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Le Soleil Existe L’EDITION ART Juillet 2014

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Exploration Magazine Made In Africa

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Page 1: Le Soleil Existe

Le Soleil Existe

L’EDITION ART!

Juillet 2014

Page 2: Le Soleil Existe

THE ART ISSUE!

Le Soleil Existe !Edition I!

2014!

Page 3: Le Soleil Existe

CONTENU/CONTENT!

INTERVIEWS!!!

Aboli Kann!Kaïdin Le Houelleur!

GALLERIES D’ART!ART GALLERIES!

!Galerie Cecile Fakhoury!

Galerie Houkamy!

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Bienvenue!!!L’édition art enfin! Pour cette édition nous sommes allés à la rencontre de deux galeries d’art et de deux artistes influençant dans le paysage artistique ivoirien. Nos rencontres ont été de véritables aventures dans des univers divers dans lesquels nous voulons vous inviter. Nous espérons que vous serez satisfaits de votre voyage!!

Welcome!!At last the art edition! We’ve met two artists and visited two art galleries in the city of Abidjan. This was a small adventure which we hope you too will enjoy! Only the gallery presentations are in English though!!

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GA

LERI

ES!

GALL! RIES!

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Cécile Fakhoury!

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Cécile Fakhoury!La galerie Cécile Fakhoury a été créée en 2012 à Abidjan. Son but est de promouvoir l’art contemporain des artistes locaux. En Janvier 2014, l’exposition Kin-Babi nous a fait voyagé à travers l’imagination d’artistes Kinois exposant à Abidjan. !De novembre 2013 à la mi-janvier 2014, la galerie Cécile Fakhoury a exposé les œuvres d’artistes congolais dans une exposition appelée Kin-Babi. Ces deux noms utilisés comme pseudonymes des villes de Kinshasa et d’Abidjan retranscrivent bien une partie de l’exposition étant donné que lesartistes sont Kinois et leurs œuvres sont exposées à Abidjan. !Cette exposition a réuni le travail de sept artistes congolais qui peignent leurs visions de la ville de Kinshasa de plusieurs manières selon leurs perceptions propres. Certains comme Pathy Tshindele semblent être obnubilés par des visions cosmiques où des hommes à l ’épiderme multicolore peuplent les toiles dans un univers surréel. D’autres nous ramènent sur terre , vers des territoires auxquels nous sommes habitués, comme celui des sapeurs congolais que les peintures de Pierre B o d o r e n d e n t a v e c fi d é l i t é . L’accoutrement est exagéré et les accessoires sont volumineux, comme !!!

pour dire l’importance que les sapeurs leur vouent. Mais il y a aussi des thèmes plus sérieux et plus p o l i t i q u e s c o m m e c e u x q u e cherchent à aborder Amani Bodo et Monsengo Shula. Leur travail porte sur les rapports entre l’Afrique et le monde, comme le montre ‘Africa Or’, ou dénonce la réalité des problèmes climatiques que rencontre le monde, ce dernier thème étant présent chez Monsengo Shula. JP Mika rend un vibrant hommage à feu Nelson Mandela avec Les Trois Ages de Mandela. !Enfin, Kura Shomali nous plonge dans un univers aussi énigmatique que celui de son confrère Steve Bandoma comme pour empêcher nos esprits d’oublier cette exposition une fois que nos corps physiques l’auront quittée. !L’exposition a pris place dans une galerie dont l’emplacement et le décor intérieur fusionnent pour produire l ’espace idéale pour s’immerger pendant une heure ou deux dans l’univers des artistes qui y exposent leurs œuvres.! La galerie est ouverte au public du mardi au samedi de 10h à 19h et sur rendez-vous. Entrée Libre.

