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Village La collaboration entre BX Brussels et SOS porte ses fruits SOS s’attelle à la reconstruction du Népal Le jeu comme moteur de développement Magazine trimestriel de ASBL SOS VILLAGES D'ENFANTS BELGIQUE Sous le Haut Patronage de Sa Majesté la Reine N° 208 - ÉTÉ 2015 – BUREAU DE DÉPÔT : BRUXELLES X P202205 Dossier Vision Actualité

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Village

La collaboration entre BX Brussels et SOS porte ses fruits

SOS s’attelle à la reconstruction du Népal

Le jeu comme moteur de développement

Magazine trimestriel de ASBL SOS VILLAGES D'ENFANTS BELGIQUE Sous le Haut Patronage de Sa Majesté la Reine

N° 208 - éTé 2015 – BUREAU DE DéPÔT : BRUXELLES X P202205

Dossier

Vision

Actualité

2 < [ Village - été 2015 ]

Très chers amis des Villages d’Enfants SOS,

Les premiers mois de cette année sont passés à toute vitesse et nous voilà déjà à la veille des vacances. Dans certaines régions hélas, le monde a basculé dans la tragé-die. Ainsi, au Népal, un tremblement de terre a jeté à la rue des milliers de personnes, dont surtout des enfants. Et, au Moyen-Orient, une guerre cruelle continue à appauvrir toute une population et à causer des dommages irréversi-bles pour les plus jeunes, la génération d’avenir du pays.

Heureusement, et à sa mesure, SOS Villages d’Enfants a pu continuer d’apporter une aide efficace dans ces pays, à quantité d’enfants et familles qui du jour au lendemain se sont trouvés totalement démunis. Cette aide n’est possible que grâce au soutien de tous nos donateurs, qui dès la première heure ont participé si spontanément, avec nous, à nos actions. D’emblée, la confiance s’est installée pour soutenir ensemble nos partenaires SOS sur le terrain. Je pense plus spécialement aux dons reçus pour le Népal. L’aide d’urgence SOS a été très efficace, et celle pour la reconstruction du pays le sera tout autant ! SOS Villages d’Enfants garantit que les fonds reçus seront investis dans des infrastructures et programmes SOS pour secourir les enfants et les familles dans le plus grand besoin.

Vous découvrirez dans ce trimestriel plusieurs témoignages de nos collaborateurs et même d’un ancien enfant SOS, Dany, qui relate avec des mots touchants sa vie auprès de sa mère SOS au Village d’Enfants SOS Chantevent, en Belgique. D’autres jeunes, qui comme lui y ont grandi, pensent sérieusement à leur avenir et une jeune fille prépare avec énergie et talent son année « anglophone » ! Les nombreux dons qui nous arrivent pour nos projets en Belgique ou pour le monde nous permettent de planifier à temps nos actions. Si plusieurs donateurs désirent res-ter dans l’ombre, je souhaite aussi, par ce canal d’information, leur affirmer que leur soutien est inestimable pour notre travail et que nous les remercions de tout cœur.

J’espère que le rendez-vous trimestriel de notre magazine « Village » vous permet de découvrir et de connaître mieux encore nos actions, notre mission et notre vision. Un grand merci !

Bien cordialement,

Barbara François Présidente

Edito

L’heure des vacances a sonné !

En bref

2 < [ Village - été 2015 ]

Les enfants qui (provisoirement) ne peuvent pas vivre avec leurs parents ont droit eux aussi à des loisirs et du temps libre. Ils méritent de passer des vacances agréables.

C’est pourquoi, pendant les mois d’été, nous programmons de chouettes excur-sions pour les enfants de la Maison Simba (Liedekerke) et ceux du Village d’Enfants SOS Chantevent (Marche-en-Famenne). Pendant ces journées, ils peuvent vrai-ment retouver l’insouciance. C’est telle-ment important pour eux !

Envie de contribuer à offrir une chouette excursion aux enfants de nos projets belges ? Vous trouverez ci-dessous quelques propositions sympathiques :

• Pour toute la Maison Simba et lors d'une chaude journée d'été, manger une glace après une promenade à vélo : 30 euros

• Pour une famille SOS, construire des châteaux de sable sur la plage d’Ostende : 75 euros.

• Pour un enfant, dix jours de jeux et d’aventures en camp d’été : 125 euros.

Merci de votre soutien !

SOS Villages d’Enfants est une œuvre sociale, indépendante et internationale, qui agit depuis 1949 en faveur des intérêts, des besoins et des droits de l’enfant. SOS Villages d’Enfants est aussi active en Belgique. Notre revue parait quatre fois par an.

Conseil d'AdministrationPrésidente : Barbara François Vice-présidents : Piet Dejonghe, Aernout Van Der Mersch, Anne-Catherine ChevalierMembres : Pascale Berryer, Johan Cottenie, Filiep Deforche, Yvan De Launoit, Alain Goldschmidt, Paul Leyman, Jean-Pierre Marchant, Valérie Taleb, Filip Tanghe, Evelyne Titeca

Managing Director : Hilde BoeykensRédaction : SOS Villages d’Enfants

Rédaction achevée le 05.06.2015Conception graphique et mise en page : All About Content(www.allaboutcontent.be) member ofImpression : Corelio printingEditeur responsable : Hilde Boeykens

Tél. : 02/538 57 38E-mail : [email protected] : www.sos-villages-enfants.beAdresse : Rue Gachard 88, 1050 BruxellesNB : Dit tijdschrift kan op aanvraag verkregenworden in het Nederlands.

