l’invention de l’occident

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pileface.com(VERSION POUR IMPRESSION)

> NOTES

L’invention de l’Occident

12/06/2013 - Version originale

Sur Arte, mercredi 12 juin 2013

Moïse et Homère sont les auteurs de deux des chefs-d’œuvre de la littérature méditerranéenne : La Biblepour l’un, et L’Iliade doublée de L’Odyssée pourl’autre. Ces deux personnages mythiques à la dimensionquasi divine présentent de nombreux pointscommuns : outre un handicap physique présumé —l’un bègue, et l’autre aveugle —, ces deux auteurscontribuent à la fondation des traditions juives etgrecques. Ce documentaire pose la question du dialogue entreces deux œuvres, et de leur portée actuelle : comment sont-ellesdevenues une partie intégrante du patrimoine occidental, fondant lesvaleurs de la modernité ?

Les auteurs du ce film offrent une réponse originale, qui présente lacivilisation judéo-grecque comme fondatrice de l’Occident. Bien avantRome et l’Eglise, les racines juives et grecques, par un dialogue intimeentre foi et raison, produisent les fondements de la civilisationoccidentale.

Un sujet de jacques Attali et Pierre-Henry Salfati — Ecrit et réalisé parPierre-Henry salfati

*1. Jérusalem - Athènes

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(durée : 53’57")

*2. La Bible d’Alexandrie

(durée : 53’28")

*DVD 1 - Jérusalem - Athènes

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DVD 2 - La Bible d’Alexandrie

COMPLÉMENTS DE PROGRAMME :

Présentés par Jacques Attali : entretiens avec Katell berthelot, Philipe Borgeaud, Luc Brisson, MarcelDétienne, Gilles Dorival, Joseph Mélèze-Modzejewski, Didier pralon,Thomas Romer et Suzanne Said.

*

Critiques

Moïse et Homère

Cinéaste, documentariste et écrivain, Pierre-Henry Salfati se passionnepour l’histoire des idées. Où, quand et comment naissent-elles etfaçonnent-elles les peuples ? Là, il s’attaque à un gros morceau. Aufameux dialogue — de sourds pour les uns, plus que fécond pour lesautres — entre Athènes et Jérusalem. Autrement dit, entre deuxconceptions du monde, l’une étant basée sur la Raison, qui ne s’autoriseque d’elle-même ; l’autre sur une Révélation divine. Visions qui se sontmêlées au fil du temps pour devenir les sources vives de notrecivilisation occidentale qui, contrairement à une idée reçue, n’est pasjudéo-chrétienne mais bien judéo -grecque, ainsi que le démontreadmirablement le travail de Salfati découplé en deux volets (diffusés à lasuite) — il fallait au moins ça : « Jérusalem-Athènes » et « la Bibled’Alexandrie ».

Le premier, qui retrace la genèse, incroyablement complexe, de cettehistoire croisée, faite d’échanges et de fascination réciproques entre

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Grecs et Judéens, met en lumière les parallélismes troublants entres lesmythes homériques et le récit biblique, entre ces grands législateurs quefurent Minos et Moïse, ou les cultes sacrificiels. Quant au second volet, ilexamine en détail ce qui s’est tramé à Alexandrie, cette New York del’Antiquité, cette ville-monde où tout s’est noué dans les trois siècles quiont précédé l’ère chrétienne. En effet, quand la Bible hébraïque esttraduite en grec à la demande d’un Ptolémée qui voulait réunir dans safameuse Bibliothèque toutes les sagesses du monde, ce livre — leLivre —, désormais accessible aux juifs hellénisés comme aux païenslas des cultes antiques, va rayonner dans tout le bassin méditerranéen,avant d’être « récupéré » par le mouvement chrétien naissant. Eclairéspar les commentaires d’éminents spécialistes de ces deux mondes —Thomas Römer, Didier Pralon, Suzanne Saïd ou Marcel Détienne pourne citer qu’eux —, ces films de Pierre-Henry Salfati mettent en lumièreune histoire longtemps occultée en rappelant — et toutes lesinterventions savantes convergent en ce sens — la dette que la Grèceet la philosophie ont à l’égard de la pensée juive, la Révélationmosaïque ayant en tout état de cause précédé la naissance de laphilosophie d’une bonne demi-douzaine de siècles.

Bernard Loupias, téléobs.

*

Les « valeurs occidentales prennent leur source au confluent descultures grecque et juive. Cette captivante fresque retrace le dialogueentre ces deux civilisations, entre deux langues, dont l’hébreu, « languedivine ».

Cette « captivante fresque retrace le dialogue entre ces deuxcivilisations, à l’origine d’idées comme les droits de l’homme oul’économie de marché ».

« D’où viennent les concepts fondateurs des valeurs de l’Occident quiont gagné à leur cause l’ensemble de la planète ? Ils sont le fruit descultures nées et disparues autour de la Méditerranée depuis près detrois mille ans. Deux d’entre elles ont particulièrement résisté au choc del’histoire : les civilisations juive et grecque ». Composé d’interviewsd’hellénistes et d’historiens des religions, d’après un sujet de JacquesAttali et de Pierre-Henry Salfati, auteur d’un remarquable film surMahler, ce documentaire « en deux parties narre cette genèse, cecontinuel dialogue judéo-grec sur lequel s’est fondée notre modernité ».

Moïse et Homère

« Trois récits monumentaux, la Tora, l’Iliade et l’Odyssée, au-delà de

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leurs singularités, expriment en fait la même chose : la prééminence dela liberté parmi toutes les valeurs humaines ».

A Babel, évoquée par la Bible — nom grec —, « L’Eternel brouilla lelangage de toute la Terre » et « dispersa » les peuples « sur toutes lasurface de la Terre ».

« Le film montre que cet idéal commun s’est élaboré plus tôt qu’on ne lepense, bien en amont de la fondation d’Alexandrie, haut-lieu de la fusionjudéo-grecque ou même de l’apogée d’Athènes : au moment où lalégende fait de la sortie des juifs d’Égypte un événement contemporaindu voyage des Grecs vers la ville de Troie ». La « sortie d’Égyptedébouche sur la libération d’un peuple et par là même de tous lespeuples ». Quand à L’Iliade, ce roman accouche de l’Odyssée, quiaccouche d’Ulysse, prototype du héros grec en homme libre.

Réalisée à la demande du roi grec Ptolémée II, la « Septante, premièretraduction grecque de la Bible » (Tanakh) au IIe siècle avant l’èrecommune, « semble être la conclusion d’un long dialogue entre la Bibleet la pensée grecque, ainsi qu’elle est le point d’origine du mondemoderne... »

On peut regretter l’oubli de Rome...

Véronique Chemla

*

Ligne de risque 27, mars 201313 juin 2013,

L’accès au blog de Ligne de risque est bloqué ou pour initiés. J’aimerais pouvoirles lire ! Un chemin ? Merci.

Le théâtre juif (et autres textes) d’Emmanuel Moses 11 juin 2013, par A.G.

A l’occasion de la publication de son roman Ce jour-là (Gallimard, L’infini), AlainVeinstein reçoit Emmanuel Moses. Cf. Du jour au lendemain, 06-06-13.

Actualité de Julia Kristeva10 juin 2013, par A.G.

« Julia Kristeva, oser l’humanisme aujourd’hui ! »

Daniel Salvatore Schiffer : Vous vous penchez, dans votre dernier essai intituléPulsions du temps, sur la question du temps. Qu’est-ce à dire ?

Julia Kristeva : Nous vivons aujourd’hui, à travers l’hyperconnexion planétaire,qu’elle soit due à Internet, aux réseaux sociaux ou aux médias, dans un monde

de plus en plus globalisé. Ce fait a pour conséquences principalement deux

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choses, qui s’avèrent à la fois — le paradoxe n’est qu’apparent — contradictoireset complémentaires. D’une part, le temps ne nous est jamais apparu aussi

uniforme, compact, fermé, répétitif, comme replié sur lui-même, sans réellesperspectives. D’autre part, jamais il ne s’est révélé aussi ouvert, multiple,

diversifié, inconnu, changeant, riche de potentialités les plus variées. Le temps,aujourd’hui, ne s’est pas seulement accéléré. Il engendre également, et peut-être

surtout, une invraisemblable quantité d’événements, mais dont le sens réel etprofond, cependant, se révèle souvent difficile, dans l’immédiat, à comprendre, à

interpréter à sa juste valeur. D’où, ainsi que mon livre nous y engage, lanécessité de pouvoir le décrypter.

Entretien avec Daniel Salvatore Schiffer, Le Point, 10-06-13.

Jacques Henric, Faire la vie : les premières pages18 mai 2013, par A.G.

Lu sur le site d’art press :

« Le verbe vivre n’est pas tellement bien vu, puisque lesmots viveur et "faire la vie" sont péjoratifs. Si l’on veut être

moral, il vaut mieux éviter tout ce qui est vif ». GeorgesBataille

« Un nouveau livre de Jacques Henric vient de paraître,Faire la vie. Il est fait d’un long entretien donné à PascalBoulanger, qui prolonge le récit autobiographique que

Jacques Henric avait entamé dans Politique paru au Seuildans la collection Fiction & Cie en 2007. Un cahier photosillustre les différentes étapes de la vie de l’écrivain. Nous

proposons ici les premières pages de cet entretien (Editions Corlevour). »

Julia Kristeva à tous les temps18 mai 2013, par A.G.

L’article de Josyane Savigneau sur Pulsions du temps : Le Monde des livres du17 mai 2013.

Rétrospective des films de Guy Debord9 mai 2013,

Bonjour à tous,

Si vous voulez éviter de payer 10 euros pour voir les films de Debord, sachezqu’ils sont accessibles gratuitement, pendant toute la durée de l’exposition à laBnF, dans une salle située juste après la sortie de l’expo (pas besoin d’entrer

dans cette dernière ni d’être muni de ticket pour voir les films, donc). Bon,d’accord, le confort n’est pas celui d’une salle de cinéma, mais on peut voir tous

les films chaque jour, gratis ! Belle initiative, non ?

MMC

D’Antigone à Benoît XVI  : portrait chinois de Julia Kristeva8 mai 2013, par A.G.

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A propos de Pulsions du temps.

Le lecteur pourra trouver autant d’invitations à la lecture des jalons de l’œuvre deJulia Kristeva dans cette recension de conférences, hommages, articles de

revues, tribunes de presse prononcés ou publiés de 1986 à 2012. Pulsions dutemps se lit aussi comme le recueil d’une pensée protéiforme, fertilisée par le

croisement de la psychanalyse avec la philosophie, la sémiotique et de grandsenjeux du siècle. L’ouvrage est encore le portrait chinois d’une «  femme

d’origine bulgare, de nationalité française, citoyenne européenne et d’adoptionaméricaine  » qui définit ainsi sa «  place  » au monde. La suite ici.

Il était une fois Frigide Barjot (IV) par Marc Lambron3 mai 2013, par Rege quod est devium

La manifpourtous, manif des "bien pensants" ? Faut-il en déduire que legouvernement qui a envoyé les CRS contre eux est "mal pensant" ? Bavardage

insignifiant pseudo psychanalytique d’un bourgeois germanopratin, un nonpensant qui n’a rien vu, rien lu, rien fait, rien compris à ce qui se passe. Frigide

Barjot n’est qu’un porte parole, rien de plus. Si elle ne l’avait été, un(e) autrel’aurait été à sa place. Que Lambron psychanalyse Caroline Fourest, ce serait

diablement plus intéressant.Actualité de Julia Kristeva30 avril 2013, par A.G.

Julia Kristeva était l’invitée du Séminaire de « La Règle du jeu » le dimanche 28avril 2013. Vidéo ci-dessus.Actualité de Julia Kristeva23 avril 2013, par A.G.

Julia Kristeva était l’invitée du matin de France Culture, ce 23 avril 2013. Al’occasion de la publication de Pulsions du temps, elle revenait sur « le mariagepour tous ». Sait-on vraiment ce qu’est un père ou une mère (« une père », ditMarc Voinchet dans un beau lapsus), la « fonction maternelle », la « fonctionpaternelle » ? La transmission ? Et la France dans tout ça ? Ecoutez la vidéo.

Marcelin Pleynet et la revue "faire part" le 21 avril à la Halle Saint-Pierre22 avril 2013, par A.G.

Une journée à Paris

Visite de l’exposition consacrée à « Giotto et consorts » (musée du Louvre, 2èmeétage). Une seule salle, peu de monde. Impressionnant Saint François

stigmatisé, plusieurs autres peintures ou fresques disséminées dans diversmusées d’Europe. Une magnifique Crucifixion attribué à Giotto ou un de sesdisciples (vers 1330). L’exposition tombe bien au moment où on peut relire le

« Giotto » de Marcelin Pleynet, épuisé depuis plus de vingt ans. Promenade toujours bienfaitrice dans le Jardin des Tuileries (fleurs de toutes

couleurs ; beaucoup d’enfants jouent au soleil : c’est dimanche). Découverte etphotographies sous tous les angles de l’immense sculpture de De Kooning

Standing figure (1969 /1985). « Calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur » ?« Aération », comme on a pu justement l’écrire (Jean-Hugues Larché).

Métro. Direction : La Halle saint-Pierre, au pied du Sacré-coeur. Après-midiconsacrée à la revue faire part et, pensais-je, à Marcelin Pleynet. Pleynet est déjà

là « (— Je suis content de vous revoir. » « — Moi aussi. »). Puis Michel Crépu,

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David Grimberg, Pierre Nivollet, Florence D. Lambert, Augustin de Butler(salut !)...

Brèves présentations des organisateurs (merci, c’est moi qui vous remercie, etc.).Alain et Thibaud Coste présentent leur revue et le spécial Pleynet (faire part 30-31, printemps 2012), puis Pleynet fait une lecture de quelques textes dont desextraits de L’amour vénitien qui vient d’être publié en italien, traduit par Andrea

Schellino, hélas absent (la manif pour tous ?). Belle, mais trop brève, interventionde Michel Crépu qui met l’accent sur « Marcelin Pleynet, écrivain du XXIe siècle »(bien vu), sur la « difficulté à sortir du XIXe et de la posture avant-gardiste », cette

« tenaille » ; sur « l’exigence de pensée » qui fait la singularité du poète. Crépus’attend à des questions (plus tard)... qui ne pourront pas être posées. Pleynet

évoque l’année 1940 : « les allemands en uniforme, à Paris, c’était quelquechose » (il a 7 ans).

Pas d’allemand aujourd’hui, mais la débâcle commence. Re-présentation de la revue faire part. Projection vidéo d’une lecture émouvanted’un de ses poèmes par Henri Meschonnic (dans les AG agitées de mai 1968 àLille : il m’appelait « le glossaire » !). Re-re-présentation de la revue. Re-vidéo

d’une longue et fastidieuse lecture d’un pouèpouète dont j’ai oublié le nom. C’esttechniquement inaudible. Pleynet se bouche l’oreille gauche. Par mimétisme, jefais pareil : ça reste inaudible. Misère de la poésie... « — Marcelin Pleynet, vous

voulez reprendre la parole ? » « — Non, non... On vient d’avoir un bel exemple dela tragédie de l’avant-gardisme ! » Gêne de l’interpellant. Un des organisateurs

croit (ou a envie) que tout ça se termine et se lance dans l’éloge de deuxchocolatières présentes dans la salle et invite l’assistance à une dégustation.

C’est le cas de le dire : on est chocolat ! Au fond de la salle, le vendeur dechocolat et un membre de faire part s’engueulent. On sort prendre l’air. Tout va

bien : le soleil brille toujours.

J’ai quand même pris quelques notes, précieuses, et j’ai pu prendre quelquesphotos.

Marcelin Pleynet, le 21 avril 2013

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Michel Crépu, le 21 avril 2013

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Hommage à Julia Kristeva. {Pulsions du temps}. BnF, 27 mars 2013.17 avril 2013, par A.G.

Les vidéos des diverses interventions.

Pulsions du temps, La table des matières.

Yann Moix sur Ponge (suite)10 avril 2013, par A.G.

Séance du 7 avril du séminaire littéraire de Yann Moix : Au coeur des choses

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avec Ponge.Actualité de Julia Kristeva8 avril 2013, par A.G.

François Noudelmann reçoit Julia Kristeva pour Pulsions du temps (Fayard) : LeJournal de la philosophie.

Connaissez-vous Vivica Genaux ?31 mars 2013, par A.G.

Lu dans le dernier numéro de Sprezzatura, sous la plume de Sandrick Le Maguer(La musique et la danse), cette preuve de goût :

Encore Venise. Je remonte rapidement vers San Zanipolo, passe par SantaMaria Formosa, je continue de façon à arriver par le quai : à droite, je traverse un

rio, et puis encore à droite. J’aime arriver par ici, remonter le long du rio deiMendicanti, c’est beaucoup plus ouvert, toujours surprenant, la basilique apparaîtd’un coup. Tiens, ne serait-ce pas, oui, c’est elle : Vivica Genaux ! Elle sent monléger recul tout en avançant, elle me sourit imperceptiblement avec une teinte de

complicité. Une des plus grandes chanteuses actuelles de Haendel et Vivaldi,extrêmement belle, technique prodigieuse très différente de celle de Bartoli,

moins campée, plus vibratoire, tout sous son sourcil gauche. Née en Alaska, ellehabite maintenant ici. Amusant de penser au nombre de héros actuels dont le

point d’attache, le centre lumineux, est cette ville. Nietzsche : « Quand je dis "del’autre côté des Alpes", je ne songe en fait qu’à Venise. Quand je cherche un

synonyme à "musique", je ne trouve jamais que le nom de Venise. »

Sur Pileface : Sandrick Le MAGUER ne s’en remet pas qu’à Marie .

La Révolution française de Louis-Henri de La Rochefoucauld19 mars 2013, par A.G.

"La Révolution française", le livre qui va déplaire aux bobos

Louis-Henri de La Rochefoucauld fait de sa famille l’éternelle brimée de notrehistoire. Un roman décapant, irrévérencieux et à hurler de rire.

« Attention, voici le livre le plus drôle de ce début d’année. Le plus drôle, le plussubversif et le plus corrosif. Il est signé Louis-Henri de La Rochefoucauld. Cejeune homme vient de commettre un sacrilège familial : revisiter l’histoire deFrance en y débusquant les situations où sa famille a eu le mauvais rôle, lemauvais oeil ou le mauvais emploi. Loin d’être amoindrie par La Révolution

française, son illustre lignée en sort grandie grâce à l’humour et à l’autodérision. »Le Point.fr.

Découvrez un extrait de "La Révolution française" :

Collectionneur de cravates, de gravures anciennes et de boutons demanchettes, le comte Jean de La Rochefoucauld est né deux ans avant moi,

sous le gouvernement Mauroy, en 1983. Ce vaillant chevalier n’a pas été rossélors des batailles de Crécy ou d’Azincourt. Ce riche huguenot n’a pas été dérangé

dans son sommeil lors de la nuit de la Saint-Barthélemy. Ce propriétaire terrienn’a pas été guillotiné pendant la Révolution. Mais puisque nous ne sommes

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toujours pas à l’abri, il lui arriva des misères assez comparables au cours del’année universitaire 2003-2004.

Alors étudiant à Paris, mon frère Jean était parti passer un an à Dublin.Rappelons ici que l’Irlande est une terre féconde pour l’humour, vu qu’y naquirent

quantité de joyeux drilles, de Jonathan Swift à Oscar Wilde. Pour s’initier à lalittérature de ce pays, mon frère Jean avait fait un choix plus audacieux : il avait

emporté avec lui Reflections on the Revolution in France, l’essai contre-révolutionnaire publié par Edmund Burke en 1790. Sans doute était-il convaincuque cette lecture, séditieuse en France, n’exciterait personne en Irlande ? Ce nefut évidemment pas le cas, et il lui arriva une histoire assez incroyable — comme

s’il avait récité du Joseph de Maistre devant quelque boxeur républicain.

Une nuit, alors qu’il rentrait chez lui, il fut alpagué par trois rouquins. Les gredins,qui avaient plusieurs litres de Guinness dans le sang, n’honorèrent pas mon frère

de son droit d’aînesse : ils le rouèrent de coups un long moment avant de luiarracher son sac et de l’abandonner sur le trottoir, en sang, contusionné,

vêtements déchirés. Rapatrié en urgence en France, pouvant à peine ouvrir lesyeux, il était bouffi et défiguré.

Mon frère Jean s’en étant tiré sans séquelles, on peut maintenant savourerl’ironie de l’histoire... Cette nuit-là, comme il rentrait de cours, il n’avait rien d’autre

dans son sac que quelques feuilles et sa lecture du moment. Ce livre, c’étaitSurveiller et punir de Michel Foucault — ce « penseur » au crâne lisse qui malgré

un nom proche n’a rien à voir avec les La Rochefoucauld, merci de le retenir.Quelle folie, ma parole : que j’aurais aimé voir la trogne des trois Irlandais ! Ils

tabassent un passant et lui tirent ses affaires. De retour chez l’un d’eux, ilss’ouvrent une bière et, les babines alléchées, se penchent sur leur butin.

Découvrent-ils lingots d’or, riches parures et grosses coupures ? Non, juste... unessai sur la prison ! Et écrit en français, en plus ! Bravo, frérot : voilà un grand

numéro d’humour rupificaldien.

Après ces désagréments irlandais, mon frère Jean eut cette idée, lointainementhéritée de La Rochefoucauld-Liancourt : « servir la France ». Habité par cet

étrange leitmotiv, il passa trois fois le concours de l’ÉNA, sans succès. Il insista,mais la France resta sourde à sa bonne volonté, et joua même de sadisme à son

endroit - lors de sa première tentative, admissible, il fut premier recalé.

Entêté, mon frère Jean se présenta à d’autres concours et finit par décrocher unposte au Sénat. Ma pensée se tient, hein ! Car c’est précisément l’idée que je

voulais transmettre, à travers l’histoire de La Rochefoucauld-Liancourt, quand jedisais qu’en nous abreuvant de coups, la Révolution avait voulu nous contraindreà courber l’échine, à jouer profil bas, à renoncer à une part de nous-mêmes pourmieux défendre un pays qui ne veut plus de nous que comme esclaves motus etbouche cousue. Et elle a réussi : même sans livrée de groom, mon frère la sert.Mais c’est de l’intimidation ! Tu devrais tenter un truc, frère Jean : la prochaine

fois que tu te rends au bureau, guillotine quelques sénateurs. Tu verras qu’après,tous les sénateurs restants voudront s’engager à ton service ! En arpentant lejardin du Luxembourg, ta canne en l’air, tu pourras alors lever une armée d’un

simple claquement de doigts, comme nous le faisions autrefois en traversant nosfiefs !

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Yann Moix : Le parti pris de Ponge (vidéo)6 mars 2013, par A.G.

Retrouvez l’intégralité du séminaire littéraire de Yann Moix qui a eu lieu ledimanche 3 mars 2013 au cinéma Saint-Germain. L’huà®tre - de Francis Ponge.

Sprezzatura N° 522 février 2013, par Lu Di

Bonne nouvelle !« Portraits de femmes » au programme du « Masque et la Plume »

3 février 2013,On sent l’embarras de Mr. Garcin qui est ... embarrassant : le mieux serait que leMasque ne critique plus les livres de Mr Sollers qui ne méritent d’ailleurs pas de

l’être.« Portraits de femmes » au programme du « Masque et la Plume »

19 janvier 2013, par V. K.

Bonjour Marc’O,

Heureux de retrouver votre esprit frappeur pour louer Sollers à sa juste mesure etnous sortir de la montonie ronronnante dans laquelle semblait s’endormir la

critique à l’encontre de son dernier petit livre « Portraits de femmes ». 155 pagesc’est peu pour une vie si remplie !

Benoît Monneret, Dormeurs, 2013/01

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Critique ronronnante assez largement positive à l’exception de l’attaque frontaled’Alice Ferney dans Le Figaro Magazine....

...Encore que l’article de Jean-Paul Enthoven , dans le registre ironie, cinglejusque dans les voiles des concurrents du Vendée Globe qui, indifférents,

maintiennent le cap ; ils ont vu d’autres vents plus rugissants.

... Encore que dans la brillantissime série d’émissions Hors-champs consacrée àSollers par Laure Adler aussi excellente que perfide, quelques flèches

empoisonnées y soient lancées sur le ton anodin. Ainsi son « Vous êtes toujourscontent ! ». Sollers esquive, comme il sait le faire quand la flèche touche une

partie sensible, il en rajoute en grossissant le trait. Fin d’escarmouche...

Non, alors que nous avions oublié, lui n’avait pas oublié. A la toute fin duspectacle (ou montage perfide de la production), le taureau blessé, son corps

dont le sang coule se souvient des banderilles, lance un jet fumant de ses narineset joue de ses cordes vocales pour beugler une dernier tirade de bravade,

pathétique gémissement de douleur . Même blessé, le taureau dit, à sa façon,que le spectacle, c’est lui qui le fait, pas l’intervieweuse.

C’est ici, tout à la fin.

Quant à la critique du Masque et la Plume, Jérôme Garcin a remplacé François-Régis Bastide et Sollers a perdu son plus grand ennemi personnel, celui qui le

traitait d’« Immonde Sollers », invective d’une violence rare, aujourd’hui perdue.Les « suffisant » et autres qualificatifs d’aujourd’hui ne suffisent pas à rivaliser

avec les attaques d’hier. C’est vrai qu’entre François-Régis Bastide et Sollers il yavait une femme, et pas n’importe quelle femme, celle qui à elle-seule justifie celivre dont on parle aujourd’hui : « Portraits de femmes » : Dominique Rolin. Lejeune Sollers, de dix ans le cadet de Bastide, ne respectait pas les pancartes

« chasse gardée », crime de lèse majesté. Et qu’advint-il, la belle Flamande luipréféra le fringant Bordelais. Tout ceci est conté dans le livre de Jérôme Garcin« Son Excellence, monsieur mon ami » et dans l’article pileface « La guerre dugoût selon Jérôme Garcin ». Entre François-Régis Bastide et Philippe Sollers.

« Portraits de femmes » au programme du « Masque et la Plume »18 janvier 2013, par Marc’O

"Fini le temps où le "Masque et la Plume" étrillait Sollers."

Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Voyons le casting :

- Jérôme Garcin, employeur de Sollers - Michel Crépu, publié par Sollers -Arnaud Viviant, publié par Sollers

Honni soit qui mal y pense !

Yannick Haenel, Vers les animaux4 janvier 2013, par GONTIER Dominique

La nouvelle "Vers les animaux" de Yannick HAENEL est magnifique et révèle labelle sensibilité de l’auteur.

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A sa lecture m’est revenue une phrase de Curzio MALAPARTE (dontl’attachement à son chien fut célèbre) :

"Il n’y a pas de voix humaine qui puisse égaler celle des chiens dans l’expressionde la douleur universelle. Aucune musique, pas même la plus pure, ne parvient à

exprimer la douleur du monde aussi bien que la voix des chiens."

Les apocryphes juifs et chrétiens10 décembre 2012,

Pour ceux qui n’auraient pas pu se procurer ce numéro, les articles de MichaelLanglois sont disponibles sur son site Internet : http://michaellanglois.fr/ ?p=3269

Site Internet: Michael LangloisFrançois Meyronnis, l’Etrusque29 novembre 2012, par A.G.

« Inutile de prendre rendez-vous. Il est assis à la même table en bois du mêmecafé, tous les après-midi, 365 jours par an, depuis deux décennies » : François

Meyronnis, un Diogène au Select.François Meyronnis, l’Etrusque23 novembre 2012, par A.G.

Et, le 21 novembre, Meyronnis répondait aux questions de Frédéric Bonnaud :https://www.youtube.com/watch ?v=lngMGFqNEH8

François Meyronnis, l’Etrusque23 novembre 2012, par Raymond Carbonneau

À Motréal, Tout autre de Meyronnis fait parler de lui aussi. Raymond Carbonneau

https://www.youtube.com/watch ?v=wWiq2kxL2QU&feature=g-all-u

François Meyronnis, l’Etrusque22 novembre 2012, par A.Gauvin

Enfin un article sur le livre de Meyronnis : Bernard Loupias, Le déserteur.Yann Moix et Philippe Sollers : Le parti pris de Ponge (vidéo)

17 novembre 2012, par A.G.Sollers, excellent "Pongiste" .

Pascal Quignard : Les Désarçonnés16 novembre 2012, par A.G.

Quignard n’aime pas les hommes

par Aude Lancelin

L’homme est le plus parfait des animaux de proie pour Baudelaire. Trop indulgentencore, le poète de Mon cœur mis à nu. L’homme est le pogromiste à travers lesâges pour Quignard. L’homme est celui qui ne renoncera jamais au lynchage ni àla guerre, ses plus puissants narcotiques face à l’angoisse. L’homme est le « touscontre un » dès qu’il est plusieurs. L’homme n’est à peu près homme que depuissi peu de temps au fond, à peine quelques dizaines de milliers d’années, et pour

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si peu de temps encore, se dit-on en refermant les Désarçonnés (Grasset), lenouveau livre, merveilleux et terrible, de Pascal Quignard.

Un des passages les plus impressionnants de ce septième volume de la série leDernier Royaume — qui lui valut un Goncourt en 2002 — consiste, de la part deQuignard, à aller jusqu’à dénier aux hommes l’originalité même du christianisme,ce coup de force par lequel la loi du talion fut contestée, la force de la faiblessecélébrée. « Regardez le regard du cerf, écrit-il, tout à coup immobile, au haut dela colline, quand ses oreilles tournent vers un son mystérieux, quand ses oreilles

s’embuent de peur ou de détresse. » La terreur de la prédation précèdel’humanité, conclut l’auteur. Le désir de l’inverser, de la renverser, de la piéger àson propre jeu, n’a rien de spécifiquement humain, et dans cette affaire la ruse

chrétienne n’aura été qu’une brève tentative parmi d’autres.

Plutôt que de prêter le moindre crédit aux mensonges humanistes, c’est à unesorte de réensauvagement qu’engage l’auteur. Le mal est résolument dans la

grégarité, dans la meute, le salut passera toujours par l’esseulement, lafragmentation, l’individualisation, et ce n’est pas un hasard si le plus grand

écrivain français reste pour lui le duc de La Rochefoucauld, l’auteur des Maximes,chef de file d’une sédition pessimiste contre l’espèce entière.

Issu d’une famille qui eut affaire à la police sous l’Occupation, l’auteur note, aupassage, que la devise des siens aurait pu être : « Méfie-toi de la SNCF. Méfie-toi

de la RATP. Méfie-toi des gendarmes qui sonnent à ta porte. Méfie-toi descompagnies “républicaines” de sécurité. Songe sans cesse à Drancy, qui suitPantin, qui précède Roissy. » On aurait tort, pourtant, de ramener la longue

méditation menée par Quignard, depuis dix ans déjà, à quelque pointbiographique que ce soit, aussi puissamment explicatif qu’il paraisse.

De quel noyau de nuit s’adresse à nous ce grand écrivain du ravage ? ToujoursQuignard se tient, lorsqu’il écrit, aux côtés du nouveau-né hurlant de peur et defaim. Toujours il se tient aux côtés de ces vies hyperboliquement persécutées

que menèrent les hommes dans les camps, et, plus singulier encore, aux côtésde ces hommes du paléolithique, trop menacés pour avoir d’autre projet que celui

d’atteindre vivants la nuit suivante. De toutes ces expériences inhumaines, ouantéhumaines, Quignard aura réussi en sept livres fascinants à faire la vérité

même de notre condition. Par là il aura plus fait pour réveiller ses contemporainsque tous ceux qui prétendent les aimer.

* Article publié dans le numéro 812 du magazine Marianne paru le 10 novembre2012.

Julia Kristeva, étrange étrangère26 octobre 2012, par Robín García

Que c’est étrange l’étrangeté et comme ce maut (1) est étrange. La traversée dela dépression de Mallarmé - mais pas si mal que ça- dont parle Julia me rappellece que disait Jung : que Freud avait une vision catastrophique de la culture : lesmal armés et dépresssifs écrivent donc à rebours de leur mal être ; contrent lemaut ; contre le mot persistent. Bien sûr l’orage existe. Bien sûr on n’est pastoujours heureux. Bien sûr on peut ne pas savoir ce que l’on dit ; je le sais.

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(1) : Ni mot ni mal ; entre les deux.

>Chaos brûlant, un roman de Stéphane Zagdanski14 septembre 2012, par A.G.

Philippe Sollers et Stéphane Zagdanski, même combat !

Pratique du détournement :

Chaos brûlant.

> Un dessin par nuit (Jean-Marc Musial)18 juin 2012, par V. Kirtov

Pileface aime accueillir des dessinateurs.

Jean-Marc Musial réalise des dessins à la plume et à l’encre de chine à mainlevée. Son support fétiche est la feuille Ingres, devenue espace mental, image,

corps noir. Le dessin fut longtemps la part secrète et occulte de ses autrespratiques artistiques, théâtre, cinéma, installation.

« La feuille déchirée pour lumière _ sur le sol consolidé _ nous marchons. »

Ou meurtres. J. Dupin

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Jean-Marc Musial, Le portrait imaginaire de Dupin. Encre sur papierIngres. 50 x 65 cm _ Courtesy Galerie EGP © Musial

ZOOM, cliquer l’image

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ZOOM, cliquer l’image

Madame Edwarda par Jean-Marc Musial

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Madame Edwarda par Jean-Marc Musial Madame Edwarda sur pileface

Musial reprend les armes - par Patrick Wald-Lasowski 4 avril 2012

Dans ses dessins un homme cherche à se dresser. Un bras, une mainfouillent la mêlée des images. Des profils perdus, des masques antiques, desfaces blanches errent au milieu du chaos. Au bout de sa plume naissent des

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fragments de visages dans leur traîne de comète. L’oeil dur d’un oiseau fixe leregard. Une poussière d’encre soutient une tête trop lourde. Un oeuf roule,

échappé de Bosh ou de Dali. Tumulus. Méduses. Grands filets qui s’égarent...Lesommeil de la raison engendre des monstres ? mais non, pas d’image figée.Nirêve, ni cauchemar. Le motif se disperse. C’est la Chute du cadre ou le Corps

renversé. D’une ?uvre à l’autre, la rage d’exprimer relance le dessin.

Le trait va au plus fin. Délicat, il s’effile, il glisse et se perd quelque part, disparu.Sec, il fait croc, bec ou griffe, et s’ancre dans le soc meurtrier des angles. La

plume se dispute avec la tache que jette l’encre, en bandes noires, piètements etgrumeaux. Le dessin part en vrille ou en constellations. espèces de ciels piqués

de mouchetures.

Ce sont les écorchés d’aujourd’hui. Le dessin se dessine. Il dessine sesentrailles, étale ses viscères. Il accueille des textes de Sade, de Bataille, de

Dupin, pour donner voix aux cris des figures muettes.

Avec un air espagnol, parfois, dans les grands blancs du papier chauffé par lesoleil. L’ombre d’un chevalier fracassé s’éternise. Un débris de rapière. Un

fourreau vide. Il y a du panache.

"Nous retournons à la vie", dit Jean-Marc Musial. Le dessin ne finit pas.

Patrick Wald-Lasowski

Plus sur Jean-Marc Musial

ROMA AMOR # Empoisonnement de Germanicus par seneque

Un dessin par nuit (L’univers de Jean-Marc Musial dessinateur sur Facebook)

La galerie E.G.P. qui expose certain de ses dessins

sur Wikipedia

Dessin17 juin 2012, par Jean-Marc Musial

Dessiner c’est le dernier recours qu’il vous reste lorsque vous êtes chassé dudomaine de la parole donnée. Dessiner c’est être face à l’art dans un n ?ud decontraintes car vous avez privilégié les techniques du peu ; il vous faut sortir ducadre tout en restant dans les limites que votre feuille vous impose, vous devez

croire à la multiplicité de la dimension de l’espace alors que vous êtes face à uneperception plane, faire surgir de la lumière alors que vous n’avez que de l’encre

noire. Dessiner c’est se retourner les ongles. C’est être possédé par le noir de savision et le blanc de l’ultime. C’est être dans l’impossible car enfin dessiner c’est

être dans son corps et pourtant il vous faut projeter. Dessiner c’est écrire enanalphabète. Dessiner c’est savoir déchirer et reprendre depuis le

commencement de la ligne. Dessiner c’est apprendre à tracer à main levée etaccumuler - ingérer dans son trait - les multitudes de ratures et autres scories de

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la plume. Dessiner ce n’est pas la face visible de votre pensée, c’est la partieinconnue de votre sensibilité que vous devez absolument apprivoiser. Dessinerc’est dévorer des ombres car le dessin est la face muette de la poésie. L’art du

dessin à la plume a dans sa nature son inachèvement et sa fin. (JMM)Site Internet: Un dessin par nuit .

> Rendez-vous avec Julia Kristeva, 12 mars 201212 mai 2012, par Robín García

Bonne initiative. Il faut en effet un rapprochement avec des valeurs autres. Nepas éloigner telle est la tâche.

Site Internet:> Transfuge n°57 / Avril 2012

11 avril 2012, par A.G.

Je ne vais pas me lancer dans une étude comparée des livres sortis depuis larentrée littéraire et ce qu’en a dit Transfuge ! Le mieux est de lire la revue. Vous y

verriez, par exemple, qu’elle a consacré, en septembre dernier, une soirée àJayne Mansfield en présence de Simon Liberati. _ Je ne sais pas ce que c’estque « la langue ». Je ne crois pas en son hypothétique pureté (ni, à l’inversequ’elle soit « fasciste » comme le déclara Roland Barthes dans un discours

célèbre au Collège de France). Je ne connais que l’usage qu’en font les écrivainsà travers la singularité de leur expérience et de leur style (oublions, par courtoisie,les politiques). De ce point de vue, Millet et Camus (Renaud), ces « Français desouche », à partir de fantasmes communs — et même s’ils partagent, dans le

spectacle, certains stéréotypes réactionnaires —, me semblent faire de la langueun usage bien différent. _ Quant au « réel » qu’il faudrait « se coltiner », dans

doute conviendrait-il qu’on s’accordât sur le sens du mot ! Dois-je vous rappelerl’éditorial de L’Infini n° 1 (hiver 1983) ?

— L’Infini. _ — Je croyais que c’était Réel ? _ — L’Infini est bien mieux. Il sembleque personne n’ait osé. Jamais. Nulle part. Tout cela fait d’ailleurs plutôt haïku :Tel Quel - Réel - L’Infini. _ — Vous n’avez pas peur d’être à cent mille kilomètresdes problèmes actuels ? _ — Non. Je suis même persuadés du contraire. _ —Tout de même, L’Infini, là, comme ça, aujourd’hui, ça fait ridicule ! _ — A peuprès autant qu’une formule pas si lointaine, rappelez-vous : « Soyez réaliste,

demandez l’impossible. »

> Transfuge n°57 / Avril 201211 avril 2012, par Laurent Husser

Sur les sorties récents de livres, je ne suis pas d’accord non plus avec cet édito.J’ai lu des choses étonnantes comme le livre de Simon Liberati sur Jayne

Mansfield, ou "La traversée de la France à la nage" chez POL de Pierre Patrolin.J’avoue ne pas être d’accord avec Philippe Sollers quand il dit : "Richard Millet a

tort, à mon avis, de désespérer de ce qui serait la nation, le pays, la languemême. Le problème n’est pas là". Jamais la langue n’a été aussi malade et en

train de s’effondrer (cela dit, il le dit souvent pourtant) mais surtout jamais l’art n’aété aussi inutile pour la majorité, la littérature en particulier mais je suis peut-être

défaitiste. Sollers n’aime pas se coltiner avec le réel ou très peu, si ce n’est àtravers son intervention dans le Journal du dimanche. Millet tape sur ce qu’il

estime apercevoir, comme Renaud Camus, sur le renversement de population,de religion etc... Je ne sais pas si c’est le plus urgent effectivement mais c’est

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assurément un événement sans précédent. Mais après tout, il serait aussiintéressante de savoir pourquoi Camus, grand bourgeois, se mêle de choses

aussi politiques, tout comme Millet. Qu’est-ce qui fait qu’ils se coltinent avec ceréel ? Sollers s’abstient sur ces sujets et ce n’est pas plus mal d’ailleurs !

L’engagement politique en littérature étant évidemment bien souvent, un échec.> Transfuge n°57 / Avril 2012

10 avril 2012, par A.G.

Vous êtes un habitué de pileface donc vous n’aimez pas le ronron. L’édito deTransfuge est volontiers provocateur, c’est pourquoi je l’ai donné à lire. Il s’en

prend au « réalisme historique » et à une certaine actualité éditoriale plus qu’il nedéfend « la modernité ». La revue tranche souvent dans la morosité ambiante. Je

suis loin de partager tout ce qui s’y écrit, mais elle publie en général un certainnombre d’articles intéressants, et dans ce dernier numéro, l’entretien avec

Jacques Henric est un bon exemple. Il y a depuis belle lurette une manière très« politiquement correct » de s’en prendre au politiquement correct (et vice-

versa !). J’aime bien Richard Millet, écrivain. Sa sortie à Ce soir (ou jamais) m’afait le même effet qu’à Denis Podalydès. C’est pourquoi j’ai mis en ligne

l’intégralité des échanges qui suivirent les propos de Millet. Enfin, puisque vousrenvoyez à la Lettre à Philippe Sollers publiée dans L’Infini n° 113 et que pileface

a reprise, relisez l’entretien entre Millet et Sollers que j’ai ajouté en"commentaire". Je cite Sollers :

« Richard Millet a tort, à mon avis, de désespérer de ce qui serait la nation, lepays, la langue même. Le problème n’est pas là » et : « L’ouverture du passé —et non le retour vers — l’ouverture du passé vers le présent et l’avenir n’a jamais

été aussi grande. » Cela fait signe vers une éclaircie improbable mais pasimpossible.

> Transfuge n°57 / Avril 201210 avril 2012, par Laurent Husser

d’une nullité crasse, cet édito postule que le modernisme absolu serait la règleabsolu. On sait depuis Philippe Muray ce qu’il faut penser des "modernes". Quantà Richard Millet, et ? des considérations politiques empêcheraient nos valeureux

critiques de lire ses livres ? cela ne l’empêche pas d’être un des très grandsécrivains français actuels ! il vaut mieux lire un livre de Millet que bon nombre desapprentis écrivains contemporains façon Reinhardt, qui s’il a bien fait un bon livre

(comme l’était d’ailleurs son précédent, "Cendrillon"), n’aura jamais le mêmesouffle que l’écrivain corrézien. Ce n’est pas Philippe Sollers qui nous contredira,lisons le numéro de l’Infini paru récemment et la lettre de Richard Millet publiée à

l’adresse de Sollers> From Hiroshima to Fukushima

12 mars 2012, par A.G.

Fukushima. Récit d’un désastre, par Michaël Ferrier, Gallimard, coll. L’infini,2012, 270 p.

Le désastre a eu lieu il y a un an pile. Après une forte émotion dans l’opinionpublique, force est de reconnaître que ça paraît déjà loin. En tout cas, onchercherait en vain un écho des questions posées par "la chose" dans la

campagne électorale franco-française. Un écrivain français, vivant au Japon,

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témoigne. Nous y reviendrons donc, évidemment. _ En attendant, voici unepremière critique du livre :

Fukushima mon amour

Il était à Tokyo le 11 mars 2011. « Je suis avec Jun, c’est un après-midi radieux,une brise tiède entre dans la maison. » Soudain, le café se met à trembler dans

les tasses. Bourdonnement sourd, vacarme qui grossit. On se regarde, on a peur.Ca cliquette tout autour dans un tonnerre de mini-bruits terrifiant. « Trente millions

de hannetons et de cigales, de coccinelles et de grillons, tout un peupled’insectes archaïques ont pris possession de la table et des chaises, des

meubles, des murs, avec une fureur de bestioles. » la suite ici.

Lire aussi : Un an après Fukushima, les écrivains japonais s’insurgent.

> From Hiroshima to Fukushima12 mars 2012,

Sur Fukushima, le superbe livre de Michaël Ferrier, publié chez Gallimard dans lacollection L’Infini : Fukushima, récit d’un désastre. Un essai-témoignage

incroyablement sensible et intelligent. A lire d’urgence.> Matisse. La femme au chapeau (1905)

5 mars 2012, par yeakij’étudi la Femme au Chapeau au lycée pour mon futur métier je devais choisir unsujet sur le fauvisme et je me suit rappeler la Femme au Chapeau elle est parfaite

pour un travail au lycée> Filmographie

27 février 2012, par A.G.

Philippe Sollers par Gérard Courant - Cinématon #314

> Forum24 février 2012, par Hugo Savino

Cher Viktor : bonsoir. Une nouvelle traduction faite par Mariano Dupont :http://apegarelcascotazo.blogspot.com/2012/02/el-judio-que-amaba-celine.html

l’article sur Céline dans le Nouvel Observateur. Cordialement, Hugo Savino> Jean Genet - Journal du voleur, Querelle de Brest, Pompes funèbres

15 février 2012, par Alma

Au fil de ma lecture récente de Journal du voleur, de Genet, je me suis surprise àrevenir plus d’une fois à Portrait du joueur, de Sollers. C’est l’article défini « du »utilisé par les deux écrivains dans leur titre de roman respectif qui me jouait alors

des tours...

