l’essor du futsal interview: josé venancio le dernier

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L’essor du futsal Interview: José Venancio La situation du jeu Le dernier mot JOURNAL D’INFORMATION DES ENTRAÎNEURS SUPPLÉMENT N O 4 FÉVRIER 2008 FUTSAL

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L’essor du futsal

Interview:José Venancio

La situation du jeu

Le dernier mot

J O U R NAL D ’ I N F O R MATI O N D ES E NTR AÎN E U RS

S U P P LÉM E NT N O 4FÉVR I E R 200 8

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I M P R E S S U MRÉDACTION

Andy Roxburgh • Graham Turner • Frits Ahlstrøm

PRODUCTIONAndré Vieli • Dominique Maurer

Atema Communication SA • Imprimé par Cavin SA

REMERCIEMENTSHélène Fors • Laurent Morel

COUVERTUREL’Espagnol Javier Eseverri, au premier plan,

et l’Italien Vinicius Bacaro, dans un duel lors de la finale du Championnat d’Europe de futsal

2007 remporté par l’Espagne.(Photo: Sportsfile)

Le Portugal est parvenu pour la première fois à se hisser en demi-finales, où il a étébattu par l’Espagne.

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L’ESSOR DU FUTSAL

E D I T O R I A LPAR ANDY ROXBURGH,DIRECTEUR TECHNIQUE DE L’UEFA

Alors que j’étais assis dans l’impression-nant Pavilhão de Gondomar dans la banlieue de Porto pour assister à la demi-finale du 5e Championnat d’Europe de futsal entre le pays hôte, le Portugal, et le tenant du titre, l’Espagne, je n’ai pu m’empêcher de songer aux change-ments qui étaient intervenus depuis le premier tour final de futsal pour leséquipes nationales en janvier 1996 dansla ville espagnole de Cordoue.

Cette première compétition avait été classéedans la catégorie des tournois et non pasdans celle des championnats officiels parceque dix-sept associations seulement avaientparticipé à la phase de qualification et l’UEFAétait réticente à accorder une pleine recon-naissance avant qu’au moins 50% de sesassociations membres soient inscrites pour lacompétition (trois ans plus tard l’objectif étaitatteint et le statut de championnat lui étaitconféré). En un peu plus d’une décennie,depuis le lancement en 1996, le futsal prati-qué à l’échelon des équipes nationales, d’untournoi modeste et officieux s’est transforméen un championnat spectaculaire, puissam-ment commercialisé avec un nombre consi-dérable de téléspectateurs et des équipescomptant dans leurs rangs un grand nombrede professionnels du plus haut niveau.

L’augmentation des taux d’audience TV a étéspectaculaire. En 1996, il n’y avait qu’unecouverture locale; en 2001, le tournoide futsal avait attiré pour toute l’Europe unemodeste audience de 13 000 téléspecta-teurs sur Eurosport. Comparez ces chiffresavec la compétition qui s’est déroulée au Portugal en 2007 avec 11,7 millions de télé-spectateurs qui ont suivi la couverture d’Euro-sport et 4,4 autres millions de téléspecta-teurs qui ont assisté au championnat à latélévision portugaise – deux chaînes et untotal de 16,1 millions de supporters de futsal.La retransmission télévisée qui a eu le plusde succès sur Eurosport a été la finale entrel’Espagne et l’Italie, avec une audience de 1,4 million de téléspectateurs. Une audiencesupérieure de 53% à celle de la finale duChampionnat d’Europe des moins de 21 ansà la fin de juin 2007. Associé à la couver-ture TV, ou en raison de celle-ci, l’aspect de lacommercialisation et du marketing a pro-

gressé. A Porto, nous avions des écransgéants, des panneaux publicitaires électro-niques et un prix de l’«homme du match»,sponsorisé par Carlsberg. Le nouveau ballon,sans couture, a été spécialement fabriquépar Adidas pour le tour final et le sol bleu, le nec plus ultra en la matière, a fourni unesurface de jeu idéale pour le futsal. De plus,contrairement à ce que l’on avait observé à Cordoue en 1996, les buts étaient fixes etne risquaient pas d’être déplacés, ni acciden-tellement ni volontairement.

Alors que l’«emballage» a fait l’objet d’unerévolution, le jeu lui-même a progressive-ment évolué. Les joueurs d’élite sont deve-nus des athlètes du futsal et la vitesse de jeu a augmenté de manière spectaculaire. La qualité technique et tactique s’est amélio-rée et, dans ce contexte, il faut observerqu’un nombre croissant d’équipes puise soninspiration chez des joueurs ayant des racinesbrésiliennes. Il n’est pas surprenant que lacombinaison d’éléments tels qu’une meil-leure condition physique, des attitudes pro-fessionnelles et des connaissances tactiquesavérées ait fait qu’il soit devenu toujours plus difficile de produire un jeu offensif créatif etde marquer beaucoup de buts. Les demi-finales et la finale en 1996 ont produit untotal de 21 buts (l’Espagne a battu la Russie5-3 en finale) tandis qu’au Portugal en 2007,10 buts ont été marqués pour les trois mat-ches correspondants (l’Espagne a remportéle titre une fois encore, cette fois par troisbuts à un). On notera que le premier matchdisputé à Porto entre le Portugal et l’Italies’est terminé sur la marque nulle et vierge de 0-0 – impensable en 1996!