Ce magazine est imprimé sur du papier recyclé à 100 % et produit par Arjowiggins Graphic avec certificat FSC® Recycled et EU Ecolabel

colophon

Barbara François

[ Village - été 2015 ] > 3

ACTUALITÉ

Partir étudier à l’étranger est un fameux défi pour tout le monde. On découvre un autre pays, d’autres personnes et d’autres coutumes, on doit se faire de nouveaux amis… Beaucoup de filles de son âge ne s’y risqueraient pas. Caroline, elle, a décidé de tenter l’aventure. Elle vit au Village d’Enfants SOS Chantevent, près de Marche-en-Famenne, et fera sa cinquième année d’humanités en Irlande.

« Tous les papiers sont remplis, le contrat est signé. »

Caroline la courageuse part un an en Irlande*

Une première prise de contactCaroline est une jeune fille de seize ans qui ne s'en laisse pas conter. Lorsqu’elle parle de sa future aven-ture, elle sait parfaitement de quoi il retourne.« L’année dernière, j’ai déjà fait un séjour dans une famille en Angleterre, sur l’île de Wight. J’y suis retournée cette année pendant les vacances de Pâques. J’y ai fréquenté l’école pendant une semaine. L’an prochain, je compte faire là-bas ma cinquième année secondaire avec le WEP (World Education Program), une or-ganisation qui s’occupe de projets d’échange partout dans le monde. »

Pourquoi l’Irlande ? « J’ai très envie d’aller dans un pays anglophone, car je veux vraiment améliorer mon an-

Les premiers pas vers l’auto-nomie représentent un défi pour tout le monde. Et plus encore pour les jeunes de l’Aide à la jeunesse. Aidez des jeunes comme Caroline à faire leurs premiers pas vers l’âge adulte : faites un don sur www.sos-villages-enfants.be/donner/don ou un virement au compte :BE80 3100 1447 1577, avec la mention « Caroline ». Merci !

glais. Ben oui, le français, je connais déjà (rire) ! »

Spaghettis géants et brocantesEn attendant, Caroline prépare acti-vement son voyage. Pour partir, elle a non seulement besoin de beaux pro-jets, mais aussi d’argent : « Le week-end, je travaille au terrain d’aviation près de chez nous. J’y fais un peu de tout, surtout servir les repas en salle. Je ne peux évidemment tra-vailler qu’un certain nombre de jours par an. Par ailleurs, j’ai pris contact avec le Rotary Club, qui accepte de me sponsoriser en partie. Je vends aussi des cadres et des babioles à la braderie de Grune et j’organiserai bien-tôt un spaghetti géant. A ce stade, j’ai à peu près la moitié de l’argent dont j’ai besoin. Il me faut donc persévérer ! »

En routeSi Caroline sait déjà qu’elle va en Irlande, elle ignore encore où exac-tement. « Tous les papiers sont remplis, le contrat est signé, tout le monde est d’accord… Je pars donc quoi qu’il arrive. Enfin, je dois d’abord réussir mes examens mais, normalement, ça devrait aller. Simplement, je ne sais pas encore dans quelle famille je vais me retrouver ; le WEP me le fera savoir quelques semaines avant la rentrée de septembre. Suspense... »

En relevant un tel défi, Caroline fait ses premiers pas vers l’autonomie. Après son année en Irlande, elle compte vivre de façon autonome à Marche-en-Famenne et y poursuivre ses études, toujours encadrée par SOS. Nous sommes dès à présent très fiers de cette courageuse jeune femme !

Le WEP s’occupe de programmes d’échanges dans le monde entier.

*Par respect de la vie privée, nous avons modifié le prénom.

4 < [ Village - été 2015 ]

DOSSIER

BX Brussels et SOS accompagnent les enfants et leurs parents

« Le plus beau chez BX Brussels, c’est la collaboration avec SOS »

En novembre 2014, SOS Villages d’Enfants s’est lancé dans un nouveau projet pilote avec BX Brussels. L’objectif ? Donner à des enfants qui n’ont normalement pas accès à un club sportif l’occasion de faire du sport, et ce en soutenant leur famille. La saison du football étant terminée, c’est le moment de faire le bilan, avec Patricia et Katrien, deux figures clés du tandem BX-SOS.

Nous rencontrons Patricia et Katrien à la cantine de BX Brussels. Dès qu’elle y pénètre, Patricia est abordée par des plusieurs personnes. Est-ce qu’elle a par hasard un brassard de capitaine avec elle ? « J’ai toujours tout dans mon sac. Brassards, car-tons jaunes, cartons rouges… Le problème, c’est que ce que je prête ne me revient pas toujours (rire). »

Une vision différente des autres clubsPatricia tient à le souligner : BX Brus-sels est différent de la plupart des clubs. Responsable de sa bonne marche au quotidien, elle est bien placée pour voir l’influence positive que BX Brussels peut avoir.« A Forest, il y a une forte concentra-tion de réfugiés qui ne disposent pas

de papiers. C’est un problème car, pour la Fédération francophone de football, les jeunes sans papiers ne peuvent pas jouer. Et BX est comme par hasard affilié à cette fédération. C’est bien sûr extrêmement dom-mage pour ces enfants. Ainsi ce garçon qui est chez BX depuis un an maintenant. Ses parents sont morts, victimes de la guerre civile au Congo.

Patricia,bénévole chez BX

« Par l'aide et le suivi intensif des enfants,

on soutient les parents. Ces derniers

se sentant mieux, ils soutiennent à leur tour leurs enfants. »

Les cadets du BX Brussels, juste avant le derby contre le Black Star

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Le logo de BX Brussels a été choisi par les supporters.

Il n’a pas de papiers et ne peut donc plus jouer. Dans les autres équipes, il aurait été renvoyé. Ici, non. Chez nous, il peut continuer à s’entrainer avec les autres, s’asseoir sur le banc avec les joueurs et il arbitre réguliè-rement les matches. Il est d’ailleurs très fier de cette dernière fonction qui booste sérieusement sa confiance. »Les visions de BX Brussels et SOS Villages d’Enfants sont très proches. BX s’efforce avant tout de donner une chance à des enfants qui sinon, n’en auraient pas. Outre l’aspect sportif, BX cherche aussi à dévelop-per chez eux d’autres compétences. Un objectif qui est explicitement de-mandé aux coaches.

