les cancers en france. edition 2015

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LES DONNÉES AVRIL 2016 LES CANCERS EN FRANCE /Édition 2015

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    AVRIL 2016

    LES CANCERS EN FRANCE /dition 2015

    http://www.e-cancer.fr/http://www.e-cancer.fr/
  • l Gurir plus de personnes maladesl Prserver la continuit et la qualit de viel Investir dans la prvention et la recherchel Optimiser le pilotage et les organisationsLe Plan cancer sinscrit dans la mise en uvre de la Stratgie nationale de sant et de lAgenda stratgique pour la recherche, le transfert et linnovation France-Europe 2020 .

    Ce guide rpond l Objectif 15 : appuyer les politiques publiques sur des donnes orbustes et partages Action 15;9 : Valoriser lobservation et les donnes en permettant leur appropriation et exploitation par la plus grand nombre.

    Pour en savoir plus et tlcharger le Plan cancer : e-cancer.fr

    Ce document doit tre cit comme suit : Les cancers en France, Les Donnes, INCa, dition 2015.

    Collection Les Donnes, ouvrage collectif dit par lINCa, Boulogne-Billancourt, avril 2016.Il peut tre reproduit ou diffus librement pour un usage personnel et non destin des fins commerciales ou pour des courtes citations. Pour tout autre usage, il convient de demander lautorisation auprs de lINCa.

    Ce document est tlchargeable sur e-cancer.fr

    CancerPlan2014-2019

    LInstitut national du cancer (INCa) est lagence dexpertise sanitaire et scientifique en cancrologie charge de coordonner la lutte contre les cancers en France.

    Ldition 2015 du rapport Les cancers en France est coordonne par Natalie Vongmany du dpartement Observation, veille et valuation, sous la responsabilit de Philippe-Jean Bousquet, en collaboration avec lensemble des ples et directions de lINCa et des acteurs de la lutte contre le cancer et partenaires que nous remercions plus particulirement pour leur contribution ou relecture : n lAgence technique de linformation sur lhospitalisation (ATI H)n la fondation ARC pour la recherche sur le cancern lInstitut cancer de lAlliance Aviesann lInstitut de veille sanitaire (InvS)n la Ligue nationale contre le cancern le Rseau franais des registres du cancer (francim)n le Registre national des hmopathies malignes de lenfant (RNHE)n le Registre national des tumeurs solides de lenfant (RNTSE )n les Hospices civils de Lyon (HCL, service de biostatistiques)

    Les donnes prsentes dans ce rapport se rfrent aux dernires donnes disponibles en dcembre 2015.

    Depuis 2003, la lutte contre le cancer en France est structure autour de plans nationaux visant mobiliser tous les acteurs autour de la prvention, du dpistage, des soins, de la recherche et de laccompagnement du patient et de ses proches. Le Plan cancer 2003-2007 a dress une premire stratgie globale de lutte contre le cancer ; le deuxime (2009-2013) a introduit la notion de prise en charge personnalise.

    Le Plan cancer 2014-2019 a pour ambitions de donner chacun, partout en France, les mmes chances de gurir et de mettre plus rapidement encore les innovations au service des malades. Il comprend 17 objectifs regroups autour de quatre grandes priorits de sant :

    http://www.e-cancer.fr/http://www.e-cancer.fr/
  • INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 1

    LES CANCERS EN FRANCE /dition 2015

  • SOMMAIRETable des tableaux>4Table des figures>5Table des annexes>8

    Pourquoi ce rapport ?>9Conception>9 qui sadresse-t-il ?>11Comment lire et utiliser le rapport ?>11Sources bibliographiques>11

    Annexes des chapitres 1 et 4>199Glossaire>231Liste des acronymes et des sigles>235

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS > 14

    1.1 Tous cancers 17

    1.2 Hmopathies malignes 26

    1.3 Cancers chez les enfants de moins de 15ans 29

    1.4 Cancers chez les adolescents de 15 19ans 33

    1.5 Cancers chez les personnes de 65ans et plus 35

    1.6 Cancer du poumon 36

    1.7 Cancer des voies arodigestives suprieures (VADS) : lvre, bouche, pharynx et larynx 42

    1.8 Cancer du clon et du rectum 49

    1.9 Cancer de la prostate 54

    1.10 Cancer du sein 58

    1.11 Cancer du col de lutrus 62

    1.12 Mlanome cutan 66

    Sources bibliographiques 71

    2.1 Le tabac, facteur avr de la survenue de nombreux cancers vitables 77

    2.2 Lalcool, deuxime cause de mortalit vitable par cancer aprs le tabac 82

    2.3 Lalimentation, lactivit physique, sources de facteurs de risque et de facteurs protecteurs de certains cancers 84

    2.4 Lenvironnement 86

    2.5 Les expositions aux facteurs de risque en milieu professionnel 91

    2.6 Les agents infectieux 94

    2.7 Gnraliser une dmarche de prvention auprs des patients 96

    Sources bibliographiques 97

    3.1 Programme national du dpistage organis du cancer du sein 102

    3.2 Programme national du dpistage organis du cancer colorectal 105

    3.3 Dpistage du cancer du col de lutrus 107

    3.4 Encadrement oprationnel 109

    Sources bibliographiques 110

    2 PRVENTION VIS--VIS DES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE > 74

    3 DPISTAGE > 100

    2 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

    hborges-paninhoTexte tap la machine
  • 4.1 Organisation de loffre de soins et accs aux dispositifs de prise en charge 115

    4.2 Parcours de soins et prise en charge 123

    4.3 Activit hospitalire globale en cancrologie secteur MCO hors radiothrapie du secteur priv libral 133

    4.4 Activit hospitalire globale en cancrologie secteurs PMSI HAD(1) et SSR(2) 136

    4.5 Activit du traitement du cancer par chirurgie dans les tablissements de sant MCO 138

    4.6 Activit de traitement du cancer par chimiothrapie dans le secteur MCO et HAD 143

    4.7 Activit du traitement du cancer par radiothrapie 146

    4.8 Dpenses de prise en charge du cancer 149

    Sources bibliographiques 156

    5.1 Conditions de vie et qualit de vie des personnes atteintes de cancer 160

    5.2 Consquences sociales et conomiques du cancer 162

    5.3 Cancer et trajectoires professionnelles 164

    5.4 Accs au crdit et aux assurances 165

    5.5 Actions menes en faveur de lamlioration de la qualit de vie des personnes vivant avec un cancer 167

    Sources bibliographiques 169

    6.1 Ingalits : pourquoi, comment, pour qui, dans quels contextes ? 172

    6.2 Approche par trajectoires de vie et par populations 174

    6.3 Observer et dcrire les ingalits face au cancer 176

    6.4 Dvelopper la recherche et laction pour lutter contre les ingalits 178

    6.5 Agir pour lquit 180

    Sources bibliographiques 181

    7.1 Organisation de la recherche, structures et moyens globaux pour la recherche sur le cancer 185

    7.2 Grands programmes de recherche en partenariat 195

    Sources bibliographiques 198

    5 VIVRE PENDANT ET APRS UN CANCER >158

    4 PRISES EN CHARGE EN CANCROLOGIE > 112

    6 LES INGALITS DESANT >170

    7 LA RECHERCHE >182

    INCa SOMMAIRE

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 3

  • Table des tableaux

    [ Tableau 1 ] Prvalence partielle ( 1,3et 5ans) et totale pour 3localisations cancreuses les plus frquentes en termes dincidence en France mtropolitaine en 2008 chez les 15ans et plus22

    [ Tableau 2 ] Incidence nationale estime en 2012 pour certaines hmopathies malignes27

    [ Tableau 3 ] Survie nette standardise des 4sous-types dhmopathies malignes les plus frquentes chez les patients diagnostiqus entre 1989et 201028

    [ Tableau 4 ] Tendance volutive de la survie nette standardise des 4sous-types dhmopathies malignes les plus frquentes chez les patients diagnostiqus entre 1989et 201028

    [ Tableau 5 ] Incidence des cancers de lenfant en France mtropolitaine, par tranche dge et rpartition en frquence (2007-2011)30

    [ Tableau 6 ] Variation temporelle de lincidence des cancers de lenfant en France mtropolitaine entre 2000et 201130

    [ Tableau 7 ] Taux de survie 5ans des enfants atteints dun cancer sur la priode 2000-2011par tranche dge32

    [ Tableau 8 ] Distribution des diffrents types de cancers chez ladolescent (15-17ans) en France mtropolitaine (2011)34

    [ Tableau 9 ] Taux spcifiques dincidence et de mortalit pour 100 000personnes pour la tranche dge 65ans et plus, par sexe en 201535

    [ Tableau 10 ] Nombre de dcs attribuables au tabac (en milliers) en 201077

    [ Tableau 11 ] Proportion de salaris exposs aux cancrognes selon le type de mtiers91

    [ Tableau 12 ] Proportion de salaris exposs aux cancrognes selon les secteurs dactivit91

    [ Tableau 13 ] Estimations des parts attribuables de cancers aux expositions lamiante en France pour 4cancers92

    [ Tableau 14 ] volution des technologies utilises pour les mammographies de dpistage entre 2011et 2014117

    [ Tableau 15 ] volution des dlais dobtention des examens entre 2010et 2013117

    [ Tableau 16 ] Rcapitulatif des tests raliss par les plateformes de gntique molculaire des cancers118

    [ Tableau 17 ] Nombre de tests selon la localisation cancreuse en relation avec les thrapies cibles depuis 2007119

    [ Tableau 18 ] Renouvellement des effectifs dans la spcialit tudie121

    [ Tableau 19 ] Rpartition du nombre de patients gs de 0 24ans ayant une hospitalisation lie au cancer dans les tablissements MCO en 2014131

    [ Tableau 20 ] Nombre de malades relevant de loncogriatrie pris en charge en milieu hospitalier MCO en 2014131

    [ Tableau 21 ] Rpartition par sexe et par ge des personnes traites spcifiquement pour leur cancer dans les tablissements de sant MCO en 2014134

    [ Tableau 22 ] Rpartition des sances et sjours par types de traitement du cancer en 2014135

    [ Tableau 23 ] Activit de traitement de cancer par chirurgie en ambulatoire par localisations cancreuses dans les tablissements MCO en 2013141

    [ Tableau 24 ] Mastectomies partielles (tumorectomie ou quadrantectomie) dans les tablissements MCO depuis 2012selon la dure de sjour142

    [ Tableau 25 ] Rpartitions des volumes conomiques depuis 2010des prises en charge (en sjours et sances) de cancrologie dans les tablissements MCO (en euros) hors cot des molcules anticancreuses en sus du GHS150

    [ Tableau 26 ] Actions du Plan cancer 2014-2019 pour Mieux apprhender les parcours de sant et les ingalits face au cancer 171

    [ Tableau 27 ] Dfinitions des principaux termes relatifs aux ingalits173

    [ Tableau 28 ] Aspects multidimensionnels de la sant : les dterminants sociaux de la sant173

    [ Tableau 29 ] Rpartition des financements de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer par cancrople en 2014191

    [ Tableau 30 ] Rpartition des financements de la Ligue pour la recherche sur le cancer par cancrople en 2014192

    [ Tableau 31 ] volution du financement des projets PAIR depuis 2007195

    4 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

  • Table des figures

    [ Figure 1 ] volution (en %) de lincidence et de la mortalit tous cancers (taux standardis monde estim) en France mtropolitaine de 1980 2012selon le sexe18

    [ Figure 2 ] Classement des cancers par incidence projete en 2015en France mtropolitaine par localisations selon le sexe19

