les cancers bronchopulmonaires à dakar : profil épidémiologique et particularités de la prise...

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Affiches scientifiques — 2 e partie A141 une extension locorégionale et à distance et les données paracli- niques témoignent d’un retard à la consultation. Ce qui rend limité le choix thérapeutique. Conclusion.— La connaissance du profil épidémiologique, clinique et la standardisation de la démarche thérapeutique des CB sont nécessaires pour une meilleure prise en charge. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.696 408 Les cancers bronchopulmonaires à Dakar : profil épidémiologique et particularités de la prise en charge à propos de 42 cas A. Niang a , K. Ba Fall a , P.S. Ba a , A.R. Ndiaye b , N.M. Diagne Gueye c , A.K. Fall c , Y. Diop d , M. Thiakane e , H. Le Floch Brocquevielle f , P.S. Mbaye c , J. Margery f , F. Vaylet f a Service pathologies infectieuses et pneumologie, hôpital principal Dakar, Dakar, Sénégal b Service radiologie, hôpital principal Dakar, Dakar, Sénégal c Service médecine interne, hôpital principal Dakar, Dakar, Sénégal d Laboratoire d’anatomie-pathologie, hôpital principal Dakar, Dakar, Sénégal e Centre d’explorations fonctionnelles, hôpital principal Dakar, Dakar, Sénégal f Service de pneumologie, hôpital Percy, 92141 Clamart, France Introduction.— L’incidence des cancers bronchopulmonaires (CBP) est en nette progression dans nos pays et leur prise en charge difficile. Nos objectifs étaient de décrire les particularités épidémio-cliniques, paracliniques et évolutives des CBP admis à l’hôpital principal de Dakar. Patients et méthodes.— Étude rétrospective du 1 er juin 2008 au 31 mai 2011 incluant les patients hospitalisés avec un diagnostic de CBP confirmé histologiquement. Résultats.— Quarante-deux patients (37 hommes et cinq femmes) d’âge moyen 55,8 ans [35—73 ans] ont été inclus. Trente et un cas étaient fumeurs actifs avec une moyenne de 24,2PA. Une comor- bidité était présente chez 14 cas. Les signes révélateurs étaient surtout : douleurs thoraciques, toux chronique, hémoptysie et/ou amaigrissement avec anomalies radiologiques. L’histologie était obtenue grâce à la bronchoscopie (26 cas) ; la ponction scanno- guidée (dix) ; la biopsie d’un site métastatique (six). Les patients étaient PS 1 (sept cas) ; PS 2 (19 cas) et PS 3 (16 cas). Les types histologiques étaient 24 adénocarcinomes, huit épidermoide, six carcinomes indifférenciés et quatre cancers à petites cellules. Les stades étaient : IIA (deux cas) ; IIIB (trois cas) et IV (37 cas). Le traitement rec ¸u était chimiothérapie (27 cas dont quatre avec radio- thérapie et un avec seconde ligne) et chirurgie (un cas) en plus d’un traitement symptomatique pour tous. Conclusion.— Les CBP dans nos pays, atteignent des hommes fumeurs et relativement jeunes. Le pronostic est sévère, en raison d’un diagnostic tardif et d’un traitement coûteux. L’amélioration passe par un diagnostic précoce mais le véritable traitement est préventif avec une politique de prévention du tabagisme. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.697 409 Métastases thoraciques (MT) : aspect radiologique et profil étiologique : à propos de 84 cas I. Malzi , L. Herraq , S. Elmorabit , W. Bakouh , H. Elouazzani , L. Achachi , M. Elftouh , M.T. ElfassyFihry Service de pneumologie, hôpital Ibn Sina., Rabat, Maroc Introduction.— Tout cancer (kc) peut être à l’origine d’une MT. Cependant, certains kc ont une propension plus élevée que d’autres à métastaser dans le thorax. But du travail.— Étudier la présentation radioclinique des MT et leur profil étiologique pour pouvoir déterminer le potentiel méta- statique des kc à ce niveau. Patients.— Étude rétrospective ayant colligé 84 cas de MT suivis au service entre janvier 2010 et septembre 2011. Résultats.— L’âge moyen est de 56 ans avec une prédominance mas- culine (58 %). Le tabagisme est noté dans 63 cas. Un kc est connu dans 37 % des cas, ailleurs les MT sont révélatrices du kc primi- tif (64 %). La toux est le signe respiratoire le plus fréquent (74 %). L’imagerie a révélé : nodule pulmonaire (3 %), lâcher de ballon (27 %), syndrome interstitiel (18 %), pleurésie (41 %), adénopathie médiastinale (3 %), opacité pariétale (3 %), image cardiaque (1 %). Une atélectasie reflétant une métastase endobronchique d’un kc du rectum est notée dans 1 cas. Le diagnostic est fait surtout par la fibrobronchique (48 %). L’adénocarcinome est le type histologique le plus retrouvé (73 %). Dans 65 % des cas, on a eu recours à l’immuno- histochimie (IHC) pour aboutir au diagnostic. Le kc primitif est déterminé dans 89 % des cas, il s’agit du kc bronchopulmonaire (53 %), mammaire (8 %), rénal (2 %), prostatique (2 %), ORL (6 %), génital (4 %), thyroïdien (4 %), colique (2 %), hépatique (2 %), testi- culaire (2 %), osseux (2 %), cutané (2 %) et il est resté inconnu dans 11 % des cas. Conclusion.— Le tableau radioclinique des MT est polymorphe. Leur diagnostic reste difficile et il faut savoir y penser même en absence d’un antécédent de kc. L’IHC est devenue une technique indispen- sable pour pouvoir déterminer le kc primitif qui peut être découvert au stade métastatique. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.698 410 Impact du TEP scanner sur la prise en charge des patients atteints ou suspects de cancers bronchopulmonaires J. Dumoulin a , S. Phin-Huynh b , A. Lino b , M. Febvre b , M. Baud b , C. Chouaid b a Hôpital Ambroise-Paré, AP—HP, Boulogne-Billancourt, France b Hôpital Saint-Antoine, AP—HP, Paris, France Introduction.— Le pronostic du cancer bronchopulmonaire dépend essentiellement du stade et de la possibilité d’un traitement chi- rurgical. Dans ce cadre, le TEP scanner s’est imposé ces dernières années comme un outil d’imagerie primordial. Le but de cette étude est d’évaluer l’impact de cet examen en pratique clinique sur la prise en charge des cancers bronchopulmonaires prouvés ou uniquement suspectés, et ce, quel que soit le stade initial. Méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, ayant inclus 100 patients consécutifs réalisant un TEP scanner dans le cadre du bilan d’un cancer bronchopulmonaire (suspecté ou prouvé, localisé ou disséminé), et évaluant les modifications de stade et l’impact diagnostique et thérapeutique des résultats du TEP scanner par rapport au bilan standard. Résultats.— La prévalence de pathologie tumorale est de 77 %. Le stade est modifié dans 54 % des cas avec une majorité de diminution. Dans 22 cas, on retrouve une absence de fixation. Le TEP scanner a découvert des métastases non vues sur le bilan standard chez 13 % des patients et entraîné la réalisation d’examens complémentaires chez 16 % des patients. Il a permis une modification de la prise en charge chez 48 % des patients, dont 23 chirurgies non justifiées évi- tées et un traitement curatif chez 20 patients pour qui un traitement palliatif était envisagé après le bilan standard. Dans 8 % des cas, les résultats de cet examen n’ont pas été pris en compte. Conclusion.— Cette étude confirme en pratique clinique courante l’impact du TEP scanner dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique des cancers bronchopulmonaires. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.699

