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PROJET DE RÉSILIENCE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE AU SAHEL - RÉSILIENCE RENFORCÉE (REGIS-ER) MANUEL DE FORMATION DES FORMATEURS ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE : FOCUS SUR LES OEUVRES CES/DRS Guide destiné aux Spécialistes et Coordinateurs Régionaux du Niger et du Burkina Faso Compilé par Moussa Hamidou, spécialiste REGIS-ER en Adaptation au Changement Climatique avec l’assistance des équipes Gouvernance et Gestion des Ressources Naturelles du Burkina Faso et du Niger Février 2015

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Page 1: MANUEL DE FORMATION DES FORMATEURS ... - pdf.usaid.gov

PROJET DE RÉSILIENCE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE AU SAHEL - RÉSILIENCE RENFORCÉE (REGIS-ER)

MANUEL DE FORMATION DES FORMATEURS

ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE :

FOCUS SUR LES OEUVRES CES/DRS

Guide destiné aux Spécialistes et Coordinateurs Régionaux

du Niger et du Burkina Faso

Compilé par Moussa Hamidou, spécialiste REGIS-ER en Adaptation au Changement Climatique

avec l’assistance des équipes

Gouvernance et Gestion des Ressources Naturelles

du Burkina Faso et du Niger

Février 2015

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REGIS-ER FORMATION DES FORMATEURS : ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE AVEC FOCUS SUR CES/DRS

Février 2015

Table des Matières Introduction et objectifs ............................................................................................................................... 1

Notions de base pour les formations qui incluent un élément d’adaptation au changement climatique ........................................................................................................................ 2

Exemples des conséquences facilement observables .................................................................................. 3

Solution aux impacts du CC : aménagement du bassin versant ................................................................... 5

Techniques et technologies d’adaptation au changement climatique ........................................................ 5

Rapports entre plusieurs de nos activités REGIS-ER et l’adaptation au CC .................................................. 6

Stratégie REGIS-ER sur l’ACC comme outil de mise en œuvre des conventions locales et des plans de gestion des ressources naturelles ....................................................................... 7

ACC - Phase préparatoire ............................................................................................................................. 7

ACC - Phase d’exécution ............................................................................................................................... 8

Module 1. Discussion et connaissance accrue du changement climatique et de l’adaptation lors de l’assemblée villageoise ....................................................................................... 10

Rappel : Techniques et technologies d’adaptation au changement climatique ........................................ 10

Perturbations climatiques ayant des effets directs et exemples de réponses possibles à travers REGIS-ER11

Module 2. Élaborer un plan annuel de GRN du terroir du village .................................... 12

Module 3. Détermination des courbes de niveau ........................................................... 14

Détermination de la pente ......................................................................................................................... 14

Détermination des courbes de niveau ....................................................................................................... 16

Module 4. Construction des murets sur la courbe de niveau........................................... 17

Module 5. Construction des diguettes en terre sur la courbe de niveau .......................... 19

Module 6. Installation des bandes enherbées sur la courbe de niveau lorsque les pierres manquent ...................................................................................................................... 20

Module 7. Construction des cordons pierreux ................................................................ 22

Module 8. Confection des demi-lunes ............................................................................ 24

Module 9. Confection de zaï ou tassa ............................................................................. 26

Module 10. La régénération naturelle assistée (RNA) .................................................... 27

Annexe 1. Exemple de plan de gestion du terroir autour d’un village ............................. 31

Annexe 2. Fiche d’évaluation annuelle et de reprogrammation des activités du plan d’aménagement du terroir villageois .............................................................................. 35

Annexe 3. Fiche d’évaluation de la compétence/ connaissance accrue en ACC lors des assemblées villageoises ou formations techniques indépendantes (Indicateurs 2B, 2.1.1)36

Annexe 4. Fiche d’évaluation de la compétence accrue en ACC lors formations techniques indépendantes : Exemple de fiche adaptée à la régénération naturelle assistée RNA ..... 38

Annexe 5. Liste de références consultées pour les modules et les notions de base ........ 40

Page 3: MANUEL DE FORMATION DES FORMATEURS ... - pdf.usaid.gov

USAID|REGIS-ER et l’Adaptation au Changement Climatique

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 1

Introduction et objectifs

Le Projet de Résilience et Croissance Économique au Sahel - Résilience Renforcée (REGIS-ER) obtient une partie de son financement (plus de $5 million) du Global Climate Change Alliance (GCC) compte tenu de l’importance du changement climatique dans une zone aussi fragile que le Sahel. La motivation de cette intervention vient des priorités de l’USAID :

• Les investissements faits par l’USAID à la résilience cherchent à adresser les causes racines de la vulnérabilité à travers l’agriculture menée par la nutrition ; l’élevage ; meilleure santé et nutrition ; gouvernance renforcée ; gestion des ressources naturelles ; et une connaissance accrue des impacts du changement climatique et les actions d’adaptation et atténuation.

• L’USAID veut améliorer l'accès à la science et aux analyses pour informer la prise de décisions. Donc partout où c’est possible, la science appuiera les techniques et technologies utilisées dans l’adaptation, techniques et technologies contenues dans le présent manuel.

Parmi la quarantaine d’indicateurs qui fixent les cibles à achever par le Projet sur ses 5 ans 2013-2018, il y en a deux avec mention direct de l’adaptation au changement climatique :

▶ 2B. Nombre de parties prenantes qui utilisent l’information sur le changement climatique dans leur prise de décisions grâce à l’assistance de l’USG à travers REGIS-ER

▶ 2.1.1. Nombre d’institutions avec une capacité améliorée pour faire face aux problèmes de changement climatique

Il y a aussi une douzaine d’autres indicateurs dans tous les domaines qui font mention de l’adaptation au changement climatique. Pour la plupart, ce sont les « technologies et pratiques de gestion améliorées » qui forment les méthodes d’adaptation par les producteurs et autres. Ces technologies et leurs rôles dans l’adaptation au changement climatique sont traitées dans les manuels et modules respectifs de formation.

Le présent manuel traite les modules qui adressent les ouvrages conservation et restauration des sols, ou défense et restauration des sols, dans le contexte de la planification de la gestion des ressources naturelles (GRN) autour des villages sahéliens au Niger et au Burkina Faso.

La collection de modules et fiches techniques dans le présent manuel a pour objectif de servir d’aide-mémoire aux spécialistes régionaux et facilitateurs pour :

• conduire une séances villageois de formation ou sensibilisation par rapport au changement climatique (CC) ;

• évaluer la compréhension par les populations cibles, du rapport entre les ouvrages CES/DRS et l’adaptation au CC.

En plus de l’exercice de planification de la gestion des ressources naturelles du terroir (décrit dans le présent manuel), des formations techniques indépendantes seront menées dans les zones d’intervention, chacune avec sa propre session de sensibilisation au changement climatique.

Après la formation des formateurs, les participants devraient pouvoir :

• Sensibiliser et conscientiser les communautés sur les impacts du changement climatique ;

• Comprendre les différents ouvrages CES/DRS qui adressent les impacts néfastes du CC ;

• Amener les populations à identifier, planifier et mettre en oeuvre les actions d’adaptation au CC.

Page 4: MANUEL DE FORMATION DES FORMATEURS ... - pdf.usaid.gov

USAID|REGIS-ER

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 2

Notions de base pour les formations qui incluent un élément d’adaptation au changement climatique

Définition du changement climatique et termes y associés

Selon la convention cadre des Nations Unies, le changement climatique se définit ainsi :

Les changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables.

Le changements climatique se rapportent aux modifications que connaît l’ensemble du climat de la terre.

D’autres termes courants liés au changement climatique sont dans le tableau suivant :

Climat Au sens étroit: Ensemble des phénomènes météorologiques (température, humidité, ensoleillement, pression, vent, précipitation) qui caractérisent l’état moyen de l’atmosphère en un lieu donné.

Variabilité climatique Tout changement du climat d’origine naturelle.

Changement climatique : c’est tout changement du climat d’origine humaine ou naturelle.

Atmosphère La couche gazeuse qui enveloppe la terre.

Climat : état de l’atmosphère en un lieu donné et pour une période plus ou moins longue

Température Sensation du froid ou du chaud

Risque climatique Phénomène dont la survenue pourrait constituer une menace pour l’homme et ses biens. Il peut être d’origine naturel ou causé par l’action de l’homme. Dans le cadre des changement climatique, les risques au Burkina Faso sont essentiellement les inondations, la sécheresse et les fortes chaleurs.

Incidence Effets directs ou indirects provoqués par les risques climatiques sur les différents secteurs de la vie socioéconomique des populations.

Mesures d’adaptation • Tout ajustement dans les systèmes naturels ou dans les activités humaines en réponse aux impacts du changement climatique réels ou prévus.

• L’ensemble des politiques et des actions pratiques prises en vue de faire face aux incidences provoquées par les changement climatique ou de tirer les avantages qui en découlent.

Atténuation Toutes les activités destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre

Impact Résultat d’une comparaison entre deux états : un état de l’action envisagée et un état de référence (initial).

Effet Résultat d’une action sur une cible qui reste virtuel tant que la rencontre cause-cible n’a pas lieu

Réchauffement de la terre Exagération de l’effet de serre due aux activités humaines qui perturbe l’équilibre des échanges entraînant plus de chaleur.

Effet de serre

Phénomène naturel d’échanges d’énergie entre la haute atmosphère et la croûte terrestre entraînant une température viable (environ 15°C) aux êtres vivants de la terre. Sans effet de serre, la température de la terre serait de -18°C.

Vulnérabilité Susceptibilité d’un système naturel ou humain à être affecté par les effets négatifs du changement, de la variabilité ou des extrêmes climatiques.

Gaz à effet de serre (GES)

• Les gaz à effet de serre sont les constituants gazeux de l'atmosphère, tant naturels qu'anthropiques, qui absorbent et émettent de la chaleur (IR).

• Exemples: H2O(g), CO2, N2O, CH4, O3) sont les principaux gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère terrestre. L'atmosphère contient en outre un certain nombre de gaz à effet de serre entièrement anthropiques tels que les hydrocarbures halogénés et autres substances contenant du chlore et du brome, l'hexafluorure de soufre (SF6), les hydrofluorocarbures (HFC) et les hydrocarbures perfluorés (PFC).

Les causes du changement climatique

Le changement climatique est provoqué par les gaz à effet de serre qui sont par ordre d’importance :

• le CO2 : gaz carbonique

• le CH4 : le méthane

• N2O : oxyde nitreux

Ces gaz sont libérés en grande quantité dans l’atmosphère par les principales actions suivantes :

• L’industrialisation utilisant les combustibles fossiles ;

• L’agriculture ;

• La destruction des forêts.