Katrien travaille pour SOS Vil-lages d’Enfants et accompagne les enfants et leur famille sur le plan social et financier : « Chez BX, ils s’intéressent tout autant au développement d’autres talents qu’aux aptitudes footballistiques. On n’apprécie pas seulement les bons joueurs, on encourage aussi d’autres qualités comme l’enga-gement et l’esprit d’équipe. Les coaches suivent même une forma-tion pour apprendre comment se comporter avec des jeunes vulné-rables. Une sorte de coaching du coach (rire). »

Un avenir pour chacun

Chez BX, il n’y a pas de laissés-pour-compte. Patricia : « Au début de la saison, nous avons trouvé un joint dans les vestiaires. Nous avons cher-ché à qui il appartenait et avons pris le garçon à part pour lui parler. Dans les autres clubs, il aurait valsé dehors ! Ici, nous lui avons parlé pour le raison-ner et tenter de trouver une solution. Et que constatons-nous aujourd’hui ? Que ce jeune a suivi un cours d’arbi-trage et qu'il arbitre désormais des matches chaque semaine, ce qui lui fait aussi un peu d’argent de poche. Bref, nous essayons de le maintenir sur la bonne voie, et ça marche. »

Pour la saison prochaine, Katrien voit encore une marge d’amélioration possible : « Nous voulons accom-pagner encore davantage de jeunes garçons et de familles. Nous conti-nuons aussi à réfléchir aux amé-liorations possibles au sein de BX, afin qu’ils continuent à venir, soient motivés et voient leurs chances aug-menter. Le projet entre BX et SOS est encore tout récent, mais ça le rend d’autant plus sympa ! »Patricia : « Même en un laps de temps très court, les améliorations sont visibles à différents niveaux. Par l'aide et le suivi intensif des enfants, on soutient les parents. Ces derniers

se sentant mieux, ils soutiennent à leur tour leurs enfants. Les liens familiaux se resserrent grâce à BX et SOS, car le père rend son enfant heureux et entre en contact avec un groupe sympatique d’autres parents. L’enfant, quant à lui, se réjouit que son papa ait trouvé une solution. Et pouvoir aider un enfant, cela passe avant tout, n’est-ce pas ? »

Pas de paroles, mais des actesPatricia : « Ce que nous faisons ici n’est pas de la théorie, ce sont des choses très concrètes. Des enfants qui ne pouvaient pas faire de foot auparavant le peuvent désormais. Même si la cotisation n’est pas très élevée chez BX, certains parents ne peuvent quand même pas la payer. Récemment encore, un jeune gar-çon a joué toute la première partie de la saison sans payer sa cotisation. Dans une autre équipe, il aurait dû

partir. Un des collaborateurs m’en a touché un mot, et je suis tout de suite allée parler aux parents. Je les ai mis en contact avec Katrien de SOS, et tout s’est réglé très vite.

« Ce que nous faisons ici n’est pas de la

théorie, ce sont des choses concrètes. »

Chez BX Brussels on apprécie d’autres qualités comme l’engagement et l’esprit d’équipe.

A gauche Katrien Goossens , accompa-gnatrice familiale chez BX Brussels pour SOS Villages d'Enfants. A droite, Patricia, bénévole et coordinatrice du club.

6 < [ Village - été 2015 ]

DOSSIER

Son petit frère nous rejoindra même la saison prochaine. C’est à travers ce genre de choses que je trouve la colla-boration avec SOS Villages d’Enfants le plus bel aspect de BX Brussels. »Katrien : « Je suis active dans le club depuis novembre. SOS paie pour l’instant la cotisation de onze enfants. L’an prochain, je m’impliquerai dès le début de la saison dans le proces-sus d’inscription, mais l’objectif n’est pas que SOS se mette à payer cin-quante cotisations. Ce que je fais, en revanche, c’est accompagner au mieux les enfants défavorisés et leurs

Vincent Kompany : ambassadeur SOS et fondateur de BX BrusselsEn juin 2012, Vincent Kompany a lancé le club de football social BX Brussels avec une vision bien précise de ce qu’il devait être.« La jeunesse bruxelloise, dans toutes ses communes, est un mélange bigarré d’ados qui, j’en suis intimement convaincu, ont des qualités et un potentiel sou-vent dénigrés aujourd’hui. J’ai grandi à Bruxelles. Je suis l’un des leurs et je sais de quoi ils sont capables moyennant l’effort nécessaire. A condition qu’on leur en donne l’occasion. »

« Pour optimiser leurs chances, je mise à fond sur l’encadrement, afin que les jeunes n’apprennent pas seulement à faire du sport mais soient aussi guidés socia-lement dans leur vie (souvent complexe). Ce projet se veut plus qu’un club dont les membres shootent dans un ballon. »Avec BX Brussels, SOS veut faire de cette vision une réalité. Nous aussi, nous croyons au potentiel de chaque enfant et nous voulons offrir à chacun la possibilité de réaliser ce potentiel.

parents pour leur permettre d’accé-der à des systèmes d’aide dont ils ne connaissent peut-être pas l’existence. La Ville de Bruxelles, par exemple, émet des chèques « sport » grâce auxquels les familles à faible revenu peuvent récupérer une partie de leur cotisation. » Bien plus qu’un soutien financierMais la collaboration entre BX Brus-sels et SOS Villages d’Enfants va bien au-delà du seul volet financier. Katrien aide les familles en situation difficile

