(m) aime comme marseille
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Expositon sur le "Design Marseillais"TRANSCRIPT
aime comme marseille
Commissariat: Suzette RICCIOTTI
ÉPISODE 1:Paris, chez Silvera - Docks en Seine
exposition pendant Maison &Objet - janvier 2013 Scénographie: Pascale BARTOLI et Thierry LOMBARDI
ÉPISODE 2:Marseille, Rue Neuve
lieu de ressources, de conseil et de culture dédié à la ville, à l’architecture et au paysage
siège du CAUE 13 Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement
des Bouches-du-Rhône18, rue Neuve Sainte Catherine, 13007 Marseille
exposition du 24 avril au 31 mai 2013
(M) aime comme Marseille est une œuvre de Julien Blaine, Design : Matthieu Poitevin
Amandine et Axelle Bretignière et Marylène Tortora présenteront leurs œuvres : Les Glacés.
aime comme marseille
LE DESIGN MARSEILLAIS ?
Il n’y a pas plus de design marseillais que de design lyonnais, nantais ou strasbourgeois.
Il y a par contre de plus en plus d’artistes et de créateurs qui décident de vivre et de travailler à Marseille. Le choix de vivre quelque part n’est jamais neutre, surtout dans « une ville d’artistes qui n’aime pas les artistes » et qui empêche, cache, efface, détruit, chasse, les créateurs et les œuvres qu’elle produit comme une progéniture turbulente, mal éle-vée, pas présentable.
Vivre et travailler quelque part, c’est partager un certain mode de vie, certaines valeurs, une certaine façon de vivre ensemble.
C’est du côté de la littérature et des écrivains qu’il faut chercher les pistes. Tous ont observé les particularités de l’ima-ginaire marseillais autant pour en dire du bien que du mal, mais tous ont noté sa singularité et parfois ses paradoxes : exubérence des formes et des couleurs - réalisme et exotisme des sujets - provocation et anti académisme parisien -individualisme et plaisir d’être ensemble - lyrisme, émotion et emphase jusqu’à la caricature - conscience et affirma-tion de sa différence.
Tous les artistes du sud expriment plus ou moins ces caractéristiques, souvent méprisées par l’intelligentsia, les consi-dérant comme des curiosités locales un peu folkloriques et somme toute assez vulgaires. Les ex-voto de Notre Dame, les constructions sauvages, les tags, les bistrots de quartiers, les maisons de navigateurs, les fêtes communautaires, le folklore de l’O.M. et l’esthétique de la «cagole » sont autant de sources d’inspirations inépuisables en connexion directe avec la ville vivante. cf. : « Marseille révélée par l’art contemporain » de Marc Rosmini (éditions Jeanne Laffitte).Barcelone a prouvé, en utilisant les mêmes ingrédients, comment affirmer son identité culturelle autour d’artistes phares de la ville : Gaudi, Miro, Tapies, Coderc, Montalban, relayés par une jeunesse bien formée, anti conformiste et tournée vers l’avenir.
La marmite marseillaise qui fabrique des marseillais venus d’ailleurs continue de chauffer.A nous, architectes, artistes et designers d’en révéler le goût, les saveurs, et de valoriser sans les tuer sa force et son énergie fondamentale.
J’ai rêvé que 2013 soit l’occasion d’installer Marseille dans sa culture : à force de regarder les suds, qu’elle soit elle-même le Sud.
Charles Bové
LA SELECTION
MARC AURELRUTHY ASSOULINE
BENOIT BAYOLLN BOUL
CHARLES BOVÉFRANÇOIS CHAMPSAUR
PHILIPPE DI MÉOJÉRÔME DUMETZ
EM DESIGNGEKDESIGN
ORA- ÏTOMARGAUX KELLER
LRING / TRUST IN DESIGN / RUDY RICCIOTTISTÉPHANIE MARINSTÉPHANE MAUPIN
BERNARD MOÏSEJULIEN MONFORT
MAXIME PAULET / Aïe designMARINE PEYRE
ALEXANDRE REIGNIERLAETITIA SELLIER / Studio [f]utilité
RAN SERIOLIVIER TOURENC
SÉBASTIEN WIERINCK
Scénographie exposition chez Silvera-Docks en Seine / Paris / janvier 2013PASCALE BARTOLI & THIERRY LOMBARDI
« Marseille est toujours entre 2 chagrins ; La Penne sur Huveaune et Les Pennes Mirabeau »
Julien Blaine - 1972
(M) aime comme Marseille est une œuvre de Julien BlaineDesign : Matthieu Poitevin
Collection Rudy et Suzette Ricciotti
(m) comme merci @ Bibi, Chloé, Chrystel, Enzo, Johanna, Ornella, Senami, ...
& J-Baptiste Borel-Léandri pour son aide précieuse
un grand (M) comme merci au CAUE 13, et toute l’équipe Silvera
MARC AUREL
Designer
Né à Strasbourg en 1963 / Vit et travaille à Cassis
04 42 01 15 02 / 06 12 24 67 30
auto-é[email protected] / marcaurel.fr
Ailleurs
Lorsque l’on est Marseillais, il faut aller voir ailleurs, voir se qui se passe au-delà
du Vieux Port pour mieux y revenir. Car ailleurs c’est toujours mieux !
Le départ est difficile car la ville nous retient, dans une nonchalance où rien ne
semble bouger.
Faire des projets, Paris, New York, Hong Kong, Dubaï, Beyrouth etc., revenir
et imaginer que sa propre ville puisse elle aussi bouger, se transformer sans
perdre son identité.
Mais rien ne bouge ou si peu…
Alors Marseille devient mon port d’attache où je me ressource après mes
voyages et qui me donne de l’énergie pour de nouveaux départs. Cette énergie,
j’aimerais également la partager avec elle.
Marc Aurel
BANQUETTE ONDA
Maillon céramique,
structure en aluminium thermolaqué H.47 x P.47 x L.91,40 cm
Editions Metalco Mobil Concept
RUTHY ASSOULINE
Designer
Née à Nice en 1984 / Vit et travaille à Nice
06 16 96 09 42
[email protected] / ruthydesign.com
Par-delà son apparente diversité, voire son désordre hétéroclite, par-delà aussi
une certaine forme de sincérité et de simplicité de la vie, Marseille forme une
ville mosaïque avec son assemblage de cultures, de styles, d’époques très dif-
férents, ce qui fait à mon sens toute la complexité et tout l’intérêt de cette ville,
qui reste par dessus tout ouverte à la culture, au monde et à la vie.
PORTE MANTEAU
contreplaqué
Dimensions : H.151 x P.63 x L46 cm
BENOIT BAYOL
Designer
Holbay magnetic spirit
09 70 40 33 09 / 06 62 229 311
[email protected] / magnetic-spirit.com
J’aime Marseille parce qu’elle respire la Liberté.
J’aime la sentir proche et plonger dans sa diversité, la traverser par ces ruelles
pittoresques, gagner la corniche et découvrir sans jamais me lasser cet in-
croyable panorama, éternel source d’inspiration et d’évasion.
MODULES AIMANTÉS METALLIQUES
Dimension de la composition : 90 x180 cm / Poids total : 62 kg
acier thermo-laqué
LN BOUL
Designer
Née à Clermont-Ferrand en 1980 / Vit et travaille à Marseille
04 84 267 939 / 06 61 88 70 07
[email protected] / lnboul.com
Je suis arrivée à l’âge de 14 ans, et j’avais déjà déménagé 15 fois.
Habituée à ne faire «que passer», j’ai été très vite accueillie par Marseille. J’ai
obtenu mon BAC, fais mes études aux Beaux-Arts, c’est donc naturellement que
je m’y suis installée pour travailler. Ce qui ne m’êmpêche pas de travailler avec
des entreprises aux quatres coins de France, ou à l’étranger. Mon premier édi-
teur, Vange, est belge !
C’est un choix, Marseille.
Une manière pour moi de privilégier mon cadre de vie, même si parfois on a un
peu l’impression de ne pas avoir «tout sous la main». Quand il s’agit de créations
personnelles, j’essaie au maximum de développer mes produits de manière lo-
cale, j’aime aller à la rencontre des différents partenaires et suivre la fabrica-
tion des pièces. Même si ensuite je développe le projet, à une autre échelle,
avec une entreprise parisienne!
Depuis presque 20 ans, Marseille est ma ville. Et j’y suis bien.
ALFRED
Porte manteau
Béton et acier
Dimensions : 170 x 60 x 60 cm
CHARLES BOVÉ
Architecte, Designer et urbaniste
Né à Marseille en 1944 / Vit et travaille à Marseille
04 91 331 671 / 06 03 99 05 81
Entre les dix sept et dix huitième siècles, Marseille est le plus grand bagne de France : 3000 à 4000 galériens venus de tout le royaume et du bassin méditer-ranéen occupent le Vieux Port de Marseille et hivernent de l’automne au prin-temps.Il y a des droits communs, des contrebandiers, des prisonniers politique, des prisonniers de guerre et des esclaves razziés dans le bassin méditerranéen appelés les turcs. Cette population cosmopolite se mélange a la population marseillaise qui elle aussi est sous le joug de Louis XIV qui vient d’asservir la ville pour la rattacher définitivement au royaume de France.Thomas Platter, étudiant Balois écrit pour décrire le port : « Il y avait là dedans un tel vacarme, un tel tintamare de chaines, de hurlements de galériens qu’on se serait cru dans un grand atelier des forges ou quantité d’ouvriers tapent simultanément sur des enclumes ». Pour améliorer l’ordinaire et sous la pres-sion des gardes chiourmes interressés par la revente, le bagne devient la plus grande manufacture d’objet divers fabriqués par les prisonniers. il y a là des tis-serands, des menuisiers, des charpentiers des cordonniers, des boutonniers, des serruriers, des forgerons, des armuriers, des épingliers, des couteliers, des fondeurs, des selliers, des sculpteurs, des teinturiers, des marbriers, des po-tiers, des pelletiers des cartonniers, des ouvriers du nacre et ceux qui n’avaient pas de spécialités devenaient tricoteurs pour fabriquer des bas et des bonnets; Toute cette production tient boutique sur le quai dans des baraques pour créer un grand marché ouvert d’objets divers et de tous les trafics.La coutellerie occupe une place prépondérante : c’est l’objet le plus usuel et de première nécessité; les matériaux nécessaire à leur fabrication se trouvent sur place : maillon de chaine refondu, bois dérobés sur le chantier dans l’arsenal, et aussi tout ce que l’on trouve sur le port : bois précieux, nacre, ivoire, dent de baleine, provenant du monde entier. C’est inspiré de toute cette production que Charles Bové designer a créé, à l’occasion de Marseille 2013, le couteau : La sirène du galérien
LA SIRÈNE DU GALÉRIEN
Couteau Marseille 2013
FRANCOIS CHAMPSAUR
Architecte d’intérieur
Né à Marseille en 1964 / Vit et travaille à Paris
01 43 452 246
[email protected] / champsaur.com
Marseille, où je suis né et où j’ai grandi, est une ville très contrastée, énergique
et paresseuse à la fois , j’y suis profondément attaché.