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Affiches scientifiques — 2e partie

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doi:10.1016/j.rmr.2011.10.696

408Les cancers bronchopulmonaires à Dakar : profilépidémiologique et particularités de la prise encharge à propos de 42 casA. Niang a, K. Ba Fall a, P.S. Ba a, A.R. Ndiaye b,N.M. Diagne Gueye c, A.K. Fall c, Y. Diop d, M. Thiakane e,H. Le Floch Brocquevielle f, P.S. Mbaye c, J. Margery f, F. Vaylet f

a Service pathologies infectieuses et pneumologie, hôpitalprincipal Dakar, Dakar, Sénégalb Service radiologie, hôpital principal Dakar, Dakar, Sénégalc Service médecine interne, hôpital principal Dakar, Dakar, Sénégald Laboratoire d’anatomie-pathologie, hôpital principal Dakar,Dakar, Sénégale Centre d’explorations fonctionnelles, hôpital principal Dakar,Dakar, Sénégalf Service de pneumologie, hôpital Percy, 92141 Clamart, France

Introduction.— L’incidence des cancers bronchopulmonaires (CBP)est en nette progression dans nos pays et leur prise en chargedifficile. Nos objectifs étaient de décrire les particularitésépidémio-cliniques, paracliniques et évolutives des CBP admis àl’hôpital principal de Dakar.Patients et méthodes.— Étude rétrospective du 1er juin 2008 au31 mai 2011 incluant les patients hospitalisés avec un diagnostic deCBP confirmé histologiquement.Résultats.— Quarante-deux patients (37 hommes et cinq femmes)d’âge moyen 55,8 ans [35—73 ans] ont été inclus. Trente et un casétaient fumeurs actifs avec une moyenne de 24,2 PA. Une comor-bidité était présente chez 14 cas. Les signes révélateurs étaientsurtout : douleurs thoraciques, toux chronique, hémoptysie et/ouamaigrissement avec anomalies radiologiques. L’histologie étaitobtenue grâce à la bronchoscopie (26 cas) ; la ponction scanno-guidée (dix) ; la biopsie d’un site métastatique (six). Les patientsétaient PS 1 (sept cas) ; PS 2 (19 cas) et PS 3 (16 cas). Les typeshistologiques étaient 24 adénocarcinomes, huit épidermoide, sixcarcinomes indifférenciés et quatre cancers à petites cellules. Lesstades étaient : IIA (deux cas) ; IIIB (trois cas) et IV (37 cas). Letraitement recu était chimiothérapie (27 cas dont quatre avec radio-thérapie et un avec seconde ligne) et chirurgie (un cas) en plus d’untraitement symptomatique pour tous.Conclusion.— Les CBP dans nos pays, atteignent des hommesfumeurs et relativement jeunes. Le pronostic est sévère, en raisond’un diagnostic tardif et d’un traitement coûteux. L’améliorationpasse par un diagnostic précoce mais le véritable traitement estpréventif avec une politique de prévention du tabagisme.

