le ski par la technique moderne

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Everything you wanted to know about skiing in the 1930s and since: Training, skies maintenance, technics and so much more.

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Page 1: Le ski par la technique moderne

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Page 2: Le ski par la technique moderne

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TEOIINIQUE TTOIDERNE

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Page 3: Le ski par la technique moderne

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Page 4: Le ski par la technique moderne

HlrF.

LE SI(I

frT

IIALLBER.G et II. trIUCI{'ENBR,UNN

PAR' LA TECIINIQUE MOIDERNE

Avec rrnc 6tude sur la Pl.ysiologie du Skiet une prGface

par A. LATARJTTProfesseur A la Facult6 de M6decine de Lyon

Directeur du Cours Sup6rieur d,Education Physiquede I'Universit6 de Paris

Membre correspondant de l'Accad6mie le M6decine

Illustrations et c<luverturedu D'' ['. f,.

TROISIIME EOTUON

entiCrement refondue et mise I iour

tibhotele J,r{. I lqnri - frevr"e-lis de i,nBrudlii

B. ARTIIAUI)Succn des Edltlons J. REY

GRENOBLD

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105.. {6 +,

Page 5: Le ski par la technique moderne

De la premibre idition d,e cet owurage 'il a iti tird

275 exemplaires swr Vdl'in des Papeteries d'Arches'

numirotds de r d' 275'

CoPYrdghtbY B, Arlha*il' t93z

Traduction italienne, en vente aux Editions q Montes I h Turin

Page 6: Le ski par la technique moderne

PREFACE

Miickenbriinn et Hallberg m'ont demand6 d'6crire lapr6face de cet ouvrage, sans doute parce qu'ils connaissentmon enthousiasme pour un sport que je voudrais rendrefamilier d tous les enfants, garqons et filles, des hameauxles plus isol6s de nos r6gions longtemps enneig6es.

Le ski est un engin accueillant : c'est un avantage quin'est pas sans p6ril. La lame du patin avertit loyalementl'apprenti patineur des diffrcult6s du sport de glace; la lameplate du ski ne laisse pas soupgonner la complexitd de sonusage. La facilit6 des premiers essais est encourageante, maisd6tourne souvent le jeune skieur des efforts n6cessaires iI'acquisition d'une technique suffisante. Dds les premierspas en terrain plat, en neige molle, l'6quilibre est acquislfaciles, les descentes en pente douce, dans une neigepoudreuse qui freine et amortit les chutes in6vitables. Lejeune skieur s'enhardit; il se livre i quelques excursions.I1 lui arrive d'6baucher parfois quelques am6ts (faux t6l6-marks, faux christianias) lorsqu'il arrive au bas d'une penteavec une vitesse att6nu6e; mais il ne persiste pas dans ces

essais. M6diocre skieur, il restera un skieur m6diocre, trou-

-7-

Page 7: Le ski par la technique moderne

vant inutile de < perdre du temps > i perfectionner un exercice

qui lui procure d6ji de nombreuses joies. D6sormais, satisfaitd'une technique rudimentaire, il skiera avec son endurance,

avec ses muscles, sans souci d'acqu6rir le style qu'il confond

avec la virtuosit6 ou l'acrobatie. Un certain jour, au cours

d'une excursion, un accident grave qu'il attribuera d lamalchance et non i sa cause v6ritable, c'est-i-dire d son

inhabilet6, interrompra momentan6ment ou d6finitivement

sa carridre de skieur. Trop nombreux sont les jeunes gens qui

pensent ainsi qu'on peut devenir un bon skieur sans conseits

et sans travail. Ne pas croire i la technigue est une n6gation

de l'6vidence. C'est un danger aussi. Savoir contourner un

obstacle, pratiquer un arr6t brusque avec style peuvent sauver

la vie. Comment obtenir ce r6sultat sans technique ? Esp6rons

que ce type de touriste retardataire deviendra.de plus en plus

exceptionnel. Certes, I'euvre ne sera pas accornplie rapide-

ment. Les sports d'hiver sont d la mode et les journaux les

propagent. Leur clientdle est assez loin de la technique

sportive. Mais peut-on blAmer cette publicit6 qui attire vers

un sport sain une clientdle inattendue ? Il est amusant de

constater les services rendus i la pratique du ski par ies

couturiers et les grands magasins. Je me garderai bien de

louer sans restriction le snobisme lorsqu'il d6place vers lamontagne des mannequins humains, anim6s et mobiles, fiddle

copie des mannequins en carton-pite des 6talages des coutu-

riers. Mais, parmi ces oisifs, habitu6s d'h6tels qui ont comme

annexes une piste de luge et une pente enneig6e voisinant

avec un bar et un dancing, certains seront un jour conquis

et exerceront un r6le important de propagande. Les images

des journaux de sports leur d6montrent qu'il existe une

technique des courses, des sauts, des lancers, du tennis, de lanatation, etc., etc. Ils constateront bient6t, je I'espdre, que

le ski n'est pas seulement un instrument qui sert i glisser

quelques mdtres, puis i tomber, mais qu'il comPorte un aPPren-

tissage, non sans agr6ment d'ailleurs, et que celui-ciestloind'6tre d6sagr6able, m6me lorsquron le pratique suivant une

m6thode rigoureuse.