Depuis l’expérience réalisée à Cordoue, lefutsal a subi une évolution pratiquement ànous couper le souffle. Un nombre record de36 associations s’est inscrit pour le dernierchampionnat et de nombreux nouveaux pays

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convertis au futsal s’apprêtent à rejoindre lacompétition. Reflet de cette extension, le tourfinal du Championnat d’Europe de futsal réunira 12 équipes en 2009. En outre, laCoupe du futsal pour les clubs est devenueune compétition très prisée depuis la victoirede l’équipe espagnole de Playas de Castellónlors de la première édition en 2002. Leschampionnats professionnels sont devenuspopulaires dans de nombreux pays – enEspagne, 30 000 supporters assistent auxmatches chaque semaine et, en Russie, il y aune ligue professionnelle avec 33 équipes etde nombreux matches sont retransmis endirect à la télévision. Les arbitres de futsal sontmaintenant formés par l’UEFA et des coursainsi que des conférences sont mis sur pied àl’intention des techniciens et des dirigeants.

Le progrès général réalisé dans le futsal peut se vérifier dans les compétitions, l’intérêtde la TV, les activités de marketing et de commercialisation, les améliorations del’environnement et un meilleur équipement. Les joueurs, entraîneurs et arbitres sont devenus plus minutieux dans leur préparation et dans leur approche de la compétition et cette mentalité professionnelle va sansdoute se poursuivre. L’évolution des joueurs a également suscité davantage d’attention et Javier Lozano, l’entraîneur de l’Espagnechampionne du monde de futsal, a claire-ment défini la priorité: «Le principal aspect de l’évolution est d’ordre tactique. Enseigneraux jeunes joueurs à réfléchir rapidement et à prendre des décisions est capital.» Il ne fait pas de doute que c’est l’habiletétechnique, alliée à la vitesse d’exécution et de prise de décision qui fait du futsal unebranche particulière du football et quelquechose qui fascine les supporters dans les salles. Un jeu rapide et spectaculaire cons-titue par conséquent l’objectif et cela n’a paschangé depuis que l’UEFA a adopté le futsal à Cordoue en 1996.

La Russie et l’Espagne, finalistes du tournoi de 1996 à Cordoue.

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José VenancioJosé, le premier réflexe est de vousféliciter d’avoir repris le flambeau de Javier Lozano et d’avoir remporté ledernier tour final à s’être disputé avechuit équipes. Si l’on regarde vers l’ave-nir, quel est votre avis sur l’augmenta-tion à douze du nombre de finalistes? «Je pense que la chose importante dansl’augmentation du tour final à douzeéquipes est la motivation que cela vaengendrer dans les pays qui ont été misà l’écart. Lors du prochain tour final, nouspourrions nous retrouver avec les équi-pes habituelles en tête du classement.Mais il y aura des possibilités supplémen-taires de se qualifier et mon espoir estque cela se traduira par un surcroît d’ef-forts et de ressources placé dans le futsal,à côté d’autres améliorations dans la formation des entraîneurs. En d’autrestermes, cela pourrait donner à ce sport

un réel coup de fouet. A cet égard, jedevine que d’ici quelques tournois nouspourrions avoir six ou sept candidatssérieux pour le titre européen. Je penseque le mouvement, à moyen terme,conduira à un plus grand équilibre.»

Pensez-vous que nous soyons sur le chemin d’un tourfinal réunissant seize équipes?«A mon avis, nous devrions disputer aumoins deux tours finals avec douzeéquipes avant de songer à passer àseize. Le prochain, avec douze équipes,fournira de la motivation et je penseque le suivant sera encore plus fort entermes de compétitivité. Puis ce sera lemoment de nous demander si noussommes prêts à passer à seize. Mais jepense que nous devons prendre leschoses gentiment.»

Si l’on parle des compétitions del’UEFA, comment voyez-vous le rôle dela Coupe de futsal de l’UEFA? «La compétition interclubs de l’UEFA estun élément important dans le développe-ment du futsal parce qu’elle offre desoccasions de rivaliser au niveau européen.Cela paraît peut-être évident mais l’effetde l’élimination directe fournit à davantagede clubs une motivation pour s’amélioreret pour investir plus de ressources auniveau national. Pour évoluer au niveaueuropéen, il faut remporter son champion-nat national – et c’est la raison pourlaquelle les équipes s’améliorent constam-ment. Depuis que la Coupe de futsal del’UEFA a été lancée, il y a eu une améliora-tion évidente. Au début, cela concernaittoujours les mêmes clubs. Mais on peutvoir percer de nouvelles équipes et desclubs différents se qualifient pour le tour

I N T E R V I E WPAR GRAHAM TURNER

LE TROPHÉE ÉTAIT CERTES FLAMBANT NEUF MAIS L’ÉQUIPE QUI L’A BRANDI ÉTAIT LA MÊME.