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Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 3

Les conséquences facilement observées au Sahel

Le réchauffement de la planète particulièrement en Afrique entraine: • Les inondations plus fréquentes

• Les sécheresses plus fréquentes

• Le retrait du Lac Tchad du Niger

• Tarissement précoce des points d’eau

• Baisse des eaux souterraines

• Disparition des espèces appétées par les animaux et prisées par les humains

• La prolifération de différents ennemis des cultures

• La violence des précipitations

• Baisse des rendements agricoles

• Migration des populations humaines

Les conséquences avenirs sont entre autres [CILSS Manuel 1997] : • Les petites exploitations agricoles auront une baisse de revenus et de rendements de plus de 50% en

2020.

• La fréquence des épisodes de sécheresses doublera et durera plus longtemps en Afrique

subsaharienne d’ici 2100.

• En conclusion, les effets auront des incidences biophysiques et socioéconomiques sur la vie des

communautés.

Exemples des conséquences facilement observables

Ravinement Dégradation des plateaux

Érosion en nappe Inondation

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Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 4

Dunes qui se forment et se déplacent Vents violents

Tempêtes violentes

Analyse par FAO sur la baisse de rendements mil et sorgho 2020-2080 au Niger et Burkina Faso

Le graphique dépeint la réduction en rendements qui est prévue avec le changement climatique.

Var

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(%

)

2020 2050 2080

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USAID|REGIS-ER

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 5

Solution aux impacts du CC : aménagement du bassin versant

Du manuel GIZ/BMZ, Bonnes pratiques de CES/DRS. Contribution à l’adaptation au changement climatique et à la résilience des producteurs : Expériences ... au Sahel, c.2010

Techniques et technologies d’adaptation au changement climatique Ces techniques sont essentiellement basées sur l’amélioration des propriétés physico-chimiques du sol, de la séquestration du carbone, de l’amélioration de l’infiltration des eaux dans le sol tout assurant une production agro-sylvo-pastorale et sont entre autres :

• Agriculture de conservation (CF) • Cultures intercalaires • Paillage

• Agroforesterie (Moringa, baobab) • Demi-lunes • Reboisement

• Assolement des cultures • Diguettes en terre • RNA

• Bandes enherbées • Fixation des dunes • Semences améliorées

• Banquettes • Fumier en doses • Semis selon les courbes de niveau

• BDL • Gabionnage • Seuils d’épandage

• Brise-vent • Haies vives • Tranchées valarani Nardi

• Compostage • Jachère améliorée • V en pierres

• Cordons de pierres • Maraichage/Oasis

• Aménagement aires de pâturage

• Zaï

• Faucardage des mares

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USAID|REGIS-ER

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 6

Rapports entre plusieurs de nos activités REGIS-ER et l’adaptation au CC

ACTIVITÉ REGIS Effet CC Comment l’activité répond à l’effet CC (forme d’adaptation)

OUVRAGES CES/DRS - Pluies fortes - Manque de

pluies

▶ CONSTRUCTION SUR LE CONTOUR : Ralentit la vitesse des eaux de ruissellement l’eau prend son temps pour s’infiltrer le sol reste humide autour des ouvrages les racines des arbres et des végétaux sont moins stressées pour plus longtemps meilleur taux de survie pour un bon rendement ou reboisement

▶ OUVRAGES EN ZONES DÉNUDÉES : Capte les semences et la matière organique dans des zones devenues plus humides contribue à un reboisement ou une réhabilitation de pâturage « naturel »

▶ DIGUES : Réduit le volume et la vitesse de l’eau de ruissellement ralentit la formation des ravins évite la destruction des installations en aval

RNA - Pluies variables - Températures

élevées - Vents forts

▶ OMBRAGE : Réduit la température des sols réduit l’évaporation de l’eau réduit le stress hydrique des spéculations assure une meilleure récolte ET diversification de produits en cas de sécheresse (bois, feuilles, fruits...)

▶ FEUILLES ET BRANCHES TOMBÉES : Ajoute de la matière organique aux sols améliore la rétention de l’eau de pluie réduit le stress hydrique

▶ SÉLECTION D’ARBRE LÉGUMINEUX : Peut fixer l’azote augmente le contenu de nutriments dans le sol augmente le rendement

▶ GESTION DE L’ARBRE : Fournit des produits ligneux pour les besoins journaliers des ménages réduit l’impact de la disparition des forêts dûe à la pression démographique

Convention Locale - Pluies variables - Sécheresse - Inondations - Aires de

pâturage, forêts disparaissent

- Perte/ biodiversité

▶ PLANIFICATION DE VOCATIONS DES TERRES : Identification de grandes surfaces pour traitement, avec cible de régénérer, protéger, aménager forêts et marécages pour l’usage durable par tous les résidents création des zones résilientes contre les variabilités climatiques disponibilité continue des produits sauvages qui complémentent la nutrition et les modes de vie des résidents

▶ RAPPEL DE BESOIN DE CONSERVER DES AIRES BOISÉES : Maintenance de la biodiversité renforcement de la résilience des écosystèmes disponibilité des produits naturels diversification des régimes des résidents meilleure santé des populations humaines et animales

Conservation farming - Sécheresse - Hausse de

températures

▶ PAILLAGE : Le paillage réduit la température du sol réduction en l’évaporation de l’eau augmentation de l’eau disponible pour les végétaux

▶ COMPOSTING : Ajout de matière organique au sol amélioration de la qualité et des nutriments du sol augmentation du rendement

▶ ENGRAIS DOSÉ, SEMENCES AMÉLIORÉES : Microdosage des engrais + semences améliorées les racines se développent vite pour prendre avantage des premières pluies amélioration de la probabilité d’un bon rendement qui mâture vite

Oasis garden (femmes) - Sécheresse - Hausse de

températures

▶ SYSTÈME D’IRRIGATION : Utilisation de pompe solaire et installation de système d’irrigation simple pour mieux utiliser l’eau réduction de compétition pour l’eau rare réduction de conflits ; augmentation de production pour diversifier les revenus et le régime (= résilience)

▶ AGROFORESTERIE : Plantation d’arbres fruitiers et moringa en combinaison avec légumes microclimat plus favorable à la production ; diversification des revenus et du régime (=résilience)

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REGIS-ER ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - STRATÉGIE ET INDICATEURS

ASSOCIÉES Février 2015

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 7

Stratégie REGIS-ER sur l’ACC comme outil de mise en œuvre des conventions locales et des plans de gestion des ressources naturelles

ACC - Phase préparatoire

Étape Activité Comment le faire Qui va le

faire ?

Indicateur à alimenter

• Pièce justificative Période de

l’année

1 Formation des responsables régionaux GRN sur les ouvrages ACC (zaï, demi-lune, bande enherbée, cordon de pierres, diguette en terre) ; l’information et sensibilisation des communautés sur le CC ; la conduite du diagnostic villageois ; et l’élaboration du plan d’aménagement des ressources naturelles

Atelier de formation dans les régions (session théorique et pratique sur le terrain, avec exercices de simulation)

Spécialiste CC, Gouv Niger et BF

1.2.3 Pers. formées court-terme - agric/séc alim

• Fiche de présence

Nov.

2 Formation des équipes régionales, des animateurs villageois et agents de l’Etat sur les ouvrages simples (détermination des courbes de niveau, Zaï, demi-lune, bande enherbée, cordon de pierres, diguette en terre), sur l’information sensibilisation des communautés sur le changement, la conduite du diagnostic simplifié et l’élaboration du plan d’aménagement des RN.

Atelier de formation dans les régions (session théorique et pratique sur le terrain, avec exercices de simulation)

RRGRN et CR

1.2.1 Pers. appliqué techn/ prat gest amél TGA

1.2.2 Hectares TGA

1.2.3 Pers. formées court-terme - agric/séc alim

• Fiche de présence

• Calc hectares

Nov.

3 Présélection des villages tests

Choix des villages tests à risque de ravinement ou à dégradation des ressources naturelles avancées

Utilisation des données des états de lieu et visite sur le terrain et discussion avec les services techniques sur le terrain avec prise de RDV pour la tenue de l’AG villageoise

RRGRN ; RREP, Agents de terrain, CR, S/GRN

Nov

4 Organization d’assemblée villageoise pour :

• Mener une séance d’information et sensibilisation des participants sur l’adaptation au changement climatique

• Élaborer un plan d’aménagement des ressources naturelles pour traiter des impacts du CC

Échange en AG (avec les différents usagers)

RRGRN, S/GRN, Agents terrains

Préparation pour : 1.2.2 Hectares TGA

2A No. Plans MEO : GRN, conflits,

catast (commune)

2.1.3 Hectares GRN améliorée

• Calc hectares

Nov.

5 Estimation des superficies à traiter et détermination des types d’ouvrages (collectives et individuelles)

Visite terrain et échange avec les communautés

RRGRN, S/GRN, Agents terrains

Préparation pour : 1.2.2 Hectares TGA

2A No. Plans MEO : GRN, conflits,

catast (commune)

2.1.3 Hectares GRN améliorée

• Document de plan

Nov.

6 Clarification du statut et détermination des vocations des terres à récupérer avant et après restauration avec tous les utilisateurs des ressources pour les terres collectives (Agriculteurs, Éleveurs, jeunes, femmes...)

Engagement du processus de sécurisation par moyen

Restitution du plan d’aménagement des ressources naturelle du terroir

Échange avec les utilisateurs des ressources

Agents de terrain, RRGRN

Préparation pour : 1.2.2 Hectares TGA

2A No. Plans MEO : GRN, conflits,

catast (commune) 2.1.3 Hectares GRN améliorée 4D Hectares au nom des femmes

• PV signé par le chef de village ou CVD

• Accord des parties prenantes

Nov.

7 Constitution des groupes de travail et clarification des modalités de restauration des terres communautaires

Rencontre d’échange au niveau du village

Agents de terrain

Nov.

8 Préparation, et Signature de :

• Contrats de prestation pour la restauration des terres communautaires

Explication du contenu des contrats et

Rencontre d’échange avec les groupes

RRGRN, Agents de terrain

1.1.2 Emplois FTE

1.2.4 Entrep/orgs/ assistés 1.2.5 Entrepris/orgs/assns/ groupes

appliqué TGA

Nov.

