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- 1 - Les ECHOS de L’AMICALE N° 13 Journal de l’Amicale des Retraités KSB/Pompes GUINARD - N° 13 - Novembre 2007 Les ECHOS de L’AMICALE 2 Voyages, voyages... - Voyage à Castres - Voyage en Sicile 11 Une autre manière de raconter l'histoire - L'histoire de Marseille (suite) - Aventure en Grèce 17 Petites annonces Le saviez-vous ? Sommaire 18 Histoires d’en rire 19 Nos meilleures recettes 20 Jardinage Trucs et astuces Enigmes Nouvelles adhésions Nos peines EDITO Et si nous en parlions ? De l’automne et Verlaine ? Nous aurions pu effectivement en parler. De biotechnologie ? Oui, sans doute, mais pour un futur numéro. Du calcul des Impôts locaux, alors ? Pas plus, encore que! Non, plus prosaïquement nous parlerons de notre cotisation annuelle à l’Amicale, pour laquelle vous recevez chaque année en octobre un appel en règlement. A quoi donne-t-elle droit ? Déjà d’appartenir à l’Association bien sûr, En second lieu, de participer à notre Assemblée Générale et d’y voter, Ensuite, de participer à nos voyages, Mais aussi de participer gratuitement au Buffet dansant de l’Eté, De recevoir 2 fois par an le journal de l’Amicale, ainsi que les revues trimestrielles du groupe KSB, Et pour être dans l’ère du temps, de participer à nos stages d’informatique, D’adhérer, sous certaines conditions, au contrat spécifique KSB de la Mutuelle santé APRI- PREVOYANCE, Enfin et surtout, de conserver les liens relationnels et d’amitié qui nous unissent depuis tant d’années. Mais elle couvre aussi : La participation de l’Amicale au repas de l’Assemblée Générale, au Buffet d’Eté, et à nos différents voyages de l’année, La location des salles pour l’Assemblée Générale et le Buffet d’Eté, Les frais inhérents à l’organisation de nos stages informatiques, La confection et l’impression du journal « Les Echos de l’Amicale », Le règlement de l’assurance Responsabilité Civile, Les divers frais de fonctionnement. Mais il est bien évident qu’à la lecture de cette simple énumération, la totalité des cotisations des Membres de notre Association n’y suffirait pas, et que chaque année les subventions tant de la Direction de KSB que de son Comité d’Entreprise nous sont indispensables. Bien gérer nos finances est la préoccupation permanente des membres du Bureau directeur. Denise Lagay-Dupont Pierre Fritière Une soirée chez Michou A nous les Anciens, « Paris by Night » ! Ce 19 avril dernier, nous allons nous déver- gonder … En effet, rompant avec l’habituelle sortie d’une journée, vieille de vingt-cinq ans, l’Amicale avait pensé organiser une sortie dîner-spectacle sur Paris. Notre décision était-elle bonne, et serait-elle couronnée de succès ? C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à trente-huit participants dans la rue des Martyrs, à Pigalle, devant le Cabaret CHEZ MICHOU. L’envie de nous rejoindre avait rayonné large, puisque quatre de nos amis venaient de Seine Maritime et une de la Nièvre. Première surprise : que c’est petit ! Tassés, serrés, c’est avec un peu de peine que nous trouvons à nous installer aux tables qui nous sont réservées. Un peu sombre aussi, éclairé de bougies, dans une ambiance très théâtre. Au fur et à mesure des arrivées, nous nous adressons de loin des coucous et des sourires mutuels, car il est absolument impossible de nous déplacer. A noter que nous occupons plus du tiers de la salle.

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- 1 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 13

Journal de l’Amicale des Retraités KSB/Pompes GUINARD - N° 13 - Novembre 2007

Les ECHOS de L’AMICALE

2 Voyages, voyages...

- Voyage à Castres

- Voyage en Sicile

11 Une autre manière de raconter l'histoire

- L'histoire de Marseille (suite)

- Aventure en Grèce

17 Petites annonces

Le saviez-vous ?

Sommaire

18 Histoires d’en rire

19 Nos meilleures recettes

20 Jardinage

Trucs et astuces

Enigmes

Nouvelles adhésions

Nos peines

EDITOEt si nous en parlions ?

De l’automne et Verlaine ? Nous aurions pu effectivement en parler.

De biotechnologie ? Oui, sans doute, mais pour un futur numéro.

Du calcul des Impôts locaux, alors ? Pas plus, encore que!

Non, plus prosaïquement nous parlerons de notre cotisation annuelle à l’Amicale, pour laquelle

vous recevez chaque année en octobre un appel en règlement.

A quoi donne-t-elle droit ?

Déjà d’appartenir à l’Association bien sûr,

En second lieu, de participer à notre Assemblée Générale et d’y voter,

Ensuite, de participer à nos voyages,

Mais aussi de participer gratuitement au Buffet dansant de l’Eté,

De recevoir 2 fois par an le journal de l’Amicale, ainsi que les revues trimestrielles du groupe KSB,

Et pour être dans l’ère du temps, de participer à nos stages d’informatique,

D’adhérer, sous certaines conditions, au contrat spécifique KSB de la Mutuelle santé APRI-

PREVOYANCE,

Enfin et surtout, de conserver les liens relationnels et d’amitié qui nous unissent depuis tant

d’années.

Mais elle couvre aussi :

La participation de l’Amicale au repas de l’Assemblée Générale, au Buffet d’Eté, et à nos différents

voyages de l’année,

La location des salles pour l’Assemblée Générale et le Buffet d’Eté,

Les frais inhérents à l’organisation de nos stages informatiques,

La confection et l’impression du journal « Les Echos de l’Amicale »,

Le règlement de l’assurance Responsabilité Civile,

Les divers frais de fonctionnement.

Mais il est bien évident qu’à la lecture de cette simple énumération, la totalité des cotisations des

Membres de notre Association n’y suffirait pas, et que chaque année les subventions tant de la

Direction de KSB que de son Comité d’Entreprise nous sont indispensables.

Bien gérer nos finances est la préoccupation permanente des membres du Bureau directeur.

Denise Lagay-Dupont

Pierre Fritière

Une soirée chez Michou

A nous les Anciens, « Paris by Night » ! Ce 19 avril dernier, nous allons nous déver-gonder …

En effet, rompant avec l’habituelle sortie d’une journée, vieille de vingt-cinq ans, l’Amicale avait pensé organiser une sortie dîner-spectacle sur Paris. Notre décision était-elle bonne, et serait-elle couronnée de succès ?

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à trente-huit participants dans la rue des Martyrs, à Pigalle, devant le Cabaret CHEZ MICHOU. L’envie de nous rejoindre avait rayonné large, puisque quatre de nos amis venaient de Seine Maritime et une de la Nièvre.

Première surprise : que c’est petit ! Tassés, serrés, c’est avec un peu de peine que nous trouvons à nous installer aux tables qui nous sont réservées. Un peu sombre aussi, éclairé de bougies, dans une ambiance très théâtre. Au fur et à mesure des arrivées, nous nous adressons de loin des coucous et des sourires mutuels, car il est absolument impossible de nous déplacer. A noter que nous occupons plus du tiers de la salle.

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- 2 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 13

Voyages, Voyages...

Séjour en Occitanie du 26 au 31 mars 2007

Arrivés pour certains par train et pour d’autres en voiture, notre groupe se retrouve ce lundi 26 mars à l’hôtel l’Occitan de Castres autour d’un apéritif de bienvenue.

Castres : de vieilles maisons construites au Moyen-Age par les divers artisans et dont les façades

colorées se reflétent dans les eaux de l’Agout.

Le maître des lieux, Michou, tout de bleu vêtu, nous a salués sur le devant de la petite scène où se déroulera le spectacle, mais place d’abord au repas.

De charmants jeunes gens (choisis pour leur minceur ?) vont assurer le service avec force sourires et gentillesse, pour un dîner abondant et très convenable.

En lever de rideau, j’ai la surprise de découvrir Alan Vermeer, transfuge d’une émission de Pascal Sevran (il avait gagné en 2004 le premier concours de l’émission dominicale « Chanter la Vie ») ; simple, souriant, il a toujours une aussi belle voix mais il a gagné en assurance sur scène.

Après cette entrée en matière, une voix off nous annonce en quelques mots le premier artiste. Le fin du fin serait de reconnaître par cette courte description la vedette qui sera représentée. Tous les registres sont présents : comique avec une Callas et une

Carmen hautes en couleurs ; nombreux play-back (s) mais aussi live pour une Dalida qui nous fera rêver avec ses nombreux tubes et son « Gigi l’amoroso » interprété avec beaucoup de sentiment. Mais que dire des jambes de Zizi Jeanmaire ! Voix goualeuse, tenue parfaite, et plumes d’autruche roses maniées avec maestria. Nous aurons droit aussi à « Bécassine c’est ma cousine » et Chantal Goya, une Edith Piaf plus vraie que nature, une Mylène Farmer électrisante, Céline Dion bien sûr, Cher (son imitateur a-t-il eu droit à autant d’interventions « répa-ratrices » qu’elle ?).

Les costumes sont superbes, les maquilla-ges hallucinants. Pris par le jeu, le public chante, se trémousse dans une ambiance effrénée.

Pour ma part, je n’ai rien perdu du spectacle … en tournant le dos à la scène. Des plus grands que moi étaient installés devant, mais j’ai découvert que le fond de la salle était

garni de grands miroirs, et c’est ainsi que j’ai bien profité de la soirée.

Enfin, Patounet, avec son grand tablier de jardin, nous présente les artistes déguisés en fleurs, certains reconnaissables malgré leur tenue plus simple.

Un dernier au revoir des « Michettes », et nous nous retrouvons tous sur le trottoir, souriants, saluant les amis que nous n’avions pu approcher en début de soirée.

Nous étions déjà le vendredi 20 Avril, à une heure du matin. Curieux de découvrir que Pigalle illuminé continuait à vivre avec ses cafés, ses épiceries ouvertes, et ses nombreux passants.Le temps était superbe, et c’est avec entrain que chacun a regagné ses pénates.

A l’année prochaine pour une nouvelle expé-rience, puisque nous avons réussi celle-ci. Dans quel domaine ? …

Rosette

yMardi 27 mars

Malgré un vent d’autan très soutenu, nous commençons notre visite de la ville de Castres en compagnie de notre guide Magdalena et de notre chauffeur Francis. Notre guide ayant étudié l’histoire de l’art, nous explique que Castres vient du mot latin « Castrum » qui signifie « place fortifiée ». Bâtie le long de la rivière l’Agout, Castres, sous-préfecture du Tarn, compte aujourd’hui près de 47.000 habitants (Les Castrais).

Etape sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle, la ville prend son essor au début du 9ème siècle, autour de l’abbaye

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- 3 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 13

Saint Benoît qui fut un temps la cathédrale de Castres, et qui est aujourd’hui la plus importante des églises. La ville possède quelques vieux manoirs des XVIème et XVIIème siècles dont l’hôtel Jean Oulès dit de Nayrac, de style Louis XIII, qui fut construit par un négociant drapier fortuné, inspiré de l’architecture Renaissance toulousaine de briques et de pierres.

