les nouvelles n° 2038

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municipales 2014 dimanche, votez l’humain d’abord Jeudi 20 mars 2014 - N° 2038 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Les Nouvelles N° 2038 du 20 mars

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Page 1: Les Nouvelles N° 2038

municipales 2014

dimanche,votezl’humaind’abord

Jeudi 20 mars 2014 - N° 2038 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 20 mars 2014

ACTUALITÉ

Journée d’action du 12 marsMarchons, marchons... pour la CULTURE !Comme partout ailleurs en France, le collectif intersyndi-cal « Je marche pour la culture » a organisé une nouvelle journée d’action le 12 mars dernier, à Bordeaux et en 3 temps.

Cette mobilisation des organisa-tions professionnelles (syndicats dont CGT, FO, SUD, CNT, fédé-rations indépendantes, Chambre professionnelle etc.) du secteur culturel est motivée à la fois par les réductions budgétaires affectant structures et projets mais aussi par les attaques venues du MEDEF visant le statut des intermittents du spectacle !

Une AG appelant des délégués de champs culturels, de l’Edition aux Musiques actuelles, des plasticiens à la fonction publique territoriale, en passant par les collectifs de pré-caires et chômeurs, s’est tenue à la DRAC en matinée. C’est face aux salariés, artistes, techniciens, inter-mittents que M. Littardi, directeur régional des Affaires Culturelles s’est voulu rassurant puisque les budgets de l’Etat pour l’Aquitaine se maintiennent. Mais personne n’a été dupe, le désengagement se fait autrement. Par des départs à la retraite qui ne sont plus systémati-quement remplacés, par le blocage

de toute hausse quand les projets sont plus chers à financer et quand le besoin d’heures d’enseignement augmente avec la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires qui font et feront appel à des pro-fessionnels de la culture. Ainsi c’est tout le secteur culturel, pionnier de la décentralisation, qui risque de subir le cataclysme de la réforme voulue par le gouvernement où cette prise de contrôle du secteur est mise en œuvre par le préfet. Au nom de la Modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles (MAPTAM), elle laisse penser qu’elle ne se fera pas avec les artistes et « cultureux » mais entre gestionnaires.

C’est donc bien une question politique qui justifie l’engage-ment des élus communistes et de l‘Ormée auprès des acteurs de la culture. Si Natalie Victor Retali est intervenue en AG au nom de son syndicat, Vincent Maurin est venu à Pey-Berland soutenir les manifestants opposés à la poli-tique clientéliste « Fait du Prince » propre à Alain Juppé.

La dernière partie s’est jouée au Conseil Régional où une déléga-tion de manifestants s’est invitée à la table de Naïma Charaï. Une élue

socialiste, présidente de la commis-sion culture au sein d’une région qui est peu favorable aux précaires et dont le budget (en baisse de 1,6 % en 2014) ne donne pas de signe encourageant pour porter des missions de service public culturel.

Le dialogue est ouvert avec les pouvoirs publics, conscients de la mobilisation mais également sensibles aux préconisations du MEDEF qui visent, « austéritai-rement », à réduire les subventions et aides en faveur du monde de la culture et durcir les conditions d’indemnisations des intermittents du spectacle. Ces droits sociaux difficilement acquis sont en passe d’être soldés par un gouverne-ment de gauche, à l’origine d’une décentralisation originale qui fait de la culture une des richesses de la nation (et un secteur comptant pour plus de 6 % du PIB du pays).

La lutte continue, la prochaine journée de « Marche pour la culture » se tenait le 20 mars, dernière date des négociations entre « partenaires » sociaux pour les Annexes 8 et10 de l’assurance-chômage engageant le futur des intermittents.

Emmanuel Fargeaut

Le 12 mars dernier, la Fonda-tion du mémorial de la traite des noirs lançait sa campagne « rebaptisez les rues de négriers » dans les villes de Marseille, Le Havre, Nantes, La Rochelle et Bordeaux. Celle-ci vise à « ouvrir un débat sur le bien-fondé de la persistance de ces noms de rues qui honorent des criminels, et qui sont une offense aux victimes et aux résistants de l’esclavage ».

« Le Parlement français a adopté à l’unanimité la loi reconnais-sant que la traite des Noirs et l’esclavage constituent un crime contre l’humanité. Cela peut sembler évident concernant la privation de liberté, la déporta-tion et l’exploitation d’environ 12 millions d’individus », constate Karfa Diallo, le président de la Fondation du mémorial de la traite des noirs, dans un courrier adressé aux élus. « Pourtant, ajoute-t-il, aujourd’hui encore de nombreuses rues portent les noms de grands armateurs négriers, honorant ainsi leur mémoire comme autant de fiertés et de mérites au fronton de nos villes. Il est vrai que certains de ces personnages ont aussi eu des actions positives en faveur de leur ville. Mais en participant à ce juteux trafic d’êtres humains ils sont devenus des criminels au regard de l’humanité et du droit et ce malgré l’absolution offerte par le Code noir. »

La Fondation revendique que soient rebaptisés les lieux publics portant des noms liés à ce com-merce, ou tout au moins l’appo-sition de panneaux explicatifs dans les rues concernées.

« Il ne s’agit nullement pour nous de jeter l’opprobre sur des munici-palités ou des familles entières, car la culpabilité n’est heureusement pas héréditaire (tout comme les honneurs ne devraient pas l’être non plus), mais plutôt d’engager un travail de mémoire apaisé, loin de toute repentance, en vue de redonner plus d’intégrité à la signalétique urbaine. »

À Bordeaux, 22 rues [voir encadré] portent ainsi toujours le nom de négriers, 11 à Nantes, 6 à Marseille et 5 au Havre et La Rochelle.