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REGIS-ER ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - STRATÉGIE ET INDICATEURS

ASSOCIÉES Février 2015

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 8

ACC - Phase d’exécution

Étape

Activité

• pièce justificative Comment le faire ? Qui va le faire ? Indicateur à alimenter Période de

l’année

9 Élaboration et soumission des demandes de subvention

Fiches de demande de subvention

Agent terrain, RRGRN, CR, Resp Subv, S/CC, Gouv Niger-BF

Nov

10 Mise en place des petits matériels de chantiers et démarrage des travaux de récupération des terres dégradées :

• Bons de livraison

• PV de réception

• Liste des chefs d’équipes

Subvention en matériels et démarrage des travaux

Agent terrain, RRGRN, CR

1.2.4 Entrepris/orgs/assns/ groupes

assistés Déc

11 Mise en place des comités gestion de petits matériels

• [pièces justificatives : liste des membres du comité et les règles de gestion des matériels)

Rencontre d’échange Agent terrain, RRGRN, CR

1.2.4 Entrepris/orgs/assns/ groupes

assistés 1.2.5 Entrepris/orgs/assns/ groupes

appliqué TGA (aspect GESTION)

2.1.1 Institutions capacité ACC

Déc

12 Formation des communautés sur la restauration des terres avec les ouvrages simples (nivellement, CP, diguette, demi lunes) et traitement des ravins avec les murets et les digues et démarrage des travaux de restauration pour les sites collectifs

Explication des différentes techniques et démonstration sur le terrain

RRGRN, Agent terrain, communauté

1.1.3 Pers. formées hors saison

1.2.1 Pers. appliqué techn/ prat gest

amél TGA (si les hectares comptent)

1.2.2 Hectares TGA

1.2.3 Pers. formées court-terme - agric/séc alim

1.2.7 Ménages vulnérables bénéfic direct

2B Pers. capacité ACC

2.1.3 Hectares GRN améliorée

-------------------------------

SI UN GROUPE ORGANISÉ :

1.2.4 Entrepris/orgs/assns/ groupes

assistés 1.2.5 Entrepris/orgs/assns/ groupes

appliqué TGA (si les hectares comptent)

2.1.1 Institutions capacité ACC

Déc

13 Formation des producteurs individuels sur les techniques de traitement de rigole et de captage d’eau dans les champs (sacs géotextiles, CP, diguette en terre, bande enherbée), de traitement des glacis dans les champs (zaï, demi-lune, mulching, etc.)

Explication des différentes techniques et

démonstration sur le terrain

RRGRN, Facilitateurs, les producteurs individuels

1.1.3 Pers. formées hors saison

1.2.1 Pers. appliqué techn/ prat gest amél TGA

1.2.2 Hectares TGA

1.2.3 Pers. formées court-terme - agric/séc alim

1.2.7 Ménages vulnérables bénéfic direct

2B Pers. capacité ACC

2.1.3 Hectares GRN améliorée

-------------------------------

SI UN GROUPE ORGANISÉ :

1.2.4 Entrepris/orgs/assns/ groupes

assistés

1.2.5 Entrepris/orgs/assns/ groupes

appliqué TGA (si les hectares comptent)

2.1.1 Institutions capacité ACC

Jan à mai

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REGIS-ER ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE - STRATÉGIE ET INDICATEURS

ASSOCIÉES Février 2015

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 9

ACC - Phase d’exécution - suite

Étape

Activité

• pièce justificative Comment le faire ? Qui va le faire ? Indicateur à alimenter Période

del’année

14 Suivi et contrôle de qualité des travaux (collectifs et individuel)

• Fiches de contrôle de qualité

• PV de réception des ouvrages

Visites des chantiers, des champs et remplissage des fiches de contrôle de qualité

Agent terrain, RRGRN, Gouv Niger-BF, S/ CC, Service de l’Envi, Elev et Agri

Exigences de rapportage environnemental

1.2.1 Pers. appliqué techn/ prat gest amél TGA

1.2.2 Hectares TGA

1.2.5 Entrepris/orgs/assns/ groupes

appliqué TGA

1.2.7 Ménages vulnérables bénéfic direct

2.1.3 Hectares GRN améliorée

Déc à mai

15 Mise en place des intrants (semences herbacées) pour la mise en valeur de terres communautaires à vocation pastorale et dans les champs

• PV de distribution

Subvention en intrants (semences fourragères, herbacées)

Agent terrain, RRGRN

1.2.4 Entrepris/orgs/assns/ groupes

assistés

1.2.7 Ménages vulnérables

bénéfic direct

Mars

16 Suivi de la mise en valeur de l’espace récupéré (, semis directs avec herbacées et ligneux)

• Rapports de mission

• Hectares documentés

Visite terrain et appui conseils

Agent terrain, RRGRN et Service de l’Envi, Elev et Agri,

1.2.2 Hectares TGA

2.1.3 Hectares GRN améliorée (si aucune convention locale)

Mars à oct

17 Élaboration des règles de gestion des espaces communautaires et mise en place d’un comité de gestion (règle de gestion en conformité avec la CL)

• Document de règles

• Liste agréée des membres des comités

Rencontre d’échange avec les utilisateurs de l’espace

Agent terrain, S/CC, RRGRN et Service de l’Envi, Elev et Agri, APS/CC

1.2.2 Hectares TGA

2.1.3 Hectares GRN améliorée (si aucune convention locale)

2A No. plans mis en oeuvre : GRN

Mars-Avril

18 Suivi du fonctionnement des comités de gestion des RN

• Rapports de progrès /suivi

Visite terrain, système de motivation approprié et appui conseils

Agent terrain, RRGRN et Service de l’Envi, Elev et Agri,

1.2.4 Entrepris/orgs/assns/ groupes

assistés Avril à déc

19 Organiser des voyages d’expériences inter villages

• Rapport de mission portant sur les bonnes pratiques

• Liste de participants

• Évaluations des connaissances accrues**

Voyages Leaders villageois, les Fac, RRGRN

1.1.3 Pers. formées hors saison

1.2.3 Pers. formées court-terme - agric/séc alim

2B Pers. capacité ACC

**Avec évaluation :

2.1.1 Institutions capacité ACC

Sept-Oct

20 Évaluation des actions ET RENTABILITÉ entreprises

• Document de conclusion de mini atelier+++

• Rapportage sur les subventions

Visite terrain et organisation mini atelier d’évaluation

Agent terrain, RRGRN et Service de l’Envi, Elev et Agri

1.2.6 Firmes/ APS avec

rentabilité p.r.à l’an passé Oct

21 Révision de la stratégie et tirer les leçons

• stratégie actualisée

Rencontre d’échange S/CC, Gouv Niger-BF, Subv

Possible : 2.1.1 Institutions

capacité ACC

Oct à Nov

+++ C’est une bonne occasion d’évaluer la rentabilité des entreprises /APS appuyés pour l’indicateur 1.2.6.

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Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique FOCUS CES/DRS Février 2015 page 10

Module 1. Discussion et connaissance accrue du changement climatique et de l’adaptation lors de l’assemblée villageoise

Objectif : Enregistrer si les participants à une séance de planification ont une capacité accrue en connaissance, prise de décision, ou mise en œuvre des techniques d’adaptation au CC

L’achèvement de ces indicateurs demande une évaluation simple de la capacité des acteurs en matière de connaissance et d’adaptation sur le changement climatique. De ce fait, une discussion sur le changement climatique est tenue, et puis des questions sont posées à la fin de la discussion ou formation.

Pour rappel, la liste suivante contient les différentes technologies améliorées qui servent à adapter au changement climatique.

Rappel : Techniques et technologies d’adaptation au changement climatique Ces techniques sont basées sur l’amélioration des propriétés physico-chimiques du sol, de la séquestration du carbone, de l’amélioration de l’infiltration des eaux:

• Agriculture de conservation (CF) • Cultures intercalaires • Paillage

• Agroforesterie (Moringa, baobab) • Demi-lunes • Reboisement

• Assolement des cultures • Diguettes en terre • RNA

• Bandes enherbées • Fixation des dunes • Semences améliorées

• Banquettes • Fumier en doses • Semis selon les courbes de niveau

• BDL • Gabionnage • Seuils d’épandage

• Brise-vent • Haies vives • Tranchées valarani Nardi

• Compostage • Jachère améliorée • V en pierres

• Cordons de pierres • Maraichage/Oasis • Zaï

Dans le présent manuel, nous traitons que les oeuvres de CES/DRS dans le contexte de l’adaptation au changement climatique.

En plus, il s’agit de différencier entre

o l’évaluation faite au cours d’une assemblée villageois, et

o l’évaluation faite au cours d’une formation technique donnée indépendamment.

La mesure de la capacité accrue se fera en remplissant une fiche simple à la fin de l’assemblée ou de la

formation dont le thème a un aspect ACC (liste des thèmes présentée ci-haut).

Dans les deux cas, les participants sont engagés comme groupe et non individuellement ; si le groupe est organisé, alors le type de groupe est noté sur la fiche d’enquête.

Le facilitateur utilise la fiche en Annexe 4 (dans sa forme entière) pour poser les questions suivantes en langue locale ; toutes les réponses sont enregistrées sur une fiche pièce justificative de l’indicateur 2B et 2.1.1.

« Quels sont les signes du changement climatique ? »

Une discussion est tenue qui inclut les notions de base de ce manuel.

Les réponses sont enregistrées

« Quelle est la portée du CC sur notre vie quotidienne ? »

Les réponses sont enregistrées

« Quelles sont des technologies d’adaptation au CC ?

Comment est-ce que les technologies constituent une adaptation au CC ? »

→ Les réponses sont enregistrées et la fiche remplie, ensemble avec la fiche de présence, deviennent la pièce justificative pour les indicateurs 2B et 2.1.1.

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Module 1. Mesure de la capacité accrue en CC

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 11

Perturbations climatiques ayant des effets directs et exemples de réponses possibles à travers REGIS-ER

Le tableau suivant donne des réponses possibles pendant l’enquête ; il présente aussi le rôle des activités REGIS-ER dans l’adaptation.

Perturbations qui peuvent être mentionnées Effets directs Solutions possibles

PLUIES VARIABLES

▪ Début fluctuant de la saison

▪ Arrêt précoce des pluies

▪ Réduction de la saison des pluies d’au moins 4 – 6 semaines

▪ Séquences sèches fréquentes et prolongées (supérieures à 15 jours, allant parfois jusqu’à 45 jours)

▪ Le nombre de jours de pluie est à la baisse

▪ Raréfaction des grosses pluies

▪ Arrêt précoce

▶ Raccourcissement de la saison pluviale Certaines variétés locales de mil ne bouclent plus leur cycle

▶ Mauvaise répartition des pluies

Diminution / manque d’eau pour les végétaux dans les stades critiques du cycle de végétation

Augmentation du stress pour les Végétaux

Récoltes insuffisantes pour le nombre de personnes à nourrir

✓ Recherche et sélection des variétés de cycle court

✓ Recherche et sélection de variétés résistantes aux séquences de sècheresse

✓ Semis d’une plus grande gamme de variétés ayant des cycles divers et augmentation de diversité variétale

✓ Augmentation de l’eau disponible par des techniques de CES/DRS

✓ Augmentation de la superficie en forêts

X Migrer ou autrement réduire le nombre de personnes à nourrir (planification familiale?)

