l'enseignant de paris de mai 2011

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de Paris Dossier Socle commun En 4 actes Page 4 Evaluations CM2 Résultats et analyse Page 7 N° 110 MAI 2011 Alerte Rouge

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Le journal de la section de Paris du SE-Unsa

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de Paris

Dossier Socle communEn 4 actesPage 4

Evaluations CM2Résultats et analysePage 7

N° 110 Mai 2011

AlerteRouge

L’ enseignant de Paris n° 110 • Mai 2011

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Etudiants

Etudiants pour le CRPE Vous recevrez votre convocation environ quinze jours avant le début des épreuves qui sont prévues en juin. Si vous n’avez pas reçu votre convoca-tion 8 jours avant le début des épreuves, téléphonez au 01.49.12.23.00 ou en-voyez un mail [email protected] certificat médical de non contre-in-dication ou de dispense peut être télé-chargé à cette adresse : http://www.siec.fr/2008/Certificat_me-dical_sport_2011_.pdf CRPE 2011-2012Adresse d’inscription (juin-juillet):http://www.education.gouv.fr/siac1

Attention, l’inscription au CNED ou/et à l’IUFM pour suivre une préparation au concours ne vaut pas inscription au CRPE ! Vous devez donc vous inscrire sur internet.

Des accès internet uniquement réservés aux sites web du SIEC et aux sites d’ins-cription des examens et concours gérés par le SIEC sont mis gratuitement à la disposition des candidats dans le hall d’accueil de la Maison des Examens du lundi au vendredi de 08 h à 17h30, et le jeudi de 8h à 19h. Etudiants du 2nd degré :

Vous recevrez votre convocation envi-ron quinze jours avant le début des épreuves. Si vous n’avez pas reçu votre convocation 8 jours avant le début des épreuves, téléphonez au 01 49 12 23 00 ou envoyez un mail à l’adresse suivante: [email protected]  SESSION 2011-2012ATTENTION : pour les concours ensei-gnants du second degré SESSION 2011, les inscriptions ont lieu sur internet :

www.education.gouv.fr/siac2  (de début juin à la mi-juillet)A la fin de la saisie un message vous in-forme de l’enregistrement de votre can-didature et un  numéro d’inscription  et définitif vous sera attribué. N’oubliez pas d’en prendre note, il vous permettra d’accéder à votre dossier pour le vérifier et le modifier si nécessaire.

Attention : Ne vous connectez pas à la dernière minute pour éviter les phéno-mènes de saturation.

A la clôture des serveurs d’inscrip-tion, vous recevrez : -un récapitulatif de votre inscription qu’il vous appartiendra de conserver. - une liste des pièces justificatives à four-nir. Les pièces devront être retournées à l’aide de ce document à l’adresse et à la date indiquées.

Lucie Saramito

Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

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EDITO

Alerte rouge

Ou la chronique d’un crash annoncé

Que le pilotage de l’avion EN2011-12 est chaotique !

Les plans de vol sont faussés : classes surchargées par manque de recrutement de collègues, mobilité de ces derniers plus que réduite en raison des suppres-sions massives de postes lors des mesures de carte scolaire…

Et on veut faire croire aux passa-gers que tout est sous contrôle !

Les canots de sauvetages envisa-gés, tels que la réforme des lycées ou le socle commun, sont percés de toute part car les moyens ne sont pas à la hauteur d’une mise en place satisfaisante.

Le personnel navigant que nous sommes refuse de procéder à l’embarquement dans ces condi-tions et continue de le faire savoir.

Merci à vous de nous faire confiance pour relayer votre ana-lyse de professionnels afin d’éviter que tous les voyants ne passent au rouge !

Pauline Le ClercqSecrétaire générale du SE-Unsa Paris

n Ineat-exeat

Extrait de la note de service sur la mobilité des enseignants :« Un mouvement complémentaire peut être organisé si la situation pré-visible des effectifs d’élèves dans le département le justifie. Cette phase d’ajustement permet de résoudre les situations particulières de rapproche-ment de conjoints non satisfaites ou inconnues lors du mouvement inter-départemental, qui doivent être ap-préciées par chaque inspecteur d’aca-démie.