Après cet exposé, notre guide nous entraîne sur les bords de la rivière l’Agout qui traverse Castres du nord au sud. De vieilles maisons construites au Moyen Age par les artisans tisserands, tanneurs, papetiers, parchemi-niers, aux façades colorées se reflétant dans l’eau de la rivière, constituent l’image emblématique de Castres.

Nous poursuivons notre promenade par la place Royale qui porte aujourd’hui le nom de place Jean Jaurès, célèbre chef socia-liste, né à Castres en 1859, ensuite nous nous dirigeons vers le musée Goya situé dans l’ancien palais épiscopal d’architec-ture classique du XVIIème, dont le plan a été dessiné par Jules Hardouin-Mansart et les jardins à la française par André Le Nôtre. Le musée Goya est un musée d’art hispa-nique unique en France. Sa remarquable collection permet d’apprécier des œuvres des primitifs des XIVème-XVIème siècles, comme Pacheco (le maître de Velasquez) et des chefs d’œuvre des grands maîtres du siècle d’or : Velasquez, Murillo, Ribera, Valdès Leal, Alonso Cano ainsi que trois Goya et de multiples séries de gravures du maître espagnol.

En regagnant notre car, nous nous arrêtons quelques instants devant le théâtre municipal inauguré en 1904, théâtre de style rococo italien d’une capacité de 600 places ; il est le cadre idéal pour les spectacles lyriques, de théâtre et de danse.

Après un déjeuner copieux à l’hôtel l’Occitan, notre chauffeur Francis nous conduira à Albi la Rouge, ainsi nommée du fait que les bâtiments sont en briques typiques de la région. Visite de la Cathédrale Sainte Cécile, imposante et singulière, commencée à la fin du XIIIème siècle. A l’intérieur, les fresques de la voûte comparables à celles de la chapelle Sixtine, les gigantesques peintures du jugement dernier de l’école flamande, l’étonnant jubé de style flam-boyant, la clôture du chœur ornée d’une importante statuaire polychrome et l’orgue

monumental du XVIIème siècle, constituent un véritable musée de l’art chrétien, son palais épiscopal fortifié « La Berbie » et son ancienne collégiale Saint Salvy dont le roman et le gothique sont associés. Au cours de notre promenade au cœur de la ville, nous pouvons admirer de remarquables hôtels Renaissance et des maisons typiques du style Albigeois.

yMercredi 28 Mars

Notre journée est consacrée à la visite du Site d’Airbus et de Toulouse. Le site indus-triel Jean-Luc Lagardère est entièrement dédié à l’assemblage final et à la mise en

vol de l’A 380. La visite débute en « salle d’embarquement » par une présentation du programme A380. Après un tour en bus du site, nous découvrons depuis un belvédère l’assemblage final. Cet avion est prévu pour accueillir 853 voyageurs. Son rayon d’action est de 14800 km soit 15 heures sans escale. Sa contenance en carburant est de 310.000 litres. La compagnie Singapour Air Lines sera la première à être livrée en octobre 2007. Un seul regret : l’observation se faisant d’un point haut rendait difficile la notion d’échelle.

En début d’après-midi, nous retrouvons notre guide local pour la visite de Toulouse. Cette

Albi la Rouge : la Cathédrale Sainte Cécile fin du XIIIème siècle.

Toulouse : le Capitole, devenu aujourd’hui Hôtel de ville.

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N° 13

cité connut son âge d’or entre 1450 et 1600 grâce au formidable développement du commerce du pastel qui aboutit à la construc-tion de somptueux hôtels « Renaissance ». Le Pastel est une étonnante plante crucifère bisannuelle dont les feuilles donnent un bleu exceptionnel. Aujourd’hui, les huiles essentielles de Pastel produisent d’excel-lents cosmétiques. Les différents congrès pasteliers européens laissent augurer une relance prometteuse de la plante fabuleuse, dont le bleu est reconnu comme le plus beau et le plus fiable au monde.

Après un tour de ville sur les boulevards intérieurs, notre premier arrêt est consacré à la Basilique Saint Sernin, splendeur romane, édifice emblématique de Toulouse. Elle fut bâtie à partir du XIème siècle pour exalter la mémoire de Saturnin, premier évêque et martyr de Toulouse (dont le nom s’est trans-formé en « Sernin » sous l’influence de la langue occitane).

Nous poursuivons notre visite vers le Capitole (vient de «chapitre») où se tient l’assemblée, devenu aujourd’hui hôtel de ville prestigieux; sa forme actuelle date de 1759. Sa façade, conçue par l’architecte Georges Cammas, s’orne de huit colonnes de marbre rose symbolisant les huit Capitouls (magistrats municipaux) et de nombreuses statues. Sa cour intérieure est appelée Cour Henri IV car une statue du roi, la seule réalisée de son vivant, trône au dessus du portail. Au centre de la cour, une plaque indique que c’est ici que fut décapité le Duc de Montmorency, filleul d’Henri IV.

Notre guide toulousaine commente par un bref exposé la signification de la croix du Languedoc. En termes héraldiques, la croix occitane est une croix grecque à branches égales, fléchée et pommetée d’or, dont les extrémités des branches sont triplement bouletées et perlées. Plusieurs hypothèses existent sur son origine et elle a fait l’objet de nombreuses interprétations symboliques. Au début, une simple roue solaire à douze rayons symbolisant les douze maisons du zodiaque (Croix de St Michel de Lanes dans le Lauragais).

Aux XIIème et XIIIème siècles, les clercs voyaient dans cette figuration le Christ crucifié entouré des douze apôtres. Elle a été également appelée croix cathare dans la mesure où elle s’opposait à la croix latine, rejetée par les Cathares. Enfin, elle semble matérialiser l’itinéraire des Wisigoths, des rives de la Mer Noire à Toulouse par les

Balkans, l’Italie et l’Espagne.yJeudi 29 Mars

Par un temps ensoleillé mais frais, nous profitons de notre matinée libre pour faire quelques emplettes dans les magasins de Castres en achetant les produits du terroir, et pour découvrir d’autres sites historiques comme l’église de La Platée (1755) dont le clocher comporte un carillon de 33 cloches, animé tous les jours. Malheureusement, nous n’avons pas pu entendre ce carillon (absence du sonneur).

Après-midi, départ pour Cordes-sur-Ciel. Au cours du trajet, nous apercevons quelques pigeonniers permettant aussi de recueillir la « colombine » pour fumer les terres. De types variés, à arcades sur piliers, à colom-bages, ils se trouvent, pour la plus grande partie, dans la région de Gaillac.

Cordes-sur-Ciel, dominant la vallée du Cérou, fièrement dressée sur un piton rocheux, fascine tous ceux qui la découvrent. C’est un lieu privilégié, secret et magique. Elle fut entourée de deux lignes de remparts et demeurera la plus forte place de l’Albigeois. Cordes est une cité médiévale avec un fouillis de ruelles, de venelles et de passages bordés de maisons qui en font son charme. Nous découvrons l’artisanat local comme la fabrication des fameux « Laguiole », et

quelques-uns d’entre nous se laisseront tenter par l’achat de fusil pour aiguiser leurs couteaux.

Avant de rejoindre Castres, nous nous sommes arrêtés au Domaine Vayssette, pour déguster les vins de Gaillac. Situé aux flancs des premières côtes gaillacoises, le domaine bénéficie d’un terroir argilo-calcaire avec une exposition plein sud. Beaucoup d’entre nous, après dégustation de blancs et de rouges, ont acheté quelques bouteilles de ce terroir d’appellation d’origine contrôlée.

yVendredi 30 Mars

Pour cette dernière journée en Occitanie, sous la pluie, nous partons pour la visite guidée du Sidobre que Magdalena connaît bien puisqu’elle y réside. La démesure créative du Sidobre a donné toute sa puissance à ce lieu unique en Europe. D’énormes masses de granit sculptées dans la nature surgissent en révélant force et mystère. Le granit est une roche composée de Mica (noir) Feldspath (blanc) Quartz (gris).

Nous nous arrêtons quelques instants à Burlats pour admirer les rives de la rivière l’Agout et le pavillon d’Adélaïde qui témoigne des fastes d’une résidence princière au XIIème siècle. Fille de Constance de France et

Burlats : notre groupe devant le pavillon d'Adélaïde, résidence princière du XIIème siècle

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N° 13

de Raymond V, comte de Toulouse, Adélaïde a marqué de son empreinte le village où elle a attiré poètes, troubadours et où s’est développé l’esprit courtois, libre, raffiné, che-valeresque de la culture occitane.

Nous continuerons notre circuit par un ensemble exceptionnel de roches d’un poids énorme ou curieusement sculptées par le temps comme le Peyro Ciabado (pierre clonée) qui est le rocher symbolique du Sidobre avec ses 780 tonnes, le Roc de l’Oie (selon la légende une oie avait l’auto-risation de quitter son maître-enchanteur pour aller couver son œuf toutes les nuits à condition de revenir avant le lever du jour. Un matin, elle s’endormit et ne rentra pas. Courroucé, son maître la pétrifia en granit), le Rocher tremblant de Sept Faux, 900 tonnes en équilibre qu’une simple pression sur un levier suffit à ébranler. Au retour pour Castres, nous faisons un arrêt à la maison du Sidobre, construction récente d’architecture granitique, lieu d’accueil, d’informations et de rencontres au sein d’un site aménagé où nous avons été gracieusement invités à visionner un film sur la découverte du Sidobre, le mauvais temps ayant malheureu-sement écourté nos visites pédestres.

Notre dernière destination, Sorèze : visite de l’abbaye fondée par Pépin d’Aquitaine en 754. Dom Jacques de Hoddy ouvre une école appelée séminaire en 1682 pour les enfants de familles nobles peu fortunées. Louis XVI l’élève au rang d’Ecole Royale Militaire en 1776. La renommée de l’école, alors à son apogée, est internationale. Mais François Ferlus, en 1796, partisan de la Révolution, directeur de l’école, rachète les bâtiments et maintient l’activité scolaire. Parmi les matières enseignées : le français (ce qui était rare à l’époque), les mathématiques et les sciences tiennent une grande place ainsi que les arts (dessin, peinture, écriture, musique, danse), l’équitation, l’escrime, la natation et les cours de fortifications. En 1854, la venue du Père Lacordaire, dominicain, permet à l’école de retrouver un nouveau souffle. La renommée de Sorèze dépasse largement les

du cuivre et de l’artisanat qui a su garder son savoir-faire, qui lui permet de bénéficier d’une réputation internationale. La création et la fabrication d’objets en cuivre datent du XVème siècle. Nous entrons dans un atelier de dinandier où une vidéo sur le travail du cuivre nous informe de toutes les étapes de fabrication : fonte du cuivre, étirage, planage, etc .. Le dinandier profite de notre passage pour nous proposer un produit miracle pour le nettoyage du cuivre .. Une visite s’impose dans les quelques boutiques de Durfort dont l’artisanat s’est étendu aux secteurs du cuir, vannerie, produits régionaux, meubles.