« Lorsque vous me demandez s’il faut débaptiser des rues, j’ai tendance à répondre qu’il faut d’abord en baptiser de nouvelles, a estimé Vincent Maurin, tête de liste Front de gauche à Bordeaux. Tous les résistants de cette ville,

tous ceux qui ont voulu la rendre plus belle de ses diversités, ont-ils reçu l’hommage qu’ils méritaient ? Je ne crois pas. »

Vincent Maurin a commencé la campagne électorale en exi-geant du maire de Bordeaux qu’il renonce au « naming » qui pèse sur le Grand stade du Lac, pour le baptiser du nom de Nelson Mandela pour « rendre hom-mage à un grand homme et à un combat majeur du 20e siècle ». Pour le candidat, « Bordeaux produirait enfin un geste fort, lui permettant de tourner une page dans son rapport à l’histoire, à la traite, au colonialisme, au racisme et aux discriminations ». Attaché à une démarche positive sur ces questions de mémoire, le candidat propose que la promenade des quais rive gauche porte le nom de Toussaint Louverture. « Il n’en reste pas moins que la liste que vous dressez des rues et places qui portent le nom de négriers est longue ; beaucoup trop longue », ajoute-t-il. « Dans certaines de ces rues, pourquoi ne pas apposer des plaques pédagogiques qui rappellent le rôle des grandes familles bordelaises dans la traite esclavagiste et le crime contre l’humanité que ce commerce a constitué. Cette solution aurait l’avantage de ne pas « effacer » l’histoire. » Estimant cependant que tous ces riches marchands ne méritent pas de donner leur nom à une rue ou une place à Bordeaux, il propose la création d’une commission exceptionnelle, composée d’élus, d'historiens et de responsables associatifs afin de statuer sur le sort de ces noms de rues qui pourraient être remplacés par ceux de résistants.

Rebaptiserles rues de négriersPour une mémoire partagée de la traite des noirs et de l’Esclavage

Les rues rue portant des noms de négriers à

Bordeaux :

Bordeaux : rue Baour, Cours Balguerie, Cours Portal, rue Saige, rue David Gradis, rue Gramont, Pl Lainé, rue Col-bert, rue de la Béchade, rue Bethman, rue Desse, Place Mareilhac, Cours Journu-Auber, Passage Sarget, Pas-sage Féger, Place Ravezies, rue Daniel Guestier, Place John Lewis Brown, rue De Kater, Place Johnston, rue Fonfrède, rue Bonnafé.

Extraits de la déclaration de l’UEC Bordeaux

« Jeudi 13 mars 2014, des activistes de droite et d’extrême droite ont empêché de manière violente une projection de film organisée dans le cadre de la Semaine du fémi-nisme à l’université de Bordeaux-Montaigne. Des fumigènes et des pétards ont été lancés dans la salle de projection pour l’interrompre. La police et les services de sécu-rité de la facculté sont intervenus immédiatement après la fuite de

ces activistes qui clamaient des slogans glorifiant le « Printemps français » et le groupuscule « Action française ». »

« Nous ne sommes pas intimidés par ces manœuvres. Honte à ces groupuscules qui cherchent à museler l’expression démocratique des étudiants progressistes. »

« Alors que les étudiants réclament l’égalité entre les femmes et les hommes, les forces réactionnaires réactivées depuis le mouvement

des « manifs pour tous » n’ont qu’une réponse face à la démocra-tie : la violence. »

« Nous condamnons avec fermeté cette violence et sommes plus que jamais convaincus de la nécessité du combat féministe et progres-siste. Nous réclamons l’interdic-tion de ces groupuscules. »

La présidence de l’université Bordeaux-Montaigne et l’Union des étudiants communistes ont décidé de porter plainte.

Semaine du féminismeDes activistes d’extrême droite interrompent une projection

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Les Nouvelles 20 mars 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

Pour des majorités de progrès et des élus utiles contre l’austérité

Que peut-il sortir de bon des élections muni-cipales ? C’est la question que se posent au-jourd’hui des millions d’électeurs. La politique du gouvernement provoque depuis de nombreux mois la colère, le trouble et le désarroi dans les catégories populaires. La droite et l’extrême droite peinent à représenter, et pour cause, une véritable alternative. La situation politique est mouvante, instable.

Alors que la commune, comme entité politique est aujourd’hui, au même titre que le départe-ment, menacée par la réforme des institutions et l’austérité budgétaire, beaucoup voient pourtant au travers de leur ville, l’espace où peuvent se développer les solidarités, la démocratie, des réponses à des problématiques quotidiennes telles que les transports, le logement, l’accès aux services publics, la justice sociale.

Près d’1 million de personnes sont candidates et candidats, c’est à noter, et il reste encore quelques heures pour que l’abstention ne sorte pas grande gagnante de ce scrutin. Dans 80 % des villes, il n’y aura qu’un seul tour, il s’agit donc dès dimanche de voter, et de faire un choix pour élire près de 500 000 conseillers municipaux. Oui, il est possible de faire de nos communes des espaces d’innovation et de développement de politiques ambitieuses.

Inutile de dire ici l’attachement des communistes à la commune, au fait communal. La population pourra compter sur ces femmes et ces hommes de combat au cours du prochain mandat contre les politiques d’austérité, pour le progrès social et démocratique.

Beaucoup d’entre eux manifestaient mardi contre le pacte de responsabilité, beaucoup participeront à la grande marche contre l’aus-térité du 12 avril prochain.

Les candidates et candidats communistes et apparentés ont fait le choix de participer à des rassemblements pour des politiques de progrès, de tout faire pour battre la droite et l’extrême-droite et de faire rentrer dans les conseils muni-cipaux des hommes et des femmes de combat et de conviction.

Ici en liste initiée par le Front de gauche, là en liste de rassemblement plus large impliquant la gauche dans son ensemble, là encore en liste citoyenne. Si le chemin pour y parvenir n’est pas le même, l’ambition politique est identique partout : porter dans les conseils municipaux des réponses aux besoins des populations en rupture avec les choix d’austérité.

Il reste quelques jours pour voter et faire voter pour les listes sur lesquelles les communistes sont engagés. Chaque voix va compter pour qu’un grand nombre d’élus communistes et du Front de gauche portent dans les conseils municipaux et les intercommunalités les aspi-rations populaires.

Ce scrutin, puis le scrutin européen, avec la marche du 12 avril, peuvent ouvrir une nouvelle période politique, c’est en tous cas l’ambition politique des communistes aujourd’hui et pour demain.

