mai / juin 2018 la lettre de - aric

24
de ASSOCIATION RÉGIONALE D’INFORMATION DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES de La revue des Ă©lus et des collectivitĂ©s de Bretagne Mai / Juin 2018 n° 267 La lettre PAGES 4 Ă  10 DOSSIER DESSINONS ENSEMBLE L’AVENIR DE LA BRETAGNE La RĂ©gion Bretagne a initiĂ© une Breizh COP, dĂ©marche inĂ©dite en France qui vise Ă  associer citoyen·e·s, entreprises, institutions, acteurs asso- ciatifs, dans la dĂ©ïŹnition du projet d’avenir de la Bretagne. L’objectif est de rĂ©pondre aux impĂ©ratifs climatiques, environnementaux, mais aussi sociaux, alimentaires, sanitaires en dĂ©ïŹnissant des rĂšgles et en prenant des engagements qui vont affecter le quotidien. En somme, que la Bretagne de demain soit un “monde Ă  vivre”. p. 12 et 13 SMART SAINT-SULPICE VEUT MAÎTRISER SON ÉNERGIE Saint-Sulpice la ForĂȘt, petite commune de Rennes MĂ©tropole (1500 habitants) a choisi depuis 2014 de mettre le numĂ©rique au service des citoyens et du projet de l’équipe municipale. Les Ă©lus ont souhaitĂ© inscrire le dĂ©veloppement communal dans le respect de l’environnement notamment en maitrisant les consommations Ă©nergĂ©tiques (Ă©lectricitĂ©, gaz et eau). p. 16 et 17 L’ARIC A ACCOMPAGNÉ ROCHE AUX FÉES COMMUNAUTÉ Lors du Conseil communautaire du 27 mars dernier, la CommunautĂ© de communes Au Pays de la Roche aux FĂ©es a validĂ© sa stratĂ©gie de marketing-communication. Avec “Roche aux FĂ©es CommunautĂ©â€, elle vient Ă©galement de se doter d’un nouveau nom. Entretien avec son prĂ©sident, Luc Gallard. p. 14 et 15 Se prĂ©parer Ă  ĂȘtre Ă©lu.e

Upload: others

Post on 20-Jun-2022

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

de

A S S O C I A T I O N R É G I O N A L E D ’ I N F O R M A T I O N D E S C O L L E C T I V I T É S T E R R I T O R I A L E S

de

La revue des élus et des collectivités de BretagneMai / Juin 2018

n° 267

La lettre

P A G E S 4 Ă  10

D O S S I E R

DESSINONS ENSEMBLE L’AVENIR DE LA BRETAGNELa RĂ©gion Bretagne a initiĂ© une Breizh COP, dĂ©marche inĂ©dite en France qui vise Ă  associer citoyen·e·s, entreprises, institutions, acteurs asso-ciatifs, dans la dĂ©finition du projet d’avenir de la Bretagne. L’objectif est de rĂ©pondre aux impĂ©ratifs climatiques, environnementaux, mais aussi sociaux, alimentaires, sanitaires en dĂ©finissant des rĂšgles et en prenant des engagements qui vont affecter le quotidien. En somme, que la Bretagne de demain soit un “monde Ă  vivre”. p. 12 et 13

SMART SAINT-SULPICE VEUT MAÎTRISER SON ÉNERGIESaint-Sulpice la ForĂȘt, petite commune de Rennes MĂ©tropole (1500 habitants) a choisi depuis 2014 de mettre le numĂ©rique au service des citoyens et du projet de l’équipe municipale. Les Ă©lus ont souhaitĂ© inscrire le dĂ©veloppement communal dans le respect de l’environnement notamment en maitrisant les consommations Ă©nergĂ©tiques (Ă©lectricitĂ©, gaz et eau).

p. 16 et 17

L’ARIC A ACCOMPAGNÉ ROCHE AUX FÉES COMMUNAUTÉ Lors du Conseil communautaire du 27 mars dernier, la CommunautĂ© de communes Au Pays de la Roche aux FĂ©es a validĂ© sa stratĂ©gie de marketing-communication. Avec “Roche aux FĂ©es CommunautĂ©â€, elle vient Ă©galement de se doter d’un nouveau nom. Entretien avec son prĂ©sident, Luc Gallard.

p. 14 et 15

Se prĂ©parer Ă  ĂȘtre Ă©lu.e

Page 2: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 2672

Modules de formation Dates Durée LieuAdhérent Non-adhérent

(+ 20 € de restauration / jour)

Prendre la parole en publicVĂ©ronique TrĂŒb

Vendredi 21 septembre

Une journée

Lorient (56) 140 € 210 €

L’économie collaborative peut ĂȘtre une chance pour les territoiresAmandine Piron

Mercredi 3 octobre

Une journée

Cesson-Sévigné (35)

140 € 210 €

La Laïcité : mieux comprendre pour mieux gérer les situations dans ma collectivitéOlivier Bobineau

Jeudi 11 octobre

Une journée

PlĂ©rin (22) 140 € 210 €

Découvrir les usages des réseaux sociauxYvonig Le Mer

Mercredi 17 octobre

Une journée

Cesson-Sévigné (35)

140 € 210 €

Définir sa stratégie de communication sur les réseaux sociauxYvonig Le Mer

Mardi 6 novembre

Une journée

Lorient (56) 140 € 210 €

Dynamiser son centre-bourg maintenantSylvain Coquerel

Mercredi 14 novembre

Une journée

PlĂ©rin (22) 140 € 210 €

L’analyse financiùre : outils et enjeuxJohann Legendre

Jeudi 22 novembre et vendredi

23 novembre

Deux journées

Cesson-Sévigné (35)

180 € 420 €

Territoires durables (citoyens acteurs, économie circulaire) : outils et méthodesSylvain Coquerel

Vendredi 30 novembre

Une journée

Lorient (56) 140 € 210 €

Communiquer en fin de mandat sur son bilanVĂ©ronique TrĂŒb

Mardi 4 décembre

Une journée

PlĂ©rin (22) 140 € 210 €

Créez votre oasis dans le désert médicalEstelle Auguin

Lundi 10 décembre

Une journée

Lorient (56) 140 € 210 €

Découvrir la Civic-tech, nouvel outil numérique pour un engagement citoyenYvonig Le Mer

Mercredi 19 décembre

Une journée

Cesson-Sévigné (35)

140 € 210 €

Calendrier 2018 des formations (de septembre à décembre)

* pour les élus du 22, le tarif adhérent est appliqué pour les formations en partenariat avec le CDG 22

Situer les lieux de formation : Cesson-SĂ©vignĂ© : Brit HĂŽtel Atalante Beaulieu 1 Ter, route de fougĂšres - 35510 CESSON-SEVIGNEPlĂ©rin : Centre de Gestion des CĂŽtes d’Armor Centre Eleusis, 1 rue Pierre et Marie Curie - 22194 PLERINLorient : CitĂ© de la Voile Eric Tabarly, Rue Morillot – 56100 LORIENT

Organisme agrĂ©Ă© pour la formation des Ă©lus locaux, par le ministĂšre de l’IntĂ©rieur

NIV

EAUX

1, 2

et

3

Inscriptions en ligne sur www.formationdeselus.bzh

Pour s’inscrire, merci de nous retourner par mail ou par fax, votre bulletin d’inscription cachetĂ© et signĂ© par votre collectivitĂ©

2

Page 3: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

DOSSIERSe prĂ©parer Ă  ĂȘtre Ă©lu.e ..................................................................................................................................................pages 4 Ă  10

NOTES DE LECTURE ................................................................................................................................................. pages I Ă  IV

INTERNATIONALCommerce équitable : une quinzaine placée sous le signe de la parité ..................................................................................................................................................................... page 11

RÉGIONBreizh COP : dessinons ensemble l’avenir de la Bretagne ................................................................................................................................................ pages 12 et 13

LA V IE DES COLLECTIV ITÉSL’Aric a accompagnĂ© Roche aux FĂ©es CommunautĂ© pour Ă©laborer sa stratĂ©gie de marketing-communication.................................................................................................................................................... pages 14 et 15

“Smart Saint-Sulpice” veut maĂźtriser son Ă©nergie ............................................................................................... pages 16 et 17

DU CÔTÉ DES ADHÉRENTSPlus de 10 % des Ă©lu.e.s en Bretagne ont dĂ©missionnĂ© depuis le dĂ©but de ce mandat

............................................................................................................................................................................ page 18

FORMATIONSe former avec l’Aric .................................................................................... page 19

À L’ARIC“Accompagnement VISA-e : c’est (re)parti !” ........................................................................................................... page 18

Le prochain numĂ©ro de La lettre de l’Aric sera le n° 268Ma vie d’élu.e.bzh

La lettre de

3La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

É D I T O S O M M A I R E

La lettre de l’Aric, la revue des collectivitĂ©s territoriales de Bretagne (6 n° dont 1 dĂ©matĂ©rialisĂ© + supplĂ©ment)Site internet : www. aric. asso. fr - e mail : [email protected] rĂ©daction : 13 place des Marelles - BP 27 305 - 35 573 Chantepie Cedex. TĂ©l. 02 99 41 50 07. Fax 02 99 41 51 33. directeur de publication : Christian Urvoy. rĂ©dactrice en chef : ValĂ©rie Autissier. comitĂ© de rĂ©daction : Yaman Froz, ValĂ©rie Autissier, Bernard Serrand, Marcel Monnier, Paul Coulon, JĂ©rĂŽme Guesdon, Michel Morin, Annie Pivette, Paul Pabeuf, Odile Miel-Giresse, Philippe Caffin. abonnement annuel : 46 euros. conception et rĂ©aliSation : bayard Service Ouest et Centre - BP 97 257 - 35 772 Vern-sur-Seiche - TĂ©l. 02 99 77 36 36 - [email protected] - www.bayard-service.com. SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de rĂ©daction : Marc Daunay. miSe en page : Jean-Marc Volant crĂ©dit photo de couverture : Aric

imprimerie : Atimco (35-Combourg). ISSN : 0292 4730

© M

airie

de

Séné

(56

)

“Monter en compĂ©tences”

Souvent Ă©nergisante, parfois Ă©reintante, la fonction d’élu.e local.e est un engagement particulier vĂ©cu au plus prĂšs des citoyens et au service de tous. C’est une fonction vraiment passionnante quand elle est vĂ©cue en confiance

avec les autres membres de son Ă©quipe. Ça peut quelquefois devenir un enfer quand des rĂšgles de fonctionnement et d’éthique n’ont pas Ă©tĂ© prĂ©alablement discutĂ©es et que les dĂ©lĂ©gations entre les Ă©lus ne sont pas bien Ă©tablies. Dans certains territoires, les dĂ©missions en sĂ©rie dans des conseils municipaux questionnent. A commencer par les intĂ©ressĂ©s eux-mĂȘmes : qu’aurait-il fallu mettre en Ɠuvre pour ne pas avoir Ă©tĂ© contraint d’en arriver lĂ  ?Dans un peu plus de 18 mois - Ă  l’occasion d’une respiration dĂ©mocratique nĂ©cessaire - les exĂ©cutifs municipaux et intercommunaux seront renouve-lĂ©s. Raison supplĂ©mentaire pour tous ceux qui envisagent de solliciter un nouveau mandat auprĂšs de leurs concitoyens, de rĂ©flĂ©chir Ă  comment s’y prĂ©parer. Notre sociĂ©tĂ© Ă©volue. Les outils de communication changent, le “digital” remplace le papier. Le rythme et la quantitĂ© des Ă©changes s’accĂ©lĂšrent. Tout le monde ou presque est connectĂ© et accĂšde Ă  tout. Les attentes des citoyens changent aussi. Ils sont de moins en moins nombreux Ă  accepter la verticalitĂ© des dĂ©cisions. Au contraire, ils nous expriment volontiers le souhait d’ĂȘtre associĂ©s aux projets qui touchent leur cadre de vie, ne demandant qu’à ĂȘtre impliquĂ©s dans les transfor-mations de la ville ou de la communePour suivre ces Ă©volutions, rĂ©pondre aux demandes nouvelles des popu-lations et si possible les anticiper, les Ă©lu.e.s de demain devront continuel-lement s’adapter, “monter en compĂ©tences”. Pour ne pas ĂȘtre en retard, ni sur leur population, ni sur les techniciens qui les assistent, ils devront rĂ©guliĂšrement se former. Au risque dans le cas contraire, de perdre la main sur les choix pour lesquels ils ont Ă©tĂ© Ă©lu.e.s.L’Aric comme principal partenaire de la formation des Ă©lu.e.s en Bretagne a dĂ©cidĂ© aussi de faire sa mue. Pour nous aider Ă  prĂ©parer les Ă©chĂ©ances municipales et intercommunales de 2020, elle va initier trĂšs rapidement de nouveaux outils ainsi que des cycles de formation innovants. Avec pour principale ambition de mieux rĂ©pondre aux exigences d’agilitĂ© dont devront faire preuve les Ă©lu.e.s de demain.