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Pathy Tshindele

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The Cécile Fakhoury Gallery was created in 2012 in Abidjan. It aims to promote the works of contemporary African artists living in Africa. We’ve had a good time wandering around this fascinating space orchestrated by wonderfully helpful members of staff. From November 2013 to mid-January 2014, the gallery has exhibited the works of Congolese artists in an exhibition called Kin-Babi. These are names commonly used to refer to the cities of Kinshasa and Abidjan thus pointing to the Kinshasa-based artists and to their Abidjan-based exhibition. !!In this exhibition, seven artists living in Kinshasa and exposing their personal visions of this city through paintings. We were taken on a cosmic journey by Pathy Tshindele’s work with strange creatures concealing interesting themes while Pierre Bodo’s creatures are rather more human and common on the Kinshasa scene. !The ‘sapeurs congolais’ fill his canvases with their apparel marked by ostentation and exuberance. From fashion we are plunged inside political debates, world climate and North-South relations. These are subjects which seem to fascinate Monsengo Shula and Amani Bodo. !!There is also a remarkable work by J.P. Mika called ‘Les Trois Ages de Mandela’ , which shows Mandela through three different decades with a vortex-like background as if they had suddenly been spewn by it into a fixed-in-time canvas. !

Kura Shomali and Steve Bandoma have some enigmatic works meant to scar our brains as eternal mneumonics of this exhibition. !!The atmosphere of the gallery makes it a suitable space for pondering and exploring, regardless of the exhibition which is on. ! The gallery is open to the public from Tuesday to Saturday from 10AM to 7PM and by appointment. Free.  !

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Pierre Bodo

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Pierre Bodo

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Amani Bodo

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J.P. Mika

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Kura Shomali

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Kura Shomali

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Monsenga Shula

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Pathy Tshindele

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Houkamy Guyzagn!

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Houkamy Guyzagn is an art gallery created in 2001 to promote the works of young painters. The gallery organises sales exhibitions for those young painters and gets involved with exhibitions in Africa and all over the world. Art collectors and visitors can find gems at the gallery to buy thus helping artists to make a living through what they do. !The gallery serves as a setting for talks, shows and has its own monthly called the Guyzagner. It’s a magazine specialised in art and its promotion.!!The gallery also organises a national painting competition called Guyzagn where the winner is granted the Guy Nairay Prize. !!The competition is for young artists between 18 and 45 years of age and living on the Ivoirian territory. It started in 2001 and its aim is to help Ivoirian or Ivory Coast’s resident artists to position and promote their work by granting them recognition and publicity for their creativity.!!

Houkamy Guyzagn!

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Houkamy Guyzagn a vu le jour en 2001 afin de promouvoir les oeuvres de jeunes paintres. La galerie sert de tremplin pour les paintres cherchant à vendre leurs œuvres et organise des expositions en Afrique et dans le monde. Les collectionneurs y trouveront des perles et participeront ainsi à permettre aux artistes de vivre de leur art. !La galerie ouvre ses portes pour des discussions, des évènement divers et possède un mensuel, le Guyzayner. Il parle principalement de la promotion de l’art et de l’art en lui même.!!Guyzagn est aussi le nom de la compétition d’arts plastiques organisée par la galerie au court de laquelle le gagnant remporte le prix Guy Nairay. Les artistes de 18 à 45 ans vivant en Cote d’Ivoire sont invités à y prendre part . Ceci va dans le sens d’aider les artistes en leur donnant plus de visibilité à travers la promotion de leur travail et une accréditation d’un des acteurs du milieu. !!

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INTERV

IEWS!

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Aboli Kann!

LSE  : Parlez-nous de vous? Qui êtes-vous?! !AK  : Je suis à l’état civil Koffi N’Guessan Nestor et pour ma carrière a r t i s t i q u e j ’ œ u v r e s o u s l e pseudonyme Aboli Kann. Je ne suis pas allé au bout de mon cursus scolaire, je me suis orienté vers la peinture d’enseigne de magasin et ensuite j’ai travaillé avec Kouakou Camille qui est un peintre reconnu de l’art naïf. !En Côte d’Ivoire, l’art Naïf s’est développé grâce au Centre Culturel Français avec Georges Courrèges qui a lancé Kouakou Camille, Augustin Kassi et Diarra Idrissa, donc c’est à partir de ceux-là que le naïf s’est développé bien que ce courant existait avant sans s’être ouvertement exprimé. !

