%
CENTRE 15 5 17 28,409 5,000 5.00% 5,000 1,000 5.68%
GRAND ANSE 17 17 21 42,614 7,500 7.50% 7,500 1,500 8.52%
NIPPES 18 13 12 28,409 5,000 5.00% 5,000 1,000 5.68%
NORD 12 7 9 45,455 7,500 7.50% 8,000 1,600 9.09%
NORD EST 15 5 5 28,409 5,000 5.00% 5,000 1,000 5.68%
NORD OUEST 10 5 7 34,091 6,000 6.00% 6,000 1,200 6.82%
OUEST 45 35 21 142,045 25,000 25.00% 25,000 5,000 28.41%
SUD 25 15 40 56,818 10,000 10.00% 10,000 2,000 11.36%
SUD EST 15 5 7 42,614 8,000 8.00% 7,500 1,500 8.52%
AUTRES8
12,000 12.00%
TOTAL 192 122 164 500,000 100,000 88,000 17,600 100.00%
7 Pourcentage de familles affectées par département en relation avec le nombre de familles affectées au niveau national
(88,000 familles).
8 Personnes affectées mais qui ne veulent pas s’exposer dans des abris provisoires pour raisons diverses. Elles sont chez des
amis ou parents.
Page 30
AUTRES = Personnes réfugiées chez des amis et/ou parents
MOBILISATION AU NIVEAU DU SNGRD
Dès la confirmation de l’événement, toutes les structures de la Protection Civile sont activées,
incluant 3,500 membres de Comités Communaux, 2,008 brigadiers, 250 membres de Comités
Départementaux, 60 membres du Comité central. 3,700 membres d’Equipes d’Interventions
Communautaires, 20 membres de cellules de communication, 5,250 volontaires membres de
Comités locaux de Gestion du Risque et des Désastres, 3,000 volontaires de la Croix Rouge…
On estime que les 88,000 personnes vont pouvoir entrer dans 1,332 abris provisoires. Les
gestionnaires d’abris sont mobilisés.
17.2 LES DONNÉES DE BASE DES HYPOTHESES DE PLANIFICATION NATIONALE POUR
2016
Etant donné les changements climatiques, la dégradation environnementale et les paramètres
concomitants, les responsables, au niveau de la DPC, ont finalement résolu de travailler sur les
hypothèses de planification ci-dessous :
En résumé, les informations relatives aux données de base du plan de contingence 2016, en
juillet 2016, se résument comme suit :
1) Un total de 500,000 personnes sont affectées directement ou indirectement par
les effets de l’événement ;
2) Parmi les personnes affectées, 100,000 personnes devront évacuer leurs maisons
(évacuation 72 heures maximum), dont 12,000 qui, sinistrées,- sont hébergées
par des parents ou des amis (pour des raisons d’intimité ou d’appartenance
sociale), et les autres, soit 88,000 personnes, resteront effectivement en abris
provisoires prolongées en raison de la perte de leurs habitats ;
3) Selon le scénario, l’Etat devra fournir une aide alimentaire d’urgence à 100,000
personnes totalisant 300,000 plats chauds pendant les 3 premiers jours du
sinistre pour un cout global de 52,500,000.00 gourdes;
4) Des kits alimentaires d’urgence pendant deux quinzaines avec notamment le
support du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour 100,000 personnes
pendant un mois ;
Page 31
5) Pour chaque Collectivité Territoriale incluant les centres villes, des kits d’outils
sont planifiés pour des interventions immédiates et légères en cas de
catastrophes naturelles (voir les annexes) ;
6) Un inventaire exhaustif des personnes ressources tant au niveau national
qu’international, particulièrement en matière de personnel et volontaires
disponibles pour la protection civile et dans le domaine médical est rendu
disponible;
7) Un inventaire des équipements et matériels disponibles au niveau des
institutions de l’Etat, de la communauté humanitaire et de la MINUSTAH ;
8) Des dossiers relatifs aux structures susceptibles d’entrer en action en cas
d’urgence ;
9) Enfin, des considérations spéciales ont été faites aussi pour les cas d’urgence (y
compris des inondations) qui pourront se présenter de manière localisée
pendant la saison cyclonique. Ces derniers cas sont classées sous la rubrique
« URGENCES ITINERANTES ».
Des dossiers relatifs aux structures susceptibles d’entrer en action en cas d’urgence, dont
notamment les abris provisoires avec personnes responsables et équipements sont en annexes
du présent dossier.
17.3 LES PRÉVISIONS POUR LES « URGENCES ITINÉRANTES »
L’expression « URGENCES ITINERANTES » désigne les situations imprévues d’inondations ou
autres événements qui pourront se produire de façon isolée dans des communautés durant la
saison cyclonique par suite de passage d’ondes tropicales ou autres. En vue de pourvoir aux
besoins éventuels de populations ainsi frappées, on a décidé d’augmenter de 50% les
prévisions notamment en ce qui concerne les contributions durant les premiers jours suivant
une catastrophe en termes de kits de nourriture, matelas, draps, couverture, kits de cuisine, kits
d’hygiène… De même, on prévoit de solliciter des prévisions de 50% pour les fonds de
prépositionnement en liquidités pour les premières urgences. Ces fonds remplaceront les
prélèvements éventuels sur les montants prépositionnés à proprement parler pour la saison
cyclonique.
La distribution d’outils et autres matériels de nature communautaire n’a pas été révisée parce
que ce genre de produits est censé rester encore utilisable et disponible au moins pour un
trimestre au profit du groupe auquel il aura été confié. Et donc même dans le cas où une
communauté donnée serait atteinte trois fois au cours de la saison cyclonique, les outils et
Page 32
équipements divers de déblaiement et de secours resteront les mêmes et ne seront pas avariés
ni remplacés, leur durée de vie dépassant largement un trimestre d’utilisation permanente.
N.B Dans le cadre de ce Plan de Contingence National hydrométéorologique, il a été soutenu aussi
le cas de personnes encore sous des tentes. La Direction de la Protection Civile reconnait ces
situations et admet que le cas échéant, il faudra les prendre en considération si elles sont
menacées. Cependant, puisqu’elles sont déjà inscrites dans des programmes de l’humanitaire, il
est préférable de continuer à laisser le suivi de leur situation à ces mêmes programmes plus
stables que ne l’est ce Plan temporaire, circonstanciel et de capacité réduite.
18.- INTERVENTIONS REQUISES PAR SECTEUR
Les interventions requises par secteur correspondent à ce que l’équipe de travail a identifié
dans une première approche de la situation. Il appartient à chaque secteur d’approfondir le
dossier selon les aires d’activités et les populations à risques identifiés dans le tableau #2.
Ainsi, le prépositionnement global sera plus complet et plus fiable.
Tableau 6 : INTERVENTIONS REQUISES PAR SECTEUR
SECTEURS INTERVENTIONS REQUISES INSTITUTIONS
Abris logement
Environ 4,000 familles sont assistées en
matériels divers pour le logement (tentes,
bâches, kits des abris d’urgence) et/ou en
soutien en produits non alimentaires ;
GVT HAÏTIEN
CCCM / CROIX
ROUGE
Assistance
alimentaire
17,600 familles à nourrir en abris
provisoires (33 jours) et 2,400 autres
familles sont en abris d’urgence
Parmi les familles en abris provisoires,
10,000 enfants 0-5 ans (pas de lait
disponible pour les enfants dans le plan
sectoriel de réponse du secteur, parce que
risques de diarrhée) et 35,000 femmes.
GVT HAITIEN
PAM, CROIX
ROUGE, OXFAM,
UNICEF
Assistance non
alimentaire
kits speciaux a prévoir pr 20,000 enfants et
35,000 femmes ;
CCCM/SHELTER
(OIM), GVT
HAITIEN, WASH
Page 33
17,600 familles à pourvoir en kits de
cuisine ;
88,000 personnes (53% femmes) à
pourvoir en vêtements.