On sait que Sollers a fait grand cas du lapsus paru dans les médias lors de lasortie de Portrait du Joueur en 1984 : il voyait en gros (et à la blague) le

remplacement de l’article défini « du » par l’article indéfini « d’un » dans le titre deson roman comme un refus de lui accorder son « dû ». On trouve ça dans unentretien avec Frans De Haes intitulé « Monnaie de singe » (L’Infini, 11, Été

1985, p. 91) et j’ajouterai ici que les médias ne sont pas les seuls à avoir commisce lapsus puisque, en 1987, Gérard Genette le répète dans Seuils (Édition du

Seuil, coll. Poétique, p. 333). La discussion à ce sujet sera par ailleurs reprise par

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le narrateur du C ?ur Absolu dans un dialogue avec Mex, un personnage duroman ayant fait le même lapsus : « Il s’agissait de me rendre indéfini. » (Le C ?ur

Absolu, p. 39). On se retrouve donc là en présence d’une passerelle entre lafiction romanesque du C ?ur Absolu et l’entretien réellement paru dans la revue

L’Infini... mais quoi qu’il en soit des avatars de l’article défini « du » et del’anecdote sociale entourant la parution du roman leur ayant donné naissance en

1984, le « du » du titre est intéressant en soi parce qu’il intervient pour bienmarquer qu’il s’agit de ce joueur-là et non pas d’un joueur parmi d’autres joueurs.En particularisant ce joueur-là, l’article défini oblige à prendre en compte que cejoueur-là, celui de la narration, est avant tout un écrivain : « À travers tous les

paysages, tous les visages, toutes les situations, toutes les pièces d’habitation,toutes les saisons... Avec, chaque fois, le rappel intérieur, d’être le témoin dontl’acteur que je suis ne pourra jamais complètement rendre compte. J’étais là, jen’étais pas là. C’était dehors et dedans, ce n’est plus ni dehors ni dedans. C’est

drôle, une vie qui s’oriente, et va s’immerger un jour, dans ce point obscur,permanent, sans contours, sans fin, qui a l’air d’être là « en plus », assigné à toutautre chose, à une immense distraction sans raison... La trotteuse des secondes

a la même vitesse, juste un peu décalée, coup par coup, que le pouls... 60secondes, 72 pulsations : voilà le narrateur au repos, à l’écoute. Aujourd’hui, le

narrateur va considérer son corps. (Portrait du Joueur, p. 193)

Or un phénomène identique est déjà à l’ ?uvre à la fois dans le titre et dans lecorps du roman de Genet en 1949. Ce voleur-là est aussi, et avant tout, unécrivain : « Avec des mots si j’essaie de recomposer mon attitude d’alors, lelecteur ne sera pas dupe plus que moi. Nous savons que notre langage est

incapable de rappeler même le reflet de ces états défunts, étrangers. Il en seraitde même pour tout ce journal s’il devait être la notion de qui je fus. Je préciserai

donc qu’il doit renseigner sur qui je suis, aujourd’hui que je l’écris. Il n’est pas unerecherche du temps passé, mais une ?uvre d’art dont la matière-prétexte est ma

vie d’autrefois. Il sera un présent fixé à l’aide du passé, non l’inverse. Qu’onsache donc que les faits furent ce que je les dis, mais l’interprétation que j’en tire

c’est ce que je suis - devenu. » (Journal du voleur, p. 59)

Ma propre lecture de Genet sera donc devenue plus « active » en fonction mêmed’une attention portée au fait que Sollers précise dans la préface intitulée

Physique de Genet, qu’il a écrite pour l’édition Biblos (Gallimard, 1993) dont jedispose : « Je revois les livres que j’avais sur ma table en écrivant Portrait duJoueur : Le Joueur de Dostoïevski, Portrait de l’artiste de Joyce, Journal du

voleur. (p. XXII) Portrait « du » Joueur, Journal « du » voleur. Amusant, non ?Voleur ou joueur, ils sont d’abord écrivains.

> Forum8 janvier 2012, par Michelle MARTIN

Chers lecteurs,

Si vous n’avez pas sablé le champagne depuis 5 janvier 2012, courez, courezchez votre libraire favori et achetez "L’éclaircie", de Monsieur Sollers !

C’est un millésime inégalable, pétillant, fourmillant de bulles nacrées etdélicieuses de poésie, joie, humour, ironie, tendresse, enseignement.

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Au diable le vin de champagne, pourtant délicieux, celui de janvier 2012 esttellement plus effervescent et puissant que j’attends, déjà, le prochain grand cru.

Michelle MARTIN

PHYSIQUE DE GENET30 décembre 2011, par D.B.

On rappellera, si besoin, que cette préface est reprise dans La guerre du goût...> OEUVRES / Bibliographie

27 décembre 2011, par V.K.

Effectivement, Sollers est préfacier de « Jean Genet - Journal du voleur, Querellede Brest, Pompes funèbres » publié chez Gallimard (Biblos) en 1993. Et ceci

n’était pas répertorié dans la liste des préfaces de sa bibliographie.

L’entrée correspondante a été ajoutée, avec un lien sur la fiche documentaire dulivre. Merci Alma.

Peut-être en possédez-vous une copie ou un extrait, susceptible d’enrichir la"base Sollers" de pileface ?

> OEUVRES26 décembre 2011, par Alma

À ma surprise, je n’ai pas retrouvé dans la liste des « préfaces » de Sollers quevous donnez dans la bibliographie l’important texte (une vingtaine de pages

denses et éclairantes) intitulé Physique de Genet, qu’il signe en préface,justement, de Jean Genet - Journal du voleur, Querelle de Brest, Pompes

funèbres, livre paru en 1993 aux Éditions Gallimard (Biblos).> André Breton

21 décembre 2011, par V.K.Une correspondante m’a récemment adressé un e-mail au sujet d’André Breton :une référence mal attribuée dans un article pileface, je crois me souvenir. _ Son

message a malheureusement été effacé par inadvertance, avant traitement.Qu’elle veuille bien me recontacter si elle lit ce message, afin que soit attribué à

César ce qui lui revient.> Mother

19 décembre 2011, par AlmaEn revoyant aujourd’hui sur PileFace l’inscription MOTHER photographiée par

vous en 2009, j’ai été ramenée en pensée à ce passage du roman Le secret oùSollers évoque pudiquement et de manière très touchante les derniers jours de

sa mère. J’ai alors fait un pas de plus et je suis revenue à cet autre dossierancien où l’on trouve sur PileFace l’entretien radiophonique enregistré dans le

cadre de l’émission Parlez-moi d’elle, que je ne connaissais pas. Totale surprisede découvrir là un Sollers embarrassé et hésitant...

> Forum22 novembre 2011, par Hugo Savino

Cher Viktor : bonsoir. Nouvelle traduction. Cette fois un entretien de Sollers avecJoseph Vebret sur Céline. Faite par Mariano Dupont, sur son site :http://apegarelcascotazo.blogspot.com/2011/11/releer-celine.html

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Cordialement, Hugo Savino

> Forum7 novembre 2011, par Hugo Savino

Cher Viktor : bonsoir. Je vous fais parvenir la traduction faite par AméricoCristófalo de Les flirts du mal, l`article de Pihilippe Sollers.

http://palabrasamarillas.blogspot.com/2011/11/philippe-sollers-los-flirts-del-mal.html

Cordialement,

Hugo Savino

> Le procès Céline sur Arte le 17 octobre 5 novembre 2011, par philippe parichot

Merci Viktor de vous être souvenu de moi, de Gregory, et surtout de cette trèsintéressante entrevue. Il y est en particulier question des biographes de JamesJoyce, de Sigmund Freud, de Marcel Proust, - entre autres, certaines de ces

biographies étant d’ailleurs devenues quasi introuvables (en particulierl’excellente Painter) ; cette entrevue a été pour moi décisive, et je peux confirmer,

pour les avoir achetés et lus que les livres cités par Philippe Sollers sontexcellents et témoignent de l’admirable culture de cet écrivain très sensible et trèsfin (bien que beaucoup plus difficile qu’il n’en a l’air) dont on ne saurait trop louer

les qualités. Bien à vous, Philippe ParichotSite Internet: philippe parichot le blog

> Forum3 novembre 2011, par Hugo Savino

Cher Viktor : merci bien. Je vais essayer de le trouver dans mes archives. Un amià moi en a fait la traduction. Et il me dit que c’est moi qui lui ai donné une

photocopie de l’original. Et je me rappele très bien de ce petit article. Je voustiendrai au courant. Merci encore, cordialement, Hugo

Pauvre de Gaulle !2 novembre 2011, par Insterburg

Philippe Sollers figure en bonne place dans ce livre inclassable de StéphaneZagdanski.

> Steve Jobs, 56 ans, le visionnaire mégalomane est mort.26 octobre 2011, par A.G.

VIDEO. Le documentaire sur la face cachée de Steve Jobs

Réalisé en 2010 par la chaîne de télévision Bloomberg, c’est l’un des raresdocumentaires sur la carrière et la vie de Steve Jobs. Le "Nouvel Observateur"vous le propose dès aujourd’hui en intégralité et sous-titré en français. Il sera

disponible en DVD avec l’hebdomadaire du 27 octobre. Voir ici.

> Le procès Céline sur Arte le 17 octobre 25 octobre 2011, par V.K.

Le signalement du « Procès de Céline » sur ce blog, vous le devez à A.G., mais

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en voyant votre nom dans le forum, en profite pour signaler à nos lecteurs, uneinterview inédite de Sollers, sur votre ancien blog :

Philippe Sollers sur les biographies

dont l’initiative revient, je crois, à l’un de vos amis Gregory Franchini qui l’aréalisée (dixit mes notes, au moment où vous nous avez confié la pérennisationde ce document en l’héhergeant dans la base Sollers du serveur pileface). Merci

pour vos encouragements, et votre fidélité.

> Le procès Céline sur Arte le 17 octobre 25 octobre 2011, par philippe parichot

J’ai écouté et regardé attentivement ce "reportage", ce montage d’images, bref....les interventions des amateurs de Céline sont très intéressantes, rien de neufmais Nabe, Sollers, Zadganski, Gibault, sont remarquables, intelligents, et les

images d’archives de ce splendide écrivain qu’est Céline sont émouvantes. Maisl’idée de refaire un Procès de Céline est atroce, une horrible voix gutturale dematrone-mattone fait un fond terrorisant (ce qui en dit long sur l’esprit du film).

Tout çà veut faire la justice, mais au nom de quoi ? D’autre part je ne sais au monde quel "objectivité" on donne la parole à des gens comme Pierre Assouline (unecaricature de petit critique, jaloux et verbeux, du type même de ceux dont Célinedisait qu’ils sont de écrivains ratés), et autres "détracteurs" de Céline. Ces gens

là sont inutiles et nuisibles à la connaissance du travail de Céline, selon moi, il nefaut pas leur donner la parole. L’ambiance générale du reportage, bois des stalles

de palais de justice, sonorités rauques, est affreuse, - cela suffit à rendre le"visionnage" de ce document d’un intérêt anecdotique. L’inconvénient de ce

genre de documentaire est qu’ils laissent entendre que l’oeuvre de Céline puisseêtre quelque chose de secondaire écrit par un demi-fou assassin, quand la voixde Céline est l’une des deux ou trois plus importantes pour comprendre notreEpoque, là, tout de suite, et qu’il est le témoignage le plus considérable sur laguerre 39_45 (à l’heure où l’on bassine les élèves de terminale avec la vanité

grotesque des Mémoires de de gaulle). BRAVO pour votre site, magnifique, dontje lis des extraits, presque tous les jours

Site Internet: Bof> Le flirt du mal

21 octobre 2011, par V.K.

Bonjour Hugo, Désolé, je ne connais pas d’article intitulé « Le flirt du mal ». Nesais d’où vous tirez ce titre, car il est assez courant que Sollers change le titre

d’un article lors d’une republication. _ Peut-être trouverez-vous des éléments deréponse dans le dossier rassemblé par A. Gauvin sur « La Peinture et le Mal »

par Jacques Henric, commenté par Sollers.

Ou « Céline et le mal radical »

Ou « Sollers le diable et la littérature »

Ou « Lettre à Philippe Sollers sur la haine et le diable »

Ou « Du diable » L’INFINI N°111 qui en a fait sa manchette...

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> Forum19 octobre 2011, par Hugo Savino

Cher Viktor : je cherche un article de Sollers qui s`appele Le flirt du mal. J`en aibesoin. Merci et je profite pour vous dire bonjour. Cordialement. Hugo Savino

> Forum20 septembre 2011, par jerome ramond

bonjour je propose deux vidéos youtube consacrées à la philosophie de PhilippeSollers. Une philosophie qu’il s’est toujours refusé d’écrire, ou du moins de

thématiser dans le propre de l’universelle idéologie - malgré sa grandephilosophabilité d’écriture, comme chaque lecteur peut l’avoir expérimenté depuisles années soixante... Mais à vrai dire, en modulations modernes, il n’y a pas de

philosophie : il n’y a que des philosophes, c’est à dire des vivants, des artistes, enbref trop bref ce qui se dirait des "nietzschéens" - ce qui est aussi le point de vue

de la non-philosophie de François Laruelle, mais ceci est un autre aspect deschoses de la vie. je m’appuie sur Nietzsche bien sûr - mais aussi sur Erasme et

Montaigne, sinon même sur Descartes mais ne craignez rien : il ne s’agira que dela lecture la plus subjectivée du monde, la moins aliénée si possible. visible sur

http://www.youtube.com/user/jeromeramond jeromeSite Internet: Sollers et Nietzsche

> Nietzshe et Heidegger22 août 2011, par V.K.

Message de Jérome Ramond dans le courrier pileface, retranscrit ici dans ceforum :

bonjour,

Youtube me dit que vous intégrez - ou avez intégré - sur Pile-Face mes vidéossur Nietzsche et Heidegger je vous en remercie, je pense en effet être

positivement dans la ligne de la divine vie(s) de Nietzsche/Sollers

je propose 18 vidéos chez youtube elles concernent toutes la penséecontemporaine "Vue en-personne(s)" et s’appuient principalement sur les

méthodes de la "non-philosophie" de François Laruelle, dont la lecture "désirante"de Nietzsche dans les années 70-80 a été fondamentale pour moi (né en 1960)

je prépare (donc) une série vidéo dont le titre sera "Nietzsche et Sollers"

à bientôt... www.youtube.com/user/jeromeramond

> AUTRES OEUVRES AUTOUR DE SOLLERS...27 juillet 2011, par T’choupi

Roberto Bolaño a écrit une nouvelle intitulée Labyrinthe, dans son recueil LeSecret du Mal, autour d’une photographie réunissant Sollers, Kristova, Guyotat et

d’autres...> Forum : le trou de la vierge

25 juillet 2011, par raymond Carbonneau

Merci pour votre belle et instructive compilation. Je voudrais signaler que ledeuxième vidéo de Fargier demeure inaudible, celui de 27.06. On entend très

bien les deux autres. Défectuosité temporaire ?

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Merci de corriger si possible Raymond

> Filmographie2 juillet 2011, par V.Kirtov

Merci pour le signalement. C’est maintenant corrigé grâce à vous. Ainsi, la sériedes CINEMATONS est rendue à Gérard Courant. _ _ Pour les lecteurs de

pileface, signalons que dans l’ ?uvre de ce cinéaste se détache cetteimpressionnante série qui depuis 1978 jusqu’à aujourd’hui a enregistré près de2500 autoportraits de personnalités diverses parmi lesquelles Philippe Sollers.

Particularité : une règle immuable : prise de vue en plan fixe de 3’ 25’’. _ _

Une critique de cette ?uvre

Sans établir, à partir d’exemples pris au hasard, une théorie duCinématon, il est permis de relever quelques divergences d’attitudesrévélatrices. Pour sa gouverne, le futur cinématoné observera qu’il

existe différences écoles. Celle qui feint de confondre photo et cinémaen mimant la rigidité du modèle 1900 (Frédéric Mitterrand) ou le

sourire de qui-attend-le-petit-oiseau (Sandrine Bonnaire). Il y a, sanstomber dans cet excès, l’école des gens qui s’estiment assez célèbrespour se passer de pitreries. Wim Wenders lit, ou fait semblant. Jean-

Luc Godard écrit, puis regarde à droite, à gauche, vice-versa.Passionnant. Philippe Sollers commence par fixer la caméra (styleMitterrand) puis allume une cigarette. Vieux secours, la cigarette :

Philippe Garrel fume, Jean-Marie Straub, lui, fume et boit. En plus, ilgratte son chien. Là, on est à la limite de l’excès, où tombent les pas-connus. Noël Godin, critique belge et subversif, qui a eu son heure degloire au dernier Festival de Cannes balançant une tarte à la crèmedans la figure de Godard, lutte contre l’anonymat en surchargeant le

plan de trois minutes et demie. Durant lesquelles il réussit à : setartiner du fromage, déboucher une bouteille de vin, ouvrir une boîte

de lait avec un grand couteau de cuisine, et se renverser une marmitesur la tête. Dans le genre « too much », un auteur de performances

nommé Jakobois n’est pas mal non plus. Il commence par prendre satempérature en suivant la méthode internationale, sous la langue. Puisil fait l’amour ou se masturbe (problème de la fixité du cadrage). Pour

finir, il reprend sa température, face (si l’on ose dire) à la caméra,selon la méthode française.

(Michel Mardore, le Nouvel Observateur, 5 juillet 1985)

Plus sur Gérard Courant et l’ensemble de son ?uvre sur son site personnel : _www.gerardcourant.com/

> Filmographie2 juillet 2011,

Le cinéaste Gérard Constant n’existe pas, il s’agit de Gérard COURANT.Cordialement

> Adolescence24 juin 2011, par gregor

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C’est exactement celà,l’adolescence !! C’est l’exaltance !! Si ce terme existe ??> Un été avec Philippe Sollers

6 juin 2011, par A.G.Mozart, Vivaldi, Bach, Bartoli, Argerich, Armstrong, flamenco, etc... _ Quelques

indications ICI. Recensement détaillé à faire...> Un été avec Philippe Sollers

6 juin 2011, par alricBonjour Réécoutant "un été", je n’arrive pas à trouver le titre des illustrations

musicales diffusées. Comment faire ? MerciLautréamont, révolutionnaire - Dossier de la revue Transfuge

4 juin 2011, par Pierre Gandolfi

Très riche dossier sur Isidore Ducasse dans la revue Transfuge avec les proposde Philippe Sollers et François Meyronnis ainsi qu’une analyse essentielle de

Yannick Haenel. "Lautréamont est l’autre nom de la littérature." Y. Haenel dans len° 588 de la NRF.

Amitiés, Pierre Gandolfi

Site Internet: Lautréamont, révolutionnaire - Dossier de la revueTransfuge

> Moretti-Sollers18 mai 2011, par A.G.

Sur le site des Amis de Raymond Moretti on trouve cette indication :

« 28 novembre 1979 : Exposition "2000 ans d’érotisme" à la galerie SylviaBourdon à Paris sur des écrits de Philippe Sollers. »

Dans le numéro 34 de la revue art press (février 1980), cette note (p. 2) :

moretti — sollers _ galerie sylvia bourdon

En décembre et janvier, Sylvia Bourdon présentait dans sa galerie le fruit d’unecollaboration entre Moretti et Sollers, 2000 ans d’érotisme, sous forme delithographies et de poèmes. Le texte qui suit de Philippe Sollers servait

d’introduction à l’exposition.

Deux mille ans d’érotisme

Quelque chose nous prévient que l’humanité est en train de dire son dernier mot.Bien entendu, elle va continuer à tourner en rond, à rouler sur elle-même, à sedétruire avec application, mais de plus en plus évidemment pour rien, dans levide. Je crois que nous vivons un moment d’éclairage très bref, en profondeur.

Jetons un coup d’ ?il. Ce qui vient vers nous, avec le code génétique de l’espèce,ce sont des entassements de lettres. Gestes de l’alphabet emportés par le flot du

temps. Le chinois l’hébreu. Entre les deux : des mondes. L’hébreu, le chinois,sont là, encore vivants, parlants, tracés, chacun pressent que l’explication du

vingt-et-unième siècle va avoir lieu entre eux, comme une grande récapitulationavant un saut, une mutation encore impensable. Et tous ces corps, toutes ces

langues qui ont occupé la planète ? En cours de télématisation. Le sexe là-

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dedans ? De plus en plus inessentiel, dérisoire. Plus de secret, plus demythologie. Un rapport nu, direct, tuant avec cette vérité : être là est de toutes

façons une erreur. Il faut faire sentir cela. Ce coup de ballet. Trouver une allusionpar collage, montage, profil d’une ironie infinie. Constat indirect pour une

apocalypse qui n’aura même pas à avoir lieu ouvertement. Le monde est devenuun spectacle, mais le spectacle est miné, il se dévore lui-même, aucune

surveillance ne peut plus empêcher l’apparition du faux fondamental qui l’anime.Tout cela ne vient de nulle part, et ne va nulle part. Simplement, dans l’instant, ça

fait signe. On peut le qualifier d’une lettre, de quelques mots, d’un fragment dephrase, d’un geste calligraphique, d’une ou deux couleurs. Signer le chaos. _ En

même temps, cette signature est lumière. Comme si nous étions un instantlucides, acceptant la disparition. Dans l’énorme bruit de plus en plus aphasiquedu monde nous nous tenons à un silence résolu. Celui que pourrait atteindre un

déchet extasié mutisme de mort dans la trame du temps qui claque : commedans l’acte sexuel, ce détail. Philippe Sollers

Voir aussi Raymond MORETTI — Philippe SOLLERS

> NIETZSCHE ET VOLTAIRE30 avril 2011, par A.G.

Guillaume Métayer invité lors de l’émission Répliques le 30 avril 2011.Remerciements

28 avril 2011, par Hugo SavinoCher Viktor : Je vous remercie la publication de la traduction. Un bonheur

renouvelé publier dans votre site. Une petite remarque : où il est écrit : Le blog deHugo Savino, on devrait écrire : le blog de Mariano Dupont. Merci encore, à

bientôt, amicalement, Hugo Savino> Forum

7 mars 2011, par lariost

Un sourire ce matin en découvrant sur internet que le ministère de l’économie etdes finances de Bercy a été l’objet d’attaques de la part de hackers. L’attaque avraisemblablement commencé il y a plus de 2 mois. Le piratage s’est effectué à

l’aide d’un cheval de Troie, et la victime principale de ces attaques a étéprincipalement la direction du trésor, le trésor, rien que ça !

Le message est on ne peut plus clair, si vous aviez encore un doute, celui-ci n’estdésormais plus permis. Pour être absolument moderne, pour être pleinement

"câblé" sur l’actualité, il est vivement conseillé de lire la toute nouvelle version del’Iliade de Philippe Brunet ainsi que, bien évidemment : Trésor d’amour de

Philippe Sollers.

> Jazzistiques invite Philippe Sollers2 mars 2011, par A.G.

Merci pour cette information. Outre les magnifiques enregistrements qu’il nous faitécouter (Monk, Armstrong et Fitzgerald, Billie Holiday), c’est sans doute la

réflexion la plus fine que Sollers nous livre, dans un entretien, depuis Jazz en...1978.

Sur ce que Sollers révèle de ses goûts jazzistiques dans ses romans, les

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amateurs pourront se reporter à notre rubrique "jazz".

Jazzistiques invite Philippe Sollers2 mars 2011, par Pierre GANDOLFI

Franck Médioni recevait ce matin Philippe Sollers dans son émission Jazzistiquessur France Musique.

Écoute possible pendant un mois sur le site :

http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/jazzistiques/emission.php ?e_id=40

P.G.

Site Internet:> Nush, Benoît

14 février 2011, par V.K.Vos photos et dessins sont appréciés. Merci.

> Forum16 novembre 2010, par V.K.

Merci Nush pour cette info et de nous être fidèle de loin,et de loin en loin.

Pour ceux qui n’ont pas eu l’l’occasion de voir l’émission :portrait chronologique conventionnel, sans surprises si vous êtes un peu familier

de Sollers. Ilredit ce qu’il a déjà eu l’occasion de dire par ailleurs. Mais toujours avec verve,

comme s’il le faisait pour la première fois.

Insistance particulière sur la place qu’il accorde à la poésie et en final, en avantpremière,

Sollers nous parle son nouveau roman « Trésor d’amour », à paraître en janvier,chez Gallimard .

- L’extrait vidéo « Trésor d’amour » est ici .

- L’extrait vidéo « L’intégrale du portrait, là .> Forum

24 septembre 2010, par Edwarda Etc.Alternative Edwarda : http://edwardaetc.blog.lemonde.fr/

Site Internet:> Forum

5 août 2010, par Fabiennel’univers de Sollers en cinq mots :

... Bleu libre donc ? Mais oui !> Main spirale

14 juillet 2010, par V.K.

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Main du dessinateur, ou de l’écrivain, ou du calligraphe chinois en quête del’infini...

Dessin de Benoît Monneret

D’autres ajouts de dessins de Benoît Monneret dans l’album pileface : Variationssur la spirale

> L’Infini n° 111, été 2010 10 juillet 2010, par johan

Ce n’est pas cette intervention. Par contre, si vous avez des pépites de ce mêmeacabit, je suis largement preneur. En tout cas, merci énormément de ce riche

enregistrement.

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Pour revenir sur ma première question, l’intervention sur le Diable est datée, parle numéro 111 de l’Infini, du 18 novembre 2009 au Collège des Bernardins.Seulement, il n’est pas expliqué dans quel contexte s’inscrit cette si bonne

conférence.

> L’Infini n° 111, été 20102 juillet 2010, par midrash

Je suppose que c’est l’intervention datant de 1995 que l’on peut télécharger, avecl’impatience du Diable de Zagdanski, sur Paroles des jours : ici.

Ou bien s’agit-il d’autre chose ?> L’Infini n° 111, été 2010

1er juillet 2010,Peut-on me préciser à quelle occasion Philippe Sollers a fait cette intervention sur

le Diable ? Grand merci

johan> Actualité de Marcelin Pleynet

27 juin 2010, par A.G.Alain Veinstein s’entretient avec Marcelin Pleynet, auteur de "Chronique

vénitienne" (L’Infini / Gallimard) Du jour au lendemain (émission du 25 juin 2010).portrait du pro-situ

19 juin 2010, par thelonious

Dans son superbe essai "Debord ou la diffraction du temps", Stéphane Zagdanskidresse un portrait extraordinaire du pro-situ. Je livre ici un extrait et renvoie donc

au livre et aux pages 110-111.

" A quoi comparer le pro-situ ? Il faut avoir à l’esprit l’analyse que fait Hegel dansla Phénoménologie de l’esprit de la conscience honnête qui accompagne un

destin inaccompli :"La consolation de la faillite du but", écrit-il, "consistant à avoircependant voulu, ou à s’être purement agité, autant que la satisfaction d’avoir

donné aux autres quelque chose à faire, élève à l’essence la pure opération oul’oeuvre tout à fait mauvaise, car il faut bien nommer mauvaise une oeuvre qui

n’est aucune oeuvre."[...]Le pro-situ est un passif extatique, plus inopportun en unsens que le haineux déclaré."

Voilà, suivent des pages superbes sur "Le On, aïeul du pro-situ"... Bonne lectureCavalcanti...

Sur le cercle littéraire de la BNF et Laure Adler17 avril 2010, par Laurent Husser

Quelqu’un pourrait expliquer à Mme Laure Adler son incroyable vulgarité lors duCercle littéraire de la BNF que vous avez mis en ligne, avec Philippe Sollers ?

On passera outre son allure (les plateforme shoes à son âge...) mais dire àSollers "ça ait vieux con, réac" quand il parle du fait qu’on ne lit plus la Bible ou

Homère, dire "chiant" à propos des classiques, parler de "bouquin" au lieu de livreou d’ouvrage, c’est insupportable. On peut se demander comment elle a fait pour

atterrir là, alors qu’il y a d’autres chroniqueurs qui pourraient être engagés.> Réservations de DVD "Vita Nova"

8 avril 2010, par V.K.Les messages de réservation de DVD Vita Nova qui m’arrivent par mail ou via ce

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forum sont transmis à Florence Lambert dont je ne doute pas qu’elle veillera à cequ’une bonne suite y soit donnée.

> Forum6 avril 2010, par Ray

Bravo pour ce lifting et bonne continuation, heureuse oasis que ce site, pourvuque ça dure ! Amitiés

Site Internet: Heureuse oasisSite sur Marcelin Pleynet

4 mars 2010,On nous signale l’ouverture d’un site dédié à Marcelin Pleynet...

Site Internet: http://www.marcelinpleynet.fr/Marcel Detienne / Apollon

25 février 2010, par PierreAprès Laurent Zimmermann et Rimbaud le 23, Alain Veinstein a reçu mercredi 24

février Marcel Detienne pour ses ouvrages : - Les Grecs et nous - Comparerl’incomparable - Apollon le couteau à la main

Site Internet: du jour au lendemainstephane Zagdanski23 février 2010,

Stephane Zagdanski est le meilleur ecrivain Francais.> Nabe

21 février 2010, par V.K.« L’Homme qui arrêta d’écrire », de Marc-Edouard Nabe, a été publié le 10

janvier 2010, directement par l’auteur. Tiré à 1000 exemplaires. Epuisé. En coursde réimpression (http://www.marcedouardnabe.com/).

Ne connais pas son contenu. De la même façon que les différents tomes duJournal de Nabe figurent dans la liste des ?uvres « Autour de Sollers », l’ajouteraià la liste si Sollers y est évoqué. Est-ce le cas ? Peut-être pouvez-vous compléter

votre message par un extrait. Merci de votre vigilance et de votre signalement.> Bibliographie

21 février 2010, par Totoz HinconuManque à cette liste d’oeuvres sur Sollers, L’Homme qui arrêta d’écrire, de Marc-

Edouard Nabe, .> Forum

3 février 2010, par Gilles MonplaisirBonsoir. Ci-joint un lien vers le récent article que j’ai consacré, de mon côté, à

Yannick Haenel.Site Internet: Le langage face à l’abîme

> sollers jewels collection30 janvier 2010, par V.K.

Les amateurs apprécieront Paris vu par Eric Rohmer, et à la fin de l’extrait 2 dufilm de Rohmer, quelques brèves images de Sollers qui ne connaît pas la taille de

son pyjama. Merci Lou pour ce lien.sollers jewels collection

30 janvier 2010, par lou

Je sais que vous êtes à l’affût des moindres parcelles du monde de PhilippeSollers. Vous avez cité Eric Rohmer.

Page 37: L’invention de l’Occident

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http://www.libellus-libellus.fr/article-paris-vu-par-eric-rohmer-42916282.html

Mais ceci, je doute que vous en ayez connaissance, ce n’est nulle part ailleurssur l’internet.

http://www.libellus-libellus.fr/article-stephane-auclair-huit-jours-chez-monsieur-sartre-43831765-comments.html#comment55504071

Bien entendu, je laisse à M. Sartre l’entière responsabilité de ses propos. Justequelques jewels dans votre collection de joyaux.

Site Internet: lou> Forum La révolution catholique

21 janvier 2010, par V.K.

Oui, le poème de Voltaire sur le désastre de Lisbonne, en 1755, cité par Sollers,en introduction et contrepoint de sa conférence, pour tenir compte de l’actualité

avec le désastre de Haïti, figurera sur ce site dans le compte rendu de laconférence de Sollers aux Bernardins.

Troublants sont les mots de Voltaire, de 1756, tant ils pourraient avoir été écritspour le désastre d’Haïti :

O malheureux mortels ! ô terre déplorable !O de tous les mortels assemblage effroyable !

D’inutiles douleurs éternel entretien !Philosophes trompés qui criez : « Tout est bien »

Accourez, contemplez ces ruines affreusesCes débris, ces lambeaux, ces cendres malheureuses,

Ces femmes, ces enfants l’un sur l’autre entassés,Sous ces marbres rompus ces membres dispersés ;

Cent mille infortunés que la terre dévore,Qui, sanglants, déchirés, et palpitants encore,

Enterrés sous leurs toits, terminent sans secoursDans l’horreur des tourments leurs lamentables jours !

Aux cris demi-formés de leurs voix expirantes,[...]

Le poème dans son intégralité, bientôt en ligne, en annexe du compte-rendu de laconférence.

> Le désastre de Lisbonne21 janvier 2010, par A.G.

Vous trouverez le texte de Voltaire sur ce site : Poème sur le désastre deLisbonne.

> Forum La révolution catholique21 janvier 2010, par Raymond Carbonneau

J’assitais lundi dernier à la conférence chez les Bernardins : la Révolutioncatholique. Philippe Sollers commençait son exposé en rappelant le drame

haïtien, la souffrance, les morts. Il citait alors un poème de Voltaire relatant le

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tremblement de terre de Lisbonne en 1755 ; j’aimerais relire ce poème, je croisque les visiteurs de votre site en bénéficierait aussi. Merci, si vous le pouvez.

RaymondPhilippe Sollers en pyjama19 janvier 2010, par lou

Toutes ces visites à partir d’un site que je ne connaissais pas ! encore que je medemande si nous ne nous sommes pas croisés quelque part sur la Toile.

Ce que j’ai vu est bien intéressant.

J’aime bien Philippe Sollers parce que personne ne l’aime - sauf ici, peut-être. Jel’aime bien même quand il est sur le fil avec Michel Onfray, que j’aime bien, coeur

d’artichaut.

Merci pour ce lien.

Le plus drôle dans l’histoire du pyjama, c’est qu’on n’imagine pas Sollers enpyjama, mais après tout, on n’a pas tenu la chandelle (verte).

Revenez et flattez-moi en commentaire :) Mon vrai nom est Don Salluste.

Site Internet: Paris vu par Eric Rohmer> Forum

6 janvier 2010, par chauchéA lire sur http://chauchecrit.blogspot.com une contribution sur le dernier opus de

Philippe Sollers " Discours Parfait".Site Internet:

> Forum La Règle du jeu6 janvier 2010, par A.G.

En attendant, tout d’abord et selon la règle, de lire le numéro, jetez un coup d’oeil(du prince) sur Debord au cinéma et sur cet aperçu de Franck Nouchi dans Le

Monde du 4 janvier :

« [...] que faire ? Aller au cinéma ? Dans le nouveau numéro de La Règle du jeu,Philippe Sollers explique son peu de goût pour ce qu’il refuse d’appeler le

septième art. Seul Hitchcock, "le maître absolu", trouve grâce à ses yeux. "Lecinéma m’intéresse, dit Sollers, lorsqu’on a une technique éblouissante avec

pénétration temporelle et métaphysique sous-jacente, ce qu’on appelle, à justetitre, le suspense." Et l’auteur de Femmes d’insister sur l’importance de la

technique de la direction d’acteur : "Pour ça, il faut trouver quelque chose quientre profondément, pas seulement psychologiquement, freudiennement,

érotiquement, dans ce qu’on appelle les femmes. Hitchcock est celui qui a réussi,à mon avis, il est unique sur ce plan-là."

Il était tentant dès lors de se plonger dans Discours parfait, du même Sollers,[paru] le 5 janvier chez Gallimard. 920 pages en forme de suite à La Guerre dugoût et à Eloge de l’infini ; un immense voyage dans les arcanes de la création.

Rimbaud, Céline, Picasso, Joyce et tant d’autres sont bien évidemmentconvoqués. Du cinéma, il en est question à propos de Marilyn, "la suicidée du

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Spectacle". Hospitalisée dans une clinique psychiatrique en février 1961, elle seplonge, une nuit d’insomnie, dans la correspondance de Freud. "J’aime son

humour doux et un peu triste, son esprit combatif", écrit-elle à son psychanalysteRalph Greenson. Qu’aurait fait Lacan avec Marilyn ?, se demande Sollers, avantd’imaginer une scène où, "devinée à fond, elle en aurait eu marre et l’aurait peut-

être tué puisqu’il ne lui aurait même pas demandé une photo d’elle". "Voilà ledrame de l’Amérique et peut-être du monde, ajoute-t-il : la psychanalyse n’y

existe plus, puisque le cinéma a pris la place du réel."

En France, en 2010, la politique fera toujours son cinéma. Et tout indique que lapsychanalyse y aura son mot à dire. »

Au fait : on peut quand même aimer un certain cinéma (pas "le", celui de Ruiz parexemple) à travers Entrée des fantômes de Jean-Jacques Schuhl (sans parler

d’Ingrid Caven). Ou mieux : La règle du jeu, l’autre, d’un certain Renoir, mon filmpréféré, sur lequel T. A. Ravier ouvre - avec quelle pertinence - son oeil (du

prince).

> ForumLa règle du jeu5 janvier 2010, par thelonious

Un rapide coup d’oeil sur le sommaire que la revue consacre au cinéma et à lalittérature et je note l’absence d’un article de l’écrivain Thomas A.Ravier pourtant

auteur d’un superbe livre sur le cinéma : "l’oeil du prince". Un oubli de BHL ?J’attends avec impatience de lire ici (j’en suis sûr) le texte de Sollers. Au diable le

cinéma ? Une référence à Bresson ? Peut-être ? Probablement...(prodiablement !)

> J’apporte les croissants chez Philippe Sollers 12 décembre 2009, par larbaud

Sollers toujours aussi plaisant à écouter ; c’est loin d’être le cas de la pauvre fillequi lui donne la réplique...

> Marcel Detienne — Sur l’identité nationale (Sylvain Bourmeau, Mediapart) 11 décembre 2009, par A.G.

En complément à l’entretien de Marcel Detienne, lire l’article de Gérard Noirieldans le Nouvel Observateur du 10 décembre 2009 Les sept transgressions de

Besson.> J’apporte les croissants chez Philippe Sollers

6 décembre 2009, par SokolnitzL’intervieweuse était plutôt dépassée par les évènements.

> J’apporte les croissants chez Philippe Sollers 28 novembre 2009, par thelonious

Nous sommes le 28 novembre et j’écoute l’émission radiophonique de LaurenceGarcia consacrée à Philippe Sollers. Quel homme, quelle intelligence, un vrai

cadeau offert en ce jour d’anniversaire (puisque j’écoute cette émission dans lanuit de vendredi à samedi). La rencontre de l’oeuvre sollersienne, c’est la chance

ou même la providence, j’en suis certain.> JDD

27 novembre 2009, par Edmond

Demain j’achète le JDD, hihi.

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Hi Hi.

> préface aux Lettres à la NRF ?26 novembre 2009, par A.G.

On peut effectivement s’en étonner. D’autant plus que ces préfaces ne semblentpas devoir être reprises dans le recueil à venir de Sollers — Discours parfait — si

l’on en croit la Table publiée dans le dernier numéro de L’Infini.préface aux Lettres à la NRF ?

26 novembre 2009, par Laurent HusserCertes, on peut toujours acheter ces livres, mais comme je viens d’acquérir cettePléiade... Ce qui est plus surprenant c’est de ne pas avoir réunie TOUS les textes

de Sollers dans le livre récemment paru...> Forum

26 novembre 2009, par A.G.Eh non, tout n’est pas sur Pileface ! Comme notre but premier est de faire lire leslivres, le mieux n’est-il pas de l’acheter ? Sollers a aussi préfacé celui-là : Lettres

à Antonio Zuloaga (1947-1954).Préface aux Lettres à la NRF ?

26 novembre 2009, par Laurent Husserje suis surpris, à l’occasion de la sortie de la Pléiade des lettres de Céline, de ne

trouver nul part sur ce site (à part un extrait) ni dans le livre paru récemmentrecueillant les chroniques de Sollers sur Céline, sa préface aux Lettres à la NRF,parues il y a quelques années. Y aurait-il moyen de trouver ce texte complet ? (à

part bien sûr dans ce livre !) ? merci> L’arc et la lyre

24 novembre 2009, par V.K.

Désolé d’avoir maltraité votre prénom, que mon ami A.G. a corrigé avant mêmeque je ne m’en aperçoive !

Pour les lecteurs de Pileface, précisons aussi que Jean-Hugues Larché est leréalisateur d’un film « Nietzsche, miracle français par Philippe Sollers » dont nous

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avons rendu compte dans un article d’A.G, que l’on peut retrouver, ici.

Cette proximité intellectuelle avec Sollers de plusieurs des membres deSprezzatura, ne nous a pas échappé, avec aussi Sandrick Le Maguer et son

livre « Portrait d’Israël en jeune fille » publié dans la collection L’Infini sur le thèmede Marie, entre autre, un thème sollersien, revisité à la source des racines

hébraïques derrière le grec des Evangiles qui est parvenu jusqu’à nous. Aussi, leflamboyant bretteur Alexandre Gambler, qui avant de se lancer dans l’aventure

de Sprezzatura a commis un texte : « le corps de Sollers » en forme dereconnaissance de filiation... Le thème, Guerres irrégulières, "programmatique",

de votre premier numéro n’est pas, non plus, sans évoquer les guerres deSollers : « Guerres secrètes », « Guerre du Goût »... Et jusqu’aux références

littéraires et artistiques : Debord et Sollers cités dans votre discussion inauguralequi ouvre la revue. Nietzsche avec vous etc.

Proximité sollersienne, certes, mais pas seulement, et comme le domaine denotre site a pour objet « Sur et autour de Sollers », nous consacrerons

prochainement un article à la nouvelle revue littéraire Sprezzatura.Dès à présent, Bon vent, d’autant plus que le siège en est à Brest.

Viktor Kirtov

> L’arc et la lyre23 novembre 2009,

Jean- Hugues Larché, si je peux me permettre.> Forum

18 novembre 2009, par Edmond

Vous avez raison "A.G", Sollers n’oserait pas se rabaisser à l’invective,

sauf concernant Régis Debray.

Là, il y va à fond, mais il a ses raisons.

Bien à vous.

> Forum17 novembre 2009, par A.G.

"Edmond",

Je ne voudrais pas chinoiser mais : _ — est-il impensable que l’on puisse avoirdes points d’accord avec quelqu’un qui pointe un désaccord ? _ — peut-on être

en désaccord avec quelqu’un sans le considérer comme un "pauvre imbécile" ? _— être en désaccord avec ce type d’invective ?

Bien à vous.

> Forum16 novembre 2009, par Edmond

C’est intéressant de voir que quelqu’un d’aussi consistant que A.G se laisse

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enfumer

par ce pauvre imbécile de Nicolas qui termine son délire par :

"La Chine aux Chinois ! Il n’y a bien qu’en France qu’on trouve ça nationaliste !Ce qui s’est passé à Paris a profondément vexé les Chinois. Puisque le chinoisse vexe, il veut aussi vexer. Alors il brule le drapeau français, pensant que notre

psychologie est identique à la sienne. Mais les Français n’ont pas compris cegeste et l’interprète de nationaliste."

Ca se passe de commentaires.

> La Trinité, Masaccio10 novembre 2009, par Chaudesaigues Christophe

Je ne vois pas vraiment ce que viennent faire là les épicuriens... Il s’agit del’oeuvre d’un humaniste. Quand au "j’m’en-foutisme" du squelette (au passage

attribué à Adam), c’est ridicule> Forum

5 novembre 2009, par benoitj’aime les romans de Ph Sollers. J’ai d’ailleurs envoyé un certain nombre de

dessins à pileface comme une sorte de remerciement. Par contre ses chroniquesdu JDD, qu’il se les garde !

> Des femmes2 novembre 2009, par Edmond

La grille de lecture psychanalytique... est une grille de lecture épouvantable.

Concernant sa chronique du JDD monsieur Sollers s’est montré très ironique (ona l’habitude) très pertinent (aussi) et très démago (moins) : "Qu’on boucle enfin

ce juif polonais qui a échappé aux nazis ! " : c’est très mal vu en plus d’êtredémago pour le coup.

tu n’oublieras pas2 novembre 2009, par thelonious

Il y a une semaine environ, en page d’accueil, on trouvait le titre suivant "Tu netomberas pas" illustré avec une peinture de Picasso (un saltimbanque, je crois).

Ce jour-là, j’étais pressé, et je n’ai pu lire l’article dont le titre résonne depuis dansma tête. Ai-je raison de vouloir en savoir plus ? En tout cas merci de m’indiquer

où aller chercher cet article.> JFD

29 octobre 2009, par Edmond

Bientôt... la chronique de Sollers dans le JFD (c’est la fin du mois).

J’ai hâte.

Que va-t-il dire sur l’affaire Polanski et l’affaire Mitterrand ?

J’ai hâte.

Je fais part de mon enthousiasme avec bonheur.

Page 43: L’invention de l’Occident

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> Saint-Exupéry20 octobre 2009, par A.G.

Sur Saint-Exupéry, à défaut de lire Philippe Sollers, on peut lire Philippe... Forest._ En juillet 1953, la NRF publiait en effet des extraits des Carnets de l’écrivain-

aviateur disparu en 1944. Dans le numéro de février 2009 de la Nouvelle RevueFrançaise consacré au Siècle de la NRF, Forest répond « à son aîné » selon laformule du numéro. _ Le texte de Philippe Forest s’appelle A la ligne — allusion

ironique, entre autres, aux écrivains de la revue Ligne de risque avec qui il croisele fer à fleuret moucheté (on ignore si Yannick Haenel et François Meyronnis ontapprécié). _ Très drôle, Forest écrit : « [...] c’est Martin Heidegger lui-même (jeveux dire : la pensée incarnée) qui considérait Le petit Prince comme le plus

grand livre de la littérature française de son temps ». Et, très subtil : « Laphilosophie du Petit Prince, qui séduisit la pensée en personne (je veux dire :

Martin Heidegger), repose sur l’idée très simple que toute morale vraie, loin deconsister en l’adhésion à un quelconque credo positif, se déduit d’une fidélité au

vide laissé parmi les choses par une absence qui relie entre eux tous lesphénomènes du monde (le blond d’une chevelure, celui des blés ou bien desétoiles) de telle sorte que chacun se retrouve seul responsable de tout et de

tous. » _ Ou encore : « Aller à la ligne, ligne après ligne, agir en sorte cette lignepasse coûte que coûte en dépit de l’éternel enténèbrement du monde et qu’elleaille malgré tout vers son but : il n’y a pas d’autre morale que celle-là. » _ Telle

serait, en tout cas, la morale de Saint-Exupéry.> Saint Exupéry

18 octobre 2009, par V.K.Le "Sollers critique" a semble t-il délaissé Saint-Exupéry ! Pas d’index Saint-

Exupéry sur pileface en relation directe avec Sollers. Rien trouvé non plus sur leNet à l’occasion d’une recherche rapide.

Pas d’attraction particulière, sans doute ? Seulement pour les aviateurs enterrésau cimetière d’Ars en Ré. Sollers souhaite y reposer, plus tard, à côté du carré

des Anglais.Merci de votre intérêt pour notre site.

> Forum15 octobre 2009,

Bonjour Bravo pour ce site superbe et qui m’est indispensable depuis longtemps.A propos d’Onfray / Sollers Je crois avoir lu tout de même dans Les vertus de la

Foudre qui a bien 10 ans d’age, en liaison avec un chapitre sur Bordeaux,quelque chose de très positif ou sympathique sur Sollers... les ’problèmes’

seraient donc plus récents.

Une autre question peut-être pour V.K. : je ne me souviens pas d’avoir lu chezSollers d’allusion ou d’opinion sur Saint-Exupéry et ne trouve rien en index sur ce

site ; et je pense aussi à Citadelle, aux lettres etc... pas seulement les romans.Deux mondes très différents bien sûr mais la lucidité sur l’avenir (une de sesdernieres lettres : ’la termitière future m’épouvante. Et je hais leur vertu de

robots’) de Saint-Ex pourrait rejoindre parfois certaines reflexions sollersiennes,bien que sur un mode plus ouvertement sombre ? mais peut-être ai-je loupé

quelque chose...

Sinon merci pour le lien audio sur la conference de Stoïanova de 78 (je suismusicien) bien à vous Ch. S.

Page 44: L’invention de l’Occident

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la lettre volée - inwes4 octobre 2009, par V.K.

En 4ème, je n’avais pas lu La lettre volée, ni trois fois, ni une fois, ce qui prouvedeux ou trois petites choses, selon moi :

1. que tu es plus avancé(e) [garçon ou fille ?] que moi au même âge [Permets-moi de te tutoyer, c’est que je ferais naturellement si tu étais en face de moi].