Ce que j’aime particulièrement c’est le mélange entre la douceur de vivre et la
rugosité de cette ville. De ce contraste né une dynamique de vie très stimu-
lante.
Seule la Méditerranée peut offrir un tel bouillonnement de culture populaire et
un art de vivre aussi joyeux.
Marseille est tout sauf une ville bourgeoise.
TABLE «PEPPER»
Table à manger d’extérieur
aluminium laqué mat grainé
Diamètre: 120 cm / Hauteur: 72 cm
Pouenat édition, 2012
PHILIPPE DI MÉO
Designer
Né à Marseille en 1963 / Vit et travaille à Paris
01 53 019 919
[email protected] / resodesignband.com
lesliquidesimaginaires.com
Marseille, porte de l’Orient.
J’ai vécu à Marseille jusqu’à l’âge de 22 ans, avant de m’installer définitivement
à Paris.
Si je ne devais garder qu’un symbole de cette ville, car il y en a tant, ce serait
Notre Dame de la Garde. La «Bonne Mère» de tous les Marseillais, protectrice de
ses marins et pêcheurs.
Je ne me suis jamais lassé de l’ascension sur la colline de la Garde, de jour
comme de nuit, le point de vue reste unique, le moment magique de voir se
dérouler sous nos yeux toute la ville côté mer, le Vieux-Port, les îles, les quar-
tiers, l’Estaque…
D’un de ces moments rituels, m’est venue l’idée de L’Eau Bénite, un parfum qui
aurait symboliquement la puissance de purifier le corps et l’esprit. L’odeur de
l’eau dormant dans le bénitier, infusée des odeurs de l’église et tonifiée par des
notes de romarin et cyprès .
SANCTI, l’Eau Bénite, se sent dans une amphore à parfum, contenant historique
d’usage traditionnel dans le bassin méditerranéen pour le transport du vin, et
des huiles précieuses.
LES LIQUIDES IMAGINAIRES
Amphores à parfum en étain, gravée à la pointe de diamant
Dimensions: H 51, Diamètre 20.
JÉRÔME DUMETZ
Artisan designer
Né à Armentières en 1981 Vit et travaille à Marseille
09 51 01 10 33
[email protected] / jeromedumetz.com
J’ai gardé pour la ville ma première impression lorsqu’enfant je l’ai vue pour la
première fois apparaissant tout d’un coup à la sortie d’un tunnel autoroutier.
Les Cyclades, Gènes et Istanbul.
Aujourd’hui, même si je me sens encore un peu spectateur, j’y suis comme chez
moi et je continue chaque jour à la découvrir un peu plus.
Elle m’offre en plus quelque chose d’assez unique, c’est une vraie proximité
avec un environnement naturel exceptionnel.
Et nous en profitons…
NOT FOR HIGHWAY USE
Meuble de rangement en bois
STOJIL
contreplaqué bakélisé - D 40 / H 45cm
EM DESIGN
Edouard VINCENT et Manon LEGROS
Designers
Nés à Paris en 1976 et 1978
Vivent et travaillent à Marseille
06 82 420 729
[email protected] / emdesign.fr
De Marseille... au Monde
Depuis Noailles.
Traverses de centres et marges.
Croisements d’émotions fortes et tendres
Marseille écrit son passé, présent, et futur.
MEUBLE A OUVERTURE ROTATIVE
Collection privée Les Maisons des Enfants de la côte d’Opale
Bois, Acier, Inox. 1000 X400x1450mm. Pièce Unique
GEKDESIGN
Gilles EL KHOURY
Architecte / Designer
Né à Beyrouth 1975 / Vit et travaille à Bandol
04 89 30 63 51 / 06 69 39 20 00
[email protected] / gekdesign.com
Je vis mon rapport à la ville de Marseille comme un retour à mes origines, la
Méditerranée nourricière de mon Liban natal... Terre de contrastes, avec 300
jours de soleil par an, la mer en toile de fond, mon pointu et les parties de pêche
à la palangrotte.
... Monter à la capitale? T’es «fada» ou quoi?
RUSSIAN ROULETTE :
Acier / Inox / Peinture noire canon de fusil
Équipement : Roulement à billes et clic anti-retour
Dimensions : 100 x 53 x 95 cm
Usage : Intérieur / Éd.: 99 ex.
BOUTEILLE BALLE :
Laiton / Verre Cuivre / Laiton / Verre
ORA-ÏTO
Designer
Né à Marseille en 1977 / Vit et travaille à Paris
01 42 460 009
[email protected] / ora-ito.com
Marseille est une des plus belle ville du monde selon moi.
Un mélange de Los Angeles, Berlin , Hambourg ....
Un diamant brut prêt à être poli
J’aime la façon dont celle ci est en train de se ré-axer vers la mer.
Pour moi, Marseille et la mer sont absolument indissociable.
J’espère contribuer à mon échelle à l’effervescence de cette ville.
Il faut arrêter de la stigmatiser et apprendre à l’aimer, elle a du caractère et de
la personnalité !
Je viens d’acquérir le gymnase se trouvant sur le toit de la cité radieuse et le
transforme actuellement en centre d’art le «MAMO» qui ouvrira ses portes le 08
juin prochain.
TABLE ROCHE BOBOIS
Dimensions : D 165 cm, H 730 mm
Pied de table réalisé en polyuréthane
H 123x70x56 argent
MARGAUX KELLER
Designer
Née à Genève en 1987
[email protected] / margauxkeller.com
Marseille est un secret bien gardé...
Un secret détenu par les Marseillais qui pensent être à la tête d’un oasis où il
fait bon vivre, de plus en plus connecté au reste du monde.
Et ils ont raison.
Il faut apprendre à les connaître ces Marseillais,
pour comprendre qu’ils ont finalement souvent raison quand ils exagèrent...
La plus belle image que je vois est sans aucun doute celle qui explose aux yeux
à la sortie du dernier tunnel sur la ligneTGV, de retour de Paris, le train alors
ralentit. Notre capitale à nous baignée de soleil, éclate aux yeux comme un ta-
bleau harmonieux laissant entrevoir le calme et la volupté qui planent au des-
sus de la ville.
Un sourire se décroche alors sur mon visage, à chaque fois. Et un sentiment
d’apaisement. Marseille est apaisante : elle berce ses protégés.
Marseille a de belles couleurs, Marseille est harmonieuse.
Quand Paris est un tourbillon gris, je vois Marseille comme un grand voile de soie
bleu et jaune anis, qui plane sans jamais se dégonfler.
J’ai choisi Marseille pour berceau,
et je révèle par ces quelques lignes un petit morceau du secret...
VASE TORI
Verre borosilicate – tige noyer 30 cm x 20 cm
Editions CFOC
LE SCRIBAN
Chêne massif huilé
90 cm x h 102 cm x P 60 cm
Editions La Redoute
LR ING
TRUST IN DESIGNJORAN BRIAND / ETIENNE VALLET
RUDY RICCIOTTI Architecte
3 fois père ... 3 fois grand-père
LAMOUREUX & RICCIOTTI Ingénierie
22-24 rue beauvau 13001 marseille
09 51 86 45 06
[email protected] / lamoureux-ricciotti.com
Rudy RICCIOTTI (architecte DPLG)
TRUST IN DESIGN / Joran BRIAND & & Etienne VALLET (designers)
Marseille, Bandol, Ollioules, Toulon, Tizi Ouzou, Avignon, c’est notre meute.
Voilà ces Suds d’où l’on vient, nous les ingénieurs de l’expo.
Et Marseille, en fait, c’est le chef.
Marseille la provençale, la corse, l’italienne, la sénégalaise, Marseille l’algé-
rienne, l’espagnole, Marseille la comorienne, la guinéenne, l’arménienne.
Oh ! C’est quoi ces lieux communs, des noms de pizzas... ?
Oui...
Mais en fait c’est vrai : on rêve tous de Marseille, chef de la meute, puissante,
intelligente, riche et populaire.
Pour nous Marseille, c’est avant tout une rencontre en 2006, celle des Ricciottis.
Depuis les Grands Moulin jusqu’au Mucem, nous avons su obtenir leur confiance
pour la réalisation des graphismes combinatoires des façades en béton haute
performance et leur bienveillance pour la réalisation de peinture signalétique,
mobilier et luminaire en cohérence avec l’architecture de l’agence.
ELEMENTS BFUP
Eléments de façade et de toiture du MUCEM / Jean Boin / Villa Navarra
STÉPHANIE MARIN
Designer
Née à Marseille en 1973 / Vit et travaille à Nice
04 93 52 89 26
[email protected] / smarin.net
Marseille, j’y suis née.
Mes parents y vivent.
Je suis une marseillaise qui ne connait pas Marseille.
Qui l’aime, de loin, pour sa mer plus sauvage qu’à Nice, pour sa lumière or sur la
Bonne Mère, pour ses odeurs fortes de quartiers populaires, pour les moments
d’enfance que j’aurais pu y vivre, dans cette grande ville.
Marseille m’a reconnue, elle ne m’a jamais oubliée......
ZIGZAG
2 Bois, 1 jaune, 1 bleu, 1 noir
Dimensions : 40 x 40 x 40 (cm)
STÉPHANE MAUPIN
Architecte
Né à Marseille en 1965 / Vit et travaille à Paris.