    [ Figure 3 ] Classement des cancers par mortalit projete en 2015en France mtropolitaine par localisations selon le sexe20

    [ Figure 4 ] Tendances de la survie nette standardise 5ans par localisation cancreuse : comparaison des priodes de diagnostic 1989-1993et 2005-201021

    [ Figure 5 ] Risque relatif (RR) du second cancer en fonction du site du premier cancer selon le sexe23

    [ Figure 6 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)24

    [ Figure 7 ] Risque relatif de cancer de lenfant dans les dpartements franais (2000-2011)31

    [ Figure 8 ] volution de lincidence et de la mortalit (taux standardis monde estim) par cancer du poumon selon le sexe de 1980 201237

    [ Figure 9 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence des cancers du poumon lchelle dpartementale en France mtropolitaine selon le sexe en 2008-201039

    [ Figure 10 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer du poumon lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)40

    [ Figure 11 ] volution de lincidence et de la mortalit (taux standardis monde estim) des cancers de la lvre, de la cavit orale et du pharynx de 1980 2012selon le sexe42

    [ Figure 12 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence des cancers lvre, cavit orale, pharynx lchelle dpartementale en France mtropolitaine selon le sexe en 2008-201044

    [ Figure 13 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancers de la lvre, de la cavit orale et du pharynx lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)45

    [ Figure 15 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence du cancer du larynx lchelle rgionale en France mtropolitaine selon le sexe en 2008-201047

    [ Figure 16 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer du larynx lchelle rgionale et dpartementale chez lhomme, en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)48

    [ Figure 17 ] volution de lincidence et de la mortalit (taux standardis monde estim) du cancer du clon-rectum de 1980 2012selon le sexe50

    [ Figure 18 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence des cancers du clon-rectum lchelle dpartementale en France mtropolitaine selon le sexe en 2008-201052

    [ Figure 19 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer colorectal lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM selon le sexe (2005-2009)53

    [ Figure 20 ] volution de lincidence de la mortalit (taux standardis monde estim) du cancer de la prostate de 1980 201255

    [ Figure 21 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence du cancer de la prostate lchelle dpartementale en France mtropolitaine en 2008-201057

    [ Figure 22 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer de la prostate lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)57

    [ Figure 23 ] volution de lincidence et de la mortalit (taux standardis monde estim) par cancer du sein entre 1980et 201259

    [ Figure 24 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence du cancer du sein chez lesfemmes lchelle dpartementale en France mtropolitaine en 2008-201061

    [ Figure 25 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit observe par cancer du sein chez lesfemmes lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)61

    [ Figure 26 ] volution de lincidence et de la mortalit (taux standardis monde estim) du cancer du col de lutrus de 1980 201263

    [ Figure 27 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence du cancer du col utrin lchelle dpartementale en France mtropolitaine en 2008-201065

    [ Figure 28 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer du col utrin lchelle rgionale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)65

    [ Figure 29 ] volution de lincidence de la mortalit (taux standardis monde estim) du mlanome cutan de 1980 2012selon le sexe67

    [ Figure 30 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence du mlanome de la peau lchelle rgionale en France mtropolitaine en 2008-201068

    [ Figure 31 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par mlanome de la peau lchelle rgionale, en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)69

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 5

  • [ Figure 32 ] volution du statut tabagique entre 2010 et 2014(en pourcentage) 78

    [ Figure 33 ] volution de la prvalence du tabagisme chez les 15-64ans selon la situation professionnelle entre 2000et 2014(en pourcentage) 79

    [ Figure 34 ] Vente dalcool par habitant g de 15ans et plus depuis 1961(en litre dalcool pur)83

    [ Figure 35 ] Niveaux de preuves de relation entre les facteurs nutritionnels et diffrentes localisations cancreuses85

    [ Figure 36 ] Participation au programme de dpistage organis du cancer du sein (taux standardiss) selon les dpartements en 2014103

    [ Figure 37 ] Programme national du dpistage organis du cancer colorectal. Taux de participation Insee pour la campagne 2013-2014106

    [ Figure 38 ] Proportion de femmes ayant ralis au moins un frottis cervico-utrin en 4ans (2010-14) selon lge107

    [ Figure 39 ] Dpistage du cancer du col de lutrus. Taux de ralisation dau moins un frottis cervico-utrin pour 2010-2014selon les dpartements de France108

    [ Figure 40 ] volution du nombre dtablissements autoriss traiter le cancer depuis 2003116

    [ Figure 41 ] Densit des oncologues mdicaux et radiothrapeutes pour 100 000habitants au 2juillet 2013120

    [ Figure 42 ] Densit danatomocytopathologistes pour 100 000habitants au 2juillet 2013120

    [ Figure 43 ] volution des effectifs de physiciens mdicaux en poste, ddis la radiothrapie depuis 2003121

    [ Figure 44 ] volution des effectifs en ETP de physiciens mdicaux entrant en formation au DQPRM (stagiaires)122

    [ Figure 45 ] volution des effectifs de techniciens de dosimtrie en poste, ddis la radiothrapie depuis 2007122

    [ Figure 46 ] volution du niveau de mise en uvre du dispositif dannonce par les 3C depuis 2010125

    [ Figure 47 ] volution du nombre de fiches de RCP annuelles dclares par les RRC depuis 2005125

    [ Figure 48 ] volution du nombre annuel de PPS remis aux patients et part des patients ayant reu un PPS depuis 2009126

    [ Figure 49 ] Rpartition des consultations doncogntique en France en 2013128

    [ Figure 50 ] volution du nombre de consultations par pathologie depuis 2003129

    [ Figure 51 ] volution du nombre de consultations par pathologie depuis 2003129

    [ Figure 52 ] Organisations hospitalires interrgionales de recours en oncologie pdiatrique identifies depuis 2010130

    [ Figure 53 ] volution du nombre de patients gs de 75ans inclus dans un essai clinique de 2007 2013132

    [ Figure 54 ] volution du nombre de personnes atteintes de cancer prises en charge en hospitalisation de court sjour (en milliers) depuis 2004selon le sexe133

    [ Figure 55 ] volution de la part de lactivit en lien avec la cancrologie (en sjours et sances) (en milliers) dans lactivit hospitalire globale des tablissements de sant MCO depuis 2004135

    [ Figure 56 ] volution du nombre de personnes opres pour cancer (en milliers) selon le sexe depuis 2004dans les tablissements de sant MCO139

    [ Figure 57 ] volution des hospitalisations pour chirurgie du cancer dans les tablissements de sant MCO depuis 2004139

    [ Figure 58 ] Rpartition des hospitalisations motives par la chirurgie du cancer selon les catgories dtablissements de sant MCO en 2014140

    [ Figure 59 ] volution des hospitalisations de chirurgie pour cancer en ambulatoire dans les tablissements de sant MCO depuis 2004141

    [ Figure 60 ] volution du nombre de personnes traites pour cancer par chimiothrapie (en milliers) dans les tablissements MCO depuis 2004selon le sexe144

    [ Figure 61 ] volution du nombre de sjours et de sances de chimiothrapie depuis 2004dans les tablissements de sant MCO144

    [ Figure 62 ] Rpartition des sjours et sances pour chimiothrapie selon les catgories dtablissements de sant MCO en 2014145

    [ Figure 63 ] volution du nombre de personnes traites pour cancer par radiothrapie depuis 2010147

    [ Figure 64 ] volution du nombre de sances et de sjours pour le traitement du cancer par radiothrapie depuis 2010dans le secteur public du MCO147

    [ Figure 65 ] Rpartition des sances et sjours de radiothrapie externe (sances et sjours) selon lorgane du cancer primitif en 2014dans le secteur public du MCO148

    [ Figure 66 ] Proportion de techniques de radiothrapie externe (sances et sjours) selon lorgane du cancer primitif en 2014dans le secteur public du MCO148

    [ Figure 67 ] Rpartition des dpenses hospitalires (hors radiothrapie du secteur libral) de court sjour selon les catgories dtablissements en 2014150

    [ Figure 68 ] Rpartition des dpenses danticancreux de la liste en sus par catgories dtablissements (enmillions deuros) depuis 2008151

    [ Figure 69 ] volution de rpartition des dpenses par catgories danticancreux de la liste en sus des prestations de court sjour (MCO) dans les tablissements de sant depuis 2010152

    6 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

  • [ Figure 70 ] Rpartition (en %) des dpenses des principales molcules anticancreuses les plus prescrites en 2014 de la liste en sus des GHS 153

    [ Figure 71 ] volution des dpenses par catgories danticancreux de la liste en sus dans les tablissements HAD (secteur public) depuis 2012154

    [ Figure 72 ] Rpartition des dpenses rembourses des anticancreux par lAssurance maladie par classes pharmacologiques depuis 2012pour le march officinal155

    [ Figure 73 ] Rpartition (en %) des dpenses des dixanticancreux les plus coteux du march officinal en 2014155

    [ Figure 74 ]volution de dossiers de demandes dassurance de prts (enmillions) au titre des crdits immobiliers et professionnels en France depuis 2010165

    [ Figure 75 ]volution de la proportion de personnes dclarant tre confrontes aux difficults daccs au crdit depuis 2013166

    [ Figure 76]Typologie des actions finances dans le cadre des AAP associations entre 2006et 2015168

    [ Figure 77 ] Recours aux dpistages des cancers des personnes handicapes175

    [ Figure 78 ] Influence du temps de trajet sur la diminution de la survie. 177

    [ Figure 79 ] Modle OMS-CDSS des dterminants sociaux de sant178

    [ Figure 80 ] volution des inclusions de patients dans les essais en cancrologie en France de 2003 2014186

    [ Figure 81] Nombre dessais cliniques publis dans le registre INCa au 15mai 2015187

    [ Figure 82 ] volution des financements (en millions deuros) accords aux appels projets du Plan cancer grs par lITMO cancer dAviesan depuis 2011189

    [ Figure 83 ] Rpartition des financements institutionnels de la recherche sur le cancer sur la priode 2007-2014 (Projets et infrastructures) par type de projets et par dimension de recherche (montant total = 707M)190

    [Figure 84 ] Rpartition des financements institutionnels de la recherche sur le cancer sur la priode 2007-2014 (Projets et infrastructures) par catgorie CSO190

    [Figure 85 ] Rpartition des financements de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer en 2014sur un montant total de 25,2M191

    [ Figure 86 ] Rpartition des financements de la Ligue pour la recherche sur le cancer en 2014sur un montant total de 37,9millions deuros par programme193

    [ Figure 87 ] Rpartition par catgorie CSO des programmes PAIR 2007-2014195

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 7

  • Table des annexes

    [ Annexe A1 ] Classement des cancers par incidence et mortalit projetes en France mtropolitaine par localisations en 2015chez lhomme199

    [ Annexe A2 ] Classement des cancers par incidence et mortalit projetes en France mtropolitaine par localisation en 2015chez la femme200

    [ Annexe A3 ] Cas incidents/dcs et taux dincidence/de mortalit standardis monde par localisation en 2012et tendances volutives (1980-2012et 2005-2012), estimation selon le sexe201

    [ Annexe A4 ] Cas incidents projets et part dans lincidence des cancers par localisation et par tranches dge en France mtropolitaine en 2015selon le sexe202

    [ Annexe A5 ] Dcs projets et part dans la mortalit des cancers par localisation et par tranches dge en France mtropolitaine en 2015selon le sexe203