2. que tu l’aies lue trois fois indique plutôt une volonté de comprendre, c’est aussià portrer à ton crédit

3. que tu fais mentir, par là même, l’idée que "les ados ne lisent plus" - sous-entendu rien du tout, - tout comme les adultes d’ailleurs, généralisation par trop

sommaire.4. qu’ayant compris, ton jugement reste sans appel, tu parles, au moins en

connaissance de cause et c’est encore à porter à ton crédit.5. mais ce que tu peux ne pas savoir, c’est que ce que l’on comprend, aime ou

rejette ado, n’est pas nécessairement ce que l’on comprend, aime ou rejette plustard - à commencer par la fille ou le garçon qui te plaît aujourd’hui, et ça, tu le

sais déjà. Ce n’est pas pour autant un jugement de valeur. La vérité d’adulte n’estpas nécessairement meilleure que la vérité d’ado. Le blanc et le noir, le rouge etle blanc ont tendance à s’étaler sur une palette avec le temps. Plus nuancée ou

plus floue selon que l’on positive ou non cette évolution ; rares sont ceux quicontinuent à voir en bicolore. C’est comme ça !

6. stop au blaba ! qu’est-ce que tu me conseillerais, dans ce que tu as lu, et quine soit pas "nul à chier" ? Non, ce n’est pas un piège. Question sincère.

J’aimerais essayer de revoir en noir et blanc, en rouge et blanc, quitte à conclurecomme toi : "nul..."

> Forum3 octobre 2009, par inwes

La lettre volée de lancan poe etais nul a chier vraiment innintérésente (MORT derires) Mais bref ; L’histoires est tros confu , pour nous jeune adolescent de 4éme

Lu 3 fois avan de comprendre ....> Forum

26 septembre 2009, par A.G.Merci de nous signaler cette rénovation du site d’Alain Zannini.com, le site deslecteurs de Marc-Edouard Nabe. _ Le lien vers l’émission que vous signalez :

Règle de trois. Décidément Sollers est trop bon.Sollers et Nabe

26 septembre 2009, par TheloniousA signaler, sur le site consacré à Marc-Edouard Nabe (totalement remodelé), une

superbe émission radiophonique qui date de 1997, où Sollers est invité encompagnie de Nabe par J. Chancel ("la règle de trois").

> Cycle Philippe Sollers au « Lieu Unique » (Université Pop) 24 septembre 2009, par A.G.

Si l’on veut avoir des images avec du son (de médiocre qualité), on peut sereporter à cet article.

Deux conferences sur France culture Lieu unique, (Cycle de l’Université Pop)

14 septembre 2009, par Nush

J’espère que ca marche :

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Partie 1 :Etude de "Portrait du Joueur", par Bruno Blanckemann. Emission diffusée le 08 Septembre 2009. Enregistrée le 28 janvier 2009.

Partie 2 : De Tel Quel à l’Infini, par Josyane Savigneau. Invité : Thierry Sudour, auteur d ?une thèse sur Sollers. Emission diffusée le 14 Septembre 2009. Enregistrée le 4 février 2009.

c’est bon maintenant ! VK

> Forum13 septembre 2009, par A.G.

Nush,

Le lien est défaillant...

Conference13 septembre 2009, par Nush

Avez-vous deja signale la conference donnee par Bruno Blanckeman sur Portraitdu joueur (France Culture) ? http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-

culture/nouveau_prog/connaissance/alacarte_fiche.php ?src_id=140000031&diff_id=260000063

> Sollers-Onfray6 septembre 2009, par V.K.

C’est vrai que Michel Onfray n’est pas que mordant avec Philippe Sollers, il aimeaussi mordre la fraise cueillie dans le jardin. Sa madeleine de Proust : « Une

fraise dans le jardin de mon père, quand j’étais enfant. Il m’a dit : "Passe-la sousle robinet". L’eau était glacée et la fraise, chauffée au soleil. Le contraste étaitviolent et, quand je l’ai mise en bouche, je suis devenu cette fraise. Deleuze

aurait parlé du "devenir-fraise". »Rire. Cette fraise a fait son travail. Jusqu’à la création de l’Université du goût à

Argentan, avec des manifestations autour de la gastronomie, de la littérature oude la peinture, qui peuvent accueillir jusqu’à 800 personnes.

Et comme disait Rabelais, « le grand Dieu fit les planètes et nous faisons les platsnets ».

C’est aussi ce que l’on peut trouver dans l’article du Point N°1925 13/08/2009.Etant, pour ma part, né dans le voisinage des terres de Rabelais, ne puis

qu’approuver ! Merci de nous avoir remis cet article en bouche.

Au micro de « Franz-Olivier Giesbert », Michel Onfray défend son jardinphilosophique et nous explique le principe de Gulliver :

Franz-Olivier Giesbert : interview de Michel Onfray> Sollers - Onfray

5 septembre 2009, par vachéDans le point d’il y a 3 semaines : Michel Onfray, " la Nouvelle Guerre du Goût".Où l’on parle de carottes, navets et autres choux fleur... C’est bien, c’est frais et

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ça met de bonne humeur pour la rentrée...Onfray-Sollers

1er septembre 2009, par Nush

Cher Viktor,

Toujours en Coree, j’ai quand meme rate la conference de Sollers sur Dante,j’aurai pu vous y apercevoir ! Oui la societe de controle se developpe tres vite,

vous connaissez la formule pour vivre caches vivons heureux, une belle devise, ilva falloir ruse surtout avec ses proches, j’ai deja ete piegee !

Vos arguments sont convaincants et a tout prendre je prefere l’ironie voltairiennea l’agressivite gratuite, combatifs oui mais loyaux. Il reste que la pensee d’Onfray

me semble eclairante pour comprendre l’oeuvre de Sollers, notammentl’insistance sur le corps et leur passion commune pour Nietzsche. Quant a la

question religieuse, je vous avoue que je ne comprends pas toujours lesarguments de Sollers, je manque de culture, mais je travaille tous les jours pour

repousser mon ignorance, et trouver ma voie...

> Onfray-Sollers31 août 2009, par V.K.

Bonjour Nush, Ravi de ce retour dans nos colonnes après une si longue absence. Retour ausside Corée ? Avec Internet, on ne sait plus bien d’où viennent les messages - en

attendant que s’ajoutent les coordonnées GPS à l’heure d’envoi... Mais on yperdra beaucoup en mystère et en liberté - deux grosses mamelles qui stimulent

le désir et de là, la pensée. Mais oui ! Le besoin et le désir, deux moteursessentiels du développement du cerveau humain - deux fois plus volumineux que

celui de son cousin chimpanzé qui était aussi le volume du premier rameau del’hommo-erectus venant d’acquérir sa pleine bipédie. Neuf millions d’années debesoins et de désirs pour en arriver là où nous sommes, pour qu’Onfray puisse

étriper Sollers en paroles sur un plateau de télévision.

Onfray-Sollers, opposition athéisme radical/catholicisme baroque de Sollers,certes. Mais il y a plus, il me semble. Pas sur le terrain de la « mondanité ».

Sollers est un bourgeois, jouant des média, mais pas un mondain, ni un dandyqu’il n’a jamais été - ni dans son mode de vie, ni dans son paraître, auquel il

semble attacher peu d’importance, habillé comme l’as de pique - alors qu’Onfrayse reconnaît volontiers dans Oscar Wilde et est très attentif à son paraître . Maistous deux sont des rebelles, ont soif de reconnaissance et tous deux jouent desmédias à leur profit avec, peut-être, une prime à la perfidie pour Onfray, le jeu de

Sollers se limitant, aujourd’hui, à l’ironie voltairienne. Il était sans doute pluscassant, plus « jeune » loup onfrayen à l’époque de Tel Quel, un temps où se

pratiquaient couramment complots de chapelle et exclusions. Néanmoins, le jeumédiatique, reste un jeu télévisé pour Sollers, alors que pour Onfray, c’est le

cirque romain. La mise à mort fait partie du spectacle. Et il en tire une certainejouissance, on pouvait la lire dans les plis presqu’imperceptibles de sa bouche et

de ses yeux.

Mais au-delà du spectacle, ressens quelque chose de plus viscéral dans leur

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antagonisme : comme une opposition d’hommes, d’odeur, - Onfray n’a pasSollers dans le nez, - et sous-jacente, une opposition plus larvée et insidieuse de

fondations socio-culturelles de naissance, d’éducation, comme révélée etsublimée dans l’athéisme intégral d’Onfray et le sacré intégré chez Sollers. Avecen prime, l’éternel conflit générationnel, du fauve dans la force de l’âge et de sa

puissance qui harcèle l’ancien pour affirmer sa preeminence.

PS : on peut aussi se reporter à deux éclairages complémentaires sur Onfray : - « Onfray le rebelle - portait du dandy anarchiste » : Le Nouvel Observateur, par

Jérôme Garcin, 20/11/1997 - « Impostures intellectuelles », un pamphlet partisan de Jean Botherel, (entretienaudio) qui n’épargne pas Sollers, par ailleurs, mais n’ai pas le lien correspondant

audio. ?

Sollers-Onfray, un turbulent silence31 août 2009, par Nush

Cher Viktor,

J’ai ecoute avec interet les cours d’Onfray et je vois beaucoup de convergencesentre les points de vue de Onfray et Sollers sur Nietzche, dommage qu’ils ne

s’entendent pas. Mais le catholicisme de l’un peut-il s’entendre avec l’atheismeafiche de l’autre, la ligne de rupture ne se situe-t-elle pas plutot sur ce sujet ?

Quant aux attaques sur etre ou ne pas etre mondain, les deux le sont... Oui, de lamauvaise foi d’Onfray. Il faut comme meme signaler que dans la bibliographieconseillee par Onfray, il dit que s’il y a un seul livre a lire c’est celui de Beatrice

Commenge, la danse de Niezsche, publie dans la collection l’infini...

>Sollers-Onfray30 août 2009, par V.K.

Démonstration par l’exemple que l’on peut être à la fois brillant, de mauvaise foiet mesquin. Peut-être aussi, sourdaient, des eaux de l’enfance, un flot malcontenu de vieille lutte des classes du né-prolétaire Onfray vis-à-vis du né-

bourgeois Sollers. Il y avait de cette violence, de cet antagonisme qui vient de loindans l’attaque à la télévision d’Onfray contre Sollers, un Onfray qui ne voulait rienavoir à partager avec Sollers, ni Nietzsche, ni l’hédonisme qui aurait pourtant pules rapprocher, comme le notait alors Sollers, avec ironie. Il y avait de la morguedu dandy, dont Onfray porte parfois l’habit, vis-à-vis du Sollers qui n’arrivait pas à

se départir de ses bonnes manières.

Indépendamment des nombreuses références à Nietzsche qui traversent l’ ?uvrede Sollers, vous avez raison de citer Une vie divine, entièrement dédié à

Nietzsche, auquel on peut ajouter L Evangile de Nietzsche.. Voici aussi l’index des articles de Pileface où Nietzsche est cité.

Sollers-Onfray30 août 2009, par Thelonious

Je viens d’écouter les 12 émissions de Michel Onfray consacrées à Nietzche surFrance-culture, c’est superbe mais je me suis demandé si il allait citer Sollers qui

a écrit "Une vie divine" il y a peu, mais non aucune référence pourtant la

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bibliographie qu’il donne est abondante.Pourquoi cela ? On se souvient qu’en2006 sur un plateau de télévision Onfray avait vulgairement attaqué Sollers et

celui-ci avait répondu qu’il était prêt à venir à une séance de l’université populaireafin de parler de Nietzche, Onfray n’avait pas relevé, dommage, rendez-vous

manqué.> Journal du mois,

29 août 2009, par V.K.Sauf erreur, pas vu de Journal du mois dans le JDD de fin juillet. Par contre, le

Journal du mois d’août est dans le Journal du Dimanche de ce week-end. Il est disponible en kiosque, et si vous le manquez, il sera sur pileface à partir de

lundi.> Bataille ? Suite...

28 août 2009, par V.K.

1. Bataille à perte de vueCorrection apportée dans l’article. L’extrait du film d’André-S Labarthe est

maintenant visible dans mon environnement Internet Explorer.

Nota : Ai actuellement des difficultés avec l’environnement Firefox sous WindowsVista. Les images pileface ne s’affichent plus, même après rechargement deFirefox, alors que les textes des pages s’affichent correctement. Quelqu’un

constate-t-il le même phénomène dans son environnement ? Vos signalementsd’anomalies, de liens cassés, etc. nous aident à améliorer pileface.

2. Mystique de Bataille Ne dispose, hélas, dans mes archives, que de cet enregistrement tronqué de

l’émission de Cazenave « Des Dieux et des vivants » (2005) sur Bataille. Et, plusen ligne sur le site de France Culture !

Verrai avec Albert Gauvin, à son retour de vacances, s’il dispose del’enregistrement complet dans ses propres archives.

Journal du mois27 août 2009, par Thelonious

Pas de journal du mois en juillet dans le JDD, même chose en août ? Que sepasse t-il ?> Bataille ?

27 août 2009, par V.K.Désolé, avais oublié votre message d’anomalie. Vais voir ce que je peux faire.

Bataille ?27 août 2009, par Laurent Husser

Monsieur,

je vous ai envoyé un mail il y a peu, sans réponse, je réitère ici.

je souhaitais regarder depuis quelques jours le documentaire de André S.Labarthe sur Georges Bataille que vous proposez sur le site mais un décalage

malheureux en empêche le visionnage normal. Au bout d’une minute 12-20environ, l’image stoppe mais pas la bande-son. Du coup, le décalage induit

empêche que l’on puisse voir le film. Et puis, décidément, je n’ai pas de chance,j’ai essayé d’écouter l’émission Des dieux et des vivants consacrée au Bataille

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mystique mais le fichier s’arrête à la présentation de M. Cazenave, sans le restede l’émission... Y a t -il moyen de rémédier à cela ? merci !

24 h dans la vie de..23 août 2009, par Pierre Gandolfi

Cher Viktor, merci pour votre site.

Colette Fellous (France Culture) partage la journée d’un écrivain dans l’émission"24 h de la vie de..." : Yannick Haenel à Rome (hier samedi 22 août 20h) ; Claude

Lanzmann à Paris (aujourd’hui).

De beaux moments,

Cordialement.

P.

Site Internet: 24 h dans la vie de... (archive)> Forum

21 août 2009, par hugo savinoCher Viktor : grand merci. Je vais sûrement trouver l’ entretien dans le livre deSollers. Je vais me procurer et le texte de Barbey d’ Aurevilly et celui de Duras.

Votre récit m’ enthousiasmé. Cordialement, Hugo Savino> Viktor à Hugo Savino sur Barbey d’Aurevilly et Céline

18 août 2009, par V.K.

Vos messages de Madrid nous réchauffent le c ?ur et nous incitent à reprendre le clavier après

des vacances en pays plus froid. Il se trouve quej’étais au pays de Barbey d’Aurevilly (1808-

1889) et en ai rapporté un petit fascicule de sesDiaboliques : « Le rideau cramoisi », une édition

illustrée de 1989 tirée d’un fonds d’invendusdormant chez l’éditeur, et remis en circulation par

un libraire qui s’en est fait une spécialité. Parmi les illustrations du livret, celle, ci-dessous,ne pouvait que m’inciter à découvrir le mystèred’Alberte, la femme "spiralée", silencieuse et

passionnée, dans la droite ligne, on peut aussi ledire, de l’extrait de la préface retenu par Sollers

dans son article du Nouvel Observateur du23/07/09 sur Barbey d’Aurevilly : « La littérature

n’exprime pas la moitié des crimes que la sociétécommet mystérieusement et impunément tous les jours, avec une fréquence

charmante. » Illustration, aussi, du commentaire en 4e de couverture dufascicule : « catholique fiévreux, dandy fasciné par Brummel, Barbey d’Aurevilly

se croyait maudit. Le directeur de La Revue des Deux Mondes disait alors de lui :" Il a un talent d’enragé, mais je ne veux pas qu’il f... le feu à ma boutique" » . Il ya aussi du talent d’Edgard Poe (1809-1849) dans celui de Barbey d’Aurevilly dans

le suspens psychologique et l’écriture de cette tension, même si la subtilité de

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l’intrigue dans sa simplicité reste un sommet chez Edgar Poe. Sans rival chez sescontemporains, dont fait partie Barbey d’Aurevilly. C’est du moins, ce qui m’estapparu en lisant cette nouvelle peu de temps après La lettre volée d’Edgar Poe.Vous recommande, néanmoins, cette nouvelle diabolique de Barbey d’Aurevilly.

L’environnement du récit qui se situe vers le milieu des années 1800 en porte latrace. Rédhibitoire pour certains, sujet d’ intérêt pour d’autres. A constater, d’unepart, le décalage du temps et des m ?urs, le chemin parcouru et, d’autre part, lesur-place, la constance des sentiments humains, qu’il s’agisse du désir ou de lapeur - la grosse peur, celle qu’on ne vit qu’une fois, le plus souvent, ou jamais. -

et la magie de l’écriture pour traduire l’obsession du désir et la puissanced’érotisme de deux corps qui se recherchent. Qu’il s’agisse de simples

serrements de mains sous la table dans la nouvelle, d’avant-hier, de Barbeyd’Aurevilly ou bien de baisers dans un roman, d’hier, de Marguerite Duras, (Dix

heures et demi du soir en été, lu aussi en vacances) avant la même conclusion :étreintes passionnées et leurs complications... Dans ces deux textes, à un siècle

d’intervalle, la force pour dire la montée du désir est la même : dans leur stylepropre, dans les domaines du dit, suggéré, non dit, du conscient et de

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l’inconscient, du réel et de l’imaginaire, du mythe, en somme,... où l’hommereplonge dans son animalité originaire, sa capacité d’initiative et revit ses

premiers émois conscients. L’homme d’aujourd’hui passe sans doute par lesmêmes émotions que ses plus lointains ancêtres, le langage s’adapte simplement

aux conventions du moment pour le dire. Mais, seuls les vrais écrivains saventdoser un cocktail aux saveurs douces et violentes, impudiques et retenues. (Dixheures et demi du soir en été est très bien écrit et répond à ces critères, encoreque très pudique. Presque unité de lieu : Espagne, retour de vacances, unité detemps : 2 ou 3 jours, cinq personnages seulement : le mari, la femme, l’amie plus

jeune et belle et l’enfant du couple, plus un meurtrier - drame passionnel -recherché par la police, cerné dans le village où ils ont fait halte pour la nuit. Deux

corps aimantés : le mari et l’amie qui s’attirent mutuellement, instinctivement,inéluctablement, dans la chaude nuit sans sommeil des hôtels d’étape. Des

ombres qui se croisent dans la nuit, la femme et le meurtrier. 100%psychologique. 100% Duras - pas de citations. Tout en nuances. Se lit d’un trait.)

Où l’on comprend mieux l’origine de la spirale qui m’avait intrigué

Quant à Céline, à défaut de pouvoir vous indiquer l’entretien que vous

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recherchez, vous signale la parution, pour octobre, d’un CELINE par Sollers. Voirici.

En attendant, on peut lire le dossier Céline de pileface, ou le récent article RelireCéline .

> Forum15 août 2009, par Hugo Savino

Cher Viktor : je cherche un entretien fait à Philippe Sollers à propos de Céline.Entretien que j’ai lu en espagnol au début des 80. Est-ce que vous pouvez peut-être m’aider à le trouver ? J’ ai fait une recherche sur pile-face mais je n’ai trouvéaucun entretien sur Céline appartenant à ces années. Je vous remercie et bien à

vous, Hugo Savino> Forum

27 juillet 2009, par Hugo SavinoCher Viktor : Il fait chaud à Madrid. L’ article de Philippe Sollers nous fait

remonter les forces, comme toujours Sollers écrit à contre-idées recues. Vraimentmagnifique ce Barbey, la guerre du gôut ou la guerre de la poésie (Mandelstam),

c’est pareil. En passant je vous fais parvenir cette citation de Saint Simon queBarbey doit avoir aimée : sur la noblesse francaise : "Elle n’est bonne qu’à se

faire tuer" Hugo SavinoL’endroit du décor

25 juin 2009, par A.G.

Raphaël Enthoven parle de son livre, de sa conception de la philosophie et de sapédagogie aux Matins de France Culture de ce jeudi 25 juin.

Les Nouveaux chemins de la connaissance (lien dans la note ci-dessus) de cettesemaine sont par ailleurs consacrés à l’érotisme (demain "Georges Bataille" avec

Guy Scarpetta). La semaine prochaine : Voltaire.

Coupat a été libéré.31 mai 2009, par A.G

En complément des réflexions de D., S.Z. nous informe :

« Comme précisé désormais en tête du texte de Julien Coupat : _ Tiqqun 1,Tiqqun 2 et "L’insurrection qui vient" sont disponibles sur la PAGE DE

TELECHARGEMENT (cliquer en haut à gauche de la page d’accueil), dans ledossier INSURRECTION. »

C’est sur paroles des jours .

Lire aussi Quand Julien Coupat animait « Tiqqun » par Aude Lancelin. _ où l’onpeut lire : « C’est une revue qui à un moment donné, dans un désert complet, a

fait une proposition radicale, altière, étrange, et en ce sens tout à fait estimable »,explique François Meyronnis, coanimateur de la revue « Ligne de risque ». _ Lui-même se souvient d’avoir été convié une fois avec le romancier Yannick Haenel àune réunion des Tiqqun dans un bar en face de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Lecontact passe mal entre Coupat et Meyronnis. Trouvant puéril d’aller voir le film

« Fight Club » en bande, ainsi que les Tiqqun l’envisageaient ce soir-là, cedernier se voit sèchement accusé d’« appartenir à un régime ancien de vérité » !

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et les Réponses de Julien Coupat au journal Le Monde.

A noter que Ph. Sollers termine sa dernière chronique du JDD (31 mai) par cesmots : « Mais c’est bel et bien dans Le Monde que vous avez appris q’un écrivain

de premier ordre était détenu à la Santé sous prétexte de "terrorisme". On lesalue ici en le faisant entendre » [suit la citation de la fin de l’entretien ci-dessus].

Sollers ajoute : « Comme on voit, ce détenu très libre est très cultivé. Il se donnemême les gants de citer Hegel, et on aura reconnu dans sa rhétorique, à la foisLautréamont et Debord, textes peu lus par la police. Un peu de Céline pour finir

(même si celui-ci prend la précaution de préciser que les anarchistes sont"terriblement noyautés par les flics depuis toujours") : « Vive l’anarchie, nom de

Dieu. pour être sûr d’être bon anarchiste, il faut avoir tenu bon en tôle,impeccablement, avec une boussole personnelle, indéréglable. » Autre chose

qu’une Rolex ! »

> Forum30 mai 2009, par Thelonious

Monk, que se dit-il, qu’est-ce qu’on entend à ce moment précis où il y a l’oeil ?> Forum

30 mai 2009, par MonkMon oeil !> Forum

30 mai 2009, par TheloniousSur la photo de "Video 3" on voit le visage de Sollers et derrière, le trou d’une

oreille (je n’ai pas dit le trou de la vierge). Ce trou a la forme d’une serrure ; la clefest donc l’écoute...la clef du paradis ?

> Bibliographie23 mai 2009, par V.K.

Oui, c’est une suggestion que nous prendrons en compte. Aux traductions quevous citez, on peut ajouter la traduction d’extraits de Finnegans Wake par Sollers

et Stephen Heath.Voir ici.

PS : Si vous disposez de références précises, elles sont les bienvenues.

Suggestion bibliographique23 mai 2009, par D.

Bonjour.

Je me disais que, pour être bien exhaustive, la bibliographie de Sollers devraitaussi relever ses traductions. À ma connaissance, outre les poèmes de Mao

repris dans Sur le matérialisme, il y a « Collines comme des éléphants blancs »,de Hemingway (titre préalable : « Paradis perdu »...), et, du temps de Tel Quel,

Cobra du cubain Severo Sarduy, en collaboration avec celui-ci.

Bien à vous,

D.

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> citation du jour - mort ?9 mai 2009, par Marie-Gabrielle Montant

Bonjour... j’ai un faible pour la citation du jour, toujours... C’est donc face à unepetite phrase comme ça : " " LA VIE RESULTE DE LA REPRESSION DU

SUICIDE, DONC DE LA NEGATION D’UNE NEGATION. LA MORT RESULTEDE LA REPRESSION DE LA REPRESSION DU SUICIDE, DONC DE LA

NEGATION DE LA NEGATION D’UNE NEGATION ", que j’ai décidément puréagir, après qu’elle me soit en outre passée sous l’oeil un bon nombre de fois... Il

me semble intéressant de la méditer, car où commence la mort ? (Il serait plusjuste ici d’ajouter : par où commence la mort...) J’aimerais savoir pourquoi

Philippe Sollers en a fait ce palier.Gérard Guest, "Ce que savait Heidegger" (suite)

8 mai 2009, par A.G.

Questions à Gérard Guest à propos de la Lettre sur l’humanisme.

On connaît l’énigme de La Lettre volée d’Edgar Poe (The purloined Letter) ; onsait que le terme purloined est susceptible de plusieurs traductions : volée,

détournée, dérobée, retournée, prolongée, etc. Comme le rappelle Henri Justindans Avec Poe jusqu’au bout de la prose dans un chapitre qu’il intitule La Lettre

dérobée, « Jacques Lacan brodera brillamment sur le sémantisme dePurloined ». _ Il y a peut-être une énigme plus grande encore de la Lettre sur

l’humanisme...

Relisant les « conversations » avec Jean Beaufret (1976-1981) qui se trouventdans le livre de Frédéric de Towarnicki, « A la rencontre de Heidegger »

(Arcades-Gallimard, 1993), je tombe sur ce passage (p. 249) que je reproduis icien soulignant tous les termes qui méritent un questionnement :

« [F. de Towarnicki] — Vous avez souligné en 1956 que la Lettre surl’humanisme que Heidegger vous a adressée en 1947 à votre grande surprise, et

dans laquelle il explique son " tournant " philosophique, fut le premier écrit qu’ilpublia " au terme d’un silence d’écrivain qui durait depuis dix-huit ans et que

chacun était libre d’interpréter à sa guise ". Le texte de Heidegger est une miseau point qui éclaire ce qui différencie son questionnement de l’existentialisme en

général et aussi des positions de Sartre exprimées dans son livreL’existentialisme est un humanisme , différence que vous avez vous-même

souvent expliquée. Est-il vrai qu’il y avait plusieurs versions de cette Lettre et quel’une d’elles a même été perdue ? Vous évoquiez à ce sujet l’existence de

nombreuses variantes dans les cours et les écrits de Heidegger.

[J. Beaufret] — Il existe trois versions de la Lettre sur l’humanisme. Lapremière, le garçon qui l’avait traduite en français l’avait oubliée dans un taxi, et

elle a été perdue. A Fribourg, j’en ai trouvé une copie, un peu différente ; ildevait y en avoir plusieurs. J’ai donc retrouvé la Lettre sur l’humanisme. Mais

j’ai prêté cette version à Roger Munier à l’époque où il faisait son édition bilinguepour Aubier, et elle ne m’a jamais été rendue.

En somme, il y a trois versions :

le premier texte dactylographié que j’ai reçu,

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le texte qui a paru aux éditions Franke à Berne, accompagné du texte sur Ladoctrine platonicienne de la vérité, version dont Heidegger disait lui-même qu’il

l’avait modifiée en certains endroits.

Troisièmement, l’édition Klosterman, qu’a suivie la traduction de Roger Munier etqui est encore légèrement différente de l’édition Franke.

Il devrait être très intéressant de comparer les trois états.

Mais il en manque un, le premier, dont la moitié a été traduite et publiée dansla revue Fontaine. On a la traduction française de cette première moitié, mais le

texte, où le retrouver ? Je n’en sais rien.

Heidegger en avait-il un exemplaire ? C’est possible. Il faut alors admettre qu’ildoit se trouver parmi les papiers qui sont dans les archives...

Peut-être ces trois versions seront-elles publiées dans l’Edition intégrale qui, m’a-t-on dit, va sortir trois livres par an. Heidegger m’avait envoyé l’annonce de cettepublication il y a deux ou trois ans, et devant l’indication que les livres seraientpubliés à la cadence de trois volumes par an environ, il avait mis simplement àl’encre rouge des points d’exclamation. Il jugeait cela hautement improbable. »

En sait-on plus aujourd’hui, c’est-à-dire trente ans après que Jean Beaufret atenu ces propos qui ouvrent un abîme quant à l’interprétation de la Lettre sur

l’humanisme (du texte, de sa circulation, de sa dissémination, de sa publication,de sa traduction) ?

> Fatigué3 mai 2009, par Benoît Monneret

Bonjour,Sollers renonce à une expo à la BNF.

Sollers, né en en 1936, est-il réellement fatigué, ou nouveau masque du joueur ?Qu’en est-il ?

Un jour, on sera orphelin et un peu con : j’aime ce type !Ci-joint, un dessin d’amour.

Benoît

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Site Internet: badinons> Sollers et la caricature - Passion fixe... de la Passion !

26 avril 2009, par Valérie Bergmann

« Je dis passion fixe, puisque j’ai eu beau changer, bouger, me contredire,avancer, reculer, progresser, évoluer, déraper, régresser, grossir, maigrir, vieillir,

rajeunir, m’arrêter, repartir, je n’ai jamais suivi, en somme, que cette fixitépassionnée. J’ai envie de dire que c’est elle qui me vit, me meurt, se sert de moi,

me façonne, m’abandonne, me reprend, me roule. Je l’oublie, je me souviensd’elle, j’ai confiance en elle, elle se fraye un chemin à travers moi. Je suis moi

quand elle est moi. Elle m’enveloppe, me quitte, me conseille, s’abstient,s’absente, me rejoint. Je suis un poisson dans son eau, un prénom dans son nom

multiple. Elle m’a laissé naître, elle saura comment me faire mourir ».Ph.S

Ph. Sollers, égal à lui-même, amoureux et passionné, oui mais pas trop. Sait-onjamais, par ces temps infligés,(sic), mais évoquant le non-moi, où les battements

de nos c ?urs ne sauraient nous atteindre, à défaut de nous entendre.

Sollers, « la marge à suivre », au Je unique, mais ô combien éclectique. Histoirede re-naître sous-vérités, les contre-vérités sont en une certaine façon, la

résistance à tout ce qui nous blesse, à tout ce qui nous nuit...Nous ennuie ! Alorson écrit, on trace sa propre route, armés de lectures édifiantes et estimables,mettre aux abris les bombes lettrées, imprimables, pendant que d’autres se

délectent et crépitent de leur choix, sans péril, se mettre aux anges et y rester.Lire « Passion fixe ». Rien ne saurait être indicible, puisqu’ici, est l’Absolue Vérité

du sublime et de l’addiction charnelle.

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A nous d’apprendre à lire entre les lignes... de sa main de maître.

Site Internet: "L’Art est long et le temps est court" Baudelaire> Adolescence

17 avril 2009, par Zibethje trouve que cette citations démontre vraiment la vérité !!!!

> Edgar Poe ou La Lettre volée10 avril 2009,

Merci. Je me rends compte.> Edgar Poe ou La Lettre volée

10 avril 2009, par A.G.L’article de Sollers — Coup de Poe — est, pour l’instant, accessible dans notre

rubrique News (en haut, à droite de la page d’accueil).> Edgar Poe ou La Lettre volée

10 avril 2009,Ne peut-on pas lire ici ce qu’a écrit Sollers dans le Nouvel Observateur ?

> Edgar Poe ou La Lettre volée2 avril 2009, par A.G.

« Et Sollers s’est farci un gros essai sur Edgar Poe (quelle fabuleuse relecture ilen fait, d’ailleurs, il faudra que vous lisiez ça dans le numéro de jeudi prochain [du

Nouvel Observateur]). »

C’est ce que nous annonce Didier Jacob dans ses Rebuts de presse.

> Forum L’HEDONISME METAPHYSIQUE DE SAINT PHILIPPE17 mars 2009, par Michaël Nooij

Lu, attentivement, lentement, "Les Voyageurs du Temps" selon Saint Philippe S. :"bienheureux celui qui est avant d’avoir été, car celui qui est a été et sera",

l’exergue du roman.

("Roman" à la sauce classique sollersienne : trame inexistante, fleurs, femmes,océan, voyage bluffant à travers les méandres du monde, de l’histoire, de la

Poésie, de la Gnose, l’heure cachée des étreintes sacrées - un livre à offrir auxfemmes rieuses, capiteuses et futées.)

Mais voici la seule question qui se pose : la gnose de l’auteur, a-t-elle une chancede passer la porte de Saint Pierre à Rome ? Est-elle assez universelle,

canoniquement catholique ?

"La prose de sa gnose ne s’expose à aucune erreur majeure" répondrait unecclésiastique, un homme du monde. "Voyez comment son visage évoque à

présent celui d’un chanoine, rose et rasé de près jouissant de son soi, unchanoine bien entendu à qui l’on ne confierait pas le bon Dieu en personne. Il y a

sûrement un place pour lui au chapitre. Son oeil noir veloce est dangereux,raminagrobis ne griffe pas plus vite ; avec ça il garde sa coiffe complète, la

tonsure lui irait très bien. C’est que la question de canonicité authentique se joueaussi dans le corps : l’esprit aime à se refléter dans l’allure générale."

"Accordé - mais quid de sa qualité de Connaissant ? La Vérité, meut-elle sa

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plume ? Le Principe, agit-Il en elle ? Plume, se trempe-t-elle dans les Eaux del’Harmonie Céleste ?"

Petit sourire amusé. "Sa fascination juvénile pour les théories scientifiques et lerecours régulier à leur terminologie anti-poétique malheureusement jettent une

ombre assez rédhibitoire sur l’ensemble. Aucun Connaissant, aucun poèten’emploierait jamais des anti-mots comme "quarks", "protons-neutrons", "gluons"

ou "big bang". Bah ! Comme si ’l’intimité de la matière’ - jolie formule de notrehomme - était constituée d’autre chose que de pur esprit ! Ca c’est canonique !"

Grimace de l’ecclésiastique.

Silence.

> La Grande Librairie, Salon du Livre 200916 mars 2009, par A.G.

On notera la grande perspicacité de François Busnel : " Houellebecq et Sollerssont surestimés... " (L’express).

Surréalisme13 mars 2009, par A.G.

Vous faites sans doute allusion à la célèbre phrase de Breton : « L’actesurréaliste le plus simple consiste, revolvers aux poings, à descendre dans la rue

et à tirer au hasard, tant qu’on peut, dans la foule. » (Second Manifeste, 1929)

C’est oublier que cet "acte" est lui-même parodié, tourné en dérision par un autresurréaliste, Luis Bunuel, dans son film très justement appelé Le fantôme de la

liberté (1974, scène du tireur dans la tour Montparnasse).

> Forum12 mars 2009, par Insterburg

Violence, vous avez dit VIOLENCE !!??

"Acte surréaliste par excellence !"

Signé BRETON

> Réapparition1er mars 2009, par V.K.

Pour information, la note manquante N° 873 : _ Ligne de risque et la gnose _ estde nouveau en ligne.

Le travail de restauration des objets manquants se poursuit. N’hésitez pas à noussignaler toute disparition insolite.

> Disparition28 février 2009, par A.G.

Suite à une "opération de maintenance", plusieurs articles, notes ou news onteffectivement disparu.

Un avis de recherche a été lancé

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> Disparition28 février 2009, par D.

Tiens, la brève sur le n° de Ligne de risque semble avoir disparu...> Ligne de risque et la gnose : La sagesse qui vient

28 février 2009, par D.

Ce que j’indiquais par allusion, et avec une pointe d’ironie, n’a pas été relevé, jevais donc être plus explicite.

Je suis frappé de ce que le titre de ce numéro de Ligne de risque se présentecomme une réponse explicite à l’essai du "Comité invisible" - attribué auxquelques habitants de Tarnac arrêtés le 11 novembre dernier dans une

spectaculaire arrestation, à qui l’on imputait également, en les baptisant de"mouvance anarcho-autonome de l’ultra-gauche", ou encore, par un merveilleuxglissement de sens, "cellule invisible", les dégradations de caténaires qui avaientmomentanément paralysé le réseau SNCF, ce qui leur vaut d’être inculpés pour

"association de malfaiteurs à finalité terroriste", et, pour leur "chef présumé",Julien Coupat, de séjourner aujourd’hui encore à la Santé - essai, donc, intitulé

L’insurrection qui vient.

On peut s’en étonner : quel rapport entre la Gnose et une critique se voulantradicale de l’état actuel de notre société spectaculaire ? quel rapport entre

Meyronnis et d’affreux "terroristes" ?

Il faut savoir pour cela que ce "Comité invisible" partage avec celui de Ligne derisque le même horizon de références, tracé par ces deux grands repères :

Debord, Heidegger. Mais encore, que ce "Comité invisible" est lié à Tiqqun, nomsous lequel ont été publiés deux numéros de revue à la fin des années 90, ainsi

que d’autres textes théoriques-critiques, tels que Introduction à la guerre civile, ouPremiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille (il faut avouer que ces

malfaiteurs associés ont le sens du titre) ; que, parmi les références de Tiqqun setrouve, justement, la Kabbale, et en particulier (voir ici) un courant de la Kabbalequi s’est développé au XVIIIe siècle, d’orientation messianique ; le nom Tiqqunlui-même « souvent employé dans la tradition kabalistique et messianique, [...]

signifie tout à la fois réparation, restitution et rédemption, et [...] recouvre engrande partie, et entre autres, la conception juive de la justice sociale »

(Wikipédia, donc prudence, article Tiqqun).

Gnose et Kabbale ? Eh oui, mais le lecteur de Dubourg ne s’étonne pas - pourcelui-ci, la Gnose n’a rien de grec, c’est, comme le christianisme, un pur produit

de la pensée hébraïque, auprès de laquelle il faut donc faire le même effortconsistant à détecter l’hébreu sous le grec ou le copte, que pour les Evangiles.

Rien de surprenant à voir Sandrick Le Maguer, digne successeur de Dubourg, ausommaire de ce numéro.

L’affrontement, ou du moins la polémique - qui n’a peut-être lieu que par l’allusiondu titre - est logique (logique en vertu de quoi, bien souvent, les "avant-gardes"

s’affrontent l’une l’autre) : les constats très proches, et l’héritage quasi identique,impliquent nécessairement une explication quant à la divergence de positions. Et

on peut supposer que cette divergence porte sur le rapport de l’individu augroupe, et qu’à la position messianiste-communiste, si l’on peut dire, de Tiqqun,

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prônant l’action collective, et en particulier l’instauration de communes, soitopposée dans Ligne de risque une position mystique-gnostique, proche de la

pensée de Sollers, et où seul l’individu trouve le salut, par élection.

> Ligne de risque et la gnose26 février 2009, par A.G.

Ci-dessous la dernière page du numéro 24

Les numéros disponibles peuvent être commandés (10 ? port compris) à la :LIBRAIRIE LA PALOURDE - J.-Y. LACROIX 15, rue des Lombards, 30000

Nîmes. Tél. 04 66 76 17 93.

> Ligne de risque et la gnose25 février 2009,

L’email ne semble pas fonctionner, j’aimerais en effet savoir si d’anciens n° sontencore disponibles... merci,

Laurent Husser Strasbourg

> Ligne de risque et la gnose25 février 2009, par D.

Ce titre étrange, La sagesse qui vient, retient mon attention. Il me fait sourire,aussi : c’est l’âge de raison pour Meyronnis ? la dernière poussée de dents deHaenel ? Je me demande enfin ce qu’en pense Julien Coupat : est-ce que la

sagesse lui vient, au lieu de ses puériles envies d’insurrection, après trois mois etdemi de Santé ?

> Forum16 février 2009, par A.G.

Lacan, le dernier surréaliste a été publié dans Le Nouvel Observateur.

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> Forum16 février 2009, par Hugo Savino

Cher Viktor : Est-ce vous pourriez me dire où le texte : Lacan, le derniersurrealiste a t-il été publié ? Cordialement, Hugo Savino

> O Marie14 février 2009,

"...qui sommes-nous pour orienter ?"

Marie vous êtes divine.

> OEUVRES13 février 2009, par V.K.

Merci pour votre vigilance. La référence a été ajoutée.> OEUVRES

12 février 2009, par D.Je me permets de signaler une absence dans cette bibliographie : Logique de lafiction - et autres textes, publié en 2006 chez Cécile Defaut (réédition d’articles

anciens, si je ne m’abuse). Amitiés.> O Marie

12 février 2009, par Marie...qui sommes-nous pour orienter ? Je lis Sollers par une onction jamais extrême,

tandis que l’attitude négative n’épousera pas la dite voie...> O Marie

11 février 2009,

comme vous Marie, je me réjouis de l’existence de ce qui est pur.

c’est drôle que Sollers ait provoqué cette avalanche de pureté.

Car la pureté naît de la négativité... et non de la positivité.

> Forum10 février 2009, par Marie-Gabrielle Montant

Haa ! un merci - pour ce vrai grand retour du bon et de votre site !! tant jeconsulte, et il me plaît de flâner si souvent par chez vous. J’ai eu bien peur,

même en m’étant douté... : bravo pour la réussite du transfert de données, et àbientôt - toujours !

> Forum Ph. Sollers, Baudelaire, Lucchini et Johnny Halliday24 janvier 2009, par C. Jacomino

Il y avait longtemps que Ph. Sollers ne m’avait pas réjoui autant qu’hier soir chezPicouly... Sa façon de réciter Baudelaire était à la fois drôle et pertiente. J’en ai

rédigé une note que vous trouverez ci_dessous.Site Internet: Sollers & quelques autres

> Hugo Savino22 janvier 2009, par V.K.

Retour de voyage. Amical salut à vous, qui suivez pileface d’Argentine et mercipour vos encouragements. A bientôt, je l’espère, dans les colonnes de pileface.

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L’Argentine m’est particulièrement chère ; une branche de la famille de mafemme s’y est installée dans les années 1870 et a fait souche dans votre pays...

> Forum22 janvier 2009, par A.G.

Il faut vous remercier Stalker de nous donner à lire votre blog... jusqu’au bout.Merci donc à l’auteur du dernier commentaire (à ce jour) qui recommande de jeter

un coup d’oeil sur un site admirable (dit-il) : pileface !Voilà qui vous changera quelque peu

21 janvier 2009, par StalkerLa connerie de Philippe Sollers se porte bien

> Forum20 janvier 2009,

Cher Viktor : Lu Les voyageurs du temps. Sollers ne dit pas, il fait. Il faut le rangerparmi les romanciers qu’on renouvelé le roman, tel que William Gaddis, Carlo

Emilio Gadda, Néstor Sánchez, Arno Schmidt, Reinaldo Arenas, Lorenzo GarcíaVega. Pas d’ intrigue, pas de story chez Sollers, pas de communication. Rien que

la force du langage. Néstor Sánchez disait que la plupart des romanscontemporains pouvaient se raconter au télephone : bien sûr, exclusion

inmédiate. Le clergé universitaire ne tolère pas d’impertinences, il ne veut quedes trames et des intrigues. Les romans de Sollers ne se racontent pas au

téléphone, ils sont une force active. Ils seront toujours actifs. Viktor, je profite decette petite lettre pour vous saluer et vous dire : bonne année 2009,

Cordialement, Hugo SavinoSollers/Joyce

17 janvier 2009, par Thelonious

Bonjour chers rédacteurs,

C’est une demande. Je vois que vous mettez en ligne d’anciens enregistrementsaudio de Sollers sur la musique ; celui-ci comme vous le savez vient de faire

publier "Les voyageurs du temps" (pas encore lu, pas en France)dont à la lectured’un extrait on peut voir un lien avec Ulysse de Joyce. Je me souviens avoir

écouté il y a quelques années une émission sur France-culture où Sollers parlaitde Joyce, en particulier d’Ulysse.L’enregistrement datait, je crois,du début des

années 80. Les articles consacrés à Joyce sont riches et nombreux sur cesite,bravo ! Au plaisir de vous lire.

Fleurs p. 299 janvier 2009, par Tournesol

C’est le début du roman Paradis.

Voir cet article.

Fleurs..p. 299 janvier 2009, par DUAN

je suis en train de lire Fleurs, a la page 29, il y a un vers

voix fleur lumière échos des lumières

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je voudrais savoir qu’est-ce que ca veut dire...merci..

Cercle8 janvier 2009, par Edmond

En quoi consisterait cette "solution de continuité" ?

De quelle présence (ou absence) de matière dans l’âme (ou esprit) parlez-vous ?

Difficile de comprendre ses contemporains...

>Cercle7 janvier 2009, par Marie-Gabrielle Montant

Viktor, quelle belle image ! Non... moi, je ne l’ai pas lu encore en entier, mais j’aimédité un max. En effet, je crois que ce qui fait la quadrature du cercle (hein -

parce que sans la quadra...), se résume ici par une absence de solution decontinuité déjà rendue caduque par la présence de matière dans l’âme ou d’espritdans ce corps. Ainsi pas d’échappée, mais une position honnête. Depuis que j’aicompris ça, j’ai très envie de me presser de lire tout ce qui m’attend depuis peudans mes étagères... Très bonne année à vous, V.K. ! Promis, d’ici des mois, jeviendrai "commenter" ce livre, dont je dis qu’il faisait presque "Cercle" comme

mouche.Pour qui ? suite

6 janvier 2009, par EdmondRien de plus nullasse "lisse et gentil" que d’écrire pour les "affamés". Répugnant

socialisme..., si les auteurs devaient découvrir la corruption idéologique etmentale qui habite leurs lecteurs(trices), ils s’étoufferaient.

Pour qui ?31 décembre 2008, par Elisheva

Le prix nobel Le Clézio dit écrire pour les affamés, un coup de canif en passant àl’image lisse et gentille que les médias colportent sur l’auteur. Et vous Monsieur

Sollers, combien de légions ? Entre 8 000 et 10 000 ? Il suffirait de quelques uns.Quelques dédicaces deci delà qui rendent hommage aux plus valeureux. Le

nombre de vos lecteurs ne semble pas vous inquiéter. Aux happy fews commevous dites, un lecteur du futur bien après votre mort. Vous n’avez pas l’air d’aimer

les adorateurs, mais de bons yeux bien illuminés. Cela peut être n’importe qui,vous moi tout en haut tout en bas á droite á gauche, un principe d’aristocratie oude démocratie. Fuir quoi ? la plèbe, la bêtise, l’ignorance est-elle un péché ? Ah

le génie du c ?ur...

Je lirai votre prochain roman des voyeurs dans le temps et je lève ma coupe dechampagne et souhaite une bonne année à tous, longue vie à PileFace !

