marchÉs financiers dossier tourisme · place à l’allemagne et se place juste derrière le...

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COMMUNICATION PUBLICITAIRE À CARACTÈRE NON CONTRACTUEL Votre magazine d’informations GRESHAM Banque Privée • n° 60 • octobre 2019 LOI PACTE L'ÉPARGNE RETRAITE SIMPLIFIÉE ET HARMONISÉE PLACEMENTS LES ENTREPRISES À DIVIDENDES ONT LA COTE MARCHÉS FINANCIERS FACE À L'INCERTITUDE, LES MARCHÉS RÉSISTENT DOSSIER TOURISME LE PAYS DE COCAGNE FRANÇAIS

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Page 1: MARCHÉS FINANCIERS DOSSIER TOURISME · place à l’Allemagne et se place juste derrière le Royaume-Uni, pays qui accueille le plus grand nombre de projets d’investissements in-ternationaux

COMMUNICATION PUBLICITAIRE À CARACTÈRE NON CONTRACTUEL

LOI PACTEL'ÉPARGNE RETRAITE SIMPLIFIÉEET HARMONISÉE

PLACEMENTSLES ENTREPRISES À DIVIDENDESONT LA COTE

MARCHÉS FINANCIERSFACE À L'INCERTITUDE,LES MARCHÉS RÉSISTENT

DOSSIER

TOURISMELE PAYS DE COCAGNE FRANÇAIS

Votre magazine d’ infor mations GRESHAM Banque Privée • n° 60 • octobre 2019

LOI PACTEL'ÉPARGNE RETRAITESIMPLIFIÉE ET HARMONISÉE

PLACEMENTSLES ENTREPRISES À DIVIDENDESONT LA COTE

MARCHÉS FINANCIERSFACE À L'INCERTITUDE,LES MARCHÉS RÉSISTENT

DOSSIER

TOURISMELE PAYS DE COCAGNE FRANÇAIS

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SOMMAIRE

DOSSIERTourisme, le pays

de cocagne français p. 4 - 9

MARCHÉS FINANCIERSFace à l'incertitude,

les marchés résistentp. 10 - 11

LOI PACTEL'épargne retraite simplifiée

et harmoniséep. 12 - 15

PATRIMOINELa donation

au dernier vivantsp. 16 - 17

PLACEMENTSLes entreprises à dividendes

ont la cotep. 18

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CONTRASTES ET ÉQUILIBRES

La situation économique et financière actuelle est pour le

moins contrastée. Ralentissement de la croissance mondiale,

guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, tensions

géopolitiques avec l’Iran, menace d’un « Hard Brexit », endettement

mondial record… Si les facteurs d’inquiétude sont nombreux,

l’heure n’est pourtant pas au catastrophisme. Deux fondamentaux

constituent des éléments déterminants de stabilité. D’abord, la

poursuite de l’effort des politiques monétaires par-delà le monde,

pour soutenir l’activité. Ensuite, la juste valorisation du prix des

actifs financiers.

Autre nouvelle positive, la France a le vent en poupe. Selon le

dernier baromètre de l’attractivité du cabinet d’audit EY, elle s’est

hissée à la deuxième place du classement des pays européens les

plus attractifs pour les investisseurs internationaux. Elle ravit la 2e

place à l’Allemagne et se place juste derrière le Royaume-Uni, pays

qui accueille le plus grand nombre de projets d’investissements in-

ternationaux.

Dans le domaine de la R&D, la France enregistre en 2018 une aug-

mentation record de 85 % des projets dans les activités de Recherche

et Développement, et se classe également en tête du palmarès eu-

ropéen concernant les projets industriels.

Au-delà du triomphalisme chauvin, il s’agit là de moteurs clés

pour une future croissance. Car investissement rime, en R&D avec

innovation, et en industrie avec développement productif.

Résultat, si les mesures incitatives se poursuivent, favorisant la

concurrence et réduisant la fiscalité du capital, le second semestre

pourrait s’avérer source de belles opportunités.

ÉRIC ROSENTHALDirecteur Commercial & Marketing de GRESHAM

ÉDITORIAL

p a g e 3S T R AT É G I E S & P L A C E M E N T S • # 6 0 • o c t o b r e 2 0 1 9 •

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Dans un contexte de forte croissance du tourisme mondial, la France demeure la première destina-tion touristique avec, en 2018, un nombre d’ar-

rivées internationales record. Et ce, malgré les mou-vements sociaux de fin d’année. Le pays dispose de nombreux atouts pour attirer les visiteurs et les inves-tisseurs. D’autant que l’État met en place une politique pour développer ce secteur stratégique.

HEUREUX QUI, COMME ULYSSE, A FAIT UN BEAU VOYAGE

« Voir le monde avec ses yeux est mille fois mieux que n'importe quel rêve. » Cette citation de Ray Brad-bury a dû inspirer les 1,4 milliard des personnes ayant traversé une frontière en 2018. En 2030, ils devraient être près d’1,8 milliard1. Avec une progression de 6 % du nombre de voyageurs, le tourisme progresse au-jourd’hui plus vite que la croissance économique mon-diale.

Au cœur de cette dynamique, l’Europe qui domine l’hôtellerie mondiale avec 32 % des chambres d’hôtels pour 2,5 milliards de nuitées. Elle comptabilise 713 mil-lions d’arrivées, soit plus de la moitié des voyageurs. C’est trois fois plus que le continent américain, deux fois plus que l’Asie-Pacifique2. Portée par une expan-sion économique en hausse, des tarifs aériens plus abordables, les facilités offertes par numérique (réser-vation de transport, d’hôtels, de séjour, demandes de visa, etc.), la croissance du secteur devrait se pour-suivre en 2019, mais à un rythme plus modéré : autour de 3 à 4 %.