/DINEPA
Eau potable et
assainissement
Environ 100,000 familles à alimenter en
eau potable durant 33 jours
Environ 17,600 familles à pourvoir en
facilités de sanitation (Kits hygiéniques :
savon, chlore, etc)
DINEPA, UNICEF,
AGERCA,
SECTEUR PRIVÉ
Agriculture 10,000 has de plantations de haricots
dévastées
7,500 has bananeraies dévastées
Caféteraies couchées à Thiotte, Baptiste et
Belle Anse
12,000 animaux morts emportés
250 bateaux de pêche détruits
plantations de choux et betteraves
fortement endommagées à Forêt des Pins
250 has, dans la région des Palmes 130
has, et à Parc Macaya 300 has
FAO, MARNDR
Infrastructures 20% du réseau électrique national
fortement endommagé
Dans plusieurs villes (notamment Jacmel,
Cayes jacmel, Marigot, Camp-Perrin, Port-
de Paix, l’aire métropolitaine de Port-au-
Prince), des branches d’arbres ont cassé les
fils électriques
Réseau téléphonique endommagé à
Jérémie, Cap Haïtien, Jacmel, Croix des
Bouquets ; Pas de communication avec la
partie Est du Sud-est, le Nord, le Nord
MTPTCE, UNOPS,
AGERCA
Page 34
Ouest, et la Grand’Anse, une partie de la
région métropolitaine
Dans le Grand Sud, troncons de routes
fortement endommagés en plusieurs
endroits et impraticables :
- Route de Fonds Parisien =>Anse à
Pitres coupée à Fonds Verrettes
- Marigot => Thiotte
- Jacmel=> Cotes de Fer
- Port-Salut =>Les Anglais
- Anse Rouge =>Jean Rabel
- Hinche => St Raphael
- Ennery=> St Michel de l’Attalaye
- St Louis du Nord => Borgne
Santé
Environ 1,200 personnes blessées dont 164
blessés graves
Enregistrement de 192 décès
Hopitaux inondés et/ou endommagés
MSPP
OPS/OMS
Education 40,000 écoliers de 6 – 15 ans affectés, dont
environ 30% (12,000) ont perdu leurs
matériels scolaires dans les inondations
Environ 5% des écoles ont des dommages
allant de légers à forts avec des murs
tombés, des toitures emportées et des
salles inondées et remplies de boues
MENJS
UNICEF,
SECTEUR PRIVÉ
Logistique Transport de matériels de premiers
secours, des matériels de réparation
d’abris, de tentes et baches nécessaires aux
populations affectées
GVT HAITIEN,
DPC,
PAM, CROIX
ROUGE,
Page 35
OIM, MINUSTAH
Telecomunication Assurer connectivité pour permettre la
coordination des opérations de secours
GVT HAITIEN,
DPC,
PAM, MINUSTAH
Protection –
Protection de
l’Enfance - VBG
Communication appropriée aux differents
groupes de personnes vulnerables
concernant les risques et conduites à tenir
Distribution des kits appropriés aux
differents groupes de personnes
vulnerables (femmes, enfants)
Recensement et suivi des cas de protection
de l’enfance et VBG envers les acteurs
pertinents
Coordination entre les acteurs protection,
protection de l’enfance et VBG dans le cadre
de la collecte des données au niveau
national, departemental et communal
DPC, MAST,
MCFDF, IBESR,
OHCHR, UNICEF,
UNFPA, OIM.
19.- EVALUATION DES BESOINS
En référence au scénario retenu, des dégâts importants non encore signalés peuvent être
enregistrés dans tous les secteurs, tant au niveau de la population qu’à celui des
infrastructures, ainsi que de l’environnement. Ainsi, les besoins de base se feront sentir en
termes d’aliments, de médicaments, de soins de santé, d’engins lourds et de matériels légers
d’intervention. Les tableaux ci-dessous, évaluent les besoins éventuels suite à la matérialisation
des catastrophes prévisibles.
REMARQUES PRELIMINAIRES
a) Pour les besoins alimentaires, une fois les populations à risque entrées en abris,
l’Etat devra apporter des repas pendant les trois premiers jours qui suivent les
catastrophes naturelles. La prise en charge par le gouvernement pour l’alimentation
Page 36
des sinistrés est assumée par les collectivités territoriales qui restent directement
liées au Secrétariat Permanent dont elles exécutent les instructions en matière
d’assistance aux victimes.
b) L’assistance humanitaire des organismes étatiques et internationaux entre en action
à partir du matin du quatrième jour et dure 30 jours, avec deux kits alimentaires de
15 jours par famille.
c) Les calculs et prévisions divers du plan de contingence national tiennent compte de
ces prémisses admises par la Direction de la Protection Civile (DPC).
Page 37
BESOINS ALIMENTAIRES
ET NON ALIMENTAIRES
Page 38
20.- BESOINS EN PRODUITS NON ALIMENTAIRES
TABLEAU 7.- BESOINS NON ALIMENTAIRES
Familles
Tentes de 5
personnes (1
tente / fam.)
Bâches
Kit de
réparation
d'abris (1kit
/5 familles)
Kit hygiène
familial (1
Kit / fam)
Kit de cuisine
(1 Kit / fam)
Matelas (3
unités / fam)
Couverture (6
unités / fam)
Moustiquaire
(3 unités /
fam)
Kits de
vêtements
(au besoin)
Kits de
nettoyage (1
kit / fam.)
Artibonite 1,800 1,800 270 360 1,800 1,800 5,400 5,400 5,400 1,800 1,800
Centre 1,000 1,000 150 200 1,000 1,000 3,000 3,000 3,000 1,000 1,000
Grand
Anse 1,500 1,500 225 300 1,500 1,500 4,500 4,500 4,500 1,500 1,500
Nippes 1,000 1,000 150 200 1,000 1,000 3,000 3,000 3,000 1,000 2,000
Nord 1,600 1,600 240 320 1,600 1,600 4,800 4,800 4,800 1,600 1,600
Nord Est 1,000 1,000 150 200 1,000 1,000 3,000 3,000 3,000 1,000 1,000
Nord Ouest 1,200 1,200 180 240 1,200 1,200 3,600 3,600 3,600 1,200 1,200
Ouest 5,000 5,000 750 1,000 5,000 5,000 15,000 15,000 15,000 5,000 5,000
Sud 2,000 2,000 300 400 2,000 2,000 6,000 6,000 6,000 2,000 2,000
Sud Est 1,500 1,500 225 300 1,500 1,500 4,500 4,500 4,500 1,500 1,500
AUTRES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
TOTAL 17,600 1,760 2,640 3,520 17,600 17,600 52,800 52,800 52,800 17,600 17,600
12,500.00 2,500.00 1,500.00 1,000.00 2,500.00 3,000.00 1,250.00 600.00 1,250.00 1,500.00
TOTAL 22,000,000.00 6,600,000.00 5,280,000.00 17,600,000.00 44,000,000.00 158,400,000.00 66,000,000.00 31,680,000.00 22,000,000.00 26,400,000.00
URGENCES ITINERANTES: 50%
=>
3,300,000.00 2,640,000.00 8,800,000.00 22,000,000.00 79,200,000.00 66,000,000.00 15,840,000.00 11,000,000.00 13,200,000.00
GRAND TOTAL
9,900,000.00 7,920,000.00 26,400,000.00 66,000,000.00 237,600,000.00 198,000,000.00 47,520,000.00 33,000,000.00 39,600,000.00
TOTAL PRODUITS NON ALIMENTAIRES : 465,960,000.00 GDES
TOTAL URGENCES ITINERANTES = 50% = : 221,980,000.00 GDES
TOTAL GENERAL : HUIT CENT QUATRE VINGT SEPT MILLIONS NEUF CENT VINGT MILLE GOURDES ET 0% (887,920,000.00
GOURDES)
Page 39
21.- ESTIMATION DE BESOINS ALIMENTAIRES
TABLEAU #8
Nbre de
personnes
affectées
Repas l'Etat
pendant 3
jours
Familles
en abris
prov.
