Les médias sociaux

En quoi sont-ils une innovation et quel est leur avenir ?

CARNICELLI Hugo – DELAMARCHE Adèle – MANDON Céline

Les médias sociaux

DUT SRC 2ème année - IUT Bobigny

1 Sommaire

Introduction ............................................................................................................................................. 2

Définition ............................................................................................................................................. 2

Historique ............................................................................................................................................ 2

Evolution .............................................................................................................................................. 2

Contexte actuel ....................................................................................................................................... 3

Acteurs................................................................................................................................................. 3

Limites ................................................................................................................................................. 4

Communication numérique ................................................................................................................ 5

Répartition Mondiale .......................................................................................................................... 7

Fonctionnement ...................................................................................................................................... 9

Logique verticale ................................................................................................................................. 9

Logique horizontale ............................................................................................................................. 9

Modèle économique ......................................................................................................................... 10

Nouvel outil marketing ...................................................................................................................... 10

Attrait et Législation .............................................................................................................................. 11

Sur-médiatisation .............................................................................................................................. 11

Données personnelles ....................................................................................................................... 11

Libertés individuelles ......................................................................................................................... 12

Droit à l’oubli ..................................................................................................................................... 13

Au service des recruteurs .................................................................................................................. 14

Conclusion ............................................................................................................................................. 15

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Introduction

Définition Si le terme « réseau social » est apparu en 19541, aujourd’hui on peut l’entendre à

chaque coin de rue et sur toutes les lèvres. Alors qu’est-ce qu’un réseau social ? Un réseau social est un ensemble d’individus, d’entreprises ou d’organisations liées entre-elles via un média social. Actuellement, lorsqu’on évoque ce terme, on pense surtout à Internet et à ses forums, ses messageries instantanées ou aux sites de rencontres. Deux personnes, éloignées physiquement l’une de l’autre et ne se connaissant pas peuvent, via ces sites et applications, faire connaissance grâce à leurs profils ou leurs goûts. Petit à petit, des liens se tissent ainsi entre les internautes et une communauté se crée.

Historique En France, dès les années 1980 il y a eu le Minitel2 et ses messageries qui marquent le

début des médias sociaux. Même si le but de ces réseaux était différent de ceux désignés par ce terme aujourd’hui, le Minitel permettait de faire connaissance avec une personne et donc de créer un lien. Au milieu des années 1990, avec l’arrivée et la large diffusion des téléphones portables3, de nouveaux réseaux, appelés chats, sont apparus. Encore aujourd’hui, on peut régulièrement voir des publicités pour ces chats sur mobiles afin de « faire des rencontre » et de parler à des personnes qui nous ressemble. Enfin, lorsque l’on parle de réseau social et de média social aujourd’hui, on fait surtout référence à Internet et ses nombreux sites dits « communautaires ». Et avec l’apparition des Smartphones et d’une connexion Internet plus performantes sur les mobiles, il est maintenant possible de consulter ces sites via son téléphone ce qui tend à faire penser que les anciens réseaux de chats sur ce média risquent de disparaître.

Evolution Les premiers « réseaux sociaux » sur le Minitel et les mobiles visait les adultes et avait le

même but : permettre à deux individus de faire connaissance afin de partager une relation éphémère et à caractère uniquement (ou essentiellement) sexuel. Lorsque les adolescents se sont emparés des technologies portables, les chats sont devenus des réseaux de rencontres amicales, même si beaucoup de chateurs attendent toujours la même chose de ces contacts. L’arrivée d’Internet a bien évidemment vu apparaître des sites de rencontres ayant le même but mais les communautés se sont diversifiées. Les forums permettent aux 1 John A. Barnes dans « Class and Committees in a Norwegian Island Parish », Human Relations 2 http://fr.wikipedia.org/wiki/Minitel 3 http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9phonie_mobile

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3 internautes d’échanger des points de vue, des idées, des connaissances sur différents sujets et nous ne pouvons évoquer les réseaux sociaux sans citer des sites tels que Facebook ou Twitter dont le premier but est de créer de gigantesques communautés virtuelles réunissant des milliers de personnes dans le monde.

