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www.polytech-reseau.org Devenez ingénieur·e Polytech 1 er réseau français des écoles d’ingénieurs polytechniques des universités Mag Édition 2016-2017 Le MÉTIERS Idées fausses sur les études et le métier d’ingénieur......... 4 Les milles visages de l’ingénieur·e ..................6 Ils/elles font carrière à l’international ................ 8 EMPLOIS Les ingénieur·e·s ne connaissent pas la crise.. 10 N’hésitez pas à entreprendre ................. 11 PROJETS Stages et projets pour apprendre le métier ........ 12 INTERNATIONAL Élèves globe-trotter·euse·s ....... 14 FORMATION Une vie étudiante riche de rencontres et d’activités .................... 15

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Devenez ingénieur·ePolytech

1er réseau f rança is des éco les d ’ i ngén ieurs po l y techn iques des un i vers i tés

MagÉdition 2016-2017

Le

MÉTIERS• Idées fausses

sur les études et le métier d’ingénieur .........4

• Les milles visages de l’ingénieur·e ..................6

• Ils/elles font carrière à l’international ................ 8

EMPLOIS• Les ingénieur·e·s ne

connaissent pas la crise .. 10• N’hésitez pas

à entreprendre ................. 11

PROJETS• Stages et projets pour

apprendre le métier ........ 12

INTERNATIONAL• Élèves

globe-trotter·euse·s ....... 14

FORMATION• Une vie étudiante

riche de rencontres et d’activités .................... 15

éditoédito

Devenez ingénieur·e Polytech est une édition du réseau Polytech • Directeur de publication : Laurent Foulloy, coordinateur du réseau Polytech • Rédaction : service communication du réseau Polytech • Couverture et mise en page : Le Kwalé

L’ingénieur·e Polytech, un·e ingénieur·e modèle… un modèle d’ingénieur·eAujourd’hui plus de 68 000 ingénieur·e·s Polytech travaillent sur de nombreux chantiers novateurs dans le monde entier. Le modèle Polytech a fait ses preuves. Il associe le concept d’école d’ingénieur, labellisée par la Commission des Titres d’Ingénieur (CTI) et une pédagogie basée sur la recherche et l’innovation. Chaque école Polytech se développe au sein d’une université de premier plan, adossée à des laboratoires de recherche reconnus internationalement. Le/la futur·e ingénieur·e n’apprend pas les nouvelles technologies dans les livres, mais avec celles et ceux qui les inventent et les développent. Découvrons ces femmes et ces hommes prêt·e·s à relever les défi s de demain.

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1er réseau français des écoles d’ingénieurs polytechniques des universités

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sommairesommaire

MétiersIdées fausses sur les études et le métier d’ingénieur .......................4Les milles visages de l’ingénieur·e .............................................................6Ils/elles font carrière à l’international .......................................................8

EmploisLes ingénieur·e·s ne connaissent pas la crise .....................................10N’hésitez pas à entreprendre ...................................................................... 11

ProjetsStages et projets pour apprendre le métier........................................12

InternationalÉlèves globe-trotter·euse·s ..........................................................................14

FormationUne vie étudiante riche de rencontres et d’activités ......................15

4 5POLYTECH© N°6 POLYTECH© N°6

Laura André-BoyetAstronaut Instructor et Simulation Director Customer Procurement Lufthansa Flight Training pour European Space Agency, Diplômée en 2007 Technologie de la santé, Grenoble

« Mon métier consiste à entraîner les astro-nautes destiné·e·s à voler vers la Station Spatiale Internationale (ISS) aux activités scientifi ques qu’ils/elles eff ectueront à bord. Des scientifi ques du monde entier profi tent des conditions exceptionnelles à bord de l’ISS (apesanteur, confi nement...) pour réa-liser beaucoup d’expériences scientifi ques dans des domaines très divers tels que la physiologie cardio-vasculaire, la physiologie musculo-squelettique, les neurosciences, la biologie végétale ou encore la physique des fl uides. Ces projets de recherche ont beau-coup de retombées dans le milieu du spatial mais aussi pour nous tous, sur Terre.

J'ai pour mission d'intégrer toutes les dimensions d’une expérience scientifi que destinée à l’ISS et à transmettre aux astro-nautes tous les éléments nécessaires à la réalisation de ces expériences. Je dois d’abord apprendre l’expérience dans son intégralité, m’entraîner moi-même à sa réa-lisation et ensuite entraîner les astronautes afi n qu’ils/elles soient bien préparé·e·s à se débrouiller seul·e·s une fois là-haut.