BESOINS ALIMENTAIRES PENDANT UN MOIS PAR DEPARTEMENT
Département Riz sacs
100lbs
haricot sacs
100 lbs
Farine (sacs
100lbs)
Mais
(sacs 100lbs) Huile (gal)
Saumon
(boites)
Hareng
(unité)
Sucre (sacs
de 100
livres)
Artibonite 9,000 27,000 1,800 990.00 297.00 495.00 495.00 1,920.00 27,000.00 21,600.00 216.00
Centre 5,000 15,000 1,000 550.00 165.00 275.00 275.00 1,066.67 15,000.00 12,000.00 120.00
Grand Anse 7,500 22,500 1,500 825.00 247.50 412.50 412.50 1,600.00 22,500.00 18,000.00 180.00
Nippes 5,000 15,000 1,000 550.00 165.00 275.00 275.00 1,066.67 15,000.00 12,000.00 120.00
Nord 7,500 22,500 1,600 880.00 264.00 440.00 440.00 1,706.67 24,000.00 19,200.00 192.00
Nord-Est 5,000 15,000 1,000 550.00 165.00 275.00 275.00 1,066.67 15,000.00 12,000.00 120.00
Nord-Ouest 6,000 18,000 1,200 660.00 198.00 330.00 330.00 1,280.00 18,000.00 14,400.00 144.00
Ouest 25,000 75,000 5,000 2,750.00 825.00 1,375.00 1,375.00 5,333.33 75,000.00 60,000.00 600.00
Sud 10,000 30,000 2,000 1,100.00 330.00 550.00 550.00 2,133.33 30,000.00 24,000.00 240.00
Sud Est 8,000 24,000 1,500 825.00 247.50 412.50 412.50 1,600.00 22,500.00 18,000.00 180.00
AUTRES 12,000 36,000 0
National 100,000 300,000 17,600 9,680.00 2,904.00 4,840.00 4,840.00 18,773.33 264,000.00 211,200.00 2,112.00
COUTS
UNIT/GDES 4,400.00 3,500.00 1,000.00 2,500.00 400.00 125.00 60.00 3,000.00
TOTAL EN
GOURDES 75,000,000.00 42,592,000.00 10,164,000.00 4,840,000.00 12,100,000.00 7,509,333.33 33,000,000.00 12,672,000.00 6.336.000.00
TOTAL REPAS 3 JOURS =GDES 75,000,000.00
BESOINS
ALIMENTAIRES = GDES 129,213,333.33 TOTAL GENERAL GDES 204,213,333.33
Page 40
22.- CONTENU DE KITS ALIMENTAIRES
TABLEAU #9
CONTENU DES KITS ALIMENTAIRES
PRODUITS PAR
PERSONNE
PAR FAMILLE DE 5
PERSONNES
RIZ (kg) 25.00
SAUMON (boites) 15.00
HARENGS (units) 12.00
SUCRE (lbs) 12.00
HUILE (litres) 4.00
HARICOT (kg) 7.50
FARINE (kg) 12.50
MAIS (kg) 12.50
SEL
Données en vigueur à la Direction de la Protection Civile
Page 41
`
23.- PRODUITS NON ALIMENTAIRES PAR COMMUNES ET SECTIONS COMMUNALES
TABLEAU #10
DE
PA
RT
EM
EN
TS
CO
MM
UN
ES
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CT
CO
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AR
TIE
RS
MA
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LA
INE
S
KIT
S D
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INE
KIT
S D
'HY
GIE
NE
Quantites par zone => 25 50 50 100
Artibonite 15 62 1,925 3,850 3,850 7,700
Centre 12 39 1,275 2,550 2,550 5,100
Grand'Anse 12 88 2,500 5,000 5,000 10,000
Nippes 11 46 1,425 2,850 2,850 5,700
Nord 19 92 2,775 5,550 5,550 11,100
Nord-Est 13 41 1,350 2,700 2,700 5,400
Nord-Ouest 10 85 2,375 4,750 4,750 9,500
Ouest 20 111 3,275 6,550 6,550 13,100
Sud 18 76 2,350 4,700 4,700 9,400
Sud'Est 10 54 1,600 3,200 3,200 6,400
Total 20,850 41,700 41,700 83,400
Page 42
MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS
PAR DEPARTEMENTS,
COMMUNES
ET SECTIONS COMMUNALES
SAISON CYCLONIQUE 2016
Page 43
24.- MATERIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DEPARTEMENTS, COMMUNES ET SECTIONS COMMUNALES
TABLEAU # 11
DE
PA
RT
EM
EN
TS
CO
MM
UN
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SE
CT
CO
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TIE
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Râ
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s
Mé
ga
ph
on
es
12 5 3 5 2 3 2 2 3
Artibonite 15 62 924 385 231 385 154 231 154 154 231
Centre 12 39 612 255 153 255 102 153 102 102 153
Grand'Anse 12 88 1,200 500 300 500 200 300 200 200 300
Nippes 11 46 684 285 171 285 114 171 114 114 171
Nord 19 92 1,332 555 333 555 222 333 222 222 333
Nord-Est 13 41 648 270 162 270 108 162 108 108 162
Nord-Ouest 10 85 1,140 475 285 475 190 285 190 190 285
Ouest 20 111 1,572 655 393 655 262 393 262 262 393
Sud 18 76 1,128 470 282 470 188 282 188 188 282
Sud'Est 10 54 768 320 192 320 128 192 128 128 192
Total 10,008 4,170 2,502 4,170 1,668 2,502 1,668 1,668 2,502
140 694
Couts/unit
175 500 650 750 1,250 3,500 600 400 2,000
Grand Total 100,080 1,751,400 2,085,000 1,626,300 3,127,500 2,085,000 8,757,000 1,000,800 667,200 5,004,000
Page 44
MATERIELS ET ÉQUIPEMENTS PAR DEPARTEMENTS, COMMUNES ET SECTIONS COMMUNALES
TABLEAU 12
DE
PT
ME
NT
S
cha
sub
les/
gil
ets
La
mp
e
/Co
lem
an
Ca
che-n
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ech
es
Gen
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tric
es
(5-1
0 k
w)
6 3 50 9 12 12 6 3 72 1
Artibonite 462 231 3,850 693 924 924 462 231 5,544 77
Centre 306 153 2,550 459 612 612 306 153 3,672 51
Grand'Anse 600 300 5,000 900 1,200 1,200 600 300 7,200 100
Nippes 342 171 2,850 513 684 684 342 171 4,104 57
Nord 666 333 5,550 999 1,332 1,332 666 333 7,992 111
Nord-Est 324 162 2,700 486 648 648 324 162 3,888 54
Nord-Ouest 570 285 4,750 855 1,140 1,140 570 285 6,840 95
Ouest 786 393 6,550 1,179 1,572 1,572 786 393 9,432 131
Sud 564 282 4,700 846 1,128 1,128 564 282 6,768 94
Sud'Est 384 192 3,200 576 768 768 384 192 4,608 64
Total 5,004 2,502 41,700 7,506 10,008 10,008 5,004 2,502 60,048 834
Couts/unit 1,000 1,200 150 750 600 300 750 750 65 17,500
Grand Total 5,004,000 3,002,400 6,255,000 5,629,500 6,004,800 3,002,400 3,753,000 1,876,500 3,903,120 14,595,000
TOTAL GENERAL : SOIXANTE DIX NEUF MILLIONS CENT VINGT NEUF MILLE NEUF CENT VINGT ET 0% GOURDES (GDES 79,129,920.00)
Page 45
25.- ÉLÉMENTS DE BUDGET PREVISIONNEL
25.1 FONDS DE PREPOSITIONNEMENT EN GOURDES
Le budget prévisionnel pour réponse immédiates en cas de catastrophes imminentes comprend
différentes sections. Le fonds de prépositionnement pour les structures de protection civile
fonctionne sous l’égide des Coordinations Techniques Départementales (CTD) avec l’encadrement des
Mairies. L’utilisation de ces fonds reste automatique dès l’annonce de phénomènes
hydrométéorologiques susceptibles d’influencer négativement le fonctionnement des communautés
en mettant les vies et les biens en danger.
