léquipe de cardiff robert delaunay, 1913 en 1913, delaunay peint cette toile pour le salon des...
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L’équipe de CardiffRobert Delaunay, 1913
En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre. Il se serait inspiré d’une photographie parue dans Vie au Grand air - d’une scène de mêlée lors d’un match opposant deux clubs français (stade toulousain contre le SCUF), Le sport est à la mode et est un sujet nouveau à l’époque pour les peintres. Ce tableau symbolise la modernité à travers de nombreux détails.
L’aéroplane, alors que
Louis Blériot a franchi la
Manche en 1909 pour la première fois
La grande roue, symbole
de la fête foraine, et de la société des
loisirs naissante
Les panneaux publicitaires,
qui accompagnent la société de
consommation avec ce que
l’on appelle la « réclame ».
La Tour Eiffel, construite
pour l’exposition universelle de 1889,
symbole de l’industrialisat
ionLe rugby, sport des
gentlemen, qui devient un
phénomène social à
travers les clubs et les matches.
L’équipe de Cardiff,
symbole de modernité
Les choix esthétiques
de l’équipe de Cardiff,
symbole de modernitéDelaunay
réalise ici une peinture dans
laquelle le travail sur le contraste des couleurs est
essentiel.
Les équipes choisissent
des couleurs vives, comme le peintre qui
donne une impression de « patchwork »
La construction de l’œuvre se fait en deux dimensions,
sauf le biplan, sans respect
des proportions.L’organisation
se suivant l’axe médian vertical
avec une courbe en S qui traverse la toile
depuis les pieds des joueurs en extensionjusqu’au
sommet de la roue, donnant une impression d’apesanteur
Delaunay inscrit son
nom au pied de la tour Eiffel et
l’associe aux villes de Paris et New York, symboles de la modernité
La société Astra est une entreprise qui fabrique des
avions
L’écrit, au cœur de cette
œuvre de Delaunay
Delaunay est fasciné par la Tour Eiffel qui revient très souvent dans
son œuvre, avec des influences cubistes.
Mais il reste célèbre pour ses peintures abstraites dans lesquelles il joue sur les
contrastes des couleurs primaires et les formes géométriques,
notamment avec des cercles…
Ici fenêtres simultanées, en 1912. Huile sur toile (100 x 82)
Retrouvez la Tour Eiffel sur cette œuvre…
Dans la ville de Paris en 1912, Musée National d’Art Moderne, Centre Pompidou, Paris.
Delaunay reprend la tour Eiffel et ses études sur la ville, et y ajoute les trois Grâces, qui séduisirent Pâris (le troyen, pas la capitale…) dans le mythe qui donne lieu à l’Iliade. Il se sert à cette occasion d’une fresque de Pompéï, tout en donnant une impression d’éclatement à l’ensemble
Ce qui différencie le cubisme de l’ancienne peinture, c’est qu’il n’est pas un art d’imitation, mais un art de conception qui tend à s’élever jusqu’à la création. En représentant la réalité-conçue ou la réalité-créée, le peintre peut donner l’apparence de trois dimensions, peut en quelque sorte cubiquer. Il ne le pourrait pas en rendant simplement la réalité vue, à moins de faire du trompe-l’oeil en raccourci ou en perspective, ce qui déformerait la qualité de la forme conçue ou créée. […]Le cubisme orphique est l’autre grande tendance de la peinture moderne. C’est l’art de peindre des ensembles nouveaux avec des éléments empruntés non à la réalité visuelle, mais entièrement créés par l’artiste et doués par lui d’une puissante réalité. Les oeuvres des artistes orphiques doivent présenter simultanément un agrément esthétique pur, une construction qui tombe sous les sens et une signification sublime, c’est-à-dire le sujet. C’est de l’art pur. La lumière des oeuvres de Picasso contient cet art qu’invente de son côté Robert Delaunay et où s’efforcent aussi Fernand Léger, Francis Picabia et Marcel Duchamp.
Guillaume Apollinaire, Les peintres cubistes, Méditations esthétiques, 1913
Avec Félix Aublet, il fonde l’association Art et Lumière, qui connaît la consécration en 1937 avec la réalisation des grands décors de l’Exposition Internationale des Arts et Techniques. Il présente “L’art comme facteur de progrès social.” et réalise à cette occasion le palais de l’Air et des
Chemins de Fer, reproduisant à grande échelle son tableau Rythme sans fin. .