l’ead en milieu scolaire

L’EAD en milieu scolaireEnjeux et pratiques

Réalisé par le Réalisé par le Groupe Recherche Formation (GRF) Groupe Recherche Formation (GRF) "les enjeux pédagogiques de l’éducation "les enjeux pédagogiques de l’éducation

au développement en milieu scolaire"au développement en milieu scolaire"

Académie de Strasbourg, 2006Académie de Strasbourg, 2006

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Les objectifs de L’EAD

S’ouvrirS’ouvrir à d’autres réalités, proches et à d’autres réalités, proches et lointaines,lointaines,

AnalyserAnalyser les enjeux du développement les enjeux du développement dans ses dimensions économique, dans ses dimensions économique, sociale, culturelle et environnementale,sociale, culturelle et environnementale,

AgirAgir en citoyen responsable et solidaire. en citoyen responsable et solidaire.

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L’EAD en milieu scolaire

II. Concepts

1. Développement

2. Développement Durable

3. Développement et développement durable : quelle relation ?

4. Communication Interculturelle

5. Solidarité

III. Démarches pédagogiques

1. L'EAD dans les programmes

2. Une approche transdisciplinaire

3. Les composantes d’un projet EAD

4. Un exemple d'activité en 3ème

I. L'EAD dans les textes

1. Évolution des textes officiels

2. Tentatives dedéfinition

Ont contribué à ce diaporama :

- Laurence BELTRAN- Claire CABANEL - de QUENAUDON- Pascal DRIAN - Michaële GROSHANS - Pierre-Alain KONING - Marie-Hélène TIDEMANN

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I. L'EAD dans les textes

1. Évolution des textes officiels

2. Tentatives de définition

sommaire > I. L'EAD dans les textes > 1. Evolution des textes officiels >

L’Education au développementun concept qui évolue

• «development education», terme anglais utilisé par l ’UNESCO à la fin des années 60

• Sensibilisation aux problèmes du tiers-monde• Education au développement et à la solidarité

internationale• Education au développement durable• Education à l’environnement pour un développement

durable


TOUS CES CONCEPTS FONT L’ OBJET DE DEBATS


ANNEES 70

• Début des années 70 : l’Education au développement entre à l’école dans la mouvance du mouvement tiers-mondiste.

• Au cours des années 70 : réflexion et expérimentations conjointes INRP, associations, Ministère de la coopération.


ANNEES 80• 1981 : Première note ministérielle suite au bilan

des expériences. (référence)

• Au cours des années 80 : Ateliers annuels au CIEP qui donnent lieu à des

publications. Dans le même temps parution de notes

ministérielles régulières dans lesquelles on passe d’une “sensibilisation aux problèmes du Tiers-Monde” à une «éducation au développement».

• 1989 : L’éducation au développement devient priorité nationale. (référence)


ANNEES 90

• 1990 : Education au développement “facteur d ’innovation pédagogique”. (référence)

• 1994 : Education au développement durableDans les textes, “l’éducation au développement se situe dans la continuité des débats engagés lors de la CNUED (Sommet de la Terre du 3 au 14 juin 1992) de Rio de Janeiro”. (référence)


• 1997 : L’éducation au développement devient «un moyen essentiel de l’apprentissage de la citoyenneté». (référence)

• 1998 : Solidarité internationaleLa “journée à l ’école de la coopération pour le développement” est insérée dans la “semaine à l ’école de la coopération et de la solidarité internationale”. (référence)


ANNEES 2000• 2000 : Education au développement et à la

solidarité internationale

“L’éducation au développement vise à faire prendre conscience aux élèves de l’interdépendance des régions du monde, de la solidarité entre les peuples dans le processus de mondialisation en cours, et plus particulièrement de la réalité économique, sociale et culturelle des pays en développement”. (référence)


• 2003 : “L’éducation au développement et à la solidarité internationale vise à faire comprendre les grands déséquilibres mondiaux et à permettre la réflexion sur les moyens d’y remédier, afin que tous les peuples et toutes les personnes aient le droit de contribuer au développement et d’en bénéficier.” ( référence)


• 2004 : coexistence de deux textes

- Education au développement et à la solidarité internationale. ( référence)

- Généralisation d’une éducation à l’environnement pour un développement durable (EEDD). ( référence)


• 2005 : L’éducation au développement et à la solidarité internationale est intégrée à l’éducation à l’environnement pour un développement durable. ( référence)


• 2006 : « Sensibiliser les français aux enjeux du développement est une priorité des pouvoirs publics... Au-delà des réponses ponctuelles à des situations humanitaires d'urgence pour lesquelles la communauté éducative sait au besoin se mobiilser, l'éducation au développement et à la solidarité internationale constitue en effet une composante pérenne et fondamentale de la formation des jeunes; à ce titre, elle s'inscrit au coeur des missions de l'école et participe résolument de l'éducation à la citoyenneté. » ( référence)


2. Tentatives de définition de

l’éducation au développement

sommaire > I. L'EAD dans les textes > 2. Tentatives de définition >

Il n’existe pas de définition type de l’éducation au développement


Instructions pédagogiques“Dans le cadre de l’éducation à l’environnement pour un développement durable, l’éducation au développement et à la solidarité internationale vise à faire comprendre les grands déséquilibres mondiaux et à encourager la réflexion sur les moyens d’y remédier.

Elle entend donner aux jeunes des clés pour mieux s’orienter dans le monde dans lequel ils vivent et mieux analyser la multiplicité d’informations auxquelles ils sont confrontés.

