liberte du 17.07.2013

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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6360 MERCREDI 17 JUILLET 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Publicité ABDELMALEK SELLAL A RENCONTRÉ LA SOCIÉTÉ CIVILE DURANT PRÈS DE TROIS HEURES “Le développement de la wilaya de Tizi Ouzou profitera à toute l’Algérie” P.2 AHMED BENBITOUR, EX-CHEF DE GOUVERNEMENT, AU FORUM DE “LIBERTÉ” “L’élection de 2014 ouvrira une porte pour l’Algérie” P.4 P.20 à 25 Supplément Économie LE POINT DE VUE DU THINK TANK “DÉFENDRE L’ENTREPRISE” APS APRÈS 80 JOURS D’HOSPITALISATION- CONVALESCENCE À PARIS Bouteflika rentre à Alger P.3 Haouchine/Liberté F.2379 AF AF RELANCE DE L’ÉCONOMIE NATIONALE : MODE D’EMPLOI Zehani/Liberté

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Page 1: Liberte du 17.07.2013

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6360 MERCREDI 17 JUILLET 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

Publicité

ABDELMALEK SELLAL A RENCONTRÉ LA SOCIÉTÉ CIVILE DURANT PRÈS DE TROIS HEURES

“Le développement de la wilaya deTizi Ouzou profitera à toute l’Algérie” P.2

AHMED BENBITOUR, EX-CHEF DE GOUVERNEMENT, AU FORUM DE “LIBERTÉ”

“L’élection de 2014 ouvriraune porte pour l’Algérie” P.4

P.20 à 25Supplément Économie LE POINT DE VUE DU THINK TANK

“DÉFENDRE L’ENTREPRISE”

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APRÈS 80 JOURSD’HOSPITALISATION-CONVALESCENCE À PARIS

Bouteflikarentre àAlgerP.3

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RELANCE DE L’ÉCONOMIENATIONALE :MODE D’EMPLOI

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Mercredi 17 juillet 2013

2LIBERTE

L’actualité en question

ABDELMALEK SELLAL A RENCONTRÉ LA SOCIÉTÉ CIVILE DURANT PRÈS DE TROIS HEURES

“Le développement de la wilaya deTizi Ouzou profitera à toute l’Algérie !”

En effectuant une première visite officielle hier à Tizi Ouzou en tant que Premier ministre, Abdelmalek Sellal a voulu privilégier surtout le discours de proximité et le dialogue avec les représentants de la société civile.

Une occasion pour lui de recenserles difficultés d’une wilaya qui ac-cuse un retard considérable enmatière de développement localet surtout de rassurer la popula-tion locale sur “la disponibilité de

l’État à tout mettre en œuvre pour accompagnercette wilaya dans la réalisation des nombreux pro-jets déjà entrepris ou en instance de lancement dansle cadre d’un vaste programme de remise à niveaude la région en matière de développement local”.Pour preuve, Sellal n’a consacré qu’une heure etdemie de son temps aux visites de chantier et auxdernières nouvelles, il aurait même éliminé de sonprogramme initial, la visite de nombreux pointsde passage pour consacrer trois heures de sontemps – soit le double de sa visite aux chantiers– à la rencontre avec les citoyens organisée à lamaison de la culture Mouloud-Mammeri. Trèsdétendu dans une ville où il s’est toujours sentichez lui, comme il a tenu à le rappeler, Abdelma-lek Sellal s’est montré très serein et bien déten-du face à la nombreuse assistance, et ce, en met-tant l’accent sur l’importance de sa visite puisqu’ila insisté sur la consistance de la délégation quil’accompagnait constituée d’ailleurs d’une bon-ne quinzaine de ministres qu’il avait tenu à as-socier à toutes les solutions et les décisionsprises sur le terrain pour booster le développe-ment local en Kabylie.Faisant certainement allusion à certaines voix quise sont élevées ces derniers jours sur le fait regret-table que la wilaya de Tizi Ouzou n’avait pas reçude visites de chef d’État, ni de Chef de gouver-nement depuis des décennies, le Premier ministreannoncera tout de go que “c’est toujours avec unimmense plaisir que je viens à Tizi Ouzou accom-pagné d’un grand nombre de ministres pourconstater de visu l’avancement du programme dedéveloppement de la wilaya et de superviser aus-si l’important programme de développement

consenti par le président Abdelaziz Bouteflika pourcette wilaya tout en discutant avec vous pourconnaître les insuffisances constatées sur le terrainet vos doléances de citoyens afin d’améliorer la si-tuation dans le cadre du prochain plan quinquen-nal de 2014”. Tout en rappelant la valeur histo-rique des grandes figures révolutionnaires de larégion telles qu’Amirouche, Krim Belkacem,Ouamrane, Dehiles sans oublier Fatma N’ Sou-meur, Abane Ramdane et Hocine Aït-Ahmed, lePremier ministre devait rappeler les grands sa-crifices consentis par la Kabylie en tant que “bas-tion de la Révolution algérienne” et tout l’intérêtqu’elle mérite pour son développement tout à faitlégitime. “Le développement de la wilaya de TiziOuzou est profitable à toute la région mais aussià toute l’Algérie, dit-il. Dites-vous bien qu’Alger, la

capitale, ne peut vivre et survivre sans l’apportconsidérable de deux wilayas proches que sont Bli-da et Tizi Ouzou, la première pour l’importancede sa base industrielle et la seconde pour ses grandesressources que sont l’intelligence, la valeur de sesressources humaines et sa qualité de service”, mar-tèlera Sellal sous les applaudissements de lafoule, surtout qu’il mettra aussitôt en relief les ex-cellents résultats scolaires obtenus depuis par TiziOuzou dans tous les examens de fin d’année sco-laire. Tout en rendant aussi un vibrant homma-ge à tous les corps de sécurité qui luttent inlas-sablement contre le terrorisme et le banditismeen Kabylie, Sellal a tenu à positiver le profil fron-deur de la région. “La Kabylie a toujours été bel-le et rebelle mais cette rébellion est très souvent po-sitive car elle ne fait qu’avancer les choses”, lance-

ra-t-il sous les ovations de la foule. Tout en dé-nonçant “le phénomène de la bureaucratie qui gé-nère la corruption dans toutes les régions du pays”,Sellal affirmera son grand optimisme pour tousles programmes de développement retenus dansla wilaya de Tizi Ouzou et s’est engagé solennel-lement à accompagner la wilaya dans tous ses ef-forts de développement local.Sans trop monopoliser le discours, Sellal accor-dera la parole à de nombreux citoyens qui, du-rant plus d’une heure, ont fait part de plusieursdoléances liées au déficit de zones industrielleset d’entreprises PME/PMI, l’amélioration du ré-seau routier, le blocage dans la délivrance des li-vrets fonciers, la constitutionnalisation de tama-zight en tant que langue officielle, la lenteur dansl’exécution des décisions de justice, la margina-lisation des compétences universitaires, laconstruction de la stèle Krim Belkacem et du Mé-morial de l’Akfadou, sans oublier la question brû-lante des prénoms amazighs qui sont de plus enplus refusés par les services d’état civil. À ce pro-pos, Sellal annoncera une bonne nouvelle qui feralever toute l’assistance. “Dites-vous que nous nepouvons pas renier nos origines berbères et le mi-nistre de l’Intérieur a été déjà instruit pour arrê-ter une liste de 300 prénoms qui sera retenue of-ficiellement pour leur transcription future dans lesregistres d’état civil”, clamera-t-il.Avant de clôturer les débats, le Premier ministrerépondra enfin aux attentes de la nombreuse as-sistance en annonçant l’octroi au profit de la wi-laya de plusieurs projets d’envergure dans le do-maine de la santé, des travaux publics, de l’élec-trification rurale, du logement et de l’aide à l’ha-bitat rural ainsi que la réalisation de nom-breuses structures sportives et culturelles le toutsans avoir oublié “le grand club sportif, la JSK, quisera officiellement sponsorisé par l’entreprise na-tionale Cosider”.

MOHAMED HAOUCHINE

ACCOMPAGNÉ D’UNE DIZAINE DE MINISTRES

Le Premier ministre annonce plusieurs projets pour la wilaya

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui aeffectué, hier, en compagnie d’une dizaine deministres, une visite officielle, la première

pour un officiel d’un tel rang dans la wilaya de TiziOuzou depuis Mokdad Sifi en 1995, a inspecté plu-sieurs projets d’importance pour l’avenir de la ré-gion et annoncé un vaste nouveau programmecomplémentaire qui permettra d’atténuer, un tantsoit peu, les effets de l’énorme retard qu’accuse cet-te région en matière de développement. Avant d’an-noncer son “plan Sellal pour la région”, tel que re-vendiqué par le président d’APW, Hocine Haroun,le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, et lesdifférents intervenants au nom de la société civi-le, lors d’une rencontre tenue à la maison de la cul-ture Mouloud-Mammeri, l’hôte de Tizi Ouzou s’estrendu dans plusieurs chantiers et projets achevésdans les deux communes de Draâ Ben Khedda etde Tizi Ouzou. Sur les 190 projets annoncés à l’inau-guration, inspection ou lancement, le Premier mi-nistre n’en a visité finalement que 6. Son périple, qui a été écourté et modifié en raisondu retour annoncé du président Bouteflika, Sellall’a entamé par le grand viaduc en cours de réali-sation à Draâ Ben Khedda, dans le cadre de la mo-dernisation et l’électrification de la voie ferrée Thé-nia- Oued Aïssi qui devra être mise en service enjanvier 2015, soit après un retard de trois ans. À l’occasion, le tracé de l’extension de cette ligne fer-roviaire jusqu’à Azazga via Tamda a été présentéà Sellal. Une fois achevé, ce projet permettra à lapopulation de la wilaya de rallier la capitale en unpeu moins d’une heure. Le téléphérique qui rallie-ra, à partir de juillet 2015 également, le village Red-jaouna à partir de la gare de Bouhinoun a été aus-si présenté sur place aux membres du gouverne-ment. Ce projet, d’un coût de 4,8 milliards de di-

nars et qui alliera les deux systèmes de télécabineet téléphérique, est confié à une société françaisequi lancera les travaux de réalisation à compter decette semaine. Après avoir donné le coup d’envoides travaux de réalisation de la pénétrante à l’au-toroute Est-Ouest, cet axe de 48 km, qui permet-tra une fois achevé, d’ici 30 mois, un véritable épa-nouissement économique et social de la wilaya deTizi Ouzou, Sellal a inspecté le centre cardio-pé-diatrie de 80 lits à Draâ Ben Khedda qui est prêtà l’exploitation et aussi le centre anticancéreux de140 lits qui est en phase de réalisation.Au pôle d’excellence de Oued Falli, Sellal a décla-ré être grandement satisfait de la qualité des 5 000logements sociaux, LPL, en cours de réalisation parune société chinoise. “Les logements sociaux de Oued Falli sont mieux queles logements promotionnels à Alger”, a déclaré Sel-lal sur ce site où pas moins de 23 000 logementssont inscrits en réalisation dont 15 500 au titre duprogramme 2010-2014. Avant de procéder àl’inauguration du monument réalisé à la sortie ouestde la ville de Tizi Ouzou au nom des 20 000 mar-tyrs de la wilaya, le Premier ministre s’est rendu surle chantier du nouveau stade, 50 000 places, quiconstitue à présent une des tâches noires en ma-tière de réalisation dans la wilaya.Sur place, Sellal a appelé à un “sursaut de dignité”pour son achèvement. Lors de sa rencontre avecla société civile, le Premier ministre a démontré qu’iln’était pas venu seulement avec un message de na-ture à réconcilier l’État avec cette région rebelle etmettre fin à l’ostracisme dont elle a été longtempsvictime, mais qu’il était surtout venu l’escarcellechargée pour lui venir en aide. À ce titre, il a an-noncé un important programme de développementqui se chiffre à 4 300 milliards de centimes. Au pro-

blème du foncier qui était sur toutes les lèvres, Sel-lal a répondu en annonçant que 1 000 milliards decentimes seront alloués à l’achat, dans la wilaya, d’as-siettes foncières destinées à accueillir des équipe-ments publics. “Et on en rajoutera en 2014 si c’estnécessaire”, dit-il avant d’annoncer encore qu’unnouveau CHU de 500 lits est inscrit en étude, réa-lisation et équipement au profit de Tizi Ouzou dansle cadre de ce programme complémentaire dansle cadre duquel seront également réalisés, a-t-il an-noncé encore, un complexe mère-enfant, ce pro-jet très attendu après les cas de décès enregistrésà la clinique Sbihi, une clinique du rein pour ré-pondre à la forte demande en la matière au CHUde Tizi Ouzou, 1 000 km de réseau rural d’électri-fication pour 4 milliards de DA, 3 collèges, 22 can-tines scolaires, 10 terrains de sport, 6 stades com-munaux, une station d’épuration pour le nouveaupôle urbain et un conservatoire de musique et unevoix express à Draâ El-Mizan. Poursuivant la liste des nouveaux acquis pour la wi-laya, Sellal a annoncé 5 000 nouvelles aides à l’ha-bitat rural, 5 milliards de DA supplémentaires pourle dédoublement du tronçon de la RN12 jusqu’àAzazga, 2,5 milliards de DA au titre de PCD au pro-fit des communes, 110 milliards pour les réseauxAEP et d’autres aides encore pour la viabilisationet l’assainissement des zones d’activité afin, dit-il,de permettre la création d’entreprise, “seule clef deréussite” d’une économie. Avant d’annoncer ces projets, Sellal a longuementinsisté sur la nécessité de poursuivre les efforts déjàconsidérables pour le règlement définitif du pro-blème de l’insécurité dans cette région pour réunirtous les facteurs d’un véritable décollage en matiè-re de développement.

SAMIR LESLOUS

Le réquisitoire de Hocine Haroun,P/APW de Tizi Ouzou■ Si le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader

Bouazghi, a usé de sa casquette de commis

de l’État pour brosser un tableau plus que

réjouissant de la situation qui prévaut dans

la wilaya de Tizi Ouzou en matière de

développement, le P/APW, Hocine Haroun,

lui, n’y est pas allé du dos de la cuillère en

dressant un véritable réquisitoire contre

tous les gouvernants qui se sont succédé à

la tête du pays et qui ont “marginalisé” la

Kabylie. Tout en souhaitant la bienvenue à

Sellal, le P/APW de Tizi Ouzou dira

d’emblée que “nous avons attendu trop

longtemps pour voir un Premier ministre

effectuer une visite officielle dans notre

wilaya, trop longtemps pour qu’un

président de la République dans l’exercice

de ses fonctions ne rende visite à nos

villageois respectueusement campés dans

leur dignité et leur humilité, sauf en période

électorale”.

À titre d’exemple, Hocine Haroun citera

l’exemple de “la wilaya de Sétif qui a eu

l’honneur de recevoir la grâce de son

Excellence à treize reprises avec tout ce que

cela représente comme cagnottes et budgets

qui constituent un plus pour la wilaya hôte

et, a contrario, un manque à gagner très

souvent irrécupérable pour notre wilaya

ignorée”. Dans son intervention, M. Haroun

ira jusqu’à affirmer que “Tizi Ouzou, cette

région d’Algérie où le génie se crée, où les

génies se côtoient, où l’ingénie n’est pas de

mise paraît ainsi sans caricature, l’enfant

mal aimé d’une famille nombreuse parce

que rebelle, opportun, turbulent et

estampillé de préjugés souvent exagérés,

souvent faux”, ce à quoi Sellal répliquera

aussitôt avec beaucoup de spontanéité et

de sympathie que “la Kabylie est rebelle

mais elle est… belle !”, ce qui a soulevé un

tonnerre d’applaudissements.

M. H.

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a rencontré, hier, des représentants de la société civile à Tizi Ouzou.

Haouchine/Liberté

Page 3: Liberte du 17.07.2013

Il est enfin de retour ! Après 80jours d’absence, soit un séjourde près d’un mois à l’hôpitalmilitaire du Val-de-Grâce puisune convalescence à l’Institu-tion militaire des Invalides, à

Paris, le président Bouteflika a regagnéhier le pays, après avoir alimentétoutes sortes de rumeurs au sujet de sasanté, et même de sa vie.La nouvelle aura fait le tour des ré-dactions, dès la matinée d’hier, mais cesont, comme toujours, les médiasfrançais qui en donneront le “scoop”, af-firmant même que le Président algérienavait décollé vers 13 heures et demie del’aéroport militaire du Bourget, dans unfauteuil roulant, pendant que les mé-dias publics algériens attendaient qu’uncommuniqué officiel leur parviennepour le répercuter. Pendant ce temps-là, l’Unique diffuseles images de Sellal à Tizi Ouzou,rappelant ses couvertures des dépla-cements présidentiels, comme si derien n’était. Pourtant, le Premier mi-nistre est contraint d’écourter sa visi-te de travail, deux fois reportée, à la wi-laya de Tizi Ouzou, afin de regagnerBoufarik pour accueillir le Président.C’est dire que même Sellal n’était pasdans la confidence !Hasard des choses : Sellal avait dûécourter sa visite de travail à Béjaïa, le27 avril dernier, lorsque le présidentBouteflika avait été évacué vers l’hôpitalAïn Naâdja, avant son transfert “pourde simples contrôles de routine” au Val-de-Grâce.Le retour discret du président Boute-flika, via l’aéroport militaire de Bou-farik, est-il un signe que le Présidentest toujours en convalescence et qu’ilne faudrait pas s’attendre à ce qu’il re-prenne ses activités normales dansles tout prochains jours ? Tout porte àle croire.En tout cas, on est loin de son retourtrès médiatisé suite à sa première hos-pitalisation au Val-de-Grâce en no-vembre 2005. Pour rappel, durant cet-te première hospitalisation, qui n’avaitpas duré plus d’une vingtaine de jours,suivie d’un court séjour dans un hôtelparisien, le président Bouteflika est ap-paru à la télé souriant, en compagniede son médecin. Son retour avait étélargement médiatisé, et l’image deBouteflika descendant de l’avion et sur-tout embrassant l’emblème national,sous les applaudissements d’un impo-sant comité d’accueil, sont toujoursdans les mémoires.Cette fois-ci, cela n’est pas le cas. C’estdans un avion médicalisé que le pré-sident rentre au pays, par l’aéroport mi-litaire de Boufarik, en toute discrétion,et un comité d’accueil très restreint.C’est que le chef de l’État n’est pas toutà fait rétabli de son AVC. Et tout in-dique que sa convalescence se pour-suivra en Algérie.Alors que son avion atterrit à14 heures 30 à Boufarik, l’Unique pré-fère continuer à diffuser des dessinsanimés, alors que la radio passe du sou-fisme à l’art culinaire. C’est cela le ca-hier des charges du secteur public !Une chaîne de télévision privée ba-lancera des images anciennes, sans lepréciser, en multipliant des flashs spé-ciaux sur le retour du Président. Maisle retour discret et le black-out sur l’étatde santé du Président revenant nesauraient cacher ce malaise que legouvernement éprouve toujours à gé-rer la communication dans pareille si-tuation.Ce n’est qu’une heure après sa descented’avion qu’un communiqué de la Pré-

sidence est diffusé, confirmant le retourdu président Bouteflika “après avoirachevé la période de soins et de ré-adaptation fonctionnelle”, mais aussi etsurtout que le Président “poursuivraune période de repos et de rééducation”en Algérie.Le communiqué de la présidence de laRépublique vient clore un chapitredu feuilleton de la maladie du Prési-dent, entrouvrant un autre : cette pé-riode de rééducation pourrait dureraussi longtemps, avec un seul change-ment : le Président sera en Algérie.Deux heures après sa descente d’avion,les premières images sont diffusées.Celles-là sont vraies et du jour. Ellesmontrent un Président grandement af-faibli, assis sur un fauteuil roulant ausalon d’honneur de l’aéroport de Bou-farik, entouré des présidents respectifsdes deux Chambres du Parlement, duprésident du Conseil constitutionnel,du Premier ministre et du chef d’état-major. Bouche bée, le regard absent, lePrésident est encore manifestementmarqué par les séquelles de son AVC.Il y a lieu de rappeler que l’hospitali-sation du Président algérien dans unhôpital militaire français avait donnélieu à moult rumeurs, sur son état desanté. Des médias étrangers sont allésjusqu’à annoncer sa mort. Les deuxpremiers jours de son hospitalisationet son transfert en France avaient étécaractérisés par une communication àoutrance confiée à son médecin à Al-ger. Ensuite, ce fut le black-out total, le-quel avait mis le gouvernement dansl’embarras. Il aura fallu plus de 40jours pour convaincre l’entourage duPrésident de la nécessité de le montrerà la télévision. Des images muettes quiont confirmé que le Président avait belet bien été victime, non pas d’un acci-dent ischémique transitoire comme an-noncé le jour de son hospitalisation,mais d’un AVC, et qu’il en gardait lesséquelles.Ces images muettes, mais ô combienparlantes, étaient surtout destinées àcouper court au débat qui commençaità s’installer au sujet des capacités duprésident Bouteflika à poursuivre sonmandat. Des voix commençaient àréclamer l’application de l’article 88 de

la Constitution qui organise la suc-cession en cas de vacance de la prési-dence de la République. Les imagesmuettes se voulaient, donc, une preu-ve que le Président continuait à gérerle pays, à donner ses instructions à sesministres, et, mieux, depuis la diffusionde ces images, le président Bouteflikasignait de son lit d’hôpital des décrets.Cependant, le Conseil des ministres,qui ne s’est pas tenu depuis plus de neufmois, commence à poser problème,d’autant plus que la loi de finances

complémentaire devrait passer par leConseil des ministres avant d’être pré-sentée au Parlement, ou imposée pardécret, entre deux sessions parlemen-taires. Cela, sans compter la loi de fi-nances 2014 dont les délais de dépôtapprochent.Plusieurs projets de loi attendent tou-jours le feu vert du Conseil des mi-nistres, comme celui de l’audiovisuel.Des décisions importantes, notam-ment le mouvement annoncé dans lecorps diplomatique, attendent le chef

de l’État. Le Président revenant auramanqué cette année la finale de la Cou-pe d’Algérie de football, comme il amanqué la traditionnelle sortie depromotions à l’Académie interarmes deCherchell, ou encore la décorationdes officiers supérieurs à l’occasion du5 Juillet. Il aura aussi manqué ses tra-ditionnelles séances ramadhanesquesd’audition des ministres. Au vu del’état dans lequel il est revenu hier,d’autres ratages ne sont pas à exclure.

AZZEDDINE BENSOUIAH

Le président Abdelaziz Bouteflika accueilli, hier, au salon d’honneur de l’aéroport de Boufarik.

Mercredi 17 juillet 2013

3LIBERTE

L’actualité en question

Un président malade, jusqu’à quand ?

Après 80 jours d’hospitalisation et de rééducation à Paris, le Président est ren-

tré hier à Alger. Sans fanfares, ni protocole. Les images diffusées par la télé pu-

blique et l’agence de presse officielle, seules autorisées à couvrir “l’événement”,ont montré un Président encore malade, assis sur un fauteuil roulant. C’est dire que

la longue période passée à l’hôpital du Val-de -Grâce et au centre des Invalides n’a pas

été suffisante pour nous rendre un Président marchant sur ses pieds. La maladie est

donc plus grave que ce mini-AVC annoncé au début de son hospitalisation.

La délégation qui l’attendait à l’aéroport de Boufarik était réduite au strict minimum,

avec, toutefois, un invité inattendu, le président du Conseil constitutionnel. Et com-

me l’annonce, par ailleurs, un communiqué de la Présidence, la réadaptation n’est pas

finie, ce qui veut dire, in fine, que son retour est dicté par son impérative présence au

pays pour la signature d’actes officiels, en attente depuis longtemps, comme la loi de

finances complémentaire. Et brider les ambitions des uns et les calculs des autres qui

commencent déjà à “compter” sans lui. Mais le peut-il encore ? L’automne du patriarche

est arrivé. Ainsi est faite la nature.

À Sétif, lors de sa dernière sortie sur le terrain, l’année dernière, à l’occasion du 8 Mai,

lui-même avait déclaré que sa génération doit passer le flambeau à la génération de

l’après-Indépendance. Mais il a manqué de donner l’exemple. Il n’a pas joint l’acte à

la parole. Résultat : il n’aura pas assisté à la Fête nationale de son pays, sans doute la

dernière qu’il aura vécue en sa qualité de Président, et le 14 Juillet l’a “surpris” en Fran-

ce, aux Invalides, une institution militaire de l’ex-puissance coloniale…

Aujourd’hui, de retour à Alger, Bouteflika restera-t-il au pouvoir jusqu’à la fin de son

mandat actuel, soit avril prochain, quitte à “gouverner” sur un fauteuil roulant ? Ou

a-t-il, à présent, fini par admettre qu’il est temps de se retirer de son plein gré, pour

cause de santé ?

Les 80 longues journées passées au Val-de- Grâce et aux Invalides lui auront certai-

nement donné l’opportunité de bien méditer la question. Mais cette épreuve a-telle

suffi à le persuader que ce vaste chantier qu’est l’Algérie a besoin, plus que jamais, d’un

sang nouveau ? En 14 ans de règne, il faut en convenir, Bouteflika n’a jamais donné

de lui l’image d’un chef d’État qui s’encombre de ce genre de considérations. Les am-

bitions personnelles ont toujours pesé plus lourd, pour lui, que tout le reste. Mais des

ambitions, il ne peut plus en avoir, désormais, sauf à déraisonner dangereusement.

Car il est temps que l’Algérie soit enfin placée au-dessus de tout. ■

Bouteflikarestera-t-ilau pouvoir

jusqu’à la fin de sonmandat actuel, soitavril prochain, quitteà “gouverner” sur unfauteuil roulant ? Oua-t-il, à présent, finipar admettre qu’il esttemps de se retirerde son plein gré, pourcause de santé ?”

L’ÉDITO

APRÈS 80 JOURS D’HOSPITALISATION-CONVALESCENCE À PARIS

Bouteflika rentre à AlgerDeux heures après sa descente d’avion, les premières images sont diffusées. Elles montrent un président grandement affaibli, assis sur un fauteuil roulant au salon d’honneur de l’aéroport de Boufarik, entouré

d’un “comité d’accueil” restreint.

PAR OUTOUDERT [email protected]

APS

Page 4: Liberte du 17.07.2013

Mercredi 17 juillet 2013

4LIBERTE

L’actualité en question

AHMED BENBITOUR, ANCIEN CHEF DE GOUVERNEMENT, AU FORUM DE “LIBERTÉ”

“L’élection de 2014 ouvriraune porte pour l’Algérie”Le candidat aux prochaines élections présidentielles place beaucoup d’espoir dans le prochain scrutin

qui doit être perçu, selon lui, comme “une porte ouverte vers le changement et le progrès”.

Dans sa conférence intitulée “L’Al-gérie d’aujourd’hui et de demaindans un monde globalisé”, l’invi-té du Forum de Liberté a dé-montré, durant la soirée du lun-di, à travers l’énumération de

certains évènements mondiaux et nationaux,l’inéluctabilité d’un changement dans notre pays : “Il y a un éveil politique et des capacités demobilisation formidables grâce aux TIC. Les évè-nements vécus localement sont ressentis immé-diatement à l’échelle planétaire. Certaines infor-mations produisent un tel impact émotionnelqu’aucun pays, dorénavant, ne peut se permettrede ne pas prendre en compte ce qui se passe ailleurs.Il reste à savoir maintenant comment traiteravec cette opinion consciente, politique, active etinteractive, une opinion en quête de dignité per-sonnelle. C’est là où réside, selon moi, le grand pa-radoxe.”Pour l’ancien Chef de gouvernement, l’Algérieavait raté la révolution industrielle pour une rai-son objective : elle était sous occupation coloniale.Mais aujourd’hui, elle n’a aucune raison de man-quer la révolution des TIC.Pour bien montrer que notre pays ne doit pas res-ter en marge de cette révolution, Benbitourrappellera que “l’État-nation est une émanationde la révolution industrielle et qu’en 1789, lors dela révolution française, l’Allemagne comportait 314États, avec chacun, sa propre monnaie et ses droitsde douane”. C’est dire, selon lui, l’importance dela révolution numérique que notre pays ne doitmanquer sous aucun prétexte. Cela dit, pour Ben-bitour, les dirigeants actuels ne sont pas suffi-samment outillés pour faire face à la nouvelledonne qui devrait, d’après lui, offrir une viemeilleure aux citoyens grâce au progrès scienti-fique.“Pour contrôler la population, les pouvoirs auto-ritaires, qui étaient jusque-là de nature souvent po-pulistes et paternalistes, pourraient être tentés depasser à d’autres politiques de pouvoir…”, craint-il. Pourtant, une chose est sûre pour Benbitour,“la peur a changé de camp. Partout, dans le mon-de, le pouvoir a basculé en faveur des populations.Il n’y a pas que l’Algérie, le monde entier a besoinde nouveaux dirigeants”. Pour l’orateur, notre pays est d’autant exposé qu’ilse situe dans “une région en ébullition”. Et pour-tant, l’Algérie a été jusqu’à présent épargnée parce que certains s’autorisent à appeler “Prin-temps arabe”… “Pas si sûr, les Égyptiens di-saient, eux aussi, la même chose !” rappellera Ben-bitour qui estime que toutes les conditions pourune explosion sociale en Algérie sont aujourd’huiréunies. Il dit, d’ailleurs, avoir retenu trois “leçonsinnovantes” des expériences égyptienne et tuni-sienne. “D’abord, les populations des capitalesarabes se sont montrées capables de faire partir leurchef de l’État mais elles se sont avérées, en revanche,incapables de gérer le changement à cause no-tamment des faiblesses des programmes poli-tiques et de l’absence de leadership. Et puis, les forces de l’ordre mobilisées pour faire face aux sou-lèvements ont adopté, soit une neutralité positiveou se sont franchement rangés du côté de la po-pulation.”Cette situation devrait servir de “leçon à retenir”pour les dirigeants qui n’ont pas su partir paci-fiquement et qui, selon lui, doivent se résoudre,plus que jamais, à de tels changements.“Il y a un pari à faire sur les prochaines électionsprésidentielles, non seulement au bénéfice de la po-pulation et du pays, mais aussi au profit des tenantsdu pouvoir qui auraient dans le cas d’espèce uneissue de secours. Au lieu de subir le changementpar la violence et toutes ses conséquences, ils de-vraient tous profiter de ce rendez-vous électoral,une opportunité qui leur est offerte pour se sortirde l’impasse.”