Dès notre retour à Castres, le pot de l’amitié gracieusement offert par l’Amicale nous attendait à l’hôtel l’Occitan dont nous retien-drons le sens de l’accueil, le confort et le talent du cuisinier : une adresse à privilégier par tous nos adhérents qui souhaiteraient séjourner dans cette région.

Encore une fois merci à Denise pour son efficacité dans la discrétion que nous lui connaissons et à bientôt pour d’autres horizons.

Claudine Descottes

Elèves de terminale

frontières de la région et celles du pays.Les dominicains assurent la direction de l’école jusqu’en 1978. Devenue mixte, l’école, une des plus anciennes d’Europe installée dans les mêmes bâtiments sans discontinuité, a dû fermer ses portes en octobre 1991 pour raison de sécurité et de confort. Elle est classée « Monument Historique » depuis 1988. En 1993, la région Midi-Pyrénées, le département du Tarn et la ville de Sorèze ont constitué un syndicat mixte afin d’acquérir et de préserver le site. L’abbaye-école retrouve sa vocation de haut-lieu culturel et éducatif. L’ancien théâtre à l’italienne du XVIIème siècle est devenu un auditorium, lieu privilégié pour les arts grâce à ses équipements high-tech.

Au cours de notre visite, nous traversons la Cour des Rouges. A l’époque, les élèves portaient un uniforme. Ces uniformes avaient des collets de couleurs différentes selon les classes. Les plus grands (première-terminale) portaient des collets de couleur rouge. Sur les murs de cette cour, on voit des noms gravés dans la pierre. Certains graphismes sont réalisés avec beaucoup de talent. En effet, les élèves les plus fortunés s’offraient les services d’un graveur ou dessi-nateur professionnel afin d’immortaliser leur passage dans cette école. Chaque année l’Orchestre National du Capitole de Toulouse s’y produit.

En poursuivant la visite parmi des dédales de couloirs, nous arrivons dans la salle des bustes ou des illustres, lieu privilégié de la mémoire de l’Ecole. Cette salle devait accueillir les bustes des anciens élèves ou des maîtres. Certaines personnalités connues comme : Hugues Auffray, Claude Nougaro, Gilles de Robien, Julien Lepers et bien d’autres ont été élèves de l’abbaye-école de Sorèze mais malheureusement il n’y avait plus de place pour y voir figurer leurs bustes, la tradition étant tombée en désuétude depuis longtemps.

Une partie des bâtiments est aujourd’hui réservée à un complexe hôtelier disposant de 70 chambres ainsi qu’un restaurant avec sa vue sur la majestueuse Cour des Rouges.

Un parcours de découverte dans le village nous permet de déambuler dans des ruelles pavées et d’admirer les maisons à encorbel-lements, le clocher Saint-Martin dont l’église paroissiale fut détruite en 1573 au cours des guerres de religion.

Puis nous nous dirigeons vers Durfort, vallée

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N° 13

Le CLUBLe vendredi 11 mai, après un premier départ très tôt le matin, de l’aéroport de Roissy à celui de Palerme, les 14 chanceux arrivent au Sporting-Club de Cefalù vers 11h.30 et font connaissance avec le site : un complexe hôtelier situé en bordure de mer et niché dans un parc de verdure. A l’heure du déjeuner, l’agréable restaurant à la terrasse fleurie et ensoleillée nous accueille avec son aimable personnel et son copieux buffet à base de produits typiques de Méditerranée. L’après-midi, nous ne pouvons résister à une baignade en mer, qui, suivie d’une partie de belote sur les transats et d’un premier pot sur une des terrasses de nos confortables bungalows, nous fera oublier très vite les retards, les rafales de vent et la pluie de Roissy.Enfin, un deuxième groupe venant de Roissy, de Nantes ou de Marseille retrouve les premiers arrivés, et ce sont 39 personnes qui se réunissent vers 20 heures pour un premier repas en commun dans le restaurant du club.Le lendemain matin, notre hôtesse nous réunira pour les explications d’usage concernant le fonctionnement du club et nous fournira le détail des journées d’excursions.

VOYAGE EN SICILE

CEFALUL’après-midi étant libre, nous prenons la navette pour visiter la ville de Cefalù, distante de 5km du Sporting et en particulier la splendide cathédrale, bâtie en 1131 sur ordre du 1er roi normand de Sicile, Roger II.

Aujourd’hui Cefalù, 14 000 habitants, est une ville animée aux rues étroites bordées de hautes maisons aux balcons de fer forgé où pendent les lessives et où le soleil et l’ombre se disputent l’espace. Le tout baigné dans la chaleur et le vrombissement des nombreux scooters. En descendant la rue Vittorio Emanuele, on arrive au lavoir médiéval (arabo-normand), creusé dans la roche. Quelques jolies boutiques nous permettent de faire des emplettes des traditionnels « souvenirs ». Puis, avant de reprendre le car, nous revenons vers la grande plage de sable d’où nous admirons les vieilles maisons des pêcheurs, construites directement sur la roche et surplombant la mer.

AGRIGENTELa Sicile, grande comme trois fois la Corse, a été convoitée et colonisée depuis la plus ancienne

Antiquité. Phéniciens, Grecs, Carthaginois, Romains, Byzantins et Arabes s’y sont succédé en y laissant de nombreux vestiges archéologiques.Ce matin nous prenons la route pour visiter La Vallée des Temples à Agrigente, en compagnie de Mario et Mario. Le premier, ancien professeur d’université et guide hors pair, saura au cours des différentes excursions nous donner un aperçu de ses

Céfalu : la cathédrale.

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N° 13

connaissances sur cette Sicile qu’il aime. Le second, chauffeur prudent et virtuose, nous a plus d’une fois évité de justesse un carambolage avec des chauffeurs (chauffards) lui coupant la route sans vergogne. Mario le guide est aussi plein d’humour et nous signale au départ de nous méfier des marchands de « sou-venir » qui pour lui sont des « sous-partir » !...Nous traversons l’intérieur de l’île, très fleurie à cette époque, en admirant au passage les collines plantées d’oliviers (arbres étêtés pour rester plus touffus, les branches coupées serviront à faire cuire les pizzas) de figuiers, d’amandiers et d’agrumes. Dans les plaines verdoyantes poussent l’orge, le sarrasin et le blé. Nous apercevons enfin la ville d’Agrigente sur sa haute colline, que nous contournons pour visiter en contrebas « La Vallée des Temples ».Ce site, Akragas (le crabe) chez les grecs devenu Agrigente sous les Romains, est classé dans la liste du Patrimoine mondial de l’humanité.

Le MuséeNous commençons par la visite du Musée archéologique, bâti en 1960 à l’emplacement d’un ancien monastère dont on a gardé l’église. Il est le 1er musée européen avec exposition chronologique.Les premiers objets sont relatifs à l’environnement indigène, simples assiettes et vases de terre. Mycènes amène le travail au tour avec de la décoration, c’est aussi le

début des symboles et de l’écriture (scribe) dont des contrats avec bagues sceaux.Avec la fondation d’Akragas par les Grecs, 581 avant J.C., coupes et cratères sont décorées de danseuses et d’hommes illustrant des bacchanales, de grandes amphores et vases représentent, en noir sur fond ocre ou ocre sur fond noir, des scènes de guerre ou de divinités. Une exceptionnelle sculpture en marbre illustre un guerrier grec. Issus des sanctuaires, des masques en terre cuite, des statuettes de divinités dont deux superbes têtes féminines représentent Athéna casquée et Coré.Dans la salle réservée au temple de Zeus, 480 avant J.C., l’on est accueilli par l’un des télamons recomposé de plus de 7 mètres de haut. Ces énormes blocs de pierre en forme de statues étaient posés sur une corniche continue dans la partie haute du temple, entre les colonnes, pour soutenir le poids de l’architrave de ce gigantesque édifice de 110m x 56,30m et haut de 40m. Les dimensions de son immense autel 54,50m x 17,50m permettaient d’accomplir l’hécatombe, le sacrifice de cent bœufs. Aujourd’hui en ruine, seule une maquette nous permet de nous représenter la splendeur de ce monument.La salle suivante est consacrée à l’habitat de l’Agrigente grecque et romaine. On y admire de superbes mosaïques polychromes.Plus loin la beauté d’une sculpture en marbre d’un éphèbe, aux pectoraux impressionnants et aux fesses rebondies, retient notre attention. Mario nous apprend, à l’occasion,

que les Grecs avaient défini la dimension parfaite d’une sculpture humaine, qui devait être de 7 fois la hauteur de la tête.Dans la salle des sarcophages grecs, en marbre peint et sculpté en forme de baignoire ou de temple pour les prêtres, on trouve aussi des objets accompagnant le défunt, amphores et divers objets en bronze. Le mort était enterré avec une pièce de monnaie sous la langue, pour payer son passage dans l’au-delà.L’exposition se termine avec des sarcophages romains en albâtre sculpté, dont celui, émouvant, d’un enfant représenté sur sa couche entouré de sa famille en pleurs, (IIe siècle après J.C.).

La Vallée des TemplesAprès un agréable déjeuner au pied de la Vallée avec vue sur Agrigente au loin, nous nous dirigeons vers l’entrée de la Porte d’Or.A terre, sont alignées de grosses pierres sculptées de feuilles d’agaves. Mario nous signale qu’avec les feuilles de cette plante on obtenait le sisal qui servait à confectionner les cordages permettant de tirer les blocs de pierre.Les carrières de tuf étaient exploitées par les esclaves, la suite des travaux revenait à des ouvriers qualifiés. Les blocs, numérotés, pesant jusqu’à 4 tonnes étaient sculptés, transportés et soulevés par des roues démultipliées de 3m de diamètre. Un suc fait de poussière de marbre malaxée avec de l’eau protégeait le tuf calcaire.Les 5 temples sacrés ont été érigés dans un alignement précis le long de la crête et sont distants de 1340m, distance ésotérique calculée selon des chiffres symboliques divins.La plupart sont en ruine, leur base et quelques colonnes en marquent l’emplacement, seul le temple de La Concorde, dorique, avec crépidoma de 4 marches et périptère de 6 colonnes sur 13, l’un des plus complets du monde, dresse encore fièrement sa masse imposante sur fond de ciel bleu (nous en profitons pour faire la photo souvenir du groupe). Cette conservation exceptionnelle est due à sa transformation en église chrétienne à la fin du VIe siècle après J.C., par l’évêque Grégoire. Par la suite, Ferdinand de Bourbon autorise le nettoyage du temple qui retrouvera son originalité. Les pierres du temple sont maintenant protégées de silicone liquide.La cité était protégée de remparts, bâtis ou naturels avec tours de guet. A l’ère chrétienne

Agrigente : le temple de la Concorde.