Les compétences sollicitées sont diverses, mes connaissances dans les domaines de la physiologie, de la médecine, des tech-nologies me sont utiles tous les jours. Ce métier nécessite aussi une maîtrise avancée de la langue anglaise, qui est devenue ma langue unique de travail, ainsi qu’une capa-cité à travailler aussi bien en équipe qu’en individuel, tant en local, qu’à l’international voire au-delà. »

Idées fausses sur les études et le métier d’ingénieur

1 Il faut être un crack en maths et en physique pour devenir ingénieur·e

Certes, le métier d’ingénieur exige de solides connaissances scientifi ques. Nul besoin toutefois d’être un crack. C’est le rôle des deux premières années de formation, sur les cinq qui aboutissent au diplôme, d’enseigner la culture scientifi que nécessaire aux futur·e·s ingénieur·e·s. De plus, le métier requiert d’autres qualités : savoir s’exprimer, parler au moins une langue étrangère… Les notes en sciences ne sont donc pas tout.

2 Passer par les classes prépas est obligatoire

Les voies menant au diplôme d’ingé nieur sont multiples. Aujourd’hui, près d’un·e ingénieur·e sur deux a suivi un autre chemin que les classes préparatoires. De nombreuses écoles d’ingénieurs, à l’image du réseau Polytech, proposent d’y entrer directement après le bac. Elles intègrent alors deux ans de formation initiale avant les trois années de la formation d’ingénieur proprement dite. La formation d’ingénieur est également ouverte à des étudiant·e·s de L1, L2, M1, DUT ou BTS des fi lières scientifi ques.

3 Les études d’ingénieurcoûtent cher

Les écoles du réseau Polytech sont publiques. Leurs frais d’inscription sont donc équivalents à ceux de l’université. Il est également possible d’obtenir des bourses d’études, sur critères sociaux ou autres.

4 L’ingénieur·e est un·e solitaireAu contraire, un·e ingénieur·e doit avoir le sens du relationnel. En informatique par exemple, l’ingénieur·e logiciel est en contact régulier avec des chef·fe·s de pro-jets, des client·e·s, des fournisseur·euse·s, son équipe de développement... Dans le bâtiment, l’ingénieur·e peut être amené·e à coordonner un chantier impliquant de nombreuses entreprises extérieures alors que dans un atelier de production, il/elle devra manager une équipe.

5 Un·e ingénieur·e ne peut sortir que de l’École Polytechnique ou de l’École Centrale

Bien sûr ces écoles prestigieuses (sans compter Paris Tech…) forment le haut encadrement des grandes entreprises internationales. Mais l’industrie a besoin d’ingénieur·e·s à tous les niveaux et dans tous les domaines. Si la France manque d’ingénieur·e·s, pour l’Allemagne, ce besoin est encore plus fort. L’Allemagne a mis en place un plan d’aide à l’immi-gration choisie pour remplir les postes d’ingénieur·e·s dans son industrie. En France, une école d’ingénieurs doit être habilitée par une commission : la Commis-sion des Titres d’Ingénieur. Cette habilita-tion n’est accordée que pour une période maximale de six ans et doit être renou-velée ensuite. Cette habilitation CTI est reconnue mondialement et est devenue un véritable label de qualité. Certaines institutions étrangères (certaines univer-sités belges et chinoises, EPFL de Suisse, MIT aux USA) ont demandé à être habi-litées par la CTI. Toutes les écoles Poly-tech ont reçu l’habilitation CTI pour tous les domaines.

métiersmétiers

6 7POLYTECH© N°6 POLYTECH© N°6

« Mon métier consiste à étudier et concevoir des produits mécaniques. Actuellement, je travaille sur la conception et la modi-fi cation de pièces et de sous-ensembles pour les sièges des hôte·esse·s des avions (têtières, assises, structures...). À titre d’exemple, un de mes projets est de concevoir une nouvelle têtière à partir d’une têtière existante. Pour cela, mon rôle est de reprendre les pièces en 3D, et les plans des anciennes têtières, pour les modifi er (faciliter l’assemblage, alléger les pièces, réduire le coût…) et ainsi pouvoir créer un nouveau produit. Une fois que les nouveaux plans sont faits, ils doivent être validés par le service en charge de la fabrication, pour ensuite pouvoir faire un premier prototype. Une fois le prototype fait, on peut alors corriger les éventuels problèmes de conception et/ou de fabri-cation, pour ensuite lancer la production du nouveau produit.Tout ceci implique une diversité dans les tâches au quotidien et c’est ce qui me plaît dans ce métier, en plus de participer à des projets concrets, qui aboutissent à la création de produits que vous pouvez voir, toucher et vous savez que vous avez joué un rôle dans leur conception. Et s’il y a bien une chose essentielle dans le métier d’ingénieur : c’est le travail en équipe. Vous n’êtes jamais seul·e, donc si vous avez un point bloquant, une hésitation, une simple question, vous pouvez vous appuyer sur une équipe pluri-disciplinaire qui pourra vous aider et c’est quelque chose de très important. »