    [ Annexe A6 ] Taux spcifique dincidence projete par localisation et par tranches dge en France mtropolitaine en 2015selon le sexe204

    [ Annexe A7 ] Taux spcifique de mortalit projete par localisation et par tranches dge en France mtropolitaine en 2015selon le sexe205

    [ Annexe A8 ] ge mdian au diagnostic et au dcs en 2012, par localisation, chez lhomme et chez la femme206

    [ Annexe A9 ] Estimation de la prvalence partielle ( 5et 10ans) et totale en France en 2008chez les 15ans et plus par localisations207

    [ Annexe A10 ] Survie nette standardise sur lge 5ans (%) sur la priode 2005-2010et 10ans (%) sur la priode 1989-2010selon le sexe et la localisation de cancer208

    [ Annexe A10bis ] Survie nette standardise 5ans (%) selon le sexe et les diffrentes hmopathies malignes sur la priode 2005-2010209

    [ Annexe A11 ] Taux dincidence (population monde) estims en 2012dans le monde et dans les pays de lUE 28210

    [ Annexe A12 ] Taux de mortalit (population monde) estims en 2012dans le monde et dans les pays de lUE 28211

    [ Annexe A13 ] Survie nette 5ans des patients diagnostiqus en 2005-2009dans 30pays dEurope et en Amrique du Nord pour certaines localisations cancreuses tude CONCORD 2212

    [ Annexe 15 ] Rpartition des personnes ayant une hospitalisation en lien avec le cancer dans les tablissements de sant MCO en 2014 par localisations tumorales et selon le sexe218

    [ Annexe 16 ] Rpartition par localisations tumorales des personnes atteintes de cancer traites par chirurgie dans les tablissements de sant MCO en 2014220

    [ Annexe 17 ] Rpartition par localisations tumorales de la dure moyenne et mdiane de sjours pour les personnes hospitalises pour chirurgie de cancer dans les tablissements de sant MCO en 2014222

    [ Annexe 18 ] Rpartition par localisations tumorales des personnes traites par chimiothrapie en MCO en 2014224

    [ Annexe 19 ] Rpartition du nombre de sances de chimiothrapie par patient selon les localisations tumorales en MCO 2014226

    8 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

  • POURQUOI CE RAPPORT ?

    Charg de coordonner la lutte contre le cancer, lInstitut national du cancer (INCa) publie son huitime rapport Les cancers en France qui, dans la continuit des ditions prcdentes, propose pour lensemble des thmatiques du cancer et de la cancrologie un panorama des connaissances et des donnes actualises sur la situation des cancers en France, concernant lpidmiologie, la prvention, le dpistage, les soins, la vie avec le cancer, les ingalits face au cancer et la recherche. Il rpond ainsi la sous-action 15.9(1) du Plan cancer 2014-2019.

    Cette nouvelle dition concide avec les 10ans daction de lINCa, et avec la premire anne de mise en uvre du Plan cancer 2014-2019. Ce rapport a pour objectifs dinformer les lecteurs, dclairer les dcideurs et de faciliter le suivi de la politique franaise de lutte contre les cancers. Sa publication annuelle est galement une mesure de transparence lgard des publics, des professionnels, favorisant son accs une information fiable.

    CONCEPTION

    La ralisation du rapport Les cancers en France repose sur un travail multidisciplinaire et transversal au sein de lInstitut, en collaboration avec des grands producteurs de donnes tels que le rseau franais des registres de cancer (Francim), le Registre national des hmopathies malignes de lenfant (RNHE), le Registre national des tumeurs de lenfant (RNTS), lInstitut de veille sani-taire (InVS), lAgence technique de linformation hospitalire (ATIH), lInstitut cancer de lAlliance Aviesan, ainsi que les rseaux profes-sionnels et associatifs (la Fondation ARC pour la recherche contre le cancer, ou la Ligue nationale contre le cancer). Il fait galement rfrence aux tudes, enqutes (VICAN 2, Observatoire socital des cancers) et publications de nombreux organismes, comme

    lInstitut national de prvention et dducation la sant (Inpes), lObservatoire national des professions de sant (ONPDS) ou le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).Ce rapport sarticule autour de sept chapitres qui regroupent les principales thmatiques, dont les ingalits face au cancer, places plus que jamais au cur des proccupations du nouveau Plan cancer 2014-2019.Dans lobjectif de faciliter la lecture et dapporter un meilleur clairage, chaque chapitre est introduit par un rcapitulatif des principaux faits marquants et prsente un rsum des donnes essentielles pour permettre un aperu rapide du contenu dtaill.

    CHAPITRE 1 PIDEMIOLOGIE DES CANCERS Ce chapitre prsente les donnes les plus rcentes et disponibles dincidence, de mortalit, de survie et de prvalence, produites par le rseau Francim des registres de cancers et le Service biosta-tistique des Hospices civils de Lyon dans le cadre du programme partenarial de travail, en collaboration avec lInstitut de veille sanitaire (InVS) et lInstitut national du cancer (INCa), initi dans le Plan cancer 2009-2013et qui se poursuit dans le troisime Plan 2014-2019. Sont ainsi prsentes les principales donnes pidmiologiques en termes dincidence et de mortalit, tant au niveau national quinfranational, mais aussi des donnes de prvalence ou de survie au niveau national. Une attention particulire est porte aux localisations cancreuses les plus frquentes ou aux cancers accessibles au dpistage et la prvention : le sein, la prostate, le clon-rectum, le poumon, le col de lutrus, le mlanome et les cancers des voies arodigestives suprieures (lvre, bouche, pharynx et larynx). Une analyse des cancers par type de popu-lation (cancers pdiatriques et oncogriatriques) est galement

    propose. Sont galement prsentes des donnes dvolu-tion sous la forme destimations dincidence et de mortalit par cancer entre 1980et 2012(Binder-Foucard F, 2013), compltes par celles des projections pour lanne 2015(LoneN, 2015), ainsi que les donnes infranationales dincidence des cancers en 2008-2010(Colonna M, 2014) (Colonna M, 2015), les donnes de mortalit observes au niveau dpartemental pour la priode 2005-2009(InVS, 2012), la survie nette standardise pour lge 5et 10ans des cas diagnostiqus entre 1989et 2010suivis jusquau 1er juin 2013(Cowppli-Bony A, 2016) et la prvalence (partielle et totale) estime en 2008(Colonna M, 2014). Les don-nes sur les hmopathies malignes ont fait lobjet dune analyse spcifique compte tenu de leur nouvelle classification accom-pagne dune mthodologie de calcul adapte (Monnereau A, 2013) (Monnereau A, 2016). Une mise en perspective, avec les donnes pidmiologiques au niveau international, est prsente lorsque celles-ci sont disponibles (Ferlay J, 2013) (Globocan 2012) (De Angelis R, 2014).

    Introduction

    (1) Poursuivre et renforcer les productions et leur valorisation dans le domaine de la surveillance, lobservation, lvaluation, la veille et la recherche, notamment au travers de la publication annuelle du rapport Les cancers en France . Laction 15.9 Valoriser lobservation et les donnes en permettant leur appropriation et exploitation par le plus grand nombre .

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 9

  • CHAPITRE 2 PRVENTION VIS--VIS DES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE On retrouve dans ce chapitre une synthse des donnes sur le tabac, lalcool, lalimentation, la nutrition, lactivit physique, lenvironnement, les expositions professionnelles et les agents infectieux en termes de prvalence, de fraction de la mortalit (ou dincidence) par cancer attribuable ces facteurs, de politiques de sant mises en place et dtat des connaissances scienti-

    fiques actualises entre ces facteurs et les risques de cancers. Une actualisation de ltat des connaissances sur les liens entre diffrents facteurs nutritionnels et le risque du cancer primitif a t ralise par lINCa en collaboration avec le rseau NACRe (INCa, 2015). Lenjeu de la prvention des risques des seconds cancers (prvention tertiaire) est galement soulev.

    CHAPITRE 3 DPISTAGE Lorganisation et lactualit concernant les programmes de dpis-tage organis (cancers du sein, du clon-rectum et du col de lutrus) et de dtection prcoce de certains cancers comme le mlanome cutan sont prsentes dans ce troisime chapitre. Les faits et chiffres relatifs lefficacit des programmes natio-

    naux (taux de participation, dernires recommandations), ainsi que lactualit sur les tests de dpistage sont documents. Les donnes sur lintrt des technologies innovantes pour un accs dquit et de qualit au programme de dpistage des cancers sont galement abordes.

    CHAPITRE 4 PRISES EN CHARGE EN CANCROLOGIE Ce chapitre rapporte des donnes relatives lorganisation, loffre de soins et laccs aux dispositifs de prise en charge en canc-rologie, ainsi que le parcours des soins et la prise en charge (le dispositif dautorisation, les rseaux rgionaux de cancrologie [RRC], le dossier communicant en cancrologie [DCC], le pro-gramme personnalis des soins [PPS], loncopdiatrie, lonco-griatrie ou encore les cancers rares, etc.). Lanalyse de lactivit hospitalire de prise en charge des personnes atteintes de cancer est ralise partir du Programme de mdicalisation des sys-tmes dinformation de courts sjours (PMSI MCO 2004 2014) et dautres sources de donnes : le Programme de lObservatoire national de la radiothrapie 2014, le tableau de bord de radio-thrapie du secteur libral (INCa/IDS), les rapports dactivit sur loncogntique, et les plateformes hospitalires de gntique

    molculaire 2007 2014, etc. Les donnes dactivit en cancro-logie des tablissements dhospitalisation domicile (HAD 2007-2014) et de soins de suite et de radaptation (SSR 2007-2014) sont prsentes pour la troisime anne conscutive. Lanalyse des dpenses des anticancreux coteux inscrits dans la liste en sus des groupes homognes de sjours (GHS) est issue des fichiers PMSI-FICHCOMP 2004-2014(secteur hospitalier public) et PMSI-RSFA 2004-2014(secteur hospitalier priv) pour la partie hospitalire et de la base MedicaM-DDGOS de la CNAMTS pour la partie mdecine de ville. Lvolution des effectifs de certains mtiers en cancrologie (oncologues mdicaux et radiothrapeutes, anatomocytopa-thologistes et dautres mtiers du diagnostic du cancer) et les indicateurs de dlais de prise en charge sont galement abords.

    CHAPITRE 5 VIVRE PENDANT ET APRS UN CANCER Sont prsents dans ce chapitre les diffrentes actions ou dispo-sitifs mis en place depuis 2006pour lamlioration de la qualit de vie des personnes atteintes dun cancer et de leurs proches pen-dant et aprs le cancer, telle linstauration du droit loubli dans le cadre de la convention AERAS. Les rsultats de la deuxime

    enqute Vie deux ans aprs le cancer (VICAN 2) disponible depuis juillet 2014sont galement prsents (INCa, 2014), ainsi que ceux issus du quatrime rapport publi par lObservatoire socital des cancers (Ligue nationale contre le cancer, 2015).

    CHAPITRE 6 INGALITS DE SANT, INGALITS FACE AU CANCER Porte de longue date par les acteurs de la lutte contre le can-cer, la lutte contre les ingalits a t intgre au Plan cancer 2009-2013et au Plan cancer 2014-2019. Les ditions 2012et 2013du rapport Les cancers en France ont mis laccent sur les aspects conceptuels et mthodologiques de la formation des ingalits et de la lutte contre celles-ci. En 2014, ont t prsents rsultats de recherche rcents et des exemples dexprimenta-tions de terrain , aux diffrents temps du cancer (prvention primaire, prvention secondaire/dpistage, parcours de soins,

    la vie aprs le cancer). Cette nouvelle dition met laccent sur le besoin de mesures dindicateurs utiles au suivi et des actions et leur valuation dans la lutte contre les ingalits. En particulier, est souligne la ncessit de la dtection, de la mesure, de la prise en compte en routine des ingalits pour la lutte contre le cancer. Des exemples actuels de projets et de recherche mens dans le cadre de la lutte contre les ingalits face au cancer sont prsents en focus .