doi:10.1016/j.rmr.2011.10.697

409Métastases thoraciques (MT) : aspect radiologiqueet profil étiologique : à propos de 84 casI. Malzi , L. Herraq , S. Elmorabit , W. Bakouh , H. Elouazzani ,L. Achachi , M. Elftouh , M.T. ElfassyFihry

Service de pneumologie, hôpital Ibn Sina., Rabat, Maroc

Introduction.— Tout cancer (kc) peut être à l’origine d’une MT.Cependant, certains kc ont une propension plus élevée que d’autresà métastaser dans le thorax.

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A141

ut du travail.— Étudier la présentation radioclinique des MT eteur profil étiologique pour pouvoir déterminer le potentiel méta-tatique des kc à ce niveau.atients.— Étude rétrospective ayant colligé 84 cas de MT suivis auervice entre janvier 2010 et septembre 2011.ésultats.— L’âge moyen est de 56 ans avec une prédominance mas-uline (58 %). Le tabagisme est noté dans 63 cas. Un kc est connuans 37 % des cas, ailleurs les MT sont révélatrices du kc primi-if (64 %). La toux est le signe respiratoire le plus fréquent (74 %).’imagerie a révélé : nodule pulmonaire (3 %), lâcher de ballon27 %), syndrome interstitiel (18 %), pleurésie (41 %), adénopathieédiastinale (3 %), opacité pariétale (3 %), image cardiaque (1 %).ne atélectasie reflétant une métastase endobronchique d’un kcu rectum est notée dans 1 cas. Le diagnostic est fait surtout par labrobronchique (48 %). L’adénocarcinome est le type histologique lelus retrouvé (73 %). Dans 65 % des cas, on a eu recours à l’immuno-istochimie (IHC) pour aboutir au diagnostic. Le kc primitif estéterminé dans 89 % des cas, il s’agit du kc bronchopulmonaire53 %), mammaire (8 %), rénal (2 %), prostatique (2 %), ORL (6 %),énital (4 %), thyroïdien (4 %), colique (2 %), hépatique (2 %), testi-ulaire (2 %), osseux (2 %), cutané (2 %) et il est resté inconnu dans1 % des cas.onclusion.— Le tableau radioclinique des MT est polymorphe. Leuriagnostic reste difficile et il faut savoir y penser même en absence’un antécédent de kc. L’IHC est devenue une technique indispen-able pour pouvoir déterminer le kc primitif qui peut être découvertu stade métastatique.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.698

10mpact du TEP scanner sur la prise en charge desatients atteints ou suspects de cancersronchopulmonaires. Dumoulin a, S. Phin-Huynh b, A. Lino b, M. Febvre b, M. Baud b,. Chouaid b

Hôpital Ambroise-Paré, AP—HP, Boulogne-Billancourt, FranceHôpital Saint-Antoine, AP—HP, Paris, France

ntroduction.— Le pronostic du cancer bronchopulmonaire dépendssentiellement du stade et de la possibilité d’un traitement chi-urgical. Dans ce cadre, le TEP scanner s’est imposé ces dernièresnnées comme un outil d’imagerie primordial. Le but de cettetude est d’évaluer l’impact de cet examen en pratique cliniqueur la prise en charge des cancers bronchopulmonaires prouvés ouniquement suspectés, et ce, quel que soit le stade initial.éthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique,yant inclus 100 patients consécutifs réalisant un TEP scanner danse cadre du bilan d’un cancer bronchopulmonaire (suspecté ourouvé, localisé ou disséminé), et évaluant les modifications detade et l’impact diagnostique et thérapeutique des résultats duEP scanner par rapport au bilan standard.ésultats.— La prévalence de pathologie tumorale est de 77 %. Letade est modifié dans 54 % des cas avec une majorité de diminution.ans 22 cas, on retrouve une absence de fixation. Le TEP scanner aécouvert des métastases non vues sur le bilan standard chez 13 %es patients et entraîné la réalisation d’examens complémentaireshez 16 % des patients. Il a permis une modification de la prise enharge chez 48 % des patients, dont 23 chirurgies non justifiées évi-ées et un traitement curatif chez 20 patients pour qui un traitementalliatif était envisagé après le bilan standard. Dans 8 % des cas, lesésultats de cet examen n’ont pas été pris en compte.onclusion.— Cette étude confirme en pratique clinique courante

’impact du TEP scanner dans la prise en charge diagnostique ethérapeutique des cancers bronchopulmonaires.

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