InaptocratieInvité à définir le système algérien, Benbitour re-prendra à son compte un nouveau concept in-venté par l’académicien français Jean d’Ormes-

son, à savoir “l’inaptocratie”, soit “un système degouvernement où les moins capables de gouvernersont élus par les moins capables de produire et oùles autres membres de la société les moins aptes àsubvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ontété payés par la confiscation de la richesse et dutravail d’un nombre de producteurs en diminutioncontinuelle”. Pour Benbitour, nous y sommes en plein. Il fautdire que l’invité du Forum de Liberté a fait, à cet-te occasion, un bilan plutôt désastreux de la si-tuation, une manière sans doute de marquer lanécessité impérieuse d’un changement. D’abord,pour l’économiste, l’amenuisement de la renteénergétique et l’augmentation de la consomma-tion locale de l’énergie ne sont sûrement pas desvues de l’esprit. Et puis, il y a, pour lui, un laxis-me flagrant dans la gestion budgétaire : “Depuisquelques années, on puise dans la fiscalité pétro-lière pour payer les fonctionnaires.” Pour lui, la re-distribution de la rente qui a considérablementélargie le “cercle des courtisans” n’est en réalitéqu’un leurre. Il redoute même que celle-ci en vienne à dé-clencher aujourd’hui l’explosion. Benbitour pré-vient que “l’antichangement” serait une logiquecalamiteuse. Cette éventualité est, pour lui, d’autant plusdangereuse qu’il met en exergue l’extrême vul-nérabilité dans laquelle se débat aujourd’hui l’Algérie ainsi que les énormes défis qu’ils l’at-tendent : “85% de la population qui vit sur 15%du territoire, l’érosion des sols, un pays considéréà pénurie d’eau absolue, une économie extraver-tie et volatile qui dépend essentiellement des hy-drocarbures, la dépendance alimentaire avec 75%de calories importées, etc.”D’après lui, l’Algérie fait face aujourd’hui à troisscénarios : d’abord, une convergence de malé-dictions avec une “violence de l’étranger” mettanten péril son unité territoriale, ensuite le maintiendu “statu quo” actuel et son corollaire le laxismedans la gestion budgétaire, la prédation, le chô-mage avec 300 000 nouveaux diplômés chaqueannée sur le marché du travail, l’institutionnali-sation de l’ignorance, la détérioration dans les

mentalités, le culte de la personnalité, l’émiette-ment du pouvoir entre les différents clans du sys-tème, la violence, le fatalisme, le désordre, etc. Il ne reste, enfin, pour seule lueur d’espoir que lesprochaines élections présidentielles de 2014 quipourraient, selon son souhait, susciter une mo-bilisation afin de faire face aux nombreux im-pondérables et aux transformations accélérées.“Après un quart de siècle, l’Algérie n’en a toujourspas fini avec une transition qui dure.”

Comment endiguer la crisePour Benbitour, il faut vite refermer cette pa-renthèse, “une véritable trappe” qui, à l’en croire,risque de plonger l’Algérie dans une misère per-manente. Il voit également la nécessité de sécu-riser le processus de changement contre toute ré-gression ou maintien d’un statu quo qui, selon lui,ne pourrait qu’être fatal. Interrogé sur la teneurde la menace en provenance du Sahel, Benbitoura un avis plutôt tranché sur la question : “Nos voi-sins du Sud ne sont pas violents par nature. Bienau contraire. Mais s’ils ne trouvent pas de solutionsà la misère, ils pourraient être prêts à tout.”Il n’hésite pas à trouver, par ailleurs, des simili-tudes avec la situation frontalière entre le Pakistanet l’Afghanistan où sévissent, là aussi, la contre-bande, le trafic de drogue, la corruption, lesbandes armées… Au-delà de cette comparaison,somme toute peu réjouissante, l’ancien Chef degouvernement recommande, pour éviter d’allervers une telle direction, de se préoccuper da-vantage des conditions de vie des populations voi-sines dont l’Algérie doit se montrer aujourd’huisolidaire. Il affirme que s’il était élu, il investirait 3 milliardsde dollars dans le partenariat entre des opérateursalgériens avec ceux du nord du Mali et ceux dunord du Niger : “Certes, il faut se préparer à la dé-fense mais cela ne suffit pas à aider ces gens à sedévelopper”, regrette-t-il, en insistant sur la né-cessité d’être imaginatif : “L’Algérie peut et doit in-nover. Il a fallu que notre pays soit sujet à la co-lonisation au XIXe siècle pour que toute la régiondu Maghreb et une partie de l’Afrique subsaha-rienne basculent à leur tour. Idem pour les indé-pendances plus d’un siècle après… 2014 est donc

une porte ouverte pour l’Algérie, pour nous-mêmes et pour nos voisins qui pourraient bénéfi-cier également de cette expérience”.

Une sortie de crise étalée sur 15 ansRevenant enfin sur son programme électoral, lecandidat Benbitour propose une sortie de criseétalée sur 15 ans en assurant toutefois à son au-ditoire qu’il ne compte pas rester autant detemps au pouvoir. “Je m’engage sur la base d’un seulmandat de 5 ans”, révèle-t-il avec le sourire. Benbitour, qui veut asseoir la méritocratie, la pro-motion des compétences et la liberté d’expressionveut s’attaquer d’abord à “l’endiguement de la cri-se”, qui passe nécessairement, selon lui, par la res-tauration de la confiance entre gouvernants etgouvernés. S’ensuivra l’achèvement des transi-tions, la modernisation de l’armée, la refondationde l’État, de l’école, etc. Quant au choix de société,il sera dévolu, dans une seconde étape, à une équi-pe, promet-il, plus jeune et qui devra ouvrir, à cet-te occasion, “tous les débats nécessaires”. Il reste,seulement, à trouver les instruments adéquatspour concrétiser ces choix. Car pour Benbitour,un référendum peut être gagné à seulement 51%.Au mot consensus, il préfère donc un “accord glo-bal” afin de préparer le citoyen au changement.Quant à ses chances d’obtenir la majorité au pro-chain scrutin et devenir, ainsi, président de laRadp, Benbitour semble vraiment y croire :“Avant de me lancer en décembre 2012, j’ai étudiéles cas de certains pays de l’Amérique latine, de l’Eu-rope du Sud et de l’ex-bloc soviétique. J’en suis ar-rivé à la conclusion que le monde a changé.Peut-être qu’il y a une possibilité… Et puis, un pari,ce n’est jamais utopique !” Pour lui, sa candida-ture est tout à fait “jouable”. Il compte sur la mo-bilisation de ses cercles de soutien “informels” àl’échelle nationale. “Et si l’on n’est pas élu, on ira,peut être, vers la création d’un mouvement poli-tique…”, positive-t-il à la fin. Il y a lieu de rele-ver que le candidat Benbitour a remarquablementréussi sa démonstration. Il lui reste seulement àexpliquer aux électeurs ces grands enjeux avec desmots simples et des formules qui fassent mouche.Tel est le défi qui l’attend.

MOHAMED-CHÉRIF LACHICHI

Ahmed Benbitour, hier, au Forum de “Liberté”.

Zehani/Liberté

Page 5: Liberte du 17.07.2013

■ Le FLN continue de défrayer lachronique, pas seulement au ni-veau de sa direction nationale oùles différents clans continuent des’entredéchirer, mais aussi dansles régions où le dernier acte endate est celui du député Ferdi Mi-loud, qui a vu sa voiture, avec la-quelle il bloquait un chantier, àBou-Ismaïl, saisie par la gendar-merie. Et c’est dans la même villeque l’ex-parti unique continue defaire parler de lui avec la guerreengagée entre les élus de l’APC etle maire de la commune. Les éluscontestent, en effet, pas moins de17 délibérations qui, assurent-ils,n'ont pas été approuvées depuisjanvier dernier par la majoritédes membres de l’assemblée, à sa-voir 4 élus RND, 2 élus FLN et 3autres élus d'autres partis poli-tiques. Le hic est que le mairen’accorderait pas d’importance àcette opposition et continue degérer la municipalité comme bonlui semble.

■ Le grand musée de l’Afriquedevrait ouvrir ses portes en2016 à Alger. L’Algérie a étémandatée par l'Union africaine(UA), afin d’abriter et réalisercet édifice qui sera le futurmusée de l’histoire des arts etdes civilisations d’Afrique. S’ins-tallant sur 15 754 m2, le muséepermettra de mettre en valeurl’apport de l’Afrique à la civili-sation universelle. Le buildingqui s’inscrira dans un parallé-

lépipède s’élèvera tel un arbrejaillissant d’où germent civili-sations, cultures et arts, reflétantainsi la richesse et la diversité deses populations, rapporte l’agen-ce Ecofin. Le projet coûtera 60millions d’euros et sera réalisépar l’agence Arte CharpentierArchitectes, qui va privilégierun dessin d’inspiration contem-poraine, en réinterprétant lesstructurantes des modèles d’or-ganisation de l’espace africain.

LE RADAR PAGE ANIMÉE PAR HAMID SAÏDANIradar@liberté-algerie.com

MANDATÉE PAR L’UNION AFRICAINE (UA)

Alger se dotera du plusgrand musée d’Afrique

{de Liberté

{

Mercredi 17 juillet 2013LIBERTE 5

REMOUS AU RNDDE BOUIRALe coordinateurde wilayaremercié■ Le coordinateur de wilayapar intérim du RND et vice-président à l’APW de Bouira,Saïd Lamouri, dit Mustapha,a été démis de ses fonctionspar la direction nationale duparti au vu des différentes ré-clamations et contestationsdes militants et l’exclusion deplusieurs cadres élus récem-ment au niveau des APC etAPW. Un directoire composéde neuf personnes a été mis enplace afin de gérer la transi-tion. Les déboires de l’ex-co-ordinateur par intérim avaientdébuté lors de la confectiondes listes électorales où il s’estoctroyé la première place,alors qu’il présidait la com-mission des candidatures. Plu-sieurs militants avaient dé-noncé les listes confection-nées et pour certains, ilsavaient claqué la porte duparti. Des cadres du partiavaient manifesté leur mé-contentement auprès de la di-rection du parti ainsi que surles colonnes de la presse na-tionale.

BOU-ISMAÏL (TIPASA)

De l’eau dans le gaz entre le maire et les élus

■ Le 2e Salon national inver-sé de la sous-traitance (Sanist)est prévu du 2 au 5 décembre2013 au Palais des exposi-tions (Pins-Maritimes) à Al-ger, a annoncé la Chambre al-gérienne de commerce et d’in-dustrie (Caci). Cette deuxièmeédition vise essentiellementla substitution de la produc-tion nationale à l’importation,l’accroissement de l’intégra-tion économique nationale et

l’augmentation du taux d’uti-lisation des capacités de pro-duction du tissu industrielnational ainsi que l’identifi-cation de nouveaux créneauxd’investissement au niveaudes PMI/PME. Le Sanist estréservé exclusivement auxagents économiques natio-naux, seules les entreprisesde droit algérien, industriellesou prestataires de servicessont autorisées à exposer.

SOUS-TRAITANCE

Le 2e Salon national auralieu en décembre à Alger

S’ÉLEVANT CONTRE LA CENSURE ET L’INGÉRENCE

Les journalistes des médias publicsdénoncent le pouvoir

■ Plusieurs centaines de jour-nalistes des médias publics duBurkina Faso ont organisé, hierà Ouagadougou, un sit-in de-vant le ministère de la Com-munication pour dénoncerl’“immixtion” des autorités dansleur travail. À l'appel du Syn-dicat autonome des travailleursde l'information et de la cultu-

re (Synatic), rédacteurs, vi-déastes et techniciens se sontrassemblés devant l'immeubledu ministère de la Communi-cation, qui jouxte la Télévisionnationale. “Non à la censuredes articles et des reportagesdans les rédactions”, “Non etnon à l'ingérence dans notretravail”, criaient les agents des

médias publics. Cette manifes-tation, une première dans l'his-toire du pays, a été organiséepour protester contre l'“im-mixtion” du pouvoir dans letraitement de l'information parles médias publics, concernantnotamment l'opposition au pré-sident Blaise Compaoré, aupouvoir depuis 1987.

■ Des travaux de mise à niveaude la signalisation routière vien-nent d’être lancés dans la wilayade Tébessa afin de réguler et desécuriser la circulation et pouraméliorer le confort des auto-mobilistes. L'opération donnera lieu à lamise en place d’une nouvelle si-gnalisation horizontale et ver-ticale sur un linéaire de 500 kmde routes nationales et de wi-laya. Une seconde opérationportera sur la réalisation defeux de signalisation routière

alimentés à l’énergie solaire, auniveau des carrefours et desronds-points se trouvant dansla périphérie du tissu urbain. Le secteur des travaux publicsdans la wilaya de Tébessa a bé-néficié, au titre de l’actuel quin-quennat, d’une enveloppe fi-nancière de plus de 10 mil-liards de dinars, couvrant 46opérations dont l’essentiel estorienté vers la modernisation etla réhabilitation du réseau desroutes nationales (RN) et deschemins de wilaya (CW).

UN LINÉAIRE DE 500 KM EST CONCERNÉÀ TÉBESSA

Opération de miseà niveau de la signalisationroutière

Page 6: Liberte du 17.07.2013

Mercredi 17 juillet 2013

6LIBERTE

L’actualité en question

Le ministère des Affaires reli-gieuses et des Waqfs est en trainde mettre les bouchées doubles à

travers une série de rencontres de sen-sibilisation autour de la question deswaqfs en raison d’un certain nombrede problèmes notamment juridiquesqui entourent le sujet. Des rencontresdestinées essentiellement à éclairerl’opinion publique sur l’impact éco-nomique des waqfs dès lors qu’unebonne gestion en est assurée. C’est dansce sens que le ministère concerné a or-ganisé, hier au centre de presse du quo-tidien El Moudjahid, une conférencesur “Le rôle économique du waqf ”,animée conjointement par le Dr AmeurBoudjilal, chercheur en économie etprofesseur à l’université de M’sila, etAbdelwahab Ben Rtima, directeur

central des waqfs. Dans un langage pu-rement académique, le chercheur a faitun long détour pour faire apparaître ledéséquilibre existant dans la distribu-tion des richesses avant de déclarer quele fonds de la zakat a permis de créer7 000 projets et donc des milliersd’emplois en faveur des jeunes. Unchiffre qui sera beaucoup plus impor-tant, selon l’intervenant qui a soulevéle problème de faiblesse d’ancrage ju-ridique, particulièrement lorsqu’ils’agit de transfert de richesses produitespar le fonds de la zakat en waqfs, unvolet sur lequel le département mi-nistériel de Ghlamallah s’attelle ac-tuellement. Pour cela, une opérationinventaire est lancée ayant pour but decréer un fichier national, car faut-il lerappeler et contrairement à ce qu’on

peut imaginer, le nombre des biens wa-qfs est très important, comme l’a ré-cemment annoncé le ministre des Af-faires religieuses.Revenant à ce propos, le représentantdu ministère a fait savoir que sur 9 085biens waqfs recensés à fin juin 2013,60% sont constitués de logementsd’astreinte et le reste en terres et des lo-caux mis en location. 400 affaires sontpendantes devant la justice dont 8% ac-quises à l’avantage des tiers. Un chiffrerelativement bas, commentera le re-présentant du ministère. Mais en at-tendant et pour rentabiliser cet im-portant patrimoine, une réflexion esten cours avec la collaboration des wa-lis concernés pour la création d’éta-blissements (Epic) devant prendre encharge la gestion des waqfs. De même

qu’il est question de créer cinq com-plexes commerciaux-pilotes dans unepremière étape au niveau des wilayasde Blida, Ouargla, Béchar, Mascara etSétif représentant les différentes régionsdu pays. Des établissements créateursde richesses et d’emplois. Cependant,selon le représentant du ministère, labienfaisance ne se limitera pas uni-quement au caractère commercial,des établissements de grande utilité pu-blique en plus (hôpitaux, écoles, mai-sons pour personnes âgées, etc.) sontprévus pour apporter assistance,confort et bien-être aux citoyens.À noter que le fonds de la zakat 2013a collecté 78 milliards, une quote-part variant en fonction de la taille dela famille entre 3 000 et 10 000 DA. Ily a lieu de faire la différence entre le

waqf et la zakat. Alors que la zakat estobligatoire pour tout musulman, lewaqf, lui, reste une pratique facultati-ve. Tout le monde peut participer à unwaqf, qu’il soit riche ou pauvre, pen-dant que la zakat ne concerne que lesriches. Le waqf est un concept écono-mique qui tire sa légitimité des sourcescoraniques et de la tradition (Sunna)du Prophète Mohamed (QLSSSL).Le waqf, qui avait un impact direct surl’activité économique et les rapports so-ciaux chez les Algériens, a été délais-sé durant la colonisation. Les autori-tés coloniales françaises voyaient dansle waqf un obstacle à la pratique de lacolonisation et à réaliser ses objectifséconomiques car protégé par des règlessacrées.

ALI FARES

LE REPRÉSENTANT DES AFFAIRES RELIGIEUSES L’A ANNONCÉ HIER

Des Epic pour gérer les biens waqfs

LE ROI D'ESPAGNE AU MAROC

Une visite d’une importancesans précédent

À voir la composante de la délégation accompagnant le roi Juan Carlos 1er, qui se trouve depuis lundi au Maroc,tout indique que cette visite revêt un caractère particulier pour Rabat et Madrid, déterminés à renforcer leursliens, pas toujours au top en raison des différends bilatéraux, notamment sur les enclaves de Ceuta et Melilla.

Sur quoi débouchera cette visite d’Étatdu roi d’Espagne au Maroc ? La ques-tion mérite d’être posée au-delà de l’im-portance accordée par les deux pays àl’événement. En effet, si le souverainibérique est accompagné d’une délé-

gation très importante, comprenant pas moins deneuf ministres du gouvernement Rajoy et deshommes d’affaires, le Maroc est totalement mo-bilisé pour la réussite de cette visite.Outre des accords d’ordre économique, l’on s’at-tend à un rapprochement politique entre Rabatet Madrid, dont les rapports sur ce plan sont loind’atteindre le niveau escompté.Il ne faut pas être un grand clerc pour deviner quece sont les différends sur les enclaves espa-gnoles au Maroc, Ceuta et Melilla, ainsi que surles îles Perejil, qui sont à l’origine de cette tiédeur.Il semblerait que les choses pourraient s’amélio-rer cette fois sur ces questions épineuses, puisquel’on s’attend à des annonces d’envergure sur le su-jet. Des facilitations pourraient être accordées parl’Espagne aux ressortissants marocains, rési-dant dans ces enclaves ou désireux de s’y rendre.C’est dire toute l’importance accordée au séjourde trois jours du roi d'Espagne Juan Carlos, quia débuté lundi.À signaler que cette visite, à l'invitation de son ho-mologue marocain Mohammed VI, est la pre-mière du roi d'Espagne à l'étranger depuis qu'ila été opéré du dos en mars. Le chef de la diplo-matie espagnole, Jose Manuel Garcia-Margallo,

a affirmé, la semaine passée, que cette visite était“très symbolique sur le plan politique, à la lumiè-re des récents développements” dans la région. Ladernière visite du roi d’Espagne au Maroc re-monte à mai 2011.L’Espagne constitue, avec la France, l’un des prin-cipaux partenaires économiques et commer-ciaux du Maroc. En dépit des différends persis-

tant sur les enclaves espagnoles de Ceuta et Me-lilla par exemple, la relation bilatérale a connu uneembellie ces deux dernières années. Le chef dugouvernement espagnol, Mariano Rajoy, avait ex-horté, à l'occasion d’un séminaire intergouver-nemental en octobre à Rabat, les entreprises es-pagnoles à profiter du marché marocain, dans lecontexte de la crise économique en Europe.

Mariano Rajoy avait effectué une visite d’une jour-née au cours de laquelle il avait coprésidé avec lechef de l'Exécutif marocain, Abdelilah Benkira-ne, les travaux de la 10e réunion de haut niveauMaroc-Espagne.Les deux parties avaient signé des accords de co-opération ayant trait notamment au développe-ment culturel, éducatif et sportif, à la suppressionréciproque des visas sur les passeports de serviceset un autre relatif aux transports internationauxroutiers de voyageurs et de marchandises.Quelque 20 000 PME exportent déjà vers le Ma-roc, selon des chiffres officiels.Le Maroc, où plus de 800 entreprises espa-gnoles sont présentes, constitue pour l’Espagneune part de marché de 2,4%, le premier enAfrique et le neuvième dans le monde. Avec untaux de croissance des exportations de 28,7% en2012 et avec plus de 18 839 entreprises exporta-trices vers le Maroc, l’Espagne est devenue, l’an-née dernière, le premier fournisseur de son voi-sin marocain devant la France et de janvier à avril2013, ce sont 29,9% du total des exportations eu-ropéennes vers le Maroc qui sont d’origine es-pagnole. L’année dernière, la balance commercialeentre les deux pays s’est affichée déficitaire au dé-triment du Maroc, passant de 7,11 milliards dedirhams en 2011 à 20,35 milliards de dirhams en2012, soit une aggravation de 178,38%, selon leschiffres du ministère marocain du Commerce ex-térieur.

MERZAK TIGRINE

Le roi Juan Carlos 1er, à son arrivée au Maroc.

D. R

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Page 7: Liberte du 17.07.2013

Décidément, le projet de Consti-tution dont les débats se sotachevés avant-hier, se trouvede plus en plus dans le viseuret les députés s'alarmant desfailles qui y subsistent, ne se

comptent plus. Ikbal Msadee, députée du blocparlementaire du parti Le Congrès pour la Ré-

publique( C P R ) ,pourtantp a r t i e

prenante de la Troïka, a éclaté en sanglots lorsde la séance plénière du lundi pour dénoncerles manipulations et dépassements du rap-porteur général de la Constitution, HabibKhedher. A en croire cette députée, il semblerait que cet-te commission a entravé les travaux des autrescommissions en modifiant "des articles et en in-terférant dans les tâches qui leur incombent". Ellea évoqué les prérogatives du président de la Ré-publique, lui-même fondateur du parti CPR,précisant que le chef du gouvernement est pri-vilégié par rapport au chef de l'Etat. En tout cas, trois députés de l'opposition et duCPR ont porté plainte auprès du tribunal ad-ministratif afin de stopper le processus en-clenché avec l'achèvement des travaux du co-

mité de coordination et de rédaction de laConstitution. Vendredi encore, plusieurs députés ont em-pêché le deuxième vice-président de l'Assem-blée nationale constituante, Arbi Abid, de ré-unir la commission du pouvoir législatif, dupouvoir exécutif et de la coordination entre lesdeux. Des accusations qu'a rejetées le rappor-teur général de la Constitution et président dea commission mixte de coordination et de ré-daction au sein l'Assemblée nationale consti-tuante. A l'issue de la plénière du lundi et consa-crée à la clôture du débat sur le projet de Consti-tution, Habib Kheder a critiqué le travail de cer-taines commissions qui, selon lui, ont omisd'auditionner des experts et n'ont pas élaborédes propositions finales. Il a, en revanche, affirmé que la commissionmixte de coordination et de rédaction a ac-compli sa mission dans le respect des disposi-tions du règlement intérieur. "Le chapitre des dispositions transitoires a été ré-digé par la commission, suite à une propositionqui a été minutieusement examinée après avoirintroduit le modifications nécessaires", a-t-il pré-cisé. De son côté, le rapporter général de laConstitution a explicité la formule "l'islam re-ligion de l'Etat" qui ne signifie pas nécessaire-ment que l'Etat "est confessionnel". Mais il a nié

que les prérogatives du président de la Répu-blique dans la Constitution soient moins im-portantes que celles prévues dans le texte de loiportant organisation provisoire des pouvoirspublics. Grosso modo, plusieurs députés ont étéunanimes à affirmer que le projet de consti-tution est lacunaire et mérite d'être amélioré.Ils proposent des modifications aux chapitresde la relation entre l'Etat et religion, l'indé-pendance du pouvoir judiciaire, aux disposi-tions transitoires et l'équilibre entre les pouvoirs.Ils souhaitent parvenir à un accord sur l'en-semble des questions de fond afin de redonnel'espoir au peuple tunisien qui semble plusdésintéressé que craintif. Bien évidement, la dé-puté Yemina Zoghlami (Ennahda) ne pouvaitpas trouver mieux que d'affirmer que e projetde Constitution "est dans l'ensemble un texte ac-ceptable et perfectible". Coup de théâtre ! Après avoir annoncé sa dé-mission de l'ANC, le député Ahmed Khas-khoussi (MDS) a estimé que le projet deConstitution est “lacunaire et imparfait”. Il apointé un doigt accusateur à la commissionmixte d'avoir dénaturé les dispositions de septarticles du projet dans le dessein de consacrerla dépendance organique et fonctionnelle de lajustice à l'exécutif.

I. O.

Mercredi 17 juillet 2013

7LIBERTE

L’internationale

PRÈS DE LA FRONTIÈRE AVEC ISRAËL

Le terrorisme prendses quartiers dans le Sinaï

Nouveaux actes de guérilla meurtriers dans le Sinaï : des hommes armés, des extrémistes islamistes, ont visélundi 15 juillet au petit matin un car avec des tirs de roquette.

Au moins trois personnes ont ététuées et 17 autres blessées. L’at-taque est survenue quelquesheures après des affrontementsentre des hommes armés et l'ar-mée égyptienne, près de la fron-

tière israélienne. Les combats ont eu lieu dans larégion d’Alwifaq, dans le nord du Sinaï, après unetentative ratée de faire sauter un véhicule de po-lice avec des explosifs. La péninsule frontalière avec Israël et l’enclave pa-lestinienne de Gaza, censée être démilitarisée,conformément aux accords de paix égypto-is-raéliens de 1978, est le théâtre d’attentats depuisla destitution du président islamiste MohamedMorsi le 3 juillet. Et bien avant, puisqu’une at-taque contre des militaires égyptiens fin 2012,avait constitué le motif recherché par le présidentislamiste, Mohamed Morsi, pour mettre au pasla hiérarchie militaire. Il s’était débarrassé de «l’en-combrant» vieux général Tantaoui - qui avait di-rigé la première séquence de l’Egypte post-Moubarak - qu’il a remplacé par son cadet, le gé-néral al-Sissi, celui là même qui la chassé du pou-voir et le traduit devant la justice, entre autrespour espionnage. La semaine dernière, un po-licier de haut rang a été tué par des djihadistes etun copte a été trouvé décapité, tandis que deuxpersonnes ont trouvé la mort dans une attaquecontre un poste de contrôle. La situation préoc-cupe Israël qui a fait monter de plusieurs cransson dispositif militaire le long de sa frontière eta donné son feu vert au déploiement de deux ba-taillons d'infanterie supplémentaires de l'arméeégyptienne à El-Arich dans la partie nord du Si-naï ainsi qu'à Charm-El-Cheikh dans le sud dela péninsule. Des islamistes radicaux ont publi-quement menacé de commettre des violences enreprésailles à l'éviction par l'armée de Morsi, issudes Frères musulmans. Tout indique que le frontpro-Morsi a installé son aile djihadiste dans ce dé-sert. Donc, la contre-offensive plus ou moins pa-cifique autour de la mosquée cairote Rabiaa el-Adawiya, et la guérilla dans le Sinaï avec le des-sein d'en faire le «Sahel» du Moyen- Orient. Sipour l’armée, c’est bel et bien l’œuvre d’un grou-pe terroriste, pour les Frères musulmans, il s’agi-rait plutôt d’incidents montés de toutes pièces parle nouveau pouvoir en place au Caire. Si la si-

gnature d’Al-Qaïda version égyptienne ne fait pasde doute, leur présence ici trouve tous les terreauxsocio-économiques et politiques qui alimen-tent le djihadisme, comme dans le Sahel saharien.