PASSEPORT POUR LE SUCCÈS

Musée du Louvre, Tour Eiffel, Mont Saint-Michel…Autant de joyaux qui permettent à l’Hexagone de conserver sa couronne de première destination touris-tique mondiale. Sur le territoire, Paris et la Côte d’Azur demeurent les lieux les plus prisés des voyageurs. Se-lon les dernières données du conseil interministériel du tourisme réuni en mai 2019, 89,4 millions de visiteurs étrangers ont posé leurs valises en métropole l’an der-nier (plus de 90 millions en incluant l’Outre-mer). Un nouveau record de fréquentation, en partie imputable à l’augmentation de 7,4 % de la clientèle asiatique.

4

D O S S I E R

TOURISMELE PAYS DE COCAGNE FRANÇAIS

“ SI LA CROISSANCE MONDIALE RALENTIT, LES FONDAMENTAUX

DU TOURISME FRANÇAIS RESTENT BONS.„

— OLIVIER PETIT,ASSOCIÉ AU CABINET IN EXTENSO

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Les recettes touristiques interna-tionales progressent de près de 5 % par rapport à 2017 et atteignent également leur plus haut niveau his-torique estimées à 56,2 milliards d’euros en 2018. Et ce, malgré les mouvements so-ciaux, à l’instar des « gilets jaunes » qui ont contribué à ralentir le tourisme au dernier trimestre 2018.

Une réussite sur laquelle le gouvernement français souhaite capitaliser, le tourisme demeurant un secteur de poids pour l’économie : à l’horizon 2028 il pourrait représenter près de 10 % du PIB français3, contre en-viron 7,2 % actuellement. L’ambition affichée est d’ac-cueillir 100  millions de touristes internationaux d'ici fin 2020 et d’atteindre 60 millions d’euros de recettes touristiques. Pour développer encore l’attractivité du pays, plusieurs pistes sont envisagées comme la mise en valeur du patrimoine historique grâce à un fonds dédié ou le lancement d’un plan détaxe pour dévelop-per les achats. Autre enjeu majeur  : l’investissement. L’objectif est d’atteindre 15 milliards d’euros d’investis-sements touristiques par an d’ici 2022.

L’ÉCHAPPÉE BELLE DE L’HÔTELLERIE

Ce développement du tourisme profite à l’activité hôtelière. La France retrouve des niveaux de perfor-mances antérieurs aux attentats de 2015 et 2016. Selon une étude Deloitte et In Extenso4, le chiffre d’affaires "Hébergement" a enregistré en 2018 une progression de plus de 6 %, toutes gammes confondues. La fré-quentation, elle, a augmenté d’un point par rapport à 2017 avec une montée en gamme. En 2018, le Grand Paris enregistre pour la deuxième année consécutive un record de fréquentation avec 35 millions d’arrivées

hôtelières, constituées à 50,2 % par la clientèle étrangère selon

le Comité régional du tourisme. Le taux d’occupation moyen

(76,8 %) — l’un des plus fort d’Eu-rope — est en hausse de 3,3 points par

rapport à 2017. Des hôtels plus remplis qui s’offrent le luxe de tarifs en hausse. En septembre

dernier, la capitale française a même atteint des som-mets avec des prix moyens hôteliers les plus élevés d’Europe (167 euros la chambre double standard), se-lon l'indice THPI (Trivago Hotel Prix Index). Au final, de la classe super-économique aux palaces, toutes les catégories ont connu sur le territoire une augmenta-tion du revenu par chambre disponible (RevPar, Reve-nue per Available Room).

Les régions ne sont pas en reste. Le chiffre d’af-faires "Hébergement" a augmenté de 2,1 % entre 2017 et 2018. Le développement des dessertes aériennes low-cost et les efforts réalisés dans la création d’évé-nements (festivals, événements sportifs) contribuent au rayonnement des grandes métropoles.

De plus, grâce à la loi Elan, l’industrie hôtelière est désormais mieux armée pour répondre à la concur-rence des plateformes en ligne de location de loge-ments comme Airbnb. Ces dernières doivent dé-sormais faire face à des règles plus contraignantes. Dix-huit villes françaises ont ainsi plafonné les loca-tions saisonnières à 120  jours par an sous peine de sanctions financières. Autre perspective réjouissante pour le secteur, l’arrivée de grands événements dans les années à venir. La Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux Olympiques l’année suivante sont des opportunités à ne pas manquer. Pour les seuls JO 2024, entre 15 et 20  millions de touristes étrangers supplémentaires sont attendus en France.