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des niches acropoles y seront creusées, en forme de ventre pour un symbolique retour à la mère.La présence chrétienne à Agrigente est surtout prouvée par la nécropole, grand cimetière à ciel ouvert annexé à une catacombe qui a été mise à jour entre les temples d’Hercule et de Junon. Près des tombes on a retrouvé de la vaisselle en verre et en céramique, des lampes à huile et de nombreuses pièces de monnaie en bronze.A l’extrémité du site nous terminons par les ruines du Temple de Zeus, dont nous avions préalablement admiré la reconstitution dans le musée. Resté inachevé, à cause de la conquête carthaginoise en 406 av. J.C., la plupart de ses pierres ont été utilisées, fin du XVIIIème siècle, pour la construction de la jetée du port. Ne subsistent donc que la base, au milieu de laquelle on retrouve la reconstitution d’un télamon couché, ainsi que le socle de l’immense autel des sacrifices et un amoncellement d’énormes blocs de pierre.

C’est l’heure du retour ; dans le car, Andrée nous offre les petits gâteaux aux graines de sésame, spécialité des mammas siciliennes.Mario nous explique en passant dans un village que, depuis le tremblement de terre de 1968, les maisons ont obligation d’être construites aux normes anti-sismiques, d’où les toits plats en béton.Cette longue journée se termine et nous retrouvons avec plaisir les joies de la table et l’animation du club. Demain sera un autre jour avec la découverte des beautés de Palerme.

PALERMEC’est avec la tchatche et l’eau de fleur d’oranger de Domino que nous prenons le départ aujourd’hui pour visiter Palerme, la capitale. Notre guide est pépiniériste pendant une partie de l’année (il nous offrira des citrons avant notre départ), son emploi de guide d’avril à octobre lui permet de vivre plus confortablement et il nous rappelle que tourisme, agriculture et pêche sont les 3 principaux revenus de Sicile qui, région autonome forte de 5 millions d’habitants, a aujourd’hui 20% de chômeurs. Le long de l’autoroute, entre mer et montagne, nous traversons une zone industrielle avec les grands sites de Fiat (assemblage de voitures) et Enel (électricité).Pour atteindre notre premier but, le sanctuaire de Sainte Rosalie situé sur le Monte Pellegrino qui domine Palerme du haut de ses 606m, nous longeons le port, en traversant des

quartiers miséreux, encore marqués par les vestiges des bombardements de la dernière guerre qui n’ont pas été retirés, puis nous montons par la Favorita (équivalent de notre Bois de Boulogne…) en admirant par les trouées le panorama de la ville en contrebas. Le sanctuaire, dédié à Sainte Rosalie en remerciement pour avoir sauvé la ville de Palerme de la peste au 17ème siècle, est situé dans une grotte de 25 m de profondeur et aurait des vertus miraculeuses. De nombreux ex-voto tapissent la première salle où une statue de la Sainte nous accueille. Nous entrons dans la grotte et découvrons le cercueil de verre, éclairé de l’intérieur, où Sainte Rosalie est représentée allongée revêtue d’une robe dorée et tenant une canne de sa main gauche et un crâne à ses côtés. Il est de tradition de glisser une requête dans la boîte située derrière la statue. Peut-être serons-nous exaucés … Les Siciliens, très croyants, en sont certainement persuadés et certains d’entre nous en ont l’espoir. Le site abrite aussi un institut pour orphelins.Nous redescendons vers le centre ville et roulons Via Liberta, bordée de superbes demeures et de jardins exubérants, la rue chic et la plus longue de Palerme qui va nous amener vers les trésors de la ville. Nous passons devant l’imposant Teatro Massimo en rotonde, aux colonnades et dôme ocre et rose, le 3ème plus grand opéra d’Europe avec Paris et Vienne.De l’immense cathédrale du 12ème siècle, bâtie à la place d’une mosquée et dont l’architecture a subi plusieurs influences, nous ne verrons que l’extérieur, un office religieux nous en interdisant l’accès. Nous

continuons, place Quatro Canti aux superbes sculptures enchâssées dans les niches.Nous passons devant le Palais des Normands à l’intérieur duquel se trouve la chapelle palatine, un trésor que nous ne pouvons visiter faute de temps.Dans le parc situé devant le château, nous admirons une curiosité de la nature exceptionnelle : un arbre géant vieux de 300 ans, un Ficus magnoloïde, originaire de Bornéo d’une surface de 400 m2.Nous nous arrêtons pour visiter l’église orthodoxe de la Martonara bâtie au 12ème s. qui, avec ses 3 dômes roses, sa tour carrée et son porche massif, n’a pas un style bien défini, mais dont l’intérieur nous éblouit par la splendeur de ses mosaïques colorées rehaussées d’or recouvrant l’ensemble des murs, piliers et plafonds. Nous admirons ensuite la grâce des statues en marbre de la fontaine Pretoria, en face de l’Hôtel de Ville. Dominique, notre guide, nous signale qu’à l’époque, 16ème siècle, cet ensemble, réalisé à Florence, avait fait scandale et que la place avait été nommée « Place de la Honte » à cause de la nudité des statues.Nous parcourons les rues d’un petit marché de produits locaux où Dominique fait l’acquisition d’une trompette au son de laquelle il ralliera ses troupes par la suite. Nous goûtons aux panelle à base de farine de pois chiches et nous arrivons enfin dans le restaurant pour le déjeuner typique sicilien avec espadon grillé et glace au nougat arrosé de chocolat chaud. Le vrai café italien, un nectar, sera pris dans un petit établissement spécialisé à proximité et valait l’arrêt supplémentaire.

Palerme : la fontaine Prétoria en face de l’Hôtel de ville.

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MonrealeL’après-midi sera consacrée à la visite de Monreale (la montagne du roi). Le roi normand Guillaume II y venait chasser et, selon la légende, la Madone lui apparut au cours d’une sieste sous un caroubier pour lui révéler la présence d’un trésor à cet endroit, à charge pour lui de le faire dégager et d’en consacrer la valeur à l’édification d’une grande cathédrale. Le songe s’étant révélé exact, il fit construire sur le lieu la splendide cathédrale de Monreale à l’intérieur de laquelle on retrouve, au-dessus du chœur, le Christ Pantocrator bénissant de la main droite (identique à celui de Cefalù) et sur les murs des fresques en mosaïques à l’or représentant la Genèse, œuvre des meilleurs artistes byzantins. On lui adjoignit un monastère dont le cloître, aux arcatures de pur style arabe avec ses 228 colonnes de marbre blanc sculptées, est un merveilleux livre d’images.Dans la cathédrale le cœur de Saint-Louis, rapporté de Tunis après sa mort en 1270, repose ici à côté des sépultures des rois normands.En redescendant les ruelles escarpées, pour rejoindre notre car, nous nous attardons devant les boutiques colorées d’objets souvenirs en céramique dont un des emblèmes de la Sicile avec au centre la tête de Méduse entourée d’épis de blé (la Sicile fut le grenier de Rome) et de 3 jambes représentant les 3 chaînes de montagnes de l’île, symbole que l’on retrouve au centre du drapeau sicilien rouge et jaune.

Au retour Domino, toujours en forme, entonna l’hymne national de son pays, revisité par les français du Club Méditerranée de Cefalù (club présent sur l’île depuis 1950) et c’est dans une joyeuse ambiance que nous retrouvons notre club.

Les villages folkloriquesSous l’impulsion des Agences de Tourisme qui voulaient élargir leurs propositions, Mario a été, avec quelques collègues, le « découvreur » de ces places endormies qui depuis ont développé leur potentiel touristique, ce qui leur fournit de nouveaux revenus (nouvelle manne !) Mario, notre guide aujourd’hui, nous apprend que les villages intérieurs sont importants en Sicile, 8 à 10 000 habitants en moyenne, car les gens se regroupaient dans la montagne pour éviter les attaques des bords de mer. Pour atteindre notre premier but, le joli village de Castelbuono (423m), nous prenons une petite route de montagne bordée de

genêts, de chênes liège et de frênes à fleurs. Mario nous explique que la sève sucrée de ces frênes « la manne », connue depuis l’antiquité pour ses vertus médicinales laxatives, n’est récoltée et commercialisée que dans cette partie de la Sicile. Bien accroché à son rocher, car très ventilé, le village aux maisons ocre est dominé par son imposant château aux hauts murs verticaux, consolidés intérieurement par des coulées de béton depuis que cette place forte est devenue Musée. Dans les petites rues, nous retrouvons la chaleur et la convivialité encore très forte dans les villages ou papés et mammas ont toujours un rôle protecteur. Un marchand ambulant vante ses artichauts empilés dans sa charrette, plus loin le magasin où nous pouvons goûter et acheter cette manne bienfaisante (expérimentée avec efficacité par notre ami Maurice Conchon) ainsi que de succulents gâteaux et autres nougats ou liqueurs. En quittant le village ensoleillé, nous nous dirigeons vers « l’Azienda Agrituristica Bergi » où nous serons accueillis par 2 musiciens qui nous accompagneront tout au long de ce vrai repas sicilien.La pluie nous accueille en sortant, Mario nous rassure en nous signalant que le climat change tous les 20km en Sicile. C’est néanmoins sous une pluie fine et dans le

brouillard que nous atteignons Geraci (le village des vautours, 1077m) où nous serons réchauffés par les multiples petits verres de Marsala nature, à l’œuf et aux amandes, offerts dans la bonne humeur par le bistrot central, accompagnés des délicieux gâteaux aux amandes de sa pâtissière épouse.Nous ne nous attardons pas et continuons, sous un ciel redevenu serein, en traversant les monts couverts de genêts, de blé et de sainfoin rose, un vrai plaisir des yeux.

Monreale : le cloître de la cathédrale.

Castelbuono : une rue typique des villages Siciliens.

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Nous arrivons sous le soleil à Petralia Soprana (1147m) ville du moyen âge ou Roger II fit construire une église et nous montons à la Piazza del Popolo, rendez-vous animé et typique des vieux villageois assis autour de la fontaine centrale. Nous terminons avec l’église néo-classique du seigneur de Vintimille.

Etna /Taormina Mercredi 16 mai – (excursion en option)Ce matin là, un superbe soleil levant invitait les 31 « lève-tôt » à prendre le départ pour apprécier ce que la Sicile a de plus attractif : l’ETNA. Ce volcan, l’un des plus actifs de notre planète et le plus grand d’Europe, constitue l’attraction principale de l’île.