Les 300 000 habitants du Sinaï, répartis en unedizaine de tribus, régies par une organisation cla-nique, ont toujours été abandonnés par le pou-voir central du Caire qui les réprime pour des tra-

fics divers : contrebande de cigarettes, de drogue,d’armes, traite de travailleurs africains à la re-cherche d’un emploi en Israël. Pas moins de deuxmilliers de bédouins, faisant l’objet d’accusationsfantaisistes, selon des ONG, croupissent dans lesprisons égyptiennes en attendant un hypothétiqueprocès. La crise économique aiguë surgie au len-demain de la révolution du Nil qui devait dé-boucher sur l’éviction de Hosni Moubarak a pri-vé ces hommes de leur principale source de re-venus : le tourisme. Le pouvoir islamiste a fait le reste : destinationtouristique de choix, Charm el-Cheikh, res-semble aujourd’hui à une localité fantôme. Toutcomme la Vallée des Rois et Guizeh dans le sudde l’Égypte. Les djihadistes ont toujours essayéd’investir ces immensités de sable, véritable en-jeu stratégique, centre géopolitique par excellence,bordé qu’il est à l’est par l’Arabie Saoudite donton redécouvre l’importance primordiale, à l’ouestpar le canal de Suez, enfin au nord par le voisi-nage de l’État hébreu et de l’enclave de Gaza. Depuis le 3 juillet, les djihadistes semblentavoir établi leurs casemates dans la zone connuesous le nom de Jabal el-Halal, dans le centre dela péninsule.

D. BOUATTA

CLÔTURE DU DÉBAT GÉNÉRAL SUR LE PROJET DE CONSTITUTION EN TUNISIE

Les dissensions persistentSON CORPS A ÉTÉ IDENTIFIÉ

La dépouille de Philippe Verdon rapatrié aujourd’hui en France■ La dépouille de l'otage Philippe Verdon sera

rapatriée en France, aujourd’hui, a indiqué hier

le ministère français des Affaires étrangères

dans un point-presse. François Hollande a

confirmé, lundi soir, la mort de l'otage français

Philippe Verdon qui avait été enlevé en

novembre 2011, par Al-Qaïda au Maghreb

islamique (Aqmi) et dont le corps avait été

découvert au début du mois dans le nord du

Mali. Philippe Verdon avait été enlevé avec un

autre Français, Serge Lazarevic, dans la nuit du

24 novembre 2011, dans un hôtel à Hombori

(nord-est du Mali). Le 19 mars, Aqmi avait

annoncé que Philippe Verdon avait été exécuté,

mais Paris n'avait jamais confirmé. “La dépouillesera transférée le plus vite possible dans notrepays et les autopsies permettront de connaître lescauses de son décès”, avait indiqué, lundi soir,

François Hollande. Agé de 53 ans, le Français

souffrait en partant pour le Mali d'un ulcère et

de tachycardie. “Pour nous, il est possible quePhilippe soit mort à cause de ses pathologies etqu'Aqmi s'en serve pour une mise en scène”, avait

déclaré en mars Pascal Lupart, à la tête d'un

comité de soutien de M. Verdon.

R.I/AGENCES

ALORS QUE LE HAUT RESPONSABLE AMÉRICAIN APPELLE À L'APAISEMENT

Sept morts et 261 blessés dans les affrontements nocturnes au Caire■ Les affrontements de la nuit au Caire, en marge de manifestations

de partisans du président déchu Mohamed Morsi, ont fait sept morts

et 261 blessés, ont affirmé, mardi, des responsables des services de

santé égyptiens. Cinq personnes ont été tuées dans le quartier de

Guizeh au sud-ouest du Caire et deux autres dans le secteur de

Ramses, proche d'un des principaux ponts sur le Nil et de la place

Tahrir, a indiqué à l'AFP le chef des services des urgences,

Mohammed Soltan. Un haut responsable du ministère de la Santé, le

Dr Khaled al-Khatib, cité par l'agence officielle Mena, a confirmé que

sept personnes avaient péri dans des affrontements entre

manifestants et forces de l'ordre.

A signaler qu’au moins 400 personnes ont été interpellées à la suite

des violences de la nuit au Caire, a indiqué, mardi, une source de

sécurité. Ces arrestations d' “émeutiers”, au nombre de 401,

concernent le seul secteur de Ramses, dans le centre de la capitale, où

deux personnes sont mortes dans les affrontements de la nuit, a

précisé cette source, citée par l'agence officielle Mena. Par ailleurs, le

haut responsable américain a appelé à l'apaisement et au dialogue,

lundi, en Egypte après des entretiens avec les nouvelles autorités au

Caire, où plusieurs dizaines de milliers de partisans du président

déchu Mohamed Morsi ont à nouveau manifesté. “La première des

priorités doit être de mettre fin à la violence (...) et de commencer un

dialogue sérieux et soutenu entre toutes les parties”, a fait valoir le

secrétaire d'Etat adjoint Bill Burns. “Un tel dialogue permettrait de

ramener le calme”. Jugeant que les derniers événements

représentaient “une seconde chance (...) de créer un Etat

démocratique”, il a exclu que l'Egypte vive un scénario comparable à

celui de la Syrie, ravagée par une guerre civile. M. Burns a refusé de

commenter l'appel des Etats-Unis à la libération de M. Morsi, arrêté

peu après sa destitution par l'armée le 3 juillet. “Vous devrez vous

adresser aux autorités égyptiennes à ce propos. Mais nous avons (de

notre côté) été clairs sur la question”, a-t-il dit lors d'une conférence

de presse.

R.I/AGENCES

DE NOTRE CORRESPONDANTÀ TUNIS : IMED O.

Attaque par des hommes armés d’un bus transportant des ouvriers dans le Sinaï.

D. R

.

Page 8: Liberte du 17.07.2013

Décédé samedi des suites d’une longue ma-ladie, le défunt a été inhumé samedi au ci-metière de Berrahal. Né le 21 avril 1935

à Tobeïga dans la commune de Ben Azouz (ex-Sanhadja), Noui Bouguessas a perçu très jeunel’iniquité de l’ordre colonial. Son oncle, le chahidAhmed Bouguessas dont une localité de la com-mune de Berrahal porte aujourd’hui le nom, s’étaitillustré par une vaillante et farouche oppositionaux spoliations du caïd local. Véritable moudja-hid de l’intérieur, Noui Bouguessas, dit Loma,n’aura pas quitté ce qu’on appelle communémentle Nord-Constantinois de 1955 à 1962.Du lac Fetzara au massif de Collo en passant parZerdazas, aucun thalweg ni forêt n’avait de secretspour le défunt. Ses faits d’arme seront nombreux.On peut citer notamment l’embuscade du plateau

de Bouzizi dans le massif de l’Edough durant la-quelle une équipe d’ingénieurs et d’opérateurs ra-dio de l’armée française avaient été neutralisés.L’un de ses compagnons lors de cette opération,Amar Khelfaoui, dit S’ghir, se souvient qu’un “halftrack” surpris par un feu nourri avait dû re-brousser chemin.Noui Bouguessas est, par ailleurs, l’un des raressurvivants du terrible accrochage de Sidi-Salemau cours duquel des dizaines de Chouhada, ori-ginaires notamment de Kabylie, avaient perdusla vie en juillet 1959 à l’embouchure même del’Oued Seybouse. La mission, du reste pé-rilleuse, à laquelle avait pris part le défunt Bou-guessas consistait à acheminer de l’armement versla Wilaya III qui en avait alors un besoin vital. ÀAnnaba, quand on évoque aujourd’hui ce lourd

sacrifice, on affirme souvent qu’il s’agissait, dansle cas d’espèce, d’une “zefa”, en patois local,une délation qui serait à l’origine de cette héca-tombe. Les bombardiers de l’aviation françaiseavaient, en effet, été mobilisés pour la circonstanceet avaient causé de lourdes pertes parmi lestroupes de l’ALN.La mémoire annabie garde de ce triste événementle souvenir de l’image horrible des cadavresemportés par les eaux. Noui Bouguessas estnon seulement un rescapé de la guerre de Libé-ration nationale mais aussi de la terrible crise del'été 62 durant laquelle la Wilaya II était devenue,bien malgré elle, un enjeu dans la lutte pour laconquête du pouvoir. Légaliste et fidèle auxtroupes du colonel Salah Boubnider dit Sawt El-Arab, Si Noui échappera alors de justesse aux vio-

lents affrontements fratricides et autres règlementsde comptes. Il sera quand même arrêté et mis enprison par l’armée des frontières sous l’instiga-tion de leurs sbires, les Marsiens. Son habitationà Séraïdi fut confisquée sans aucune forme deprocès.Ce ne sera qu’aux cris de “Sebaâ s’nin barakat !”(sept ans ça suffit !) qu’il sera enfin libéré. À l’In-dépendance, il s’en ira trimer en 3x8 au complexesidérurgique d’El-Hadjar d’où il partira à la re-traite en 1987. Et pour la reconnaissance de sacontribution à la Révolution, l’État lui octroieraune modeste Zastava qui, d’ailleurs, ne fera paslong feu. Aujourd’hui, Si Noui a rejoint sesnombreux frères d’armes auprès desquels il reposeà jamais.

MOHAMED-CHÉRIF LACHICHI

IL ÉTAIT L’UNE DES FIGURES DE LA WILAYA II

Noui Bouguessas n’est plus

Mercredi 17 juillet 2013

8LIBERTE

L’actualité en question

Les vols, les agressions, letrafic de drogue et les cam-briolages de domicilesconstituent le décor quo-tidien de la capitale à la lu-mière d’un bilan exhaustif

de la sûreté de wilaya d’Alger, dont Li-berté détient une copie. En six moisseulement, les policiers des 17 sûretésde daïra ont procédé à l’arrestation de11 021 personnes dont 475 femmes,soit une moyenne de 62 arresta-tions/jour.La Sûreté nationale a également trai-té durant le 1er semestre de l’année encours 18 643 affaires, dont 11 586 ré-solues. 11 021 présumés auteurs ont ététraduits devant la justice. 5 246 man-dats de dépôt ont été prononcés.Concernant les atteintes aux per-sonnes, pas moins de 5 923 affaires, ontété élucidées, enregistrant ainsi unehausse perceptible en agressions eten tentative de meurtres par rapport àla même période en 2012. Les délitscontre la famille et aux bonnes mœursont connu une croissance de près de50%, avec2 449 cas. La capitale semble perdre dejour en jour l’image de la belle cité d’an-tan, et ce, en raison bien entendu de laconséquence du terrorisme et de l’exo-de rural, mais aussi de la mauvaise ges-tion de ses responsables locaux. Parmiles affaires enregistrées, 7 690 sont liéesaux atteintes aux biens, dont 230 af-faires de vol de véhicules, dont voituresrécupérées, ce qui se traduit par unebaisse comparativement au 1er se-mestre de l’année 2012 durant laquel-le il a été enregistré 8 487 affaires, dont

250 vols de véhicules et129 récupérés. Mais ledanger demeure dans leport d’armes prohibées,comme les sabres, lescouteaux, les objets tran-chants, les gourdins ouencore les bombes lacry-mogènes.Ce phénomène en crois-sance pourrit la vie desAlgérois plus que jamaismenacés dans leur quo-tidien. Dans ce registre, lasûreté de wilaya d’Algerrelève 1 602 délits concer-nant le port d’armes pro-hibées et trouble à l’ordrepublic. La capitale c’estaussi le trafic de drogue etce qu’elle génère commedégâts collatéraux sur lajeunesse, la famille et lasociété. Ainsi, en matièrede lutte contre les stupé-fiants durant le premiersemestre 2013, les poli-ciers ont traité 2 135 af-faires, impliquant2 626 personnes, avecune saisie de60 kg de résine de can-nabis et 21 877 compri-més psychotropes. Là,aussi, on constate unehausse en matière de per-sonnes arrêtées et demarchandises saisies, no-tamment les comprimés psychotropes.Sur le registre de la sécurité routière,le document évoque une baisse en

termes d’accidents de la circulation,avec 28 décès et 797 blessés. Concer-nant la prévention routière, les services

de la sécurité publique ont constaté 8572 infractions au code de la route et3 603 délits enregistrant en hausse par

rapport à la même période de l’année2012.

FARID BELGACEM

VOL DE VÉHICULES, AGRESSIONS, CAMBRIOLAGES ET DROGUE

Le crime pourritle quotidien des Algérois

Le crime semble prendre le dessus sur le quotidien des Algérois, traumatisés par ce qui se passe dans leur cité.Avec un record de 62 arrestations par jour, la situation dans la capitale se dégrade dangereusement.

La Sûreté nationale procède à 62 arrestations en moyenne par jour.

Liberté

La brigade de recherche et d’investigation, BRI, relevant de lapolice judiciaire de la sûreté de la wilaya de Boumerdès, vientde démanteler un réseau national spécialisé dans le vol de vé-

hicules, selon des sources policières. Cette bande criminelle est com-posée de 8 personnes originaires de différentes wilayas du pays donttrois sont en état de fuite. Ils sont âgés entre 25 et 45 ans et sonttous des repris de justice déjà condamnés pour divers crimes. L’af-faire remonte au mois de juin dernier lorsque la police a eu desinformations faisant état qu’un gang de malfaiteurs procédaitau vol de véhicules de nuit en utilisant un trousseau de clés de

voitures. Après une longue enquête, les services de la BRI ont réus-si à arrêter plusieurs personnes suspectes activant dans ce réseau,et ce, au niveau de la commune d’Ouled Moussa. Selon la police,le réseau est dirigé par trois groupes. Le premier groupe se char-ge du vol de véhicules. Le second s’occupe de la revente. Et le troi-sième groupe s’assigne comme mission la falsification de docu-ments. La police a aussi arrêté le “cerveau” de cette bande. Il s’agitd’un récidiviste condamné pour différents crimes. Il circulait avecdes fausses cartes d’identité. Cette bande de malfaiteurs est éga-lement accusée de trafic de stupéfiants. À l’issue de cette opéra-

tion, les services de la police ont récupéré 5 véhicules volés, entreautres Renault Symbol, Dacia Logan, Hyundai Accent, Renault Kan-goo et Toyota Hilux. Ces véhicules étaient immatriculés dans plu-sieurs wilayas, à savoir Boumerdès, Alger, Béjaïa et Laghouat. Lesaccusés ont été présentés devant le procureur de la République dutribunal de Boumerdès qui les a placés sous mandat de dépôt àla prison de Tidjelabine, pour les chefs d’inculpation d’organisa-tion d’une bande de malfaiteurs, vol de véhicules, ainsi que la ven-te de drogue.

NACER ZERROUKI

OPÉRATION COUP-DE-POING À OULED MOUSSA

Un réseau national de trafic de véhiculesdémantelé à Boumerdès

Page 9: Liberte du 17.07.2013

TAMANRASSET

Le correspondant de Liberté KarècheRabah honoré ■ La direction du commerce de la wilaya

de Tamanrasset a honoré, avant-hier,

notre journaliste correspondant Rabah

Karèche pour ses articles de fond, traitant

de la campagne de sensibilisation aux

intoxications alimentaires menée

récemment à travers la wilaya. Mais aussi

pour ses efforts consentis au service de

l’information à l’ère d’une

communication institutionnelle opaque.

Notre collaborateur s’est vu ainsi

décerner un prix en guise

d’encouragement et de reconnaissance.

R. R.

BOUIRA

1000 enfants seront circoncis durantle Ramadhan■ Dans le cadre de la solidarité avec les

familles démunies, la direction de l’action

sociale (DAS) de Bouira a programmé la

circoncision de 1000 enfants démunis, en

collaboration avec la direction de la santé.

L’opération s’étalera durant le mois de

Ramadhan selon Tahar Bentarcha,

directeur de l’action sociale de la wilaya

de Bouira. La DAS aura à fournir les

tenues vestimentaires aux enfants

nécessiteux. La DSP quant à elle assurera

l’opération de circoncision proprement

dite par les chirurgiens du secteur de la

santé publique. Selon la loi, seuls les

chirurgiens sont autorisés à effectuer

l’acte de chirurgie, et ce, dans un bloc

spécialisé. Cette campagne se déroulera

au niveau des différentes structures

sanitaires réparties à travers la wilaya et

dotées de moyens humains et matériels,

afin de réussir cette action humanitaire.

Les préparatifs ont débuté avant le

Ramadhan, en procédant au recensement

des enfants nécessiteux. Une fête est

prévue pour célébrer le 27e jour du

Ramadhan en l’honneur des familles des

nouveaux circoncis où des plats

traditionnels seront au menu.

A. DEBBACHE

Ksar El-Boukhari (Médéa)

700 millions pour les famillesnécessiteuses ■ 4700 familles nécessiteuses ont été

recensées par les services de l’APC pour

bénéficier du couffin du Ramadhan,

nombre auquel s’ajoutera celui de

dizaines de migrants présents dans la

ville venant des pays du Sahel. La

commune a fait un effort particulier cette

année en mobilisant une enveloppe de

plus de 700 millions de centimes pour

faire face à l’important nombre de

familles dans le besoin pour leur

permettre de disposer des denrées

alimentaires nécessaires. En dépit de la

faiblesse de ses moyens financiers, la

commune, qui attend toujours de recevoir

des aides de bienfaiteurs et des

contributions des entreprises et de

l’administration de l’action sociale, a mis

les bouchées doubles pour faire parvenir

les couffins aux familles concernées une

semaine avant le début du mois de jeûne.

La commune a également ouvert un

centre d’accueil et de restauration qui sert

des repas chauds aux passagers et

voyageurs qui n’ont pas où rompre le

jeûne à l’heure du f’tour. Dans un élan

humanitaire, la commune a prévu

d’héberger les migrants sahéliens dans

un hangar spécialement aménagé pour

leur offrir le gîte et le couvert pendant

toute la durée du mois sacré, est-il

indiqué auprès de l’APC.

M. EL BEY

BRÈVESdu CentreBOUMERDÈS

Des terrains destinés à l’investissement détournésDe faux investisseurs ont accaparé des centaines d’hectares au niveau de la wilaya

pour les revendre ou construire des habitations.

Certains d’entre eux ont détournédes lots qu’ils ont acquis au titre del’investissement pour en faire dessalles des fêtes ou des cafétérias oude simples habitations indivi-duelles alors que d’autres ont em-

piété sur des terrains limitrophes pour agrandirleurs parcelles sans pour autant investir. Plusieursprojets achevés sont abandonnés, d’autres nonachevés et toujours à l’arrêt. C’est ce qui ressortd’un rapport établi par une commission del’APW de Boumerdès mais aussi par les respon-sables de l’AGF et Gestibo, deux organismes char-gés depuis les années 1990 de la gestion de 25zones d’activité existantes au niveau de la wilaya.Des sites qui se trouvent dans un état de délabre-ment avancé, selon les élus. Sur les 735 terrainsdestinés à l’investissement, totalisant plus de 49148 154 m2, soit 3,3% de la surface totale de lawilaya, 457 parcelles ont été attribuées, mais seuls191 projets ont connu un démarrage dont 139 encours de réalisation alors que plus de 127 terrainssont toujours à l’état nu. Dans son interventiondevant les membres de l’APW, M. Hafsi, directeurde l’AGF, a relevé que de nombreux investisseurs

ayant acquis des terrains n’avaient ni le profil niles moyens d’investir. “Il existe un écart importantentre l’intention d’investir et la concrétisation duprojet”, a-t-il expliqué. Sur les 187 projets recen-sés et agréés par le Calpi, il y a plus de deux dé-cennies, 71 d’entre eux ont été achevés alors queplus de 81 projets n’ont jamais connu de lance-ment. Bien que la wilaya se soit montrée dispo-nible, il y a plus d’une année, à établir les actes depropriété définitifs en faveur des investisseursdont les projets atteignent 60%, peu d’entre euxont réagi à ces décisions. Certains industriels enpossession de promesse de vente refusent les prixactualisés proposés par l’Agence foncière, et la plu-part ne veulent pas participer à l’aménagement.“C’est la preuve que nous avons à faire à des spé-culateurs fonciers et non à des investisseurs ;l’Etat doit réagir pour récupérer son bien”, dira unélu. C’est aussi l’avis du président de l’APW, M. Zia-ne Khodja, qui a demandé, dans son intervention,à ce que les terrains soient récupérés si lesconcernés ne font aucun effort pour démarrerleurs activités. Si l’AGF a pris le soin de ne pas éta-blir des arrêtés définitifs pour les récalcitrants, cen’est pas le cas pour Gestibo qui a déjà fourni des

actes enregistrés et publiés avant même quel’investisseur ne démarre le chantier. Résultat : laplupart des assiettes gérées par cet organisme ontfait l’objet de spéculations sans connaître une quel-conque activité commerciale. Et en plus, les ter-rains publiés au niveau de la Conservation sontdifficiles à récupérer par l’Etat même par voie dejustice. Quant aux anciens dossiers encore liti-gieux, ils seront régularisés, d’après le wali. Poursa part, le directeur de l’Andi a indiqué que plusde 60%, sur les 170 recensés depuis l’année 2011à ce jour, préfèrent l’activité de transport, et seulun industriel établi à Khemis El-Khechna aréellement démarré son activité en créant 132 em-plois. A noter que lors de cette réunion, le chefde l’exécutif a annoncé la création d’une autre zoned’activité de plus de 1 122 hectares à Zaâtra, si-tuée entre Si Mustapha et Zemmouri. Celle-ci vas’ajouter à la zone d’activités de 137 ha d’Arbatache,décidée l’année dernière par le Conseil des mi-nistres. “Des dossiers solides ont été déjà déposéspar des investisseurs pour la création d’activités auniveau de cette zone”, a ajouté le même respon-sable.

M. T.

AKBOU (BÉJAÏA)

Un gang de sept cambrioleurs mishors d’état de nuire

Les services de la police judiciaire de la Sûretéde la daïra d’Akbou viennent de procéder à l’ar-restation d’un dangereux gang spécialisé dans

le cambriolage de domiciles et de magasins, et quia semé la terreur au sein de la population locale.Composée de sept éléments âgés entre 19 et 32 ans,dont deux en fuite, cette bande de malfaiteurs avaitdéjà à son actif trois vols par effraction ayant visé troismagasins : une superette sise au quartier Hibouche,une épicerie et une boutique d’habillement situéesà Arafou, dans la périphérie de la ville d’Akbou. Lesfaits remontent à la nuit du 1er au 2 juillet, lorsquel’une des victimes, le propriétaire de la superette, aété informée par téléphone que son magasin venaitd’être cambriolé par cinq individus qui ont pris la fui-te vers la forêt du Piton. Le commerçant infortunéa pu constater des traces de ses produits laitiers de-vant le domicile de l’un des auteurs du vol, un cer-tain A. Y. dit “El-Harrachi”, âgé de 20 ans. Du coup,il a réussi à intercepter dans les parages un autre vo-leur complètement ivre. Celui-ci sera vite arrêté et

maîtrisé par la victime qui a aussitôt alerté la poli-ce. Et c’est grâce à cette arrestation que les policiersenquêteurs réussiront à identifier les autres élémentsdu gang et à récupérer une partie de la marchandi-se dérobée (produits alimentaires, tabac, vêtements,argent…). A noter que lors de leur audition par lapolice, les cinq malfaiteurs arrêtés n’ont pas hésité àpasser aux aveux et à reconnaître leur culpabilité. Pré-sentés dimanche devant le parquet d’Akbou, les misen cause sont poursuivis pour “association de mal-faiteurs, vol qualifié, recel…”. L’un des cinq inculpés,H. A. N. (22 ans), a été mis sous mandat de dépôt,alors que deux de ses acolytes, B. H. dit “Houhou”(23 ans) et H. G. (32) ans, ont été placés sous contrô-le judiciaire. Pour leur part, les dénommés B. A. (32ans) et A. T. (22 ans) ont pu bénéficier d’une cita-tion directe. Quant aux deux autres bandits, à savoirH. S. dit “Pirate” et A. Y. “El-Harrachi”, âgés respec-tivement de 19 et 20 ans, ils sont toujours en fuite.

KAMEL OUHNIA

Mercredi 17 juillet 2013

9LIBERTE

L’Algérie profonde

TOUGGOURT

Des mendiants agressifs■ Les commerçants du grand

marché de Touggourt en

particulier et les habitants des

quartiers limitrophes ont

exprimé leur désarroi à cause de

la présence d'immigrants

africains qui pratiquent de la

mendicité partout dans la ville.

En effet, le problème ne s'arrête

pas là, car ces mendiants ont

recours quelquefois à la force

physique pour obtenir de leurs

victimes ce qu'ils veulent. Ils

profitent de la période de la

sieste pour agresser les

marchands et les clients afin de

les démunir de leur argent. Selon

un marchand, ces mendiants

piègent leur proie en prétendant

être des hommes d'affaires

venus investir en Algérie et

qu'ils possèdent des sommes

d'argent en devise.

AMMAR DAFEUR

Liberté

La wilaya de Boumerdès compte plusieurs projets à l’arrêt.

Page 10: Liberte du 17.07.2013

AZZABA (SKIKDA):

De l'eau potable pour l'irrigation des champs

La rareté de l'eau d'irrigation a poussé les

agriculteurs de la région de Azzaba, dans la

wilaya de Skikda, qui sont interdits de

creuser des puits vu le plan Orsec en

vigueur, de puiser dans les adductions de

l'eau potable longeant leurs champs. Il en

est de même pour les habitants, qui usent

de piquages illicites pour leurs besoins

domestiques, particulièrement dans la

localité de Ferfour. Ces actes considérés

comme du vandalisme a influé sur le débit

des conduites alimentant les habitants de

plusieurs localités comme Es-Sebt, Ras El

Ma, Menzel El-Abtal et Zaouia. En ces temps

de disette et de surcroît de grande chaleur,

sans oublier l'avènement du mois de

Ramadhan, les habitants concernés

interpellent les autorités locales pour

qu’elles interviennent en urgence afin de

rétablir les canalisations endommagées et

ainsi améliorer l’alimentation en eau

potable déjà compromise par le

rationnement dans cette région. Selon des

sources de l'APC de Azzaba, une commission

mixte aurait été dépêchée sur les lieux des

infractions par le chef de daïra pour

constater les piquages illicites et identifier

les auteurs de ces actes. La gendarmerie a,

pour sa part, ouvert une enquête et les

fellahs impliqués ont été entendus.

BOUKARINE

MILA

Cinq dealers appréhendés en flagrant délit

Cinq personnes ont été arrêtées en

flagrant délit de trafic ou de consommation

de drogue en différents endroits de la ville

de Mila, tard dans la nuit de samedi à

dimanche derniers. Trois d’entre eux ont été

immobilisés à l’intérieur du cimetière du

Vieux-Mila. Les trois malfaiteurs, âgés entre

21 et 24 ans, étaient en possession d’une

quantité de kif traité et d’une arme blanche,

au moment de leur arrestation, précise la

police dans un communiqué de presse,

envoyé ce lundi à notre bureau à Mila. Les

services de la Brigade de recherche et

d’investigation ( BRI ) ont réussi, à une

heure tardive de la même nuit, à mettre le

grappin sur un dealer du lotissement-nord

de la ville. Le mis en cause, âgé de 35 ans, a

été surpris en flagrant délit de

consommation de kif. Cela au moment où

un automobiliste, dont l’identité n’a pas été

révélée, a été arrêté alors qu’il consommait

du kif à l’intérieur d’une voiture de marque

Ford, rue du 8-Mai, au sud de la ville. Ce

dernier a tenté d’avaler un morceau de kif,

mais les vigiles de la BRI ne lui ont pas

laissé le temps de le faire, signale-t-on.

Présentés, ce lundi, devant le procureur de

la République près le tribunal de Mila, les

cinq malfrats ont été placés sous mandat de

dépôt.

KAMEL BOUABDELLAH

BRÈVESde l’Est

BISKRA

Les lauréats des examensscolaires à l’honneur

Une veillée ramadhanesque a été mise à profit pour la remise de distinctions méri-tées aux élèves les plus brillants de la wilaya de Biskra.

Entamée aprèsles prières dutarawih, la cé-rémonie deremise desprix et des sa-

tisfecit aux lauréats de l'an-née scolaire 2012/2013 s’estdéroulée au CEM Bachir-Benacer dans une ambian-ce festive, en présence desparents d’élèves et des invi-tés de la direction de l’édu-cation. La palme de cettesoirée haute en couleur estrevenue la jeune TorkiImene, élève du CEM Ma-dani-Rahmoune (Biskra),fortement applaudie parles présents, lauréate auBEM avec la meilleuremoyenne nationale(19,92/20). En compagniede ses parents, la future ly-céenne, visiblement émue,a déclaré “se destiner à lamédecine pour aider lesgens dans le besoin”. Avecsa camarade Yezza Rania,qui a décroché son BEMavec 19,32, elle se prépareà profiter d’un séjour surles rives du Bosphore, enTurquie, offert par le mi-nistère de l’Education ; la“petite” Beghora Leilaquant à elle, retenue depar son jeune âge parmi 4de ses camarades ayant obtenu lamême moyenne 10/10 à l’examen defin de cycle primaire, les accompa-gnera. Dans son discours d’ouvertu-re, le directeur de l’éducation, M.Dahdouh Yagoubi, reconnaîtra labaisse du taux de réussite, la justi-fiant par “les grèves vécues par le sec-teur”, des arrêts de travail qui ont,rappelons-le, réduit l’année scolai-re à deux trimestres seulement, pri-vant la majorité des candidats d’uncursus normalisé, ainsi que, dira-t-il, “la surcharge des classes danscertains établissements” et “l’absen-

ce des parents, partenaires incontour-nables de l’école”. Cette remarque feratiquer certains parents qui pen-sent, à tort ou à raison, “avoir fait dumieux qu’ils pouvaient” pour leursenfants, en participant aux réunionsde parents d’élèves et en assurant descours de soutien à leurs enfants, par-tant du principe que la scolarité deceux-ci est souvent mal gérée parl’environnement scolaire.Après lesélèves des premiers paliers, les ly-céens ont été mis sous les feux de larampe. Hayouni Hocine, du LycéeSaÏb-Boularbah (Sidi Okba), qui a

obtenu son bac avec la moyenne de16,90, la plus élevée de la wilaya, serale premier à être récompensé. Par-mi les établissements cités enexemple, le Lycée Saïd-Ben-Chaïb,qui affiche un taux de réussite de60,25, suivi du lycée Mekki-Menniavec 57,83. Un établissement a tou-tefois créé la surprise : le Lycée Béd-jaoui d’El-Alia, avec 116 candidatsreçus sur 275 inscrits, soit 42,18%.Ce lycée, situé au creux d’un quar-tier populeux de la ville de Biskra,souvent classé parmi les derniers dela wilaya, amorce une remontée ju-

gée exceptionnelle. Selon un respon-sable du secteur, ce bond en avants’explique par la nomination dunouveau proviseur, M. LakhdarBarkati, qui a su, en peu de temps,motiver le staff pédagogique et per-mettre aux élèves de ce lycée, sou-vent démobilisés par leur situationsociale, de croire en leurs chances etde revenir au premier rang aprèsune errance qui a duré plusieurs an-nées, signale-t-on. Comme chaqueannée, les heureux lauréats ainsi queles établissements ayant réalisé unfort taux de réussite, ont reçu desdata-shows, des micros portables etautres DVD, ce qui n’est que justice,faut-il le souligner.