C’est avec Kouakou Camille que j’ai commencé et en 1996, on a fait une exposition collective durant laquelle j’ai travaillé sous le label N’Guessan Nestor Koffi. C’était une expérience, mais les années qui ont suivies m’ont données le désir d’aller vers d’autres sensations et d’autres écritures. Je suis me suis alors retrouvé à la Maison des Artistes de Grand-Bassam. !Nous étions avec des artistes et cette expérience m’a permis de croire en la force de l’art et à ce moment là j’ai fait la rencontre d’un français, Christian de Vuines, qui m’a encouragé à aller plus loin. Ensemble nous avons exploré l’art moderne qui a donné naissance à ce que je fait. Après cela, j’ai fait une exposition collective sous le label Aboli Kann et j’ai ensuite exposé à la Galerie Houkamy en 2010.!!

Aboli Kann est un artiste ivoirien qui se considère comme un pionnier de l’art figuratif libre. Nous l’avons rencontré en zone 3 où se situe son atelier afin de découvrir sa vision par rapport à l’art, la Côte d’Ivoire et leur futur commun.

Le Naïf était vu comme un art p r i m a i r e , l ’ e x p r e s s i o n d e l’analphabète qui ignorait les règles de la peinture classique.!

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LSE : Pourquoi le nom Aboli Kann?! !AK : J’ai commencé à me faire appeller Aboli Kann quand j’ai changé de courant. Je suis parti sur une recherche intérieure. Mon grand père c’est Aboli et Kann est composé de Koffi, Nestor et Anne le nom de ma femme. !!LES : Est-ce que vous pouvez nous dire quelle est la source de votre inspiration ?! !AK  : Je dirais que c’est l’envie d’expression et de remercier la nature qui nous entoure et ma première cible c’est la femme que je trouve belle. C’est ma mère, ma fille, mon amie et j’estime que sans la femme le monde serait un chaos. En fait quand l’homme tombe c’est la femme qui le relève. Même quand une femme fait tombé un homme c’est pour l’aider à se relever. En matière d’artiste j’admire Robert Combas qui a une grande force et densité d’écriture. J’ai aussi récupéré mes couleurs au naïf et mon autre source d’inspiration c’est la vie, les éléments de tous les jours qui me frappent.! !LES  : Comment décririez-vous le courant dans lequel vous vous inscrivez ?! !AK  : Je m’inscris dans la figuration libre. !

C’est une expression qui part du réel, du visuel réel qui prend des éléments dans l’entourage mais qui les exprime hors du carcan de l’expression classique réaliste. C’est ce qui donne naissance à ce qu’on appelle le Pop Art avec des gens comme Andy Warhol, Roy Lichtenstein. Je suis très capté par le visuel, l’expression du moment. Un tableau c’est un espace dans lequel on essaie de mettre toute une vie et cela s’exprime dans certaines de ces toiles. Il n’y a pas beaucoup d’hommes sur mes toiles mais ils sont en train de venir.!!LES : Quel est le lien entre la griotique que vous pratiquez et la peinture ?!!AK  : Je suis arrivé à la griotique par le théâtre. Pendant les années où je peignais des enseignes, j’ai rejoins une troupe et j’y ai rencontré Maître Niangoran Porquet qui m’a remarqué et avec qui j’ai fait de la griotique. Ça m’a donné un aperçu de son art et les années qui ont suivies je suis allé au Naïf. J’ai toujours des traces et j’essaie de voir comment intégrer cela à la peinture.!!LES  : Quel est le rôle de l’art en Cote d’ivoire à votre avis ?!!AK  : L’art joue un rôle identitaire qui permet de déterminer les traits d’une volonté populaire. Malheureusement, les supports manquent pour permettre à l’artiste de véhiculer toute cette quintessence. !