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Page 8: Le ski par la technique moderne

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fl fifv*Paysacq u'utvEn (Phot. Gyeer, Adclbrdr'tz).

Page 9: Le ski par la technique moderne

L'ouvrage de Miickenbriinn et Hallberg me donne

raison. Tout sport implique un apprentissage, c'est-i-dire

l'acquisitign d'un ensemble de gestes nouveaux adapt6s iun but pr6cis et donnant un maximum de rendement par

un minimum d'efforts; La technique sportive doit p6n6trer

toutes nos 6coles et en particulier' Puisqu'il s'agit du ski'

toutes les 6coles de montagne. Nos jeunes montagnards

devraient tous bien skier. La pratique du ski constitue i mon

avis la meilleure 6cole d'6ducation physique' Devenus bons

skieurs, nos jeunes gens apprendront que I'entralnement ne

s'improvise pas et que I'endurance i la fatigue s'acquiert

lentement et Progressivement.Technique pr6cise et entrainement rationnel, telles sont

les deux grandes id6es qui illuminent cet ouvrage de la pre-

midre d la dernidre page. J'en f6licite les auteurs' Ils ont

excellement montr6 que le ski, instrument incomparable de

tourisme, appareil merveilleux de locomotion puisqu''il a su

transformer un obstacle, la neige, en une matidre qui facilite

Ia progression au lieu de l'entraver, exige, comme les autres

sports, la cr6ation lente et progressive d'automatismes mus-

.rrl.ir.r, sans lesquels le geste reste ind6cis, gauche et p6nible'

Le mouvement parfait est celui qui s'ex6cute sans que l'activit6

mentale y participe r6ellement. La cr6ation d'un automa-

tisme mirsculaire adapt6 i. un jeu ou a un engin est le but de

toute 6ducation technique. Mais encore faut-il que cette

cr6ation de gestes nouveaux et que le perfectionnement du

jeu des muscles soient parfaitement adapt6s au but i atteindre'

Cette n6cessit6 impligue donc un moniteur sportif parfaite-

ment comp6tent, dou6 de qualit6s professorales exception-

nelles. Ces qualit6s, le lecteur les trouvera dans cet ouvrage'

Nous apprenons les premiers pas du ski, les diff6rentes foulEes I

nous connaissons, pour les voir d6mont6s, les diff6rents

rouages des mouvements qui aboutissent i la r6alisation des

arr€ts, des changements de direction, etc"' Nous nous initions

i la technique de l'envol des sauts les plus audacieux; nous

apprenons i nous entralner. D€s les premidres pages' nous

constatons que cet ouvrage a 6t6 6crit par des hommes comp6-

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Page 10: Le ski par la technique moderne

tents, ayant longuement r6fl6chi sur les moyens de r6aliserles exercices les plus diffrciles et d'en enseigner la pratique.Pour 6crire un tel livre, il ne suffisait pas d'6tre un skieur degrande classe I Miickenbriinn a certainement des camaradessportifs qui peuvent lui 6tre compar6s. Mais peu.d'entre eux€taient sans doute capables d'une analyse aussi intelligenteet aussi pr6cise. Chaque geste est 6tudi6. L'ing6niosit6 denombreux croquis, parfaitement exacts et plus d6monstratifsqu'une photographie s6duisante, 6claire merveilleusementle texte. L'apprentissage des arr6ts, la technique des sauts,la tactique des courses m'apparaissent comme des moddlesd'6ducation sportive. Les conseils sur t'entrainement etl'hygidne sont excellents. Adoptant des notions judicieuses,les auteurs d6montrent I'obligation d'acqu6rir un auto-matisme respiratoire adapt6 d I'effort progressif. Certes, onpourrait 6crire une 6tude plus compldte de I'influence duski sut I'organisme, mais cette physiologie, d6ji bien 6tudi6epar mon ami, le Dr Minelle (r), comporterait un d6velop-pement 6tranger i cet ouvrage que Miickenbriinn et Hallbergont voulu pratique avant tout. Ce livre s'adresse, en effet, dtous les skieurs, depuis le d6butant jusqu'au champion.

Je souhaite que cet ouvrage connaisse un grand succds.Il le m6rite. J'espdre qu'il p6n6trera dans les clubs et dansles 6coles. Il sera le guide des moniteurs, qui, par lui, se per-fectionneront, qui, par lui, formeront d'autres moniteursexcellents. Il attirera de nombreux adeptes vers un sportmagnifique, sport que j'estime I'un des meilleurs. Il est, eneffet, le plus facile i doser. Il int6resse la musculature toutentidre. Il met en jeu la souplesse de toutes les articulations.Il exige une parfaite coordination de tous les mouvements.Il r6clame I'endurance. Il d6veloppe l'esprit d'initiative etle sang-froid. Enfin, les conditions climatiques qui I'enca-drent sont sans doute les plus favorables pour l'organisme.Comme la marche et la course, dont il n'est qu'une forme,

(r) Dr Pierre MINELLE : Lc climat de montagne et l,ensoleillemcntLe ski. Lcurs cffets physiologiqucs.