Ce mouvement complémentaire concerne aussi les situations des per-sonnels enseignants atteints d’un han-dicap ou celle d’un conjoint handicapé, ou de son enfant reconnu handicapé ou gravement malade.Elle peut aussi concerner les person-nels dont la mutation serait annulée en raison de la mutation du conjoint ou partenaire lié par un Pacs, intervenue après la diffusion des résultats. »

Important : les demandes d’exeat et d’ineat doivent être envoyées à l’ins-pecteur d’Académie de Paris, accompa-gnées de toutes les pièces justificatives avant la CAPD du mercredi 1 juin 2011.

N’hésitez pas à nous envoyer le double de vos demandes Les élus paritaires du SE-Unsa 75

Se syndiquer !Le SE-Unsa ne vit que grâce à ses adhérents, rejoignez-nous !Adhérez en ligne sur www.se-unsa.org

L’enseignant de Paris Journal de la section de Paris du SE-Unsa

69, rue du Faubourg Saint Martin 75010 ParisTél.: 01 44 52 82 00 - mel : [email protected]

http://se75.wordpress.com/Directrice de la publication : Pauline Le ClercqMise en page : Thierry FoulkesN° CPPAP : 0911 S 07642 - N° ISSN : 0982-5339Imprimerie Studio Tactic

n Calendrier des CAPD et groupes de travail du 3ème trimestre (actualisé)

• CAPD du jeudi 19 mai : Examen du projet de l’administration de mouvement intradépartemental 2011• Examen des demandes de congé de formation professionnelle au titre de 2011/2012• CAPD du mercredi 1 juin :Examen des demandes de participation au mouvement interdépartemental complémentaire pour la rentrée 2011 (demandes d’exeat et d’ineat).• Groupe de travail du mercredi 1 juin :Présentation des mesures d’ajustement rendues nécessaires postérieurement aux affectations prononcées à titre défi-nitif : affectations à l’année (AFA) en par-ticulier Présentation des procédures de clas-sement des candidats au mouvement complémentaire de l’ASH (affectations à titre provisoire) après un appel d’offres général lancé à l’issue de la CAPD du 19 mai 2011 Présentation des procédures de classe-ment des enseignants hors ASH restés sans poste à l’issue du mouvement intra-départemental 2011.

• Groupe de travail du Mardi 5 juillet :Présentation des affectations pronon-cées à titre provisoire, y compris dans l’ASH, à l’issue du mouvement intradé-partemental 2011.

• CAPD et groupe de travail du ven-dredi 26 août :Avis sur l’aptitude professionnelle des agents contractuels recrutés en qualité de travailleur handicapé avant la titu-larisation, le renouvellement ou le non renouvellement du contrat.

Présentation des dernières affectations prononcées à titre provisoire à l’issue du mouvement intra départemental 2011. N’hésitez pas à nous contacter :

E-mail : [email protected] Arberet ; Gilles Langlois ; Hervé Lalle - Elus SE-Unsa du personnel

Actu

L’ enseignant de Paris n° 110 • Mai 2011

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Dossier Socle commun

Acte I : Les Plaideurs

Oui à l’école du socle commun ! Depuis le début, le SE-Unsa plaide en fa-veur du socle commun des connaissances et des compétences. Mais nous ne le plaidons pas à n’importe quelles conditions, n’importe quel prix !

Pour reconstruire un pacte entre l’école et la nation, le système éducatif doit évoluer vers plus de justice et d’efficaci-té. Pour ce faire, il doit rompre avec «l’éli-tisme scolaire» et passer d’une égalité affichée à la recherche d’une véritable équité.L’école primaire et le collège ont pour mission de conduire tous les jeunes à acquérir un socle commun de connais-sances et de compétences qu’il est indis-pensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir per-sonnel et professionnel, réussir sa vie en société, devenir un citoyen éclairé et vigilant. Pour contribuer efficacement à la réduc-tion des inégalités, la Nation doit allouer davantage de moyens de la maternelle jusqu’au terme de la scolarité obliga-toire; c’est en effet dans ce cadre que les apprentissages en référence au socle commun, doivent être réalisés par l’en-semble d’une classe d’âge.Ces investissements doivent aller de pair avec une révision profonde des contenus et des approches de l’École: il est temps de mettre en cohérence les diverses modalités de l’action éducative avec les objectifs assignés à la scolarité obligatoire. L’ensemble primaire-col-lège vise bien la réussite de tous et non la préparation à une poursuite d’études envisagée implicitement comme la seule voie générale. La définition du socle commun inscrite dans le décret 2006-830 du 11/07/2006 n’a pas rompu avec la logique discipli-naire d’élaboration des programmes qui survalorise les connaissances acadé-miques au détriment des compétences. Les récentes évolutions du Diplôme National du Brevet pérennisent les blocages et contradictions actuels. Elles conduisent, pour les élèves, à un manque de lisibilité dans l’attribution du DNB et, pour les personnels, à un ac-croissement de la charge de travail.