01 44 26 06 25
[email protected] / stephanemaupin.com
Marseille… ma naissance dans le 8ème, ma famille au Redon, mon enfance à
Mazargues, mon appartement au Corbu, mes études à Luminy, mes débuts
chez Rudy, l’agence de la rue Sainte, ma femme à Aix…
Et puis…la vie…l’ennui…l’aversion pour l’accent, la chaleur
superficielle propre aux amitiés du Sud, l’horreur politique, l’ambition urbaine
qui ne se joue qu’au Vélodrome, l’inertie, l’avanie, l’incurie l’envie
d’ailleurs…fuir, fatigué de supporter cette misère hautaine, de Palos de
Moguer, moi, capitaine je pars ivre d’un rêve héroïque et brutal.
Marseille…vingt ans après, toujours à la frontière du ‘Royaume’ et de
‘l’Etat du Nord’. Il me semble que c’était hier que j’étais parti. Ville
identique et soleil intact. Suis-je à ce point drogué que l’azur
phosphorescent de la Mer enchante mon sommeil d’un mirage doré ?
Tant de capitale à arpenter pour découvrir mon Cipango à l’orée du
Tunnel du Rove…
Dans la course effrénée à la verticalité ou à la techno-barbarité ma
belle endormie me ravie.
Marseille, écoute-moi, je t’en prie, sois attentive.
Ne change rien.
CHAT PERCHÉ
Luminaire
Pylône : H 1,15 x L 0,94 x P 0,45 (m)
BERNARD MOÏSE
Designer
Né à Marseille en 1966 / Vit et travaille à Marseille et Paris
08 73 80 86 42
[email protected] / bernardmoise.com
De part son histoire et sa situation géographie, Marseille conserve en son sein,
un esprit à part, une identité visuelle propre et des objets symboliques qui
constituent «un design populaire et anonyme».
Cette spécificité se révèle par différents aspects :
- un «art de vivre» avec le soleil et la lumière bien sûr, mais aussi avec la pé-
tanque, la parole, le verbe, l’accent et une certaine idée de l’apparence portée
par son point extrême par les cagoles et le mia.
- une activité industrielle passée, née de la transformation de la matière avec
les savons de Marseille, le pastis, les tomettes,
- et des objets symboliques devenus iconiques, conçus par l’activité des
hommes et de leur relation à la ville comme le pointu, l’OM et le camion pizza,
incroyable objet de «design de service» né à Marseille dans les années 1960.
DRAAD
Ensemble de 3 luminaires
A poser, liseuse et lampadaire
Architecte
Né à Marseille en 1968 / Vit et travaille à Marseille
04 91 556 572
[email protected] / julienmonfort.com
Un amas de petites baronnies consanguines en réseau, agrippées comme des
arapèdes à leurs situations, et aux petits privilèges qui vont avec. Sur ce rocher
fouetté par les vagues, grouille un panier de favouilles : quelques grosses et
grasses, et une myriade de petites éclopées borgnes affamées. Cette bouilla-
baisse écœurante constitue un bastion impénétrable à tout estranger curieux
– entendre par estranger tout ce qui vient d’au delà de Salon.
Des fois, on se demande ce qu’on fout encore là, ou ce qui nous a pris d’y re-
venir… C’est vrai qu’il y fait bon vivre, pour pas trop cher, et on y rencontre
des gens biens, voire exceptionnels. Mais surtout, il parait qu’avec la Métro-
pole, la situation va changer. Si nous étions raisonnables, nous ne le croirions
pas. Cela fait 30 ans qu’on entend ressasser la même antienne comme un vieux
disque rayé, et qu’il ne se passe rien, ou pas grand chose. Alors quoi ? Est-
ce ce supplément d’âme absolument singulier, qu’il faut probablement appeler
une « culture » plus que bimillénaire, qui nous hypnotise, et nous retient malgré
nous ? Comme les nouveaux Prisonniers Volontaires de la Non-Architecture…
LA TABLE MP-2013
Contre-Plaqué Bouleau Bakélisé.
Bloc MP-2012
Boitier d’alimentation et de connexion cubique de 20cm d’arrête
équipé sur chaque face de 2 prises PC 220V,
d’une prise rouge pour l’alimentation en réseau ondulé et d’une connexion RJ-
45 pour internet ou réseau téléphonique IP.
MOA ARCHITECTUREJULIEN MONFORT
MAXIME PAULET
Designer
Né à Saint Etienne en 1980 / Vit et travaille à Marseille
06 10 52 40 91
[email protected] / aie-design.com
Marseille est une ville qui n’a pas de milieu ! Que des extrêmes, des failles, des
sommets, des raccourcis et des rallonges.
Si on y cherche une logique ou un courant à suivre, on s’épuise en vain.
L’inspiration vient de la confiance que l’on accorde à la contradiction.
BOND
Acier thermo-laqué / Feuillard textile industriel.
L : 45 x H : 49 x P : 45 (cm)
HIC & AÏE
Acier thermo-laqué, bois
L : 55 X l : 55 X H : 45 (cm)
MARINE PEYRE
Designer
Née à Marseille en 1973 / Vit et travaille à Paris.
09 50 035 673
[email protected] / marinepeyre.com
Marseille, la maison où j’ai grandi.
Marseille ne ressemble qu’à elle même dans la profondeur de son paroxisme.
Trop belle, trop ensoleillée, trop arrogante, trop insouciante, trop colorée, trop
populaire, trop privilégiée, trop foot, trop conviviale, trop rebelle, trop noncha-
lente...
Une enfant gâtée que je connais par coeur, qui me séduit toujours de son oeil
bleu et me repousse encore par ses mensonges...
Malgré tout, Marseille ne cesse de me manquer.
Ici je regarde à l’horizontale et c’est là un grand privilège.
TROMBONE
Tréteaux
Edition l’Edito
ALEXANDRE REIGNIER
Designer
Né à Aix en Provence / Vit et travaille à Aix en Provence
[email protected] / alexandre-reignier.com
Autodidacte et passionné de design depuis toujours, j’ai passé mon temps à
dessiner, créer, réaliser toutes sortes de pièces pour mon intérieur… L’amour
de la création et du design m’ont poussé à prendre un nouveau départ, faire de
ma passion, ma nouvelle vie, mon nouveau défi…
Marseille est une ville qui me charme quand je prends du temps pour y découvrir
ses secrets, son histoire, ses endroits préservés.
La baie des singes, les calanques, l’anse de Malmousque sont des endroits où
j’aime venir me détendre, déconnecter de la réalité. Ce sont ces endroits qui
sont pour moi l’âme de Marseille.
Tabouret HENRI
Bois et métal
Aluminium thermolaqué et Frêne massif
Dimensions : 53 x 30 x H45 cm
LAMPE LENA
Lampe LED sans fil avec batterie rechargeable sur secteur
Polyamide et cuir naturel / 4 coloris
Dimensions : H16 x Ø9 cm
LAETITIA SELLIER
Designer
Née en 1978 à La Réunion / Vit et travaille à Marseille
06 11 50 04 77
[email protected] / f-utilite.com
Née à Saint-Denis de La Réunion, des ancêtres belges, des parents picards, une
jeunesse en Normandie et en Guyane, j’arrive à Marseille à 17 ans pour y entrer
aux Beaux-Arts.
Le caractère de cette métropole de villages, son centre ville populaire, il ne
m’en fallait pas plus pour me sentir chez moi à Marseille et tenter de contribuer
à une vie culturelle qui n’est pas toujours perçue à sa juste valeur.
MANGER DANS DES TOMETTES
Couleurs : rouge et noire
Dimensions : 11 x 12,5 x 1 (cm)
Crédit photo © Laure Mélone
RAN SERI
Designer
né en 1975 à Jérusalem / Arrivé en France en 2005
Vit et travaille à Marseille depuis 2007
ranseri.com
Venu d’Israël dans le sud de la France il y a sept ans, mon rapport avec Marseille
est ambivalent. Même si elle existe depuis plusieurs millénaires, elle est pour
moi une ville de transit, de passage, d’immigration.
Une ville d’extrêmes: riche et pauvre, belle et moche, speed et lente, sale et
propre.
Amour et haine.
Peut-être est-ce le caractère temporaire de ma vie à Marseille.
Mais ici qu’on reste plusieurs générations ou juste quelques années, on est
tous marseillais…
WHY NOT
Porte manteau
Structure : acier rouillé et stabilisé / Extrémités: frêne
KESCHER
“lien” en hébreu
Tabouret / Bois
OLIVIER TOURENC
Artiste
né à Salon de Provence / vit et travaille à Marseille
06 32 76 65 24
[email protected] / documentsdartistes.org/artistes/tourenc
ARMOIRE BATEAU POWER BOAT
Prototype de course à moteur, aluminium
L 2,5 x l 1,30 (m)
Puissance 7 kw
Marseille restera avant tout pour moi ses 43°18’N et 5°22’E et au petit matin,
l’éclat toutes les 5 secondes du phare du planier à l’horizon.
SÉBASTIEN WIERINCK
Designer
Né à Courtrai (Belgique) en 1975 / Vit et travaille à Marseille
06 32 49 31 12
[email protected] / swws.net
Comme tous les Flamands j’aime bien le Sud de la France ! J’ai donc décidé de
m’y installer en 2004, et ceci après douze années magnifiques à Bruxelles.
Depuis peu l’atelier est installé dans le quartier de l’Estaque, port de pêche et
de plaisance à l’extrémité nord de la baie de Marseille.
C’était une façon d’assumer le lieu, de jouir du paysage et de vivre cette rupture
entre terre et mer.
BENCHMARK / MODÈLE A
(maquette)
Banc installé à la Haye
PASCALE BARTOLI & THIERRY LOMBARDI
Architectes DPLG
Nés à Toulon en 1976 et à Tours en 1975 / Vivent et travaillent à Marseille
54 rue Saint Suffren 13006 Marseille
04 91 81 95 05 / 04 94 25 87 08
[email protected] / pascale-bartoli.com
[email protected] / thierrylombardi.com
Si la maison est une ville, Marseille est une grande maison.
Souriante, sans droits ni contraintes, en faire partie est une ambition, une forme
de courage ou une cicatrice indélébile.