IL Y AVAIT, TOUTEFOIS, UNE DIFFÉRENCE IMPORTANTE. APRÈS QUE LE CAPITAINE DE L’ESPAGNE,

JAVIER RODRIGUEZ, EUT REÇU LE TROPHÉE DE CHAMPION D’EUROPE DE FUTSAL, L’HOMME QUE LES JOUEURS

ONT LANCÉ EN L’AIR N’ÉTAIT PAS JAVIER LOZANO. QUELQUES MOIS AVANT QUE SOIT DONNÉ LE COUP D’ENVOI

DU TOUR FINAL AU PORTUGAL, CE DERNIER AVAIT MIS UN TERME À UNE PÉRIODE DE 15 ANS DE SUCCÈS

INÉGALÉS ET AVAIT REPRIS UN RÔLE COMPLÈTEMENT DIFFÉRENT (BIEN QUE LA CONSTRUCTION D’UNE ÉQUIPE

CONTINUE À ÊTRE L’UNE DE SES PRINCIPALES PRIORITÉS) DANS LE VESTIAIRE DU CF REAL MADRID.

L’HOMME CHOISI POUR LUI SUCCÉDER ÉTAIT UN ANCIEN ASSISTANT ET AMI, QUI ENTRAÎNE AUSSI

LE CLUB ESPAGNOL D’AUTOS LOBELLE DE SANTIAGO JUSQU’À CE QU’IL DEVIENNE ENTRAÎNEUR À PLEIN

TEMPS DE L’ÉQUIPE NATIONALE L’ÉTÉ PROCHAIN. L’IDÉE QUI SE CACHE DERRIÈRE CETTE INTERVIEW

N’ÉTAIT PAS TELLEMENT DE FAIRE LE BILAN DU DERNIER SUCCÈS DE L’ESPAGNE MAIS DE SE PENCHER

SUR LES AUTRES ÉQUIPES ET SUR LES TENDANCES QU’IL A DÉTECTÉES DURANT LE TOUR FINAL.

VOICI LES RÉPONSES DU NOUVEAU CHAMPION D’EUROPE

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d’élite ou les demi-finales. A mon avis, la prochaine étape pourrait être de faire dela Coupe des vainqueurs de coupe unecompétition officielle de l’UEFA.»

Quelle importance l’introduction d’une compétition des moins de 21 ans revêt-elle? «Je sais que certains de mes collègues aime-raient avoir une compétition des moins de19 ans mais cela doit être considéré comme

obligés de prendre davantage de décisions.Et du point de vue technique parce qu’ilsont un bien plus grand nombre de contactsavec la balle. C’est la raison pour laquelleles clubs de football sont devenus cons-cients de la valeur du futsal dans le déve-loppement des juniors. Nous avons deséquipes de futsal à partir des classes d’âgeles plus précoces et aussi bien un cham-pionnat national junior que des compétitionsrégionales à partir desquelles les cham-pions disputent ensuite le championnatd’Espagne. Dans toutes les classes d’âge.En termes de sélections représentatives, lasituation est similaire, des équipes de tou-tes les régions autonomes se disputant letitre national. Dans chaque classe d’âge endescendant jusqu’aux moins de dix ans.»

Vous faites état des «exemples» et les observateurs auront suivi le progrèseffectué par les nations néophytes – la Roumanie et la Serbie – et par des valeurs plus sûres telles que le Portugal qui ont accédé à l’élite en très peu de temps. Comment jugez-vous ces équipes?«La Serbie a effectué des progrès consi-dérables. Elle dispose de joueurs qui ontune grande habileté technique et elle a amélioré différents aspects tactiques deson jeu. Mais je pense qu’elle peut encore Un public abondant et chaleureux pour la finale du Championnat d’Europe de futsal.

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une étape très importante en termes dedéveloppement des joueurs. Manifeste-ment, les gens nous considèrent commedes exemples et la croissance du futsal enEspagne a reposé sur un travail de formationdes juniors. Aux niveaux inférieurs, le futsaljoue un rôle fondamental dans le football –dans la formation des joueurs qui resterontpeut-être dans le futsal ou qui s’orienterontvers le jeu en plein air. C’est important. Du point de vue tactique parce qu’ils sont

José Venancio porté en triomphepar ses joueurs après la conquêtedu titre européen à Porto.

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s’améliorer. Au Portugal, elle a pratiqué unedéfense très proche de son propre but, cequi signifie qu’elle a donné à l’adversairebeaucoup d’espace et beaucoup de balles.Si elle peut améliorer sa défense dans laportion supérieure du terrain et continuer àtravailler durement à l’entraînement, jepense qu’elle peut devenir une valeur sûredu futsal. Elle a certainement suffisammentde qualités techniques pour le faire.»

La Roumanie ne joue au futsal quedepuis quatre ans…«Elle se trouve également dans une périodede croissance rapide. J’ai été surpris par lamanière dont elle s’est comportée durant laphase de qualification vu qu’elle ne pratiquele futsal que depuis aussi peu de temps.Mais elle développe un style de jeu trèsmoderne et elle est venue au Portugal dansl’idée de s’affirmer et de jouer. C’est impor-tant parce que c’est le meilleur moyen d’apprendre et de progresser. Cela a été une approche très intelligente sans folie des grandeurs. Elle a compris que c’étaitune merveilleuse occasion d’apprendre et elle est simplement venue pour ça, plutôt que de chercher à encaisser un mini-mum de buts – et à moins apprendre. J’ai eu l’impression qu’elle avait beaucoupappris. Et si elle poursuit avec cette philo-sophie et cette manière de travailler, je suisconvaincu qu’elle va gagner beaucoup de places au classement.»