H. L.PRATIQUES COMMERCIALES À CONSTANTINE

379 poursuites judiciaires en 10 jours

Un dispositif de contrôle a été mis en place parla direction du commerce et des prix de la wi-laya de Constantine. “58 brigades avec toutes les

potentialités matérielles de la direction ont été mobiliséespour faire face aux multiples infractions commises du-rant la Ramadhan”, nous a déclaré Mared Abd El-Ha-kim, président de la commission de la lutte contre lefraude au niveau de la DCP. Selon ce responsable, 1873 interventions ont été effec-tuées par ces brigades, du 1er au 10 du mois en cours.Lesdites interventions se sont soldées par la saisie de prèsde 700 kg de produits impropres à la consommation,d’une valeur estimée à plus de 168 millions de centimes,a ajouté notre interlocuteur. “241 kg de viande impropreà la consommation ont été saisis par nos agents”, devait-il préciser. Dans le même contexte, 379 procès-verbauxont été dressés par les agents de ces brigades d’inspec-tion et de contrôle, assortis de poursuites judiciaires pourmanque d’hygiène, détention et vente de produits im-propres à la consommation et défaut d’étiquetage. Lenombre de poursuites judiciaires a augmenté, ap-prend-on, par rapport à la même période de l’année2012, où le service de la qualité a enregistré 23 dossiers,

alors que cette année le nombre de poursuites judiciairesest passé à 123”, souligne M. Mared. Pour ce qui est desfermetures de commerces pour infraction aux pratiquescommerciales, 24 sanctions ont été prononcées pour dé-faut de facturation, d’affichage et de registre du com-merce, ainsi que pour non-éligibilité à l’exercice d’ac-tivité autre que celle mentionnée sur le registre. Parmiles secteurs les plus ciblés, figure celui des viandesrouges, volaille et poissons, alimentation générale,confiseries et tous les produits qui connaissent une lar-ge consommation pendant ce mois. Notons que les bri-gades en question seront au quotidien sur le terrain, nonseulement le jour, mais même après la rupture du jeû-ne et pendant les week-ends. Leur mission s’articule, se-lon les responsables de la DCP, sur deux types d’inves-tigations. La première consiste à contrôler les conditionsde stockage et de conservation des produits alimentaires,le respect des normes d’hygiène et d’étiquetage des pro-duits. La deuxième démarche dévolue à ces servicesconcerne le prélèvement d’échantillons, qui serontconfiés à des laboratoires spécialisés pour des analysesmicrobiologiques.

SOUHEILA BETINA

Mercredi 17 juillet 2013

9LIBERTE

L’Algérie profonde

Skikda:

Une trémie pour décongestionner le centre-ville

La circulation au centre-ville de Skikda est devenue un vrai calvaire pour les

automobilistes particulièrement au niveau des Allées du 20 août et le long de

l'avenue Bachir Boukadoum. La traversée de cette avenue nécessite au moins

une vingtaine de minutes, pendant les heures de pointe. Le point noir se situe

au niveau des quatre chemins du faubourg, un axe de rencontre entre les

usagers venant de Bouyaâla, l’un des plus grands quartiers populaires de la

ville de Skikda, ceux de la principale artère du centre-ville ou encore ceux

venant du Faubourg et les arrivées des visiteurs venant de la région ouest de la

wilaya. En l'absence des feux tricolores la présence permanente d’agents de

police est nécessaire pour réguler la circulation. D'ailleurs, c'est à carrefour

que des travaux ont été lancés pour la réalisation d'une trémie, un projet, qui

soulagera certainement les automobilistes, particulièrement les travailleurs

qui sont appelés à se rendre au centre-ville, la daïra, la wilaya etc…. Le

lancement des travaux de cette trémie a coïncidé également avec le

lancement d'une operation de lifting tous azimuts de certaines cités

populaires de la ville et de sa périphérie, ce qui va certainement donner un

look plus attrayant à cette ville touristique. Plusieurs autres réalisations visant

à l'amélioration du cadre de vie des Skikdis ont été lancées par M. Mohamed

Bouderbali, le wali de Skikda, à l'occasion de la célébration du 51e anniversaire

de l'indépendance nationale.

BOUKARINE

D. R

.

Remise des prix aux heureux lauréats.

Page 11: Liberte du 17.07.2013

MAGHNIA

Il écumait le marché ■ Les éléments de police judiciaire de la Sûreté

de daïra de Maghnia ont mis hors d’état de nuire

un voleur à la tire, dont les victimes sont des

personnes âgées.

C’est dans le marché couvert qu’il s’attaquait à

ses proies et c’est également dans ce marché que

les policiers l’ont arrêté en flagrant délit de vol.

Ce malfaiteur fait par ailleurs l’objet de

plusieurs mandats d’arrêt uniquement pour vol.

Il a été placé sous mandat de dépôt.

A. M.

RELIZANE

3 cambrioleurs interpellés à Mendès■ C’est suite à une plainte déposée par un

quadragénaire après le cambriolage de son

garage situé dans la ville de Mendès au début de

la semaine en cours, que les éléments de la

police judiciaire locale ont entrepris leurs

investigations. L’enquête diligentée n’a pas

tardé à donner des résultats puisqu’un trio

d’individus âgés de 19 à 34 ans a été interpellé

peu après. Le mandat de perquisition délivré par

le parquet de Zemmora a confirmé les soupçons

des policiers puisqu’ils ont découvert le butin

subtilisé à la victime dans le domicile de l’un

des prévenus. Un lot de 48 cachets psychotropes

fut découvert dans l’un des domiciles

perquisitionnés.

Déférés devant le magistrat instructeurs près le

tribunal de Relizane sous le chef d’inculpation

de constitution d’une bande de malfaiteurs, vol

et détention à des fins de consommation

personnelle de produits stupéfiants prohibés, les

trois mis en examen ont été écroués.

M. SEGHIER

600 policiers déployés pendant leRamadhan■ Un dispositif policier “spécial Ramadhan”

prévoyant le déploiement de quelque 600

éléments, est entré en vigueur dès le premier

jour du mois sacré, apprend-on de sources

policières. La mise en place de ce plan vise, selon

nos sources, une sécurisation maximale de la

circulation automobile ainsi qu’une

surveillance accrue des points noirs de la

criminalité en milieu urbain. A ce propos, la

Sûreté de wilaya appelle les Relizanais à faire

preuve de civisme afin de contribuer à la

réussite de ce dispositif, en signalant via les

lignes vertes 1548 et 17, tout incident suspect de

nature à menacer la sécurité et la quiétude des

citoyens, notamment, durant la période

nocturne, d’après f’tour.

M. S.

MASCARA

“Kahla”arrêté ■ Agissant sur informations faisant état des

agissements de M. D., 37 ans, alias “Kahla”,

comme dealer, les éléments de la brigade de

lutte contre les stupéfiants l’ont arrêté. Sa fouille

corporelle a permis de découvrir 290 g de kif

traité, coupé en plaquettes et prêt à être écoulé

ainsi que 38.000DA, provenant probablement de

son commerce. Le mis en cause a été écroué.A. B.

MOHAMMADIA (MASCARA)

Mort d’un jeune gendarme ■ B. Z., un jeune gendarme de 21 ans, originaire

de Constantine, est mort dimanche dernier, par

arme à feu au poste de détachement occupé

auparavant par la garde communale du barrage

de Fergoug, à 9 km de Mohammadia, wilaya de

Mascara. Une balle de kalachnikov lui a

transpercé la trachée, la victime, chargée

d’assurer la surveillance du barrage, est décédée

sur le coup. La dépouille a été transportée à

l’hôpital militaire d’Oran et une enquête

ouverte par le corps de sécurité afin de

déterminer les causes et les circonstances de cet

accident même si les premiers indices font

penser à un suicide.

A. B.

HENNAYA

Arrestation de voleurs de cigarettes■ Les éléments de police judiciaire de la Sûreté

de daïra de Hennaya, ont arrêté une bande de

malfaiteurs responsable du vol dans un dépôt,

d’une importante quantité de cigarettes de

marque Marlboro d’une valeur marchande

estimée à 131 millions de centimes. Suite à

l’enquête policière, les présumés voleurs ont été

identifiés et 8 380 paquets de cigarettes

récupérés. B. A., B. M., B. A. et B. L.? ont été placés

sous mandat de dépôt.

AMMAMI MOHAMMED

BRÈVESde l’OuestRESTAURANTS DE LA “RAHMA” À ORAN

Même des salariéset des retraités…

“Je perçois un petit salaire de 23 000 DA. Il nous est impossible de joindre les deux boutsdurant ce mois sacré, même si nous décidons de consommer uniquement des légumes”.

La wilaya d’Oran renoue avec l’af-fluence des attentes des démunis etdes familles nécessiteuses devantles différents restaurants de la “rah-ma”. A partir de 16h, des files dis-parates composées de femmes,

d’hommes et d’enfants attendent stoïquementl’ouverture de ces établissements caritatifs. “Depuis sept ou huit ans, nous voyons défiler desfamilles entières en quête d’un repas chaud.Constituées essentiellement de cinq ou sixmembres, elles sont de plus en plus nombreuses”,constate un responsable d’un restaurant de la rah-ma géré par le comité local du Croissant-Rou-ge algérien. Nous avons eu à observer le mêmeconstat au cours de nos visites au niveau de cesrestaurants estimés à plus de 400. “Les restaurants sont entièrement gérés par le C-RA qui met un point d’honneur à satisfaire desmilliers de personnes qui se pressent chaque jourà nos points de restauration”, indique-t-on demême source. Les personnes particulières qui dé-sirent s’investir dans les œuvres charitablessont soumises à autorisation. Ainsi, une trentaine

d’autorisations ont été délivrées par la directionde l’action sociale de la wilaya d’Oran (DAS), des-tinées à l’ouverture de restaurants de la rahma.Une commission, qui a pour mission le contrô-le de la qualité des repas et de l’hygiène des lieuxet des cuisines, a été mise en place. Dans le silla-ge de nos visites, nous avons approché une fa-mille composée de cinq membres. Le chef de fa-mille est employé dans une entreprise de tissa-ge, sa femme est sans travail et deux de ses en-fants sont scolarisés. “Je perçois un petit salaire de 23 000 DA. Il nousest impossible de joindre les deux bouts durant cemois sacré même si nous décidons de consommeruniquement des légumes”, affirme notre inter-locuteur. Dans les longues files procession-naires, les langues se délient. “Vous voyez,toutes ces familles sont là pour prendre un repascomplet car elles ne peuvent pas faire cela chezelles”, interpellent à la cantonade des chefs de fa-mille. Dans un restaurant du centre-ville d’Oranet à quelques minutes seulement avant la rup-ture du jeûne, plus de 500 personnes étaient mas-sées sur le trottoir. Nous avons remarqué aussi

qu'à l'instar des années précédentes, plusieurspères de familles viennent solliciter des repas àemporter. Une femme accompagnée de sa pe-tite fille témoigne : “Mon mari est décédé dansun accident de travail, je dois faire face à la vieavec trois enfants dont un est scolarisé”. Il existe aussi une autre frange de la société quifréquente ces lieux, “les personnes de passage dansla ville qui représentent 2 à 3% de nos adhérents”,assure un bénévole du restaurant de la rahma àMaraval. Plus de 400 repas chauds sont servischaque soir, au profit des démunis, dont des re-traités. “Les retraités constituent un nombre im-portant des bénéficiaires de notre restaurant”, af-firme-t-on. Image réaliste ou surréaliste de la so-ciété algérienne dans toutes ses composantes, lesrestaurants de la rahma constituent un micro-cosme. Ce sont les seuls endroits où se rencon-trent et prennent ensemble leurs repas, des re-traités, des salariés, des chômeurs, des sans-abri,des étudiants, des mères célibataires, des voya-geurs de passage, des déficients mentaux et desmendiants…

K. REGUIEG-ISSAAD

Plus de 400 repas chauds sont servis chaque soir aux nécessiteux.

TLEMCEN

92% de couverture pour le gaz

La société de distribution del’électricité et du gaz del’Ouest, a engagé pour l’exer-

cice 2013, un ambitieux program-me visant à renforcer ses capacitésde gestion, d’exploitation et d’en-tretien des réseaux énergétiques àtravers la wilaya de Tlemcen. Selonson directeur, Daghor Mohamed, leprogramme quinquennal électrici-té 2010/2014, prévoit un total de5242 branchements (réseau de 224km) pour un coût global de 527millions de dinars et pour la dis-tribution publique de gaz, unnombre de 54 596 foyers à raccor-

der pour atteindre un taux de cou-verture de 92 % avec 1 208 km deréseau. En 2012, la société a réali-sé un chiffre d’affaires d’environ 4612 millions de dinars dont 3 960millions pour l’électricité avec unapport supplémentaire de clients de3% par rapport à l’exercice précé-dent (243 812 clients pour la basseet moyenne tension). Sur le plantechnique, il a été enregistré 15% depertes en électricité à cause des casde fraudes estimés à 349. A noterque cette année, Sonelgaz a intro-duit un nouveau mode de téléges-tion basé sur le GSM/Data (systè-

me réalisé par Enamc filiale dugroupe Sonelgaz) pour les 1 263clients industriels (moyenne ten-sion) qui permet la lecture à dis-tance et en temps réel de toutes lesdonnées mesurées par le compteur,y compris les informations relativesà la qualité et continuité du servi-ce (chutes de tension, coupures,courbes de charge). Concernant levolet gaz, le nombre total de clientsest évalué à 120 042 soit une haus-se de plus de 23% par rapport à2011. A noter aussi qu’un pland’urgence a été mis en place afin deparer aux faiblesses des réseaux,

améliorer l’alimentation, notam-ment, durant la période d’été et re-médier aux contraintes d’exploita-tion à long terme. Ce plan consis-te en la réalisation de 249 postes,basse et haute tension, la réalisationde 469 km de lignes électriques etla mise en service de 5 postessources. Malgré tout ce redéploie-ment des activités de la Sonelgaz, lesdélestages continuent à affecter denombreux foyers surtout en cettepériode d’été, source de forte de-mande d’électricité avec l’utilisationaccrue des climatiseurs.

B. ABDELMADJID

Mercredi 17 juillet 2013

9LIBERTE

L’Algérie profonde

Zehani / Liberté

Page 12: Liberte du 17.07.2013

EXPOSITION AU MUSÉE PUBLIC NATIONAL DES ANTIQUITÉS

Manuscrits arabes conservés en Pologne

Des manuscrits de médecine, en Tawhid, en Hadith, en linguistique ou en astronomie, datantdu XVIIIe, XVIIe, XIVe ou encore XIIe siècle, seront ainsi présentés au public algérien. Ces pièces

rares et inédites viennent d’Iran, du Maroc, de Tunisie ou du Moyen-Orient.

Mercredi 17 juillet 2013

11LIBERTE

Culture

Le Musée public nationaldes antiquités d’Alger aabrité, avant-hier soir, levernissage d’une exposi-tion intitulée “les Ma-nuscrits de la bibliothèque

de l’Institut Ibn-Khaldoun en Po-logne”. Cette exposition d’un nou-veau genre est réalisée dans le cadrede l’échange culturel entre la Po-logne et l’Algérie ; elle s’inscrit dansle cadre de la célébration du cin-quantenaire de l’indépendance et sedéroulera tout au long du mois sacré.Des manuscrits de médecine, enTawhid, en Hadith, en linguistique ouen astronomie, datant du XVIIIe,XVIIe, XIVe ou encore XIIe siècle, se-ront ainsi présentés au public algé-rien. Ces pièces rares et inéditesviennent d’Iran, du Maroc, de Tuni-sie ou du Moyen-Orient. Ces quelques planches font partied’une plus grande collection qu’abri-te la bibliothèque de l’Institut Ibn-Khaldun en Pologne. Une collectionprivée de 1000 manuscrits soigneu-sement conservés par M. BoguslawR. Zagorski. Professeur en civilisationmusulmane à l’université Collegium

Civitas de Varsovie et auteur du sys-tème de la transcription polonaise dela langue arabe, Boguslaw R. Zagorskia publié presque 150 livres et articlesscientifiques examinant différentsproblèmes des pays arabes et mu-sulmans. Et c’est justement sa passion pour laculture arabe et musulmane qui l’a

amené à créer, en 1991, l’Institut Ibn-Khaldoun. En fait, cet institutconcentre ses études, ses consulta-tions et ses recherches sur la civili-sation du monde arabe et musulman.Il est notamment riche d’une bi-bliothèque de 10 000 volumes en po-lonais, arabe, turc, français, russe, al-lemand ou encore bulgare. Pour

Houria Cherid, directrice du Muséepublic national des antiquités d’Alger,“ce genre de manifestations prouventla richesse et la diversité du livre et dupatrimoine du livre arabe conservédans les pays européens”. Et de consi-dérer que “ceci est une initiative quipourrait s’étaler sur plus de collabo-rations concernant d’autres spécialitéscomme la muséologie”. Par ailleurs, lesplanches exposées lors de cette ma-nifestation sont des copies des ma-nuscrits originaux. “Transporter et ex-poser les pièces originales requiertbeaucoup d’organisation, le faire au-rait pris deux ans”, explique Bogus-law R. Zagorski, présent à ce vernis-sage. De sa passion pour le manus-crit, le professeur confie : “C’est unequestion d’alchimie inexplicable qu’ily a entre les livres, les manuscrits etmoi”. A travers cette exposition, Bo-guslaw R. Zagorski espère faire entrersa collection de manuscrits dansl’usage scientifique, et ne cache pasnon plus son souhait de coopérationalgéro-polonaise concernant l’édi-tion et la préservation technique etscientifique de ces trésors culturels.

FARAH YASMINE NIA

Salle El Mouggar

■ Soirées tarab, andalou et chaâbi, à

partir de 22h.

■ Ce soir : Nacereddine Galiz, Boualem

Chaker, Abdelkader Chaou.

Demain : Nacereddine Chaouli.

Théâtre de verdure Casif

■ Soirées musicales au Théâtre de verdure

■ Casif- de Sidi Fredj, à partir de 22h:

■ Ce soir : Harmonica, Lamia Batouche,

Réda Sghir, Miloud.

■ Demain : Khalass, Abdelkader Khaldi,

Hassan Dadi, Izorane.

Palais des expositions -Pins Maritimes

■ Soirées musicales à partir de 22 h.

■ Ce soir : cheb Mahfoud, Dounia El-

Djazaïria, Tarek Djanane, Hasnaoui

Amechtouh, Hasni Sghir.

■ Demain : Halim Chiba, Mimoune

Abdelkrim, Sofiane, Mohamed Lamine.

Palais de la culture Moufdi-Zakaria

■ Activités culturelles et artistiques, à

partir de 22h30.

■ Jusqu’au 4 août, expo-vente d’objets

d’artisanat d’art et de décoration (de 22h

à 01h).

■ Ce soir : concert du groupe Mazal de

Béjaïa.

■ Demain : concert andalou avec

Noureddine Saoudi.

Sahra Khelwiya

■ Un festival musical de 3 jours (17, 18 et 19

juillet) à 22h30 la salle Sierra Maestra.

■ Ce soir : Asma Hamza, Hiba & Co,

Everest, Wlad Bambra.

■ Demain : Abdenour (Slam), Dina Farah,

Kamel Hadji, KdawKda.

■ Vendredi 19 juillet : Wouedstock, Samir

Fares, Eclipse.

Nouveau chapiteau du Hilton

■ 1re édition de Well Sound au nouveau

chapiteau du Hilton.

Infoline : 0560001119/0560066735.

■ Ce soir : Abdelkader Secteur, Badji El

Bahri.

■ Demain : Ayoub Medjahed, Zaho.

Layali Ramadhan

■ Soirées musicales à 23h à la salle Ibn

Khaldoun:

■ Ce soir : Massi.

■ Demain : Hasna El Bécharia.

Nadi El-Anka

■ Soirées artistiques au Nadi El-Anka,

au niveau du complexe culturel Laâdi-

Flici, à 23h:

■ Ce soir : Kamel Belkhiret, Youcef

Benyaghzar.

Expositions

■ “Les Manuscrits de la Bibliothèque

l’Institut Ibn Khaldun en Pologne”, au

musée national des Antiquités (177,

boulevard Krim Belkacem, Parc de la

Liberté, Alger).

■ Jusqu’au 19 juillet au palais de la

culture Moufdi-Zakaria, exposition

«Esquisses et Costumes del Teatro

dell’Opera di Roma», en hommage à

Giuseppe Verdi

Vente-dédicace

■ Le docteur Ahmed Brahimi dédicacera

son ouvrage, “l’Excès de poids” (éditions

Casbah), ce soir à partir de 22h à la

librairie du Tiers Mondes.

■ La librairie internationale Aurassi

Omega (sise à l’hôtel El Aurassi à Alger)

organise, le samedi 20 juillet, de 22h à 01h,

une vente- dédicace avec Hamid Grine,

autour de son livre «Sur les allées de ma

mémoire» (éditions Casbah), et ce, en

présence d’un grand nombre d’hommes et

de femmes ayant fait l’objet de portraits.

…CULTURE EN BREF…

Nia/Liberté.

GÉNÉRALE DE LA PIÈCE "LA ROSE MAUDITE"

Les essais nucléaires de Reggane sur les planches

“DIWANE” DE ABDELHALIM ARAOU

Une musique, un rituel et une culture

La Maison de la culture de Bé-char a édité, en juin dernier,l’ouvrage “Diwane. Expression

musicale chorégraphique authen-tique” de Abdelhalim Araou, jour-naliste, auteur de plusieurs articlessur le diwane, et chargé du voletconférences au Festival national dela musique diwane de Béchar, et leFestival international du diwaned’Alger. Cet ouvrage de 100 pages, malgré saconstruction brouillonne et sa mau-vaise présentation, pourrait êtreconsidéré comme une référence dansle domaine des publications sur le di-wane. Les références sur cet art mu-sical et ce mode de vie ancestral sontquasi inexistantes. Un savoir qui n’a pas encore étéproduit, ce qui fait du livre de Ab-delhalim Araou – qui a travaillé surla base d’une documentation assezriche mais qui ne concerne pas les di-wanes – un ouvrage de référence.L’auteur présente le rituel diwane, l’ex-ception algérienne de femmes pra-tiquant le diwane sur l’espace scé-

nique (comme Hasna El-Bécharia,Nora Gnawa, et des groupes comp-tant également parmi ses membresdes femmes, à l’exemple de Dar El-Bahri Ousfane de Constantine et Di-wan Gnawa de Blida), et la fusion quifait aujourd’hui débat. Concernant cette dernière problé-

matique, l’auteur a fait intervenir desmâalmine et des chefs de troupes di-wanes, qui ont considéré, pour la plu-part, que “la fusion entre musique di-wane et d’autres genres artistiques estpréjudiciable à cette sonorité musicaletraditionnelle et populaire”. Si on y réfléchit bien, il y a d’autresvoies pour les diwanes de sortir del’espace sacré et investir la scène ar-tistique. La force des diwanes est leur rituelainsi que leur répertoire. En outre,Abdelhalim Araou, qui survolera lavoie du rituel et annoncera briève-ment les noms des principaux di-wanes en Algérie, fait des parallèlesentre le rituel diwane et celui des Aïs-saouas, Hamdaouas ou Hmadcha ; ilévoque ses entretiens avec des di-wanes de Béchar (sa ville) et d’autresrégions d’Algérie, mais hélas ce vo-let témoignage est assez faible, puis-qu’il n’y a pas suffisamment d’inter-venants. Abdelhalim Araou évoquera égale-ment l’influence du gnaoui (équiva-lent du diwane au Maroc) et du di-

wane sur la musique et le mouve-ment Ghiwane de manière générale.En fait, “Diwane. Expression musi-cale chorégraphique authentique”ouvre plusieurs pistes et proposedes thèmes variés et complexes dontchacun pourrait faire l’objet d’uneétude. L’universitaire Faïza Akram-Seddik,de l’université Franche-Comté à Be-sançon, note dans sa préface que lepoint de vue de l’auteur sur le diwa-ne est intéressant, parce que sonpoint de vue vient de l’intérieur.“Enfant, parmi les Hamadchas, il abaigné dans une ambiance confré-rique de musique de transe d’inspi-ration soufie. Et c’est en cela que sonapproche est intéressante, car c’estune vue de l’intérieur, il arrive à dé-coder les symboliques”, écrit-elle.

R. C.

La générale de la pièce théâtrale, «la Rose mau-dite», qui traite des essais nucléaires deReggane, a été présentée, jeudi dernier au

Théâtre régional de Skikda. Une première dans lesannales du théâtre algérien, en ce qui concerne lethème, à savoir les essais nucléaires qui ont eu lieudans le Sahara algérien dans la région de Regga-ne. Produite par le Théâtre régional de Skikda, lapièce “la Rose maudite” a été mise en scène par Ta-bel Zerzour et écrite par Ahmed Boutata qui ra-content les souffrances des habitants du Sahara,et des conséquences des essais nucléaires de laFrance coloniale, considérés comme un crime

contre l'humanité et les conséquence des irra-diations sur la santé des Touareg et des habitantsdu Sahara algérien qui continuent de payer les fraisde ces essais avec l'apparition de maladies diverses,dont les malformations des fœtus. L'histoire commence suite à une panne de voitu-re d'un couple de touristes français qui se dirigeaitvers Tombouctou, la ville malienne, au niveau dela région de Reggane où le crime écologique a eulieu 53 ans plutôt. C'est d'ailleurs un homme bleu,un Targui, interprété par Mahfoud Berkane, quiva porter secours à ce couple perdu dans le désert.Le couple français Dimitri et Maria, interprété par

Karim Boutchiche de Constantine et Soumia El-Bouni de Skikda, qui est d'origine syrienne, vontconstater de visu, tout le long de leurs péripéties,les souffrances des autochtones du fait de ces es-sais qui ont transformé ce havre de paix en un en-fer. Lors de la conférence de presse tenue laveille de la présentation de cette pièce, l’auteur Ah-med Boutata dira que vu sa sensibilité, l'objectifde ce travail, qui a été mis pour la première foisau théâtre, est d'amener les jeunes générations àmesurer le drame qui a frappé cette partie du ter-ritoire algérien afin que nul n'oublie.

A. BOUKARINE

Manuscrits arabes de la bibliothèque de l’Institut Ibn-Khaldun de Pologne.

Page 13: Liberte du 17.07.2013

Mercredi 17 juillet 2013

12LIBERTEDes Gens & des Faits

Vous écrivez des histoires et aimeriez les faire publier. Envoyez-les-nous à l’adresse suivante : [email protected]. Si après sélection, elles retiennent l’attention de la rédaction, elles seront publiées.