    CHAPITRE 7 LA RECHERCHE Ce chapitre apporte une vision densemble sur lorganisation, les structures et les moyens de la recherche en cancrologie et les principaux financeurs et oprateurs dans ce domaine. Les diffrentes formes de recherche : fondamentale, translationnelle et clinique, ainsi que les programmes de soutien aux projets

    de recherche sont rpertoris. Ces donnes sont extraites du dernier rapport scientifique de lINCa (INCa, 2016) ou fournies par les deux associations nationales caritatives (Ligue nationale contre le cancer, 2015) (Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, 2015).

    10 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

  • QUI SADRESSE-T-IL ?

    Le rapport Les cancers en France sadresse en premier lieu aux intervenants de la sant publique, quils soient gestionnaires, dcideurs, financeurs ou valuateurs travaillant dans des agences sanitaires, des administrations centrales, des collectivits terri-toriales ou des structures associatives. Par ailleurs, il contient une mine dinformations destination du grand public ou des tudiants souhaitant avoir une photographie synthtique sur une

    thmatique donne ou un type de cancer, voire un type de popu-lation, selon une approche intgre (tat des connaissances des cancers pdiatriques par exemple en termes pidmiologiques, de facteurs de risque, de lorganisation de loffre de soins, de prise en charge ou dactions dans lamlioration de la qualit de la prise en charge et de la recherche).

    COMMENT LIRE ET UTILISER LE RAPPORT ?

    Louvrage est squenc en sept chapitres, chacun dbutant par les faits marquants et les donnes essentielles, permettant ainsi un aperu rapide du contenu dtaill ensuite. Le lecteur peut ainsi entrer dans un chapitre sans avoir forcment lu le prcdent.Des interconnexions entre les chapitres pour des donnes plus dtailles et un glossaire avec des dfinitions des concepts uti-liss sont proposes. Le rapport est accompagn dune brochure prsentant un volet sur les chiffres et faits essentiels des donnes en cancrologie marquant les 10ans dactions de lutte contre le

    cancer, et un volet sur deux thmatiques (La cancrologie chez les enfants, adolescents et jeunes adultes et linstauration du droit loubli).

    Enfin, les donnes sont explicites par des illustrations qui sont reportes sur le portail des donnes de lINCa (www.lesdonneese.cancer.fr) et peuvent tre tlchargeables au format csv.Le rapport et la brochure sont tlchargeables sur le site Internet de lINCa (www.e-cancer.fr).

    SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES

    Allemani C, Weir HK, Carreira H, Harewood R, Spika D, Wang XS, et al. Global surveillance of cancer survival 1995-2009 : analy-sis of individual data for 25676887patients from 279popu-lation-based registries in 67countries (CONCORD-2). Lancet 2015 ;385(9972) :977-1010.

    Binder-Foucard F, Belot A, Delafosse P, Remontet L, Woronoff A-S, Bossard N. Estimation nationale de lincidence et de la morta-lit par cancer en France entre 1980et 2012. Partie 1- Tumeurs solides. Saint-Maurice (Fra) : Institut de veille sanitaire ; 2013. 122p. Disponible sur le site lInVS (www.invs.sante.fr) et celui de lINCa (www.e-cancer.fr).

    Colonna M. Estimation de la prvalence (partielle et totale) du cancer en France mtropolitaine chez les 15ans et plus en 2008. tude partir des registres de cancers Francim. Programme partenarial Francim/HCL/InVS/INCa. 2014. Disponible sur le site de lInVS (www.invs.sante.fr) et celui de lINCa (www.e-cancer.fr).

    Colonna M, et al. Incidence rgionale des cancers en 2008-2010. valuation de 3mthodes destimation : analyse et rsultats. Programme partenarial Francim/HCL/InVS/INCa 2014. Disponible sur le site de lInVS (www.invs.sante.fr).

    Cowppli-Bony A, Uhry Z, Remontet L, Guizard AV, Voirin N, Monnereau A, Bouvier AM, Colonna M, Bossard N, Woronoff AS, Grosclaude P. Survie des personnes atteintes de cancer en France, 1989-2013. tude partir des registres des cancers du rseau Francim. Partie 1 Tumeurs solides Programme partenarial Francim/HCL/InVS/INCa. Fvrier 2016.

    De Angelis R, Sant M, Coleman MP, et al. Cancer survival in Europe 1999-2007by country and age : results of EUROCARE 5 a popu-lation-based study. Lancet Oncol 2014 ;15 :23-34.

    Ferlay J, Steliearova-Foucher E, Lortet-Tieulent J, Rosso S, Coebergh JWW, Comber H, Forman D, Bray F. Cancer incidence and mortality patterns in Europe. Estimates for 40countries in 2012. European Journal of Cancer 2013 ;49 :1374-403.

    Fondation ARC, Rapport annuel 2014de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, 2015.

    INCa. Rapport scientifique 2014-2015, janvier 2016. Disponible sur www.e-cancer.fr

    INCa Nutrition et prvention primaire des cancers : actualisa-tion des donnes. Collection des lieux et des connaissances/Prvention. Juin 2015. Disponible sur www.e-cancer.fr

    INCa. La vie deux ans aprs un diagnostic de cancer De lan-nonce laprs-cancer. Collection tudes et enqutes, juin 2014. Disponible sur www.e-cancer.fr

    Institut de veille sanitaire (InVS), Institut national de la sant et de la recherche mdiale (Inserm). Mortalit observe par cancer en France. Situation pour la priode 2005 et 2009 et volution entre 1985-1989 et 2005-2009.

    Jgu J, Colonna M, Daubisse-Marliac L, Trtarre B, Ganry O, Guizard A-V, et al. The effect of patient characteristics on second primary cancer risk in France. BMC Cancer 2014 ;14(1) :94.

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 11

    http://www.lesdonneese.cancer.frhttp://www.lesdonneese.cancer.frhttp://www.e-cancer.frhttp://www.invs.sante.frhttp://www.e-cancer.frhttp://www.invs.sante.frhttp://www.e-cancer.frhttp://www.invs.sante.frhttp://www.e-cancer.frhttp://www.e-cancer.frhttp://www.e-cancer.fr
  • La Ligue nationale contre le cancer. Rapport dactivit de la recherche 2014-2015.

    La Ligue nationale contre le cancer, Observatoire socital des cancers, rapport 2014, avril 2015.

    Leone N, Voirin N, Roche L, Binder-Foucard F, Woronoff AS, Delafosse P, Remontet L, Bossard N, Uhry Z. Projection de linci-dence et de la mortalit par cancer en France mtropolitaine en 2015. Rapport technique. Saint-Maurice (Fra) : Institut de veille sanitaire, 2015. 62p. Disponible sur le site de lInVS (www.invs.sante.fr) et celui de lINCa (www.e-cancer.fr).

    Monnereau A, Uhry Z, Bossard N, Cowppli-Bony A, Voirin N, Delafosse P, Remontet L, Troussard X, Maynadi M. Survie des personnes atteintes de cancer en France, 1989-2013. Partie 2 Hmopathies malignes. Saint-Maurice (Fra) : Institut de veille sanitaire ; 2016. 144p. Disponible sur le site de lInVS (www.invs.sante.fr) et celui de lINCa (www.e-cancer.fr).

    Monnereau A, Remontet L, Maynadi M, Binder-Foucard F, Belot A, Troussard X, Bossard N. Estimation nationale de lincidence des cancers en France entre 1980et 2012. Partie 2 Hmopathies malignes. Saint-Maurice (Fra) : Institut de veille sanitaire ; 2013. 88p. Disponible sur le site de lInVS (www.invs.sante.fr) et celui de lINCa (www.e-cancer.fr).

    Plan cancer 2014-2019, fvrier 2014. Disponible sur www.e-can-cer.fr

    12 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

    http://www.invs.sante.frhttp://www.invs.sante.frhttp://www.e-cancer.frhttp://www.invs.sante.frhttp://www.invs.sante.frhttp://www.e-cancer.frhttp://www.invs.sante.frhttp://www.e-cancer.frhttp://www.e-cancer.frhttp://www.e-cancer.fr
  • INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 13

  • 1PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    Les donnes et les commentaires prsents dans ce chapitre sont le fruit du partenariat scientifique et financier mis en uvre entre le rseau franais des registres des cancers Francim, le Service de biostatistique des Hospices civils de Lyon (HCL), lInstitut de veille sanitaire (InVS) et lInstitut national du cancer (INCa), pour

    optimiser la surveillance et lobservation des cancers en France partir des donnes des registres. Il sagit, pour la plupart, dextraits textuels des rapports du partenariat dont la publication est coor-donne par lInVS et lINCa.

    1.1 Tous cancers 17

    1.2 Hmopathies malignes 26

    1.3 Cancers chez les enfants de moins de 15ans 29

    1.4 Cancers chez les adolescents de 15 19ans 33

    1.5 Cancers chez les personnes de 65ans et plus 35

    1.6 Cancer du poumon 36

    1.7 Cancer des voies arodigestives suprieures (VADS) : lvre, bouche, pharynx et larynx 42

    1.8 Cancer du clon et du rectum 49

    1.9 Cancer de la prostate 54

    1.10 Cancer du sein 58

    1.11 Cancer du col de lutrus 62

    1.12 Mlanome cutan 66

    AnnexeA : Liste des tableaux 199

    AnnexeB : Sources et mthodes destimation des indicateurs pidmiologiques 213

    Sources bibliographiques 71

    14 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

  • u FAITS MARQUANTSCette dition est marque par la publication des pro-jections dincidence et de mortalit par cancer en France mtropolitaine pour lanne 2015 (Leone N, 2015) et des donnes de survie en France des per-sonnes diagnostiques entre 1980et 2010 (Cowppli-Bony A, 2016) (Monnereau A, 2016), ainsi que la mise disposition des donnes dincidence des dparte-ments mtropolitains (Colonna M, 2015).

    La position de la France par rapport aux autres pays en termes dincidence, de mortalit et de survie avec les dernires donnes rcemment publies (Ferlay J, 2013) (IARC pour Globocan 2012) (Eurocare-5et Concord 2) est galement prsente.

    La prochaine publication des tendances nationales entre 1980 et 2018 pour les estimations dincidence et de mortalit des cancers en France est prvue en 2018.

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 15

    1

  • VOLUTION DE LINCIDENCE ET DE LA MORTALIT PAR CANCER EN FRANCE MTROPOLITAINE ENTRE 1980ET 2012Lanalyse des tendances sur la priode 1980-2012confirme la divergence entre lvolution de lincidence et celle de la mortalit par cancers sur la priode 1980-2005. Cette divergence sexplique par leffet combin de la diminution dinci-dence des cancers les plus rapidement volutifs et laugmentation dincidence des cancers de meilleur pronostic, cette augmentation tant lie, en partie, des modifications des pratiques mdicales qui entranent des diagnostics plus prcoces. Cependant, pour la premire fois, on ob-serve partir de 2005des changements dvolution de lincidence, avec une dimi-nution chez lhomme et une stabilisation chez la femme. Ces variations sont dues aux rcentes modifications de lincidence des cancers de la prostate et du sein qui baisse ou naugmente plus.