VENTS

▪ Vents forts et très poussiéreux durant toute la saison

▶ Augmentation de l’évaporation de l’eau

séchage des plants

▶ Ensablement des plants

Ré-semis multiples

rendement moins sûr

✓ Reboisement des champs et des espaces pastoraux

✓ Brise-vents en arbres / haies vives

TEMPÉRATURE

▪ Hausse des températures ▶ Augmentation de la température

du sol

Augmentation de l’évaporation de l’eau

Stress hydrique des plantes

▶ Arbres et plantes indigènes écologiquement stressés

plus difficile à régénérer

perte d’individus et d’espèces

✓ Reboisement des champs et des espaces

pastoraux (ombrage = refroidissement)

✓ RNA

✓ Paillage / mulching

✓ Agriculture de conservation

✓ Jardin oasis ou MORINGA

✓ Plantation d’enrichissement

TEMPÊTES et PLUIES FORTES

▪ Pluies fortes et violentes

▶ Fort ruissellement des eaux pluviales avec érosion hydrique

Inondations qui, selon la période du cycle de végétation, peuvent entrainer différentes formes de dégâts

✓ Protection des surfaces du risque d’érosion hydrique par des mesures de CES/DRS

✓ Sillonner suivant le contour

✓ Reboisement

✓ Conservation et gestion des forêts et marécages pour absorber l’eau (convention locale)

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Module 2. Élaborer un plan annuel de GRN du terroir du village

Objectif : Établir un plan d’action agréé avec les parties prenantes qui adressera les problèmes de la disparition et dégradation des ressources naturelles du terroir villageois. Le plan sera plus spécifique que le document de la Convention Locale de la commune.

Pourtant, si une Convention Locale est en force dans la commune, le plan de terroir doit respecter les articles dans la convention locale déjà signée par les autorités et les citoyens (ex. gestion des couloirs de passage, mares, faune, forêts et leurs produits).

Processus : Convenir une assemblée générale du village, à durer une journée au maximum.

N’OUBLIE PAS DE CRÉER DES GROUPES FOCUS POUR ADRESSER LES FEMMES ET LES JEUNES SELON BESOIN (leçon apprise de la Convention Locale de Tondikandia)

Les étapes sont :

1. Avant l’assemblée générale, exécuter une recherche bibliographique sur le village

2. Pendant l’assemblé générale, engager et sensibiliser les communautés sur le changement climatique en utilisant les notions de base présentées dans ce manuel (1er chapitre)

3. Demander la situation géographique du terroir du village et les principales activités de la communauté

4. Inviter des volontaires à vous matérialiser leur terroir sur le sol, positionner les différentes unités du relief

5. Demander la situation de chaque unité il y a 30 ans

6. Demander l’état actuel de chaque unité du relief : (faire ressortir les noms locaux ressources stratégiques telles que les mares et forêts disparues, décrire la situation de la biodiversité)

7. **Demander quelles interventions pour chaque unité du relief

8. Planifier les différentes actions dans le temps

9. Pour chaque action il faut faire ressortir les responsabilités et les sources de financement possibles

10. Echanger avec eux sur le système de suivi-évaluation des actions

11. Échanger avec eux sur les actions de restauration promues par REGIS-ER (RNA, CF, BDL,….)

12. Faire la synthèse des ressources et des actions proposées

**Pour l’étape 7, il s’agit de remplir un tableau à travers une approche bassin versant en mettant l’accent sur les ressources naturelles stratégiques. Ainsi les unités à inclure sont entre autres:

o zones d’agriculture/glacis,

o eaux (mares, cours d’eau, bas-fond),

o forêts,

o pâturage,

o faune,

o plateaux

o si applicable, d’autres ressources comme la paille, le gravier, autres produits économiques ou nutritifs.

Une table à remplir comme celle-ci pour chaque ressource :

Unité paysagique Usages

Usagers

(surtout : identifier les groupes et GENRE)

Potentialités par unité

Problèmes/

Contraintes

Solutions

Techniques et réglementaires

▪ ▪

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Module 2. Élaborer le plan annuel de GRN du terroir villageois

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 13

Le plan annuel de mis en valeur aura ce format :

Rôle P E R I O D E

Activité Village PTF 0 N D J F M A M J J A S Objectifs quantitatifs

La dernière page du plan du terroir sera une page de signature par

• le chef de village ou CVD,

• le Responsable Régional de Gestion des Ressources Naturelles/REGIS-ER. En annexe du plan ainsi élaboré :

• Liste des participants à l’AG

• Fiche d’évaluation et reprogrammation (à la fin de l’année, une évaluation des activités menées est faite par les parties prenantes pour informer la planification de l’année suivante) :

Région………....….Commune…………….Village……………….Date……………..

Activité Quantité prévue Quantité réalisée Ecart et justification Points forts Points faibles

Mesures correctives

VOIR L’EXEMPLE DU PLAN ANNUEL DE TIMBORAN HATTA EN ANNEXE.

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Module 3. Détermination des courbes de niveau

Définition

▶ La courbe de niveau est constituée d’un ensemble de points qui sont à la même hauteur (élévation) sur un terrain donné.

▶ Le dromadaire (en planche ou en fer), la réglette millimétrique et le niveau mètre constituent un dispositif simple et pratique pour déterminer la pente d’un terrain en vue de réaliser tout ouvrage antiérosif (bande végétative ou enherbée, cordons de pierres, demi-lunes, banquette, murets, V en pierres, diguettes, digue à gabion…) et les infrastructures (routes, bâtiments…)

Description et application de la technologie

Le dromadaire est constitué d’une planche ou fer à surface plane de deux (2) m de longueur avec deux (2) planches ou fer de un (1) m placés perpendiculairement (angle de 90°) aux 2 extrémités.

Cet ensemble forme un « arc droit ».

Le niveau mètre est un appareil couramment utilisé par le maçon dans la construction des maisons pour l’aider dans la recherche de la verticalité des bâtiments.la réglette millimétrique ou le double décimètre est utilisé par les élèves pour les petites mesures exactes.

Le dispositif est très simple a appliqué et procure une très bonne précision quelles que soient les conditions climatiques (vent, chaleur, pluie).

Schéma du dromadaire et du niveau mètre

Détermination de la pente

Pour déterminer la pente du terrain l’opérateur doit respecter au moins les étapes suivantes :

▶ Niveler le terrain au centre d’un site avec un râteau pour supprimer toutes bosses et les creux ;

▶ Positionner le dromadaire couché c'est-à-dire les 2 pieds soulevés vers le ciel tout en vérifiant qu’il se repose sur toute la longueur de son dos ;

▶ Placer le niveau sur le ventre du dromadaire couché ;

▶ Le niveau indique automatiquement le sens de la pente à partir du déplacement de la bulle située entre les 2 cercles du cadrant vers le point le plus haut ;

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Module 3. Trouver les courbes de niveau

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 15

▶ Soulever le pied opposé au sens de déplacement de la bulle jusqu’à ce que la bulle se place exactement au milieu des 2 cercles du cadrant du niveau mètre ;

▶ Placer une réglette millimétrique pour mesurer la hauteur entre le sol et la nouvelle position d’équilibre du pied du dromadaire maintenu soulevé ;

▶ Répéter le même exercice sur deux autres endroits distant de 8 à 10 m dans le sens de l’écoulement de l’eau. Après chaque opération la dénivelée est consignée sur un papier.

Détermination du sens de la pente (bulle située près du repère gauche)

Détermination de la pente

Calcul de la pente

P = (Hauteur enregistrée /Distance) X 100

▶ (Hauteur lue à l’équilibre (en cm) divisée par longueur du dromadaire en cm (200)) multiplié par 100.

▶ On fait ensuite la somme des mesures de 3 opérations (3 mesures réalisées) puis divisées par 3 (pour avoir une moyenne).

Pente moyenne =

Ou bien tout simplement diviser la hauteur en cm lue sur la réglette par 2 (car la longueur du dromadaire est de 2 m). Dans ce cas, dire seulement la pente en % contre « pente en cm ».

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Module 3. Trouver les courbes de niveau

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La détermination de la pente guide à :

▶ Déterminer le type d’ouvrage à réaliser ;

▶ Déterminer l’écartement entre les lignes des ouvrages (muret, cordons pierreux, bandes enherbées, …)

Détermination des courbes de niveau

Pour la détermination des courbes de niveau l’opérateur doit suivre les étapes suivantes :

✓ Démarrer la détermination de la courbe de niveau au centre du site à partir d’un point élevé perpendiculairement au sens de l’écoulement de l’eau ou de la pente;

✓ Placer le dromadaire debout sur ses 2 pieds,

✓ Placer le niveau sur le dos du dromadaire et l’attaché solidement avec du fil;

✓ Choisir un point comme repère avec une pierre peinte en blanc ;

✓ Placer le pied arrière du dromadaire collé au point de repère ;

✓ Faire des mouvements dans les 2 sens avec le pied avant du dromadaire pour chercher le niveau jusqu’à son obtention ;

✓ Positionner le pied arrière du dromadaire à la place initiale du pied avant pour chercher le nouveau niveau. Placer des repères à chaque quatre (4) le long de la courbe de niveau jusqu’à la limite de la ligne. Puis répéter l’opération jusqu’à la limite du terrain à niveler;

✓ Faire les mêmes opérations sur l’autre côté du point de départ ;

✓ Procéder à la correction de la courbe de niveau pour supprimer les zigs zags en ajustant les repères trop écartés de la ligne principale (de 30 à 40 cm).

Détermination de la courbe de niveau

Courbe de niveau non corrigé :

Courbe de niveau corrigé

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Module 4. Construction des murets sur la courbe de niveau

Définition

Le muret est un ouvrage anti érosif construit avec des pierres agencées les unes contre les autres et les unes sur les autres selon les courbes de niveau. L’objectif est de freiner le ruissellement des eaux sur les terrains à pente forte. Les murets sont généralement associés aux tranchées manuelles avec plantation ou ensemencement d’herbacées pérennes dans l’escarpement du plateau.

Le muret permet de :

✓ Sécuriser les ouvrages (Cordons de pierres, les bandes en enherbées, les demi-lunes, les banquettes, etc.) réalisés en aval

✓ Freiner l’eau de ruissellement et provoquer un dépôt de semences, particules ou sédiments

✓ Garantir la protection des terres contre le ravinement surtout réalisé dans l’escarpement du bassin versant.