SCÉNOGRAPHIE : chez SILVERA - Docks en Seine - Paris / Janvier 2013
Sol : moquette velours noir (7 modules de 4 x 4 m et 5 modules de 2 x 4 m)
Cloison : support 8 mètre linéaire.
BIOGRAPHIES
MARC AURELMarc Aurel aspire à l’embellissement de l’espace
public, « espace de passage et de rassemble-
ment à l’usage de tous ». Depuis peu, ce lieu
complexe, carrefour d’intérêts multiples, en
perpétuelle évolution, représente un véritable
enjeu... y compris pour les systèmes d’objets de
mobilier urbain, une opportunité pour Marc Aurel
de développer, depuis 20 ans, une logique de ré-
seau et de coopération avec les plus importants fabricants européens.
L’innovation est la base de mon travail, chaque question posée doit pouvoir
trouver sa réponse dans une logique d’évolution de paradigme afin de dépasser
les codes habituels dans lesquels sont enfermés les objets de notre quotidien.
Le design doit être beau, innovant, de qualité, pour créer une relation plus sen-
sible, plus riche entre l’homme et les objets de son quotidien.
BENOIT BAYOLAutodidacte, j’ai toujours eu le goût pour la créa-
tion.
Enfant, j’assemblais avec passion les petites
pièces d’acier d’un vieux Mécano construisant
d’improbables créatures. Le meilleur moyen pour
moi de m’évader et de prendre du champ sur ce
qui m’était proposé et qui ne me convenait pas
toujours !
La liberté de faire, de penser, de se déplacer… mon leitmotiv.
A 20 ans, c’est la traversée d’un bout du monde à la découverte de cette diver-
sité qui donne tant d’éclat et de richesse à toute création.
Après un long parcours dans l’univers du marketing et de la théâtralisation
éphémères des espaces, la décision est prise de revenir à mes rêves d’enfants.
Besoin de partager les passions autant que les idées. Unir des envies et conju-
guer des énergies.
Objectif : créer un univers de réflexion novateur autour d’un projet singulier.
Imaginer un design désacralisé que chacun puisse s’approprier en devenant
créateur à son tour.
Tout cela se réalise avec mon ami de longue date, Christophe Bricard (déposi-
taire du brevet du système de fixation).
Ainsi est né Magnetic Spirit, un concept de mobilier architectural dont le poten-
tiel est si vaste que l’on ne peut jamais en explorer les limites.
Un concept LSD, pour Liberté, Singularité, Diversité… inspiré par ma ville natale,
si riche de sa diversité, si singulière par son histoire et si fière de sa liberté.
RUTHY ASSOULINEAprès un parcours scientifique et diplômée de
l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille, Ruthy As-
souline s’installe à Nice, sa ville natale pour créer
son agence “RuthyDesign“, où elle concentre sa
réflexion sur l’objet et le meuble.
Toute ses pièces sont auto-éditées et réalisées
en pièces uniques ou en série limitée, dont cha-
cune est signée, et destinée aux amateurs d’Art et de Design.
LN BOULMarseillaise d’adoption, Hélène Boularan, dite LN
Boul, crée son agence de design dès sa sortie de
l’école des beaux-arts de Marseille, en 2007.
Un parcours atypique, après 3 ans dans la vie
active elle reprend le chemin de l’école. Du coup,
sa soif d’apprendre et sa curiosité sans limite lui
permettent de profiter pleinement de ses études:
ateliers, stages, workshops, expositions..
Touche à tout dynamique et débrouillarde, LN Boul dessine des objets qui sur-
prennent et qui s’apprivoisent. Du design poétique, tout en finesse et en légè-
reté, qui s’inspire de la nature, de l’Homme, et de la vie en général.
Du design qui raconte une histoire pour se raconter des histoires...
Laetitia Sellier / studio [f]utilitéNée en 1978 à La Réunion, et après plusieurs dé-
ménagements professionnels paternels,
Laetitia Sellier se pose aux Beaux-Arts de Mar-
seille pour y étudier tout d’abord l’art puis le
design, en passant par le California College of
Arts and Craft de San Francisco pour un échange
universitaire.
2002, DNSEP en poche avec son conceptuel
«Camouflage urbain», à la frontière entre l’art et le design, elle poursuit en par-
tant travailler au sein du studio Fremdkörper en Allemagne. Entre deux, elle est
sélectionnée en tant que designer marseillaise pour la Biennale des Jeunes
Créateurs d’Europe et de la Méditerranée pour laquelle elle expose son travail à
Athènes, Montpellier et Marseille.
Après diverses collaborations dans le graphisme, le packaging (responsable
de studio), l’objet et l’architecture, Laetitia Sellier créé son studio de création
[f] utilité en 2007. Le jeu de mots n’est pas innocent. Sa démarche tente de relier
ses univers de prédilection (art, design, cultures, cinéma, architecture, mode,
… avec poésie, subtilité, humour et décalage pour donner vie à des créations
[f] utiles et diverses : art de la table, mobilier, luminaire, bijou, textile, gra-
phisme, packaging, espace, …, et susciter l’émotion…
Sa création auto-éditée «Manger dans des Tomettes» en noir, s’est vue récom-
pensée par le prix du meilleur produit lors du Design Tour de Marseille 2012.
CHARLIE BOVÉFormé à l’école des beaux arts de Marseille et à
l’école de design de Milan , Charles Bové a été
lauréat de la villa Kujoyama à Kyoto au Japon
en1994-1995 et a créé la meme année l’agence
STOA-Architecture, Urbanisme, Design.
Parmi ses réalisations les plus remarquables on
peut citer : des grands projets de travaux urbains.
Le tram de Strasbourg, de Karlrhuhe, de Marseille avec Alfred Peter, des places
et des jardins, le cours Estienne D’orves à Marseille, la place Charles Hernu à
Lyon-Villeurbane, la place Saint André de Grenoble, la promenade de Ruba-ca-
peu à Nice .
De très nombreux mobiliers et installations en milieux urbains, en France et à
l’étranger.
Ses travaux sont régulièrement remarqués par des prix : prix de l’Art Urbain en
2002; Trophé de l’aménagement urbain en 2003; le prix grand public de l’archi-
tecture catégorie aménagement urbain - ministère de la culture en 2004.
Charles Bové intervient dans des écoles d’art et d’ architectures, en France et à
l’étranger, et publie régulièrement ses réflexions sur l’art, l’objet et la forme en
contexte urbain et sur sa ville : Marseille.
FRANCOIS CHAMPSAURFrançois Champsaur est un architecte d’intérieur
et designer établi à Paris depuis la fin des années
1980. Né à Marseille, il est imprégné de culture
méditerranéenne et décide très tôt de s’inscrire
à l’École supérieure des beaux-arts. Il poursuit sa
formation à l’École nationale supérieure des arts
décoratifs de Paris (ENSAD) et ouvre, en 1996, sa
propre agence d’architecture d’intérieur.
Depuis ses premières réalisations (Maison Troisgros à Roanne, Café de l’Alma à
Paris) il envisage chaque projet dans sa globalité, de l’architecture au détail. Il
redessine l’espace et les volumes, travaille la lumière et les contrastes, conçoit
des pièces de mobilier et des textiles sur-mesure, pour réinventer des intéri-
eurs contemporains et empreints d’élégance.
Une des particularités de François Champsaur est de mener parallèlement deux
activités : l’architecture d’intérieur et le design. Il enchaine ainsi des réalisa-
tions prestigieuses tant dans le domaine de l’hôtellerie de luxe (le Metropolitan
place de Mexico à Paris et dernièrement un hôtel à Miami) que de la restauration
(Hôtel-restaurant Troisgros à Roanne, Café de l’Alma à Paris) dans lesquels il
intègre ses créations de mobilier et luminaires. Il répond aussi régulièrement à
des demandes de particuliers et a signé une dizaine de projets privés (maisons
et appartements en France et à travers le monde), notamment pour des collec-
tionneurs d’art contemporain.
Son intérêt pour le mobilier, la ligne pure et ses recherches de rythme et d’har-
monie l’ont amené à collaborer avec plusieurs éditeurs de meubles français et
internationaux tels que First Time, Treca Interiors, Pouenat Ferronnier, HC28
ainsi qu’à dessiner des collections de linge de maison et tapis pour les grandes
maisons françaises D. Porthault et Toulemonde Bochart.
Ses créations font écho à l’histoire et aux spécificités propres à chaque édi-
teur : pour la marque de mobilier HC28 basée à Pékin, François Champsaur ima-
gine de nouveaux produits dans la tradition du mobilier chinois (laques, angles
arrondis, formes géométriques et entrelacs). Il propose un design sensuel et
poétique et reprend la direction artistique de la marque dans un souci de co-
hérence. Le développement de la marque est fulgurant : vingt-deux boutiques
ont été ouvertes dans toute l’Asie de l’est depuis 2008. Pour Pouenat Edition,
il entreprend un travail sur la géométrie appliquée au métal : ses meubles et
luminaires oscillent entre pliages, lignes fluides ou anguleuses, jeux de laques
et métaux brossés pour un effet sophistiqué et précis.
L’ouverture de l’hôtel Metropolitan en mai 2009 marque l’aboutissement de
ses recherches, il trouve là l’équilibre entre raffinement d’un intérieur au luxe
discret et le confort d’un grand hôtel. Entièrement réinventé, ce nouvel hôtel
séduit par l’intégration élégante du projet à l’architecture, ses jeux de rapports
d’échelle et la subtilité d’utilisation des matériaux.
En 2011, il signe la réouverture de l’hôtel du Ministère dans le 8e arrondisse-
ment à Paris – un petit hôtel de 24 chambres désormais moderne, confortable
et affichant un style percutant – et inaugure la salle des ventes de Yearlings, à
Deauville.
De l’architecture d’intérieur au design, François Champsaur conçoit des es-
paces à la fois très dessinés mais discrets : le designer s’efface au profit d’une
création habitée d’une âme propre.
GILLES EL KHOURY / GEK DESIGNGilles El Khoury est un architecte franco-libanais
issu d’une famille de menuisiers.
Designer autodidacte, il créé depuis 5 ans des
meubles sur mesure en adéquation avec ses réa-
lisations architecturales.