Pour le SE-Unsa, le DNB doit avoir pour objet unique de valider l’acquisition du socle commun. Par ailleurs, le CFG doit valider les acquis des élèves de SEGPA au regard du socle commun.

Si le principe nous va, le contenu et la mise en oeuvre ne nous conviennent pas!

Le SE-Unsa exige une redéfinition des contenus du socle et des modalités de sa certification.Le socle commun doit donc être redéfini et constituer un levier majeur pour faire évoluer notre système éducatif. Sa mise en œuvre implique une organisation de la scolarité prenant en compte les com-pétences qui structurent le socle et non pas seulement les programmes. C’est pourquoi les programmes devront être modifiés en conséquence. Dans cette perspective, l’organisation en cycles est incontournable. Cette mise en œuvre nécessite une poli-tique éducative ambitieuse et exigeante en termes de formation des enseignants, d’évaluation des élèves et de soutien aux élèves en difficulté.

Acte II : Un inventaire à la Prévert.

L’école primaire est l’étape première dans l’acquisition du socle commun. Les programmes de 2008 ne permettent pas de l’ atteindre. Le SE-Unsa demande donc leur réécriture. Vous en doutez ? Démonstration...

Socle commun, livret personnel de com-pétences, programmes…Qu’évaluons-nous à l’école primaire ?

A l’heure du socle commun, du livret personnel de compétences (LPC), des nouveaux programmes 2008 et des éva-luations nationales CE1/CM2, difficile de s’y retrouver. Recenser ce qui est ensei-gné et évalué permettrait-il d’y voir plus clair ? Pas forcément… Question de vo-cabulaire tout d’abord : le socle commun repose sur sept «grande compétences» (la compétence 1 est «La maîtrise de la langue française») déclinées en connais-sances, capacités et attitudes. Si on passe au document des programmes

2008, les sept grandes compétences sont déclinées en domaines (le premier domaine de la compétence 1 est le «Le langage oral») et en capacités ou «items» (le premier item du premier domaine de la compétence 1 est «s’exprimer claire-ment à l’oral en utilisant un vocabulaire approprié»). Reportons-nous maintenant au livret personnel de compétences censé vali-der la maîtrise du socle commun aux paliers 1 (fin de CE1) et 2 (fin de CM2). Dans notre exemple, la compétence 1 est également déclinée en domaines. Cependant le premier domaine ne s’inti-tule plus «Le langage oral» mais «Dire». Soit. Au palier 1, le premier item du premier domaine de la compétence 1 est «S’exprimer clairement à l’oral en uti-lisant un vocabulaire approprié». Bingo ! On retombe sur nos pattes… Mais les choses se corsent au palier 2 : le même item dans le même domaine s’intitule «S’exprimer à l’oral comme à l’écrit dans un vocabulaire approprié et précis». L’écrit dans le domaine «Dire» ? Autre contradiction : lorsqu’on réper-torie la totalité des items que nous sommes censés évaluer à l’école pri-maire (voir tableau 1), nous relevons que certains items relèvent des programmes seuls quand d’autres sont propres au LPC et d’autres enfin (moins de 50%) sont communs aux deux. Quant aux évaluations nationales CE1/CM2, elles reposent, d’après l’Inspec-tion générale, sur un «lien consubs-tantiel entre les enseignements et les évaluations, l’un et l’autre référés aux programmes 2008». Dans la présenta-tion de ces évaluations, jamais le lien n’est fait avec l’évaluation de la maî-trise du socle commun aux paliers 1 et 2. Or lorsqu’on analyse les items relatifs aux évaluations CM2 du cru 2011 (voir tableau 2), on s’aperçoit que la majorité des items évalués sont ceux… du livret personnel de compétences validant le socle commun ! En conclusion, retenons que nous sommes face à un problème récurrent : à chaque fois qu’est publié un nouveau document, il n’est pas rédigé de façon cohérente avec les textes antérieurs. Et les enseignants reçoivent pour injonc-tion de «faire avec» !

en 4 actes

Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

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Dossier Socle commun

Acte III : A la recherche du temps perdu...