La répartition de ces fonds (colonne renflouement) a été réalisée compte tenu a priori du nombre de
communes par département. Ainsi, le Sud-est et le Nord-ouest ont chacun 10 communes. L’Ouest en a
vingt (20) et le Nord en a dix-neuf (19) etc.
Comme indiqué dans le tableau ci-dessous, il existe déjà au niveau des différents départements des
fonds disponibles TRENTE CINQ MILLIONS CINQ CENT ONZE MILLE SIX CENT DEUX GOURDES ET
96% (35,511,602.96 Gdes) provenant de reliquats de la dernière saison cyclonique. Ces montants
communiqués par le Ministère des Finances en mai 2016 sont reconduits pour les prévisions de
l’exercice actuel et devront être complétés par des valeurs suggérées compte tenu des cas de figures
envisagés pour la présente saison cyclonique. Il s’agit de liquidités pour interventions d’urgence.
D’une manière générale, on a opté pour un prépositionnement plus ou moins significatif de fonds
permettant aux départements et aux communes les plus éloignés de la Capitale et les plus difficiles
d’accès de pouvoir agir en cas de catastrophes.
On est parti d’une base de CINQ CENT MILLE GOURDES par commune pour le fonds de
prépositionnement. Cela fait qu’un montant de SOIXANTE DIX MILLIONS DE GOURDES ET 0% (Gdes
70,000,000.00), a été affecté aux comités communaux et départementaux en complément des fonds
déjà disponibles confirmés par le Ministère des Finances. De façon spéciale, un montant de CINQ
MILLIONS DE GOURDES (Gdes 5,000,000.00) a été réservé pour le fonctionnement dans la zone
métropolitaine et sera géré directement par le COUN pour les mises en place d’urgence. Ces sommes
ont été ajoutées à celles déjà disponibles dans les comptes de certains départements telles que
communiquées par le Ministère des Finances pour constituer un montant global. On rappellera ici que
les fonds de prépositionnement sont gérés par la Coordination Technique Départementale au niveau
du Centre des Opérations d’Urgence Départementales (COUD) qui réunit à la fois la compétence et
l’autorité nécessaires pour ce faire. Les disponibilités allouées sont là pour les urgences des
Page 46
populations quelles qu’elles soient dans les trois jours qui précèdent ou suivent le passage
d’événements hydrométéorologiques.
Les fonds liquides à prépositionner pour des besoins préliminaires tels transports de populations, eau
et assainissement, gestion abris provisoires, logistique… atteignent un total de CENT CINQ MILLIONS
CINQ CENT ONZE MILLE SIX CENT DEUX GOURDES ET 96% (Gdes 105,511,602.96).
Pareillement, des outils et autres matériels seront distribués aux section communales et quartiers
pour leur permettre de réagir en attendant le secours central. Des kits de cuisines, des kits d’hygiène,
des matelas et des laines, ont été envisagés avec du matériel complémentaire.
25.2 APPORT DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
Il convient de signaler que l’apport de la communauté internationale est indispensable pour rendre
fonctionnel le plan de contingence national. En ce sens, OCHA joue un rôle prépondérant de
coordination et, particulièrement pour les premiers jours des événements, la Croix Rouge et le PAM
exécutent un travail de première importance pour les premiers secours en termes médicaux ou en
apports alimentaires. L’apport de la communauté internationale est estimé à environ CENT VINGT
NEUF MILLIONS DEUX CENT TREIZE MILLE TROIS CENT TRETE TROIS GOURDES ET 33%
(129,213,333.33 Gdes)
25.3 MATERIELS ET ÉQUIPEMENTS DIVERS
En ce qui concerne le matériel à distribuer aux communautés urbaines et rurales, il est prévu un lot
d’outils et de matériels divers par communautés pour équiper les centres d’opérations d’urgences. La
gestion du matériel est à la charge des comités de protection civile ou à défaut des responsables de
Collectivités Territoriales concernées qui devront en rendre compte avant et après chaque saison
cyclonique. Le montant prévu pour l’achat de matériels et équipements pour les Collectivités
Territoriales se trouve dans les tableaux en annexes et incluent les matériels de premiers secours
incluant matelas, laines, kits divers, et matériels pour déblaiement (houes, pioches, pelles machettes,
boquites, etc).
Les besoins en matériels et équipements sont évalués à DEUX CENT QUATRE VINGT UN MILLIONS QUATRE CENT SOIXANTE QUINZE MILLE GOURDES ET 0% (GDES 281,475,000.00)
.
Page 47
26.- ETATS DE COMPTE DES DIX DEPARTEMENTS9
TABLEAU #13
DIRECTIONS
DEPARTEMENTALES COMPTES
MONTANTS DISPONIBLES
A DATE
NBRE DE
COMMUNES
RENFLOUEMENT
SOLLICITE MONTANT TOTAL
PROGRAMME
ARTIBONITE 460001159 1,902,867.74 15 7,500,000.00 9,402,867.74
CENTRE 1460000519 3,034,060.00 12 6,000,000.00 9,034,060.00
GRAND’ANSE 860000545 2,200,000.00 12 6,000,000.00 8,200,000.00
NIPPES 760000578 5,030,036.47 11 5,500,000.00 10,530,036.47
NORD 260001372 726,482.25 19 9,500,000.00 10,226,482.25
NORD-EST 160000207 2,310,910.00 13 6,500,000.00 8,810,910.00
NORD-OUEST 360000610 911,450.00 10 5,000,000.00 5,911,450.00
OUEST (PETIT-GOAVE) 660000544 5,077,476.50 20 10,000,000.00 15,077,476.50
SUD 960000824 9,153,000.00 18 9,000,000.00 18,153,000.00
SUD-EST 1160001910 5,165,320.00 10 5,000,000.00 10,165,320.00
AUTRES
GRAND TOTAL EN GOURDES 35,511,602.96 140 70,000,000.00 105,511,602.96
9 Selon les Données communiquées par le Ministère des Finances le 29 mai 2016
Page 48
27.- BUDGET FINAL PLAN DE CONTINGENCE 2016
TABLEAU #14
AXES D'OPERATIONS
Coût total des opérations (Gdes)
PREPOSITIONNEMENT
(AVANT IMPACTS)
BESOINS HUMANITAIRES
POUR PREMIER MOIS
(APRES IMPACTS)
BESOINS DE RELANCE POUR
PREMIER MOIS (APRES
IMPACTS)
Pré-positionnement de fonds (transports de populations, eau
et assainissement, gestion abris provisoires, logistique …) 105,511,602.96
Repas pendant trois premiers jours 75,000,000.00
Repas Incidents Imprevus (50%) 37,500,000.00
Assistance alimentaire 30 jours (PAM + Croix Rouge) 129,213,333.33
Assistance non alimentaire (matelas, laines, kits de cuisines,
kits d’outils, kits d’hygiène) 887,920,000.00
Matériels et Équipements divers 79,129,920.00
Infrastructures routières 75,000,000.00
Ministere Affaires Sociales 50,000,000.00
Ministere Education 50,000,000.00
Santé 75,000,000.00
Agriculture 75,000,000.00
COORDINATION GENERALE
50,000,000.00
TOTAL EN GDES 1,105,931,602.96 129,213,333.33 454,129,920.00
TOTAL EN USD
TOTAL GENERAL EN GOURDES 1,689,274,856.29
UN MILLIARD SIX CENT QUATRE VINGT NEUF MILLIONS DEUX CENT SOIXANTE QUATORZE MILLE HUIT CENT CINQUANTE SIX
GOURDES ET 29% SOIT (GOURDES 1,689,274,856.29).
