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Rapport de recherche suite à l’obtention d’une bourse de recherche en études canadiennes (BREC)
Les Jeux Olympiques de Vancouver 2010 :
Premiers jeux d’hiver du développement et de l’aménagement durable
Par Jean-Pierre Augustin, professeur à l’université de Bordeaux,
chercheur à l’UMR ADES du CNRS et au CECIB..
Les J.O. sont l’événement spatial par excellence puisqu’ils focalisent sur un lieu déterminé à l’avance l’attention du reste du monde. Cette combinaison d’unité de lieu, d’unité
de temps et d’unité d’action offre à la ville et au pays choisis une visibilité qu’aucun autre événement n’est susceptible de proposer. Le site olympique devient, grâce au
système médiatique mondial, le théâtre où se jouent la mise en scène d’un monde apparemment plus équitable et plus ordonné et la mise en image des performances et de
l’excellence. On comprend mieux la valorisation de ce site d’enchantement dans un monde désenchanté. Le choix de la ville olympique est ainsi devenu la première
compétition et, après une période où la décision dépendait souvent de la volonté du président du CIO ou de ses proches, la désignation résulte aujourd’hui d’un véritable
affrontement géopolitique. Cette désignation reste une des principales missions des membres du Comité international olympique (CIO) qui, après la présentation des dossiers
retenus, se prononcent, à bulletins secrets, sept ans avant l’ouverture des prochains Jeux.
Une fois désignée, la ville est contrainte d’édifier les équipements et les installations nécessaires au bon déroulement des épreuves. Cette contrainte de temps est l’occasion
d’élargir le programme sportif en projet de ville, en proposant des infrastructures d’accueil, de transport et de communication qui participent à une accélération des mutations
urbaines et à une valorisation de l’image de la ville inscrite dans une compétition mondiale. Les discours promotionnels qui accompagnent la reconnaissance géopolitique du
site et de la nation choisie sont dominants et une seule capitale, Denver, a refusé les Jeux d’hiver qui lui étaient offerts après le vote négatif d’un référendum local. Le coût de
l’organisation est en effet très lourd pour la ville et le pays organisateur, malgré les aides et les retombées attendues. Mais les résultats urbanistiques et touristiques sont
parfois à la hauteur des moyens mis en œuvre. Dans le cas de Vancouver, les enjeux sont considérables puisqu’il s’agit à la fois d’affirmer l’entrée dans la modernité et de
modifier le visage de la métropole pour en faire une cité écologiquement correcte et un modèle environnemental.
La désignation de Vancouver par le Comité olympique international (CIO) en 2003, devant les deux villes concurrentes de Salzburg (Autriche) et de Pyeong Chang
(Corée du sud) résulte d’un projet qui se veut exemplaire de la prise en compte des critères de durabilité. Depuis cette date le Comité olympique de Vancouver
(COVAN) met en œuvre les prescriptions proposées à la Commission d’évaluation du CIO.
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Cette recherche, faisant suite à plusieurs travaux concernant l’olympisme et les Jeux canadiens (Augustin, 2004, 2007, 2008), vise à mesurer les efforts et les moyens
engagés par la métropole de l’ouest canadien, ville multiculturelle, ouverte vers le Pacifique et l’Asie et déjà novatrice sur les questions environnementales, pour
réussir le défi de proposer les premiers Jeux d’hiver du développement durable. Une attention particulière sera portée aux aménagements urbains et de nature qui
s’inscrivent dans des projets de grande envergure pour valoriser les sites, améliorer la vie locale et développer un tourisme national et international.
L’approche proposée est pluridisciplinaire. Elle rappelle d’abord le choix de Vancouver qui marque un tournant dans l’histoire des Jeux olympiques d’hiver en
valorisant les options du développement durable. Elle analyse ensuite les impacts des grands équipements nécessaires aux compétions sur l’aménagement et les
transformations urbaines. Elle évoque enfin la complexité des modes de gouvernance et souligne quelques revendications de groupes communautaires autochtones
minoritaires. Ces approches sont donc à la fois historiques, aménagistes et politiques et s’inscrivent dans la poursuite d’études menées depuis plus de vingt ans par
l’auteur sur l’évolution des villes canadiennes et le rôle qu’y jouent les cultures sportives.
Cette nouvelle contribution participe et complète les travaux effectuées par le Centre d’études canadiennes interuniversitaire de Bordeaux (CECIB) ; elle devrait
permettre des publications sur un événement de portée mondiale qui n’est souvent présenté qu’à travers les seuls résultats sportifs, alors qu’il est aussi une occasion
d’accélérer les rénovations urbaines, d’enclencher des processus sociaux et de tester de nouveaux modes de participation. Nous remercions les divers acteurs qui
nous ont reçu et en particulier Célia Rousselle et Romain Roult qui nous ont permis d’utiliser leurs recherches réalisées dans le cadre de travaux universitaires.
I – Les JO de Vancouver, premiers jeux d’hiver du développement et de l’aménagement durable ?
Il convient dans cette première partie de rappeler d’abord les conditions de choix de la candidature de Vancouver 2010 résultant d’une longue procédure soulignant les atouts
de cette ville par rapport à ses deux concurrentes, de souligner ensuite les principes éthiques et les enjeux économiques des JO d’hiver et de montrer enfin les options
engagées autour du développement durable.
A – Le choix de la candidature de Vancouver 2010
Le choix de Vancouver 2010 résulte d’une procédure que l’on peut résumer par le schéma suivant :
Au départ : 8 villes candidates évaluées
Groupes de travail : experts
externes, membres administratifs
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11 juillet 2002 : Rapport & Procédure
d’acceptation des candidatures
(/ onze critères)
- Vérifie les informations des dossiers
- Détermine si les plans sont réalisables
- Fait une évaluation globale des risques
Le Groupe de travail se base sur onze critères pour orienter les choix : le soutien du gouvernement et de l’opinion, l’infrastructure générale, les sites sportifs, le village
olympique, l’environnement, l’hébergement, les transports, la sécurité, l’expérience passée en matière d’événements sportifs, les finances et le concept général.
La Commission d’évaluation dresse un bilan de chacune des trois villes en lice en se référant à des critères similaires, mais plus précis prenant en compte les caractéristiques
nationales, régionales et celles de la ville candidate, les aspects juridiques et ses garanties, l’immigration et les formalités douanières, la protection de l’environnement et la
météorologie, les finances, le marketing, les sports, les sites sportifs, les jeux paralympiques, le Village olympique, la santé, la sécurité, l’hébergement, le transport, les
Commission exécutive : 28/08/2002 : Sélection de 4 villes
candidates
22/09/2002 : Berne retire sa
candidature
Trois villes en lice : Vancouver,
Salzburg et Pyeong Chang
Commission d’évaluation : CIO, FI, CNO, Athlètes, IPC,
Organisateurs d’anciennes éditions
des JO et spécialistes
Analyse technique : Aide le CIO à faire un choix parmi les
villes candidates
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services de la communication et des médias et enfin l’olympisme. A travers ces divers critères, il s’agit de dégager ce qui s’avère être davantage en lien avec les principes
établis par la Charte et sur lesquels le CIO va s’orienter.