Pendant le trajet, à travers une campagne verdoyante et variée, Mario, notre guide intarissable, ne négligeant aucun détail, nous a amenés progressivement sur le chemin des volcans, photos à l’appui, et c’est enrichis de cet enseignement que nous arrivons au niveau des monts Sylvestri à 1800m.A la descente de l’autocar, la température et un vent omniprésent furent déterminants pour que chacun choisisse son mode de découverte.Quelques-uns explorèrent librement aux alentours les cratères qui se sont formés sur les pentes encore parées de verdure. D’autres empruntèrent le téléphérique jusqu’à 2100m pour rayonner dans le vaste champ de lave. Malgré la froidure, les plus courageux, faisant fi des amas de neige, atteignirent les 2600m dans des 4x4 appropriés au terrain pour entreprendre une balade d’une heure et découvrir les cratères secondaires offrant un paysage lunaire que les coulées de lave ont laissé difforme et désertique. Ça et là de petites fumerolles suscitaient la curiosité et l’envie de toucher la lave chaude gris foncé, colorée de rouille (oxyde de fer) et de jaune (soufre).On pouvait apercevoir, sans l’approcher, une dernière coulée de lave déjà refroidie et dépourvue de sa couleur flamboyante.Avant la descente s’imposait un dernier coup d’œil, depuis ce volcan dominateur, sur la

plaine de Catane si fertile, ce qui explique la forte densité de population sur les pentes de l’Etna.Un déjeuner dans un restaurant, au pied du volcan, clôtura cette matinée au grand air.

14h30 – En route pour Taormina, la perle de la Sicile, véritable balcon sur la mer que nous décrirons en quelques lignes.Cette petite ville, très touristique, accroche à la roche ses terrasses en escalier, ses maisonnettes peintes, ses jardins débordant de fleurs et de verdure. Pas un pouce de terrain qui ne soit livré à une végétation exubérante. De nombreux édifices mériteraient qu’on s’y arrête plus longuement…Mais, depuis la porte de Messine, suivons Mario qui nous conduit par une rue encombrée de boutiques jusqu’au théâtre antique construit par les Grecs au IIIe siècle avant J.C., tout en haut d’une colline face à la mer, et qui fut transformé par les Romains vers le IIe siècle après J.C.La journée s’avance et nous la terminons par un temps libre dans Taormina pour nous permettre d’emprunter le cours Umberto qui traverse la ville d’un bout à l’autre, offrant une succession de vitrines élégantes, pour atteindre la porte Catania. Pas assez de temps pour visiter les églises et les palais qui se trouvent sur le chemin !, juste quelques minutes pour déguster un «gelato» et nous amorçons le retour au Sporting.

Il est 20 heures – Vite à table, c’est la soirée sicilienne en tenue Blanc – Rouge – Noir, suivie de la joyeuse animation quotidienne, quelques pas de danse et repos.

Santo Stefani Di CamastraC’est par la visite de ce village, fondé en 1683 par Guiseppe Lanza, duc de Camastra, après qu’un glissement de terrain eût détruit

Etna : vue d’un cratère secondaire.

l’ancien village datant du Moyen Âge, que nous terminerons notre périple. La céramique est, ici, une tradition qui remonte au XVe siècle ; une école fondée en 1934, l’Institut d’art de la céramique, perpétue cette tradition. Dans une des fabriques, un vieux professeur et un artiste talentueux nous initient à l’élaboration des œuvres d’inspiration arabe et espagnole, que nous aurons loisir d’admirer ou d’acheter ensuite dans la pièce d’exposition. Place Duomo, nous visitons l’église de Saint Nicolas, construite entre 1685 et 1752, dont l’architecture extérieure banale ne laisse pas deviner la beauté et la clarté de l’intérieur à 3 nefs décorées de stucs blanc, bleu et gris (fin XVIIIe, début du XIXe) ainsi que de très beaux tableaux.Nous terminons par une pose « gelato » face au square aux barrières décorées de céramiques, qui en relatent l’historique.Retour, pluvieux, au club par l’autoroute Palerme-Catane, A la descente du car, nous faisons de chaleureux adieux à Mario, le remerciant de nous avoir fait partager son érudition tout au long de cette semaine.Ensuite, Denise nous réunit, sur la terrasse de son bungalow, pour le traditionnel pot de fin de séjour et c’est dans une joyeuse ambiance que nous nous rendons à la soirée de gala du Club où chacun sera sur son 31 et où les animateurs, présents à nos tables, nous offriront le « champagne spumante » en fin de repas pour continuer la dernière soirée dédiée à la danse, à l’animation et à la bonne humeur.Nous laissons au Club 14 d’entre nous qui avaient décidé de prolonger leur séjour d’une semaine.

Le retourLe départ du club étant prévu à 16 heures, certains avaient projeté de profiter des bains de mer et des allées de bougainvilliers en fleurs jusqu’au dernier moment; hélas, c’est sous une pluie battante que nous avons dû faire retraite vers les bungalows, mais après le déjeuner, le soleil revenu et l’horaire retardé, nous nous sommes rejoints autour de la piscine en attendant le départ du car qui finalement aura lieu à 17h40.Ce ne sera qu’à 3 heures du matin, à cause d’un retard de l’avion qui devait de surcroît assurer un embarquement en Sardaigne, que nous arriverons à Roissy. Et c’est à l’unanimité que nous avons décrété avoir passé des vacances fabuleuses, merci Denise, on en redemande ! A bientôt les amis. Denise et Maryse Santo Stéfano di Camastra : initiation à la céramique.

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Une autre manière de raconter l'histoire

Marseille j’aime !

M ais l’histoire vue chronologiquement risquant de lasser le lecteur, nous

allons entrecouper le récit d’anecdotes. Et pourquoi ne pas se mettre dans l’ambiance par le « parler Marseillais »?

Voici quelques mots usuels et expressions :Le fada représente un ahuri. Rappelez vous : le chichi-fada de Gaston Deferre lorsqu’il parlait de ses aventures amoureuses ou encore la maison du fada en parlant de l’immeuble « atypique » de l’architecte Le Corbusier.Le capelan désigne un curé, l’estoufadou est un gâteau bourratif, le tatanari désigne les grosses fesses d’une dame.« Ensuquer » signifie fatiguer, « peuchère » est une expression destinée à un individu ayant subi un malheur, « être fatigué » est être à l’article de la mort.« Tu connais la nouvelle, Escartefigue ? Eh bien, Marius, il est bien fatigué »« Remettez-vous » veut dire asseyez-vous. « Daiguin » signifie il n’y a personne. Un pacoulin est un paysan au sens péjoratif.

Mais je vous avais promis de poursuivre l’histoire de la cité Marseillaise, nous y voilà.

On se souvient que Marseille avait été vaincue par Rome en 49 av. JC. La ville n’allait pas s’enfoncer dans l’hébétude. Elle devint une cité universitaire. Les élites s’adonnèrent avec passion à la rhétorique, ainsi qu’à la philosophie.

Citons les rhéteurs célèbres comme Pythéas (par ailleurs navigateur explorateur), Tacite ou Moschus, chassés de Rome pour leurs idées.

La romanisation de la cité phocéenne s’étendra jusqu’au 3ème siècle de notre ère !Puis la décadence apparaîtra et s’accentuera jusqu’à la chute de l’Empire Romain. Durant encore un siècle, bien défendue, Marseille résistera malgré tout aux peuples barbares Wisigoths, Vandales, Burgondes ou encore Germains.

Nous avons lors du numéro d’avril vu naître Marseille. Voici la suite.

Entre temps Marseille devient le foyer de la pensée religieuse chrétienne.

La tradition situe le début du christianisme à Marseille (286 à 293 de notre ère) par le martyre de St Victor ; il s’agit néanmoins probablement d’une légende. En 413, Jean Cassieu, un moine de Bethléem, arrive à Marseille et fonde deux monastères, l’un pour les hommes : St Victor, l’autre pour les femmes : St Sauveur. Jean Cassieu eut une énorme influence sur le développement de la vie monastique en Occident.

Enfin en 475, Euric, roi des Wisigoths, s’empara de Marseille. L’Occident entra alors dans la longue période du Moyen Age et, pour la ville, cette époque est une suite ininterrompue de drames et de luttes de pouvoir pour son contrôle. Plusieurs fois pillée, elle subit aussi le terrible fléau de pestes successives qui décimèrent la population. (588, 591 et 599 de notre ère). Une épidémie de lèpre sévit au début du 6ème siècle puis de nouveau deux épidémies de peste (643 et 689).

Souvenons-nous du règne de Charles Martel, puis de Pépin le Bref dont le fils Charles devint Empereur d’Occident (Charlemagne). Louis le Pieux, son successeur, ne put éviter le démembrement de l’Empire. En 843, au traité de Verdun, celui-ci fut divisé en trois.

Alors, se constitue le royaume de Provence sous tradition franque.

Cependant Marseille, mal défendue, est attaquée et pillée à deux reprises par les Sarrasins. La paix revenue, la cité retrouve prospérité et épanouissement jusqu’au XIIème siècle. C’est à cette époque que Marseille prend une place prépondérante dans l’épopée des croisades qui ont fait la fortune de son port.

Citons des Provençaux célèbres ayant participé aux croisades de 1096 à 1191 :• RaimondIVdeStGilles,• LevicomtePonsdePeynier,• LevicomteAicauddeMarseille,• RicharddeMilhou,• PierreBarthélémy.

Marseille - Fort Saint-Jean

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L’activité des Marseillais en Terre Sainte est prouvée. Il existe une série de concessions, de privilèges et de donations faites par le roi de Jérusalem à la commune de Marseille.Les Chevaliers de St Jean de Jérusalem et les Chevaliers du Temple s’installent sur la rive du port. La construction du fort St Jean en 1668 s’inspira d’ailleurs des bâtiments édifiés par les Hospitaliers.

Arrêtons-nous là si vous le voulez bien, nous poursuivrons au prochain numéro. On peut continuer par une série de réflexions sur la cité telle qu’elle s’offre à nous aujourd’hui. Marseille est un paradoxe, un énorme paradoxe, une ville que l’on aime ou que l’on déteste.

Mal aimée surtout parce qu’à mon sens mal connue.

Pour nous aider à comprendre, il faut savoir :- Sa superficie est trois fois celle de Paris.- Son port est le premier de France en

tonnage de marchandises.- Sa population est extrêmement

cosmopolite, très méditerranéenne : Italiens, Arméniens, Algériens, Libanais, Corses, Comoriens, rapatriés d’Algérie sont venus la peupler.

- Sa rade est une des plus belles.- Son microclimat est exceptionnel avec une

luminosité extrême par grand vent.- Ses collines, ses hameaux, ses bastides

resplendissent.- Les îles et surtout les calanques sont

autant de lieux à découvrir.

Mais Marseille c’est aussi :- Une circulation automobile excentrique,

- Une propreté douteuse dans certains quartiers et surtout au centre ville.

- Des banlieues proches bétonnées- Une vie culturelle médiocre.- Une ville globalement pauvre malgré une

forte redistribution (60% des foyers sont exemptés partiellement ou totalement de la taxe d’habitation).

Pour juger, il faut parcourir ses quartiers. Vous découvrirez des choses insolites, des points de vue extraordinaires.

Un mot encore (on parle beaucoup à Marseille…). La ville n’est pas dangereuse, pas plus, pas moins qu’une autre grande métropole. Le Marseillais aime bien taquiner, provoquer (ne jamais déclarer être supporter du PSG). Il aime la contradiction et l’entretient à plaisir.