49 / 67
28.- DISPONIBILITÉS POUR LA REPONSE
Cette année, grâce à la coordination entre le Système National de Gestion des Risques et
des Désastres (SNGRD) et les partenaires de la Communauté Internationale, les
disponibilités pour la réponse aux désastres sont assez bien répertoriées au niveau
central et dans certains départements et organismes autonomes. Les stocks,
régulièrement mis à jour, et l’analyse des lacunes effectuée, permettent aux autorités
concernées de faire les ajustements nécessaires au besoin.
Le présent Plan de Contingence s’évertue donc, à identifier certaines pistes de
disponibilités qui peuvent être mises à profit en cas de catastrophes pour la saison
cyclonique 2016. Ces informations portent, notamment, sur les disponibilités
alimentaires, non alimentaires, la logistique, la santé, l’eau et l’assainissement, les
équipements de transport, les petits équipements et matériels d’intervention, les
ressources humaines, les ressources financières etc.
Les détails relatifs aux disponibilités peuvent être consultés en annexes y compris le
Budget prévisionnel.
29.- MAINTENANCE DU PLAN
Le présent Plan de Contingence est sujet à modification tout au long de la saison
cyclonique 2016. En effet, les stocks, facilités et fonds considérés dans le plan, à un
moment précis, peuvent varier avec le temps ; de même, les ressources humaines sont
sujettes à renouvellement tout le long de la saison cyclonique. Dans cette optique, il
faudra considérer les nouvelles données et informations dans des versions actualisées
du plan, de telle sorte qu’après chaque événement entraînant une modification
quelconque, l’Etat Haïtien (la DPC et le SPGRD) et la communauté internationale soient
en mesure d’évaluer les capacités réelles existantes pour une meilleure gestion de la
réponse.
Cette actualisation sera entreprise sur une base mensuelle et concernera
essentiellement la quantité d’articles, les facilités et fonds disponibles, ainsi que les
listes de contacts.
30.- CONCLUSION
Le Plan de Contingence National représente une disposition de la Direction de la
Protection Civile et des partenaires pour aider nos communautés à mieux s’organiser et
se reprendre en cas de désastres. Il repose sur des hypothèses réalistes mais le meilleur
souhait est toujours que l’on n’ait pas à s’en servir. En dépit de ces bonnes dispositions,
la DPC demeure vigilante pendant toute la saison cyclonique et prête à intervenir avec
tous les moyens disponibles pour aider chaque communauté qui en aura eu besoin.
50 / 67
L’objectif final est bien la réduction au possible des dégâts sur les biens des populations
avec comme résultat « ZÉRO MORT ».
Ce plan tient aussi compte des mouvements de stocks et de tout événement isolé qui
aura requis une certaine mobilisation et une utilisation des ressources prépositionnées
pour cas d’urgence. En effet, inattendument, on pourra enregistrer des dégâts commis
pendant le passage de quelque onde tropicale. Et alors, la Coordination Réponse de la
DPC devra répondre à travers ses représentations sur le terrain en termes de biens et
autres secours. Les mouvements de stocks sont prévus dans la rubrique « INCIDENCES
ITINÉRANTES » nouvellement introduite. De même, on sait que certaines personnes
vivent encore sous des tentes. Ces cas aussi seront couverts si la nécessité se présente.
De toute façon, ce plan, tout le personnel central, départemental et local de la DPC est
mobilisé jusqu’au 30 novembre pour que la saison cyclonique ne laisse pas d’impacts
négatifs sur les populations. Et pendant la saison cyclonique, le Secrétariat Permanent
maintiendra la vigilance sur ses différents organes et les comités thématiques
continueront à travailler soit pour renforcer les activités de mitigation, soit pour
préparer la réponse en cas d’événements imminents.
En fin de compte, la Direction de la Protection Civile continue de compter avec les cadres
techniques et les partenaires pour les formulations périodiques et les ajustements
inhérents à la nature même du Plan de Contingence National. Elle espère arriver au 30
novembre 2016 avec tout son personnel entier et souhaite que les populations
haïtiennes n’enregistrent aucune perte en vie humaine qui serait due à quelque
catastrophe.
Merci à tous les collaborateurs publics et privés, nationaux et internationaux qui
continuent de contribuer à ce travail.
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1.- FORCES ET FAIBLESSES DE LA DPC
Tableau 14.- ANALYSE STRUCTURELLE DE LA DPC
ANALYSE DE FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITÉS ET MENACES POUR 2016
FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES
Système de coordination
Centre d’Opération
d’Urgence au niveau
national, départemental et
communal
Liaison avec la
Communauté
Internationale
Système de Gestion de
l’Information ;
Disponibilité d’entrepôt
dans chaque COU
Transport Maritime
Transport Aérien
Capacité de Transport
routier limité
Procédures douanières
Retards dans la production
des rapports de désastres
Capacité cartographique
Capacité d’enregistrer les
mouvements du stock
Coordination efficace avec
les différents COUD
Explorer la possibilité de
ressources et capacités
alternatives pour les
faiblesses identifiées dans
les opérations aériennes et
maritime ;
En ce qui concerne
l’entreposage, explorer la
possibilité d’augmenter la
capacité de stockage dans
les départements d’Haïti et
dans des points stratégiques
du pays et au-delà de la
frontière, avec la République
Dominicaine.
Négociation d’un accord
avec la République
Dominicaine pour les
procédures douanières à être
mises en place en cas
d'urgence.
Fragilité du réseau routier
Faible capacité pour le
mouvement des
conteneurs
Faible capacité de
stockage dans les
départements
Capacité de réception du
Port et de l’Aéroport
Temps de transit en
douane haitienne
Période électorale
Instabilité politique
Sécheresse et menace de
famines locales
Importance de la saison
des pluies qui entraine
des réponses
humanitaires
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Activités de Protection proposées par la SDH/MINUSTAH dans le cadre du
projet sur la réduction des risques de catastrophes
CONTEXTE
Durant l’année 2014, l’Unité Protection de la SDH/MINUSTAH a concentré ses
activités sur le renforcement des capacités (entrepris depuis 2012) des
partenaires nationaux en matière de protection, dans le cadre de son projet
d’appui à la DPC, avec entre autre ; une formation sur les outils de coordination
en matière de protection destinés aux points focaux protection
départementaux ; des journées de sensibilisation des partenaires protection qui
prennent part au SNGRD ; des journées de consultation avec les points focaux
protection départementaux en les appuyant à développer leur plan de travail ; la
distribution de fiches techniques protection et urgence aux membres des comités
départementaux et communaux de protection civile ; et la présentation d’une
brochure protection au secrétariat permanent de gestion des risques et des
désastres (SPGRD). En fonction de ces activités, une première évaluation quant
au fonctionnement et à l’opérationnalité des points focaux protection œuvrant
dans les dix départements a permis d’identifier certaines lacunes tel qu’en
témoignent, lors des inondations qui ont frappé les Nippes et le Nord en date du
1e au 11 novembre 2014, de la faiblesse des points focaux protection quant à la
collecte, la gestion et la transmission de l’information, ainsi que le manque de
coordination et de leadership. C’est dans ce contexte, et pour pallier à ces
lacunes que les activités suivantes trouvent leur justification.
OBJECTIF
Renforcer les réseaux de points focaux protection départementaux de la DPC en
vue d’un impact immédiat sur les personnes vulnérables lors des situations
d’urgence.
ACTIVITES
Dans le cadre du renforcement des relations institutionnelles entre la DPC et les
institutions étatiques ayant un mandat de protection en Haïti, il est prévu les
activités suivantes sur une période de deux ans.
- Le renforcement des capacités et de l’approche participative des institutions
étatiques dans le domaine de la protection.