Compte rendu du rapport de la Commission d’évaluation1 : Atouts et inconvénients
Le rapport de la Commission d’évaluation du CIO présenté à Lausanne le 21 mars 2003 peut être résumé dans le tableau suivant qui rappelle les critères établis lors du rapport des groupes
de travail :
Vancouver Salzburg Pyeong chang
Soutien du gouvernement et opinion publique - Partenaires membres de la société de candidature pour 2010 : le
Gouvernement du Canada et la Colombie britannique, Vancouver, la
municipalité de Whistler et le Comité Olympique Canadien
(signataire de l’entente multipartite), le Comité Paralympique
Canadien. - Soutien des Premières Nations ;
- Une population favorable aux Jeux : 6 sur 10 résidents sont
favorables à Vancouver et plus de 80℅ des Canadiens désirent que
les Jeux soient au Canada.
Consultation générale des Vancouvérois : plus de 68℅ sont
favorables.
- La société de candidature donne un appui de plus de 120
entreprises, sociétés et organismes.
« ferme soutien des autorités fédérales, régionales et
municipales » : somme considérable pour la construction des
sites sportifs, travaux d’amélioration des infrastructures de
transport, couverture des coûts des services médicaux et de
sécurité.
Engagement du Gouvernement pour couvrir tout déficit
éventuel engagé par le COJO.
Associée aux provinces du Tyrol, de la Styrie ainsi que la
province allemande de Bavière.
Gouvernement largement associé au projet, la province a
fourni une garantie de couverture de déficit ;
Le Gouvernement Coréen s’engage à couvrir tous les frais
en matière de sécurité.
Ferme soutien de la part également de l’Assemblée
Nationale ; Gouvernement provincial de Gangwon ;
Conseil municipal de Pyeong Chang ;
Autorités de chaque ville-site associées à la candidature.
1 Rapport de la Commission d’évaluation du CIO pour les XXIème Jeux Olympiques d’hiver 2010 ; CIO, Lausanne, Suisse, 21 mars 2003.
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Infrastructure générale Les cérémonies d’ouverture et de clôture sont prévues dans une arène
couverte « BC place center » Excellente scène pour les manifestations culturelles, cadre
séduisant dans un stade provisoire. Les cérémonies d’ouverture et de clôture auront lieu dans
le stade du saut à ski d’une capacité de 50000 places
assises (situé à 5 minutes du Village Olympique de
Pyeong Chang).
Sites sportifs Dans la ville de Vancouver et Whistler
2 - s’étalent sur un rayon de 80 km.
Province de Gangwon au centre de la péninsule Coréenne.
Village Olympique Deux villages olympiques : - A Vancouver pour les sports de glace et
- A Whistler pour les sports de neige.
Trois villages olympiques avec Kitzbühel (80 minutes de
Salzbourg) et Amadé (40 à 60 minutes). Trois villages pour répondre aux besoins des athlètes :
Pyeong Chang (Dragon Valley) ; Gangneung et Wonju
Environnement : conditions et impact Engagement vers des principes de durabilité et d’inclusion : le
principal objectif est d’accélérer les processus pour atteindre
l’excellence sur le plan environnemental en même temps qu’un
développement économique et social.
- réduction des sites à 12 Programme environnemental ambitieux, bien fondé et
complet reposant sur un développement durable au niveau
régional : « Plan vert » Impact sur l’environnement concernant les extensions et
l’élargissement des axes routiers et piste de descente de
Jungbong : n’ont pas été étudiés dans le détail ;
Remise en état de l’environnement peut être sous estimée
après les travaux de construction routiers et ferroviaires.
Hébergement Offre satisfaisante et qui couvre tous les besoins olympiques. Tarifs semblant avoir grandement été sous estimés Faiblesse : pas assez de chambres d’hôtel.
Transports Amélioration de la route Sea to Sky entre Vancouver et Whistler quel
que soit le résultat de la candidature. Excellent au niveau des transports : zone olympique
desservie par un système de transports publics bien
développé, nombreuses routes.
Zone Olympique bien desservie, sera complétée d’ici 2010
par une voie à chemin de fer.
2 Whistler avait sans succès soumis sa candidature en 1976
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Sécurité « Le gouvernement assurera aux futurs organisateurs qu’il se
chargera des services fédéraux essentiels, notamment ceux ayant trait
à la sécurité, à l’immigration et à l’importation de marchandises»
Effectif de sécurité en nombre suffisant. La Commission estime que les effectifs de sécurité sont
en nombre suffisants ; La Corée possède de l’expérience dans le domaine de la
sécurité.
Expérience passée en matière d’événements sportifs Seront les troisièmes Jeux organisés au Canada après les JO d’été de
Montréal en 1976 et les JO d’hiver à Calgary en 1988. Jeux Olympiques d’hiver en 1964 et 1976 à Innsbruck ; de
nombreuses compétitions d’hiver au niveau international.
JO en 1988 à Séoul, Coupe du monde de Foot et Jeux
Asiatiques en 2002.
Finances et concepts généraux - Le Gouvernement du Canada investira 310 millions de dollars dans
des installations sportives de calibre international ainsi que dans des
projets (héritage durable) ; - Une entente multipartite par les partenaires de la candidature de
Vancouver : première fois qu’une telle entente est conclue dans le
cadre d’une candidature olympique : « Démontre l’esprit de
coopération extraordinaire régnant entre les trois ordres de
gouvernement, les comités nationaux olympiques et paralympiques et
la société de candidature ».
Budget de 902 millions d’USD, considéré comme solide et réalisable,
les prévisions financières du comité de candidature s’avèrent
raisonnables et basées sur des méthodes solides.
Budget de 901 millions de dollars : 62 millions pour la
construction des sites et 839 millions pour les frais de
fonctionnement.
Budget de 852 millions de dollars US mais investissements prévus de 3 milliards en
infrastructures
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Bilan des points positifs et défavorables :
Villes candidates
Vancouver
Salzburg
Pyeong Chang
Points positifs pour l’élection :
Appui populaire
80 ℅ des Canadiens sont favorables et 62 ℅ des habitants
de Vancouver. Fort soutien de la population : 83℅ de la
population Selon le CIO 65℅ des Coréens sont favorables ;
85℅ à Pyeong Chang et dans les villes sites.
Logistique
Village olympique bien conçu, la commission est
persuadée que les exigences en transport peuvent être
satisfaites.
« efficace, facilité de communication,
excellent au niveau des transports »
Expérience
Canada : « vaste expérience en matière d’organisation de
manifestations multisports : JO d’hiver 1988, Jeux du
Commonwealth en 1994, Jeux panaméricains » Aussi candidate en 1976 et 1980
L’Autriche « vaste expérience en matière
d’organisation de manifestations de sports
d’hiver au niveau international » Candidate en 2006
La Corée du Sud : «vaste expérience en matière
d’organisation de manifestations sportives
multisports internationales : JO en 1988, Coupe
du monde de Foot et Jeux Asiatiques en 2002 ». Première Candidature.
Soutien
« Soutien du secteur privé, des autorités nationales,
régionales et locales » La Colombie britannique et le Gouvernement du Canada
ont alloué un montant considérable à la construction des
sites sportifs et amélioration de la route Sea to Sky ; aux
soins médicaux et service de sécurité
« ferme soutien des autorités fédérales,
régionales et municipales » : somme
considérable pour les sites sportifs,
Garanties financières solides.
« excellent soutien des autorités nationales et
locales, investisseurs privés » - bon projet pour le programme
environnemental : soutien financier important et
solides garanties par les autorités
gouvernementales.