Elle contribue à faire évoluer les mentalités et les comportements de chacun dans le but de construire un monde plus juste et solidaire. L’éducation au développement et à la solidarité internationale peut s’effectuer dès le plus jeune âge et dans toutes les disciplines (…)”

Note de service du 04/11/05 Note de service du 04/11/05 ( référence)


Définition européenne de l’EAD“L’éducation au développement est un processus d’apprentissage actif qui repose sur des valeurs de solidarité, d’égalité, d ’inclusion et de coopération.Elle permet de dépasser le stade initial de la prise de conscience des priorités internationales en matière de développement et de développement humain puisqu’elle ouvre la voie à la compréhension des causes et impacts des enjeux internationaux et appelle à l ’engagement personnel et à l’action concertée.L’éducation au développement encourage la pleine participation de tous les citoyens à l’éradication de la pauvreté mondiale et la lutte contre l’exclusion. Elle promeut des politiques nationales et internationales plus justes et durables que ce soit aux niveaux économique, social, environnemental ou en matière de droits de l’homme.”Proposition de la coordination des ONG européennes qui travaillent dans le champ de l'éducation au développement : Proposition de la coordination des ONG européennes qui travaillent dans le champ de l'éducation au développement : http://www.http://www.deeepdeeep.org/.org/frenchfrench/what_is_de/definitions/index./what_is_de/definitions/index.phpphp


http://www.deeep.org/french/what_is_de/definitions/index.php






II. LES CONCEPTS EN JEU

1. Développement

2. Développement durable

3. Développement et développement durable : quelle relation ?

4. Communication interculturelle

5. Solidarité

sommaire > II. Les concepts en jeu >

1. Développement

a. Définition"Un processus global, économique, social, culturel et politique, qui vise à améliorer sans cesse le bien-être de l’ensemble de la population et de tous les individus, sur la base de leur participation active, libre et significative au développement et au partage équitable des bienfaits qui en découlent."

(Art. 1 de la Déclaration des Nations Unies sur le droit au développement, 1986)

sommaire > II. Les concepts en jeu > 1. Développement >

- Le PIB par habitant C'est un indicateur de niveau de vie exprimé en dollars. Il est calculé à partir du PIB qui mesure la valeur des biens et services produits sur un territoire donné. Les organismes internationaux le calculent en parité de pouvoir d’achat (PPA).

Ses limites :• Il ne prend pas en compte le secteur informel, très important dans les pays pauvres, ni le travail domestique ou bénévole.• Il ne donne aucune indication sur la répartition des richesses ni sur l’impact environnemental des activités qui créent ces richesses.

b. Quelques indicateurs de développement


- L’Indicateur de développement humain (IDH)

C’est un indicateur synthétique mis au point par le PNUD en 1990. Il se mesure sur une échelle de 0 à 1. Il mesure le développement à partir de trois indices élémentaires, celui du niveau de vie, celui du niveau moyen d’éducation, et le taux d’espérance de vie à la naissance.

-L’Indicateur sexospécifique (ISDH) Il apporte une précision à l’IDH en mesurant les inégalités hommes - femmes.

Les limites de ces indicateurs : ils ne montrent pas les inégalités sociales qui peuvent exister à l’intérieur d’un pays.


• Théorie du retard ou du blocage

- Le développement est un processus linéaire constitué d’étapes par lesquelles passent tous les Etats (société traditionnelle, préalables au développement, démarrage, marche vers la maturité, ère de la consommation de masse) : le sous-développement n’est qu’un retard du développement (analyse de R. Rostow).

- Les pays sous-développés sont pris dans un cercle vicieux : la pauvreté empêche la constitution d’une épargne. Le faible investissement qui en découle maintient une productivité du travail très faible (analyse de R.Nurske).

c. Les théories du développement

R. Rostow


• Théorie de la dépendance

- L’analyse non marxiste de Raul Prebisch :Les pays en développement et plus précisément les pays d’Amérique latine, sont insérés dans un système de relations économiques inter-nationales inégalitaires, le système "centre / périphérie".

- L’analyse marxiste de la dépendance :Les profits évoluant à la baisse en raison de la suraccumulation du capital, les pays capitalistes trouvent de nouvelles sources de profit en exploitant la main-d’œuvre bon marché des pays du tiers-monde.

R. PREBISCH

S. AMIN


• Théorie néolibérale des années 1980-1990

Les économistes du FMI et de la Banque mondiale développent l’idée que ce n’est pas trop, mais pas assez de capitalisme et de marché qui freine le développement.Il faut donc libéraliser l’économie en privatisant les entreprises, en déréglementant, en diminuant le budget et le déficit de l’Etat, en supprimant le protectionnisme.


2. Développement durable

a. Définition

"Un développement qui répond aux besoins du présent

sans compromettre la capacité des générations futures

de répondre aux leurs."

(Rapport Brundtland, 1987)

sommaire > II. Les concepts en jeu > 2. Développement durable >

équitable

vivableviable

Un schéma du développement

durable


Source : E. Arnaud, A. Berger et C. de Perthuis, Le développement durable, Nathan, 2005, p. 111.

b. Dates clés du développement durable

- A l’échelle internationale


- A l’échelle européenne

1997 : le traité de Maastricht mentionne la nécessité d’une stratégie de développement durable. Les fonds structurels prennent en compte à partir de cette date le développement durable des territoires concernés.

1999 : le traité d’Amsterdam reconnaît le développement durable comme un objectif fondamental de l’UE.

2001 : le Conseil européen de Göteborg marque le lancement de la stratégie communautaire de développement durable.


A l’échelle de la France

2001 : vote de la loi NRE ("Nouvelles régulations économiques"). L’art. 168 oblige les entreprises cotées en bourse à inclure, dans leur rapport annuel, des éléments sur les "conséquences sociales et environnementales de leur activité".