En abîmant « la » politique, la Sarkozie a abîmé durablement la République et l’espoir citoyen, jadis mêlés. Les grandes heures de troubles incitent parfois à de grands moments de réflexion sur notre époque. À chaque jour ou presque son affaire d’écoute(s) concernant l’ex-chef de l’État, et nous nous disons que, décidément, la France n’en a pas fini d’essayer de tourner la page de la Sarkozie dont certains rêveraient un bis repetita.Qu’on le veuille ou non, les malins, les coquins et les cyniques n’ont pas quitté la scène, ils aspirent toujours, comme au temps béni du pouvoir suprême, à l’impu¬nité absolue et à l’affranchissement des règles de droit. Mis sur écoute par la jus¬tice depuis des mois, Nicolas Sarkozy serait maintenant suspecté de trafic d’in¬fluence. Bettencourt, Karachi, Tapie, Kadhafi, sondages de l’Ély-sée, etc. : voilà une affaire de plus, symbole d’un homme en bande organisée, rattrapé par ses pro¬pres modes de fonctionnement. Comme si nous étions en permanence rame-nés en arrière. Jamais un système présidentiel – clanique et vulgaire – n’aura été cerné de si près par des juges anticorruption. Con-seillers, collaborateurs, ministres, amis, magistrats, grands flics, hommes d’affai¬res et désormais avocat,

toute la garde rap¬prochée, de près ou de loin, a eu affaire à la justice et à la police ces deux dernières années. Ce feuilleton Sarkozy pourrait avoir l’apparence d’un paradoxe ; il est au con¬traire un symptôme. Ou bien nous croyons qu’il ne s’agit là que de la mauvaise écume des puissants ; ou bien nous pen¬sons que ces affaires à répétition nous disent quelque chose de l’état de nos insti¬tutions et de la forma-tion économico-idéo¬logique de nos « élites », témoin d’une sale époque. D’ailleurs, pourquoi nous sentons-nous si concernés ? C’est assez simple : si la vie des Français avait vrai¬ment changé depuis un certain soir de mai 2012, la ques-tion d’un retour de la « Sar¬kozie », avec son Bonaparte à sa tête, ne se poserait même pas... En ces temps d’hyper ou d’ego-prési¬dence, une conclusion s’im-pose : en abî¬mant « la » politique, la « Sarkozie » a abîmé la République et l’espoir citoyen, jadis mêlés. Les bonnes âmes de la gauche bobo sociétalisée feraient bien de ne pas en rire. Car l’affaire est aussi et d’abord politique, avec une toile de fond économi¬que et sociale épouvantable sans laquelle nous ne comprendrions pas l’ampleur de la crise actuelle et le ressentiment

des citoyens à l’égard de l’action publique. Gagner une élection ? Oui bien sûr. Mais préparer un autre à-venir, c’est aussi enga¬ger (et non pas tirer) les leçons du passé. Le sarkozisme était à la fois une perver¬sion de nos institutions et son illustration éclatante, l’un s’étant nourri de l’autre. Preuve que « la Répu-blique ! » chantée et louée du matin au soir ne prémunit en rien des dérives quasi monarchiques. La tentation bonapartiste, camouflée derrière les ors républicains et même démocrati¬quement compatible avec le monde-mar-chand, est une vieille histoire française… Pour en finir avec l’oligarchie des puis¬sants qui ont mis la main sur « la » politi¬que, il aurait été mieux, il serait mieux, de changer de République. Cette idée, cette exigence plutôt resurgiront dans le débat public plus vite peut-être qu’on ne l’ima¬gine. L’urgence reste d’inventer un autre régime de gouvernance qui appréhenderait la société comme une totalité et lui pro¬poserait un destin, un vrai, qui ne soit pas seulement une promesse de survie au milieu de la jungle du capitalisme et de la finance.

Jean-Emmanuel Ducoin(Editorial de l’Humanité du 10 mars)

Sébastien LabordeSecrétaire départemental du PCF

AffairesLa République malade

Environ 5 000 salariés du privé et du public, venus de tout le dépar-tement, ont manifesté, mardi dans les rues de Bordeaux, pour défendre l’emploi, les salaires, les conditions de travail et la protection sociale. Le mouvement répondait à l’appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires.Le mouvement dénonçait la poli-tique économique et sociale du gouvernement et notamment le « pacte de responsabilité » annoncé en début d’année par le président de la République.À Bordeaux, on a noté une présence importante d’enseignants et de retraités. Les délégués du groupe Cascogne, qui rencontraient le pré-sident du conseil régional le matin pour parler de leurs emplois et le maintien de leur activité, étaient présents. Il y avait aussi les postiers mobilisés depuis plusieurs semaines pour leurs conditions de travail. En

effet, Après Carbon-Blanc, Saint-Médard-en-Jalles, le 13 mars, c’est devant la Poste de Mériadeck que les salariés se mobilisaient à l’appel de l’intersyndicale (CGT et SUD) pour l’emploi, les conditions de travail, un service public de qualité … Le17 mars, c’était au tour de leurs collègues de la plate-forme postale de Caudéran et de Bordeaux Nord de se mettre en grève pour : les positions de travail non com-blées, les dépassements d’horaires de travail quotidiens non payés, les pressions sur les militants syndicaux qui dénoncent les conditions de travail…Des salariés du secteur social manifestaient pour la défense de la protection sociale. Ceux de la CARSAT, du CHU et de l’ADAPEI (association s’occupant de personnes en situation de han-dicap) étaient aussi particulière-

ment mobilisés pour dénoncer un manque de moyens. De nombreux militants, élus, can-didats du Front de gauche, qui avait soutenu l’appel à manifester, ont également battu le pavé bordelais.Jeudi, c’était les fonctionnaires des finances et des douanes qui, en intersyndicale, dénonçaient les conditions de travail, le manque de moyens pour répondre aux besoins des usagers, le besoin de création d’emplois et l’augmen-tation des salaires. Pour le lende-main, les organisations syndicales d’Astrium (CGT,FO,CFDT,CFE/CGC) appelaient à une grève de 2h pour discuter, devant le comité d’entreprise des nouveaux chiffres de réduction d’effectifs présentés lors du dernier Comité d’établisse-ment extraordinaire ASTRIUM St Médard (le 7 mars dernier).

18 marsDes milliers de manifestants contre le « pacte de responsabilité »

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4 • Les Nouvelles 20 mars 2014

17 138CANDIDATS

8 560 SIÈGES

46 % DE FEMMES

542COMMUNES

1 312 BUREAUX DE VOTE

Des elus anti-austerite en gironde

François Hollande a décidé de mettre ses pas dans ceux de Nicolas Sarkozy, faisant payer aux salariés, aux familles, aux jeunes la grave crise que traverse depuis le capitalisme mondial. Sa réponse est de favoriser sans cesse les actionnaires face aux salariés, l’assistanat du CAC 40 face au développement des services publics. Cette politique est injuste et elle est inefficace.