L’étude des réseaux et médias sociaux ne peut se faire qu’en connaissant d’abord le contexte actuel de ce phénomène. Nous pourrons ensuite comprendre leur fonctionnement et nous nous rendrons alors compte que ce service cache et développe bien d’autres choses et peut être un danger pour l’individu.

Contexte actuel

Acteurs Aujourd’hui, les réseaux sociaux se développent essentiellement, et presque

exclusivement, via Internet. Ils peuvent être séparés en deux groupes : les réseaux sociaux professionnels et les réseaux sociaux « personnels » ou publics.

Dans la première catégorie, les plus connus sont Xing, LinkedIn et Viadeo4. Ces sites ont pour but d’élargir les carnets d’adresses des professionnels, de trouver des emplois, d’entrer en contact avec d’autres entreprises... Ils permettent ainsi de créer des partenariats ou de trouver des investisseurs.5

Xing6 a été créé en 2003 et son siège social se trouve en Allemagne. Cette année, il compte plus de 7 millions de membres. Dès son lancement, le site était disponible en plusieurs langues et s’est donc rapidement imposé. Il fonctionne sur trois degrés de contacts et peut être utilisé pour tout ce qui concerne la vie professionnel.

Son concurrent en Europe est Viadeo7, site français créé en 2004. D’abord connu sous le nom de Viaduc, le site revendique en octobre 2009 plus de 25 millions de membres grâce à plusieurs rachats de réseaux (espagnol, indien, chinois et canadien).

LinkedIn8, réseau créé aux Etats-Unis, lancé tout d’abord uniquement en anglais est apparu sur la toile en 2003. En octobre 2009, le site revendique 50 millions de membres – le double de Viadeo – répartis dans 200 pays et couvrant 170 secteurs d’activités. Fonctionnant également sur trois degrés de contacts, la société n’est devenue bénéficiaire qu’en 2006.

Ces différents réseaux concernent exclusivement la vie professionnelle et ne considèrent pas la seconde catégorie de réseaux comme des concurrents mais comme des compléments.

4 http://www.laposte.fr/lehub/article,120 5 http://fr.wikipedia.org/wiki/Service_de_r%C3%A9seautage_social_en_ligne#Services_en_ligne_de_r.C3.A9seautage_professionnels 6 http://fr.wikipedia.org/wiki/XING - http://www.xing.com/ 7 http://fr.wikipedia.org/wiki/Viadeo - http://www.viadeo.com/fr/ 8 http://fr.wikipedia.org/wiki/LinkedIn - http://www.linkedin.com/

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4 Les premiers étaient les forums qui sont créés autour d’un ou plusieurs thèmes et

réunissent ainsi des internautes partageant les mêmes goûts et intérêts. Les utilisateurs échangent des messages et discutent de différents sujets postés sur le site.

Seulement si on demande à quelqu’un de nous citer un réseau social aujourd’hui, il y a de fortes chances que la réponse soit Facebook ou encore Twitter ou MySpace. Si les réseaux sociaux professionnels concernent le monde du travail, ces réseaux permettent aux individus de partager leurs goûts, leurs intérêts et, tout simplement, leurs vies. Pour tous ces sites, un système d’amis, de contacts, permet de créer des liens entre plusieurs membres qui sont alors au courant des mises à jour effectuées et peuvent accéder à leurs informations.

Créé en 2003, MySpace9 offre à chaque membre un espace web qu’il peut personnaliser et dans lequel il peut insérer photos, vidéos ou encore extraits audio. Beaucoup d’artistes, principalement dans le domaine de la musique, mettent à disposition des extraits de leurs titres sur des espaces MySpace. Une version française a été lancée en 2006 et, en 2008, le réseau comptait plus de 230 millions d’utilisateurs.

Facebook10 a quant à lui une histoire particulière. Créé par deux étudiants, ce réseau devait permettre aux étudiants de Harvard de communiquer, d’élargir leurs connaissances et de se rencontrer. Le site a rapidement eu du succès et s’est alors étendu à plusieurs universités américaines avant d’être entièrement ouvert au public. D’après AlexaInternet11, il est le deuxième site le plus consulté au monde après google.com, et rassemble depuis décembre 2009 plus de 350 millions de membres.