Le palier 3 du socle commun doit lui aussi être revu, pour les raisons précé-demment citées.Pour le SE-Unsa, le socle commun peut être l’occasion de mettre en œuvre les changements nécessaires à l’institution d’un collège vraiment pensé pour tous les élèves. A certaines conditions :− Former les enseignants à l’approche par compétences et les accompagner en mettant à leur disposition les outils professionnels nécessaires,− Reconnaître la diversité de leurs tâches et leur accorder du temps pour l’indis-pensable travail en équipe.

En attendant, une demi-journée ga-gnée et tant de temps qui manque...

Le ministre nous a entendus. Suite au courrier que nous lui avons adressé dès novembre et nos demandes répétées, il a arrêté le principe d’une demi-journée libérée dans tous les collèges pour la mise en œuvre du Livret Personnel de Compétences. Cette mesure s’applique-ra aussi aux enseignants de SEGPA.Cette demi-journée ne compense bien sûr pas la charge de travail générée par la mise en place du LPC. Mais c’est un premier pas à valoriser auprès des col-lègues.C’est un premier pas vers la reconnais-sance du travail collectif au sein des éta-blissements. Mais tout cela est bien tardif !Depuis la parution du décret en 2006 sur le socle commun des connaissances

Répartition des items à l’école primaire entre les programmes 2008 et le livret personnel de compétences Nombre Items communs Items propres Items propres d’items LPC au LPC aux programmes répertoriés et programmesPalier 1 (fin de CE1) 62 25 27 10Palier 2 118 56 53 9(fin de CM2)

La répartition des items évalués lors des évaluations nationales CM2 de 2011 Nombre d’items Items communs Items propres Items propres répertoriés LPC au LPC aux programmes et programmes

Évaluations 26 14 12 0nationales CM2

et des compétences, le Ministère n’a rien fait pour impulser une dynamique dans les Rectorats et ainsi permettre aux collègues de se saisir du Livret de Com-pétences dans leurs pratiques pédago-giques.A contrario, c’est dans une urgence into-lérable que les enseignants de SEGPA ont dû adapter le CFG au Livret de Com-pétences. Moins de 9 mois pour s’adap-ter et jongler entre programmes de col-lège et palier 2 (niveau de fin de CM2) pour valider le CFG des élèves de 3ème SEGPA !

Le SE-Unsa exige qu’une réécriture in-dispensable des programmes veille à la cohérence des cursus étalés sur quatre ans et aux nécessaires coordinations interdisciplinaires. Cette évolution devra alors prendre en compte les conditions du travail par compétences ainsi que les contenus et les objectifs du socle commun. Cela demande le temps de la réflexion et de la concertation. Ainsi ce temps ne serait-il pas perdu...

Travailler par compétences : les jeunes enseignants porteurs d’inno-vation ?

Cette année, le SE-Unsa de Paris a fait une enquête auprès des stagiaires sur leur approche du socle commun.80% des sondés connait les grilles de ré-férences du socle commun. Si la connais-sance de ces outils fait quasiment l’una-nimité, leur utilisation dans les pratiques pédagogiques est plus nuancée.65% des stagiaires interrogés se servent du Livret de Compétences pour prépa-rer leurs évaluations et fixer les critères

de réussite.60% d’entre eux donne un plan de tra-vail avec les connaissances et compé-tences à travailler à leurs élèves en dé-but de séquence et 53% se servent du LPC pour organiser leurs progressions et leurs séquences.Ce sont les stagiaires d’EPS qui sont le plus à l’aise dans le travail par compé-tences.Enfin, 87% des sondés estiment que de travailler sur les différentes façons d’ap-prendre et développer les compétences méthodologiques avec leurs élèves est porteur de progrès et les rendent plus autonomes dans leurs apprentissages.

Le temps de faire évoluer les pratiques pédagogiques en lien avec le socle com-mun semble bel et bien venir...

Acte IV : La vie est un songe ?

En plus des contenus à revoir, le SE-Unsa pense qu’une politique éducative ambitieuse doit accompagner le socle commun des connaissances et des com-pétences.