Dans ces circonstances les communes vont être dou-blement impactées. D’une part par la mise en place du plan d’austérité qui a déjà ponctionné 4 milliards dans leurs budgets, et pourrait leur en coûter encore 8 à 10 milliards de plus d’ici 2017. Des sommes qui auraient pu être utiles à la petite enfance, aux écoles, aux transports en commun, au développement éco-nomique et aux services publics en général.

D’autre part, avec la loi sur les métropoles et le regrou-pement quasi forcé de communes, afin d’inscrire nos territoires dans la logique de concurrence, le gouverne-ment tente de vider nos communes de leurs capacités d’intervention. Cette nouvelle architecture, comme la volonté de supprimer les départements, met à mal le creuset démocratique qu’est la commune, éloignant les lieux de pouvoirs de citoyens.

Dans cette situation, il est plus que jamais nécessaire d’aider les citoyens à percevoir les enjeux de ce qui se trame autour de leur commune, afin qu’ils soient les meilleurs acteurs de la résistance aux politiques d’austérité. C’est ce qu’ont tenté de faire les commu-nistes partout où ils étaient, quel qu'ait été leurs choix stratégiques : construire des projets locaux de solidarité communale en rupture avec les logiques d’austérité. Au soir du premier et du second tour, des observateurs avisés analyseront les scores des uns et des autres, les chutes de certains et l’émergence d’autres. Mais le seul chiffre qui comptera, c’est celui du nombre d’élus anti-austérité qui seront élus et qui seront là pour mener le combat.

Fred Mellier

Des élusde combat faceaux mauvais coups

Sur liste Front de gauche, d’union, d’ou-verture, citoyenne…Ils et elles seront vos élus anti-austérité. En voici quelques un(e)s pour illustrer la diversité des situations. Sans pouvoir encore affirmer un chiffre global sur le département, ils et elles sont nombreux à se présenter dans le département, au moins aussi nombreux qu’en 2008.Rendez-vous la semaine prochaine, avec les premiers résultats.

1 463 662 POPULATION MUNICIPALE

AU 1ER JANVIER 2014

L'ÂGE MOYEN EST DE 50 ANS40 CANDIDATS ONT 18 ANS420 ENTRE 19 ANS ET 25 ANS1 288 ENTRE 26 ET 60 ANS4 547ONT PLUS DE 61 ANSLE CANDIDAT LE PLUS ÂGÉ A 98ANS

LISTE OU PANACHAGE

318 COMMUNES 224 COMMUNES

PANACHAGE LISTE

SANS515 COMMUNES

AVEC27 COMMUNES

COMPTE DE CAMPAGNE

Âge

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Les Nouvelles 20 mars 2014 • 5

Avec vous, Saint André avanceVéronique Lavaud et 3 candi-dates et candidats, commu-nistes et apparentés, sur la liste d’union PS-PCF-EELV

Mérignac, une ville pour vousJoël Girard, candidat PCF et 5 candidats présentés par le PCF sur la liste d’union PS- PCF-PRG-EELV

Libourne, une ambition partagéeJean-Louis Arcaraz et 3 can-didates et candidats com-munistes sur la liste d’union PS-EELV-PCF

Ensemble pour Le BouscatPatrick ALVAREZ et les 34 candidates et candidats

Floirac, comm’une passionDidier Iglesias et 5 candidates et candidats présentés par le PCF sur la liste d’union PS- PCF- EELV

Bordeaux pour tousVincent Maurin et les 60 can-didates et candidats

Liste Front de gauchePatrick Rieussec et les 34 candidates et candidats

Bègles pour tousChristine Texier et les 34 can-didates et candidats

Gradignan, l’humain d’abordPierre Auzereau et les 34 candidates et candidats

Pour une gestion sociale, humaine et démocratiquePierre Augey et les 18 candi-dates et candidats

Continuité, renouvellement, dynamismeStéphane Denoyelle et les 14 candidates et candidats

Saint-Yzans au coeur du Médoc Segundo Cimbron et les 10 candidates et candidats

La Teste-de-Buch

Gradignan

Saint-Pierred’Aurillac

Fargues-de-Langon

Bordeaux Floirac

Le Bouscat

Saint-Yzans-de-Médoc

Mérignac

Bègles

Saint-Andréde-Cubzac

Libourne

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6 • Les Nouvelles 20 mars 2014

MUNICIPALES

Cette fois, nous y sommes. C’est la toute dernière ligne droite. Pendant des semaines, nous avons multiplié les rencontres, les échanges. Des semaines durant lesquelles le Front de gauche aura fait vivre une autre voix dans cette campagne. Sans le Front de gauche, pas de place pour le logement social dans cette campagne électorale, pas un mot sur la gratuité des transports en commun et donc sur la tarification des services publics, pas de débat sur l’emploi en ville, si peu sur l’accueil de la petite enfance.Je ne suis pas un adepte du dis-cours « blanc bonnet, bonnet blanc » pour comparer le PS et l’UMP. Mais j’ai bien lu ce que Vincent Feltesse dit du métier d’élu. Maire de droite, maire de gauche, « on fait tous la même chose », dit celui qui avait débuté sa campagne en saluant le « bon bilan » d’Alain Juppé. Voilà bien un point sur lequel je suis en total désaccord avec Vincent Feltesse. Ces 6 dernières années au conseil de CUB, nous l’avons exhorté avec mes camarades, élus communistes

des 27 communes, de ne justement pas faire la même chose que ce qu’aurait fait Alain Juppé. Ces déclarations montrent que nous avons bien fait notre travail. Sans l’influence des communistes et du Front de gauche, pas de gel des tarifs des transports en com-mun, pas de création d’une régie publique pour la gestion de l’eau et de l’assainissement, pas d’objectifs ambitieux en matière de logement social.Non, droite et gauche ne doivent pas gérer une ville de la même manière. C’est d’ailleurs cette vi-sion qui nous a valu l’impossibilité de construire une liste commune avec le NPA qui aujourd’hui, par tactique de lutte des places, sou-haiterait même la victoire de Juppé dès le 1er tour ! Nous, la révolution, nous voulons la faire ici et main-tenant, parce que les citoyens que nous rencontrons n’ont pas le loisir d’attendre. Pour l’urgence sociale, face à la crise écologique, contre l’aberration économique libérale, il faut mettre les mains dans le cambouis tout de suite !

