le nougat - buxerolles.fr · d’isabelle filliozat : « au cœur des émotions de l’enfant »,...
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Editorial :
Voici le Nougat n°13, ce deuxième journal
de l’année marque une très forte
participation des assistantes maternelles
de Buxerolles. Nous les en remercions.
Un grand merci aussi à Myriam, stagiaire
éducatrice de jeunes enfants de 3ème
année qui par son dynamisme et son
implication à permis l’élaboration si rapide
de ce nouveau nougat.
Vous pourrez constater que nous
poursuivons notre découverte des livres
d’Isabelle Filliozat : « Au cœur des
émotions de l’enfant », « J’ai tout essayé »
mais aussi, et « L’intelligence du cœur »
nouvellement arrivé au relais. Toujours
dans le cadre de leur professionnalisation,
les assistantes maternelles sont dans
l’approfondissement de leurs
connaissances afin de mieux comprendre
l’enfant et répondre au mieux à ses
besoins…
Vous trouverez aussi un dossier autour de
l’éveil musical. Depuis janvier, Nicolas
Brasart intervient au relais une fois par
mois pour qu’enfants et assistantes
maternelles puissent découvrir de vrais
instruments et parfois de plus farfelus. Il
nous apporte également de nouvelles
chansons et la joie de s’autoriser à devenir
pour quelques heures des musiciens.
Dans le cadre des temps collectifs, et de la
musique, un grand merci aussi à la Mamy
d’Alma : Pierre-Line et Charles pour leur
intermède musical folk au relais.
Suite à l’idée d’une assistante maternelle,
vous trouverez également tout au long du
Nougat de petites phrases disséminées à
méditer…
Et bien sûr plein d’autres articles…
Parents et professionnels n’hésitez pas à
nous faire part de vos remarques et
interrogations et à nous proposer de
nouveaux articles ou thématiques…
Sommaire :
Dossier sur l’éveil musical page 3-5
Nos phrases-réflexes : « c’est pas grave »
« c’est bien »… page 6-8
Quelques apports nutritionnels
conseillés page 9-11
Fiches de lecture : « Au cœur des
émotions de l’enfant » et « J’ai tout
essayé ! » d’Isabelle Filliozat page 12-15
La promenade de Camille, Martin et Marie-
Claire page 16
La chasse aux œufs : page 17
Recettes : Le nid de Pâques et la pâte à
tartiner de Nicole 18
Comité supports lecture au relais :
raconter des histoires autrement page 19
Les 10 règles d’or pour gérer son temps,
une astuce d’Hadjira page 20
Trucs et astuces du développement
durable : raviver les feutres, lessive et
courses en fonction de la saison, page 21
Comptines page 22
Mots d’enfants page 22
C’est le printemps, semis et jardinage au
relais ! page 22
Soirées d’échanges au relais page 21
Infos diverses page 23
Numéros et adresses utiles page 24
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« Né en 1956, Nicolas Brasart est musicien intervenant à Poitiers. Il fait de la musique dans les crèches, les écoles
primaires, et les hôpitaux parallèlement à une activité d’improvisateur et de compositeur pour la danse et le théâtre.
Il est depuis plusieurs années tuteur et formateur dans le domaine de la petite enfance auprès des étudiants du CFMI
(Centre de Formation de Musicien Intervenant) de Poitiers où il est venu passer son diplôme en 2005. »
Il est 8h30 en ce 25 mars et je suis en pleine
effervescence, en effet, il y a éveil musical au relais
Nougatine, le départ de la maison est prévu pour
8h45. Cela signifie préparer mes « louloutes » pour un
voyage en poussette !!! Pas question donc de prendre
du retard, enfin du moins je vais essayer de tout faire
pour.
Voilà mes deux collègues Cécile et Chantal qui m’ont
rejoint, et nous voilà parties sur les chemins de
Buxerolles !!!
Une heure plus tard, nous sommes, adultes et enfants,
tous réunis pour un goûter, je vous rassure, diététique
car à base de fruits, histoire d’être en forme pour
chanter.
Aujourd’hui nous accueillons Nicolas Brasart et tous
ses instruments !!! Nous commençons par « Petit
Oiseau » avec Nicolas au trombone, les enfants ne le
quittant pas des yeux. Puis nous enchaînons sur la
découverte de divers instruments. Le cor tout d’abord.