- La diffusion et l’intégration de la protection dans la PRU au niveau
départemental.
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ACTIVITES
Objectifs Activités Cout unitaire
USD
Total USD Commentaires
Renforcer l’institutionnalisation de
la protection dans le cadre de la
PRU
Recrutement/déploiement d’un cadre d’appui
protection au Point Focal Protection de la DPC
40000 80000 (2 ans)
Recrutement d’un consultant pour développer des
modules/curriculum protection dans le cadre de la
PRU à l’intention Ministère de l’éducation nationale
et de la formation professionnelle.
40000 40000 (1 an) Le montant pourra être déterminé selon
les lignes du PNUD à cet effet.
Formation des membres des comités de gestion des
abris provisoires mis en place par le comité
thématique des abris provisoires dans les
départements les plus vulnérables (Artibonite-Ouest-
Nippes-Sud-Est)
1000(par
commune
54000 (54
communes, 1 an)
Le comité thématique de gestion des
abris provisoires est en train de mettre
en place lesdits comités de gestion- les
formations seront faites conjointement.
Evaluation périodique par le point focal protection
national des plans de travail des points focaux
protection départementaux
300 3000 (2 ans) Une demande de mise à jour sera
requise mensuellement par email.
Etablir une approche participative
pour l’intégration de la protection
au niveau des communautés
Cartographie et mise en place d’un réseau
d’organisations communautaires de base dans les
communes en vue de développer des activités sur la
protection sur la PRU.
500 (par
département)
5000 (1 an) Sous le leadership des points focaux
protection départementaux.
Diffuser les principes et standards
de la protection de manière à
prévenir les violations des droits de
l’homme lors des urgences
Sensibilisation de la population sur la nécessité de
conserver leur documentation personnelle en cas
d’urgence, et organisation d’émissions de radio dans
les départements à la frontière avec la République
Dominicaine sur le trafic et la traite des enfants.
2000 24000 (1 an) Frais prévus sur une base annuelle pour
les frais de communication en utilisant
les medias.
Participation dans l’élaboration/révision des
documents stratégiques de PRU de la DPC en vue de
soutenir l’intégration des principes et standards de
protection.
0 0 Pas de coût.
Partage d’information protection et PRU aux acteurs
protection concernés durant les situations d’urgence
1000 (par
département)
10000 (2 ans) Frais de fonctionnement.
54 / 67
Evaluation des abris provisoires dans les 10
départements pour vérifier leur conformité aux
normes PRU.
300 (par
département)
3000 (2 ans) Frais de transport.
Sensibilisation à l’intérieur des abris pour, prévenir
les cas de viol, la séparation des familles, et le
comportement à adopter dans les abris.
0 0 Pas de coût.
Réalisation des activités de loisirs avec les enfants
dans les abris provisoires.
0 0 Pas de coût.
55 / 67
1.1 DISPONIBILITÉS GLOBALES DE LA COMMUNAUTÉ HUMANITAIRE
1.1.1 DISPONIBILITÉS DE LA CROIX-ROUGE
TABLEAU #15
Dpt/ville
Nombre de kits
disponibles /
famille
Nombre de Kits
prépositionnés
Nombre de kits à
prépositionner
Cap HaÏtien 1,200 1,080 120
Anse à Veau 500 500 0
Fort Liberté 800 720 80
Gonaïves 500 450 50
Hinche 3,000 2,700 300
Jacmel 1,000 1000 0
Jérémie 1,000 450 550
Léogâne 500 500 0
Les Cayes 1,000 1000 0
Petit Goâve 500 500 0
Port au Prince 13,000 13,000 0
Port-de-Paix 1,000 700 300
St Marc 1,000 900 100
Total 25,000 23,500 1,500
La Croix-Rouge dispose d’un nombre de 25,000 kits familiaux pour venir en aide à
25,000 familles, répartis selon le tableau ci-dessus.
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1.1.2 SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUTRITION
ANALYSE DE FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITÉS ET MENACES
FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES
Mécanisme de coordination
de l'assistance alimentaire
d'urgence, le GTSAN
Présence sur le terrain
d’ONG partenaires
Coordination des activités
avec le Ministère de
l'Agriculture
Nécessité de terminer la
standardisation des outils
d’enquête post urgence et
capacité des partenaires à les
utiliser
Passage de responsabilité
vers les autorités nationales
qui pourront guider et
faciliter l’intégration et la
coordination du plus grand
nombre d’acteur dans le
secteur
Face à une réduction de
financement des activités
humanitaires, il y a un
risque accru de manque
de capacité du secteur à
répondre aux nouvelles
urgences
Politisation de l’aide au
cours de la période
électorale
PLAN DE REPONSE
Agence leader : CNSA, Co-Lead : PAM
Agences / Institutions partenaires : ACF, CARE, ACTED, CONCERN, CRS, AAA, PLAN, OXFAM,
ACDI-VOCA, WVI, CESAL, CARITAS, et autres.
Partenaires potentiels
Objectifs opérationnels :
Apporter l’assistance nécessaire aux groupes vulnérables et communautés dont la sécurité alimentaire et nutritionnelle a
été affectée par des crises humanitaires ou des chocs soudains.
Protéger et améliorer les moyens de subsistance en cas d'urgence pour un relèvement précoce.
Sauver des vies dans les situations d'urgence et réduire la malnutrition aiguë causée par un choc en deçà du seuil
critique.
Renforcer les capacités du Gouvernement, aux niveaux local, national et régional, pour être mieux préparé à faire face
aux chocs continus qui affectent la région.
Activités :
Acquérir et pré-positionner des stocks alimentaires d’urgence pour pouvoir intervenir le plus rapidement possible suite à
une urgence.
Apporter une assistance immédiate aux populations vulnérables affectées par d’éventuelles urgences à travers des
distributions générales de vivres et un soutien nutritionnel organisés à travers un réseau de partenaires en coordination
avec la DPC et la CNSA.
Coordonner les activités et assurer l’échanger des informations à travers le GTSAN et les groupes intersectorielles sur la
surveillance et la préparation aux urgences.
Améliorer et uniformiser les systèmes de collecte de données post urgence. (Evaluations Rapides DPC, Enquêtes
CNSA, IPC, MIRA)
Ressources disponibles immédiatement / localement :
Stock de contingence du PAM – 80MT de HEB
Kit Alimentaires Ede Pep
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Mais un total de MT 3,540 incluant aussi une ration sèche pour la période de relèvement post urgence est
nécessaire pour le pré-positionnement planifié pour 2016 pour un une valeur totale de USD 4,600,000.
Besoins Saison Cyclonique 2016
Bénéficiaires Céréales MT légumes Huile MT Sel MT HEB (deux Jours) MT Total MT
300,000 2,700 450 225 45 120
3,540 Ration 300g /Jour 50g / Jour 25g / Jour 5g / Jour 200g /Jour
Stratégies :
Le Secteur Sécurité Alimentaire et Nutrition planifie pour cette année 2016 de se préparer à répondre aux besoins
immédiats de 300,000 bénéficiaires potentiels sur le total des 500 000 indiqués par le Plan de Contingence. Les
ressources nécessaires ne sont pas disponibles pour la couverture de tous les besoins potentiels. En cas de crise majeure
ayant des besoins dépassant ceux de 300,000 bénéficiaires un restockage sera nécessaire avec l’afflux de contribution
humanitaires attendues arriver en cas similaires.
La stratégie d’intervention du secteur en cas de besoin d’assistance aux populations affectées dans leur communauté ou
déplacées temporairement prévoit :
Une assistance immédiate : distribution de biscuits à haute tenure énergétique (HEB) pour les deux premiers jours;
Les distributions générales des vivres (DGV) : rations sèches (céréales, légumineuses, huile végétale et sel) seront
fournies pendant un mois. Cette période initiale pourrait être prolongée ou raccourci en fonction de l’ampleur de la
catastrophe suite aux enquêtes approfondies qui seront menées en collaboration avec les autorités nationales et locales.