Inventer et fabriquer le monde de demain, telle est la palpitante mission de l’ingénieur·e. En France, ils sont 960 000 femmes et hommes à exercer ce métier. Une profession plutôt méconnue, probablement parce qu’elle prend des formes très diverses : il existe des métiers de l’ingénieur, et non un seul ! Les fonctions que l’ingénieur·e exerce et les secteurs d'activités qui l’accueillent sont très variés.

Avant tout, le rôle de l’ingénieur·e est de résoudre les problèmes techniques, concrets et souvent complexes, qu’on lui pose. Il ou elle dispose pour cela de solides connaissances acquises lors de sa formation et d’un savoir-faire hérité de son expérience. L’ingénieur·e doit aussi compter avec des contraintes écono-miques, de temps et de qualité. Il lui faut aussi développer des qualités humaines : l’ingénieur·e travaille de plus en plus en équipe, ce qui exige de savoir communi-quer et encadrer. Curieu·se, ouvert·e, il/elle sait rester humble : il/elle apprend tous les jours, à chaque nouveau défi .

Les domaines dans lesquels l’ingénieur·e intervient sont multiples. L’industrie accueille, directement ou indirectement,

près de la moitié des ingénieurs·e·s dans les secteurs du transport, de l’aérospa-tial, de l’énergie, de l’agroalimentaire, de la chimie, de la métallurgie, de la pharma-cie… Les services informatiques, les télé-coms sont aussi demandeurs, comme la construction et le BTP. Depuis plusieurs années, le secteur de la banque et de la fi nance est devenu lui aussi un recruteur important.Un·e ingénieur·e peut exercer une grande variété de fonctions au sein de l’entreprise, de la recherche à la production, de la logis-tique à la commercialisation. Combinez les fonctions et les secteurs, une myriade de métiers apparaît : ingénieur·e d’études, ingénieur·e qualité, ingénieur·e commer-cial, ingénieur·e achats, ingénieur·e aéro-nautique, gaz, énergies renouvelables…Avec une particularité : au cours de sa car-rière, l’ingénieur·e changera plusieurs fois de poste. Sa formation initiale l’autorise à sauter aisément d’un secteur à l’autre (de l’aéronautique à l’automobile par exemple), d’une fonction à l’autre (d’un poste de conception comme ingénieur·e d’études à un poste de production comme directeur·rice d’usine), avec l’encadrement d’équipes de plus en plus étoff ées. Nom-breux sont les ingénieur·e·s qui, ainsi, dessinent des carrières répondant à leurs envies, voire conjuguent travail et passion.

« En tant qu'ingénieure performance, je mets au point les réglages de moteur afi n de répondre à des normes ainsi qu’aux demandes client pour le véhicule fi nal. Concrètement je travaille dans une cellule où se trouve le moteur du véhicule et je règle les paramètres moteur (avance, pres-sion d’injection, position vanne EGR…) mais également en post traitement (injec-tion d’urée, modèle de température, de chargement de suies…) au travers d’un outil de dialogue avec le calculateur moteur. Je peux préparer ces séances de travail en utilisant des outils de simulation basés sur du simulink afi n de faire une pré-calibration.Je peux aussi valider ces réglages sur véhicule. Nous allons alors sur des circuits types pour représenter un usage client ou sur des pistes d’essais pour valider les performances demandées.Nous devons aussi valider le fonctionne-ment de ces fonctions dans des conditions ambiantes variables (mission altitude dans les Alpes, mission grand froid au cercle polaire, mission chaude au sud de l’Espagne…).J’ai une certaine autonomie dans mon travail mais je dois respecter un planning pour livrer des niveaux de performance du véhicule qui sont validés par le/la client·e au fur et à mesure. Je dialogue avec les autres acteur·trice·s du projet pour donner le bilan du travail qui m’est demandé.J’ai aussi avec l’expérience une casquette de « conseillère » pour les futurs projets et je participe dans ce cadre à des choix tech-nologiques pour se préparer à répondre aux futures normes ou améliorations demandées par les client·e·s.Le challenge permanent est de répondre aux normes sans impacter les besoins clientcar cela ne va jamais dans le même sens. »

métiersmétiersmétiersmétiers

Les mille visagesde l’ingénieur·e

De la conception à la production, de l’industrie à la construction, le métier d’ingénieur offre une incroyable palette d’emplois.