Province : garantie de couverture de déficit
Mission et
objectifs
Laisser un héritage durable pour le Sport comme pour les
Communautés locales ; Programme environnemental (développement durable)
ambitieux et conçu avec professionnalisme « associe
largement les premières nations quant à l’héritage post
Olympique ».
« The Sound of Winter », reflète
l’Association entre l’histoire musicale de
l’Autriche et les sports d’hiver très
pratiqués dans ce pays. Cherche à partager sa passion pour les
Sports d’hiver avec le reste du monde.
Candidature qui vise à développer les sports
d’hiver et le tourisme en Corée et œuvrer la paix
et la réconciliation de la péninsule Coréenne.
Les JO d’hiver de 2010 se veulent les jeux de la
Pureté et de la Paix pour tous » ;
Organisation des
Sur 13 sites prévus, 6 sont à construire (transformés
ensuite en centre d’entraînement de haut niveau pour le
développement du Sport au Canada). Deux grands groupes de sites : Vancouver et la station de
Sur 15 sites 10 sont déjà construits. Large choix de sites de ski de haut niveau ;
Trois villages olympiques prévus ;
76℅ des athlètes à moins de 15 minutes de
Trois villages pour répondre aux besoins des
athlètes : 72℅ des athlètes proches de leurs sites.
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sites montagne voisine de Cypress et la station de Montagne
de Whistler (à 2 heures de Vancouver).
Sites bien conçus, 2 patinoires de niveau international,
nouvelles installations prévues pour le curling et patinage
de vitesse à Vancouver.
leurs sites ;
Pistes déjà existantes : impact sur
l’environnement limité.
Grand nombre de logement de haut niveau ;
Accès aux sites
83℅ des athlètes sont logés à proximité de leur lieu de
compétition, tous logés dans un des 2 villages
Olympiques. Temps de trajets limités vers d’excellents sites sportifs.
Zone Olympique bien desservie, exigences
en transport satisfaites La commission est persuadée que les besoins en
matière de transport peuvent être couverts de
façon satisfaisante.
Jeux
paralympiques
Plan très bien conçu, formule proposée très compacte
avec un seul village paralympique à Whistler. Le Gouvernement du Canada et la Colombie Britannique
contribueront pour 25,8 milliards de dollars au budget des
Jeux paralympiques sur un montant total de 27,5
milliards de Dollars.
« Le Canada est l’un des chefs de file pour le
développement du sport pour handicapés ».
Un seul village Bien planifiés et intégrés : un seul village
paralympique proche des sites. Le ministère de la santé prendra à sa charge 50℅
du budget (USD 57,4 millions)
Hébergement
Nombre suffisant de logements de qualité ; Le comité de candidature garantit pour la construction
d’un village des médias temporaire à Whistler de 1500
chambres. Tarif raisonnable, clair et vérifié.
Se porte garante pour la construction d’un village des
médias.
Particularité
1ère
fois pour les JO d’hiver que la cérémonie
d’ouverture, de clôture et la remise des médailles se
passera dans un stade couvert à 55000 places assises.
Environnement
Programme de développement durable Modèle de gestion environnementale
réaliste ; le COJO prévoit d’appliquer les
pratiques de la gestion environnementale
aux sections du tourisme et de l’agriculture
pour un héritage important.
Programme environnemental ambitieux
Bilan commission
Le Budget du COJO est solide dans l’ensemble ; la
commission d’évaluation est confiante quant à la viabilité
financière du budget des jeux ; « le comité de
Candidature a effectué une planification minutieuse et
Normes environnementales élevées
Budget raisonnable et réalisable ; coûts
susceptibles de fluctuer mais peuvent être
/ Budget : confiante quant au résultat financier
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détaillée axée sur la minimisation des risques ; vision
clair tant pour l’organisation des JO et P. que pour
l’héritage post Olympique ».
gérés dans le cadre des prévisions des
revenus générales.
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B - Principes éthiques et enjeux économiques
La Charte Olympique donne une codification des principes fondamentaux de l’Olympisme qui sont à respecter. Les textes d’application et règles qu’elle présente
sont adoptés par le CIO qui chapeaute le Mouvement Olympique, lui-même chargé de respecter la Charte, ils peuvent être résumés dans le schéma suivant.
- fixe et rappelle les valeurs essentielles de l’Olympisme
- sert de statuts au CIO ;
- définit les droits et obligations réciproques du MO
Points défavorables :
Hébergement
10 millions de Dollars
suffisants ? besoin
d’augmenter la capacité
d’hébergement : nombre
de chambres requises
pour les médias à
Whistler peut être sous
estimé
Hébergement déficient Tarifs sous estimés.
- 43000 chambres d’hôtels : faiblesse.
Organisation et
construction des
sites
Aucun village des médias prévu : lors de la
visite de la commission d’évaluation
seulement 50℅ des chambres requises
étaient réservées ; Difficulté par rapport à la logistique en
Combiné Nordique et saut à ski à Ramsau.
Eparpillé en trois zones : une heure de trajet d’un site à l’autre ; Rénover les routes, améliorer les accès : « grosse faiblesse ».
8 des 13 sièges devront être construits ;
Site des épreuves de ski alpin risqué,
Construction d’une nouvelle station : risque.
Les villages d’accueil sont jugés coûteux et complexes. Précédents Jeux
Olympiques - Jeux de 2006 à Turin, proche en date ;
- l’Autriche : deux fois ville hôte à
Innsbruck en 1964 et 1976.
Pas de Jeux Olympiques d’hiver
Pays / Région
Souffre de la proximité de la Corée du Nord : dangereux : sujet de
préoccupation ; Peu avoir un impact entre les deux Corées.
Jeux
paralympiques
Peu d’expérience dans
l’organisation d’épreuves
de sport d’hiver pour les
athlètes handicapés.
Le comité de candidature n’a pas démontré
que ce domaine avait fait l’objet d’une
planification approfondie : des efforts
supplémentaires seront nécessaires.
Budget de 20 millions USD est sous évalué : la planification des Jeux Paralympiques actuels semble manquer de précision.
L’accessibilité aux sites existants est mauvaise ; la Corée a une expérience
minime en matière d’organisation d’épreuves de sports d’hiver pour handicapés. Environnement Impact sur l’environnement mal évalué suite aux constructions prévues.
Financement
Estimation du budget total correct mais certains coûts sont sous évalués et
d’autres inutilement élevés ; les exigences en matière d’aménagement
olympique ne sont pas pleinement abordées. Bilan Progrès à faire dans le domaine de l’environnement et du développement
durable.
Charte Olympique
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Comité International Olympique
(CIO)
Clubs
Organisations, athlètes, juges, autres officiels, techniciens du sport
CIO FI Associations Nationales
CNO (Comité national Olympique)
COJO (Comité d’organisation des JO)
Ces principes sont souvent mis en cause par les enjeux économiques des jeux :
Principes éthiques Enjeux économiques - Respect de la Charte Olympique
3 :
Le CIO :
1) doit encourager et soutenir la promotion de
l’éthique dans le sport, l’éducation de la jeunesse
par le sport ainsi qu’y faire régner le fair-play.
→ Dopage, Violence permettent d’atteindre plus vite
l’excellence et remporter les sommes en jeu ;
→ développement des enjeux médiatiques.
3 Principes fondamentaux tirés de la Charte Olympique, en vigueur au 1
er septembre 2004, chapitre I, le Mouvement Olympique et son action, p10.