    PROJECTION DE LINCIDENCE ET DE LA MORTALIT PAR CANCER EN FRANCE MTROPOLITAINE EN 2015En 2015, le nombre attendu de nouveaux cas de cancers en France mtropolitaine est estim 384442dont 210 082chez lhomme et 173560chez la femme. Chez lhomme, les trois cancers les plus frquents sont ceux de la prostate (53912cas esti-ms en 2011), du poumon (30401cas) et du clon-rectum (23535) pour les tumeurs solides. Chez la femme, il sagit des can-cers du sein (54062cas), du clon-rectum (19533cas) et du poumon (14821cas). Le nombre de dcs par cancer en 2015est estim 149456dcs dont 84041chez lhomme et 65415chez la femme. Le cancer du poumon est la premire cause de dcs par cancer chez lhomme (20990dcs), loin devant le cancer colorectal (9337d-cs) et le cancer de la prostate (8713dcs). Chez la femme, le cancer du sein (11913d-cs) se situe au premier rang, suivi de prs par le cancer du poumon (9565dcs) et le cancer colorectal (8496dcs).

    SURVIE NETTE DES PATIENTS ATTEINTS DE CANCER EN FRANCELa survie nette standardise sur lge (sur-vie que lon observerait si le cancer tait la seule cause de dcs possible) des personnes atteintes de cancer (diagnosti-ques entre 1989et 2010) varie considra-blement selon la localisation cancreuse : 5ans sur la priode 2005-2010, elle est de 4 % pour le msothliome pleural et de 93 % pour le cancer de la prostate chez

    lhomme (respectivement de 10 % pour le pancras et de 97 % pour la thyrode chez la femme). Pour la majorit des localisa-tions cancreuses, la survie nette est meil-leure chez la femme que chez lhomme et elle est plus favorable chez les plus jeunes (15 44ans) que les plus gs (75ans et plus). Une amlioration de la survie nette standardise 5ans est observe pour la plupart des cancers diagnostiqus entre 1989et 2010, lexception des cancers du col de lutrus et de la vessie.

    PRVALENCE TOTALE ET PARTIELLE DES CANCERS EN FRANCELe nombre de personnes de 15ans et plus en vie en 2008et ayant eu un can-cer au cours de leur vie est de lordre de 3millions en France (prvalence totale) : 1570 000hommes et 1412000femmes, ce qui correspond 6,4 % de la population masculine de 15ans et plus et 5,3 % de la population fminine correspondante.La population de 15ans et plus ayant prsent un premier cancer au cours des 5dernires annes et toujours en vie en 2008est estime 1million de personnes (prvalence partielle 5ans).

    RISQUE DE SECOND CANCER APRS UN CANCER PRIMITIFSelon une tude franaise issue des don-nes des registres chez des patients dia-gnostiqus entre 1989et 2004et suivis jusquau 31dcembre 2007, 7,3 % des patients inclus ont dvelopp un second cancer. Le risque de second cancer chez les personnes ayant dj prsent un premier cancer est augment de 36 % par rapport la population gnrale. Chez leshommes comme chez lesfemmes, le risque de dve-lopper un second cancer variait consid-rablement en fonction du site du premier cancer. Ce risque est particulirement lev aprs un cancer li la consommation de tabac et dalcool tels que les cancers des voies arodigestives suprieures, du larynx, de lsophage et du poumon.

    INCIDENCE DES CANCERS AU NIVEAU DES RGIONS ET DPARTEMENTS DE FRANCELes donnes destimation dincidence dans les rgions et dpartements mtropolitains en 2008-2010sont fournies pour les dif-frents cancers tudis et pour lesquelles les localisations sont valides.Chez lhomme, les disparits rgionales sont trs marques pour le cancer de la prostate et du poumon, avec des taux din-cidence rgionale standardiss monde esti-ms (TSM) variant respectivement de 53,3

    113,9cas pour 100 000personnes-annes et de 42,7 63,5cas pour 100 000per-sonnes-annes. Les disparits rgionales sont moins importantes pour le cancer du clon-rectum (TSM entre 32,1et 41,7cas pour 100 000personnes-annes). Chez la femme, les disparits rgionales sont trs marques pour le cancer du poumon (TSM entre 11,6et 24,3cas pour 100 000personnes-annes), mais le sont moins pour les cancers du clon-rectum et du sein (respectivement TSM entre 20,8et 25,4cas pour 100 000personnes-annes, et TSM entre 80,9et 98,6cas pour 100 000personnes-annes).

    MORTALIT PAR CANCER AU NIVEAU DES RGIONS ET DPARTEMENTS DE FRANCELes donnes de mortalit sont fournies lchelon des rgions et dpartements pour tous les cancers tudis sur la p-riode 2005-2009. Lanalyse des disparits gographiques de la mortalit par cancer en France montre une situation globale-ment plus favorable dans le sud du pays par rapport aux rgions du nord.Dans les rgions, des taux standardiss de mortalit par cancer sont contrasts selon les localisations cancreuses et le sexe.

    SITUATION PIDMIOLOGIQUE DES CANCERS EN FRANCE AU REGARD DES DONNES MONDIALESLes donnes franaises en termes dinci-dence, de mortalit et de survie sont mises en perspective par rapport aux donnes mondiales rcemment publies (Globocan 2012, tudes Eurocare-5et Concord-2). La France se situe parmi les pays europens fort taux dincidence de cancer chez leshommes comme chez lesfemmes. Elle prsente galement une mortalit par can-cer leve, notamment chez leshommes.Selon ltude Eurocare-5, pour la plupart des localisations cancreuses, la survie re-lative 5ans en France des personnes dia-gnostiques entre 1999et 2007est simi-laire ou meilleure compare la moyenne de lEurope, lexception des cancers de la tte et du cou, du corps utrin et de la vessie (respectivement 33,7 % vs 39,9 %, 73,0vs 76,2 %, 57,0vs 68,6 %).Ltude Concord-2, portant sur les don-nes de cancers diagnostiqus 1995et 2009dans 67pays travers le monde, montre des variations importantes de la survie nette 5ans selon les pays et les localisations cancreuses. Elle confirme galement que comparativement aux autres pays, la France occupe globalement une bonne position, en particulier pour le cancer du sein.

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    16 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

    1

  • 1.1 Tous cancers

    DONNES ESSENTIELLES 384442nouveaux cas de cancer projets en 2015en France mtropolitaine (210882hommes et 173 560femmes).

    Taux dincidence (standardiss monde) projets en 2015en France mtropolitaine : 362,4pour 100000hommes et 272,6pour 100000femmes.

    ge mdian au diagnostic en 2012en France mtropolitaine : 68ans chez lhomme et 67ans chez la femme.

    149456dcs par cancer projets en 2015en France mtropolitaine (84041hommes et 65 415femmes).

    Taux de mortalit (standardiss monde) projets en 2015en France mtropolitaine : 124,0pour 100 000hommes et 72,9pour 100 000femmes.

    ge mdian au dcs en 2012en France mtropolitaine : 73ans chez lhomme et 77ans chez la femme.

    Prvalence totale en France mtropolitaine : environ 3millions de personnes de 15ans ont eu un cancer au cours de leur vie et toujours vivantes en 2008(1 570000hommes et 1 412000femmes).

    Environ 1750nouveaux cas de cancer en moyenne par an chez les moins de 15ans sur la priode 2007-2011(cf. Chapitre 1.3) et 450nouveaux cas de cancer par an chez les 15-17ans estims en 2011en France mtropolitaine (cf. Chapitre 1.4).

    35000nouveaux cas dhmopathiesmalignes estims en France mtropolitaine en 2012(cf. Chapitre 1.2).

    1.1.1 TENDANCES NATIONALES DINCIDENCE ET DE MORTALIT PAR CANCER EN FRANCE MTROPOLITAINE ENTRE 1980ET 2012[1] (EXTRAITS DE LA PUBLICATION FRANCIM-HCL-InVS-INCa [BINDER-FOUCARD F, 2013])

    VOLUTION DE LINCIDENCE TOUS CANCERS DEPUIS 1980Entre 1980et 2012, le nombre de nouveaux cas de cancers a augment de + 109 % (+ 107,6 % chez lhomme et + 111,4 % chez la femme). Chez lhomme, cette augmentation se dcompose ainsi : 30,8 % sont attribus laccroissement de la population, 33,7 % son vieillissement et 43,3 % laugmentation du risque lui-mme. Chez la femme, ces chiffres sont respectivement de 33,8 %, 22,5 % et 55,1 %. Les cancers dont lincidence a le plus augment sur la priode 1980-2012sont le mlanome de la peau (+590,7 %), le cancer de la thyrode (+577,6 %), le cancer du foie (+ 350,9 %), le cancer du pancras (+247,7 %) et le cancer du rein (+206,9 %).

    En termes de variations du taux dincidence (standardiss sur la population mondiale ou TSM), ce dernier a augment au cours de la priode 1980-2012, en moyenne de + 0,8 % par an chez leshommes, passant de 283,5 362,6pour 100 000et de + 1,1 % par an chez lesfemmes, passant de 176,4 252,0pour 100 000(cf. Figure 1). Cependant, la tendance sest inverse sur la priode rcente 2005-2012, avec une diminution de lincidence en moyenne de - 1,3 % par an chez lhomme, et un ralentissement de laugmentation chez la femme (+ 0,2 % par an en moyenne). Ces tendances sont lies celles du cancer de la prostate chez lhomme et du cancer du sein chez la femme (cf. AnnexeA3).

    VOLUTION DE LA MORTALIT TOUS CANCERS DEPUIS 1980Entre 1980et 2012, le nombre de dcs par cancer a aug-ment de + 11,0 % chez lhomme et de + 20,3 % chez la femme. Chez lhomme, cette hausse se dcompose ainsi : + 16,4 % sont attribus laccroissement de la population, + 43,3 % son vieillissement et - 48,7 % la diminution du risque lui-mme. Chez la femme, les chiffres sont respectivement de + 19,3 %, + 34,5 % et - 33,5 %. Ceci permet de conclure que laugmentation

    constate est attribuable lvolution dmographique (augmen-tation et vieillissement), alors que le risque de dcder dun cancer a diminu notablement chez lhomme comme chez la femme, la diminution tant plus marque chez lhomme.Le taux standardis de mortalit (sur la population mondiale ou TSM) a, pour sa part, diminu en moyenne de - 1,5 % par an chez leshommes et de -1,0 % chez lesfemmes au cours de la

    (1) Lestimation de lincidence et de la mortalit tous cancers est obtenue en faisant la somme des estimations de 2012par localisation (en supposant la stabilit des taux dincidence pour la prostate entre 2009et 2012), laquelle ont t ajoutes des estimations des hmopathies malignes et celles des autres cancers . Il est noter que les estimations tous cancers masquent des varits dvolution de lincidence et de la mortalit des diffrentes localisations tudies. En effet, toutes localisations confondues, les cancers constituent un ensemble trs htro-gne, tant du point de vue des facteurs de risque que de la prise en charge ou du pronostic.

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 17

    1

  • priode 1980-2012. Les taux de mortalit par cancer sont tou-jours plus levs chez leshommes que chez lesfemmes, mais ils diminuent plus rapidement chez leshommes (cf. Figure 1et

    AnnexeA3). Cette diminution est essentiellement lie la baisse de la consommation dalcool et de tabac chez leshommes (cf. Chapitre 2 Prvention ).