En voici la déclinaison selon le SE-Unsa :

• L’évaluation :

Pour le SE-Unsa, la logique d’un socle commun dont l’acquisition doit être garantie à tous, appelle une profonde rénovation des pratiques d’évaluation. Résolument positive, l’évaluation doit valider les acquis des élèves, et non pas ce qui les sépare d’une norme dont la référence se situe au-delà de la scolarité obligatoire (à savoir les pré-requis sup-posés nécessaires à la réussite dans les séries générales du baccalauréat qui ne concernent que 35 % d’une classe d’âge actuellement). Les références aux compétences, aux capacités et aux connaissances doivent rentrer dans les pratiques des profes-sionnels qui doivent s’appuyer sur elles pour communiquer le travail des élèves aux familles.

• La liaison école-collège :

Le SE-UNSA demande des mesures faci-litant la liaison école - collège :

en 4 actes

L’ enseignant de Paris n° 110 • Mai 2011

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Point de vue

n Chronique d’une mort annoncée

La catastrophe annoncée est désor-mais une triste réalité. Et d’ores et déjà, de nombreuses personnes se mobi-lisent afin de « sauver » des rentrées scolaires 2011 et 2012 qui s’annoncent désastreuses. Certains membres du gouvernement le reconnaissent d’ail-leurs à mi mots.

Le plus « amusant » dans cette histoire, c’est que l’enseignement privé est lui aussi touché. En effet, n’oublions pas de rappeler que lorsque le monde de l’en-seignement connaît des suppressions de postes, 80% le sont dans le public et 20% dans le privé. Ce ratio honteux ne met donc pas à l’abri l’enseignement privé qui bénéficie pourtant depuis de nombreuses années des largesses de l’état. Juste retour des choses !

Aujourd’hui, la mastérisation conju-guée à la suppression massive des postes aboutit à un véritable désastre. Pour s’en convaincre, il suffit de circu-ler dans les campagnes françaises où règnent inquiétude et angoisse sur le devenir des classes, des écoles, des vil-lages. Il en est d’ailleurs de même dans de nombreux arrondissements pari-siens. Bravo, monsieur le ministre !

Monsieur Chatel a décidé, à grand ren-fort d’annonces, de s’attaquer au dé-crochage scolaire. Il convient aussi de lutter contre le harcèlement à l’école. Or c’est le même ministre qui détruit bon nombre de postes indispensables à tout encadrement digne de ce nom.

Faire plus avec moins ? Faire mieux avec moins ? Oui, mais encore faut-il s’en donner les véritables moyens !

Une nouvelle fois, notre DRH gouverne-mental est pris en flagrant délit de n’im-porte quoi et d’incompétence.

L’école française, l’avenir de notre pays, est peu à peu transformée en véritable champ de ruines. L’aveuglement libéral de notre ministre, le mépris affiché du service public de notre président, abou-tissent à oblitérer gravement l’avenir de nombreux élèves. Oh ! Pas d’inquié-tude ! Les enfants nés avec une cuiller

d’argent dans la bouche s’en sortiront toujours ! Mais quid des millions d’autres issus des classes moyennes ou des milieux les moins favorisés. Nous assistons aujourd’hui au piétinement de toutes les valeurs fondatrices de notre République.

Ne soyons pas naïfs, cette dernière n’a jamais été, ne sera jamais idéale. Nous ne vivons pas dans le monde simpliste et merveilleux des Bi-sounours. Il y a pourtant lieu de s’inquié-ter quand certaines valeurs sont aban-données voire méprisées. Quand ces valeurs ne servent plus de repères, de guides et pourquoi pas de garde-fous, quand il n’y a plus d’idéaux fédérateurs, une société va droit dans le mur et laisse la place à un individualisme forcené et dévastateur.

Depuis quelques années, nous obser-vons avec effroi les dégâts générés par un libéralisme triomphant vénérant le seul dieu profit au détriment de l’être humain. Notre responsabilité vis-à-vis des générations futures risque donc d’être très lourde si nous laissons perdu-rer une telle entreprise de destruction.