1 Organisation mondiale du tourisme - Janvier 2019 — 2 Estimation CBRE - Europe Real Estat Investment 2018 — 3 Etude Economic Impact France du Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) - 2018 — 4 Les tendances du tourisme et de l’hôtellerie 2019 — 5 MKG Consulting

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D O S S I E R •••

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INVESTIRDANS L’HÔTELLERIE EUROPÉENNE

- LES CHIFFRES CLÉS -

6

D O S S I E R•••

ÉVOLUTION DU NOMBRE DE VISITEURSINTERNATIONAUX DANS LE MONDE1

MILLIARDS DE VIS ITEURS INTERNATIONAUX

Source : OMT. Janvier 2019

1 Source : OMT. Janvier 20192 Source : Accorhotels3 Source : CBRE - Europe Real Estate Investment 2018

0

1

1,5

0,5

|1980

|1990

|2000

|2010

|2020

|2030

1ÈRE DESTINATION MONDIALE

EN NOMBRE DE VISITEURS1

3 FOIS PLUSQUE LE CONTINENT

AMÉRICAIN1

2 FOIS PLUSQUE L'ASIE-PACIFIQUE1

L'EUROPENUMÉRO 1 MONDIAL DE L'HÔTELLERIE

+1,4 MDEN 2018

EUROPE50 % DES VISITEURS

+1,8 MDEN 2030

32 % DES CHAMBRES D'HÔTELS

DANS LE MONDE2

32 % DES TRANSACTIONS

DANS LE MONDE3

€€

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DESTINATION D’INVESTISSEMENTS

Avec une fréquentation en hausse et des taux d’oc-cupation parmi les plus importants au monde (73 %)5, l’hôtellerie européenne est un secteur prisé par les in-vestisseurs. Pour preuve, en mai Goldman Sachs a ap-proché le fonds français PAI Partners pour lui racheter la chaîne d'hôtels B & B au prix record de 1,9  milliard d'euros. En 2018, le volume des transactions hôtelières en Europe a atteint 22 milliards d’euros, soit plus d’un tiers de l’investissement immobilier mondial dans l’actif hôtelier. En 2020, le volume pourrait s’élever à 28 mil-liards d’euros6. Parmi les grandes enseignes internatio-nales, figurent notamment Accor, Marriott, IHG, Best Western ou Jin Jiang Hotels. Selon le cabinet JLL & Hospitality du géant américain du conseil en immobi-lier JLL, le manque d’offres sur le marché immobilier hôtelier pourrait occasionner un repli en Europe en 2019. JLL & Hospitality note cependant que le marché français est reparti à la hausse en 2018 après son point bas en 2017. Les investissements ont atteint 1,8 milliard d'euros, soit un accroissement annuel de 700 millions, faisant de la France le quatrième marché européen derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne. Une performance identique est attendue pour 2019.

DES INVESTISSEMENTS DE PLUS EN PLUS ACCESSIBLES

Jusqu’ici réservé aux professionnels, l’investisse-ment dans les hôtels tend à se démocratiser. Proposés par le biais de sociétés spécialisées, les fonds investis-sant dans la rénovation ou la création d’hôtels sont de plus en plus accessibles aux particuliers. Autre piste pour les épargnants, l’achat de parts d’une société ci-vile de placement immobilier (SCPI), de Fonds de Ca-pital Investissement (FCPR, FCPI ou FIP) ou le crowd-funding via des plateformes dédiées.

NOUVEL ITINÉRAIRE POUR L’HÔTELLERIE

Malgré son succès, la France ne doit pas se repo-ser sur ses lauriers. Le pays ne dispose pas encore des capacités d’hébergement suffisantes pour faire face à une hausse constante de touristes d’ici 2030. Rien qu’en Île-de-France, l’agence en conseil immobilier hô-telier Christie&Co estime à plus de 30 000 nouvelles chambres d’hôtel  supplémentaires nécessaires d’ici 2025. De plus, 10 % du parc hôtelier en régions de-manderait à être rénové pour maintenir les capacités d’accueil7. Sur le Grand Paris, 10 000 chambres supplé-mentaires devraient voir le jour dans les trois ans. Pour être à la hauteur de ses ambitions, le pays doit relever plusieurs défis  : amélioration des capacités d’accueil, rénovation et mise aux normes de son parc hôtelier, augmentation du nombre d’hôtels dans la capitale et en régions, montée en gamme...

1 Organisation mondiale du tourisme - Janvier 2019 — 2 Estimation CBRE - Europe Real Estat Investment 2018 — 3 Etude Economic Impact France du Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) - 2018 — 4 Les tendances du tourisme et de l’hôtellerie 2019 — 5 MKG Consulting — 6 CBRE - Europe Real Estate Investment 2018 — 7 Rapport European Travel Trends de Christie & Co - 2018

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D O S S I E R •••

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Pour se moderniser, le secteur hôtelier doit aussi prendre en compte les nouvelles envies des consom-mateurs et répondre aux modes de vie transformés par l’arrivée du digital et du tout connecté. La pro-chaine révolution pourrait être numérique, avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle pour la gestion de données, permettant aux hôteliers de mieux personnaliser leurs services. Une nécessité pour séduire une clientèle de plus en plus exigeante et à la recherche d’expériences à vivre. Cible privilégiée de l’industrie ? La génération des Millenials. En 2017, une étude d’Expedia Group Media solutions montre que les 25-35 ans ont le goût de la découverte. Ils voyagent 4,3 fois en moyenne par an contre 3,8 fois pour la gé-nération X (36-55 ans) et 3,1  fois pour les 56 ans et plus. Une autre génération est également porteuse de promesses : les seniors. Au 1er janvier 2018, on comp-tait 13,1 millions de personnes de 65 ans ou plus soit un Français sur cinq. Une clientèle à ne pas négliger. D’ailleurs en 2016, un rapport parlementaire remis au Premier ministre dressait déjà des pistes pour faire de la France une destination attractive pour les seniors. Le marché a encore de beaux jours devant lui.

8

D O S S I E R•••••• D O S S I E R

L'HÔTELLERIE EUROPÉENNEUN MARCHÉ SOLIDE

LES TAUX D'OCCUPATIONLES PLUS IMPORTANTS AU MONDE1...