2003 : seconde version de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD).

2005 : promulgation de la loi constitutionnelle relative à la charte de l’environnement.


c. Les indicateurs du développement durable

- L’indicateur d’épargne véritable calculé par la Banque mondiale, introduit dans le calcul de l’épargne une mesure de l’effort de constitution du capital humain en comptabilisant les dépenses de formation, et une mesure de la pression exercée sur les ressources écologiques.

- L’indicateur de bien-être économiquede Osberg et Sharpe, joue un rôle important au sein de l’OCDE. introduit une dimension écologique dans le calcul du stock de richesse.

(A partir des travaux des pionniers William Nordhaus et James Tobin, économistes à l’université de Yale).


SOURCE : E. Arnaud, A. Berger, C. de Perthuis, Le développement durable, Nathan, 2005, p. 91.

- L’indicateur de progrès véritable Il intègre les dimensions sociales et environnementales de la manière la plus complète dans la mesure de la richesse.

"En 2002, l’IPV américain a atteint 41% de la consommation des ménages mesurée par les comptes nationaux. Certaines prédations opérées sur le capital social et environnemental sont en effet déduites des indicateurs classiques de richesse."


SOURCE : E. Arnaud, A. Berger, C. de Perthuis, Le développement durable, Nathan, 2005, p. 91

"Entre 1950 et 2002, on a assisté à un décrochement entre l’évolution du PIB et celle de l’IPV. Cela est dû à trois facteurs : l’augmentation des coûts environnementaux ; l’accroissement des coûts sociaux (montée de l’inégalité et de l’insécurité) ; le gonflement de la dette extérieure que devront rembourser les générations futures. Le décrochement de l’IPV, pose donc bien la question de la durabilité de la croissance américaine."


d. Une définition qui pose des questions - Quelle conception des rapports nature/société est

envisagée ?La préservation de la nature comme fin en soi ou une nature préservée au service de l’homme ?

- Quelle durée est envisagée ?Une ou plusieurs générations futures ?

- Quels acteurs mettent en œuvre cette politique ?Les instances dépendant des Nations Unies, les ONG, ou les firmes multinationales impliquées dans le secteur environnemental ?


- Comment s’imbriquent les différentes échelles ? L’ Agenda 21 publié par les Nations Unies lors du Sommet de la Terre (1992) incite les pouvoirs publics à définir à chaque échelon géographique leur propre Agenda 21.Chaque échelon étant autonome dans la définition de son Agenda 21, il n’est pas sûr que tous les Agendas forment un tout cohérent.

Le développement durable est-il perçu de la même manière au Nord et au Sud ?Au Nord, les pays européens sont plus sensibles à la protection de la nature que les Etats-Unis.Au Sud, les Etats sont préoccupés en priorité de l’amélioration des conditions de vie économiques des populations.


3. Développement et développement durable, quelle relation ?

• Le développement durable contre le développement ?

Les inquiétudes pour les ressources, déjà présentes chez Malthus au XVIIIè siècle, prennent la forme d’une contestation plus générale du "progrès" et de l’épuisement des ressources naturelles qu’il entraîne dans les années 1960-1970 : les experts du club de Rome et le rapport Meadows (1972) prônent la "croissance zéro".Selon la géographe Sylvie Brunel, le concept de développement durable s’affirme dans les années 1990, au moment où la crise de la dette et la fin de la guerre froide permettent de remettre en cause l’aide au développement et le développement lui-même tels qu’ils étaient conçus depuis les années 1950.

sommaire > II. Les concepts en jeu > 3. Développement et développement durable >

• Le développement durable, un développement à découpler de la croissance ?

Pour J-M Harribey, on peut réaliser le développement - amélioration du bien-être - hors de la croissance infinie des quantités produites et consommées, en se fondant sur la valeur d’usage et la qualité du tissu social qui peut naître autour d’elle. Les pays pauvres ont besoin de croissance pour assurer la satisfaction de leurs besoins essentiels alors que les pays riches peuvent entamer une décroissance sélective. Ce sont les productions les plus polluantes - agricoles ou industrielles - qui doivent connaître une décroissance, pas les activités de service.


• Le développement durable, dernier avatar libéral du développement ?

Les antidéveloppementistes (N. Georgescu-Roegen, S. Latouche, G. Rist) voient dans l’idée de développement un moyen pour l’Occident de dominer le monde en imposant son modèle. Le développement est indissociable de la croissance, et tous deux sont devenus des buts en soi sans que l’on s’interroge sur leur finalité. Le qualificatif de "durable" n’est qu’un gadget car derrière le développement, même durable, il y a la croissance.


4. Communication interculturelle

a. Définition

"Le préfixe "inter" du terme "interculturel" indique une mise en relation et une prise en considération des interactions entre des groupes, des individus, des identités. Ainsi, si le pluri-, le multiculturel s’arrête au niveau du constat, l’interculturel opère une démarche, il ne correspond pas à une réalité objective. C’est l’analyse qui confère à l’objet étudié et analysé un caractère interculturel ".

M. Abdallah-Pretceille, L’éducation interculturelle, Paris, 2ème édit.,2004, p. 49.

sommaire > II. Les concepts en jeu > 4. Communication interculturelle >

b. L’interculturel n’est pas le multiculturel

Le multiculturel est une description d’une réalité où coexistent plusieurs cultures distinctes. Les cultures y sont décrites comme un ensemble de traits culturels, sociaux, économiques définis de manière immuable et totalisante. L’individu y est souvent vu comme déterminé par sa culture.