Marion FournierIngénieure performance, Renault Trucks Diplômée en 2008 Technologies pour l’énergie, l’aérospatial

et la motorisation, Orléans

Louis TeisserencIngénieur d’études (Bourges), en mission chez Zodiac Seats France (Groupe Zodiac Aerospace) Diplômé en 2015 Mécanique et

conception des systèmes, Tours

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Ils/elles font carrière à l’international

« Cela fait presque deux ans maintenant que j’occupe le poste de « commissioning engineer » au sein du consortium respon-sable de la mise en place de la nouvelle arche de confinement du réacteur nucléaire numéro 4 de Tchernobyl. Mon travail consiste à planifi er et à mener à bien les essais des diff érents systèmes constituant le projet. La mission se déroule en deux étapes, tout d’abord une partie d’analyse et de planifi cation des essais en interaction avec le département design et le département planning. S’en suit la deuxième étape, les essais à proprement parler. En ce moment, la partie planning est fi nie, mais doit être en permanence mise à jour pour coller au plus proche à la réalité du terrain. Spécialiste en électricité, je suis respon-sable des essais électriques bien sûr (haute, moyenne et basse tension), mais aussi de plusieurs autres systèmes tels que la protection incendie, le contrôle d’accès, les caméras de surveillance, la téléphonie, etc. Ceci implique une connaissance générale importante de plusieurs domaines d’ingénierie ainsi qu’une maîtrise de l’anglais, ce que mon diplôme me confère.Le travail de commissioning engineer est un travail exigeant et qui n’est pas propice à la sédentarité mais qui reste passionnant. Ma mission actuelle est en Ukraine, la prochaine sera peut-être une ligne de chemin de fer en Afrique, ou une aciérie en Chine. »

« Mon métier consiste à implémenter et maintenir des outils de pricing de produits financiers. Dans une banque d’investissement, lorsqu’un·e client·e (fonds de pension, hedge fund, banque privée…) veut acheter un produit fi nan-cier, il/elle demande à un·e vendeur·euse de la banque le prix de celui-ci. Puis le/la vendeur·euse demande à un·e ingénieur·e financier·ère de lui pricer le produit. Ceci consiste à récupérer les données de marché, étudier le comportement du produit suivant plusieurs scénarios (changement de modèle de pricing, chan-gement des données des marchés…). Si le/la trader·euse est d’accord, il doit passer les ordres dans le marché pour fabriquer le produit fi nancier du client·e. Il doit aussi passer d’autres ordres pour se protéger des mouvements du marché et éviter que le produit fasse perdre de l’argent à la banque.Mon équipe a pour mission de fournir des services informatiques, par le biais d’API ou de librairie, pour automatiser le processus ci-dessus. Je suis maintenant basé à New York (avant Hong Kong) pour maintenir les outils lorsque Paris dort et pour développer les besoins propres au business américain. »

« En tant que cheff e de projet, basée à Singapour, je gère la coordination entre les équipes de la fi liale Asie Pacifi que et monde sur diff érents domaines. Mon corps de métier consiste en la réalisation d’une étude de marché en alimenta-tion animale ainsi que l’implémentation du développement durable au sein des bureaux commerciaux de la fi liale. Des missions ponctuelles annexes, telles que l’adaptation d’articles scientifi ques pour les médias locaux et l’organisation d’événements, font également partie intégrante de mon travail.Ma mission principale est de réaliser une étude de marché en alimentation animale. Je collecte des données macro et micro économiques et travaille avec les équipes de la fi liale afi n de consolider les informa-tions sur ces marchés. Je réalise ensuite une synthèse que je présente au siège de l’entreprise, localisé à Paris. Dans le domaine marketing, je gère aussi la mise en place du CRM (Customer Relationship Management) par étapes afi n qu’il soit utilisable par les équipes commerciales.Ensuite, je travaille également sur des missions Qualité, Hygiène, Sécurité et Envi-ronnement. Mon rôle est d’impulser des bonnes pratiques au fur et à mesure. En parallèle, je suis responsable des aspects sécurité que ce soit dans nos bureaux commerciaux ou chez nos client·e·s.D’autres missions annexes ponctuent mon quotidien. J’adapte notamment des articles scientifi ques pour la presse locale et participe à l’amélioration des processus internes de l’entreprise . »