Principes de la construction

✓ Assurer l’existence des pierres en quantité et qualité

✓ La pente du terrain doit être comprise entre 3,5 et 35,0%

✓ La construction commence toujours du haut vers le bas

✓ Disposer d’une main d’œuvre d’au moins 6 personnes

Mise en œuvre de la technologie

1. Bien déterminer les courbes de niveau et les corriger pour éliminer les zig zags

2. Ouverture d’une tranchée (excavation) de 30 cm de profondeur et 40-50 cm de largeur le long de la ligne de courbe de niveau avec une contre pente de 7 à 10%

3. Fixation des grosses pierres guides avec une contre pente en arrière d’environ 15° dans la tranchée

4. Mise en place des grosses pierres (moellons) dans la tranchée pour stabiliser les pierres guides.

5. Positionnement de 2 règles (1 m de longueur) munies des ficelles guides à la face extérieure des grosses pierres guides

▶ la première ficelle est à une hauteur de 30 cm du sol

▶ la deuxième ficelle est à une hauteur de 60 cm du sol

6. Construction du muret vers le haut en plaçant des grosses pierres sur les pierres guides de la base jusqu’à hauteur minimale de 60 cm.

7. Remplissage de l’arrière du muret avec les pierres moyennes et les cailloux avec une pente d’environ 45% du sommet à la base.

8. Le sommet du muret est construit avec une pente nulle (0%).

9. Nivellement du sol en aval et amont du muret avec le remplissage de la base

Ecartement entre les lignes de murets

▶ Les pentes entre 3 % à 25%, l´écartement entre les linges de murets est de 12 à 14 mètres.

▶ Les pentes de 25 de 35%, l´écartement est de 10 à 12 mètres;

▶ La largeur du muret est au moins 60 - 70 cm;

NB :

→ Si le muret traverse un petit ravin, on construit une diguette en pierre avec fondation, rampe et bassin de dissipation;

→ Le muret est un mélange de moellons, pierres moyennes et cailloux.

→ En cas le passage permanent des personnes et des animaux à travers le muret il faut construire un petit escalier avec des pierres plates.

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Module 4. Murets sur courbe de niveau

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→ Il ne faut jamais arrêter un muret en plein champs d’où la construction de deux bras en amont de 4 à 5 mètres de longueur et perpendiculaire au muret est indispensable

Schéma de construction de muret

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Module 5. Construction des diguettes en terre sur la courbe de niveau

Définition

Une diguette en terre est un ouvrage réalisé suivant les courbes de niveau, sur les sols lourds ou dans les bas-fonds.

Elle est constituée de couches successives de terre compactée afin de les rendre imperméables ou peu perméables.

Elle sert à

▶ Diminuer la longueur de la pente d’un terrain afin de réduire la vitesse des eaux ruissellement ;

▶ Capter l’eau de ruissellement et faciliter son épandage et son infiltration.

Principes de construction

▶ La pente doit être inférieure à 3%

▶ La technologie n’est pas appropriée sur les sols sablonneux

▶ Hauteur : 0,4 à 0,5m

▶ Base : 0,40 à 0,70 m

▶ Longueur : 40-50 m

▶ Disposition : En quinconce

▶ Écartements entre diguettes : 20 à 40 m

Mise en œuvre de la technologie

1. Traçage de la courbe de niveau

2. Billonnage

3. Compactage

Avantages

✓ Améliore la productivité

✓ Lutte contre l’érosion hydrique

✓ Améliore l’infiltration

Inconvénients/contraintes

Risque de créer des dommages aux ouvrages et aux cultures lors de trop fortes pluies.

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Module 6. Installation des bandes enherbées sur la courbe de niveau lorsque les pierres manquent

Définition

Les bandes enherbées sont des bandes végétatives installées le long des courbes de niveaux pour pallier au problème de disponibilité en pierres (mesure alternative). Les espèces utilisées sont souvent pérennes et généralement à double fins. Elles fonctionnent pour :

✓ Freiner l’érosion en nappe

✓ Améliorer l’infiltration de l’eau

✓ Fournir de l’alimentation pour le bétail

✓ Procurer un revenu au producteur

✓ Fournir de la matière organique

✓ Protéger le sol contre l’érosion éolienne

Principes de construction

▶ Densité : 200 mètres par hectare (pente <= 2%)

▶ Quantité de semences : pour l’Andropogon, environ 5 g de semence par m2

▶ Largeur de la bande : 2 m (jusqu’à 3 m si possible)

▶ Écartement : 10 à 50 m entre deux bandes en fonction de la pente

▶ Pente inférieur ou égale à 2%

▶ Les glacis, dunaires et sablonneux.

▶ Utilisation des espèces pérennes

▶ Procéder à une surveillance en l’an 1 de mise en œuvre

N.B. : Semences ou souches des espèces choisies : Le choix dépend surtout de l’objectif secondaire des paysans.

Mise en œuvre

Les périodes indiquées pour l’installation des bandes enherbées dépendent du choix fait entre semences et souches :

▶ l’approche de la saison des pluies pour conserver la longévité des semences des effets des fortes chaleurs, et d’autre part,

▶ en début de saison pluvieuse en cas d’utilisation des souches.

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Module 6. Bandes enherbées sans pierres

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 21

Bande enherbée simple

Bande enherbée renforcée d’une plantation de ligneux

Mise en œuvre de la technologie

1. Collecter (et transporter) les semences ou souches

2. Déterminer et matérialiser les courbes de niveau

3. Ouvrir des sillons de 10 à 15 cm de profondeur pour recevoir les semences ou éclats de souches

4. Semer ou planter en 1 à 4 lignes

5. Facultatif : renforcer la bande par une plantation de ligneux

Recommandations

▶ Traiter la surface totale du champ dégradé pour un impact significatif

▶ Respecter les normes techniques d’ensemencement et de plantation pour obtenir une bande suffisamment dense, apte à réduire la vitesse du ruissellement

Entretien

▶ une protection des bandes contre les animaux pendant la première année

▶ un resemis ou replantation dans les parties où la bande n’a pas réussi

▶ une coupe de la paille en saison sèche ou une coupe de la verdure (foins) 2 fois par an

▶ Certaines espèces ont tendance à envahir les champs et doivent donc être contrôlées. Il est nécessaire de procéder de temps à autre à un labour des zones externes à la largeur initiale de la bande.

Appréciation économique des bandes enherbées sur un hectare

Le rendement supplémentaire des bandes enherbées croît considérablement quand un apport en matière organique est appliqué sur les terres aménagées en dose recommandée (2 tonnes/ha/an, environ 20 chargements de charrettes/ha/an).

La combinaison des bandes enherbées avec le mulching et le parcage est l’option la plus rentable parmi les trois alternatives proposées.

Rendement supplémentaire

1 an

Rendement supplémentaire

7 ans

Combinaisons Céréales

kg/ha Paille kg/ha

Céréales kg/ha

Paille kg/ha

Aucune combinaison 50 125 350 875

Bande enherbée+ fumier 260 340 1.820 2.380

Bande enherbée+ mulching 180 250 1.260 1.750

Bande+ mulching +parcage 280 370 1.950 2.590

4 mètres Plants

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Module 7. Construction des cordons pierreux

Définition

Le cordon pierreux est un ouvrage anti-érosif simple construit avec des pierres qui sont agencées les unes contre les autres selon les courbes de niveau pour freiner le ruissellement des eaux.il est constitué normalement de 3 filtres de l’amont à l’aval (les cailloux, les pierres moyennes et les grosses pierres).

Le cordon de pierres est très efficace combinée avec d’autres techniques comme les zaï, le paillage, l’apport du fumier et l’ensemencement d’herbacées.

Il sert à :

▶ Protéger le sol contre l’érosion de nappe ;

▶ Améliorer l’infiltration des eaux du ruissellement par la réduction de la vitesse de l’eau ;

▶ Augmenter la productivité des sols à travers la rétention des particules déplaçables par l’eau et le vent ;

▶ Assurer une meilleure utilisation des pierres.

Mise en œuvre de la technologie

1. Matérialiser la ligne de niveau à travers un tracé à l’aide de la pioche

2. Ouvrir le long du tracé une tranchée de 5 à 7 cm de profondeur pour assurer l’assise des grosses pierres

3. Placer le sable de l’excavation en amont de la tranchée

4. Placer les grosses pierres dans la tranchée au côté aval avec une inclinaison de 15 degrés vers l’intérieur de la tranchée

5. Placer les pierres moyennes pour renforcer les grosses pierres inclinées

6. Les faces externes plates des grosses pierres doivent être alignées

7. Placer les petites pierres en amont des pierres moyennes

8. Renforcer avec des petites pierres jusqu’à la hauteur des grosses pierres

9. Remplir avec les cailloux pour faire dégager le troisième filtre

10. Niveler avec le râteau sans mettre du sable le sol obtenu en creusant la tranchée

11. Construire 2 bras avec un angle de 45 à 50° aux 2 extrémités du cordon de pierres

12. La longueur de chaque bras est de 6 à 8 m permettant d’assurer la collecte de l’eau et la sécurisation du cordon.

13. La hauteur du cordon de pierre est de 20 à 25 cm et sa largeur est de 25 à 30 cm

N.B. :

✓ Faire un bon ancrage des pierres dans la tranchée.

✓ L’inclinaison des grosses pierres permet de réduire la chute des animaux en traversant les cordons et de conférer une certaine résistance face à l’érosion de nappe.

✓ La constitution des 3 filtres (grosses pierres, pierres moyennes et les cailloux) permet au cordon de pierres de bien jouer son rôle.

✓ Renforcement du cordon de pierres avec un ensemencement enherbacée procure des meilleurs résultats.

✓ La technique ne doit pas s’appliquer sur les terrains à pente superieure à 3%.

✓ La technique est peu recommandée pour les zones éloignées des pierres et sur sol sablonneux.

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Module 7. Cordons pierreux

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 23

Ecartement entre les lignes de cordon

La distance entre les lignes de cordons est déterminée en fonction de la pente du terrain selon les cas suivant :

▶ Pente de 0 à 1% = 40m entre les lignes de 100 ml soit 200ml/ha ;

▶ Pente de 1% à 2% = 30m entre les lignes de 100 ml soit 300ml/ha

▶ Pente de 2% à 3% = 20m entre les lignes de 100 ml soit 400ml/ha

Rendements supplémentaires obtenus sur un terrain avec des cordons de pierres

Rendement supplémentaire

1 an

Rendement supplémentaire

7 ans

Combinaisons Céréales

kg/ha Paille kg/ha

Céréales kg/ha

Paille kg/ha

Cordon 50 95 350 665

Cordon+ fumier 260 310 1.820 2.170

Cordon+ mulching 180 220 1.260 1.540

Cordon+ mulching+parcage 280 340 1.950 2.380

Source : Les mesures techniques de récupération, de protection et d’exploitation durable des terres (Lucop) mars 2004

Cordons pierreux construits à Tchiguillé Zongo, et à Nagaro, commune de Badaguichiri, département d’Illéla

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Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 24

Module 8. Confection des demi-lunes

Définition

Les demi-lunes sont des cuvettes creusées perpendiculairement à la ligne de plus grande pente et ouvertes vers l’amont pour intercepter et infiltrer les eaux de ruissellement. Les demi-lunes sont réalisées sur des glacis (parfois plateaux) à sol limoneux ou limono-sableux induré et encroûté, générant un important ruissellement.