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C’est aussi un support de développement. Même en Europe les bouleversements ont donné naissance à de l’art. Un peuple ne peut pas s’ériger sans l’art. Même dans notre culture, le sacré, tout ce qui constituait des moyens de galvanisation s’exprimait part l’art, les masques sacrés etc. Mais nous sommes entrés dans une société moderne sans transition. Les artistes en Afrique ‘se cherchent’, cherchent leur expression. Ici nous avons eu le mouvement Vohou qui est un mouvement né de la recherche de cette expression en créant à partir de ce qui est déjà là. Ils voulaient se démarquer du classicisme qui leur avait été imposé. Il y a cet état de recherche personnel. C’est pourquoi le rôle de l’artiste dans notre société est mal perçu. L’art est un moteur de prise de conscience, d’éveil. L’art est à la base de toute conception, il a un rôle à!jouer dans le développement du continent en résolvant ce problème d’identité. Aujourd’hui, les artistes africains sont beaucoup plus influencé par l’artisanat que par l’art, ils ne créent pas encore d’eux-mêmes. L’art est un témoignage, je peins ma femme parce-que je l’aime, c’est un témoignage. !!LES : Et par rapport au futur de l’art en Côte d'Ivoire ?! !AK : je suis de plus en plus rempli d’espoir. Auparavant je ne voyais pas les ivoiriens s’intéresser à l’art. L’ivoirien est en train de croire en l’art. !

A la maison des artistes la majorité de nos clients étaient des européens mais aujourd’hui de plus en plus d’acquéreurs sont des ivoiriens. C’est un phénomène qui me rassure. Ca va réveiller l’art de l’Afrique, c’est par là que le développement commence, croire en soi-même!

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Kaïdin Le Houelleur!

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Kaïdin Le Houelleur!

Kaïdin Le Houelleur est une artiste-sculptrice d’origine Franco-Vietnamienne basée en Côte d’Ivoire. Elle compte parmi ses oeuvres ‘La Main’ de la Cathédrale Saint-Paul du Plateau. Dans cette interview, elle nous en dit plus sur la symbolique de la main et ce sur quoi les artistes ivoiriens doivent se focaliser afin de participer à l’élaboration d’un futur pour l’art de ce pays.

LES: Pouvez-vous nous en dire un peu sur vous?!!KLH: Je suis autodidacte, j’ai toujours depuis toute petite dessiné, vécu dans l’art, dans une famille qui était très porté sur l’art. Donc j’ai été initiée très jeune enfant, à l’art. Je dessinais et un jour je me suis lancée, j’ai crée et !j’ai eu la chance d’être encouragée !par des gens qui ont trouvé mon travail original. J’ai beaucoup lu des revues d’art etc., j’ai crée de moi-même et il se trouve que ce que je faisais plaisait. J’étais très attirée par l’abstraction, !!

le symbolisme quand je me suis lancée dans mes œuvres de sculpture, c’était de l’écriture dans l’espace. J’ai été influencée par André Moore, j’ai des œuvres qui sont très influencées par Harp et j’ai travaillé dans un atelier en Italie où j’ai rencontré Isamu Nogushi, un grand sculpteur Japonais maintenant décédé. Mais je me suis faite toute seule à force de curiosité et poussée par l’envie de créer.!!LES  : Quels sont les thèmes que vous explorez ?!!!!KLH  : J’ai des œuvres monumentales qui sont dans les paysages urbains de l a c a p i t a l e . A l a c a t h é d r a l e notamment, l’offrande avec le symbole de la main. Un artiste fait avec la main donc c’est très important. Il y a un concept de Henri Focillon qui dit l’esprit fait la main et la main fait l’esprit. !L’esprit donne l’ordre à la main, l’homme a évolué grâce à sa main, avec les outils que les premiers hommes ont inventés. J’ai aussi une grande structure en acier beaucoup plus abstraite par laquelle je voulais traduire un idéogramme, créer un équilibre dans l’espace ,comme Calder.  