    MISE EN PERSPECTIVE DE LVOLUTION DE LINCIDENCE ET DE LA MORTALIT PAR CANCER AU COURS DES 30DERNIRES ANNESLes nouvelles estimations sur la priode 1980-2012confirment la divergence entre lvolution de lincidence et celle de la morta-lit par cancer sur la priode 1980-2005, sexpliquant par leffet combin de la diminution de lincidence des cancers de mauvais pronostic et laugmentation de lincidence des cancers de meilleur pronostic. Cependant, pour la premire fois, on observe partir de 2005des changements dvolution de lincidence, avec une diminution chez lhomme et une stabilisation chez la femme. Ces variations sont dues aux rcentes modifications de lincidence des cancers de la prostate et du sein (Binder-Foucard F, 2013).Lanalyse selon les localisations des volutions au cours des 30dernires annes met en vidence trois profils principaux

    dvolution selon la concordance ou non de lvolution de linci-dence et de la mortalit (cf. AnnexeA3) : PROFIL 1 : lincidence et la mortalit ont diminu : cancer de

    lestomac, cancer du col de lutrus chez la femme et cancers de lsophage ou des VADS chez lhomme ; PROFIL 2 : lincidence a augment et la mortalit a baiss :

    cancers du sein chez la femme et de la prostate chez lhomme ; PROFIL 3 : lincidence et la mortalit ont augment : cancer

    du poumon chez la femme, le mlanome cutan et le cancer du systme nerveux central.

    1.1.2 PROJECTION NATIONALE DINCIDENCE ET DE LA MORTALIT PAR CANCER EN FRANCE MTROPOLITAINE EN 2015[1] (EXTRAITS DE LA PUBLICATION FRANCIM-HCL-InVS-INCa [LEONE N, 2015])

    [ Encadr 1 ] Note sur la projection de lincidence et de la mortalit par cancer

    Lobjectif principal des projections dincidence et de mortalit par cancer est de prvoir pour lanne en cours, le nombre de nouveaux cas de cancers et de dcs par cancer au niveau national. Les dernires projections sont fournies pour lanne 2015et concernent dix-neuf localisations tumorales solides. Les projections dincidence et de mortalit 2015ont t produites partir dune modlisation statistique des donnes dincidence observes entre 1980et 2011dans les dpartements couverts par les registres des cancers du rseau Francim et des donnes de mortalit observes entre 1980et 2011, fournies par le Centre dpidmiologie sur les causes mdicales de dcs (CpiDc -Inserm), et sur des hypothses dvolution (de lincidence et de la mortalit) entre 2011et 2015dfinies pour chaque localisation cancreuse (cf. AnnexeB).

    (1) Les projections tous cancers sont obtenues en sommant les projections dincidence et de mortalit spcifique de chaque localisation selon les scnarios retenus, auxquelles ont t ajoutes les estimations de la localisation autres cancers et les localisations hmatologiques malignes (se basant sur lancienne classification).

    [ Figure 1 ] volution (en %) de lincidence et de la mortalit tous cancers (taux standardis monde estim) en France mtropolitaine de 1980 2012selon le sexe

    176,4

    203,2

    234,9248,8 251,2 252

    100,4 93,685,2 80,6

    75,3 73,2

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    1980 1990 2000 2005 2010 2012

    AnneIncidence Mortalit

    283,5

    317,8351,7

    396,1364,6 362,6

    214,6 209,3183,2

    164142,3 133,6

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

    400

    450

    1980 1990 2000 2005 2010 2012

    Taux

    sta

    ndar

    dis

    mon

    de p

    our

    100

    000

    pers

    onne

    s-an

    nes

    Taux

    sta

    ndar

    dis

    mon

    de p

    our

    100

    000

    pers

    onne

    s-an

    nes

    AnneIncidence Mortalit

    FEMMES

    HOMMES

    Sources : Partenariat Francim-HCL-InVS-INCa [Binder-Foucard F, 2013]. Traitement : INCa 2013

    176,4

    203,2

    234,9248,8 251,2 252

    100,4 93,685,2 80,6

    75,3 73,2

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    1980 1990 2000 2005 2010 2012

    AnneIncidence Mortalit

    283,5

    317,8351,7

    396,1364,6 362,6

    214,6 209,3183,2

    164142,3 133,6

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

    400

    450

    1980 1990 2000 2005 2010 2012

    Taux

    sta

    ndar

    dis

    mon

    de p

    our

    100

    000

    pers

    onne

    s-an

    nes

    Taux

    sta

    ndar

    dis

    mon

    de p

    our

    100

    000

    pers

    onne

    s-an

    nes

    AnneIncidence Mortalit

    FEMMES

    HOMMES

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    18 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

    1

  • INCIDENCE PROJETE EN 2015EN FRANCE MTROPOLITAINEEn 2015, le nombre de nouveaux diagnostics de cancer[1] en France mtropolitaine est estim 384442rpartis entre 210 882hommes et 173560femmes. Mme si une projection du nombre de cas de cancer de la prostate[2] na pas pu tre effectue, celui-ci reste de loin le cancer le plus frquent chez lhomme, devant le cancer du poumon (30401cas) et le can-cer colorectal (23535cas). Avec 54062nouveaux cas estims en 2015, le cancer du sein est le plus frquent chez la femme, devant le cancer colorectal (19531cas) et le cancer du poumon (14 821cas) (cf. Figure 2et Annexes A1et A2).

    La survenue des cancers est plus frquente chez lhomme. En 2015, les taux dincidence (standardiss monde) des cancers sont estims 362,4pour 100 000personnes-annes chez lhomme et respectivement 272,6chez la femme, soit un ratio homme-femme gal 1,32(cf. Annexes A1et A2).Lge mdian au moment du diagnostic est estim 68ans chez lhomme et 67ans chez la femme en 2012. Il varie de 36ans (testicules) 74ans (vessie) chez lhomme et respective-ment de 51ans (col de lutrus) 79ans (vessie) chez la femme (cf. AnnexeA8).

    MORTALIT PROJETE EN 2015EN FRANCE MTROPOLITAINEEn 2015, le nombre de dcs par cancer est estim 149456(84041hommes et 65415femmes). Chez lhomme, avec 20990dcs estims, le cancer du pou-mon reste de loin le cancer le plus meurtrier, devant le cancer colorectal (9337dcs) et le cancer de la prostate (8713dcs). Chez la femme, le cancer du sein se situe en tte de la morta-lit par cancer, avec 11913dcs, devant le cancer du poumon

    (9565dcs) et le cancer colorectal (8496dcs) (cf. Figure 3et Annexes A1et A2). La mortalit par cancer est prs de deux fois plus importante chez lhomme que chez la femme. En 2015, les taux de mortalit (standardiss monde) des cancers sont estims 124,0pour 100 000personnes-annes chez lhomme et 72,9chez la femme (cf. Annexes A1et AnnexeA2).

    (1) Les cancers de la peau, autres que les mlanomes, sont exclus en raison de la non-exhaustivit de leur enregistrement. Seules les tumeurs invasives sont considres.(2) Pour le cancer de la prostate, il na pas t possible de produire une projection 2015de lincidence, car cest un cancer pour lequel il nest pas raisonnable dmettre une hypothse dvolution temporelle de son incidence entre 2011et 2015. Seule lestimation de 2011est fournie : 53 913cas.

    2 300

    2 611

    2 783

    3 072

    3 328

    4 330

    5 859

    7 083

    7 376

    8 010

    8 885

    9 758

    23 535

    30 401

    53 913

    485

    2 797

    7 317

    2 355

    1 222

    4 575

    2 255

    5 469

    7 242

    2 252

    3 600

    8 151

    4 397

    2 547

    19 533

    14 821

    54 062

    - 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000

    Testicule

    Larynx

    Col de lutrusThyrode

    Systme nerveux central

    sophage

    OvaireEstomac

    Pancras

    Mlanome de la peau

    Foie

    Lvre, cavit orale, pharynx

    Corps de lutrus

    Rein

    Vessie

    Clon-rectum

    Poumon

    Prostate*Sein

    Femmes

    Hommes

    [ Figure 2 ] Classement des cancers par incidence projete en 2015en France mtropolitaine par localisations selon le sexe

    * Les donnes de projection 2015du cancer de la prostate ne sont pas fournies. Il s'agit de l'estimation pour 2011Sources : Partenariat Francim-HCL-InVS-INCa [Leone N, 2015]. Traitement : INCa 2015

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 19

    1

  • Chez lhomme, lge mdian au dcs est estim 73ans et varie entre 48ans (testicule) et 83ans (prostate). Chez la femme, lge mdian au dcs est de 77ans et varie de 64ans (col de lutrus) 83ans (vessie) (cf. AnnexeA8).Au cours de la priode 2005-2009, le cancer a reprsent la premire cause de dcs en France chez lhomme (33 % de len-

    semble des dcs masculins) et la deuxime cause chez la femme (24 % de lensemble des dcs fminins). En revanche, le cancer est la premire cause de dcs prmatur avant 65ans aussi bien chez lhomme que chez la femme et reprsente respectivement 37,5 % des dcs masculins et 47 % des dcs fminins avant 65ans (InVS/CpiDc 2012).

    1.1.3 SURVIE NETTE[1] DES PERSONNES ATTEINTES DE CANCER EN FRANCE MTROPOLITAINE(EXTRAITS DES PUBLICATIONS FRANCIM-HCL-InVS-INCa [COWPPLI-BONY A, 2016ET MONNEREAU A, 2016])

    Lestimation de survie tous cancers (toutes localisations confondues) nest pas produite, car lutilisation de cet indicateur masque limmense variabilit de survie des diffrentes localisa-tions de cancers analyses (cf. AnnexeB).

    Concernant les tumeurs solides, la survie nette 5ans (Cowppli-Bony A, 2016) sur la priode rcente (2005-2010) varie en effet de 4 % pour le msothliome pleural 96 % pour le cancer du testicule chez lhomme et respectivement de 7 % (pan-cras) 98 % (thyrode) chez la femme.

    Les cancers de mauvais pronostic 5ans (survie nette 5ans in-frieure 33 %) reprsentent un quart des cancers diagnostiqus, avec des diffrences marques selon le sexe : 31 % des cancers chez lhomme et seulement 17 % chez la femme. linverse, les cancers de bon pronostic 5ans (survie nette 5ans gale au moins 66 %) reprsentent 52 % des cas diagnostiqus et sont plus frquents chez la femme (57 %) que chez lhomme (44 %) (cf. AnnexeA10).Selon cette mme tude, une amlioration de la survie nette standardise 5ans pour la plupart des cancers diagnostiqus

    80

    143

    650

    1 033

    1 897

    2 271

    2 491

    3 045

    2 779

    3 728

    8 713

    9 337

    20 990

    215

    485

    1 092

    740

    2 179

    1 335

    3 132

    756

    828

    1 448

    1 583

    1 233

    11 913

    8 496

    9 565

    - 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000

    Testicule

    Thyrode

    Larynx

    Col de lutrus

    Mlanome de la peau

    Corps de lutrus

    Systme nerveux central

    Ovaire

    Lvre, cavit orale, pharynx

    sophage

    Rein

    Estomac

    Vessie

    Prostate

    Sein

    Clon-rectum

    Poumon

    Femmes

    Hommes

    [ Figure 3 ] Classement des cancers par mortalit projete en 2015en France mtropolitaine par localisations selon le sexe

    Sources : Partenariat Francim-HCL-InVS-INCa [Leone N, 2015]. Traitement : INCa 2015

    (1) Survie que lon observerait si la seule cause de dcs possible tait le cancer tudi.