L’interculturel ne délivre pas un savoir sur l’Autre : il est une démarche qui part du postulat qu’identité et altérité sont pris dans un jeu de miroir qui leur donne mutuellement un sens. Ce sont les relations que j’entretiens avec l’Autre qui me font le définir de telle ou telle manière; ce ne sont pas ses caractéristiques qui conditionnent la nature de nos relations.


c. L’éducation à l’interculturel

Elle comporte plusieurs étapes : Faire l’inventaire des représentations que nous avons de ceux que

nous percevons comme différents de nous.

- Analyser les mécanismes de production de l’altérité en recensant les marqueurs culturels que nous sélectionnons pour marquer notre différence d’avec telle population (les habitudes alimentaires, la religion, les relations hommes/femmes…).

- Reconnaître la subjectivité de nos représentations, c’est-à-dire comprendre qu’elles sont fonction de la relation que l’énonciateur entretient avec celui qu’il décrit (valorisation, dénigrement, exotisme).


SOURCES

Abdallah-Pretceille M., L’éducation interculturelle, PUF, coll. Que sais-je?, 2004Abdallah-Pretceille M., L’éducation interculturelle, PUF, coll. Que sais-je?, 2004 Assidon E., Les théories économiques du développement, La découverte, 2002.Assidon E., Les théories économiques du développement, La découverte, 2002. Brunel S., Le développement durable, PUF, coll. Que sais-je?, 2004.Brunel S., Le développement durable, PUF, coll. Que sais-je?, 2004. Arnaud E., Berger A., De Perthuis C., Le développement durable, Nathan, 2005.Arnaud E., Berger A., De Perthuis C., Le développement durable, Nathan, 2005. Comeliau Ch., La croissance ou le progrès ? Croissance, décroissance, Comeliau Ch., La croissance ou le progrès ? Croissance, décroissance,

développement durable, Le Seuil, coll. Economie humaine, 2005.développement durable, Le Seuil, coll. Economie humaine, 2005. Cuche D., La notion de culture dans les sciences sociales, La Découverte, 1996.Cuche D., La notion de culture dans les sciences sociales, La Découverte, 1996. Harribey J.-M., « Développement ne rime pas forcément avec croissance », Le Harribey J.-M., « Développement ne rime pas forcément avec croissance », Le

Monde diplomatique, juillet 2004.Monde diplomatique, juillet 2004. Latouche S., « Contre l’ethnocentrisme du développement : et la décroissance Latouche S., « Contre l’ethnocentrisme du développement : et la décroissance

sauvera le Sud… », Le Monde diplomatique, nov. 2004.sauvera le Sud… », Le Monde diplomatique, nov. 2004. Miossec A., Arnould P., Veyret Y., « Vers un géographie du développement Miossec A., Arnould P., Veyret Y., « Vers un géographie du développement

durable », Bulletin de l’APHG n° 387, 2004.durable », Bulletin de l’APHG n° 387, 2004. Montoussé M., Théories économiques, Bréal, 2003.Montoussé M., Théories économiques, Bréal, 2003. Todorov T., Nous et les autres, Le Seuil, 1989.Todorov T., Nous et les autres, Le Seuil, 1989. Veyret Y.(sous la dir.), Le développement durable : approches plurielles,Hatier, Veyret Y.(sous la dir.), Le développement durable : approches plurielles,Hatier,

2005.2005.


- « La France et le développement durable », n° 302, La documentation « La France et le développement durable », n° 302, La documentation française, juin-juillet 2004.française, juin-juillet 2004.- « La responsabilité sociale des entreprises », Alternatives « La responsabilité sociale des entreprises », Alternatives économiques, Hors-série pratique n° 20, septembre 2005.économiques, Hors-série pratique n° 20, septembre 2005.


5. Solidarité

a. Eléments de définition (1)- D'après le dictionnaire

• “Relation entre personnes ayant conscience d’une communauté d’intérêts, qui entraîne, pour les unes, l’obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur porter assistance.” (Petit Robert)

- une origine juridique • Première acception en 1462, du latin "in solidum" : "commun à

plusieurs, de sorte que chacun réponde du tout".• Fin 18ème siècle : se dit de personnes liées par une

responsabilité et des intérêts communs (1778) puis "fait de s’entraider" (1795).

• 1804, Code Civil : désigne le "caractère solidaire d’une obligation".

sommaire > II. Les concepts en jeu > 5. Solidarité >

a. Eléments de définition (2)- Aujourd’hui

• Valeur révolutionnaire devenue un substitut prudent à « égalité » (début XXe s.)

• Synonyme d’« entraide » ; s’utilise à plusieurs niveaux :• Dans la famille (code civil)• Au sein d’une collectivité (Déclaration des Droits de

l’Homme et du Citoyen, notamment)• Au sein d’une équipe• Dans un rapport d’obligation


b. Les types de solidarité (1)

Aujourd’hui, les actions dites de “solidarité” recouvrent une diversité de pratiques et de domaines d’intervention. Elle sont mises en oeuvre aux échelles locale, nationale et internationale. Elles sont de deux types :

- Actions “ponctuelles”

•Action humanitaire en France (accueil d’urgence des sans-abris, distribution alimentaire...).

•Campagnes d’appel aux dons pour soutenir des programmes nationaux ou internationaux (Téléthon, Sidaction, Banque alimentaire…).

•Action humanitaire internationale (en cas de catastrophes naturelles, de famine ou de guerre).


- Actions dans la durée

•Réseaux de solidarité de proximité : en ville ou à la campagne, mise en place de programmes dans divers domaines : aide aux devoirs, réinsertion professionnelle, suivi médical, échanges de services...