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J’ai une autre sculpture qui représente un couple de manière abstraite devant l’immeuble des assurances du Mans.  J’ai fait une autre grande sculpture qui fait 4 mètres de haut pour l’Académie de la Mer. !Quand j’ai été la lauréate du pavillon Afrique à Hanovre, j’ai représenté toute l’Afrique et j’ai fait Symbol of Life, ‘symbole de la vie’, une grande femme de 17 mètres de hauteur et qui portait sur la tête de l’eau parce-que j’ai remarqué en voyageant en Afrique que cette source de vie c’est les femmes qui vont toujours la chercher. Donc c’est un grand symbole, celui de la femme. !!LSE  : Vous travaillez notamment beaucoup au Japon ?!!KLH  : Le président de Chanel Tokyo m’a confié cette recherche j’ai mis deux ans pour préparer cette exposition. Je suis allé dans les ateliers Channel, prendre la main de ces artisans et artisanes. C’est des gens qui adorent leur travail. Le travail avec les mains apporte beaucoup de satisfaction. !!LSE  : Dans quel courant vous inscrivez-vous?! !KLH  : la protection de la nature et certaine culture dont la culture Dogon, Senoufo et je les ai r e t r a n s c r i t e d e m a n i è r e symbolique. Mais je me rends compte que maintenant c’est la!

nature qui m’intéresse de plus en plus. Je suis allé dans la foret de Tai et j’ai crée le Land Art qui vit à travers des photographies. C’est un mélange de sculpture et de culture japonaise. Durant mon voyage d’Abidjan à Tombouctou je créais avec ce que je trouvais et après est venu la foret de Tai et tout est retranscris dans mon travail. !!J’ai d’abord appris la soudure et un ami m’a dit qu’il faut faire du marbre. j’ai appris avec des grands sculpteurs. Ma première sculpture les a étonné et ils croyaient que j’avais déjà fait ca auparavant. Mon art était très occidental, et se vendait très bien mais lorsque je suis revenue en Cote d’Ivoire un artiste peintre à qui j’ai demandé son avis sur mes œuvres m’a ouvert les yeux sur le fait que mes œuvres ne reflétaient pas ce que j’étais et ce que j’aimais. J’ai arrêté le marbre et je me suis imprègnée de la culture en me demandant ce que j’aimais et j’ai assemblé toutes ces choses. Et comme je voyageais j’ai trouvé le mot ‘biloko’ qui en Centrafrique veut dire voyage, donc j’ai appelle ces œuvres biloko.!!Je suis allée plus loin je suis allée vers le mental et j’ai intégrée des fétiches dans mon travail. Ces œuvres là ne se vendaient pas, les gens n’étaient pas habitués et pour eux ce n’était pas de l’art mais des critiques d’art ont décelé petit à petit que ça l’était. !

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!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!Au Japon aussi je suis allée sur la trace d’un poète du 17eme siècle avec le concept de ce poète. Il évoquait la nature et des instants brefs et je me suis basée sur sa pensée.!LSE : rôle!!KLH  : le rôle de l’art ne doit pas être situe sur un plan marchand, il faut en vivre certes et tous les grands artistes dont je vous ai parle ont commence en travaillant en croyant en ce qu’ils font et aussi en se documentant énormément pour voir ce que l e s a u t r e s f o n t , l e u r s différentes cultures. Si ont peint pour vendre on n’ira pas loin, c’est d’abord bien s’imprégner et transmettre un message. !Ce n’est pas un travail solitaire, il faut être ouvert au monde. Sois même faire ses propres recherches. Je me suis mise à la sculpture toute seule.!!!!!

!!!!!!!!

C’est tout une démarche artistique et ne pas forcement chercher à gagner de l’argent. Ce qui m’anime c’est la curiosité, l’envie de connaître la culture des autres et d’apprendre. C’est ce que je pourrais dire aux jeunes artistes, apprendre, nourrir leur esprit, revenir au fait que l’esprit fait la main et que la main fait l’esprit. ! !LSE: Quelle sera la place de l’art en Côte d’Ivoire?!!KLH  : l’art sous toutes les formes permet de connaître l’autre, pour la paix se connaître, accepter l’autre accepter les différences, c’est par la culture qu’on y parvient. ! !!!

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Kaïdin c’est aussi une villa. La Villa Kaïdin est un lieu d’échanges culturels, un atelier, une galerie d’art contemporain, une résidence d’artistes et bien plus. De multiples activités artistiques y prennent place au cours de l’année permettant aux artistes de rencontrer des confrères et d’ensemble travailler vers des nouvelles créations innovantes.!

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L’EDITION ART!Juillet 2014