Pas facile de souffler ! Estelle, sans complexe, essaye,
et ma foi, se débrouille super bien ! Pour ma part,
j’avoue que le résultat n’est pas terrible du tout !!! Les
enfants eux touchent avec ravissement le cor, mais
aussi le trombone, le youkoulélé, les cymbales et le
calimba… Nicolas nous explique que nous pouvons
faire de la musique avec un tuyau d’arrosage que l’on
coupe et au bout duquel on met un sifflet ou un bec de
flûte. Le résultat est surprenant, et selon la longueur
du tuyau le son est plus ou moins grave. Les enfants
ont vraiment adoré ! Et pour ceux qui ne savent pas
souffler, le tuyau d’arrosage vibre sous les doigts…
intéressant ! Même Cécile a imité le barrissement de
l’éléphant… grand moment de divertissement pour
petits et grands ! Au fur et à mesure de l’atelier, les
enfants sont de plus en plus à l’aise, ils dansent et
n’hésitent plus à se rapprocher de notre chanteur
accompagné de sa guitare.
Le temps passe vite avec Nicolas, et après quelques
comptines douces, histoire de calmer nos chérubins,
nous devons quitter avec un peu de tristesse Sophie et
Myriam. Ce fut un vrai moment de convivialité, de
partage et de plaisir.
Je terminerai ma matinée par cette citation :
« Chanter, faire de la musique, c’est renforcer sa joie
et la faire rayonner. » Car c’est vrai que nous étions
enfants et assistantes maternelles remplis de gaité en
quittant le relais !
SEANCES D’EVEIL MUSICAL AU RELAIS
Carole
4
Durant ces visites, Nicolas nous a aussi fait découvrir, et manipuler un violoncelle, un violon, un clairon,
un accordéon et plein d’autres instruments…
« Que peut apporter la chanson enfantine ? Les stagiaires sont convaincues du rôle de la musique comme source de
plaisir et de joie ; pendant la formation, elles prennent conscience de ses richesses pédagogiques :
-la musique et le langage, la richesse thématique et verbale de la « petite » chanson enfantine, la diversité des formes
grammaticales et du vocabulaire ;
-le musique et le corps, la multitude des gestes, des mouvements, des déplacements en chantant et en bougeant,
l’exploration des divers instruments, la découverte des rythmes corporels, des onomatopées…
Et surtout, découvrir et vivre l’essentiel : la musique et la relation à l’enfant. Chansons et comptines sont un précieux
médiateur dans la relation avec l’enfant. « Am stram gram » « Pirouette Cacahuète », « Picoti Picota » : mettre l’enfant en
contact avec la parole, avec le langage poétique, avec la musique des mots… Tout comme le conte, la chanson enfantine
amène l’enfant en douceur à la parole, à la connaissance de son corps et du monde. […] Loin de toute performance
et d’ambition pédagogique, faire connaître l’émotion d’une simple mélodie, découvrir une richesse gestuelle, et surtout
mieux comprendre la relation de la voix dans sa relation avec le petit. C’est bien dans une pratique culturelle vivante que
l’éveil musical trouve sa place et son importance. Une approche qui enrichit le travail quotidien avec le tout-petit, qui lui
donne du sens et de l’humanité. Faire naître l’intérêt pour les sons, la voix, et l’exploration musicale chez les tout-petits :
une belle aventure à suivre… »
Albéna Ivanovitch Lair, musicienne et responsable de formation, extrait de l’article « Eveil à la musique, éveil des sens
chez l’assistante maternelle », dans Métiers de la petite enfance, juin 2008, n°140, pages 30-31.
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Pour clore ses séances d’éveil musical, Gaëlle vient nous raconter une histoire toujours accompagnée par
Nicolas qui joue d’un instrument.
Quel moment agréable ! Voici deux exemples d’albums lus :
« Je veux qu’on m’aime » de Léo Timmers :
« Mon arbre » d’Ilya Green :
Pas facile de s'intégrer lorsqu'on est un « oiseau de malheur ». Avec son gros bec et ses plumes
sombres, Corbeau fait fuir tous les oiseaux. Pourtant, lui aussi voudrait bien gazouiller sur le fil en
leur compagnie. Corbeau s'interroge : comment ne plus les effrayer ? En étant plus coloré !
Quelques pots de peinture, et quelques minutes plus tard, le voici qui ressemble à un beau
perroquet ! C'est certain, ainsi coloré, tous les autres oiseaux vont l'adorer ! Mais ce n'est pas
forcément en renonçant à être soi que l'on se fait des amis...