A ce propos (et j’en aurai terminé), je me souviens d’un entretien d’embauche avec le directeur général d’une grande compagnie Marseillaise. Dès que ce Monsieur, ardent provençal du nom de Pouzoulet m’eût intimé de m’asseoir, il me toisa droit dans les yeux et me dit très solennellement.

« Mr. Mesnil, votre nom me laisse à penser

que vous êtes originaire de la Normandie.

Les racines me semblent latines et cela

me rassure, mais sachez que lorsque dans

l’antiquité mes ancêtres déclinaient des vers

en latin, les vôtres grimpaient aux arbres. »

Je crois me souvenir que pris au dépourvu, je dus faire un énorme effort de réflexion et répondis à peu près cela :

« Mes aïeux, Monsieur Pouzoulet, sont depuis tombés de leur arbre et de surcroît sur la

tête. Le choc les ayant rendus intelligents et téméraires, ce sont les seuls à avoir occupé l’Angleterre pendant plusieurs siècles. »

J’observais chez mon interlocuteur un petit sourire et il me parla immédiatement de mon affectation.

A bientôt pour la suite.Jocelyn Mesnil

Ah j’oubliais, une dernière façon de parler Marseillais

avec l’accent :

« Au plus (plusse) je vous raconte de longues

histoires, au moins (moinsse) vous vous y

intéresserez, donc au moins je parlerai au plus

vous serez attentifs.

(J’ai été un peu long aujourd’hui, effectivement),

Le rond-point de Castellane

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Mon « aventure »

grecque D ans le milieu des années 50 (du

siècle précédent), avec l’arrivée de Paul Guinard à la tête des Etablissements Pompes Guinard « EPG », une ambi-tieuse politique de développement , à la fois industrielle et commerciale, allait consolider la place de leader que Pompes Guinard occupait déjà, dès l’après-guerre, dans l’hy-draulique française et lui ouvrir de nouvelles perspectives dans des branches d’activités en cours de développement, en particulier le pétrole avec la construction des raffineries de brut, mais aussi le nucléaire avec celle des centrales atomiques. De nouvelles gammes de produits, notamment dans le domestique, l’industrie et le chauffage devaient élargir le réseau commercial, fidéliser représentants, agents exclusifs et distributeurs agréés de la marque et en augmenter le nombre. Soutenu par une action publicitaire d’enver-gure, dont il faudra bien reparler un jour ne serait-ce que pour évoquer ce génie de la « pub » industrielle qu’était le regretté Claude Chauvet, et sous le sigle de la double flèche qui brillait de tout son éclat sur les stands EPG dans les Foires et Expositions indus-trielles et agricoles, Pompes Guinard allait être la première des firmes qui, dans sa branche, allait jouer un rôle prépondérant

dans l’équipement industriel de notre pays durant les Trente Glorieuses.

Au début des années 60, le département Incendie en pleine croissance, devenait un des fleurons de l’Entreprise au point que le groupe EPG lui accorda une sorte d’autonomie avec le label « Guinard-Incendie » avant de se fondre plus tard dans Camiva. Avec la fabrication d’une gamme spécifique de pompes à piston et après l’acquisition de la marque « Stromboli », le département « Pulvérisateurs agricoles » décuplait son activité. Avec l’entrée dans le Groupe des pompes à axe vertical Alta-Annecy, puis de Wauquier–Lille avec ses pompes auto-amorçantes, le développement de l’unité de Châteauroux, et enfin la création de l’unité de production de Neuvy-Saint-Sépulchre réservée notamment aux groupes domestiques, la réputation de Pompes Guinard à l’extérieur de nos frontières allait dépasser celle qu’on lui connaissait dans l’Hexagone.

En 1964, un constructeur de moteurs électriques en Grèce du Nord, recherchait, en vue de réaliser des groupes électro-pompes monoblocs, un constructeur français

Depuis Casablanca où il réside, notre ami Robert Antraygues évoque ici son aventure professionnelle en Grèce dans les années 60, pour le compte de Pompes Guinard. Sa « carrière » débute en 1948 chez les Constructions Guinard à Châteauroux, en tant que moniteur chargé du dessin industriel et de la technologie au Centre d’apprentissage jeunes. Puis il est appelé à créer et diriger à Saint-Cloud le service de documentation technique, et d’autre part, quelques années plus tard, le service d’étude de prix et devis. En 1964, Paul Guinard lui donne pour mission d’examiner de façon approfondie l’offre de collaboration d’un constructeur de moteurs électriques établi en Grèce et de rassembler toutes les données économi-ques qui permettront à EPG de créer une tête de pont commerciale à Athènes. Dans cet article il nous relate le déroulement de cette aventure pleine de rebondisse-ments.

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de même obédience. Sa demande parvint entre les mains du représentant à Paris de la Banque Nationale de Grèce qui, connaissant EPG de réputation, en informa Paul Guinard. Celui-ci se rendit à Athènes pour y élaborer avec nos éventuels partenaires helléniques un avant-projet portant sur la création conjointe d’une société qui commercialiserait des produits réalisés sous licence de fabrication.

Paul Guinard me confia le dossier grec. Je m’envolais vers Athènes sur l’une des toutes premières « Caravelle ». Ce fut à la fois mon baptême de l’air et mon premier franchissement de la frontière gauloise. Grosse émotion. Je n’ai gardé en souvenir de ce premier voyage que le superbe « Menu » servi par Air-France.

A l’examen de l’avant-projet de collaboration contractuelle que nous proposait l’entrepreneur hellénique, je découvris que certaines modalités, et non des moindres, allaient à l’encontre de nos intérêts. J’arrivais dans l’Hellade, vierge de toute culture et de toute éducation d’ordre philosophique et de littérature ancienne. Je ne connaissais que de nom Aristophane, Homère et autres Xénophon. Je ne savais de Cicéron que ce qui n’était pas carré. Ce qui aurait pu être considéré comme une insuffisance culturelle rédhibitoire devait, en revanche, me maintenir centré et attentif à l’égard de ce qui était au cœur même de ma mission et de ne pas en dévier par le biais de superbes dissertations à connotations philosophiques. Homme de terroir, issu d’une lignée de petits vignerons, j’entendais rester fidèle à ma vocation innée d’homme de terrain.

La décision fut prise. Je repartirais en Grèce afin d’y rassembler toutes les données positives d’ordre économique qui permettraient à EPG de s’y établir et de faire d’Athènes le lieu géométrique pour une activité exportatrice dans cette partie du nord-est méditerranéen. Le 26 février 1965, je pris la route, avec femme et enfants,

via l’Italie, Trieste et la Yougoslavie de Tito. Nous nous retrouvâmes à Athènes dans un appartement proche du Musée national archéologique et avec vue sur le mont Lycabette et l’Acropole. Un big bang dans notre vie.

Je m’étais donné dix mois pour réussir cette mission, seul dans un pays où nous avions peu de relations d’affaires. Sauf à l’île de Rhodes où s’activait, j’aime à le citer, Jean Papaïoannou, car il a été un homme de légende dans notre histoire. A Rhodes, il vendait nos pompes de relevage d’eaux usées qu’il avait rebaptisées dans les encarts publicitaires en langue grecque, sans fioriture et pour bien spécifier l’usage de ce matériel, du nom de « pompes à merde ». Avant notre départ, j’avais acquis quelque connaissance du grec moderne avec la méthode Linguaphone bien connue des anciens. Mais c’est dans la vie courante et au contact au quotidien avec les Grecs de notre entourage, que j’allais pouvoir me familiariser avec la langue d’Esope. C’est aussi aux chauffeurs de taxis, ignorant tout de la langue de Molière, que je dois le plus dans cet apprentissage. Par ailleurs, instinctivement, j’avais ressenti la nécessité de comprendre les chiffres, de savoir compter, additionner, soustraire et diviser en langue grecque. Cela me fut par la suite d’une grande utilité. Même aujourd’hui, plus de trente cinq ans après, je ne me souviens seulement qu’en grec du numéro de téléphone de notre bureau d’Athènes (octakossi, dodéka, diakossi saranda pendé – 812245).D’abord établir des relations, sélectionner personnes et groupes en raison de leur connaissance des structures économiques du pays et de leur compétence dans les domaines technico-commerciaux touchant à l’hydraulique, donc susceptibles d’orienter mes recherches essentiellement du côté des professionnels grecs de la pompe, faire le point sur la situation du marché, décortiquer les structures existantes et établir un premier listing portant sur les besoins de ce pays tant

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dans le domaine de l’équipement industriel que dans celui de l’agriculture, sachant que près de 70 % du territoire grec est couvert de montagnes. Les services du Conseiller commercial de l’Ambassade de France m’aidèrent dans cette prospection mais aussi la Chambre de commerce française en Grèce qui, un an plus tard, me fit l’honneur de me nommer membre de son bureau. Mais, au fur et à mesure que j’avançais dans mes recherches, je découvrais les difficultés de ma mission. L’idée que les Grecs se faisaient de la France avait fait bien plus que de m’intriguer. J’en surpris plus d’un en leur expliquant les raisons de ma présence. Car me disaient-ils, vous les Français vous n’êtes bons qu’à exporter les parfums et les jolies filles !

Il est vrai qu’en Grèce à cette époque de nombreuses usines de l’industrie allemande étaient implantées. En plus des problèmes liés au marché, il fallait donc aussi vaincre celui posé par la réputation ! Par ailleurs, la Grèce venait de signer un accord avec la CEE au titre duquel elle devait rejoindre la Communauté Européenne. Auparavant, elle devait apporter la preuve de sa maturité dans tous les domaines socio-économiques. En attendant, l’Etat hellénique allait bénéficier d’une mesure visant à protéger son industrie, interdisant l’importation de tout produit fini similaire à ceux que cette industrie était à même de mettre sur son marché. Ainsi, les fabricants de pompes grecs , quatre ou cinq à l’époque, certains sous-équipés, (j’ai connu l’un d’eux nanti d’un cubilot au pied duquel un mouton

attaché était en train de paître !) pouvaient faire obstacle à toute demande interne d’importation de pompes.

Quatre mois après mon arrivée, par une chaleur accablante (nous étions en mai), attablé en solitaire à une terrasse d’un café de la place de la Constitution d’où l’on pouvait admirer l’étincelante prestation des evzones, me vint alors l’idée de participer à la Foire Internationale de Thessalonique, l’unique et grande manifestation économique annuelle et rassemblant tout le gotha de

l’activité économique grecque. L’année précédente, à l’occasion des pourparlers avec nos éventuels partenaires dont l’unité de production se trouvait dans la capitale macédonienne, j’avais visité cette Foire et avais été favorablement impressionné par son ampleur et par son organisation. Cette participation devait être selon moi le sésame qui pourrait nous ouvrir à une solution, à la fois concrète et ultime, susceptible de nous amener à rester ou à quitter le pays. J’entrepris immédiatement les démarches nécessaires pour la réalisation de ce projet. La direction de la Foire fut séduite par ma proposition d’édifier un grand bassin circulaire animé par un imposant geyser et une couronne de jets d’eau. Avec un ingénieur électricien grec engagé pour la circonstance et deux collaborateurs occasionnels, le bassin et le stand furent édifiés en temps voulu. Le matériel venu de France était varié et représentait la plupart des gammes de pompes de notre catalogue. Notamment, trônait notre prestigieuse moto-pompe incendie remorquable, la Coccinelle, ainsi dénommée à cause de son carénage et de son couvercle qui rappelait la forme et la couleur rouge vif du sympathique insecte.