_II_

Page 11: Le ski par la technique moderne

le ski d6veloppe toutes les grandes fonctions de I'organisme:respiration, circulation, assimilation. Mieux que la marcheet la course, il rEclame des qualit6s d'adaptation particulidres :

ne doit-il pas s'adapter i la diversit6 d'un sol couvert d'uneneige variable et changeante, suivant le jour, suivant I'heure,suivant le lieu. En montagne, il r6clame toutes les gualit6sde I'alpinisme. Il sollicite perp6tuellement la vigilance dusystdme nerveux tout entier : Equilibration, tonus musculaire,rapidit6 des r6flexes, 6ducation sensorielle, adapt6e d l'auto-matisme musculaire, sont perp6tuellement mis en jeu.

Enfin, le ski, merveilleux instrument qui a permis auxhommes, en triomphant de la neige, de se joindre et de s'en-traider, leur permet encore de connaitre les beaut6s d'unenature qui paraissait jadis morne, d6sol6e, inaccessible.Est-il une conqudte plus belle que celle de la montagne pen-dant l'hiver ? Yoyez le skieur gravir la cime 6tincelante de

blancheur. Lentement, il grimpe vers l'id6al de sa course,dans I'air froid et sous le soleil qui fait scintiller les paillettesde la neige immacul6e. Il se glisse sous les lourdes grappesblanches des sapins; il traverse sur les ponts de neige durcis,les crevasses de glace, azur6es comme une eau de mer lim-pide. Rien n'est plus magnifique que la blancheur 6tincelantedans le lourd silence des monts endormis. Le skieur enfinarrive au sommet, plus prds du ciel. Le soir vient. Il redes-cend, fier de sa force, heureux de la joie ind6finissable queprocure le jeu des muscles. Il a enfin regagn6 la demeure des

hommes n'ayant 1aiss6 sur la neige qu'une trace 6l6gante,dont les traits paralldles semblent joindre l'infini.

A. LATARJET,

Professeur A la Facult6 de M6decine de Lyon,

Directeur du Cours Sup6rieur d'Education Physique

de l'Universit6 de Paris.

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Page 12: Le ski par la technique moderne

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AVANT.PROPOS DE LA TROISIEME EDITION

Lorsque parut Ia premidre Edition de ce volume, en rg2g,1e ski, en France, prenait un essor inoui. .Une foule de gensachetait des skis, des bitons, des chaussures et se ruait surles champs de neige, foule totalement ignorante de la techniquede ce sport. Au moins neuf skieurs sur dix 6taient des d6bu-tants, 1ivr6s i eux-m6mes, priv6s de moniteurs et d'enseigne-ment organis6. C'est de l'ensemble de cet 6tat de choses qu,estn6 notre ouvrage, < Le Ski n, et c'est ce qui explique le brillantsuccds des deux premidres 6ditions.

Depuis trois ans, la situation s'est bien am6lior€e, biengue l'enseienement du ski n'ait pas encore pu Ctre organis6de fagon officielle et ne doive l'€tre que cet hiver, sous moninitiative et ma direction, sous le contr6le de la F6d6ration.Les connaissances techniques des'moniteurs se sont accrues,on ne voit plus d'6ldves apprenant le t6l6mark avant de savoirce qu'est le chasse-neige et il n'y a qu'i comparer les tracesque l'on voyait autrefois i travers la montagne avec celles quel'onvoit aujourd'hui pour se rendre compte des progrds r6ali-s6s. Paralldlement, et sous l'influence bienfaisante d,une F6d6-ration compos6e d'hommes jeunes et capables, le ski decomp6tition s'est grandement am6lior6, lui aussi. Jamais nos

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Page 13: Le ski par la technique moderne

coureurs de fond n'ont r6alis6 d'aussi belles prouesses etbient6t de jeunes g6n6rations de sauteurs vont se r6v6ler,6clipsant les gloires d'hier. Quant aux courses de descente

et de slalom, i peine n6es, elles sont deja introduites dans laformule du championnat de France, et si nos coureurs n'yont guire brill6 jusqu'd pr6sent, ce n'est'que par manque de

spEcialisation et d'entrainement.La valeur du skieur augmentant, ses besoins p6dagogiques

se modifient. Il ne cherche plus dans un livre I'a. b. c. de

l'6quipement ni une description d6taill6e des diff6rentesfixations. Il n'en a cure, les moddles de fixations, trds nom-breux maintenant, sont presque tous parfaits. Nous n'avonsdonc pas h6sit6 d supprimer de cet ouvrage tout ce qui 6taitdevenu inutile.