« On a regardé en haut, on a regardé en bas. On est allés voir ici et on a cherché là-bas. » Un
tout petit garçon apparaît dans un chou, et vite, part explorer l'arbre sur lequel il se trouve, à
la recherche d'un nouveau nid. Un chaton l'accompagne, et les deux amis cherchent,
cherchent... sans trouver. Chez le loir, il fait trop noir, dans la pomme avec le ver, c'est trop
petit... Enfin, le lieu douillet, idéal, se découvre : il s'agit des bras de maman, bien sûr ! Le
petit d'homme s'y love, le chat s'y colle, et tout ce joli monde s'endort bien au chaud. C'est un
petit rien, minimaliste dans son écriture et dans son illustration épurée, mais qui, comme bien
souvent les petits riens le font, dit tout. Toute la confiance dans la vie qui s'annonce, toute la
fantaisie et la poésie de l'imagination enfantine, toute l'amitié qui transcende les espèces, tout
l'amour enfin qui fait avancer et grandir. Il fallait bien le dessin d'Ilya Green, habile à rendre la
nature et sa simplicité, pour accompagner l'histoire : branches bourgeonnantes, papillons
découpés et collés, bébé éclatant de santé, chaton tigré tout rond enchantent les yeux sans
jamais les surcharger.... Ce livre a été offert à des familles en 2012 dans le cadre de l'opération
PREMIERES PAGES.
Gaëlle
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Nicolas Brasart a récemment sorti un livre « Journal de crèche »
Voici le résumé et un extrait de la préface.
« C'est le récit d'un musicien, le début de la découverte de ce qui se joue entre
La musique et le tout petit enfant : qu'y a-t-il derrière cette jubilation de l'enfant
s'adressant à ses parents : « Nicolas guitare, Nicolas guitare ! » ? »
« J’ai écrit ce livre pour faire savoir à un public plus large que les habitués des crèches – parents et
équipes d’accueil- que l’on pouvait faire de la musique avec les bébés et les enfants de moins de trois
ans : à deux ans, on sait très vite comment souffler dans un trombone et le faire sonner, un bébé d’un an
sait faire glisser un archet sur un violon, ses yeux et sa main disent qu’il écoute le résultat très
intensément. […] Ecrire ce livre, c’est aussi faire connaître le travail des musiciens intervenant dans les
crèches depuis des années : une présence discrète, patiente, toujours à l’affût de nouvelles manières
d’offrir la musique aux tout-petits, toujours curieux d’apporter en crèche les instruments les plus
improbables : contrebasse, steel-drum, basse électrique et son ampli, cithare… »
Autre atelier musical : avec Pierre-Line accordéoniste diatonique et Flutiste mais aussi, grand-mère
d’Alma 29 mois, accueilli chez Karine, ainsi que Charles Guitariste. Tous les deux font partie du groupe
« la Boit’aFolk » qui vient de sortir un CD.
C’est donc pour le plaisir des enfants et des assistantes maternelles, qu’ils sont intervenus gracieusement
sur un « temps Collectif » du relais pour partager une nouvelle interprétation des comptines dans un
style plus folk.
Un grand merci à eux.
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Nous avons tous des phrases que nous laissons échapper comme par réflexe. Le fameux « C’est bien »
lorsqu’un enfant réussit à construire une tour, ou le systématique « C’est pas grave, c’est pas grave… »
Lorsqu’un enfant tombe. Essayons de prendre quelques minutes pour les décrypter…
Qui n'a jamais dit à un enfant, lors d'une chute par ex: ce n'est rien, ce n'est pas grave... Parents,
assistantes maternelle, tout le monde est concerné. C'est une phrase que nous utilisons très souvent
parce que nous pensons ainsi le protéger de sa peur, c'est aussi une façon de nous rassurer face à la
situation.
Mais que pense l'enfant de cette façon en quelque sorte de minimiser sa chute et sa peur? Cette attitude
revient à nier son émotion qui est pourtant bien présente chez lui. .
Nous devrions au contraire reconnaitre sa peur et lui exprimer en lui disant par exemple : " Tu as eu
peur? Et bien moi aussi en te voyant tomber ou autre..." et ensuite seulement le rassurer.