Le Portugal est passé très près d’unsuccès contre vous en demi-finales… «Ne me le rappelez pas! Le Portugal est unpays qui a énormément progressé ces dernières années. Il a été aidé par certainsjoueurs venus en championnat d’Espagne –et par Joël, qui a pris la nationalité portu-gaise, aux côtés d’Ivan et de Leitão. Jouerdevant son public l’a également aidé à évoluer à un niveau très élevé. Décrire lesPortugais comme des «adversaires respec-tables» contre nous en demi-finale est une sorte d’euphémisme parce qu’ils ont

signé une grande performance pendant 34 ou 35 minutes. Ils ont une philosophieclaire sur la manière dont ils désirent jouer;ils évoluent à une vitesse très élevée. Ilspeuvent très bien jouer avec une formationen 4-0 et avec un pivot offensif, ils peuventexercer un pressing avec beaucoup d’agres-sivité et lancer de dangereuses contre-attaques. C’est une formation très dyna-mique et une bonne équipe que l’on peutprendre pour exemple.»

Le Portugal, l’Italie, la Russie et l’Espagneen demi-finales, n’est-ce pas quelquechose de très banal?«Pas vraiment parce que l’équipe russe acomplètement changé – principalement enraison de l’introduction de Cirilo et de PeléJunior. Les Russes ont gagné en puissanceoffensive mais peut-être au détriment d’un esprit défensif collectif. Le résultat enest une équipe reposant sur deux quatuorstrès différents – et, pour simplifier un petitpeu – vous pouvez deviner à quel style vous devez vous attendre dès que voussavez si c’est le quatuor de Dynamo ou celuide VIZ-Sinara qui se trouve sur le terrain. J’ai apprécié l’équipe russe, pas seulementen raison de sa diversité mais aussi en raison du fait qu’elle a constamment fait desefforts, qu’elle a sans cesse tenté de prati-quer un futsal spectaculaire. A mon avis, laRussie doit être présente à tout tournoiimportant parce qu’elle apporte une énormecontribution à l’événement sur le plan offen-sif. En revanche, l’Ukraine a participé au tournoi pendant une période de reconstruc-

tion bien qu’elle n’ait pas changé son stylede jeu. Les Ukrainiens ont perdu quelquesjoueurs clés en terme de qualité et ontintroduit certains jeunes joueurs qui sontpromis à un bel avenir. Ils procèdent toujours aux rocades de leurs quatuorsplus ou moins toutes les deux minutes.Ils ont le même système défensif et lamême aptitude à contre-attaquer. Et ilsfont toujours reposer leur jeu sur desjoueurs très véloces, armés pour effectuerdes transitions rapides. Je sais qu’ils ontperdu leurs trois matches au Portugal maisnous avons vu une équipe dotée d’unementalité combative qui, j’en suis certain,sera beaucoup plus dangereuse lors duprochain Championnat d’Europe. A peuprès les mêmes remarques valent pour lesTchèques. J’ai le sentiment que jouerdavantage de matches de haut niveau leurserait profitable. Leur équipe a suffisam-ment de qualités pour créer la surprisecontre n’importe quel adversaire mais pasassez d’intensité dans son jeu pour s’impo-ser dans une compétition.»

Vous étiez le seul entraîneur à incluretrois gardiens dans votre liste de quatorze joueurs. Soit dit en passant,préféreriez-vous disposer des quatorzejoueurs plutôt que d’en envoyer deuxdans les tribunes? «Non. Je pense qu’un effectif de douzepour les matches est idéal. Certes, avoirquatorze joueurs disponibles donnerait àl’entraîneur davantage d’options. En mêmetemps, je pense que ce serait excessif.

LES ENTRAÎNEURS DES DEUX ÉQUIPES

FINALISTES: L’ITALIEN ALESSANDRO NUCCORINI

(À GAUCHE) ET L’ESPAGNOL JOSÉ VENANCIO.

Une action de la rencontre entre l’Espagne et l’Ukraine, dans le groupe B.

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JOSÉ VENANCIO

AU COURS DE LA DEMI-FINALE

CONTRE LE PORTUGAL.

Si cinq joueurs seulement peuvent se trou-ver sur le terrain, en avoir neuf sur le bancest excessif et je pense que le résultat seraitque certains pourraient de toute manière ne pas jouer. Aussi je m’accommode de laformule actuelle avec un effectif de quatorzejoueurs et douze sur la feuille de match.»

Le sentiment général était que les stan-dards de l’arbitrage se sont améliorés.Êtes-vous d’accord avec cette affirmation? «Les standards se sont améliorés demanière spectaculaire. Vous avez pu le voirau Portugal. Mais il y a encore certainesrègles – ou interprétations de règles – oùnous avons besoin de clarifier et d’harmo-niser les critères. Par exemple, les gens n’ont pas compris pourquoi j’ai protesté demanière très véhémente à un certainmoment de la demi-finale. J’ai dû l’expliqueraux médias le lendemain. J’étais frustréparce que je ne pense pas que les Lois dujeu puissent permettre quelque chose quisoit illégal. Je ne vais pas entrer dans lesdétails mais il s’agissait d’une question liée àla manière de procéder aux changementsvolants. Je pense que le temps est venupour nous d’utiliser ce type de tournoicomme occasion pour mettre sur pied desateliers de travail ou des séminaires pour les arbitres de façon à ce que des directeursde jeu d’un aussi grand nombre de payspossible puissent observer ce qui se passe.Je pense que cela serait une étape impor-

tante en termes de formation des arbitres et pour les aider à harmoniser les critères.J’inviterais deux ou trois arbitres de chaque pays afin que quand ils retour-nent chez eux, ils puissent servir d’instruc-teurs pour les autres arbitres dans leurs pays respectifs.»