Les demi-lunes permettent :

✓ Collecte les eaux de ruissellement;

✓ Recharge de la nappe phréatique ;

✓ Amélioration de la structure des sols ;

✓ Augmentation des surfaces cultivables, surtout dans les régions où la dégradation du sol est très avancée ;

✓ Apport du fumier par demi-lune de l’ordre de 20 à 25 kg ;

✓ Avec des apports de matières organiques ou le paillage de fond, les demi-lunes donnent des rendements en mil de l’ordre de 800 à 1200 kg/ha.

Principes de construction

✓ Terres de plateaux et glacis dégradées à

pentes faibles (inférieures à 2 %) pour la

production agro-sylvicole, sylvo-pastorale

ou forestière.

✓ Exige un entretien régulier ;

✓ Exige une importante main d’œuvre

Demi-lunes agricoles

→ diamètre : 4m ;

→ profondeur : 0,15 à 0,30 m ;

→ hauteur bourrelet : 0,30 à 0,40 m ;

→ écartement sur la ligne de niveau : 4 m.

→ écartement entre les lignes : 4 m.

→ Unités à l'hectare : 300 à 313

→ Disposition des DL : en quinconce

→ durée de vie : 5 ans

Demi-Lunes forestières

→ diamètre : 2 m

→ profondeur : 0,30 m

→ écartement : 2 m x 2 m

→ unité à l'hectare : 625

→ durée de vie : 5 ans

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Module 8. Demi-lunes

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 25

Confection de demi-lune sur un glacis d’Ourihamiza, Tchin Tabaraden

Demi-lune forestière avec plantation

Demi-lune agricole

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Module 9. Confection de zaï ou tassa

Définition

Le zai au Burkina ou Tassa au Niger est un ouvrage anti érosif issu du terroir. Il est simple et permet de récupérer les glacis qui sont des terres dégradées et non cultivables.

✓ Permet de modifier et d’améliorer la structure du sol

✓ Permet une capture d’eau de ruissellement grâce au bourrelet ; entraine son infiltration grâce au trou

✓ L’eau infiltrée est retenue puis mobilisée avec les éléments nutritifs pour la culture grâce à l’apport de la fumure organique

Permet aussi de

✓ mettre en valeur les espaces dénudés de son champ ou d’un glacis

✓ modifier et améliorer la structure du sol

✓ améliorer la production agricole sur les glacis

✓ valoriser les eaux de ruissellement et les mettre à la disposition de la culture.

Mise en œuvre de la technique

1. Déterminer les courbes de niveau

2. Creuser des trous en quinconces de 30 cm de diamètre avec 25 cm de profondeur.

3. L’écartement entre les lignes et les poquets dépend de la densité de la culture.

4. La terre enlevée de chaque trou est placée sous forme de bourrelet en aval de chaque trou pour assurer un meilleur captage de l’eau de ruissellement.

5. Dans chaque trou de zaï il est recommandé d’apporter 500 grammes de fumier. Le fumier apporté est recouverte d’une fine couche de sable pour conserver la totalité de l’azote contenu dans le fumier.

Schéma d’un site avec zaï disposés en quinconce

Tassa + Fumier

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Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 27

Module 10. La régénération naturelle assistée (RNA)

Définition de la régénération naturelle

L’ensemble des semis naturels et de petites tiges issues de rejets existants dans un peuplement donné. Le nombre d’espèces d’arbres ou d’arbustes, le modèle de distribution spatiale et la structure démographique de chaque espèce ligneuse résultent de l’interaction entre divers facteurs environnementaux et sociaux, et des caractéristiques intrinsèques des espèces végétales (BATIONO et al., 2005).

Étapes dans le programme de RNA

▪ Etape 1 : Sensibilisation des

Bénéficiaires : o Assemblée villageoise

o Voyage d’étude et d’échanges

o Radios communautaires

▪ Etape 5 : Identification des sujets (arbres) à assister

o Prise en compte du contexte climatique, locale et socio culturel

o Arbustes

o Arbrisseaux

o Quantité (nombre)

o Qualité (espèces)

o Repérer les individus en les marquant avec des piquets ou des fils

d’attache

▪ Etape 2 : Formation théorique des

acteurs

o Facilitateurs

o Services techniques

o Représentants des producteurs

o Notions techniques et concept RNA

▪ Etape 6 : Gestion des sujets

o Coupe rez terre des branches ou rejets non sélectionnés

o Etalage des branches ou rejets coupés sur les plages nues

o Elagage des sujets sélectionnés

▪ Etape 3 : Choix des producteurs et

sites

o Critères de choix

o Visite des champs avec les

propriétaires

▪ Etape 7 : Suivi des sujets sélectionnés

o Entretien et élagage des rejets sélectionnés chaque année,

protection…

o Exploitation raisonnée des branches issues des arbres régénérés en

fonction des espèces et des besoins (fourrages, bois, matière

organique etc.)

o Cartographier les superficies

▪ Etape 4 : Inventaire des espèces

présentes dans le champ

o Arbres

o Quantité (nombre)

o Qualité (espèces)

o Evaluation de la superficie du champ

▪ Etape 8 : Evaluation

o Visites guidées

o Appréciations des autorités

▪ Etape 9 : Gratification des meilleurs

o Producteurs reçoivent matériel pour leurs bonnes pratiques

o Geste d’appréciation

Comment la RNA marche

▶ Sélectionner et protéger les jeunes plants poussés naturellement dans leur biotope

▶ 10 à 20 tiges poussent d’une souche ; 1 à 5 tiges par souche sont sélectionnées et élaguées

▶ Par la suite on obtient entre 50 à 150 pieds à l'hectare pour qu'ils poursuivent leur croissance

▶ Chaque année une tige de chaque souche est récoltée donc à ne jamais laisser le champ dénudé

▶ Avec les années, les tiges laissées deviennent de plus en plus grosses et donc de plus en plus précieuses

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Module 10. Régénération naturelle assistée

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 28

Déroulement de la formation sur le terrain

Commencer avec l’enregistrement de la perception des participants sur l’utilité des arbres dans l’adaptation au changement climatique (en Annexe)

Démonstration de la pratique :

▶ Présenter les différents outils utiles pour la pratique de la RNA (cisaille, coupe-coupe, machette, sécateur, hache, mètre ruban, daba…)

▶ Evaluation des superficies ;

▶ Evaluation du rapport besoin-bénéfice ;

▶ Inventaire des arbres dans les champs ;

▶ Choix des sujets à assister ;

▶ Repérage et sélection des rejets à protéger (repérer les individus en les marquant à l’aide de piquets, fil d’attache …) ;

▶ Définir les écartements et la disposition spatiale souhaités (à partir des pas ou mètre ruban par e.) ;

▶ Faire le balivage (cas des rejets) où protéger les semis ;

▶ Assurer la gestion périodique des sujets (Entretien et élagage des rejets sélectionnés chaque année, protection…) ;

▶ Exploiter d’une manière logique les branches issues des arbres régénérés en fonction des espèces et des besoins (fourrages, bois, matière organique etc.).

L’agriculture de conservation/conservation farming (CF) combinée à la RNA

Le CF est un système de production basé sur l’amélioration du potentiel productif naturel et la fertilité des sols, en vue d’obtenir des rendements optimums et réguliers.

Elle repose sur la mise en œuvre simultanée de trois principes à l’échelle de la parcelle :

• Le labour minimal du sol (y inclus zaï et ripper) • Les associations et les rotations culturales • La couverture permanente du sol (paillage, fumier vert) • L’incorporation du fumier, du composte et de l’engrais en dosages pour assurer l’établissement d’un système

robuste de racines tôt dans la saison

Dans le fumier apporté au champ pendant la pratique de la CF, souvent sont trouvées les semences de certaines espèces ligneuses de valeurs tels que Acacia albida, Tamarindus indica, Balanites aegyptiaca, Acacia sp et autres ; dès que les conditions leurs sont favorables, les semences germent et deviennent des plantules. Dans ce sens, la CF peut être combinée à la RNA en laissant ces plantules se développer dans les champs.

La combinaison de la CF et la RNA peut également se faire par semis direct, surtout de noix de Hyphaene thebaica (palmier doum), Borassus aethiopium (palmier Rônier) ou autres espèces à usages multiples librement choisies par le producteur. Cette option a l’avantage de donner le choix des espèces ligneuses préférées et leur répartition spatiale dans le champ en fonction des conditions édaphiques.

Pourquoi pratique-t-on la RNA ?

✓ Adapter au changement climatique (améliorer les sols appauvris ; faire infiltrer les eaux de pluies plus rares ; baisser la température des sols à l’ombre ; diversifier les revenus)

✓ La pression démographique sur les ressources naturelles, surtout bois de cuisine et fourrage

✓ Le défrichement et la déclassification des forêts naturelles ✓ L’érosion hydrique et éolienne peut être ralentie

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Module 10. Régénération naturelle assistée

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 29

CES/DRS combinée avec la RNA

La pratique de la RNA combinée avec les zaï (CF) ; les cordons pierreux peuvent être combinés avec la pratique de la régénération naturelle assistée

Il est possible de valoriser le potentiel en semences forestières contenues dans la fumure organique apportées au champ.

Méthodes de gestion de la régénération assistée en RNA

Élagage et ébranchage : Coupe des branches basses afin de donner à l’arbre ou à l’arbuste la forme désirée et à son tronc une certaine hauteur et une certaine épaisseur. Les principaux produits de cette coupe sont le bois de service et le bois d’énergie.

Récépage ou abattage : Couper l’arbre à la base dans le but de l’éliminer ou de favoriser l’installation de nouveaux pieds issus de régénération végétative (taillis). Il est pratiqué afin de réduire la densité des arbres et arbustes dans les champs (abattage éliminatoire), de récolter le bois ou de rajeunir la partie aérienne de l’arbre.

Cette coupe procure le bois de feu, de service, d’œuvre (mortier, pirogue, bois de menuiserie). Mais l’idée est de remplacer l’arbre abattu avec un autre qui est aussi prisé et qui est plus jeune.

Émondage ou gaulage : Coupe des rameaux non lignifiés pour récolter des fruits, mais on y a recours surtout pour la collecte de feuilles utilisées dans l’alimentation animale et la réduction de l’effet d’ombrage sur les cultures.

Ecimage : Coupe totale des branches au niveau du tronc - Bien que rarement pratiquée, cette coupe permet de récupérer un champ dont le couvert végétal ne permet plus la culture. Les produits sont les mêmes que ceux de l’ébranchage.