Post scriptum à propos de Tchouang Tseu> Forum26 décembre 2008, par Tumtum

Celui qui est le mieux capable de parler, de vivre Tchouang-Tseu, ici, en France,je le connais ; ce n’est ni Sollers, ni Billeter, ni Lévi. Il vit dans la Montagne et est

allé en Chine en routard bien avant les autres ; et Tchouang-Tseu, il était déjà"des nôtres" en 1967 au Quartier Latin à Paris. Il s’appelle Daniel Giraud. Il apublié une quarantaine d’ouvrages, sinon plus et a laissé sa voix sur France-

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Culture grâce à Michel Camus. Et Tout récemment, son "grand-frêre" ThéoLésoualc’h (équivalent français de Gary Snyder ou de Kérouac) nous a quitté

sans que le "monde littéraire" ne s’émeuve de sa disparition, sauf sur le site dupoète Guy Darol. Si j’émets ici l’opinion que Sollers représente à mes yeux

l’image-type d’un "écrivain touche-à-tout", encourè-je le risque de la censureimpliquée par la mention : "Forum modéré. Votre contribution apparaîtra de façon

différée" ?... Si mon message n’est pas détruit et apparaît dans le forum, j’enconcluerai, en respirant, que la "magie noire" invoquée par Artaud (dont j’ai luaussi le compte-rendu de Sollers sur ce site) n’y a point d’effet, autrement...

> Watteau, Gilles, 171823 décembre 2008,

peintures de Thierry Cauwet d’après Le Gilles de Watteau...Site Internet:

http://web.mac.com/thierrycauwet/iWeb/THIERRY%20CAUWET/6DFC8EF3-893E-47D1-A599-28937EBA916A.html

> cercle7 décembre 2008, par V.K.

Merci les filles d’appporter votre grain de sel - pas que de cuisine - dans ce cercletrop masculin.

Le cercle est féminin et masculin, non ? Vinci, n’a-t-il pas inscrit l’homme dans uncercle ? Géométrie de la nature !

Qu’en disent celles et ceux qui ont lu Haenel dans son intégralité ?

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> Forum7 décembre 2008, par Marie-Gabrielle Montant

Ô vaché ! Voyez comme entre filles, les choses vont autrement... J’aurai perdu leCercle dans mes étagères après que la réalité pailletée m’en ait couvert la face.

En revanche, je mourrai de la chair lourde d’une rançon, de l’amour (et dupoids...) du dernier bijou de Julia Kristeva, sur Sainte Thérèse d’Avila.

Je suis touchée par votre souvenir présent, mais Marie Gabrielle (le blog) nerouvrira pas : il est une porte, quand il était une fois...

> cercle6 décembre 2008, par vaché

bonjour, je viens de finir cercle de Yannick Haenel. très beau livre. bien sur celam’a fait beaucoup pensé au Coeur Absolu de Sollers. A Rimbaud, Dante et

d’autres encore. j’ai l’impression qu’il y a une certaine polémique sur ce forum àpropos de ce livre ou de cet écrivain et j’avoue ne pas comprendre, à la lecturedu livre, ce qui peut entrainer les propos parfois échangés. serait-ce seulement

de petites vilénies parigo parisienne ? sinon bonne nouvelle Marie Gabrielle nousest revenue bonne fin d’année à tous

> Le pendant5 décembre 2008, par Marie-Gabrielle Montant

Page 66: L’invention de l’Occident

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" ?dipe doit fonctionner, c’est une loi. Veut-il baiser sa mère, Oui ou merde ? Jeserais à sa place, je n’hésiterais pas ; Je tue ce vieux con, à moi la déesse." (... -

et pour la fille : ?)

Après des mois d’absence de ce site (et de tout internet), voici que je comprendsmieux (et vive le recul !) de nombreux points - que Sollers saisit tous, et

notamment le dogme de Marie mère du Père - et de son Fils - le père étantforcément ( ?) Dieu. Après cela, ce que j’ai deviné de génial chez cet auteur, estpeut-être (sans doute) d’avoir su conserver une vision globale des ensembles...

Un Homme égale un Père - un Fils, un Dieu - statique.

> Joyeux anniversaire M Sollers !28 novembre 2008,

Monsieur Sollers,

Nous savons que le 28 novembre 1936, la ville de Bordeaux s’honorait d’unnouveau citoyen remarquable, dans la lignée des Montesquieu, Montaigne,

Mauriac : un petit joyau s’ajoutait.

Nous mîmes du temps, de ce côté-ci de l’Amérique, du moins, pour nousapercevoir qu’un grand écrivain, qu’un grand mémorialiste, qu’un classique

parlait. Il ne se passe pas un jour à Montréal sans que plusieurs personnes denotre petit groupe ne mentionnent votre nom, lisent ou commentent vos livres ; ils

visitent le site pileface si bien géré par Victor.

Nous vous considérons comme le contemporain capital des Lettres Françaises etpensons que, sans vous, la littérature de notre temps serait privée du meilleur.

Nous avons eu le bonheur de vous croiser à deux occasions : au salon du Livre2007 à Paris et lors d’une rencontre inopinée avenue du Port Royal, à deux pasdu boulevard Saint Michel. Ces rencontres brèves nous ont laissé un souvenir

inoubliable.

Aujourd’hui, nous vous souhaitons, Monsieur Sollers, un anniversaire comblé. Ici,à Montréal, nous lèverons notre verre (de Bordeaux), à votre santé.

Séjournant à Metz à partir de janvier, nous assisterons dès lors aux séminairesphilosophiques mensuels de Gérard Guest. Peut-être aurons-nous la chance de

vous y croiser, sinon lors d’une prochaine séance de signatures.

Recevez, Monsieur Sollers, notre admiration respectueuse.

Michelle Martin et Raymond Carbonneau

Gabriel Matzneff27 novembre 2008, par Edmond euphorique

Il y a quoi dans ses "carnets noirs" pour les appeler noirs ?

Monsieur Mutin , ça doit vous intéresser ?

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Y’a-t-il du sucre dans ses carnets à Gabriel ?

Il veut nous dire quoi Gabriel ?

Vous êtes sensible à quoi pour vous poser des questions Monsieur Mutin ?

Mutin , vous êtes un rebelle ou vous posez juste une question ?

Gabriel Matzneff quitte-t-il la collection L’Infini ?26 novembre 2008, par Mutin

Avec six livres parus, Gabriel Matzneff est l’un des auteurs les plus fidèles à lacollection L’Infini. Les six ouvrages en question sont des volumes de son journal

intime, que Matzneff appelle ses "Carnets noirs".

Or, les éditions Léo Scheer annoncent pour 2009 un livre de Matzneff intitulé "LesCarnets noirs". Cela signifie-t-il que cet écrivain publiera désormais son journal

intime chez Léo Scheer ?

Je sais que Matzneff a regretté les coupes exigées par Antoine Gallimard dansles quatre derniers volumes de son Journal. Est-ce pour cela qu’il plaque la rue

Sébastien Bottin ?

> La Trinité, Masaccio26 novembre 2008, par louis-garden

Terrifiantes plutôt que terrorisantes ?> Forum

20 novembre 2008,Vous êtes bien péremptoire...et je ne vois pas en quoi les insinuations dont vous

parlez (rapport au message de Jean) sont désagréables. Je crois y avoirdiscerné, moi, tout le contraire d’une perfide insinuation. J’y ai vu un

encouragement lumineux à la poursuite de la lecture du livre.> Le Prix Décembre à Yannick Haenel pour "Cercle"

20 novembre 2008,Insinuations très désagréables... "Cercle" est le plus beau roman français paru

depuis bien longtemps ; il n’a aucune concurrence dans la littératurecontemporaine.

Obama Président !6 novembre 2008, par Edmond radieux

Personne pour fêter la victoire de Barack Obama sur le forum. Vous n’êtesvraiment pas festifs. On en a fini avec la pseudo-domination de l’homme Blanc,

ça se fête non ? Je me sens personnellement débarrassé d’un fardeau. Jamais lesens du mot "égalité" n’a aussi bien résonné à mes oreilles.

Vifs remerciements31 octobre 2008, par Edmond

Je vous adore, vous êtes des pros.

J’admire votre ténacité, ce site est comme un endroit bon et frais pour moi.

Je me lave de toutes mes impuretés quand je viens ici.

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La documentation est incroyable.

Je vous embrasse.

Vita Nova24 octobre 2008, par A.G.

« L’amitié est un bien. »

Merci à Pascal Boulanger de nous signaler l’existence de ce film sur et deMarcelin Pleynet dont les "provinciaux" n’ont plus qu’à attendre le passage

aléatoire sur quelque chaîne de télévision !

Des informations complémentaires ici.

Rappelons ce que Sollers écrit sur Marcelin Pleynet dans ses Mémoires :« Personne, aujourd’hui, et pour cause (jalousie intense), n’est plus injustement

censuré. » (p.155)

Lire principalement : Marcelin Pleynet.

> Yannick Haenel, Cercle22 octobre 2008, par Jean

Au cas où vous ne l’auriez pas aperçu (ce qui est sans doute masqué), lapremière phrase du livre est d’Artaud, et la voici dans son contexte, lequel indiquenettement le niveau de la vie qu’il s’agit de reprendre tout en se reprenant en ellepour la renouveler : "C’est maintenant le néant, maintenant la mort, maintenant la

putréfaction, maintenant la résurrection ; attendre je ne sais pas quelleapocalypse d’au-delà, l’éclatement de quel au-delà pour se décider à reprendreles choses, est un crapuleuse plaisanterie. C’est maintenant qu’il faut reprendre

vie." En fait, je viens juste de commencer la lecture de Cercle et ne sais donc pass’il est question d’Artaud dans ce livre, ni même si cette parole d’Artaud n’est pascité plus loin intégralement. Si elle ne l’est pas, je peux en tout cas dire que celaéclaire le commencement de cet ouvrage, et son sens. Longue vie à votre site.

> nier la joie n’existe pas20 octobre 2008, par oij

Nier la joie est un non-sens mais la voie vers la joie est-elle libre ?

Hélas non. Par exemple pour des raisons organiques mais je préfère parler deDESTIN.

Je suis amené à croire au destin (croire est un grand mot mais bon..).

Sollers ne parlerait pas de nostalgie concernant le vieux Picasso (qui jouit),

mais de réalité concrète. Et c’est exactement pour cela que j’apprécie Sollers :

il ne se soumet pas à l’organique, et il ne réduit pas non plus l’organique à despauvres lois.

Dans sa conception il s’agit plutôt d’un instrument.

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> Forum - oij et joie ?19 octobre 2008, par V.K.

Restons terre à terre : votre message arrive en écho d’un autre message signéBenoît Monneret. _ Ce que vous dîtes avec des mots, lui le dit avec des dessins :

( Titre du message d’accompagnement : La société et la tapette infinie)... Tous

piégés ? ...Infiniment piégés ?

...« Oij », ce n’était donc pas « joie » mais la négation de la joie ?

Pourtant le vieux Picasso nous dit combien il a la nostalgie de la jouissance, del’érotisme et du sexe dans les tableaux de la fin de sa vie. L’important.

L’essentiel !

A l’automne de la sienne, un autre jouisseur de la vie, même, un adepte dubonheur - ce qui semble suspect - nous livre son essentiel, dans ses derniers

livres et dans un CD publié ce mois Le déroulement du Dao. Ecouter cet extraitici, en guise de fin temporaire à ce message, en forme de point de suspension,

donc...

> Forum17 octobre 2008, par oij

Dans le néant il n’y a aucune contamination d’aucune sorte.

Grâce soit rendue au néant ! (phrase débile mais correcte)

La contamination la négation la profanation ont été mon lot aujourd’hui,

dans cette vie, REELLE.

Je chie sur ma vie en tant qu’elle est réelle. parce que ce n’est qu’un tas demerde purulent d’une dégueulasserie incroyable.

Cela dit : rien à voir avec le "social" et les clodos.

Ps : pardon V.K vous pouvez supprimer ce message.

ha ha vive l’Eternel Retour !

> Forum - Oij -16 octobre 2008, par V.K.

Sans doute un nihilisme latent, rémanent, inconscient, m’avait fait réduire à néantvotre message !

Sans doute, paradoxalement, pour en jouir, dite vous. De ce néant... d’où naît/renaît quelque chose :

un nouveau message de vous. Oij dans lequel j’entends joie et jouissance

Métaphysique ou physique ? Une question paradoxalement pleine de sens

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Pouvant être insensée, vide de sens, rien ! Pourtant « Ex nihilo nihil, in nihilum nil posse reverti »...

> Forum16 octobre 2008, par oij

Nihilisme ...ce n’est qu’un mot pour la plupart des gens (des personnes ?) qui lelisent. Ca veut dire quoi concrètement être nihiliste ? Ca ne veut rien dire

concrètement. Quand on est en vie on n’est pas nihiliste ! On l’est peut-êtrequand on est mort (ha ha). Le nihilisme ne serait qu’une affaire de dépit en

somme. C’est un faux sujet. c’est mieux de parler de négativité. la négativité estun excellent terreau littéraire et philosophique. On s’emmerde moins avec les

"gens" négatifs. Si l’on s’emmerde moins on rit plus, et donc paradoxalement, onest plus positifs (ha ha).

Ps : j’avais oublié que le nihilisme avait avoir avec la métaphysique. Est-ce uneraison pour effacer le message ?

> Forum15 octobre 2008, par oij

Aucune importance V.K. C’était un message sur le nihilisme comme voie d’accès(paradoxale) à la jouissance. Je ne me souviens plus des termes exacts.

Les pas de la voyageuse15 octobre 2008, par A.G

Frans de Haes avait déjà publié des extraits —> de son livre sur DominiqueRolin en 2005.

Dans "Dominique Rolin et le nouveau roman (1)", on trouve le récit de larencontre avec Philippe Sollers.

> Forum14 octobre 2008, par V.K.

Oij ! message effacé par inadvertance. Désolé, juste retenu "Oij"... A suivre si"Oij" reposte son message...

> Forum11 octobre 2008,

Pardon je rectifie : "la vie physique et sensuelle" ne contredit en rien l’inclinaisonpour la métaphysique.

Ce qui me gêne avec Sollers c’est qu’il répugne à lâcher le morceau.

Il tourne autour du pot, il "ironise". C’est très bien, cela révèle une très salubrecapacité de distanciation ainsi qu’une haute élévation spirituelle.. (ironie qui ne

récuse pas pour autant ce sur quoi elle porte)

Mais parfois il faut savoir lâcher le morceau, un peu comme Houellebecq sait, lui,lâcher le morceau ...sans craindre de passer pour un "ressentimental" ou je ne

sais quoi.

Ce qui me gêne avec Sollers c’est qu’il ne cesse de se "positionner" par rapport

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à... au lieu de parler directement avec ses "tripes" une bonne fois pour toute.

> Forum10 octobre 2008,

Vous avez raison cher Jack, vous êtes plus renseigné que moi.

Mais quand même c’était une bonne occasion pour Sollers...

Mais cela n’a aucune importance !

Le problème est que Sollers n’a pas plus à voir avec Heidegger que MichelOnfray.

La métaphysique ce n’est pas trop son truc à notre Sollers.

Sollers est bien trop orienté dans la vie physique et sensuelle !

Forum9 octobre 2008, par Jack Bone Dalton

Qu’est-ce que c’est le contraire d’un "gauchiste subtil" ? Un droitier un peugauche ? Sollers s’est "défilé" ? On pourrait dire aussi qu’il a esquivé (grand-père

champion d’escrime). _ Qu’aurait bien pu signifier, ce soir-là (ou jamais), unejoute, un duel, sur Heidegger ? _ Mieux vaut se reporter aux textes. On connaîtceux de Sollers où il est question d’Heidegger (on peut même en trouver des

traces sur ce site). Où sont les analyses d’Onfray sur Heidegger ?

D’une manière générale, on remarquera que Sollers prend rarement Onfray pourcible. Sans doute parce qu’il l’a plusieurs fois publié (la dernière fois, dans L’Infini85, hiver 2003 : Michel Onfray, La philosophie populaire, avec présentation de

l’Université populaire de Caen). Peut-être aussi parce qu’il se souvient, comme lerappelle Thelonious, que, lors d’une émission de Bernard Pivot (la fameuseémission — 24 mars 2000 — où l’animateur piégea Dominique Rolin, venue

parler de son Journal amoureux — Sollers était là pour Passion fixe), Onfray crutbon, présentant Théorie du corps amoureux, sous-titré "Pour une érotique

solaire" (son dernier livre, Le souci des plaisirs, porte le même sous-titre), crutbon, donc, de dire qu’il aurait pu être sous-titré Pour une érotique Sollers. _ Ce

qui, on en conviendra, aurait pu alors passer pour un hommage !

On ne l’a peut-être pas assez remarqué, lors de l’émission (18 octobre 2005) quisert toujours de référence à leur "différend", lorsque Frédéric Taddei évoqua leschoses qui devraient rapprocher Onfray et Sollers (l’amour, les femmes, etc...),celui-ci répondit (je cite de mémoire) : " Je pense que c’est vrai, mais lui, non "...

Le chinois cité par Lucky Luke disait aussi qu’il ne fallait pas se tromperd’adversaire et savoir distinguer, à tout moment, "l’ennemi principal". Subtil, non ?

> Forum9 octobre 2008, par ioj

Onfray est un gauchiste subtil, ne pas l’oublier ; ce que Sollers n’est pas, il estmême le contraire. Sollers qui qualifie de "moraline" la pleurnicherie engagée de

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Onfray dans l’émission de Taddéi : c’était bien, dommage qu’il se soit défilé surHeidegger face à Onfray, ç’aurait pu être hautement intéressant.

Sollers/Onfray8 octobre 2008, par Thelonious

Vous visez juste Lucky LukeForum. Ennemis publics ?

8 octobre 2008, par Lucky Luke

" Tout ce que l’ennemi attaque, on le défend. Tout ce qu’il défend, on l’attaque. "Un stratège chinois.

Où est l’ennemi ? Là (même s’il en appelle à Rimbaud, au shérif Muray et à ...Madelin) ?

Alors, il faut défendre les Dalton (dût-on en ajouter un cinquième ) !

Sollers -Onfray2 octobre 2008, par Thelonious

Bonjour,

Question toute simple pour beaucoup certainement, mais pas pour un pauvred’esprit comme moi : Pourquoi la religion catholique refuse t-elle d’ordonner desprêtres femmes (prêtresses) ? Est-ce que cela a toujours été le cas, ou à quand

cela remonte-t-il ? Dans un de ses écrits (Mystérieux Mozart ou Illuminations)sollers en parle d’une manière ironique , je crois. Merci de m’éclairer... Quant à

Onfray, certains de ses cours à l’Université populaire de Caen sont trèsintéressants( sur Epicure, Spinoza et Shopenhauer en particulier), par contre je

l’avais trouvé désolant lors de la fameuse émission "ce soir ou jamais" où plein demépris de morgue et de haine, il avait insulté Sollers ; étonnant aussi si on se

souvient que quelques années en arrière, dans une émission de Pivot où il étaitinvité en même temps que Sollers, il avait osé pour parler du livre qu’il venait

présenter, la phrase suivante : "pour une érotique Sollers" au lieu de "pour uneérotique solaire" !! A cette époque il n’était pas encore une star de la télévision...En tout cas, ce soir là , à" Ce soir ou jamais", le plus philosophe n’était pas celui

qui se prétendait tel... Mais il persiste et signe et dans une de ses dernièreschroniques sur son blog, à nouveau,il insulte Sollers.

On attaque Onfray !28 septembre 2008, par JSP

Tous les sollersiens ont vu - il y a maintenant presque deux ans - l’attaque deMichel Onfray contre Sollers dans l’émission de Taddéï, Ce soir ou jamais.

Marc-Edouard Nabe, avec qui Sollers fut très lié, attaque dans son nouveau tractSauvez Siné, le philosophe hédoniste. Nabe l’accuse d’apporter une bien-

pensance au sein du nouveau journal de Siné, Siné Hebdo, qui perdrait ainsi sacapacité de subversion.

J’ignore si la position de Nabe recoupe celle de Sollers à propos d’Onfray ; ce quiest sûr, c’est que les sollersiens risquent d’apprécier...

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> Réponse à Michel Louis Levy9 septembre 2008, par V.K.

Merci votre visite, mais concernant les ré-impressions de la collection L’Infini, lemieux serait de vous informer directement à la source :

[email protected]> Forum

9 septembre 2008, par Michel Louis LévySandrick Le Maguer, auteur de "Portrait d’Israël en jeune fille" (L’Infini), me fait

savoir que le tome I de "L’Invention de Jésus", de Bernard Dubourg, est enréimpression. Pouvez-vous me le confirmer et me donner la date prévisible de

parution ? Merci. MLLSite Internet: L’Invention de la Vierge Marie

> Jamais ne dors21 août 2008, par V.K.

Pascal Boulanger nous écrit pour nous signaler la sortie de son livre « Jamais nedors », Editions Le corridor bleu.

Pascal Boulanger, vous l’avez déjà croisé sur pileface dans la rubrique « Lestémoins ont la parole ». Voir article « l’Inadmissible est son poème » qui

présentaitt un extrait de son essai « Fusées et paperoles », ainsi qu’un entretiensur sur France Culture avec Alain Veinstein dans l’émission Du jour au lendemain

du 28 juin 2008 (extrait audio). A la fin de l’entretien P. Boulanger évoque les"singularités" et les livres qui l’ont marqué dans la collection Tel Quel : Pierre

Rottenberg (Le livre partagé), Jacques Henric (Carousels), Marcelin Pleynet ("untrès grand poète"), Jacqueline Risset.

Son nouveau livre « Jamais ne dors »

> Forum21 août 2008, par Raymond Alcovère

Bonjour Viktor et bon retour ! La rubrique "Sur d’autres blogs" est une bonne idée,le site s’améliore de jour en jour, bonne continuation !

Site Internet:> Réponse à JSP

14 août 2008, par V.K.La réponse à fait l’objet de l’article "Cycle Nabe-Sollers, Debord, Rimbaud". Voir

articleForum

9 août 2008, par A.G.

Madame ou Monsieur JSP,

Le webmaster n’est pas derrière son ordinateur ces temps-ci, voilà la raison deson mutisme sans doute provisoire.

Concernant le dossier que nous avons consacré au "Rêve de Bismark", oui, nousavons mis en ligne, entre autres, les interventions de Jean-Jacques Lefrère et deMarc-Edouard Nabe lors de l’émission de Frédéric Taddei ; non, nous n’en avons

jamais conclu que Nabe lisait Rimbaud "à cause de" à Sollers ( ?). _ Il faut le

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rappeler ? Dont acte. C’est fait.Quant à nous, cette fois-là, c’est Rimbaud qui nous intéressait. A défaut d’être

"exhaustifs", nous avons essayé d’être "honnêtes".

Merci de votre lecture et, en attendant de vous relire, recevez nos salutations.

> Forum9 août 2008, par JSP

Voici un mail que j’ai écrit au webmaster de ce site il y a quelques jours.Aucune réponse ne m’est encore parvenue...

Bonjour,

Etant un lecteur assidu de Marc-Edouard Nabe, et un amateur très occasionnelde Philippe Sollers, j’étais ravi de constater que votre site internet consacrait unesection entière à l’auteur du Régal des Vermines. Force est de convenir que tousles morceaux que vous choisissez tendent à faire de Nabe un simple groupie de

Sollers, alors que leur relation est autrement plus complexe. En témoigne Levingt-septième livre où Nabe n’épargne pas Sollers sur ce qu’il est hélas devenu.Cela pourrait constituer une bonne conclusion à votre Cycle Nabe-Sollers, au lieu

de surfer sur sa lecture du Rêve de Bismarck, que vous ne semblez citer quepour combler l’étonnant silence du rimbaldien Sollers. Or, Nabe n’aime pas

Rimbaud à cause de Sollers ; peut-être faudrait-il le rappeler.

Je ne serais peut-être pas aussi sec si vous aviez été irréprochable dans laretranscription de textes choisis. Or, j’ai relevé deux erreurs dont une constitue unfâcheux contre-sens. Dans votre page intitulée La coupe et le dragon, vous citezpartiellement un chapitre extrait d’Alain Zannini, et vous vous plaisez à révéler les

clés des personnages... Vous commettez toutefois une erreur de taille : siPhilippe est bien Philippe Sollers, si Jean-Edern est bien Jean-Edern Hallier, et

ainsi de suite, Alice n’est certainement pas Alice Debord, la femme dusituationniste ! Tout d’abord, Nabe n’aime pas Debord, il a assez écrit et répété

(notamment dans Les nains de jardin de Guy Debord dans Non). Ensuite, qu’est-ce qu’Alice Debord serait-elle allée foutre chez Jean-Edern Hallier ? Ne serait-ilpas plus logique que cette Alice fût Alice Massat, une des anciennes maîtresses

de Jean-Edern Hallier ? Car il s’agit bien d’Alice Massat, soyez-en sûr !

Autre erreur : dans votre page intitulée Le Bain turc, vous attribuez cette phrase àNabe "Un anarchiste est celui qui a un tel besoin d’ordre qu’il n’en admet aucuneParodie." D’une part la citation est fausse, et d’autre part elle n’est pas de Nabe,mais d’Antonin Artaud. Dans Visage de turc en pleurs, Nabe cite explicitementl’aliéné de Rodez... Je vous renvoie à son forum où ce malentendu a déjà été

réglé : http://marc-edouard-nabe.forumactif.com/actualites-f2/a-moolood-visage-de-turc-en-pleurs-t825.htm

En espérant qu’à défaut d’exhaustivité (et donc d’honnêteté) concernant le CycleNabe-Sollers vous corrigiez les erreurs pointées, je vous adresse, Madame ou

Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus sincères.

JSP.

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> Forum5 août 2008, par A.G.

Merci. De nombreux entretiens de Sollers relatifs à ses Mémoires sontconsultables dans cet article

> Forum5 août 2008, par lanzor

Les Grosses Têtes du 24/07/08 avec SollersSite Internet: best of

> Forum29 juillet 2008, par Apollos

Peut on lui ecrire ?Philippe Sollers sur France Culture

28 juillet 2008,http://www.radiofrance.fr/chaines/france-

culture2/emissions_ete/domaines_litteraires//fiche.php ?diffusion_id=62735&pg=avenir

Site Internet: Philippe Sollers sur France Culture> Forum

16 juillet 2008, par D.

Cher A.G.,

Je n’ai pas cru un instant que vous preniez le jugement de Derrida à votrecompte ; et l’appel à une réflexion neuve sur la place de Blanchot - qui n’est pasincompatible avec le portrait à la diable de Blanchot par Sollers (mais qui devra,

pour avoir quelque solidité, en tenir compte quand même) - vous honore.

J’aimerais aller dans votre sens, en apportant des éléments - dont je sais bienque vous ne les ignorez pas. Ce que le séminaire de Guest a le mérite de faire - iln’est sans doute pas le seul, mais tout cela reste encore bien confidentiel -, c’est

de montrer combien l’oeuvre de Heidegger est restée cachée, et le demeureencore aujourd’hui, dans sa totalité, dans la mesure où les "traités impubliés",

rédigés avant la guerre, dont la publication a débuté, selon la volonté deHeidegger, en 1989 seulement, et, à ce jour, non traduits en français, où ces

traités, donc, constituant la "moitié" de la pensée de Heidegger, éclairent sous unjour tout à fait neuf ce que Heidegger a pu faire paraître entretemps. Ce qui n’est

pas anodin pour une oeuvre qui a exercé une influence si profonde dans lapensée française d’après-guerre, en particulier chez Lévinas et Blanchot : c’est àpeine la moitié de la pensée de Heidegger qu’ont eue sous la main ces penseurs

(c’est-à-dire quoi exactement ?). Extraordinaire destin d’une oeuvre, dont oncommence seulement aujourd’hui, en France, à prendre la mesure de ce qui

nous a échappé jusqu’ici ; Heidegger demeure encore très lointain.

Il me semble que cet éclairage (que vous connaissez) sera nécessaire si l’onsouhaite penser à nouveaux frais la place de Blanchot dans le XXe siècle (ce qui

sera sans doute impossible sans le situer par rapport à Heidegger).

Très cordialement,

D.

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surprise15 juillet 2008, par levase

je tombe sur l’image du jour : "bras de Seine à giverny" de Monet sublime !merci !

> Forum14 juillet 2008, par A.G.

Cher D. _ Je complétais mon message d’hier (citation de Bataille) tandis quevous y répondiez. Je "décale" votre réponse et... y répond brièvement :

je souscris, bien sûr, à ce que vous dites, sur les bienfaits de l’ironie sollersienneet il n’y a pour moi, par exemple, aucune ambiguïté quant à ce qui résiste le

mieux — philosophiquement (est-ce le bon mot ? sans doute pas.) — de Blanchotou de Heidegger !

> Forum14 juillet 2008, par D.

Cher A.G., vous avez cent fois raison ; Sollers ne fait pas d’analyse de fond. Maisil opère, comme souvent, à partir de pointes qui tracent une sorte d’ironique

contre-portrait officiel, ici très réussi dans l’énorme. Il y a une sorte de mauvaisefoi dans cette manière, un peu nietzschéenne, de procéder, qui est, pour ma part,très salubre. Néanmoins, Sollers ne dit pas que ça dispensait qui que ce soit delire Blanchot. Je ne voudrais sûrement pas prendre Derrida de haut, mais nousverrons qui, de lui ou de Heidegger, tient mieux le coup. Son pari l’engage. Il ne

risque, après tout, que d’être un peu ridicule. Il ne serait pas le premierphilosophe dans le cas.

Forum. Blanchot.14 juillet 2008, par A.G.

Sans doute faudra-t-il revenir longuement sur la place de Maurice Blanchot dans" l’espace littéraire " de la deuxième moitié du XXe siècle. _ Sollers se démarquetrès tôt de Blanchot. D’une manière explicite dans La science de Lautréamont en

1967 (alors que Pleynet le fait moins nettement dans son Lautréamont par lui-même). _ Sollers revient encore - pour la déplorer - sur " la confusion"

volontairement entretenue par le " rapprochement presque systématique entreBlanchot et Bataille " dans l’entretien qu’il a accordé à Pascal Louvrier et dont

celui-ci rend compte à la fin de son récent Georges Bataille, La fascination du mal(p.184-185). _ Mais Bataille lui-même - au moins dans ses écrits - n’a jamais

formulé de critique frontale sur celui auquel il se réfère à plusieurs reprises dansL’expérience intérieure - même s’il s’en distingue parfois, lui aussi, ...

ironiquement. _ L’article que Bataille consacra en 1951 au récit de Blanchot, Aumoment voulu, me semble-t-il, en témoigne. Bataille écrivait : " A vouloir

comparer Maurice Blanchot à l’"homme invisible" de Wells, il y a une part deplaisanterie déplacée. L’auteur dont il s’agit, tout d’abord, ne voulut jamais faireapparaître ce néant invisible que le spectre de Wells révélait en défaisant les

bandelettes dont il s’était enveloppé. [...] ", mais, ajoutait-t-il, " la plaisanterie, àtout prendre, a cet intérêt : il est difficile, à travers elle, de suggérer le rôle que

Blanchot donne à la littérature dans ses livres, mais plus difficile encore sans elle.[...] Il n’y a chez Blanchot ni piège ni capture et l’image d’un silence dernier sous

les mots, si elle n’est pas moins frappante que celle sous les vêtements, d’unnéant visible, si elle gêne et si même elle paraît contraire à tout repos, est

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pourtant neutre, étant bien incapable d’intention, ou ne laissant finalement —peut-être — qu’un sentiment de distante amitié, de distante complicité. " (Silence

et littérature, O.C., tome XII, p.173-174. Je souligne.)

Il n’en reste pas moins que la place de Blanchot reste encore à analyser enprofondeur. Blanchot a écrit de grands livres (Sollers les cite dans son article) et a

"influencé" des penseurs comme Derrida (qui déclarait quelque part que, deHeidegger, Lévinas et Blanchot, c’est encore ce dernier qui, pour lui, tenait lemieux le coup). Derrida, ce n’est pas tout à fait rien. Et, sa "fascination" pour

Blanchot ne manquait pas non plus d’ironie.

L’analyse en fait a commencé dans certains articles déjà anciens publiés dansL’Infini (cf. le livre de Jeffrey Mehlman , Legs de l’antisémitisme en France, publié

en 1984). Et, aujourd’hui, c’est sans doute chez des écrivains comme FrançoisMeyronnis ou Yannick Haenel que l’on trouve l’approche critique - philosophiqueet littéraire - la plus fine de la pensée blanchotienne (qui, pas plus que celle de

Heidegger, ne peut se réduire simplement aux positions politiques réactionnairesou hallucinées qu’il a pu prendre à tel ou tel moment de l’histoire).

> Forum13 juillet 2008, par hugo savino

Cher Viktor : Tout à fait d’ accord avec D. Le texte sur Blanchot est vraiementhilarant. La critique planétaire ne jure que sur Blanchot. Amitiés, Hugo Savino

> Le sourire de Spinoza11 juillet 2008, par D.

Le texte de Sollers sur Blanchot est hilarant. (Il me semble que Sollers estdéchaîné, ces temps-ci...) (Paradis 3 est pour bientôt. C’est sûr. Ça s’entend.

Amen.)> Forum

10 juillet 2008, par Tibère

Probablement cette étude ?

« Saramago e Sollers-Uma ( Re)escrita Irónica ? » de Maria Odete SantosJubilado

Editor : VegaAno de edição : 2000

Número de páginas : 166ISBN : 972-699-677-5

> Esprits Libres...4 juillet 2008, par Khalil...

Ce soir, suer France 2, Sollers dans Esprits Libres....> Forum

29 juin 2008, par TheloniousMerci Calado, faites donc, et la fréquentation de l’oeuvre sollersienne devraitvous avoir appris qu’il n’y a aucune raison de se croire vieux, ni aphasique

(calado) !!!Se eu tivesse dez anos a menos !

28 juin 2008, par CaladoEh bien (Thelenious) mettez la main ailleurs ! Toutefois je vais me renseigner.

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Site Internet:> Génie

25 juin 2008,Je ne reconnais pas le judaïsme dans cet essai, intéressant en soi, tout au plusune image du judaïsme antique a travers le prisme déformant d’un christianisme

polémique qu’on espérait dépassé.Sollers/Saramago

24 juin 2008, par Thelonious

Tiens un portugais sur ce site ? Ce message s’adresse à Calado.

Il existe une étude sur Sollers et saramago ; j’ai eu le livre entre les mains il y aquelques années dans une librairie de Porto. Il s’agit , je crois, d’une maitrisesoutenue à l’université de Coimbra mais impossible de mettre la main dessus

depuis...

> Forum22 juin 2008, par Marie

Sollers chez Serge Moati, comment profiter de la retransmission ? Je n’ai trouvéqu’une bande annonce...

> Tem muita gente na sala21 juin 2008, par Calado

Moi ignorer PDF et Scan. Mais ; savoir de la bouche fumeuse d’ASL que bientôtsortira un Dvd chez Actes Sud, de ses films consacrés à Artaud, Bataille, Sollers,

Reverdy, Schulz... etc...>Calado

11 juin 2008, par V.K.Votre signalement d’article sur Paris Match m’intéresse. Vous est-il possible de

m’en adresser un scan, ou encore mieux, une version pdf afin de pouvoir lepublier sur pileface ?

> Forum11 juin 2008, par Zizou

On a retrouvé l’invité de l’émission De Vous à Moi animée par Serge Moati ! À nepas manquer sur Vivolta... Dimanche 15 juin 2008 à 20h45 !Site Internet: c’est sollers, mais moi j’regarde l’foot !

> Forum9 juin 2008, par Josephine

BHL lit 3 livres dans la semaine et publie un petit topo. J’aime bien lire lesritournelles de BHL, ça détend. Sur Manuel Valls, il commente "à la Sollers"... Un

style qui fait école.Site Internet:

> Forum8 juin 2008, par Nadal

Le Monde ha publicado una interesante revista "fuera de serie" que recoge lomás importante de aquel año y en la que destacan el análisis de Philippe Sollers

("respuesta a los contestatarios de la contestación") y una entrevista con elincombustible Negri.

Site Internet:Le couple à trois

Page 79: L’invention de l’Occident

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7 juin 2008, par CaladoSuite à votre "article" sur le couple JK-PhS, je vous informe qu’il y a un 2 pages

dans un ancien Paris-Match datant de 2000... sur le triangle de l’amour.> L’invention de la Vierge

31 mai 2008, par M-G.M

Merci beaucoup : je m’en vais, de ce pas... le commander.

Votre introduction donne élan et confiance, dans l’approche interdite de pareilsujet, n’est-ce pas. Il me sera à moi utile d’en sentir la solidité, étant donné le

travail que je mène à l’écrit.

Site Internet: Marie existe> Traduction en Argentine30 mai 2008, par V.K.

j’ai l’article Sur Jean-Daniel Pollet , Infini n° 100 - automne 2007, sous les yeux.

- Avec ce film Pollet met dans le champ des exclus...

- Oui mais par n’importe quel exclu, des lépreux en l’occurence. Le lépreux quiparle est un génie ou un saint.

Et par la question à laquelle répond Sollers, et par le contexte du paragrapheprécédent dédié au film en question L’Ordre de J-D. Pollet qui met en scène un

lépreux aveugle, tout plaide pour la faute de frappe. Mon comparse A.G. memaile aussi que selon toute vraissemblance, il s’agit une fote typofraphique.

Lire "pas n’importe’ au lieu de "par n’importe"

Pour information cet article a été prépublié dans la revue Reliance N°25 2007/3sous le titre « La divine perception » disponible sur le site cairn.info en accès

payant.

Genèse de Marie30 mai 2008, par Michel Louis Lévy

Pour les "fanas Dubourg" qui attendaient le livre de Sandrick Le Maguer, jesignale qu’il est paru. J’en parle sur mon blog et sur celui de "Judéopédia"

("Myriam aux aguets"). J’ai besoin d’aide sur la "page de discussion" de "BernardDubourg", dans Wikipedia, où les anti-Dubourg sont actifs.

Michel Louis Lévy

Site Internet: L’Invention de la Vierge MarieTraduction en Argentine

30 mai 2008, par Rodrigo Grimaldi

Cher Viktor,

Je vous remercie encore une fois d’avoir posté dans votre site la traduction faite

Page 80: L’invention de l’Occident

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avec la collaboration de Hugo Savino, "Mujeres y Mujeres" (Femmes etFemmes) : Il y a beauoup de gens ici en Argentine qui l’ont lu grâce à vous. Uneautre traduction est en cours, l’entretien "Sur Jean-Daniel Pollet" au n. 100 de larevue "L’Infini". C’est un texte qui m’interesse beaucoup, notamment le point de

vue de Sollers par rapport au cinéma qui, pas toujours claire, ici se developed’une façon étonnante. J’ai consulté mon ami Savino à propos d’une doute quej’ai avec une des réponses de la page 42 : "Oui, mais par n’importe quel exclu,des lépreux en l’occurence. Le lépreux qui parle est un génie ou un saint". Laquestion que je me pose est la suivante : Quand Sollers dit "par n’importe quel

exclu" est-il possible que ce "par" soit un erreur d’édition ? On a pensé avecSavino que peut être c’est "pas" au lieu de "par" le mot correct. Et comme il n’y apas beaucoup de lecteurs de Sollers qui connaisent le français ici en Argentine,

on a pensé que peut-être vous pourriez nous tirer d’erreur.

je vous remercie d’avance.

Rodrigo Grimaldi

> Dans la collection L’Infini29 mai 2008, par A.G.

A propos du livre de Patrick Wald Lasowski « Le grand dérèglement », un articlede Cécile Guilbert, « Vive la chienlit ! » dans

Site Internet: Le Magazine littéraire du mois de mai> Forum Réponse à A.P.20 mai 2008, par V.K.

Des photos du couple Sollers-Kristeva ici> Forum

20 mai 2008, par M-G. M

Ma préférée, c’est quand même celle qui se trouve en marge de la page d’accueilde Pileface (en sélection)... si vous voulez du plus officiel, il faudra taper : Dico

sollersien, puis Oeuvres, puis Un vrai roman (qui est au passage un essai), puisUn vrai roman, mémoires...

Bonne chance !!

> Forum19 mai 2008, par A. P.

Bonjour à tous. Dans le cadre d’un travail que j’ai à faire pour la fac, je suisamené à parler de Julia Kristeva. Et j’aimerais savoir où je pourrais trouver une

photo où l’on verrait Philippe Sollers au côté de sa femme. Mrci d’avance> Nietzsche et le comédien19 mai 2008, par A.G.

Ulysse finit bien, Wagner finit mal.Zagdanski sur Arte le 29 avril

19 mai 2008, par A.G.L’émission sur le site de Stéphane Zagdanski

> nietzsche et le comédien19 mai 2008, par levase

pouvez-vous m’éclairer : comment se fait-il que Nietzsche admire le comédien

Page 81: L’invention de l’Occident

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chez Ulysse et désapprouve le comédien Wagner ?BLOG

29 avril 2008, par FRANNIE

BONJOUR, JE VOUDRAIS VOUS PRÉSENTER CE BLOG D’UN ARTISTEQUÉBÉCOIS.

raffalle-artiste.space-blogs.com

SVP VISITEZ-LE SOUVENT ET LAISSEZ-Y VOS IMPRESSIONS. N’OUBLIEZSURTOUT PAS DE LE DIRE À VOS AMIS. À BIENTÔT,

Site Internet: RAFFALLE ARTISTE PEINTRE> Dans la collection L’Infini

20 avril 2008, par Chauché

Les Aventuriers

" On le croyait généralement ambitieux. Seule est réelle l’ambition dont celuiqu’elle possède prend conscience sous formes d’actes à accomplir ; il était

encore incapable de désirer des conquêtes successives, de les préparer, deconfondre sa vie avec elles ; son caractère ne se prêtait pas plus que son

intelligence aux combinaisons nécessaires. " (1)

" Quant à moi, qui prétendais gravir une pareille pente, je n’étais rien, au départ.A mes côtés, pas l’ombre d’une force, ni d’une organisation. A l’étranger, ni crédit,ni justification. Mais ce dénuement même me traçait ma ligne de conduite. C’est

en épousant, sans ménager rien, la cause du salut national que je pourraistrouver l’autorité. C’est en agissant comme champion inflexible de la nation et del’Etat qu’il me serait possible de grouper, parmi les Français, les consentements,voire les sidérations. Les gens, qui tout au long du drame, s’offusque, pour moi,tendu à refouler d’innombrables pressions contraires, le moindre fléchissement

eût entraîné l’effondrement. Bref, tout limité et solitaire que je fusse, et justementparce que je l’étais, il me fallait gagner les sommets et n’en descendre plus

jamais. " (2)

Ce sont des aventuriers, deux aventuriers et deux écrivains, l’un traverse l’Asie,flirte avec l’Espagne en guerre sociale, et écrit des livres où il à chaque ligne il semet en scène, l’autre prépare ses mémoires de guerre sur le front, fait tomber le

masque grotesque et criminel de Vichy, et écrit de l’autre côté du Chanel,l’Histoire de la France, qu’il fait sienne, et sans relâche prépare sa libération.

Deux passions croisées de l’écriture et de l’aventure, deux passions croisées dela France, avec quelques principes inviolables, on ne pactise pas avec Vichy et

ses commissionnaires antisémites, on se méfie à chaque seconde des staliniensqu’ils soient français, espagnols ou soviétiques, on se met continûment en scèneet on déchaîne des tempêtes de haines, on ne baisse jamais les bras, on est de

facto la victoire en marche, la sienne et celle de quelques idées simples.

Voilà une part d’histoire qui s’écrit devant nous, une escapade romanesque,politique et militaire - qui douterait de leurs profondes attirances - des éclats de

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faits, des faits éclatants, qui on le sait sont plus que jamais têtus, unepermanence de principes et l’envie d’en découdre avec son histoire et celle du

monde.

" Si le 18 juin est un acte de foi, c’est aussi un acte de raison. Dès cette date, legénéral de Gaulle est convaincu que l’Allemagne a perdu la guerre. Ce n’est

qu’une question de temps. Cette guerre n’est pas simplement européenne, maismondiale. Dès lors, ses objectifs sont clairs : " La réapparition de nos armées sur

les champs de bataille, le retour de nos territoires à la belligérance, laparticipation du pays lui-même à l’effort des combattants, la reconnaissance parles puissances étrangères du fait que la France, comme telle, aurait continué lalutte, bref, le transfert de la souveraineté, hors du désastre et de l’attentisme, du

côté de la guerre et, un jour de la victoire. " ... " De ses combats dans laRésistance et à la tête de la brigade Alsance-Lorraine, André Malraux a retiré une

perception sensible de la France... Alors que le général de Gaulle et luis’apprêtent à se rencontrer, c’est essentiellement la France, et l’idée qu’ils s’en

font, qui permet que se noue cette amitié fidèle et loyale. La France est la sourceet la lumière de leur rencontre. Elle est aussi le socle de leur amitié à partir de

juillet 1945. " (3)

Le plus drôle c’est finalement, que ce livre paraisse aujourd’hui, alors que l’éditionen ce mois d’avril croule sous les commémorations de charmants témoins de mai68, autre temps, tellement inscrit dans l’histoire - ce que ne verrons ni de Gaulle,

ni Malraux, qui ont oublié que dans la défaite, il faut aussi savoir se retirer duthéâtre des opérations -, tout ce que le gauchisme compte de comptabless’affiche, avec la bonté naturelle de la falsification, rien ou si peu sur les

katangais, rien ou si peu sur les situationnnistes, rien ou si peu sur les "conseils",etc, etc, etc, les faits sont têtus disait-il, et oui et les menteurs feraient bien de se

cacher.

Philippe Chauché

(1) André Malraux / Les Conquérants / Bibliothèque de la Pléiade / 1947

(2) Charles de Gaulle / Mémoires de Guerre / in André Malraux Charles deGaulle, une histoire, deux légendes Biographie croisée / Alexandre Duval-Stalla /

Gallimard / L’Infini

(3) André Malraux Charles de Gaulle, une histoire, deux légendes Biogaphiecroisée / Alexandre Duval Stalla / Gallimard / L’Infini

Site Internet: Les Aventuriers> Yannick Haenel, Cercle

17 avril 2008, par des îles lettrées

Yvane BOISSARIE continue la lecture de CERCLE de Yannick HAENEL. NaïmaBERGÂME lit le RAVENSBRÜCK de Germaine TILLION.

Certains lundis dans l’émission "des îles lettrées" sur www.radiopérigueux103.org

Emission recommandée aux non voyants. Aux Aveugles également.

Page 83: L’invention de l’Occident

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> Forum5 avril 2008, par Hugo Savino

Vous pouvez trouver une très belle analyse de la Flagellation dans le livre deCarlo Guinzburg sur Piero della Francesca. je connais la traduction espagnole :Pesquisa sobre Piero, en italien Indagini sur Piero. Cordialement, Hugo Savino

> La Flagellation de Piero della Francesca5 avril 2008, par V.K.

Une autre vision à partir du film d’Alain Jaubert sur La Flagellation ici.> La Flagellation de Piero della Francesca

4 avril 2008, par A.G.C’est un secret !