« Mon travail a pour objectif de vérifi er que les comportements des logiciels que développe ma société sont conformes aux spécifications établies par celle-ci et à détecter d’éventuelles défaillances. Je travaille au sein d’une petite équipe et nous appliquons la méthodologie « scrum » : toutes les quatre semaines, de nouvelles fonctionnalités sont ajoutées au logiciel « de base » ; celles-ci doivent être complètement testées afi n de réduire au maximum les inconvénients que pourrait rencontrer l’utilisateur·rice du produit.L’assurance de qualité de logiciels se fonde principalement sur deux opérations : les tests manuels et les tests automatisés.• Les tests manuels consistent par exemple à utiliser les nouvelles composantes d’une interface graphique en vérifiant que les résultats de ces utilisations sont corrects aussi bien au niveau visuel que programmatique.• Les tests automatisés consistent à écrire des scripts et des programmes censés exécuter les tests à la place d’un être humain (par exemple en Java, SQL ou en utilisant des outils qui simulent des clics au sein d’une interface graphique).En ce qui concerne les tests manuels, il n’est pas nécessaire d’être un « pro » de l’informatique, bien que cela aide et contri-bue à rendre le travail plus rapide et plus effi cace. Il s’agit surtout d’avoir un œil attentif et critique, de façon à visualiser rapidement les comportements suspects du logiciel (cela pourrait être une virgule manquante dans un dialogue, ou la mau-vaise exécution d’une commande pour récupérer des valeurs dans la base de données) et d’avoir une « créativité destructrice », c’est-à-dire l’envie d’aller débusquer les fautes. »

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Thomas BertrandIngénieur mise en service, Novarka, mission actuelle en Ukraine Diplômé en 2014 Génie électrique,

Nantes

Corentin ValleroyIngénieur « IT quant », Société Générale New York Diplômé en 2013 Informatique,

Nice Sophia

Alexia JeanSpecial Projects Executive for Asia Pacifi c, AdisseoSingapour Diplômée en 2015 Agroalimentaire,

Paris-UPMC

Pier Lorenzo Bianchini Ingénieur en assurance de qualité de logiciels, Sophos (Linz, Autriche) Diplômé en 2010 électronique,

Nice Sophia

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Le diplôme d’ingénieur offre de nom-breuses possibilités de carrières, dans des secteurs divers et variés. Aucun autre diplôme ne permet de travailler dans autant de domaines diff érents.Les ingénieur·e·s occupent des fonctions très variées de la recherche fondamentale à la direction générale et ce dans tous les secteurs d’activité, en France comme à l’étranger.Le marché de l’emploi leur est favorable, les jeunes diplômé·e·s sont embauché·e·s rapidement et la population des ingé-nieur·e·s est en situation de plein emploi. 100 000 ingénieur·e·s ont été recruté·e·s en 2014. Si leur rémunération est plus que satisfaisante, compte-tenu des respon-sabilités exercées, les ingénieur·e·s tirent surtout leur satisfaction de l’intérêt de leurs missions et de l’épanouissement professionnel qu’elles leur procurent.

Conscient·e·s d’être au cœur des grandes mutations de la société, de la révolution numérique à la transformation énergé-tique, les ingénieur·e·s se montrent de plus en plus innovant·e·s et entrepreneur·e·s. Ils ou elles y sont de mieux en mieux préparé·e·s grâce à des formations initiales de plus en plus adaptées, internationales et des formations continues spécifi ques.Familier·ère·s des nouvelles technologies, ils/elles montrent que la transformation des modes de travail est vécue comme un facteur de liberté, en position de leader européen d’une vie professionnelle intense et d’une vie personnelle à laquelle ils/elles sont attaché·e·s.Enfi n plus de femmes deviennent ingé-nieures, elles sont 28 % dans la dernière promotion quand elles n’étaient que 6 % en 1973.