Pour que l’accompagnement soit valorisant mais non pas jugeant, c’est à-dire autre que « C’est bien » qui
implique forcément un possible « C’est mal », Isabelle Filliozat explique comment parents et
professionnels peuvent s’y prendre : « Le jugement, même positif met l’enfant en tension. Et si les
compliments sont excessifs ou insuffisamment précis, l’enfant peut douter. Comment féliciter sans
juger ? Une clé : décrire ! Décrire vous oblige à porter davantage d’attention. Entendant vos
commentaires précis, il mesurera votre intérêt pour ses performances ou productions. […] Quand on dit
« c’est bien » à un enfant, non seulement cela souligne que cela aurait pu être « mal », mais il ne
mémorise pas l’action. Il mémorise sa fierté et la tension liée au risque d’échec. L’enfant est sous le
jugement du parent, son cerveau frontal n’est pas mobilisé. En revanche, si le parent décrit ce qu’il a vu,
« J’ai vu comme tu as passé le ballon à Brian. », l’enfant revoit mentalement l’action, la joie déclenche la
synthèse de protéines qui vont renforcer la gaine de myéline1 des neurones impliqués dans cette action,
et coder le passage de l’influx nerveux qui a permis cette belle passe. Le parent aide ainsi son enfant à
mémoriser l’action réussie… et donc à la réitérer ! »2. La psychologue Michelle Larivey explique que :
« Dès que le jeune enfant découvre qu'il est capable de faire des choses par lui-même, il se
met à multiplier volontairement les occasions de le faire. Si on le laisse explorer en lui fournissant
l'encadrement et le soutien nécessaires, il acquiert de la confiance et de la solidité. »3 Ainsi tout est
lié : c’est grâce à un accompagnement soutenant et une bonne estime de soi qu’un enfant pourra
revenir sur des essais-erreurs, avoir le courage d’essayer à nouveau quitte à rater à nouveau. La
confiance, c’est étymologiquement la foi en l’autre, croire en l’autre. L’enfant a le plus souvent confiance
en ses parents, et en l’adulte proche de lui, mais l’inverse n’est pas toujours automatique. Parfois il est
difficile pour l’enfant d’essayer et de pratiquer l’essai-erreur car il perçoit, dans le regard qui se pose sur
lui, de la peur. Cela peut être le cas par exemple pour un enfant qui a l’idée de monter sur une chaise
pour attraper un objet en hauteur mais qu’un adulte intervient et l’en empêche de peur qu’il tombe. Ou
encore un enfant qui voudrait manger seul avec une cuillère mais dont on a trop peur qu’il se salisse. Le
risque existe effectivement que l’enfant tombe et se fasse plus ou moins mal. De plus, l’adulte est là pour
garantir sa sécurité physique entre autre. Garantir la sécurité physique de l’enfant ce n’est pas
l’empêcher d’essayer mais l’accompagner pour qu’il ne se fasse pas mal et qu’il soit fier de lui. Mais
1 « La myéline est une substance graisseuse qui isole et protège les fibres nerveuses. Elle démultiplie la vitesse de propagation de
l’influx nerveux. » 2 FILLIOZAT Isabelle, J’ai tout essayé !, JC Lattès 2011, pages 122-124
3 LARIVEY Michelle, Transfert et conquête de l’autonomie, 2001, http://www.redpsy.com/infopsy/autonomie.html
NOS PHRASES-REFLEXES : « C’EST PAS GRAVE » « C’EST BIEN »…
Sandrine
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malgré un environnement adapté, c’est très difficile d’essayer d’éviter à un enfant de tomber. Ce qui est
intéressant, c’est d’accompagner l’après-chute, en contenant, rassurant, verbalisant, en
permettant les pleurs pour décharger peur et tensions. Cela n’est pas toujours évident pour tous les
parents et professionnels puisque selon notre propre éducation, notre histoire personnelle et nos valeurs,
nous ne vivons pas les choses de la même manière, d’où l’importance d’un travail sur soi quand on
accompagne des enfants. Mais permettre à l’enfant de prendre des risques, d’essayer, c’est avoir
confiance en lui et ses capacités. Une surprotection empêche l’enfant d’évaluer ses capacités et ainsi de
savoir ce qu’il est capable ou non de faire sans danger pour ne pas prendre de risques inconsidérés. Le
« C’est pas grave ! » qui nous échappe parfois, qui est devenu un réflexe dans notre bouche lorsque
l’enfant tombe, n’est peut-être pas aussi satisfaisant que l’on pourrait croire pour l’enfant. Qui cherche-t-
on à rassurer ? L’enfant ou l’adulte qui a eu peur –peut-être même plus que l’enfant- ? En disant cela,
nous ne laissons pas le temps à l’enfant de ressentir et de comprendre ce qu’il lui arrive. Est-ce parce que
nous avons peur des possibles pleurs de l’enfant ? Laissons-leur le temps de « sentir par eux-mêmes ».
