(l'épuisement professionnel
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L’EPUISEMENT PROFESSIONNEL
D’après la conférence de Mr GUERBE R. Psychiatre –Institut Perspectives SoignantesConférence du 21 octobre 2008Et sources internet : Primary CareDéveloppement professionnel continu
Véronique KutaLycée des Métiers Marie Le Franc
Le burn outDans la langue anglaise courante, burnout signifie « s'user, s'épuiser, craquer en raison de demandes craquer en raison de demandes excessives, d'énergie, de forces ou de ressources ». « Le terme qualifie par exemple, l'état d'une bougie qui, après avoir éclairé de longues heures n'offre plus qu'une flamme désuète, blafarde
Véronique Kuta
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C’est Herbert J. Freudenberger qui a développé l’idée du burn out :
« c’est la maladie de l’âme en deuil de son idéal »
Véronique Kuta
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Au Japon
Karoshi 過労死
signifiesignifie« mort par la fatigue au travail »
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Le syndrome d’épuisement professionnel vise principalement les métiers dont l’activité professionnelle métiers dont l’activité professionnelle implique un engagement relationnel important : soignants, travailleurs sociaux, enseignants…
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L'étude de ces catégories professionnelles a conduit ces chercheurs à considérer les confrontations répétées à la douleur ou à l'échec, comme des causes déterminantes de l'échec, comme des causes déterminantes de l’épuisement professionnel
Les professions « aidantes » étant particulièrement exposées
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Ces métiers sont marqués par des idéaux forts qui donnent naissance à idéaux forts qui donnent naissance à des certitudes
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Quelles sont ces certitudes chez les soignants ?
Des valeurs professionnelles animent le soignant. Ex ?soignant. Ex ?Il doit prendre soin de l’autre, S’intéresser à la vie du patient, Donc prévenir sa mort
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Il ressent donc un idéal fort en lui
Il va donc demander à sa vie Il va donc demander à sa vie professionnelle de nourrir cet idéal
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S’ il pense qu’il doit lutter contre la mort, il doit reconnaître en lui une toute puissancepuissanceC’est un sentiment inconscient qui est en nousIl existe aussi dans d’autres professions comme juge, policier
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L’idéal fort qu’il ressent en lui est ébranlé par le constat qu’il n’est pas tout puissanttout puissant
Devant cette contradiction, la réalité qu’il découvre, il y a adaptation ou dépression
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S’il reste dans son idéal et sa toute puissance :
« je suis le gardien de vraies valeurs de soignants, j’ai le sentiment d’être incompris, que l’on se moque de moi, les autres sont jaloux de moi » :les autres sont jaloux de moi » :Un sentiment d’amertume s’installeIl perd alors la capacité de se critiquerIl perd tout sens de l’humour envers lui-même
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Critères du diagnostic d’épuisement professionnelAspirations idéalistesÉtat affectif négatifConditions de travail négativesConditions de travail négativesBaisse marquée des performancesAbsence de psychopathologie antérieure importanteBon fonctionnement antérieur au travailIrréversibilité sans aide extérieure
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les différents symptômes rencontrés dans le burnout sont :
les douleurs généralisées ;le manque d'attentionl'insomniel'insomniel'irritabilitél'impatiencel'épuisement physique et psychologique ;le manque de motivation pour se lever et aller travailler le matin.
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Etapes du parcours professionnel
Enthousiasme démesuréPériode de stagnationPériode de stagnationPériode de désillusion ou démoralisation avec idées dépressives (risque d’abus fréquent : alcool, psychotropes, substances illicites)
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Les causes du burn out : souvent multifactorielles
Les capacités individuelles de résistance physique et psychologique face aux physique et psychologique face aux pressions extérieurs sont déterminantes (vulnérabilité personnelle)Le rétrécissement du réseau affectif et social
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Le cadre temporel :le type d'horaires, la variabilité de la durée quotidienne de travail, les pauses et congés, les heures supplémentaires, et congés, les heures supplémentaires, le travail de nuit et les horaires décalés, les temps partiels, l'empiètement du travail sur le temps de loisir, le temps de trajet domicile –travail.
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Les contraintes physiques :-sollicitations mécaniques (efforts, posture pénible, attention permanente, gestes et déplacements répétitifs, secousses et déplacements répétitifs, secousses et vibrations, ...) ; charge de travail
-expositions à diverses nuisances, polluants ou agents chimiques ou biologiques
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Les sollicitations psychologiques aboutissent au stress si elles excèdent les capacités de l'individu. Elles peuvent être étroitement liées à l'activité (exigences cognitives) ou à l'activité (exigences cognitives) ou dépendre de conditions plus larges (responsabilité, peur latente de l'erreur, rapports interindividuels et ambiance de travail notamment), voir très larges comme la crainte d'être licencié.
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Les sollicitations psychologiques sont nombreuses dans le métier desoignant : soignant : les confrontations répétées à la douleur, la maladie, la mort, les sentiments d’échec infondés peuvent si les ressources de la personne s’amenuisent, amener au burn out
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Le contact avec les patients :
Aux exigences hiérarchiques se Aux exigences hiérarchiques se surajoutent l’adaptabilité permanente qu’exige les relations instaurées avec les patients, les familles, l’équipe pluriprofessionnelle
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La charge émotionnelle dans la communication qu’établit le patient avec le soignant peut être importanteavec le soignant peut être importanteLe soignant doit pouvoir y répondre de façon professionnelle sans s’épuiser personnellement
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Les conditions sociales
Le marché de l’emploi plus ou moins favorable selon les secteurs peut favorable selon les secteurs peut accroître le niveau de tension psychique
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L’équipe qui entre en Burn out Elle va se souder autour d’un idéal fort (ex : Unité de Soins Palliatifs)Quand on a un idéal fort, le sentiment de toute puissance prédomine Quand on a un idéal fort, le sentiment de toute puissance prédomine Ex: certitude que l’on peut offrir une belle mort Est-ce que cet idéal est en adéquation avec la réalité ?