•Programmes internationaux menés dans la durée pour appuyer des initiatives dans les pays du Sud dans divers domaines (éducation, santé, agriculture...).

•Actions de plaidoyer en vue de changer des réglementations, des orientations politiques ou commerciales engendrant des inégalités ou portant atteinte à la démocratie ou aux droits de l’Homme.

•Actions de sensibilisation pour changer les mentalités et les comportements à l’échelle locale. Ce que l’on appelle le "commerce équitable", le "tourisme solidaire" et plus largement "l’éducation au développement" en font partie.

b. Les types de solidarité (2)


c. Les acteurs de la solidarité internationale (1)

La solidarité internationale recouvre un foisonnement d’initiatives, de programmes et de dispositifs. Le paysage est parfois brouillé par cette abondance et par le manque de coordination entre les différents intervenants privés et publics. Différents types d'acteurs interviennent :

L’Etat : des programmes bilatéraux ou multilatéraux L’Etat intervient principalement dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale via l'Union Européenne ou les institutions internationales telles que l’UNESCO ou le PNUD, le FMI et la Banque Mondiale.



Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) ou Associations de Solidarité Internationale (ASI) : des partenariats avec la société civile

•Certaines ONG sont spécialisées dans un secteur d’intervention (santé, éducation...), d’autres sont plus généralistes.

•On distingue généralement les ONG dites “urgentistes” (action humanitaire), des ONG d’appui au développement.

•En complément de l’action au Sud, beaucoup mettent en oeuvre des actions de sensibilisation auprès des publics du Nord.


- Les collectivités territoriales : du jumelage à la coopération décentralisée

• Depuis les années 1970, les communes ont noué des liens avec les pays du Sud (jumelages). Depuis 1992, les collectivités ont compétence à intervenir dans le champ de la coopération à travers la coopération décentralisée (programmes d’appui à des collectivités locales étrangères, en autonomie par rapport à la coopération gouvernementale).



c. Les acteurs de la solidarité internationale (4) D'autres acteurs

•De nombreux syndicats, fondations, groupements paroissiaux, entreprises, groupes d’individus, écoles,...participent à ce mouvement en se mobilisant lors de catastrophes humanitaires ou en développant à leur niveau des actions ou partenariats de solidarité internationale.


Les actions de solidarité se voient souvent reprocher• La dépendance des bénéficiaires vis-à-vis de leurs donateurs, • le manque d’écoute et de concertation avec les populations

aidées, • la méconnaissance des mécanismes qui ont mené aux

situations que l’on envisage d’améliorer.

L'EAD c'est mettre en oeuvre une réflexion • sur les causes des inégalités dans le monde,• sur les manières d'y remédier, qui tiennent compte des

contextes, des aspirations et des savoir-faire de ceux que l’on veut aider.

d. Eduquer à la solidarité


SOURCES • L’aide publique au développement, un outil à réinventer, Guillaume

Olivier, 2004• Quel financement pour le développement ? Edition spéciale Revue

Défis Sud, N°59, 2003• L’action internationale des collectivités locales françaises, La

Documentation Française• Solidarité nord-sud : pour une aide réflechie et afficace, Région Ile

de France et CDTM, 2005• 100 mots pour comprendre le développement, Hakim Ben

Hammouda, Maisonneuve et Larose• Dictionnaires de langue française


III. Démarches pédagogiques

1. L'EAD dans les Programmes

2. Une approche transdisciplinaire

3. Les composantes d’un projet EAD

4. Un exemple d'activité en 3ème

sommaire > III. Démarches pédagogiques >

Introduction

L'EAD figure déjà en filigrane, dans les instructions officielles de plusieurs matières, en particulier en géographie, en histoire, en éducation civique/ECJS, en SVT et en français.

Elle ne se cantonne pas à un niveau particulier, mais peut être proposée, notamment sous son aspect d'ouverture à l'altérité, dès le cycle I de l’école maternelle.

L ’EAD n’est donc ni une nouvelle matière, ni une greffe supplémentaire, c ’est une nouvelle manière de poser les problématiques dans les programmes existants.

1. L ’EAD dans les programmes de collège et de lycée

sommaire > III. Démarches pédagogiques > 1. L'EAD dans les programmes >

b.b. Les relations entre les hommes

1) la mondialisation, les inégalités

2) les relations internationales

3) L'ouverture à l'autre4) La solidarité et les

droits de la personne

a. l’homme et son milieu

1) Les paysages et leur diversité

2) Les ressources3) Les risques naturels

EAD

Les thèmes qui ouvrent à l'EAD

Remarque : les pages qui suivent sont données à titre d'exemple et ne prétendent à aucune exhaustivité


a. L'homme et son milieu



Géographie6ème

cartes et paysages du monde

Les paysages urbains permettent une étude comparative entre deux métropoles du Nord mais également avec une métropole d'un pays du Sud

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Géographie 5ème

Afrique, Asie, Amérique 1. Diversité de l'Asie(…) L'étude permet de souligner les contrastes entre zones de richesse et de pauvreté, littoraux et intérieurs, cités-États et États-continents.

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2) Les ressources : L'eau

Sciences Physiques5ème

L’eau dans notre environnementOù trouve-t-on de l’eau ? Quel rôle joue-t-elle dans notre environnement et dans notre alimentation ?

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2) Les ressources : l'alimentation

SVT6ème

Les caractéristiques de notre environnement, l'alimentation humaine

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2) Les ressources : le sous-sol

SVT5ème - 4ème Environnement géologique et ressources, l'homme responsable de son environnement, activité de la planète et risques.