Ces distributions ne seront pas effectuées dans les abris temporaires mais seulement aux niveaux des communautés.
Intervention Vivre et Argent Contre travail : mise en place d’activités de travail communautaire pour permettre la
reprise des activités normales (nettoyage de routes, nettoyage de drainage), rétablir les moyens agricoles (terrassement,
etc) et permettre la reprise des activités commerciales (cash flow)
Plan de pré-positionnement
Les stocks alimentaires de PAM seront prépositionnels dans les entrepôts du PAM situés à Port-au-Prince, Cap-Haïtien,
Gonaïves, Jacmel. En cas des besoins, les stocks seront acheminés vers les points de distribution organisées et gérés par
les réseaux d’ONG partenaires du secteur.
Autres actions de préparation aux urgences
Les accords ‘stand by’ avec des partenaires ayant une capacité de distribution des vivres dans les zones à haut risque
sont en train d’être préparés afin d’avoir en place un réseau de distribution fiable à utiliser en cas de besoin.
Activités de préparation visant à renforcer la coordination et le soutien des partenaires aux autorités locales, avec un
accent particulier sur une plus forte participation des communautés affectées. L’amélioration du niveau général de
préparation aux situations d'urgence est en train d’être menée surtout pour les évaluations post urgence. Un élément clé
de la stratégie du secteur pour répondre aux urgences est en effet la capacité d‘organiser des évaluations de la sécurité
alimentaire en cas d’urgences pour évaluer l'impact du choc sur la sécurité alimentaire des ménages et des
communautés. Le réseau de partenaires capables d’être déployés et de conduire des enquêtes post urgence dans tout le
pays est en train d’être développé.
58 / 67
Réponse rapide au choléra :
Le PAM, sous réserve de l’approbation des donateurs, pourrait éventuellement appuyer avec de distribution de vivres
les centres de traitement cholera ayant des besoins urgents.
Activités de réponse + COÛTS
(Par phases) Responsable Périodes
Activités préparatoires + COÛTS en
USD
1er Phase
Pré-positionnement stock
alimentaire dans le pays
PAM Mars-Juin 2016 4.600.000
2eme Phase
Transport et distributions
d’urgence
PAM-DPC-Croix
Rouge- ONG
Partenaires
Urgence post
impact, saison
cyclonique
500.000
Evaluation situation sécurité
alimentaire
CNSA-PAM-FAO Urgence post
impact, saison
cyclonique
125.000
3eme Phase
Intervention Vivre et Argent
Contre travai
PAM-DPC-Croix
Rouge- ONG
Partenaires
Urgence post
impact, saison
cyclonique
A déterminer dépendamment des types
de travail effectues
Total
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1.1.3 SECTEUR LOGISTIQUE
ANALYSE DE FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITÉS ET MENACES
FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES
Système de
coordination
Capacité de
Transport
Capacité de Stockage
Entrepôts
d’urgences
Régionales
Capacité
cartographique
Système de Gestion
de l’Information
Liaison avec les
militaires
(JOC/EJOC)
Disponibilité d’appui
au niveaux régionale
(République
Dominicaine/
Panama)
Développment du
Réseaux de
Radiocommunicatio
n de la DPC
Transport
Maritime
Transport
Aérienne
Négociation de un
accord avec le
Gouvernement de
Haiti pour la
procédure douanière
à être mis en place en
cas d'urgence. Une
liste de matériel et
équipement «pre-
dédouané’ » devrait
être rédigée et
approuvée par le
Gouvernement pour
éviter des problèmes
ou complications
pendant l’urgence
Rédaction de
protocoles pour
assurer la continuité
des opérations du
port et aéroport à
être activé en cas
d'urgence.
Développment du
Réseaux de
Radiocommunication
de la DPC
Fragilité du
réseaux routier
Faible capacité
des
transporteurs
locaux pour les
transports en
« off-Road »
Faible capacité
pour le
mouvement des
conteneurs
Capacité de
réception du
Port et de
l’Aéroport
Temps de
transit aux
douanes
60 / 67
1.2 SECTEUR NUTRITION
ANALYSE DE FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITÉS ET MENACES
FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES
Activités de réponse + COÛTS (Par phases)
Le Secteur Logistique vise à la mise en place d’une chaine d’approvisionnement continue a disposition de toute la
communauté humanitaire pour garantir l’acheminement des matériel de secours de toutes les intervenantes a travers la :
Mobilisation des capacités de transport,
Coordination de capacité de stockage disponibles dans les régions et déploiement des dispositifs de stockage mobiles,
Assistance pour explorer ressources et moyens logistique pour l’acheminement des matériel pour la voie maritime et
aérienne,
Mobilisation des capacités de support à partir des niveaux centrale en terme de :
Acheminement de stock de ravitaillement des bases avenacés
Mobilisation de capacités supplémentaires de transport soit propre au PAM que commerciales
500 000 personnes sont
affectées par une catastrophe
(ouragan)
Institution leader: MSPP Agence co-lead: UNICEF
Agences / Institutions partenaires:
Objectifs opérationnels:
Activités :: Préparation :Réponse :
Ressources disponibles immédiatement / localement :
Stocks (matrice en annexe)
Cash: ______
Personnels: ______
Equipements : ______
Besoins :
Stocks (matrice en annexe)
Cash: _____
Personnels additionnels: _____
61 / 67
Stratégies:
Réponse rapide au choléra/autre épidémie:
Activités de réponse + COÛTS
(Par phases) Responsable Périodes
Activités préparatoires + COÛTS en
USD
1er Phase (préparation)
2eme Phase (72-0 heures avant)
3eme Phase (réponse)
Total
62 / 67
RECAPITULATIF DES ABRIS PROVISOIRES
PAR DEPARTEMENT ET CAPACITÉS
TABLEAU #16
DEPARTEMENT Nbre d'ABRIS
DISPONIBLES
CAPACITÉ TOTALE (Nbre de
personnes)
Artibonite 104 26,000
Centre 54 6,021
Grand-Anse 116 7,000
Nippes 130 26,000
Nord 105 26,250
Nord-Ouest 121 30,250
Nord-Est 25 7,500
Ouest 380 150,000
Sud 158 27,098
Sud-Est 139 33,000
Total 1,332 339,119
N.b. : Ce tableau indique que le Système dispose de capacité d’accueil de 300,000 places ; ce
qui est largement inférieur à la quantité de déplacés par les soins des autorités
compétentes, comme prévu dans le scénario.
2.- MOBILISATION DE RESSOURCES
Dans le cadre de la préparation de la saison cyclonique, une évaluation des ressources
actuellement disponibles a permis de se rendre compte que les disponibilités de la DPC
sont excessivement faibles. Tenant compte de ce que les suppositions laissent présager
une saison cyclonique assez active, on retiendra qu’un seul ouragan pour causer même
davantage de dégâts que ceux prévus dans le scénario adopté dans ce document. S’il devait
y en avoir plus, cela risque de se passer de commentaire. Il s’avère important de mobiliser
à la fois les ressources humaines et financières nécessaires au seuil de la saison cyclonique.
Les Mairies et les Coordinations départementales sont appelées à bien utiliser les
disponibilités locales certes, mais aussi à instaurer dans leurs sphères d’action le
développement du Volontariat de façon à stimuler un état d’esprit favorable au
développement des initiatives de protection civile dans le pays.
Par ailleurs, la Communauté Humanitaire Internationale et la MINUSTAH disposent, de
ressources matérielles, financières et humaines prépositionnées qui peuvent être
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mobilisées en cas d’urgence. OCHA et le point focal DPC pour les relations civilo-militaires
au niveau national et départemental peuvent fournir des conseils et un appui pour la
soumission des demandes de soutien à la MINUSTAH. Un des éléments clés est que
l’utilisation des ressources militaires, des escortes armées, des interventions humanitaires
et militaires conjointes et de toute autre action impliquant des relations directes avec
l’armée doit être envisagée en dernier recours, et son utilisation limitée dans le temps et
dans l’espace, lorsqu’il n’existe aucune alternative civile disponible pour répondre à des
besoins humanitaires vitaux et urgents. Ces principes sont en conformité avec les
Directives de Coordination Civilo-Militaire (CMCoord) propres à Haïti.