Dessin/Amouri

La sonnerie de son portable la tire deson sommeil. Fouzia se lève et chercheson sac à main. Elle doit le vider pourtrouver son téléphone. Elle décroche.- Oui Samia…- Bonjour ! Ma parole, tu dors encore! Tu n’as pas vu l’heure ?Fouzia regarde la pendule et s’écrie,abattue.- Il est presque neuf heures ! Samia, j’aipassé la nuit à ramasser les débris !Mon appartement a été cambrioléhier…- Non !- Si, hélas ! Ils ont tout cassé, dit Fou-zia. La police est venue et ils sont entrain d’enquêter ! Je leur ai dit pour Ka-mel, je dois aller au commissariat…- N’hésite pas à porter plainte ! luiconseille Samia. Je ne le supporte plusdepuis que je sais qu’il a abusé de toi! Il s’en est pris à toi, à ton appartement! Il faut que quelqu’un l’arrête ! ça nepeut pas continuer ! Je mets au courantle directeur ! Je lui dirai que tu as de-mandé deux ou trois jours. Je m’occu-pe de tout durant ton absence !- Merci Samia, merci pour ton soutien! Je l’appellerai plus tard…

Fouzia raccroche puis va préparer ducafé qu’elle boit lentement au salon. Lacuisine est pleine de sacs-poubelles. Ilsavaient cassé tant de choses pour rien.Si les albums de photos étaient enco-re là, elle serait tentée de croire que Ka-mel n’y était pour rien. Car elle sait qu’ily a eu des cambriolages ces mois der-niers. Les voleurs s’en prenaient aux ap-partements de familles parties auxfêtes ou en voyage. Ils savaient qu’ils nerisquaient pas d’être surpris. Aussi,ils se contentaient de chercher bijouxet argent en vidant les tiroirs et garde-robes, fouillaient tout. Mais de là à toutcasser, non ! Plus elle y pense, plus elleest persuadée qu’ils ont été chargés derécupérer les albums de photos, lemaquillant en cambriolage. Car à partKamel, qui voudrait de ces photos ?Si la police a convoqué Kamel, il doitêtre dans tous ses états. Elle est surprisequ’il n’ait pas appelé. Fouzia va prendreune douche et se prépare à sortir maiselle regarde par la fenêtre, s’assurantqu’il n’y a pas le véhicule de Kamel et,avant de sortir de chez elle, qu’il n’y apersonne dans le hall du bâtiment.Dans la rue, elle retrouve un peu de

confiance, personne ne la regarde.Les passants vaquent à leurs occupa-tions.Une demi-heure plus tard, elle pénètredans le commissariat où un agent l’in-troduit dans le bureau de l’inspecteurchargé de l’enquête. Ce dernier n’est passeul. Kamel est là. Il est en colère et secontient. C’est visible.- Bonjour madame, dit l’inspecteur ense levant de son bureau pour l’ac-cueillir et lui serrer la main. Entrez etveuillez vous asseoir. Mais le regard glacial de Kamel l’a com-me figée. Elle ne s’approche pas. Unesueur lui mouille le dos.- Vous n’avez rien à craindre, dit l’ins-pecteur Brahim. J’étais en train del’interroger…- Alors… je vous verrai après, mur-mure-t-elle. L’inspecteur fronce les sourcils, lesregardant tour à tour. Il insiste pourqu’elle entre et s’assoie. Elle est devenuelivide.- Vous n’avez rien à craindre, dit-il. Ilne vous touchera pas ! Si j’insiste, c’estpour que vous entendiez ce qu’il a dità votre sujet !Fouzia prend place en face de lui,sentant à l’air suffisant de Kamel qu’illui a préparé un coup fourré…

(À suivre)A. K.

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSERécit de Adila Katia

66e partie

Pour toiRÉSUMÉ : La police scientifique est venue prélever lesempreintes et elle prend aussi celles de Fouzia. L’agentde police a appelé un serrurier. Il a aussi réussi à laconvaincre de lui raconter son histoire. Il promet de laprotéger de Kamel. Elle s’enferme à double tour maiselle ne se sent pas en sécurité…

Nacéra se met à jouer nerveusementavec le bout d’une serviette. Va-t-ellelui avouer qu’elle aussi, elle n’était pasindifférente à sa présence ? Ou bien va-t-elle avant tout lui demander de l’ai-der à dénicher un appartement pourque sa sœur puisse se marier rapide-ment ?Djamel lui prend la serviette des mains:- Pourquoi es-tu si nerveuse ? Tu ne tesens pas à l’aise ?Elle relève la tête promptement :- Heu… je suis très l’aise ;.Ne t’inquiètepas. Seulement, il y a un petit problè-me qui me préoccupe ces dernierstemps.Il ouvrit les mains :- Pourrais-je faire quelque chose ?Elle le regarde dans les yeux :- M’aider à trouver un appartement leplus vite possible.Il fronce les sourcils :- C’est très urgent ?- Oui… ma sœur doit se marier, et…et son mari ne veut absolument pasvivre avec sa famille. Un conflit de gé-nération. Tu comprends…Il hoche la tête :- Parfaitement. Nous vivons dans unesociété tiraillée entre les traditions etle modernisme…Il lui prend la main :- Tu peux compter sur moi… Dès de-main je pourrais te trouver quelquechose. Tu veux un appartement spa-cieux, au centre-ville, en banlieueou…Elle l’interrompt :- Peu importe le lieu et l’espace. Je veuxjuste un appartement à louer. Undeux-pièces suffirait je présume.

- Bien… Tu peux considérer que leproblème est réglé.Il lui relève le menton :- Je ne veux plus voir cette tristesse surton visage.Nacéra sentit son cœur s’emballer :- Heu… je ne sais comment te remer-cier…- En gardant ton beau sourire.Elle sourit, et sentit en même temps sesyeux s’emplir de larmes. Djamel lui ser-re la main :- Je sens que tu vis de graves pro-blèmes… Tu peux te confier à moi sicela peut te soulager.Nacéra prend un mouchoir et s’essuieles yeux avant de lancer d’une voixémue : - Je ne pensais pas que la gentillesseexistait encore dans notre société…Tu… tu es quelqu’un d’exceptionnelDjamel.- Mais non, je ne suis qu’un hommecomme les autres…Il rit :- Un homme qui te fait la cour tout enespérant te conquérir un jour.Elle affiche une moue :- Me conquérir… C’est trop avancé…- Pourquoi ?- Je ne suis pas jeune Djamel. Ce n’estpas la peine de me bercer d’illusions.- Moi non plus je ne suis pas jeune machère. Je crois que nous sommes de lamême génération. Et puis, dans une re-lation sentimentale l’âge ne compte pastellement.Elle soupire :- C’est pour cela que les hommes d’âgemûr épousent des minettes deux foisplus jeunes qu’eux ?Il rit :

- A chacun sa vie. Les goûts et les cou-leurs…Elle lève la main et l’interrompt :- Je suis une femme qui a déjà soufferténormément dans son existence…Je… je n’attends absolument rien de lavie… J’aimerais que Dieu m’accordeseulement une bonne santé.- Je l’espère pour nous deux… Mais jecrois que tu penses plus aux autres qu’àta petite personne… Voilà la raison quiexplique un peu ton désarroi.Elle hausse les épaules :- Je n’ai que ma famille… A qui d’autrepourrais-je penser ?- A toi. A ton avenir… Tu devrais sor-tir un peu plus fréquemment, t’amuser,faire d’autres connaissances. Si tu t’obs-tines à te terrer dans ta coquille, per-sonne ne pourra rien faire pour toi. Ilfaut te secouer un peu Nacéra… La vieest belle pour ceux qui savent l’appré-cier à sa juste valeur.

(À suivre)Y. H.

[email protected] : VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT

LES BIENVENUS.

Le vent de l’étéRécit de Yasmina Hanane

35e partie

[email protected] : VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT LES BIENVENUS.

Dessin/Amouri

RÉSUMÉ : Nacéra laisse Djamel passer commande et luidemande ensuite de lui parler de lui. Tel un adolescent,il s’exécute et lui dévoile un pan de sa vie, son travail,ses ambitions… etc. Il ne regrettait qu’une chose : nepas avoir encore rencontré la femme de ses rêves…Enfin, jusqu'à la semaine dernière…

Page 14: Liberte du 17.07.2013

“Deux avisvalent mieuxqu'un.”

“Deux foisbon, c'est unefois bête.”

“Ecoute lesconseils detous et prendscelui qui teconvient.”

Proverbes français

Solution Sudoku n° 1405

HORIZONTALEMENT - I - Érotisation de la douleur. II - Fêteturque - Camp médiéval. III - Argent - Biocarburant des moteursdiesel. IV - Dynamisme - Adverbe. V - Souverain -Frotte rudement.VI - Écrivain français. VII - Mois - Adverbe - Crack. VIII - Éternelféminin - Qui ne peuvent pas parler. IX - Négation - Allemand. X -Glossine - Pot de laboratoire.

VERTICALEMENT - 1- Épuisement. 2 - Ancienne capitale africaine- Opinion. 3 - Soldat américain - Subctance produite par lesmollusques. 4 - Excréments - Prix hors taxe. 5 - Terrains gagnés surla mer - Possessif. 6 - Esprit - Mouette. 7 - Numérises un document.8 - Exposé succinct - De bonne heure. 9 - Baie du Japon - Océan deterres. 10 - Les cavaliers y mettent le pied - Saint.

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Le sudoku est une grille de9 cases sur 9, divisée elle-même en 9 blocs de 3cases sur 3. Le but du jeuest de la remplirentièrement avec deschiffres allant de 1 à 9 de manière que :

- chaque ligne contiennetous les chiffres de 1 à 9 ;- chaque colonnecontienne tous leschiffres de 1 à 9 ;

- chaque bloc de 3X3contienne tous leschiffres de 1 à 9.

Cette grille est de niveaumoyen : elle contient déjà30 chiffres.

MOT

S FL

ÉCH

ÉS N

°116

2

ParA. Ouabdeslam

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N° 1161

8

7

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1

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3

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2

5

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7

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37

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296

3

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5

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3

15

7

6

2

6

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4

9

2

6

7

3

742

Mots croisés N°4817 : PAR FOUAD K.

Après débats————————————Avant l’heure

Berneras———————————Pesai

Conjonction————————————Reine du Nil————————————Cours court

Réfléchi———————————Article

Maladie de lapeau——————————————Traditions————————————Rappel flatteur

Erbium————————————Tour

Temps morts———————————Temps d’évation

Tête blonde————————————Isolée————————————A son stand

Un anglais————————————Choisie————————————En note

Col des Alpes————————————Plan d’eau————————————Bugle

Rumeur———————————Ville du Brésil———————————Parti

Pénibles———————————Répétées

Un conduit————————————Génisses————————————Nuance

Nazi————————————Conjonction————————————Squelette

Espèce————————————Originaire de...

Feu————————————Pilastre————————————A qui mieux (à l’)

Monarquesrusses————————————Le fer

Oiseauxbavards————————————Réfléchi

Grec———————————Boisson———————————Frapper

En sarre———————————Patriarche———————————N’a plus cours

Dans leLaos—————————Profit

Aluminium————————————Francium————————————Société

Tresse———————————Greffe———————————Personnel

Agent de liaison————————————Côté

Tissu————————————Réfléchi————————————Vraie

Indice de viscosité————————————Bout d’épée

Mauritanien - Destitue - Su - Ère - For - Aire - Rire - Unisson - Mm - Po - Ère - Pi - Aétite - E - Reg - Ten - Ate - Ta - M - O - Tirette - Te - Li - Virée - Res -Otèrent - Ter - Gare - Uélé - Ra - Ul - Ste - Essai - Ein - Ures - Ain - Seine - Résine

Comment jouer ?Sudoku N° 1406 : PAR FOUAD K.

Solution mots croisés n° 4816

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

C I M E T E R R E SH O U R I O U IA D R E N A L I N EL E S D E N I MC L I E R E V EO R I P E A U E NS A D E R I L SI D O L E I V EN O E S P E R E RE N O S T O S E U

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Mercredi 17 juillet 2013

13LIBERTE

Jeux

LION(23 juillet - 22 août)

Inscrivez tout, mois par mois, surpapier. Faites le compte de vosdépenses sur l'année et divisez pardouze. S'il y a un écart néfaste, étu-diez les dépenses que vous pour-riez réduire.

VIERGE(23 août - 22 septembre)

Une belle configuration se formeradans votre carrière, ce qui prometun climat agréable dans votre tra-vail, et qui peut aussi se traduirepar une amélioration de votre statut.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

Évitez de satisfaire tous les capricesde vos enfants. Si vous manquez defermeté à leur égard, ils seront lespremiers à en souffrir ; et peut-être,plus tard, vous le reprocheront-ils.Essayez de trouver le juste milieu.

SCORPION(23 octobre- 22 novembre)

Comme vous vous laisserez sou-vent emporter par votre élan, vousrisquez fort de commettrequelques belles gaffes dans vosrelations amicales et sociales..

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)

Votre tempérament de gagneur semanifestera en amour. Si vous trou-vez que votre moitié n'est plusaussi ardent et empressé, vous met-tez tout en œuvre pour ranimer saflamme.

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

Vous passerez une journée sansproblème financier et pourrezmême espérer des rentrées consé-quentes ou une augmentation desalaire.

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

Vous bénéficierez d'une bonnerésistance physique et d'un bonéquilibre moral. Tous ceux d'entrevous qui sortent d'une période defatigue ou qui souffrent d'unemaladie chronique vont voir leurétat s'améliorer ou au moins se sta-biliser.

POISSONS(20 février - 20 mars)

Si votre santé nécessite un traite-ment régulier, continuez à le suivrescrupuleusement : le Ciel a beauvous être favorable, il ne remplace-ra pas la médication dont vous avezbesoin.

BÉLIER(21 mars - 20 avril)

Le climat familial sera serein et cha-leureux. Vous vous entendrez à mer-veille avec vos enfants, qui se mon-treront plus affectueux et plus sagesque d'habitude.

TAUREAU(21 avril - 21 mai)

Vous déborderez d'énergie et deforce, mais vous risquez de lesemployer mal à propos. Vos façonsautoritaires ne pourront engendrerque conflits et disputes.

GÉMEAUX(22 mai - 21 juin)

Favorisés par un magnétismeaccru, les célibataires feront desrencontres qui pourront leurapporter de grandes satisfactions.

CANCER(22 juin- 22 juillet)AUJOURD’HUI

Si vous fumez, n'avalez pas lafumée. Ne fumez pas les trois der-niers centimètres de la cigaretteoù s'accumulent le benzopyrèneet la nicotine.

L’HOROSCOPE de Mehdi

Page 15: Liberte du 17.07.2013

LE POINT DE VUE DU THINK TANK “DEFENDRE L’ENTREPRISE”

L’Algérie pourrait être un grand pays émergent avec un re-

venu par habitant beaucoup plus élevé qu’aujourd’hui. Elle

pourrait rejoindre ce peloton constitué notamment de la

Chine, de l’Inde, du Brésil, et dont la croissance a dépassé les 7%

pendant des décennies pour les premiers, pour peu qu’elle suive

le mode opératoire qui a été si efficace pour les économies préci-

tées. L’Algérie a les atouts pour réaliser cette grande ambition à por-

tée de main : les ressources, en particulier un potentiel pétrolier

et gazier toujours important et surtout un riche capital humain

dont les capacités restent sous-exploitées. Telle est la grande

conclusion du think thank de “Liberté” : “Défendre l’entreprise”.Aujourd’hui, l’Algérie n’arrive toujours pas à réaliser son potentiel.

Une décennie de dépenses publiques sans précédent dans l’his-

toire économique du pays a montré que les énormes investisse-

ments de l’Etat n’ont pas pu conduire à un taux de croissance an-

nuel de 5%. On tourne bon an, mal an entre 2% et 3% de croissance.

Un seuil trop insuffisant pour pouvoir inverser la tendance en ma-

tière de chômage des jeunes et de niveau de vie de la majorité de

la population.

Une telle tendance s’explique : les ingrédients d’une croissance

forte et durable ne sont pas là, observe le think tank. En ce sens,

une démarche s’inspirant de l’expérience des économies dyna-

miques du Sud-Est asiatique à adapter toutefois à la situation al-

gérienne est préconisée. Au lieu de l’Etat “méga investisseur”, il

convient de placer l’entreprise comme moteur principal de la

croissance économique, à travers de multiples facilitations et un

climat des affaires beaucoup plus favorable à la création de ri-

chesses et d’emplois. Plusieurs chantiers doivent être simultané-

ment ouverts : en particulier débureaucratiser l’administration qui

bloque aujourd’hui les actes d’investissement et de production ;

améliorer la qualité de l’enseignement scolaire et universitaire, de

l’encadrement des entreprises ; créer une structure au plus haut

niveau de l’Etat formée de cadres et d’économistes très compétents

chargée de conduire ces changements, de suivre leur application

sur le terrain et surtout de garantir le succès de ces opérations.

On pourrait fixer des objectifs : par exemple être la première éco-

nomie africaine en 2020 ou 2025. Tous les efforts devront alors

converger pour atteindre ce résultat.

Mais on n’en est pas encore là. L’économie algérienne vit tou-

jours de l’illusion que ses richesses pétrolières sont “éternelles”. Elle

attend le déclic. Le point de vue du think tank “Défendre l’entre-prise” dans le contexte actuel tente de sensibiliser l’opinion pu-

blique et les décideurs à la nécessité d’aller plus vite sur la voie de

l’émergence d’une économie beaucoup plus puissante. Un acte ci-

toyen qui appelle à une meilleure réactivité de nos gouvernants.

K. R.

RELANCE DE L’ÉCONOMIE NATIONALE :MODE D’EMPLOI

Ambition PAR K. REMOUCHE

[email protected]

Mercredi 17 juillet 2013

20LIBERTE

Supplément Économie

Zeha

ni/L

iber

Page 16: Liberte du 17.07.2013

Avec la déplétion an-noncée dans nos re-cettes tirées des hydro-carbures, les pouvoirspublics paraissent au-jourd’hui avoir enfin

pris conscience de la nécessité de revoirnotre modèle de croissance. Toutefois,

quand bienmême les sug-gestions pourd i v e r s i f i e r

l’économie paraissent valides et font deplus en plus consensus, les conditionsde leur mise en œuvre ne figurent pasencore dans l’agenda des pouvoirs pu-blics. Or, si les objectifs de la relanceéconomique ne font plus débat, laquestion de leur mise en œuvre se poseavec une grande acuité dans notrepays. Car c’est là que se situent les blo-cages les plus forts et les plus pervers!Le think tank “Défendre l’Entreprise” asouhaité apporter sa contribution surcette question en suggérant les voies qui

lui paraissent les plus sûres pour as-surer le succès des changements àopérer dans notre modèle de crois-sance. Dans les pages qui suivent,quatre papiers sont proposés par desmembres du comité exécutif du thinktank sur ce thème. Dans chacun d’entreeux, on montre que c’est surtout la qua-lité des méthodes utilisées dans lemodus operandi des changements vi-sés qui fait leur succès ou leur échec.Le premier papier est signé du profes-seur Abdemadjid Bouzidi. S’appuyant sur les résultats des travauxd’un panel d’experts et de personnali-tés internationales de premier plan, A.Bouzidi nous propose ce qu’il appelleles “Dix commandements” pour réus-sir les transformations souhaitées. Luisuccédant, le professeur Abdelhak La-miri insiste sur ce qu’il considère com-me des aspects critiques de réussite destransformations attendues dans notrepays : la mise en place de structures adhoc pour conduire les changements et

la nécessité de lancer un véritable planMarshall pour la mise à niveau de res-sources humaines. L’ensemble de ces ef-forts resteraient vains si l’on ne s’atta-quait pas de façon efficace au phéno-

mène bureaucratique. C’est précisément ce qu’a choisi detraiter Smaïl Seghir, consultant enmanagement, dans le troisième papier.En illustrant son propos par deux

exemples particulièrement frappants deréussite de débureaucratisation dansdes pays similaires à l’Algérie, S. Seghirdonne des pistes sur la façon de com-battre efficacement ce mal qui, jusque-là, a inhibé toute velléité de change-ment dans l’appareil administratif al-gérien. Le quatrième papier est proposépar le professeur Taïeb Hafsi. Analysantles réussites des pays dits “BRICS”, T.Hafsi montre qu’en dépit des diffé-rences qui peuvent exister entre eux, lessuccès de ces pays ne sont pas dus à desrecettes d’un quelconque “miracle éco-nomique” mais davantage aux choix desméthodes adoptées dans la mise enœuvre des changements. Des mé-thodes qui, assez logiquement, sontparfaitement en phase avec celles pré-conisées dans les trois premiers papiers.

(*) S. S, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU THINK TANK

“DÉFENDRE L’ENTREPRISE”

LA RELANCE ÉCONOMIQUE ?

C’est surtout une question de méthode

RELANCE DE L’ÉCONOMIE NATIONALE :MODE D’EMPLOI

Mercredi 17 Juillet 2013

21LIBERTE Supplément Économie

Yahia/Libereté

Cela fait longtemps, bien longtemps que lacroissance économique en Algérie estmolle, coûteuse et éphémère. Molle car elle

se situe bien en deçà des potentialités du pays,coûteuse car elle est essentiellement le fait de dé-penses publiques abyssales et qui sont bien loin

de produire leur ren-dement optimal ; elleest éphémère car ellerepose sur une seulesource de financementqui plus est, est volati-

le, aléatoire, non renouvelable et en voie d’épui-sement : les hydrocarbures. D’un autre côté, cet-te croissance repose depuis toujours sur une re-lance de la demande notamment publique et aignoré jusqu'à présent l’acteur principal de la créa-tion de richesse : l’entreprise. D’un autre côté, unedemande intérieure explosive avec une offre ri-gide conduit bien évidemment à une augmen-tation considérable et incessante des importations.Une situation d’autant moins acceptable quecette offre rigide s’accompagne de grandes ca-pacités de production installées mais oisives.Comment faire pour qu’enfin on puisse avoir enAlgérie une croissance économique robuste, vi-goureuse et durable à la mesure de toutes les po-tentialités que recèle le pays ? Y aurait-il un "mo-dèle" universel de croissance, un protocole thé-rapeutique, comme disent les médecins, dontpourraient bénéficier l’Algérie, ce pays qui a ré-duit son dynamisme au "tout acheter à l’extérieur",croyant à tort que pour un pays pétrolier "touts’achète" ? Une étude, ou plus exactement un rap-port publié à la fin du mois de mai 2008 par unecommission créée et épaulée par la Banquemondiale (la commission “Croissance et Déve-loppement”) et qui a travaillé deux ans durant, aabouti à des conclusions fort intéressantes pournotre préoccupation. Nous avons déjà eu l’occa-sion de rappeler les conclusions de cet intéressantrapport dans d’autres espaces. L’actualité du dé-bat dans notre pays nous incite à y revenir tantl’éclairage qu’il fournit mérite d’être rappelé.Cette commission était présidée par le Nobeld’économie américain Michael Spence (un libé-ral orthodoxe) et composée de 19 sommités dontun autre prix Nobel Robert Solow, d’anciens chefsd’État ou Premiers ministres (l’ancien Présidentdu Mexique, les anciens Premiers ministres duPérou et de Corée du Sud), l’administrateur duPnud et ancien ministre des Finances turc KemalDervis, le président de CitiGroup, le gouverneurde la Banque de Chine, le président de l’Autori-

té monétaire de Singapour, le gouverneur de laBanque centrale d’Indonésie, le ministre des Af-faires étrangères du Chili.Cette commission avait pour objet de se penchersur un phénomène qui ne s’était jamais produitavant le milieu du XXe siècle : depuis 1950, trei-ze pays ont connu un fort taux de croissance de7 % par an sur une période de 25 années d’affi-lée au moins. Parmi les 13 pays étudiés, il y a lapetite île de Malte et le géant chinois, un templedu libre-échange comme Singapour et une éco-nomie très dirigée comme la Malaisie. Les autrespays du groupe sont la Corée du Sud, le Japon,l’Indonésie, Taiwan, la Thaïlande, le Brésil, le Bots-wana, Hong Kong et le sultanat d’Oman. Les prin-cipales conclusions auxquelles est parvenue lacommission sont très intéressantes à rappelerpour qui réfléchit sur les problèmes du déve-loppement économique de l’Algérie.

Nous en avons dénombré dix qu’onpourrait appeler les "Dix commandements"de la croissance durable : 1- Chaque pays a des caractéristiques et une

histoire propres dont sa stratégie de

croissance doit tenir compte. “S’il existait une

seule doctrine de croissance valable, nous

l’aurions découverte.” Il faut être pragmatique

et coller aux réalités de l’économie de la

société qu’on veut transformer et développer.

2- Une croissance économique rapide et

soutenue n’apparaît pas spontanément. Elle

se fabrique patiemment mais avec

détermination. 3- La croissance économique

exige une administration compétente,

crédible et motivée. “La croissance réclame un

État fort.” Elle exige aussi, pour être durable,

une planification de long terme.

4-L’ouverture et l’intégration à l’économie

mondiale permettent l’importation des

technologies et des savoir-faire d’autres pays.

Mais elles se préparent par une série d’actions

appropriées. Apparaît encore une fois, ici, le

rôle de l’État. De même, une politique

d’exportation est nécessaire car les stratégies

de croissance qui reposent exclusivement sur

la demande intérieure finissent toujours par

atteindre des limites.

5-L’expérience des pays qui ont réussi montre

qu’il faut créer une technostructure (des

équipes de technocrates) qu’il faut “couver et

protéger et qui subsiste aux changements

politiques”. Ces équipes de technocrates, qu’il

faut protéger par des lois, assurent une

certaine mémoire institutionnelle et la

continuité des politiques de développement.

6-Une allocation efficiente des ressources ne

peut être assurée que par le marché pour

lequel il n’existe pas de substitut efficace

connu. Mais le marché a besoin d’être régulé

notamment par des institutions qui

définissent des droits de propriété, veillent à

l’application des contrats, comblent le déficit

d’information entre acheteurs et vendeurs.

7-Ce n’est pas parce que les autorités font

parfois preuve de maladresse ou se fourvoient

qu’elles doivent être tenues à l’écart du

processus. Au contraire, plus l’économie croît

et se développe, plus une administration

publique active et pragmatique a un rôle

crucial à jouer. Mais le rôle de création de

valeurs ajoutées revient au secteur privé, à

l’investissement et à l’entrepreneuriat. “On

peut mesurer la croissance du PIB du haut de

la forêt macroéconomique mais c’est dans les

sous-bois microéconomiques que se prennent

toutes les décisions, que les nouvelles pousses

germent et que les bois morts sont déblayés.”

Tout se joue dans l’entreprise !

8-Aucun pays n’enregistre de croissance forte

et durable sans maintenir un taux

extrêmement élevé d’investissement public

dans l’infrastructure, l’éducation et la santé.

Loin d’évincer l’investissement privé, ces

dépenses l’attirent.

9-Une politique de croissance forte et durable

exige des systèmes de protection sociale qui

assurent une source de revenus aux

personnes à la recherche d’un emploi et

garantissent un accès permanent aux services

de base. En l’absence de ces politiques de

protection sociale, la stratégie de croissance

s’émoussera rapidement.

10-La croissance doit, dans une mesure

toujours plus grande, procéder du savoir, de

l’innovation et de la diversification du stock

de capital physique et humain. Les services

aussi gagnent une place grandissante dans

l’économie. Les gouvernements doivent

développer l’enseignement supérieur et

relever le niveau de compétences sur

l’ensemble du spectre des emplois.

Dix-neuf experts de renommée mondiale, deuxannées de travail, une multitude d’expériences dedéveloppement étudiées : une certitude : il n’ya pas de "miracles économiques", il y a une crois-sance vigoureuse et durable qui peut être expli-quée. Elle exige de réunir des conditions, de fai-re les bons choix, d’avoir de la détermination etsurtout appliquer la méthode des "trois D" : Dia-gnostic-Dialogue-Décision. Si on devait résumer rapidement la situation del'économie algérienne en référence aux conclu-sions de l'étude que nous venons de rappeler, onretiendrait les faits marquants suivants : Les plans de relance I, II et III ont été une bon-ne décision de politique économique même si leurréalisation n'a pas connu l'efficacité attendue ;Dans le domaine de l'attractivité, le site Algérieest encore trop répulsif pour les investisseurs po-tentiels qui dénoncent régulièrement un climatdes affaires décourageant ;Les fragilités à corriger sont encore nombreuses.On peut en citer quatre qui constituent pour cha-cune d'entre elles un véritable programme d'ac-tion : a) Le système d'éducation formation est to-talement inefficace tant au plan du rendement in-terne qu'à celui du rendement externe ; b) Lesagents de l'État restent pour leur majorité sous-formés, sans qualification et donc peu efficaces ;c) La technostructure algérienne a grandementbesoin d'être stabilisée, sécurisée, protégée juri-diquement et mieux rémunérée ; d) L'État dit ré-orienter et mieux cibler ses interventions, laissantun plus grand périmètre au secteur privé et à lagestion sous contraintes.

(*) A. B

PROFESSEUR EN ÉCONOMIE

Les “dix commandements”de la croissance robuste et durable

PARSMAÏL SEGHIR(*)

PARABDELMADJID

BOUZIDI (*)

Yahia/Libereté

Page 17: Liberte du 17.07.2013

Il est souvent stipulé qu’une doctrine peutêtre bonne dans sa conception mais dé-rape lors de son exécution. Le diable se-rait dans les détails. Ceci n’est que par-tiellement raisonnable, parce que bien desdétails se planifient. Une bonne concep-

tualisation cerne les conditions de réussite, y com-pris les mécanismesqui peuvent induireforcément des déra-pages. Par exemple, lemode d’organisation

de notre économie connaît une situation ambi-guë : il est trop éparpillé pour les décisions mi-neures et trop centralisé pour les choix majeurs.Il est donc susceptible de rendre caduque toutestratégie de diversification. Nos administrations sont sur-bureaucratisées.Sans réformes profondes et rapides, nos admi-nistrations vont créer de la confusion dans les ac-tions, introduire des incohérences et faire perdredes énergies et des ressources au système. Il fautdonc identifier, dès la conception, les facteurs blo-quants et les lever avant la mise en œuvre.Voyons si les objectifs, les moyens et les méthodesde la nouvelle approche sont appropriés.