2 % de taux de chômage chez les jeunes diplômé·e·s

35 k€ C’est le salaire annuel médian chez les jeunes diplômé·e·s

44 % des ingénieur·e·s sont employé·e·s dans le secteur de l’industrie

16 % des ingénieur·e·s travaillent à l’étranger (dont 57 % en Europe)

4 % de la population. C’est la représentativité des ingénieur·e·s en France*

emploisemploisemploisemplois

Les ingénieur·e·s ne connaissent pas la crise

N’hésitez pas à entreprendre

* Étude de l’association Ingénieurs et scientifi ques de France (IESF)

Comment l’aventure Pulse est-elle née ?L’aventure Pulse a débuté il y a six ans alors que j’étais employé en tant qu’ingénieur logiciel embarqué. Avec deux amis d’en-fance, nous avions réalisé, en parallèle de mon travail, des sites web d’actualités dans le domaine des jeux. Comme ils sont rapidement devenus populaires et rémuné-rateurs, j’ai décidé d’en faire mon activité principale. Cependant, le succès ne fut pas au rendez-vous et nous avons dû créer un business plus stable. Le hasard nous a amenés à rencontrer un développeur jeux très talentueux qui vit au Vietnam. C’est ainsi que nous avons créé Pulse et notre plateforme de jeux www.exoty.com.Pulse est une plateforme de jeux tradition-nels multi-joueurs en temps réel (avec des jeux comme le tarot, la belote, un Uno-like mais également des jeux tels que les mots croisés, les échecs, le billard, etc.). Aujourd’hui, nous souhaitons nous diversifi er et axer notre travail sur les jeux sur télé-phone portable. Notre équipe s’agrandit très vite : nous venons d’employer notre 15e développeur dans les bureaux à Saïgon et nous prévoyons de recruter cinq personnes supplémentaires d’ici le mois de décembre.

Quel est votre métier ?Mon métier est complexe à défi nir car je touche un peu à tout : je fais à la fois du marketing et des relations presse tout en m’occupant des ressources humaines et de la comptabilité. À l’heure actuelle, je ne fais plus du tout de technique. La majeure partie de mon temps est consacrée au marketing

on-line et à la recherche de partenariats. Au départ, je ne connaissais pas du tout ces domaines : je me suis formé à l’aide de forma-tions en ligne ou avec des professionnel·le·s.

Qu’est-ce qui est différent quand on est entrepreneur ?Globalement quand on est entrepreneur, les émotions sont décuplées.En ce qui me concerne, j’ai un énorme senti-ment de liberté. Le fait de devoir arbitrer tous les jours des décisions et stratégies impor-tantes est à la fois très excitant et eff rayant. Cette liberté est quand même à relativiser car le cerveau est constamment occupé nuit et jour à 90% par les améliorations et les problèmes à résoudre.Il y a aussi une certaine incertitude latente sur l’avenir, que l’on a moins en tant que salarié. Et quand on a une famille, cette incertitude pèse un peu plus, mais il faut savoir se donner des objectifs réalistes à moyen terme. Cepen-dant, les petites victoires me permettent de garder le moral et me procurent une plus grande satisfaction que si j’étais employé.

Un conseil pour des futur·e·s ingénieur·e·s ?Quand on est ingénieur, il ne faut pas se limi-ter à un métier en particulier. Nous sommes dans une société qui bouge constamment et il est nécessaire de savoir faire preuve d’adaptabilité.En France, il y a une vraie dynamique entre-preneuriale et de nombreuses solutions sont proposées aux personnes qui souhaitent entreprendre (incubateurs, accélérateurs, Chambre de Commerce et d’Industrie, busi-ness angels, etc.). Bref, il ne faut pas hésiter à s’informer sur les diff érentes aides qui existent pour les jeunes entrepreneur·e·s ! Il est nécessaire de savoir bien s’entourer, d’avoir des partenaires et de discuter de ses idées avec eux plutôt que de partir seul à l’aventure. C’est au fi l des déconvenues et des échecs que l’on innove vraiment. Il n’y a pas de mauvaise idée, alors lancez-vous si vous en avez une !

Ridouane Ingénieur Polytech Nice Sophia Electronique, promotion 2006, a créé Pulse, une plateforme de jeux en ligne.

12 13POLYTECH© N°6 POLYTECH© N°6

Mission Amélioration de l’électronique et du logiciel embarqué d’un bateau pour des courses en solitaire.Agent Anthony, élève-ingénieur Polytech en dernière année.Contexte Projet en collaboration avec la société Intel et Kito de Pavant (navigateur off shore avec plus de 40 transatlantiques et qui a participé à toutes les grandes courses au large). Il a monté son projet Made’in Midi, afi n de « créer une syner-gie régionale impliquant tous les acteurs : entreprises privées et publiques, collecti-vités, écoles et organismes de formation... faire rayonner les savoir-faire locaux et renforcer l’identité du Sud de la France autour d’un projet commun sportif. » Type de bateau : monocoque de 30 pieds (18 mètres) utilisé notamment pour le Vendée Globe. Ces bateaux font le tour du monde et font donc face à tout type de contraintes (températures extrêmes, vibra-tion, eau, sel...). Il faut donc développer une électronique embarquée robuste capable d’amener sécurité et aide au pilotage au navigateur·rice, le tout en minimisant le poids et l’énergie (électrique) consommée.