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    20 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

    1

  • entre 1989et 2010a t observe, lexception des cancers du col de lutrus et de la vessie et de certains cancers qui restent de mauvais pronostic tel que le poumon (cf. Figure 4). Lamlioration de la survie nette standardise 5ans du cancer de la prostate est majeure : elle est passe de 72 % pour les cas diagnostiqus en 1989-1993 94 % pour les cas diagnostiqus en 2005-2010. Un mcanisme analogue, associ dune part une plus grande prcocit du diagnostic et dautre part aux progrs thrapeu-tiques, explique lamlioration du pronostic pour dautres cancers, comme les cancers du sein, du foie, du rein, du clon, du rectum et de certains cancers de la tte et du cou. Ainsi, la survie nette 5ans standardise du cancer du sein est passe de 80 % pour les cas diagnostiqus sur la priode 1989-1993 87 % pour ceux diagnostiqus entre 2005et 2010. Pour certains cancers, la pr-cocit du diagnostic est la cause essentielle de lamlioration de la survie (thyrode, mlanome cutan). Lexistence dun dpistage peut avoir des consquences para-doxales sur la survie. Cest le cas du cancer du col utrin. En effet,

    le dpistage permet le diagnostic de lsions prcancreuses, traduisant ainsi une baisse de lincidence. Par ailleurs, les cancers diagnostiqus au stade invasif sont donc moins nombreux, mais comportent une proportion plus importante de cancers de mau-vais pronostic, ce qui induit une baisse de la survie des cancers invasifs diagnostiqus. Ainsi, la survie nette 5ans standardise du cancer du col de lutrus a baiss de 68 62 % entre les priodes de diagnostic 1989-1993et 2005-2010.Lamlioration de la survie semble moins marque chez les sujets les plus gs, notamment pour les localisations les plus frquentes (clon, rectum, sein, prostate). En raison des facteurs cits plus haut (comorbidits, cancer plus volu, traitements moins agressifs), on peut penser que cette population a moins bnfici des progrs diagnostiques et thrapeutiques. Elle est galement peu ou non concerne par les pratiques de dpistage (aprs 74ans) et na pas toujours le mme suivi mdical que celui des sujets plus jeunes.

    [ Figure 4 ] Tendances de la survie nette standardise 5ans par localisation cancreuse : comparaison des priodes de diagnostic 1989-1993et 2005-2010

    Sources : Partenariat Francim-HCL-InVS-INCa [Cowppli-Bony, 2016]. Du fait deffectifs trop faibles, les rsultats sur la survie nette standardise par priode de diagnostic sont absents pour les localisations suivantes : lvre, naso-pharynx, hypopharynx, fosses nasales-sinus-Annexede la face-oreille moyenne et interne, msothliome pleural, os-articulations et cartilages articulaires, vulve et vagin, pnis, mlanome de lil.(1) inclus les cancers de la cavit orale, de la langue, de loropharynx et du nasopharynx

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 21

    1

  • Concernant les hmopathies malignes, une forte htrognit de survie est observe entre les 16entits cliniques tudies selon la 3e dition de la Classification internationale dans la der-nire tude rcemment publie (Monnerau A, 2016). La survie nette standardise 5ans sur la priode de diagnostic 2005-2010varie de 21 % pour les leucmies aigus mylodes 85 % pour les lymphomes de la zone marginale chez leshommes, et respectivement de 25 % (leucmies aigus mylodes) 90 %

    (syndromes myloprolifratifs chroniques autres que leucmie mylode chronique).Sept des 16hmopathies malignes tudies, reprsentant 45,5 % des nouveaux cas diagnostiqus, ont une survie nette standardi-se 5ans au moins gale 75 %. linverse, deux hmopathies malignes (reprsentant 10 % des cas incidents) ont un pronostic dfavorable avec une survie nette standardise 5ans infrieure 33 % (cf. AnnexeA10bis).

    1.1.4 PRVALENCE (PARTIELLE ET TOTALE) DES CANCERS EN FRANCE MTROPOLITAINE EN 2008(EXTRAITS DE LA PUBLICATION FRANCIM-HCL-InVS-INCa [COLONNA M, 2014])

    ESTIMATION DE LA PRVALENCE PARTIELLE 5ANS (CF. TABLEAU 1)En 2008, toutes localisations confondues, la prvalence par-tielle 5ans, cest--dire le nombre de personnes de 15ans et plus ayant eu un diagnostic au cours des 5annes prc-dentes et toujours en vie, est estime prs de 1,1million (583580hommes et 490325femmes, soit respectivement 2386,2pour 100 000hommes et 1854,8pour 100 000femmes).Chez lhomme, prs de la moiti des cas prvalents 5ans est attribuable au cancer de la prostate (265360cas ou 45 % des cancers).

    Chez la femme, prs de la moiti des cas prvalents 5ans correspond au cancer du sein (plus de 219760ou 45 % des cas de cancers). Chez leshommes comme chez lesfemmes, le cancer du clon-rectum reprsente environ 11 % des cas prvalents 5ans (res-pectivement 64300cas et 56570cas).

    ESTIMATION DE LA PRVALENCE PARTIELLE 10ANS (CF. TABLEAU 1)En 2008, toutes localisations confondues, la prvalence par-tielle 10ans, cest--dire le nombre de personnes de 15ans et plus ayant eu un diagnostic au cours des 10annes pr-cdentes et toujours en vie est estim prs de 1,7million (885715hommes et 813420femmes, soit respectivement 3621,6pour 100 000hommes et 3077,0pour 100 000femmes).Chez lhomme, prs de la moiti des cas prvalents 10ans est attribuable au cancer de la prostate (402480cas ou 45 % des cancers). Chez les 65-74ans, la part du cancer de la prostate parmi les cas prvalents reprsente environ 55,5 %.

    Chez la femme, prs de la moiti des cas prvalents 10ans correspond au cancer du sein (plus de 383310ou 47 % des can-cers). Chez les 45-64ans, le cancer du sein reprsente plus dun cas prvalent sur deux (soit 54,5 %).Chez leshommes comme chez lesfemmes, le cancer du clon-rectum reprsente environ 11 % des cas prvalents 10ans (res-pectivement 100240cas et 90050cas).

    ESTIMATION DE LA PRVALENCE TOTALE (CF. TABLEAU 1)En France, le nombre de personnes de 15ans ou plus en vie en 2008et ayant eu un cancer au cours de leur vie est de lordre de 3millions : 1570 000hommes et 1412000femmes, ce qui correspond 6,4 % de la population masculine de 15ans et plus et 5,3 % de la population fminine correspondante.Le cancer de la prostate reprsente le tiers des cas chez leshommes et le cancer du sein 46 % des cas fminins, ce qui

    correspond des proportions dans la population gnrale res-pectives de 2080et 2441(pour 100 000).Pour les deux sexes, le cancer colorectal reprsente environ 10 % des cas et une proportion dans la population gnrale de 669(pour 100 000) chez leshommes et 587(pour 100 000) chez lesfemmes.

    [ Tableau 1 ] Prvalence partielle ( 1,3et 5ans) et totale pour 3localisations cancreuses les plus frquentes en termes dincidence en France mtropolitaine en 2008chez les 15ans et plus

    Localisations cancreuses

    1ansPart

    (en %) 3ans

    Part (en %)

    5ansPart

    (en %) 10ans

    Part (en %)

    Prvalence totale

    Part (en %)

    Hommes

    Prostate 56175 36,1 167628 42,6 265359 45,5 402476 45,4 508699 32,4

    Clon-rectum 17577 11,3 44114 11,2 64297 11,0 100240 11,3 163548 10,4

    Poumon 16441 10,6 28904 7,3 35690 6,1 46029 5,2 60647 3,9

    Tous cancers 155673 100,0 393332 100,0 583576 100,0 885714 100,0 1570880 100,0

    Femmes

    Sein 48034 38,5 138053 42,6 219756 44,8 383310 47,1 645418 45,7

    Clon-rectum 15327 12,3 38628 11,9 56567 11,5 90050 11,1 155135 11,0

    Poumon 5789 4,6 10589 3,3 13147 2,7 16732 2,1 18823 1,33

    Tous cancers 124858 100,0 323993 100,0 490324 100,0 813417 100,0 1412283 100,0

    Source : Partenariat Francim-HCL-InVS-INCa [Colonna M, 2014]. Traitement : INCa 2014.

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    22 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

    1

  • 1.1.5 ESTIMATION DU RISQUE DE SECOND CANCER EN FRANCE

    Au total, 7,3 % des patients ont dvelopp un second cancer au cours du suivi. Le risque de second cancer chez les personnes atteintes de premier cancer est augment de 36 % par rapport au risque en population gnrale (RR, ou risque relatif, gal 1,36).Chez leshommes comme chez lesfemmes, le risque de dve-lopper un second cancer varie considrablement en fonction du site du premier cancer (cf. Figure 5). Ce risque est dautant important que le premier cancer est associ la consommation de tabac et dalcool. Ainsi chez les personnes atteintes de cancer

    VADS, le risque de second cancer est multipli par presque 4par rapport la population gnrale (RR de 3,89 chez lhomme et RR de 3,43chez la femme). Pour le cancer du poumon, le risque est augment de 43 % chez lhomme et de 31 % chez la femme. En revanche, pour les premiers cancers plus frquents, le risque de dvelopper un second cancer est plus modr : RR = 1,08 chez lhomme et RR = 1,18 chez la femme concernant le cancer colorectal ; RR = 1,31pour le cancer du sein chez la femme et RR = 1,11 pour le cancer de la prostate chez lhomme.

    1.1.6 ANALYSE DE LINCIDENCE ET DE LA MORTALIT PAR CANCER DANS LES RGIONS ET DPARTEMENTS DE FRANCE

    INCIDENCE RGIONALE OU DPARTEMENTALE TOUS CANCERS Les estimations de lincidence rgionale et dpartementale ne sont disponibles que pour certaines localisations, ce qui rend impossible des estimations tous cancers (toutes localisations confondues) (cf. AnnexeB).