D'autre part, le recul du temps nous a permis de jugernotre @uvre, d'en voir les imperfections, les lacunes, Ies

longueurs. Nous l'avons entidrement refondue et mise djour.

r

On nous a souvent demand6 : < Etes-voris partisans de

l'Ecole Norv6gienne ou de l'Ecole de l'Arlberg ? > Cettequestion est un non-sens et m6rite une mise au point. Nousne sommes ni pour les uns ni pour les autres, car, du point de

vue technique, il n'y a aucune opposition entre ces deux< 6coles >. Il existe entre elles une diff6rence p6dagogique etnon pas technique. Nous avons toujours soutenu qu'il n'y apas deux fagons de bien skier; il n'y a pas plus de positionde l'Arlberg que de position norv6gienne. I1 n'y a pas deuxstyles diff6rents bas6s sur des principes techniques diff6rents.Les principes techniques sont les m6mes pour tous et sous

toutes les latitudes (en dehors des variations individuellesqui constituent la personnalit6 de chaque skieur rnais qui ne

peuvent 6tre 6rig6es en dogme).Le style du skieur, soumis aux lois de la m6canique, ne

d6pend que du terrain et de la neige sur laquelle il 6volue. I1

est indiscutable que lorsque le terrain est dif;ficile, ou que la

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Page 14: Le ski par la technique moderne

vitesse augmente, il faut s,accroupir pour abaisser le centrede gravit6 ou 6carter les skis pour 6tre pr6t i virer et i freinerirutantan6ment. Si Pierre s'accroupit plus que paul, c,estqu'il s'en trouve mieux, mais je ne puis dire que paul, dontle sens de l'6quilibre est peut-Otre plus d6velopp6, est moinsbon skieur. De m6me, ce n,est pas parce qu'un grand cham-pion tient ses mains d hauteur des genoux que nous devonstous I'imiter. Toute la pol6mique confuse qui eut lieu enFrance entre les partisans de la m6thode de I'Arlberg et ceuxde la methode norv6gienne repose sur un malentendu.

Sous I'appellation de < m6thode ) ou ( 6cole > les unset les autres ont confondu d la fois le << style n (c'est-ii-direl'art de bien skier) avec le moyen employ6 pour arriver i cebut (m6thode proprement dite).

Le but est le m6me pour tous : l,art du ski, Les ( moyens ))

seuls diffdrent. Voyons quels sont ces ( moyens D.Le << moyen r> norv6gien, c,est le moyen naturel employ6

par tous les habitants des pays neigeux. Les enfants chaussentdes skis d l'Age oi l'on va d l,6cole, et, pour peu qu'ils s'int6_ressent aux glissades, ils arivent d 6tre de trds bons skieursune fois adolescents, sans avoir i se soucier d,aucun principede la technique. Comme M. Jourdain qui s,6tonnait de fairede Ia prose, ils ouvrent de grands yeux si on leur dit : << Vousvenez de faire un christiania amorc6 en demi-chasse_neigeet termin6 en trace large >. C,est une m6thode excellentemais trds lente 6videmment. Le ( moyen > alpin, par le faitm6me des circonstances, est diff6rent. Le probldme est icitout autre. Le ski s'est d6velopp6 trds vite et une grande massede novices de tous Ages ont voulu appreudre d, skier. Ils ne pou-vaient songer d consacrer des ann6es d. leur apprentissage.Alors on a commenc6 d 6tudier, d analyser la technique, onl'a perfectionn6e, on a enseigni te ski d l,aide de livres, demoniteurs, d'6coles.

Les 6coles de ski sont l,expression d,un besoin qui n,existeque dans les pays or) ce sport est d,introduction r6cente et ellesfont songer aux 6coles qui ont comme devise : << L,anglaisen trois mois, I'allemand en quinze legons >>,

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Page 15: Le ski par la technique moderne

Est-ce i dire pour cela que l'anglais que j'apprends entrois mois avec une m6thode scientifique et admirable de rapi-dit6 est une langue diff6rente de celle que j'aurais apprise si,dds mes premiers balbutiements j'avais eu une nurse anglaise ?

Ne confondons pas le but poursuivi avec les << moyens nemploy6s pour parvenir i ce but.

Evidemment, si nous donnons arbitrairemenl l'6tiquette< m6thode norv6gienne )) ou plus exactement < style norv6-gien > i la fagon dont on skiait il y a une vingtaine d'ann6eset l'6tiquette < style alpin > i la fagon dont on skie de nosjours, il y a matidre i une ardente pol6mique favorable au< style alpin > mais on commet ufle graae iniwstice.

Le vieux style d'il y a viirgt ans ne fut pas sp6cial d laNorvdge de m6me que le style moderne n'est pas sp6cial auxAlpes et plus particulirlrement d l'Arlberg.

Il y a vingt ans, tous les skieurs skiaient selon la vieillem6thode parce que 1'6quipement 6tait alors rudimentaire etqu'on ne recherchait pas les grandes vitesses.

De nos jours, tous les skieurs, y compris les norv6giens,skient de la m6me fagon, selon la m6thode moderne et celagrAce ii 1'6quipement perfectionn6 dont nous disposons et A

notre besoin d'aller toujours de plus en plus vite.Nous reconnaissons bien volontiers qu'un centre p6dago-

gique comme celui de l'Arlberg a eu une influence trds heu-reuse sur le d6veloppement du ski et nous souhaitons que nousen ayons bient6t un en France.