Stages et projets pour apprendre le métier

Tout au long de la formation d’ingénieur, les élèves sont en contact avec les entreprises au travers de stages, de projets, de partenariats et de concours. Une façon de mettre en pratique ses connaissances, de se familiariser avec son futur métier et d’enrichir son expérience. Prêt·e pour la première mission ?

Ingénieur·e·s humanitaires Mission Construire et installer une décorti-queuse à riz au village de Debi, au nord du Sénégal pour améliorer les conditions de vie et de travail des cultivateur·rice·s de riz.Agents Samy, Catherine, Jonathan, Dany et 8 autres élèves-ingénieur·e·s à Polytech.Contexte Au nord du Sénégal, la culture du riz est abondante mais les conditions de travail des cultivateur·rice·s sont rudi-mentaires. Pour être commercialisé, le riz doit être débarrassé de son enve-

projetsprojets projetsprojets

loppe : c’est l’étape du décortiquage. Les villageois·es de Debi ne possèdent pas de décortiqueuses et sont ainsi obligé·e·s soit de transporter des sacs de plusieurs cen-taines de kilos en charrette vers les villages voisins ayant une décortiqueuse à riz, soit de le décortiquer manuellement pendant de très longues heures. Ce décortiquage manuel est majoritairement eff ectué par des femmes et des enfants ; il est la pre-mière source d’absentéisme à l’école. La solution d’Opération Tchiep Pour Tous : construire une décortiqueuse à riz avec l’aide de ses partenaires DMO et SAMECO et de nombreux soutiens financiers, et l’installer dans le village.Le but est de créer une structure partici-pative, fi nancièrement indépendante.

Résultat Les cultivateur·rice·s gagnent en temps et en productivité en décortiquant le riz à des tarifs avantageux. Les femmes et les enfants ne décortiquent plus le riz manuellement et ces derniers peuvent ainsi se rendre à l’école bien plus souvent. Les fonds récoltés seront réinvestis dans l’école et le dispensaire du village. À plus long terme, ces fonds serviront aussi à fi nancer une autre décortiqueuse qui sera installée dans un autre village.

Résultat Création d’un système de com-munication innovant à bord du bateau et optimisation des ordinateurs embarqués. Et une expérience humaine enrichissante.

Électronique embarquée pour monocoque de compétition

La biologie sur terrain… anglaisMission Restauration d’une rivière polluée par pesticides.Agent Manon, élève-ingénieure en génie biologique. Contexte Au sein d’une université bri-tannique, l’Imperial College de Londres, campus d’écologie et conservation, Manon a travaillé dans une équipe d’une dizaine de doctorant·e·s et chercheur·euse·s. « J’ai eu la chance de faire énormément de prélèvements sur le terrain dans des rivières tout autour de Londres, ce qui m’a permis de découvrir la campagne anglaise et ses habitant·e·s mais aussi de nombreuses techniques d’analyse d’invertébrés ou encore d’electrofi shing. »Résultat Non seulement Manon a amé-lioré son anglais (motivée par le TOEIC) mais elle a aussi découvert le milieu de la recherche dans une université prestigieuse.

14 15POLYTECH© N°6

La fraîcheur suédoise

« J’ai réalisé un stage à Uppsala, en Suède, dans l’entreprise ID24. Il s’agit d’une petite startup infor-matique d’une quinzaine

de personnes où se côtoient une dizaine de

nationalités différentes ! Je n’ai pas ressenti de diff érences culturelles très fortes avec la France, si ce n’est que le climat est relativement diff érent, très froid, et que le soleil se couche très tôt : il faut quelques jours d’adaptation pour s’y faire. Cette expérience m’a permis d’apprendre à être autonome, notamment en organisant mon voyage, à gérer à 100 % la vie quoti-dienne et d’améliorer mon niveau d’anglais. »Corentin Biteau