Quels objectifs devrions-nous avoir ?Je crois que cette fois-ci les grands objectifs tra-cés sont plutôt bons. Tous les acteurs parlent definancer l’économie productive, la diversification,le développement humain et la débureaucrati-sation. Nous sommes loin de l’hérésie du débutdes années 2000 où l’onprivilégiait la relancepar les infrastructures.On a finalement com-pris une évidence : lathéorie keynésienne n’aaucune validité dans lespays en voie de déve-loppement. Dans ces pays, la re-lance produit surtout les importations et l’infla-tion. Les économistes de la planète sont d’accordsur la question, mais en Algérie la plupart avaientapplaudi les trois premiers plans de relance. Ce fut un errement historique ! Malheureuse-ment, il était cautionné par la vaste majorité desacteurs économiques et par certaines élites in-tellectuelles. Maintenant, cette question est derrière nous. Noussommes en train de voir juste en termes d’objectifs: développement humain, dé-bureaucratisation,économie productive, diversification, économiede la connaissance sont les mots-clés du déve-loppement futur escompté. Nous avons déjàfranchi un grand pas vers l’émergence. Il faut s’ar-rêter un instant et le saluer. Mais il ne faut pointjubiler. Nous ne sommes qu’au stade de laconception du régime de croissance. Beaucoupreste à faire. Certes, fixer les bons objectifs est déjà encoura-geant. La dernière tentative : le développementen priorité par la modernisation des infrastruc-tures commençait les errements déjà dans la fixa-tion d’objectifs. Ils étaient impossibles à at-teindre. Nous avons dépensé pour 500 milliards de dol-lars mais nous n’obtiendrons que 100 à 150 mil-lions d’infrastructures. C’est ce qui arrive toujours lorsqu’un pays sous-développé fait du keynésianisme (booster sacroissance par la demande). Cette fois nousvoulons fouetter l’offre – c’est-à-dire, la produc-tion – et c’est précisément ce qu’il convient de fai-re dans un pays sous-développé : un peu d’in-frastructures et beaucoup d’entreprises. En termesd’objectifs retenus, il y a donc un grand pas sa-lutaire qui vient d’être franchi.

De quels moyens devrions-nous nous doter ?Il est extrêmement aléatoire de prévoir le volu-me des ressources qui serait disponible pour fi-nancer le nouveau régime de croissance. Chacunsait que cela dépendrait surtout des quantités etdes prix des hydrocarbures : les deux sont deszones de grandes incertitudes. Mais même si l’onretient les prévisions les plus pessimistes sur lescinq années à venir (réduction de 20% des prixet de 25% dans les quantités), notre pays dispo-serait quand même de ressources suffisantespour financer une relance de 25 à 30 milliards dedollars par an. Bien ciblées, ces ressources vien-draient s’ajouter aux investissements d’entre-prises économiques nationales (publiques etprivées) et d’IDE, surtout si on assainit les diffé-rents contentieux avec le monde des affaires. Lesmoyens financiers ne seraient donc pas un obs-tacle insurmontable. Mais les moyens humains et organisationnels nesont pas encore au point. Il nous faut un véritableplan Marshall pour mettre à niveau nos ressourceshumaines aux standards internationaux. Touteune industrie de la formation et des recyclages de80% des personnes opérationnelles reste à mon-ter. Elle commence par la mise à niveau des for-mateurs et nécessite un partenariat lourd àmettre en œuvre, à commencer par nos univer-sités, centres de formation professionnelle, lycéeset écoles. Nous ne pouvons pas attendre debooster le niveau des nouvelles générations,mais faire vite et recycler les opérationnels en ac-tion. A-t-on un plan précis pour cela ?

L’ingénierie pédago-gique est une chosecomplexe et ne peutêtre confiée qu’à desprofessionnels expéri-mentés. Par ailleurs,l’organisation de l’Etatactuellement, avec sabureaucratie paraly-sante, ne permet la

réussite d’aucun régime de croissance. Quel plany a-t-il pour débloquer la situation ? En termesde ressources, les moyens financiers peuvent êtrerendus disponibles, mais l’essentiel (les qualifi-cations humaines et les pratiques managériales)demeure nettement insuffisant.

Il nous faut surtout de la méthodeLorsque les ressources financières sont disponibleset les qualifications humaines et la pratiques ma-nagériales sont défaillantes, tout devient une ques-tion de méthode si on veut réussir. Comment va-t-on utiliser les moyens financiers pour qualifierles personnes, décentraliser et permettre aux Al-gériens à tous les niveaux (APC, wilaya) d’en-treprendre, de créer de la richesse, de débureau-cratiser et de participer à l’effort d’émancipationnational. Croit-on toujours que ce sont surtoutles efforts de l’Etat central qui vont concevoir, exé-cuter, contrôler et mener à bien le nouveau régimede croissance ? Quelles sont les méthodologies arrêtées ou, dumoins, les grands principes pour se donner lesmoyens de réussir : qualifications humaines,management de qualité et décentralisation pro-gressive ? Tant que nous n’avons pas des réponsessatisfaisantes à ces ques-tions, il serait hors dequestion d’être opti-miste. Néanmoins, ilfaut être constructif.Nous allons proposerles grands principes àmettre en œuvre pourréussir ce régime decroissance. Ils sont aunombre de cinq :

Nous devons réunir au sein d’une seule institu-tion les experts chargés de se concerter avec tousles acteurs économiques et les citoyens pourconcevoir un régime de croissance compatibleavec les défis attendus. Le rôle du politique est defixer les objectifs ; celui des techniciens est demettre en œuvre les mécanismes de leur réali-sation.Dans l’ordonnancement des actions, ilfaut privilégier les qualifications humaines et lamodernisation managériale : éviter d’injecter del’argent dans des entreprises et des institutions nonmises à niveau.Il faut mettre des ressources dans les entre-prises publiques et privées qui réussissent. Cellesqui subissent des assainissements ont souvent uneculture incompatible avec de hautes perfor-mances. Autrement dit, éviter de donner des res-sources aux chats qui n’attrapent pas de souris.Décentraliser progressivement et permettre aux

Algériens de réglerleurs problèmes à leurniveau, en les quali-fiant d’abord et en lesdotant de ressourcespar la suite.Tout en encourageantl’économie de laconnaissance, l’agricul-ture, les industries oùnous avons de réels

avantages compétitifs, le tourisme et quelques ac-tivités stratégiques, n’oublions pas de libérer lesinitiatives et laisser les acteurs économiques fai-re leurs calculs économiques et aller vers des ac-tivités qu’ils détectent eux-mêmes comme por-teuses.Beaucoup reste à dire et à faire. Mais dans ce gen-re d’exercice, il est facile de se tromper. Onconsidère souvent que les ressources financièressuffisent pour booster la croissance et le déve-loppement. Nous venons de subir une expériencecuisante qui prouve le contraire. Cette fois-ci, l’éli-te intellectuelle est presque unanime : économieproductive, qualifications humaines, pas de sé-grégation entre public et privé, modernisation ma-nagériale, etc. Malheureusement, les premiers signes qui vien-nent des pouvoirs publics ne sont pas encoura-geants : le secteur public (surtout les entreprisesdéstructurées) reçoit 80% des ressources de la re-lance, alors qu’il constitue moins de 20% du PIBhors hydrocarbures. Autrement dit, on est en train de financer deschats noirs qui n’attrapent aucune souris. Les di-rigeants algériens devront franchir le Rubicon despratiques anciennes si nous voulons réussirnotre décollage économique !

A. L.

(*) PHD EN MANAGEMENT

LE NOUVEAU RÉGIME DE CROISSANCE EFFICIENT

Des objectifs,des moyenset surtout de la méthode

Pour réussir un nouveau régime de croissance, il faut réunir trois conditions essentielles :des objectifs de qualité clairement affichés, des moyens suffisants à mobiliser et uneméthode de mise en œuvre efficace. Nous proposons une nouvelle approche. Que recèle-t-elle d’original par rapport au passé ?

PAR ABDELHAKLAMIRI (*)

RELANCE DE L’ÉCONOMIE NATIONALE :MODE D’EMPLOI

Mercredi 17 juillet 2013

22LIBERTE

Supplément Économie

Les dirigeantsalgériensdevront franchirle Rubicon des

pratiques anciennes si nousvoulons réussir notredécollage économique !”“

Nous ne sommesqu’au stade de laconception du

régime de croissance.Beaucoup reste à faire.”“

Yahi

a /

Libe

rté

Page 18: Liberte du 17.07.2013

Il est possible de lutter efficacement contrela bureaucratie. Mais pour cela il fautchanger de méthode et adopter les prin-cipes connus aujourd’hui dans le mana-gement moderne : la gestion du change-ment. Dans les années 2007/2008, une

étude conduite par la SFI, filiale de la Banquemondiale, et le minis-tère algérien de l’In-dustrie sur les simpli-fications des procé-

dures d’investissement avait conclu qu’il était pos-sible de diviser par 5 le délai pour créer une en-treprise an Algérie, passant d’une moyenne de 4mois actuellement à moins de 3 semaines. Celapassait par un simple exercice de re-engineeringmais demandait en même temps une modifica-tion profonde des mentalités dans l’administra-tion. Il fallait, en particulier, passer d’un compor-tement de type “contrôle” vers un comportementdit “orientation client”. Bien évidemment, lesconclusions de l’étude n’ont jamais pu être misesen œuvre. Et pour cause… car on ne change pasles comportements par décret ! Changer lecomportement des acteurs ne se décrète pas eneffet. Michel Crozier, le grand sociologue fran-çais qui vient de nous quitter, a bien montré com-ment les relations de pouvoir dans les organisa-tions se nourrissent de la bureaucratie et la ren-force en un véritable cercle vicieux.

Que faire alors ? Il faut changer son fusild’épaule. Les instructions et directives pour débureaucra-tiser que Abdelmalek Sellal donne depuis le dé-but de son mandat de Premier ministre sont toutà fait opportunes. Mais, comme on l’observe déjà,les résultats sur le terrain resteront bien maigrestant que les “règles du jeu” dont parle Crozier n’au-ront pas été modifiées. Car, tant qu’elle restera enl’état, l’administration algérienne continuera iné-luctablement à accroître son pouvoir et alourdirdavantage le poids de la bureaucratie. Et qui ditaccroissement de pouvoir, dit risque accru de cor-ruption. Changer son fusil d’épaule, c’est adopterune démarche qui provoque un réel changementdans les administrations. Pour réussir ce chan-gement, la démarchedevra reposer sur lesprincipes fondamen-taux que nous ensei-gnent les spécialistesde la gestion du chan-gement. Parmi les principes dela gestion du change-ment, l’un des plus im-portants consiste à dé-signer un pilote pourconduire les changements escomptés. C’est la le-çon imparable que nous apprennent les expé-riences des grandes réussites de changement, aus-si bien dans les entreprises que dans les organi-sations gouvernementales. À cet égard, deuxexemples particulièrement frappants ont mon-tré la grande force de ce principe pour réussir àdébureaucratiser les administrations. Le premier exemple est donné par la Géorgie, an-cienne république de l’ex-Union soviétique, qui,sous l’impulsion de son président Shakachvili, aréussi à totalement transformer le fonctionnementde l’État à partir de 2004. Salué par l’ensemble desobservateurs, ce succès se mesure notamment parla progression spectaculaire de son indice du cli-mat des affaires qui est passé dans le classementde la Banque mondiale de la 112e position dansle monde en 2005 à la 26e en 2010 ! On peut aus-

si citer les progrès tout aussi spectaculaires dansl’indice de perception de corruption où la Géor-gie est passée de la 133e position en 2004 à la 51e

en 2012 selon le rating de Transparency Interna-tional. On peut aussi citer le délai de création d’entrepri-se qui a pu être réduit à une heure ! Commentles autorités géorgiennes s’y sont prises pour réus-sir ces véritables prouesses ? Elles ont mis en pla-ce les structures idoines pour conduire les trans-formations désirées. C’est ainsi qu’on a décidé dela mise en place de deux structures ad hoc, sui-

te à la promulgationd’une “Loi sur le servicepublic” : le “Conseil desservices publics” et le “Bu-reau des services publics”.Le premier est un orga-ne de haut niveau, ratta-ché directement au pré-sident de la République ;le second est un organetechnique chargé de l’éla-boration des politiques

gouvernementales dans les services publics. Cespolitiques devant être approuvées par le Conseilet avalisées par le Président de façon à assurer leurmise en application au niveau de l‘ensemble desadministrations publiques. L’autre exemple significatif est offert par la Ma-laisie. Bien que le pays se soit doté dès 1991 d’unestratégie de développement volontariste appelée“Vision 2020”, décidée par l’ancien Premier mi-nistre Mahathir bin Mohamad, les progrès danssa mise en œuvre ont été jugés insuffisants pouratteindre l’objectif de faire acquérir à la Malaisiele statut de pays à revenu élevé en 2020. Pourbooster cet effort, la Malaisie a annoncé aumois de janvier 2010 son Programme gouverne-mental de transformation (GTP pour Govern-ment Transformation Programme). Ce GTPvise à obtenir rapidement des résultats majeurs

dans les services pu-blics qui sont considé-rés les plus importantspour la population. Il aété suivi au mois d’oc-tobre 2010 par un Pro-gramme de transfor-mation économique(ETP pour EconomicTransformation Pro-gramme), une feuillede route qui doit ame-ner la Malaisie au sta-tut de pays à revenuélevé en 2020. Ce programme viseune croissance annuel-le de 6 % sur la pério-de et le doublement duproduit intérieur brut(PIB) par habitant pourle mener à 15.000 $, at-teignant le standard dela Banque mondialepour un pays à revenuélevé.Pour conduire cet ef-fort, Najib Tun Razak,le nouveau Premierministre, a désignéIdris Jala en tant queministre et directeurgénéral d’une nouvelleentité appelée Unité degestion et de réalisation

des performances (Pemandu pour PerformanceManagement and Delivery Unit). Jala, âgé de 54ans, vient du secteur privé. Il amène avec lui sonexpérience dans le redressement d’entreprises, uneexpertise qu’il a développée en travaillant notam-ment chez Shell, la multinationale pétrolière. Voici ce que ce dernier dit des résultats obtenusen une seule année defonctionnement de la Pe-mandu : «Nous sommesdans la première année dela phase d’implémenta-tion du programme GTP.Durant cette première an-née, nous avons atteint112 % de nos indicateursde performance-clés quenous avions fixés, avecseulement 79% du budgetprévu. Nous avons ainsi réduit le taux de crimi-nalité globale de 15% et celui de la criminalité rou-tière de 35% en l’espace de douze mois. Deuxiè-mement, sur 5.600 personnes poursuivies pourcorruption, nous avons lancé 2.400 enquêtes ap-profondies, inculpé 540 individus et condamné331 d’entre elles l’année dernière… Dans le domaine des infrastructures rurales, nousavons atteint un record de 775 kilomètres deroutes nouvelles construites et livré 35 000 loge-ments avec l’eau courante, soit six fois plus de lo-gements par rapport à l’année précédente. De fa-çon globale, plus de deux millions de personnesont vu leur vie impactée par les projets d’infra-structures rurales. Je pense que le plus beau danscette histoire c’est que le service public a démon-tré qu’il peut bien fonctionner. Nous ne pouvionspas en attendre autant. Certains peuvent émettre des doutes sur ceschiffres. Aussi, nous les avons fait valider par Pri-cewaterhouse & Coopers, un cabinet d’experti-se comptable international, et nous les avons sou-mis à un panel d’experts internationaux d’Austra-

lie, de Corée et du Royaume Uni, comme auFonds Monétaire International et au cofondateurde Transparency International».

Quelles leçons pouvons-nous tirer de ces réussites pour l’Algérie ? La première est qu’il est illusoire d’espérer uneavancée concrète sur le front des réformes éco-nomiques en laissant en l’état nos administrations.Leur dynamique de fonctionnement les rend ré-tives à tout changement dans la façon d’appréhen-der le développement économique. Car les forcesde la bureaucratie y seront toujours infinimentplus fortes que toutes les injonctions ou directivesqu’elles pourraient recevoir. Et cela, quelles quesoient les compétences réelles que beaucoupd’administrations algériennes recèlent encore. Mais cela ne veut pas dire qu’on doive les igno-rer dans le dispositif de changement. Ce qu’il fautfaire c’est les orienter [ndlr les administrations]dans une même direction autour d’objectifs glo-baux, portés de manière ferme par les plushautes autorités du pays. Des objectifs les plusclairs possibles, chiffrés et datés : par exemple, sedonner un objectif de faire passer la productionindustrielle à 15% du PIB d’ici quinze ans ; at-teindre une valeur des exportations hors hydro-carbures à 20 milliards de $ à l’horizon 2025 ;créer 1,5 millions d’entreprises d’ici 2025…Une “feuille de route” de cette nature, comme l’aesquissée l’excellent “Rapport 2020” de l’initiati-ve Nabni, devrait être pilotée par un organe decoordination placé directement auprès du prési-dent de la République. Et c’est là la seconde leçonà tirer : mettre en place ce type de structure, mo-delé à la façon avec laquelle les Malaisiens ont dé-cidé de s’attaquer à l’immobilisme de leur admi-nistration. C’est-à-dire, réunir dans cet organe descompétences de haut niveau, avec un manage-ment ad hoc et leur donner des prérogatives élar-gies pour mettre en œuvre les politiques arrêtées.Aucun changement véritable ne peut réussir si un

déficit de confiancepersiste entre les ac-teurs concernés. Com-ment créer la confian-ce ? C’est d’abord parla participation. Et c’estlà la troisième leçon.Pour que les effortsconvergent vers les ob-jectifs poursuivis, ilest nécessaire d’asso-cier les différentes par-

ties prenantes à l’élaboration des politiques et auxmodalités de leur mise en œuvre : administra-tions, entreprises, société civile. La confiance secrée aussi par l’obligation de rendre compte. Carsans exigence de redevabilité, la crédibilité desstructures de l’État ne pourra pas être garantie.Ce devoir de transparence suppose qu’on fasse defaçon régulière l’évaluation des actions mises enœuvre et qu’on en informe complètement les par-ties prenantes et l’opinion publique en général.

S. S.(*)CONSULTANT

Cf. l’article de John P. Kotter, paru dans la

“Harvard Business Review” de mars-avril 1995,

intitulé “Leading Change: Why

transformation Efforts Fail”. Il est considéré

comme un des écrits fondateurs sur la gestion

du changement qui décrit les principes

fondamentaux qui doivent assurer son succès.

Cet extrait est tiré de l’interview d’Idris Jala

parue dans la revue “McKinsey Quarterly”

d’octobre 2011.

DÉBUREAUCRATISER ? C’EST POSSIBLE !

Mais il faut changerde méthode

La bureaucratie est un mal connu qui inhibe les meilleures initiatives pourdynamiser l’économie. Débureaucratiser est ainsi devenu le leitmotiv de laplupart des dirigeants algériens, pratiquement depuis l’indépendance. Mais celan’a pas empêché le phénomène de croître et de s’élargir pour devenir unvéritable Léviathan devant le chemin de la croissance. Les solutions préconiséespour en limiter les conséquences n’ont jusque-là produit aucun effet.

PARSMAÏL SEGHIR(*)

RELANCE DE L’ÉCONOMIE NATIONALE :MODE D’EMPLOI

Mercredi 17 juillet 2013

23LIBERTE

Supplément Économie

Tant qu’elle resteraen l’état,l’administrationalgérienne

continuera inéluctablement àaccroître son pouvoir et alourdirdavantage le poids de labureaucratie.”“

Ce qu’il faut fairec’est les orienter[ndlr lesadministrations]

dans une même direction autourd’objectifs globaux, portés demanière ferme par les plushautes autorités du pays.”“

Yahia/Liberté

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RELANCE DE L’ÉCONOMIE NATIONALE :MODE D’EMPLOI

Mercredi 17 juillet 2013

24LIBERTE

Supplément Économie

Comme on le sait, les BRICS sont unensemble de pays comprenant leBrésil, la Russie, l’Inde, la Chine etl’Afrique du Sud. Ce regroupe-ment a été proposé par Jim O’Neilde Goldman Sachs, qui suggérait

que l’essentiel de la croissance mondiale en cet-te première moitié du 21esiècle viendrait de ces pays. Ce qui est frappant, c’estque ces pays sont très dif-

férents les uns des autres, mais ont des caracté-ristiques communes : a) une forte population etun potentiel de marché interne important quipeuvent être la base d’un développement éco-nomique soutenu ; b) des ressources naturellessubstantielles qui peuvent soutenir le décollageéconomique de départ ; c) une croissance im-portante au cours des deux dernières décenniesqui permet de penser que ces pays seront les mo-teurs de la croissance économique internationa-le future.En termes chiffrés, ils représentent 40% de la po-pulation mondiale et, en 2015, ils devraient as-surer 61% de la croissance mondiale selon le FMI.Leur place dans l'économie mondiale croît for-tement : 16% du PIB mondial en 2001, 27% en2011, et d'après des estimations, 40% en 2025. En2011, les BRICS totalisaient un PIB de 11,221 mil-liards pour près de trois milliards d’habitants.Mais c’est un ensemble de pays très différents. LeBrésil a l’économie la plus dynamique de l’Amé-rique latine. Il s’est libéralisé au rythme de la glo-balisation, avec un développement rapide de sesentreprises multinationales, notamment en agri-culture, en énergie et dans les mines. La Russiepossède une économie semi-développée, voire endéclin. Mais qui a repris du poil de la bête grâceses ressources minières et énergétiques, mais aus-si à un nouveau dynamisme entrepreneurial. Ellereste l’économie la moins diversifiée du groupe.L’Inde est la première démocratie dans le mon-de. Une grande partie de sa population est rura-le avec une agriculture en très forte progression.L’Inde deviendra bientôt le pays le plus peuplé dela Terre. Il s’est surtout développé par une inser-tion de ses entreprises dans les industries et lesservices globaux grâce à la qualité de ses diplô-més universitaires. La Chine, quant à elle, est lapuissance mondiale laplus prometteuse à touspoints de vue. Son éco-nomie est sur une tra-jectoire qui doit l’ame-ner à devenir la pre-mière puissance écono-mique entre 2020 et2030. C’est aussi unepuissance financière,culturelle et militaire.Enfin, l’Afrique du Sud est une économie plus pe-tite. Elle fait partie du groupe seulement parcequ’elle représente l’Afrique. Sa croissance estsensiblement plus faible.Tous ces pays ont une croissance économique for-te, généralement plus de 7%. La moins forte a étécelle de l’Afrique du Sud, avec un taux de crois-sance autour de 4%. Comment ont-ils réussi à fai-re cela ? Trois grands éléments peuvent être men-tionnés :En premier lieu, c’est une libéralisation de l’éco-nomie avec un accent mis sur le marché commemécanisme de coordination. L’Etat ne joue plusqu’un rôle de facilitateur, avec le développementd’un système adéquat de droits de propriété, unbon fonctionnement du système juridique, la miseen place d’institutions de qualité et le renforce-ment de l’éducation, de la recherche et des in-frastructures. Deuxièmement, ils ont assuré leurinsertion dans l’économie mondiale, avec ou-verture à l’investissement privé international etautorisation de l’investissement à l’étranger par

les entreprises du pays. Ainsi, en France seule-ment, on estimait en 2009 que les entreprises duBRICS avaient lancé plus de 200 projets d’inves-tissement majeurs et créé 20 000 emplois.Enfin, ils ont mis l’accent sur des ressources hu-maines de qualité, grâce à un système d’éducationtrès développé, sur l’économie de la connaissan-

ce et sur les secteursd’activité qui leur don-nent un avantageconcurrentiel.Imaginons à présentque nous soyons déci-deurs en Algerie en2013, quelles seraientles trois décisions ma-jeures que nous pren-drions pour que notre

pays prenne le chemin de l'émergence écono-mique ? Pour répondre, faisons un petit détouren prenant l’exemple de la Chine. Jusqu’en 1977,la Chine était un pays anémié, incapable deprendre une décision raisonnable. Il était piégépar un président qui rêvait de faire la révolutionmondiale et qui, dans les dernières années de savie, était malade et incapable de comprendre l’im-portance de l’économie pour la sécurité et la sta-bilité du pays. Lorsqu’il est mort, un dirigeant quilui avait résisté et qui lui a survécu, Deng XiaoPing, est devenu le père de la réforme chinoise.Il avait appris avec la longue agonie du régime deMao que le gouvernement central avait été le pro-blème principal de l’économie. Il avait d’une partfait un lavage de cerveau de la population, lui fai-sant croire que s’enrichir était une anomalie et,d’autre part, dressé une multitude de barrières aufonctionnement des administrations et des en-treprises, créant de ce fait les conditions idéalespour la corruption. Alors Deng Xiao Ping a ditaux Chinois trois grandes choses :

Premièrement, vous pouvez vous enrichir. Quandvous le faites, vous enrichissez aussi le pays ! En-richissez-vous ! Enrichissez-vous ! Deuxièmement, il faut reconnaître que l’écono-mie est d’abord locale. Chaque région doit trou-ver son propre mode de fonctionnement et sastratégie de développement économique.Enfin, l’Etat central va réduire la bureaucratie ettrouver les moyens de vous aider.Même si la situation de l’Algérie est différente, laformule chinoise me paraît applicable ici aussi.Elle correspond d’ailleurs aux recommanda-tions de la Commission Spence-Solow que décritle professeur Abdelmadjid Bouzidi dans sonpapier. Il faut donc simplement faire la même cho-se. Je crois que certains dirigeants algériens le sa-vent. Mon impression par exemple est que le Pre-mier ministre actuel, Abdelmalek Sellal, com-prend tout cela. Son expérience du terrain est biencompatible avec ces ac-tions. Si je devais pré-ciser, je ferais trois re-commandations fortes :Il faut faire de la for-mation à l’économieune priorité nationale.Quand on parle de s’en-richir, on ne parle pasde capitalisme sauvage.On parle d’entrepre-neuriat, d’actions créa-tives, non d’action d’exploitation des autres.Dans le mouvement, il y aura toujours des gensmalhonnêtes, mais en libérant les personnes, oncrée les conditions pour que la correction se fas-se d’elle-même. Il faut changer la tête et le cœurdes Algériens, en insistant sur le fait que celui quis’enrichit n’est pas un ennemi mais un allié. C’està l’Etat ensuite de travailler à répartir les richessespar le biais de l’impôt et du soutien des plus fra-

giles et des plus démunis. Un pays comme le Ca-nada est capitaliste, mais c’est l’un des pays qui sontsocialement les plus équilibrés. L’économie est locale, parce que l’économie seconstruit entreprise par entreprise. L’entreprise estconstruite avec les personnes qui localement com-prennent l’état des ressources, l’état du marché, lesopportunités et les dangers. Un conseiller au ni-veau central ne peut pas décider de ce qui est lemeilleur pour Oran, Saïda, Guelma ou Tizi Ou-zou, simplement parce qu’il est trop éloigné et necomprend pas la situation locale. Ainsi, je voisbien les entrepreneurs d’Oran s’orienter vers desactivités économiques qui prennent en compte lasituation concurrentielle en Espagne et au Ma-roc, qui visent à s’implanter dans ces pays, àéchanger avec les régions complémentaires de cespays. Je vois bien la Kabylie construire sur l’ex-périence considérable, dans les industries légères,de générations d’immigrés et exploiter le patri-moine touristique des montagnes de l’Atlas. Je voisbien les gens du Sud se focaliser sur le tourismeet le commerce inter-frontalier. Ils pourraient de-venir les promoteurs de l’intégration africaine. Lesgens de l’Est peuvent en association avec les en-trepreneurs tunisiens devenir les dragons de laMéditerranée et contrôler la logistique et l’éco-nomie des échanges entre la Méditerranée de l’Estet celle de l’Ouest.Au lieu de penser seulement en termes de des-truction, en pensant aux désastres possibles quela liberté pourrait hypothétiquement générer, pen-sons en termes de construction de ce qui n’exis-te pas encore. Pour que la décentralisationmarche, il faut des ressources, et là l’Etat pour-rait répartir équitablement les ressources dispo-nibles au niveau central, notamment celles quisont issues actuellement des ressources naturelles. Finalement, la plus grande des faiblesses en Al-gérie a été et demeure celle des administrationsde l’Etat. Aujourd’hui, on voit l’Etat payer lesétrangers pour qu’ils investissent chez nous et em-pêcher les gens de chez nous d’investir dans leurpays. Même les considérations de rapports avecles grandes puissances ne justifient pas de tellesaberrations. Les dirigeants de ce pays se sont pré-occupés de pétrir le pain à la place du citoyen, par-fois même à le mâcher à sa place. Ils ont ainsi né-gligé le rôle le plus important de l’Etat, celui d’ar-chitecte des règles du jeu, donc des institutions.Ce faisant, ils l’ont considérablement affaibli. Maissi les institutions ne sont pas remises en ordre etl’économie relancée, les secteurs qui marchentcomme ceux de la sécurité (armée et police) sedéliteront aussi. Il faut complètement réinventerl’Etat algérien. Si les dirigeants étaient conséquentsavec ce que nous avons appris au cours de la guer-re de libération, l’Etat algérien serait décentrali-sé, pragmatique, positif, ouvert sur l’expérimen-tation. Beaucoup d’innovations intelligentespourraient voir le jour dans ce domaine.