... QUI RÉSISTENT AUX CHOCSDES MARCHÉS FINANCIERS1

LES GRANDES MÉTROPPOLESSURPERFORMENT

N°1EUROPE

73 %

N°2ÉTATS-UNIS

69 %

PARIS

80 %BARCELONE

79 %BERLIN

78 %BRUXELLES

77 %MILAN

76 %

1990 1995 2000 2005 2010 2015

ÉVOLUTION DU TAUX D'OCCUPATION EN EUROPE

0 %

100 %

50 %

GUERREDU GOLFE 11 SEPTEMBRE SUBPRIMES

CHUTE DES MARCHÉS ACTIONS

1 Source : MKG

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La France n’est pas en reste. Dans le classement par villes de l’International Congress and Convention Asso-ciation (ICCA), Paris regagne en 2018 sa place de pre-mière destination d’accueil des congrès internationaux avec 212 congrès, devant Vienne (172), Madrid (165) et Barcelone (163). Le pays se hisse à la quatrième place du classement derrière les États-Unis, l’Allemagne et l’Espagne. Les grands salons sont en effet une des forces de la capitale. À l’instar de Sial, le rendez-vous mondial de l’innovation alimentaire qui accueille envi-ron 150 000 visiteurs chaque année paire, Euronaval le mondial des technologies navales du futur du Bourget (environ 25 000 visiteurs), le Mondial de l’automobile.

Pour consolider son rayonnement, le Grand Pa-ris s’est doté de nouvelles infrastructures. Le Paris Convention Centre, situé à la Porte de Versailles, est le plus grand centre de congrès d’Europe. Il peut accueil-lir jusqu’à 350 000 participants. Un nouveau Palais des Congrès a également ouvert ses portes en 2018 au cœur du Pôle économique de Paris Saclay. L’innova-tion est également une clé pour séduire de nouveaux visiteurs. Le gestionnaire des sites d'événements et d'expositions Viparis, dont l’un des actionnaires majo-ritaires est la Chambre de commerce et d’Industrie de région Paris Île-de-France, s’est dotée d’un incubateur de start-up, le Paris Event Booster, dédié au secteur des rencontres professionnelles et à l’événementiel. Des atouts pour devenir une étape incontournable.

Salons, conférences, congrès… le tourisme d’affaires est un levier essentiel pour l’hôtellerie européenne. En Europe, 48 % des nuitées sont ainsi moti-vées par des raisons professionnelles avec une durée moyenne de séjour de

1,5 nuit selon Eurostat. Un marché aux perspectives encourageantes : la progres-sion moyenne du besoin d’hébergement de la population active par an sur 10 ans est estimée à 5,3 %.

INVESTIRDANS L’HÔTELLERIE D'AFFAIRES

- LES CHIFFRES CLÉS -

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D O S S I E R

LE TOURISME D'AFFAIREDÉCOLLE

HÔTELLERIE D'AFFAIRESCROISSANCE ET RÉSILIENCESource : Eurostat 2015

+5,3 %PROGRESSION MOYENNE DU BESOIN D'HÉBERGEMENT DE LA POPULATION ACTIVEPAR AN SUR 10 ANS

+1 %ÉVOLUTION MOYENNE DE LA POPULATION ACTIVE PAR AN SUR 10 ANS

2005 2015

48 %DE NUITÉES

POUR DES RAISONSPROFESSIONNELLES

1,5 NUIT

DURÉE MOYENNE D'UN SÉJOUR POUR UNE

RAISON PROFESSIONNELLE

x2DOUBLEMENT

DU TRAFFIC AÉRIENTOUS LES 15 ANS

1,2 CLIENT

PAR CHAMBREEN MOYENNE

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La politique protectionniste du président américain Donald Trump bouleverse depuis plusieurs mois déjà le commerce mondial. Après avoir décidé d’accroître les taxes douanières dans le but de limiter les importations venues de Chine, l’administration américaine souhaite désormais s’attaquer aux produits européens. De nou-velles taxes seraient ainsi à l’étude et c’est toute l’éco-nomie mondiale qui s’en trouve déséquilibrée. De fait, l’activité du secteur manufacturier décroît en juin dans l’ensemble de la zone euro. L’indice PMI* en témoigne en premier lieu. En juin, il est en effet ressorti à 45 en Allemagne – une contraction pour le sixième mois d’af-filée – et à 48 à Londres, soit sa chute la plus violente depuis plus de six ans (une valeur de cet indicateur infé-rieure à 50 implique une tendance négative de l’activité achat). Autre élément préoccupant : l’indice composite chinois, qui regroupe à la fois les services et l’industrie. Ce dernier a chuté à 50,6 en juin, alors qu’il s’élevait à 51,5 en mai.

Plus globalement, la menace d’un ralentissement mondial est confirmée par les principales institutions. En mai dernier, l’Organisation de coopération et de dé-veloppement économiques (OCDE) a ainsi révisé ses prévisions pour la croissance mondiale à 3,2 % en 2019, contre 3,7 % l’an dernier. En zone euro, le PIB s’affiche-rait en hausse de seulement 1 %.

En avril, le Fonds monétaire international (FMI) a également ajusté ses prévisions dans de nombreux pays – États-Unis, zone euro, Royaume-Uni, Japon, Ca-nada, Amérique latine, Moyen-Orient, etc – estimant désormais la croissance mondiale à 3,3 %. En juin, la Banque mondiale a emboîté le pas en réduisant ses perspectives de croissance mondiale pour 2019 de 0,3 % pour atteindre 2,6 %, selon son étude semestrielle « Global Economic Prospects Report ».