Nous le disons depuis le départ : la diversité à gauche est un atout pour mettre la droite en difficulté. Un Front de gauche approchant les 10 %, c’est la meilleure façon d’ouvrir la voie d’un second tour possible.Surtout, porter notre liste à ce niveau c’est donner sa voix pour un acte fort : l’entrée d’un jeune ouvrier au conseil municipal de Bordeaux. Ouvrier de l’aéronau-tique, militant communiste et habitant du quartier des Char-trons, Jérôme Gratchoff pourrait être celui là. Avec Anne Druais et moi-même, il pourrait être un combattant au quotidien contre la vision iné-galitaire qu’Alain Juppé met en œuvre pour notre ville. Un jeune, ouvrier, dans un fauteuil que cer-tains jugent « confortable », face à tout ce qui se fait de plus notable dans la droite bordelaise… Avouez que cela aurait une belle gueule ! C’est ce nous avons voulu arracher dans cette dernière semaine de campagne.

Vincent Maurin

Pas de répit dans la campagne de la liste du Front de Gauche « Bègles pour tous » : les débats publics s’enchaînent au porte à porte, rencontres de voisins, marchés…Au centre de loisirs, les parents lisent avec intérêt l’invitation au débat « de lapetite enfance à l’adolescence, quelles politiques publiques ? ». Deux jeunes femmes l’ont déjà eue à l’école « avec un oeillet rouge, c’était super », disent-elles.

Le soir du débat, dans la quaran-taine de participants, après l’intro-duction de Célia, professeur des écoles, ces jeunes parents posent les problèmes qui leur empoi-sonnent la vie : pas assez de places en crèches, accueil périscolaire et loisirs, tarifs trop élevés pour deux salaires moyens… Que fait on des enfants de plus de 12 ans, qui n’ont plus accès à l’accueil loisir ?Mais aussi la diminution des moyens aux écoles, les RASED, l’accueil à l’école dès deux ans…La mairie n’a pas le même rythme que le scolaireDeux jeunes femmes, parents d’élèves, expliquent la mise en place des rythmes scolaires par la majorité sortante : « la mairie n’a pas le même rythme que le scolaire », dit l’une d’elles qui participe au comité de pilotage et dit sa déception car «c’est déjà décidé». Notamment la fameuse demi heure

de 16h à 16 h 30 qui serait payante, donc excluante, alors que déjà seu-lement 18 % des élèves accèdent à la « garderie » périscolaire.Avec ses co listiers ères, Christine Texier souligne le caractère inéga-litaire de la réforme des rythmes sans réels moyens supplémentaires, d’autant plus avec la réduction, actuelle et à venir, des subven-tions de l’Etat aux communes. « Il faut recenser tous les besoins des familles et les informer de leurs droits, notamment les plus démunies, de manière à ce que tous les enfants puissent bénéficier des structures collectives. Cela exigera de revoir les priorités budgétaires actuelles de la municipalité, et à exiger de l’Etat d’assumer sa res-ponsabilité. »Déçus mais combatifs

Une question qui rejoint celles po-sées lors du débat sur les finances, du national au local, pour une juste

redistribution de l’impôt. Comme le dira une jeune femme, à Bègles depuis deux ans, qui raconte sa désillusion à travers son parcours du combattant pour l’accueil de son enfant : « Moi je veux payerdes impôts, à condition qu’ils soient utiles à tous, c’est-à-dire avec des services publics de qualité. »Le débat, qui a pourtant duré presque trois heures, n’est pas clos. Il s’est d’ailleurs poursuivi lundi 17 sur la démarche démocratique pour que les citoyens puissent décider des priorités pour leur

ville, avec les élus et les personnels en pleine connaissance de cause, notamment la transparence sur l’utilisation de l’argent.Une volonté politique débattue aussi avec le monde associatif, sportif et culturel le 18 mars, des bénévoles excédés par le retard d’équipements et l’opacité des choix municipaux.Du pain sur la planche pour tous, pour qu’avec les Béglais une nou-velle majorité mette en oeuvre les choix de l’Humain d’abord.

BordeauxDimanche prochain, élisez un ouvrier !

BèglesL’école de la démocratie

Meeting bacalanaisVendredi 21 mars 19h

Salle Pierre TachouRue Joseph Brunet

Après des semaines et des semaines de rencontres et d’échanges, la campagne électorale a permis de mettre au cœur des débats certaines de nos propositions : emploi industriel, gratuité des transports, devoir de mémoire, logement social, équipements de proximité, crèches… Le Front de gauche donne un dernier rendez-vous militant et convivial, à Bacalan.

Jérôme Gratchoff avec Vincent Maurin devant les locaux du MEDEF, le 14 février.

LangoiranListe « Collectif des forces de gauche et citoyennnes »

vous invite le Vendredi 21 mars dès 18h, à la galerie La TRAVERSEE, au pied du Pont Langoiran-Le Tourne, Apéro-expo-photo-vidéo sur Marinaleda et débat à 20h.

Page 7: Les Nouvelles N° 2038

Les Nouvelles 20 mars 2014 • 7

MUNICIPALES

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

SOUSCRIPTION 2014

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscription Elections 201440 000 € en Gironde

La composition du bureau de votePour suivre le bon déroulement des opérations de vote, un bureau de vote est constitué dans chaque bureau et est composé de :• un président,• au moins 2 assesseurs,• un secrétaire.Il n'est pas indispensable que tous les membres du bureau siègent. Il faut qu'il y ait en permanence :• le président du bureau de vote ou, à défaut, le plus âgé des assesseurs,• au moins un assesseur.L'électeur Pour voter, l'électeur doit être inscrit sur la liste électorale du bureau de vote où il se présente. Il doit nécessairement présenter une pièce d'identité, quelle que soit la commune. Dans toutes les communes, l'absence de carte électorale n'empêche pas de voter, mais elle nécessite des vérifica-tions portant sur le lieu de vote de l'intéressé.Horaires du scrutin :de 8h00 à 20h00 : Bègles , Bordeaux, Bruges, Le Bouscat et Talence,de 8h00 à 19h00 : Ambes, Am-bares-et-Lagrave, Artigues-Près-Bordeaux, Bassens, Blanquefort, Bouliac, Cadaujac, Camarsac, Canejan, Carbon-Blanc, Castil-lon-La-Bataille, Cenon, Cestas, Eysines, Floirac, Gradignan, La Brede, La Rivière, Le Haillan, Le Pian-Medoc, Le Taillan-Medoc, Libourne, Lormont, Macau, Martignas-sur-Jalle, Merignac, Parempuyre, Pauillac, Pessac, Saillans, Saint-Jean-D’illac, Sainte-Eulalie, Saint-Germain-du-Puch, Saint-Louis-de-Mont-ferrand, Saint-Medard-en-Jalles, Saint-Morillon, Saint-Quentin-de-Baron, Saint-Seurin-de-Ca-dourne, Saint-Vincent-de-Paul, Soussans, Tresses, Vayres et Villenave d’Ornon.de 8h00 à 18h00 : Toutes les autres communes.Le dépouillement des votes :Le dépouillement commence dès la clôture du scrutin. Il est effec-tué par les scrutateurs aux tables de dépouillement en présence des délégués des candidats et des électeurs, et sous la surveillance des membres du bureau.Il se décompose en plusieurs étapes :• Les membres du bureau dé-nombrent les émargements. L'urne est ouverte, le nombre