En conclusion, peut-onprétendre que l’Algérie ales capacités de fairecela et de devenir unpays émergent ? Biensûr que oui. Je crois queles Algériens sont desgens optimistes et posi-tifs. C’est aussi cela l’hé-ritage de la guerre de li-bération. Ce sont cer-tains dirigeants du pays

qui parfois voient petit et sont négatifs. Les Algériens pensent qu’ils peuvent être grandset ils n’ont en général pas peur. Si on libérait lesAlgériens, l’Algérie supplanterait rapidementl’Afrique du Sud et se rapprocherait des plusgrands. Mais pour cela, il nous faut des élites cou-rageuses et unies.

T. H.

(*) Professeur de stratégie, HEC Montréal

LES MODÈLES DE CROISSANCE MODERNES

La réussite des BRICS et les leçons à tirer pour l’Algérie

Quelle est la recette de réussite des BRICS et qu'ont-ils fait que nous n'avons pasfait pour devenir des économies émergentes ?

PARTAÏEB HAFSI(*)

Quand on parle des’enrichir, on neparle pas decapitalisme sauvage.

On parle d’entrepreneuriat,d’actions créatives, non d’actiond’exploitation des autres.”“

Si on libérait lesAlgériens, l’Algériesupplanteraitrapidement l’Afrique

du Sud et se rapprocherait desplus grands. Mais pour cela, ilnous faut des élites courageuseset unies.”“

D. R

.

Page 20: Liberte du 17.07.2013

Cette deuxième rencontreavait permis un décrypta-ge objectif, franc et sanscomplaisance des mesuresprises par l’exécutif, lorsde ses réunions du 3 et du

27 février 2011. Les intervenants avaient,dans leur ensemble, salué les “avancées”que ces mesures véhiculaient et les hori-

zons de solutionsqu’elles annon-çaient. Ils avaientcependant souli-

gné les insuffisances et les ambiguïtés detelles décisions, de même que les retardsaccusés dans la clarification des politiquesmacro et microéconomique, qui auraientpu éviter au pays de se trouver en posture d’ota-ge d’une “gestion dans l’urgence de situation de cri-se potentielle”. Depuis, de nombreuses voix via leFCE (Forum des chefs d’entreprises), d’autres or-ganisations patronales ainsi que d’éminents ex-perts n’ont cessé d’attirer l’attention des pouvoirspublics sur la nécessité d’une rupture avec l’éco-nomie rentière et l’émergence d’un nouveau pa-radigme économique. L’évolution du contexte éco-nomique international et la panne de vision stra-tégique interne leur a donné raison. La commis-sion Rahmani peut être interprétée comme unécho de retour à toutes ces revendications. Ain-si, une nouvelle feuille de route préconisée par lacommission Rahmani met “l’entreprise au cœurdu processus de relance… et se fonde sur une vi-sion à long terme pour relancer l’investissement…”.Pour ce faire, selon le ministre de la PME, dixnouvelles filières industrielles seront rapide-ment mises en œuvre pour booster la productionnationale et promouvoir l’investissement produc-tif hors hydrocarbures. Au plan pratique, un ap-pel à projet industriel est lancé, via des encarts pu-

blicitaires, aux opérateurs économiques nationauxet étrangers ainsi qu’aux porteurs de projets pu-blics et privés. Dans cette dynamique, 18 filièresont été identifiées. Il s’agit, notamment, des tex-tiles et du cuir, l’agroalimentaire, l’industrie mé-canique et l’automobile, le numérique, l’industriedu bois. Par ailleurs, la feuille de route intègre desprojets de soutien à l’aéronautique, la pétrochi-mie et l’industrie pharmaceutique. Cette dé-marche, qui se veut dans “la rupture mais aussidans la continuité” à y voir de près, ne diffère pasfondamentalement de la stratégie industrielle pré-conisée par Temmar, en termes de sélection defilières éligibles à la relance ainsi que la créationde pôles d’excellence. Une telle stratégie aurait pudonner des résultats positifs s’il n’y avait pas lesvalses hésitations, la détérioration du climat desaffaires ainsi que l’amplification de la corruptionet les scandales financiers. Les questionnementsautour de la nouvelle approche de la politique éco-nomique du pouvoir, dont les premiers élé-ments apparaissent à travers la nouvelle feuille deroute relative à la relance économique, semblent

rendus nécessaires par l’ampleur de la valeur desimportations, la diminution de nos recettes ex-térieures, les risques de retournement des coursdu pétrole ainsi que l’éventualité de l’épuise-ment de nos ressources énergétiques fossiles àl’horizon 2025. Par ailleurs, ces questionne-ments surgissent dans un contexte de crise et debouleversement structurel du capital financier in-ternational, dont les retombées sur les activitésproductives ne sont pas encore toutes épuisées.M. Rahmani vient de donner les contours de lanouvelle politique de l’exécutif qui consiste à ar-ticuler l’édifice économique national autour dusecteur public en mixage avec le développe-ment des activités productives privées pour tirerla croissance vers le haut. Plusieurs facteurs ob-jectifs, internes et externes, ont pesé sur la réorien-tation de la politique économique qui semble sedessiner. D’abord, les investissements directsétrangers (IDE) n’ont pas été à la hauteur des es-pérances des autorités algériennes. Ensuite, l’ac-cord d’association avec l’Union européenne ain-si que les négociations en cours avec l’OMC po-sent avec force des interrogations nouvelles re-latives aussi bien aux mécanismes de protectionde l’économie nationale, de la compétitivité de nos

entreprises, qu’à la place, au rôle et au poids dupartenaire social dans les grandes décisions gou-vernementales. Par-delà ces problématiques, sepose la question centrale de la démocratie entermes de mécanismes adéquats de gouvernan-ce, de concertation, de dialogue social et de par-tage équitable des richesses. Dans un système li-béral, une telle question renvoie nécessairementau rôle et aux missions de l’Etat dans ses fonctionsde régulation, d’encadrement et d’accompagne-ment de la transition vers l’économie de marché.Aujourd’hui, les pouvoirs publics ne pourront plusfaire l’impasse sur la nature sociale du travail, aurisque d’accentuer le libéralisme débridé et sau-vage privilégiant la seule sphère commerciale(spéculative) au détriment des investissementsproductifs créateurs de richesses, tel qu’il s’est dé-veloppé dans notre pays. Ces préoccupations sontconfortées par les dérives du capital financier in-ternational. Une telle démarche offre la possibi-lité de réunir les conditions objectives de cohé-sion sociale. En revanche, toute décision unila-térale du pouvoir mettrait en danger la nécessai-re préservation des grands équilibres sociopoli-tiques du pays.

A. H.

LA RELANCE ÉCONOMIQUE

Quelle approche ?Le journal “Liberté” avait, pour la seconde fois, organisé un “think tank” le 24 mars 2011,exclusivement consacré aux contraintes qui entravaient la relance de la croissanceéconomique hors hydrocarbures.

PAR A. HAMMA

Au-delà des échéances pré-

sidentielles de 2014 qui

mobilisent l’opinion pu-

blique et les médias, le vrai su-

jet sur lequel la classe politique

devrait s’investir et se position-

ner, c’est le cap économique

qu’il faut fixer au pays pour les

deux prochaines décennies.

Pourquoi les deux prochaines dé-

cennies ? Parce qu’en l’état actuel

de nos réserves d’hydrocarbures,

estimées à 4 milliards de tep,

couplé à une production de 200

millions de tep par an pour cou-

vrir la demande domestique et

l’exportation, le calcul est vite

fait. Nous en avons seulement

pour vingt ans ; un peu plus pour

le gaz et un peu moins pour le

pétrole. C’est une “dead line”

qu’il faudra prendre très au sé-

rieux. Car à l’inverse des étapes

qui ont jalonné les cinquante

dernières années, cette fois nous

sommes dos au mur. L’économie

algérienne doit impérativement

réussir son passage à un nou-

veau régime de croissance ro-

buste et durable, et il n’y a pas de

plan B. Sans quoi, à l’échéance in-

diquée, le pays ne pourra plus

couvrir la demande économique,

sociale, et même la totalité de

son budget de fonctionnement.

RELANCE PRODUCTIVE SOUS CONTRAINTE D’EFFICACITÉ

Une voie étroite mais incontournable

EN TOUTE LIBERTÉ MUSTAPHA [email protected]

À l’inversedes étapesqui ontjalonné les

cinquante dernièresannées, cette foisnous sommes dos aumur. L’économiealgérienne doitimpérativementréussir son passageà un nouveau régimede croissancerobuste et durable,et il n’y a pas de planB. Sans quoi, àl’échéance indiquée,le pays ne pourraplus couvrir lademandeéconomique, sociale,et même la totalitéde son budget defonctionnement.”

Déjà des signaux faibles sont

perceptibles. Le bulletin n°40 de

juin 2013 de la Banque d’Algérie

en a émis un certain nombre

aussi inquiétants les uns que les

autres. Ainsi, les exportations

d’hydrocarbures ont diminué

de 13,9% au premier trimestre

2013 par rapport au même tri-

mestre 2012. A l’inverse, les im-

portations des biens ont aug-

menté de 8,6% pendant cette

même période. La Banque d’Al-

gérie nous rappelle également

que la balance des paiements,

bien qu’excédentaire, avait déjà

enregistré un solde en baisse

entre 2011 (19,2 milliards de dol-

lars) et 2012 (12 milliards de dol-

lars). Autre signal, provenant

celui-là du ministre de Finances

: le déficit budgétaire 2013 sera

de 20% ; si toutefois aucune

autre charge supplémentaire

ne vient en aggraver l’ampleur.

La résorption de ce déficit se fera

par le recours au Fonds de régu-

lation des recettes (FRR) à hau-

teur de près de 50% de ses dis-

ponibilités. Alors quelle que soit

l’empathie que l’on peut avoir,

une augmentation significative

des charges budgétaires de fonc-

tionnement, notamment sala-

riales, devient désormais dange-

reuse car elle menacerait, dans

des délais rapprochés, les équi-

libres financiers internes. Si

l’on s’en tient au scénario au fil

de l’eau, basé sur les deux trends

actuels, physique et financier,

l’option d’une dévaluation signi-

ficative n’est pas exclure à ter-

me.

Il est vrai que des ripostes exis-

tent encore pour éviter ce scé-

nario catastrophe. Les unes de

nature offensive et d’autres de

nature défensive. Commençons

par les ripostes offensives, car

elles ont été sous-estimées et

très peu utilisées à ce jour du fait

de l’illusion d’une rente per-

manente. D’abord, il faut sortir

rapidement de la trappe dans la-

quelle l’économie algérienne

s’est laissé piéger : celle de la fai-

blesse récurrente de l’investis-

sement productif hors énergie

et l’extension asymétrique de sa

sphère commerciale formelle et

informelle. L’Algérie qui épargne

la moitié de son PIB et qui en in-

vestit le tiers ne consacre pour-

tant que 2 à 3% pour l’investis-

sement productif, hors secteur

de l’énergie. C’est trop peu pour

espérer sérieusement construi-

re un régime alternatif de crois-

sance. D’où l’importance de

booster toutes les formes d’in-

vestissement industriel public,

privé et mixte. Espérons que le

nouveau texte simplifié et

unique de promotion de l’inves-

tissement productif soit plus

attractif. D’où l’intérêt aussi,

dans ce cadre, de “l’appel à pro-

jets 2013” lancé par le secteur de

l’industrie. Cet appel à manifes-

tation d’intérêt a pour objectif

“l’intégration des filières indus-

trielles, l’augmentation et la di-

versification de l’économie na-

tionale, la création d’emplois et

la localisation de la valeur ajou-

tée des filières pour lesquelles

l’Algérie est compétitive”. Mais

sans soutien réel aux entre-

prises algériennes, ce projet res-

tera virtuel. A titre de comparai-

son, la Chine a toujours disposé

d’une politique industrielle de

long terme “visant à placer les

champions chinois dans l’en-

semble des secteurs écono-

miques”, comme le rappelait

Hubert Bazin, aux dernières

Rencontres économiques d’Aix-

en-Provence tenues sous le thè-

me “le choc des temps, l’écono-

mie mondiale entre urgence et

long terme”. Quant aux pos-

tures défensives, elles sont

connues par tous, mais pas ou

peu mises en œuvre. On peut ci-

ter par exemple le retour aux

instruments bancaires univer-

sels, la réévaluation des sys-

tèmes des prix et des subven-

tions pour stopper un gaspilla-

ge devenu indécent et dange-

reux, l’arrêt du financement ex-

clusif par ressources bancaires

internes de tout projet industriel

en partenariat, l’amélioration

de l’efficacité fiscale et douaniè-

re. Leur mise en œuvre crédibi-

liserait toute la démarche.

Je voudrais quand même conclu-

re par un retour au secteur des

hydrocarbures qui sera encore

au centre de tous les enjeux, car

seul lui peut amorcer la pompe

de ce nouveau régime de crois-

sance (big push). A ce sujet, j’ai

suivi avec intérêt, comme vous,

la récente signature de l’accord

stratégique sur l’énergie entre

l’Algérie et l’Union européenne

(UE). Pour l’UE, l’objectif est de

garantir sa sécurité énergétique.

Or, coup sur coup, deux projets

de gazoducs intercontinentaux

viennent d’être reportés, sinon

annulés. Il s’agit du gazoduc

Galsi reliant l’Algérie à la Sar-

daigne et du gazoduc Nabucco

reliant, par le sud, la mer Cas-

pienne à l’Europe occidentale. Il

faut savoir que ces deux projets

étaient censés desserrer la vul-

nérabilité gazière de l’UE. C’est

à cette dernière de voir. On avi-

sera après.

M. M.

Quelle place pour le secteur privé ?

Dans leur stratégie, les pouvoirs publics sont tenus de tenir compte de la donne politique

et sociale en consolidant et en élargissant le dialogue social. Pour ce qui est du schéma

industriel futur, les erreurs du passé doivent être contournées en évitant de mettre en avant

des considérations idéologiques (plus d’Etat, moins d’Etat, opposition public/privé…). Selon le

président du FCE, “les vieux démons d’une économie administrée sont restés chez nous à la

surface. Ils sont encore vivaces et gardent toute leur actualité ou leur pertinence pour les

adeptes du tout-Etat”. En vérité, les pouvoirs publics semblent se diriger vers la création de

pôles de croissance axés sur la sélection de filières et d’entreprises locomotives, à l’instar du

Japon et de la Corée du Sud. Le secteur privé aura-t-il toute sa place ? Le débat ne fait que

commencer.

A. H.

RELANCE DE L’ÉCONOMIE NATIONALE :MODE D’EMPLOI

Mercredi 17 juillet 2013 25LIBERTE Supplément Économie

Page 21: Liberte du 17.07.2013

Le milieu de terrain Ahmed Me-ghout a réintégré les entraîne-ments du CR Belouizdad lundi

soir, huit mois après avoir quitté le clubde Ligue 1 algérienne de football à cau-se d'une altercation avec des suppor-ters de son équipe après la défaite à do-micile face à l'USM El-Harrach enchampionnat.Ayant hésité pendant plusieurs joursavant de rejoindre ses coéquipiers auChabab, Meghout a eu toutefois desdifficultés pour aller au terme de laséance d'entraînement qui s'est dé-roulée au stade du 20-Août 1955

(Alger) en raison de l'hostilité de cer-tains fans à son encontre. Mais leschoses ont fini par rentrer dans l'ordreet le joueur a terminé l'entraînementet quitté le stade normalement, augrand bonheur de l'entraîneur argen-tin, Angel Miguel Gamondi, qui étaitle premier à insister sur son retour auclub pour l'avoir déjà eu sous sa cou-pe lors de son premier passage chez lesRouge et Blanc pendant la saison2010-2011.Meghout devrait ainsi signer un nou-veau contrat au profit des gars deLaâquiba dans les prochaines heures,

a-t-on appris auprès des dirigeantsdu club. En revanche, le cas Bou-chouk a provoqué la scission au sein duCRB dans la mesure où Mokhtar Ka-lem a quitté la commission chargée durecrutement en guise de protestationcontre les dirigeants du club qui ont re-fusé d'engager justement l'attaquantSaïd Bouchouk.“Je ne fais plus partie de cette commis-sion après le non recrutement de Bou-chouk, considéré pour moi comme étantun bon joueur, qui a été déjà appelé enéquipe nationale. Je reste tout de mêmeà mon poste de président du club spor-

tif amateur (CSA)”, a affirmé à l'APSMokhtar Kalem. Saïd Bouchouk s'étaitentendu sur toutes les modalités de soncontrat avec la direction, avant que l'en-traîneur argentin, Miguel Angel Ga-mondi, ne s'oppose à son engage-ment. “J'ai été surpris lors de la séanced'entraînement de dimanche soir deconstater que le joueur était convié à su-bir des tests. Pour moi c'est aberrant detester un joueur qui a fait ses preuves enLigue 1. Bouchouk était venu me voir enme disant qu'il renonçait à rejoindre leCRB. C'est vraiment dommage”, a-t-ilsouligné.

Le président du CSA/MCA, AmmarBrahmia, et les membres de sonbureau exécutif ont animé, hier etpour la première fois depuis leurélection en 2012 à la villa de Ché-raga, une conférence de presse

durant laquelle ils se sont étalés sur la situationactuelle et ont dévoilé, par la même occasion,leur futur plan d’action. “C’est une journée ex-ceptionnelle pour nous, car c’est la première foisdepuis notre élection que nous utilisons notrepropre siège. Un siège officiel où démarrera notreplan d’action pour restituer la notoriété du Mou-loudia d’Alger, et ce, quel que soit le prix et quel-le que soit la nature des personnes qui essaye-ront de nous mettre les bâtons dans les roues.Nous sommes décidés à travailler ou partir”,dira Ammar Brahmia. “Vous avez tous vu l’état désastreux dans lequelnous avons repris notre siège (la villa de Ché-raga)”, ajoute le président du CSA après avoirinvité les journalistes à une visité guidée. Unevisite qui nous a permis de constater de visueffectivement l’état de vétusté des lieux avec unesalle d’archives complètement incendiée.Sur place, des faux billets du fameux matchMCA-USMH de la saison dernière ont été trou-vés. “Ceci est la preuve du mode de fonction-nement suspect des anciens dirigeants”, souligneBrahmia. Ce dernier annonce, du coup, que“l’une de nos premières actions sera de récupé-rer les autres disciplines sportives qui apparte-

naient au MCA, passées sous la tutelle du GSP.Nous sommes actuellement à 25 disciplines etnous espérerons reprendre les autres, telles lehandball, le basket-ball et le volley-ball. Nous nelâcherons pas tout ce qui nous appartient”, ex-plique le président du CSA/MCA. Et d’ajouter: “On a tout fait pour récupérer le patrimoine duMouloudia, notamment le sigle et la villa ; le siè-ge nous appartient et voici d’ailleurs l’acte de pro-priété au nom du MCA.”Brahmia menace même de dissoudre laSSPA/le Doyen, actuellement gérée par So-natrach, dont le CSA réclame l’appartenanceà 100%. “Nous avons donc décidé de saisir la jus-tice pour annuler la société par actions. Nousavons mûrement réfléchi à cette procédure,car c’est une action qui pourrait avoir desconséquences graves… S’il faut créer une autresociété, nous sommes prêts à le faire. Person-nellement, je n’ai jamais été contre Sonatrach,mais il faut qu’il y ait une convention avec leCSA/MCA. C’est fini le temps où on abuse descouleurs, du sigle et des biens du Mouloudia”,martèle Ammar Brahmia. Par ailleurs et sans citer son nom, le présidentdu CSA a dénoncé les derniers propos du co-ordinateur de la section football, Omar Ghrib,radié à vie par la LFP, tenus à l’encontre de cer-tains membres du bureau du CSA. Il révéleraque des poursuites judiciaires à titre individuelseront entreprises contre Omar Ghrib.

AHMED IFTICEN

LE CSA RÉCUPÈRE LE SIÈGE DE LA VILLA DE CHÉRAGA

Brahmia menace de dissoudrela SSPA/le Doyen !

La direction du CA Batna a envoyé une mise en demeure à son joueur in-ternational togolais, Mani Sapol, qui n’a plus donné signe de vie depuis lafin de l’exercice précédent, a-t-on appris auprès de Farid Nezzar, le prési-

dent du club relégué en Ligue 2 algérienne de football.“Sapol est censé reprendre les entraînements avec ses coéquipiers. Il a un contratavec le club, et il doit l’honorer. On lui avait déjà transmis son billet d'avion pournous rejoindre, mais il ne s’est toujours pas présenté, suite à quoi, on a été contraintde lui envoyer une mise en demeure”, a déclaré à l’APS, le premier responsabledu club de la capitale des Aurès. Le milieu de terrain offensif togolais est consi-déré comme l’un des meilleurs joueurs étrangers évoluant dans le champion-nat algérien, comme l’atteste du reste le désir de certains clubs locaux de s'at-tacher ses services, à l'image de la JS Kabylie et l’ES Sétif. “Il est vrai, la JSK etl'ESS ont émis le vœu de recruter Sapol, nous étions d'ailleurs prêts à le céder auprofit de l'une des deux équipes, mais le joueur a refusé”, a ajouté Nezzar. Inter-rogé sur l’avenir du joueur avec le CAB sachant que les règlements n'autorisent

pas les clubs de Ligue 2 à engager des joueurs étrangers, le responsable batnéens'est dit “confiant” quant à l'aboutissement des actions entreprises par son ad-ministration pour “rétablir les Cabistes dans leurs droits”. “Vous savez tous qu'ona entrepris des actions auprès de la justice, la Fédération algérienne de football,ainsi que la Fédération internationale de football dans l'affaire de tentative de cor-ruption envers deux de nos joueurs et les officiels du match face à la JS Saoura(8e journée du championnat 2012-2013, ndlr). La justice a déjà rendu son ver-dict en notre faveur, et du coup, la JSS devrait être reléguée et remplacée par notreéquipe”, a-t-il encore estimé. Cependant, si les statuts de la FAF indiquent quele club incriminé doit être relégué en seconde division, ces mêmes statuts ne di-sent pas que le club doit être remplacé. La relégation sportive du CAB doit êtreexécutée donc, comme l’a déjà affirmé le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj.Du coup, le CAB, tout comme Mani Sapol, ont tout intérêt à trouver un accordrapidement pour le transfert du joueur togolais car de toutes les façons il ne pour-ra pas évoluer la saison prochaine dans le club des Aurès.

CA BATNA

Mani Sapol mis en demeure

Mercredi 17 juillet 2013

26LIBERTE

Sport

CRB : ALORS QUE MEGHOUT N’A PAS ÉTÉ ACCUEILLI AVEC DES FLEURS PAR LES SUPPORTERS

Le cas Bouchouk provoque le départ de Kalem

Libe

rté

MCO

Lassami à l’essai,Aouamri signe■ Arrivé en fin de journée en

compagnie de son compatriote

Ahmed Yahiaoui, le Franco-Algérien

Lassami ne s’est pas entraîné

comme prévu avec le groupe

professionnel du Mouloudia d’Oran

lundi soir.

Contrairement au milieu de terrain

Yahiaoui qui s’est déjà engagé en

signant son contrat, le défenseur

latéral droit Lassami sera soumis à

des essais, a-t-on appris hier après-

midi d’un responsable du

Mouloudia d’Oran. Si le test venait à

s’avérer concluant, le joueur passera

alors à la table du président Youssef

Djebbari pour les négociations des

modalités financières de son futur

contrat en vue de finaliser son

transfert parmi les Rouge et Blanc

d’El-Hamri.

Ayant, de son côté, tout conclu avec

la direction oranaise du Mouloudia,

le défenseur Mohamed-Amine

Aouamri devait signer hier en fin

de journée son contrat et percevoir

les avances sur salaire qu’il a

réclamées.

RACHID BELARBI

IL ENTAMERA SON TRAVAIL SAMEDI

Branci,nouvelentraîneurdes gardiensde la JSMB ■ Le club phare de la Soummam

poursuit sa préparation

d'intersaison au stade de l'Unité

maghrébine sous la houlette de

Noureddine Saâdi. Le groupe

béjaoui est désormais au complet

après l'arrivée, hier, de Salim

Mezriche, le nouveau joueur franco-

algérien qui complète ainsi le

groupe Vert et Rouge en pleine

préparation et soumis au

biquotidien par le staff technique.

Ce dernier, constitué, pour rappel,

de Tribèche comme adjoint et Salim

Kacem comme préparateur

physique, vient d'être renforcé par

la venue de Branci, comme

entraîneur des gardiens, lequel n’est

plus à présenter puisqu’il a fait

partie du staff de l’EN A’. Le coach

des keepers de la JSMB entamera

son travail officiellement samedi. Il

remplace de ce fait l'ancien coach,

Sbaâ, parti sur la pointe des pieds

au CSC durant cet été. À noter que le

centre-avant Chalali, ex-JSK, a signé

un contrat d'une année au profit de

la JSMB, clôturant ainsi le

recrutement du club phare de la

Soummam.

A. HAMMOUCHE

ALGÉRIE-GUINÉE

Les Verts enstage à partirdu 11 aoûtà Sidi Moussa■ L'équipe nationale de football

effectuera un stage à partir

du 11 août au centre technique

national de Sidi Moussa (Alger),

en prévision du match amical

face à la Guinée, prévu le 14 août

au stade Mustapha-Tchaker de

Blida (20h30), a-t-on appris

mercredi auprès de la Fédération

algérienne de football (FAF). Le

sélectionneur national, le

Bosnien Vahid Halilhodzic,

compte dévoiler la liste des

joueurs retenus pour cette

rencontre amical face au “Sylinational”, avant la fin du mois en

cours, précise la même source.

Le président de l'Entente de Sétif, Hassan Ham-mar, a affirmé que le club a eu gain de cause“verbalement” dans le litige l’opposant à l'atta-

quant Mohamed-Amine Aoudia, signataire d'uncontrat de deux saisons avec le Dynamo Dresde(Bundesliga 2 allemande). “Nous avons reçu des as-surances verbales de la part de la Chambre de réso-lution des litiges (CRL) que nous avons eu gain de cau-se dans notre différend avec Aoudia, en attendantqu'on nous le notifie par écrit. Pour moi, le joueur esttoujours sous contrat avec l'ESS du moment que ce-lui-ci expire le 3 août prochain”, a affirmé à l'APS le

premier responsable du club sétifien. Le responsablede l'Entente, qui n’est pas contre le départ du joueur,estime qu'Aoudia est dans une situation d'“abandonde poste”. “Pour moi, il a abandonné son poste. Il de-vait, en tant que joueur professionnel, honorer soncontrat jusqu'au bout. Nous ne sommes pas contre sondépart, car nous n'avons pas besoin de lui, ce qui nousintéresse c'est l'intérêt du club uniquement”, a souli-gné Hammar. Aoudia, qui sera débouté par la CRL,selon Hammar, a saisi cette instance pour deman-der le paiement de ses arriérés. Pour le président del'ESS, la requête de l'ancien joueur de la JS Kabylie

est “irrecevable”. “Nous avons transmis les documentsattestant que le joueur a perçu son dû jusqu’au der-nier centime, contrairement à ce qu'il prétend. Aou-dia a même admis devant la CRL qu'il a signé un bailqui expire le 3 août, donc les choses sont claires”, a-t-il poursuivi. À noter enfin que les cinq nouvellesrecrues de l'ES Sétif, à savoir Amine Touahri et Ab-delghani Demou (ex-USM El-Harrach), Sid-AliLaâmri, Lyes Boukria (ex-CR Belouizdad) et FaridMellouli (ex-ASO Chlef), sont officiellement qua-lifiées pour le match de leur équipe face aux Congo-lais du TP Mazembe en Coupe de la CAF.

HASSEN HAMMAR, PRÉSIDENT DE SECTION DE L’ESS

“Nous avons eu gain de cause dans le litige avec Aoudia”

Page 22: Liberte du 17.07.2013

IL DOIT ARBITRER LE MATCH AHLY-ZAMALEK EN LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE

Haïmoudi : “La situation en Égyptene me préoccupe pas”

Dans une déclaration à Liberté, l’ar-bitre international algérien Dja-mel Haïmoudi s’est dit pas dutout préoccupé par la situationdifficile et instable en Egypte, sui-te à la destitution du président

Mohamed Morsi, alors qu’il doit officier le chocde la première journée de la Ligue des championsd’Afrique, opposant, le 21 juillet, le Ahly du Cai-re à son grand et éternel rival, le Zamalek. Une rencontre qui coïncide avec les événementsdramatiques que vit l’Egypte ces derniers temps.“Quand la CAF m’a informé de ma désignationpour cette rencontre de Ligue des championsentre le Ahly et le Zamalek, franchement je n’ai paspensé une seule seconde à cet aspect des choses. Jeme suis dit surtout que c’est une belle rencontre qu’ilsera intéressant d’arbitrer. Je pense qu’il s’agit là d’unmatch de football qui concerne tous les Egyptienset tout se passera très bien”, confie Haïmoudi. Etd’ajouter : “Certains peuvent penser que l’aspectde la fatigue peut survenir dès lors où je sors jus-te de la Coupe des confédérations, mais croyez-moije me sens bien, j’ai effectué un bon tournoi au Bré-sil, un beau pays que j’ai pu admirer. Physiquementet psychologiquement je suis donc prêt, même encette période de Ramadhan.” “C’est vrai que c’estun match important qui a ses propres spécificités,eu égard à la grande rivalité et à la susceptibilitéqui existe entre les deux clubs. Cela ne me dérangenullement. Je me suis très bien préparé pour offi-cier cette rencontre dans les meilleurs conditionsmorales et psychologique, Je viens juste de revenird’un très grand tournoi au Brésil en Coupe desconfédération, où j’ai dirigé des matchs de très hautniveau, donc sur le plan de la préparation, il n’ya aucun problème”, enchaîne-t-il. “D’ailleurs,précise-t-il, de retour chez moi, j’ai continué à m’en-traîner régulièrement pour me préparer à la nou-velle saison qui s’annonce, comme vous le savez,très riche. Même durant cette période de Ramad-han je ne me suis pas arrêté. J’irai donc en Egyp-te pour réaliser un bon match avec un état d’esprittrès positif. Je suis très motivé. La politique ne meregarde pas. Moi je suis un arbitre chargé par laCAF de diriger ce match, je le ferai comme tous lesautres matches que j’ai déjà officiés dans ce pays.”A noter que le choc Zamalek-Ahly, initialementprévu au Caire, aura finalement lieu au stade d'El-Gouna (Ghardaqa), en raison de la situation sé-

curitaire instable dans la capitale égyptienne, aindiqué Al-Ahly sur son site officiel. Les autori-tés égyptiennes avaient refusé la programmationde la rencontre au stade international du Caire,en raison de la situation sécuritaire qui prévautdans la capitale égyptienne.