> La Flagellation de Piero della Francesca4 avril 2008,

quelqu’un peut-il me parler de cette oeuvre ?? c est pour une interrogationd’ arts plastiques, aidez-moi S.V.P.

> Forum27 mars 2008, par M-G. M.

Voilà ! Le passage est repassé :

" Le secret.

" On doit détester la mort parce qu’elle détruit la raison, accepter ou aimer la mortrevient toujours, plus ou moins consciemment, à haïr la raison elle-même. "

Le secret, 1992."

Hum... plus ou moins consciemment - mais encore... droit à mourir ? devoir dehaine ? Il m’a semblé évident que l’intuition est bonne, méritant qu’on s’attache à

développer son fond. Car il s’agit bien d’intuition uniforme au cours de cetimpossible dialogue avec une mort submersible, immobile, toujours en soi !

Ce qu’il m’intéresse d’observer, de comparer même ici, est le début passif pourune fin (apparemment) plus active et dans l’intention. D’abord, on ne fait rien et

s’abstient - tout en laissant détruire et puis, tout doucement, l’on se met soi aussià haïr, certes un peu plus directement comme on s’en doute...

Quid de nos héros ? Le ballon est interne, infernale tentation de flotter dans lesairs naufragés, n’est-ce pas ? Il s’intellectualise et, donnant de faux airs... ne fait

plus que tricher. Vous avez dit ballon ?

> Forum27 mars 2008, par M-G. M.

Bonjour,

Lisant ces jours-ci une citation du jour à propos d’un rapport établi (par Ph.Sollers), entre amour de la mort et détestation de la raison, je ne sais pas

l’extraire.

J’aimerais pourtant savoir s’il s’était agi d’un avis porté léger, et pas de quelque

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chose de plus définitivement gravé dans la pensée de Sollers...

Merci de me répondre au-delà de difficultés d’expressions de son amour (propre)à son contraire, de sa raison (propre) des opposés, ou de sa vérité sans faux

mensonge.

A vous.

> Forum sollers26 mars 2008, par monik

j’ouvre ce forum pour la premiere fois et je le trouve bien chichiteux et narcissiquemais bon ils sont tous comme cela je ne sais.pour moi sollers est un compagnontoujours surprenant gai insolent qui résume tous les penseurs des origines et de

tous les continents et sans chercher acomprendre tout ce qu’il ecrit je suistoujours réconfortée et amusée de le lire et relire.

> Forum21 mars 2008,

Qu’est-ce qu’il attend Sollers pour porter à la lumière ce livre si important "CarteJoker", d’Alithéa Belisama ?

> Hébreu (suite)18 mars 2008, par V.K.

Lire l’interview de Philippe Sollers par Fanny Jaffray. Il y question d’hébreu audébut de l’entretien, de salon du livre, de Mai 68. De littérature et de la Chine,

toujours. _ C’est ici>en mai, parle hébreu

17 mars 2008, par V.K.

Dans le sillage du message de D.

...« Rien d’hébreu comme l’infini. » clame après Sollers, Nicolas Sarkozy dansson canevas d’entretien TV post Municipales 2008, préparé par son équipe de

COM à partir de l’éditorial détourné du n° 1 de L’Infini.

A suivre... en mai : Un Breton dans le sillage de Dubourg16 mars 2008, par D.

Voilà qui a l’air du plus haut intérêt ! A ne pas manquer !

Extrait du catalogue Gallimard :

Sandrick Le Maguer, Portrait d’Israël en jeune fille , « L’Infini »

En librairie en mai 2008

L’ouvrage

Derrière la traduction en grec ancien du Nouveau Testament se cache l’hébreu,la langue originelle des écrits. D’où l’idée, émise dès 1987, par Bernard Dubourg,

dans son ouvrage L’Invention de Jésus (L’Infini) de la nécessité d’unerétroversion, c’est-à-dire d’un retour à la pensée hébraïque sous-jacente, seule

capable de révéler la signification profonde et globale du texte, son essence

Page 85: L’invention de l’Occident

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même.

Sandrick Le Maguer s’est lancé dans cette tâche considérable, en focalisant soneffort sur un personnage en fait méconnu : Myriam, ou Marie, mère du Christ,dont il éclaire la position stratégique qu’elle occupe dans la Bible : « J’entends

consacrer la présente étude à la rétroversion d’un â ??uniqueâ ? personnage duNouveau Testament : Marie. Par rétroversion, j’entends rendre ce personnage àson hébreu et à la pensée hébraïque dont il est issu. Aujourd’hui, je peux affirmervoir Marie en plein jour et je veux faire partager ce plaisir à mon lecteur. Je vais

donc l’initier à la pensée qui permit d’écrire le Nouveau Testament. J’iraidoucement. À l’issue de cet ouvrage, il saura qui est Marie, pourquoi elle est

mère d’un certain Jésus, quel est le sens de son parcours. Il constatera que l’onpeut également trancher la question de sa virginité. Ainsi, je lui propose de sortir,selon l’expression de Saint-Simon, des â ??ténèbres palpables d’Égypte â ? afinque l’étrangeté d’un texte laisse enfin place à sa logique : la logique explosive de

la pensée juive. »

L’auteur

D’origine bretonne, Sandrick Le Maguer est ingénieur de formation et maître deconférence à Telecom Bretagne. Passionné par la culture hébraïque, il a

notamment traduit et commenté le Midrash sur les Proverbes (Midrash Mishlé).

> Yannick Haenel, Cercle14 mars 2008, par D.

Ce qui n’est pas sans rappeler l’article pile-face sur Sollers et le tennis.

Je m’amuse de son titre, Bref aperçus sur l’éternel féminin... Qui me rappelleFemmes... Boris, qui écrit L’Eternel féminin... On sent l’ironie, mais je me

demande jusqu’où elle va (n’ayant pas lu son livre).

Bon, sur Haenel, c’est clair : vous voulez être subversif, aujourd’hui : omettez dedire que vous payez. Vous quittez votre travail, vous vous adonnez à l’existenceabsolue, soit. Mais vous devez avoir faim, comme Miller (qui, en son temps, a

pourtant eu sa réputation sulfureuse) et Hamsun, vous devez ramer, il fautrassurer le lecteur, il n’y a pas d’impunité... C’est immoral de ne pas rendre de

comptes. On ne rigole pas avec ça.

> Yannick Haenel, Cercle14 mars 2008, par V.K.

Sur le "ton Grozdanovitch", elliptique, teinté d’humour ironique tempéré, on peutlire l’article de Pierre Assouline :

« En trois livres, c’est plié : il y a désormais un ton Grozdanovitch. La prouessen’est pas mince si l’on songe à tous ces écrivains qui mettent dix livres à ne pastrouver le leur, à force d’avancer masqués sous des tons d’emprunt. Après Petittraité de désinvolture, qui le révéla, et Rêveurs et nageurs, qui le confirma, voici

donc sous le titre léger et primesautier de Brefs aperçus sur l’éternel féminin (278pages, Robert Laffont) le recueil de dix nouvelles très dialoguées qui épanouira

Page 86: L’invention de l’Occident

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son talent. A quoi reconnaît-on une page de Denis Grozdanovitch ? Au son de laballe. Peu importe qu’il s’agisse d’une balle de tennis, de squash ou de Jeu depaume puisqu’il les maîtrise pareillement comme il maîtrise désormais son art

d’écrire. Le phrasé long, serpentin et digressif à souhait donne sa cadence à sesaventures en chambre. Un petit air de ne pas y toucher, quelques citations bien

senties, un zeste d’humour bien tempéré, c’est bien lui. _ [...] _ C’est drôle,sensible et surtout d’une grande finesse. L’air de rien, c’est rare. »

Crédit : Blog de Pierre Assouline, 26 mai 2006.

La version intégrale de l’article signalé par D., sur le blog de Grozdanovitch,c’est ici. :

Sur son Petit Traité de désinvolture :

> Yannick Haenel, Cercle11 mars 2008, par D.

Ironique présentation, mi-hommage mi-moquerie, de Cercle sur le blog de DenisGrozdanovitch. Se demandant comment Haenel s’en sort matériellement, le

cliché point à la fin de son article : pas d’ennui d’argent, puisque c’est un protégéde Philippe Sollers (à qui le titre de l’article fait discrètement allusion). Autant

parler d’un pacte avec le démon.

Il n’est évidemment pas le seul à reprocher à Haenel de ne pas rendre descomptes, à ne pas faire état de "galères", comme on dit aujourd’hui (la sainte

galère).

> Forum4 mars 2008, par Hugo Savino

Cher Viktor : Je trouve très percutant le commentaire (Le JDD,24-02-08) dePhilippe Sollers sur le film de Wajda, qu’ on attend en Argentine avec une grandecuriosité aussi. Ici il y a beacoup de gens qui ne veulent rien savoir de ces crimes

et de ces grands mensonges. Ils ont décidé qu’ il n ’y de crimes que d’ un seulcôté. Le secret a été traduit en espagnol. Je trouve aussi très pertinent

l’appellation de "stalinonazi" pour les crimes de Katyn. On oublie toujoursRoosevelt appelant Staline "Uncle Joe". Cordialement, Hugo

> OEUVRES28 février 2008, par D.

Je me rends compte que je ne m’étais jamais inquiété des traductions de Sollers.Un passage sur Amazon.com est intéressant. On trouve surtout de l’anglais et del’espagnol, à première vue. Les seuls romans qui semblent avoir été traduits en

anglais sont : - une curieuse solitude (A strange solitude). Apparemment, ceroman avait été primitivement censuré ? C’est ce qu’indique la couverture de

Concha, version non-expurgée du premier roman de Sollers, 1960 (trouvable sureBay...). (La couverture est jolie, bien qu’un peu roman de gare -

http://i19.ebayimg.com/02/i/000/be/56/5d1d_1.JPG) - le parc (the park ou park) -drame (event) - publié avec le commentaire de Barthes ; - femmes (women) - la

fête à venise (watteau in venice). Bon, rien d’étonnant à ça, Sollers nous aprévenus, Too French !

> Forum

Page 87: L’invention de l’Occident

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4 février 2008,Cher Marc’O : "Surestimation" et "fait avéré", deux mots qui ne me convient pas,

moi, je ne lis pas avec ces mots, et moins avec des mots si emphatiques quemondialisation,névroses obsessionnelles,etc. Ici, à Buenos Aires, on pense que

la littérature française est terminé, même clishé que les universitairesaméricaines par rapport à la littérature française. À Buenos Aires on ne jure quesur la plomberie philosophique française : Derrida (Derrida surtout et sa phrase :"un poème est un philosophème"), Deleuze et Foucault et les deux derniers à lamode : Alain Badiou et Onfray. Les lacaniens ne lisent que les auteurs qui lisait

Lacan, et pas toujours. On ne lit pas Meschonnic, Leys, Sollers, Schuhl,Badré,Muray, Franck Venaille, Michel Chaillou. Quand je mentionne ces auteurs,on me dit que je surestime la littérature française contemporaine. Je n’ai pas lu le

dernier livre de Michel Bounan : j’aime beacoup son livre L’État retors.Cordialement, Hugo SavinoLa folle histoire du monde.

1er février 2008, par Marc’OTout faux Savino ! La monstrueuse surestimation de la littérature américaine est

bien un fait avéré. C’est un symptôme, et il relève sans nul doute de la psychiatrie(à l’échelle de la mondialisation économique). Monomanie, névrose

obsessionnelle, psychose collective, servitude volontaire, fièvre obsidionale quesais-je encore ? Comment nommer précisément la maladie de ce monde taré ?!La lecture du dernier Bounan peut y aider, à la rigueur. Vous citez des auteurs

américains que vous aimez : chacun les siens. Cela modifie-t-il le fond del’affaire ? Non, hélas.

> Psychanalyse30 janvier 2008, par Marie-Gabrielle

Vaché, bonjour (et merci)... j’aime un super 8 inexistant. Celui qui dirait : lavisualisation du père dans sa présence absolue. Une certaine "assomiglianza",

ou assimilation possible au "grand-père"...

Pour vous, j’ai pourtant essayé de retrouver la trace du texte qui m’a marquée (lesacrifice d’Isaac, dans Jean-Yves Leloup), sans que je sache plus m’en souvenir.

Il en serait question sur le site (premier ouvert) que - grâce à vous - je viens dedécouvrir sur Google, et puis grâce auquel je n’irai pas non plus avant dans ma

recherche :

http://www.cafe-eveil.org/forum/ftopic514.html

Je sais bien qu’il s’agirait ici d’un fromage aussi en coupe...

Bonne année donc, également à vous !

Marie-Gabrielle

Site Internet:> psychanalyse

29 janvier 2008, par vaché

déjà au tout début le père Abraham monte sur la montagne avec son fils pourl’égorger... ensuite vient Laios, qui sous prétexte d’oracle, donne son fils à un

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serviteur pour que celui ci le fasse disparaitre ( début des clous dans lespieds ?)... Plus fort, Dieu, le Dieu envois son fils à la mort pour le pardon de nos

péchés (fin des clous dans les pieds ?)... Il y a surement pleins d’autres exemplesdans la mythohologie, dans l’histoire, dans la littérature de situation de ce

genre...Au XIXeme, un écrivain russe s’empart du probleme et nous écrit "Lesfrères Karamazov". l’histoire d’un père immonde dont le seul but durant toutl’ouvrage est de détruire ses 3 fils sauf le petit dernier qui s’est mis sous la

protection d’un prêtre (un autre père). Ah si j’avais pu faire la préface du livre,histoire d’expliquer comment les pères sont jaloux des fils et qu’ils veulent leurmort (pardon, prendre leur place... ou REprendre leur place)... j’aurais inventéune nouvelle science humaine avec comme dogme principale : le complexe de

Laios...

cela faisait un petit moment que je n’étais pas revenu sur le site alors bonneannée à tous

> Forum28 janvier 2008, par hugo Savino

Cher Viktor : Je voudrais contredire le lecteur qui accuse Sollers de prétentieux etméprisant. C’est tout le contraire. Un écrivain qui lit ses contemporains, qui lespublie, qui ne cache pas ses amours et ses détestations est très loin d’être un

prétentieux. À moins que le lecteur n’aime la fausse modéstie "le plus décent detous les mensonges". En passant je voudrais aussi remarquer que page 204 d’Un

vrai roman, Philippe Sollers parle de "surestimation constante de la littératureaméricane". Je pense qu’il devrait nuancer un peu ses réflexions là-dessus : il

oublie William Gaddis, Pynchon et Cormac Mc Carthy.

Hugo Savino

> voix28 janvier 2008, par Marie

M’étant interrogée récemment sur la voix dans son effet (via ce que j’avaisentendu témoigner de sons vivants, d’Hitler, via bientôt la mise en scène

suggérée mais liée, aux différents profils de la diffusion...), je trouve aigrementplus difficile de s’atteler de la manière la plus épisodique, personnelle et

parcellaire, à l’autre qui nous "touche" ou va ou irait nous toucher par sa voix. Laplus indélicate quand elle est contrôlée, je crois.

Pardon pour ce vilain jeu de mot dont vous aurez bien la primeur, Viktor : mercide nous remettre sur la voie...

> Forum27 janvier 2008,

Sollers est sans doute l’un des hommes les plus prétencieux de notre siècle : ilest méprisant et je ne parviens pas à comprendre votre admiration.

> Voltaire. L’Infini 25 (Printemps 1989)23 janvier 2008, par V.K.

Actuellement disponible sur Priceminister : ici

Page 89: L’invention de l’Occident

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> Voltaire. L’Infini 25 (Printemps 1989)23 janvier 2008, par A.G.

Vous pouvez trouver le numéro de la revue en vente sur internet.> Voltaire. L’Infini 25 (Printemps 1989)

23 janvier 2008, par Laurent

Bonjour,

Merci pour ce site autour de l’oeuvre de Philippe Sollers, auteur que j’admire. Jesuis abonné à la revue l’Infini déjà depuis une quinzaine d’années, mais je ne

l’étais pas pour le numéro 25 de 1989, consacré à Voltaire. J’ai contacté lasociété Sodis qui s’occupe des abonnements, mais justement elle ne s’occupe

que des abonnements et n’a pas pu m’envoyer le numéro désiré. En plus jen’habite pas en France et donc je ne peux pas rechercher en librairie. Alors peut-

être que quelqu’un peut ici me donner l’adresse d’une librairie où je pourraiscommander le numéro. Merci infiniment.

Exposé23 janvier 2008, par A.G.

Pour faire votre exposé, vous devriez trouver quelques éléments sur ce site.Encore faut-il... chercher un peu.

Allez voir dans les rubriques thématiques ou autres, il y aura beaucoup deréponses à vos questions.

Concernant L’éloge de l’infini , vous pouvez déjà :

voir cet article et celui-là

> Forum23 janvier 2008, par Marie Gabrielle

Sollers, pensable, serait-il vivable ? Alors... impensable ?

Je n’ai le sentiment de trahir personne, en prenant le raccourci de sa lecture,auprès de Gérard de Cortanze dans son ouvrage paru, qui s’intitule : "Sollers,

Vérités et légendes" (dont il est par ailleurs question sur ce site).

Je l’ouvre pour vous au hasard (j’aime à le faire...), et tombe :

"On peut lire dans Femmes ceci - dont nous avons déjà parlé : "Le monde

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appartient aux femmes. C’est-à-dire à la mort." Pour être plus exact, il faut citer lepassage en son entier, ce qui est rarement fait : "Plus besoin de mensonge. Le

monde appartient à la mort. Autant donc le laisser aux femmes." Ce qui ne dit pasexactement la même chose ! Ouvrons une partenthèse, celle de la mort. Voilà,

c’est fait." (p.224)

Une autre lecture pourra encore se faire du tout début, dans Femmes (p.11) : "Lemonde appartient aux femmes. C’est-à-dire à la mort. La-dessus, tout le monde

ment".

Voyez, cher anonyme... et dîtes, ce que vous pensez.

> Forum22 janvier 2008,

Je doit faire un exposé de 4 h sur Sollers et plus particuliérement sur son livreEloge de l’infinit paru en 2001. la seul consigne :Dieu est mort—>autrement ditl’homme n’as plus de valeurs. J’aimerais savoir sur il y aurait parmis vous desspécialistes , cabable de nous fournir des informations, des liens. Mais aussisavoir vous ce que vous penser de Sollers ? Comment le definir ? S’insrcit t’ildans l’histoire de l’art ? Ete vous d’accors avec ses imprtations sur Sarkosy,

Picasso son héros, Nietsch , Cézanne ? Et Pourquoi ?> Hugo Savino

20 janvier 2008, par V.K.

Merci pour cet écho d’Argentine. Les références citées peuvent être trouvées ici :

Sollers par Jacques-Alain Miller dans Le nouvel âne Et dans pileface :

Coup de Bible Simon Leys (Pierre Ryckmans)

Plus sur Hugo Savino

> Forum19 janvier 2008, par Hugo Savino

Cher Viktor : La publication des dossiers Coup de Bible (Henri Meschonnic est ungrand poète qu’on commence à connaître en Argentine) et Pierre Ryckman

(Simon Leys est un inconnu au bataillon ici. Le stalinisme encore tenace ne veutrien savoir de ses livres. Alors : refus de le traduire. Son livre Ombres chinoisesest un chef-d’oeuvre) est une merveille. Sollers au lieu de se laisser entraînerdans de piteuses auto-critiques lit Simon Leys. Il faut saluer chez Sollers lacuriosité de lire ses contemporains. Je voudrais aussi remarquer l’article de

Jacques-Alain Miller sur Un vrai roman : à mon avis la lecture, la plus subtile, laplus intelligente de toutes celles consacrées au roman de Sollers que j’ai lues.

Miller ne fait pas d’ interprétations, il ne se défend pas, il nous dit ce que le textelui fait, il écoute son phrasé. Cordialement, Hugo

> Lautréamont (avis de recherche de) : Débroussaillons un peu...13 janvier 2008, par D.

Débroussaillons un peu : il y a La guerre du goût, Eloge de l’infini, Lautréamontest à tous les coins de pages, y compris où on ne l’attend pas, il y joue un rôleprécis et multiple. L’index est là pour nous aider. Ce qui est intéressant, c’est à

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quoi Sollers fait servir les Poésies. Par exemple à donner du relief à une autrecitation et à la faire apparaître dans son étonnante fraîcheur. Plus largement, la

citation des Poésies introduit une sorte de vertige, puisque elles sont elles-mêmes un tissu de citations de classiques, que Sollers va éclairer en citant cesmêmes Poésies. Comme dit, n’est-ce pas, Guy Debord (après Ducasse) : " Le

plagiat est nécessaire. Le progrès l’implique."

A tout seigneur tout honneur, voilà un des leitmotives de La guerre du goût :

" Le goût est la qualité fondamentale qui résume toutes les autres qualités. C’estle nec plus ultra de l’intelligence. Ce n’est que par lui seul que le génie est la

santé suprême et l’équilibre de toutes les facultés." (La guerre du goût, p. 12, p.572, pour accompagner Montesquieu ; Eloge de l’infini, p. 437, pour Sévigné)

Autre citation phare : « Je ne connais pas d’autre grâce que celle d’être né. Unesprit impartial la trouve complète. » (Avec Sévigné, EI, Folio, p.437)

Après quoi Sollers poursuit : « on ne serait pas étonné de trouver ces phrases,telles quelles, dans la correspondance de Sévigné. Je veux simplement dire que

la subversion ironique de Lautréamont éclaire d’une lumière juste et noirel’insolite liberté de la marquise, de même qu’elle nous oblige à nous demanderd’où viennent vraiment La Rochefoucauld, Vauvenarges, Descartes ou Pascal.Génie d’une langue ? Pas seulement. Expérience physique et spirituelle dont

nous n’envisageons plus qu’avec peine la nécessité et la force. » (EI, 437)

Encore avec Sévigné : « Nous n’avons pas assez de force pour suivre notreraison » (GG, 269)

Avec La Bruyère, que Lautréamont plagie et détourne : « La Bruyère : "Tout estdit, et l’on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes qui

pensent... L’on ne fait que glaner après les anciens et les habiles d’entre lesmodernes." Lautréamont (dans Poésies : " Rien n’est dit. L’on vient trop tôt

depuis sept mille ans qu’il y a des hommes. Nous avons l’avantage de travailleraprès les anciens, les habiles d’entre les modernes." Tout est dit. Rien n’est dit.

Le seul fait de dire ouvre le temps lui-même. »

Sur Don Juan : « Ecoutez le discours de Sganarelle, tissu de la banalité déchirée,panique du stéréotype moral, et la conclusion de son maître : "Oh ! Le beauraisonnement." Le raisonnement humain, en tant que tel, est défié, dans sa

logique domestique, comme il le sera plus tard dans Poésies de Lautréamont : "La mouche ne raisonne pas bien à présent, un homme bourdonne à ses

oreilles." » (EI, 824)

Ou encore, à propos de Francis Bacon, Sollers cite l’incipit des Poésies : « Lesgémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes. Les premiersprincipes doivent être hors de discussion. J’accepte Euripide et Sophocle ; mais

je n’accepte pas Eschyle. » (EI, 113)

Il faudrait peut-être aller voir dans Passion fixe, autour du personnage deFrançois...

> Lautréamont (avis de recherche de)

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12 janvier 2008, par A.G.

Je vous conseille plutôt ce lien Lautréamont/Ducasse

Voir aussi : Un classique inconnu

> Lautréamont (avis de recherche de)12 janvier 2008, par lariost

J’ai cliqué sur le lien qui donne accès a l’intégrale de Lautréamont, quellemerveilleuse idée, soulagement on arrive sur les poésies, on évite donc l’horreurdes chants, je me mets a l’aise hélas un peu trop facilement, quand soudain mon

sang se glace à la lecture de la première phrase :

"Je remplace la mélancolie par le ouvrage,"

Et la je m’effondre, Elle ne finira donc point cette goule reine de millions d’heuressup’ ! Les cerveaux qui ont écrit cela ou les réseaux de neurones des ordinateurs

sont plombés, contaminés par notre époque ! L’ouvrage, l’ouvrage et toujoursl’ouvrage ! Le salut par l’ouvrage ! Pénélope ne défait pas ton ouvrage, car il faut

du rendement ! Travailler plus pour gagner plus qu’il disait !

On est mal barré si il faut s’amuser à retrouver ce texte biaisé et petit chinois (leouvrage) dans l’oeuvre de sollers ...

Ou alors, peut-être faut-il voir dans ce mot autre chose que ce que nous vendnotre époque, car après tout il peut aussi s’agir d’un ouvrage d’art, de quelque

chose d’historique, peut etre faut-il y voir un signe, quelque chose comme la clefd’un antique festin, une alchimie du verbe entre le mot oeuvre et le mot courage

...

Pour en revenir a l’idée de retrouver des traces des poésies de Lautréamont dansl’oeuvre de Sollers, je trouve cette proposition vraiment interessante, surtoutqu’elle présuppose qu’il y a dans cette histoire un écrivain qui se joue de ses

piètres lecteurs, lecteurs qui n’auraient lu que 4 livres ...

Et puis que voulez-vous, on ne va pas se refaire ! si vous n’avez pas l’espritgirondin, c’est que vous êtes forcément montagnard !

Robespierre :

« Nous voulons substituer, dans notre pays, la morale à l’égoïsme, laprobité à l’honneur, les principes aux usages, les devoirs aux

bienséances, l’empire de la raison à la tyrannie de la mode, le mépris duvice au mépris du malheur, la fierté à l’insolence, la grandeur d’âme à lavanité, l’amour de la gloire à l’amour de l’argent, les bonnes gens à la

bonne compagnie, le mérite à l’intrigue, le génie au bel esprit, la vérité àl’éclat, le charme du bonheur aux ennuis de la volupté, la grandeur del’homme à la petitesse des grands, un peuple magnanime, puissant,

heureux, à un peuple aimable, frivole et misérable, c’est-à-dire, toutesles vertus et tous les miracles de la République, à tous les vices et à

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tous les ridicules de la monarchie. »

- Discours à la Convention nationale sur les principes de morale politique quidoivent guider la Convention nationale dans l’administration intérieure de la

République le 5 février 1794>Bonnes fêtes

22 décembre 2007, par V.K.Bonnes fêtes à vous qui laissez un message ou simplement passez.

Vidéo surprise

Une autre ici.

> Dico sollersien20 décembre 2007, par Marie

Bonjour,

Sensible à une question, j’ai cherché un avis dans le dico sollersien à "vampire etvampirisation". Et je pense que ça manque...

Le sujet est subtil, mais difficile à traiter, apparemment sans intérêt et pauvre. Amoins de le relier à l’aide d’autres moyens sensibles.

Qu’en pensez-vous ? Et seriez-vous partants ?

Bonne année, heureuse santé à tous, et Joyeux Noël ! En attendant la piste :http://www.psychologies.com/article.cfm/article/1941/Ne-vous-laissez-plus-

vampiriser.htm ?id=1941&page=1

> Forum12 décembre 2007, par Alina

Quelle manie de vouloir faire analyser l’autre. Vous savez, Viktor, que je me suisun peu plongée dans l’eau de Lourdes. Eh bien, il y aura cent cinquante ans dansquelques mois, quand les gens ont commencé de se trouver guéris par cette eau

que la petite voyante avait fait surgir de la boue, les "autorités" ont requis la"science", en l’occurrence le pharmacien, pour "analyser" cette eau subversive -toute la population ne pensait plus qu’à ça, aller à la source, et s’en trouvait toutexcitée et heureuse, malheur ! Le pharmacien trouva selon sa science cette eau

sans vertus ni dangers, mais par amour de la vérité officielle, il la déclaradangereuse - et voilà le travail. L’analyse selon Freud procède de la façon

inverse, mais ça revient au même, je crois bien (ne me demandez pas ce que jeveux dire par là, trouvez).

Philippe Sollers comme James Joyce ont foutrement bien fait de ne pas vouloird’analyse. Mais épouser une femme et la voir se transformer en analyste, n’est-

ce pas subir par derrière une sorte de contrainte de la chose analysante ?Transferts de soins, transferts de maladies... L’intérêt appuyé que Sollers lui-

même porte à la psychanalyse ne porte-t-il pas un risque pour l’oeuvre ? D’autre

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part, vous parlez d’"avantage", comme s’il y avait là compétition, vous évoquez lapostérité, et je pense à ces oeuvres qu’on appelle "vanités". Dans lequel de ses

livres Sollers évoque-t-il, au début, son rêve d’un crâne ? Son oeuvre touteentière n’est-elle pas tentée par ce genre de nature morte ? Y a-t-il chez lui

barrage à la source ? Enfin je ne sais pas, je dis tout ça comme ça, en passant,juste parce que j’ai l’impression qu’il y a là quelque chose qui me regarde avec

des yeux caves, et devant laquelle je n’ai pas à baisser les yeux.

Site Internet:> Libre réponse : psychanalyste, Lacan, Sollers

11 décembre 2007, par V.K.

Bonjour Marie-Josèphe et bienvenue.

Les deux premières choses qui ont retenu mon attention : votre prénom, et cettedéclaration liminaire (psychanalyste)...

Marie-Josèphe ...quelques jours après Marie-Gabrielle, avouez que lacoïncidence n’est pas banale. Le ciel catholique qui soudain nous tombe sur la

tête. Même si vous n’avez peu ou prou ou plus rien à voir avec le mondecatholique, vos prénoms vous relient à cette tradition, comme la langue à sa

matrice originelle. Pour ne pas vous heurter Marie-Josèphe et m’entendre direque ceci a un autre sens en langage psychanalytique, je précise que je ne parleque le français vulgaire. Votre prénom, et le catholicisme doloriste que dénonce

Sollers vous prédisposait assez naturellement soit à devenir nonne oupsychanalyste.

Marie-Josèphe (psychanalyste) ... Vous avez donc choisi la deuxième voie, tantmieux pour nous. C’est si peu courant, ici, d’avoir une psychanalyste à l’écoute,

que je me suis étendu sur votre divan, m’entendant dire : Marie-Josèphe(psychanalyste) ? Et pourquoi pas catholique, apostolique et romaine libérée ?C’est si peu usuel dans ces forums que le visiteur affiche sa « qualité » que ça

étonne, comme une détonation que j’ai reçue en pleine poire ! Comme si lecommentaire, à lui seul, n’était pas suffisant pour traduire le message à

communiquer. Besoin d’accentuation, de surinterprétation.... Puis je me suis levédu divan et nous avons continué à deviser sur Lacan, sur Sorin, sur Sollers.... Les

psychanalystes sont de bon commerce.

Sollers entretient de bons rapports avec eux. D’abord avec Lacan, « Il aurait bienaimé m’analyser » nous confie-t-il. Mais Sollers est un réfractaire à tout ce quis’immisce dans sa liberté. Avec Jacques-Alain Miller aussi, il a commis un livre

"Lacan même". Sorin, lui a fait seulement Hypokhâgne et Khâgne avec J-A Miller,mais il a une autre corde à son arc qui le rappoche de Sollers : thèse sur

Raymond Roussel...et plus, directeur de thèse : Roland Barthes.... C’est le tempsdes séminaires avec Genette et Julia Kristeva.

Effectivement Raphaël Sorin connaît bien le couple Sollers-Kristeva. Elle estbrillante, linguiste, fréquentation de Lacan, elle devient psychanalyste en 1980 (1). Pour surmonter et dépasser ses propres rapports avec son réfractaire de mari ?Une analyse de substitution pour lui, par procuration ? Elle ne laisse rien filtrer.

1980 ? Son enfant David a 5 ans, elle sait qu’il aura besoin d’être assisté toute sa

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vie...

Joyce refusait aussi de se faire analyser (2) . Leur analyse, en fait, à Joyce,Sollers et d’autres, c’est leur ?uvre. "Autoanalyse" et non payante ...une double

hérésie sans doute quant au dogme psychanalytique. Car votre art est aussi unequestion de foi, ou un art de sagesse qui apprend à être. C’est déjà beaucoup.

Un art du contournement et là, on rejoint les guerres secrètes de Sollers, lastratégie chinoise. Jouer avec le temps. A défaut de changer le terrain,

contournement de l’obstacle avec changement de point de vue... C’est gagné !Un chinois aurait dû inventer la psychanalyse...

Sollers avait de l’estime et de l’amitié pour Lacan. Il l’a toujours défendu mais enmême temps dit sans détour " Il vaut mieux être un grand écrivain que Lacan " (3)

—oOo—

(1) Elle va alors s’employer à rapprocher la sémiologie de Saussure et lapsychanalyse de Freud. Elle introduit la notion du « corps parlant » qui accomplit

des actes par le langage.

(2) « Une femme aide financièrement Joyce à écrire. Mais elle veut qu’il se fasseanalyser. Joyce refuse. Sanction : plus d’argent. La fille de Joyce est malade. Elle

est soignée à sa place. » In Joyce et Cie, 1975

(3) in Lacan même, avec un entretien avec Jacques-Alain Miller La question non posée « Vaut-il mieux être Philippe Sollers que Julia Kristeva ? »Dans le temps présent, avantage international à Julia Kristeva. Demain ? ...Mais

probablement aussi, vaut-il mieux être un grand écrivain.

Girard-Sollers11 décembre 2007, par A.G.

J’ignore s’il y a eu des entretiens entre Girard et Sollers lui-même. Quoiqu’il ensoit Benoît Chantre vient de favoriser ce dialogue à distance.

Comme je vous le signalais il y a un mois c’est dans la revue Tel Quel - numéros78 (hiver 1978) et 79 (printemps 1979) - que l’on pouvait lire un entretien avecGirard intitulé " Quand ces choses commenceront...", entretien réalisé par Ph.

Muray.Girard venait d’écrire " Des choses cachées depuis la fondation du monde..." etSollers écrivait Paradis. Dans " Pourquoi je suis si peu religieux " il affirmait alors

être à la fois " a-religieux " et " gnostique ".

Relisant la fin de la 1ère partie de cet entretien Girard-Muray de 1978 je constateque la question du rapport à Dionysos était déjà posée par Girard :

" A partir du moment où le sujet moderne s’installe d’une certaine façon à la placedu sacré, où il prend la place du sacré, où il prend la place du dieu primitif, de ceque Nietzsche appelle Dionysos, il se met aussi en position de victime émissaire.

[...] je songe au passage chez ce dernier de la formule " Dionysos contre leCrucifié " à la formule " Dionysos et le Crucifié "... Formulation que Nietzsche nepeut pas interpréter et qui devient pour lui la folie, par ce que peut-être elle n’est

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soutenable qu’avec le secours, je n’hésite pas à employer ce terme, du textejudéo-chrétien. " (nous sommes en 1978 !)

Il me semble que Sollers, depuis longtemps, mais, plus récemment, grâce à lalecture qu’il fait de Rimbaud et de sa nouvelle Raison et aux coups de sonderépétés qu’il a effectué dans les textes religieux depuis Paradis, permet qu’onéchappe enfin à la "folie" (de Nietzsche mais aussi d’Hölderlin) qui consiste à

penser ensemble " Dionysos et le Crucifié ".

C’est en tout cas comme ça que je lis certains passages de Guerres secrètes quiprolongent Une vie divine.

Je n’ai pas encore lu le dernier livre de Girard (je n’ai écouté que quelquesentretiens qu’il a accordés à France-Culture) mais je vais m’y mettre !

Y développe-t-il les conséquences de ce rapprochement d’il y a... 30 ans ?

> vérité romanesque et mensonge romantique11 décembre 2007, par vaché

bonjour, je viens de finir un livre qui parle de Holderlin, Heidegger, Proust,Shakespeare, Pascal, Clausewitz, de Nietzsche, Dionysos et Benoit XVI. Un livrequi consacre ses derniers paragraphes à Joseph de Maistre et qui n’oublie jamaisBaudelaire. Ce livre c’est : "achever Clausewitz" de rené Girard et non "Guerressecretes" de Ph S.. L’impression d’un calque, d’une écriture à 4 mains presque.

Cher mr Gauvin, début novembre vous m’appreniez la relation de 30 ans(environs) que l’on pouvait établir entre les 2 hommes. je rêve d’une rencontre

entre ces 2 penseurs (parce que Sollers est avant tout un penseur) et imaginez lebonheur d’un échange verbale non violent entre le dionysiaque Sollers et le

christique Girard. (à titre personnel, avantage Girard).

j’ai remarquer sur ce forum que beaucoup d’intervenant s’adressaient directementà Ph S., ça m’étonne un peu. et puis oui, qui est ce Viktor ? il y a là bien des

mystères, et ça ne fait que rajouter au charme du site. Bon tous cela pour direque j’apprécierais beaucoup que quelqu’un organise cette rencontre au sommetou m’indique au cas ou elle aurait déjà eue lieu où je peux en trouver des traces

sur le net

Le roman vrai11 décembre 2007, par Marie-Josèphe Legrand ( psychanalyste)

Après des échanges avec quelqu’un qui vous critique beaucoup ( Raphaël Sorin)mais qui vous aime "bien".à sa manière, qui vous donne rendez-vous à Ars-en-

Ré.. votre titre de roman vrai est intéressant à double titre : Un roman est toujoursde la fiction, mêlé à des vécus, ressentis personnels. Vrai parce que " nous

sommes tous des menteurs" disait J. Lacan...Vous m’agacez beaucoup mais jereconnais votre talent, culture, création. Avec ma fille "psy", j’ai eu l’occasion

d’échanger sur un adolescent très intelligent....> Forum

7 décembre 2007, par A.G.

Une enquête minutieuse révèle que les premiers articles ont été écrits à la mi-

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mars 2005 par un nommé VK (un avis de recherche a été lancé).

Parmi les premiers mots utilisés, on trouve bonheur, liberté.

Même si le mot n’y est pas, l’hospitalité, je puis en témoigner, y est de rigueur(elle a ses exigences).

> Formidable !7 décembre 2007, par Dominique

Je viens juste de découvrir ce site et me félicite de ma découverte. C’est vraimentformidable d’avoir à portée de main autant d’infos concernant P.Sollers. Encorebravo pour cette initiative. Juste une question : depuis combien de temps ce site

existe-t-il ? Je suis curieux de le savoir. Merci !> l’ange Gabrielle

6 décembre 2007, par vaché"Je crois me trouver d’accord avec vous"... et d’autres, et d’autres... MarieGabrielle babille et c’est gai et c’est frais... du 27/11 au 30/11... juste avantl’horreur de Décembre... incompréhensible... et pourtant je me les relis en

boucle... comprends rien du tout mais vraiment pas grave... merveilleux... merci...> Forum

6 décembre 2007,je viens de vous écouter dans "Campus".J’ai honte que vous soyez un

personnage si important du décor médiathique français> Forum

6 décembre 2007, par Marie Garielle

...merci Viktor pour vos réponses parlantes - le temps dédié à l’aparté. A trèsbientôt... (d’ici à quelques mois).

Marie

> Forum30 novembre 2007, par Marie Gabrielle

Avant de vous quitter vraiment, Viktor...

Je vous cite : "Un mot véritablement incompréhensible. Vous avez essayéd’imaginer l’infini ? Un temps sans début et sans fin.".

Je n’ai seulement pas dormi de la nuit après la naissance de mon fils aîné. Onm’a dit qu’il s’agissait là d’un b-a-ba de la philosophie... L’horreur à poindre,

voyez-vous, qui fait autrement regarder les nuages, lorsqu’il devient impossibled’imaginer le Dieu créateur, du fait qu’immédiatement créé, il devient créature...

On m’a dit aussi qu’une échappatoire se trouvait à exister dans la perceptionsensorielle, mais j’en doute.

Voilà. Je crains qu’il ne faille chercher le remède (la réponse) dans ce qui jusqu’àprésent m’aura échappé : l’autre, en tant qu’il est vivant (aimé). Quelque chosem’échappe... de l’intensité de ce mal - qui transforme cet autre-là en un rien desoi-même, si loin de la personne humaine, et pourtant, si proche de ce qu’elle

aurait pu croire avoir été ou devenir, mais pour qui ? jusqu’où, et jusqu’à quand ?

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Je crois me trouver d’accord avec vous, Viktor, en relevant que l’infini est malsupporté ?

> Forum30 novembre 2007, par Marie Gabrielle

Euh... j’avais juste une petite question. Mon poil s’hérisse lorsque je me voisdépartie du terme admirable de "matérialisme".

En effet, s’il devait m’être arrivé de penser que la matière n’existe que parce queje l’ai pensée, "optée" - il suffirait pour cela que je frappe d’un bon coup detorchon rempli de glaçons sur mon plan de travail, pour me persuader du

contraire. Je demande à l’inverse ce qu’il me faudrait faire s’il devait m’avoir prisl’envie - comme ça, de m’avaler un gros bout d’esprit., pour voir...

C’est à partir de là que votre corps (d’ouvrage) intéresse, puisqu’il s’agit devérifier - ce qui ce dit, et s’ose : théories mal montées à propos de l’action

subsidiaire de la paranoïa sur autrui, par exemple, de ce qu’elle fait subir à lapensée d’autrui, à l’énergie de l’autre... et finalement (mais quel gachis), en vain...De l’utilité de la guerre et de la façon dont vous, ou Monsieur Sollers, en parliez.

Ce qu’il m’intéressera à moi de développer concernera alors la notion d’unevision - elle-même cernée, par les plans de sa perspective horizontale... Mon marime répéta longtemps combien j’étais occidentale, à prendre de frond omettant lecontournement - d’avantage oriental... Eh bien, voyez-vous, je crois qu’il n’avait

rien compris à sa femme - capable d’anticipations, de juxtapositions... (de tout ?).

Je vous quitte... laissant à mon propos d’un autre - en jeu,

Bien sincèrement,

> Esprits libres30 novembre 2007, par Marie Gabrielle

Cher V.K,

Pardonnez à l’ardeur matinale qui oblige en ce sens à vous répondre au pointconsidéré majeur... votre PS, se rapportant à la critique de Guerres secrètes

proposée par Madame Granger-Quitard, que j’ai lue bien attentivement.

J’ai ressenti un peu de mal entendant parler des femmes quasi unilatéralement,d’autant que de leur nid d’écrin serait alors née "Hystérie". Demandons à PhilippeSollers - quelle personnification, derrière ce nouveau terme - à languir - n’est-ce

pas ?

J’ai pour ma part un mot à dire, le temps de faire ce qui m’occupe un peu (detrop), puisqu’à l’accoutumée, c’est en promenant mon chien que les mots sont

venus - de cela une année - que j’offre, à l’esprit - avisé (aiguisé ?) - descritiques...

"L’autre, pour une femme... c’est l’autre femme". Je crois qu’il faut rentrerdedans...

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Bien à vous et à plus,

> Esprits libres29 novembre 2007, par Marie Gabrielle

Humm... quelle drôle de clé de lecture ! Je reviendrai... vous lire - et dire, dire -élire et dé-lire, dès que je vous aurai étudié.

Merci beaucoup de votre réponse qui me fera ouvrir par le plus saint des hasardsun livre de Bataille que j’ai mis sous mon lit depuis plus d’un mois maintenant...

Je ne sais pas comment (pourquoi) je m’en rappelle une lecture improbable faiteencore jeune... Je l’ai enfin chez moi et pour le lire.

A bientôt, et bonne fin de semaine, à tous.

> Esprits libres, suite. Sans fin...29 novembre 2007, par V.K.

Je vous salue Marie, pleine de graves questions ...auxquelles je ne sais pasrépondre. _ Réponse légère donc ( en poids, en petits poids). Et si vous

m’autorisez à rester grave, sans vous offusquer, j’ajouterais bien : - Les préférez-vous plutôt salés ou sucrés les petits pois ? - Moi, c’est sucré.

Vais me limiter à aborder un seul des thèmes évoqués, celui du muscle de l’oeilet de la conscience. une façon de traiter du rapport corps/esprit. Pourquoi celui-là ? - Ca ne coûte pas cher, on peut l’avoir à l’oeil, et même se rincer l’oeil etc.

...Le muscle de mon ?il a ordonné à mon organe de vision de balayer cettepremière question, pour analyser l’ énonciation faîte par Marie : routage

automatique vers le ciel, pas le grand, le petit ciel de mon cerveau, une simpleannexe de quartier en charge de veiller à l’harmonie locale les nuits de révolte, de

colère, de guerre, toutes les formes de guerres, y compris les lunatiques et lessollersiennes. C’est tout un programme ! Qui peut faire tourner en bourrique, tant

il tourne en rond tandis que d’autres se mettent en boule.

Mais au fait, qui a ordonné au muscle de mon ?il de balayer votre question ? Moncerveau ! Et qui a reçu en retour le message posté par mon ?il ? Mon cerveau !Retour à l’émetteur. Tournez manège ! C’est le programme de base, la tâche defond (d’arrière plan) : un langage familier et commun aux informaticiens et aux

Freudiens. Eux disent plutôt « inconscient », mais le programme est vite devenu« mutitâches » et « multiplans » dans les deux évolutions. _ ...Et quand le

programme pose toujours la même question sans réponse ou que deux tâchess’entremêlent mal, le programme s’arrête, « plante », « bug » et plus précisément

dans ce cas « dead lock » disent les américains, que le français qui a connu leXVIIIe siècle libertin, le Père Dupanlou, Pierre Perret et Philippe Sollers - a traduitplus librement par « étreinte fatale ». Se peut-il qu’il y ait aussi des esprits libres

dans les sphères de la Technique (1)

Dans ce cas fatal, on pourrrait aussi parler de mauvais oeil ou pour desréférences plus académiques faire un tour chez Platon dans on Alcybiade avec

l’oeil comme métaphore de la conscience. Ou chez Victor Hugo dans sa Légende

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des siècles : "l’oeil était dans la tombe et regardait Caïn". Qui a décrit le triptyqueoeil/conscience/culpabilité en si peu de mots avec plus d’impact ? Personne. Un

publitaire (Ô sacrilège !) n’aurait pas trouvé mieux.

Le petit ciel humain, regarde le grand du coin de son oeil. Il se sent un peu àl’étroit dans son corps, et aime s’ouvrir au plus grand, de ses extases et

frustrations - encore que le débat philosophique de savoir où réside l’esprit peutêtre réouvert à l’infini : A l’intérieur du corps ? Ou le corps un simple émetteur-

récepteur en liaison avec un esprit cosmique ? Infini, donc !

Un mot véritablement incompréhensible. Vous avez essayé d’imaginer l’infini ?Un temps sans début et sans fin. Pourtant la Genèse dit « Au premier jour, Dieucréa.... » vous pouvez consulter la suite dans votre Bible à 1 ?, maintenant en

vente dans les bonnes Grandes Surfaces. Qui osera dire après cette offrespectaculaire de Noël - entendue ce matin à la Radio - que notre temps est trop

matérialiste et a oublié le spirituel ? ( Cf. Le final de Sollers de l’extrait del’émission Esprits libres ).