GEKDESIGN lui permet aujourd’hui d’assurer l’ex-
clusivité de ses créations et de les proposer en
séries limitées et numérotées, livrées avec un certificat d’authenticité.
PHILIPPE DI MÉOPhilippe Di Méo est né à Marseille. Il suit une for-
mation d’architecture aux Beaux Arts d’Aix en
Provence avant de poursuivre par des études
de design à Paris. En 1989 il crée son agence
RESODESIGN. Après plus de 20 ans consacré à la
création, il continue ses collaborations avec de
nombreuses marques de luxe, souvent orienté
par une démarche d’hédonisme.
Amusé par les mots, séduit par les images, il puise dans chacune de ses his-
toires, la future essence créative d’un projet. Symbole de cette démarche, son
animal totem hybride, Bouddhours, idole bienfaisant qu’il a crée en 1999, in-
carne parfaitement cet esprit narratif.
Depuis ses débuts, il côtoie et travaille avec l’univers du luxe, il y apporte une
touche plus que personnelle tout en préservant l’authenticité et le savoir-faire
de chaque marque avec pour ambition de leur donner plus de modernité.
Il signe de nombreuses créations pour Moët & Chandon, Dom Pérignon, Roede-
rer, Baccarat, Christofle, Raynaud, Coca Cola, les parfums Guerlain, Jean Paul
Gaultier, Sephora et récemment Arte.
Mais son appétit est bien trop grand pour se satisfaire du design pour lequel il
est formé. En 2002, il dresse la table de son point de R’Aliment, restaurant bio
rue Charlot, et y découvre l’éventail des plaisirs gustatifs. Trop excité par la cui-
sine pour en rester là, les rencontres s’enchaînent et développent ses envies
de collaboration avec des chefs.
Après plusieurs expositions à Paris, Tokyo ou Hong Kong, il poursuit son aven-
ture en créant des objets édités pour de grandes maisons française d’art de
la table et de la maison. Il partage son temps entre le design de commandes
spéciales et des conceptions artistiques qui donnent naissance à des projets
personnels.
JÉRÔME DUMETZAprès une formation en arts appliqués et en ar-
chitecture, Jérôme Dumetz se met au vert à la
campagne pour expérimenter et manipuler; pein-
ture, sculpture, arts visuels. De ses années char-
nières, il garde le goût des choses franches et la
liberté des autodidactes.
Il revient s’installer à Mar- seille en 2007 pour y créer son atelier de mobilier
contemporain où il dessine et fabrique du mobilier en pièces uniques et petites
series.
Son travail s’articule autour de ses deux matériaux de prédilection : le bois et
l’acier. Avec le souci du détail et de la durabilité, il tire partie de leurs contrastes
et leurs complémentarités.
Bien qu’il s’oriente vers un fonctionnement de designer, il reste très attaché à
l’Atelier et à l’approche concrète de la création.
EM DESIGNSortis avec Distinctions et Honneurs de l’Insti-
tut Saint Luc, EM se sont rencontrés à l’école.
Ils débutent leur carrière à Bruxelles, remarqués
dés le début par le prix «Made in Design» des
internautes à la Biennale de Saint Etienne, ils
décident de s’installer à Marseille auprès d’une
entreprise de luminaires . Des idées plein la tête,
ils se mettent très vite à leur compte. Alternant les projets pour le web, du
mobilier, des objets ou signalétiques, ils signent entre autres les chambres des
hôtels B&B, des brevets de packaging pour Vinexpo, une sculpture de lumières
sur les 6 étages d’un hôtel particulier à Londres, les sites d’architectes comme
de grandes banques...
De vrais touche à touche de talent! Dans le sud, c’est une chambre d’hôtes au
Manoir de Courbessac où ils détournent une borne à incendie en bar à cham-
pagne - le design des cartes pour le Crédit Agricole qui lorgnent sur la belle
bleue - l’aménagement de «Rendez-vous Bio» un restaurant épicerie fine à
Luynes - le Trophée 2009 du Concours Commerce Design Marseille ou encore
des expositions au salon Art-o-Rama et dans la galerie Marianne Cat présentant
leurs pièces uniques comme leurs modules de fleurs, coeurs, têtes de mort ou
même crèche en plexi...
Inauguré officiellement en juin dernier, leur show room présente leurs projets
emblématiques. Le dernier né, le meuble grenier «DNA» a été conçu pour les
enfants d’une maison culturelle de la Côte d’Opale. De forme hélicoïdale, ses 13
tiroirs tournent sur eux mêmes pour abriter des graines récoltées par un groupe
d’enfants en voyage de par le monde. Dans sa continuité, EM travaillent actuel-
lement sur un projet autour du temps pour aider ces enfants victimes de vio-
lences à s’ancrer dans l’avenir. Ils planchent sur la création d’un coffre infini qui
va grandir, évoluer en fonction cette fois-ci d’objets récoltés.
ORA-ÏTOOra-Ïto est le label et le nom du designer fran-
çais qui a créé à l’âge de 19 ans la toute première
marque virtuelle.
Né en 1977, cet artiste iconoclaste et s’est
fait connaître dans le monde entier à la fin des
années 90 en détournant en 3D les produits de
grandes marques internationales comme Vuit-
ton, Apple, Nike ou Bic... suite à de nombreuses
parutions dans la presse magazine, la fiction devient réalité lorsque des clients
cherchent à acheter sur le marché ces produits inexistants tandis que les com-
mandes des internautes pleuvent sur le site internet d’ora-Ïto, qui devient alors
seconde oeuvre numérique jamais acquise par le Fonds national d’art Contem-
porain (FnaC).
Dans le Paris de l’an 2000, ora-Ïto se consacre dans son propre studio à la créa-
tion de produits bien réels, en développant des projets transversaux de design,
d’architecture et de communication, dans tous les secteurs d’activité.
en 2002, il reçoit l’oscar du meilleur design pour sa bouteille Heineken en alumi-
nium et son originale gélule d’emballage. sa toute première lampe, il la dessine
d’un seul trait continu et longiligne : one Line célébré par ses pairs lors du salon
du Meuble de Milan en 2004 et couronné d’un red Dot Design.
Monument historique au sens propre du terme, les cases en plexi dans une
performance mise en sculpture, questionnent le lien toujours en attente de
nouvelles connexions. Un site va venir prolonger la vie de l’oeuvre, comme une
intégration virtuelle pour relier les enfants et le monde qui les entoure... Alliant
haute technologie industrielle et artisanat d’art, EM signent un design utile et
humain.
En 2005, la conservatrice du 1er centre européen d’art contemporain Marie-
Laure Jousset lui offre l’occasion d’organiser au Centre Culturel Français de
Milan sa première grande exposition monographique qu’il baptise avec ironie
MUseora-Ïto. Son audace, son talent, sa vision nouvelle des marques le pro-
pulsent très tôt sur le devant de la scène internationale avec un impression-
nant catalogue de clients dont adidas, le groupe air, thierry Mugler, toyota,
Biotherm, Levi’s, Davidoff, nike, Danone, Kenzo, LG electronics, Guerlain, Bal-
lantine’s, l’oréal professionnel, sagem, Habitat ou Christofle..
Après avoir imaginé une salle de bain pour Supergrif et une cuisine équipée pour
Gorenje, ora-ïto continue d’élaborer les objets de notre environnement futur au
service des plus prestigieuses maisons d’édition de mobilier et de luminaires
comme Zanotta, Cappellini, artemide, B&B italia, Frighetto... en remportant de
nombreuses récompenses.
Parmi ses projets d’architecture, on compte notamment la boîte de nuit «Cab»
place du palais royal, le showroom français de nike (2003), un point de vente «
éclat d’étoile » pour Mugler Parfums (2005), le flagship européen de toyota sur
les Champs-Elysées (2007), la nouvelle charte architecturale des showrooms
et des concessionnaires du constructeur nippon en europe. D’un point de vue
plastique, ces créations conjuguent au futur l’épure formelle et rationalisme
fonctionnel, en y ajoutant de la poly-sensorialité et de nouvelles gestuelles
d’utilisation.
En se tenant à l’écart des modes, il développe ainsi son propre vocabulaire. Ses
créations recèlent les codes d’un nouveau luxe, intemporel et universel avec
la même épure minimale : des formes évidentes à comprendre en un clin d’oeil,
fruit de sa philosophie qu’il nomme «simplexité», ou l’art de donner à un objet
aux fonctions complexes une apparente simplicité.
En 2009, il signe le déjà très célèbre parfum idylle pour la maison Guerlain, le
kit nomade et révolutionnaire pour la première marque de cosmétique de Fred
Farrugia, une collection de mobilier pour Zéritalia, Zanotta, Artelano présentée
lors du salon du meuble de Milan. Il travaille actuellement en co-branding avec
la marque Dunlopillo pour laquelle il a créé une collection de mobilier de salon et
pour la maison Steiner, ou il a imaginé une collection allant du fauteuil à la table
basse et une gamme complète de produits de toutes les typologies adaptées
au salon, une seconde collaboration avec la maison Guerlain (terracotta) et une
toute nouvelle collection art de vivre et bijoux pour Christofle : «Arborescence».
2010, ora-Ïto remporte la conception des kiosques de presse à l’inititaive du
groupe Unibail-rodamco et présente en avril 2010, l’ensemble de ses nou-
velles créations lors d’une exposition médiatique et exceptionnelle au salon du
meuble de Milan. Cette même année, il collabore avec la maison Pucci, créant
le flacon du parfum Miss Pucci, et s’engage dans un manifeste pour l’écologie à
travers eVo, objet hybride estampillé Citroën.
L’année suivante est marquée par l’entrée d’ora-Ïto dans l’ordre des arts et des
Lettres le 24 mars, suite à sa décoration par le ministre Frédéric Mitterrand.
En avril, Milan découvre eVo et le nouveau venu UFo, toujours en partenariat
avec Citroën. 2011 marque également la collaboration d’ora-Ïto avec Stepevi,
Laguiole, Reebok et Christofle, qui lui confie une 3è collection.
2012 verra naître de nouveaux projets notamment pour roche Bobois, Guzzini...
et permettra au public de découvrir l’univers d’ora-Ïto à travers l’aire de la Cha-
ponne ou encore l’HoteL O.