Voili pourquoi il ne faut placer cet ouvrage ni sous l'6toilenorv6gienne, ni sous 1'6toile autrichienne mais sous une 6toilequi, ignorante des nationalit6s et de la publicit6 se contented'6tre moderne.

C'est du moins Ie but que nous essayons d'atteindre.

Octobre 1932.F. H. et I{. M'

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Page 16: Le ski par la technique moderne

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INTRODUCTION

DEFINITIoN DES EXPRESSIoNS EMPLoYEESDANS CET OUVRAGE

(ln ski (aoir fi.g. p. zt) se co*,pose d,'une spatule antirieure,il'une partie mbdiane (ow corps du ski) et d,une extr1miti. postt-rieure appelie talon ou arriire d,u ski.

Sa surlace inl1rieure horizontale (ou semelle) glissant surla neige est l,imit6e par deux bord,s formant auec les t'aces lat6-rales aerticales deux arAfus appel\es carres. Chaque sh,i a unecarre gauche et une carre d,roite.

La carre gawche d,u ski gauche et la carre d.roite du shi d.roitsonl d.ites ilctelnes. La carre droite du ski gauche et la carregauche d,u shi droit sont d.ites internes.

Dans un airage, le ski du c6tb du drage est intlriewr, l,'awtreextiriewr; de mAru,e les deux carres d,w c6tb d,w drage sont ditesinl1yieures, les dewx autres extbrieures. Dans un airage ddroite par exemple, le ski droit est intirieur, le gauche extirieur ,.

les deux cdrres d,roites sont intbrieures, les deux cayres gauchessont extbrieures.

Les carres situ1es aers l,'amont lorsque les shis sont orientiesen traaers de la pente sont dites carres supbrieures, les deuxawtres, situies uers l;aual, sont d,ites infbrieures. Si par exemplel'amont est d d,roite, les carres droites sont supirieures, les carresgauches inf1riewres,

Un ski repose d. pl,at l,orsque toute la surlace d,e l,a semel,lcest en contact auec I,a surlace d.e la neige, qwe cette surlace soithorizontale (sur le plat) ou inclinie (d,ans une pente).

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..r,.rillr:ii Ju{. I-lxr1^g * p.r3:r;ecl i'.. *r,inrl

Page 17: Le ski par la technique moderne

Un ski est d,Auersi sLil une carre l,orsqu'il, ne repose sur l,a

neige que par cette carre el une partie de la semelle situie d.c

ce c6tb, d,e l,argeur uariable suiuant le d,egrb dw dbaers et lad,ureti d,e l,a neige.

Un shi est d,it ckargb ou l,esti lorsqw'une partie ou l,a total,itb

dw boids dw corps y refose.Un bd.ton est dit chargA ou ksti l,orsque l,e bras t) exerce una

pouss1e ow y prend., l,e cas 6ck1qnt, wn appwi.Un shd est d,it d,Acharg| (hbre ou d1l'esti) lorsque l,e skieur

n'y porte pas te poid,s dw corps ni en total,itb ni en partie.

Un bd.ton est dit d,6charg6 (libre ou dblest6) lorsqwe l,e bras

n'y exerce pas wne poussbe ou n'y prend, pas wn appui.

CONVENTION GENERALE A TOUS LES DESSINS

Le poid,s d'u corps repose sur l,es iambes des sil,houettes

teinties en noir.La powss|e swr l,es bd.tons ou,le cas 6chiant,l' appui est exercb

par les bras te'intbs en noir.Les merubres, bras ou iarubes, non teintts en noir, ne prennent

awcwn appui otc n'exercent aucune poussie sur les skis ou sur

les bdtons.Dans les schtrnas et les dessins aus d'en haul, un ski entil'

rernent teid| en noir est chargb et pos6 d pl,at dans la neige.

Un ski non teintb est un ski libre.Un shi teintb en noir d'wn cbt6 seulement est diuers| swr

l,a carre de ce c6fi.

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Page 18: Le ski par la technique moderne

CHAPITRE I

LE SKI

LES DIFFERENTS BOIS EMPLOYES _ SA FORME _SA LONGUEUR _ COMMENT CHOISIR DES SKIS

Le ski est un long patin de bois form6 d'une planche minceet sym6trique relev6e d sa partie ant6rieure et pourvue d sapartie moyenne d'un systdme de courroies appel6 fixationpour y attacher solidement les pieds.

On les fabrique avec diff6rentes essences de bois, mais les

plus employ6es sont Ie fr6ne et I'hickory (r).Le fr6ne cofite moins cher, il est plus l6ger et, s'il est de

bonne qualit6, il peut fournir d'excellents skis.L'hickory est un peu plus lourd que le fr6ne, mais il a de

nombreuses qualitEs qui 1e font g6n6ralement pr6f6rer pourles skis de course et sp6cialement pour les skis de saut.