Que faire ? Dénoncer cette dérive, la condamner, ne pas hésiter à montrer que l’on n’est plus dupe et que l’on sau-ra se rappeler au bon souvenir de ces fossoyeurs de l’école à un moment où ceux-ci auront besoin de nos voix, de nos votes. Ce ne sera certes pas un combat gagné d’avance mais plutôt une lutte de longue haleine. Mais l’enjeu n’en vaut-il pas la peine ?

René Etrillard

- des dispositions administratives, bud-gétaires et juridiques permettant la mise en place de travaux en commun, voire des échanges de service et les interventions croisées des enseignants ;- une liaison institutionnalisée permet-tant une continuité pédagogique et éducative entre le 1er et le 2nd degré, pouvant prendre la forme d’un cycle CM2/6ème où serait expérimentée une différenciation progressive des disci-plines ; - un pilotage de cette liaison par un coordinateur, déchargé partiellement de service, membre des équipes péda-gogiques ;- des périodes communes de concer-tation sur le temps de service permet-tant de développer des activités péda-gogiques et éducatives communes portant sur des compétences du socle commun ;− la possibilité d’étendre la structura-tion en réseau autour du collège de secteur sur projet ;− le retour des évaluations à l’entrée en sixième pour les exploiter dans le cadre de la liaison école-collège.

• Des moyens pour la pédagogie :

C’est au collège que s’achève le proces-sus de formation commun à tous les élèves. Les moyens doivent être donnés aux établissements pour leur permettre de mettre en place une pédagogie in-novante répondant à la diversité des élèves. Ils doivent être garantis et inté-grés dans les DHG des établissements. En outre, la formation continue doit être développée. La formation des en-seignants stagiaires doit renforcer l’ap-propriation du livret de compétences et faire des grilles de références du socle commun de véritables outils dans la préparation de leurs séquences et la pratique quotidienne dans leur classe.

Le SE-Unsa entend se battre pour que la véritable école du socle com-mun, ambitieuse et cohérente, de la maternelle au collège, ne soit plus un songe mais bien la réalité !Nous croyons en un service public de l’Education Nationale pour la réussite de tous, de la maternelle au lycée, alors n’hésitez plus : rejoignez-nous !

Dossier Socle commun

(Suite et Fin)

Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

7

n Résultats des évaluations nationales CM2

Le ministère a mis en ligne début avril les résultats nationaux, aca-démiques et départementaux des évaluations CM2 2011.

Ces résultats sont marqués par une stabilité en français et une progression en mathématiques. Quels enseignements peut-on tirer de l’évolution sur trois ans ?

La plus grande prudence s’impose dans l’analyse. On se souvient de l’épisode quelque peu ridicule de l’an dernier où le ministère, confronté à des résultats sensiblement en baisse, avait dû appli-quer un coefficient correctif : la difficulté des exercices proposés ayant été mal calibrée par la Dgesco qui s’était auto promue spécialiste de l’évaluation à la place de la Dep.

Sans parler de l’inadéquation de cer-tains items pour mesurer la compé-tence annoncée. Cette année, la Dep est de retour. On peut donc espérer une approche plus rigoureuse et profession-

Premier degré

nelle du choix des exercices proposés. Pour autant, peut-on tirer des ensei-gnements de ces résultats ? Dans quelle mesure les progrès enregistrés sont-ils liés à une meilleure anticipation des

typologies d’exercices proposées par les enseignants ? En quoi une meilleure préparation des élèves garantit-elle des acquis solides et structurés ?

Les connaissances et compétences testées sont-elles vraiment celles qui

Le SE-Unsa agit pour

1. Des évaluations en début d’année scolaire :

les résultats pourraient ainsi servir à mettre en place des remédiations pour toute la classe ou pour quelques élèves. Situées en début de CE2 et de CM2, les évaluations pourraient aider à l’acquisi-tion du socle commun. Sur les compé-tences du palier 1, en début de CE2, elles éviteraient de faire peser une pression supplémentaire sur le CP et d’alimenter

Résultats à Paris (et résultats nationaux entre parenthèses)

Acquis très solides Bons acquis Acquis encore fragile Acquis insuffisants Français Maths Français Maths Français Maths Français Maths2009 60% (45%) - 45% (35%) 24% (30%)- 29% (30%) 12% (18%)- 16% (20%) 4% (7%) 10% (15%)2010 57% (43%)- 46% (35%) 25% (30%)- 30% (32%) 14% (20%)- 15% (20%) 4% (7%) 9% (13%)2011 57% (43%)- 49% (38%) 26% (31%)- 29% (32%) 13% (19%)- 15% (20%) 4% (7%) 7% (10%)

doivent être absolument acquises ? La sélection effectuée risque d’avoir des effets pervers sur l’enseignement en focalisant le travail sur ces seules com-pétences au détriment d’approches

culturellement plus riches et plus suscep-tibles de créer du sens et de la motivation chez les élèves.