MARGAUX KELLERMargaux Keller est une jeune designer mar-
seillaise d’origine.
Après cinq ans d’études en design à l’école EN-
SAAMA Olivier de Serres puis à l’ école Boulle, elle
obtient en 2010 un diplôme de design produit et
d’architecture intérieure avec les félicitations du
jury pour le projet design(sans)vergogne.
Elle se forme par la suite sur les bancs de l’agence Phillippe Starck, aux côtés
de Eugeni Quittlet.
À travers les objets qu’ elle crée, Margaux Keller cherche à surprendre en jouant
avec les codes du quotidien, en analysant les différents comportements so-
ciaux et les habitudes de chacun.
Élégance, décalage et poésie sont ses trois mots d’ordre.
Elle apprécie particulièrement le travail en collaboration avec des artisans, des
experts en matériaux bruts, ébénistes, céramistes et maîtres verriers entre
autres.
En 2011, elle est selectionnée pour faire partie de l’équipe de design de la Fa-
brica, centre de recherche en communication du groupe Benetton. Elle y reste
un an, sous la direction artistique de Sam Baron, dessinant des pièces pour des
galeries, des musées, pour la marque Benetton, etc.
Margaux Keller travaille aujourd’hui à son compte en tant que designer indépen-
dant et développe des partenariats très variés : Yves Saint Laurent Beauté, La
Redoute mobilier, CFOC concept store, agences de luxe, Monnaie de Paris, etc.
Elle est également Enseignante-Conférencière au sein de l’ECV Aix en Provence.
LR INGLamoureux & Ricciotti Ingénierie
Fondée en 2005 à Marseille, nous formons un
groupement de 8 personnes, ingénieurs, géo-
mètres, dessinateurs et architectes dédié aux
études des structures : béton, bois, acier et bé-
tons fibrés à ultra-hautes performances.
Notre équipe travaille sur des thèmes très diffé-
rents : les ouvrages d’art ou de génie civil (ponts, passerelles, stades)les équi-
pements scolaires, sportifs et culturels, les collaborations d’artistes ou encore
le design industriel et le mobilier urbain.
L’écriture des structures est fondamentale dans l’acte de bâtir : bâtir solide
bien sûr, mais bâtir pour longtemps et, en fait, bâtir sur place.
Bâtir sur place signifie utiliser des ressources matières locales, non épuisables,
faire appel à des techniques et procédés constructifs non importés
mais, au contraire, portés par les savoir-faire du territoire et hautement quali-
fiés.
Et, par hasard, la production sur site implique une réduction des nombres d’in-
terfaces et des assemblages, et donc un monolithisme du bâti synonyme de
grande durée de vie, de durabilité.
Les bétons et le bois, essentiellement, sont des filières courtes, territoriali-
sées.Elles produisent de plus des métiers de haut niveau. Ces choix construc-
tifs permettent d’envisager l’acte de construire comme une composante de la
redistribution territoriale des richesses et des savoir-faire.
Concepteurs, ingénieurs, architectes, designers, nous avons en fait cette res-
ponsabilité.
C’est cette approche qui explique notre choix de concentrer notre travail sur la
maîtrise de ces matériaux, particulièrement les bétons de fibres : matière puis-
sante et à pores fermées (la taille et l’empilement des granulats sont déter-
minés pour obtenir une matrice fermée aux agressions chimiques), matière de
structure et d’enveloppe presque parfaite.
Guillaume Lamoureux est ingénieur diplômé de l’Ecole Spéciale des Travaux
Publics.
Romain Ricciotti est ingénieur diplômé de l’Ecole des Ponts et Chaussées.
TRUST IN DESIGN JORAN BRIAND / ETIENNE VALLET
Fondé en 2005, Trust in Design est un studio plu-
ridisciplinaire qui associe design d’objet, design
d’intérieur et design graphique. Convaincu que
chaque détail d’un espace contribue à sa beauté
d’ensemble, le studio utilise ses différents sa-
voir-faire de façon complémentaire pour susciter
entre les espaces et les objets une relation intime, durable et réciproque.
C’est pourquoi le studio croit beaucoup à la collaboration avec des archi-
tectes. En proposant des installations graphiques ou des concepts mobiliers
singuliers, Trust in design se fait fort de contribuer à l’harmonie du projet
architectural. Pour le studio, cette attention portée au détail insuffle à chaque
projet un supplément d’âme.
Dans ce même souci de cohérence, Trust in Design développe dans le cadre de
ses recherches personnelles, des concepts innovants. En travaillant sur des
matériaux et processus de fabrication singuliers ou un nouvel usage de l’objet,
le studio veut créer un rapport pérenne entre objets et utilisateurs.
Sur des projets de design d’intérieur, le studio utilise sa polyvalence pour ima-
giner des espaces uniques et identitaires. Pour chaque projet, Trust in Design
s’applique à identifier un concept substantiel et le décline sur tous les aspects
de la réalisation. Grâce à ce fil rouge, défini dans le respect du contexte, des
lieux chargés de sens émergent, nés de la fusion entre harmonie et créativité.
STÉPHANE MAUPINStéphane Maupin est né à Marseille. Il est archi-
tecte DPLG et enseignant à l’Ecole Nationale
Supérieure d’Architecture de Paris Val de Seine.
Il étudie à Marseille Luminy puis à Paris à l’Uni-
versité Pierre et Marie Curie. Après son Master of
Architecture obtenu au SCI-Arc à Los Angeles, il
s’installe au Japon grâce au programme Villa Mé-
dicis Hors les murs.
A son retour, il travaille 3 ans pour Philippe Starck. Il quitte son cabinet pour
réaliser « la maison des métamorphoses » dans le cadre de la commémoration
de l’an 2000, puis s’investi pendant un an au Brésil pour installer l’exposition
Parade dans le bâtiment la Oca d’Oscar Niemeyer.
Une agence est fondée en 2003 avec Nicolas Hugon, architecte DPLG. Elle livre
le restaurant TOKYOEAT du Palais de Tokyo, et participe avec Pascal Cribier à la
consultation du nouveau Centre Pompidou à Metz, où le projet se classe mal-
heureusement second derrière celui d’un maudit triumvirat conduit par le célé-
bre japonais Shigeru Ban.
L’agence embrasse toutes les disciplines, design, scénographie, urbanisme
mais elle œuvre surtout dans les projets insolites ou d’exceptions : Grands
Moulins de Paris, baignoire bougie pour le Lafayette Maison, île Seguin, l’expo-
sition inaugurale « d’un regard, l’Autre » dans le nouveau Musée du Quai Branly,
concours du Centre des Archives Nationales à Pierrette, transformation des
Halles à Paris ...
STÉPHANIE MARINNée en 1973 à Marseille, Stéphanie Marin, s’est
engagée très tôt dans la création, l’entreprise et
l’éco-conception.
Dès 1990 elle fait du recyclage de textile une
tendance, puis elle crée sa ligne de prêt-à-por-
ter « Habits Magiques » en 1995, des structures
polyvalentes, en matières naturelles et couleurs
artisanales, distribuées dans les enseignes in-
ternationales du monde de la mode.
Depuis 2004, elle étend ses recherches au design et à l’habitat, et ne
cesse de développer un design conscient des enjeux culturels, sociaux et éco-
nomiques.
Inspirée par la Nature, elle nous rappelle à travers son travail sa capacité à nous
émouvoir, à nous surprendre, à nous procurer du confort et de la simplicité.
En 2004 elle nous transporte au bord d’un rivage avec sa collection Livingstones,
les coussins galets.
En 2010 elle signe le voilier du grand navigateur Jean Pierre Dick, un pro-
gramme Absolute Dreamer d’une série de monocoques unique: légers, rapides
et luxueux.
En 2011 elle donne à voir le visage créatif d’une ville à travers la visite guidée
de 50 œuvres originales de 50 artistes contemporains qui vivent et travaillent
sur-place, premier d’une collection de guides à voyager autrement pour l’édi-
teur Bernard Chauveau.
En 2012 elle signe un couteau pour La Forge de Laguiole... l’occasion de colla-
borer à nouveau avec Mauro Colagreco, le chef doublement étoilé du restau-
rant Le Mirazur.
Elle ne cesse à travers ses projets d’expérimenter des mondes professionnels
variés, elle construit sans limites un univers singulier et intrigant, fait rimer
cohérent avec surprenant.
Avec pour parti pris celui de l’osmose entre l’intention et la forme... Sous des
formes et des idées abouties et décalées, ses projets rappellent l’étroitesse
du lien entre art et design, entre design et société, et s’étendent de l’objet à la
scénographie éphémère jusqu’au design d’espace.
d’aborder la marque avec plus d’intuitivité et de créativité. Il manipule et jongle
avec les concepts, crée des scenarii innovants, formalise des pensées, apporte
des couleurs aux innovations et donne du sens aux services et aux produits. Il
expérimente, propose de nouvelles formes de communications et de liens, de
nouveaux modes de distribution et de commerce, de nouvelles formes de lan-
gage et d’écriture.
Indépendant et libre-penseur, Bernard Moïse est, au côté de l’entreprise, une
force de proposition qui suggère de nouvelles approches et rompre les codes
pour mieux les renouveler. Il a la capacité d’être en marge, en rupture.
En 2002, Bernard Moïse prend la direction d’un Atelier de création à l’Ecole Na-
tionale Supérieure Industrielle (Ensci-Les Ateliers) à Paris.
Porté par l’innovation et une création débridée, il dirige des étudiants sur des
projets prospectifs pour de grandes entreprises et institutions : EDF, Electrolux,
Thomson, LE Cité de la Villette à Paris, Renault, RATP, Centre Georges Pompidou,
Microsoft, Bouygues, CEA, MINATEC, La Poste, …
Cette approche prospective lui permet d’évaluer les enjeux des acteurs écono-
miques importants du monde de demain et de s’inscrire dans les pratiques et
usages émergents.
Bernard Moïse enseigne à l’Ecole Centrale de Paris.
BERNARD MOÏSEIssu d’une double culture (artistique et indus-
trielle) Bernard Moïse est diplômé de l’Ensci/Les
Ateliers en 1991.