C'est un bois trds dur, aux veines trds serr6es, i1 s'uselentement et d'une faqon uniforme. Le fr€ne, au contraire,s'use plus vite dans les interstices des veines, il en r6sulte unesurface rugueuse aprds quelques mois d'usage. L'hickoryest, de plus, moins perm6able que le fr6ne d l'humidit6 et ilne se casse que dans le sens des fibres.

Un bon ski en hickory doit 6tre d'un bois assez clair, lebois clair 6tant meilleur que le bois fonc6, moins souple etplus cassant, les fibres doivent 6tre serr6es et toutes paralldles

(r) Les skis en celluloid ont donn6 de bons r6sultats pour ladescente.Pour la mcnt6e ils sont beaucoup trop glissants. Leur usage ne s'est pasr6pmdu malgr6 les essais faits avant guerre en Scandinavie et r6cemmenteo France. Il en est de m€me des skis bal6kis6s. En Scandinavie on emploiea'ssi des skis de bouleau, trds l6gers mais s'usant trds vite.

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-r9-

Page 19: Le ski par la technique moderne

d I'axe du ski, la spatule doit 6tre sufEsamment 6lastique etsans aucun nceud.

La prisence il'un naud. ilans un ski constitue touioursun d.6faut qui en d,iminue la aaleur. Si le nceud se trouvedans la spatule, le ski se cassera d la premidre chute un peubrutale et s'il se trouve sur une autre partie du ski, aprdsquelques mois, s'usant moins vite que le reste du bois il for-mera un relief sur la semelle et rendra le ski inutilisable.

Un bon ski en fr6ne doit 6tre assez lourd et dur (l'onglene doit pas s'y enfoncer).Les fibres seront paralldlesd I'axe du ski et Ie moinsserr6es possible, contrai-rement d ce qui a lieu pourI'hickory. Plus encore qwe

pour l'hickory, on d.eura re-

ieter tout ski qui prbsenterait

des nrBwds ou dont les fi,bresseraient sinueuses.

Les meilleures planchesproviennent de la partie dutronc de l'arbre compriseentre le cceur et l'aubier.

Les skis l6gers sont de

mauvaise qualit6, de m€meles skis aux fibres trop ser-r6es car ils s'usent viteentre les fibres, ce qui rendla surface de la semellei16gulidre.

Souvent des skis d'aspectparfait se brisent i lamoindre chute, au grand6tonnement du skieur no-

^4

cet accidlnt est drr d un s6chage a#".lffit i"i"1i,1"l,iilil:Lorsque vous voudrez acheter des sLis, faites d'abord un

L

ca rmnil mfCMAB o

Duection dcs liltres du bois.t et z : mautai,ses spatules.

3 el. 4 : bofin?s spatul,es,a : bontte dbecti,on des fibres d.ans

unc coupe longi,tud.inale.b : mautaise direction.c : l,a pire d,irection.tl. : d.irectr,on dans une coupe batus-

ztersale (mld.ioue),| : rnauuadse d.irectdon.

, cl g : les mcil.leu.ra directiotts.

-20-

- ---.--_::::--: -)

Page 20: Le ski par la technique moderne

.:oix parni les skis dont la longueur convient d votre taillert. p. z4l . Ecartez tous les skis aux veines irr6gulidres ou

?resentant des nceuds et parmi ceux qui seront les plus parfaitsc!.oisissez les plus souples en tenant le ski d'une main appuy6s':r Ie sol et en tirant i vous 1'extr6mit6 de la spafule avec;'autre main. Essayez aussi leur r6sistance en posant un skisur deux chaises, la spatule sur une et Ie talon sur l'autre etTo'rs .rsseyant au milieu, le ski, non seulement ne doit pas se

casser, mais doit encore rester rectiligne. M6fiez-vous desfentes coll6es, du vernis, du mastic, de. la cire qui peuventcacher des d6fauts. Faites attention : il faut que vos deuxskis soient absolument identiques comme bois, comme poids,6paisseur, 61asticit6, courbure,

La forme du ski a subi des variations consid6rables depuisson origine, nous nous contenterons de parler de la forme duski norvdgien de T6l6mark, le seul qui soit utilis6 en France.

Il existe aussi un ski de type finlandais,trds long et plat, des skis lapons, mais onne les emploie que dans les . immensesplaines baltiques.

LE SKI DE TELEMARK

Le ski de T6l6mark est plus large auxdeux extr6mit6s et plus 6troit i sa partiem6diane. Ihversement, il est plus 6pais aumilieu et va en s'amincissant vers lesextr6mit6s. La semelle est creus6e d'unerainure axiale, qui lui donne plus de direc-tion et lui permet de < tenir sa route r>,

cette expression 6tant prise avec le m€mesens que lui donnent les automobilistes.

La spatule ou partie ant6rieure, se

Schirna rtuomtuamt d'une la1on,ifilentrottncllentcntcxagirie la lorme du shi de Tilbmath, l>lus itroitmoi,s plus ipads d sa l>afiie mldiane q*'d ses ctttt-mitis.

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reldve progressivement et le corps du ski est cintr6 vers lehaut de telle sorte que pos6 i plat sur une surface unie ilne repose que par I'extr6mit6 aridre et la partie compriseentre le corps du ski et la spatule.