Le Mouvement Olympique (MO)
Son but est de « contribuer à la
construction d’un monde meilleur et
pacifique en éduquant la jeunesse par le
biais d’une pratique sportive en accord
avec l’Olympisme et ses valeurs »
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2) Encourage et soutient également l’organisation, le
développement et la coordination du sport et des
compétitions sportives.
3) est amené à coopérer avec les organisations et les
autorités publiques ou privées correspondantes aux
fins de mettre le Sport au service de l’Humanité et
de promouvoir la paix.
4) doit agir dans le but de renforcer l’unité et de
protéger l’indépendance du Mouvement
Olympique.
5) doit s’opposer à toute utilisation abusive
politique ou commerciale du sport et des athlètes.
6) doit encourager et soutenir le développement du
sport pour tous ainsi qu’une approche responsable
des problèmes d’environnement.
7) est chargé de promouvoir le développement
durable dans le sport et exiger que les Jeux
Olympiques soient organisés en conséquence.
8) Sa mission est aussi de promouvoir un héritage
positif des Jeux Olympiques pour les villes et les pays
hôtes.
- Par éthique, nous pouvons noter également :
Le droit d’accès à l’information pour tous les
pays ;
Le respect des contrats de travail établis avec
les salariés, employés pour ces Jeux ;
La santé et la sécurité.
→ Bénéfices d’un héritage durable en matière
d’équipements sportifs pour développer le sport de
haut niveau ;
→ développer la région grâce au tourisme local ;
→ attribution des Jeux à un pays qui représente un
acteur majeur du monde économique en ce début de
XXIème siècle (malgré des Droits de l’Homme non
respectés).
→ Grandes firmes, multinationales qui négocient des
contrats brassant des sommes d’argent immenses ;
→ Grandes Chaînes qui offrent des sommes énormes
pour obtenir les prime times :
- problème d’importants décalages horaires pour les
retransmissions.
- Marchandising : développement d’un nouveau
marché financier autour du sport ;
→ nombreuses infrastructures qui ne respectent pas
forcément l’environnement, notamment par rapport à
leur impact après les jeux / Urbanisme
→ besoins de fonds pour organiser les Jeux avec un
impact positif sur le pays à long terme
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« Nous savons que l’industrie touristique sera l’un des principaux secteurs bénéficiaires du rôle du Canada comme hôte des Jeux », a souligné Maureen Douglas4,
directrice des relations avec les communautés au sein du COJOP d’hiver de 2010 à Vancouver. « Pour ceux qui œuvrent dans le domaine du tourisme, l’apport
des Jeux olympiques et paralympiques en termes de promotion est vraiment sans pareil. » Une étude de l’Alliance canadienne du tourisme sportif (ACTS),
rendue publique le 28 juillet 20045, analyse les retombées possibles pour l’industrie touristique canadienne de la tenue des JO de 2010. Le rapport souligne
4 Site du COVAN
5 Voir le site http://veilletourisme.ca/2004/06/16/quels-impacts-ont-les-grands-evenements-sportifs-sur-le-tourisme-compte-rendu-de-conference/
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comment il est possible de maximiser l’aspect positif de la tenue des Jeux, non seulement en Colombie-Britannique mais également au travers des autres
provinces.
L’ACTS estime que les JO d’hiver et Paralympiques de 2010 vont coûter 1,3 milliard de dollars.
86 millions de dollars du budget d’investissement (financés par les gouvernements provincial et fédéral) seront dépensés pour l’amélioration ou la
construction des équipements sportifs.
50% des revenus seront issus de la publicité ;
40% proviendront des commandites d’entreprises ;
8% de la vente des billets ;
et enfin, 2% des licences d’autorisation.
On estime que les revenus médiatiques (télévision) rapporteront pas moins de 670 millions de dollars.
Aussi l’impact des Jeux sur le Tourisme représente un atout économique majeur pour le pays et particulièrement la région et la ville d’accueil. Toutefois
à travers cette opportunité le COVAN ne doit pas déroger aux principes qui sous-tendent la Charte.
C - Les JO de Vancouver et le développement durable
Le Congrès Olympique du Centenaire en 1994 fait de l’environnement un nouveau pilier en créant la commission Sport et Environnement. En 1999, le CIO
adopte sa propre version du Programme Action 21 des Nations Unis, pour un développement durable. Cette version vise alors trois objectifs :
- Améliorer les conditions socioéconomiques des communautés Hôtes ;
- Améliorer les pratiques de préservation de l’environnement basées sur les Jeux ;
- Inclure davantage les femmes, les jeunes et les Autochtones dans les Jeux.
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Ces objectifs de durabilité s’accordent avec les nouvelles valeurs défendues par le Mouvement Olympique et qui s’affiche dans les rapports sur la durabilité. Le
COVAN est le premier à vraiment incorporer les critères environnementaux, sociaux, éthiques et autochtones. Il entend par « durabilité » la gestion des
incidences et possibilités sociales, économiques et environnementales des Jeux de Vancouver qui génèrent des avantages durables aussi bien localement que
mondialement. Il entend par « avantage durable » le fait de diminuer les impacts négatifs et générer des bienfaits pour l’environnement, pour la population et les
communautés cibles, les peuples autochtones et l’économie.
De façon générale, la durabilité est un terme utilisé pour désigner « la configuration de la société humaine lui permettant d’assurer sa pérennité ».
Elle repose sur le maintien d’un environnement vivable, sur le développement économique à l’échelle planétaire et sur une organisation sociale équitable. « Les
Jeux Olympiques et Paralympiques d’Hiver de 2010 à Vancouver sont d’abord et avant tout un festival sportif, une célébration de la culture et une tribune pour
promouvoir et mettre en œuvre les principes de durabilité et de responsabilité (…) Ils représentent une occasion de léguer un héritage durable, d’inspirer d’autres
nations et d’influencer les jeunes générations. Ils permettent de rassembler les peuples du monde entier autour d’une cause commune ». Ces paroles de J.A
Furlong, directeur général du Comité Organisateur de Vancouver (COVAN) répondent aux trois objectifs cités précédemment.
Cinq rapports de Durabilité (publiés toutes les fins de mois de juillet) ont été prévus afin d’expliquer ce qui doit être mis en œuvre. Le premier rapport allant du
1er août 2005 au 31 juillet 2006 fait état des progrès initiaux en vue d’honorer les engagements du COVAN et la façon dont ils vont déployer leurs stratégies en
matière de durabilité, en préparation des Jeux de 2010 : « notre rapport sommaire du rendement en matière de durabilité correspond à une liste de mesures
qualitatives et quantitatives, conçues pour aider à contrôler, mesurer et évaluer notre rendement en ce qui concerne la durabilité ».
Le deuxième rapport couvrant la période du 1er août 2006 au 1er juillet 2007 explique les objectifs du COVAN, les relations avec les groupes d’intervenants
clés, les résultats de la durabilité et les défis du Comité Organisateur. Divers points sont abordés et notamment :
Le déracinement avec précaution des plantes dans la région de Cypress Mountain (site de ski acrobatique et surf des neiges) et leur replantation dans un
autre endroit ;
La réutilisation de la chaleur résiduelle au Hill Crest / Nat Bailey Stadium Park (Curling et course en fauteuil roulant) ;
La réduction de l’empreinte écologique des villages Olympiques et Paralympiques de Vancouver et Whistler ;
La réalisation d’un programme d’octroi et de marchandisage autochtone pour les JO 2010, en rapport avec le Tourisme autochtone.