« Nous construisons nos habitudes émotionnelles en fonction des émotions acceptées ou interdites par les
parents. » « Le sentiment du moi se construit à partir de la confiance en ses sensations, en ses
perceptions et émotions. »4. La confiance en l’enfant va permettre à l’adulte de l’encourager
sincèrement vers une réussite et de lui permettre ainsi de s’apercevoir qu’il est capable, qu’il peut faire
seul, de ressentir la joie d’avoir réussi (seul, l’adulte peut effectivement se mettre en retrait même s’il a
concrètement aidé l’enfant dans sa réussite) et d’avancer peu à peu sur le chemin de l’autonomie
psychologique.
4 Filliozat Isabelle, L’intelligence du cœur, édition Marabout, pages 49, 93 et 317
Myriam
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Energie 1 300-1 720 Kcal
Protéines 16-30 g
Calcium 500 mg
Magnésium 80-120 mg
Fer 10 mg
Vitamine C 60 mg
Vitamine D 10 microgrammes
Apports nutritionnels
conseillés pour les enfants
de 1 à 3 ans par jour
Dans le nougat n° 7 d’avril 2012 vous pouviez lire un dossier sur l’alimentation du jeune enfant, élaboré
en collaboration avec Anne Dufour de la crèche et l’agenda 21.
Nous souhaiterions aujourd’hui compléter l’un des articles « structure du déjeuner et goûter » en vous
donnant quelques précisions sur les aliments que vous pouvez choisir par rapport à leur apport en fer,
calcium et acides gras.
Le calcium est le minéral le plus abondant du corps humain, soit 1 à 1,2
kg environ chez l'adulte. 99% de ce calcium contribue à la formation et à
la solidité des os et des dents. Le calcium non osseux, malgré sa faible
part (1%), intervient dans de multiples fonctions indispensables à
l’organisme: coagulation sanguine, contraction musculaire, conduction
nerveuse, libération d'hormones…
Les ANC : Apports Nutritionnels Conseillés en calcium sont de 500 mg
chez le nourrisson, de 700 mg chez l’enfant de 4 à 6 ans.
Les signes de la déficience en calcium ne sont apparents que lorsque
surviennent, à moyen et long terme, des modifications au niveau
osseux.
Les Apports Nutritionnels Conseillés en fer ont été fixés de manière à assurer des réserves
convenables. Ils ont été estimés à 9 mg/j pour l’homme et à 16 mg/j pour la femme non ménopausée. Ils
varient de 7 à 14 mg/jour chez les enfants de 3 à 17 ans. Une alimentation normale apporte environ 10 à
15 mg de fer par jour, mais 5 à 10 % seulement sont absorbés par l’organisme. Le surdosage en fer est
rare dans le cadre d'une alimentation équilibrée. Quant au sous-dosage, il peut être fréquent. "Environ 10
à 20 % des enfants sont carencés après 1 an", précise le Pr Tounian. L'anémie (manque de globules
rouges dans le sang) en est la première conséquence et peut entraîner de la fatigue et des troubles de la
concentration, entres autres. Consommer du fer dans l'objectif de renforcer les muscles (toujours cette
image de Popeye et de ses biceps) ne sert pas à grand-chose. Le fer a surtout un rôle important dans la
formation des globules rouges, eux-mêmes nécessaires au transport de l'oxygène dans l'organisme. Or,
les besoins en oxygène sont élevés lors du développement des organes, et particulièrement du cerveau.
Par ailleurs, un bon dosage en fer assure le renforcement du système immunitaire. Il est donc important
de consommer du fer surtout que l'organisme n'en fabrique pas naturellement.