à s’y retrouver dans le réseau belge d’aide sociale. Patricia est souvent la première au courant de certaines difficultés familiales au sein des familles : « Je les remarque parce que je suis tout le temps au club à les côtoyer. Je les mets alors en contact avec Katrien. Et cela reste entre nous. Même le coach n’est au courant de rien. Cette confiance est ultra-importante. Les familles sont souvent trop fières pour de-mander de l’aide. Ce n’est donc pas facile pour elles de faire le premier pas. »

Katrien : « Les parents sont parfois paralysés par leurs pro-blèmes. Tout s’accumule et ils ne voient plus comment s’en sortir. Parfois, ce sont vraiment de très petites choses qui leur permettent de faire un très grand pas en avant. Ainsi par exemple cette femme qui m’apporte son courrier. Nous l’ouvrons ensemble et, à chaque lettre, je lui dis ce qu’elle peut répondre ou quelles démarches elle doit entreprendre. Elle a ainsi l’occa-sion de mettre de l’ordre dans sa vie et le stress disparait, ce qui fait du bien à toute la famille. Là aussi, le premier pas a été fait grâce au club. »

Pour les saisons à venir, les enfants défavorisés de Bruxelles ont besoin de votre aide pour continuer à faire du football. Offrez-leur une saison sans souci. Faites un don mensuel au compte :BE17 3100 4034 5521, avec la mention « BX Brussels ».

« Aider un enfant, cela passe avant tout. »

Avec BX Brussels, Vincent Kompany a créé un club de football social, un club qui donne ses chances à la jeunesse bruxelloise.

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BASF COUrT POUr SOSAu début de l’année, BASF a motivé ses collaborateurs à participer à un jogging, celui de 5 km à Gand ou celui des 20 Km de Bruxelles. Plusieurs « workshops » donnés par Sabine Appelmans et Kim Gevaert ont permis aux 196 collaborateurs de se préparer à leur exploit sportif. Dans le même temps, les coureurs ont été invités à créer une page de sponsoring sur notre site internet et à récolter ainsi de l’argent, avec l’aide de leurs proches, pour un projet de rénovation du système d’approvisionnement en eau du Village d’Enfants SOS de Gulu, en Ouganda. L’opération a été menée avec succès, sur les deux plans. Merci à tous les collabora-teurs, clients et leurs familles pour leurs efforts !

PARTENARIATS

SOUTIEn dE SWIFT PArTOUT dAnS LE mOndESWIFT est une organisation internationale qui assure la sécurité des télécommunications entre les banques. Chaque fois que l’entreprise organise une « business-conference » quelque part dans le monde, elle soutient un Village d’Enfants SOS de la région : que ce soit à Milan, Pékin, Jakarta, Madrid, Marrakech ou Moscou... Bon nombre de nos projets ont déjà pu bénéficier de leur soutien, avec comme objectif tout particulier, l’éducation. Nous en profitons pour remercier ici SWIFT pour son fidèle soutien.

dES mArqUES dOnnEnT LEUr TEmPS d’AnTEnnEA l’occasion de la Fête des Mères, nous avons nous-mêmes lancé une action dans la presse écrite, à la télévi-sion et sur Internet. Le volet télévisé s’appuie entièrement sur Donate-a-spot, une initiative dans le cadre de laquelle nous avons demandé à plusieurs marques de consacrer une partie de leur créneau TV à notre campagne. Quatre marques nous ont répondu positivement : Electrabel, Telenet, Coca-Cola et Libelle. Un tout grand merci à elles !

UnE BOnnE rAISOn dE FAIrE dU SPOrT L’ASBL « Sport for a cause » s’investit de façon spor-tive pour récolter des fonds pour les bonnes causes et, cette année, ils ont choisi SOS Villages d’Enfants. Ils ont déjà organisé une vente aux enchères d’un vélo signé par d’anciennes vedettes du cyclisme, et une autre est déjà prévue pour bientôt : un T-shirt signé par des dessina-teurs. Mais il y a aussi du sport au programme : cet été, l’association participe au « Zillertall Bike Challenge ». Ces deux actions ont directement été attribuées en faveur du Népal, où deux tremblements de terre dévastateurs ont créé d’énormes besoins pour toute la population. Merci, Kristof et Marjan.

8 < [ Village - été 2015 ]

Sarah, tout juste devenue maman : « Une nouvelle gros-sesse ? Cela pouvait encore attendre. Et pour un prénom, nous n’avions pas encore la moindre idée. Par contre, une décision était prise : pour la naissance de notre deuxième enfant, nous voulions soutenir une organisation qui se mobi-lise en faveur des enfants vulnérables. Par gratitude envers les chances que nous pouvons donner à nos propres enfants. »

« Notre choix s’est porté sur SOS Villages d’Enfants. En rai-son de sa bonne réputation et de ses projets à petite échelle qui font la différence. Nous n’avons pas opté pour un projet spécifique, de manière que SOS Villages d’Enfants puisse uti-liser les dons en fonction des besoins les plus criants. Nos amis et parents ont tous réagi positivement à notre initiative. La somme récoltée a dépassé nos espérances. Que la nais-sance de Juliette puisse offrir un avenir meilleur à d’autres en-fants est pour nous le plus beau des cadeaux de naissance. »

Sophie, leur maman : « Mes trois fils, Cas (7 ans), Finn (5 ans) et Staf (bientôt 2 ans) ont tout de suite été d’accord pour demander de l’argent pour leur baptême et le rever-ser ensuite pour d’autres enfants. Avec eux, nous avons parcouru le site de SOS Villages d’Enfants pour rendre les choses un peu plus concrètes. »

« Ils ont transformé une boîte à chaussures en tirelire et ont demandé aux invités d’y mettre des sous. Contrairement à ce que nous pensions, ils ont trouvé l’idée géniale et ils sont super-fiers d’avoir ainsi aidé d’autres enfants. Espé-rons que d’autres auront envie de les imiter et de faire de même. »