Au Portugal, il a été surprenant que les entraîneurs aient demandé aussi peu de temps morts… «Je ne comprends pas pourquoi. Chaqueentraîneur a sa manière de travailler mais,franchement, je pense qu’il est important defaire usage des possibilités que nous avons.La manière dont vous les utilisez dépend devos besoins à un moment précis. Dans lademi-finale contre le Portugal, j’ai utilisé lesdeux temps morts. Je me suis senti obligéde les demander. La deuxième fois, il s’agis-sait d’une situation exceptionnelle parce quenous perdions 0-2 et qu’il était absolumentessentiel de changer la physionomie dumatch. En première mi-temps, nous faisionsencore match nul 0-0 mais nous avonsaussi dû changer. Nous avons commencé lematch en nous défendant à mi-terrain et lemoment est venu d’exercer notre pressingplus haut dans le terrain. Nous avons euvraiment besoin de modifier notre organisa-tion défensive. Il existe également une théorie qui veut que, même s’il n’y a pas de situation tactique sérieuse à résoudre, un temps mort d’une minute peut être utile

pour donner un peu de répit aux joueurs.Durant le match contre la Serbie, je n’ai pas demandé de temps mort endeuxième mi-temps. Nous menions 1-0 et j’ai pensé que leur accorder une minutede repos pouvait être négatif pour nous.Puis nous avons essuyé l’égalisation à ladernière minute et, par la suite, je me suisdemandé si je n’aurais pas dû, finalement,utiliser le temps mort. Vous ne pouvez pasavoir la garantie que cela aurait changé le résultat mais peut-être que nous aurionsmieux contrôlé la possession du ballondurant cette phase finale. J’ai été vraimentsurpris d’entendre que seulement la moi-tié des possibilités de demander un tempsmort avait été utilisée durant le tournoi.»

Vous avez renversé la situation dans la demi-finale contre le Portugal en utilisant le gardien volant. Mais c’est làquelque chose que nous n’avons guère vu durant le tournoi. Pourquoi? «J’ai également été surpris par la faible utilisation du gardien volant. J’ai vu dessituations où j’ai pensé que la Républiquetchèque, la Roumanie, la Serbie ou l’Ukraine utiliseraient cette option. Cela a été une grande surprise – tout particuliè-rement du fait qu’en Espagne nous som-mes très habitués à voir cette stratégie.Dans notre ligue, presque tous les matchesse terminent avec une équipe utilisant cinq joueurs de champ – à moins qu’il yait un match nul qui convienne aux deuxéquipes. Autrement, l’équipe qui perd sort toujours son gardien et introduit unjoueur de champ supplémentaire. C’est un aspect du jeu sur lequel nousnous concentrons beaucoup à l’entraîne-ment. Nous sommes conscients que c’estun élément important du jeu et dont nousparlons pour résoudre des phases de jeupotentiellement décisives. C’est une optiontrès importante et un élément clé dans le futsal. C’est la raison pour laquelle j’aiété totalement surpris de voir qu’elle avaitété utilisée si peu souvent au Portugal.»

Russie-Espagne,en match de groupe.

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LA SITUATION DU JEU

IL N’Y A EU QU’UN SEUL TIR

DU SECOND POINT DE RÉPARATION DURANT

TOUT LE TOURNOI AU PORTUGAL.

L’Ukrainien Sergiy Taranchuk, entouré de deux adversaires russes.

EN TANT QU’ENTRAÎNEUR DE L’ÉQUIPE NATIONALE DES PAYS-BAS, VIC HERMANS A ÉTÉ ATTRISTÉ

QUE SON ÉQUIPE FÛT ABSENTE DU TOUR FINAL DU CHAMPIONNAT D’EUROPE DE FUTSAL. MAIS IL ÉTAIT HEUREUX

D’Y ÊTRE PRÉSENT EN TANT QU’OBSERVATEUR TECHNIQUE DE L’UEFA, AUX CÔTÉS DE SON HOMOLOGUE CROATE,

MICO MARTIC. POUR LES GENS DU MILIEU DU FUTSAL, VIC N’A PAS BESOIN D’ÊTRE PRÉSENTÉ. IL A REPRÉSENTÉ SON

PAYS 45 FOIS ET A ÉTÉ ÉLU «JOUEUR LE PLUS PRÉCIEUX» (MVP) DE LA PREMIÈRE COUPE DU MONDE

DE FUTSAL MISE SUR PIED PAR LES NÉERLANDAIS EN 1989. EN TANT QU’ENTRAÎNEUR, IL A RÉALISÉ LA FUSION

DU JEU EN PLEIN AIR ET DU JEU EN SALLE ET, APRÈS DES PÉRIODES COMME ENTRAÎNEUR NATIONAL

DE FUTSAL À HONG KONG, EN MALAISIE ET EN IRAN, IL A REPRIS L’ÉQUIPE NATIONALE DES PAYS-BAS EN 2001.