Le ministre, lui, commu-nique déjà sur les progrès accomplis. Dans le Figaro daté du 4 avril, il affirme péremptoirement : «C’est bien la preuve que notre recentrage sur les fon-damentaux, français et mathématiques, à l’école primaire est en train de payer». Finalement, c’est sans doute là la principale fonction de ces évalua-tions (que le ministre

persiste à présenter dans la presse comme «un outil pour le professeur qui, grâce à l’aide personnalisée, peut remé-dier aux difficultés») : offrir au ministre l’occasion de communiquer sur la perti-nence et l’efficacité de sa politique !

la tentation du redoublement. En début de CM2, après deux années passées dans le cycle, elles permettraient de vali-der une grande partie des compétences du palier 2 et envisager les éventuelles remédiations en se donnant alors une année entière.

2. L’indemnité de suivi et d’orienta-tion des élèves (ISOE) pour tous les enseignants des écoles.

Cette indemnité, perçue par les ensei-gnants du collège et des lycées, corres-

pond bien à une mission assumée par les enseignants du premier degré. Elle s’élève à près de 2500 euros par an (part fixe + part modulable). Sur une carrière, c’est près de 100 000 euros en plus de leur traitement que peuvent percevoir nos collègues du second degré.

Quoi de plus normal que de l’exiger pour les enseignants du primaire qui assument gratuitement ces tâches de suivi des élèves, bien souvent au delà de leur temps de service ?

L’ enseignant de Paris n° 110 • Mai 2011

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Pour des moyens au service de l Ecole Publique

Soucieux d’un service public de qualité, qui serait la garantie pour chaque élève d’une véritable égalité des chances, le SNPDEN mobilise les personnels de direction avec tous les acteurs de l’éducation et combat le dogme de la réduction programmée des moyens.

les objectifs et les moyens pour que chaque collège et lycée puisse mettre en œuvre une politique e�cace à hauteur des enjeux et des ambitions que la Nation �xe à son école.

http://paris.snpden.net/

http://www.snptes.org/

Oui au maintien de services informatiques de qualité au sein de la fonction publique d'État.Non aux externalisations ! Marcolino Pires, technicien au Rectorat [email protected]

Patrick Hautin, proviseur dans le 19ème [email protected]

Le SNPDEN exige que la politique nationale mette en cohérence

Paris sur-dotée en enseignants ?

-77 postes dans le primaire,

- 27 équivalents temps plein dans le secondaire.

Sur le terrain, cela donne :

* Moins de collègues pour nous remplacer ou aider

nos élèves en di�culté (RASED) dans le 1er degré

* Des mutations impossibles et des DHG sacri�ées

notamment sur les collèges les plus en di�culté,

dans le 2nd degré.

On nous demande d’en faire plus avec toujours moins.

Le Rectorat doit cesser d’user de «pédagogie» pour

nous faire avaler le budget mais gérer les moyens

au service de notre pédagogie!

Pauline Le Clercq, professeur des écoles dans le 18ème Contact http://se75.wordpress.com/

[email protected]

Non à la casse du service public d'éducation !

Non aux suppressions de postes qui engendrent des dysfonctionnements dans les services rectoraux, les EPLE et pénalisent au �nal les élèves.

Contact

Le SNIES exige des locaux adaptés aux

missions in�rmières, répondant aux

conditions requises d'hygiène, de

sécurité et de con�dentialité.

A Paris, nombre de postes in�rmiers ont

été implantés dans des établissements

ne disposant pas de véritable in�rmerie.

Le SNIES revendique une réelle place

pour l’éducation à la santé et à la

citoyenneté dans le socle commun.

L’in�rmière en est l’initiatrice et le référent

au sein de l’équipe éducative.

Pour une véritable politique

de santé à l’école !

Isabelle Martin-Pascual, in�rmière en lycée

[email protected]

http://snies.unsa-education.org/ Contact Contact