LES BANQUES CENTRALES RESTENTTRÈS ACCOMODANTES

La Réserve fédérale américaine a de nouveau réduit le 18 septembre d'un quart de point son principal taux d'intérêt directeur, comme attendu par les marchés. Si l'économie américaine continue de croître à un rythme "modéré" et si le marché du travail "reste solide", ex-plique la Fed dans un communiqué, elle a décidé de ré-

duire son taux directeur "à la lumière des implications de l'évolution globale des perspectives économiques ainsi que des pressions inflationnistes contenues".

De son côté, la Banque centrale européenne a adopté une panoplie de mesures destinées à soutenir une conjoncture faiblissante en zone euro : baisse de taux, nouveaux rachats de dettes publiques et privées, système de taux dégressif et prêts géants pour soula-ger les banques, arsenal anti-crise espéré tout l'été par les marchés financiers.

FORTE HAUSSE DES MARCHÉS FINANCIERS SUR LE 1ER SEMESTRE 2019

Conséquence des politiques accommodantes des banques centrales – après une fin d’année 2018 en chute libre – les marchés financiers ont fortement re-bondi au premier semestre 2019. Les actions ont ainsi recouvré une large part des pertes du dernier trimestre 2018, prouvant le retour des flux des investisseurs de long terme. Les valorisations se rapprochent désormais de leurs valeurs d’équilibre.

Le CAC 40 a enregistré une hausse de 17,8 % depuis le début de l’année à fin juin, le Dax allemand de +18,6 %. Le 3 juillet, l’indice de la Bourse de Paris a même renoué

La guerre commerciale sino-américaine s’intensifie et l’économie mondiale se dirige vers un ralentissement. Conséquence  ? Les banques centrales maintiennent le cap sur les taux.

1 0

M A R C H É S F I N A N C I E R S

FACE À L'INCERTITUDE,LES MARCHÉS RÉSISTENT

ÉVOLUTION DES TAUX DIRECTEURS DE LA FED ET DE LA BCE 1999 > 2019 Source : Europerformance

7

4,75

2,5

0,25

-2

RÉSERVE FÉDÉRALE AMÉRICAINEBANQUE CENTRALE EUROPÉENNE

|1999

|2004

|2009

|2014

|2019

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avec le seuil des 5.600 points. De même la progression s’est affichée à +14,5 % pour le Dow Jones, et jusqu’à +22 % pour le Nasdaq.

Du côté des taux, les emprunts d’État ont fortement baissé, tandis que les obligations ont progressé (dettes d’entreprises, dettes émergentes, etc.) offrant peu de rendement mais représentant une valeur refuge pour les investisseurs. Le 18 juin, le taux de l’obligation assi-milable du Trésor (OAT) 10 ans est tombé sous le seuil de 0 %. Un symbole fort, qui s’inscrit néanmoins dans la continuité, puisque les obligations françaises de plus court terme se négociaient déjà à taux négatifs…

Dans ce contexte de taux d’intérêt négatifs sur les emprunts d’État, certaines compagnies d'assurances ont annoncé des mesures radicales afin de limiter l’ac-cès et l’attractivité du fonds euros des contrats d'assu-rance vie, faisant écho à l’appel lancé par Bernard Delas vice-président de l’ACPR (Autorité de contrôle pruden-tiel et de résolution) pour inciter les acteurs de la place à “renoncer aux produits en euros”.

Nous reviendrons plus en détails dans notre pro-chain numéro sur la remise en cause de l'hégémonie des fonds en euros en assurance vie.

*Purchasing Manager’s Index ou indice des directeurs des achats

p a g e 1 1S T R AT É G I E S & P L A C E M E N T S • # 6 0 • o c t o b r e 2 0 1 9 •

M A R C H É S F I N A N C I E R S

ÉVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICES BOURSIERS EUROPÉENS ET US JANVIER 2018 > JUIN 2019 Source : Europerformance

TAUX OBLIGATAIRES - OAT 10 ANS 1999 > 2019 Source : Europerformance

CAC40 SP500

EUROSTOXX N225

DAX

0

-3

3

6

9

|1999

|2004

|2009

|2014

|2019

80

100

120

110

90

|01/2018

|10/2018

|07/2019

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Promulguée le 23 mai 2019, la loi « pour la croissance et la transformation des entreprises », ou loi Pacte, introduit plusieurs nouveautés en

matière d’épargne. Le texte redessine ainsi le paysage de l’épargne-retraite, assouplit le fonctionnement des plans d’épargne en actions (PEA) et rend l’assurance-vie partiellement transférable.

Son ambition ? Doper l’attractivité de ces produits afin d’orienter l’épargne des français vers le finance-ment de l’économie. Avec les textes d'application la réforme devrait pleinement entrer en vigueur d’ici la fin de l’année. A la clef, des opportunités pour les in-vestisseurs.

COUP DE JEUNE SUR LES PRODUITS RETRAITE

Avec environ 200 milliards d’euros d’encours contre 1 700 milliards pour l’assurance-vie, l’épargne-retraite peine à convaincre. La loi Pacte entend lever les freins à son développement en instaurant un cadre harmo-nisé et simplifié, le Plan épargne retraite (PER), pour succéder aux multiples produits existants. Les épar-gnants peuvent y souscrire dès cet automne.

Sous le terme « PER » seront distingués trois produits :

› Les PER individuels : alimentés de manière volontaire par le salarié ou le travailleur non salarié, ils succèderont aux plans épargne retraite populaire (PERP) et aux contrats Madelin.