DANS LE RAPPORT TECHNIQUE DU TOUR FINAL DE 2007 (ACTUELLEMENT EN PRÉPARATION) UNE PAGE

EST CONSACRÉE, COMME À L’ACCOUTUMÉE, AUX ÉLÉMENTS DE DISCUSSION. ET CEUX QUI CONNAISSENT VIC

CONSIDÉRERONT QU’IL EST FACILE DE CROIRE QU’IL A SUFFISAMMENT DE POINTS DE VUE POUR

REMPLIR LA PUBLICATION DANS SA TOTALITÉ. PLUTÔT QUE DE RELÉGUER SES OBSERVATIONS AUX OUBLIETTES,

LE FUTSAL TECHNICIAN LES A RASSEMBLÉES DANS LE BUT DE SUSCITER LA DISCUSSION SUR LE JEU ET SON AVENIR.

ON TROUVERA CI-APRÈS UN CERTAIN NOMBRE DE SES COMMENTAIRES SUR

« J’étais à Caserte en qualité d’observateur technique lorsque s’estdéroulé le tour final en 2003 et, l’équipe des Pays-Bas s’étant quali-fiée pour le tour final de 2005, je me suis rendu à Ostrava pour yaccomplir mon travail préféré – celui d’entraîneur. Ma premièreimpression du tour final 2007 est que les équipes étaient physique-ment mieux préparées que jamais. A cet égard, nous hissons le futsalà un niveau élevé. En même temps, on pourrait prétendre que nousnous créons un problème. Nous devons nous occuper de savoircomment nous pouvons au mieux créer des situations de but et mar-quer les buts que le public veut voir à une époque où le niveau de la condition physique a augmenté de manière tellement spectaculaireet où les équipes sont armées pour se défendre extrêmement bien.

FUTSAL: QUO VADIS?» A mon sens, nous avons atteint un point où nous devons nousposer de sérieuses questions. Tout d’abord, quelle direction voulons-nous que prenne le futsal? Voulons-nous maintenir son image desport où l’on marque des buts et qui plaît aussi bien au public qu’aux téléspectateurs? Ou voulons-nous nous diriger en directiond’un futsal où tout serait axé sur la victoire et le savoir-faire tactique?

Je rappelle que les décisions prises auparavant reposaient sur le développement du futsal comme sport qui soit attrayant pour lepublic et les téléspectateurs. Aussi, dans notre rôle d’entraîneurs,

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FAUT-IL

MODIFIER LES LOIS

DU JEU ?

Roumanie – République tchèque, dans le groupe A.

devons-nous nous situer en retrait et êtreaussi objectifs que possible. Il est tentant depenser que si le jeu est techniquement intéressant pour nous, il le sera égalementpour les spectateurs. Je ne suis pas sûr quece soit le cas. Le jeu ne nous appartient pas. Nous devons penser aux gens qui vien-nent le regarder. Le futsal pourrait être plussophistiqué du point de vue de l’entraîneurmais nous devons être conscients que lessupporters repartent en pensant qu’ils n’ont pas vu autant de qualités techniquesindividuelles et d’occasions de but qu’ilsattendaient d’un match de futsal. C’est dan-gereux. Aussi je pense que chaque per-sonne engagée dans le futsal devrait réelle-ment commencer à songer à la directionque nous voulons que ce sport prenne.

La clause du tir du second point de réparation»Laissez-moi revenir à quelques exemples. Il y a quelques années, nous avions introduitun nouveau ballon et rédigé la règle du tirdu second point de réparation à une dis-tance de 12 mètres. Puis, après avoir assistéà des Coupes du monde et à des Cham-pionnats d’Europe, nous avons décidé quela distance du second point de réparationn’était pas encore satisfaisante. Aussi avons-nous réduit la distance à 10 mètres. Au Portugal, cela a été totalement insignifiantparce que nous n’avons eu qu’un seul tir dusecond point de réparation de tout le tournoi.

Correction et fautes?»Poursuivons nos réflexions. Les tirs dusecond point de réparation concernent leséquipes commettant plus de cinq fautesdurant la moitié d’un match. Aussi la ques-tion est-elle de savoir ce qui pousse l’arbitreà utiliser son sifflet et à signaler une faute.En même temps, le jeu est devenu bienplus physique et repose bien plus sur laforce. Vous pourriez dès lors vous attendre àce que davantage de coups francs et de tirsdu second point de réparation soient accor-dés. Mais ce n’est pas le cas. Aussi com-mencez-vous à vous demander si le mo-ment n’est pas venu d’évoquer sérieuse-ment la manière avec laquelle nous aime-rions que les arbitres traitent le jeu – et celaimplique manifestement un dialogue avecles arbitres eux-mêmes. Nous devons réflé-chir ensemble et décider du chemin quenous désirons emprunter. Je ne suis pasarbitre et j’aimerais donc leur parler et voir si quelque chose devrait être fait pour modi-fier les Lois du jeu ou examiner la manière

dont nous les appliquons. Pouvons-nouscontribuer à orienter les arbitres en les aidantà élaborer des directives ou des instructions?