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2) Les ressources : les énergies

Physique-ChimieCycle 3

Exemples simples de sources et de production d’énergie ; consommation et économie d’énergie.

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3) Les risques naturels : les séismes

SVT 5ème

L’activité de la planète engendre des risques pour l’Homme.(...) L’Homme se préoccupe :– de détecter les zones à risque par l’étude des phénomènes en cause ;– de prévenir ces risques (surveillance scientifique des zones à risque, constructions adaptées, éducation des populations).

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b. Les relations entre les hommes


1) La mondialisation, les inégalités

SES1ère

Les limites du marché

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une économie au service de l'homme


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Géographie3ème

Échanges, mobilité des hommes

Le taux de migration dans le monde

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Géographie3ème

Échanges, mobilité des hommes

p. ex : la faim

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2) Les relations internationales

Histoire Tale ES-LLe monde de 1945 à nos joursIntroduction : le monde en 1945 (…)2 - Les grands modèles idéologiques et la confrontation Est-Ouest jusqu'aux années 1970 (…)4 - À la recherche d'un nouvel ordre mondial depuis les années 1970

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2) Les relations internationales

Education civique3ème

E. La défense et la paix- La Défense nationale, la sécurité collective et la paix

Les missions de la Défense nationale sont étudiées, dans le nouveau contexte mondial et européen. Aujourd’hui, la sécurité collective est organisée au service de la paix définie par les principes de la charte des Nations unies.

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2) Les relations internationales :la colonisation

Histoire4ème 3 : Le partage du mondeLa comparaison de cartes du monde en 1815 et en 1914 permet de mettre en évidence le phénomène colonial, (...) mais en évoquant les multiples raisons qui rendent compte de l'expansion mondiale des puissances industrielles, les formes diverses de cette expansion et les tensions internationales qu'elle suscite.

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2) Les relations internationales : la décolonisation

HistoireTale

Le monde de 1945 à nos joursIntroduction : le monde en 1945

3 - Le Tiers-Monde : indépendances, contestation de l'ordre mondial, diversification

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3) L'ouverture à l'autre

Français5ème

B. Textes à lire2. Choix de textes et d’œuvresUn récit de voyage en relation avec les grandes découvertes(Marco Polo, Bougainville, Jean de Léry, etc.). On les lit pour le récit d’aventures, mais aussi pour leur dimension anthropologique : les élèves s’initient ainsi aux différentes manières de découvrir les autres. http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/images/alterite2.gif


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Histoire2nde thème III :

La Méditerranée au XII° siècle : carrefour de trois civilisations

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EspagnolCollège

Le lexique est enseigné de façon concrète et active. Il illustre des situations de la vie quotidienne espagnole et hispano-américaine, et de la vie des élèves.

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Education musicale6ème

Lorsqu'il aborde des percussions d'origines diverses, l'élève acquiert et structure un savoir rythmique en liaison avec une connaissance de la culture musicale d'autres civilisations.

http://www.ibiblio.org/wm/paint/auth/gauguin/gauguin.femmes-tahiti.jpg http://www.ecoles.cfwb.be/arizel/Robin/Fiches2005/page1.jpg http://i1.trekearth.com/photos/3264/cesaire7.jpg


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4) La solidarité, les droits de la personne


C. Les droits de l'homme et l'Europe

[Un des objectifs est de] mettre en perspective la volonté commune qui anime l'Union européenne et les diversités liées à l'histoire et aux traditions culturelles des États membres.




Le refus des discriminations

Toute distinction n'est pas discriminatoire. (...) Mais les discriminations deviennent illégitimes et sont condamnées comme un délit lorsqu'elles introduisent une exclusion, un refus de service, une restriction ou préférence (...). Des exemples sont donnés sur les différentes formes de discrimination (racisme, ...) et d'intolérance.

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E. La défense et la paix- La solidarité et la coopération internationale

La responsabilité des États, le rôle des Nations unies et de ses agences (pour les réfugiés, pour l’enfance, pour le développement), l’action des ONG sont mis en évidence.http://ch.indymedia.org/images/2005/03/31287.jpg

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4) La solidarité, les droits de la personne Les droits humains

EcjsCAPII.2 Notions et thèmes

L'objectif d'une éducation civique est d'aboutir à ce que les élèves s'approprient le mieux possible les (...) notions fondamentales suivantes (...) : - Droits de l'Homme et du citoyen ;- État de droit

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1 - 2. L'éducation : un droit pour tousUne conquête- (…) l'école obligatoire, gratuite et laïque, l'allongement de la scolarité, l'égalité entre les filles et les garçons dans l'accès à l'éducation, sont mises en évidence dans leur signification.Documents de référence- (…) La Convention internationale des droits de l'enfant de 1989 (article 28)http://www.hebdo.bf/actualite2/hebdo263/enfants.gif

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4) La solidarité, les droits de la personne Droit à la santé

SVT3èmeE. Responsabilité humaine :santé et environnement

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4) La solidarité, les droits de la personne Justice sociale

SESTerminale - La dynamique de la stratification sociale

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2. L’ EAD, une approche transdisciplinaire

- interdisciplinarité, pluridisciplinarité, transdisciplinarité -

sommaire > III. Démarches pédagogiques > 2. Une approche transdisciplinaire >

a. Un constat

La rencontre des disciplines est à la fois une ouverture d’esprit et un passage obligatoire

- Une ouverture d’esprit :Accepter de sortir des contours de sa discipline permet une vision élargie.

- Un passage obligatoire :L’EAD présuppose d’aborder ce qui transcende les matières.


b. Définissons les termes (1)

Interdisciplinarité

"Elle concerne le transfert des méthodes d'une discipline à l'autre", Exemples : l’utilisation des mathématiques en économie, le recours à l’économie en histoire.