› Les PER d’entreprise à adhésion facultative : souscrits par une entreprise et ouverts à tous leurs salariés, comme l’étaient les plans d’épargne pour la retraite collectif (Perco), ils pourront être alimentés par l’intéressement, la participation, les droits inscrits au titre du CET et des versements volontaires.

› Les PER d’entreprise à adhésion obligatoire : souscrits par les entreprises, ils pourront être réservés à certaines catégories de salariés, comme les actuels contrats « article 83 ».

L O I P A C T E

1 2

“ CHACUN SERA LIBRE DE FAIRE CE QU'IL VEUT,

AVEC UN SEUL PRODUIT PORTABLE DU DÉBUT À

LA FIN DE SA CARRIÈRE, QU'IL POURRA

DÉBLOQUER POUR ACHETER SA RÉSIDENCE

PRINCIPALE, ET DONT IL POURRA SORTIR EN

CAPITAL OU EN RENTE À SA RETRAITE.„

— BRUNO LE MAIRE,12 DÉCEMBRE 2018

LOI PACTEQUELS CHANGEMENTS POUR LES ÉPARGNANTS ?

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PORTABILITÉ ET CONDITIONS DE SORTIES PLUS FLEXIBLES

L’épargne retraite devient « portable » avec la pos-sibilité de conserver un même PER malgré d’éven-tuels changements de situation professionnelle. Les encours seront transférables d’un compartiment à un autre et pourront être réunis au sein d’une même enveloppe, au lieu de multiplier les produits. Autre changement majeur, la possibilité de sortie en capital sera élargie à l’ensemble des plans d’épargne retraite pour les  encours issus de versements vo-lontaires, de l’intéressement ou de la participation. Pour les encours issus de versements obligatoires, la sortie se fera toujours sous forme de rente. Enfin, la réforme harmonise les conditions de déblo-cage de l’épargne avant le départ en retraite notam-ment lors de l’acquisition de votre résidence princi-pale. C’est le cas pour les PER d’entreprise collectifs et désormais pour un PER individuel. La fiscalité du PER est déterminée en fonction du type de versements, du mode de sortie et des choix effectués par le titulaire du plan avec notamment la possibilité de déduire ses versements volontaires de son revenu imposable.

PLUS DE FLEXIBILITÉ POUR LES PEA ET PEA PME

Des évolutions interviennent également du côté des plans d’épargne en actions (PEA) et de leurs cousins les PEA-PME qui permettent d’investir dans les pe-tites et moyennes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire.

Ces placements voient leur fonctionnement assoupli. Les retraits partiels avant 8 ans entraînaient obliga-toirement une clôture du compte. Après 8 ans, ces retraits bloquaient tout nouveau versement. Désor-mais, l’horizon est fixé à 5 ans, après lesquels les re-traits partiels sont autorisés, sans clôture du compte et sans empêcher de nouveaux versements. Avant ce cap, ils sont autorisés dans certaines situations, telles qu’un licenciement.

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L O I P A C T E •••

TRANSFERT D’UNE ASSURANCE-VIE VERS UN PER : UNE POSSIBILITÉ LIMITÉE

DANS LE TEMPS

Si à l’heure actuelle, les Français lui préfèrent l’as-surance-vie, le remodelage de l’épargne retraite pourrait faire évoluer la manière d’arbitrer entre ces outils. La loi Pacte ouvre la possibilité de trans-férer un contrat d’assurance-vie vers un PER, à condition que le contrat ait plus de 8 ans et que l’horizon de départ à la retraite soit supérieur à 5 ans. Votre Conseiller Patrimonial GRESHAM est à votre disposition pour répondre à vos questions et étudier ensemble ces nouvelles opportunités.

UN PROJET DE CALENDRIER ACCÉLÉRÉPOUR LA RÉFORME DE L'ÉPARGNE RETRAITE

1ER OCTOBRE 2019

1ER OCTOBRE 2020

31 DÉCEMBRE 2022

1ER JANVIER 2023

|2020

|2019

|2021

|2022

|2023

|2024

LANCEMENT DU

PERFIN DE LA COMMERCIALISATION DES DIFFÉRENTS CONTRATS D’ÉPARGNE

RETRAITE ANCIENNE GÉNÉRATION (PERP, MADELIN, PERCO, ARTICLE 83, ETC…).

LEURS DÉTENTEURS POURRONT CONTINUER DE LES ALIMENTER.

FIN DE L'AVANTAGE FISCAL EN CAS DE RACHAT SUR UN

CONTRAT D'ASSURANCE-VIE DESTINÉ À ALIMENTER UN PER

DATE LIMITE DE TRANSFERT DES CONTRATS D’ÉPARGNE RETRAITE ANCIENNE GÉNÉRATION AU SEIN DU CANTON PER

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UN PEA-PME ÉTOFFÉ

Le plafond des versements sur un PEA-PME est rele-vé de 75 000 € à 225 000 €. Pour le PEA classique, il reste à 150 000 €. Dans le cas du cumul d’un PEA et d’un PEA-PME, la nouvelle barre des 225  000 € s’applique sur la somme des deux comptes. Enfin, la réforme élargit la composition des PEA-PME qui sont désormais ouverts aux titres émis par les plateformes de financement participatif.