L’élaboration d’un code de conduite pour les détenteurs de licence afin de s’assurer que les produits officiels sont fabriqués de façon éthique partout
dans le monde.
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Les rapports de durabilité font état de six objectifs visés.6
Objectifs Explication Moyens mis en œuvre
1) Imputabilité
C’est agir selon les règles
de l’éthique, établir des
objectifs de performance
mesurables et
communiquer
ouvertement les enjeux
et progrès.
C’est aussi consulter les
groupes externes touchés
par les activités.
Consultation auprès des intervenants sur les rapports ; réunions, entrevues,
sondages sur le WEB ;
La consultation de juin 2007 a permis d’évaluer les performances et les
mesures à prendre, ainsi que l’efficacité de leur production et de leur
performance : suite à cela a eu lieu la rédaction du rapport.
Partenaires et intervenants sont consultés en référence à ce rapport ; la
relation est généralement officialisée par un accord juridique avec les
avantages et les obligations.
Durabilité en action : Créer un héritage durable : le COVAN a conçu ses
propres façons de travailler avec ses partenaires, commanditaires,
fournisseurs et collectivités pour créer de meilleures pratiques de gestion
(achats durables, approvisionnement éthique, gestion des déchets, suivi des
résultats financiers…).
2) Gestion
environnementale et
réduction des
répercussions
Réduire l’empreinte
écologique ;
Protéger la biodiversité
et l’habitat faunique ;
Réduire la consommation
des énergies ;
Maintenir la qualité de
l’air et de l’eau ; réduire
les émissions de gaz à
effet de serre ; Détourner
les déchets des lieux
d’enfouissement.
Des évaluations environnementales ont été réalisées et sont au point ;
Un plan de gestion environnementale a été mis en place : surveillance de la
qualité de l’eau, gestion des espaces sauvages, contrôle des sédiments, lutte
contre l’érosion, prévention des déversements propres aux sites, planification
d’intervention et restauration des zones perturbées.
Durabilité en action : Jour du déménagement des plantes : Sur le site du
Cypress Provincial Park les organisateurs du COVAN ont sauvé des
échantillons de 12 espèces végétales de la démolition en les déplaçant vers
une nouvelle étendue de terre humide le long du sentier Howe Sound Crest.
« Tous les participants, que ce soit Cypress Bowl, les entrepreneurs de
Vancouver 2010 ou la communauté de Cypress, ont vraiment allié leur forces
pour concrétiser cette initiative » nous dit le contrôleur environnemental du
COVAN Alex Sartori.
6 Toutes les informations rassemblées dans le tableau suivant sont tirées du deuxième rapport de durabilité du COVAN, que vous pouvez trouver sur leur site :
www.vancouver2010.com
17
3) Inclusion sociale
et responsabilité
Pour que les Jeux soient
accessibles et aient des
incidences positives sur
les gens défavorisés sur
le plan social et
économique.
Il s’agit de laisser une
empreinte en prenant le
soin de leur effectif, en
protégeant les droits de
la personne, et en
considérant la santé et la
sécurité en priorité.
En 2006/2007 : Travail avec des organismes des quartiers défavorisés,
personnes avec handicap pour des Jeux inclusifs et accessibles ;
Il s’agit de permettre un accès facile à travers les événements spéciaux,
l’hébergement ou encore les sites et installations : des études d’accessibilités
pour 5 sites et installations ont été réalisées ;
L’étude d’un programme a été tenue pour des possibilités d’emploi, de
formation et d’affaires dans les quartiers défavorisés.
Durabilité en action : Héritage de sécurité : en collaboration avec Work Safe
BC, le COVAN a élaboré « Héritage de sécurité », un programme proactif de
santé et de sécurité pour tous les employés, bénévoles et entrepreneurs du
COVAN.
C’est la première fois qu’un Comité Organisateur de Jeux Olympiques et
Paralympiques crée un partenariat avec l’organisme de réglementation local
de santé et de sécurité.
4) Participation et
collaboration des
Autochtones
Le travail en partenariat
avec ces 4 villes hôtes
(Lil’Wat, Le Musqueam,
Squamish et Tsleil-
Wantuth).
Cet objectif touche 5
secteurs clefs : les
partenariats et la
collaboration, le Sport et
la jeunesse, le
développement
économique, la
participation culturelle et
la sensibilisation et
l’éducation.
Des séries d’affiches qui mettent en vedette trois espoirs du monde des
athlètes autochtones ont été publiées ;
Un spécialiste de l’emploi autochtone a été recruté pour réaliser des
embauches ;
Des stratégies d’approvisionnement autochtones ont été mises en place dans
le but d’aider les entreprises et les entrepreneurs autochtones à tirer profit des
possibilités liées aux Jeux ;
Le lancement du logo des quatre premières nations hôtes a été effectué.
Durabilité en action : Favoriser l’esprit d’entreprise dans le cadre du
« Aboriginal Business Summit » de 2010 :
Organisé par les quatre premières nations Hôtes, la province de la Colombie
Britanique ainsi que le Gouvernement du Canada, le sommet a rassemblé plus
de 400 chefs et entrepreneurs des premières nations, Inuits et Métis de partout
au Canada.
Achats, Octroi de licence,
Expansion des affaires
durables, mise en vedette
des innovations et des
pratiques commerciales
Accords conclus avec le CIO à propos des revenus de diffusion ; Réalisation
et publication d’un Plan d’affaires et d’un budget des Jeux de Vancouver
2010 ;
Collaboration en vue d’améliorer les façons de générer des retombées
économiques au moyen d’achats durables avec « le programme Buy Smart » ;
Etablissement d’un code de conduite des détenteurs de licence par rapport à la
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5) Retombées
économiques
durables.
conformité sociale et en matière d’environnement.
Durabilité en action : les détenteurs de licence du COVAN et le facteur des
Fabriques :
Le COVAN a nommé un vérificateur indépendant afin d’évaluer 7 fabriques
qu’utilise RC Porducts (fabricant et distributeur canadien d’accessoires de ski
et autres) au Vietnam, en Chine et aux Etats-Unis et leur propre fabrique à
Vancouver.
« Le défi est de trouver des fabriques et des propriétaires de fabrique qui ont
un ensemble de valeurs semblables aux nôtres » nous dit M.Carr président de
RC Products, « nous avons fixé 2010 comme date, pour que la totalité des
marchandises que nous vendons soit produite dans des fabriques socialement
conformes ».
6) Le sport pour un
mode de vie durable
Recherche de moyens
pour utiliser le sport et
les Jeux pour inspirer
les gens à adopter un
mode de vie plus
durable.
Des initiatives ont été prises, par exemple :
Appuyer des installations récréatives et sportives durables ; collaborer avec
Legacies 2010 now ; inspirer davantage de comportements durables au
quotidien.
Durabilité en action : Les Pionniers :
A la fois créer un site olympique et paralympique mais aussi un endroit
récréatif (piste de ski nordique de la Vallée Callagha).
Voici ci-après un tableau qui montre des exemples d’engagements, notamment en référence à l’objectif d’imputabilité en matière de durabilité, à travers
l’implication des différents partenaires et intervenants7.
7 Tableau tiré de la feuille de renseignement du premier rapport de durabilité 2005/2006, p.3
19
Signalons enfin quelques objectifs en lien avec les principes éthiques de La Charte Olympique.