Pluridisciplinarité : "La pluridisciplinarité concerne l'étude d'un objet d'une seule et même discipline par plusieurs disciplines à la fois."

Exemple : le thème de la biodiversité, sujet d’étude des sciences et vie de la terre bénéficie d’un éclairage renforcé si on l’étudie aussi sous le faisceau de la géographie et de la chimie.




Transdisciplinarité :La transdisciplinarité, à travers le préfixe "trans", désigne ce qui est à la fois entre, à travers et au-delà de toute discipline. La connaissance n’est plus fractionnée si sa finalité est désignée comme la compréhension du monde.

Exemples : Education au développement, Education à l’environnement vers le développement durable.


c. Pourquoi travaillons-nous de manière fragmentée ?

• Au XIXéme siècle, les matières se sont autonomisées pour des raisons heuristiques car il n’était plus possible qu’un seul homme maîtrise tous les savoirs.

• En 1893, dans sa thèse de doctorat De la division du travail social, Emile Durkheim, premier titulaire d’une chaire de Science de l’Education, observe que la division du travail et la spécialisation des fonctions concernent aussi les fonctions scientifiques : "Nous sommes loin du temps où la philosophie était la science unique ; elle s’est fragmentée en une multitude de disciplines spéciales dont chacune a son objet, sa méthode, son esprit".


c. Pourquoi travaillons-nous de manière fragmentée ? (suite)

- Pour emprunter le vocabulaire de Karl Polanyi La grande transformation, en 1944, les disciplines étaient "enchâssées" les unes dans les autres (embedded) pour former un tout cohérent, apte à une compréhension du monde, capable d’en faire comprendre tous les enjeux.

- Elles se sont "désencastrées" (disembedded) car, devant la complexité, la division du travail s’est révélée nécessaire.


d. L’EAD, passeur de frontières (1)

- La mise en relation des enjeux sociaux, économiques, environnementaux et culturels que suppose l’EAD permet une reconstruction de l’unité du savoir et donc la transdisciplinarité.

- Sciences et vie de la terre, sciences physiques, géographie, histoire, sciences économiques et sociales, français, langues, l’ensemble de la formation technique et professionnelle et bien d’autres matières, disjointes pour des raisons heuristiques, se rejoignent comme des éléments indissociables pour la compréhension du monde et la formation de l’ élève acteur du développement.


d. L’EAD, passeur de frontières (2)

L’instruction civique, à travers les questions d’éthique que soulève une interrogation sur la citoyenneté, est un espace de travail intéressant, ainsi que l’ensemble des dispositifs favorisant l’autonomie des élèves et le travail de groupe.

Favoriser les ponts entre les matières a l’intérêt pédagogique de démontrer aux élèves l’interconnexion de savoirs : une nouvelle vision de la réalité en émerge, une vision plus intelligente donc plus propice à ouvrir à la diversité et à la responsabilité.


Les cinq piliers de l’ead en

milieu scolaire

Des connaissances spécifiquesDes compétences

Une formation citoyenne

Une démarche pluridisciplinaire

L'ouverture à l'autre

d'après eduscol

3. Les composantes de l'EADsommaire > III. Démarches pédagogiques > 3. Les composantes d'un projet EAD >

http://eduscol.education.fr/

Un exemple d'activité en 3ème

Les flux touristiques

4. Mise en œuvre des cinq pilierssommaire > III. Démarches pédagogiques > 4. Un exemple d'activité en 3ème >

Doc. 1 1. Quelles sont les régions qui

reçoivent le plus grand nombre de touristes ?

2. Quelles sont les régions d'où sont originaires la plupart des touristes?

Doc. 23. Dans quelle proportion a

augmenté le nombre des touristes entre 1950 et 2000 ? Comment s'explique cette augmentation ?

Doc. 1 : Les flux touristiques

Manuel histoire-géo 3ème Magnard 2003

Manuel histoire-géo 3ème Nathan 2003

Doc. 2

a. Les documents et les questions (1)

sommaire > III. Démarches pédagogiques > 4. Un exemple d'activité en 3ème >

Doc. 34. Donnez un exemple

montrant l'importance du tourisme dans l'économie mondiale

5. Faites un tableau dans le quel vous recenserez les avantages et les inconvénients du tourisme de masse pour les pays d'accueil.

Doc. 3Une croissance anarchiqueLe tourisme est devenu un des secteurs les plus importants de l'économie mondiale : il emploie 7 % de la population active et représente 10 % du PIB mondial, selon les données de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) […]. D'ici 20 ans, le tourisme international devrait doubler et passer de 700 millions d'arrivées à 1.6 milliard. La planète pourra-t-elle supporter une telle évolution ? Pour certains pays en développement (l’Egypte, le Kenya ou la Tunisie en sont les meilleurs exemples), le tourisme international est une manne' inespérée qui fait vivre des millions de familles. Et pourtant, l’économie locale ne récupère qu'une mince partie des recettes engendrées qui demeurent dans la poche des géants du secteur. La croissance du tourisme pose de plus en plus de problèmes en matière environnementale (saturation de sites historiques, défiguration des paysages par les constructions, épuisement des ressources naturelles locales, etc.), sociaux (prostitution et travail des enfants par exemple) ou culturels (respect des pratiques locales, des lieux de vies, etc.). La ruée vers l’or du tourisme s'opère trop souvent dans des conditions peu favorables au développement social et économique des pays d'accueil.