Luc Foucault, maire de Séné (56),

vice-prĂ©sident de l’Aric

Page 4: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

4

D O S S I E R

SE PRÉPARER À ÊTRE ÉLU.ELes mois qui prĂ©cĂšdent une Ă©lection municipale marquent le point de dĂ©part d’une nouvelle aventure humaine, individuelle et collective. Des Ă©quipes renouvelĂ©es ou sans expĂ©rience du fonctionnement d’un collectivitĂ©, composĂ©es de citoyens engagĂ©s, se prĂ©parent Ă  exercer un mandat Ă©lectif. Ces femmes et ces hommes d’horizons diffĂ©rents vont devoir travailler ensemble pendant six ans Ă  l’intĂ©rĂȘt collectif d’une commune. Pour cela, il va leur falloir acquĂ©rir des connaissances et se donner des mĂ©thodes. Heureusement, les Ă©lu.e.s ne sont pas seuls : ils pourront s’appuyer, aprĂšs l’élection, sur les services de la commune. Mais, il est primordial pour eux, en amont de l’élection, de monter en compĂ©tences, en faisant appel Ă  des partenaires extĂ©rieurs, qui, comme l’Aric, vont les aider Ă  se prĂ©parer Ă  ĂȘtre Ă©lu.e.s.

© L

’Aric

Page 5: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

D O S S I E R

5

Yves Bleunven, prĂ©sident de l’Association

des maires et des prĂ©sidents d’EPCI

du Morbihan, maire de Grand-Champ.

Cependant, tout ce travail passionnant conduit par les élu.e.s communaux et territoriaux de la plus petite à la plus grande des collectivités est de moins

en moins facilitĂ©.Il y a tout d’abord le cadre financier de plus en plus contraint qui s’impose Ă  tous. La contribu-tion des collectivitĂ©s Ă  l’effort de rĂ©duction de la dette publique nationale pĂšse lourdement. La rĂ©duction croissante des concours finan-ciers de l’État engagĂ©e depuis quatre annĂ©es (durĂ©e en cours du prĂ©sent mandat) a, im-manquablement, un impact sur les charges de fonctionnement : organisation, entretien, dĂ©veloppement des Ă©quipements et des ser-vices. Elle freine aussi dans certains cas l’ef-fort d’investissement nĂ©cessaire. En outre, les craintes sont rĂ©elles sur les consĂ©quences de la suppression de la taxe d’habitation dont les modalitĂ©s de compensation sont incon-nues Ă  ce jour.Nous devons dĂ©sormais savoir faire mieux avec moins ! Un vrai challenge propice Ă  l’imagination.Si j’ajoute Ă  ce constat celui des transferts de charges supplĂ©mentaires de l’État vers les col-lectivitĂ©s non ou mal compensĂ©s en urbanisme et en Ă©tat-civil par exemple pour l’échelon local ou dans le social pour l’échelon dĂ©par-temental, ou encore le constat d’une inflation normative qui tend Ă  devenir pĂ©renne, j’ai le sentiment d’assombrir quelque peu l’horizon.

Agir pour rĂ©pondre dAns l’intĂ©rĂȘ t collec t if

Pour autant avec mes collĂšgues maires et Ă©lu.e.s communaux et territoriaux, je suis et je demeure optimiste car je sais que nos terri-toires : communes, intercommunalitĂ©s, portent en eux au travers de leurs habitants, de leurs acteurs Ă©conomiques, de leurs forces vives de rĂ©elles capacitĂ©s de crĂ©ativitĂ©, de renouveau, d’action et de solidaritĂ©.S’investir aujourd’hui dans un mandat d’élu.e, malgrĂ© un contexte diffĂ©rent de celui de nos prĂ©dĂ©cesseurs, est une dĂ©marche toujours aussi passionnante.Être Ă©lu.e local.e, c’est, au sein d’une Ă©quipe, agir pour rĂ©pondre dans l’intĂ©rĂȘt collectif aux attentes de ses concitoyens, participer Ă  la construction du cadre de vie des habitants de sa commune et en dessiner son Ă©volution pour les annĂ©es futures.Aussi je salue l’initiative prise par l’Aric de publier ce nouveau dossier “Se prĂ©parer Ă  ĂȘtre Ă©lu.e” dont la lecture ne manquera pas de sus-citer chez beaucoup d’entre vous l’envie de s’engager dans cette mission valorisante de service public qui est celle de l’élu.e local.e et territorial.e. ●

“S’investir aujourd’hui dans un mandat d’élu.e : une dĂ©marche passionnante !”Les Ă©quipes municipales issues des Ă©lections de mars 2014 ont maintenant accompli les deux tiers du mandat confiĂ© par les Ă©lecteurs. AprĂšs les premiers mois de mise en route, ces Ă©quipes, pilotĂ©es par leur maire, sont entrĂ©es en action pour mener Ă  bien les projets qu’elles ont dĂ©finis pour le mieux vivre de leurs administrĂ©s. Equipements, services, amĂ©nagements fonciers, actions Ă©conomiques
 autant de nouvelles opĂ©rations au sein de nos collectivitĂ©s qui vont contribuer Ă  rendre encore plus attractifs nos territoires.

L’auteur

> Contact :Association des maires et

des prĂ©sidents d’EPCI du Morbihan

27 rue de Luscanen,56 000 Vannes

TĂ©l. 02 97 68 10 26www.maires56.asso.fr

“ĂȘtre Ă©lu.e locAl.e, c’est, Au sein d’une Ă©quipe, Agir pour rĂ©pondre dAns l’intĂ©rĂȘt collectif Aux Attentes de ses concitoyens, pArticiper

Ă  lA construction du cAdre de vie des hAbitAnts de sA commune et en dessiner son Ă©volution pour les AnnĂ©es futures.”

© A

MF

56

Page 6: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

D O S S I E R

6

Comment vous ĂȘtes-vous prĂ©parĂ©e quand vous avez dĂ©cidĂ© de vous prĂ©senter Ă  l’élection municipale ?La premiĂšre fois que je me suis prĂ©sentĂ©e, c’était en 1989. J’étais prĂ©sidente d’une association de parents d’élĂšves et je me suis retrouvĂ©e adjointe Ă  l’environ-nement. J’étais la seule femme en responsabilitĂ© au bureau municipal et tout Ă©tait nouveau pour moi. Il est vrai qu’à l’époque tout Ă©tait plus simple.Pour le mandat actuel, les choses sont trĂšs diffĂ©-rentes. Nous avons travaillĂ© pendant plus d’une annĂ©e au sein de commissions qui prĂ©paraient les Ă©lections locales. Notre tĂȘte de liste Ă©tant dans l’opposition, nous avons constituĂ© une Ă©quipe et nourri un projet. Ce temps nous a permis d’apprendre Ă  nous connaĂźtre et Ă  travailler ensemble ; c’est essentiel pour la mise en Ɠuvre d’un programme.

Faut-il d’abord rechercher les membres de l’équipe ou s’atteler au projet ?Faire une liste sans Ă©voquer le projet est “risquĂ©â€. Il est important, Ă  la fois de travailler l’interconnaissance entre les membres et les sujets qui vont dĂ©terminer le projet et rĂ©pondre aux attentes des habitants. Avoir envie de travailler les uns avec les autres est dĂ©terminant pour le bon dĂ©roulement du mandat. En fait, le projet que l’on porte est validĂ© par le choix des membres ; tout cela se tient et alors on marche sur ses deux jambes.

Depuis votre premier mandat de 1989-1995, qu’est-ce qui a changĂ© ?Beaucoup de choses sont diffĂ©rentes car tout s’est complexifiĂ© et technicisĂ©. Nos concitoyens attendent

des améliorations concrÚtes et réelles. Nous avons besoin des compétences des techniciens, de leurs connaissances réglementaires et juridiques, mais nous avons besoin de notre capacité politique et stratégique à faire des choix utiles et efficaces pour nos concitoyens.

Est-il important de se prĂ©parer Ă  ĂȘtre Ă©lu.e en se formant ?Se former c’est d’abord une dĂ©marche, celle de par-tager les expĂ©riences des autres, de les confronter Ă  ses propres projets, c’est aussi de se nourrir des Ă©volutions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires. Il y a beau-coup Ă  apprendre et Ă  digĂ©rer et tout cela prend du temps. C’est indispensable !

Quel message voudriez-vous faire passer aux futur.e.s Ă©lu.e.s de 2020 ?Il faut fermement dire qu’un mandat local cela prend du temps, d’autant plus de temps qu’on se trouve en responsabilitĂ© au plan communal comme intercom-munal. Il faut cesser de faire croire que c’est simple. Sans ĂȘtre compliquĂ©, c’est une charge et une mission qui nĂ©cessite qu’on aboutisse vraiment et assez rapi-dement. Il est important, aussi bien pour les femmes que pour les hommes d’arriver Ă  un statut de l’élu.e qui prenne en compte la rĂ©alitĂ© des missions confiĂ©es

Propos recueillis par Paul Coulon

“Faire une liste sans Ă©voquer le projet est risquĂ©â€â€œSe prĂ©parer Ă  ĂȘtre Ă©lue, oui cela prend du temps” dĂ©clare DaniĂšle Kha, premiĂšre adjointe Ă  QuimperlĂ© (29) et premiĂšre vice-prĂ©sidente de QuimperlĂ© CommunautĂ©. Explications.

DaniÚle Kha,premiÚre adjointe à Quimperlé (29)

rencontre

> Contact :Mairie de Quimperlé

La Roche Beaubois32 rue de Pont-Aven

29 300 QuimperléTél. 02 98 96 37 37

www.quimperle.com

© M

airie

de

Qui

mpe

rlé

Intervention de DaniÚle Kha en séance pléniÚre du conseil municipal des jeunes en début de mandat.©

Mai

rie d

e Q

uim

perlé

Page 7: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

D O S S I E R

7

Quelle reprĂ©sentation aviez-vous de la fonction d’élue ?Pendant longtemps, je m’étais assez bien imagi-nĂ©e Ă©lue dans un petit village, en lien direct avec les habitants. Quand on m’a proposĂ© de faire partie de l’équipe de Langueux, j’ai demandĂ© un temps de rĂ©flexion, je ne me voyais pas force-ment Ă©lue d’une grande commune. Tout au long des rĂ©unions de prĂ©paration, je me suis sentie bien dans l’équipe qui se constituait.

Pourquoi vous prĂ©senter aux municipales en 2014 ?J’habite Langueux depuis 26 ans, ĂȘtre Ă©lue, c’est un juste retour des choses pour moi. Nous bĂ©nĂ©-ficions en tant qu’habitant de Langueux d’un environnement favorable. Mes enfants ont no-tamment profitĂ© de tous les services mis en place

par la commune. J’apprĂ©ciĂ© le fait que je puisse apporter ma pierre Ă  l’édifice collectif.

Vos fonctions aujourd’hui ?Je suis “simple” conseillĂšre municipale, mais trĂšs investie dans la commission culture/sport/asso-ciation et au sein du CCAS. J’aime bien Ă©changer, donner mon avis autour de l’environnement, des amĂ©nagements paysagers, et participer active-ment aux groupes de travail culture (program-mation des Ă©vĂ©nements etc.) . Je travaille par ailleurs Ă  temps complet, mais participe Ă  une rĂ©union municipale par semaine en moyenne. Je suis bien consciente que je ne maitrise pas tout, mais les collĂšgues sont toujours disponibles pour nous expliquer.

Comment avez-vous vĂ©cu ces quatre annĂ©es de votre premier mandat ?C’est une belle expĂ©rience, je ne regrette pas ! Nous avons la chance d’avoir un maire Ă  notre Ă©coute et une Ă©quipe soudĂ©e. La parole est libre. Je suis aussi relais de quartier, j’apprends Ă  connaitre les habitants, Ă  les Ă©couter
MĂȘme si on a plein d’idĂ©es en dĂ©but de man-dat qui s’avĂšrent irrĂ©alisables par la suite, en se frottant aux autres dans les commissions, on apprend Ă  travailler en Ă©quipe, on acquiert des compĂ©tences. Je passe souvent par les services pour avoir des rĂ©ponses Ă  mes questions.

Quelques cĂŽtĂ©s nĂ©gatifs ?J’ai parfois du mal Ă  savoir qui fait quoi entre la commune et Saint-Brieuc AgglomĂ©ration. Il m’est arrivĂ©e de ne pas pouvoir rĂ©pondre Ă  des voisins Ă  une question simple : “Qui dois-je contacter pour avoir des informations sur les travaux de voirie dans ma rue ? ” C’est lourd l’intercommunalitĂ© pour les “ Ă©lu.e.s de base” comme moi.

Avez-vous un message Ă  faire passer aux futurs candidats ?Si vous vous plaisez dans votre commune, vous avez les capacitĂ©s pour ĂȘtre Ă©lu.e, lancez-vous ! Quelque soit votre parcours, la diversitĂ© d’une Ă©quipe est une vraie richesse !

Propos recueillis par JĂ©rĂŽme Guesdon

“Être Ă©lue : un juste retour des choses”Rencontre avec GwĂ©naĂ«lle Tual, conseillĂšre municipale Ă  Langueux (22), qui dresse un bilan positif, de son premier mandat, au sein cette ville de 7 800 habitants de l’agglomĂ©ration de Saint-Brieuc.

Gwénaëlle Tual , conseillÚre municipale

de Langueux (22)

rencontre

© M

airie

de

Lang

ueux

> Contact :Mairie de Langueux

2 rue de Brest - BP 222 360 Langueux

Tél. 02 96 62 25 50www.langueux.frOpération nettoyage

de printemps avec des habitants.