Ne faites pas rien du tout! » Dans cette situation, je pense que la pirechose que nous puissions faire est de ne rien faire. Ou de penser que nous nepouvons rien faire. Nous pouvons être ber-cés par un faux sentiment de sécurité enregardant les buts marqués durant les toursqualificatifs alors que la perception que lepublic a du jeu se base largement sur cequ’il voit de la part des équipes d’élite dansles grands événements. Il ne sert pas àgrand-chose d’avoir de magnifiques audien-ces télévisées si nous ne projetons pas lameilleure image possible.

Le temps de changer? » Quand on parle de sport spectaculaire, il y a un autre détail qui m’a quelque peuirrité au Portugal. Il y a eu des moments où

une équipe s’est vue accorder un coup de coin et il a fallu de 12 à 15 secondespour que la balle soit placée et que lejoueur la remette en jeu. Pour le téléspec-tateur, cela est extrêmement ennuyeux. Et la même remarque vaut pour les remi-ses en jeu. L’arbitre commence peut-être àcompter les secondes une fois que la balleest placée – mais combien de temps a-t-ilfallu pour placer la balle? Si nous donnonsaux joueurs quatre secondes pour mettre la balle en jeu, ne devrions-nous pas leur accorder six secondes au maximumpour se préparer? Je pense qu’un total de10 secondes est raisonnable dans un sportqui est réputé pour la rapidité des actionsde jeu. Je sais que nous avons la garantiede jouer pendant 40 minutes mais, si vousjetez un oeil sur les statistiques du temps réel au Portugal, vous pouvez aisément cal-culer le temps qui a été perdu. Dans cer-tains cas, cela a atteint un tel degré que leséquipes qui disputaient le deuxième match

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LE TOURNOI DE PORTO

A FAIT L’OBJET D’UNE LARGE

COUVERTURE TÉLÉVISÉE.

But de l’Espagnol Marcelo contre l’Ukraine.

de la journée n’ont pas eu le temps de procéder à un échauffement digne de cenom sur le terrain.

Journées de la table ronde» Il a été positif de pouvoir compter sur laprésence des entraîneurs lors de la tableronde mise sur pied au Portugal – et il a étébon que certains d’entre eux aient soulignéque nous devrions continuer à revoir les Loisdu jeu. Mais nous ne devrions pas noustromper en réclamant continuellement unballon qui permette de marquer plus facile-ment des buts. Je ne suis pas sûr qu’unetelle chose existe. Et nous devons réfléchirtrès soigneusement avant de continuer àproposer d’agrandir les buts. Cela signifieraitque le futsal ne serait pas adapté à la plu-part des salles de sport en Europe. Il est vrai-ment trop facile pour les techniciens de fairece type de suggestion mais nous devonsnous-mêmes également nous remettre en question. En tant qu’entraîneurs, quepouvons-nous faire pour promouvoir un jeuoffensif où l’on marque des buts?

Au secours!» A mon sens, il était significatif de voir, lorsde la table ronde, qu’il y avait des demandespour une plus grande assistance de l’UEFAen termes de formation et de développe-ment des entraîneurs. Cela a eu beaucoupd’impact sur moi parce que parlions d’untournoi impliquant les huit meilleures équi-pes d’Europe. S’ils ressentent le besoin

d’un plus grand soutien, il est alors facile d’imaginer les exigences qui sont celles desplus jeunes membres de la famille du futsal.Dans le futsal néerlandais, j’ai mes propresvues et je tente de les inculquer – par lebiais de projets scolaires. Aussi je comprendsce besoin de soutien et je pense qu’il estimportant que nous le fournissions. Sansquoi nous pourrions vivre 10 ou 15 nouvel-les années et avoir toujours les mêmes cinqpays qui dominent les autres de la tête etdes épaules. Je pense que nous avons uneobligation d’aider à développer le futsal dansd’autres pays de manière à ce que ce sportdevienne plus compétitif.

A domicile et à l’extérieur?» Un autre point dans lequel je crois ferme-ment a reçu un important soutien lors de latable ronde. Je réalise qu’il y a des facteurséconomiques mais je pense que, autant que faire se peut, nous devrions tenter denous écarter de tours de qualification sousforme de minitournois où tous les matchesse disputent en l’espace d’une semaine. Je crois en des tours qualificatifs joués selonla formule des matches aller et retour detelle manière que l’activité internationale soitrépartie sur une plus importante période etde telle manière que le futsal internationalpuisse être proposé aux supporters danschaque pays participant – pas seulementles pays où se déroulent les minitournois.Ces matches seraient également plusattrayants pour les médias, pour les sponsors

et, par conséquent, bien meilleurs pour lapromotion de ce sport. En tant qu’entraîneuret ancien joueur, j’ai également des idéestrès arrêtées sur les situations où un joueur d’élite peut être blessé pendant dix jours etmanque ainsi la totalité de la phase quali-ficative! Ce n’est pas correct! Avec un calen-drier de matches aller et retour, les joueursont une chance de se rétablir et de parti-ciper à la compétition.