Et cet espace qui gonfle encore, et encore. A l’infini ? C’est le mot d’usage dont lasignification sort de l’épure de notre ciel borné. C’est vrai que même des esprits

bornés ont aussi inventé le signe « moins » /négatif qui permet d’aller en deçà dutemps Zéro, - que les australopithèques ont inventé le boomerang - et je ne sais

qui le yoyo.... _ Sinon, on connaît aussi l’histoire de la grenouille qui voulaitdevenir aussi grosse que le b ?uf, tout comme l’homme sait qu’il peut mourir d’un

anévrisme.

Retour au point 0, le point mort. Zéro/ Rien et l’Infini / le tout

Mon professeur de math de terminale avait quant à lui, sa formule pour fairecomprendre l’Infini. « Imaginez la Bêtise humaine ! » s’exclamait-il (non, il disait,plus trivialement « Imaginez la connerie humaine ! ») Ce n’est pas la formule qui

est au dos des numéros de la revue l’Infini de Sollers :

« Les calculs de côté, l’inévitable descente du ciel, et la visite des souvenirs et laséance des rythmes occupent la demeure, la tête et le monde l’esprit. »

PS : Alice Granger-Quitard vient d’écrire une critique sur « Guerres secrètes »avec son prisme très personnel. Je n’y ai pas vraiment reconnu le livre que j’avais

parcouru. Mais peut-être aurez-vous un avis différent ?

(1)M’autorisez-vous une autre observation tout aussi sérieuse. Elle émane d’un

scientifique de renommée internationale : Claude Allègre, bien que le muscle del’ ?il et sa suite ne soient pas pas spécialement au coeur de ses études, sauf

peut-être l’ ?il des cyclones. Durant son bref séjour au Gouvernement Chirac, ilétait allé aussi en Chine, je crois (pas sûr). Il appréciait Chirac pour son contactfacile, et son côté bon public. Ils aimaient s’échanger des mots qui les faisaient

rire. Des propos de potache sur les yeux bridés des chinois ou autre grave sujet.Ce que Jospin n’appréciait que très modérément. Et Allègre qui tenait aussi

informé le Président de ses travaux scientifiques lui dit un jour : - Monsieur le

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Président, savez-vous quel est le nerf le plus long ? - non pas la moindre idée. ? -même pas une hypothèse ? - non ! - Monsieur le Président, ceci vient de fairel’objet d’une communication scientifique, c’est le nerf optique. - Ah bon ! - Oui,Tenez Jospin : quand il serre les fesses, il écarquille les yeux ! - ,Sarkozi après

Chirac : On va pouvoir aussi vendre ça aux Chinois !

> Esprits libres, suite et fin ?29 novembre 2007, par Marie Gabrielle

Un bonjour tardif...

Restait encore cette chose - à me travailler.

Philippe Sollers a écrit que "Lire, c’est se réveiller". Dans "Un vrai roman" - ilconfie : "Depuis longtemps, l’Histoire est un cauchemar dont j’ai réussi à me

réveiller. Se réveiller est chaque fois un miracle".

J’ai de mon côté échangé récemment avec un auteur bourguignon, autour et àpropos de la religion. Agnostique, il me dit - parant à quoi ? - refuser au préalable

d’entendre parler "d’actualisation", sans préciser pourtant à quel point de la foij’aurais pu (penser à) m’en référer... Je n’ai d’ailleurs pas tout retenu du contenu

de notre échange, cependant je m’entends lui répondre : "j’ai parlé de "seréveiller" - ce qui n’est pas la même chose...".

Voilà, c’est cette autre question que m’a semblé implicitement soulever Ph.Sollers : celle d’une religion qui saurait décliner... presque grammaticalement

parlant.

Ma "lettre" s’est ouverte, je veux bien aujourd’hui que l’on tente de m’expliquer...m’y employant déjà moi-même, notamment par une exploration rythmé de ce site,

à travers les différents domaines qui s’y trouvent abordés...

Merci de votre attention courtoise,

Site Internet:> Esprits libres

27 novembre 2007, par Marie Gabrielle

A l’écoute prolongée d’Arte, je n’ai vu, et entendu - que l’extrait donné ici, danslequel Ph. Sollers participe à l’émission Esprits libres.

Peut-être à cause d’un écran différent de celui de ma télévision, et donc - descirconstances autres, je reconnais avoir prêté mon attention à partir des

informations dont je disposais seulement, comme tout un chacun, je suppose...

En bref, j’ai aimé que Ph. Sollers ait l’air de s’adresser à chacun, au milieu detous, donnant du poids à ses paroles finales, à propos d’un "esprit".

En revanche, je m’interroge - assez tentée par une apprche logique, sur lerapport ne manquant pas (selon moi) d’exister, entre le "muscle de la lecture",

dont Monsieur Sollers a parlé (de manière plutôt évasive) sur France Culture, etcette réalité d’échelle, qui dirait de l’ignorance - qu’elle "sert à oublier sa

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culpabilité" (Ph. Sollers, sur Radio classique, chez Claire Chazal).

Question de motivation, qui conduit sans doute à tenter l’observation ducheminement possible d’un(e) autre, surtout s’il pouvait s’agir ici, de définir -

bientôt ? - la société des lecteurs de demain - qui sont déjà ceux d’aujourd’hui -n’est-ce pas ?

Bien à vous, et merci...

Ying et Yang26 novembre 2007,

Vrai, Faux.. tout est relatif, et certains excellent dans l’art d’inverser les rôles.

Avec mon intellect d’oiseau, j’avoue quand même ne plus bien comprendre. Sivous disiez un peu plus clairement - à défaut de signer - à qui s’adressent vos

réponses, je pourrai peut-être mieux voler.

> On n’est pas sérieuse quand on a 17 ans...26 novembre 2007, par V.K.

Le seul fait d’être désormais sans réplique a donné au faux une qualité toutenouvelle. C’est du même coup le vrai qui a cessé d’exister presque partout, oudans le meilleur cas s’est vu réduit à l’état d’une hypothèse qui ne peut jamaisêtre démontrée. Le faux sans réplique a achevé de faire disparaître l’opinion

publique, qui d’abord s’était trouvée incapable de se faire entendre ; puis, très vitepar la suite, de seulement se former. Cela entraîne évidemment d’importantes

conséquences dans la politique, les sciences appliquées, la justice, laconnaissance artistique. _ Guy Debord, Commentaires sur la société du

spectacle, V.

Il ne faut surtout pas être sérieuse a 17 ans... (ni surtout après), mais celan’exclut pas d’avoir des lettres. Bravo pour le renvoi de volée. Avantage Dix-sept !

On n’est pas sérieuse quand on a 17 ans...26 novembre 2007,

Soit tu critiques l’enveloppe médiatique de Sollers et l’on te dit gentiment de liresept fois ses livres avant de parler, soit tu critiques l’oeuvre de Sollers en

connaissance de cause et l’on te flétrit du doux qualificatif de "ressentimental(e)" .Le faux est sans réplique. C’est comme ça. Il faudra s’y habituer.

> Forum25 novembre 2007, par Cinquente Trois

Vaché, je ne sais pas pourquoi, moi je prèfère PS.

Je te suggère de regarder la télé de temps en temps, tu pourras peut-être y voirla vraie face de quelques nègres..

> Bonjour Dix-sept25 novembre 2007, par V.K.

Aucun irrespect dans ce bonjour qui est un salut à vos presque dix-sept ans,

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Aucun irrespect dans ce bonjour qui est un salut à vos presque dix-sept ans,même si j’aurais préféré vous saluer nominativement par votre prénom oupseudo. Mais sous dix-sept, et fille se dessine un visage, enfin une image !

Vous, vous avez vu le visage de Sollers, et en plus il parlait mais c’était aussi uneimage : sa marionnette d’acteur de la société du spectacle. N’ai pas vu l’émissionque vous mentionnez, mais en ai vu d’autres assez affligeantes. Notez que l’ondit voir ou regarder une émission de télé. C’est encore dire que nous regardons,

avant tout, des images. Un ersatz de réalité.

Pourquoi cet écho à retardement à vos messages dans le forum ? Parce quej’étais absent quelques jours et les découvre seulement maintenant. Parce quevous êtes ce que vous êtes, une fille de 17 ans qui semble sensée, porteuse

d’avenir par votre âge et votre féminité et que votre propos est sans doute assezreprésentatif de votre génération. Enfin, même négatif, en disant combien Sollers

vous a choqué, votre propos n’est pas haineux.

Pourtant, vous vous êtes sentie provoquée. Entre autres, par sa harangue surl’illettrisme qui règne n’épargnant pas les « nouvelles générations »... « Par

contre, lui, est le plus intelligent, celui qui comprend tout, sait tout... » _ Sachezque cette argumentation est ancienne, éculée même, lorsqu’elle est sous laplume d’un critique qui, par métier se devrait de connaître plus ce qu’a écritSollers en cinquante ans. Il a maintes fois répondu à ses détracteurs. Mais

venant de vous, votre réaction me semble tout à fait naturelle. Vous êtes devantun obélisque de hiéroglyphes comme Champollion avant qu’il n’ait la clé du code.

« La réponse est dans mes livres », ne cesse de dire Sollers.

A charge pour Sollers, il ne fait rien pour vous flatter. Autant l’écrivain sait êtredogmatique, procéder par affirmation, sans nuances, et l’homme public parfois

déroutant pour les « non pratiquants », autant l’écrivain non en représentation etl’homme privé, sont d’un naturel affable et prévenant. En témoigne, l’homme qui a

partagé son bureau pendant toutes ces longues années : Marcelin Pleynet.D’autres aussi, parmi lesquels Marc-Edouard Nabe. Et d’autres encore, inconnusdu grand public. A charge, quand on n’a pas la clé, Sollers est un provocateur etun joueur. Bien des arrogances pourraient être colorées d’autodérision quand onacquiert une certaine pratique du personnage et de ses ?uvres. Vous avez aussi

noté que Sollers cultive l’art de la guerre : cf. sa Guerre du goût ainsi que sesrécentes, bien qu’anciennes et continuelles Guerres secrètes. Il connaît son SunTzu et son Clausewitz par coeur. Citant Mao - qui parle d’expérience - il dit aussi

dans un entretien radio : « quand on fait une erreur, pour la rectifier, il faut lapousser à fond, sinon on ne peut pas la rectifier »(sic, sur France Culture le

22/11/07 dans l’émission Affinités électives avec Francesca Isidori)

A décharge, le langage télévisuel est simplificateur, caricatural, minuté, compté.Pourquoi alors l’utiliser autant ? Parce que Sollers sait qu’aujourd’hui un écrivain

n’existe - c’est-à-dire n’est lu - que s’il est vu.

A décharge et à charge, le pouvoir de séduction de l’image décroitexponentiellement avec l’âge. L’homme rejoint ici la femme. Une pitrerie à 30 ans

est charmante, à 50 ans elle est tolérée, à 70, une faute de goût.

A charge ou à décharge... A vous de le dire, voici quelques liens : _ Sur

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l’autodérision de Sollers _ Sur les masques de Sollers _ Sur une des femmesde Sollers _ (Il a écrit beaucoup de belles choses sur elles, et elles le lui ont bien

rendu.) Son public depuis Femmes a été majoritairement féminin, je crois. _ Une autre : Jill avait 26 ans, moi 32 _ Sur le cavalier polonais _ Au bar des

folies françaises _ Les Dieux de Renoir _ Le principe d’ironie _ ... Petitesélection rapide et pas nécessairement la plus pertinente. Bien d’autres

excursions ou voyages possibles dans la littérature, la poésie ou l’art en entrantdans les écrits de Sollers. Voguez, là où le vent gonfle votre voile, dans le sillage

d’Ulysse.

> vaché24 novembre 2007,

PS PS PS ... non, non, non... vous ne l’avez pas lu... c’est Ph S, Ph S, Ph S... parcontre, vous l’avez vu, vous... pas moi... je l’ai lu... Normal, je n’ai pas la télé...

donc pas de société du spectacle chez moi... juste une petite lucarneradiophonique de temps en temps... beaucoup d’admiration donc pour ce Ph S.

qui arrive à faire parti du spectacle (celui que vous regardez) et dont les livres ensont complétement détachés... Un autre monde... Mozart et la beauté des choses

quotidienne...Pas contente

24 novembre 2007,Oui j’ai 17 ans, enfin seize ans et demi !! Je suis tout à fait d’accord avec "

Cinquante trois "... Je ne me suis toujours remise des propos de ce grossierpersonnage ! Je suis en 1ère L et donc pour lui je finirai chomeuse et à quoi boncontinuer dans cette voie puisque nous sommes tous des illettrés...Euh ! Ce quime rassure c’est que d’après lui je ne suis pas seule ! Par contre, lui, est le plus

intelligent, celui qui comprend tout, sait tout...Admirable non ?> Forum Esprits Libres ?

24 novembre 2007, par ElisaJe suis consternée par l’émission de G.Durand du 23.11 Avoir invité Renaud et

son fond de commerce "pseudo révolutionnaire, bref passons mais aussi P.Sollers qui n’a jamais été reconnu comme un bon écrivain et qui se sert des

tribunes à la télé pour faire son "J.F.Kahn" Navrant La jeune étudiante qui estintervenue pour lui faire remarquer qu’il était méprisant ne connaissait même pas

son nom Pauvre Philippe Sollers !......... Elisa> Esprit

24 novembre 2007, par Don Jerry CanLibre. Pour moi la société du spectacle est de plus en plus présente. Merci pour

votre intervention.> Forum

24 novembre 2007, par CinquanteTroisDix-Sept ans ou pas, ce post est rempli de vérités et en dit long sur la vraie

personnalité de PS> Forum

24 novembre 2007, par CinquanteTrois

J’ai vu P. Sollers hier sur la 2.. Affligeant. Alors Sarko serait le prince de l’argent,mais PS - tiens je connais ce sigle - fait de la pub pour ses torchons à longueur

d’année et ils lui rapportent un max. Sollers serait-il un dignitaire Stalinien ? Je lecrains PS est irrationnel, sectaire, inintelligent. Que Sarko s’augmente pour

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essayer de gagner autant qu’un commerçant, un cadre sup ou un libéral ; oupeut-être simplement autant que PS lui-même c’est un scandale. Le stalinien

désigne ainsi hypocritement la cible de la vindicte populaire. S’il y avait ungoulag, nul doute que PS y enverrait Sarko et 53% de la population française

avec. Les universités seraient donc là pour le plaisir du peuple, mais surtout paspour donner un métier aux gens. Typiquement Français, typiquement gauchiste.Aucun pays au monde ne pense aussi connement. PS le fait. Et si l’on suggère

une adaptation des écoles aux besoins des entreprises qui pourront lesembaucher, c’est le délire. Mesdames et messieurs PS vous le dit : faites des

lettres, de la psycho cela ne mène à rien et fera de vous un très grand chômeur.PS ne le dit pas mais cela fera ses choux gras dans tous les sens du terme. Jene commente là qu’une infime partie des imbécilités vomies par PS hier soir,

parce qu’à sa différence, j’ai moi des choses à faire.

HF

> Forum24 novembre 2007,

Vous avez dix-sept ans ? Vraiment ?Pas contente

24 novembre 2007,Voilà je suis en train de regarder l’émission " Esprit Libre", à laquelle participe

Mr Sollers. Je l’ai écouté du haut de mes dix-sept ans, et ce qui m’a le plusmarqué tout d’abord c’est son irrespect profond. Il se permet de couper la parole

et insinue être plus intelligent que tout le monde et notamment les nouvellesgénérations...Ce qui me déplâit fortement...Mais je ne veux en aucun cas lui

ressembler et tomber dans la grossierté, la vanité et la l’incohérence( il n’y a pasd’autres mots ). J’avoue qu’avant cette émission, je ne m’étais pas interessé à

ses déclérations ( et je crois que je n’ai rien perdu !). Mr Sollers ne veut pasaccepter que la société évolue et que le propre de l’Homme est de s’adapter.

> vaché23 novembre 2007,

très jolie critique de BHL dans son bloc note du Point de cette semaine sur "lastratégie Sollers"Remerciement

19 novembre 2007, par Rodrigo Grimaldi

Cher Kirtov,

Premièrement je vous remercie la publication de la traduciton que Hugo Savino etmoi avons faite sur cet article merveilleux de "L’Éloge de l’infini". Aussi je voulais

ajouter que je lis souvent votre site, lequel me plaît beaucoup et que je trouved’une qualité et diversité rémarcables à propos de l’oeuvre de ce genie. Lire

Sollers est un grand plaisir. Le traduire, une joie.

Amitiés,

Rodrigo Grimaldi.

> Le Masque et la Plume - 18/11/0719 novembre 2007, par Livia

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Ils n’ont pas eu le temps de parler de Sollers cette semaine. Ça ira à uneprochaine émission. À suivre...

René Girard17 novembre 2007, par A.G.

Un lecteur nous signalait il y a quinze jours la publication du livre René Girard surClausewitz aux éditions carnetsnord.

Je me permet de signaler l’émission Question d’éthique sur France-Culture :

La morale et la guerre, achever Clausewitz avec René Girard

> Céline13 novembre 2007, par vaché

très jolie critique d’Olivia de Lamberterie dans Elle ce mois çi à propos desmémoires de Sollers. Bien sur, rien sur Guerres Secretes... à 15 ans j’ai lu

Voyage au bout de la nuit et je ne savais pas qui était Céline... Quand je l’ai su, lemal était fait, j’avais lu un chef d’oeuvre... Depuis Femmes, j’adore les points de

suspensions...> Forum

13 novembre 2007, par A.G.

On ne peut que vous donner humainement et moralement raison.

Cependant vous le dites vous-même : " Vous n’avez jamais lu un livre de cetécrivain [Philippe Sollers]. " Avez-vous au moins lu entièrement les articles que

nous avons reproduits ?

" Louis-Ferdinand Céline, un génie de la littérature ? ". Derrière le pointd’interrogation on sent que la réponse, pour vous, est négative. Les choses sont-

elles si simples ?

" Il faut relire Céline en le voyant. Céline a dit la vérité du siècle : ce qui est là estlà, irréfutable, débile, monstrueux, rarement dansant et vivable. "(Philippe Sollers in Céline, Voyage au bout de la Nuit, Gallimard)

Relire Céline n’est pas approuver son délire antisémite (sur ce point, tous lesauteurs que vous citez sont évidemment préférables).

PS : nous rappelons que ce blog n’est aucunement celui de Ph. Sollers.

> Forum13 novembre 2007,

« Vous ferez cela en mémoire de moi. » Et je ne suis pas chrétien.

Un ami me renvoie au blog de Philippe Sollers. Je n’ai jamais lu un livre de cetécrivain. On peut lire dans ce blog ces phrases à propos de Céline : « Les Danoisont-ils sauvé Céline de la mort en 1945 et dans les années suivantes, en refusantson extradition au terme d’une bataille juridique Incessante ? Mais oui, et c’est la

révélation détaillée que nous apporte le livre de David Alliot, L’affaire Louis-

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Ferdinand Céline, archives de l’ambassade de France à Copenhague 1945-1951(1). Céline est devenu, à ce moment-là, une affaire d’Etat, et il aurait

certainement connu, de retour en France à cette date, après la prison danoise quil’a physiquement exténué, un sort définitif. Sur cette période tragique de sa vie, ilfaut lire les lettres émouvantes qu’il envoie à son assistante Marie Canavaggia,

laquelle tape ses manuscrits et les sauve (2).

Ainsi, le 4 octobre 1945 : « Je vis, au jour le jour, d’efforts et de rassemblementstrès pénibles de mes forces si précaires et si moroses. Vous me parlez d’un autre

moi que vous imaginez complètement. Il y a sans doute dans la vie un tempspour tout. Le mien de ce que vous dites est terminé depuis déjà longtemps. J’aiquitté le train des hommes et des femmes, il m’était beaucoup trop laborieux et

brutal. Je n’ai d’intimité avec personne, et je n’en aurai jamais plus, non pour desraisons romanesques, mais par simple bien banale et naturelle épargne de forces- non par égoïsme non plus - par impuissance simple et bête. Lorsque mon chat

est malade, il ne joue plus, il ne saute plus. J’ai trop joué, j’ai trop sauté, j’imagine- et même cela me fatigue souvent. Revenez à un état plus simple. Tout ce que

vous racontez me fait peur. Vous semblez tenir absolument à ce que je mepromène dans une jungle pleine d’animaux furieux et sentimentaux. La vie toute

crue n’est-elle pas assez monstrueuse ? Y ajouter encore je ne sais quellejalousie, inhibition, sexologie, je ne sais quoi ! - vous compliquez les choses,

Marie, vous êtes vicieuse. En d’autres temps, je vous aurais fait rouler dans lespires sardanapaleries, vous en seriez sortie toute simplifiée, déjalousée, guérie et

non moins charmante et merveilleusement intelligente et sensible comme vousl’êtes. »

Voilà une vraie lettre d’amour. L’invention du verbe « déjalouser » mérite depasser dans l’usage courant. Les lettres de Céline sont d’ailleurs des chefs-d’ ?

uvre, sa correspondance complète devrait être réunie un jour, magnifique volumeélectrique, au niveau (et ce n’est pas peu dire) de Voltaire et de Flaubert. Voilà

l’homme, certes peu recommandable, que son pays voulait écraser. David Alliot,à ce sujet, conclut avec raison : « Le petit royaume scandinave a donné une

exemplaire leçon de droit à la France, pays de Descartes, de Montesquieu, deVoltaire, patrie des Lumières et des Droits de l’homme. » On a eu chaud. »

« On a eu chaud. » Vous pouvez imaginer le retentissement de ces quatre motsdans le c ?ur d’un arrière petit-fils de la shoah. « On a eu chaud. » On joue avec

le feu. Louis-Ferdinand Céline, un génie de la littérature ? Combien de FranzKafka et d’Albert Einstein ont-ils été rayés de l’existence entre 1939 et 1945 ?

Croyez-vous que les amis de Céline auraient pris le temps d’un procès pour jugerde l’existence de Monsieur Franz Kafka ? Combien de prétendus défenseurs desdroits de l’homme ne sont en réalité que des loups antisémites et xénophobes quise cachent sous le large manteau d’agneaux démocrates ? Pouvons-nous oublier

que Hitler s’est emparé du pouvoir en utilisant légalement et sournoisement lesinstitutions de la République de Weimar ?

Il me vient en mémoire ces phrases d’Albert Cohen : « Un enfant juif rencontre lahaine le jour de ses dix ans. J’ai été cet enfant. » O vous, frères humains.

Il me vient en mémoire les visages de René Char, d’Albert Camus, d’AndréMalraux, de Samuel Beckett. Ils auraient pu ne jamais devenir les écrivains de

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génie qu’ils sont aujourd’hui encore et pour les siècles des siècles.

Il me vient en mémoire cette phrase de René Char : « Je n’ai pas peur. J’aiseulement le vertige. Il me faut réduire la distance entre l’ennemi et moi.

L’affronter horizontalement. » Feuillets d’Hypnos. Et cette autre phrase de RenéChar : « Les yeux seuls sont encore capables de pousser un cri. » Fureur et

Mystère.

Il me vient en mémoire les visages de Renée Plisson, d’Albert Milli, d’AndréeDurand, de Samuel Bertin. Ils ont payé le prix de leur engagement communiste

contre la barbarie nazie.

Il me vient en mémoire le visage de Gilbert Dru. Il a payé le prix de sonengagement catholique contre la barbarie nazie.

Il me vient en mémoire le film de Louis Malle, Au revoir les enfants. Et le visagede Dietrich Bonhoeffer. Et le film de Jean-Pierre Melville, L’armée des ombres. Et

le visage d’un inconnu.

Il me vient en mémoire les visages du groupe de résistants allemands La RoseBlanche. Hans Scholl, Sophie Scholl, Christoph Probst, Alexander Schmorell,

Willi Graff, und so weiter... Ils ont été torturés, jugés, décapités.

Il me vient en mémoire une photo et une phrase. Jean Moulin. Il porte uneécharpe autour du cou. Il ne devait pas avoir chaud ce jour-là. « J’ai trouvé le

geste, celui qui sauve, le geste de l’amour fou. » Dominique Rolin. J’associe dansle même instant cette photo et cette phrase. Je ne sais pas pourquoi.

Il me vient en mémoire l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme et ducitoyen. 26 août 1789. « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas

à autrui. »

> Le Prix Décembre à Yannick Haenel pour "Cercle"11 novembre 2007,

Tout-à-fait "prévisible", en effet...Dubourg lu par Sollers dans "Ligne de risque"

10 novembre 2007, par A.G.

Consulter le site de :

Michel Louis Lévy

> Forum9 novembre 2007, par A.G.

Merci infiniment de nous avoir signaler ce lien. Les lecteurs de Bernard Dubourgne sont pas si nombreux !

Pour ceux qui voudraient lire le texte complet de Sollers, le mieux est de seprocurer la revue Ligne de risque ou, comme ça n’est pas toujours facile, de s’y

abonner.

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Comment faire ? C’est dans les "News" de ce site.

Dubourg9 novembre 2007, par Michel Louis Lévy

Un internaute a pris la peine de recopier ce que Sollers dit, dans le n° 23 de"Ligne de risque", de Bernard Dubourg (édité en 1989 dans "L"Infini") . Voir dans

Wikipédia la discussion de l’article "Bernard Dubourg", sous le titre "Sollers ausujet de Dubourg".

Site Internet: Discuter :Bernard Dubourg> Le Prix Décembre à Yannick Haenel pour "Cercle"

7 novembre 2007, par D.Le Décembre pour Cercle ? R-à-s, rien que de tout à fait normal et prévisible, il

ne lui aurait échappé que s’il avait eu d’abord le goncourt. Ce qui, redisons-le, nelui enlève aucun mérite.

> Ulysse7 novembre 2007, par V.K.

Plus que jamais Sollers revendique sa filiation avec Ulysse dans ses Mémoires,ses multiples interventions audiovisuelles à l’occasion de la sortie de ce livre et

surtout, vous avez raison de le souligner dans ses "co-mémoires" littéraires, cettefois, Guerres secrètes

Dans sa biographie Sollers La fronde, Catherine Clément soulignait déjà"l’Homme aux mille tours" de l’Odyssée auquel s’identifie Sollers dans son nom et

dans sa vie d’écrivain.

> mémoires7 novembre 2007, par vaché

l’essai sur Ulysse est paru 1 mois avant les mémoires de Sollers, comme si celuici avait voulu laisser le temps aux critiques de lire le premier avant d’éreinter le

deuxieme. dans les différents articles que j’ai pu lire sur les mémoires (l’express,le point, télérama, etc) il n’y a rien sur Ulysse à part parfois une mention du

genre : mr Sollers publie aussi un essai... il est pourtant intéressant, il me semble,de lire les mémoires en ayant Guerres Secretes en tête.

> Forum6 novembre 2007, par A.G.

Un évènement a été publié dans le numéro 61 de L’Infini.Il s’agit du début de Passion fixe que Sollers publiera en 2000 avec le bandeau

"roman d’amour".> Un Evénement

6 novembre 2007, par Eric

Bonjour ! Je viens de découvrir un petit livre de Ph. Sollers intitulé "UnEvénement" édité en 1997 "hors commerce" par Gallimard.

Quelqu’un peut-il me donner plus de renseignements sur cette édition ? Mercid’avance !! Eric [email protected]

> Yannick Haenel, Cercle5 novembre 2007, par Marc’O

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On peut aussi considérer, chère F., que vous n’avez pas d’oreille et quelittéralement vous n’entendez pas ce que vous lisez.

> hirondelles4 novembre 2007, par vaché

critique de Lançon dans LIbération, dernière phrase à propos de Sollers bien sur :"vieille et vive hirondelle des lettres françaises (qui)se pose pour faire, une fois de

plus, son propre printemps". quand on lit p120 de Guerres Secretes qu’Athénaprends l’apparence d’une hirondelle pour aider Ulysse, ma foi, la critique a dubien faire plaisir à Sollers et nous avons tout loisir de penser que le critique n’apas été jusqu’à cette page sinon il aurait sans doute évité de parler d’hirondelle

> Yannick Haenel, Cercle3 novembre 2007, par F.

Le dernier Haenel est un livre frappant, émouvant et mémorable. J’ai étégentillement bouleversée et je trouve vos commentaires froissants pour un livre

d’une si grande qualité. Vous ne savez pas ce que vous dites... Cercle est,malgré quelques maladresses, un livre sublime.

> Forum1er novembre 2007, par A.G.

C’est effectivement cette fois grâce à Benoît Chantre que l’on peut rapprocherPh. Sollers et René Girard (ils inaugurent tous deux la collection "carnets nord").Il faut cependant noter que, lorsque ce dernier a publié en 1978 ce qui est sans

doute l’un de ses plus grands livres - " Des choses cachées depuis lafondation du monde " -, c’est dans la revue Tel Quel - numéros 78 (hiver 1978)et 79 (printemps 1979) que l’on pouvait lire un très important et très long entretien

avec Girard intitulé " Quand ces choses commenceront..." (Rappelons queSollers écrit alors Paradis).

L’entretien était alors accordé à un écrivain alors peu connu : Philippe Muray quiavait déjà donné le ton dans un texte - La résurrection Girard - publié (sousune reproduction du Retable d’issenheim de Gruenewald) dans art press 21

(octobre 1978), texte qui faisait suite à un autre entretien entre Girard et Muray.

Il n’est pas sûr que l’on puisse lire Sollers à partir de Girard (et si c’étaitl’inverse ?) mais sans doute peut-on les lire parallèlement. On y verrait peut-êtreau moins un des points qui les sépare : Dionysos ! (Sur Clausewitz, il faudrait y

regarder de plus près : voir ce que Sollers en dit p. 254 et 270 de son livre).S’agit-il là d’une "guerre secrète" ?

PS : On peut vérifier les différences d’approche que Sollers et Girard faisait dulivre "Jésus de Nazareth"

Lire aussi : Des Papes

> Forum31 octobre 2007, par Vaché

Derniers titres de Sollers : Guerres secretes et Un Vrai Roman (Mémoires)premier titre de René Girard : Vérités Romanesques et mensonges romantiques

et son dernier livre traite de l’art de la guerre chez Clausevitz amusant quepersonne n’est jamais fait le rapprochement (du moins à ma connaissance) etpourtant, lire l’oeuvre de Sollers sous un éclairage girardien ... le lien entre les

deux personnages : Benoit Chantre

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> Oh oh oh Marc’O !!!17 octobre 2007, par Laurent

Cher Marc’O, Vous semblez vouloir être le poil à gratter de ce site, l’équivalent dece brave Jourde qui fait carrière sur le dos de Sollers, et comme le vieux Polac,lui dans Charlie Hebdo, vous ici, régulièrement un bon mot, un propos ironique.

Bof... Quelle est l’Origine de votre problème Marc ?> Yannick Haenel, Cercle

10 octobre 2007, par des îles lettrées

Emission radio de lectures de textes à conseiller aux personnes aveugles : "desîles lettrées" sur radiopérigueux103.org (disposer de Winamp) les lundis de 14H

à 15H.

LECTURES ACTUELLES :

- Cercle de Yannick Haenel fragments lus par Yvane Boissarie. - La ferme desanimaux de George Orwel lu par Dominique Laurent. - Robert Antelme textesinédits Sur l’espèce humaine Essais et témoignages lu par Naïma Bergâme.

Lectures en direct.

> Forum10 octobre 2007,

merci beaucoup. Armel> Forum

9 octobre 2007, par A.G.

L’article de Sollers s’appelle Profond Marivaux .

Il est paru dans Le Monde du 20 mai 1994 et on le trouve repris dans La guerredu goût (Gallimard, p.518).

> Forum8 octobre 2007,

Bonjour,

Je suis à la recherche d’un article de Philippe Sollers paru en 94 ou en 95 dansLe Monde des Livres. Il y parle d’une mise en scène d’En attendant Godot àSarajevo durant la guerre en ex-yougoslavie en disant qu’il aurait été plus

intelligent de jouer "Le triomphe de l’amour". Cet article a servi de base à Jean-Luc Godard pour son scénario de "For ever Mozart" où il a remplacé Marivauxpar Musset en jouant sur le fait qu’"on ne badine pas avec l’amour à Sarajevo".

Quelqu’un peut-il m’aider ? Merci Armel

Nouvelles du front5 octobre 2007, par D.

Haenel pas retenu pour le Goncourt au second tour, non plus que les autresauteurs Gallimard.

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Un article sur Haenel et Meyronnis dans le n° d’Art Press d’octobre, et un autresur Meyronnis par Savigneau dans Le Monde des livres.

Sollers confirme, dans le Journal du mois d’octobre, la parution et le titre de sesMémoires, et prend la défense de Simon Leys, dont les fils se voient

absurdement refuser la nationalité belge par l’administration de ce pays qui,décidemment, va mal.

Sous la protection des Papes4 octobre 2007,

D’Avignon et sous la protection des Papes, ces quelques mots inspirés de ladécouverte de ce site là. Que tout cela est juste et fin à la fois. En ces temps dedénigrement du romanesque, d’alterbavardages furieux et de surdité malsaine àla musique des corps, il est heureux de croiser ce lieu dont je n’ai pour l’instantdécouvert que quelques bouquet enchanteurs. Pour le reste ici, nous sommesquelques uns à vivre dans la lumière et à porter haut corps et mots. Philippe

Chauché (bordelais de corps et de coeur, européen de musiques, français dehasard)Roman

1er octobre 2007, par D.

Après, donc, Un roman russe... Mais aussi après Premier roman, Dernier roman,l’Art du roman... Après Le prince Roman, Roman roi, Roman furieux... L’un desrois de la défunte avant-garde... sulfureux et provocateur... j’ai nommé... Alain

Robbe-Grillet ! présente en octobre :

Un roman sentimental.

Mais qu’est-ce qu’ils ont tous !

> Valérie Belin, portrait (I) où la beauté selon Sollers...26 septembre 2007, par VB

Toute la splendeur Sollersienne dans un portrait. Evocateur d’esthétismephysique, et représentant une enveloppe charnelle à double face. Les yeux, reflet

de son âme, nous happent à force de froideur et de distance accessible, tandisque l’autre côté de son regard, se cache la munificence de la beauté écarlate et

éclatante de son sex-appeal à peine esquissé. En bref, une très belle photo,digne des portraits du XVIIIIème siècle. Très belle personne, cette Valérie Belin.

> Yannick Haenel, Cercle26 septembre 2007, par Marc’O

A la personne ayant posté quelques critiques "journalistiques" sur le dernier"Haenel". Pourriez-vous y ajouter celles publiées dans "La quinzaine littéraire" et

"Les Inrockuptibles" ? Juste pour info. Et pour clore le sujet.tokyo

21 septembre 2007,

Au bois il ya un oiseau,son chant vous arrete et vous fait rougir.

Rimbaud

"Très français, donc européen"

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20 septembre 2007,

Philippe Sollers sera à la BNF, le vendredi 21 septembre 2007 à 14h, pour uneconférence intitulée "Très français, donc européen"

http://www.univ-paris-diderot.fr/2007/07-universite-ete.pdf

> Forum13 septembre 2007, par D.

Ça n’a d’ailleurs aucune importance.

(La dame, à Picasso : — Je suis désolée, mais je n’aime pas du tout vosdernières toiles. — Madammm, ça n’a aucoune immporrtance.")

> Forum13 septembre 2007, par D.

Cher Marc’O

vous semblez être le seul ici à vous passionner autant pour Yannick Haenel, àvous extasier ("merveilleux style de Haenel"), à rougir ("on est presque gêné"), àglousser, etc. Je vous félicite pour votre enthousiasme. Pour ma part, je n’ai fait

que défendre Ilya, signaler une proximité de thèmes avec Sollers, relayer uncommuniqué médiatique, et en dehors d’une grande méfiance a priori pour toutenouveauté, tempérée très légèrement par la recommandation de Sollers, je n’ai

encore aucune espèce de jugement littéraire sur Haenel. Je ne suis d’ailleurs paspressé d’en avoir un.

D.

tokyo13 septembre 2007,

Haenel n’est pas un grand ecrivain.C’est certain.

Zagdanski est bien meilleur.Il le prouve et prouvera

> Forum13 septembre 2007, par Marc’O

Aidé par un internaute plus éclairé que vous, cher Laurent, vous auriezégalement bien pu me citer Lévinas, lequel développa longuement le concept

philosophique de l’il y a. Mais si vous ne voyez pas la différence qu’ IL Y A entrel’usage poétique et ironique de ce gallicisme chez Rimbaud ou Apollinaire et soninfantile usage dans la prose du touchant Haenel, alors considérez je vous prie

ma remarque comme nulle et non avenue, et n’en parlons plus. Vraiment j’insiste.Marc le comptable

12 septembre 2007, par LaurentA l’attention du comptable Marc’O : si vous tenez absolument à relever lesoccurrences dans le texte de Haenel (peut-être un exercice du professeur

Jourde), dîtes-nous combien de fois on trouve la superbe phrase qui ouvre le

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livre :"C’est maintenant qu’il faut reprendre vie". Et méditez (si vous avez fini decompter) la superbe réponse de l’internaute du 07 septembre avec le il y a de

Rimbaud. Bonne chance, et faites vous aider par Pierre Jourde, ça ira plus vite !> Yannick Haenel, Cercle

12 septembre 2007, par Marc’OLa sélection des livres en lice pour le Goncourt 2007 est consternante de

médiocrité - sans exception. Le "Haenel" en particulier est risible, on est gênéspour lui, mais continuez à dire au triste enfant qu’il écrit bien, cela vaut sans

doute mieux.> Yannick Haenel, Cercle

12 septembre 2007, par D.

Joli !

Et voilà le poulain de Sollers propulsé dans la course au Goncourt, figurant dansla première sélection de quinze auteurs, tandis que, comme d’habitude, s’éteint la

prophétie sollersienne de voir le Président de la République chez Drouant...

> Yannick Haenel, Cercle12 septembre 2007, par A.G.

Un coup de D. jamais n’abolira le hasard !> Yannick Haenel, Cercle

11 septembre 2007, par D.

Haenel, fils de Sollers, nomme son héros Jean Deichel. Bien sûr, il y a Jean,l’Evangéliste, avec son Verbe sans lequel la conception de "phrases" chez

Haenel n’est pas compréhensible, et que Sollers n’a cessé d’utiliser, de penser etde représenter.

Mais c’est aussi D’échelle, l’échelle de Jacob : ancien et nouveau testament :

10 Jacob partit de Beer Schéba, et s’en alla à Charan.

11 Il arriva dans un lieu où il passa la nuit ; car le soleil était couché. Il y prit unepierre, dont il fit son chevet, et il se coucha dans ce lieu-là.

12 Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommettouchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette

échelle.

13 Et voici, l’Éternel se tenait au-dessus d’elle ; et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieud’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la

donnerai à toi et à ta postérité.

14 Ta postérité sera comme la poussière de la terre ; tu t’étendras à l’occident età l’orient, au septentrion et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies

en toi et en ta postérité.

15 Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dansce pays ; car je ne t’abandonnerai point, que je n’aie exécuté ce que je te dis.

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(Genèse 28:10-15, traduction Louis Segond)

Le motif de l’échelle est aussi là chez Sollers, par exemple (et pas par hasard,pour parler la syntaxe de Sollers) à la fin de Paradis (2) :

et puis tout change à nouveau calme plat transparence en haut des étoiles deuxheures du matin je fais un signe de croix en traversant les rosiers du jardin plantedes pieds nus pas de bruit surtout léger souffle retenu en soi loin de soi un signede croix oui comme ça dans l’air noir couronnant le tout qui s’en va c’est le signe

qui va rester suspendu là maintenant pétales ici pas de doute bouche ouvertesignature ouverte soleil coeur point coeur point de coeur crâné sous la croix etvoilà tout se renverse d’un coup à nouveau le jour se lève enfin dans sa pointe

d’océan poumons clé hautbois le bleu revient il revient le bleu pas croyable il estlà buée dans le rouge en gris jaune en bas vox tubae vux suavi vox éclats petitsmots mutants dans l’échelle et elle est là une fois encore dressée mon échellebien légère et triste et bien ferme très joyeuse et vive et bien ferme veni sancte

spiritus tempus perfectum tactus ciel et terre pleine de l’énergie en joie d’autrefois

> Yannick Haenel, Cercle10 septembre 2007, par A.G.

Sur le site de Gallimard, l’écrivain s’explique sur son livre, son titre, la figure quise trouve sur la couverture (cf. Cercle, XXXVIII, p.464 : Le labyrinthe), les liens

avec Dante, Joyce et Moby Dick.

Il lit également le début du roman.

Site Internet: L’entretientokyo

8 septembre 2007,Je vais vous parler de mon espace. Je vous ecris d’ une ambassade.Laquelle ?

Laissons- la cette question. Mais ici dans un tiroir,la poesie de Rimbaud.Au sous-sol,les sermons de Maitre Eckhart,chez moi,Heidegger.Ici et en bas,accessibilitedirecte.Je rentre chez moi,je lis Heidegger. Je vis a Tokyo,mais a Osaka j’ai des

livres aussi.Sun Tzu,Saint-Augustin,Kafka et la Bibletokyo

8 septembre 2007,

Il ya etre.Il ya temps.

Relisez Temps et etre

> Yannick Haenel, Cercle7 septembre 2007,

Il n’empêche : qu’avez-vous contre le Il y a ? Il y a le il y a. Rimbaud (Enfance III),Apollinaire (Il y a)... Que voulez-vous qu’on vous dise de plus qu’Il y a ?

> Yannick Haenel, Cercle6 septembre 2007, par D.

Tiens, c’est vrai, ce livre porte une gidouille sur sa couverture !Site Internet: Gidouille

>Trénet

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6 septembre 2007, par V.K.

Bravo A.G. qui encore une fois a tiré plus vite que son ombre en retrouvantl’article du JDD où Sollers avait glissé un extrait de « La folle complainte » de

Trenet. La chanson dans sa totalité, ici sur paroles.net. Il ya bien sûr l’évocationde la mère, mais aussi l’enfance maladive comme pour Sollers :

Berceau berçant des violes,Un ange s’est cachéDans le placard aux fiolesOù l’on me tient couché.Remède pour le rhume,Remède pour le c ?ur,Remède pour la brume,Remède pour le malheur.

« Et tandis qu’on imaginaitque j’étais très fier de mon

asthme pour des raisons littéraires(alors qu’on n’imaginait rien dutout), je m’éveillais maintenant verstrois heures, et une nuit traverséed’un bond était devenue un exploit,un rêve ancien, qui, sans doute,n’arriverait plus de longtemps.Déjà, les premiers râles s’étaientorganisés et je ne pouvais respirerqu’en soulevant de ma poitrine unpoids grinçant qui tendait àm’enfoncer, tandis que, tels cesjouets de caoutchouc, jem’entendais produire des sonsaigus et pitoyables : quelque chosede plaintif, d’assoiffé. » Philippe sollersUne curieuse solitude

...comme aussi pour Sollers, la confrontation très jeune avec l’idée de la mort ( lachanson date de 1945 et Trénet décédera en 2001), en même temps que goût du

bonheur. Egalement comme Sollers.

La fin de la folle complainte :

Je n’ai pas su sourireA tel ou tel attrait.J’étais seul sur les routesSans dire ni oui ni non.Mon âme s’est dissoute.Poussière était mon nom.

« Celui qui ne sait pas rire nedoit pas être pris au sérieux. »

Philippe SollersPassion fixe

Tous deux, des amoureux de la langue et des mots, avec en prime pour Trénetl’amour pour les garçons, ce qui lui permit de glisser dans une de ses chansons

célèbres :« je t’attendrai à la porte du garage »

Ne regardez plus les mots, écoutez seulement leur son en séparant bien les

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premières syllabes !

C’était aussi Trénet.

> Forum6 septembre 2007, par A.G.

Trenet

Juliette Greco a raison : la mort de Charles Trenet ne demande ni larmes nioraisons funèbres. Mais pas davantage les clichés du genre : " Il est immortel, il

est monté dans le soleil et la lune, il chevauche à jamais les étoiles ", etc. Rien deplus mystérieux, en réalité, que quelqu’un habité par le rythme juste. C’était le cas

de Trenet : " Je vivais, on le devine, haletant. Ah ! le temps, le printemps,inquiétant, excitant "... Il part des syllabes, des calembours, des rimes folles quiont leurs raisons, de la joie des mots pour eux-mêmes. La mer, les golfes clairs,les hirondelles, les toits. Trenet s’amuse, il danse, il fait voir. Ce n’est pas de la

grande poésie, mais une aspiration incessante vers elle, d’où un succès populairejamais démenti. C’est évidemment génial dans son genre :

Je n’ai pas aimé ma mèreJe n’ai pas aimé mon sortJe n’ai pas aimé la guerreJe n’ai pas aimé la mort

Je n’ai jamais su direPourquoi j’étais distraitJe n’ai pas su sourire

A tel ou tel attraitJ’étais seul sur les routes

Sans dire ni oui ni nonMon âme s’est dissoute

Poussière était mon nom... "

Ph. Sollers, Journal du mois, JDD du 25 février 2001.

> Yannick Haenel, Cercle6 septembre 2007, par Marc’O

1) cf revuetsimtsoum.free.fr/v2/ ?menu=auteur&titre=jourdesollers. Et tout est ditou presque.

2) Merveilleux style de Y. Haenel ! Entre 1000 choses, qqn s’est-il amusé àcompter le nombre de "il y a" dans son dernier opus ?

Charles Trenet5 septembre 2007, par laurent

Bonjour,

Ce site consacré à Philippe Sollers est remarquable et très riche, mais hélas jerecherche et ne trouve pas un court article qu’il a consacré à Charles Trenet lors

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de sa mort ;peut-être pourra-t-on ici m’indiquer où le lire. Merci infiniment. Ps : Jel’avais lu à l’époque, en 2001 je pense et je crois me souvenir qu’il parlait d’une

chanson, "la folle complainte" où le chanteur dit qu’il n’a pas aimé sa mère. Voilàpour la piste...

heiddeger26 août 2007,

La verite,c’est louvertude du dasein a l’etant,a l’etre,au temps,a lui-meme. Ledasein est son ouvertude.

Le dasein porte des a demeure,avec lui son la.

Il est son la.Il est tout le la.Le la est tout l’etre.

> Forum22 août 2007, par A.G.

" Pastorius à mort " par Marc-Edouard Nabe (Jazzman, septembre 2007).

Il y a quelque temps des thuriférares de Nabe nous incitaient, sur ce forum, à lelire à grands coups de copier-coller. Nous avions jugé plus simple de renvoyer au

site officiel de l’écrivain.Cette fois c’est au dernier numéro de Jazzman que nous renvoyons. Nabe vientd’y écrire un très bel article sur le bassiste Jaco Pastorious, mort à 35 ans, le 21septembre 1987, après 10 jours de coma, suite au tabassage par un videur de

"boîte de merde".