Iconoclaste, Bernard Moïse imagine, dessine
et propose des dessins juste et élégant. De-
puis plus de quinze ans, il repense avec un esprit
libre et singulier des produits et des espaces pour
de nombreuses entreprises : Ligne Roset, Cinna,
le Ministère de la Justice, EDF, Addform, Thomson (Timthom), Billard Chevillotte,
Cité Universitaire internationale Paris, Microsoft, ...
Depuis 2000, Bernard Moïse, au sein de son agence BERNARD MOISE STUDIO,
conseille et accompagne de nombreuses entreprises et institution dans leur
stratégie et leur politique d’innovation.
Sa connaissance approfondie des métiers de la création (espace, produits,
communication) et sa vision artistique, lui permet d’apporter des réponses ori-
ginales et créatives fortes et de diriger tous les acteurs de la création.
Fort de son approche créative reconnue et de sa connaissance des valeurs so-
ciétales et culturelles Bernard Moïse aborde la création industrielle avec une «
vision stratégique » permettant de repenser les process de production.
Cette approche, plus politique du design, permet d’intervenir en profondeur sur
« l’histoire des produits et des services » et de modifier les fondements éco-
nomiques et entreprenarials des produits fragilisés par la mondialisation et la
conjoncture actuelle. Cette refonte des logiques industrielles permet de redéfi-
nir les concepts des objets et des services au regard des nouveaux usages, des
technologies et de leur cycle de vie.
C’est ainsi qu’il est appelé par des entreprises afin d’apporter une « vision stra-
tégique globale » créative et originale tant sur le design des produits et des
services que sur la cohérence et la vision globale de la Marque.Il a la capacité
JULIEN MONFORTMOA Design est une émanation de l’agence MOA-
Architecture SARL, dirigée par Julien Monfort et
Laure Pantel depuis 12 ans. Cette cellule spéci-
fique a été crée à l’occasion de l’aménagement
du siège de Marseille-Provence, Capitale de la
Culture 2013, et s’occupe de la création et de
la réalisation de mobilier ou d’équipements qui
dépassent le cadre habituel des commandes
d’Architecture. MOA Design concerne aujourd’hui des commandes spécifiques,
mais peut prendre en charge une production en série.
MAXIME PAULETArrivé en 2007 de Saint Etienne avec en poche un
bac en génie mécanique (ébénisterie / menui-
serie), un BTS de design industriel et une licence
d’Arts Appliqués, Maxime Paulet démarre son ex-
périence marseillaise à la Friche la Belle de Mai.
Ce premier territoire de recherche s’avèrera être
de prédilection pour le jeune designer doté aussi
d’un master II / Espaces publics : design et architecture.
Créateur de l’entité « aïe design » en 2009, il fait partie de la nouvelle génération
des designers marseillais.
Persévérant dans sa volonté d’établir une passerelle entre architecture et de-
sign, il ouvre la même année un lieu réunissant plusieurs «artistes appliqués»,
la designOthèque, avec l’ambition de confondre différentes compétences dans
un espace dédié.
Personnage portant toujours un regard curieux sur les procédés qu’il peut utili-
ser ou même dépasser, ce designer dessine des objets élégants dont la forme
et la fonction s’équilibre en une identité originale. Une recherche de la simpli-
cité, un dessin qui se développe autour d’une simple feuille.
Chaque objet est, la plupart du temps, conçu et réalisé de bout en bout par le
designer qui est également un artisan confirmé.
Ainsi il s’impliquera aussi bien dans la création sur mesure pour des particuliers
ou dans le cadre de projets architecturaux, l’édition de sa propre gamme de
mobilier contemporain en série limitée ou encore l’agencement intérieur.
Outre le studio Aïe Design, Maxime Paulet désire étendre le champ de ses créa-
tions et s’inscrire toujours un peu plus dans une recherche contemporaine,
créative et à l’écoute de notre époque qui ne cesse de fournir à ce designer de
nouveaux terrains de réflexion.
LE SENS ET LA FONCTION
« Mes projets tendent vers un design minimal et conjuguent des processus
techniques épurés à un concept formel, simple et ludique. Le sens et la fonc-
tion réagissent ensemble comme l’alchimie d’un couple. Le sens a un instinct
sensible, subjectif et rêveur alors que la fonction est la réponse pragmatique
et logique à la problématique. L’un est courbe, l’autre droit et bien qu’ils ne
parlent pas exactement le même langage, ils se confrontent et se marient pour
former une entité cohérente dans mes créations. C’est dans cet entre deux
que j’explore les combinaisons possibles. Utilisant souvent le détournement de
principes mécaniques et les associations d’objets empruntés à des univers dif-
férents. Mes créations tentent de répondre avec humour à des sujets piochés
dans le tumulte urbain comme dans l’intimité du citadin.
LA DÉMARCHE
Sensible au contexte économique et à l’éthique de conception, je m’emploie à
travailler sur la valeur ajoutée (qui s’épuise à notre époque) propre aux savoir-
faire du territoire.
Influencé, de par mes origines stéphanoises, à la culture de la manufacture
(Manu- france) je privilégie une production «raisonnée» qui tente la conciliation
entre proces- sus industriels et interventions humaines.
MARINE PEYREMarine Peyre fait une entrée rémarquée sur la
scéne du design en 2001 avec une série d’objets
colorés en silicone dont la tasse Expres’soft et
cube lumineux Lampoule distribués au Sketch
à Londres ou à la boutique du MoMa à New York,
jusqu’à des objets plus intimes (Enjoy ! édition
LovetoLove)...
Marine Peyre affirme sa philosophie, décrivant un univers ludique et pop qui pri-
vilégie les jeux d’emboitements multiples et de modularité, les usages de maté-
riaux décalés, les formes expressives et colorées, les attitudes décompléxées,
aux limites interdisciplinaires de l’art, de l’espace et du design.
Elle signe entre autre le mobilier du Pavillon Noir de Rudy Ricciotti à Aix en Pro-
vence, la gamme d’objets végétaux de la marque Flower Box, et collabore éga-
lement avec des éditeurs comme Urbastyle pour la vesion en béton du BFLEX ou
L’édito pour qui elle vient de signer les trétteaux Trombone.
Marine Peyre intervient également dans l’univers de la scénographie et de la di-
rection artistique, son dernier projet emballe le siège du Medef à Paris le temps
d’un soir, ou scénarise la terrasse du jardin des Tuileries pour le salon ‘Jardins
Jardin’ où elle remporte le prix de la presse pour le mobilier Outbed.
Aujourd’hui ses créations de mobilier s’affimre en nom propre sous le label
« Marine Peyre assises en mouvement(s) »: une ligne d’assises pour l’espace
domestique ou pour l’espace public, intérieur et extérieur, librement adaptables
à chaque demande selon un large choix de formes, de dimensions et de finitions
et revendiquant une facture 100% Made in France.
ALEXANDRE REIGNIEREntre la matière et l’objet fini, il y a eu la passion
d’Alexandre Reignier.
Autodidacte et animé par l’envie de faire vivre
son quotidien, son travail prend racine dans son
amour du bois et du mélange des genres.
Il attache beaucoup d’importance à l’aspect et
aux sensations de l’objet fini où le mélange des
genres, des matières et des couleurs prennent
toute leur dimension. Le design n’est plus signe d’inaccessible pour Alexandre
Reignier, il désire faire évoluer ses créations dans un univers vivant où ses
meubles s’apprivoisent et prennent place dans le «home sweet home» de tout
un chacun.
RAN SERIRan Seri est diplômé de design industriel (Acadé-
mie d’art et de design Bezalel, Israël) et de me-
nuiserie-ébénisterie.
Arrivé en France en 2005, il travaille pendant plus
de trois ans chez Marc Aurel’s studio, une agence
de design spécialisée dans le mobilier urbain.
En 2010, il s’installe en tant que designer indus-
triel et auto-éditeur indépendant à Marseille. Il
est membre fondateur de l’association Atelier National, qui regroupe des desi-
gners et artistes dans un espace de réflexion et de travail commun.
Ran déploie son savoir-faire polyvalent dans les champs du design industriel et
de la création de mobilier contemporain. Il conçoit et fabrique des meubles en
pièces uniques, en petites et en grandes séries.
Stimulé par un désir constant d’expérimenter les interactions entre matières,
formes et fonctions, il s’intéresse autant au processus de fabrication qu’à l’ob-
jet lui-même, tout en gardant à l’esprit les besoins spécifiques des usagers.
OLIVIER TOURENCOlivier Tourenc est diplômé en 1993 des Beaux
Arts de Marseille et la première armoire bateau
immatriculée par les affaires maritimes est à flot
et s’installe dans le salon de collectionneurs
bandolais reconnus. Le processus de fabrica-
tion de cet objet hybride est établi. La forme est
celle du meuble, tandis que la conception et la
réalisation font appel aux acteurs de l’industrie
nautique, pour répondre officiellement aux programmes de navigation définis
par l’artiste. L’œuvre d’art garde ses facultés d’usage de meuble et de navire.
Un usage partagé avec des mises à disposition différentes, l’installation dans
des intérieurs privés ou professionnels, une école de voile ou l’armement au
commerce de L’abrestoire pour le transport de passagers avec la création des
Messageries Maritimes Armoire Bateau. De l’usage au geste, l’artiste sait aussi
se mettre à l’eau pour engager des actions signifiantes, une navigation fran-
co-suisse en hommage à Arnaud de Rosnay, véliplanchiste engagé disparu en
mer en ralliant la Chine de Taiwan, ou à bord de l’armoire bateau POWER BOAT,
présentée à (M) aime comme Marseille, pour renouveler le geste Black Power
des JO de 68.
Au delà de ces actes spectaculaires, Olivier Tourenc conserve une prédilection
pour le quotidien. A la rencontre d’un public éclectique, il réaménage le hall
d’entrée d’un immeuble balnéaire de Cavalière en créant une installation in situ,
il conçoit pour l’hôtel Park Hyatt Paris-Vendôme un plateau pour servir le goû-
ter qui est également un tableau. Plus récemment, il développe pour l’intérieur
d’un amateur marseillais, une mise au placard de l’armoire bateau et une série
d’interactivités sémantiques sur l’usage de la porte de placard, explorant litté-
ralement le principe de l’œuvre ouverte.