© M

airie

de

Lang

ueux

Page 8: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

D O S S I E R

8

Comment vivez-vous localement le transfert de certaines compĂ©tences de votre commune Ă  Rennes MĂ©tropole ?Elu d’une commune ayant une tradition de travail en intercommunalitĂ© (syndicats intercommunaux pour la restauration scolaire, l’assainissement et d’autres domaines), le transfert des compĂ©tences voirie, Ă©clairage public ou eaux pluviales n’a pas rĂ©ellement posĂ© de problĂšme. Concernant la voirie, le transfert s’est effectuĂ© en plusieurs Ă©tapes, en laissant par exemple la commune gĂ©rer les mar-chĂ©s publics lors des deux premiĂšres annĂ©es. Cela a permis de laisser du temps pour la mise en place du service voirie organisĂ© par secteurs gĂ©ogra-phiques au sein de Rennes MĂ©tropole. Un techni-cien rĂ©fĂ©rent “conduite des opĂ©rations de travaux” travaille plus spĂ©cifiquement avec la commune sur les projets inscrits dans le Programme prĂ©visionnel d’investissements (PPI).

Quel est l’impact de la rĂ©forme sur le rĂŽle des Ă©lu.e.s communaux ?Les Lois NOTRe et MAPTAM ont renforcĂ© de facto les coopĂ©rations intercommunales. L’action de l’élu.e municipal.e doit tenir compte de ces chan-gements, pour faire vivre le projet communal validĂ© par les habitants lors de l’élection municipale. Les Ă©lu.e.s locaux restent les garants des orientations dĂ©finies au niveau de la commune. Le dĂ©lĂ©guĂ© com-munal est davantage impliquĂ© dans les discussions des projets de l’EPCI au sein de commissions ou de groupes de travail.

Une des vos missions principales est donc de “faire du lien” avec la population ?Nous avons plus Ă  communiquer, Ă  informer sur les Ă©tapes de tel ou tel projet pour indiquer les avancĂ©es ou les freins. Toutefois, mĂȘme avant la Loi NOTRe, l’élu.e municipal.e avait dĂ©jĂ  ce rĂŽle d’animateur local puisque la plupart des projets se construisent avec les habitants et/ou Ă  partir des attentes de ceux-ci. Les transferts de compĂ©-tences Ă©tant arrivĂ© rapidement, et sans rĂ©ellement de dĂ©bat national, nous avons plus Ă  faire le lien

entre les différents services de la Métropole et les questions des habitants, pas toujours au fait des changements institutionnels.

Ressentez-vous un dĂ©calage par rapport au dĂ©but de votre mandat ?Au sein de la mĂ©tropole, les Ă©lu.e.s communautaires ont su rapidement mettre en place des lieux de dĂ©bat dĂ©centralisĂ©s pour impliquer les Ă©lus muni-cipaux dans ces mutations dĂ©cidĂ©es par la loi. La majoritĂ© des transferts ayant eu lieu par Ă©tape, cela a permis d’intĂ©grer de nouveaux fonctionnements pour les Ă©lu.e.s et les agents. Il faut par contre reconnaitre que c’est trĂšs chronophage. Quand vous ĂȘtes Ă©lu.e et exercez une activitĂ© professionnelle, vous ne pouvez pas toujours adapter votre agenda Ă  celui des services de la mĂ©tropole.

Propos recueillis par Yaman Froz

“Les Ă©lu.e.s locaux restent les garants des orientations dĂ©finies par la commune”Dans le cadre de la rĂ©forme territoriale, des compĂ©tences communales ont Ă©tĂ©, ou vont ĂȘtre transfĂ©rĂ©es Ă  l’échelon intercommunal. Comment les Ă©lu.e.s municipaux perçoivent-ils ces changements ? Michel Demolder, maire-adjoint Ă  l’urbanisme Ă  Pont-PĂ©an (35) a acceptĂ© de nous livrer ses impressions.

> Contact :Mairie de Pont-PĂ©an2 av. du Chemin vert

35 131 Pont-PĂ©anTĂ©l. 02 99 52 41 70www.pontpean.fr

Michel Demolder, maire-adjoint à l’urbanisme

Ă  Pont-PĂ©an (35)

rencontre

© M

airie

de

Pont

-PĂ©a

n

“MĂȘme avant la Loi NOTRe, l’élu.e municipal.e avait dĂ©jĂ  ce rĂŽle d’animateur local.”

Page 9: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

D O S S I E R

9

Pouvez-vous revenir sur la maniĂšre dont a Ă©tĂ© constituĂ©e votre Ă©quipe actuelle ?Des Ă©lu.e.s du mandat prĂ©cĂšdent ont entrepris de constituer une Ă©quipe
 C’est ainsi qu’ils sont venus me chercher. Mais rapidement ils se sont retirĂ©s : nous nous sommes retrouvĂ©s Ă  une douzaine de personnes avec une Ă©quipe incomplĂšte. Assez natu-rellement, je me suis retrouvĂ©e tĂȘte de liste. Nous Ă©tions tous nouveaux, sans expĂ©rience, avec tout Ă  apprendre
La moyenne d’ñge de l’équipe Ă©tait de 40 ans. Nous nous sommes accrochĂ©s. La pre-miĂšre annĂ©e, deux conseillers sur les quinze Ă©lu.e.s ont dĂ©missionnĂ©. Ils n’avaient pas, je pense, pris conscience du temps et de l’investissement nĂ©ces-saire
et une troisiĂšme dĂ©mission l’annĂ©e derniĂšre.Ni plus ni moins que ce qui se passe dans la plupart des communes voisines !

Tout cela est une bonne expĂ©rience qui, on peut l’imaginer, va vous servir pour composer l’équipe que vous conduirez en 2020 ?Je pense qu’il est trĂšs important de prĂ©parer suffi-samment Ă  l’avance une Ă©quipe et que chacun, sur le rĂŽle de l’élu.e, du conseiller, de l’adjoint, du maire, ait bien conscience de son engagement. Être Ă©lu.e nĂ©cessite un minimum de formation et un minimum de disponibilitĂ©. On demande beaucoup aux Ă©lu.e.s, dans nos petites communes nous sommes souvent

aux premiĂšres loges. II me semble qu’il faudrait aller plus loin peut-ĂȘtre avec un statut de l’élu.e.

Vous constatez un essoufflement de certains Ă©lu.e.s ?Oui, certainement parce que nous sommes en fin de mandat, mais pas que ! Sur les treize communes de Questembert CommunautĂ©, les trois-quarts des maires ne se reprĂ©senteront pas en 2020 et s’inquiĂštent du peu de motivation au sein de leur Ă©quipe. Moi-mĂȘme, je m’interroge. Nous pourrions n’avoir pas ou peu de candidats. C’est malheu-reusement dans l’air du temps. Quand on voit la difficultĂ© des prĂ©sidents d’associations Ă  trouver des remplaçants. L’engagement fait peur.

Pessimiste donc ?Oh que non ! Il y en aura toujours qui arriveront Ă  libĂ©rer du temps et qui s’engageront ensemble pour le bien collectif. Faire ensemble, est trĂšs motivant et cela vaut la peine. Être Ă©lue est trĂšs enrichissant. Et il faut donner envie ! Il est trĂšs important pour nous petites communes de mobiliser, de faire ce travail en amont auprĂšs des habitants pour qu’ils franchissent le pas.

Propos recueillis par Philippe Caffin

Quelle Ă©quipe municipale pour 2020 ?Marie-Claude Costa Ribeiro Gomes est, depuis 2014, maire de Molac, commune morbihannaise de 1550 habitants. En janvier 2018, elle est Ă©lue prĂ©sidente de Questembert CommunautĂ©. A la tĂȘte d’une Ă©quipe municipale dont elle n’a pas dessinĂ© les contours, elle partage - Ă  la lumiĂšre de son expĂ©rience - ses rĂ©flexions et ses interrogations sur la maniĂšre dont elle envisage la future Ă©quipe qu’elle conduira en 2020.

> Contact :Mairie de Molac

8 rue Jollivet56 230 Molac

Tel. 02 97 45 72 35http://www.questembert-

communaute.fr/communes/molac

Marie-Claude Costa Ribeiro Gomes,

maire de Molac

rencontre

© M

airie

de

Mol

ac

© M

airie

de

Mol

ac

Cérémonie des voeux en janvier 2018.

Vous aussi, comme Madame Costa Ribeiro Gomes, vous vous interrogez sur l’engagement de candidats pour 2020 ? Contactez l’Aric qui va proposer Ă  la rentrĂ©e une dĂ©marche de

mobilisation citoyenne.

Page 10: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

D O S S I E R

1 0

© M

airie

de

Aci

gné

Le maire est le chef du personnel communal. Aviez -vous intĂ©grĂ© et mesurĂ© cette responsabilitĂ© avant votre prise de fonction ?AcignĂ© est une commune de 6702 habitants avec plus de 80 agents en Ă©quivalent temps complet. Exerçant auparavant des responsabilitĂ©s syndicales dans le secteur public, je possĂ©dais certains prĂ©-requis. Au moment de constituer une liste aux muni-cipales, je connaissais en thĂ©orie cette compĂ©tence. Lorsqu’on est en situation, la chose est diffĂ©rente.

Nous dĂ©couvrons la rĂ©a-litĂ© et son aspect formel (la signature des arrĂȘtĂ©s individuels
) mais aussi le caractĂšre dĂ©licat de l’exer-cice lorsque l’on doit, par exemple, Ă©tudier la pro-motion des agents. Nous sommes, par ailleurs, avec l’intercommunalitĂ©, dans une phase institutionnelle

mouvementĂ©e. Peu d’élu.e.s, y compris ceux qui y Ă©taient en renouvellement de mandat, avaient mesurĂ© cette dimension. Le personnel est concernĂ© par ces mouvements avec des consĂ©quences importantes sur notre organisation interne.

Quelle Ă©tait votre attente en dĂ©but de mandat ?J’étais au prĂ©alable conseiller municipal dĂ©lĂ©guĂ©, et je savais que les services fonctionnaient bien. Il fallait en premier lieu assurer une continuitĂ©. Cependant,

considérant les évolutions liées au transfert de com-pétences, nous nous sommes appuyés sur les ser-vices, et en particulier sur le directeur général pour mettre en perspective et sans heurts, les réorgani-sations nécessaires.

Comment la relation s’est-elle Ă©tablie ?A ma prise de fonction, sans formalisation particu-liĂšre, j’ai fait un tour des services pour une prise de contact. Toutefois, le maire doit laisser le Dgs exercer pleinement ses attributions sans interfĂ©rer au quoti-dien sur le fonctionnement. Ce dernier, exerce ainsi une direction opĂ©rationnelle. Le maire se situe dans une responsabilitĂ© stratĂ©gique et traite des cas plus particuliers. Cette approche suppose une confiance rĂ©ciproque qui, ici, existe rĂ©ellement.

Quels sont les principes de fonctionnement entre les Ă©lus.e.s et les services ?L’articulation gĂ©nĂ©rale du fonctionnement se fait dans le cadre des rĂ©unions de commissions prĂ©sidĂ©es par les adjoints, avec l’appui des chefs de services, et les rĂ©unions de bureau municipal en prĂ©sence du Dgs et du directeur des services techniques. Des ordres du jour sont arrĂȘtĂ©s et des relevĂ©s de conclusion sont largement diffusĂ©s. L’information circule et la ligne de commandement est claire.

Propos recueillis par Michel Morin

“Assurer une continuitĂ© des services”Des rapports de confiance rĂ©ciproques, des lignes de direction claires, des responsabilitĂ©s bien dĂ©finies, sont le gage d’un trĂšs bon rapport Ă©lu.e.s et services, conditions essentielles pour bien dĂ©buter un mandat. Entretien avec Olivier Dehaese, maire d’AcignĂ© (35).

> Contact :HĂŽtel de Ville

Place de la Mairie35 690 Acigné

TĂ©l. 02 99 04 30 00www.ville-acigne.fr

Olivier Dehaese, (Ă  droite) maire d’AcignĂ© aux cĂŽtĂ©s de Bruno MĂ©noret, Dgs.

“l’informAtion circule et

l A l igne de commAndement

est cl Aire.”