La gestion environnementale
« Encourager et soutenir une approche responsable des problèmes d’environnement, promouvoir le développement durable dans le sport et exiger que les Jeux
Olympiques soient organisés en conséquence » tel est énoncé le point 12 de la Charte Olympique relatif à l’environnement et que le CIO est en charge de faire
respecter. Pour répondre à cela le COVAN a mis en place des actions permettant de le considérer comme un des premiers Comités Organisateurs fortement
impliqués par rapport à ces principes fondateurs.
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Le COVAN a choisi des sites nécessitant peu de défrichage, l’utilisation d’un système de réfrigération efficace à l’ammoniac ou encore la maximisation des
fonctions de conservation d’énergie pour la conception de la piste. Pour le site de Whistler Creekside, suite à des débuts tardifs et des pluies excessives causant
de l’érosion, le COVAN a offert une formation supplémentaire aux entrepreneurs dans le but d’optimiser leurs pratiques par rapport au contrôle des sédiments et
de la lutte contre l’érosion. Pour contribuer au contrôle du climat et de l’énergie, des plans de gestion de la circulation et des transports ont été mis en place. Une
réduction des besoins en générateurs diesels a été planifiée.
« En mettant en pratique les normes des bâtiments écologiques LEED (Leadership in Energy and environnemental design) et en suivant notre production de gaz à
effet de serre, nous avons réduit les répercussions négatives sur la qualité de l’air et de l’eau ». Des véhicules hybrides et d’autres véhicules économiques en
essence forment la moitié (50℅) du parc de véhicules du COVAN.
Par ailleurs le programme « zéro déchet » s’avère positif. « Au cours de la période 2006/2007 visée par ce rapport, nous avons réussi à détourner des lieux
d’enfouissement, 98℅ des déchets ». Un projet de compostage des déchets de bois dans le parc Olympique de Whistler a également été mis en place. Des
chantiers et bureaux du COVAN sont dotés de système de gestion des déchets et de recyclage. Ces mesures laissent à penser que le COVAN tente de mettre en
œuvre des procédures pour répondre au mieux au point 12 de la Charte Olympique.
Le soutien et la participation des Autochtones
« Coopérer avec les organisations et les autorités publiques ou privées correspondantes, aux fins de mettre le Sport au service de l’Humanité et de promouvoir
la paix » (point 4 de la Charte Olympique). Ce point se trouve en lien direct avec la participation des autochtones aux Jeux de Vancouver et vise à éviter les
conflits des Jeux de Calgary, durant lesquels les autochtones dénonçaient l’appropriation de leurs terres pour la construction de sites.
« Les Autochtones de Colombie jouissent d'un des cadres constitutionnels et juridiques les plus progressistes au monde en ce qui a trait à la reconnaissance des
droits autochtones. La Colombie a également ratifié la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail relative aux peuples indigènes et tribaux, qui
donne aux peuples autochtones le droit d'être consultés avant que tout développement ait lieu sur leur territoire »8.
En collaborant avec ces premières nations ou Amérindiens (Indiens d’Amérique), le COVAN resserre les liens entre Canadiens de diverses origines. L’emblème
de Vancouver pour les XXIème Jeux d’hiver est une représentation contemporaine d’un Inukshuk (structure de pierre en forme de silhouette humaine).9 Cet
8 Rapport de durabilité du COVAN
9 Cette dernière servait de point de repère aux voyageurs Inuits canadiens.
21
emblème symbolise le soutien des autochtones aux Jeux de Vancouver 2010 et la reconnaissance qu’il leur en est faite. Il est devenu un symbole d’amitié,
d’espoir, d’accueil, de dynamisme et d’esprit d’équipe et a été baptisé « Ilanacq », ce qui signifie ami. Les nombreuses pierres collées les unes aux autres
représentent l’entraide et le travail d’équipe (message des Jeux 2010), lié à l’environnement physique du pays. Là encore s’illustre la ville de Vancouver comme
la ville des partages aussi bien au niveau culturel, social qu’environnemental.
II – Les impacts des grands équipements nécessaires aux compétitions des JO de 2010
Le site du COVAN s’étend sur une zone de 120 kilomètres, des rives de Richmond (sud de Vancouver) en passant par le centre ville de Vancouver jusqu’au
sommet de la station de montagne de Whistler. L’objectif est de créer des sites spectaculaires pour les épreuves sportives, tout en offrant aux athlètes de bonnes
conditions et aux spectateurs un lieu accueillant. Ces sites sont organisés et situés afin de réduire au mieux les déplacements entre chaque lieu de compétitions,
mais aussi diminuer l’impact néfaste qu’ils pourraient avoir sur l’environnement. Leur organisation est prévue, en référence à la période postérieure aux Jeux,
pour un héritage durable à la ville de Vancouver et sa région.
Vancouver compte quatre lieux principaux, tout d’abord le centre des Sports d’Hiver UBC « University of British Columbia » ou UBC Thunderbird Arena, situé
à 12 kilomètres du Village Olympique de Vancouver et qui offre une capacité de 7200 places. Les épreuves de Hockey sur glace et sur luge s’y dérouleront. Dans
le cadre d’un mode de vie durable, et dans son utilisation après les Jeux, le site deviendra un centre sportif et récréatif multidisciplinaire de haut niveau. La
nouvelle patinoire d’entraînement servira à l’entraînement et aux compétitions de hockey sur luge.
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Centre des sports d’hiver UBC (University of British Columbia)
Puis le General Moteur Place ou la Place de Hockey du Canada situé dans le centre ville de Vancouver à 2 kilomètres de son Village Olympique, et qui contient
une capacité de 18 630 places. Ce sont les épreuves de Hockey qui s’y dérouleront. Ce site déjà construit est le stade de l’équipe de Hockey de Vancouver de la
LNH (Ligue nationale de Hockey).
General Motors Place
Ensuite le centre Olympique et Paralympique de Vancouver ou encore Hill Crest/ Nat Bailey Stadium Park est situé à 4 kilomètres du village olympique de
23
Vancouver. Il offre une capacité de 6000 places et son évaluation environnementale est complète et sa conception du mode Olympique est presque terminée.
Après les Jeux il servira de centre communautaire de loisir polyvalent (patinoire de Hockey sur glace, gymnase, bibliothèque, huit pistes de curling seront
construites en même temps qu’un centre aquatique avec une piscine de 50 mètres et une piscine ludique).
Hillcrest / Nat Bailey Stadium Park
Enfin pour Vancouver, le Pacific Coliseum se situe dans le Hastings Park de Vancouver et accueillera le patinage artistique et de vitesse sur courte piste. Celui-ci
est placé à 6,2 kilomètres du village olympique et dispose d’une capacité de 14 239 places. Après les Jeux cette construction recevera divers événements tels que
les spectacles sur glace, des galas de boxe, des parties de Basket Ball et de Hockey, des concerts, de grands rassemblements, des salons commerciaux ou encore
des salons à l’intention des consommateurs.