Fromages Teneur en calcium
Type Parmesan 1247 mg/100g
Type Emmental 1000 mg/100g
Type Comté 980mg/100g
Type Babybel 662mg/100g
Type Roquefort 600mg/100g
Type Kiri 500mg/100g
Type Camembert 400mg/100g
Type P'tit Louis 350mg/100g
Type Brie 340mg/100g
Type Fromage
fondu à 45% MG270mg/100g
Type Chèvre 165mg/100g
Type Boursin 80mg/100g
QUELQUES APPORTS NUTRITIONNELS CONSEILLES
Produit UnitéTeneur en calcium
par unité
Actimel 94ml 98 mg
Fromage
blanc100 g De 90 à 150 mg
Laitage
type suisse50 g 72 mg
Laitage
type yaourt100 g 125 mg
P’tit yop 180 g 216 mg
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Teneur en fer et coefficient d’absorption du fer des principales sources alimentaires en fer :
Les huiles végétales
Bébé a grand besoin d’acides gras essentiels ; dès 7/8 mois, vous n’oublierez pas de mettre dans ses
repas non lactés 1 cuillère à soupe d’huile végétale première pression à froid. La plupart des huiles
végétales sont déséquilibrées au profit des acides gras oméga-6 par rapport aux oméga-3, mais certaines
ont un rapport mieux équilibré, à savoir : soja, colza, noix ; Elles doivent donc être privilégiées lorsque le
reste de l’alimentation ne permet pas d’assurer l’équilibre recommandé pour ces acides gras essentiels.
Attention cependant aux allergies.
ProduitsTeneur moyenne
en fer (mg/100gr)
Quantité de fer
absorbé (mg/100g)
Boudin noir 22 mg 5,5 -6,6 mg
Foie de génisse 7,7 mg 1,9 -2,3 mg
Foie de veau 6 mg 1,5 – 1,8 mg
Viande de boeuf 3,5 mg 0,9 – 1 mg
Epinards - bettes 2,4 mg 0,05 mg
Viande de volaille,
porc et veau1,5 mg 0,4 – 0,5 mg
Lait de croissance 1,2 mg 0,3 mg
Lait de suite 1,0 mg 0,25 mg
Poissons 1,2 mg 0,18 – 0,24mg
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Sources:
http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/enfants_ado/nu_492_nut_pourtous_03ans_02.htmhttp://www.ameli-
sante.fr/anemie-par-carence-en-fer/bien-couvrir-ses-besoins-en-fer-selon-les-periodes-de-la-vie.html
http://sante-guerir.notrefamille.com/v2/services-sante/article-sante.asp?id_guerir=3596
Formation Préparer les repas des enfants, ARFAD, Mignaloux-Beauvoir du 15 au 30/10/2012
https://www.anses.fr/fr/content/le-fer
https://www.anses.fr/fr/content/le-calcium
La santé vient en mangeant – Guide de la naissance à 3 ans – PNNS - INPES
Sébastiana
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Nombreux (ses) sont les professionnels(les) de la petite enfance qui s’interrogent et cherchent à mieux
comprendre les enfants. En lisant les livres d’Isabelle Filliozat, beaucoup d’entre nous ont été amenées à
s’interroger sur ses pratiques professionnelles, mais pas seulement, car cela signifie aussi se poser des
questions sur nous même ainsi que sur notre propre éducation. Les remises en questions sont fortes et
nos résistances nombreuses.
Ainsi, plusieurs assistantes maternelles nous font part de leur ressenti lors de leur lecture.
« Au cœur des émotions de l’enfant »
« Avoir l’intelligence du cœur, c’est savoir aimer, comprendre autrui, se réaliser être soi en toutes
circonstances et réagir dans les situations émotionnellement différentes : conflit, deuil, séparation… »
Voici les premières lignes de « Au cœur des émotions de l’enfant » d’Isabelle Filliozat, psychologue
clinicienne et psychothérapeute et mère de deux enfants.
D’après Isabelle Filliozat, pour réussir dans sa vie personnelle comme professionnelle,
l’intelligence du cœur est plus fondamentale que jamais. Nourrir le quotient intellectuel de nos enfants est
insuffisant : nous devons aussi nous préoccuper de leur quotient émotionnel. En lisant l’introduction,
j’ai tout de suite vu que ce livre allait me surprendre et j’ai commencé à noter les passages qui me
semblaient intéressants. Ceux qui étaient remplis d’émotions, ou bouleversants. Au fur et à mesure de la
lecture je me suis arrêtée d’écrire car j’aurais recopié tout le livre !