Page 11: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

N O T E S D E L E C T U R E

I

actIon SocIaLe/Sante

DĂ©fibrillateurs : vĂ©rificationLa maintenance et la vĂ©rification des dĂ©fi-brillateurs sont-elles obligatoires ? Aucune loi n’impose au maire l’installation de dĂ©fi-brillateurs. La responsabilitĂ© pĂ©nale d’un maire ne saurait ĂȘtre engagĂ©e que si le maire, ayant de sa propre initiative fait installer un dĂ©fibrillateur, n’avait pas suffi-samment veillĂ© Ă  son bon fonctionnement ou Ă  son entretien (JO SĂ©nat, 11.06.2015, question n°14 825, p.1394). La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1073, 30/04/2018, 1 page

Désert médical : la piste des centres de santéDepuis deux ans, les communes entrent dans une dynamique de création de centres de santé pour pallier la pénurie de professionnels libé-raux et répondre aux aspirations des jeunes médecins : un travail salarié et en équipe. Le Courrier des Maires et des Elus Locaux, N°322, 30/04/2018, 2 pages

L’action sociale de proximitĂ© se recomposeEntre dĂ©partements, CCAS et intercommu-nalitĂ©s, la tectonique des plaques de l’action sociale est mouvante. Pour identifier les besoins nouveaux et mieux cibler leurs rĂ©-ponses, les acteurs locaux ont entamĂ© leur aggiornamento. Le Courrier des Maires et des Elus Locaux, N°323, 31/05/2018, 4 pages

ecoLe

Rythmes scolaires : Quatre jours d’école mais des activitĂ©s du mercredi enrichiesCertaines communes qui reviennent Ă  quatre jours d’école souhaitent enrichir l’offre de loisirs du mercredi en capitali-sant sur les partenariats nouĂ©s lors de la rĂ©forme “Peillon”. Si les activitĂ©s du mer-credi ne sont pas obligatoires, des com-munes tentent de les rendre accessibles Ă  tous les enfants, en particulier Ă  ceux des quartiers populaires. Les communes s’ins-crivent dans une logique de parcours, avec des ateliers thĂ©matiques que les enfants peuvent suivre sur plusieurs semaines. La Gazette des Communes, N°17/2413, 06/05/2018, 3 pages

coMMunIcatIonDonneeS PuBLIQueS

Le rĂ©fĂ©rent protection des donnĂ©esLe 25 mai 2018, le rĂšglement gĂ©nĂ©ral sur la protection des donnĂ©es (RGPD) sera obli-gatoire dans tous ses Ă©lĂ©ments et direc-tement applicable. Il constitue le nouveau texte de rĂ©fĂ©rence en matiĂšre de protection des donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel. Il vise Ă  renforcer la protection des donnĂ©es pour les individus au sein de l’Union EuropĂ©enne. Ce rĂšglement remplacera l’actuelle directive sur la protection des donnĂ©es personnelles adoptĂ©e en 1995 (art.94.1 du rĂšglement). La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1073, 30/04/2018, 1 page

Comment fait-on pour appliquer le rĂšglement gĂ©nĂ©ral sur la protection des donnĂ©es ?Le nouveau rĂšglement en matiĂšre de pro-tection des donnĂ©es personnelles (RGDP) entre en vigueur le 25 mai prochain. A cette date, les collectivitĂ©s seront responsables des donnĂ©es personnelles qu’elles dĂ©tiennent. Elles doivent se mettre en conformitĂ© pour Ă©viter des sanctions. Le Journal des Maires, N°4, 30/04/2018, 2 pages

DĂ©signer un dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la protection des donnĂ©esLe 25 mai 2018, date d’entrĂ©e en vigueur du rĂšglement gĂ©nĂ©ral sur la protection des donnĂ©es (RGDP), les communes devront avoir dĂ©signĂ© un dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la protection des don-nĂ©es personnelles. Le Journal des Maires, N°4, 30/04/2018, 1 page

Open data : ouvrir les donnĂ©es publiques ; pourquoi, comment ?Sur les 3 500 collectivitĂ©s concernĂ©es par l’obligation d’ouverture de leurs donnĂ©es, Ă  peine 5 % sont passĂ©es Ă  l’open data. Pour satisfaire Ă  cette obligation, elles peuvent dĂ©sormais s’appuyer sur des ressources et des outils mutualisĂ©s. Il leur reste Ă  construire une stratĂ©gie open data en phase avec les besoins de leur territoire. Maires de France, N°356, 30/04/2018, 7 pages

Articles de revues, réponses ministérielles, jurisprudence

L a d o c u m e n tat i o n d e L’a r i c

Ces notices sont faites pour aider les communes Ă  rechercher dans leur propre documentation.

L’Aric peut aussi prĂȘter Ă  ses adhĂ©rents les livres, les dossiers signalĂ©s - les revues peuvent ĂȘtre consultĂ©es sur place - et photocopier les textes officiels. Pour les communes adhĂ©rentes, les photocopies ne sont pas facturĂ©es.

L’Aric peut vous envoyer par tĂ©lĂ©copie (ou courrier) des bibliographies plus complĂštes sur les thĂšmes que vous lui indiquerez.

Aric, TĂ©l. 02 99 41 50 07 - Fax 02 99 41 51 33 - Courriel : [email protected]

Page 12: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

N O T E S D E L E C T U R E

I I

enVIronneMent

Arbre en bordure de voirie : ElagageLe maire peut mettre en demeure le pro-priĂ©taire d’élaguer les arbres susceptibles d’entraver la circulation (art. L2212-2-2 du CGCT) . En l’absence de rĂ©sultat, le maire fera procĂ©der Ă  l’exĂ©cution forcĂ©e des travaux et les frais affĂ©rents aux opĂ©rations seront mis Ă  la charge du propriĂ©taire. La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1073, 30/04/2018, 1 page

Chemins ruraux : absence d’obligation d’entretienIl est de jurisprudence constante qu’une commune n’a aucune obligation d’en-tretien de ses chemins ruraux. Elle a cependant l’obligation de continuer Ă  entretenir le chemin si elle y a effectuĂ© des travaux, qui, par leur nature ou leur intensitĂ©, montrent qu’elle en a commencĂ© l’entretien. La Vie communale et DĂ©partementale, N°1073, 30/04/2018, 1 page

DĂ©chets d’ameublement : les nouvelles conditions de collecteLes collectivitĂ©s doivent dĂ©libĂ©rer avant le 30 juin 2018 sur les nouveaux contrats avec Eco-mobilier, l’éco-organisme qui a Ă©tĂ© rĂ©a-grĂ©e par l’État. Maires de France, N°356, 30/04/2018, 1 page

ContinuitĂ©s Ă©cologiques : comment franchir les obstacles ?L’érosion de la biodiversitĂ©, la fragmen-tation des habitants et la rĂšglementation rendent impĂ©ratives la prĂ©servation et la restauration des continuitĂ©s Ă©colo-giques. Les espĂšces accomplissant leur cycle de vie sur une seule parcelle ou sur un plus large pĂ©rimĂštre, les continuitĂ©s se jouent Ă  l’échelle de la commune et des intercommunalitĂ©s. Avant de mettre en Ɠuvre des solutions techniques, il faut mener un travail de concertation, de sen-sibilisation des acteurs, d’acquisition de mĂ©thodologies. La Gazette des Communes, N°16/2412, 29/04/2018, 8 pages

Lancement des contrats de transition écologiqueLes premiers contrats de transition écolo-gique commencent à voir le jour. Ils fédÚrent collectivités et entreprises autour de projets durables et concrets. Le Journal des Maires, N°4, 30/04/2018, 1 page

euroPe

Un erasmus pour les Ă©lus territoriauxUn projet de formation et d’échanges entre Ă©lus locaux pourrait voir le jour Ă  l’échelle europĂ©enne. Le Journal des Maires, N°5, 31/05/2018, 1 page

ESS-collectivitĂ©s : s’unir pour le meilleurEn juillet 2014, la France s’est dotĂ©e d’une loi, Ă  la fois cadre et technique, qui a permis de faire connaĂźtre l’économie sociale solidaire dans les collectivitĂ©s. En 2015, les transferts imposĂ©s par la loi “NOTRe” ont changĂ© la donne, sus-citant des inquiĂ©tudes. Forte d’un modĂšle s’appuyant sur les besoins - et les ressources - Ă©manant des territoires, l’ESS a sĂ©duit cer-taines collectivitĂ©s en recherche d’alternatives socialement durables. Il demeure, toutefois, quelques freins, psychologiques et politiques. Les fonds structurels europĂ©ens et les appels Ă  projets lancĂ©s par Bruxelles peuvent reprĂ©-senter des perspectives pour les collectivitĂ©s dĂ©sireuses de boucler des projets dĂ©diĂ©s Ă  l’ESS. L’occasion aussi de partager des idĂ©es et des bonnes pratiques. La Gazette des Communes, N°17/2413, 06/05/2018, 7 pages

Participation : reconnecter les citoyens à BruxellesLes collectivités locales sont appelées à se mobiliser pour organiser les consultations citoyennes sur les enjeux européens de la prochaine décennie. Maires de France, N°356, 30/04/2018, 1 page

Les maires europĂ©ens veulent protĂ©ger les espaces publicsL’Union EuropĂ©enne met de nouveaux moyens financiers Ă  disposition pour protĂ©ger les villes

contre les attaques terroristes tandis que les élus mutualisent leurs expériences. Maires de France, N°356, 30/04/2018, 1 page

A quoi sert un programme Leader ?L’enjeu est de taille pour les territoires ru-raux concernĂ©s car il s’agit de l’attribution de quelques 687 millions d’euros au titre du programme Leader pour la gĂ©nĂ©ration 2014-2020. Le Journal des Maires, N°4, 30/04/2018, 1 page

HaBItat

Habitat indigne : mettre en Ɠuvre des travaux d’officeLes travaux engagĂ©s par la commune ou l’EP-CI, en cas d’inaction du propriĂ©taire, doivent respecter des rĂšgles pouvant donner lieu au recouvrement des frais engagĂ©s. Maires de France, N°356, 30/04/2018, 1 page

IntercoMMunaLIte

Ces intercommunalitĂ©s qui investissent dans l’agricultureCompĂ©tentes en matiĂšre de dĂ©veloppement Ă©conomique, nombre d’intercommunalitĂ©s entendent soutenir l’agriculture en difficultĂ©. Le Journal des Maires, N°4, 30/04/2018, 2 pages

PouVoIr De PoLIce/SecurIte

VidĂ©osurveillance intelligente : les premiers enseignementsReconnaissance faciale, dĂ©tection de scĂšnes de violence, signalement d’un colis suspect
Les nouvelles possibilitĂ©s qu’offre la techno-logie sont multiples. Alors que les collectivitĂ©s sont encore peu nombreuses Ă  s’y intĂ©resser, les retours d’expĂ©rience des villes pionniĂšres sont riches d’enseignements. L’usage des villes se rĂ©vĂšle assez nuancĂ© mĂȘme si toutes recon-naissent que ces nouveaux outils facilitent le travail d’exploitation. La Gazette des Communes, N°12/2408, 01/04/2018, 3 pages

Page 13: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

N O T E S D E L E C T U R E

I I I

Communes nouvelles : l’exercice des pouvoirs de policeLa crĂ©ation d’une commune nouvelle entraĂźne des modifications dans la rĂ©partition et l’exer-cice des pouvoirs de police du maire et des maires dĂ©lĂ©guĂ©s. Maires de France, N°356, 30/04/2018, 1 page

Graffitis : pouvoir du maireLe maire peut demander aux services de voirie de procĂ©der, avec l’accord des pro-priĂ©taires, Ă  l’enlĂšvement des inscriptions apposĂ©es sur les propriĂ©tĂ©s privĂ©es et vi-sibles de la voie publique. S’il s’agit d’ins-criptions sĂ©ditieuses au sens de l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la libertĂ© de la presse, le maire doit procĂ©der d’office Ă  leur enlĂšvement. Cette opĂ©ration matĂ©-rielle s’analysant comme l’exĂ©cution d’une mesure de sĂ»retĂ© gĂ©nĂ©rale qui incombe au maire en application de son pouvoir de police gĂ©nĂ©rale. La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1074, 31/05/2018, 2 pages

Le maire et les fĂȘtes forainesLes manĂšges doivent subir un contrĂŽle tech-nique renforcĂ©, initial puis pĂ©riodique, effec-tuĂ© par un bureau de contrĂŽle compĂ©tent et indĂ©pendant (art. 2 de la loi n°2008-136 du 13 fĂ©vrier 2008 relative Ă  la sĂ©curitĂ© des manĂšges, machines et installations pour fĂȘtes foraines ou parcs d’attractions). La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1074, 31/05/2018, 3 pages

Interdiction d’accĂšs “sauf riverains”. Conditions de lĂ©galitĂ©Aussi bien en ville qu’à la campagne, quelle que soit la nature de la voie publique, chemins ruraux compris, des panneaux d’interdiction d’accĂšs “sauf riverains” ou “sauf ayants droit” sont parfois installĂ©s. DĂšs lors, se pose la question de leur lĂ©galitĂ©. La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1074, 31/05/2018, 1 page

Les pouvoirs de police du maire en matiÚre de lutte contre le bruitLa lutte contre les nuisances sonores revient en premier lieu au maire. Il doit prévenir, atté-nuer ou faire cesser les troubles à la tranquil-lité publique. Maires de France, N°357, 31/05/2018, 1 page

reSSourceS HuMaIneS

Seconde partie de carriĂšre : reconversions, mode d’emploiDans un contexte d’allongement des car-riĂšres, il est indispensable d’anticiper les Ă©volutions professionnelles pour Ă©viter l’usure physique et psychologique, mais aussi adapter les compĂ©tences des agents aux besoins de la collectivitĂ©. La rĂ©ussite des transitions professionnelles repose no-tamment sur une dĂ©tection organisĂ©e des compĂ©tences, des aptitudes et des situations Ă  risque, associĂ©e Ă  un accompagnement pluridisciplinaire et coordonnĂ© des agents. La diversification des compĂ©tences et la mobilitĂ© interne sont les atouts maĂźtres de l’anticipation des secondes parties de carriĂšre. Encore plus si elles sont envi-sagĂ©es dans le cadre d’une dĂ©marche de gestion prĂ©visionnelle des emplois et des compĂ©tences. La Gazette des Communes, N°14/2410, 15/04/2018, 9 pages

Le contrat d’engagement Ă©ducatifLe contrat d’engagement Ă©ducatif (CEE) est un contrat de travail proposĂ© aux per-sonnes exerçant des fonctions d’animation et d’encadrement dans des accueils collectifs de mineurs (ex : centre de vacances). C’est un contrat particulier puisqu’il dĂ©roge sur certains points au droit du travail, notam-ment sur le temps de travail, le repos et la rĂ©munĂ©ration. En effet, ce dispositif fait l’objet de mesures dĂ©rogatoires, tant dans les modalitĂ©s de recrutement (contrat de droit privĂ©) que sur l’encadrement du temps de travail et de la rĂ©munĂ©ration. La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1074, 31/05/2018, 1 page