TRANSFÉRABILITÉ LIMITÉE DE L’ASSURANCE-VIE

La loi Pacte touche aussi à l’assurance-vie. Si les chan-gements sont de moindre envergure qu’en matière d’épargne-retraite, ils offrent tout de même de nou-velles opportunités dont certains investisseurs pour-raient profiter. Ainsi, le transfert des encours d’un contrat d’assu-rance-vie à un autre se fera sans remettre en cause les avantages fiscaux liés à la date d’ouverture du contrat et de réalisation des versements. Le change-ment pourra s’effectuer sans renoncer au bénéfice des années écoulées qui assurent une fiscalité allégée aux retraits effectués sur un contrat de plus de huit ans. En revanche, cela ne s’applique qu’au sein d’une même compagnie d’assurance, ce qui limite les op-tions. Néanmoins, ce pourrait être l’occasion de subs-tituer un contrat plus récent, offrant des perspectives de rendement ou des options plus intéressantes, à un vieux contrat. Une décision qu’il sera d’autant plus facile de tran-cher que les obligations d’information des assureurs sont renforcées. Ils devront communiquer chaque an-née sur les rendements et les frais de leurs différents contrats.

Si certains détails sont encore à préciser, ces nom-breux changements devraient être effectifs rapide-ment. Aux épargnants de se tenir prêts pour se saisir au plus vite des opportunités offertes par la loi Pacte.

1 4

L O I P A C T E•••

CRÉATION D’UN PEA JEUNES

Les jeunes de 18 à 25 ans pourront ouvrir un PEA y compris lorsqu’ils sont rattachés au foyer fiscal de leur parents, ce qu’empêchait auparavant la limite d’un PEA par contribuable et de deux par foyer fiscal. La loi prévoit ainsi la création d’un nouveau type de compte, le PEA Jeunes. Il devrait fournir aux jeunes l’oc-casion de se familiariser avec ce type de pla-cement. Néanmoins, leurs versements seront plafonnés à 20 000 € tant qu’ils demeureront à la charge de leurs parents.

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La donation au dernier vivant, également appelée donation entre époux, offre une meilleure protection au conjoint du défunt, en lui attribuant plus de droits dans la succession que ce que prévoit le régime légal.

DES DROITS D’HÉRITAGE PLUS IMPORTANTS POUR L’ÉPOUX SURVIVANT

Contrairement aux enfants, le conjoint n’est pas considéré prioritaire dans l’ordre successoral établi par la loi. La donation au dernier vivant concerne les couples mariés (ceux en union libre et les partenaires de Pacs ne peuvent en bénéficier), pour renforcer la part d’héritage de l’époux. Et ce, quel que soit le ré-gime matrimonial. Elle octroie en particulier plus de droits en pleine propriété au survivant lorsque le dé-funt laisse des enfants ou, à défaut, ses parents. L’inté-rêt de cette donation est encore plus évident dans le cas d’une famille recomposée avec des enfants d’une précédente union : l’époux peut bénéficier des mêmes droits qu’en présence d’enfants communs alors que le régime légal limite sa part à un quart des biens en pleine propriété (voir tableau).

UNE CONVENTION SIMPLE ET SOUPLE

Pendant le mariage, la donation au dernier vivant est :

› irrévocable si elle a été consentie par contrat de mariage,

› révocable à tout moment par le donateur, si elle a été consentie pendant le mariage, à travers un testament authentique ou un acte notarié.

Le divorce ou la séparation entraîne la révocation au-tomatique des donations au dernier vivant, sauf volon-té contraire de l’époux qui les a consenties.Quoi qu’il en soit, la donation au dernier vivant ne prend effet qu’au décès du premier époux et porte sur les biens qu’il détient à ce moment-là. Il est ainsi de moindre utilité d’attendre de posséder un certain pa-trimoine. Mieux vaut prendre ses dispositions le plus tôt possible pour assurer une meilleure protection à son conjoint, qui sera libre d’accepter ou non la dona-tion le moment venu.

DISPOSER LIBREMENT DES BIENS

Lorsqu’une donation entre époux a été actée, le conjoint survivant choisit librement l’option qui convient le mieux à sa situation dans les six mois sui-vant le décès. Il peut notamment choisir la quotité disponible spéciale entre époux, qui attribue plus de droits en pleine propriété (jusqu’à la moitié de la suc-cession) que le régime légal, si le défunt laisse moins de trois enfants. Le conjoint survivant peut ainsi dis-poser librement des biens qu’il reçoit, par exemple en vendant un bien immobilier s’il a besoin de liquidités. Grâce au mécanisme du cantonnement, l’époux a la possibilité de choisir les biens dont il hérite dans le pa-trimoine du défunt (résidence principale, liquidités…). Il peut aussi renoncer à certains biens pour les laisser aux enfants, et ainsi atténuer leur surcoût fiscal au se-cond décès, ou pour éviter une situation d’indivision avec les autres héritiers (résidence secondaire, par exemple).

Réaliser une donation au dernier vivant permet de protéger l’époux survivant. Une solution pour préserver son niveau de vie et prévenir les conflits, en particulier dans les familles recomposées.

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P A T R I M O I N E

SUCCESSIONFAUT-IL OPTER POUR UNE DONATION AU DERNIER VIVANT ?

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IFI : OPTIMISER LA TRANSMISSION DU PATRIMOINE IMMOBILIER

En présence d’un patrimoine immobilier impor-tant, la donation de nue-propriété aux enfants est une solution privilégiée pour optimiser les successions. L’usufruitier est alors seul redevable des impôts por-tant sur les biens démembrés. Lors d’une succession, les règles de l’impôt sur la for-tune immobilière (IFI) ont changé la donne, obligeant à repenser les mécanismes d’optimisation de trans-mission, car l’imposition pourrait être répartie entre l’usufruitier et le nu-propriétaire dans le cas d’une suc-cession sans disposition particulière.