Lorsque le skieur porte le poids de son corps sur le skicette courbure disparait i la manidre d'un ressort de voiturequi s'affaisse sous une charge et le ski devient plan. Pos6 iplat sur une surface unie, chacun de ses points (sauf la spatule6videmment) exerce une 6gale pression sur la surface portante.Il en est de m6me sur la neige, le ski devenant plan le

poids du skieur est uniform6ment r6parti sur toute saIongueur.. Ceci a une trds grande importancel imaginons par exempleun ski qui serait naturellement plan, lorsque le qoids ducorps se porterait dessus, il s'affaisserait et deviendrait cintr6vers le bas, la pression serait plus grande i la partie moyennequ'aux extr6mit6s, le ski glisserait mal en avant et pivoteraitfacilement sur lui-m6me. Il laut d.onc ueiller d ce qwe les shissoient touiours natwrel,lement cintris aels le haut et d'autantplus qa'ils sont plus 4lastiques et il est absolument indispen-sable de les garder sous presse lorsqu'on ne les emploie pas.

La spatule est la partie la plus fragile du ski, 6tant minceet large, et sa situation d, I'avant l'exposant d tous les obstacles.Lorsque le ski avance sur la neige, la spatule la couche et ouvreune trace. Comme elle est plus large que la partie m6diane duski, Ies bords de la trace ne peuv'ent toucher les courroies de lafixation ou la chaussure et freiner ainsi le mouvement. La spa-tule dcrase la neige et I'aplatit d la manidre d'un rouleauplut6t qu'elle ne l'ouvre d la manidre d'un chasse-neige;elle surmonte et franchit les obstacles plut6t qu'elle ne lesbrise, c'est pourquoi sa courbure doit 6tre progressive etsa souplesse trds grande. Les spatules rigides, m6me biencourb6es peuvent se briser facilement et, rencontrant 1'obsta-cle sans souplesse, il s'ensuit toujours un heurt plusou moins sensible, qui freine la vitesse du skieur et lefatigue inconsciemment par des changements d'6quilibrecontinuels.

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SKIS DE MONTAGNE OU SKIS ORDINAIRES

Ils doivent avoir une surface portante assez grande pourpermettre au skieur de ne pas trop enfoncer en terrainvierge et m6me par neige trds l6gdre et peu consistante (neigepoudreuse ou neige mouill6e en d6gel). Ils sont donc pluslarges que les skis de course et cependant plus courts car de

longs skis sont moifls maniables et augmentent les dif6cult6sdes virages, Du reste cette question de la longueur des skisa 6t6 maintes fois soulev6e I personnellement nous croyonsque des skis assez courts et assez larges sont pr6f6rablespour les ascensions hivernales en haute montagne oi l'onest oblig6 de monter, de descendre des couloirs trds raideset trds 6troits, de tourner et virer continuellement entre les

crevasses et les rochers; mais il est 6vident que dans ce cas lev6ritable but du skieur n'est pas de faire du <r sport > avec ses

skis, mais bien plut6t d'atteindre une cime et ceux-ci sont pourlui beaucoup plus un moyen de locomotion qu'un moyen de

faire de belles glissades, des virages et des arr6ts saut6s impec-cables. Pour les excursions en moyenne montagne ou sur les

alpages vastes et sans grandes difEcult6s, nous pr6f6rons des

skis plut6t longs qui rendent plus facile Ie passage des bosses,

des creux, des menus obstacles; les descentes dans la neige trdsprofonde sont plus ais6es avec des skis longs. Il est peut-Gtreplus facile de tourner avec des skis courts mais c'est ld surtoutune question d'habitude. Un bon skiewr ne doit ianoais Afue

l,'esclate d'une thborie et s'acloartter aaec des skis tvDs longs duouloir r|ussir wne strie de tilhnarks sltr un,e neige ditestable

et dicl,arer ensuite qu,'on ne pewt airer auec des skis longs. llfaut savoir s'adapter aux circonstances et d la neige. Si elle

est favorable aux t6l6marks, faites des t6l6marks, sinon des

christianas, ou toute autre 6volution praticable.Ne dites jamais : je suis tomb6 parce que mes skis sont trop

longs ou parce que la neige est mauvaise, le skieur habile saittoujours s'adapter aux conditions et quelle que soit la neige oul'obstacle il a toujours le m6me plaisir, et s'il tombe il n'y a pas

de d6shonneur i cela : un 6chec est toujours unevictoirefuture.

Page 23: Le ski par la technique moderne

On admet en g6n6ral que les skis doivent atteindre le creux

de la main, le skieur 6tant debout et tenant son bras vertical'La largeur est en moyenne de 9 cm. i la spatule, 7 cm. sous

la fixation et 8 cm. i I'arridre.