RĂ©forme des instances consultatives : ce qui va changer en 2018L’annĂ©e 2018 verra le renouvellement des commissions administratives paritaires et des comitĂ©s techniques et la mise en place des premiĂšres commissions consultatives paritaires. Le dĂ©cret n°2018-55 du 31 janvier 2018 a modifiĂ© et prĂ©cisĂ© les rĂšgles Ă©lecto-rales applicables au sein des instances de reprĂ©sentation professionnelle de la fonc-tion publique territoriale. La Lettre du Cadre Territorial, N°517, 30/04/2018, 3 pages

SPort

Les territoires ruraux tentent de rester jeunesEntre Ă©quipements culturels et sportifs peu accessibles, manque de dĂ©bouchĂ©s profes-sionnels
les jeunes ruraux quittent souvent leur territoire d’origine. La moitiĂ© des 1,6 million de jeunes ruraux, issus des classes populaires, s’orientent principalement vers des cursus professionnels et des Ă©tudes courtes. Ouverture de pĂŽles universitaires, de struc-tures d’insertion de proximitĂ©, animation du territoire : les collectivitĂ©s cherchent Ă  rĂ©pondre aux attentes des jeunes. La Gazette des Communes, N°18-19/2414-2415, 20/05/2018, 8 pages

Espaces sportifs : la course aux Ă©quipements 2.0Avec quelques 230 000 Ă©quipements sportifs Ă  gĂ©rer, l’heure est dĂ©sormais au numĂ©rique pour les collectivitĂ©s soucieuses de rĂ©pondre aux nouvelles demandes. Maires de France, N°357, 31/05/2018, 2 pages

tourISMe

Tourisme virtuel : des visites d’un nouveau genreL’étĂ© dernier, plusieurs territoires ont lancĂ© les toutes premiĂšres rĂ©alisations de tou-risme immersif, en rĂ©alitĂ© virtuelle et/ou augmentĂ©e. Retours d’expĂ©riences sur ces innovations. Le Journal des Maires, N°5, 31/05/2018, 2 pages

Sites touristiques : une variété à valoriserSi les plus grands sites touristiques français sont mondialement réputés, certains terri-toires moins renommés doivent trouver des solutions pour renforcer leur attractivité. Le Journal des Maires, N°5, 31/05/2018, 1 page

Le fluvial entre enjeux touristiques et Ă©cologiquesL’authenticitĂ© paie : le tourisme fluvial suscite un bel engouement auprĂšs des vacanciers europĂ©ens. Et de nombreux territoires en rĂ©coltent les fruits. Maires de France, N°357, 31/05/18, 3 pages

Page 14: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

N O T E S D E L E C T U R E

I V

Les “Greeters”, une plus-value pour le territoireLes “greeters” sont des habitants qui pro-posent des visites gratuites de leur commune. L’art et la maniĂšre de faire dĂ©couvrir autre-ment villages, mĂ©tiers ou sites insolites. Le Journal des Maires, N°5, 31/05/2018, 1 page

urBanISMe

Assermentation d’un agentLa commune souhaite assermenter un agent administratif afin de constater les infractions en matiĂšre d’urbanisme. A-t-il le droit de refu-ser ? Afin d’ĂȘtre en mesure de constater des infractions en matiĂšre d’urbanisme, un agent de la commune doit ĂȘtre commissionnĂ© par le maire et assermentĂ© devant le tribunal d’ins-tance (art L 480-1 du code de l’urbanisme). La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1073, 30/04/2018, 1 page

Construction illĂ©gale : travaux complĂ©mentairesL’article L 421-9 du code de l’urbanisme institue une prescription dĂ©cennale. Lorsqu’une construction est achevĂ©e de-puis plus de 10 ans, le refus de permis de construire ou la dĂ©cision d’opposition Ă  dĂ©claration prĂ©alable ne peut ĂȘtre fondĂ© sur l’irrĂ©gularitĂ© de la construction initiale au regard du droit de l’urbanisme. Mais ces dispositions ne sont pas applicables lorsque la construction a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sans permis de construire. La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1073, 30/04/2018, 3 pages

Droit de prĂ©emption urbain intercommunal : dĂ©lĂ©gation aux communes et mise en ƓuvreLe Droit de prĂ©emption urbain dĂ©signe, au sens strict, un pĂ©rimĂštre inscrit sur un document d’urbanisme tel qu’un plan local d’urbanisme (PLU) ou une carte commu-nale. Ce zonage oblige tout propriĂ©taire et souhaitant le vendre, Ă  faire parvenir Ă  la mairie une dĂ©claration d’intention d’aliĂ©ner. En vertu de ce droit, collectivitĂ© publique et Ă©tablissement public peuvent prĂ©empter ce bien, c’est-Ă -dire l’acquĂ©rir en prioritĂ© et se substituer Ă©ventuellement Ă  l’acquĂ©reur pressenti. La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1073 B, 30/04/2018, 16 pages

PrĂ©venir les conflits d’intĂ©rĂȘts en matiĂšre d’urbanismeLe conflit d’intĂ©rĂȘts est une situation d’inter-fĂ©rence entre un intĂ©rĂȘt public et des intĂ©rĂȘts publics ou privĂ©s de nature Ă  influencer ou Ă  paraĂźtre influencer l’exercice d’une fonction publique. La situation d’un Ă©lu local intĂ©ressĂ© au vote d’une dĂ©libĂ©ration peut entraĂźner la nullitĂ© de cette derniĂšre si l’élu en question a Ă©tĂ© en mesure d’exercer une influence sur cette dĂ©cision. La prise illĂ©gale d’intĂ©rĂȘts constitue un dĂ©lit sanctionnant une situa-tion imputable Ă  une personne dĂ©positaire de l’autoritĂ© publique, chargĂ©e d’un service public ou investie d’un mandat Ă©lectif public. La Gazette des Communes, N°14/2410, 15/04/2018, 2 pages

Des consĂ©quences de la dĂ©limitation des zones d’assainissement collectifLa dĂ©limitation des zones d’assainissement collectif emporte l’obligation, pour la collec-tivitĂ© compĂ©tente, d’exĂ©cuter, dans un dĂ©lai raisonnable, les travaux de raccordement sol-licitĂ©s par les propriĂ©taires des biens situĂ©s au sein de ces zones. La Lettre du Cadre Territorial, N°517, 30/04/2018, 2 pages

Mur de soutĂšnement : propriĂ©tĂ©En l’absence de titre en attribuant la propriĂ©tĂ© aux propriĂ©taires des parcelles en bordure desquelles il est Ă©difiĂ©, un mur situĂ© Ă  l’aplomb d’une voie publique et dont la prĂ©sence Ă©vite la chute de matĂ©riaux qui pourraient provenir des fonds qui la surplombent doit ĂȘtre regardĂ© comme un accessoire de la voie publique, mĂȘme s’il a aussi pour fonction de maintenir les terres des parcelles qui la bordent. La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1074, 31/05/2018, 1 page

Permis de construire et insuffisance des rĂ©seauxLa dĂ©livrance des permis de construire et des certificats d’urbanisme, dĂ©terminĂ©e avant tout par les documents d’urbanisme (PLU, carte communale), suppose Ă©galement la prĂ©sence des principaux rĂ©seaux : eau potable, assainis-sement, Ă©lectricitĂ©, etc. En cas d’insuffisance des rĂ©seaux, le maire ou l’autoritĂ© compĂ©tente pourra refuser un permis de construire, mĂȘme en zone constructible, ou financer l’investis-sement par une participation ou par la taxe d’amĂ©nagement. La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1074, 31/05/2018, 5 pages

VIe MunIcIPaLe

Maire / secrétaire de mairie : un duo de chocLe tandem que forme le/la maire et son/sa secrétaire de mairie est un élément déter-minant de la réussite du mandat municipal. Témoignage en coulisses. Le Journal des Maires, N°4, 30/04/2018, 3 pages

Le conseil municipal et le personnel communalLa gestion du personnel municipal est essen-tielle pour le bon fonctionnement des services de la commune. Une rĂ©partition des attri-butions entre le maire et le conseil munici-pal est effectuĂ©e selon un principe simple : le conseil a compĂ©tence pour prendre les mesures d’ordre gĂ©nĂ©ral, celles qui sont de portĂ©e rĂ©glementaire, laissant au maire le soin de les exĂ©cuter et de les appliquer au niveau individuel des agents. La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1074, 31/05/2018, 8 pages

La dĂ©mission d’un adjointLa dĂ©mission d’un adjoint est adressĂ©e au prĂ©fet (art. L 2122-15 du CGCT). La jurispru-dence l’assimile Ă  un cas d’empĂȘchement et considĂšre que la dĂ©mission d’un maire ou d’un adjoint a pour effet de mettre fin Ă  ses fonc-tions dĂšs qu’elle devient dĂ©finitive (circulaire n°INTA0600075C du 9 aoĂ»t 2006, p.23). La Vie Communale et DĂ©partementale, N°1074, 31/05/2018, 3 pages

Le droit Ă  la formationLa loi reconnaĂźt aux Ă©lus locaux le droit de bĂ©nĂ©ficier d’une formation individuelle adap-tĂ©e aux missions qui leur sont dĂ©volues, afin de pouvoir exercer et remplir au mieux leurs fonctions. Le conseil municipal doit dĂ©libĂ©rer dans les trois mois suivant son renouvelle-ment sur l’exercice du droit Ă  la formation de ses membres. Le conseil municipal dĂ©termine les orientations et les crĂ©dits ouverts Ă  ce titre. Les frais de formation constituent une dĂ©pense obligatoire pour la commune. La Gazette des Communes, N°16/2412, 29/04/2018, 3 pages

CimetiĂšres : Ă©quipements innovants et services numĂ©riquesFace aux nouvelles demandes, communes et intercommunalitĂ©s peuvent aujourd’hui compter sur de rĂ©elles innovations en matiĂšre d’équipements funĂ©raires. Maires de France, N°356, 30/04/2018, 2 pages

Page 15: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

I N T E R N A T I O N A L

11

En Bretagne, Rogelia Figueroa, productrice de cafĂ© biologique et Ă©quitable pĂ©ruvien, Ă©tait l’invitĂ©e de l’association Bretagne CENS et de la rĂ©gion Bretagne. Elle reprĂ©sente

la coopĂ©rative Maranura (membre de la centrale des coopĂ©ratives Cocla), situĂ©e dans le secteur de Versalles, dans la rĂ©gion de Cuzco au sud du PĂ©rou. Elle s’occupe de la mise en place des comi-tĂ©s de femmes dans les diffĂ©rents secteurs de la coopĂ©rative et veille Ă  la pleine participation de celles-ci dans sa gestion.Elle est venue tĂ©moigner de l’impact positif du commerce Ă©quitable, grĂące Ă  la mise en place d’un prix minimum garanti et d’une prime de dĂ©veloppement. Avec cette prime utilisĂ©e pour amĂ©liorer la production (Ă©quipement, recherche, semences, diversification) les conditions de vie se sont nettement amĂ©liorĂ©es localement : sco-larisation, prise en charge des mĂ©dicaments, des frais d’obsĂšques
Des programmes de formation ont Ă©tĂ© Ă©galement mis en place Ă  destination des

femmes pĂ©ruviennes. L’objectif : dĂ©velopper l’acti-vitĂ© Ă©conomique, en augmentant la participation des femmes dans la gestion des coopĂ©ratives et ainsi favoriser leur Ă©mancipation.

des pertes de récoltes pouvAnt Atteindre 80 %

GrĂące au commerce Ă©quitable qui leur donne plus de moyens, la coopĂ©rative Cocla, torrĂ©fie main-tenant une partie du cafĂ© pour la consommation locale pĂ©ruvienne. Plusieurs rencontres et dĂ©bats ont eu lieu avec des producteurs locaux engagĂ©s dans les circuits courts et des dĂ©marches proches du commerce Ă©quitable. En effet, la loi sur l’éco-nomie sociale et solidaire de 2014 intĂšgre le com-merce Ă©quitable “made in France” avec les mĂȘmes garanties et exigences (prix garanti, prime en plus ou incluse pour des projets collectifs, engagement dans la durĂ©e, produire de la qualitĂ© etc.).Rogelia Figueroa, a alertĂ© les participants sur les situations trĂšs difficiles vĂ©cues par les paysans de son pays du fait du rĂ©chauffement climatique. Avec le dĂ©rĂšglement des saisons et le dĂ©veloppement de maladies, certains producteurs ont connu des pertes de rĂ©coltes pouvant atteindre 80 %, entrai-nant de graves difficultĂ©s financiĂšres. En quelques annĂ©es, le nombre de paysans au sein de Cocla est passĂ© de 8000 Ă  6000. Les jeunes s’en vont vers les villes ou migrent vers d’autres pays, espĂ©rant un avenir meilleur. ●

commerce Ă©quitAble

Une quinzaine placée sous le signe de la parité

Du 12 au 27 mai 2018, la Quinzaine du commerce Ă©quitable a cĂ©lĂ©brĂ© un peu partout en France l’engagement pour une consommation juste et responsable. Cette 18e Ă©dition a mis l’accent sur l’égalitĂ© femmes-hommes, pour un revenu plus juste pour toutes et tous les producteurs


> Contact : Bretagne CENS

110 rue de la PoterieMaison du Ronceray

35 200 RennesTĂ©l. 06 89 25 23 01

bretagne.cens@gmail. com

Rogelia Figueroa, productrice de café biologique et équitable péruvien.