Après l’épandage de la fumure organique, dès que les

conditions sont favorables, la RNA s’installe

Les demi-lunes également créent des conditions favorables pour l’installation des espèces ligneuses ;

Les touffes de certaines espèces d’arbre telles que Piliostigma reticulatum, Guiera senegalensis et Balanites aegyptiaca peuvent servir d’îlots de fertilité et des refuges pour d’autres espèces

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Module 10. Régénération naturelle assistée

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 30

Technique de coupe pour les branches aériennes

Couper par le haut ; ne pas couper trop bas, ni trop haut

✓ La coupe doit être propre et nette avec un outil tranchant comme la hache ou un coupe-coupe.

✓ Les coupes sont effectuées par le haut de la branche et non par le bas.

✓ L’objectif est d’obtenir une coupe propre sans dommage, sans fendiller la branche.

Lorsque les coupes sont faites par le bas, l’arbuste peut facilement être endommagé ou la branche sera fendillée. Les dommages excessifs peuvent retarder l’habilité de croissance de l’arbuste ou devenir un point d’entrée des parasites ou de maladies.

Si les tiges sont coupées trop haut, elles peuvent être cassées facilement par les animaux ou par les vents violents.

▶ Couper à la moitié de la hauteur du tronc si les arbustes sont petites

▶ Couper aux 2/3 du tronc une fois que les arbustes dépassent 2m de hauteur

Périodes de taille ou de coupe

Taille des arbres : pendant la période dormante, just avant les pluies - mars, avril, mai (Bayala et al., 2008) afin de :

✓ maximiser la fermeture des blessures à la période active suivant la taille ;

✓ réduire les risques de transmission de maladies ;

✓ éviter la perte excessive de sève à travers les plaies.

Taille après la fructification des arbres (septembre octobre ou mai-juin) afin de permettre :

✓ aux jeunes rameaux de repousser pour la fructification prochaine (1 ou 2 ans) ;

✓ aux arbres de bénéficier de conditions favorables (en disponibilité d’eau) à la repousse des nouvelles branches ; et

✓ d’éviter la destruction des cultures associées pour ce qui concerne les champs.

Balivage, entretien, épandage : épandage des

branches mène à une action par les termites qui améliore

la qualité du sol

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Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique FOCUS CES/DRS Février 2015 page 31

Annexe 1. Exemple de plan de gestion du terroir autour d’un village

Région de Tillabéry SUD, Département de Balléyara

Commune rurale de Tagazar

Terroir de Timboran Hatta

Plan annuel de gestion des ressources Agro-Sylvo-Pastorale ÉLABORÉ AVEC USAID|REGIS-ER, MISE EN OEUVRE AVEC NCBA CLUSA

Description du terroir de Timboran Hatta

Le village de Timboran Hatta est situé dans le département de Balléyara commune rurale de Tagazar et fait partie des villages d’intervention de REGIS-ER région de Tillabéry Sud.

Limite Nord : village de Bourtou Limite Sud : village de Timboran Solli Limite Ouest : village de Kokorbé Fandou Limite Est : village Aggou

La population du village (_____________) est dominée par des Bellas qui pratiquent l’agriculture, l’élevage et le petit commerce.

Les principales activités pratiquées sont l’agriculture et l’élevage mais sont pratiqués de manière traditionnelle et ne satisfont pas les besoins croissants de la population. À cela s’ajoute une démographie galopante et les effets néfastes du changement climatique.

La situation antérieure du terroir (il y a 15 ans passés): ➢ Les érosions éolienne et hydrique sont inexistantes, ➢ L’existence des mares, ➢ Existence d’une forêt, ➢ Pas de problème d’inondation, ➢ les vents ne sont pas violents et fréquents, ➢ les températures sont moins élevées, ➢ les saisons sont bien callées, ➢ Pas beaucoup de pression sur les ressources.

La situation actuelle du terroir (cette année) ➢ Les vents sont violents et fréquents, ➢ Disparition des mares existantes, ➢ Nous ne pourrions plus cultiver certaines variétés de mil à cycle long (disparition de la culture du somno), ➢ Apparition des glacis dans les champs et sur les plateaux, ➢ Disparition de certaines espèces herbacées et ligneuses à plusieurs fins, ➢ Apparition des ravins, inondations des champs et des maisons, ➢ Les températures sont élevées même en saison froide ➢ Disparition de la forêt et des animaux sauvages, ➢ Les périodes des saisons ne sont plus respectées, ➢ La pression sur les ressources naturelles très forte, ➢ La population humaine a augmenté, ➢ Les pluies sont insuffisantes et mal reparties dans le temps et dans l’espace, ➢ Une exploitation incontrôlée des quelques rares ressources naturelles.

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Annexe 2 - Exemple de plan de gestion du terroir

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 32

Les actions entreprises par la communauté locale pour faire face au changement climatique ➢ Couper les maigres ressources en bois pour vendre en vue de faire face au déficit alimentaire chronique,

➢ Ramasser la paille pour vendre afin de satisfaire au besoin essentiel,

➢ Traiter des koris avec l’utilisation des sacs remplis de sable et des troncs d’arbre pour freiner les ravinements,

➢ Lutter contre les glacis et l’érosion en nappe à travers la confection des Zaï et des cordons pierreux,

➢ Étaler des branchages sur les glacis,

➢ Pratiquer la RNA dans les champs.

Situation actuelle des ressources du terroir Agriculture

Potentialités Contraintes Proposition d’aménagement

• Existence des ressources humaine : hommes, femmes, bras valide et enfants

• Disponibilité des terres agricoles

• Disponibilité des pierres

• Exploitation incontrôlée des maigres ressources disponibles.

• Apparition des ravins qui ensevelissent les champs et inondation du village

• Apparition des glacis sur les plateaux et les champs agricoles,

• Érosion éolienne et hydrique,

• La disparition progressive de la flore et la faune,

• Baisse de la fertilité des sols,

• Insuffisance d’espaces cultivable et augmentation de la population,

• Baisse de la production agricole

• Pluviométrie irrégulière et insuffisante,

• Manque de règlements pour la promotion de la RNA (les autres détruisent les arbres à l’absence du propriétaire de champs)

• Bande en herbée dans les champs,

• La confection des ouvrages CES/DRS simples sur les plateaux et les glacis,

• La confection des micro-barrages et digue à gabion sur les versants des plateaux,

• Les cultures de case pour les femmes

• Semis direct et plantation des ligneux le long des cordons et dans les champs,

• Aménagement du site des femmes

• Formation et sensibilisation pour une gestion rationnelle des ressources naturelles,

• Établissement des règles de gestion (brigade villageois mixte de surveillance des ressources naturelles)

• Sensibilisation de la population sur les causes et conséquences de changement climatique

Élevage

Potentialités Contraintes Proposition d’aménagement

• Existence des aires de pâturages

• Disponibilité des plateaux

• Existence d’un Cheptel

• Dégradation des aires du pâturage,

• La dégradation progressive des terres agricoles et pastorales,

• Baisse de la production pastorale

• Manque de pâturages

• Animation pour le changement des pratiques détruisant les maigres ressources naturelles,

• Établissement des règles de gestion (brigade villageois mixte de surveillance des ressources naturelles)

• Sensibilisation de la population sur les causes et conséquences de changement climatique

Forêts

Potentialités Contraintes Proposition d’aménagement

• Arbres peuvent pousser dans la zone

• Problème des bois de construction • Établissement des règles de gestion (brigade villageois mixte de surveillance des ressources naturelles)

• Sensibilisation de la population sur les causes et conséquences de changement climatique

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Annexe 2 - Exemple de plan de gestion du terroir

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 33

Plan annuel d’aménagement et de mise en valeur

RO LES 20 14 2 0 1 5

Activités Village PTF O N D J F M A M J J A S Objectifs

Sensibilisation de la population sur les causes et conséquences de changement climatique

Participa-tion et engage-ment

Sensibilisation Amener la population à connaitre les causes et les conséquences des changements et adopter les bonnes pratiques de gestion de l’environnement

Confection des ouvrages CES/DRS sur les plateaux et les glacis

Mobilisation des matériaux locaux

Entretien des ouvrages

Formation

Subvention

Appui matérielles

Suivi et encadrement

X X X X X Augmenter l’infiltration des eaux des pluies, pour réduire le stress des sécheresses

Augmenter les surfaces cultivables

Protéger les champs de cultures contre l’ensablement et le ravinement qui résultent des pluies trop fortes

Confection des micro-barrages et gabion sur les versants des plateaux

Mobilisation des matériaux locaux

Entretien des ouvrages

Formation

Subvention

Appui matérielles

Suivi

Encadrement

X X X X X Ralentir le ruissellement des eaux et favoriser l’infiltration des eaux des pluies, pour réduire le stress des sécheresses

-Protection des champs des cultures contre l’ensablement et le ravinement qui résultent des pluies trop fortes

Confection des murets des pierres

Mobilisation des matériaux locaux

Entretien des ouvrages

Formation

Appui matérielles

Suivi

Encadrement

X X X X X -Ralentir le ruissellement des eaux et favoriser l’infiltration des eaux des pluies,

-Protection des champs des cultures contre l’ensablement et le ravinement qui résultent des pluies trop fortes

Semis direct et plantation des ligneux le long des cordons et dans les champs

Mobilisation des matériaux locaux

Entretien des ouvrages

Formation

Subvention

Appui matérielles

Suivi

Encadrement

X X X X Augmenter la fertilité des sols, -Lutter contre la désertification,

-Ralentir le ruissellement des eaux et favoriser l’infiltration des eaux des pluies (renforcer les ouvrages sur le contour)

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Annexe 2 - Exemple de plan de gestion du terroir

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 34

RO LES 20 14 2 0 1 5

Activités Village PTF O N D J F M A M J J A S Objectifs

Promouvoir une gestion rationnelle des ressources naturelles

Participation et engagement

Sensibilisation

Mise en place des comités de gestion

X X X Amener la population à abandonner les mauvaises pratiques vis-à-vis de l’environnement

Assurer la pérennisation des activités

CF conservation farming

Apports physiques

Formation

Subvention

Appui matérielles

Suivi

Encadrement

X X X X Augmenter la production

Améliorer les sols pour la retention de l’eau et de la matière organique afin de réduire l’impact de la sécheresse et les arrêts des pluies

Assurer un bon développement des racines aux premières pluies

Bande enherbée dans les champs

- Apports physiques

-Entretien des ouvrages

Formation

Subvention

Appui matérielles

Suivi

Encadrement

X X X Ralentir les ruissellements,

Assurer la disponibilité espèces à usage multiple

Promouvoir la RNA dans les champs et sur les plateaux

- Apports physiques

-Entretien des ouvrages

Formation

Appui matérielles

Suivi

Encadrement

X X X X X X Augmenter la fertilité des sols

Améliorer la structure des sols pour l’infiltration et le récyclage des nutriments (anti-sécheresse)

Fournir des sources alternatives de revenues pour réduire la dépendance sur les pluies

Réduire la température du sol grâce à l’ombre

Mulching - Apports physiques

-Entretien des ouvrages

Formation

Suivi et encadrement

X X X X X X Améliorer la fertilité des champs

Améliorer l’infiltration des pluies pour éviter les impacts des sécheresses

Apport de fumure organique

- Apports physiques

Formation sur le respect de la norme

X X X X X X X X X X X X Augmenter la fertilité des champs, favoriser un établissement précoce d’un système de racines développées

Mise en place d’un comité de gestion et de surveillance

Participation et engagement

Appui conseil X X X Lutter contre les actes de sabotage

Assurer la pérennisation des ouvrages

AV Nom, Prénom et signature Le chef de village Nom, Prénom et signature

Le facilitateur REGIS-ER - Nom, Prénom et signature

Le Spécialiste Régional REGIS en GRN Nom, Prénom et signature

Fait à _________________________________ le ___________________________

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Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique FOCUS CES/DRS Février 2015 page 35

Annexe 2. Fiche d’évaluation annuelle et de reprogrammation des activités du plan d’aménagement du terroir villageois

Région………....….Commune…………….Village……………….Date……………..