A noter aussi la réédition de " The essentiel ", 4h30 de musique en 2 CD avecles principaux titres enregistrés par Pastorius entre 1976 et 1981. Sublime.

> Forum19 août 2007,

l’Ete I

L’ete d’hier,le jour devant la nuit qui le signe de sa noire clarte.Scarlatti pour lapremiere fois. HAJIMETE. D’avalanche s en mains derriere son cerveau

d’Europeen,musicien,il se relance dans l’esprit qui lui convient. Je l’ai ecoute uneminute ,l’ecoutant pour plus tard. Quelle est la couleur de I. Reveil,pizza tiede

mangee a cote d’un Japonais dechire.Douche,je m’essuie,je mets une chemisenoire,casquette bleue,lunettes nettes,violettes. La veille,j’avais recu un message

du mont fuji........ Dehors une braise humide me grille le dos,je marche vers lastation.En avance,j’attends assis a boire un cola glace. Deux gazelles arrivent,40

ans ,20 +20,bronzees ,les seins secs et durs.l’une a de la poudre lilas sur lesyeux.Elles s’assoient,parlent fort,mangent...... A ma droite une lyceenne brune

avec une robe sur pantalon jean bleu.Ma preferee pour l’instant,meme si je jettedes coups d’oeil au lilas et seins dores par le vent.Juste a cote,une mere qui

fume trop.Pas d’interet.Puisque inquiete et fumante. Devant une autre jeune de23 ans,bronzee,mais qui ne mange pas ses frites. Quelques quatre-vingt minutes

passent.Il faut que j’yaille.

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J’ai rendez-vous avec une fille que je ne connais pas.Elle s’apelle Kumi,28ans.J’arrive,tout de suite decu par tout.Sa peau,sa silhouette surtout,elle porte

des baskets,ca faisait longtemps.

Mais bon je suis la,je continue.On va attendre le bus,on le prend,on va au parque.Ca va va mieux,je touche son bras,ses genoux.On arrive.Le vent dehors,on

marche dans ce vent et je vois un carre fait dans une allee de verre et devantsurtout le Pacifique.Les oiseaux,les mouettes,les flots au loin.l’ecume de la mer

........

Tout de suite on marche dans les allees du parque,moi cherchant l’ombre,elle mepose des questions.Je reponds a tout.Nous nous asseyons,je l’embrasse,elle a

une haleine de cigarette.Ca faisait si longtemps,depuis que j’ai quitte la France etsa connerie,et ses filles qui sentent la cigarette .

Je m’etais habitue aux Jamaicaines,Africaines,semi indiennes,Algerienne envacances.Somalienne,Coreenne,Jamaicaine encore et Japonaise enfin.

J’ai oublie les Francaises,leurs chattes.

On reparle.Je lui dit d’aller a l’hotel pour baiser.Elle se dit oui.Elle me parle mais atravers son radar.

On reprend le bus.A cote de nous un kimono fruite.Je la regarde.Devant unemere a lunette et son mari aux cheveux courts et leur enfant unique,une petite

fille aux boucles chatains. je prends un regard moral,continue de parler a kumi,luidisant qu’on va baiser dans une vingtaine de minutes .

> Yannick Haenel, Cercle11 août 2007, par Dj

C’est ça le problème : "et un digne successeur pour certaines idées de PhilippeSollers". Déjà dans "Evoluer parmi les avalanches", il jouait le caméléon, commetous ces jeunes loups qui publient dans L’Infini... On dirait qu’ils écrivent mieuxaprès les ruptures (ou avalanches) avec le harem Infini... (- Et les louves ?, me

demande mon cheval.)Site Internet: On tourne en rond

> Yannick Haenel, Cercle9 août 2007, par Laurent Husser

c’est effectivement une parution importante, peut-être la plus importante de larentrée. J’ai eu l’occasion de le lire et c’est un livre foisonnant, étonnant,

ébouriffant, bouleversant. Il n’est pas exempt d’énervements - la séquence enallemagne, forcément rapportée au nazisme - mais il y a tant de choses à dire etde pistes, qu’il faudra du temps pour déblayer ce livre et en faire voir toutes les

richesses. Rimbaud et Lautréamont en ligne de lire et surtout une foi, que l’écrit etles phrases peuvent tout changer pour un homme et pour son monde.

Magnifique...et un digne successeur pour certaines idées de Philippe Sollers> Sollers traduit en Argentine

6 août 2007, par V.K.

Honorés qu’un poète et traducteur en espagnol de Stéphane Mallarmé, PaulClaudel, Philippe Sollers, Philippe Muray, Marc-Édouard Nabe s’intéresse à notre

Page 120: L’invention de l’Occident

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modeste « entreprise ». Votre compliment va à l’ensemble de la petite équipe quis’est constituée autour de pileface et se multiplie, lentement, au gré des vents etdes affinités, par essaimage, bouturage etc. Plus sur l’érotisme floral dans Fleurs

de Sollers...

Avec un ancêtre - émigré en Argentine dans les années 1860 et enterré dans levieux cimetière de la Charita à Buenos Aires, votre écho d’Argentine me toucheparticulièrement. Et c’est un lieu commun, chez vous, je crois, de dire que si les

Mexicains descendent des Aztèques, tous les Argentins, eux, descendent dubateau.

Ce n’est donc qu’un juste retournement de vous voir débarquer, maintenant, ici,dans ces colonnes pour nous donner un écho cher Hugo Savino (1) « Sur et

autour de Sollers en monde hispanique ». Vous y êtes le bienvenu. Avec l’espoirde vous y lire à nouveau.

(1) Viento del Noroeste par Hugo Savino (2006) Et aussi :

Cartas a Mery Laurent. Stephane Mallarme par Hugo Savino (2004)La Linea del Tiempo Poemas par Hugo Savino (2002)

Un de ses poèmes : Una mujer desafortunada, ICI.

Un article de Sollers : Freud se escapa, ICI.

> Sollers traduit en Argentine6 août 2007, par Hugo Savino

Cher Viktor : Votre site est une visite obligé pour tous les lecteurs de Sollers, dontje me compte depuis longtemps. Comme dit un écrivain argentin, Luis Thonis :

lire Sollers est toujours un bonheur. En l’occassion je vous écris pour dire que latraduction argentine de Une vie divine, très belle traduction faite par Ariel Dillon, a

été très bien reçue. Il faut que vous fassiez état dans votre site. Cordialement,Hugo Savino

> Forum2 août 2007, par A.G.

Cet article vaut effectivement son pesant de dénégations (" Pourtant, il estprobable qu’on le regrettera quand d’autres, moins cultivés et moins drôles,

l’auront remplacé. ") !

A noter aussi une lecture rapide de Rimbaud : " « Résolument moderne »,comme il dirait en citant son cher Rimbaud...". Hé non, c’est " Il faut être

absolument moderne " qu’a écrit Rimbaud dans son Adieu.

"LireCette pratique..."

> De la vieille nouvelle censure2 août 2007, par D.

DAns un article sur les écrivains "classiques" en vie, où le Figaro réunit Quignard,

Page 121: L’invention de l’Occident

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Modiano, Le Clézio, Robbe-Grillet Sollers et d’autres, tous les malheureux poncifssollersiens ressortent. Seul crédo de fond : ne lisez pas ses romans. De l’art

d’enterrer de votre vivant, de jouer à la postérité, de censurer en encensant. Oude ne pouvoir dire du bien qu’avec une bonne dose de venin. Banal, banal.

Pile :

À l’inverse du classique des classiques, Julien Gracq, qui refuse tout contactavec le bruit médiatique, Philippe Sollers batifole gaiement dans la société du

spectacle à tel point qu’on en oublie parfois l’homme de lettres au profit del’homme de télévision. Révélé par Une curieuse solitude voici presque un demi-

siècle, il n’aura cessé de jongler avec les casquettes - éditeur, chroniqueur,critique, homme de revues (de Tel Quel à L’Infini) - et les idées. Plus que pour

ses romans, c’est grâce à ses écrits sur la littérature, la poésie, la philosophie, lamusique ou la peinture que Sollers restera. « Résolument moderne », comme il

dirait en citant son cher Rimbaud, il n’est jamais meilleur qu’auprès desclassiques. On peut ainsi lire et relire La Guerre du goût, peut-être sa grande

oeuvre, avec profit avant de découvrir ses Mémoires en octobre. Bien desaspects du personnage, dont sa propension à tout récupérer, jusque ses

adversaires comme Guy Debord, peuvent agacer. Pourtant, il est probable qu’onle regrettera quand d’autres, moins cultivés et moins drôles, l’auront remplacé.

Face :

Le garde-forestier qui mesure le bois abattu et qui en apparence suit lesmêmes chemins et de la même manière que le faisait son grand-père est

aujourd’hui, qu’il le sache ou non, commis par l’industrie du bois. Il est commis àfaire que la cellulose puisse être commise et celle-ci de son côté est provoquée

par les demandes de papier pour les journaux et les magazines illustrés. Ceux-ci,à leur tour, interpellent l’opinion publique, pour qu’elle absorbe les choses

imprimées, afin qu’elle-même puisse être commise à une formation d’opinion donton a reçu la commande.

Martin Heidegger, "La Chose", Essais et Conférences, "Tel", 1958, p.24-25 (Trèsbeau texte que je vous recommande).

Site Internet: "Les classiques", article du Figaro> Forum

31 juillet 2007, par A.G.Paradis est publié en janvier 1981.

Mais, après cette date, la publication de Paradis II se poursuit dans Tel Quel puisdans les numéros 1 et 3 de L’Infini (jusqu’en 1983).

Le film de Fargier " Sollers au Paradis " est de 1983. Il "enregistre" donc unmoment du roman en cours.

Des extraits ont été republiés dans les numéros 64 et 66 de L’Infini (en 1998 et1999).

En 2003, le n° 82 présente des extraits d’une publication annotée à venir.Depuis 1974, le travail de fond se poursuit donc. Il n’y a pas, apparemment, de

raison qu’il s’arrête.> Forum

31 juillet 2007, par Egel

Page 122: L’invention de l’Occident

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Mais alors, si Paradis 2 publié en 1986, se trouve sur l’enregistrement "sollers auparadis" datant de 80-83, c’est que P1 et P2 -tout au moins le début- ont été

écrits en même temps... ? et P3 ?> Forum

24 juillet 2007, par roudoudouNabe a rézon, vous zetes des nazes du collercopier

Site Internet: ô solitude de tous ceux qui donnent !> Forum

22 juillet 2007, par A.G.

Les derniers extraits viennent pour la plupart des videos réalisées par JP. Fargieret récemment publiées (Sollers joue Diderot, Sollers au Paradis, Le trou de la

Vierge, Sollers au pied du mur). Dans les deux premiers extraits, Sollers lit des extraits de Une vie divine. Les

suivants proviennent de Nietzsche, miracle français.La qualité est, hélas, mauvaise (filmer un écran de télévision ne peut pas donner

de bons résultats). Mieux vaut donc les... acheter.

Pour en savoir plus, se reporter aux articles : Sortie en DVDet Nietzsche, miracle français

> Forum22 juillet 2007, par lariost

Après myspace, youtube ? Possible, en tout cas de nouvelles videos sont disponibles sur youtube :

sollers sur www.youtube.com

Site Internet:> Forum

22 juillet 2007, par pascalpaolil’utilité des "semences-semer"de Nabe est tout simplement d’en partager la

récolte. Le fruit est si juteux et si rare ,alors la moindre part d’humanité quand onle possede est de le diffuser.

> Forum22 juillet 2007, par A.G.

Quelle utilité de faire des copier-coller de textes entiers de votre auteur préféré sans rien nous en dire ?

Il semble plus simple d’aller directement sur le site de M-E. Nabe ! C’est maintenant possible.

N’est-ce pas ce que vous souhaitiez ?

> Forum21 juillet 2007, par angepilule

je ne comprend pas du tout, pourquoi mes messages sont censurés...

"A partir du moment où c’est un livre de moi, il est voué à la négation instantanée.

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Sur la couverture, il y a toujours quelque chose qui gêne : c’est mon nom. C’estmagique, il suffit que vous prononciez mon nom pour que tout se ferme. Mon

nom, c’est l’anti-Sésame. << Sésame, ferme-la ! » La consigne me concernant,c’est : motus. On ne me prononce pas. On ne se prononce pas non plus sur moi.Ça ne se fait pas, c’est incongru. Mon nom est un gros mot." Marc Edouard Nabe

> Forum19 juillet 2007, par pascalpaoli

Salut a vous Nouveau ici,je tiens en parti a promouvoir Marc-Edouard Nabe etsurtout receuillir les critiques les plus afinées. Je suis tomber sous le charme de

son ecriture.Un ecrivain qui me donne l’envie perdu de la lecture et je necomprends pas mais alors pas du tout,pourquoi il est si difficil de se procurer un

ouvrage..Et pourquoi aucune maison d’edition digne ne l’edite pas ?> Forum

19 juillet 2007,c’est claie le guerre nabe/zag n’a aucun interet seul les textes en ont...quand à

Nabe écrivain de troisième zone...tu me fait marrer...> Forum

19 juillet 2007,quelles sont ceux de première zone ???

> Forum18 juillet 2007, par marc

La guerre Nabe/Zag est d’un ridicule, mais d’un ridicule...Ecrivains de troisièmezone...Et leur site internet !! Que c’est drôle !!

> Forum18 juillet 2007,

Pour les amateurs : Le site de Marc-Edouard Nabe> Forum

18 juillet 2007, par angepilule

et pour tout de même varier le jeu... voici un texte d’un autre auteur...

23 O soleil, ô pleine lune, ô jour Tu es pour nous paradis et enfer Eviter le péchéen toi est péché Et la crainte de la honte en toi est la honte D’aucuns

abandonnent toute retenue en toi Comment ferait-il celui qui n’en a point ?

24 En te reniant je te sanctifie Et ma raison en toi est folie Qui est Adam sinontoi ? Et qui dans l’éloignement est Satan

> Forum16 juillet 2007, par A.G.

Bien que ce soit les vacances et que je comprenne qu’on appliquât les sagesprincipes avancés par Paul Lafarge dans son Eloge de la paresse, même affinée

par l’ami Vaneigem, je ne peux me satisfaire, mon ange, de votre réponse.Sollers, Sollers, oui, mais dans quel livre ???

Allez profitez de l’ombre que procure le soleil, prenez votre temps : un peu delecture !

Et ne me dites pas (comme Nabe) : " Je suis mort " ! Je ne vous croirai pas !

Page 124: L’invention de l’Occident

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> Forum16 juillet 2007, par angepilule

d’accord... c’est sollers ! à moi...

A l’instant, je viens de me tirer une balle dans la tête. Il y a trop longtemps quej’en avais envie, et puis un jour j’en ai eu besoin. A l’Armurerie de la gare de l’Est,

le revolver 22 long rifle Uberti à six coups avec crosse de bois est le seul qu’onpeut acheter sans port d’armes : 2 400 francs + 40 francs la boîte de 50 ballesCCI Stinger 5/5 mm. J’ai rapporté le lourd, long et froid objet chez moi. Je l’ai

caché dans un tiroir de mon bureau. Le lendemain, je l’ai sorti : c’était le colt decow-boy dont je rêvais quand j’étais enfant à Marseille. Se tuer, c’est rejoindre unmoment précis de son enfance. J’ai ouvert le barillet et placé le petit suppositoire

doré dans le seul trou libre (les cinq autres sont bouchés). Clak ! J’ai armé lechien et je me suis couché sur mon lit en bambou. J’ai placé l’extrémité du canonjuste au-dessus de ma tempe droite, un peu en biais vers le haut du crâne (pas

dans la bouche, ça fait fellation...). Et j’ai appuyé sur la détente.

L’armurier m’avait prévenu : « Attention, elle est très sensible... - Pas autant quemoi ! » D’abord, l’explosion on ne l’entend pas. Et le noir est bleu pâle.

Immédiatement, je me suis senti bien, et même mieux. Je me suis tué pour tuerdans ma tête l’idée de me tuer qui y dansait.

Une clé ! C’est « elle » avec « lui ». Ils rentrent du square des Absences où il y ale grand toboggan rouge. Mon fils me découvre dans la chambre : il est déguiséen Zorro aujourd’hui. Il soulève juste son loup noir pour mieux voir. Il a encoreson épée en plastique à la main. Mon fils me regarde gravement de ses deux

yeux noisette. Son beau visage d’empereur enfant a la même expression qu’ausortir du bloc opératoire où on lui ôta les amygdales. Cette fois, c’est son père

qu’on lui a ôté. Ça va lui dégager encore plus la gorge. Zorro reste immobile, il nepleure pas. Il dit seulement : « Maman. » Personne ne saura jamais s’il appelle sa

mère ou bien si c’est moi qu’il appelle maman comme ça lui arrivait quelquefoisquand je m’en occupais comme une mère. La voilà ! La Sainte, celle qui a tant

souffert. Juste un petit silence, pointu comme un cri. Je me souviens,dernièrement, elle me disait : « Je ne sais pas si tu vas bien ou si tu vas mal. »

Maintenant, elle sait. L’oreiller n’est pas beau à voir. C’est une éponge gonflée devin. Ma cervelle a éclaté jusque sur les rayonnages de la bibliothèque. Tout le

sommet de ma caboche a été soufflé dans un carnage crânien. Je continue à meparler à moi-même tout en sachant que je suis mort. C’est si facile de se suicider.

Dire que j’ai attendu trente-sept ans pour me débarrasser de mon existence !C’est comme un chevalier qui en a marre de combattre : il enlève son armure

cabossée, et elle s’effondre dans un bon bruit de ferraille inutile.

Ma femme est partie au salon téléphoner : elle a la voix noire. Mon fils est auprèsd’elle. Je suis seul sur mon lit de mort. Bientôt, un barouf terrible par la porte.

C’est les pompiers ! Drôle d’idée d’appeler les pompiers pour un suicide. Ils sontquatre. Mes lunettes rondes ont été brisées par le coup de feu (les éclats de verrese sont encastrés dans ma tête) mais - chose curieuse - je vois tout et de tous les

points de vue... Ça s’agite. Un des pompiers fait la grimace. Un autre, sur sonportable, appelle le Samu. « Sauver ou Périr », c’est la devise que je lis sur leur

écusson. Quelques secondes, ou une heure après, le médecin entre dans la

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chambre avec ses deux infirmiers. Il me ressemble. En un clin d’oeil, le médecinconstate ma lividité. Un pompier a entraîné mon fils dans sa chambre, là où il

entasse ses panoplies : de pirate, de mousquetaire, de Peau-Rouge et même depompier ! Je crois que je n’ai jamais vu mon fils pas déguisé..........

tokyo13 juillet 2007,

Plutot parler des auteurs dont Sollers ne parle jamais.

Pessoa,Flaubert,Elroy.

Donc tres peu.

> Forum12 juillet 2007, par A.Gauvin

C’est de Marc-Edouard Nabe, grand amateur de jazz et auteur d’un beau BillieHoliday.

Mais, comme vous avez anticipé sur le 14 juillet, à mon tour : de qui est cepassage et de quel livre ?

" Aux armes citrouilles ! Bataillons d’andouilles ! Baisez sans arrêt, enfants dematrie, le jour de foutre est arrivé, appuyez votre tyrannie, la menstrue sanglante

est passée, retirez-vous dans vos campagnes, mugissez en rageurs soldats,dégorgez vos francées compagnes, allez, allons, alleluia, qu’un sperme pur en

flots mamas abreuve l’embryon tata, sésame allez allez allez, marquez vos butsdans la foulée ! Réglés par télépilule ! Empiffrés ! Lovulles ! Debout mes toutous !

Dégourdissez-vous ! "

> Forum12 juillet 2007, par angepilule

jeu duquel de ses livres vient cette magnifique tirade ??

Je viens de lire la marseillaise..ça fait comme ça :

« 14 juillet 1989, j’écoute la marseillaise d’albert ayler. La fête dehors bat sonplein. Par ma fenêtre, je vois les fusées tricolores qui zigzaguent dans la nuit.C’est ridicule. La France est lamentable. Je monte le son. (...) Ayler a tout mis

dans la marseillaise. Toutes les étapes de la vie, pas seulement le grave momentdes mobilisations ou des armistices. Ca devient une prière biblique à l’univers quihurle ses milles douleurs. Ca devient un murmure d’amoureux qui n’en peut plus.Ca devient la peur d’un enfant dans son lit. Ca devient l’exhibitionisme d’un loup

garou enragé. Ca devient le meurtre d’un noir américain ravi de mourir. (...) Ilchoisissait les thèmes creux de l’ordre établi et les remplissait du désordre épais

de l’anarchie pure. Ca dépassait la politique, ça passait devant l’art sans leregarder et ça atteignait la religion. La fausse positivité de la marseillaise et des

autres airs bébêtes était saccagée par une négativité, toute aussi fausse, quichargeait, surchargeait l’idée même de la musique jusqu’à ce qu’elle s’écroule.En écoutant albert ayler, dans mon gilet en laine au crochet, tricoté par ma ma

Page 126: L’invention de l’Occident

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grand mère turque, j’avais l’impression de me trouver debout sur une montagnede décombres, les ruines de toute la musique occidentale encore fumantes, unétendart sanglant à la main. (....) Ca commence toujours lentement...La fanfaredes ayler se met en place...Vous avez le frére à la trompette qui jouvine bien enévidence, et puis albert autour qui tourne par cercles amples...ils annoncent le

malheur...Ils tiennent des notes qui ne le méritent pas. Ils dramatisent des petitsriens. La rythmique au fond monte la garde tout doucement. Si c’est Milford

Graves à la batterie, on entend les sabots d’un cheval qui se casse la gueule etse relève sans cesse. Si c’est Sunny Muray, une caresse incessante de cymbales

se fond avec la plainte déchirante de son chant de batteur fantomatique. Camonte, ça descend....ça fluctue...ayler déploie sa sonorité, il élargit le thème,écarte ses limites de rengaine riquiqui...son vibrato se fait plus énorme....Une

chèvre en chaleur...il décompose les deux accords majeurs...le frére estimperturbable...Déjà le violon du jeune hollandais, à moitié faux, écorche des

contrepoints de tzigane ivre... Le batteur s’énerve un peu comme un boxeur quis’échauffe. Albert hurle une ou deux fois, et puis c’est l’appel, la sonnerie de labrigade ringarde...La marseillaise se pointe...Bien grasse, bien rudimentaire,comme si personne ne l’avais jouée au monde. Le trompettiste l’expose à la

mexicaine (chaque note rapproche Donald de son internement) et Albert derrièrerajoute des ornements d’un craignos phénoménal. Avec une insoutenable

volupté, il étire des codas sans fin à l’intérieur du morceau. Comme s’il voulaittout mettre, comme si tout son art devait solennellement s’achever ici. La

mayonnaise s’épaissit. Les cymbales s’en donne à c ?ur joie. Le violon joue lesromantiques. Albert retient ce beau monde. Pas de panique ! On a tout le temps.

Déployons encore, amplifions toujours l’espace des ondes de sons qui secroisent au ralenti. On dirait quand même qu’Albert pleure. Puis se ressaisit Les

autres l’aident aussi. Comme s’il n’arrivait pas à marcher... L’orchestre a du mal àavancer. Ils tombent tous de sommeil. Chacun soutient l’autre dans cet équilibrepérilleux des forces qui se contiennent. La musique se dépêtre lentement d’une

boue qui ne peut être que celle du silence. (...) Epanouissement floral.Arabesques. Négresques. L’ampleur de la mort qui se développe. Un suspensed’outre tombe. Nous sommes dans l’imminence d’une catastrophe. On baigne

dans le mauvais présage. Albert se fout des harmonies. Il décortique desempiternelle quartes majeures. Ca lui suffit. Une attaque de langue précise etsensuelle sur une anche en plastique. Un growl catastrophique, et le tour est

joué. Puis, soudain, ça s’accélère. Ils reprennent en ch ?ur l’hymne massacré. Ilsle libérent, il court, s’emballe, s’envole. Tout le monde passe à l’aigu. Le frèred’abord qui tourbillonne comme une mouche ou un bourdon défoncé. A toute

vitesse ! Dans un seul ton ! Et ça monte ! Ca monte ! Le batteur se déchaîne ! Sacaisse claire fait des bruits de raps d’une table tournante et ses cymbales

sonnent comme les chaînes agitées de plusieurs fantômes. Il frappe à la porte detous les tombeaux pour qu’on lui ouvre. Il en fait sourdre des lamentes de

spectres. Le violoniste exacerbe son crincrin. Les contrebasses rentre dedans.C’est une musique de tapage nocturne. Mais albert rassemble déjà le désordre.

C’est lui qui dirige le brouhaha en folie. Les types se calment. Les porcs à latorture sont soignés. L’orchestre revient à la charge. Le vieux thème usé sert deralliement. Ils reprennent bien lourdement, puis brusquement ça se réaccélère.

Une nouvelle poussé de fièvre ! l’envolé est encore plus violente que la premièrefois. C’est au tour d’Ayler de partir tout seul dans le délire aigu. Convulsions

épileptique d’un cobra. Il déchire les notes, il égorge les sons ! Il heurte le grandart ! Son saxophone déborde. Les vibrations sont effrayantes. Les autres sont

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happés par la démence du ténor et tous partent en croisade pour la terre saintedu paroxysme. Mais, quand ils arrivent, le paroxysme a explosé ! Ils

redescendent, dédolés... Chacun reprend l’ample cours de son destin. La grossecaisse tousse. Ayler découpe des dentelles de canards. Il brode des grincements.Supplications de suppôts en supplications. Chiens qui hurlent à la mort. C’est le

néant. Le néant ça fait du bruit. Voilà les bruits du néant ! Grêles etaigres...l’heure est à la délicatesse. L’orchestre fait des allusions rappelle la

marseillaise, mais le c ?ur n’y est plus. C’a déjà joui. Un souffle lugubre court surles esprits. Les musiciens retombent en enfance. On entend plus que des

gémissements enfantins. Des gosses qui rangent leurs jouets cassés. Ils lesretapent en chialant. Albert développe des volutes candides. Son frère allonge

des notes K.O. Le batteur sculpte de drôles de formes. Les cordes s’étirentcomme des fauves après le repas. Cette musique ne finit jamais. Elle s’incline.

Elle se recueille. La mayonnaise c’est liquéfiée. Ca coule partout. Fluide, fuyante,fignolée, elle disparaît sans que l’orchestre s’en aperçoive...officiellement, il

aimerait conclure, mais la mort s’effiloche. Rien ne peut être comparé à cettefinesse finale. La subtilité de la respiration donne envie de dormir. On se laisse

bercer par cette comptine grandiose, dans les bras du Saint-Esprit.

On ne peut comprendre. C’est tellement noir ! Ca vient de tellement loin, d’un lointellement noir !.. Des transes et des lynchages.. des extases de gospels en

furie...des groupes de fous priant dieu en transpirant. .tout un tas de trucs qui nenous bout pas dans les veines. (...) Ayler savait très bien qu’il jouait une musique

plus vielle que lui. Elle charriait tous les fantômes de ces nègres fidèles quientraient en transes dans des églises bondées. Musique d’église qui prend feu.Musique des ténèbres de la lumière. Musique de culte hystérique à la façon des

foules de mères et d’enfants possédés par le saint-esprit. (...) »

> Forum10 juillet 2007, par A.G.

" Le roman n’est pas un genre, il n’est donc ni plutôt vrai, ni plutôt faux. S’il fautchoisir, je le trouve vrai. Avec moi, s’entend. " (Lois, 1972, p.79)

> Forum22 juin 2007, par D.

Hé hé ! Bien vu ! Vous avez raison ! J’avoue ! Je m’incline ! Tout le monde est enboite, dans cette ?uvre. Ce qui est terrible, c’est le "Robert est comme moi"...

Heureusement qu’il a été têtu !

> Sur le titre...22 juin 2007, par D.B.

" Robert est comme moi. Il pense que ton titre est mauvais. - Femmes ? C’estprovisoire... - Oui, franchement mauvais. Trop général. Traînant partout.

Magazine. Genre mièvre. Poétique. ça fait Virginia Woolf. - Virginia Woolf ? -Enfin, d’après lui, c’est un mauvais titre. Et je crois qu’il a raison. - Tout dépenddu contenu, non ? - C’est important, un titre. Celui-là n’est pas bon. - Pourtant,

c’est le sujet... En apparence, du moins..."

Femmes Gallimard p 267

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> Forum10 juin 2007, par D.

Cher A.G.,

Merci pour cet extrait de Derrida. Vous avez raison : il vaut mieux laisser cela ensuspens. Ce n’est pas par penchant que ma lecture de ce titre en est une

"publicitaire", mais par logique : il me semblait que, de quelque côté qu’on prennele mot "vrai" (l’"authentique", l’adéquat au "réel", ou bien ce qui relève de

l’"αλεθεια"), il était redondant, et l’oxymore n’était que très de surface : soit parceque ce sont des mémoires ; soit parce que tous les livres de Sollers sont vrais (dumoins le pense-t-on) : de sorte que c’est un peu dire au fond, sous le masque duparadoxe : la vérité vraie. Mais je suis votre conseil, je laisse cela, et le ridicules’évanouir ! De toutes façons : soit ce titre n’est pas le définitif ; soit il l’est, et ilprendra alors, en effet, une tout autre consistance, une tout autre résonnance ;

peut-être se suspendra-t-il lui-même, oui. Cela dit :

Comme toujours, ici, vers le dix juin, la cause est entendue, le ciel tourne,l’horizon a sa brume permanente et chaude, on entre dans le vrai théâtre des

soirs. Il y a des orages, mais ils sont retenus, comprimés, cernés par la force. Onmarche et on dort autrement, les yeux sont d’autres yeux, la respirations

s’enfonce, les bruits trouvent leur profondeur nette. Cette petite planète, parplaques, a son intérêt.

Saluons le roman que quelqu’un est peut-être en train de commencer, en cemoment, quelque part, peut-être à Venise ?

> Forum9 juin 2007, par A.G.

Cher D. :

J’ai essayé - pour m’amuser - de pointer la polysémie du mot « titre » et m’estrevenu en mémoire un passage de La double séance [1] où Jacques Derrida,lisant et citant Mallarmé, marque un « coin entre littérature et vérité », puis pose

« la question du titre ».

« Cette question, écrit Derrida, [Mallarmé] l’avait construite ou plutôt défaite d’uneréponse bifide, écartant d’elle-même la question, la déplaçant vers une

indécision essentielle qui laisse en l’air ses titres même.Nous introduisant ainsi au coin qui nous intéresse : d’une part Mallarmé prescritde suspendre le titre qui, comme la tête, le capital, l’oraculeux, porte front haut,

parle trop bas, à la fois parce qu’il élève la voix, en assourdit le texte conséquent,et parce qu’il occupe le haut de la page, le haut devenant ainsi le centre éminent,le commencement, le commandement, le chef, l’archonte. Mallarmé enjoint ainside faire taire le titre. Injonction discrète, dans l’éclat d’un fragment actif, sur une

arête courte et coupante. Nous en retiendrons aussi qu’un certain hymen s’ydémontre auquel nous reconduira plus loin l’indécision :

« Je préfère, devant l’agression, rétorquer que mes contemporains ne savent paslire -

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Sinon dans le journal ; il dispense, certes, l’avantage de n’interrompre le ch ?urdes préoccupations.

Lire -Cette pratique -

Appuyer, selon la page, au blanc, qui l’inaugure son ingénuité, à soi, oublieusemême du titre qui parlerait trop haut : et, quand s’aligna, dans une brisure, lamoindre, disséminée, le hasard vaincu mot par mot, indéfectiblement le blanc

revient, tout à l’heure gratuit, certain maintenant pour conclure que rien au-delà etauthentiquer le silence - [...]

L’air ou chant sous le texte, conduisant la divination d’ici là, y applique son motifen fleuron ou cul-de-lampe invisibles. »

Ce qui résiste à l’autorité et à la présomption du titre, à l’aplomb de l’en-tête, cen’est pas seulement le cul-de-lampe invisible qui, à l’autre extrémité, et suivant sa

définition en termes d’imprimerie, « sert à remplir un blanc de page ». Ce quiruine la « pieuse majuscule » du titre et travaille à la décollation du texte, c’estl’intervention réglée du blanc, la mesure et l’ordre de la dissémination, la loi de

l’espacement, le « rythme » (cadence et caractère d’écriture), la « ponctuation quidisposée sur papier blanc, déjà s’y signifie ». [...]

Suspendre le titre, il le faut donc, compte tenu de ce que le titre domine.Mais la fonction du titre n’est pas seulement de hiérarchie. Le titre à suspendre

est aussi, par sa place, suspendu, en suspens ou en suspension. Au-dessus d’untexte dont il attend et reçoit tout - ou rien. Entre autres rôles, cette suspension setient donc au lieu où Mallarmé a disposé le lustre , les innombrables lustres, surla scène de ses textes. L’intitulé n’assigne donc pas la capitale d’une écriture, ilen assure le suspens ; et le contour, la bordure, le cadrage. Il donne un premier

pli et dessine autour du texte une sorte de blancheur matricielle. D’où nonseulement l’extrême minutie apportée au choix des titres mais aussi quant à la

décollation, le « renversement sémantique » dont nous déterminerons la loid’indécision. Mallarmé prescrit d’imposer le silence au titre mais aussi bien d’y

puiser comme à la ressource d’un blanc germinal ou séminal. [...] »

Notre échange, à propos d’un titre lu « dans le journal » et dont finalement nousne savons même pas s’il sera définitif, a sans doute quelque chose de surréaliste.

Il n’en a pas moins son intérêt. Les arguments des uns et des autres, je seraisprêt, pour beaucoup, à les reprendre.

A une exception près : « Un roman vrai » (et non, semble-t-il, « Le roman vrai »,comme je l’avais écrit, mais pas non plus « un vrai roman »), le titre, vrai ou faux,

- qui pourrait aussi être un oxymore - me plaît. Question de goût ?D. souligne l’importance du choix des titres chez Sollers. Ils sont « criants degénie » : le « Génie », à un titre ou un autre - on n’en sort pas -, est toujours

remis en jeu.Sollers lui-même ne s’en prive pas qui reprend volontiers pour ses livres des titresdéjà utilisés par d’autres écrivains ou artistes et non des moindres : Lois (Platon),Nombres (Bible), Femmes (Bukowski certes, mais aussi Cukor, De Kooning et...

Jacques Chardonne), La fête à Venise (Watteau), Les folies françaises(Couperin), La divine comédie (Dante), Illuminations (Rimbaud), etc...

De Portrait du joueur, Sollers écrit que c’est « un roman où tout est vrai ». Dequelle vérité s’agit-il ? Pas de celle du roman réaliste ou simplement

autobiographique, on s’en doute. [2]

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Pourquoi, sachant que Sollers est « un lecteur attentif de Heidegger » (etj’ajouterai : vous-même, à l’évidence, lecteur attentif de Sollers), croire qu’il

s’agira d’abord, « tout simplement », « du vécu, de l’authentique » (la « hotteantique » comme dit Sollers quelque part) ?

N’est-ce pas là suivre un peu vite l’injonction « publicitaire » (une injonction parmid’autres après tout) et anticiper sur ce que sera le texte lui-même et « le

jugement du lecteur » ?

Je laisse, quant à moi, la question, le titre et la question du titre, en suspens.

1. La dissémination, Seuil, coll. Tel Quel, 1972.2. Idem pour Marcelin Pleynet qui sous-titre " Roman " aussi bien Les voyageurs

de l’an 2000 que Le savoir-vivre.

> Forum9 juin 2007, par D.

Cher A.G. : je n’imagine pas Sollers prêter attention à ce genre de bavardage,non... Ni le convaincre de quoi que ce soit. Si c’était le cas, d’ailleurs, j’imagine

plutôt l’effet inverse, de le renforcer (hélas !). J’ai une passion pour la plupart destitres de Sollers, qui sont criants de génie, et je ne faisais que clamer mon

désespoir (n’exagérons pas : une légère et j’espère provisoire déception). Il estvrai que Sollers a quelque chose d’un boxeur inlassable. Mais son gauche nemollit-il pas un peu (vous connaissez la phrase d’Hemingway à Faulkner, un

écrivain sans oreille est comme un boxeur sans gauche) ? Combien de round cetitre peut-il tenir le coup ?

Chère ou cher ( ?) Dominique : vous avez raison de dire « Quant à vrai, rien dece qui ne l’est pas n’intéresse P Sollers... » - mais vous pointez du doigt,

justement, la lapallissade qu’il y a dans ce titre, qui se voudrait, je suppose,paradoxal, comme le sont par exemple Théorie des exceptions ou Passion fixe(voire même Portrait du joueur, en un sens), splendides au demeurant. Ce qui

suscite la petite analyse qui suit.

1. TdE ou à PF juxtaposent un nom et un complément ou une épithèteinattendus. Ce n’est pas le cas ici : on ne cesse d’entendre parler ces temps-ci de

vrai ou de pas vrai roman. Le titre fait écho à ces polémiques un peu creuses,dans le sens d’une affirmation. Bon. Mais ce qui est perdu, c’est le choc,

l’alchimie des termes. Le c ?ur absolu.

2. Peut-être ce titre s’éclaire-t-il autrement par le contenu ? Mais de prime abord,que dit-il ? C’est assez clair : la vie que relatent ces mémoires est un véritableroman ; et à l’inverse : ce qui semble ici un roman n’est que pure vérité. Mais àquelle notion de vérité fait-on appel ? Tout simplement : c’est vrai, parce que cen’est pas inventé : c’est du vécu, de l’authentique. Pour un lecteur aussi attentif

de Heidegger, voilà une notion bien pauvre de la vérité - en particulier de la véritéen art (puisqu’il s’agit d’un roman)(voir l’admirable et profonde méditations sur

« L’origine de l’ ?uvre d’art », dans Chemins qui ne mènent nulle part). En réalité,tout vrai roman, ou pour le dire autrement, tout roman qui relève du grand art,

comme dit Sollers, ne peut être qu’un roman vrai, pure vérité par-delà la fiction :ce que suggérait votre remarque. Est-ce à dire que les autres romans de Sollers

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ne sont pas vrais ? « Sollers a écrit Un roman vrai. - Ah ! enfin ! ».

3. Enfin, ce « vrai », par rapport à la notion de mémoires, non seulement révèleun sens pauvre du vrai, mais il est en pure redondance : c’est un genre où la

« vérité » ou la véracité vont de soi.

4. Si on envisage le mot « roman » : Sollers insiste beaucoup sur la vie qu’onteue les écrivains, et pose souvent la question : qui a une vie intéressante ?,

suggérant évidemment que la sienne l’est éminemment, ce qui est hors de douteou de discussion (en quoi vous avez raison, cher Viktor : ce titre colle à Sollers.Peut-être colle-t-il un peu trop ?). Mais il est un peu navrant que ce titre insiste apriori là-dessus, ne fasse que cela, insister là-dessus : quelle vie romanesque !

Un titre donne le jour à un livre, c’est-à-dire l’éclaire, y ajoute un surcroît de sensqui surplombe l’ensemble qu’il nomme ; ici, pas une once de surcroît de sens : il

s’agit d’un jugement, par ailleurs un peu grossier (pour inverser la formule deParadis : pourquoi un roman et pas mille ?), et que le lecteur peut très bien fairelui-même sans ce titre (au contraire d’Une vie divine). D’où le côté publicitaire dece titre, anticipant et orientant le jugement du lecteur. Ce n’est au fond, dans la

mesure où, après lecture, l’effet est atteint, qu’une autre redondance.

5. Enfin, contrairement à Une vie divine, auquel D.B. relève qu’Un roman vrai faitécho, ce titre est, à mes oreilles peut-être arriérées, malsonnant, amusical. Les

folies françaises ! La fête à Venise ! La guerre du goût ! La gaya scienza !

Sollers insiste beaucoup sur certains titres, en particulier sur Paradis. Paradis estinfini parce qu’il est un point, dit Sollers : ce point est sans doute le mot même,

Paradis, dont il a lui-même déplié la multiplicité de sens possible et la dimension« historiale ». Il a raison : un titre est fondamental. La petite analyse que voici estpeut-être à côté de la plaque, un symptôme de groupie malin. Que l’on m’excuse

alors sa longueur et, sûrement, sa lourdeur, et qu’on la laisse se perdre dansl’immense oubli cybernétique...

> Mémoires de Sollers (encore Lautréamont ?).9 juin 2007, par A.G.

Aragon publiait en 1980 Le Mentir-vrai, retour sur ses publications de 1923 à1972.

Pleynet écrit qu’Aragon " aura recours pour expliquer son passage de La défensede l’infini aux Cloches de Bâle, à ce qu’il considère comme le retournement

lautréamontien, passant de la "célébration du mal" dans les Chants de Maldodorà la "célébration du bien" dans les Poésies. Laissant ainsi supposer (sous cette

rubrique fallacieuse du bien et du mal) qu’en littérature seul le "mentir vrai"importe, autrement dit qu’on ne saurait réellement avoir accès à l’essence

de la vérité. " (je souligne)

Le roman - à plus d’un titre (pour Sollers comme pour Pleynet) - et Le roman vrai- à juste titre - n’est pas le "mentir vrai". Il en est même le contraire. CQFD (ce

qu’il faudra démontrer).

Mémoires de Sollers9 juin 2007, par D.B.

Page 132: L’invention de l’Occident

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Je pense également que cet intitulé pourrait ne pas changer dès lors qu’il estannoncé. En général, les titres envisagés par P Sollers, une fois déclarés, ne

changent pas, car réfléchis (ce qui au demeurant n’a rien d’extraordinaire pour unécrivain). Théorie des Exceptions paru en 1985 était annoncé dans Vision à NY

au cours d’un entretien de 1978... Je vois néanmoins une... exception : dansFemmes, la liste des livres du même auteur fait apparaître un livre en préparationintitulé Pouvoirs... titre que nous ne retrouverons pas. Parce qu’il est simplement

devenu Le coeur absolu ?

Oui, le roman est le genre, la forme... effectivement que P Sollers n’a de cessed’affirmer, d’imposer. Quant à vrai, rien de ce qui ne l’est pas intéresse P

Sollers...

Enfin, comment ne pas faire un roman vrai d’une vie divine ?

> Forum9 juin 2007, par A.G.

Le livre n’est pas sorti que Sollers devrait déjà remettre son titre en jeu ?> Mémoires de Sollers9 juin 2007, par V.K.

Sollers n’a de cesse d’insister auprès de ses éditeurs pour imprimer « roman »sur des textes qui sont plus formatés comme des essais que selon les critèresusuels du roman. Ainsi qualifie t-il son dernier livre Fleurs de « grand roman de

l’érotisme floral ». Réflexes anciens du frondeur, rebelle, individualiste forcené quirefuse de se laisser enfermer dans les genres usuels. Esprit d’opposition et deparadoxe avec ce « roman vrai ». Toujours et jusqu’au bout ! _ Quant à la règlemarketing que vous invoquez, pleine de bon sens, rien n’empêche Sollers de lacontourner, en mettant ce titre en sous-titre s’il trouvait quelque chose de plus

affûté ou plus paradoxal encore. Mais ce titre me semble bien dans lapsychologie du personnage.

Et pour ce qui est de L’année du Tigre, s’agissant du journal de l’année 1998,l’année du Tigre pour les chinois, il ne pouvait le manquer eu égard à son

admiration pour la pensée chinoise et à son ...égarement maoiste. Le positif et lenégatif dans la même formule. Le Ying et le Yang de la dualité sollersienne.

Dualité, trilité et plus encore chez lui.... Références en coin, aussi, aux slogansd’inspiration maoiste encore dans les mémoires de cette année là, bien que Maoait tiré sa révérence quelque vingt ans plus tôt - son ultime « grand bon » dans lenéant, après ses invectives à l’Amérique, ce « tigre de papier » récupérées dansla pub, par le pétrolier Esso : « Mettez un tigre dans votre moteur »... Perce aussisous ce titre l’ironie, la dérision, le carburant plombé de Sollers face à la société

du spectacle. Non, il ne pouvait manquer ce titre dans la ligne du parti prissollersien.

> Mémoires de Sollers8 juin 2007, par D.

Ceci dit (après mes commentaires redondants), je suis moi aussi (tout comme lecommentaire d’un internaute du blog jubii) très partagé sur le titre annoncé de ces

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mémoires : Un roman vrai.

Le marketing contemporain me semble interdire d’annoncer un titre, et d’enpublier un autre.

Or je trouve celui-là plutôt plat et médiocre, largement en-dessous du géniesollersien des titres, rarement en défaut (en regard, le journal 1998, L’année dutigre, avait un titre bien plus flamboyant). Or la question n’est pas mince, si l’onsonge qu’il ne s’agit rien de moins que des mémoires de Sollers, dont l’ambition

n’est par ailleurs pas mince, qui se mesure à Dante, à Joyce, à tant d’autresexceptions...

Je m’y ferai peut-être... Qu’en pensent vos oreilles sollersophiles ? Peut-êtrem’aideront-elles à changer d’avis ?

> OEUVRES19 mai 2007, par A.G.

En ce qui concerne les entretiens ou interventions de Sollers dans la revue artpress de 1973 à février 1993, on peut déjà se reporter à Sollers dans art press .

> Vidéo "Sollers, l’isolé absolu" (Un siècle d’écrivains France 3)16 mai 2007, par V.K.

Réponse à H JL Dussart. Ai questionné, récemment, France Télévisions sur lemême sujet. Pour information, voici la réponse reçue :

From : Katia Martin To : viktor kirtov

Sent : Monday, April 30, 2007 12:33 PM

Subject : Rép. : "Un siècle d’écrivains" - Sollers, l’Isolé absolu

[...] Je vous prie de bien vouloir pardonner le retard avec lequel je réponds à votredemande.

Notre filiale France Télévisions Distribution a édité, il y a plusieurs années, unesérie « Un siècle d’écrivains » en VHS, hélas, ces cassettes ne sont plus en

vente.

Les archives de la télévision publique sont, selon la loi, déposées à l’INA (InstitutNational de l’Audiovisuel). Je vous conseille donc de vous rapprocher de leurs

services. Je ne sais pas dans quelle mesure cet institut autorise la mise en ligned’archives et à quelles conditions financières.

Par ailleurs, le site de l’INA, http://www.ina.fr/, propose de nombreuses émissionsen ligne. Je vous conseille d’orienter ces demandes vers ce service.

Je reste à votre disposition pour tout complément d’information

Bien cordialement

Katia MartinResponsable des Prix littéraires France Télévisions

Page 134: L’invention de l’Occident

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> Bibliographie sur Sollers16 mai 2007, par V.K.