Twitter, créé en 2006, ressemble énormément à ses concurrents mais permet en plus d’envoyer des messages brefs par messagerie instantanée ou par SMS.

Limites Si ces différents réseaux rassemblent de plus en plus d’utilisateurs et d’internautes,

qu’ils semblent lever les frontières et effacer l’obstacle des distances séparant deux individus, qu’en est-il vraiment ?

Le système de contact de réseaux sociaux permet aux internautes d’accepter un autre individu dans ses « amis ». Et plus on a d’« amis », plus on est important, et plus le site met le profil en valeur. Seulement, la majorité de ces « amis » ne seront jamais plus que des noms, des internautes avec tel ou tel goût ou intérêt que l’on partage. Les « amis » de nos « amis » deviennent alors nos « amis » etc. On ne peut alors pas réellement parler d’ami. Souvent, les contacts avec lesquels l’utilisateur garde une relation continue, régulière, sont peu nombreux et/ou proches physiquement de lui (occasionnellement ou régulièrement).

9 http://fr.wikipedia.org/wiki/MySpace - http://www.myspace.com/ 10 http://fr.wikipedia.org/wiki/Facebook - http://www.facebook.com/ 11 Alexa Top 500 Site, consulté le 10 août 2009

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5 Un individu a besoin d’un contact physique, réel, avec une autre personne, pour créer une relation plus forte et donc qui va durer. L’efficacité d’un réseau social ne devrait pas dépasser une certaine taille pour continuer à créer des relations pertinentes12.

De plus ces réseaux sociaux qui mettent à disposition des informations personnelles connaissent un grand nombre de fraudeurs, de vol d’identité et il ne faut pas oublier que toutes les photos mises en ligne peuvent être récupérées et utilisées par pratiquement n’importe qui. Et, en prenant l’exemple de Facebook, même si un utilisateur efface ses données de son compte (messages, photos...), elles peuvent toujours être récupérées13. Les vols d’identité peuvent porter préjudice et avoir de graves conséquences puisque de plus en plus, avant d’engager quelqu’un, les entreprises « googlise » (recherche des informations en tapant son nom dans le moteur de recherches) ce candidat. Les photos et informations trouvées alors peuvent décider l’entreprise à rejeter la candidature.

http://www.mslfrance.com/2009/01/21/les-limites-des-reseaux-sociaux/

Communication numérique14 Sur le site novovision.fr15, Narvic nous explique en quoi le très célèbre média Internet

est ou n’est pas, et à quel titre, le reflet de l’opinion publique. A travers, d’une part, l’accès à Internet, d’autre part, la forme d’expression que regroupe les différents supports de ce média, et enfin l’accès à un ordinateur, qui conditionne parfois l’accès à Internet lui-même.

Tout d’abord, Internet n’est, contre toute attente, absolument pas « le miroir de l’opinion ». Chaque argument apporté en faveur du « pour » est fortement réfuté par un «

12 http://www.pointsdactu.org/article.php3?id_article=1293#limites 13 http://www.zataz.com/news/18313/facebook%E2%80%94efface%E2%80%94message%E2%80%94photo%E2%80%94cache.html 14 Synthèse de document à destination du cours de M. CHABANE 15 http://novovision.fr/?Internet-est-il-la-voix-du-peuple

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6 mais » constant. On remarquera que l’expression qui est faite à travers ce média n’est autre que celle d’une « infime minorité » qui sera détaillée un bon nombre de fois comme regroupant les intellectuels de tous bords. Au contraire, « la France d’en bas » y est très peu, voir très mal, représentée. Ensuite, l’étude poursuit son raisonnement jusqu’à affirmer que les faits sont bien pire ! Les orateurs sont en fait « une toute petite minorité au sein de cette toute petite minorité » mis en lumière précédemment. Cependant, on ne peut nier qu’Internet élargis considérablement la prise de parole en publique, ainsi que l’accès au dialogue. Ce média ouvre des perspectives indiscutables, quoique pour le moment utilisées de manière plutôt chaotique.