Isabelle Filliozat, en s’appuyant d’exemples de la vie quotidienne, nous fait réfléchir sur tel ou tel
comportement des enfants. Notamment les fameux « caprices » comme certains pourraient les appeler…
« Ecoutez votre enfant, donnez-lui la permission de libérer ses décharges émotionnelles, il sortira
grandi de toutes les difficultés de la vie. Votre enfant est une personne, il a ses pensées propres, ses
émotions, ses images mentales, ses rêves,… » Dans ce livre, l’auteur nous invite à prendre conscience des
effets « nocifs » de certains de nos comportements d’adultes, tels que la colère, l’agacement, l’anxiété… Il
est vrai que l’on peut se trouver démuni devant les émotions de nos petits. On cherche en permanence à
les calmer, à faire taire leurs cris, leurs pleurs, l’expression de l’émoi. Pourquoi ? Isabelle Filliozat nous
enjoint de ne pas accepter les définitions toutes faites et elle nous invite à dialoguer avec notre enfant
pour le comprendre. En lisant ce livre je ne peux pas m’empêcher de penser à l’éducation que j’ai reçu.
Elle est différente de celle d’aujourd’hui et sera différente de celle de demain. Notre histoire ne doit pas
être son histoire, et afin d’aider l’adulte responsable à se positionner pour mieux l’accompagner, nous
devons nous poser sept questions pour répondre ou presque à toutes les situations.
- Quel est son vécu ?
Pourquoi Arnaud est agressif ? Mes parents se séparent, c’est ma faute ? Pourquoi Bénédicte
semble triste ? L’enfant voit le monde depuis ses propres yeux, et gardons-nous de juger ! Ecoutons
d’abord. Cherchons à identifier ce qu’il vit, comment il associe les choses, ce qu’il ressent, ce qu’il se dit.
Toujours laisser exprimer son émotion et l’accompagner. Pourquoi pleure-t-il ?
- Que dit-il ?
Certains comportements (déplacés, excessifs, bizarres) sont nommés « caprices ». Cherchons
plutôt ce que l’enfant veut nous faire comprendre. Un excès d’agressivité ou de passivité extrême,
d’incapacité à se concentrer, ou d’opposition systématique,… Une émotion est bloquée, un besoin est
coché. Le bébé communique par ses cris et ses pleurs.
Fiches de lectures :
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- Quel message ai-je envie de lui transmettre ?
Les enfants nous écoutent et nous observent. Prenons conscience des messages que nous leur
transmettons.
- Pourquoi je dis cela ?
Qu’est-ce qui me pousse à dire oui ou non aux demandes des enfants ? Qu’est-ce qui me dicte
mon attitude ? La recherche de leur bien-être, le regard des autres … ?
- Mes besoins sont-ils en compétition avec ceux des enfants ?
C’est un devoir parental, mais de l’adulte en général, que d’écouter et reconnaître ses propres
besoins.
- Qu’est-ce qui est plus précieux pour moi ?
Pour un vase cassé, un vêtement qui traîne, un jouet perdu, les parents peuvent crier au risque de
blesser l’enfant. Mais qu’est-ce qui est plus précieux pour moi ?
- Quel est l’objectif ?
Il n’y a pas de réponse universelle, mais une réponse pour cet enfant-là et ce parent-là (et cet
adulte-là), et à cet instant de leur histoire commune. Ne nous préoccupons pas du jugement extérieur
mais centrons-nous sur les réels besoins de l’enfant. Cela n’empêche en rien de faire comprendre à
l’enfant les règles et les interdits.
Différentes théories sont également abordées dans ce livre comme la peur, la colère, la joie, la
tristesse, les symptômes de la dépression chez l’enfant et le divorce. C’est un beau livre qui m’a
énormément bouleversé et que je recommande à tout le monde. C’est une grande leçon de respect qui
m’a amené à réfléchir et à me remettre en question sur des idées préconçues. Je suis d’accord avec
Isabelle Filliozat quand elle dit que l’éducation est basée sur le respect de l’enfant, et le dialogue, mais
tout en posant des limites. Nous ne devons pas être trop puissants devant nos petits. Isabelle Filliozat
nous fait le récit d’Etienne sanglotant devant son ballon éclaté qui a pu libérer ses émotions par le
dialogue en se confiant à sa maman : « Tout meurt ! Papy est mort ! ». Cela dit tous les comportements
ne sont pas transporteurs d’un message. Je trouve Isabelle Filliozat excessive par moment. Par exemple,
pourquoi offrir des rollers à cette petite fille sous prétexte qu’elle était triste et qu’elle voulait les mêmes
que son frère qui les avait reçus pour son anniversaire? Pour moi cette maman aurait pu lui faire
comprendre qu’elle devrait attendre son anniversaire, puis en y réfléchissant, je ne sais plus vraiment. Ce
livre a le mérite de nous faire nous poser des questions. Notamment celle-ci : « Qu’est-ce que je ressens
là maintenant pour avoir un tel comportement ? ». Ecoutons l’enfant, répondons à ses besoins, ses
attentes. En prenant en compte ses émotions, l’enfant grandira et deviendra adulte.