Dépaysement total

« En eff ectuant mon stage à Taiwan, j’ai pu découvrir un mode de vie très diff érent de ce que l’on connait en France. Les Taiwanais ont une vision du travail beau-

coup plus détendue que la nôtre. Cette expérience m’a été

bénéfi que puisque j’ai gagné en autonomie, en confi ance en moi et j’ai amélioré mes langues étrangères. Des conseils pour les futur·e·s stagiaires ? Ne pas avoir peur de la barrière de la langue ou des démarches longues qui peuvent facilement décourager ! » Amandine Filoti

Globe-trotter

« À la suite d’une CPGE PT (Physique et Technologique), j’ai intégré Polytech Gre-noble dans le département géotechnique. Durant ces années, j’ai eu une ouverture à l’international via une année d’échange en double-diplôme à l’Université Nationale de Cuyo (Mendoza, Argentine). Cette ouverture m’a permis d’acquérir une riche expérience technique et humaine, très appréciée dans le monde professionnel. Cela m’a ouvert des portes pour pouvoir eff ectuer mon stage de fi n d’études au sein de Soletanche Bachy (groupe Vinci), leader mondial dans les fon-dations profondes, dans le but d’eff ectuer un volontariat international en entreprise (VIE) à la suite du stage.J’ai donc eu la chance de partir un an et demi au Mexique avec la fi liale de Soletanche Bachy au Mexique (Cimesa). J’ai travaillé en tant que manager de projet sur un chantier de soutènement de grande envergure : en charge de la relation client, du personnel, du programme chantier, des prévisions budgétaires et de la supervision des travaux (production, qualité, sécurité).À la suite de cette expérience, j’ai signé mon premier CDI avec Geopac (fi liale de Menard au Canada, groupe Vinci) comme manager de projet. Geopac est spécialiste dans les améliorations de sol et je suis en charge du design, des réponses aux appels d’off res et du suivi chantier. » Jessy André

Une vie étudiante riche de rencontres et d’activités

Bureaux des élèves, clubs à thèmes, associations…les opportunités d’actions ou de participations des élèves sont nombreuses dans le réseau Polytech.

sports arts solidarité robotique échecs musique pom-pom girls théâtre photographie carrière gala

environnement junior entreprise culture emploi

Les ++ La fédération des bureaux

des élèves Polytech donne une dimension nationale à la vie étudiante.

+ Plus de 68 000 ingénieur·e·s Polytech sont en activité aujourd’hui, en France comme à l’international.

Le réseau polytech est ouvert à une multitude de profi lsBac S, STI2D ou STL (spécialité SPCL), PACES, CPGE, L2, L3, DUT, M1.De nombreuses spécialités sont également accessibles par la voie de l’apprentissage.Vous êtes étudiant·e francophone à l’étranger ? Rapprochez-vous de Campus France.

En savoir plus Retrouvez tous les informations pour intégrer le réseau Polytech dans notre plaquette Devenez ingénieur·e Polytech et sur le site du réseau Polytech.www.polytech-reseau.org

internationalinternational formationformation

Élèves globe-trotter·euse·s

Pour les élèves ingénieur·e·s curieu·se·s de parcourir le monde, les occasions de partir à la découverte de nouvelles cultures ne manquent pas.

16 POLYTECH© N°6

polytech-reseau.org

Polytech Annecy-Chambéry + 33 (0) 450 096 600 www.polytech-annecy- chambery.fr

Polytech Clermont-Ferrand + 33 (0) 473 407 500 www.polytech-clermont.fr

Polytech Grenoble +33 (0) 476 827 902 www.polytech-grenoble.fr

Polytech Lille + 33 (0) 328 767 300 www.polytech-lille.fr

1er réseau français des écoles d’ingénieur polytechniques des universités

Polytech Lyon + 33 (0) 426 237 142 www.polytech-lyon.fr

Polytech Marseille + 33 (0) 491 82 85 00 www.polytech-marseille.fr

Polytech Montpellier + 33 (0) 467 143 160 www.polytech-montpellier.fr

Polytech Nantes + 33 (0) 240 683 200 www.polytech-nantes.fr

Polytech Nice Sophia + 33 (0) 492 965 050 www.polytech.unice.fr

Polytech Orléans +33 (0) 238 417 050 www.polytech-orleans.fr

Polytech Paris-Sud + 33 (0) 169 338 600 www.polytech-paris-sud.fr

Polytech Paris-UPMC + 33 (0) 144 277 313 www.polytech.upmc.fr

Polytech Tours + 33 (0) 247 361 414 www.polytech-tours.fr

Écoles membres du réseau

Écoles associées Polytech : recrutement spécifique

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