maladie de hodgkin avec prédominance lymphocytaire : une nouvelle entité
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aplasie m&/ul/aire s&&e, definie par
la prkence d’au moins deux des trois
crit&es : PNN < 500, plaquettes
C 20 000, r&iculocytes < 20 000, est au
mieux traithe par greffe de moelle a/log&ique.
L’indication de celle-ci est plus delicate dans
les formes non s&&es oti /es traitements
immunosuppresseurs donnent de bons
rfhltats.
Le groupe de travail sur les aplasies mkdul-
laires de I’European Bone Marrow
Transplantation rapporte un essai randomi&
comparant un traitement par la seule ciclospo-
rine (CSA) et un traitement par I’association
serum antilymphocytaire (SAL) de cheval + CSA chez des patients en aplasie medullaire
idiopathique non s&&e (PNN > 500 +
besoins transfusionnels) et non trait& ant&
rieurement. La reponse au traitement est Bva-
l&e d 6 mois. Elle est dite compkte si e//e
associe PNN > 2 000, plaquettes > 100 000
et indgpendance transfusionnelle, et partielle si
elle associe PNN > 1 000, plaquettes
> 30 000 et indgpendance transfusionnelle.
Les patients sont comparables dans les deux
groupes avec respectivement, pour le bras
CSA (61 patients) et pour le bras SAL + CSA
(54 patients), un dge median de 35 et 39 ans,
un sex ratio (M:F) de 36:24 et 24:30, et une
durge de suivi de 343 et 356 jours. Les taux
de rkponse compl&te et de rbponse partielle
sont respectivement de 23 O/o et 23 % pour le
bras CSA ftaux de rkponse globale : 46 Yo), et
de 57 % et 17 O/o pour le bras SAL + CSA
(taux de rkponse globale : 74 Vo) ; la diffdrence
entre les deux bras de traitement est significa-
five (p = 0,02).
La rhponse des patients trait& dans le bras
SAL + CSA est par ailleurs plus rapide, avec
rkduction significative du nombre de transfu-
sions. En fin, les screchutes * avant 6 mois,
nkcessitant une cure de SAL, sont plus fr&
quentes dans le bras CSA (7 5 Yo) que dans le
bras SAL + CSA (6 00). A noter, qu’avec le
suivi disponible, la survie globale n’est en
revanche pas diffkrente dans /es deux bras
(CSA : 91 %, SAL + CSA : 93 Yo).
Nganmoins, le taux de patients vivants sans
besoins transfusionnels est de 67 % dans le
bras CSA versus 90 O/o dans le bras SAL +
CSA (p = 0,001).
Au total, il apparait clairement que I’association
SAL + CSA doit constituer le traitement de
choix des patients en aplasie medullaire non
s&&es. L’indication de ce traitement par rap- ’ port B une greffe g&o-identique reste B dtsfinir.
Le risque principal des patients trait& par
immunosuppression seule semble en effet btre
la survenue d’une hkmopathie maligne (my&lo-
dysplasie ou leucdmie aigud my&loblastique),
risque qui serait beaucoup plus faible en cas
de greffe de moelle. Des Etudes avec un suivi
plus long sont done nkessaires pour appr&-
tier une Bventuelle suptsrioritci de la Greffe
chez ces patients.
Blood 93 (1999) ~01/04/1GGG~
2191-2185
ancienne maladie de Hodgkin
(MH) avec p&dominance lympho-
cytaire (MHPL), type 1 de la classi-
fication de Rye, reste un sujet d’ac-
tualitb. La nomenclature la plus
12
recente des lymphomes (classifica-
tion REAL) en fait une entitb a part
sur les plans clinique, morpholo-
gique et Bvolutif, et la distingue des
autres types definissant la MH
classique : scl&onodulaire, cellula-
rite mixte, dbpl&ion lymphdide et
MH classique riche en lymphocyte
(MHCRL). La relative rare% de ces
MHPL, nkanmoins, rend leur ana-
lyse pronostique difficile.
Pour cette raison, 17 centres
europeens et nord-ambricains
ont BtudiB, de faGon r&rospective,
426 cas de MH initialement clas-
s& comme MHPL chez des
patients de plus de 16 ans. Ont
BtB r&ali&es une nouvelle Etude
histologique et une analyse paral-
l&le des donnbes cliniques et Bvo-
lutives. Les diagnostics port& par
les anatomopathologistes du
panel sont : MHPL : 219 (51 O/o),
MHC-RL : 115 (27 o/o), MH clas-
sique : 19 (5 O/o) et lymphome non
hodgkinien (LNH) : 12 (3 O/o) ; 14
cas sont reclas&s comme rbac-
tionnels (3 O/o) et 47 non clas-
sables en raison de pr&ve-
ments techniquement non ad&
quats (1 1 O/o).
Les patients avec MHPL et MHC-
RL ont une presentation similaire : predominance masculine, stades
peu Bvolu& (I et II) et absence de
facteurs de risque; I’Pge est en
revanche diffbrent, ceux atteints de
MHPL &ant significativement plus
jeunes. Pour ces deux groupes de
patients, en cas de traitement
adapt& la survie globale et la sur-
vie sans rechute sont similaires et
dependent du stade d’&olution cli-
nique. La suIvie de ces patients ne
parait pas significativement sup&
rieure g celle des patients atteints
de MH classique et de stade cli-
nique comparable. Le suivi des
patients atteints de MHPL objec-
tive une incidence de rechute de
21 o/o ; le taux de rechute multiple
(27 O/o) est significativement BlevB.
NBanmoins, la survie apt&s rechute
des patients avec MHPL est signi-
ficativement supbrieure B celle
des patients class& MH classique
ou MHC-RL, ceci pouvant Btre lib
I leur plus jeune Age. Enfin, la
notion d’une augmentation de la
frbquence des LNH secondaires
chez les patients atteints de MHPL
semble confirmbe dans cette
Etude: 3 O/o par rapport au 1 %
observe au tours de la MH clas-
sique.
Au total, les patients ayant une
MHPL ou une MHC-RL ont une
pr&sentation clinique voisine qui
est diffbrente de celle des
patients ayant une MH classique.
La distinction entre ces deux
types est difficile et n&essite une
Etude immunoph¬ypique
poussee et une bonne exp&
rience de I’anatomopathologiste.
Leur &olution, & stade clinique
Bgal, ne semble finalement pas
meilleure que celle de la MH clas-
sique, ce qui justifie un bilan d’ex-
tension tr&s complet.
Enfin, la meilleure approche th&
rapeutique pour la MHPL reste g
btablir. Le await and seen pro-
pose par certains n’est pas justi-
fib pour les auteurs de cette
&ude, m&me si le bon pronostic
des rechutes et la possibilitb de
rechutes multiples justifient le
choix de traitements g faible
risque de sbquelle ou d’induction
de leucbmie secondaire.
1. Clin. Oncol. 17 (03/1999) 776-783
Revue Franpise des Laboratoires, juin 1999, N” 314