Prenons tout d’abord la question de l’accès à Internet. Car là est bien la question. Avant même de pouvoir s’exprimer, il faut bel et bien accéder à l’espace de discution. On remarque que la moyenne a beau se cantonner à 61% de la population, le contraste n’en est pas moins flagrant. Effectivement, là où 89% des jeunes de 12 à 17 ans accèdent à Internet, seulement 27% des non diplômés y parviennent. Ensuite, qui se connecte à Internet ? Et comment, à quelle fréquence ? Là encore, le contraste se révèle flagrant. Tout un monde sépare les habitués des étrangers d’Internet. Les deux groupes relèvent à eux seuls environ 80% de la population, pour une répartition plus ou moins égale. On remarque à partir de là plusieurs critères qui distinguent et conditionnent l’accès à Internet. Premièrement, l’âge, suivit de près par le niveau de diplôme et les revenus du foyer. Ensuite arrivent les catégories sociales, la taille du foyer, et enfin le lieu de résidence. On remarquera le même type de disparités concernant l’accès à l’ordinateur, et selon plus ou moins les mêmes critères.

Arrivé là, que fait-on en ligne ? Et bien, la réponse est simple : la majeure partie de la tribune expressive créée des blogs. Pratique qui concerne une fois encore la majeure partie des 12-25 ans. De plus, on relève un nouveau contraste en observant de près les différents orateurs et commentateurs. En effet, peu commentent, et ceux qui le font sont largement plus prolifiques que la moyenne. Pour exemple, seulement « 10% des riverains ont postés 80% des posts ». Arrivent par la suite les média sociaux, comptant dans leurs rangs le fameux Twitter. La encore, il ne faut pas se faire d’illusion : « 75% des messages postés par 5% des utilisateurs ». Le phénomène de prise de pouvoir par les utilisateurs les plus actifs est de nouveau mis en lumière. On parle même de « l’ambition d’une démocratie de l’information qui tombe à l’eau ». On retiendra pour finir que c’est bel et bien l’internaute ayant l’opinion la plus forte et la plus engagé qui monopolise la conversation, se donnant l’impression d’exprimer l’opinion générale.

Pour ce qui est des réactions provoquées par la lecture de l’article, ils sont mitigés, à la fois pour, contre, ou tout simplement à coté de la plaque. On retiendra cependant un commentaire en particulier qui vient appuyer la légitimité du développement d’Internet et de ses moyens de communication : « Les chiffres sont en définitive moins impressionnants que je ne le craignais… Si ‘100 000 personnes font l’opinion’, c’est déjà mieux que 10 000, ou que 100, ou que 10… ».

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7 Répartition Mondiale

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Cette carte date d’octobre 2008 et on peut remarquer que malgré une forte présence de Facebook, l’Europe a encore ses propres réseaux sociaux. En France, c’est Skyrock (et ses blogs) qui arrive en tête.16

Maintenant, si on observe une carte datant de juin 2009, l’évolution est très nette.17

Facebook a pris plus d’ampleur et est en première place sur la moitié du globe. Le réseau social américain a envahit l’Europe et toute l’Amérique du Nord. Le réseau social de google, Orkut, a également un grand nombre d’utilisateurs grâce au Brésil et à l’Inde. On remarque que le nombre de réseaux différents est passé de 23 en 2008 à 15 en 2009. La question qu’on peut se poser, c’est si Facebook va continuer son ascension et supplanter les autres réseaux comme MySpace dont la popularité diminue d’année en année.

16 http://www.business-garden.com/index.php/2008/10/21/usage_reseaux_sociaux_carte_mondial 17 http://www.business-garden.com/index.php/2009/06/17/p1497

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9 Fonctionnement

Logique verticale Comme dans tout média, la logique de transmission verticale de l’information reste de

mise. En effet, les médias sociaux sont aussi un nouveau type de service proposé aux utilisateurs. Le contact entre l’administration et l’usager est toujours de mise, même si ce n’est plus le seul et qu’il n’est plus aussi important qu’avant. Les usagers sont parfois contactés d’une manière plus ou moins détournée afin d’évaluer la qualité du service proposé. Cela permet, à l’image du mode de développement des logiciels signés Microsoft, de recevoir un feed-back consistant et utile de la part des usagers (on remarquera la campagne d’information et de beta-testing concernant la dernière version de Facebook).