C. Badet. L. Maurin, « Un tourisme débridé », Alternatives économiques. Hors‑Série. n' 54, 2002

in Manuel d’Histoire-Géographie de 3ème, Magnard, 2003, p. 150.1. Manne : source de revenus.



Doc. 46. Quels sont les sont les deux

arguments utilisés par cette publicité pour attirer les touristes.

7. Trouvez d'après ce document les caractérisques de l'écotourisme sur les plans social, économique et environnemental. Donnez une définition du tourisme durable à partir de ces trois caractéristiques.

Doc. 4Publicité pour I’écotourisme à MadagascarL'écotourisme rassemble toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans lesquelles la principale motivation du touriste est d'observer et d'apprécier la nature ainsi que les cultures traditionnelles qui règnent dans les zones naturelles.Indépendamment de notre équipe de professionnels de l'écotourisme, nous employons du personnel local sur tous nos circuits afin de redistribuer au maximum les bénéfices vers les communautés de Madagascar. Au moins 30 % de nos prix sont dépensés en salaires et services locaux afin de contribuer au développement et à l'écologie de l'île. C'est en éduquant et en sensibilisant les populations sur l'environnement qui les entoure que l'on pourra notamment préserver les forêts. Mais c'est quand la communauté locale prend conscience que le tourisme peut leur apporter des emplois ou améliore leur qualité de vie qu'elle commence à préserver la nature. On peut alors parler de tourisme durable. C'est le lien entre l'écotourisme et le développement durable.

Ilay tours, site internet, www.ilaytours.com in Manuel Histoire-Géographie 3ème, Nathan, 2003, p.

199



Doc. 58. Les Occidentaux se

représentent les peuples traditionnels comme respectueux de la nature. Donnez un exemple qui montre que, dans le cas des Pygmées, cette représentation est fausse.

9. Recensez les traces de tradition et de modernité présentes dans la vie des Aka. Lesquelles de ces traces les Occidentaux recherchent-ils lors de leurs voyages ? Comment cela peut-il s'expliquer ?

Doc. 5 : Les pygmées, petit peuple des forêtsBANGUI (République centrafricaine) Envoyé spécial, Jean-Pierre Tuquoi

[Les Aka] portent des tee-shirts - fatigués - de clubs de football européens et même, parfois, des chaussures de plastique. Ils ont troqué les arcs et les arbalètes (exposés à l'unique musée de Bangui) contre des fusils artisanaux. De la ville, ils ont appris l'usage de quelques ustensiles de cuisine, du savon et des cigarettes. Il arrive même que, dans quelques campements, un méchant poste de radio grésille du matin au soir […].

Les Aka vivent de la chasse, de la cueillette et d'un semblant d'agriculture […].

Si les Pygmées connaissent la forêt, ils ne donnent pas le sentiment de la respecter. Ce sont des prédateurs. Pour planter quelques palmiers ou des pieds de manioc dans une clairière, ils n'hésitent pas à sacrifier des arbres de légende. Un matin, un Aka expliquera sans états d'âme comment l'arbre de trois ou quatre cents ans qui gît en bordure du sentier a été abattu simplement pour pouvoir mettre la main, avec un minimum de piqûres d'abeilles, sur du miel sauvage. Le prix de la récolte, vendue à des "grands Noirs" venus de la ville, ne dépassait pas une dizaine d'euros. "C'est la tradition", conclura le Pygmée. Malheur à celui qui leur fera connaître la tronçonneuse !

Dans leur campement de fortune, où les handicapés et les ventres ballonnés sont nombreux, les Aka rêvent de progrès, de vie meilleure. Ce qu'ils aimeraient c'est avoir des médicaments - preuve des limites de la médecine traditionnelle -, pouvoir se procurer des produits modernes - comme les lames de rasoir, les machettes, le riz, le sucre... - sans devoir aller dans une grande ville, voir une école s'installer à proximité […].

Le Monde, 24.03.06

a. Les documents et les questions (4)sommaire > III. Démarches pédagogiques > 4. Un exemple d'activité en 3ème >

Doc. 610. Le tourisme durable est-il

toujours un instrument de développement ? Justifiez votre réponse.

Doc. 6 : Les revers du tourisme durable"[Les] pays du Tiers Monde sont perçus comme une sorte de conservatoire idéal d'une société de nature, où la flore, la faune et les traditions devraient pouvoir être vitrifiées pour compenser les destructions commises par le Nord depuis son entrée dans la révolution industrielle. Le Tiers Monde devient ainsi aux yeux des riches une sorte de paradis perdu […] qu'il s'agit de figer pour l'éternité face au rouleau compresseur de la modernité."

Sylvie Brunel, Le développement durable, PUF, coll. Que sais-je ?, 2004,

p. 43



b. Les piliers EAD dans cette séquence (1)

Vocabulaire spécifique : flux, migrations Connaissance des mécanismes

économiques du tourisme de masse et de l'écotourisme

Connaissance des trois piliers de l'écotourisme.

Pilier connaissances

lire une carte des flux touristiques classer des informations tirées d'un texte Argumenter Calculer un taux de croissance Trouver une définition Extraire des connaissances d'un texte

Pilier compétences


b. Les piliers EAD dans cette séquence (2) Question 3 : Mathématiques et

Géographie Q. 6 : Français et Géographie Q. 7 : SVT et Géographie Q. 8, 9, 10 : Français,

Géographie, Education civique, SVT.

Pilier pluridisciplinaire

Déconstruction de la représentation de l'Autre que se fait le voyageur : sa quête de dépaysement crée une perception exotique de celui qu'il rencontre.

Pilier ouverture à l'autre

Réflexion critique sur la portée de mes actes

Pilier formation citoyenne