d'enveloppes, ainsi que de bulle-tins sans enveloppe, est vérifié : il doit être conforme aux émarge-ments. Dans le cas contraire, il en est fait mention au procès-verbal.• Les enveloppes contenant les bulletins sont regroupées par paquet de 100. Elles sont intro-duites dans des enveloppes pré-vues à cet effet (enveloppes de centaine). Ces enveloppes sont cachetées. Le président du bureau et au moins deux assesseurs représentant les listes ou les candidats, les signent.• Les enveloppes de centaine sont réparties entre les tables de dépouillement et ouvertes par les scrutateurs.• Un scrutateur ouvre les enve-loppes de vote une à une, déplie le bulletin et le passe à un autre scrutateur qui le lit à voix haute et intelligible. Les noms portés sur les bulletins sont relevés sur des feuilles préparées à cet effet et par au moins deux scrutateurs. Toute autre procédure peut entraîner l'annulation de l'élection.• Puis les scrutateurs signent les feuilles de pointage et les remettent au bureau, ainsi que les bulletins et enveloppes dont la validité leur a paru douteuse ou a été contestée par des électeurs ou des délégués des candidats. C'est le bureau qui décidera alors de la validité d'un bulletin ou d'une enveloppe.• Le bureau arrête alors le nombre de suffrages exprimés , le nombre des suffrages blancs et nuls et le nombre de suffrages obtenus par chaque candidat ou chaque liste.Le procès-verbal :Il retrace le déroulement des opé-rations, est rédigé par le secrétaire du bureau dans la salle de vote, et ce, immédiatement après le dépouillement et en présence des électeurs.La proclamation des résultats :Une fois, le procès-verbal établi, le résultat est proclamé en public par le président du bureau et affiché par ses soins en toutes lettres dans la salle de vote, avec les indications suivantes :• le nombre d'électeurs inscrits,• le nombre de votants,• le nombre de suffrages expri-més,• le nombre de suffrages recueillis par chacun des candidats ou listes,• les noms des candidats éven-tuellement élus.

Fonctionnement d'un bureau de voteLe déroulement du scrutin

La TesteRéunion publiquede la liste Front de gauche

La RéoleLe choix de la section PCF de soutenir la liste de M. Bruno Marty

La liste Front de gauche de La Teste a tenu une réunion publique du jeudi 13 mars 2014 en présence de 25 personnes. Patrick Rieussec, tête liste, a présenté les candidats et candidates et Jean Querbes a présenté le programme axé sur des valeurs de gauche, la démocratie, le refus de l’austérité, la défense des services publics…

Dans un communiqué, la section PCF de La Réole explique ce qui l’a amenée à décider d’un soutien à la liste « Force et passion » conduite par Bruno Marty, tête de liste PS, adjoint au maire aux affaires sociales, qui prend le relais de Bernard Castagnet, maire sortant.Une seule liste a été déposée en dehors de la liste menée par Bruno Marty, « une liste dont on ne sait s’il faut la qualifier de droite extrême ou d’extrême droite », explique la section du PCF. Une liste également qualifiée de « caricaturale et dangereuse » dont certains membres « appartiennent à une organisation d’extrême droite. Leur élection constituerait

une tragédie pour La Réole et pour toutes les communes de la Com-munauté de communes ». Les communistes, membres du Front de Gauche de La Réole-Monségur, ont rencontré Bruno Marty et ont obtenu un certain nombre d’engagements sur leurs propositions dans le domaine éco-nomique et social : « soutien actif à l’emploi, notamment celui de la jeunesse » ; « soutien aux personnes les plus démunies et précaires », « dans une démarche qui puisse les aider à retrouver un emploi, un revenu stable », « soutien à la formation avec un adjoint qui se consacrera entièrement à ce sujet ». Des engagements aussi pour faire

progresser la démocratie locale en favorisant le débat civique dans un esprit d’université populaire, par l’ouverture de commissions muni-cipales, la mise en place de pan-neaux d’affichage d’»expression libre» ». À partir de cet accord, la section du PCF invite les Réolaises et les Réolais à voter pour la liste « Force et passion » conduite par Bruno Marty, « le plus massi-vement possible ». Elle regrette cependant que le débat antérieur demandé, n’ait été obtenu. « Le projet de la construction d’une liste commune aurait permis d’engager une dynamique sociale résolument à gauche. Quoi qu’il en soit, les communistes, membres du Front de gauche, de La Réole, prennent leurs responsabilités en appelant à un large rassemblement citoyen contre les idées de la droite et de l’extrême droite ».