Tout au fond du stand, la présence d’un pulvérisateur tracté Floragri 600 (litres) paraissait bien incongrue dans cet aréopage où dominaient les centrifuges bleues. Et pourtant !...…

Les mâts où flottaient les pavillons grecs et français étaient reliés par des panneaux bicolores portant le nom de « Pompes Guinard ». Sur celui dressé sur notre stand,

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le mot grec « antliai », qui signifie « pompe », apparaissait en caractères cyrilliques. Un dernier mot sur ce bassin qui nous fut acheté par la direction de la Foire à l’issue de la manifestation. Son succès fut considérable auprès du public. Des couples de visiteurs s’y faisaient photographier avec les jeux d’eau pour toile de fond. La direction de la Foire avait dû apprécier l’embellissement que cette réalisation avait apporté sur le site puisque, l’année suivante, la photo de ce bassin figurait sur la page de couverture du dépliant publicitaire où l’on décelait le nom de Pompes Guinard.

Très peu de monde le premier jour, mais le lendemain, un visiteur traversa notre stand sans regarder les rangées de pompes, et se dirigea droit vers le pulvérisateur modestement calé dans son coin. Il s’enquiert pour savoir s’il ne s’agissait pas là d’un compresseur. Rassuré, il repartit annonçant

qu’il repasserait plus tard. Il revint avec trois personnes. Nous comprenons qu’il s’agissait d’arboriculteurs. Après quelques demandes de renseignements concernant l’appareil, l’un d’eux annonce sa venue pour le lendemain. Le voici donc accompagné d’une personne qui s’adresse à moi en excellent français et qui me dit : « Monsieur, je suis ingénieur à la Banque Agricole de Grèce et responsable de la branche matériel de cet organisme. Vous avez là un pulvérisateur, or vous êtes le seul exposant dans la Foire à présenter une machine de ce type. Ni les Allemands, ni surtout les Italiens n’en ont dans leurs stands. Je tiens même à vous préciser que ce genre de matériel n’existe pas en Grèce et reste inconnu de nos agriculteurs alors que les besoins sont là ; notre organisme est le seul qualifié pour procéder à des achats de matériel agricole, et pour le subventionner à hauteur de 50 %. Nous n’importons actuellement que des pulvérisateurs à dos, fonctionnant avec un petit moteur thermique, fabriqués en Allemagne. Environ 5000 pièces par an. Puis-je vous donner un conseil ? A votre place j’organiserais dans l’enceinte de la Foire une démonstration avec cet appareil. Je vous donnerais la liste des personnes à inviter, notamment des arboriculteurs, nombreux dans cette région. La radio de la Foire et les radios locales vous aideront en diffusant cette information ». Tilt !

Le lendemain je me présente au stand du concessionnaire Renault qui se fait un plaisir de me prêter un tracteur de la marque pour

ma démonstration. Le jour dit des groupes d’agriculteurs venus en car, parfois de régions lointaines mais ayant entendu notre communiqué radio s’agglutinèrent autour de l’appareil. Sur le siège du tracteur, fier comme Artaban, trônait Ghiorgos, mon homme à tout faire, impatient de démarrer. Pendant près d’une heure le Floragri 600 fut à la hauteur des performances annoncées. Les agriculteurs contemplaient, apparemment médusés, le grand nuage cristallin produit par l’atomisation, puis la ventilation, de l’eau sous pression. Ghiorgos, le sourire radieux, conduisait l’équipage avec dextérité, faisait virevolter le tracteur et quand celui-ci s’en retournait vers le soleil couchant il en résultait un vaste nuage irisé sur fond de ciel crépusculaire et rougeoyant. A la fin de la démonstration, ce fut l’heure des questions. Le représentant de la Banque Agricole, venu tout exprès d’Athènes, nous aida beaucoup par sa compétence. Pour la première fois, afin de remercier l’assistance, j’allais prononcer quelques mots en langue grecque, mais avec un accent occitan-rouergat qui en amusa certains. Des rafraîchissements furent servis. L’ambiance était conviviale. Ce fut une journée mémorable.

S’ensuivirent d’autres démonstrations en des lieux de production, surtout d’abricots et de pêches. Je n’en citerai qu’une qui se déroula non loin de la frontière gréco-albanaise. En cette zone encore militarisée il me fallut un sauf-conduit pour pouvoir y pénétrer. Fier de son acquisition, un arboriculteur du lieu me fit l’honneur de me prendre avec lui sur son tracteur afin de défiler, toutes vannes ouvertes, dans les rues de son village sous les vivats des habitants. Outre les fruitiers, nos appareils s’ouvrirent à d’autres cultures comme le coton, le tabac, la vigne et les céréales. Nos pulvérisateurs obtinrent la certification du Centre grec du Machinisme agricole.

Quant à la Foire de Thessalonique elle-même, notre prestation lui fut assurée en septembre des cinq années qui suivirent et jusqu’à la fermeture de notre Bureau d’Athènes. Il est vrai que par le truchement de notre participation nous pouvions faire entrer et vendre les pompes habituellement interdites à l’importation.

Robert ANTRAYGUES

La suite de cet article paraitra dans notre

prochain numéro

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Petites annonces

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Le saviez-vous ?

En cette année 2007 où la France fête L’Année de l’Arménie, il est possible de s’in-terroger sur ces petits carnets odorants que tout un chacun connaît, utilise ou déteste.

Vieillot ? Il a été créé en 1885. Son origine ? Auguste Ponsot, chimiste, rapporte cette année-là d’un voyage en Arménie, qui fait alors partie de l’Empire Ottoman, une poignée de cristaux de benjoin.

Résine extraite de l’aliboufier, ou styrax officinal, elle est connue en Asie pour ses vertus antiseptiques et désinfectantes.

Auguste Ponsot s’associe avec Henri Rivier, pharmacien, et tous deux mettent au point ce nouveau « purificateur d’air » en inventant une formule à base de benjoin, bien sûr, et de quelques ingrédients tenus secrets.

Le papier d’Arménie traverse le XXème siècle, avec des hauts et des bas, car le fils du fondateur se refuse au progrès : pas de publicité, pas de modernisation dans la fabrication.

En 1993, un conseil de famille désigne Mireille Schvartz, arrière petite-fille du créateur, pour continuer l’aventure. Arrive enfin l’informatique, l’automatisation de certaines opérations de fabrication. Avec un effectif réduit (9 employés) et de bonnes campagnes de publicité, les ventes repren-nent, profitant également de l’engouement actuel pour les produits bio … et un peu baba-cool ! De nouvelles essences d’huiles essentielles sont apportées au produit de base, une bougie d’ambiance est lancée cette année.

En 2006, il s’est vendu deux millions de carnets, tant en France qu’à l’international (Japon, Etats-Unis, Russie par exemple).

Belle réussite familiale qui, sans renier le passé, a su se maintenir en se modernisant.

Extrait de la Revue Express 92

Rosette Beaupré

Arménie…

…Papier d’Arménie

Mais leur plus belle idée, c’est d’utiliser des feuilles de papier buvard sur lesquelles le produit s’imbibe, et qui seront découpées, après séchage, en petits carnets de couleur verte. Il suffit alors d’enflammer un de ces feuillets et de le laisser se consumer.

Lieu de création ? Tout simplement en banlieue parisienne, et plus précisément Rue Morel à Montrouge. Eh oui, le papier d’Arménie est français.Quelques années plus tard, Henri Rivier reprend la totalité de l’entreprise, qui est restée jusqu’à aujourd’hui une affaire familiale.

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Pour parler du vin

Les mots pour le dire

Longtemps, la poésie a imaginé les mots du plaisir du vin. Le langage de la dégustation n’avait pas encore trouvé son code ni les usages pour définir scientifiquement le profil du produit de la vigne.La fantaisie, l’imagination et l’image nourrissaient alors les émotions nées des bouteilles. L’argot et les dérives polissonnes n’étaient jamais absents d’un débat et les références féminines abondaient pour rendre compte du profil d’un blanc ou d’un rouge.

Un joli vin pouvait avoir une belle chute de rein, avoir du corsage, avoir de la cuisse, voire des cuisses de bergère. S’il se révélait grandiose, il faisait la queue de paon ou la queue de renard. En revanche, un vin mauvais se voyait impitoyablement lessivé par un vocabulaire assassin : c’était un vin à faire danser les chèvres, à laver les pieds

des chevaux, une groseille de cocher, un malaga de boueux, un destructeur…Les couleurs ont aussi allumé l’imagination populaire. Le rouge se voyait baptiser d’aubergine, de bavaroise de cocher, de fuschia, de rosbif, de petit velours ou de rouquin. Quant au blanc, il recevait des noms imagés : les francs buveurs réclamaient une absinthe de minuit, un albinos, une belette, un blanchisseur ou un pâle.

La tempérance n’était guère de mise et le verbe boire trouvait dans la langue argotique des déclinaisons savoureuses. Si casser un grain de raisin relevait du raisonnable, étrangler une fillette pour évoquer l’ouverture d’un flacon de 37,5 centilitres ou étouffer la négresse pour le débouchage d’une bouteille de rouge étaient nettement plus violents.

Et l’argot n’est jamais en panne pour décliner le mot « boire » qui devient : se caresser l’angoulème, chasser le brouillard, arroser

Vous n’aurez pas le dernier mot

Ironie

Clemenceau :A l’élection présidentielle de janvier 1913, qui verra le succès de Raymond Poincaré, celui-ci a contre lui Antonin Dubost le président du sénat. Antonin Dubost comptait bien sur le soutien de Georges Clemenceau, alors sénateur du Var. S’apercevant qu’il n’en était rien, il s’avisa d’en faire grief à celui qui, s’il n’était pas encore surnommé « le Tigre », en avait déjà les dents :- Vous ne soutenez pas ma candidature. Vous dites à tout le monde que je suis un imbécile. Je ne suis pourtant pas plus bête qu’un autre !- Quel autre, demande alors Clemenceau ?

Histoires d'en rire

la meule, se laver la conscience, suifer sa poulie, se rouiller le mou, charmer les puces, se mettre à l’abri de la pluie ou peloter la blonde.La griserie et l’ivresse n’ont pas échappé à la folie verbale. Si tenir une bonne cuite ou avoir une bonne biture demeurent des expressions familières, êtes-vous sûr de connaître :Avoir la tirelire en palissandre, avoir la gueule d’acajou, tenir une apoplexie de cochon, ramasser une pistache ou être branchouillard de la crête ?