Le plus beau des cadeaux de naissance pour Sarah et Jan

Trois frères renoncent à leurs cadeaux de baptême

Doris : « Cela m’a fait du bien de fêter mon anniversaire avec ma famille et mes amis en jetant un petit coup d’œil en arrière sur les soixante années écoulées. L’occasion de re-penser avec gratitude au rôle que chacune des personnes présentes a joué et continue de jouer dans ma vie. »

« Je leur suis aussi reconnaissante d’avoir répondu sponta-nément à ma demande de faire un don à l’Hôpital SOS Mère-Enfant de Kara, au Togo, en guise de cadeau d’anniversaire. A l’initiative du docteur Paul Leyman et de son équipe, un pont médical a été créé entre cet hôpital et l’hôpital St- Augustinus de Wilrijk. Qui sait, peut-être aurai-je un jour le bonheur d’être témoin de tout ce qui se passe au quotidien là-bas et de jouer un rôle utile dans le projet. »

ACTIONS à TRAVERS TOUT LE PAyS

Le cadeau d’anniversaire de doris : des dons pour l’Hôpital SOS mère-Enfant au Togo

[ Village - été 2015 ] > 9

« Les enfants sont notre avenir »

Ils sont huit étudiants en sciences commerciales à avoir organisé un tournoi Fifa (jeu de foot sur ordinateur) pour SOS Villages d’Enfants. Et ils y ont attiré 64 participants.

« Les enfants sont notre avenir », nous expliquent les étudiants. « Et SOS Villages d’Enfants veille à leur avenir. Nous avons trouvé que c’était là une belle contribution à notre société. Nous estimons que SOS est une cause très fiable et que toute l’aide reçue sera utilisée au mieux. En tant qu’étudiants, nous soutenons de surcroît avec plaisir une ONG qui s’intéresse à la jeunesse. »

Etudiants bruxellois et tournois pour SOS

Un énorme merci pour toutes ces actions enthousiasmantes !

« Un tournoi de foot comme projet à finalité sociale »

Sept étudiants en sciences commerciales ont organisé, dans le complexe sportif De Nekker à Malines, un tournoi de football en faveur de l’Ecole technique SOS de Kigali (Rwanda).

Thibault : « Nous devions mettre sur pied un projet à fina-lité sociale et nous avons choisi SOS Villages d’Enfants parce que notre tournoi s’adressait à des jeunes et que, grâce à SOS, nous avons pu soutenir un projet en rap-port avec la jeunesse. Nous sommes nous-mêmes étu-diants et voulions faire quelque chose pour des écoliers moins chanceux que nous. Voilà pourquoi nous avons choisi de soutenir l’Ecole technique de Kigali. »

« L’action SOS nous tient à coeur »

Ce groupe d’étudiants étrangers voulait absolument mettre sur pied un évènement en faveur des orphelins et des enfants livrés à eux-mêmes. De préférence par le biais d’une organisation reconnue, active dans le monde entier.

C’est ainsi qu’ils ont pris contact : « SOS Villages d’En-fants œuvre depuis 65 ans et mène des projets dans plus de 133 pays. Son action nous tient à cœur. Nous avons donc organisé un tournoi de basket pour l’aider à construire un nouveau foyer pour des enfants dans le besoin. Dix équipes de sept joueurs se sont affrontées pour décrocher le titre. »

Ce devait être la période des travaux de groupe chez les étudiants bruxellois car, en quelques jours, trois groupes d’étudiants ont organisé un tournoi au profit de SOS Villages d’Enfants.

10 < [ Village - été 2015 ]

Le jeu comme moteur de développement

Pour les adultes, le jeu est une activité accessoire. Un moment de décontraction et de liberté. Pour les enfants, c’est différent : le jeu est une nécessité. Ils doivent absolument jouer, car c’est là un des principaux moteurs de leur développement.

Jouer, c’est découvrir Pas besoin de leur apprendre à jouer : chez les enfants, le jeu est spontané. Dès les premiers jours de son exis-tence, le bébé joue avec ses petits doigts pour découvrir à quoi ils servent. « Pour les petits, tout est nouveau », explique Nicolina Jorissen, conseillère pédagogique chez SOS Villages d’En-fants. « C’est une façon de découvrir leur monde. »

Le jeu est même tellement important pour un enfant que le fait d’en être privé peut entrainer un sous-déve-loppement de certaines capacités, tant physiques que mentales. Nico : « C’est en jouant que les enfants ap-prennent ce qui relève de l’évidence pour nous, adultes : attraper une balle

et la relancer, faire entrer un cube dans une boite… Chaque jeu est une leçon que les enfants enregistrent immédia-tement. S’ils manquent de possibilités de jouer, ils acquièrent moins rapide-ment ces capacités. Nous l’observons régulièrement chez les enfants que nous accueillons. »

C'est pourquoi le jeu occupe une place centrale dans la vie quotidienne chez SOS Villages d’Enfants. L’aménage-ment des maisons familiales, les jouets proposés, les activités parascolaires : tout vise à stimuler la créativité dans le sport et le jeu. Cela nous aide à rattra-per peu à peu le retard dont souffrent certains enfants.

L’enfant, orchestrateur de sa propre découverteNico : « Un enfant indique souvent très bien lui-même ce qu’il veut. Il joue jusqu’à ce qu’il en ait assez et passe alors à autre chose. Et quand il a suf-fisamment joué pour la journée, il s’ar-

Nicolina Jorissen, conseillère pédagogique

chez SOS

« Que faire en tant que parent ? Créer un

environnement favorable et encourager

son enfant à jouer. »

VISION

rête automatiquement et cherche un peu de repos. »

« Chaque enfant est orchestrateur de sa propre découverte. L’adulte ne doit rien lui imposer. Il est important qu’un enfant puisse évoluer à son propre rythme. Ce que vous pouvez faire, en tant que parent, c’est créer un envi-ronnement favorable et encourager votre enfant à jouer. Il peut s’agir de choses très simples. Jouer à la dinette avec lui, par exemple, ou le mettre « Etre privé de jeu peut

entrainer un sous-développement de

certaines capacités. »

Les enfants qui jouent ensemble apprennent au contact les uns des autres.