Toutefois, cette logique relève de la communication industrielle, de l’offre et de la demande. Désormais, les internautes ne souhaitent plus être des marchandises. Ils veulent profiter d’un produit gratuit, et toujours plus fonctionnel, réactif et fiable. Ont-ils vraiment eu gain de cause… ?

Logique horizontale Le fonctionnement du service tel qu’il a été mis en œuvre place les utilisateurs au sein

même de l’action. Le média se développe avec et grâce à eux. En effet, un mécanisme chainé se met en place dés l’introduction du premier utilisateur. Celui-ci va faire pénétrer au sein de l’environnement ses propres contacts, qui introduiront à leur tour leurs propres contacts, ce qui fera croitre la population inscrite de manière théoriquement exponentielle. En réalité, les usagers ont parfois tendance à s’inscrire et à seulement regarder quels sont leur contacts personnels déjà présents, ou à repéré quelles sont leurs connaissances communes.18

Ce principe de communication permet de développer le lien social. C’est une réelle opportunité pour l’homme politique de tout bord, à la fois pour se faire connaitre, mais aussi pour permettre à ses supporters d’afficher leur opinion et de participer à la vie politique de l’élu. Par ailleurs, Internet influence la société. La culture du numérique et des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) devient indispensable dans le monde contemporain. Ce nouveau mode de communication ouvre de nouvelles frontières là où les autres médias s’essoufflent. 19

De plus, le phénomène de personnalisation ne désemplit pas. Le principe reste le même comme pour la plupart des forums. Création d’une fiche personnelle, tout en laissant parfois l’utilisateur aller jusqu'à un contrôle total du design et de l’imbrication des éléments. Malgré son passé déjà bien ancré, cet outil devient maintenant l’un des acteurs les plus importants de la communication au sein des réseaux sociaux. Sur un forum, les internautes peuvent dialoguer, et ils ne ressentent pas forcément le besoin de connaitre leur interlocuteur. Avec ce nouveau mode de fonctionnement, personne ne peut se cacher. Les propos diffamants ou injurieux ont tendance à disparaitre devant le réalisme de la communication.

18 Reportage Envoyé Spécial, France 2. 19 http://www.scribd.com/doc/22355192/Dossier-Reseaux-Sociaux-Web-20-Revue-L-ingenieur-Centrale-Lille

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10 Modèle économique

Le modèle économique des réseaux sociaux se résume en deux points majeurs. Premièrement, la présence de publicité sur un site en lui-même gratuit. Deuxièmement, des propositions d’achats de produits qui reflètent un partenariat avec des marques. Enfin, un aspect moindre du principe de rémunération consiste à pousser à l’achat de fonctionnalités avancées sur le site.20

Comme sur la majorité des espaces de discutions et d’échanges, autrement dit de communication, gratuits, la publicité fait office de rémunération indirecte. En effet, plus le nombre de visiteurs est important, plus la rémunération associée l’est elle aussi. C’est un bon moyen considéré comme peu contraignant de dégager des revenus, que ce soit uniquement pour faire vivre l’espace ou pour réaliser de réels profits, le deuxième cas étant le plus répandu.

De nouveaux métiers se dégagent de ce nouveau type de médias. Que ce soit en référencement ou tout simplement en marketing publicitaire, de nouvelles compétences sont apparues petit à petit. Ces compétences sont nécessaire à la mise en pratique de la nouvelle aire marketing qui a suivit de prés l’évolution du média de masse qu’est Internet. On peut grâce à ce point considérer aisément l’impact de telles innovations sur l’environnement économique et professionnel.21