Merci Livia de ces ajouts dans la Bibliographie sur Sollers. Autre chantier en cours (peu actif) : un recensement des articles de Sollers et

sommaires des revues Tel Quel et L’Infini... Chantiers complètement vierges ( ouverts aux fouilles de tous ceux qui ont

l’esprit "fouilleur" ) : recensement des articles de Sollers dans les autres revueslittéraires et d’art (artpress, l’Oeil, Les Temps modernes, L’Idiot International de

J.E. Hallier, Esprit, etc.) ... puis les analyses qui peuvent en découler : identification et évolution des

thèmes dans le temps, leur traduction dans les textes critiques et dans les textesde "littérature" (romans, essais, biographies...) etc., etc.

Le fil qui se dévide naturellement dès qu’on le saisit et se ramifie à l’image desmotifs de fractales pour le plaisir de l’esprit et de l’oeil.

oOo

> OEUVRES16 mai 2007, par Livia

Voici quelques ajouts à la bibliographie sur Sollers :

Préface "Calvino lecteur" de l’édition de poche de Pourquoi lire les classiques ?d’Italo Calvino, Paris, Seuil, coll. Points

Entretien Philippe Sollers in L’Écriture en question, sous la direction d’AndréMajor, Montréal, Éd. Leméac, coll. "L’Écritoire", 1997. Il s’agit de la transcription

d’une série d’entretiens radiophoniques qui ont été diffusés en octobre 1996 dansle cadre de la série Qui êtes-vous ? sur Radio-Canada.

Fargier, Jean-Paul. Sollers vidéo Fargier. Une voix sept fois, Paris, Éd. AD’HOC-Xavier d’Arthuys, coll. Portraits d’Auteurs, 1988, 51p.

> L’isolé absolu . recherche16 mai 2007, par H JL Dussart

Bonjour Je recherche desesperement le siecle d’ecrivains consacré àPh.SOLLERS réalisé par Labarthe . cordialement . H JL D [email protected]

> A propos de Kuffer1er mai 2007, par netzag

> Jean-Louis Kuffer (JLK) "haineux" à l’égard de Sollers et parlant d’un "livre qu’iln’aurait pas lu ?" > Non, je ne le pense pas.

et pourtant... J’ai encore le journal en question (24H, journal Vaudois, Suisse)mais il serait long de le retranscrire ici, j’essairai d’en faire un résumé dès que

possible.

Je persiste à penser que quand JLK parle de Sollers en ces termes, il tend àpartager intimement la sourde propagande médiatique anti-Sollers : "...le côtéfabriqué, posé, voulu, et en somme très cuistre, du Sollers..." "...Ce dédain del’homme cultivé, né coiffé et surdoué, puis macéré dans les décoctions de tous

les « ismes"

Page 135: L’invention de l’Occident

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Vous avez mis des guillemets pour l’adjectif "futile" en parlant de L’Etoile desAmants, mais JLK ne les a pas mis dans son article, c’est le moins que je puisse

rapporter ici. Et je crois que cet adjectif apposé à ce livre n’est pas anodin etmontre, selon moi, que l’on n’a pas lu ce livre qui est beaucoup plus profond qu’il

n’y parait.

Quant à ne pas réussir à faire de distinction entre le personnage, l’homme etl’écrivain Sollers, c’est justement qu’on ne le lit pas.

Bien à vous - http://netzag.over-blog.fr

A propos de Kuffer26 avril 2007, par VK

Jean-Louis Kuffer (JLK) "haineux" à l’égard de Sollers et parlant d’un "livre qu’iln’aurait pas lu ?"

Non, je ne le pense pas. Même pas du tout. JLK appartient plutôt, selon moi, à lacatégorie des admirateurs critiques : un fond d’admiration derrière une couchecritique, voire très critique. Même « carabinée », selon le propre mot de JLKrevenant sur son billet d’humeur : « le crash de Sollers »,(15/07/2005) sur

« l’Etoile des amants ». « Mon papier [...] est assez carabiné, à proportion du chiqué qui me semble le

caractériser. J’aurais pu me montrer plus cool, comme on dit, mais le fait de lireAnnie Dillard (Pèlerinage à Tinker Creek) en même temps m’a fait ressentir, avecune acuité particulière, le côté fabriqué, posé, voulu, et en somme très cuistre, du

Sollers redécouvrant par exemple la nature à travers les noms d’oiseaux. »

JLK est « partagé à l’égard de Sollers ». Un « surdoué » qui quelquefois l’épate etdont les poses l’irritent : « Ce dédain de l’homme cultivé, né coiffé et surdoué,

puis macéré dans les décoctions de tous les « ismes » - du gauchisme de salonau structuralisme de transit, pour aboutir à l’hédonisme « dix-huitiémiste » et au

cynisme enfin déployé toute honte bue -, cette morgue joyeuse de séducteur... ».

C’est dit, Freud aurait, sans doute aussi , son mot à dire. Mais pour prolongermon propos, voici ce que dit JLK, un an plus tard le 27/06/2006. L’article s’intitule,

cette fois : « Sollers le pied léger ». sous-titre « Sur une vie divine. ». Sujet :Nietzsche

« Lecteur admirable, et prosateur étincelant aux fulgurantes fusées, Sollers vit iciNietzsche comme une nouvelle possibilité de liberté, qui nous vaut de très bellespages (sur l’esprit d’envie et de ressentiment du nihiliste, la musique, le Frenchkiss à pleines lèvres qu’il oppose au froid culte du cul, la vulgarité, les bonheurs

menus et foisonnants de la vie qui va, les billets de Sade en taule, les oiseaux oul’Evangile de Jean transposé au présent...) frappées au sceau d’un égotismeimpérial qu’on pourrait croire celui d’un cynique absolument dédaigneux des

vicissitudes de la vie, voire d’un Paon littéraire soucieux de sa seule brillance. Orà lire attentivement Une vie divine, cette superbe et cette morgue tendent à

s’adoucir et à s’humaniser, hors de tout sentimentalisme, au fil d’une « histoire »dont le « héros », prof maladif à outrance se rêvant Dionysos, surmontant toutesles poisses et les crasses de ses semblables, nous murmure lui aussi en éternel

retour : « encore une journée divine »...

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Quelle morale à cette histoire ? Après un sujet « futile » (L’Etoile des Amants),Sollers enchaine avec un sujet « profond » (Nietzsche), mais JLK qui brocardel’hédoniste invétéré dans le premier cas, ne boude pas, cette fois, le morceau

d’anthologie qu’est la scène du baiser dans Une vie divine. Sollers est un écrivain« libre » qui s’autorise tous les genres qu’il a envie d’aborder. Sollers est aussi un

adepte de l’autodérision. On peut lire Portrait du Joueur pour s’en convaincre.Mais la frontière entre l’autodérision et le cynisme n’est pas toujours nette et peut

conduire à confondre Sollers avec son masque, à réduire les bouffonneries del’homme médiatique à celle d’un écrivain bouffon, plus bouffon qu’écrivain.

L’homme semble ne jamais douter, champion de l’autopromotion, avec unepropension, à nous dire, que « ça », il est le premier à le dire... C’est, bien sûr,

voir midi à sa porte : un mélange de conviction, de pub, d’intox, d’autodérision, dejeu, de cynisme... Cette ambiguïté, il en joue, et pratiquée avec cette constance,elle doit bien correspondre à quelques ressorts intimes. Bien sûr, le personnagepublic ne se confond pas avec l’homme privé ni avec l’écrivain, mais le champion

de l’intercommunication des textes - que Julia kristeva avait théorisée sous levocable d’intertextualité - sait aussi que son ?uvre, avec ses autoroutes, ses

nationales, départementales, chemins vicinaux ou impasses en cul de sac, estfaite de l’intercommunication - des interférences - entre ses trois avatars : le

personnage, l’homme et l’écrivain, la Trinité naturelle de l’écrivain évoluant dansla société du spectacle et en faisant son miel.

Libre à vous, de penser autrement, et à JLK d’aimer et, à la fois, détester Sollersselon son avatar dominant du jour, ou le sujet traité.

Les carnets de JLK La scène du Baiser ( Une Vie divine )

Identités Rapprochées Multiples (Portrait du Joueur)

A propos de Kuffer25 avril 2007, par netzag

Je vois que vous citez jean-louis Kuffer et son blog. Que son blog est propre enordre, soit ! mais je dois rappeler ici ses nombreuses critiques haineuses à

l’encontre de Sollers paru par exemple lors de la sortie de son livre "L’étoile desaimants". Kuffer ressort dans son article, paru dans le journal Suisse Vaudois 24

Heures, tous les poncifs de la propagande jalouse anti-Sollers. En lisant cettecritique, je n’a pas pu m’empécher de penser que Kuffer n’a pas lu ce livre, tout

simplement.> Forum - sollers s’amuse-t-il encore ?

11 avril 2007, par lariost

J’en veux pour preuve la page myspace de philippe sollers, après les blogs, lapage sur www.myspace.com, je conseille aussi d’aller faire un tour sur celle de

houellebecq qui est référencée dans les amis de sollers.

Normalement il est coutume de dire : pour vivre heureux, vivons cachés.

Si nous vivons cachés, alors nous pouvons vivre heureux. Mais nous ne sommespas obligés de vivre cachés pour être heureux. La contraposée donne : si nous

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ne vivons pas heureux, c’est que nous ne vivons pas cachés !

Curieusement on peut dire aussi : pour vivre cachés, vivons heureux.

Si nous vivons heureux, alors nous pouvons vivre cachés. Mais nous ne sommespas obligés de vivre heureux pour vivre cachés. La contraposée donne cette fois-

ci, si nous ne vivons pas cachés c’est que nous ne vivons pas heureux !

Site Internet: la page jazzy de philippe sollers> Picasso, Autoportrait, 30-06-72

2 mars 2007,la bête est en moi elle grandit comme une mer qui laisse de temps en temps un

peu de sable mouilléSite Internet:

> Méditerranée (II)2 mars 2007,

un visage qui annonce la vertue qu’on voudrait tuer par un geste précis dedébroussailleur

Site Internet: verslerien> dialogue avec philippe sollers14 février 2007, par Tassili

Sur une chaine de tv hier soir ,j’ai entendu vos propos sur Ségolène Royal.Ouitout comme vous j’ai été boulversée par le contenu de certaines phrases,il se

passe quelque chose de si profond , qui bouscule votre conscience au point queles larmes vous soulèvent telle une déferlante devant l’indicible Mystère, de cette

femme quelle émotion, quelle sincérité, elle va en déranger plus d’un, saufl’homme qui vit pleinement son féminin, elle annonce une aube nouvelle et deschangements profonds dans nos relations Universelles. Je buvais vos parolesMr sollers vous sentez bien ces changements en devenir,Quel rayonnement.

MerciTassili> Forum Rmain Gary et Philippe Sollers

13 février 2007,

Existe-t-il un lien entre Romain Gary et Ph. S. ? Je suis frappé par la parenté dethèmes (même si l’emploi de la langue diffère) entre ces deux auteurs, même

lucidité, véhémence, radicalité, aviateurs anglais cachés au sous-sol, la Francemoisie depuis les années trente du siècle dernier, la sensualité du territoire

inviolable, l’amour quantique, admirables portraits de femmes résistantes ellesaussi à la sottise généralisée, haute tenue poétique etc., tout ça dans son romande 1980 (avant de mettre fin à ses jours) "Les Cerfs-Volants". Faut-il ici rappeler

que R.G. a été un résistant à l’infâmie dès la première heure ?

en Folio.

> Sollers au Collège de France.2 février 2007, par A.G.

On trouve des notes de cours sur ce site. Elles valent ce que valent des notestranscrites après-coup (comme le rappellent d’ailleurs leurs auteurs).

Site Internet: Sollers sur Proust> Forum Sollers et le vin

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31 janvier 2007, par A.GauvinIl s’agit de L’atlas des vins du monde

> ForumSollers et le vin31 janvier 2007,

J’ai lu il y a quelques années une préface de Sollers à un dictionnaire sur le vin,édité par Gallimard je crois,mais le prix du livre étant très cher, je ne l’ai pas

acheté, me contentant de lire,très vite dans la librairie, la préface.Peut-être est-ilpossible de mettre en ligne sur ce site ce texte de Sollers ? Merci à toute bonne

volonté...> Sollers au Collège

23 janvier 2007, par Viktor

Si le Collège de France diffuse cette conférence, nous la relaierons. Cetteinstitution s’est mise au podcast, ce qui est bien ( alors que l’Académie françaisepatine toujours lamentablement pour mettre un dictionnaire en ligne, simplementà l’état de l’art, textuel. Un site ineffable signé fièrement par un certain Jacques

Dendien. Jugez en, vous-même et dîtes à ce Mr combien il porte haut lescouleurs de cette institution et de la francophonie... ) _ Revenons plutôt à Sollers

et Proust, et si vous êtes proche d’Antoine Compagnon, celui du Collège deFrance, pourquoi ne pas lui demander cette faveur ? N’ai pas vu de transcription

non plus. Mais, comme vous avez assisté à la séance, peut-être avez-vousquelques notes ou que votre mémoire peut nous en donner un écho ? _ Au plaisir

de vous lire. Et pour ceux qui s’intéressent à Proust, signalons que le cycle sepoursuit au Collège de France avec notamment :

23 janvier 2007 _ Anne Simon, « La philosophie contemporaine, mémoire deProust ? » _ _ 13 février 2007 _ Sara Guindani, « “Je ne savais pas voir.”

Malentendu, connaissance et reconnaissance chez Proust » _ _ 27 février 2007 _Isabelle Serça, « Proust, littérature de la mémoire : écrire le temps » _ _ 13 mars

2007 _ Hiroya Sakamoto, « La guerre et l’allusion littéraire dans Le Tempsretrouvé » _ _ 20 mars 2007 _ Kazuyoshi Yoshikawa, « Du Contre Sainte-Beuve

à la Recherche du temps perdu »

Lien Collège de France

Sollers au Collège.22 janvier 2007, par Antoine Compagnon (pseudo)

A quand la retranscription complète de l’intervention de Sollers au Collège deFrance ? Sujet : Proust. C’était le 16/01 de 17h30 à 18h30. Et c’était vraiment

drôle.> Forum

22 janvier 2007, par Sanieptia

CIORAN - CAHIERS 1957-1972Page 497 et 498

10 avril 1966 « Je tombe sur le livre de Foucault Les mots et les choses, que je n’ai nulle envie

de lire, sur une phrase où il met sur le même plan Hölderlin, Nietzsche etHeidegger. Seul un universitaire pouvait commettre une telle faute de lèse-génie.

Heidegger, un prof à côté de Nietzsche et de Hölderlin ! Cela me rappelle cecritique qui s’est permis d’écrire : « de Leopardi à Sartre » - comme si de l’un à

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l’autre il pouvait y avoir la moindre filiation. Un poète, un esprit suprêmement vraid’un côté, un faiseur doué, mais faiseur, de l’autre.

Ce genre de rapprochements, cette confusion des valeurs me mettent hors demoi. »

Car, ne fait-il pas le même rapprochement (Hölderlin, Nietzsche et Heidegger)dans Illuminations ?

> Réponse aux "sollers s’amuse"19 janvier 2007, par lariost

Il est vrai que quand on commence à penser que sollers "n’a jamais adoptél’ordinateur, écrit ses textes au stylo, a un agenda chargé, a bien d’autres choses

à faire ...", on exclut rapidement toute possibilité que sollers en soit l’auteur.

Mais bon, après tout, comme le dit Pascal, "deux excès : exclure la raison,n’admettre que la raison".

Je reviens donc sur le premier site internet, à cette époque les blogs n’existaientpas encore sur la toile. Ce site est donc un site web qui utilise une technologie

html des plus classiques, des images, voir un tableau d’images, des liens sur cesimages, et on déroule tranquillement le procédé. N’importe qui et même pourquoipas un écrivain adepte du stylo plume et qui va acheter son encre à venise seraitcapable de faire un site de cette envergure. Il est vrai maintenant que ce site estun peu particulier, de prime abord on pourrait le trouver de mauvais goût, il y a

une omniprésence d’images pornographiques avec aussi d’autres images commedes oiseaux, des fleurs, des sollers ou des papes. Le plus intriguant c’est que cesimages peuvent renvoyer vers des sites plus ou moins interessants ou alors versune simple image : en guise de blague ou de simple cul de sac. Ce site ne rentre

donc pas dans les sites qui exploitent une grosse technique informatique, parcontre ce site exploite à foison une capacité interessante, à savoir l’utilisation deliens. Ce site a toujours été mis à jour, même si cela n’a jamais été de façon trèsrégulière. Il est à noter aussi que les citations de sollers ne sont pas précisées

comme elles le sont dans le blog qui a récemment vu le jour.

Plus tard, les blogs sont apparus sur internet, l’avantage du blog n’est passeulement dans la journalisation, il est avant tout dans la capacité de représenterfacilement un contenu sans demander de grosses connaissances techniques, on

s’affranchit donc de tout un tas de problèmes, par exemple pour qu’un site soitmis a jour, il faut uploader les informations a l’aide d’un client FTP, alors qu’avec

le blog, tout est direct et passe par l’interface web.

Dans vos messages, vous faites mention de plusieurs blogs, le blog qui reprendle contenu du premier site internet, puis aussi de sollers.jubiiblog.fr. Il y en a unaussi plus ancien qu’on pourrait dater de novembre 2004 dont vous ne parlez

pas. A l’époque, le premier site internet s’arrêtait à la citation numéro 135 :

135 - ... un jour je serai mort et pas mort et quelqu’un aura l’ ?il ouvert sur cespages il s’apercevra lentement et puis tout à coup brusquement que toutes leslettres ici sont des yeux qu’il a sous les yeux une constellation de milliers de

millions d’yeux lumineux joyeux lesquels ne sont que l’écho un instant visible de

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milliers de millions d’intonations d’accentuations...

Tout en bas de la page pendant un certain temps, en cliquant sur le lien d’uneimage inexistante, on se retrouvait sur un blog dont la première intervention était

cette même citation de paradis 2 et dont le thème général lui aussi tournait autourde cet extrait. Le lien a été supprimé par la suite du premier site, mais le blog

existe toujours et continue d’une certaine façon sa propre vie.

Sollers a dit à propos de Paradis, qu’on pourrait très bien extraire des courtspassages de celui-ci, pour en faire de véritables romans, une façon à lui de dire

qu’il y a quelque chose de vivifiant, d’inspirant dans Paradis. On peut aussi mettreen relation ce qu’a voulu dire sollers avec cette phrase de nietzsche issue du

prologue de son zarathoustra : "Il faut beaucoup de chaos en soi pour accoucherd’une étoile qui danse". Je pense que le blog qui a repris la citation numéro 135,est en quelque sorte une réalisation de cette possibilité, on part d’un court extraitde paradis 2, pour en faire quelque chose qu’on déroule et qui finit par avoir sa

propre existence.

> Réponse à la Réponse sur "Sollers s’amuse"14 janvier 2007, par P.

Cher Viktor,

merci pour votre réponse. J’avoue que Sollers pourrait s’amuser de cesconjectures à répétitions qui s’étendent sur le net au sujet de ces blogs ; et qu’il

s’agit de choses de peu de poids.

Et puis, je profite de ce commentaire pour vous féliciter de ce site passionnant,très riche, auquel je ne souhaite que de continuer à s’accroître, au même rythme,

et avec la même qualité.

A votre argumentation, je répondrai ceci : certes, en un sens, tous ces blogsn’ajoutent pas une ligne à l’oeuvre de Sollers, qui continue de s’écrire au stylo et

sur papier (et tant mieux). Certes, par ailleurs, il est vrai qu’on voit mal Sollersfaire un blog à la manière d’Assouline. Mais il me semble justement que ces deuxfaits peuvent étayer l’hypothèse que Sollers en est l’auteur : Sollers ne donnera

pas beaucoup de temps ni de valeur à la rédaction d’un blog, uniquement destinéà rendre visible et accessible des textes publiés çà et là.

Par ailleurs, concernant le blog n°1, l’indice (un indice n’est pas une preuve) mesemble assez prégnant : un des premiers posts de ce blog, publié le 31 octobre2005, est intitulé "Une semence de vie divine". Il reprend un extrait d’un texte deJean-Paul II, contenant ce morceau de phrase et prononcé lors de l’audience du5 avril 2000 ! Si l’auteur du blog n’est pas Sollers, ou d’un complice de Sollers, 1°il a dû trafiquer la date de publication du post (est-ce possible ? sans doute), et 2°avoir trouvé la phrase de JPII. Si ce n’est pas Sollers qui l’a trouvée, eh bien, il aeu tort de ne pas la trouver, tant c’est miraculeusement lui (la semence, le Verbe

incarné (cf. Le Lys d’or, qui développe cette thématique, par ailleurs présentedans toute l’oeuvre de Sollers ; cf. aussi Le Secret, où il est question d’un dépôtde sperme laissé par le narrateur, et qu’une femme, rousse et catholique, pourras’approprier pour peu qu’elle récite sans erreur des pages de ses livres). Voilà.

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C’’est possible, mais l’hypothèse contraire me semble moins abracadabrante...

A propos du site dont le blog n°2 reprend le texte, trois photos peuvent être defausses photos personnelles puisqu’elles montrent des personnages de dos, oulointains (descendez jusqu’à l’extrait n°59, cliquez sur Cézanne et sur les deuxindications de distances ; en mettant la souris sur ces liens, mais sans cliquer,

des noms apparaissent : lemartray1, lemartray2, scoubidou et JK...). (Par ailleurs,l’intelligence de ce montage et sa transversalité dans toute l’oeuvre de Sollers, etsurtout dans des textes peu diffusés, me laisse à penser que pas n’importe quipouvait le faire. Le côté mauvais goût des photos n’est pas une contre-preuve.

Même si ce n’est pas tout à fait une preuve...)

Enfin, des correspondances d’heure et de date (notamment le 28 novembre àmidi, PARADIS sur le blog n°1, Voix fleur lumière sur le blog n°2) laissent à croire

que l’auteur des deux blogs est le même (ou presque...). Et qu’il s’amuse...

Bien cordialement,

P

> Réponse à "Sollers s’amuse"13 janvier 2007, par Viktor

Périodiquement, surgit un commentaire sur un blog ou un autre, affirmantl’authenticité du site Jubiiblog »,. Blog de Sollers en propre ?

Tout d’abord une remarque préliminaire : _ Au moment de l’ouverture depileface/sollers, en 2005, ai fait un tour de surf sur la toile pour établir un état deslieux : divers sites et blogs citaient Sollers, un seul lui était dédié, c’était le blog à

orientation pornographique que vous citez..

Mon premier constat : il n’y avait pas de site ou blog, de qualité, dédié à Sollers,qui est pourtant un écrivain incontournable de la 2ème moitié du XXe siècle, quecela plaise ou pas. Ce fut une de mes premières motivations. _ Le corollaire que

j’en tire aujourd’hui, et votre énumération en témoigne, c’est que l’intérêt pourSollers grandit sur la toile et la liste des liens de pile face en témoigne

Le site que vous appelez N°2, n’est manifestement qu’une ré-édition et lacontinuation du premier, et comme vous le signalez, en reprend les citations dans

une présentation modernisée, apurée de son côté pornographie.

En ce qui concerne le site Jubiiblog, apparu en septembre 2005, ( un 28, commela date de naissance de Sollers, mais c’était en novembre), je me suis posé la

question de l’authenticité de ce nouveau blog. Ai noté, à l’époque, que des liensde « racollage » massifs vers des sites vulgaires, pornographiques - pas du toutdans l’esprit de Sollers - avaient été introduits à une page de commentaires. Me

suis dit qu’il s’agissait d’une pollution parasite du site, et l’ai signalée à l’auteur dusite pour y remédier. Sans réponse ! Et sans correction ! En ai alors déduit, que

ces liens restaient là, intentionnellement, appât de choix pour les moteurs derecherche, et développer la notoriété du site !!! Liens localisés sur une seule

page, à la fois discrets, et efficaces !

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Autre constat : la date du 28, pour symbolique qu’elle soit, n’est pas pour autantun gage d’authenticité. Tout un chacun ayant suffisamment d’intérêt pour Sollerset créer un site, peut savoir qu’il est né le 28 novembre 1936. J’étais plus troublé,

en fait, par une coïncidence qui pouvait donner du crédit à l’authenticité. JuliaKristeva a lancé un blog « amateur » à la même époque : première entrée : 30

octobre 2005 avec la mention « Site officiel de Julia Kristeva ». Blog, aujourd ?huiremplacé par un site de facture professionnelle. On peut penser que PhilippeSollers et Julia Kristeva aient assez naturellement fait appel au même « sous-

traitant ». Toutefois, le prestataire de blog n’est pas le même pour chacun :Jubiiblog dans un cas, Blogs dans l’autre ? pour le blog initial - ce qui ne plaide

pas pour une action de concert. ( On pourrait aussi objecter que le sous-traitant avoulu délibérément nous égarer... ou que deux sous-traitants différents aient été

utilisés, mais avec des si... on mettrait aussi « Paris en bouteille »...) Pasvraiment déterminant, ni dans un sens, ni dans l’autre. _ Quant au contenu dusite, force est de constater qu’il ne contient aucun indice probant - sauf erreur -

qui plaide en faveur de l’authenticité, par un détail personnel inédit ou autre...Toutce qui est publié, extraits de textes de Sollers ou articles de journaux peut l’êtrepar n’importe qui. Aucun commentaire. Des entrées entretiennent l’ambiguïté

comme la dernière en date, celle du 11 janvier 2006 : Lettre de Chine deSégolène Royal qui commence par « Cher Philippe » tirée du site du « Carnet deChine » de Ségolène Royal, sauf que dans le texte original, il n’y a par la magie

de l’illusion, un compte rendu impersonnel devient une lettre personnalisée !L’auteur du site Jubiiblog » ne s’en cache pas, d’ailleurs, en ajoutant, en forme de

clin d’ ?il, sans doute, le lien sur le site de la candidate à la présidence.

Face à l’authenticité de ce blog, on se trouve, en fait, aucune mention de « CherPhilippe, ». Et voilà, comment devant un phénomène de « croyance », du

domaine de la foi. Pas de preuves d’authenticité ! Mais c’est vrai, aussi, qu’enpure logique, l’absence de preuves n’est pas preuve de l’absence.

_ Quant à la conclusion : « Il semble donc que Sollers s’amuse avec la toile [...]Et qu’il trouve aussi à son "collage" suffisamment d’intérêt pour en refaire lapublication progressive », me paraît de la plus haute spéculation tant elle est

contraire à la nature de Sollers, qui n’a jamais adopté l’ordinateur, écrit ses textesau stylo, et avec un agenda chargé, a bien d’autres choses à faire...

Nota : Et pour ce qui est de l’auteur de ce blog, notons simplement que lapremière entrée : « 150ème anniversaire de la publication de Madame Bovary »,

avec son message virtuel « Me Bovary, c’est moi » comportait un lien surl’université de Rouen. En forme de signature ? (pour les amateurs de rébus ou

jeux de piste).

Ceci dit, saluons toutes ces initiatives, qui chacune à sa façon, fait ?uvre d’ archede Noé des écrits de Sollers. Et vous pouvez les retrouver de façon plus

exhaustives sur la page de liens pileface.

Sollers s’amuse10 janvier 2007, par P.

Il se passe en ce moment quelque chose de curieux. Les amateurs de Sollersconnaissent sans doute le blog qu’il publie sur Jubiiblog (appelons-le "blog n°1").

Page 143: L’invention de l’Occident

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Selon les circontances, sont mis en ligne soit des textes ou des extraits de textesanciens, soit des textes qui viennent de paraître dans la presse. Certains

suggéraient qu’il s’agissait du blog d’un "faux" Sollers. A mon avis, il n’en est rien.

Il y a deux ou trois ans, un site dédié à Sollers existait sur la toile, recueillantenviron 150 extraits numérotés, choisis dans toute l’oeuvre de Sollers, mais

trouvant ensemble une certaine unité (autour du thème de l’érotisme, du corps,de leurs rapports au langage, à la poésie, au roman).

Ce site était en outre orné de nombreuses photographies, la plupart relevant de lapornographie la plus plate, et empruntant leur titre aux noms importants dans lagalaxie sollersienne (Heidegger, Haydn, Hemingway...). En cliquant sur la photo,

on débouchait, soit sur la photographie en plus grand, soit sur un site d’intérêtculturel (les oeuvres de Voltaire, par exemple). Le contraste avec le texte a uneffet de choc très particulier. Aujourd’hui, les photos ont été retirées, mais leur

cadre et leur titre est toujours en place, et on en voit toujours certaines encliquant sur ce cadre. Il est ainsi très drôle de cliquer sur "Eckhart", et de

découvrir une bouche de femme arrosée du sperme de trois (Trois !) bitesrougeaudes... Bon... Je laisse la surprise en ce qui concerne La Fontaine... Ontrouve aussi des photos privées, apparemment de Sollers (mais de loin ou de

dos), en vacances.

Un nouveau blog sollersien a été créé récemment (appelons-le "blog n°2"). Lapremière note est datée du jour d’anniversaire de Sollers, à 12.00.00 ; elle est

intitulée "Voix fleur lumière" (premiers mots de PARADIS). Ce même jour, sur leblog n°1, celui de Jubiiblog, un extrait de PARADIS est mis en ligne, peu aprèsmidi. Le nom de la note : PARADIS, tout simplement. Ce blog n°2 reprend le

montage d’extraits numérotés formant le contenu du site que je viens dementionner, créé il y a des années. Ces extraits sont progressivement mis en

ligne, dans le même ordre, à des dates et des heures particulières (le 08 à08.08.08...). Seul changement : autres illustrations ; un titre de note rassemble les

quelques extraits numérotés publiés tel jour ; et les extraits ont une référenceprécise — certains textes n’ayant été publiés qu’en revue ou dans Le Monde.

Il semble donc que Sollers s’amuse avec la toile (il y a suffisamment d’indicespermettant de penser qu’il est bien, de près ou de loin, derrière ces publications

virtuelles). Et qu’il trouve aussi à son "collage" suffisamment d’intérêt pour enrefaire la publication progressive.

> Forum28 décembre 2006, par paul claudel

il en va toujours ainsi, l’écrivain momifié ne mérite que le traitement réservé jadispar les surréalistes à Anatole france ou à Maurice Barrès, c’est un "cadavre"

qu’on ne prendra pas même la peine de condamner, il sera fusillé sans jugement,c’est un traitre et un renégat, toujours à l’affût de la nouveauté dont il pourra tirerprofit, un opportuniste qui est passé de l’Oas à radio Pékin, et maintenant au Cac

40, toujours surfant sur l’air du temps, qui emprunte aux auteurs véritablescertains trucs qu’il recycle dans une prose compassé et morose

> Forum2 décembre 2006, par bertrand moulin

segolene royal est une grande gueule ( meme si elle y met la forme), et il serait

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temps donc pour philippe sollers dont l’ouïe semble de plus en plus defaillante !d’aller consulter..

> Forum30 novembre 2006, par Michelle Martin

Monsieur Sollers,Assez récente, mais désormais fidèle lectrice de vos diverses publications, et

apprenant de jour en jour à être dans mon JE grâce à celles-ci, donc à vous, jeme permets de vous souhaiter, avec une journée de retard due à une absence

imprévue, un heureux anniversaire.Pour votre charme et votre savoir m’apprenant à penser autrement, à vivre mieux

le quotidien et le plus proche, à transmettre le perçu, merci, merci, merci,Monsieur Sollers. La tulipe et la rose, le jasmin et le coquelicot, la violette et la

pâquerette se sont alliées pour vous offrir ce bouquet de pensées.> Forum

28 novembre 2006, par Moshé28 novembre Souhaitons un bon anniversaire à Philippe Sollers ! Les Chinois

donnent au nouveau-né l’âge d’un an. Question : quel est donc l’âge de Paradis ?Site Internet:

>recherche un siècle d’ecrivains28 novembre 2006, par Hervé JL DUSSART

Bonjour à Tous, Je suis à la recherche du siècle d’Ecrivains consacrés à PhSollers . Désépérement en Quête . [email protected] Merci .

Métaphysique de Beckett14 novembre 2006,

Je viens de voir sur le site de la BNF que l’intervention de P. Sollers ce jour estannulée... Rien de grave ?

Alexandre

> Forum9 octobre 2006, par Juliette. Pour ma soeur.

Le chef-d’ ?uvre de la philosophie serait de développer les moyens dont lafortune se sert pour parvenir aux fins qu’elle se propose sur l’homme et de tracer

d’après cela quelques plans de conduite qui puissent faire connaître à cemalheureux individu bipède la manière dont il faut qu’il marche dans la carrière

épineuse de la vie, afin de prévenir les caprices bizarres de cette fortune qu’on anommée tour à tour Destin, Dieu, Providence, Fatalité, Hasard, toutes

dénominations aussi vicieuses, aussi dénuées de bon sens les unes que lesautres, et qui n’apportent à l’esprit que des idées vagues et purement subjectives.

Si, pleins d’un respect vain, ridicule et superstitieux pour nos absurdesconventions sociales, il arrive malgré cela que nous n’ayons rencontré que desronces, où les méchants ne cueillaient que des roses, les gens naturellement

vicieux par système, par goût, ou par tempérament, ne calculeront-ils pas, avecassez de vraisemblance, qu’il vaut mieux s’abandonner au vice que d’y résister ?Ne diront-ils pas, avec quelque apparence de raison, que la vertu, quelque bellequ’elle soit, devient pourtant le plus mauvais parti qu’on puisse prendre, quand

elle se trouve trop faible pour lutter contre le vice, et que, dans un siècleabsolument corrompu, comme celui dans lequel nous vivons, le plus sûr est defaire comme les autres ? Un peu plus philosophes, si l’on veut, ne diront-ils pas,

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avec l’ange Jesrad de Zadig, qu’il n’y a aucun mal dont il ne naisse un bien, etqu’ils peuvent, d’après cela, se livrer au mal tant qu’ils voudront, puisqu’il n’est,

dans le fait, qu’une des façons de faire le bien ? N’ajouteront-ils pas, avecquelque certitude, qu’il est indifférent au plan général, que tel ou tel soit bon ou

méchant de préférence ; que si le malheur persécute la vertu, et que la prospéritéaccompagne le crime, les choses étant égales aux intentions de la nature, il vautinfiniment mieux prendre parti parmi les méchants qui prospèrent, que parmi les

vertueux qui échouent ? C’est, nous ne le déguisons plus, pour appuyer cessystèmes, que nous allons donner au public l’histoire de la vertueuse Justine. Ilest essentiel que les sots cessent d’encenser cette ridicule idole de la vertu, qui

ne les a jusqu’ici payés que d’ingratitude, et que les gens d’esprit, communémentlivrés par principe aux écarts délicieux du vice et de la débauche, se rassurent envoyant les exemples frappants de bonheur et de prospérité qui les accompagnent

presque inévitablement dans la route débordée qu’ils choisissent. Il est affreuxsans doute d’avoir à peindre, d’une part, les malheurs effrayants dont le ciel

accable la femme douce et sensible qui respecte le mieux la vertu ; d’une autre,l’influence des prospérités sur ceux qui tourmentent ou qui mortifient cette mêmefemme. Mais l’homme de lettres, assez philosophe pour dire le vrai, surmonte cesdésagréments ; et, cruel par nécessité, il arrache impitoyablement d’une main lessuperstitieuses parures dont la sottise embellit la vertu, et montre effrontément del’autre, à l’homme ignorant que l’on trompait, le vice au milieu des charmes et desjouissances qui l’entourent et le suivent sans cesse. Tels sont les sentiments quivont diriger nos travaux ; et c’est en raison de ces motifs, qu’unissant le langagele plus cynique aux systèmes les plus forts et les plus hardis, aux idées les plus

immorales et les plus impies, nous allons, avec une courageuse audace, peindrele crime comme il est, c’est-à-dire, toujours triomphant et sublime, toujours

content et fortuné et la vertu comme on la voit également, toujours maussade ettoujours triste, toujours pédante et toujours malheureuse.

> Comment il écrit2 octobre 2006, par Justine

Je suis commerçante dans un province plutôt calme, une région ou avec accentles faits divers ne dise rien ou peu de chose, un arbre tombe sur une nationnale,

mais c’est une branche qui est citée, une région ou avec accent tout peut êtreconcevable, que la liberté ne peut satisfaire. Remplis de devoir qu’il faut montrerpour n’être pas suspectée, même tranquille, de bricoler à notre guise. Usant, le

devoir, faire semblant n’est pas simple. Votre entretien du trente et un janvier il ya bientôt trois ans avec ce québéquois sympathique me ravie, suis-je donc assezmaladroite, les secret de la vie de giacomo Casanov montre trop d’inquiétude, il

me laisse bien désemparée. Merci de répondre à cette plume même voilée.> Guerre et paix des sexes

30 septembre 2006,

Bonjour à tous,

Les débats et conférences seront-ils publiés ? Le sont-ils déjà ? Merci de merenseigner.

> OEUVRES23 septembre 2006, par Albert Gauvin

Je tombe là-dessus, ça tombe à pic :

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"Il est important de comprendre pourquoi, dans "Was heisst Denken ?",Heidegger commence par commenter la formule de Nietsche sur l’esprit de

vengeance. C’est "le ressentiment de la volonté contre le temps et son il était".Pourquoi ça ne pense pas ? Parce que l’esprit de vengeance est là d’emblée et

qu’au lieu de penser, il rumine."

Ph. S, entretien avec J. Henric, art press 256.

Was ist denken ?23 septembre 2006, par Jean Pic de La Mirandole

Sollers n’aurait-il pas (mal) traduit un texte (magnifique) d’Artaud qui n’étaitjusqu’ici connu qu’en espagnol ? J’ai l’air de poser une question mais c’est un pureffet de rhétorique. O misère des temps qui viennent, qui sont déjà là. O esprits-

serfs, disparaissez !> Marc-Edouard Nabe

22 septembre 2006, par ViktorAjouté. Absolument incontournable !

> OEUVRES DE TIERS22 septembre 2006, par D Brouttelande

Le Journal de Marc Edouard NABE apparaît, dans cette rubrique,incontournable...

> OEUVRES DE TIERS22 septembre 2006, par Viktor

Ajoute la section "Oeuvres de tiers" dans l’essai de bibliographie pour rendrecompte des livres qui parlent de Sollers ( extension de la section actuelle "Sollers

personnage de roman" et y inclure vos suggestions. De Dominique Rolin on peut aussi citer : Le Jardin d’agrément, Gallimard, 1994

La Rénovation, Gallimard, 1999 Dans ce livre D.R. règle ses comptes avec une "groopie" de Jim, trop empressée,

laquelle a d’ailleurs répondu par livre interposé : La vérité c’est d’abord que j’ai mal à la tête, de Marianne Bourgeois, Ed La

Différence, 2000.« J’étais persuadée que tout le monde me reconnaîtrait dans le personnage [1]

ridicule et mal-aimé qu’elle avait inventé, mais enfin se récriaient les amis, quellefolie, quelle délire... »

Petite perfidie, avec la complicité de l’éditeur, le roman est sorti avec un bandeaurouge "Une folie française" en écho de "Les folies françaises" de Jim. N’est-ce

pas du roman, ça ? [1] Carmela Commodore

> OEUVRES21 septembre 2006, par Albert Gauvin

A propos de Dominique Rolin : Sollers y est présent aussi (Jim) au moins danstrois autres romans :

- Trente ans d’amour fou, 1988 - Le futur immédiat, 2001 - Lettre à Lise, 2003. Letout chez Gallimard.

J’espère que vous ne me trouverez pas trop pointilleux si je vous suggère de nepas mettre "Plaisirs" dans la rubrique Biographies. "Plaisirs" est d’abord un très

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beau livre d’entretiens autobiographiques où, évidemment, il est question de Jim-Sollers, mais de tellement d’autres choses...

Sur les romans de Philippe Sollers, on lira avec profit : - Julia Kristeva, Semiotiké,Recherches pour une sémanalyse. L’engendrement de la formule, p 278-371 (sur"Nombres"). Editions du Seuil, Collection Tel Quel, 1969. - Jacques Derrida, La

dissémination, p 319-407 (sur "Nombres"). Editions du Seuil, Collection Tel Quel,1972. - Julia Kristeva, Polylogue, p 173-222 (sur "H"). Editions du Seuil,

Collection Tel Quel, 1974 - Marcelin Pleynet, Art et littérature, Dès tambours(analyse de "Lois", suivi d’un entretien entre Pleynet, Sollers et Jean Louis

Houdebine, "Littérature et révolution. Vérité de l’avant-garde, 1973). Editions duSeuil, Collection Tel Quel, 1977.

AG

> OEUVRES19 septembre 2006, par Albert Gauvin

Sauf erreur de ma part, on peut rajouter :

VIDEOS DE JEAN PAUL FARGIER

1981 Paradis video, 60 min

1982 Le trou de la vierge, 60 min

1983 Sollers au pied du mur, 57 min ; Sollers au paradis, 55 min

1984 Sollers joue Diderot, 52 min ; Godard-Sollers, l’entretien, 75 min

1988 Picasso by night by Sollers, 35 min

1989 Rodin/Sollers : rapport secret, 11 min

LA PORTE DE L’ENFER D’AUGUSTE RODIN de Philippe Sollers et LaurèneL’Allinec, documentaire, 1992, couleur, 44min

Essai ou entretien :

LACAN MÊME, préface de Jacques-Alain Miller, Edition Navarin, 2005

Francis Ponge, Seghers, Coll. Poètes d’aujourd’hui, 1963

AUDIO

La seconde vie de Shakespeare, Paradis, 60 min, Collection Son-texte, 1979

> Beigbeder, Houellebecq, Angot19 septembre 2006, par Agnès

Je viens de vous découvrire sur Canal + Pardon je ne vous connaissez pas ...Vous avez soulevé en moi un plaisir intance qu’elle sacré bonne femme vous

faite...Merci du don de votre intelligence vous m’avez offert un superbe cadeau....

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Merci Christine Angot AgnèsGinza

16 septembre 2006,

Ginza,avec un Z

Parfois,dans la langue ca manque de Z

Ici Tokyo,a vous Paris,les Francaises ou en etes vous ?

Ici a Tokyo toujours les annees 60 64,pourquoi changer ?

Quelles Chattes ?Quelle peau........

Quelles bouches...........

A vous les Francaises

le bleu du ciel31 août 2006,

Cher Viktor,

Chaplin a fait du cinema,non ?Il est ne a Londres.

C’est son dernier film,me dites vous ?Il se passe a Londres

Je connais bien la facade de l’Empire a Hackney,ayant vecu a 5 minutes a pied

Et aussi j’ai vecu dans le quartier de son enfance,car Chaplin a eu uneenfance,n’est ce pas ?

Donc de son enfance a sa tete dans le film,le temps est bien passe en effet.

J’ai parle de la physique de Chaplin,c’est a dire comment avec sa grace et sonespoir sans fin,il traverse le temps de la nostalgie. Chaplin ,c’est le temps du

cinema a jamais retrouve,c’est au present que cela se passe comme pour tousles grands createurs.

Maintenant lu le Bleu du ciel ,ecrit en 1935.Et bien la voyez vous c’est rate.

Bataille s’est rate,1935 ce n’est plus maintenant.

Maintenant on est en 2006,et il n’y a pas de genie dans ce livre ni meme decreation,simplement une vanite qui est loin d’etre legere.

A quand l’ecrivain qui ecrira un nouveau Francais,une langue sans passe,unFrancais du voyage.....

Il faut voyager pour rectifier ce que l’on a lu,nous dit Casanova. Dans le tao,ceuxqui voyagent retrecissent leur connaissances. Je vis a present a 1000 km de la

Chine,donc du voyage, il m’en reste. Rester a Paris,c’est se refuser levoyage,donc une langue nouvelle. Les Kanjis,c’est ancien,connaitre celui de

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l’eau,c’est deja un voyage enorme

Continuez le voyage,comme Conrad et Rimbaud,c’est sandoute augmenter satristesse,au sens spirituel

Alors heidegger dit que la langue prend source dans le sol

Mais la Grece n’est pas seulement un sol,mais surtout un ciel,une lumiere,

La lumiere est une chose et le sol en est une autre

La langue peut etre se situe entre les deux,c’est a dire dand l’air,dans l’oxygene

Quand un peintre peindra l’oxygene,il sera un bon peintre du 21 siecle

Sollers dit le 21 siecle sera sandoute Chinois. Quand on va en Chine et qu’on estemerveille de voir le volume d’oxygene violet entre le ciel et les fleuves, on

comprend la Chine,on ne L’ecrit pas encore, mais on l’a vu.......on s’en souvientau present

La Chine c’est rien d’autre que ca,de l’air en abondance, et sa couleur reste aetre ecrite.

Sacré Michel,26 août 2006, par Viktor

Faut-il te lancer des roses ou de l’huile bouillante ? _ Faut-il lire ton invit’ àregarder LIMELIGHT, à la lumière - je devrais dire à « l’illumination » - du texte ci-

dessous :

LES FEUX DE LA RAMPE _ (Limelight) _ Film de Charlie Chaplin _(États-Unis, 1952-2h25mn) - Noir et blanc _ _ La dernière grande ?

uvre de Chaplin est un hommage ému aux feux de la rampe de sonenfance. Avec ce drame intime aux accents shakespeariens sur le

temps, le spectacle et la foi, Chaplin tire, avec les honneurs, sarévérence. _ _ Calvero est un clown déchu qui ne parvient plus àdécrocher un rôle. Dans la pension où il vivote, il sauve une jeune

ballerine du suicide et parvient à lui redonner goût à la vie et confiancedans son talent. Alors qu’elle devient la vedette du théâtre de l’Empire,

Calvero échoue lamentablement à faire rire son public... _ (Source :Arte)

Dans tous les cas, bravo pour tes références à tiroirs... à lire dessous, dessus, enoblique, une approche très sollersienne somme toute.

Pour écouter le thème musical de LIMELIGHT, Cliquer ICI Source.

charlie chaplin25 août 2006, par Michel

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Regarde,cette nuit,LIMELIGHT,de Chaplin.

Superbe,maitrise physique de Chaplin,une emotion,

presque de Celine.La danse,musique a l’Empire de Hackney a Londres dans lanuit.

L’oeil de Chaplin,plus intelligent que celui de Bush, Charlot en Irak ou auLiban,est-ce possible ? Un film de Chaplin,ou Charlot rencontrerait Bin Laden

Une idee........

aujourd’hui22 août 2006, par Michel

Pas de vide mais un souffle presentFelicitations et19 août 2006,

merci pour ce site plein d’informations et bien organise. Moi meme, amateur deSollers vivant a l’etranger, je suis tres heureux d’avoir acces a tous ces podcasts

grace a votre site. Jean-Baptiste Champon6 juin 2006, par Alina

Merci Viktor ! Je fais ma fière mais j’ai tout de même beaucoup appris, à lireSollers. Et je reviens ici régulièrement, voir...

> NIETSZCHE ET VOLTAIREpar A.G.

Guillaume Métayer sera l’invité des Nouveaux chemins de la connaissance le lun

Version imprimable de www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=