Chez SOS Villages d’Enfants, le jeu occupe une place centrale dans la vie quotidienne.

[ Village - été 2015 ] > 11

pour la première fois en contact avec la musique. »

Plus le monde est étroit, moins l’expérience est possibleMais les choses ne sont pas toujours évidentes. Le jeu d’un enfant peut par-fois agacer un parent. Il fait tomber un objet de la table, gribouille là où il n’est pas autorisé à le faire ou dérange sa maman alors qu’elle a une tâche très importante à faire. Les parents peuvent alors réagir brusquement ou sèche-ment, surtout dans les familles qui ren-contrent des difficultés, où l’ambiance est parfois très tendue.

« Si cela arrive une fois, ou même deux ou trois, ce n’est bien sûr pas grave. Mais quand un enfant est systéma-tiquement rabroué, à la longue il ne prendra plus d’initiative. Et là, c’est un problème. »

En limitant ainsi leurs enfants, les parents réduisent leur univers sans le vouloir. Plus ce monde est étroit, moins l’enfant a l’occasion de recevoir des stimuli et de faire des expériences. Et son développement peut en souffrir.

des crayons de couleur à emporter à la maison« Dans la Maison Simba, qui accueille temporairement des enfants qui de-vraient retourner rapidement chez eux, nous travaillons en collabora-

tion très étroite avec les parents. Nous voyons ensemble comment ils peuvent jouer au mieux avec leur enfant et l’accompagner dans sa dé-couverte du monde. »

« Et ce que l’enfant apprend pen-dant son séjour chez nous, nous le transmettons aussi progressive-ment aux parents. Si, par exemple, un enfant aime colorier à la Maison Simba, nous demandons aux pa-rents s’ils ont des crayons de cou-leur chez eux lorsque l’enfant passe une journée en famille.

L’aménagement de la Maison Simba doit encourager les enfants à jouer de façon créative.

Les tablettes peuvent être un élément de jeu utile.

que penser des tablettes, consoles de jeu et autres smart-phones ?« Il y a peu, lors d’une fête de famille, j’ai vu huit de mes neveux et nièces assis les uns à côté des autres, tous avec une tablette à la main. En soi, ce n’est pas un problème. Je pense même que ce peut être un élément de jeu utile, tant que les enfants ne passent pas des heures à fixer l’écran. Si c’est le cas, les stimuli qu’ils reçoivent sont toujours du même type et les enfants n’exploitent pas toutes leurs possibilités de développement. Le secret est donc dans la variété des stimuli. »

Chez SOS Villages d’Enfants, nous croyons au pouvoir du jeu. Vous aussi ? Aidez un enfant à se déve-lopper en jouant et sponsorisez un de nos projets en Belgique.

Surfez sur www.sos-villages-enfants.be/sponsor ou créez un ordre de versement mensuel au compte :BE80 3100 1447 1577. Merci !

S’ils n’en ont pas, nous nous faisons un plaisir de leur en offrir. Ainsi, le monde de l’enfant s’agrandit aussi un peu à la maison. »

« Enfin, nous agissons aussi de ma-nière ciblée. Si nous voyons qu’un enfant n’arrive pas encore à faire tel ou tel mouvement, nous faisons un peu plus de jeux psychomoteurs avec lui. Ou des jeux de langage avec celui qui éprouve encore des difficultés à parler. A ce moment-là, nous faisons de la stimulation du développement. »

12 < [ Village - été 2015 ]

merci pour votre important soutien ! maintenant, c’est la reconstruction du

pays qui commence…

Fin avril, le Népal a subi deux tremblements de terre dévastateurs qui ont fait plus de 8 500 victimes et 19 000 blessés. Comme SOS est active depuis cinquante ans dans le pays, en dix endroits différents, nous avons pu apporter une aide rapide et efficace.

Accueil des enfants non accompagnés Babita, une fillette de dix ans, était en train de manger quand la terre a tremblé et que la maison qu’elle partageait avec ses grands-parents et sa sœur s’est mise à vaciller. Elle n’a hélas pas eu le temps de se précipiter dehors et s’est trouvée le pied coincé sous une grosse pierre.

Deux jours plus tard, elle a été emmenée à l’hôpital en hélicoptère. Sa famille n’a pas pu l’y accom-pagner. Les collaborateurs SOS de Pokhara ont eu vent de son histoire et l’ont hébergée au Village d’Enfants SOS de Gandaki. Babita y vit désormais en sécurité jusqu’au moment où elle pourra retrouver ses grands-parents et sa sœur.

des jeunes SOS parti-cipent aux secoursRinku et Indira, deux jeunes Népa-laises de quinze et seize ans, n’ou-blieront jamais la date du 25 avril 2015. Toutes deux vivent au Village d’Enfants SOS de Kavre. Juste après la catastrophe, un poste de secours a été installé à quelque huit

Qu’avons-nous déjà fait ?

• 282 collaborateurs SOS ont déjà fourni 36 719 personnes en nourriture, eau potable, vêtements, logement provisoire, médicaments

et matériel scolaire.

• Dans les 14 espaces dédiés aux enfants, nous en aidons plus de 2 000 à surmonter

leurs traumatismes.

ZOOm

kilomètres de là et Rinku et Indira ont participé à l’accueil des victimes.