Nouvel outil marketing Derrière ce vaste éventail de nouveaux horizons proposé par les médias sociaux, en lien

direct avec le type de modèle économique, le bénéfice est à double tranchant. En effet, les bases de données collectées par les administrateurs des médias en questions se révèlent plus étendues encore que celles des services secrets américains. Cela peut en effrayer plus d’un, qui se retrouvera un jour confronté à des propos ou des situations qu’il a lui-même rendu publique. Les moyens pour se prémunir contre ce type d’abus sont restreints. Plusieurs associations et collectifs appellent notamment à un boycotte généralisé de Facebook.22

Un nouveau phénomène tend s’est concrètement mis en place sur Internet, celui du ciblage publicitaire. Les médias sociaux, plus particulièrement ceux situés en Amérique et qui ne sont pas soumis, entre autres, à la règlementation française, sont susceptibles de vendre tout ou partie d’une base de données globale comportant les opinions politiques ou religieuse, ou encore les goûts et autres informations personnelles relatives aux utilisateurs qui peuvent intéresser les annonceurs.

20 http://www.camillejourdain.fr/reseaux-sociaux-dossier/ 21 http://www.comundi.fr/dossier-internet-communication-reseaux-sociaux.html 22 http://www.lepost.fr/sondage/2008/12/15/1357338_allez-vous-participer-au-boycott-de-facebook-qui-a-lieu-aujourd-hui.html

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11 Attrait et Législation

Sur-médiatisation Les réseaux sociaux rassemblent des millions d’internautes dans le monde. Pourquoi

attirent-ils autant de monde ? Qu’est-ce qui plaît ?

Les réseaux sociaux n’ont rien d’innovant mais rassemblent sur un même site un grand nombre d’applications. Ces dernières donnent aux utilisateurs toujours plus de moyens d’interaction. C’est ce qui séduit la plupart des utilisateurs car ils ne ressentent pas de sensations d’ennui. Ainsi, certains internautes passent plusieurs heures par jour sur ces sites.

Mais les réseaux sociaux permettent avant tout un partage d’informations entre utilisateurs. Le but est de partager avec ses « amis » photos, vidéos, messages et toutes autres sortes d’informations sur sa vie privée, ses études, sa situation conjugale…

Le succès vient également de la mise en place d’un système collaboratif alimenté par les utilisateurs. Cela leurs donnent une sensation de pouvoir. Grâce à ce système les internautes deviennent des acteurs du web.

De plus, les réseaux sociaux ont bénéficié d’un phénomène de sur médiatisation qui a sans doute contribué à leur expansion.

Données personnelles L’ensemble des informations fournies et les diverses applications sont un moyen de

recueillir de nombreuses informations concernant la vie personnelle, les activités et les habitudes de consommation de l’internaute. Les informations sont stockées dans des bases de données.

L’utilisation des données personnelles constituent le portrait précis d’une personne. C’est pourquoi leur revente auprès des publicitaires peut rapporter gros.

Toutes les informations que publie un internaute sur un réseau social tombent dans le domaine public. Cela signifie que ses informations peuvent ensuite être diffusées et commercialisées.

Prenons un exemple, celui de Facebook. Cette société étant privée, elle pourrait également revendre des informations personnelles sur un internaute à des gouvernements, à la police, à des industriels, à une religion… Chris Kelly, Responsable des questions de vie privée chez Facebook assure que certaines informations peuvent être transmises aux services secrets américains ou à la police moyennant un respect de procédures légales très précises.23

Voici un extrait de la Déclaration des droits et des responsabilités de Facebook qui confirme l’engagement lors de l’inscription à concéder un droit d’utilisation du contenu que l’on publie sur le site :

23 Reportage Envoyé Spécial, France 2.

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12 « Pour le contenu protégé par les droits de propriété intellectuelle, comme les photos ou vidéos (« propriété intellectuelle »), vous nous donnez spécifiquement la permission suivante, conformément à vos paramètres de confidentialité et paramètres d'applications : vous nous accordez une licence non-exclusive, transférable, sous-licenciable, sans redevance et mondiale pour l'utilisation des contenus de propriété intellectuelle que vous publiez sur Facebook ou en relation à Facebook (« licence de propriété intellectuelle »). »

L’utilisation des données à des fins commerciales et leurs publications posent le problème des libertés individuelles.