3.- CAPACITES DE LA MINUSTAH
Les capacités de la MINUSTAH, en termes de soutien au profit de la Direction de la
Protection Civile (DPC), couvrent 5 (cinq) volets :
Soutien génie ;
Soutien nautique ;
Soutien aérien ;
Soutien dans le domaine de la sécurité ;
Soutien au profit des besoins d’urgence des populations civiles.
La nature et la composition des moyens humains et matériels seront définies en fonction
des demandes formulées par la DPC, de leur disponibilité du moment et de l’appréciation
de leur recevabilité. Cette dernière restant du seul domaine de responsabilité de l’équipe
de commandement de la MINUSTAH.
CAPACITÉ GÉNIE
La composante militaire de la MINUSTAH dispose de deux compagnies du génie pouvant
déployer, au total, trois détachements10 équipés de moyens lourds.
Ces détachements sont en mesure de réaliser des missions du type:
Purification, stockage et ravitaillement en eau potable;
Levage et transport d'équipements et de matériaux ;
10 RDEU for Ready Duty Engineer Unit detachment
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Travaux de terrassement et de rétablissement d’itinéraire ;
Travaux de construction de petite envergure ;
Mise en place de ponts semi-permanents.
En fonction de la ou des zones(s) susceptible(s) d’être menacée(s), ces détachements
seront déployées préventivement dans la (les) zones concernée(s) afin d’intervenir dans
les plus brefs délais.
Enfin, en tant que de besoin, il est possible de monter des équipes « ad hoc » composées
d’experts du contingent militaire et/ou de la composante civile de la MINUSTAH pouvant
apporter leur contribution à la définition des travaux à réaliser et leur priorisation.
CAPACITÉ NAUTIQUE DE LA MINUSTAH
La MINUSTAH dispose de 5 embarcations légères (de type Zodiac) permettant d’effectuer
des missions de reconnaissance ou d’abordage. Ces moyens peuvent également être mis à
disposition dans le cadre de missions de sauvetage d’urgence. Ils sont stationnés à Port au
Prince.
Comme pour la capacité génie de la Mission, il est également possible de pré-positionner
ces moyens en fonction des lieux pressentis comme présentant la plus forte probabilité de
risque. Vu les délais impartis d’acheminement, il est nécessaire de planifier leur mise en
place suffisamment en amont.
En fonction de la nature de la menace ou de la localisation de l’incident, tout ou partie de
ces moyens peuvent être répartis au sein des détachements génie cités précédemment.
Enfin, la décision d’engagement de ces moyens sera arrêtée en fonction des conditions
climatiques locales du moment.
Nota :
Les détachements génie et nautiques disposent de leur propre élément de sécurité.
Capacité aérienne de la MINUSTAH
La MINUSTAH dispose d’une capacité aérienne limitée. Son parc se compose de 5
hélicoptères (2 UH-1H et 3MI-171 SH) à même d’assurer des missions de
reconnaissance/observation de zone ou d’aérotransport.
Comme pour la capacité nautique, la décision d’engagement de ces moyens sera arrêtée en
fonction des conditions météorologiques du moment.
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Soutien dans le domaine de la sécurité
Comme cela est actuellement le cas pour les composantes Force et Police de la Mission, la
MINUSTAH est en mesure de mettre sur pied des détachements « ad hoc » afin d’assurer
des missions de soutien au profit de la Police Nationale Haïtienne (PNH) et des autorités
gouvernementales.
La composition de ces détachements, éventuellement mixtes, sera arrêtée en fonction de
l'évaluation de la menace et du type de renfort demandé par les autorités haïtiennes.
Il est à noter que ce type de soutien est déjà réalisé quotidiennement avec les missions
suivantes :
Patrouilles conjointes à but préventif et dissuasif ;
Etablissement de check-points ;
Réalisation d’opérations ciblées dans les zones criminogènes regroupant des
détachements composés de la Force, d’UNPOL et de la PNH ;
Gestion de foules ou de manifestations ;
Mise sur pied d’éléments héliportés dits de réaction rapide (QRF – Quick Reaction
Force) composés de FPU (Formed Police Unit), de la PNH et de la Force ;
Soutien, via la police communautaire, afin de rapprocher la population de la PNH
aux fins d’obtenir du renseignement ;
Dans les locaux de la PNH, ce soutien s’effectue par une assistance administrative,
technique et fonctionnelle, lors des auditions de suspects, l’élaboration des procès-
verbaux et le contrôle des mesures applicables dans la cadre du respect des droits
de l’Homme.
Enfin, les composantes militaires et UNPOL sont à même d’appuyer la DPC et la PNH en
termes de planification et de conduite des opérations en temps de crise.
Soutien au profit des besoins d’urgence de la population civile
La MINUSTAH dispose d’un certain nombre d’équipements et de ressources,
éventuellement disponibles, en cas d’évènement majeur.
Ces capacités regroupent les grandes fonctions suivantes : commandement, transport,
santé, ravitaillement en eau, vivres et couchages, mise à disposition de matériels
spécifiques en complément des moyens « génie » décrits précédemment.
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La mise à disposition de ces moyens sera arrêtée, au cas par cas, par l’équipe de
commandement de la Mission.
Les points de contact de la MINUSTAH sont :
M. Thierry QUIQUEMPOIX, Chief JOC
Cell Phone: (+509) 37 02 90 77
Email: [email protected]
M. Jorge SILVEIRA Deputy Chief JOC
Phone: (+509) 37 02 90 78
Email: [email protected]
M. Robert CAMPBELL, Plans and Coordination Unit
Phone: (+509) 37 02 90 62
Email: [email protected]
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Tableau #17.- REPARTITION DES COMMUNES LES PLUS A RISQUES D’INONDATIONS
DEPARTEMENTS COMMUNES POPULATIONS
ARTIBONITE
= 4 communes
Gonaïves, Grande Saline, Ennery, St Marc 360,042
NORD-OUEST
5 communes
Port de Paix, Anse à Foleur, Saint Louis du Nord,
Chansolme et Jean Rabel
209,200
NORD
10 communes
Cap, Limbé, Bas Limbé, Port Margot, Limonade,
Borgne, St Raphael, Plaine du Nord, Grande
Rivière du Nord, Bahon
269,489
NIPPES
5 communes
Baradères, Plaisance du Sud, Petite Rivière de
Nippes, Fond Tortue, Anse a Veau
8,380
NORD-EST
5 communes
Ouanaminthe, Ferrier, Caracol, Trou du Nord, Fort
Liberté
10,500
OUEST
8 communes
Cabaret, Cité Soleil, Tabarre, Delmas, Port-au-
Prince*, Léogâne, Carrefour, Fonds Verrettes
1,684,402
SUD
9 communes
Cayes, Tiburon, Les Anglais, Camp Perrin, St
Louis du Sud, Aquin, Maniche, Vieux bourg
Chardonnières
103,633
CENTRE
1 commune
Savanette 3,979
GRAND’ANSE
8 communes
Corail, Irois, Abricots, Pestel Jérémie, Roseaux,
Anse d’Hainault, Dame Marie
102,776
SUD-EST
5 communes
Jacmel, Cayes Jacmel, Marigot, Peredo, Belle
Anse (Mapou), Cotes de Fer 67,284
Le total des populations vivant dans des zones à risque des centres villes ou quartiers peuplés est
évalué à 3,350,517 personnes, soit environ 33.5% de la population totale du pays. Les 50
communes les plus à risques totalisent plus de 2,500,000 personnes.