Rinku : « J’ai beaucoup parlé avec les personnes qui sont arrivées à Kavre. J’ai tout de suite compris que nous devions nous montrer fortes et les soutenir de notre mieux. Au village d’enfants, nous sommes en sécu-rité et disposons de toutes les formes d’aide et d’équipements nécessaires. Mais la population ici a dû se battre pour survivre et les victimes arrivent totalement démunies. Nous faisons ce que nous pouvons pour les aider. »

Rinku et Indira se sont occupées au mieux des enfants comme des adultes. Dans les espaces dédiés aux enfants touchés par la catas-trophe, elles ont vraiment contribué à ramener le sourire sur leur visage.

Une jeune fille SOS participe à l’accueil des plus jeunes dans le camp de Kavre.

Shristi dessine ce qu’elle a vécu la journée du tremblement de terre.

[ Village - été 2015 ] > 13

ranjana et Shristi Ranjana, vingt-huit ans, est la ma-man de Shristi, une fillette de deux ans et demi : « J’étais à l’étage, avec ma fille, quand tout a com-mencé à trembler. On aurait dit que j’étais sur une balançoire. J’ai pris Shristi dans mes bras et j’ai couru dehors. Nous ne pouvions plus re-tourner dans notre maison. »Ranjana, son mari et leur fille vivent aujourd’hui dans un camp de réfu-giés. Avec plus de 300 autres per-sonnes, ils tentent de survivre tant

Maintenir ouverts les espaces dédiés aux enfants : Les enfants peuvent aller à l’école, y jouer ou simplement y être à nouveau des enfants. Loin de la dure réalité, ils trouvent l’espace nécessaire pour surmonter leurs trau-matismes.

Aider les enfants non accompagnés : Accueillir les enfants qui se re-trouvent seuls et les réunir avec leur famille.

Home-in-a-box : Donner aux familles qui ont tout perdu de quoi repartir à zéro : nourriture, matériel de cuisine, vêtements, couvertures, bâche pour s’abriter.

Aider les familles à redevenir autonomes : Par l’intermédiaire de divers centres sociaux, offrir un accueil de jour aux enfants. Accompagner dans le même temps les parents dans leur recherche d’un revenu durable.

Reconstruire des écoles : De nombreuses écoles ont été gravement en-dommagées. SOS rénovera complètement quatre écoles publiques, afin que les enfants népalais puissent reprendre les cours.

Construire des maisons : Plusieurs villages ont été rayés de la carte. Les familles vulnérables qui se retrouvent sans toit ont besoin d’un nouveau logement permanent.

Permettre à un enfant d’aller à l’école et de jouer pendant un mois : 75 €

Accueillir un enfant non accom-pagné pendant un mois : 120 €

Un kit « home-in-a-box » : 400 €

Aider une famille à redevenir autonome : 750 €

Permettre à un élève de retourner à l’école : 1 000 €

Un logement pour une famille sans abri : 7 000 €

bien que mal. SOS Villages d’Enfants distribue du lait et des biscuits aux enfants sur le terrain. Dix jeunes SOS mènent le projet sur place.

L’heure est à la recons-tructionSOS Villages d’Enfants a apporté une aide rapide et efficace dans les jours et les semaines qui ont suivi le premier tremblement de terre. Grâce à votre soutien et à notre ancrage lo-cal, nous avons pu venir tout de suite en aide aux Népalais. Mais notre en-

Vous aussi, vous voulez contribuer à la reconstruction du Népal ? Sur-fez sur http://www.sos-villages-enfants.be/donner/don ou faites un virement au compte : BE17 3100 4034 5521, avec la mention « Népal ».Qu’allons-nous faire encore ces

prochains mois ?

Comment pouvez-vous nous y aider ?

Les jeunes de SOS s’occupent de l’administration au poste de secours.

Une fillette de dix ans et son petit frère de cinq ans jouent ensemble dans l’espace réservé aux enfants à Harsiddhi.

gagement ne s’arrête pas là. Le mo-ment est venu de redonner un avenir au Népal. Durant plusieurs années, avec votre soutien, SOS Villages d’Enfants s’attellera à la reconstruc-tion du pays.

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TÉmOIgNAgE

« mamy s’est occupée de moi comme une vraie maman. »

dany, 20 ans, a grandi dans notre village d’enfants belge

Au Village d’Enfants SOS Chantevent, en plein cœur des Ardennes, nous accueillons depuis cinquante ans des enfants qui ne peuvent plus vivre auprès de leurs parents. Dany est l’un d’eux. Aujourd’hui âgé de vingt ans, c’est un jeune homme dynamique qui travaille désormais comme homme de maintenance au village d’enfants. Mais, il y a seize ans, il était seul dans la vie. Chez SOS, il a retrouvé une famille sur laquelle s’appuyer pour grandir.

Dany

« mamy » pour tout le mondeDany avait quatre ans lorsque ses parents sont morts dans un acci-dent de voiture. Il s’est retrouvé seul avec sa sœur et son frère jumeau. Comme la famille proche ne pou-vait pas prendre en charge les trois jeunes enfants, ils sont venus au Village d’Enfants SOS Chantevent. Dany a été accueilli dans la famille SOS de Bernadette, la mère SOS qu’aujourd’hui encore il appelle af-fectueusement « Mamy ».

Dany : « Elle s’est occupée de moi comme une vraie maman. C’est ce qu’elle est encore pour moi au-

jourd’hui. Elle me lisait des histoires et me chantait des berceuses. Et même si je faisais parfois des bêtises, Bernadette était toujours là pour moi. Comme pour les autres enfants. »

Un foyer et un boulotDany travaille désormais comme homme de maintenance au village d’enfants. Avec son collègue, il s’oc-cupe de l’entretien du matériel et de l’infrastructure. « C’est un travail très chouette, que j’aime beaucoup. J’ai fait à l’école secondaire de Ciney des études d’entretien des bâtiments et jardins, et ce job me va comme un gant. Je

trouve surtout très agréable d’être au-dehors et d’entretenir le jardin. »

Dany vient chaque jour en vélomo-teur de Marche-en-Famenne. « Je viens tout juste de m’installer, figu-rez-vous. Depuis mes dix-sept ans jusqu’il y a quelques mois, j’ai habité avec mon frère et deux autres jeunes à L’Olivier, la Maison de jeunes SOS. C’est un endroit où peuvent habiter les jeunes de l’Aide à la jeunesse.

