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Les infections sexuellement
transmissibles (IST)
Cours IFSIM. Duong
Service des Maladies Infectieuses
IST
• Pathologies très fréquentes
• Etiologies multiples (bactéries, virus, parasites, levures)
• Complications parfois graves– Complications gynécologiques (salpingite,
grossesse extra-utérine, stérilité)
– Infections chroniques graves (VIH, syphilis)
– Cancers (Papillomavirus, VHB)
Physiopathologie des IST
• 4 syndromes différents– Urétrites masculines
– Infections génitales basses de la femmes (vulvovaginites et cervicites)
– Ulcérations génitales
– Condylomes génitaux
Urétrites masculines: Deux tableaux cliniques différents
–Urétrite aiguë purulente• Ecoulement purulent, souvent abondant• Brûlure mictionnelle intense, dysurie• Evoque le gonocoque (toujours rechercher une
localisation orale ou anale)• Prélèvement de l’écoulement pour examen
direct et culture• Traitement
• Céphalosporine de 3ème génération
Urétrite à gonocoque
Urétrites masculines
– Urétrite subaiguë non purulente• Ecoulement de faible abondance, aqueux• picotement, inconfort urétral (sensation de corps
étranger)• Evoque: chlamydia trachomatis, mycoplasme,
trichomonas• Recherche de chlamydia dans les urines par PCR,
culture sur écoulement pour trichomonas• Traitement
• Chlamydia = macrolides ou cyclines• Trichomonas = métronidazole
• Mais, fréquence des formes atypiques et des associations de germes
Urétrite à chlamydia
Les ulcérations génitales
• Trois étiologies à évoquer
– Herpès génital (très fréquent)
– Syphilis (multipartenariat)
– Chancre mou (en zone tropicale)
Fermes, indolores, une plus grosse que
les autres
Adénopathies
nonDouleur
ouiInduration
séreuseSécrétion
superficielleProfondeur
le plus souvent unique
Nombre de lésions
exulcérationLésion primaire
Syphilis
Traitement =
Pénicilline
Chancre de la syphilis
Sensibles, fermes
Adénopathies
oui, prodromes douloureux
Douleur
nonInduration
séreuseSécrétion
Superficielle, aphtoïde
Profondeur
Multiples, en bouquet
Nombre de lésions
vésiculeLésion primaire
Herpès simplex
Traitement = aciclovir
Sensibles, ramollies
Adénopathies
ouiDouleur
non, molleInduration
Purulente, hémorragique
Sécrétion
profondeProfondeur
le plus souvent unique
Nombre de lésions
ulcérationLésion primaire
Chancre mou
Traitement = céphalosporine
Les vulvovaginites
• 3 principales étiologies– Vulvovaginites à Candida (parfois une IST)
– Vaginoses bactérienne (parfois une IST)
– Vulvovaginites à trichomonas (toujours une IST)
Vulvovaginites à Candida
• Lié à un déséquilibre de la flore vaginale
• Symptômes– Démangeaisons vulvaires, parfois douleurs– Œdème et rougeur vulvaires– Leucorrhées blanchâtres
• Traitement = dérivés imidazolés en ovules ou lait gynécologiques
Mycose vulvo-vaginale
Vaginite, leucorrhées caillebotées
Vulvite et périanite
Vaginose bactérienne
• Déséquilibre de la flore
• Symptômes– Pertes blanches ou grisâtres, filantes
– Leucorrhées malodorantes
– Pas ou peu de modifications de la muqueuses vulvaires
– Traitement = métronidazole per os ou local
Vaginose
Vulvovaginite à trichomonas
• Toujours de transmission sexuelle
• Symptômes– Prurit vulvaire
– Dyspareunies
– Pertes abondantes, transparentes ou blanchâtres et bulleuses
• Traitement = métronidazole
Trichomonase
Cervicites
• Potentiellement graves car extension possible vers le haut appareil génital (utérus, trompes)
• Le plus souvent asymptomatique• Découverte fortuite
– Examen gynécologique de routine– Bilan d’une vulvovaginite
• Causes– Gonocoque– Chlamydia trachomatis
Cervicite
Cervicite glaireuse: chlamydia Cervicite mucopurulente: gonocoque
Infections à papillomavirus
• IST très fréquente• Dues aux papillomavirus (> 30 espèces
différentes dont des HPV oncogènes (16, 18) responsables du cancer du col, vagin, anus)
• Symptômes– Lésions localisées sur la muqueuse génitales
mais parfois la peau – Lésions verruqueuses, en relief, indolore– Lésions planes évoluent plus souvent vers des
lésions cancéreuses
HPV, condylomes acuminés
HPV, condylomes plans du col utérin
Traitement des condylomes
• Destructions des lésions– Exérèse chirurgicale
– Destruction chimique, bistouri électrique, laser
– Pas de traitement antiviral spécifique
• Surveillance des récidives ++++
• Prévention primaire– Vaccin anti-HPV
– A partir de 14 ans, 3 injections (vaccin à quatre valences)
Prévention primaire
• Modification des comportements sexuels– Abstinence, réduction du nombre de partenaires
– Fidélité réciproque
– Utilisation du préservatif
• Protection vaccinale– Vaccination contre le VHB
– Vaccination contre les HPV