Activité Quantité prévue

Quantité réalisée

Ecart et justification

Points forts

Points faibles

Mesures correctives

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Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique FOCUS CES/DRS Février 2015 page 36

Annexe 3. Fiche d’évaluation de la compétence/ connaissance accrue en ACC lors des assemblées villageoises ou formations techniques

indépendantes (Indicateurs 2B, 2.1.1)

Les réponses sont enregistrées sur la fiche ci-dessous et elle est soumise au Suivi-Évaluation comme pièce justificative, ensemble avec la fiche de présence.

Au début de l’assemblée villageoise,

1 - Les perceptions des participants sur le changements climatique sont notées sur PADEX ou cahier.

2 - Les notions de base sont présentées aux participants par les formateurs.

3 - Les questions suivantes sont posées, et les réponses enregistrées, pour assurer la compréhension.

Q1 : Quels sont les signes du changement climatique (en langue locale) ?

(à éviter de donner les réponses aux participants avant qu’ils ne parlent) :

→ Signe mentionné → Cochez → Signe mentionné → Cochez

→ Non régularité des pluies → variétés moins productives ou non

productives, →

→ perturbation de saison → → disparitions/raréfaction de ressources

disponibles (eau, bois, forêt, mares,

marigot, végétation, ensablement,…)

→ saison courte → → apparition de marres/marigots/ inondations/

effondrement des infrastructures

→ rareté des pluies → poches de sècheresse,

→ démarrage/arrêt précoce ou tardif

saison

→ augmentation de température →

→ élévation de températures → → ennemies des cultures →

→ vents violents → → disparition de certaines espèces animales et

végétales

→ → → →

Q2 : Quelle est la portée du CC sur votre vie quotidienne ?

Signe mentionné → Cochez → Signe mentionné → Cochez

Baisse de rendement agricole (céréales,

animaux etc…) → → Terre infertile (pauvreté des sols) →

Famine, Pauvreté

Exode, Maladies

→ → Pratique d’autres activités au

détriment de l’agriculture

Disparition des espèces animales et

végétale → → Rareté du bois →

Baisse de la nappe phréatique ; → → Augmentation de la chaleur ; →

Pauvreté des pâturages → Pluies irrégulières ; →

Apparition d’espèces envahissantes → Semences non adaptées ; →

Baisse de la qualité du pâturage → → Vent poussiéreux ou vent de sable; →

→ → →

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Annexe 5 - Fiche d’évaluation de la connaissance accrue/ changement climatique

Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique - FOCUS CES/DRS Février 2015 page 37

Q3 : Comment est-ce que la technologie vous aide à vous adapter aux impacts du changement climatique ? (la liste de technologies doit correspondre à la formation en cours)

Technologie Comment la technologie vous aide à vous adapter au CC

→ Bande enherbée

→ Murets

→ Diguettes en terre

→ Demi-lune

→ Cordon pierreux

→ Zai

→ BDL

→ CF

→ RNA

→ Jardin oasis

À la fin de la discussion, les notes de PADEX/CAHIER sont soumises au département Suivi-Evaluation ensemble avec la FICHE D’ÉVALUATION DE COMPÉTENCE ACCRUE cochée pour satisfaire les indicateurs 2B et 2.1.1.

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Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique FOCUS CES/DRS Février 2015 page 38

Annexe 4. Fiche d’évaluation de la compétence accrue en ACC lors formations techniques indépendantes : Exemple de fiche adaptée à la

régénération naturelle assistée RNA

Exemple d’adaptation de l’évaluation à une formation technique indépendante du forum villageois : Évaluation de la perception sur l’utilité des arbres dans l’adaptation au changement climatique

Séance sur l’ACC au début de la session

I- Selon vous quelles sont les essences disparues dans votre terroir il y a de cela 40-50 ans ? - Boswellia odorata - Ceiba pentandra - Securidaca longipedunculata - ... - __________________________________________________________________ (liste)

II- Quelles sont les principales causes de la disparition de ces espèces ? - Déforestation - Baisse de la pluviométrie - Insuffisance de la protection des arbres - Sécheresse - Pharmacopée

III- Quels sont les impacts de la disparition des arbres?

A. Le rehaussement de la température (avec quel impact ?) → Prolifération de nouvelles maladies → Évapotranspiration potentielle

B. Plus de variabilité des pluies : → longueur de la saison hivernale → Moment d’arrêt de la saison des pluies → Impacts de l’arrêt des pluies

o Manque de semences o Sécheresse o Baisse de production o Insuffisance de pâturage (fourrage)

C. La force des vents et tempêtes élevée, avec impacts o Ensevelissement des semis o Déracinement des arbres o Écroulement des maisons o Ensablement des mares

D. Fréquence des inondations et impacts → Insuffisance de production → Mortalité des animaux → Perte de sol → Baisse de la fertilité des sols → Exode

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Annexe 6 - Exemple d’examen des participants à une formation technique - RNA

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▶ Les notions de base sur le CC sont présentées aux participants ▶ Ensuite les questions suivantes sont posées et les réponses enregistrées :

I- Quelles sont les solutions aux impacts du changement climatique déjà en usage ? → Apport de fumure (organique et minérale) dans les champs → Confection de canaux d’évacuation des eaux → ___________________________________________ liste

II- Quelles sont les solutions apportées par la protection des arbres ? (voir poster) → ___________________________________________ liste

III- Comment est-ce que la protection de la régénération vous permet de vous adapter au changement climatique?

→ ___________________________________________ liste

NB : Les réponses à ces sessions sont documentées et resoumises au rapporteur Suivi-Évaluation pour alimenter nos indicateurs sur le changement climatique, 2B et 2.1.1. Donc à enregistrer sur le PADEX et soumettre ensemble avec la fiche de présence

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Formation des formateurs : Adaptation au Changement Climatique FOCUS CES/DRS Février 2015 page 40

Annexe 5. Liste de références consultées pour les modules et les notions de base

Bonnes pratiques de CES/DRS. Contribution à l’adaptation au changement climatique et à la résilience des producteurs : Expériences de quelques projets au Sahel, GIZ/BMZ. c.2010

Climat et Population 2014 : supports de la formation PAM-UAM. Didier. 10 diapositives.

Contribution à l’adaptation au changement climatique et à la résilience des producteurs au Sahel. Ministère Fédéral de la Coopération économique et du Développement (BNZ) : Bonnes pratiques de conservation des eaux et des sols. Juin 2012. 60 pages

Démarche de restauration de l’environnement. Supports pour la formation PAM-UAM. 10-14 novembre 2014. 23 diapositives.

Formation du staff du PAM sur la création des actifs productifs : Concepts des techniques de CES/DRS (Axe Eau). 10-14 novembre 2014. 19 diapositives.

Formation du staff du PAM sur la création des actifs productifs : Concepts des techniques de CES/DRS (Axe Mobilisation des Eaux). 10-14 novembre 2014. 48 diapositives.

Formes de dégradation des terres (érosion hydrique et encroûtement). CES/DRS. Pr. Amboutou Karimou Jean-Marie. Niamey, 10-14 novembre 2014. 41 diapositives.

Manuel des techniques de conservation des eaux et des sols (CES) au Sahel : CILSS/PRECONS (Programme Régional de Reboisement et de Conservation des Sols au Sahel). Juillet 1997. 174 pages.

Recueil des Fiches Techniques en Gestion des Ressources Naturelles et de Produciton Agro-Sylvo-Pastorales. Programme d’actions communautaires (PAC), le Gouvernement du Niger. 270 pages.

Référentiel des mesures techniques de récupération, de protection, et d’exploitation durable des terres, 2ème édition. Coopération Nigéro-Allemande. De : Lutte contre la Pauvreté Tillbéri et Tahoua Nord (LUCOP). Mars 2004.

REGIS-ER conception de méthodes simples et locales d’adaptation au changement climatique - Niger et Burkina Faso, 2015

REGIS-ER MANUEL DE FORMATION DES FORMATEURS RNA (Régénération Naturelle Assistée) - Avec contributions des spécialistes de la Composante Gouvernance et Gestion des Ressources Naturelles - Présenté par Boubacar Katkoré, Spécialiste en GRN, Décembre 2014

Supports de la formation PAM - UAM en concept des techniques CES/DRS. Pr. Amboutou Karimou Jean-Marie. Niamey, 10-14 novembre 2014. 7 diapositives.

Documents de référence pour la RNA

Bayala J., 2008. La Taille Sylvicole des Arbres Fruitiers. Fiche Technique, INERA, 2008, Burkina Faso.

Boffa J. M., 2000. Les Parcs Agroforestiers en Afrique Sub-saharienne. Cahier FAO, Conservation, N° 34. FAO, Rome, Italie.

Bonkoungou E. G., Alexandre D. Y., Ayuk E. T., Depommier D., Morant P., Ouadba J. M., 1994. Les Parcs Agroforestiers des Zones Semi-arides d’Afrique de l’Ouest : Conclusions et Recommandations d’un Symposium International. Coordination du Réseau SALWA, Projet Organisation de l’Unité Africaine/Cellule Scientifique de Technologie et de Recherche-Projet de Recherche et de Développement des Cultures Vivrières en Zones Semi Arides (OUA/CSTR-SAFGRAD), Ouagadougou 01, Burkina Faso.

Cissé M. I., 1991a. Amélioration de l’efficacité de l’utilisation de la régénération naturelle pour accroître le couvert ligneux dans les champs au Sahel : résultats des évaluations effectuées au Mali du 23 janvier au 2 février 1991. Rapport deconsultation, Care International. 66 p. + annexes.

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