Quatre listes sont présentées à Talence : Modem-UDI-UMP conduite par Alain Cazabonne, Parti socialiste conduite par Arnaud Dellu, Europe-Ecologie-Les Verts conduite par Monique de Marco et Parti de gauche-NPA conduite par Marie Fauré. Aucun candidat com-muniste n’est présent sur aucune de ces listes. Pierre Gorse, secrétaire de section du PCF et élu d’opposition sortant, en explique les raisons.« Forts de la volonté de construire un large rassemblement à gauche pour battre la droite au pouvoir à Talence, nous avions participé à l’aventure municipale de 2008 avec les Verts, le Parti socialiste et le Mouvement des citoyens.Pour les élections municipales de 2014, des choix politiques et des ambitions personnelles au sein de ces formations n’ont pas permis de construire un tel rassemblement. Nous le regrettons.Refusant de servir d’arbitre, nous avons affirmé notre volonté de construire une liste Front de gauche ouverte à toutes celles et ceux

qui partagent notre démarche citoyenne. Mais les discussions engagées avec les partenaires poten-tiels nous ont amené à constater, hélas, les mêmes pratiques que nos partenaires précédemment cités. Si tous reconnaissent notre influence en terme d’apport électoral, ainsi que par l’image pluraliste que notre présence donnerait, ils ont refusé de garantir cette représentativité au sein du Conseil municipal.Prenant acte de ce mépris politicien pour la population talençaise, que nous ne pouvons cautionner sous aucune forme, nous n’intégrerons donc aucune liste pour ces muni-cipales.Nous étions partis dans l’idée d’une liste d’union et quand il s’est imposé à nous que ce n’était pas possible, il était trop tard. Nous appelons à battre la droite et nous continuons le combat pour construire une société humaine, répondant aux besoins urgents de nos concitoyens, soli-daire, à l’opposé de la « concurrence libre et non faussée » qui prime aujourd’hui ».

TalencePas de candidats communistes

Page 8: Les Nouvelles N° 2038

8 • Les Nouvelles 20 mars 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

L’acte 1 commence comme un conflit familial, le président Ya-noukovitch, fidèle suppôt de la grande Russie cède depuis des lustres aux sirènes de la corruption. Après un coup d’Etat sanglant, il est renversé et contraint de se réfu-gier vers Moscou. De nombreux observateurs prétendent que ce coup d’Etat soutenu par l’arro-gance et le prosélytisme forcenés de l’Europe est émulé par des forces d’extrême droite d’obédience fasciste. Ce fait semble ne pas être contestable mais rester sur ce raccourci serait ignorer l’aspiration d’une jeunesse en mal d’évolution.L’acte 2 met en scène un redoutable joueur d’échecs, ce bon vieux Vladimir. Tel le chevalier blanc, il vole au secours d’une population russophone et russophile, profitant d’une maladresse : l’abrogation de la liberté linguistique.L’acte 3 lève un rideau sur une Europe dont même la diplomatie est décousue et sur une Amérique en pleine gesticulation.Le grand Tsar veut réunifier l’Empire en maniant la mauvaise foi. Un bain de sang fratricide se prépare aux portes de notre vieille Europe. Les experts militaires indiquent que ce sont des membres de la célèbre 402e division d’infan-terie russe qui est en œuvre en Crimée. Mais selon Poutine, il ne s’agit que de miliciens ukrainiens. Des pièces maîtresses comme le seraient un fou ou une tour sont désormais avancées en Crimée avec ces militaires « sans grade et sans patrie » qui contrôlent entiè-rement la péninsule, interdisant aux militaires ukrainiens de sortir de leur caserne et refoulant des observateurs de l’OCSE (cette sorte d’ONU européenne) !Mais sur cet échiquier sanglant,

Poutine a gardé en réserve d’autres pièces bien plus inquiétantes, dans le dossier syrien et surtout le nucléaire Iranien. Le Premier ministre ukrainien, Arseni Latse-niouk, s’est cru obligé d’affirmer : « l’Ukraine ne cèdera pas un cen-timètre de son territoire à la Russie dont les forces occupent depuiÀs fin février la péninsule ukrainienne de Crimée, c’est notre terre, nous n’en cèderons pas un centimètre. Que la Russie et son président le sachent ».Le droit à l’autodétermination des peuples figure dans les « normes » de l’OSCE et fait même partie de la charte d’Helsinki de 1975 et de Vienne en 1989. Mais le référendum, initié par le maître du Kremlin et dont l’issue ne fai-sait strictement aucun doute, est rejeté en bloc par la communauté américano européenne et par le pouvoir de Kiev.« Donner c’est donner, reprendre c’est voler ! » Ce dicton n’affecte pas le raisonnement prédateur de Poutine. La Crimée a été suc-cessivement, au fil des siècles, Hun, Tartare, Ottomane puis Russe sous Catherine II, avant que Nikita Khrouchtchev, qui n’avait pas prévu la séparation de l’Ukraine en 1991, ne la rattache administrativement à celle-ci en 1954. La Crimée est actuellement russe à 80 %, c’est avant tout une base militaire pour des navires de surfaces et des sous-marins nucléaires. La Russie est plus que jamais déterminée à jouer de nouveau un rôle capital dans la zone proche orientale. L’ouverture sur la Médi-terranée lui est donc absolument vitale dans ses actions en cours et à venir…Les élections présidentielles ukrai-

niennes sont prévues en mai pro-chain. À n’en pas douter, ces élec-tions promettent d’être animées avec des candidats très atypiques : un ancien boxeur qui semble avoir des idées sur tout mais surtout des idées, une richissime femme d’affaires récemment sortie des geôles ukrainiennes et dont le look fait penser à une héroïne de Disney et en filigrane une extrême droite sournoise et active. De vrais nazis qui prospèrent sur le fumier de la misère comme en Grèce. Mais dans cette grande partie d’échecs, les citoyens d’obédience ukrainienne de Crimée ne pèsent strictement rien et ne peuvent faire que l’objet, au mieux, d’un deal de cohabitation soumise.

Monique Lesieur

Cette année, les 4 et 5 avril, le Cabaret des « Amis de L’Ormée » se décentralise au Centre Peyrelongue d’Ambarès. Accueil par un apéritif offert, à partir de 19h, puis chaque partie culturelle, à partie de 19h30, est suivie par des pauses où l’on peut se restaurer, se rafraîchir à petits prix et échanger en toute convivialité.Le premier tiers temps est dévolu à la Chorale des « Amis de L’Ormée », dirigée par le jeune chef de chœur, Claire Baudouin, sur le thème des « Chants du monde ». Chants de lutte des peuples du monde, chants classiques ou sacrés sont au programme. La deuxième partie est particuliè-rement originale. Les belles mélo-dies d’Italie et de Grèce, servies à

merveille par Niko Nisi, ténor et guitariste, encadreront les interven-tions des acteurs de la ligue « Restons calmes ! (dans la dignité) ». Sur des sujets tirés au sort, ces derniers im-proviseront sur le thème du Cabaret. Le public aura son mot à dire.La musique populaire d’Amérique du Sud sera à l’honneur au cours du troisième tiers temps avec le groupe « Los Vecinos » : Melina Quezada au chant, Gaston Posé à la guitare, Gonzalo Tavilo à la basse. On y retrouvera les chansons de Violetta Parra, Victor Jara et Mercedes Sosa, artistes engagés aux multiples talents qui ont porté sur les scènes du monde entier la culture populaire du Chili et de l’Amérique latine, les luttes et les espoirs de leurs peuples.