24
Pacific Coliseum
Sur le site de Whistler trois lieux, à savoir, premièrement le centre des Sports de glisse de Whistler. Situé dans la région du Blackcomb Mountain à 14 kilomètres
du village olympique de Whistler, celui-ci contient une capacité de 12000 places et y accueillera le Bobsleigh, la luge ainsi que le Skeleton. Son emplacement est
stratégique puisqu’il se situe près des grands hôtels, il recevera de nombreux touristes et permettra des recettes constantes qui serviront à son exploitation à long
terme. Après les Jeux, son exploitation sera assurée par la Société des installations olympiques de Whistler (soutenu financièrement par un fond de dotations
prévu par le Gouvernement provincial et fédéral pour l’investissement des Jeux). Une occasion de faire connaître les Sports de glisse aux nombreux visiteurs de
la région.
25
Centre des sports de glisse de Whistler
Le Whistler Creekside situé dans les Montagnes de Whistler et à 4,1 kilomètres du village olympique contient une capacité de 7600 places pour les Jeux
olympiques et 6000 places pour le Paralympique. Le ski Alpin s’y déroulera. Après les Jeux, il demeurera un centre de ski de classe internationale pour les
skieurs récréatifs, servira aussi pour les compétitions internationales ainsi qu’à l’entraînement de l’équipe Canadienne.
26
Whistler Creekside
Enfin le Parc Olympique de Whistler situé dans la vallée Callaghan à 15 kilomètres du Village olympique contiendra 12000 places dans chacun des trois stades
temporaires et aura une capacité de 6000 places pour le paralympique.
Après les Jeux ce sera un site récréatif et d’entraînement de haut niveau destiné à l’usage des résidents de la région, des visiteurs et des athlètes. Le biathlon, le
ski de fond, le combiné nordique et le saut à ski s’y dérouleront.
27
Parc Olympique de Whistler
La région de Richmond présente comme lieu de compétition l’Anneau de Richmond situé à 15 kilomètres du village olympique de Vancouver. Il offre une
capacité de 8000 places et accueillera le patinage de vitesse sur longue piste. Après les Jeux, il sera un centre international d’excellence voué aux sports et au
mieux-être et sera aussi utilisé pour des événements sportifs et communautaires variés.
28
Anneau de Richmond
Pour finir le Cypress Moutain dans le district de West Vancouver à 30 kilomètres du village olympique, ayant une capacité de 12000 places dans chacune des
deux installations temporaires accueillera le ski acrobatique et le surf des neiges. Grâce aux améliorations apportées à ce site, les skieurs amateurs autant que les
skieurs de compétition pourront profiter de ces installations dans le Cypress Moutain.
Le village de Vancouver sera aménagé en collectivité durable modèle, il offrira des logements du marché et des logements abordables, des espaces verts et des
complexes de bureaux, des centres commerciaux et de magasinage. Celui-ci situé à environ 12 kilomètres des sites olympiques de la région de Vancouver, pourra
accueillir lors de Jeux 2100 athlètes et officiels. Il permet de « créer une collectivité écologique durable » dans cette région.
Le village de Whistler quant à lui, situé dans la vallée de Cheakamus à 20 minutes des sites de compétitions, dispose d’une capacité de 2400 athlètes et
entraîneurs. Il offre la possibilité de léguer en héritage à la collectivité des logements abordables et un centre des athlètes. Une partie des installations procureront
un précieux héritage aux collectivités des premières nations Squamish et Lil’Wat sous forme de logements relocalisés, locatifs, dans le nouveau quartier ou bien
des espaces commerciaux.
Pour ce qui est des sites de cérémonies, ils se situeront au BC Place Stadium et au cœur du village olympique de Whistler (55000 spectateurs et 8000). Deux
29
centres des médias sont prévus dont le centre principal dans le Vancouver Convention and Exhibition Center (VCEC) et un centre intermédiaire de radio et
Télévision.
Au regard de la présentation de ces différents sites, se place la volonté pour le COVAN de laisser un héritage durable aux Canadiens autant dans le domaine du
sport de compétition que dans celui du loisir. Ces utilisations confortent les axes de la politique sportive Canadienne, et la vision du COVAN qui est « d’édifier
un Canada plus fort animé par sa passion pour le sport, la culture et le développement durable ». Sa mission « d’exalter l’âme de la nation et inspirer le monde
entier grâce à l’organisation et la tenue de Jeux olympiques et paralympiques extraordinaires qui laisseront un héritage durable »10
va d’ailleurs dans ce sens.
L’utilisation que le COVAN veut faire de ses installations vise à restructurer la région et permettre un héritage positif pour le pays ainsi que le développement du
sport pour tous, principes fondateurs de la Charte Olympique.
Vancouver offre des atouts incontestables par rapport aux autres villes candidates. En plus d’une politique sportive largement développée et du fort soutien
gouvernemental Canadien, le Canada fait preuve d’expérience en matière d’accueil des Jeux Olympiques. Sa localisation par rapport aux Etats-Unis et ses
échanges commerciaux avec l’Asie permettent de situer Vancouver comme un compromis idéal entre enjeux économiques et principes fondateurs des JO. Dans
ce sens, le COVAN est un des premiers Comités Organisateurs ayant exposé un programme de durabilité sous forme de 5 rapports annuels lui permettant de
situer son évolution ainsi que les améliorations à réaliser. Ces rapports sont également gage de transparence vis-à-vis de la population, qui connaît en partie les
actions que celui-ci met en place.
Les moyens mis en œuvre en termes de gestion environnementale, de collaboration avec les peuples autochtones et son ambition pour un mode de vie durable
sont autant d’axes qui réponden à une majorité de points forts de la Charte Olympique.
III – Gouvernance complexe
Dans cette troisième partie nous évoquerons le rôle de quelques acteurs et soulignerons certaines difficultés liées notamment à la résistance de groupes communautaires
autochtones minoritaires.
30
1) Intervention des différents acteurs
« La Charte Olympique définit les droits et les obligations réciproques des trois principales parties constitutives du Mouvement Olympique : le CIO, les FI et les CNO, ainsi que
les Comité d’Organisation des Jeux Olympiques, qui doivent tous se conformer à la Charte Olympique »11
C IO Etablit des règles universelles
de pratiques, organise des
compétitions internationales
et homologue les résultats
CNO & FI (indépendante du CIO)
Relais du CIO dans chaque
pays
COJO
(large autonomie)
Mission et rôle du Comité National Olympique, ici le COC (Comité Olympique Canadien) :
« Chaque CNO est chargé de développer, promouvoir, protéger le Mouvement Olympique dans chaque pays respectif conformément à la Charte Olympique »12.
Le CNO diffuse l’idéal olympique dans son pays et inscrit sa délégation aux Jeux. Il est chargé de constituer un Comité Organisateur des Jeux Olympiques et reste le responsable
pour sélectionner les représentants des médias qui seront accrédités par le CIO pour couvrir les JO. Les CNO ont cependant des difficultés à avoir une parfaite indépendance
11
Page 7 de la Charte Olympique. 12
Règle 28 p 60 de la Charte Olympique
31
dans la mesure où la somme qui leur est allouée par le CIO (318,5 millions de dollars pour la période 2001-2004 à répartir entre les 200 CNO) nécessite la recherche d’autres
sources de financement, toujours en conformité avec la Charte.
Missions et rôle du COJO (COVAN) et de la ville Hôte :
L’organisation des Jeux est confiée à la ville hôte Vancouver et non pas au pays. Celle-ci doit accepter le cahier des charges du CIO et de ses partenaires (FI). Le COJO est
constitué du ou des membres du CIO dans le pays, du président et du secrétaire général du CNO, et au moins un membre représentant des autorités publiques ainsi que d’autres
personnes. Il doit assurer la protection de toutes les marques olympiques.