La donation au dernier vivant trouve ici un nouvel in-térêt. Elle permet en effet d’affranchir les enfants de la fiscalité qu’ils devraient supporter en héritant de la nue-propriété des biens immobiliers, et de privilégier l’exonération de la transmission entre époux. Héritant de ce patrimoine, le conjoint survivant n’aura pas de droit de succession à payer mais il devra assumer l’IFI. Pour réduire le poids de ce dernier il pourra vendre un ou plusieurs biens immobiliers, dont il détient la pleine propriété, pour investir dans des placements finan-ciers non taxables à l’IFI.

Un audit préalable de votre situation personnelle, patrimoniale et familiale, est indispensable pour faire les bons choix. Votre conseiller Gresham saura vous éclairer en la matière.

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P A T R I M O I N E

QUELLE PART D'HÉRITAGE REVIENT À L'ÉPOUX SURVIVANT AU DÉCÈS DE SON CONJOINT ?

LES DROITS DUCONJOINT SURVIVANT DANS LE RÉGIME LÉGAL AVEC UNE DONATION

AU DERNIER VIVANT

AVEC DES ENFANTS COMMUNS

25 % en pleine propriété

ou

100 % en usufruit

75 % en usufruit

+

25 % en pleine propriété

ou

100 % en usufruit

oula quotité disponible :

1 ENFANT 50 % en pleine propriété

2 ENFANTS 33 % en pleine propriété

3 ENFANTS OU PLUS25 % en pleine propriété

AVEC DES ENFANTS D’UNE AUTRE UNION 25 %

en pleine propriété

SANS ENFANTS AVEC DEUX PARENTS 50 %

en pleine propriété

100 % en pleine propriété

SANS ENFANTS AVEC UN SEUL PARENT 75 %

en pleine propriété

SANS ENFANTS NI PÈRE NI MÈREAVEC FRÈRES ET SŒURSOU COLLATÉRAUX

100 % en pleine propriété

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LES ENTREPRISES À DIVIDENDEONT LA COTE

Investir dans des entreprises qui versent des dividendes présente actuellement de réelles opportunités. En particulier celle de dégager des revenus supérieurs à ceux offerts par la plupart des obligations.

En 2018, les entreprises du CAC 40 ont versé des divi-dendes record d’un montant total de 46,5 milliards d’euros à leurs actionnaires. Ces divi-dendes constituent un complé-ment de revenus que les inves-tisseurs apprécient notamment en période de ralentissement économique. Or c’est bien ce qui se dessine  : la Commis-sion européenne table sur une croissance de 1,2% du PIB dans la zone euro en 2019, contre 1,9% l’an dernier.Dans ce contexte, les investisseurs spéculent moins sur des tendances ou des projets qui pourraient s’avérer fructueux à moyen ou long terme, préférant la sécurité des sociétés généreuses avec leurs actionnaires. Les dividendes, également appelés coupons (en référence à la période à laquelle les actions étaient matérialisées par un titre de propriété papier aux coupons déta-chables), sont souvent un bon indicateur de la bonne santé économique et financière d’une entreprise. En effet, les dividendes correspondent à une partie des bénéfices réalisés qu’elle décide de reverser aux ac-tionnaires. Cependant, pour représenter un réel intérêt aux yeux des investisseurs, la politique de redistribution doit s’inscrire dans la durée, et non pas de façon opportu-niste à l’occasion par exemple de la vente d’une filiale. Il importe également que le versement de coupons, ne se fasse pas au détriment d’investissements pouvant être synonymes de bénéfices futurs. Autre point à surveiller, la soutenabilité du niveau de dividende : l’entreprise pourra-t-elle maintenir sa po-litique de distribution en cas de ralentissement éco-nomique ?

L’ÉCART SE CREUSE ENTRE ACTIONSET OBLIGATIONS

Pour bénéficier des dividendes, il faut être déten-teur des actions au minimum la veille du détachement. Résultat, le jour du versement des dividendes, le cours de l’action va automatiquement diminuer (voir gra-phique) et mettre généralement un certain temps avant de retrouver son cours initial.Dans le contexte actuel de taux bas, et alors que la Fed vient de baisser d'un quart de point ses taux di-recteurs mi septembre, l’écart se creuse entre la ré-munération des actions et celles des obligations. En France, l’Insee annonce encore une très nette aug-mentation des dividendes servis : +8% en 2019, après une hausse de +12% en 2018. Ces résultats seraient la conséquence d’un allègement de la fiscalité des reve-nus du capital avec la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU). L’institut estime en outre que les dividendes versés aux ménages français repré-sentent près de 3% de leur revenu disponible brut en moyenne. Notons cependant que les sociétés promettant les dis-tributions les plus généreuses ne sont généralement pas celles qui offrent le plus fort potentiel de valorisa-tion du titre.

L’arbitrage dépend donc de votre besoin de reve-nus et de vos convictions d’investissement.

1 8

P L A C E M E N T S

IMPACT DU VERSEMENT DE DIVIDENDES SUR LE COURS D'UNE ACTIONCOURS DE L'ACTION LAGARDÈRE EN € Source : Bloomberg

Le jour du détachement des dividendes, le cours de l'action diminued'un montant équivalent.

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11-fev|

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11-mars|

25-mars|

8-avr|

6-mai|

22-avr|

20-mai

Paiement d'un dividende exceptionnel et ordinaire de 7,3 €

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Création graphiqueElise Desmars-Castillo

Achevé de rédiger au 30/09/2019

Réf. ER19/FCR0314