Libertés individuelles Un citoyen français dispose d’un droit au respect de sa vie privée. Il existe une loi (datée

du 6 Août 2004) concernant la protection des personnes physiques à l’égard des traitements de données à caractère personnel. Cette loi dont les principes sont fondés sur une directive européenne du 24 octobre 1995, garantie une protection pour les internautes.

Cependant ces règles ne sont parfois pas appliquées par les réseaux sociaux autres qu’européens. C’est pourquoi le G29, groupe des CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) européennes, a récemment précisé, dans son avis du 12 juin 2009, les règles applicables aux réseaux sociaux.

Voici une description sur le site de la CNIL24 de l’avis en question :

« Cet avis affirme l’applicabilité du droit européen sur la protection des données aux réseaux sociaux, même quand leur siège se trouve hors d’Europe. Les grands réseaux sociaux américains ne partagent pas toujours cette analyse bien qu’ils s’efforcent généralement de respecter la plupart des principes de protection des données.

Les CNIL européennes demandent également à ces acteurs de :

• Définir des paramètres par défaut limitant la diffusion des données des internautes. • Mettre en place des mesures pour protéger les mineurs. • Supprimer les comptes qui sont restés inactifs pendant une longue période. • Permettre aux personnes, même si elles ne sont pas membres des réseaux sociaux, de

bénéficier d’un droit de suppression des données qui les concernent. • Proposer aux internautes d’utiliser un pseudonyme, plutôt que leur identité réelle. • Mettre en place un outil accessible aux membres et aux non membres, sur la page

d’accueil des réseaux sociaux permettant de déposer des plaintes relatives à la vie privée. »

La CNIL demande une réponse de la part des réseaux sociaux. Le respect de la vie privée des internautes devrait donc être amélioré sur certains points.

Un autre problème subsiste : celui du « droit à l’oubli ».

24 http://www.cnil.fr/la-cnil/actu-cnil/article/article//le-g29-precise-les-regles-applicables-aux-reseaux-sociaux/

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13 Droit à l’oubli

Après une fermeture de compte, les informations concernant un internaute sont susceptibles d’être conservées. D’autre part, une fois les informations mises sur le réseau, elles peuvent être largement diffusées. Il devient alors difficile de déterminer ce qu’il en adviendra.

Cela pose plusieurs problèmes dont voici un exemple : des informations, des photos ou des vidéos mises en ligne alors qu’un internaute était jeune sont susceptibles de réapparaître des années après. Or, il est naturel qu’un individu change et murisse au cours de sa vie et souhaite qu’elles disparaissent.

Le "droit à l'oubli numérique" fait l'objet d’une récente proposition de loi sénatoriale qui

suggère la suppression des données sur simple demande par courriel.25 A ce propos, Yann PADOVA, Secrétaire général de la CNIL, souligne le caractère

fondamental de ce « droit à l’oubli » :

« Il en va, pour tous, de la protection de la liberté d’expression et de la liberté de pensée, mais aussi du droit de changer d’avis, de religion, d’opinions politiques, la possibilité de commettre des erreurs de jeunesse, puis de changer de vie. »26

Une fois de plus, « le droit américain ne reconnaît pas le droit à l’oubli, et les informations collectées par Google ou Facebook, dont le siège social est installé aux Etats-Unis, peuvent rester stockées indéfiniment.

Des mesures pratiques sont envisagées à l’échelle internationale. Concernant les réseaux sociaux, les 60 pays réunis à la Conférence mondiale Informatique et Libertés sont favorables à un système d’« opt-in », qui permettrait aux jeunes internautes de refuser la conservation d’informations sensibles. Ils préconisent également une information détaillée au profit des mineurs sur les risques encourus par une large diffusion de données personnelles. » apprend-on dans Les Echos.27

25 Le Monde : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/11/12/la-delicate-question-du-droit-a-l-oubli-sur-internet_1266457_651865.html 26 http://www.cnil.fr/la-cnil/actu-cnil/article/article/2/pas-de-liberte-sans-droit-a-loubli-dans-la-societe-numerique/ 27 Les Echos : http://droitactu.20minutes-blogs.fr/media/01/00/1543917661.pdf