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L’équipe en burn out est dans l’impossibilité d’accepter la critique, Elle ne voit pas de différence entre idéal et réalitéréalitéIl y a un repli de l’équipe« Les autres équipes sont moins performantes, et ne nous comprennent pas »Et l’idéal est renforcé
Véronique Kuta
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Ces équipes se positionnent en martyrsUne grande complicité s’instaureUne grande complicité s’instaureUne pensée unique, logique, qu’il est impossible d’attaquer s’installeL’humour n’existe plus
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Christina Maslach, a crée untest de mesure
A partir de ses recherches basées sur des entretiens, selon elle le burnoutrecouvre trois dimensions.
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La première, l'épuisement émotionnel, correspond à l'assèchement des correspond à l'assèchement des ressources, à la perte de motivation.
Véronique Kuta
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La seconde, la dépersonnalisation, renvoie aux attitudes distantes, négatives envers les clients, patients et autres relations des professionnels autres relations des professionnels C’est une déshumanisation de la relation Quel est le risque pour le patient ?
Véronique Kuta
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La troisième est la réduction de l'accomplissement personnel concerne à la fois la dévalorisation de son travail et la fois la dévalorisation de son travail et de ses compétences, la croyance que les objectifs ne sont pas atteints, ladiminution de l'estime de soi et dusentiment d'auto-efficacité
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Le syndrome d'épuisement professionnel démarre avec l'épuisement émotionnel. Celui-ci l'épuisement émotionnel. Celui-ci entraîne la dépersonnalisation. L'épuisement émotionnel réduit l'accomplissement personnel soit directement, soit à travers de la dépersonnalisation.
Véronique Kuta
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Outil de mesure : le Maslach Burnout Inventory
Numérisation des réponses1. Jamais2.Quelques fois par an2.Quelques fois par an3. Une fois par mois4.Quelques fois par mois5. Une fois par semaine6.Quelques fois par semaine7. Tous les jours
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1. Épuisement émotionnel Je me sens à bout à la fin de ma journée de travailJe me sens fatigué(e) lorsque je me lève le matin et que j’ai à affronter une autre matin et que j’ai à affronter une autre journée de travailTravailler avec des gens tout au long de la journée me demande beaucoup d'effortJe sens que je craque à cause de mon travail
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Je me sens frustré(e) par mon travailJe sens que je travaille « trop dur » dans mon travaildans mon travailTravailler en contact direct avec les gens me stresse tropJe me sens au bout du rouleau
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Epuisement émotionnel
De 0 à 18 : corrrectDe 0 à 18 : corrrectDe 18 à 30 : attentionAu delà de 30 : dangereux
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2. DépersonnalisationJe sens que je m'occupe de certains patients/clients/élèves de façon impersonnelle comme s'ils étaient des impersonnelle comme s'ils étaient des objetsJe suis devenu(e) plus insensible aux gens depuis que j'ai ce travail
Véronique Kuta
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Je crains que ce travail ne m'endurcisse émotionnellementJe ne me soucie pas vraiment de ce qui arrive à certains de mes arrive à certains de mes patients/clients/élèvesJ'ai l'impression que mes patients/clients/élèves me rendent responsable de certains de leurs problèmes
Véronique Kuta
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Dépersonnalisation
De 0 à 6 : correctDe 0 à 6 : correctDe 6 à 12 : attentionAu delà de 12 : dangereux
Véronique Kuta
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Accomplissement personnel 1. Je peux comprendre facilement ce que mes
patients/clients/élèves ressentent2. Je m'occupe très efficacement des
problèmes de mes patients/clients/élèvesproblèmes de mes patients/clients/élèves3. J'ai l'impression, à travers mon travail,
d'avoir une influence positive sur les gens4. Je me sens plein(e) d'énergie
Véronique Kuta
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J'arrive facilement à créer une atmosphère détendue avec mes patients/clients/élèvesJe me sens ragaillardi(e) lorsque dans mon travail j'ai été proche de mes travail j'ai été proche de mes patients/clients/élèvesJ'ai accompli beaucoup de choses qui en valent la peine dans ce travailDans mon travail, je traite les problèmes émotionnels très calmement
Véronique Kuta
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Accomplissement personnel
Au delà de 40 : correctAu delà de 40 : correctDe 34 à 40 : attentionDe 0 à 34 : dangereux
Véronique Kuta
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Comment s’en sortir ?
Avoir le courage de s’observerSortir du déni, prendre conscience du Sortir du déni, prendre conscience du problèmeÉcouter ses proches qui souffrent égalementAccepter d’en parler et de se faire aider
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3 niveaux de solutions
Le changement de l’individuL’amélioration des relations et des L’amélioration des relations et des communicationsLe changement de l’environnement
Véronique Kuta
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Commencer par le niveau le plus susceptible d’amener des changements, susceptible d’amener des changements, c’est à dire le niveau de communicationNe pas rester seul face à ce problèmeÉtudier la possibilité de modifications des conditions de travail
Véronique Kuta
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En prévention :
S’interroger sur ses idéauxÊtre bienveillant les uns avec les autresÊtre bienveillant les uns avec les autresPrendre soin de soi et des autresAvoir de l’humour sans être cynique
Véronique Kuta
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Savoir soutenir les personnes fragilesRespecter les nouveauxCompagnonage « moi aussi j’ai appris Compagnonage « moi aussi j’ai appris que je n’étais pas tout puissant… »Être d’une grande humilité devant le patientLe respect de l’autre passe par le dialogue donc en user largement
Véronique Kuta
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