Marcel Launay, co-président

de l’Association Bretagne CENS

L’auteur

Cette annĂ©e, la ville de Rennes et Rennes MĂ©tropole se sont vus remettre le titre “Territoires de commerce Ă©quitable.” Ces collec-tivitĂ©s se sont engagĂ©es Ă  acheter des produits du commerce Ă©qui-table, Ă  crĂ©er un conseil local as-sociant les associations travaillant pour la promotion du commerce Ă©quitable et tous les acteurs intĂ©ressĂ©s : Ă©coles, associations, entreprises, particuliers


© B

reta

gne

Cens

Page 16: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

R É G I O N

1 2

La rĂ©gion Bretagne a initiĂ© une Breizh COP, dĂ©marche inĂ©dite en France qui vise Ă  associer citoyen·e·s, entreprises, institutions, acteurs associatifs, dans la dĂ©finition du projet d’avenir de la Bretagne. L’objectif est de rĂ©pondre aux impĂ©ratifs climatiques, environnementaux, mais aussi sociaux, alimentaires, sanitaires en dĂ©finissant des rĂšgles et en prenant des engagements qui vont affecter le quotidien. En somme, que la Bretagne de demain soit un “monde Ă  vivre”.

Breizh COP

Dessinons ensemble l’avenir de la Bretagne

L’ambition de cette Breizh COP est de maĂźtriser et accĂ©lĂ©rer la mise en Ɠuvre de toutes les transi-tions en Bretagne : transition

Ă©cologique, transition climatique, tran-sition Ă©conomique, transition sociĂ©tale mais aussi transition mĂ©thodologique. Pour parvenir Ă  fĂ©dĂ©rer et construire ce grand projet rĂ©gional, la mĂ©thode retenue est celle de la Cop 21 qui a abouti Ă  l’accord de Paris sur le climat en 2015 : il s’agit d’associer toutes les parties prenantes autour d’un projet de dĂ©veloppement durable et de favoriser, autant que possible, une large partici-pation citoyenne. La RĂ©gion souhaite porter un projet pour toute la Bretagne et tous les breton.ne.s. Au terme d’une large concertation, ce nouveau projet de territoire sera mis en Ɠuvre en s’ap-puyant sur le SchĂ©ma rĂ©gional d’amĂ©-

nagement, de dĂ©veloppement durable et d’égalitĂ© des territoires (Sraddet) : un schĂ©ma directeur que la loi NOTRe invite dĂ©sormais toutes les rĂ©gions Ă  construire en y intĂ©grant un ensemble de thĂ©ma-tiques dans un document unique. Pour s’inventer, ce projet s’appuiera aussi sur un “livre des engagements”, qui ouvrira Ă  chacun.e la possibilitĂ© de contribuer Ă  construire la Bretagne de demain. LancĂ©e en 2017, la co-construction de ce nouveau projet pour la Bretagne se clĂŽturera en 2019 par un grand rendez-vous citoyen.

une session exceptionnelle Ă  brest

Le Conseil rĂ©gional a organisĂ©, jeudi 19 avril dernier Ă  Brest, une session extraordinaire avec un sujet unique Ă  l’ordre du jour : la

Breizh COP. Une Ă©tape dĂ©terminante dans ce projet de territoire que le PrĂ©sident LoĂŻg Chesnais-Girard souhaite bĂątir col-lectivement. Au terme d’un processus de concertation qui va durer un an, la Breizh COP s’appuiera sur :- un document d’orientations recensant idĂ©es nouvelles et mesures concrĂštes,- un cahier des engagements, permettant Ă  chacun d’y prendre part de maniĂšre volontaire.Cette session a permis de lancer vĂ©ritable-ment le dĂ©bat et d’ouvrir la Breizh COP aux citoyens. Pour ce faire, deux documents ont Ă©tĂ© soumis au vote des 83 Ă©lus rĂ©gionaux :- un rapport d’étape sur les trois premiĂšres grandes orientations qui formeront le socle du projet de territoire ;- une charte des valeurs et principes que cha-cun peut signer en ligne sur breizhcop.bzh.Les dĂ©bats ont Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©s d’une table ronde au cours de laquelle trois experts ont fait le point sur les dĂ©fis auxquels la Bretagne doit faire face dĂšs Ă  prĂ©sent : urgence climatique, gestion des ressources, Ă©volution des modĂšles Ă©conomiques


lArge concertAtion citoyenne, viA de nouveAux outils

En mĂȘme temps que la session, est lancĂ©e jusqu’en juillet, une large concertation citoyenne. Au-delĂ  d’un site d’informa-tion (breizhcop.bzh) et d’une plate-forme participative oĂč donner ses idĂ©es et son avis sur diffĂ©rentes propositions (atelier.bretagne.bzh), deux outils ludiques sont mis Ă  disposition du public : un jeu en ligne,

Page 17: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267 1 3

Tout savoir sur la Breizh Cop : www.breizhcop.bzh

OpĂ©ration Breizh COP (www.breizhcop.bzh/breizhbuilder/index.php) et un jeu de cartes et de plateau, Strategiezh, pour aider, individuellement ou en groupe, Ă  hiĂ©rarchiser les prioritĂ©s de dĂ©veloppement de ce projet d’avenir.

Toutes les questions que vous vous posez sur la Breizh COPqu’est-ce que c’est, et qui fAit quoi ?

Une COP rĂ©gionale, unique en son genre ?À ce jour, la Bretagne est la seule des treize rĂ©gions françaises Ă  s’ĂȘtre enga-gĂ©e dans une dĂ©marche de COP. C’est Ă  l’issue de la COP 21 et de l’accord sur le climat de Paris, fin 2015, que la RĂ©gion a souhaitĂ© participer Ă  cette dynamique globale. Partant du principe que les Ă©chelons territoriaux ont un rĂŽle majeur Ă  jouer dans la lutte contre le rĂ©chauf-fement climatique, la dĂ©cision politique a Ă©tĂ© prise de s’engager, Ă  l’échelle de la Bretagne, dans un projet global de transition durable s’appuyant sur les mĂ©thodes utilisĂ©es pour les ConfĂ©rences des parties de l’ONU.

Quoi de commun avec les COP de l’ONU ?La mĂ©thode et le fonctionnement qui ont fait leurs preuves. Il y aura, comme pour une COP internationale, des objectifs chiffrĂ©s, des dispositifs de solidaritĂ© Ă  l’égard des acteurs les plus vulnĂ©rables, des engagements volontaires, rĂ©visables Ă  la hausse sur un temps long.

Qui prend part activement Ă  la Breizh COP ?> La RĂ©gion pilote : sous l’impulsion de l’exĂ©cutif rĂ©gional prĂ©sidĂ© par LoĂŻg Chesnais-Girard, le projet est animĂ© principalement par trois vice -prĂ©si-dents, Thierry Burlot, Laurence Fortin et Jean-Michel Le Boulanger, premier vice-prĂ©sident.> Les instances de concertation rĂ©gio-nales sont mobilisĂ©es sur le projet : CESER, CTAP, confĂ©rences rĂ©gionales (eau, tran-sition Ă©nergĂ©tique, ressources, biodiver-sitĂ©, mer et littoral) et le Conseil rĂ©gio-nal des jeunes (CRJ) dont la commission dĂ©veloppement durable planche sur le sujet.

> Les collectivitĂ©s et territoires sont bien Ă©videmment associĂ©s Ă  la dĂ©marche et directement impliquĂ©s dans la concer-tation, via des rĂ©unions territorialisĂ©es qui seront organisĂ©es de mai Ă  dĂ©cembre 2018. Un document recensera leurs contributions.> Un panel citoyen de 40 Bretonnes et Bretons : une quarantaine de volontaires ont Ă©tĂ© tirĂ©s au sort dans les 4 dĂ©parte-ments. ReprĂ©sentatifs de la population (Ăąges, activitĂ©s, familles, territoires), ils ont manifestĂ© beaucoup d’intĂ©rĂȘt pour la dĂ©marche et seront invitĂ©s, Ă  4 reprises, Ă  s’exprimer sur les orientations et docu-ments produits.> Le grand public est sollicitĂ© par le biais de deux outils dĂ©diĂ©s : la plate-forme participative l’Atelier breton Ă©nonce des propositions sur lesquelles chacun peut s’exprimer, et un jeu vidĂ©o OpĂ©ration Breizh COP permet, Ă  partir de 12 scenarii possibles de dessiner la carte postale de la Bretagne de 2040.> Deux instances dĂ©diĂ©es Ă  la dĂ©marche : un comitĂ© de coordination (40 reprĂ©sen-

tants institutionnels : État, collectivitĂ©s, associations) et un comitĂ© scientifique (23 personnalitĂ©s qualifiĂ©es).Comment devenir “Breizhcopeur” ?En tout premier lieu, tout citoyen bre-ton peut adhĂ©rer Ă  la charte des valeurs et principes. Il peut s’informer sur le site Internet dĂ©diĂ©, s’imprĂ©gner de la dĂ©marche en jouant au jeu en ligne, participer en notant et partageant des idĂ©es sur l’Atelier breton, la plate-forme participative de la RĂ©gion. Si plusieurs “Breizhcopeurs” veulent agir collecti-vement, au titre d’une association, par exemple, ils sont encouragĂ©s Ă  organi-ser des rencontres et mini-dĂ©bats pour lesquels la RĂ©gion leur fournira des kits de concertation. Ils peuvent aus-si monter des Ă©vĂ©nements et les faire labelliser Breizh COP, dĂšs lors qu’ils sont conformes aux valeurs du projet rĂ©gional !

Les grandes étapes de la Breizh COP : un an de débats et de concertations (2018-2019)

Page 18: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 2671 4

Pourquoi une nouvelle stratĂ©gie de communication ?La communautĂ© de communes souhaite afficher son attrac-tivitĂ©, aussi bien dans le do-maine de l’économie, du tou-risme qu’auprĂšs des potentiels futurs habitants pour lesquels elle a Ă  cƓur de renforcer le sentiment d’appartenance au territoire. C’est aussi le besoin de se dĂ©marquer et d’ĂȘtre plus

clairement identifiĂ©e qui ont conduit les Ă©lu.e.s dans cette dĂ©marche. Il s’agit de conquĂ©-rir de nouveaux acteurs du territoire et de montrer que la Roche aux FĂ©es Ă  de nombreux atouts qu’elle veut valoriser.C’est accompagnĂ©, pendant plusieurs mois , par deux formateurs de l’Aric, Thierry AzaĂŻs (marketing territorial) et MickaĂ«l Le Goff (stratĂ©gie de communication), que la

communautĂ© de communes a Ă©laborĂ© cette stratĂ©gie. Un groupe de travail, constituĂ© de personnes d’univers diffĂ©rents (Ă©lu.e.s, agents communaux et intercommunaux, entrepre-neurs et acteurs du monde associatif) a contribuĂ© Ă  son Ă©laboration.

Quelle est cette stratĂ©gie ?Elle passe tout d’abord par un nouveau nom, “Roche

L’Aric a accompagnĂ© Roche aux FĂ©es CommunautĂ© pour Ă©laborer sa stratĂ©gie de marketing-communicationLors du Conseil communautaire du 27 mars dernier, la CommunautĂ© de communes Au Pays de la Roche aux FĂ©es a validĂ© sa stratĂ©gie de marketing-communication. Avec “Roche aux FĂ©es CommunautĂ©â€, elle vient Ă©galement de se doter d’un nouveau nom. Entretien avec son prĂ©sident, Luc Gallard.

L A V I E D E S C O L L E C T I V I T É S

Luc Gallard, président de Roche aux Fées

Communauté.

rencontre

© R

oche

aux

FĂ©e

s Co

mm

unau

té©

Roc

he a

ux f

Ă©es

Com

mun

auté

SĂ©ance du groupe de travail, composĂ© d’élu.e.s, d’agents, de dirigeants d’entreprises, de responsables associatifs et de autres acteurs investis sur le territoire communautaire

Page 19: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

1 5La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

Qu’avez-vous pensĂ© de l’accompagnement proposĂ© par l’Aric ?

Dominique Cornillaud, vice-président de la communauté de com-

munes, en charge de la culture et de la communication : “La dĂ©marche de l’Aric nous a semblĂ© pertinente. La complĂ©mentaritĂ© des intervenants, Thierry AzaĂŻs et MickaĂ«l Le Goff, a Ă©tĂ© un atout. En conjuguant l’approche marketing et celle de travail sur l’image de notre territoire, ils ont fait Ă©merger des atouts dont nous n’avions pas forcĂ©ment conscience.”

Fabienne Pannetier, direc-trice gĂ©nĂ©rale des ser-vices : “En s’appuyant

sur un groupe de travail, composĂ© d’élu.e.s, d’agents

et de membres de la sociĂ©tĂ© civile prĂ©alablement formĂ©s par l’Aric sur

ce qu’est le marketing territorial, nous avons pu travailler sereine-ment dans cette dĂ©marche. L’étude a identifiĂ© les publics vers lesquels la communautĂ© de communes doit orienter sa communication et nous a permis de dresser une vĂ©ri-table feuille de route des actions Ă  entreprendre.”

Pascaline Lemasson, chargĂ©e de communi-cation : “Cet accompa-gnement dans une nouvelle stratĂ©gie de communication a permis de prendre le recul nĂ©ces-saire afin de mieux apprĂ©hender l’image de la collectivitĂ© et celle vers laquelle elle souhaite tendre. Les consultants ont su rĂ©pondre Ă  nos attentes et nous donner les outils pour la mettre en Ɠuvre.”