Article transmis par Jean-Paul Bonvallet

Rivarol :

A un illettré qui promettait à Rivarol :- Je vous écrirai demain, sans faute,,,L’écrivain répliqua :Ne vous tracassez pas : écrivez-moi comme vous en avez l’habitude.

Extrait de la petite anthologie désinvolte des plus belles réparties rassemblées par Jean Piat et Patrick Wajsman (édité chez Albin Michel)

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Nos meilleures recettes

Le Tiramisu

Ce dessert à base de biscuits, de mascar-pone et de café est devenu un classique mondialement connu.

TIRAMISU (pour 8 personnes)á 3 œufsá 100 gr de sucre en poudreá 500 gr de mascarpone (fromage italien)á 1 citron non traitéá 15 cl de café fortá 3 cuillerées à soupe de Marsala ou d’Amarettoá 250 gr de biscuits à la cuillère ou de Reimsá 2 cuillerées à soupe de cacao amer

Une petite histoire du thé

Si le thé est connu depuis des siècles en Chine, une jolie légende raconte qu’il a été découvert en 2737 avant J.C. par un de ses empereurs, Shen Nung.Le souverain avait pour habitude de faire bouillir son eau pour la purifier. Un jour, alors qu’il se promenait dans son jardin avec un bol d’eau chaude à la main, un coup de vent souffla dans le récipient des feuilles d’un théier sauvage. L’empereur huma un parfum agréable, goûta le breuvage ambré et se sentit rafraîchi. Et c’est ainsi qu’auraient été découverts le thé et sa préparation.Il fallut toutefois attendre le milieu du 16ème siècle pour que des navires de commerce rapportent de Chine les soies, les faïences et le thé vers l’Occident. Le théier est un parent du camélia (nom botanique : camelia sinensis) et la cueillette des feuilles se fait toujours à la main. On distingue trois genres de thé : vert – oolong – noir, ce dernier représentant 98 pour cent de toutes les exportations vers l’Occident. De nombreuses opérations, réalisées sur place aussitôt la récolte faite, comportent le séchage, le tamisage, la fermentation (sauf pour le thé vert) et enfin le chauffage. Le thé peut alors être emballé et transporté.Il faudrait un livre entier pour énumérer toutes les variétés de thé, mais on peut dire que l’Inde est devenu le principal producteur et exportateur de thé, avec des variétés de qualité supérieure telles que l’Assam et le Darjeeling. Ceylan (Sri Lanka) est le troisième producteur et le deuxième exportateur mondial. Quant au Japon, la cérémonie du thé – vert – est strictement réglementée, avec pour objectif (comme toute pensée zen) d’atteindre la paix de l’esprit à travers la concentration.Même s’ils sont connus depuis des siècles en Asie, les thés exotiques sont de plus en plus utilisés en Occident, avec des mélanges parfumés d’épices, de fleurs, de fruits.Et maintenant, voulez-vous deux recettes ?

Extrait du Jardin des Délices (SRD)Ou comment parfumer les amitiés de chaque jour

Rosette

Séparer le blanc des jaunes d’œufs. Mettez les jaunes et le sucre dans une jatte. Battez avec un fouet électrique, à grande vitesse, jusqu’à ce que le mélange soit devenu bien blanc.Ajoutez le mascarpone dans la jatte, cuillerée par cuillerée. Battez les blancs en neige ferme et incorporez-les au mélange. Lavez et essuyez le citron, prélevez le zeste très finement et incorporez-le au mélange.Dans un récipient, mélangez ensemble le café refroidi et le Marsala. Passez rapi-dement (sans les détremper) la moitié des biscuits dans le mélange café-alcool. Tapissez-en le fond d’un plat carré ou rectangulaire assez profond. Couvrez avec la moitié de la préparation au mascarpone.Imbibez puis disposez en couche les autres biscuits. Ajoutez le reste de la crème, lissez.

Mettez le dessert au minimum 4 heures au réfrigérateur (peut se faire la veille).Juste avant de servir, saupoudrez de cacao en poudre avec une passoire.

Autrefois, les femmes de Venise prépa-raient ce dessert la veille de leur jour de lessive. Après avoir rempli leur pénible tâche, elles pouvaient déguster cette douceur qui les aidait à se remettre sur pied. Elles l’appelèrent « TIRAMISU » qui signifie « remonte-moi ».

Buon appetito Denise

Etymologiquement le mot est composé du verbe italien « tirare », de l’adverbe « su » qui signifie vers le haut et du pronom « mi ». Littéralement cela signifie : tire-moi vers le haut. L’inverse serait « tiramigiu » qui voudrait dire : tire-moi vers le bas.

Thé à la cannelle et au miel

1 litre d’eau chaude1 bâton de cannelle2 cuillérées à soupe de thé75 à 125 g. de miel

Portez l’eau à ébullition avec la cannelle cassée en 2 ou 3 morceaux. Ajoutez le thé, retirez du feu, couvrez et laissez infuser 5 min. Filtrez le thé et mélan-gez-y le miel à volonté.

Thé à la menthe marocain

Portez un litre d’eau à ébullition. Mettez le thé vert dans une théière et versez-y un peu d’eau bouillante. Faites tourner la théière, puis versez l’eau pour éliminer la poussière et un peu de l’âcreté du thé. Ajoutez la menthe fraîche et 125 gr. de sucre, puis le reste de l’eau bouillante, et laissez infuser 6 ou 7 minutes. Assurez-vous que la feuille de menthe est bien recouverte d’eau. Servez le thé dans des petits verres.

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Réponses - Enigmes

Enigme n°1Une coupe doit être faite au milieu du pâté dans le sens de la longueur : on a deux morceaux identiques. Une deuxième coupe au milieu du pâté dans le sens de la largeur : on a quatre morceaux identiques.Une troisième coupe est ensuite faite dans le sens de l’épaisseur : on a bien huit morceaux identiques.

Enigme n°2On est dimanche !.

Nouvelles adhésions :

Christian DELCHAMBRE,cadre technico-commercial, responsable du Marché Industrie pompes et robinetterie à l’Agence Nord-Est à Lille, et ancien directeur de l’Agence de Lille KSB-GUINARD, il est accompagné de son épouse Françoise.

Annick GERARD,cadre technico-commercial itinérante du marché Industrie/Energie, à l’Agence Paris-Ile de France-Normandie de KSB SAS.

Jean-Michel GOYPIERON,cadre technico-commercial, spécialiste du marché Eau et Assainissement auprès des grandes Entreprises de Traitement de l’Eau et de l’Environnement à l’Agence Paris-Ile de France-Normandie de KSB SAS.

Nous sommes très heureux d‘accueillir comme nouveaux "Membres Actifs"nos collègues et amis :

Nos peines

Nous déplorons la disparition en juin 2007 d’un ancien membre de notre Amicale démis-sionnaire depuis plusieurs années, mais connu de certains d’entre vous : Paul BESSON

Enigmes

Enigme n°1Tranches de pâtéLe cuisinier du roi a préparé un pâté aux pruneaux. Comment doit-il s’y prendre pour le couper en huit morceaux identi-ques en donnant uniquement trois coups de couteau ?

Enigme n°2

Quel jour sommes-nous ?Si nous ne sommes pas le lendemain de lundi ou le jour avant jeudi, que demain n’est pas dimanche, que ce n’était pas dimanche hier, que le jour d’après-demain n’est pas samedi, et que le jour avant-hier n’était pas mercredi, quel jour sommes-nous ?

Le comité de rédaction • RosetteBeaupré,• DeniseLagay-Dupont,• MaryseSamoyault.• PierreFritière,• Henri-PaulDespréaux,

Contact :Henri-Paul Despréaux5,ruedeNaples78150ROCQUENCOURT( 01 39 55 62 25

CliviaCette plante originaire d’Afrique du Sud, très connue, possède de belles feuilles en éventail lui conférant, en dehors de la floraison (janvier-mars) une réelle valeur décorative.Elle est des plus robustes et peut réussir partout. Pour obtenir la floraison, il convient de la placer dans un endroit frais, à partir de novembre, de ne pratiquement pas l’arroser en décembre-janvier et de ne commencer de le faire qu’à l’apparition de la hampe florale.Surtout ne lui donnez pas un pot trop grand ; et avant la floraison la température idéale est de 16 à 20° C.

Hortensias en potBleus, roses ou blancs, prenez en grand soin.Rempotez chaque année dans un pot plus

grand pour permettre à la plante de se développer. Procéder en automne.

Utilisez un mélange de terre : ¼ de terre du jardin, ½ de terre de bruyère et ¼ de sable pour familiariser plus vite l’hortensia à son milieu de culture.

Apportez de la matière organique au moment de la plantation, les hortensias ont besoin d’une terre très riche.

Supprimez une branche sur trois pour rajeunir une plante placée dans un bac. Procéder en mars dès l’apparition des premiers bourgeons en partant du haut de la tige, descendez vers la première paire des bourgeons et taillez 1cm au dessus. Taillez entre novembre et mars pour obtenir de grosses fleurs.

Cette plante vit dehors toute l’année.Denise

Jardinage

Pour améliorer des soupes de légumes, incorporer en fin de cuisson le contenu d’un petit pot pour bébé aux artichauts.

Pour qu’un dos de cabillaud (ou autre poisson) soit parfumé et ne colle pas au fond du plat de cuisson, le déposer sur une dizaine de gousses d’ail non pelées et écrasées.

Pour que les fruits restent au cœur du clafoutis, verser d’abord une couche de pâte d’un centimètre dans le plat et faire cuire au four 10 minutes. Puis répartir les fruits et recouvrir avec le reste de la pâte.

Pour rendre un bœuf mode ou au carottes plus moelleux, il suffit seulement d’y verser un demi verre de bière en cours de cuisson.

Pour éloigner les mouches et les moustiques, placer un pot de basilic sur le rebord de la fenêtre ou sur le balcon.

Pour soigner un gros rhume, une demi cuillerée de cannelle dans un bol de lait chaud est très efficace.

Pour stopper le hoquet, il suffit de mâcher quelques feuilles d’estragon.

Pour assainir l’air de votre maison ou appartement pendant la période grippale, maintenir sur feu très doux une décoction forte de feuilles de romarin.

Denise

Trucs et astuces

Lucien PINAULT,cadre technico-commercial sédentaire spé-cialiste du Marché Eau et Assainissement à l’Agence Paris-Nord & Est de KSB SAS, il est accompagné de son épouse Francine.Notre ami Lucien a été pendant de longues années Membre du Comité d’Entreprise de Gennevilliers & Délégué du personnel.

Serge ROGUE,ancien directeur de l’agence Sud-Ouest à Bordeaux des Pompes Guinard, ancien P.D.G. de la Sté. MARIA, grossiste distribu-teur des Pompes KSB et Guinard à Nice.