Dany garde de solides relations non seulement avec sa

mère SOS, mais aussi avec bon nombre

d’autres personnes qu’il a côtoyées dans sa jeunesse au village

d’enfants.

« Ma mère SOS est comme une vraie

maman pour moi. »

Giorgio et Dany dans le jardin où a grandi Dany

[ Village - été 2015 ] > 15

En vivant ainsi de manière autonome mais avec un accompagnement, j’ai pu franchir un peu plus facilement l’étape suivante, celle qui consiste à habiter seul en toute autonomie. »

Le début d’un rêveDany garde de solides relations non seulement avec sa mère SOS, mais aussi avec bon nombre d’autres per-sonnes qu’il a côtoyées dans sa jeu-nesse au village d’enfants. Greg, par exemple, un ancien de qui il est très proche. Greg le considérait comme son petit frère, et Dany l’admirait : « Greg était plus âgé que moi. Il avait quitté le village depuis quelques an-nées lorsqu’il est devenu chauffeur de poids lourds. Quand il faisait la route, il venait parfois me chercher, et j’allais avec lui jusqu’en France ou en Espagne. »

Ces trajets avec Greg ont convaincu Dany de poursuivre lui aussi son propre rêve. « Moi aussi, j’aimerais devenir chauf-feur routier. Sur les longues distances,

évidemment ! Il est toutefois conseillé de rouler au moins six mois en voiture avant de tenter de décrocher le per-mis C. Sans le village d’enfants, je ne pourrais pas le faire. Ici, je peux rouler avec une voiture de SOS, histoire de m’entraîner. A partir de fin août, j’irai à l’auto-école à Liège et je pourrai alors commencer les cours. »

Tartines nocturnesEn plus d’une « Mamy », Dany a aussi un « Papy » au village d’enfants. Pen-dant notre discussion, nous croisons Giorgio. Il travaille depuis vingt-cinq ans comme éducateur au Village d’Enfants de Chantevent et a vu Dany grandir. Même si Dany l’appelle « Papy », leur rapport n’est pas du tout le même que celui qui existe entre Dany et Bernadette : « Ma foi, je ne dirais pas que nous étions comme père et fils. J’étais plutôt le grand frère, qui devait aussi parfois sévir. Mais pas souvent, car ce n’était vraiment pas un mauvais garçon. »

A-t-il quelques anecdotes à nous raconter ? « J’en ai bien quelques-unes, mais elles ne sont peut-être pas publiables », dit-il en riant. « Ce que je peux vous dire en tout cas, c’est qu’il savait toujours comment s’y prendre pour obtenir quelque chose. J’allais toujours dormir très tard, vers deux heures du matin. Il se réveillait souvent au milieu de la nuit.

Je venais juste de me préparer une tartine quand j’entendais une voix fluette me demander : ‘Tu es en train de manger ?’ Et il savait naturelle-ment qu’il recevrait sa part. »

« Ce qui m’a toujours frappé aussi, c’est sa mémoire phénoménale des trajets. Autrefois, j’allais régulière-ment avec lui chez ses grands-pa-rents, à Charleroi. La première fois que je suis allé le conduire chez eux, il m’a montré le chemin. Il n’avait que huit ans, à l’époque ! Il y était peut-être allé une fois. Moi-même, j’aurais des difficultés aujourd’hui à faire le trajet jusqu’à Charleroi. »

Les jeunes comme Dany éprouvent parfois des difficultés à réaliser leurs rêves. Aidez-les à atteindre leurs objectifs en deve-nant sponsor d’un de nos projets en Belgique. Surfez sur www.sos-villages-enfants.be/sponsor ou créez un ordre de versement mensuel au compte : BE80 3100 1447 1577.

« Grâce à SOS, je peux réaliser mon rêve. »

« Même si je faisais parfois des bêtises, ma mère SOS était

toujours là pour moi. »

La maison « Rose des Vents », le foyer de Dany pendant treize ans

Une petite pause dans la pièce où ils ont passé tant de temps ensemble

Et s’ils comptaient parmi vos héritiers ?

Lisa et Théo ne peuvent pas grandir auprès de leurs parents et cela les marquera toute leur vie. Pourtant, comme tous les enfants, ils ont le droit d’avoir une enfance heureuse, un foyer aimant et de belles perspectives d’avenir…

Ensemble, nous pouvons, de votre vivant, mais aussi par la suite, faire la différence pour des enfants comme Lisa et son petit frère Théo. Votre soutien nous donne la possibilité d’offrir à des enfants qui se retrouvent totalement livrés à eux-mêmes un foyer chaleureux, jusqu’à ce qu’ils soient autonomes. C’est ce que nous faisons depuis plus de 65 ans, dans le monde et aussi en Belgique.

Vous souhaiteriez en parler ? Alors, n’hésitez pas à prendre contact avec notre directrice, Hilde Boeykens. Elle se fera un plaisir de vous en dire plus sur notre organisation, nos projets et les possibilités de soutien. Téléphone : 02 538 57 38 - E-mail : [email protected] Adresse : rue Gachard 88 à 1050 Bruxelles.

Pour plus d’informations, consultez notre site www.sos-villages-enfants.be/testament ou demandez notre brochure testament par téléphone ou par mail.