Du cÎté DeS forMateurS

Thierry AzaĂŻs, consultant marketing territorial et communication : “Les deux points forts de cette mission d’accompagnement en marketing territorial furent : la constitution d’un groupe bien reprĂ©sentatif du territoire constituĂ© d’élu.e.s et de reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile : des agents et des dirigeants d’entreprises et d’associations locales. Le groupe a fonctionnĂ© durant d’assez nombreuses sĂ©ances en passant en revue toutes les composantes du marketing territorial. Le rĂ©sultat final est une stratĂ©gie sur mesure bien pensĂ©e et un plan de communication Ă  moyen terme dynamique et ambitieux, une production de groupe intelligente au sens propre du terme
”

MickaĂ«l Le Goff, dirigeant, fondadeur de l’agence Essentiel Communication :”J’ai eu un grand plaisir Ă  co-concevoir cette stratĂ©gie de marketing puis de communication territoriale. Pour rĂ©ussir une telle dĂ©marche, complexe et souvent pĂ©rilleuse, nous avons pu nous appuyer sur un groupe d’acteurs reprĂ©sentatifs du territoire et
 trĂšs participatifs ! De belles sĂ©ances de co-construc-tion, de regards critiques, dans une ambiance d’écoute active et de bienveillance. Car au-delĂ  des compĂ©tences et de l’expĂ©rience que j’ai pu apporter, nous n’aurions pas obtenu un rĂ©sultat aussi abouti et qualitatif sans cette implication et belle Ă©nergie collective.”

Comment l’Aric accompagne les EPCI ?

La loi NOTRe a reposĂ© la question de l’organisation au sein du bloc commu-nal et donc requestionnĂ© les mĂ©thodes de gouver-nance des Ă©lu.e.s commu-nautaires. L’Aric a identifiĂ© chez eux, un besoin de mĂ©thode, d’échanges d’expĂ©riences.Nous proposons donc aux EPCI un accom-pagnement, qui ne se substitue pas Ă  un travail de conseil. Il permet de combiner, Ă  la demande, des temps de forma-tion et d’échanges avec d’autres, grĂące Ă  des for-mations/actions, animĂ©es par des intervenants de l’Aric, spĂ©cialistes des collectivitĂ©s locales. Cette nouvelle offre d’accom-pagnement personnalisĂ©e est faite pour donner du sens Ă  l’ action et valori-ser le travail de l’équipe communautaire.

En savoir plus sur : https://www.aric.asso.fr/etre-accompagne-dans-nos-projets

Communes

Accompagner les Ă©lu.e.s locaux dans

la réussite des projets

de leur territoire

Echanges d’expĂ©riencesïżœ

PrĂ©-assistance Ă  la maĂźtrise d’ouvrage

ïżœMĂ©thodologie adaptĂ©e

ïżœDonner du sens Ă  l’action

ïżœ

Apport d’expertiseïżœ

Intercommunalités

2018

Association RĂ©gionale d’Information des CollectivitĂ©s territoriales

13 place des Marelles - BP 27305 - 35573 Chantepie Cedex - TĂ©l. 02 99 41 50 07 - www.aric.asso.fr / www.formationdeselus.bzh -

.

aux FĂ©es CommunautĂ©â€, plus simple, pertinent et fĂ©dĂ©ra-teur. La signature “Terre des possibles” y sera adossĂ©e, promesse d’une ouverture et traduction d’un lieu de dĂ©ve-loppement pour tous. Donner plus de visibilitĂ© aux actions entreprises sur le territoire, c’est l’une des composantes principales du programme qui va dĂ©couler de cette stratĂ©-gie. VĂ©ritable feuille de route des actions Ă  entreprendre, l’étude a identifiĂ© les publics vers lesquels la communautĂ© de communes doit orienter sa communication.- PremiĂšre cible : les habi-tants afin de mieux leurs faire connaĂźtre les services propo-sĂ©s, rien de plus normal pour une collectivitĂ© qui a fait des services Ă  la population sa prioritĂ©.- On trouve aussi un volet Ă©conomie avec le dĂ©velop-pement de rĂ©seaux d’entre-prises pour l’instauration d’une nouvelle dynamique incitant Ă  l’installation de nouvelles entreprises.- Dans le domaine du tou-risme, elle vise Ă  capter de nouveaux touristes et Ă  les faire rester plus longtemps sur le territoire. - La communication interne va aussi ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e en direction des Ă©lu.e.s et des agents qu’ils soient commu-naux ou intercommunaux.

Quelle sera la prochaine Ă©tape ?Il va falloir patienter un peu avant de voir fleurir ce nou-veau nom. En effet, il revien-dra aux communes du Pays de la Roche aux FĂ©es de l’approu-ver au sein de leurs conseils municipaux. Le temps permet-tra aussi de crĂ©er l’identitĂ© visuelle et l’univers de cette nouvelle dĂ©nomination. Il ne s’agit pas de tout rĂ©volution-ner mais plutĂŽt de rendre la communautĂ© de communes et ses actions plus visibles tant sur son territoire qu’à l’extĂ©rieur.

Retrouvez les témoignages des autres membres du groupe de travail sur

www.formationdeselus.bzh (rubrique accompagnement)

Page 20: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

L A V I E D E S C O L L E C T I V I T É S

Quels ont Ă©tĂ© les Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs pour engager la commune dans cette dĂ©marche ?Trois Ă©lĂ©ments sont intervenus : le premier, c’est la lecture en 2014, des factures du poste â€œĂ©nergies”. Elles avaient augmentĂ© de 9 % par an depuis 2008. C’était trĂšs inquiĂ©tant quand on sait que les finances des collectivitĂ©s locales sont contraintes et que leurs possibilitĂ©s d’investissement sont liĂ©es Ă  la maĂźtrise du budget de fonctionnement. D’autre part, la convention avec l’ALEC 2, avec un Contrat Ă©nergie partagĂ© (CEP) permettait d’avoir un bilan annuel des consommations qui Ă©tait, lui aussi, alarmant. Le second Ă©lĂ©ment, c’est la dynamique de Rennes MĂ©tropole dans son engagement dans la lutte contre le dĂ©rĂš-glement climatique. AprĂšs d’autres communes de la mĂ©tropole, Saint Sulpice signe donc, le 25 septembre 2015, la “Convention des Maires”. C’est une initiative Ă  l’échelle europĂ©enne et par cette signature, Saint Sulpice s’engage Ă  rĂ©duire de 20 % les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre Ă  l’horizon 2020. Le troisiĂšme Ă©lĂ©ment, c’est la volontĂ© des Ă©lu.e.s communaux, de trouver des solutions efficaces, pĂ©rennes, peu onĂ©reuses qui permettent de faire partager, par le plus grand nombre de citoyens, l’analyse des problĂšmes et la mise en Ɠuvre des solutions.

ConcrĂštement, sur la commune quels sont les dispositifs prĂ©sents ?Depuis 2016, sur les six bĂątiments communaux 3, il y a un rĂ©seau de 30 capteurs connectĂ©s Ă  deux antennes de 20 cm de haut, l’une installĂ©e sur la salle polyvalente, l’autre sur la salle des sports. Il n’y a pas de cĂąblage, ce qui a permis un prix de revient modĂ©rĂ©. Ce systĂšme permet un suivi en temps rĂ©el des consommations de l’électricitĂ©, du gaz, de l’eau et la production photovoltaĂŻque. Ces capteurs donnent aussi la tempĂ©rature dans les locaux, le bruit et le niveau de CO2. D’autre part, le site communal met Ă  disposition “une plateforme” qui permet aux citoyens de suivre en temps rĂ©el les consommations et d’en voir l’évolution depuis deux ans. Il suffit de cliquer sur “Smart Saint-Sulpice”. Cette plateforme a deux niveaux d’informations accessibles, l’un pour les Ă©lu.e.s et l’autre, pour le responsable du service technique. Cet agent est donc alertĂ© s’il y a un dysfonctionnement sur le rĂ©seau : fuite d’eau, “abus” de chauffage
 Et enfin, un comitĂ© de pilotage constituĂ© des diffĂ©rents partenaires du projet fonctionne depuis le dĂ©but de ce projet. Il y a autour de la table, une Ă©quipe transdisciplinaire, inscrite dans une dĂ©marche de coopĂ©ration, de recherche/action qui a dĂ©fini les besoins, Ă©crit le cahier des charges, affinĂ© le projet et qui, aujourd’hui, suit la mise en Ɠuvre et le bilan.

Yann Huaumé, maire de Saint-Sulpice

la ForĂȘt

1 6

rencontre

“Smart Saint-Sulpice” veut maĂźtriser son Ă©nergieSaint-Sulpice la ForĂȘt, petite commune de Rennes MĂ©tropole (1500 habitants) a choisi depuis 2014 de mettre le numĂ©rique au service des citoyens et du projet de l’équipe municipale. Les Ă©lu.e.s ont souhaitĂ© inscrire le dĂ©veloppement communal dans le respect de l’environnement notamment en maitrisant les consommations Ă©nergĂ©tiques (Ă©lectricitĂ©, gaz et eau). L’optimisation Ă©nergĂ©tique des bĂątiments communaux repose sur un pilotage par l’Internet des objets (IOT). Rencontre avec Yann HuaumĂ©, maire de cette “Smart city” 1.

> Contact :Mairie de

Saint-Sulpice la ForĂȘt3 rue l’Abbaye

35 250 Saint-Sulpice la ForĂȘtTĂ©l. 02 99 66 23 63

www.saint-sulpice-la-foret.fr

© M

airie

de

Sain

t-Su

lpic

e la

For

ĂȘt

Page 21: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

1 7La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267

Techniquement comment ça marche ?Le dispositif technique global n’existait pas quand le cahier des charges du projet a Ă©tĂ© validĂ©. Il n’y avait pas de solution “clĂ© en main”. Les partenaires se sont associĂ©s ou ont coopĂ©rĂ© pour rĂ©pondre Ă  la demande. C’est ce qui rend exemplaire le “systĂšme” mis en place Ă  Saint Sulpice. Les capteurs envoient les donnĂ©es par ondes radio vers un serveur. La commune est propriĂ©taire de ce rĂ©seau “radio” et est souve-raine concernant les donnĂ©es. Ces donnĂ©es sont rĂ©cupĂ©rĂ©es, conditionnĂ©es et agrĂ©gĂ©es sur une plateforme Internet avec trois niveaux d’accĂšs. Ce traitement des donnĂ©es est centrĂ© sur les usages avec tableaux de bord, indicateurs, alertes
 Ce systĂšme permet d’informer les agents et les usagers de l’impact de leurs actions sur la consommation des bĂątiments afin d’adapter les comportements. Il permet aussi de piloter partiellement le chauffage d’équipements com-munaux en fonction de leur usage.

Quel est le coĂ»t de ce service pour la collectivitĂ© ?Pour la commune, le coĂ»t du projet est de vingt mille euros. Ce qui correspond Ă  l’achat des cap-teurs et des antennes. A ceci s’ajoute le coĂ»t annuel de la convention d’accompagnement par l’ALEC. Mais ce n’est pas le coĂ»t rĂ©el. Les pres-tataires ont donnĂ© beaucoup de temps pour mettre au point ce systĂšme qui, aujourd’hui est commercialisable. D’autre part des subventions de Rennes MĂ©tropole et de l’ADEME ont permis de prendre en charge l’essentiel du lancement du projet et son accompagnement.

Quel bilan peut-on tirer dans cette troisiĂšme annĂ©e de fonctionnement ?L’objectif d’une baisse de 20 % des consomma-tions Ă©nergĂ©tiques est atteint sur 2017 et est bien engagĂ© pour 2018. Cet outil permet de pro-grammer les investissements pour l’amĂ©lioration thermique des bĂątiments en contrĂŽlant, en temps rĂ©el, l’amĂ©lioration apportĂ©e : changement des huisseries, pilotage centralisĂ© du chauffage
 Il est nĂ©cessaire de former les agents chargĂ©s du suivi et donc de modifier la “fiche de poste” dans les services techniques.Nous sommes engagĂ©s Ă  approfondir les ac-tions en direction des habitants pour amener progressivement chaque usager Ă  modifier son comportement “ĂȘtre tous acteurs pour limiter notre impact sur le climat”. Enfin, une action Ă  l’école est dĂ©jĂ  bien engagĂ©e en direction des CM1-CM2. Celles en direction des associations doivent dĂ©buter Ă  la rentrĂ©e. Nous devons tous ĂȘtres porteurs du message “il faut Ă©conomiser l’énergie et l’eau dont on n’a pas un rĂ©el besoin”. C’est une Ă©volution des comportements qui va assurer le succĂšs de ce projet.

Saint-Sulpice la ForĂȘt, un modĂšle de “Smart city”
La commune ouvre la voie Ă  de nouvelles solu-tions d’optimisation Ă©nergĂ©tique pour les com-munes, grandes et petites. Rennes MĂ©tropole peut la considĂ©rer comme un “laboratoire”. En effet, la petite taille de la commune est un avantage. L’expĂ©rimentation passe rapidement du projet Ă  sa mise en Ɠuvre car il y a peu d’instances dĂ©ci-sionnelles et le bilan peut donc ĂȘtre plus rapide. Aujourd’hui trois communes de Rennes MĂ©tropole s’inscrivent dans la mĂȘme dĂ©marche, confirmant ainsi le souhait de l’équipe municipale “que le travail serve d’élĂ©ment de rĂ©flexion et d’action pour d’autres collectivitĂ©s. Il faut que cela soit reproductible.