Jouant des étiquettes, Olivier Tourenc navigue entre les statuts d’artiste, d’ar-
mateur et de fabricant de meuble.
SÉBASTIEN WIERINCKNé en 1975 à Courtrai (Belgique), Sebastien Wie-
rinck a étudié le design à l’Université Sint- Lukas
de Bruxelles.
Sa pratique se situe à la croisée de l’art, du de-
sign et de l’architecture : après des premières
expériences professionnelles dans des ateliers
d’artistes et des cabinets d’architecture, Wie-
rinck établit son propre studio de design en 2002.
Les pièces qu’il crée – bancs publics, sièges de cafés, installations temporaires
– ont en commun de mettre en jeu la manière dont chacun perçoit et interagit
avec son environnement. Wierinck applique la notion de programmation, plus
utilisée en architecture, à la création d’objets pour l’espace public : la forme
de chaque pièce résulte de sa fonction et de sa relation à son environnement.
Ce dialogue continuel alimente à la fois les processus de conception et de pro-
duction.
En 2002, Wierinck lance OnSite : une série d’objets conçus spécialement pour
différents sites publics et faits de tubes de polyéthylène flexible. Les pièces de
la série associent les technologies de dessin assisté par ordinateur à un savoir-
faire post-industriel, la plasticité de matériaux empruntés aux chantiers de nos
villes à la fluidité de formes organiques.
En 2008, il fonde Sebastien Wierinck Workshop (SWWS) pour développer OnSite
et d’autres projets de design tel Benchmark et Panels. Il a depuis conçu des
pièces d’ameublement public pour le Palais de Tokyo et le Centquatre à Paris,
la galerie Into Art&Furniture (Berlin), le restaurant de l’Institut Strelka (Moscou),
le Bed Supperclub (Bangkok), ainsi que pour différents clients privés (Vodafone,
Honda, Ferrari World Abu Dhabi).
Sebastien Wierinck vit et travaille à Marseille. En 2005 il a représenté la ville de
Marseille à la Biennale des jeunes créateurs d’Europe et de la Méditerranée à
Naples.
Jeunes architectes installés depuis plus de 10
années entre Marseille et Bandol, Pascale Bar-
toli et Thierry Lombardi concilient une activité de
maîtrise d’œuvre urbaine et architecturale, avec
à leur actif de nombreux équipements publics et
privés ainsi que de nombreuses villas de rêve sur
la côte d’azur.
Déterminés à soutenir la création sous toutes ses formes, ils s’attachent à in-
tégrer le design et l’art contemporain à leurs créations architecturales.
Thierry Lombardi passionné de course automobile, se consacre à des projets
d’équipements publics et sportifs notamment la conception circuit de course.
Pascale Bartoli est davantage tournée vers l’enseignement et l’étude des mu-
tations urbaines et territoriales, ses terrains d’étude l’ont conduit à participer à
la rédaction d’ouvrages ou l’organisation d’expositions autour du patrimoine du
XXe et de l’architecture contemporaine dans notre région.
Elle poursuit également une recherche sur les cités de vacances varoises des
« Trente Glorieuses » comme terrain d’expérimentation pour l’habitat dans le
cadre de sa thèse de doctorat.
PASCALE BARTOLI & THIERRY LOMBARDIJulien Blaine est né en 1942 à Rognac près de
l’étang de Berre, un plan d’eau qui était autrefois
bleu azur, aujourd’hui marron. Il vit, à Ventabren
et à Marseille, et il se déplace autant que pos-
sible.
Sous un autre prénom (Rick), il était né à Casa-
blanca la même année. Sa mère, Vivianne, née en
1921, a joué son rôle le plus important avec Lau-
rel et Hardy dans Jitterbugs (1943).
Grand frère de David, et plus magique que lui !
Quant à lui, il a volé Barbie de Ken dans sa jeunesse, sous un autre nom (Guy).
Sinon, il a écrit quelques livres, a eu des expositions, fait des spectacles et ar-
rangé quelques démonstrations. Et bien sûr, il est aussi celui qui publie Doc(k)s.
JULIEN BLAINE
SR a 3 enfants et 3 petits enfants, Saya, Maria & Romée.
1976-2005 : Gestion et communication de l’agence Rudy Ricciotti.
1989 : Création de Tropismes, showroom de mobilier contemporain, outil com-
plémentaire de l’agence Rudy Ricciotti.
Aujourd’hui, privée de vitrine, nomade et tzigane du design, SR sillonne le Var,
de Barjols à la Bégude, s’infiltre dans les Bouches du Rhône via Cassis jusqu’à
Marseille et vient de monter un petit chapiteau à Paris, cour du bel air à la Bas-
tille, la galerie esSeRe.
A travers l’abécédaire, la programmation de la galerie se veut forcément être le
reflet de ma vie – de mes rencontres– de mes passions mais Sud oblige, à partir
d’un trait (le 45e parallèle ?) qui relierait Bordeaux au lac Léman, mes origines et
cap vers le Sud tous azimuts.
• Exposition Abdi Abdelkader / L’art à la rencontre du design
« Il y a beau temps déjà que l’art et le design ont opéré leur rencontre. Les ga-
leries de design ouvrent au même rythme que les galeries d’art et jouent des
mêmes codes. Les galeries d’art se font un look design et même, parfois, en
exposent.
SUZETTE RICCIOTTI
Les musées et les centres d’art confient leurs espaces publics (accueil, accès,
cafeteria, espace enfants…) aux designers et même, dorénavant, constituent
des collections et présentent de considérables expositions, monographiques
ou thématiques, où les designers jouent le rôle principal. Plus une seule grande
foire d’art (FIAC, Frieze, Art Basel Miami, Hong Kong…) qui ne compte sa section
design… Bref, l’un dans l’autre et l’autre dans l’un, c’est une marche en avant au
même pas, avec des objectifs et des collectionneurs communs.
Et avec, de plus en plus fréquemment, des incursions des uns sur le territoire
des autres, et réciproquement, avec des manières, des écritures, des expres-
sions si proches qu’il est, parfois, souvent, difficile de démêler le tien du mien…
Abdi n’échappe pas à la rencontre lui qui revisite, à sa façon propre, un certain
pointillisme et qui – peintures, dessins et objets conjugués – s’attache à son
tour à traduire l’espace, la matière et la couleur par la juxtaposition de petites
touches qui créent la sensation, l’émotion, la profondeur, la densité. Sans pour
autant occulter la légèreté, l’esprit, l’humour. Légèreté formalisée par des ver-
reries aériennes, humour accentué avec une variation sur le mouton, esprit
exalté par le recul et la mise en perspective. »
GILLES DE BURE (janvier 2012).
• Exposition Martine Bedin
« On peut écrire une chanson, on peut écrire une poésie, on peut raconter une
histoire, on peut dessiner une architecture avec l’espoir de provoquer des états
élevés de conscience, en provoquant des extases peut-être, peut-être aussi
de la joie, un calme spécial, un émerveillement, peut-être encore en provoquant
des larmes, la surprise, la perplexité… On peut aussi dessiner un petit instru-
ment, une table, un tabouret, une coupe, des ciseaux, un objet quelconque et
provoquer l’envie de le garder, de le toucher, de l’avoir près de soi, d’en ressen-
tir une certaine haute nécessité.
Toute cette longue histoire, je l’ai racontée aussi pour en arriver à raconter l’his-
toire de cette jeune femme française qui répond au nom de Martine Bedin, pour
raconter la raison cachée de ses dessins, pour raconter ce qu’est pour Martine
la raison d’être, pour raconter où Martine situe le lieu de ses espérances, de ses
visions, de ses idées, de ses attentions, de son offre.
Ce lieu est à coup sûr loin de l’idée d’offrir l’existence et le destin « tout court »
aux fortunes de la culture industrielle, au bien être de l’économie nationale
ou encore, au bien être de l’économie privée.
Le lieu où évolue Martine est un lieu solitaire, un lieu incertain, glissant et com-
pliqué. C’est le lieu où Martine essaie de dessiner le « dessin » lui-même, c’est-
à-dire où elle essaie et essaie encore, en risquant chaque fois de donner un
sens élevé au dessin, en menant l’enquête pour imaginer ce qu’est le dessin, en
menant l’enquête sur l’existence même du dessin, sur sa nécessité, en s’inter-
rogeant sur ce qui survient quand un « dessin » arrive jusque dans le monde,
entre d’autres mains, qu’il pénètre dans l’existence des autres. »
ETTORE SOTTSASS (2003)
• Exposition Pierangelo Caramia
De plus en plus Pierangelo Caramia semble attiré par le concept de regarder au
loin. OBJETS LOINTAINS qui libèrent l’esprit des contingences voisines, afin de
donner de l’espace vers les archétypes des choses. Un désir de visions ances-
trales conduit Caramia vers des formes de symboles antiques et vers la mémoire
de matériaux archaïques. Besoin de pureté et d’enchantement, de pensée et de
cœur.
Caramia élabore ainsi ses OBJETS PHILOSOPHIQUES, comme tension vers l’imagi-
naire des peuples. Son sentiment l’éloigne et le libère des jeux de la modernité,
car toujours plus mûre est en lui la perception de l’absolu. Aboli le mot design,
il propose les OBJETS FRANCISCAINS. Il entre ainsi dans le monde immense du
nouveau médiévalisme de la spiritualité.
La série d’OBJETS SIMPLES que Caramia depuis un certain temps est en train
d’aligner se pose alors comme témoignage et preuve d’une utopie religieuse, un
panthéisme de longue haleine, où l’esthétique produit son manifeste éthique,
car elle s’affirme comme contraposée de la violence généralisée du quotidien.
Caramia alors, avec les signes de ces OBJETS PENSANTS qui sont les siens, avec
des couleurs archaïques, se positionne comme gardien, comme pasteur exis-
tentiel d’un verbe poétique oublié et refoulé. Un besoin singulier extrêmement
senti, l’hypothèse formulée par un designer/lettré, hors des schémas mais im-
mergé dans la dimension du cosmos.
ALESSANDRO MENDINI (décembre 2012)
(M) comme Mathilde Brétillot à qui j’ai fait aimer Marseille.
«oui comme toi, j’ai la chance d’avoir grandi sous de grands arbres»
(m) comme merci à :