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14 Au service des recruteurs

Selon Stanislas Noyer, chef du service actualités à Courrier Cadres, aux Etats-Unis, 45% des employeurs affirment se servir des sites de Networking pour mieux connaître les candidats. Élisabeth Shemtov, directrice générale adjointe de l’APEC affirme qu’ « en France, ce type de pratique est encore cantonné aux cabinets de recrutements. Il reste très rare dans les DRH. ».28

Ce système de recrutement se révèle parfois positif et parfois négatif pour les chercheurs d’emplois. Leur présence sur des réseaux sociaux peut s’avéré favorable lorsque ceux-ci démontrent une personnalité, des compétences ou encore une capacité à communiquer par exemple.

En revanche, il peut s’avérer défavorable lorsque ceux-ci dévoilent des photographies compromettantes ou des médisances envers d’anciens employeurs.

Ces éléments expliquent le développement des réseaux professionnels mais aussi de l’e-réputation. Il s’agit désormais pour les internautes d’entretenir sa réputation en ligne afin de bien paraître aux yeux des recruteurs.

“L’idée-clé, c’est d’occuper les deux ou trois premières pages de résultats Google avec des informations que l’on a choisies”, explique Nicolas Bermond, spécialiste en réputation numérique. Pour occuper ce terrain, le mieux est de rejoindre les grands réseaux sociaux (Linkedin, Viadeo, Twitter, Facebook...) qui propulseront votre nom en haut de l’affiche.29

Ainsi, le curriculum vitae semble ne plus suffire. Désormais il faut montrer ses compétences et ses qualités en ligne. Attention toutefois à bien maitriser les niveaux de filtre, les catégories « d’amis » et la confidentialité car l’internaute peut vite passer d’une image flatteuse à une notoriété embarrassante.

Pourtant, certains recruteurs s’opposent à ce genre de pratique. En effet, pour « limiter le recours aux réseaux personnels, du type Facebook ou Copains d'avant » dans les procédures de recrutement une charte a été rédigée et signée par les cabinets de recrutement et chasseurs de têtes membres d' « A Compétence Egale ».30

« Les signataires de la Charte rappellent que, dans le cadre d’une procédure de recrutement, la sélection des candidats doit reposer uniquement sur les qualifications et les compétences et exclure tout critère d’ordre personnel et privé. » 31

28 http://www.courriercadres.com/content/les-recruteurs-accros-aux-r%C3%A9seaux-sociaux 29 http://www.courriercadres.com/content/sur-internet-surveillez-votre-r%C3%A9putation 30 http://altaide.typepad.com/jacques_froissant_altade/2009/11/charte-r%C3%A9seaux-sociaux-internet-vie-priv%C3%A9e-et-recrutement-les-cabinets-de-recrutement-et-chasseurs-d.html 31 http://altaide.typepad.com/files/charte-r%C3%A9seaux-sociaux-internet-vie-priv%C3%A9e-et-recrutement.pdf

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DUT SRC 2ème année - IUT Bobigny

15 Conclusion

Le visage d’Internet à profondément changé. Les médias sociaux sont une innovation dans le sens où ils placent l’internaute au centre de la communication et de l’information. Ils concernent la majorité de la planète et peuvent prendre plusieurs formes d’intérêt, qu’ils soient purement communautaire ou bien professionnel. Facebook et MySpace sont les acteurs principaux, et ils servent à la fois de lieu de rencontre, d’information, de promotion, et de divertissement.

On remarque que la logique de communication à changé elle aussi, passant de verticale à horizontale, elle permet un échange d’usager à usager au contraire de médias tels que la télévision qui sont à sens unique. Et à chaque innovation son nouveau modèle économique, les médias sociaux ne font pas exceptions à la règle. Le marketing publicitaire s’y voit décuplé et ces médias contribuent son développement.

Enfin, un réel danger relatif à la vie privé et né de ce nouveau mode de communication. Des précautions sont à prendre pour éviter autant que possible que les informations que nous laissons entrer dans le domaine public ne puissent pas être utilisées à notre encontre.