Propos recueillis par Annie Pivette

QuI Sont LeS PartenaIreS Du Projet ?“Rennes Saint-Malo Lab”(dispositif d’expĂ©rimentation, conduit conjointe-ment par Rennes MĂ©tropole et Saint-Malo AgglomĂ©ration et opĂ©rĂ© par Rennes Atalante), qui a accompagnĂ© deux entreprises locales pour lancer un projet d’expĂ©rimentation correspondant aux attentes de la commune. La start-up Wi6labs, spĂ©cialisĂ©e dans les rĂ©seaux de capteurs sans fil, basse consommation et longue portĂ©e s’est associĂ©e Ă  la PME Alkante qui fournit des plateformes de collecte, de stockage, de traitement et d’analyse de donnĂ©es issues de rĂ©seaux de capteurs.

L’ALEC accompagne la collectivitĂ© dans ses dĂ©marches de maĂźtrise de l’énergie.

TDF (TĂ©lĂ© diffusion de France) opĂ©rateur d’infrastructures qui accompagne les collectivitĂ©s dans leurs enjeux stratĂ©giques de connectivitĂ©, est venue rejoindre le projet pour apporter son expertise.

Rennes MĂ©tropole pour le cadre juridique et rĂšglementaire.

1 “Smart Saint-Sulpice” s’inscrit dans le mouvement “Smart city”.

Traduction de l’anglais Smart City, dĂ©signe une ville utilisant les

technologies de l’information et de la communication (TIC) et divers

dispositifs physiques connectĂ©s au rĂ©seau (l’Internet des objets ou IOT)

pour améliorer la qualité des services urbains ou encore réduire ses coûts.

Et ceci dans des domaines trÚs variés comme pour gérer les systÚmes de

circulation et de stationnement, l’éclairage public, les rĂ©seaux

d’approvisionnement en eau, la gestion des dĂ©chets,

les systĂšmes d’information, les Ă©coles, les bibliothĂšques.

2 L’Agence Locale de l’Énergie et du Climat.

3 Les bùtiments équipés : salle des sports, salle polyvalente, services

techniques, espace culturel, mairie, Ă©cole.

Page 22: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

L A V I E D E S C O L L E C T I V I T É SD U C Ô T É D E S A D H É R E N T S

Plus de 10 % des élu.e.s locaux en Bretagne ont démissionné depuis le début de ce mandat

(Source : Chiffres du MinistĂšre de l’intĂ©rieur - mars 2018. L’Aric a comptabilisĂ© les dĂ©missions volontaires en enlevant les dĂ©cĂšs et les fins de mandat occasionnĂ©s par la crĂ©ation de communes nouvelles.)

des dispArités selon les dépArtements

Alors que seulement 8 % des Ă©lu.e.s des CĂŽtes d’Armor ont dĂ©missionnĂ©, prĂšs de 14 % des Ă©lu.e.s du FinistĂšre ont jetĂ© l’éponge. Les dĂ©partements d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan sont dans la moyenne rĂ©gio-nale, respectivement Ă  10,7 et 11 % . Dans certaines communautĂ©s du de commune du FinistĂšre, prĂšs de 30 % des Ă©lus municipaux ont dĂ©missionnĂ© sur cette pĂ©riode.Nous ne constatons pas de correlation forte entre les changements de pĂ©ri-mĂštres de 2016-2017 et le nombre de dĂ©missions dans les conseils municipaux.

les communes de plus de 3500 hAbitAnts sont les plus touchées

Les élu.e.s des petites communes sont moins touchées par ce phénomÚne.

14 % des conseillers municipAux bretons ont démissionné

On assiste Ă  une dĂ©saffection plus forte chez les conseillers municipaux (14 %) contre 6 % pour les adjoints. Seulement 3 % des maires ont dĂ©missionnĂ© depuis 2014. 12 % des femmes Ă©lues ont quittĂ© leur fonction, contre seule-ment 10 % des hommes. L’ñge moyen des Ă©lu.e.s dĂ©missionnaires est de 53,5 ans (54,5 ans pour l’ensemble des Ă©lu.e.s breton.nes).

une hAusse réguliÚre des démissions depuis 2014

Depuis 2014, on constate une hausse assez réguliÚre du nombre de démissions, malgré un petit ralentissement en 2017.

(Sou

rce

: fon

d de

car

te :

Goo

gle

map

s/ré

alis

atio

n : A

ric)

Selon les chiffres du MinistĂšre de l’intĂ©rieur (au 23 mars 2018), prĂšs de 2500 Ă©lu.e.s bretonn.e.s ont dĂ©missionnĂ© sur un total d’environ 23 000 Ă©lu.e.s que compte la Bretagne. Ce chiffre est de deux points supĂ©rieur Ă  la moyenne nationale. Zoom sur cette tendance, Ă  l’aube de la prĂ©paration des municipales de 2020.

Moins de 1000 habitants

7,6%

De 1000 Ă  2000 habitants

9,8%

De 2000 Ă  3500 habitants

10,5%

De 3500 Ă  5000 habitants

15,4%

Plus de 5000 habitants

14,6%

789 communes sont concernées pAr des démissions soit plus de 60 % des communes bretonnes (voir cArte ci-dessous)

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 2671 8

DĂ©mission d’un.e ou deux Ă©lu.e.s

DĂ©mission de troisou quatre Ă©lu.e.s

DĂ©mission de plus de quatre Ă©lu.e.s

Page 23: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

F O R M A T I O N S

La Lettre de l’Aric ‱ Mai / Juin 2018 ‱ n° 267 1 9

Se former avec l’AricChaque annĂ©e, l’Aric forme prĂšs de 2000 Ă©lu.e.s breton.nes. Le comitĂ© de rĂ©daction a souhaitĂ© , cette annĂ©e encore, vous faire partager leur expĂ©rience en les invitant Ă  prendre la plume. TĂ©moignages.

THÈME DE LA FORMATION : “CONSTRUIRE UN PROJET SOCIAL SUR SON TERRITOIRE” Avril 2018 Ă  PlĂ©rinFormatrice : Marie-Madeleine Rubeillon“SiĂ©geant au CCAS de ma commune, j’étais dĂ©sireuse “d’aller au-delà” des thĂ©matiques rĂ©currentes abordĂ©es lors des commissions municipales. La formation que j’ai suivie Ă  l’Aric, a tout Ă  fait rĂ©pondu Ă  mes attentes. Outre les

qualitĂ©s de la formatrice qui a su nous expliquer avec pĂ©dagogie et simplicitĂ© les diffĂ©rentes Ă©tapes Ă  conduire pour mener Ă  bien un projet social sur notre territoire, j’ai pu apprĂ©cier nos Ă©changes entre Ă©lus. Nos expĂ©riences de terrain, trĂšs diverses, ont illustrĂ© le contenu de la formation, de maniĂšre trĂšs conviviale.” Christine Coudrais, conseillĂšre municipale Ă  Betton (35)

THÈME DE LA FORMATION : “PRISE DE PAROLE EN PUBLIC” Avril 2018 Ă  PlĂ©rinFormatrice : VĂ©ronique TrĂŒb“AprĂšs la crĂ©ation de la commune nouvelle de Dinan, le 1er janvier 2018, nous sommes passĂ©s Ă  une autre dimension avec une commune de 15 000 habitants. Ce nouveau contexte m’a conduite dans mes fonctions de premiĂšre adjointe au maire de Dinan et de conseillĂšre

communautaire au sein de Dinan AgglomĂ©ration Ă  des prises de parole plus frĂ©quentes et plus diversifiĂ©es. Je souhaitais aussi gagner en assurance et la formation proposĂ©e par l’Aric avec l’ intervenante Mme TrĂŒb a Ă©tĂ© riche en conseils, rythmĂ©e et conviviale. Chaque Ă©lu.e a pu participer Ă  une prise de parole devant ses pairs et bĂ©nĂ©ficier de conseils personnalisĂ©s permettant de dĂ©celer nos atouts et nos points d’amĂ©lioration. Un temps de formation trĂšs profitable !”

Stéphanie Méal, premiÚre adjointe à Dinan, conseillÚre communautaire de Dinan Agglomération.

Formations du second semestre :vous pouvez dĂ©jĂ  vous inscrire ! L’économie collaborative peut ĂȘtre une chance pour les territoires “Échange de logements, financement participatif, troc de biens et services, achats groupĂ©s, espace de travail partagĂ©, covoi-turage : on dĂ©nombre aujourd’hui plus de 1200 initiatives de partage en Bretagne. Pour la plupart, elles ont moins de 5 ans. Faut-il y voir un phĂ©nomĂšne de mode ? Dans quelles mesures ces pratiques peuvent-elles rĂ©pondre aux dĂ©fis Ă©conomiques, sociaux et Ă©cologiques de nos territoires ?”Lieu : Brit HĂŽtel Atalante Beaulieu Ă  Cesson-SĂ©vignĂ© (35)Date : Mercredi 3 octobre 2018

Territoires durables (citoyens acteurs, Ă©conomie circulaire) : outils et mĂ©thodes “A l’heure du rĂ©chauffement planĂ©taire et des ressources rarĂ©fiĂ©es, de nombreuses lois et financements convergent vers des territoires Ă  faible empreinte. De nouveaux modĂšles apparaissent en impliquant et responsabilisant davantage les citoyens et en valorisant les ressources vers une Ă©conomie locale et circulaire. Le concept du “penser global, agir local” confĂšre ainsi aux Ă©lus locaux un rĂŽle essentiel, Ă  la fois concret et profondĂ©ment politique”.Lieu : CitĂ© de la Voile Eric Tabarly, rue Morillot - Lorient (56)Date : Vendredi 30 novembre 2018

MĂȘme en fin de mandat, continuez Ă  vous former avec l’Aric ! DĂ©couvrez toutes nos formations et inscrivez-vous en ligne sur

www.formationdeselus.bzh

Page 24: Mai / Juin 2018 La lettre de - ARIC

La premiĂšre session de formation du cycle VISA-e, destinĂ©e Ă  “Valoriser l’itinĂ©raire, les savoirs et les apprentissages des Ă©lu.e.s” a eu lieu le 15 mai dernier Ă  Bruz (35). Dix Ă©lu.e.s se sont engagĂ©.e.s dans un parcours qui va durer six mois. TĂ©moignages.

Les Ă©Lu.e.s parLent de Visa-eJean-Luc Nivet, conseiller municipal Ă  Chantepie (35)

Qu’attendez-vous de l’accompa-gnement VISA-e ?Me permettre de prendre le temps de faire un bilan de mes expĂ©riences et compĂ©tences acquises, notamment en tant qu’élu local (3e mandat) mais

pas que : acquĂ©rir des mĂ©thodes et des outils pour une transmission pertinente et efficiente Ă  d’autres Ă©lu.e.s ou Ă©quipes et, enrichir mon avenir.

Comment s’est passĂ©e cette premiĂšre sĂ©ance ?J’y ai trouvĂ© une Ă©coute bienveillante et attentive de tout le groupe (animatrices et participants), des expĂ©riences trĂšs diversifiĂ©es, les Ă©changes avec une autre participante, instructifs et trĂšs enrichissants.

Edith Renaudin, maire dĂ©lĂ©guĂ©e, commune nouvelle de La Chapelle du Lou du lac (35)“Pour moi, cette formation est l’occa-sion de faire un point sur mon expĂ©-rience d’élue, de mettre en avant

des compĂ©tences que j’ai pu acquĂ©rir durant mes mandats. Cette formation arrive Ă  un moment clĂ© de mon parcours et je souhaite qu’elle m’éclaircisse les pistes d’orientations futures. Cette premiĂšre sĂ©ance a Ă©tĂ© trĂšs sympathique, riche de rencontres et de partage d’expĂ©riences.”

A L ’ A R I C

“Acc

ompa

gnem

ent V

ISA-

e : c

’est (

re)p

arti

!”

Sonia Muller vous accompagnez les Ă©lu.e.s dans la dĂ©marche VISA-e. Quel est le profil des Ă©lu.e.s qui s’engagent ?Des femmes et des hommes, entre 35 et 65 ans : conseillers municipaux

de la majorité ou de la minorité, adjoints ou maires. La taille de leur collectivité est trÚs disparate : de moins de 200 habitants à plus de 18 000.

Pourquoi participent-ils Ă  la formation ?Avec comme Ă©chĂ©ance les prochaines Ă©lections de 2020, certains rĂ©flĂ©chissent Ă  se reprĂ©senter et d’autres envisagent de transmettre leur expĂ©rience. Pour d’autres encore, il est envisagĂ© un retour Ă  l’emploi, une Ă©volution ou une reconversion pro-fessionnelle. Tous souhaitent exprimer les missions dans lesquelles ils se sont investis pour identifier les compĂ©tences dĂ©veloppĂ©es et les valoriser dans un nouveau projet, qu’il soit Ă©lectif ou profession-nel. Chacun partage le projet d’échanger sur son expĂ©rience pour apporter la reconnaissance et la valorisation des actions entreprises.

Dans quel objectif ?Les objectifs sont divers et variĂ©s mais se retrouvent sur la dĂ©finition d’un plan d’action pour se posi-tionner sur une fonction ou un mĂ©tier. Pour cela, l’accompagnement consiste Ă  Ă©couter les parcours, Ă  identifier les compĂ©tences Ă  partir des expĂ©riences d’élu.e vĂ©cues par chacun.e, Ă  les retranscrire pour les transmettre. Des informations sont aussi don-nĂ©es sur la VAE qui permet de valider une expĂ©-rience professionnelle par un diplĂŽme.Une des attentes exprimĂ©e est de transposer la dynamique collective qui marque la rĂ©ussite d’un projet pour un Ă©panouissement professionnel.

2 0