SKIS DE DESCENTE ET DE SLALOM

Ce sont des skis de montagne trds larges, ce qui permet

de les prendre assez courts si on les pr6fdre ainsi. La rainurem6diane s'arr6te souvent i une vingtaine de centimitresde l'extr6mit6 post6rieure. Leur grande surface, jointe il'absence de rainure i I'arridre facilite consid6rablement les

virages. Par contre, ils fatiguent beaucoup plus les chevilles

dds qu'il faut prendre de la carre (i la fin des virages et

dans les travers6es de biais sur les neiges dures). De plus

ils sont sensiblement plus lourds qu'un ski ordinaire. La

largeur maxima, au deli de laquelle ils deviennent trop

fatigants semble €tre de ro cm. i la spatule, 8 cm. i l'6trieret 9 cm. au talon.

SKiS DE SAUT

Ce sont des skis trds sp6ciaux qui ne peuvent

servir qu'au saut. Ils sont trds longs, larges et

Iourds, pour abaisser le centre de gravit6 et

augmenter la stabilit6 pendant le vol et munis

d'une triple rainure sous la semelle pour 6vitertout d6rapage lat6ral i la r6ception.

On les fabrique en hickory, i cause de la den-

sit6 61ev6e de ce bois, d'une longueur variantentre z m. zo et 2 rn. 40 et d'un poids de 6 t / kgs.

Pour les trds grands sauts on en fabrique de

2 m. 50 et pesant jusgu'i rz kgs.

Semelle il'u'ne s|atule de ski de saut%orttrhrtt les trois rainures-

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Page 24: Le ski par la technique moderne

SKIS DE COURSE DE FOND

Pour les courses de fond on se sert de skis 6troits et parcons6quent trds l6gers. Comme ils ne servent qu'A. parcourirdes pistes d6jA trac6es leur surface portante peut sans incon-v6nients 6tre diminu6e et, de la sorte, leur poids r6duit.Pour la descente et les virages ils sont 6videmment moinspratiques que les skis trds larges mais leur manque de stabilit6est compens6 pour le skieur par leur l6gdret6 et par la facilit6avec laguelle il peut prendre de la carre. Pour nos r6gionsleur largeur minima, prise i la fixation, ne devra pas Otreinf6rieure A 55 mm, Leur longueur varie efllre z m. lo etz m. 40. On se trouve toujours bien, pour la course de fond,d'avoir des skis un peu plus longs que les skis ordinaires,

CARRES METALLIQUES

Ce sont d'6troites lames m6talliques que l'on visse ou collele long des bords de la semelle du ski. A I'usage, les carres du skineuf s'6moussent et s'arrondissent. Il en r6sulte que le skieura tendance d d6raper sur neige dure dans les travers6es debiais et i 6tre trop d6port6 dans les virages. Ceci se faitsurtout sentir sur les skis trds larges de descente oi le skieur,prenant forc6ment moins de carre qu'avec un ski ordinaire,perd litt6ralement tout contr6le, On y rem6die par les carresm6talliques qui, ne s'usant pas, sont toujours vives. Bien mieuxque le bois le plus dur, du reste, le m6tal bloque merveilleuse-ment les d6rapages, d, point voulu, par un l6ger d6versementdu ski. On peut dire qu'd I'heure actuelle, les carres de m6talsont indispensables pour les courses de descente et du slalomet ceci d'autant plus que I'on emploie des skis plus larges.Elles n'ont que l'inconv6nient d'alourdir des skis d6jd lourds.

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LES BATONS

Pour avancer plus vite en s'aidant des bras le skieur se sert

de deux bitons qu'il tient i la main. Un bAton est une

longue canne munie d'une raquette i neige appel6e <r rondelle >

et d'une pointe d son extr6mit6.Les bAtons sont faits de bois l6gers comme le bambou,

le poivrier ou le roseau du Tonkin (le meilleur i cause

de sa solidit6, de sa faible densit6, du faible diamdtre de

Ia cavit6 centrale et de sa r6sistance au froid)' La hauteurdu bAton est proportionn6e d la taille du skieur et, la rondelle

6tant appliqu6e sur la neige, ils doivent atteindre presque d

l'6pau1e. Leur 6quilibre doit 6tre parfait et leur poids r6duit ;

la partie swplrieure doil Atre awtant que possible plws lourde

que la parti,e inlbrieure, ett d'autres ternces, la partie inf brieure

doil Atre aussi lbgire qwe possible.

Cotnrnentl,a m,ain doit saisit l,a Poignie,

Le haut du bAton sera suffisamment gros pour que la mainait une bonne prise et muni d'une lanidre f,x6e au sommet

de telle sorte que la main y puisse prendre appui et qu'au cas

oir le biton resterait accroch6 par ufle racine ou pour toute

autre cause dans la neige, le skieur, surpris, ne le liche pas.

Les meilleures rondelles sont faites en rotin, Il ne faut

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Page 26: Le ski par la technique moderne

pas les choisir trop grandes, au deli d'une vingtaine de

centimdtres de diamdtre.Les meilleures pointes sont faites d'une seule pidce avec

la virole. Elles devront 6tre courtes et trds aiguis6es,

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eDifirents modiles de bdtons

A. - Rdton de ,nonto.gne d poir\te lorlgue.B. - Btiton de course d po.inte courte et rondelle s!>iciaLe,C. - Btiton d.e course auec rondell.e en alutninium.

ANts