Déroulement sans interruption» J’espère que tout cela n’aura pas l’air d’êtrenégatif parce que le fait est que le tournoiau Portugal a attiré des audiences téléviséestrès importantes. Aussi le futsal est-il sur labonne voie, il n’y a pas de doute à ce sujet.Mais je préfère avoir un esprit en éveil etcontinuer à m’efforcer de songer aux moyens d’apporter encore des améliora-tions. Je désire que le futsal soit un sport quimaintienne les supporters au bord de leurssièges et je pense qu’il est risqué de per-mettre trop de périodes de repos et derécupération dans les matches. Nous avonsassez de joueurs dans l’équipe et assez decondition physique pour que le futsalreste un spectacle intense, passionnant etsans interruption.»

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23 février – 2 marsCoupe du monde de futsal – tour de qualification

10 – 14 mars, PragueConférence de l’UEFA sur le futsal

31 mars – 2 avril Coupe du monde de futsal – matches de barrage (aller)

7 – 13 avril Tournoi européen de futsal des moins de 21 ans – tour de qualification

14 – 16 avrilCoupe du monde de futsal – matches de barrage (retour)

24 – 26 avril, MoscouCoupe de futsal de l’UEFA – tour final

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hTIRAGE AU SORT DU PREMIER

TOURNOI EUROPÉEN DE FUTSAL DES

MOINS DE 21 ANS, À NYON.

LE DERNIER MOT●● Les objectifs immédiats de la sous-commission sont de créer des structuresconformes aux paramètres du jeu enplein air – et cela concerne aussi bien lesinstructeurs et les observateurs que lesarbitres eux-mêmes. La première étapesera de construire un réseau de person-nes de contact (une au sein de chaqueassociation nationale) qui pourront assumer la responsabilité des questions d’arbitrage de futsal. Comme le futsal est un sport relativement récent, il y aactuellement un manque d’observateurs

d’arbitres spécialisés – et même derapports d’observateurs spécialisésdans le futsal. L’une des possibilitésenvisagées par la sous-commission aété de faire plein usage des mini-tournois pour y présenter des pro-grammes d’instruction destinés aux arbitres, instructeurs et observateurs. Ces questions feront presque àcoup sûr l’objet de discussions lors-que se déroulera le 3e Cours d’arbi-tres de futsal de l’UEFA qui aura lieu à Helsinki à la fin de mars.

●● Le Tournoi européen de futsal des moins de 21 ans a été lancé avecsuccès par pas moins de 29 associa-tions nationales qui ont pris part à la première cérémonie du tirage au sorten décembre – même si le Portugalavait décidé qu’il n’était pas encore prêtpour y participer. Ce n’est que neuf de moins que le nombre de participantsde la compétition d’élite.

●● Le tour final de la compétition des moins de 21 ans va compléter une«année russe». Il sera mis sur pied à St-Pétersbourg en décembre 2008.Huit mois plus tôt, c’est à Moscou quese dérouleront les demi-finales et fina-les de la Coupe de futsal de l’UEFA. Le terrain de MFK Dynamo Moscou, lePalais des sports de Krylatskoe, doté de5000 places est l’endroit où les tenantsdu titre défieront leurs compatriotes russes de MFK Viz-Sinara, les Kazakhsde Kairat Almaty et les médaillés debronze de la saison passée, les Espa-gnols d’ElPozo Murcie. Les deux clubsrusses ont fourni 10 des 14 joueurs de l’équipe qui a valu à la Russie lamédaille de bronze du Championnatd’Europe de futsal 2007 au Portugal.

●● Le développement du secteur de l’arbitrage de futsal peine à trouverson rythme avec la croissance explosivede ce sport. Mais les techniciens serontpeut-être heureux d’apprendre quel’UEFA s’occupe de cette question etqu’elle a créé une sous-commissionspécifique des arbitres de futsal sous les auspices de la Commission des arbi-tres, présidée par Angel María Villar, quis’est rendu au Portugal durant le tourfinal du Championnat d’Europe afin deprésider la première séance de la sous-commission. Le Russe Sergey Zuev,membre de la Commission des arbitresde l’UEFA, en fait partie aux côtés despécialistes, l’Espagnol Pedro Galan etl’Italien Andrea Lastrucci.

●● Une étude effectuée en République d’Irlande a révélé avec une évidence mani-feste toute la valeur du futsal en tant qu’outil de développement. Des tests sur lesmêmes jeunes jouant des matches en plein air à 7 contre 7 et du futsal pendant lamême durée ont révélé des augmentations de 300 à 400% du nombre des contrôlesde balle effectués avec succès. On a constaté la même proportion en termes de passes, des augmentations allant jusqu’à 1000 % dans les tentatives de dribble dansles duels et des comparaisons tout aussi spectaculaires quand il s’agissait de mesurerles tentatives de tirs au but, les types de buts marqués et les tacles/interceptions. Les dimensions réduites du terrain de futsal permettent manifestement aux joueursd’éliminer leurs adversaires plus rapidement et les obligent à rechercher des solutionshabiles tandis que la capacité à contribuer à l’effort collectif en marquant des butsgénère des bénéfices tangibles dans la confiance et l’amour-propre. Il est intéressantde constater que les seules données qui sont identiques dans la comparaison entre lefutsal et le football à 7 contre 7 ont été celles qui concernaient la perte de la balle. L’étude a conclu que le futsal offrait des avantages importants du fait d’une parti-cipation constante et directe dans le jeu, le besoin de prendre continuellement desdécisions et des exigences en termes de concentration soutenue.

But du Tchèque Michal Mares contre la Roumanie.Sp

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