Renseignements : 06 32 40 74 10. Réservation souhaitée au 05 56 49 25 57. Entrée : 10 euros. Boissons et pâtisseries à prix modique. Assiettes de dégusta-tion : 6 euros. Si vous souhaitez recevoir directement des nouvelles des « Amis de L’Ormée », merci de renvoyer une adresse mail à : [email protected]. Vous pouvez vous inscrire pour le Cabaret par le même moyen.

Point de vuePartie d’échec inquiétante à Kiev

AVIS DE CONSTITUTION

Avis est donné de la constitution d’une SARLDénomination : « DIXI ET COMPAGNIE »Sigle : «DIXI & CO »Siège social : 16 cours du Général de Gaulle 33170 GradignanObjet : Vente d’aliments surgelés pour animaux domestiques.Durée : 99 ans à compter de la date d’immatriculationCapital : 6 000 €Gérants : Mme Jennifer ZELEZIK et M. Samy KAABI demeurant 16 ter rue de Feldbach 33500 ARVEYRES nommé pour une durée indéterminée.

Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours

Pour avis

Par acte SSP en date du 07 mars 2014, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes :Forme : SASDénomination sociale : CONSERVES GARDESiège social : 335 Rue Georges Bonnac – 33000 BORDEAUXCapital : 1 000 Euros divisés en 100 parts de 10 Euros chacuneDurée : 99 ansObjet social : Commercialisation de conserves en France et à l’étrangerCessions d’actions et agrément : Les cessions d’actions, à l’exception des cessions aux associés, sont soumises à la collectivité des associésPrésident : M. Pierre JOLIBERT de-meurant 20 Chemin de Chapet 33610 CESTAS

Immatriculation au RCS de BORDEAUX en cours

Pour avis,Le Président

ANNONCES LÉGALES

Depuis des mois se prépare dans toute l’Espagne la (les) « Marche(s) de la dignité ». En colonnes venues de toutes les latitudes de la Péninsule, le 22 mars, elle, elles, vont «envahir» Madrid. Sur toutes les routes, des marcheurs sont déjà à l’effort depuis des jours, vers la capitale.

(…) Une multitude de chômeurs (six millions en Espagne), de « sans terre » (alors que de grands « cortijos » de 30 000 hectares ou plus monopolisent la terre en Andalousie), de précaires, de victimes des expulsions locatives, comptent camper à Madrid et y rester. Sur leur parcours, ils ont été reçus dans villes et villages, déclinant les revendications dans les rencontres, les assemblées, avec leurs hôtes travailleurs, étudiants, paysans, fonctionnaires... Il peut y avoir un avant et un après le 22 mars. Plus d’un million de « marcheurs » sont attendus. Au départ, l’idée a été lancée par le Syndicat andalou des travailleurs, de Diego Cañamero, le « Front civique-Nous sommes la majorité » de l’ex-secrétaire général du PCE Julio Anguita et les « Campements dignité d’Extrémadure ».Le manifeste et les revendications « aglutinantes » ont permis que, nationalement, les marches soient soutenues par Izquierda Unida, la CGT, la CNT-AIT, de nombreux collectifs de lutte, et localement par une constellation d’ « assem-blées populaires », une multitude de mouvements sociaux, les « marées » vertes des enseignants, blanches des personnels de la santé, contre les privatisations, rouges des tra-vailleurs licenciés de la multinatio-nale Coca Cola, des comités larges regroupant les différentes colères, le PCE, les « plateformes » contre les dizaines de milliers d’expulsions consécutives à l’explosion de la « bulle spéculative immobilière » (86.000 familles andalouses ont ainsi été expulsées de leurs maisons et appartements par les banques),

Attac, les collectifs 15M ou issus du 15 M, la Gauche anticapitaliste, les associations de quartier, de voi-sins, les organisations citoyennes... Les deux grands syndicats UGT et CCOO se sont jusqu’à présent tenus à l’écart du mouvement, na-tionalement, mais l’unité syndicale s’est matérialisée au Pays basque, en Galice, à Valencia, à Murcie, en Andalousie... et l’ensemble des syndicats de salariés de ces régions convergent déjà ensemble vers Madrid.Entraîner « la gauche qui traîne les pieds »Pour les colonnes de « marcheurs », il s’agit d’engager un bras de fer frontal, dans la durée, avec le gouvernement et les différents pouvoirs qui se sont succédés, « au service du capitalisme et de la Troïka ». Cette journée de rébel-lion démocratique, de « désobéis-sance », pacifique, devrait consti-tuer la plus grande levée populaire de l’après franquisme, et pourrait marquer la naissance, selon ses organisateurs, « d’un mouvement nouveau », d’une « unité sociale de toutes les victimes du système » , d’un « 15M ouvrier »... « Nous ne voulons pas que, comme d’habitude, nos actions restent sans lendemain », a déclaré Julio Anguita.(…)Les revendications se veulent fédératrices : non au paiement de la dette (l’Espagne rembourse quo-tidiennement 105 millions d’euros au titre de paiement des intérêts de la dette), non aux « recortes » (amputations) sociaux et publics , un emploi digne et un toit pour tous, un revenu « de base » qui permette de vivre...Depuis des mois, l’Espagne po-pulaire résiste, manifeste, crie, souffre... Si les milliers de petits ruisseaux commencent enfin à converger et à s’unir, un avenir nouveau peut poindre le 22 mars.

Jean Ortiz, l’Humanité.fr du 15 mars 2014

Une marche géante va «prendre Madrid»le 22 mars

Les 4 et 5 avril à AmbarèsCabaret de printemps des « Amis de L’Ormée »

Mercredi 2 avril, 14 heures, salle audiovisuelle SNCF(derrière le siège du CER)Débats, conférence de presse, dédicaceAppelé du contingent pendant la guerre d'Algérie, auteur du livre "On n'efface pas la vérité"

ANCAC BordeauxRencontre/Débat avec Albert Mallet