    [ Figure 5 ] Risque relatif (RR) du second cancer en fonction du site du premier cancer selon le sexe*

    * Seules les localisations pour lesquelles les rsultats taient statistiquement significatifs sont prsentes. Ltendue de lintervalle de confiance de lestimation du risque relatif est reprsente par le trait horizontal. Plus ce trait est court, meilleure est la prcision de lestimation du risque relatif.Source [Jgu J, 2014]

    0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

    Langue et amygdaleCavit buccale

    OropharynxNasopharynxHypopharynx

    VADSsophage

    Clon rectumFoie

    LarynxPoumon

    Mlanome cutanTissus mous

    SeinCol de l'utrus

    EndomtreVagin et vulve

    VessieRein

    ThyrodeLymphome de Hodgkin

    Lymphome non hodgkinienLeucmies (aigu et chronique)Leucmie lymphode chronique

    Leucmie aige mylode

    - Femmes -

    0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

    Lvre

    Langue et amygdale

    Cavit buccale

    Oropharynx

    Hypopharynx

    VADS

    sophage

    Clon rectum

    Pancras

    Larynx

    Poumon

    Mlanome cutan

    Prostate

    Testicule

    Vessie

    Rein

    Thyrode

    Lymphome de Hodgkin

    Lymphome non hodgkinien

    Leucmies (aigu et chronique)

    Leucmie lymphode chronique

    - Hommes -

    0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

    Lvre

    Langue et amygdale

    Cavit buccale

    Oropharynx

    Hypopharynx

    VADS

    sophage

    Clon rectum

    Pancras

    Larynx

    Poumon

    Mlanome cutan

    Prostate

    Testicule

    Vessie

    Rein

    Thyrode

    Lymphome de Hodgkin

    Lymphome non hodgkinien

    Leucmies (aigu et chronique)

    Leucmie lymphode chronique

    - Hommes -

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 23

    1

  • MORTALIT RGIONALE OU DPARTEMENTALE TOUS CANCERS Diffrentes tudes ont montr lexistence dimportantes dispa-rits gographiques de la mortalit par cancer en France, avec une situation globalement plus favorable dans le sud du pays par rapport aux rgions du nord (FNORS, 2006) (Inserm/CpiDc/INCa, 2008). Les donnes rcentes de mortalit publies par lInVS et le CpiDc/Inserm sur la priode 2005-2009confirment ces disparits.Chez lhomme, les taux de mortalit (standardiss monde) tous cancers les plus levs sont observs dans le Nord, le Nord-Est, le Nord-Ouest, la Bretagne, mais aussi dans le centre de la France. Les rgions du sud de la France et lle-de-France sont les moins touches. Au cours de la priode 2005-2009, les taux rgionaux varient de 130,9dcs pour 100 000en Midi-Pyrnes (soit - 16 % par rapport la moyenne franaise) 208,4dans le

    Nord-Pas-de-Calais (+ 34 % par rapport la moyenne franaise) (cf. Figure 6).Chez la femme, les taux rgionaux de mortalit varient sur la priode 2005-2009de 72,9pour 100 000en Midi-Pyrnes (soit - 7 % par rapport la moyenne franaise) 91,0dans le Nord-Pas-de-Calais (+ 16 % par rapport la moyenne franaise). Les rgions prsentant les taux de mortalit les plus importants sont situes au nord et lest de la France, en le-de-France et en Bourgogne (cf. Figure 6).Lanalyse des tendances volutives montre une baisse de la mortalit tous cancers dans toutes les rgions entre les p-riodes 1985-1989et 2005-2009pour les deux sexes : de - 17 % (Poitou-Charentes) - 35 % (Alsace) chez leshommes et de - 8 % (Champagne-Ardenne) - 24 % (Alsace) chez lesfemmes.

    1.1.7 COMPARAISONS INTERNATIONALES

    INCIDENCE ESTIME EN 2012Dans le monde, le nombre annuel de nouveaux cas de can-cers est estim prs de 14,1millions en 2012(dont prs de 3,5millions des cas diagnostiqus dans les pays dEurope) dont 53 % survenant chez lhomme. Le taux dincidence standardis monde est prs de 25 % plus lev chez leshommes que chez lesfemmes (205vs 165pour 100000personnes-annes). Chez lhomme, le taux varie de 79pour 100 000en Afrique de lOuest 365pour 100000en Australie/Nouvelle Zlande, respective-ment de 103pour 100000en Asie du Sud-Central 295pour 100000en Amrique du Nord (Globocan 2012, IARC).

    lchelle europenne, le cancer de la prostate est le cancer le plus frquent chez lhomme (22,1 % des cancers masculins) suivi par les cancers du poumon (16,0 %), du clon-rectum (13,3 %) et de la vessie (6,5 %). Chez la femme, le cancer le plus frquent reste celui du sein (28,6 % des cancers fminins), loin devant les cancers du clon-rectum (12,8), du poumon (7,4 %) et du corps de lutrus (6,2 %).En France, chez lhomme, le taux dincidence tous can-cers standardis la population mondiale estim 356pour 100 000en 2012, est plus lev que le taux moyen estim au

    [ Figure 6 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)

    Sources : CpiDc/Inserm, Insee. Analyses : InVS 2012. Infographie : INCa 2013

    TSM pour100 000 femmes

    [ 83,70 ; 92,00 ]

    [ 79,00 ; 83,70 [

    [ 77,20 ; 79,00 [

    [ 75,90 ; 77,20 [

    [ 72,90 ; 75,90 [

    [ 62,20 ; 72,90 [

    Femmes

    Informations nondisponibles

    Paris et petitecouronne

    France mtropolitaine TSM = 78,5 pour 100 000 femmes

    TSM pour100 000 hommes

    [ 170,80 ; 215,60 ]

    [ 157,80 ; 170,80 [

    [ 151,70 ; 157,80 [

    [ 146,10 ; 151,70 [

    [ 138,90 ; 146,10 [

    [ 97,90 ; 138,90 [

    Hommes

    Informations nondisponibles

    Paris et petitecouronne

    France mtropolitaine TSM = 155,7 pour 100 000 hommes

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    24 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015

    1

  • niveau europen (296,3pour 100 000) et celui de lEurope des 28(311,3pour 100 0000) ou celui estim au niveau mon-dial (204,9pour 100 000). Chez la femme, le taux dincidence tous cancers est galement plus lev que la moyenne mon-diale (261,9vs 165,2pour 100 000) et celle des pays dEurope

    (225,5pour 100 000), mais plus bas que celui desfemmes belges (288,9pour 100 000) ou nerlandaises (289,6/100 000) et proche de celui desfemmes anglaises (267,3pour 100 000) (cf. AnnexeA11).

    MORTALIT ESTIME EN 2012Dans le monde, le nombre de dcs par cancer est estim 8,2millions en 2012(dont 1,75million des dcs concernent les pays dEurope) dont 4,6millions (57 %)hommes et 3,5millions (43 %)femmes. Chez leshommes, le taux dincidence standar-dis monde est 15 % plus lev dans les pays plus dvelopps que les pays moins dvelopps et respectivement de 8 % chez lesfemmes. Chez leshommes, les taux les plus levs se trouvent en Europe centrale et de lEst (173pour 100 000) et les plus bas en Afrique de lOuest (69pour 100 000). Chez lesfemmes, les taux les plus levs se trouvent en Malaisie (119) et Afrique de lEst (111) et les plus bas en Amrique centrale (72) et lAsie du sud centrale (65) (Globocan 2012, IARC).

    lchelle europenne, le cancer du poumon reste la principale cause de mortalit par cancer chez lhomme (26,1 % de lensemble des dcs masculins) suivis par les cancers du clon-rectum

    (11,6 %) et de la prostate (9,5 %). Chez la femme, le cancer du sein est la principale cause de mortalit par cancer (16,9 % de lensemble des dcs par cancer fminin), suivi de prs par les cancers du clon-rectum (13,0 %) et du poumon (10,1 %).

    En France, le taux masculin de mortalit par cancer standardis sur la population europenne est lgrement infrieur celui estim pour toute lEurope (218,3/100 000vs 222,5/100 000), mais plus lev que ceux estims pour lUnion europenne des 27(211,8pour 100 000) et en Europe de lOuest (201,2/100 000). Le taux fminin de mortalit par cancer standardis sur la population europenne est infrieur aux taux estims dans lensemble des pays dEurope (118,1vs 128,8), dans lUnion des 27(128,4pour 100 000) et en Europe de lOuest (125,5pour 100 000) (cf. AnnexeA12).

    SURVIE RELATIVE OU NETTE 5ANSSelon la dernire tude europenne Eurocare-R (De angelis R, 2014) estimant la survie relative[1] 5ans des patients diagnosti-qus entre 2000et 2007, la survie de la majorit des localisations en France est similaire ou suprieure la moyenne europenne, lexception des cancers de la tte et du cou, du corps ut-rin et de la vessie (respectivement 33,7 % vs 39,9 %, 73,0 % vs 76,2 %, 57,0 % vs 68,6 %). Pour ces trois localisations, la moins bonne survie en France pourrait sexpliquer par des diffrences denregistrements, de rpartition des caractristiques tumorales au diagnostic (notamment le stade, le type histologique) et de facteurs individuels (statut socioconomique, facteurs de risque et comorbidit).

    Utilisant les donnes de cancers diagnostiqus sur la p-riode 1995-2009dans 67pays travers le monde, ltude Concord-2(Allemani C, 2015) montre des variations importantes de la survie nette 5ans selon les pays et les localisations canc-reuses tudies (estomac, clon, rectum, foie, poumon, sein, col utrin, ovaire et prostate chez ladulte et leucmie chez lenfant). Comparativement aux autres pays, la France occupe une bonne position, en particulier pour les cancers du sein (cf. AnnexeA13).

    (1) Ensemble des mthodes classiquement utilises pour estimer la survie nette partir des donnes de registres de cancers, historiquement appeles mthodes de survie relative .

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2015 25

    1

  • 1.2 Hmopathies malignes

    [ Encadr 2 ] Note sur les projections dincidence et de mortalit des hmopathies malignes

    Sous lgide de lOrganisation mondiale de la sant (OMS), la rvision majeure en 2001de la classification des hmopathies malignes a conduit utiliser une nouvelle mthode destimation de lincidence des cancers en France entre 1980et 2012(Monnereau A, 2013). Cette nouvelle classification ne permet pas dappliquer les mthodes utilises pour produire les projections 2015. Par ailleurs, compte tenu de ce nouveau dcoupage des hmopathies malignes ralis, les donnes de mortalit correspondantes sont indisponibles. En revanche, les donnes de survie sont disponibles selon cette nouvelle classification (Monnereau A, 2016) (Grosclaude P, 2013).

    DONNES ESSENTIELLES 35000nouveaux cas dhmopathies malignes estims en 2012en France mtropolitaine (19 400hommes et 15600femmes), soit environ 10 % de lensemble des nouveaux cas de cancer.

    Plus de la moiti des cas dhmopathies malignes surviennent aprs 60ans.

    Plus des deux tiers des cas sont des hmopathies lymphodes.

    4sous-types reprsentent 50 % de lensemble des hmopathies malignes : mylome multiple/plasmocytome (4888cas), leucmie lymphode chronique/lymphome lymphocytique (4464cas), lymphome diffus grandes cellules B (4096cas), syndromes mylodysplasiques (4059cas).

    Survie nette standardise (diagnostics ports entre 1989et 2010) pour les 4sous-types les plus frquents : 5ans : entre 49 % et 81 % ; 10ans : entre 27 % et 62 %.

    1.2.1 ESTIMATION NATIONALE DINCIDENCE EN 2012

    Les hmopathies malignes rassemblent un grand nombre de maladies diffrentes du point de vue biologique, clinique et pro-nostique. En 2012, le nombre de nouveaux cas dhmopathies ma-lignes en France mtropolitaine est estim 35000(19400chez lhomme et 15600chez la femme), soit environ 10 % des nou-veaux cas de cancer (355000[1]). Plus de deux tiers des cas sont des hmopathies lymphodes. De faon gnrale, les hmopathies malignes sont plus frquentes chez lhomme. Plus de la moiti des cas dhmopathies malignes surviennent aprs 60ans.

    Les quatre hmopathies malignes les plus frquentes en 2012sont le mylome multiple/plasmocytome (4888cas dont 52 % chez lhomme), la leucmie lymphode chronique/lymphome lymphocytique (4464cas dont 56,5 % chez lhomme avec un ge mdian au diagnostic de 71ans chez lhomme et de 74ans chez la femme), le lymphome diffus grandes cellulesB (4096cas avec

    un ratio homme/femme gal 2et lge au moyen au diagnos-tic est proche de 70ans) et les syndromes mylodysplasiques (4059cas dont 51 % chez lhomme avec un ge moyen au dia-gnostic de 78ans chez lhomme et de 81ans chez la femme). Ces maladies reprsentent 50 % de la totalit des nouve