Cette brève présentation de quelques acteurs suscite des questionnements quant au contrôle que ceux-ci exercent les uns envers les autres.
32
Schéma récapitulatif : Interactions et missions des acteurs du Mouvement Olympique Apporte son soutien grâce
Protection de toutes les marques olympiques Organisation des JO
aux droits TV et produits de parrainage mondiaux
Somme allouée Chargé de le constituer
CIO COC COVAN Accrédités par le CIO pour couvrir les Jeux
Autres sources de financement Sélectionne les représentants des médias* (en + du CIO) ses actes vont dépendre toujours en accord avec la Charte du financement alloué par le CIO et l’aide du COC
2) La résistance de groupes autochtones
Comme à Calgary lors Jes jeux d’hiver ou à Sydney pour les Jeux d’été, les négociations engagées avec les autochtones
n’ont pas permis de rallier l’ensemble des groupes communautaires, et certains maintiennent leur opposition aux Jeux. Il en
est de même des groupes radicaux qui s’opposent aux sports spectacle, au mouvement sportif et au CIO en
particulier.« Pas de Jeux Olympiques sur des Terres volées », tels est l’intitulé d’un article13 publié le 31 janvier 2008.
13
Présentation multimédia par deux activistes autochtones de la côte Ouest contre les Jeux Olympiques à
Vancouver / Whistler, le 31 janvier 2008 (dans l’esprit de la résistance au colonialisme),
http://www.lapointelibertaire.org/node/434
33
Voici quelques propos de deux jeunes activistes
autochtones ; Kanahus Pellkey du « Native Youth
Movement Warriors Society », le mouvement
de la jeunesse autochtone et Dustin
Johnson du Ts’mksi’yen Nation ; qui soulignent les
difficultés de coopération avec certains groupes
communautaires.
« Les Jeux Olympiques d’Hiver 2010 se tiendront sur des terres autochtones qui n’ont pas été cédées à l’Etat Canadien »
disent-ils. Ils parlent de territoires non cédés des peuples Coast Salish, St’at’imc et Squamish où « le choix de les investir par
les Jeux Olympiques rend ces terres vulnérables, de même que leurs sites sacrés et leurs territoires à vocation
médicinale ».
Un rassemblement des peuples autochtones de l’hémisphère Nord des Amériques s’est tenu en Octobre 2007 avec plus de
1500 personnes. Des centaines de personnes venant des communautés autochtones se préparent à assister aux Jeux
Olympiques, non pas dans le but de collaborer mais de signaler leur résistance à la menace que posent les JO à leurs
terres, leur identité, culture ou encore mode de vie.
Conclusion :
Certains évoquent le « complexe de Cendrillon » pour rappeler que, une fois la fête terminée, la ville ne
conserve pas toujours les atouts de sa splendeur. D’autres critiquant l’efficacité économique et urbaine
des rénovations, soulignent le coût social des mutations engagées et le risque des dérives inégalitaires. On
doit prêter attention à ces critiques, même si les plus radicales, à la manière de Mike Davis, ne proposent
pas vraiment d’alternatives. Mais les J.O. de Vancouver doivent permettre d’accélérer les mutations de la
métropole. Les effets attendus ne sont d’ailleurs pas seulement urbanistiques, ils sont politiques, culturels
et sportifs et s’inscrivent de plus en plus dans des visées touristiques qui s’accompagnent du renforcement
de la fréquentation des lieux et d’un attrait nouveau pour les installations urbaines et péri-urbaines.
34
Ceux de Vancouver ouvrent incontestablement la voie à des réflexions et des actions visant au
développement et à l’aménagement durable de la ville et de la région.
Les Jeux olympiques (J.O.) offrent aux villes choisies une occasion exceptionnelle de régénération urbaine
tout en valorisant leur audience et leur attractivité. En nécessitant la construction d’infrastructures
d’accueil, de transports et de communication, ils participent aux mutations urbaines en présentant deux
caractéristiques. La première est liée à l’engagement de respecter un calendrier précis pour la réalisation
des projets retenus. La seconde concerne l’élargissement du programme sportif en projet de ville ou
d’agglomération. Aucune ville olympique d’hiver n’a entrepris un aussi grand chantier que celle de
Vancouver depuis sa désignation en 2003, sept ans avant l’ouverture des jeux. Le débat concernant
l’efficacité sociale et urbaine de ces mutations reste cependant ouvert et certains affirment que les
rénovations résultent d’un diktat politique opaque, sans consultations publiques suffisantes, et de
l’incapacité chronique des élites locales à lutter contre les inégalités et à envisager l’avenir des installations
qui ne sont qu’un trompe l’œil et dont la gestion sera un cauchemar. D’autres notent, au contraire, que les
mutations engagées sont l’aboutissement d’une vision réfléchie, de choix proposés par des agences
d’urbanisme reconnues et que les équipements installés ont toutes les chances d’être utilisés et se destinent
à un bel avenir. Entre ces arguments sommaires, nous maintiendrons l’hypothèse que les J.O. de
Vancouver sont une occasion d’accélérer les mutations urbaines, de renforcer l’ouverture de la ville à la
modernité et de construire des installations sportives d’avant-garde, même si les points noirs et le coût
social des rénovations ne doivent pas être occultés.
- Bibliographie indicative
- Augustin (J-P.) et Dallaire (C.).- Jeux, sports et francophonie : l’exemple du Canada, MSHA, 2007
- Augustin (J-P.).- Géographie du Sport : Spatialité Contemporaine et Mondialisation », A Colin, 2007.
- Augustin (J-P.), Gillon (P.).- L’Olympisme : Bilan et enjeux Géopolitiques, Paris, Armand Colin, 2004.
- Burbank (M-J.), Adranovich (G. D.), Heying (C.).- Olympics dreams : The impact of mega events on local
politics, 2001.
- Gold, J. et M.M. Gold (2007), Olympic Cities: City Agendas, Planning, and the World’s Games, 1896 to 2012,
Londres, Routledge.
- Harvey (J.), St Germain (M.).- L’industrie et la Politique Canadienne du Sport en contexte de Mondialisation,
PUM, Canada.
- Ohl (F.).- Sociologie du Sport, Perspectives Internationales et Mondialisation, PUF, 2006.
Rapports, articles, Revues :
- Charte Olympique, Etat en vigueur au 1er
septembre 2004 ;
- Dossier de Candidature de la Ville de Vancouver, site du COVAN ;
- La Politique Canadienne du Sport, 24 mai 2002, telle qu’approuvée par les ministres à Iqaluit (Nunavut) le 6
avril 2002 ;
- Rapport de la Commission d’évaluation du CIO pour les 21ème
Jeux Olympiques d’hiver 2010 ; CIO, Lausanne,
Suisse, 21 mars 2003 ;
- Rapports de durabilité 2005/2006 et 2006/2007, site du COVAN ;
- http://www.olympic.org/fr/organisation/ocog/index_fr.asp ;
- www.vancouver2010.com (site du COVAN) ;
- http://www.monde-diplomatique.fr , Pascal Boniface, Archives Août 2004, Le Sport c’est la guerre :
Géopolitique des Jeux Olympiques ;
- http://canadianasianstudies.concordia.ca/htm/bourbeau.html ;
- http://www.lapointelibertaire.org/node/434 ;
- http://immigrer-quebec.com/chroniques/Vancouver-2010.html