Le championnat égyptien a été du reste annulépar la Fédération égyptienne de football. Haï-moudi sera assisté par son compatriote Abdel-hak Etchiali et le Marocain Redouane Achik (l'Al-gérien Mokhtar Amalou sera le quatrième ar-bitre). Pour rappel, l’arbitre camerounais Neant

avait été désigné initialement pour officier cet-te rencontre, mais en raison de la suspension dela fédération camerounaise par la FIFA, la CAFa été obligée de changer de désignation.

R. A.

Son parcours ressemble à un contede fées. Sa réussite en France etsurtout à l’international est le

fruit d’un dur labeur, d’un engagementsans faille et aussi d’une témérité che-villée au corps. Raconter cette success-story, c’est ten-ter de saisir la fougue avec laquelle lejeune Karim Oumnia entreprend sesprojets. Issu d’une famille originaired’Azazga (Tizi Ouzou), Karim est né enjuillet 1967 à Alger. Après un diplômeobtenu à l’Ecole nationale polytech-nique d’Alger au début des années 90,il décide, dès lors, de tenter sa chanceen France. Il intègre l'Ecole des minesde Nancy, où il ressortira, une annéeaprès, avec un diplôme d’ingénieur,avant de travailler, durant la même pé-riode, comme enseignant à l’universi-té. Après quelques mois d’enseigne-ment à Institut national polytech-nique de Lorraine et à Metz, Karims’oriente vers des laboratoires de re-cherches, où il creuse son sillon et don-ne libre cours à ses penchants vers larecherche et l’innovation. La rencontred’un homme avec son destin est par-fois le fruit d’un hasard. C’est dans unrestaurant parisien que le jeune Algé-rien retrouve sa voie, celle qui le mè-nera un peu plus loin que ses propresrêves. En effet, à côté de la table qu’iloccupait, un groupe d’inconnus

s’échangeaient des propositions surdes semelles de chaussures de football.Karim tend l’oreille et comprend que«ces inconnus» tentent de résoudre unproblème. Ce sont en fait, des res-ponsables d’une entreprise brésiliennespécialisée dans la chaussure de sport.Karim s’immisce dans la discussion etpropose ses services à ses vis-à-vis.Rendez-vous pris, 45 jours plus tard,Karim retrouve «les inconnus» àLondres. «Je n’avais pas vraiment de so-lution à leur problème», disait Karim,mais «juste une idée». L’idée qui ta-raudait l’esprit du jeune Karim était uneformule qui permettrait de fabriquerdes chaussures légères. Avant de par-tir à Londres, Karim s’est rendu àHong-Kong, en Chine, où il a visité lesusines de fabrication de chaussures.Euréka ! La solution de Karim n’estplus une idée. Il a trouvé et fabriqué lachaussure qui révolutionna le monde. Reçu par plusieurs responsables de l’en-treprise brésilienne, Karim présenteune collection qui subjugua ses inter-locuteurs. «Au début, ils pensaientque j’ai fabriqué des chaussures jetables,tellement elles étaient légères», a-t-il dit.Au cours de l’entrevue avec les spé-cialistes brésiliens, ces derniers, sesouvient Karim, lui ont demandé detravailler pour eux. «J’avais refusépuisque je voulais travailler avec eux».

Ce qui fut fait, Karim, qui a plusieurscordes à son arc, crée Explor en 1994,spécialisé dans le développement deproduits pour les grandes marques. Enparallèle, il crée Baliston. Une marqueconnue et qui ne manquera pas de sé-duire le monde entier en un laps detemps très réduit. La marque a évoluéavec de grands noms de sports. Al’image de Barrichello en Formule 1,Lennox Lewis… Dès lors, les com-mandes se comptaient par centaines etle jeune franchit une nouvelle étapedans sa vie professionnelle et ne lési-ne plus sur les moyens pour agrandirson entreprise. «J’ai travaillé avec plu-sieurs fabricants, et comme ils sont toussur un même modèle, j’ai décidé de lan-cer ma propre marque, Baliston». Mal-gré la réticence de ses proches, Karimprend son courage à deux mains et s’en-gage dans cette aventure. La révolutionBaliston se résume à sa forte et rapideascension en Europe et dans le mon-de. Elle est présente, depuis 2009 dansplus de 50 pays. Baliston est courtisépar des stars, à l’image d’Antonio Ban-deras, Johnny Hallyday, MC solaar,Will Smith… Et même l’ancien prési-dent, Jacques Chirac en a fait sa chaus-sure préférée. La réussite de Baliston estaussi un gage de bon augure pour plu-sieurs clubs de foot en France. Karim raconte que tous les clubs qu’il

a équipés ont accédé à la Ligue1. ASNancy Lorraine, Estac Troyes, ACAjaccio, équipe nationale du Mali,mais aussi de plusieurs clubs algé-riens après la chute d’El Khalifa. En vraicapitaine d’industrie, Karim ne s’est pasarrêté à la réussite de Baliston. Il a crééune autre chaussure qui a eu des effetsautres que ceux de Baliston. En effet,la Glagla Shoes, unique chaussureventilée au monde a eu un effet inat-tendu. En plus de ce système de ven-tilation, «la Glagla est ultra légère et la-vable en machine. Elle est composée de40 produits et ne pèse que 240 gr.

Flexible, elle préserve le mouvement na-turel du pied ce qui permet d’oublier lachaussure et de retrouver la sensation dela marche pieds nus. C’est une véritablerévolution pour vos pieds», explique Ka-rim, en ajoutant que des chaussures«pour femmes sportives et pour les pè-lerins sont disponibles». Il informe quesa création a sillonné les quatre coinsde la planète. Sollicité de partout, Ka-rim a fait le tour des grandes capitalesmondiales. Parti de Bir Mourad Raïs,Karim était de tous les voyages officielsde Jacques Chirac, notamment en Al-gérie en 2003. Il est présenté comme«l’entrepreneur de l'année-Région NordEst en 2005». Karim a reçu aussi la mé-daille de chevalier à l'ordre national dumérite. La Glagla-shoes, appellationd’un stagiaire chez Karim, compte180 collaborateurs dans le monde,avec 58 bureaux et showrooms et 47distributeurs. Karim compte installerune entreprise de distribution en Al-gérie, Max For, qu’assure Idir Idir,avec des candidatures de 100 magasinsà l’échelle nationale ainsi que des pers-pectives de production à l’avenir. Dans un marché très compétitif, le jeu-ne Algérien a sa place. Il la doit à sonengagement, à son amour du travail etaussi aux opportunités qu’il ne ratepour rien au monde…

MOHAMED MOULOUDJ

TRANSFERT

Lille entre en course pour Ghoulam ■ Le club de Lille, pensionnaire de la Ligue 1

française de football, est entré en course pour

s'attacher les services de l'arrière-gauche

algérien de Saint-Etienne, Faouzi Ghoulam, a

rapporté la presse locale spécialisée.

Selon le quotidien “l'Equipe”, ce probable

transfert de l'international algérien de 22 ans

viserait à pallier l'éventuel départ de Lucas

Digne, toujours courtisé par le Paris-SG. Mais

en Italie, la presse affirme que le club de

Torino a décidé de passer la vitesse supérieure

pour engager Ghoulam, lequel est sous

contrat jusqu'en 2016 avec les "Verts". Le

journal turinois “TuttoSport” écrit que le

"Toro" va entamer des discussions directes

avec Saint-Etienne, sans passer par un

intermédiaire et le directeur sportif de Torino,

Gianluca Petrachi, s'envolera lors des

prochaines heures pour la France pour

négocier directement avec le président Roland

Romeyer, ajoute-t-on de même source. A

l'heure actuelle, près de 500.000 euros

séparent l'offre italienne (2,5 millions d'euros)

de la demande française (3 millions) et un

différend entre ce qui doit être la partie fixe

du montant du transfert et celle liée au bonus

subsiste, explique “TuttoSport”.

Ce dernier fait savoir que la concurrence

augmente pour Ghoulam avec l'intérêt que lui

portent les clubs du Rubin Kazan (Russie) et

Newcastle (Angleterre).

Ghoulam est un pur produit de l'AS Saint-

Etienne, où il compte 78 matches depuis 2010,

soit depuis qu'il a signé son premier contrat

professionnel, en avril de la même année. Il a

réalisé un parcours honorable lors de

l'exercice écoulé, notamment pendant la

phase aller, en s'imposant comme titulaire à

part entière dans l'échiquier stéphanois, ce

qui lui a valu d'être convoqué en sélection

algérienne avec laquelle il a pris part à la

coupe d'Afrique des nations (CAN-2013) en

Afrique du Sud, mais sans pour autant jouer la

moindre minute.

KARIM OUMNIA, CRÉATEUR DE LA CHAUSSURE BALISTON ET DE GLAGLASHOES

La success-story d’un jeune Algérien

Liberté

D.R

.

Mercredi 17 juillet 2013

27LIBERTE

Sport

Page 23: Liberte du 17.07.2013

ZONE

INTERDITE

19h50

Pour les familles nom-

breuses, partir en va-

cances peut vite devenir

un insoluble casse-tête.

Entre préparation de di-

zaines de repas par jour,

bagages à profusion et

moyens de transport

adaptés,avec cinq et par-

fois dix enfants, la logis-

tique s'avère compliquée.

Et côté activités, il faut

satisfaire les petits com-

me les grands, dont les

centres d'intérêt diver-

gent,un exercice qui peut

vite devenir une vraie ga-

lère lorsque le budget est

restreint. Sans parler des

imprévus et des incon-

tournables disputes.Pour

certains, tout départ est

complètement impossible

et il faut alors trouver des

occupations “à domicile”.

Les exploits de Sherlock Holmes font la une desjournaux. Traité comme un héros, le détectivegère cette nouvelle célébrité avec son cynisme ha-bituel. C'est alors qu'il apprend que Moriarty, sonplus grand ennemi, est de retour à Londres. Ce der-nier vient d'être interpellé par Scotland Yard, alorsqu'il tentait de voler les joyaux de la Couronne.Cité comme témoin au procès, Sherlock ignorequ'un terrible piège va bientôt s'abattre sur lui.

SHERLOCK 19h45

Malgré sa

renommée,

Taillandier,

la soixantai-

ne, a brus-

q u e m e n t

cessé de

peindre. En

pleine dé-

prime, il dé-

cide de partir de chez lui, sans but précis et sans

donner d'explication à ses proches. Au cours de son

périple, il fait l'étrange rencontre d’une adolescen-

te égarée, Marylou, que sa mère a rejetée. La ga-

mine perdue et l'homme au bout du rouleau fe-

ront un bout de chemin ensemble. Finalement, vi-

vant tels un père et sa fille, dans la quiétude d'une

maison de location, ils se feront “la courte échel-le” et retrouveront un nouveau sens à leur vie.

Pour ce Ramadan 2013, le grand retour de la sitcom à succès Nsibti Laaziza, dédiée à la mé-

moire du défunt regretté Sofiane Chaâri. Après le triste départ de Hsouna, Fatma (Mou-

na Noureddine) est bien décidée à prendre les choses en main en redistribuant le rôle de

chacun. D’abord, elle couronne son fils Mongi (Farhat Hnena) comme étant le nouvel hom-

me de la maison. Puis, elle tente par tous les moyens de persuader sa fille Hayet (Kaw-

ther Bardi) de se remarier pour assurer son avenir et celui de son fils «Hsouna Junior»,

en lui proposant un mari sfaxien... Hajla (Razika Farhane) est de retour d’Algérie accom-

pagnée de sa cousine Maya (Safia Belkasmi), dont le père Si Ayechi (Sidi Ahmed Agou-

mi) diplomate célibataire résidant en Tunisie sera en visite à la maison pour voir sa fille...

Mercredi 17 juillet 2013

30LIBERTE

Télé

ESPRITS CRIMINELS 19h50

NSIBTI LAAZIZA 20h20

BIENVENUE PARMI NOUS

19h55

L'unité est appelée à Pittsburgh, en Pennsylvanie : un tauxde suicides anormalement élevé a éveillé l'attention de lapolice locale. Un homme,notamment,a été découvert mort,dans des circonstances pour le moins étranges. Le décèsde sa fille l'avait beaucoup marqué, mais il semblait remon-ter la pente. Les agents finissent par soupçonner unmeurtre. Un tueur a peut-être décidé de commettre sescrimes en maquillant ses macabres activités en suicides.De son côté, Hotch prend une journée de congé pour ten-ter de garder le contact avec son fils. Il attend beaucoupde son initiative...

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

ANNABA26, rue Mohamed-KhemistiTél / Fax : (038) 86 75 68

CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostéfa Rédaction :Tél. : (031) 91 20 39Tél./ Fax : (031) 91 23 71Publicité : 39, avenue Aouati-MostéfaTél. : (031) 92 24 50Tél./ Fax : (031) 92 24 51

ORAN26, rue de Nancy (derrière l’ex-consulat de Russie)Fax : (041) 41 53 99Tél. : (041) 41 53 97

MASCARAMaison de la Presse :Rue Senouci Habib - Mascara Tél. / Fax : (045) 80 36 85

BLIDA79, boulevard Larbi-Tébessi Tél. : (025) 40 84 84Fax : (025) 40 85 85

BOUMERDÈSCité 392 Logts Bt 19 Entrée H N°1Tél. / Fax : (024) 81 47 91

TIZI OUZOUBâtiment Bleu - cage C 2e ét Tél. : (026) 22 67 13Fax : (026) 22 83 83

BOUIRACité 280 logts Bt 05 2é étageen face de la WilayaTél. / Fax : (026) 93 67 06

BÉJAÏARoute des Aurès Bt B - Appt n°2 - 1er étageTél. / Fax : (034) 21 24 09

TIARETMaison de la presse Saim-Djillali Tél. / Fax : (046) 41 66 92

CHLEFCIA des Fonctionnaires Bt C cage M n°03Tél. / Fax : (027) 77 00 17

OUM EL-BOUAGHICité 1000-Logements (NASR) Tél./Fax : (032) 41 12 59

SIDI BEL-ABBÈSImmeuble Le Garden(face au jardin public) ?Tél./Fax : (048) 65 16 45

SETIF9, rue Colonel Amirouche.Tél/fax : 036 84 33 44

DIRECTION ET RÉDACTIONLotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane- El Achour - Alger Tél. : (021) 30 78 47/ 48/ 49 (lignes groupées) Fax (021) 31 09 09 (direction générale) - Fax : 021 30 78 70 (rédaction)

PUBLICITÉSiège Liberté Tél. :(021) 30 78 97 / Fax :(021) 30 78 99

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BUREAUX RÉGIONAUX

Directeur de la Publication-Gérant : Abrous Outoudert e-mail : [email protected]

Directeur de la rédaction : Mounir Boudjema

LIBERTE

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021.67.24.52- Panne électricité Bologhine021.70.93.93- Panne électricité El-Harrach021.52.43.29- Panne électricitéGue de Constantine021.83.89.49- Service des eaux 021.67.50.30- Protection civile 021.71.14.14- Renseignements : 19- Télégrammes : 13- Gare routière Caroubier :021 49.71.51/021 49.71.52/021 49.71.53 02149.71.54- Ministère de la Solidarité nationale, dela Famille et de la Communauté nationaleà l’étranger. Personnes en difficulté ouen détresse :No vert : 15-27

- CHU Mustapha: 021.23.55.55- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 -021.91.21.65 - CHU Beni Messous : 021.93.15.50 -021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 -021.96.07.07- CHU Bologhine : 021.95.82.24 -021.95.85.41- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05- CHU El Kettar : 021.96.48.97- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12(standard)

AIR ALGÉRIE1, place Audin 16001 Alger- Tél. : +213 21.74.24.28- +213 21.65.33.40Réservation : 021.68.95.05AIGLE AZURAéroport d’Alger H - B- Tél. :+213 21.50.91.9121.50.91.91. Poste 49.31AIR FRANCECentre des affaires, (ABC) Pins Maritimes- Tél. :021.98.04.04- Fax. :021.98.04.43

Horaires des prières 8 ramadhan 1434Mercredi 17 juillet 2013Dohr............................. 12h54Asr................................ 16h45Maghreb.................... 20h09Icha.............................. 21h459 ramadhan 1434Jeudi 18 juillet 2013Fadjr............................. 03h57Chourouk................... 05h43

NUMÉROS UTILES

HÔPITAUX

COMPAGNIES AÉRIENNES

LA VIE RELIGIEUSE

UN CŒUR SIMPLE19h50

Félicité est une femme qui consacre sa vie aux autres. Sansabnégation, mais avec l'amour immense dont elle est dotéeet qu'elle offre à ceux qui ont la chance de la croiser et de lacomprendre. Elle aimera successivement et avec une mêmeintensité Théodore, qui la trahira, Clémence dont l'affectionlui est interdite, Victor, qui va disparaître, Dieu qu'elle découvretardivement etpour finir Loulou,un perroquet. Aucentre de cet uni-vers se tient Ma-thilde, sa maî-tresse, la clé devoûte d'une viequ'elle seconstruit avec dé-termination.

Page 24: Liberte du 17.07.2013

31LIBERTE

vous présente : Les recettes du jour

PRÉPARATIONCoupez les feuillesd’épinards, faites-les bouillirpendant 10 min puiségouttez.Faites-les revenir avecl’huile, le beurre, le sel, lepoivre noir et l’ail.Abaissez la pâte puisdécoupez des triangles. Badigeonnez les pourtouravec du blanc d’œuf. Evidez un triangle de sonmilieu. Placez ce pourtoursur le triangle. Piquez lemilieu. Badigeonnez lepourtour avec un mélangede jaune d’œuf et d’eau.Garnissez avec lesépinards et le fromage puisenfournez.

L’entrée : triangle aux épinards

sfiriya Le dessert : khobz tounès

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PRÉPARATIONFaites fondre le smen et y dorer les morceaux depoulet ainsi que l’oignon haché. Ainsi que le sel, lepoivre noir et la cannelle. Ajoutez les pois chiches.Mouillez avec de l’eau sans couvrir. Laissez cuire.Coupez le pain en morceaux et trempez-le dans lelait pendant 20 min. Essorez le pain et mettez-ledans un saladier. Salez, poivrez et ajoutez le persilciselé. Ajoutez le fromage, la levure et les œufs.Mélangez puis façonnez des boulettes. Faites-lesfrire dans un bain d’huile puis égouttez sur unpapier absorbant.

INGRÉDIENTS • Poulet • 1 oignon • Sel • Poivre noir • Cannelle •150 g pois chiches • 1 baguette de pain • 1/2 l delait • Persil • 200 g de fromage râpé • 1 paquet delevure chimique • 2 œufs • Huile pour friture •Smen

• 1 mesure œufs • Vanille • 1/2 mesure sucre • 1 mesure margarine • 1 mesure biscottes moulues • 1 mesure amandes moulues • Zeste de citron• 1 paquet de levure chimique • Sirop • Beurre pour le moule

Mettez les œufs,la vanille et lesucre dans unrécipient.Fouettezénergiquement enajoutant le beurre.Ajoutez lesbiscottes et lesamandesmoulues.Le zeste decitron.Et la levurechimique.Mélangezle tout.Beurrezun moule.Versez-y la pâteet enfournez.A la sortie du four,emmiellez..

Mercredi 17 juillet 2013

Collection Bnina

INGRÉDIENTS• Pâte feuilletée • 2 bottes d’épinards• Beurre et huile • Sel • Poivre noir •2 gousses d’ail • 1 blanc et 1 jaune d’œuf séparés • 2 c à s d’eau • Fromage blanc

Le plat :

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RÉALISATION MALEK HADDAD

Page 25: Liberte du 17.07.2013

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DILEM [email protected]

À LA VEILLE DE LA VISITE DU PREMIER MINISTRE

Attentat contre une patrouille de la gendarmerieprès de Tizi Ouzou■ Une patrouille de la Gendarmerienationale a été la cible, avant-hier, à laveille de la visite du Premier ministre,Abdelmalek Sellal, dans la wilaya deTizi Ouzou, d’un attentat à la bombe,perpétré sur la RN12, plus exacte-ment sur le tronçon de la route reliantTadmaït à Draâ Ben Khedda, à unevingtaine de kilomètres à l’ouest duchef- lieu de wilaya.La déflagration s’est produite aux en-virons de 19h et a été entendue à deskilomètres à la ronde. Fort heureuse-ment, l’explosion n’a pas fait de victi-me. Selon nos informations, les véhi-

cules de la Gendarmerie nationale, vi-sés par l’attentat, n’ont pas été touchéspar la déflagration.Cependant, un fourgon de transport devoyageurs a été atteint par des débris,causant des égratignures à ses occu-pants, alors qu’un véhicule léger, dontle conducteur a perdu le contrôle, s’estrenversé. Selon des sources concor-dantes, des coups de sommation au-raient été tirés juste après la déflagra-tion.D’autres informations font état d’unautre engin explosif qui aurait étédésamorcé non loin du lieu de l’explo-

sion. Hier, un important dispositif sé-curitaire a été déployé au centre-villede Tizi Ouzou et de sa périphérie. Tousles accès de la ville ont été bouclés etfermés à la circulation.

K. TIGHILT

ALORS QUE SES MEMBRES ONT PRÊTÉ SERMENT HIER

Égypte : les Frères musulmansne reconnaissent pas le nouveaugouvernement ■ Les Frères musulmans ne recon-naissent pas le nouveau gouverne-ment égyptien qui a prêté sermenthier, a déclaré à l’AFP un porte-paro-le du mouvement, Gehad al-Haddad. “Nous ne reconnaissons ni la légitimi-té ni l’autorité de ce gouvernement” for-mé près de deux semaines après la dé-position par l’armée du présidentMohamed Morsi, issu des Frères mu-sulmans, a-t-il déclaré. Le nouveau Premier ministre, HazemBeblawi, avait évoqué la possibilitéd’avoir des islamistes parmi son équi-pe. Mais les Frères musulmans ont re-

jeté tout dialogue ou participation aunouveau pouvoir qui se met en place,qu’ils estiment issu d’un coup d’État. Ils réclament le retour du présidentMorsi, en faisant valoir qu’il est le pre-mier chef de l’État démocratique-ment élu de l’histoire du pays. Le nouveau cabinet compte une tren-taine de membres dont aucun affiliéà une formation islamiste. Le chef de l’armée, le général AbdelFattah al-Sissi, artisan-clé de la dépo-sition de M. Morsi, y conserve sonportefeuille de la Défense et devientégalement vice-Premier ministre.

CONTRECHAMPPARM. HAMMOUCHE

La contrebande est

à l’ordre du jour.

Les reportages de

presse et les bilans sécuritaires sont

éloquents : le budget finance la pros-

périté de multiples réseaux de contre-

bande. Ce sont, en effet, les produits

soutenus par des subventions du Tré-

sor qui sont l’objet de ces trafics.

Il paraît que cheptels, fromages, pro-

duits céréaliers et médicaments inon-

dent les souks marocains et tuni-

siens. Cette industrie, étrangement flo-

rissante, pose la question de la facili-

té d’évolution, de part et d’autre des

frontières, des passeurs. Pourquoi le

système de surveillance serait-il assez

efficace pour intercepter si aisément

une embarcation de harragas, de nuit,

dans l’immensité de la Méditerra-

née, avec une précision telle qu’elle pro-

voque des collisions alors que leur

échappent de gros véhicules hauts sur

leur double pont, ou des camions

chargés de trente-huit tonnes de mar-

chandises qui traversent des fron-

tières jalonnées de postes de contrô-

le et de garnisons ?

Car, enfin, si, comme s’en plaint le mi-

nistre de l’Intérieur, “une bonne par-tie des produits importés ressort clan-destinement par les frontières” et “25%du carburant produit et importé va àla contrebande”, ce trafic ne serait

plus une activité clandestine à la mar-

ge. Elle a forcément atteint une certai-

ne… visibilité.

Il n’est peut-être pas besoin d’être

grand clerc pour finir par s’en

convaincre : la subvention, en plus

d’être finalement contradictoire avec

sa finalité de justice sociale, est inci-

tatrice de gaspillage, en termes de

consommation, et de contrebande.

Or, que fait le gouvernement dès jan-

vier 2011 et les premiers frémisse-

ments d’une agitation aux airs de

petit “printemps arabe” ? Il rappelle, en

Conseil des ministres, que l’importa-

teur et le producteur n’ont pas à exi-

ger un “registre du commerce” ou à im-

poser la facture à leurs clients gros-

sistes ! Il avait, auparavant, suspendu

l’obligation de chèque pour le règle-

ment des transactions portant sur

un montant de plus de cinquante

mille dinars.

C’est par calcul politicien que le pou-

voir met en place les conditions de dé-

tournement d’une partie de la produc-

tion et des importations vers les cir-

cuits clandestins. La “paix civile” l’ob-

sède au point d’y mettre autant d’ar-

gent public que nécessaire. D’ailleurs,

Ouyahia a, un jour, fini par l’admettre :

“La paix civile n’a pas de prix.”La “réconciliation nationale a constituél’acte inaugural d’une Algérie livrée àl’anarchie du commerce bazardji”.

“L’explosion” du commerce informel

trouve, en partie, son explication dans

la permissivité des administrations à

l’endroit des terroristes libérés. Aujour-

d’hui, ils ont rejoint la caste des no-

tables locaux et ont pignon sur rue. Et

comme c’est la fortune qui fait la res-

pectabilité, il devient difficile de s’at-

taquer aux barons spécialisés : ce se-

rait politique de s’en prendre à ceux

qui, à l’occasion, financent les cam-

pagnes électorales et entretiennent les

clientèles de province des différentes

“forces” politiques.

La contrebande et le commerce infor-

mel, l'un n'étant que la continuité

extraterritoriale de l'autre, ne sont

pas répressibles par un régime dont

elles constituent, autant que la corrup-

tion, les conditions et la finalité de son

existence : elles financent son in-

fluence et ses succès “électoraux” et, en

contrepartie, le pouvoir lui ouvre des

voies de siphonnage de la rente.

M. H.

La contrebande,comme la corruption…

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EXPLOSION DE DEUX BOMBES À ARMAMEL (TIPASA)

Quatre militaires tuéset trois autres blessés ■ Deux bombes ont explosé, hier matin, au passage d’un convoi

militaire au lieudit Armamel, à 10 km au sud de la commune de

Damous située à 90 km à l’extrême nord-ouest du chef-lieu de la

wilaya de Tipasa. Bilan : 4 militaires tués et 3 autres grièvement

blessés. Les deux engins explosifs auraient été actionnés à distance à

partir d’un endroit fortement boisé. Les 7 victimes ont été évacuées

vers l'hôpital de Damous. Une opération de ratissage a été lancée par

les forces combinées. D’importants moyens ont été mobilisés, tels des

hélicoptères pour neutraliser les assaillants.

B. BOUZAR

MÉDÉA

Une collision entre un camion et un bus : 10 blessés■ Les éléments de l’unité secondaire de la Protection civile de Tablat

ont effectué une sortie hier pour secourir et assister les blessés d’un

violent accident de la circulation survenu vers 10h30 au niveau de

l’axe routier reliant Tablat à El-Azizia au lieudit Le Piquet, sur la RN1.

L’accident a eu lieu des suites d’une collision frontale entre un camion

et un bus de transport de voyageurs, faisant 10 blessés. Évacués vers

l’hôpital civil de Tablat, les blessés ont été pris en charge par le service

des urgences médicales.M. EL-BEY

COMMUNIQUÉ■ Après 16 ans d’absence, La

Nation reprend sa place comme

quotidien. Son équipe n’épargnera

aucun effort pour regagner la

confiance de ses lecteurs. Il est

dans les kiosques depuis ce mardi.

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Le restaurant Le Gibier d’Algérie(ex-Le Bon Gibier)

ouvre durant le mois duRamadhan pour le f'tour.

Contacts :021 66 29 80 -0661 51 00 80

Le Gibier d'Algérie ouvre pour le f'tour

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