Marie Claire
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« Ecoutez votre enfant, donnez lui la permission de libérer ses émotions, offrez lui de l’espace pour
ses décharges émotionnelles, il sortira grandi de toutes les difficultés de la vie. » « Un enfant est une
personne, il a ses pensées propres, ses émotions, ses images mentales, ses rêves… »
Dans ce livre, l’auteur nous invite à prendre conscience des effets « nocifs » de certains de nos
comportements tels que la colère, l’agacement, l’anxiété… Mais il est vrai aussi que l’on se retrouve
parfois démunis devant les émotions de nos petits ! On cherche en permanence à les calmer, à faire taire
leurs cris, leurs pleurs, l’expression de l’émoi… Pourquoi l’enfant pleure ? Qui ne s’est jamais senti démuni
devant les pleurs de son enfant ? Qui n’a jamais considéré son enfant comme capricieux ? Isabelle
Filliozat explique qu’il n’existe pas de caprices, car les enfants n’ont pas la capacité mentale de se projeter
dans le but d’embêter l’adulte par des caprices, mais de messages à décoder… Cela m’a donné matière à
réflexion. Plus on avance dans ce livre, plus on s’aperçoit que l’émotion à un sens, une intention, on peut
même ajouter que l’émotion guérit.
Dans ce livre, j’ai été interpellée par l’un des passages. Je me suis même sentie mal à l’aise et
pleine de doute. Il s’agit du chapitre 4 : « La vie est émotion ». En résumé, Isabelle Filliozat dit que les
sucettes/tétines, sont en fait utilisées pour éviter les cris et les pleurs des enfants. Les adultes les mettent
dans la bouche des bébés car ils ne supportent pas leurs pleurs. Mais en faisant cela ils empêchent de se
libérer des tensions qu’il refoulera à plus tard. Or le bébé qui pleure est un bébé qui ressent une émotion
et qui est le signe d’un besoin. Il n’a pas encore le langage pour exprimer ce besoin. Mon fils est âgé de
26 mois et il prend sa sucette pour s’endormir, mais aussi lorsqu’il fait une colère, c’est lui-même qui la
réclame et va même parfois la chercher tout seul et il semble ouvrir la bouche volontairement quand je la
lui propose. Je n’ai pas l’impression de le forcer ou de ne pas l’écouter, au contraire il me semble que je
respecte son choix, son besoin. Mais j’avoue qu’après cette lecture, à chaque fois que je lui donne sa
sucette, je culpabilise en repensant à ce passage du livre.
J’ai trouvé ce livre très intéressant, mais aussi « bouleversant » car je suis passée par plein
d’émotions différentes au fil de la lecture. Plus j’ai avancé dans le livre, plus je me posais des questions.
J’étais parfois d’accord, parfois pas d’accord, parfois hors sujet, parfois incomprise… Sans compter le
nombre de fois où j’ai eu le sentiment de culpabilité ! Et je me suis souvent posé la question : « Est-ce
possible de réaliser au quotidien ce que propose Isabelle Filliozat ? ». En lisant les premières lignes je me
suis dite « Mais ce n’est pas possible, il faut tout céder aux enfants ?! ». J’avais la sensation qu’Isabelle
Filliozat avait des conseils excessifs. C’était le flou complet. Je me suis beaucoup remise en question en
lisant ce livre. En effet, j’ai le sentiment de faire bien, en tout cas de faire de mon mieux et finalement je
me rends compte que je peux pratiquer et fonctionner autrement avec l’enfant. Mais j’avoue avoir pris
une « claque ». C’est un livre surprenant et bien écrit.
En fin de lecture, on se rend compte et on comprend qu’Isabelle Filliozat ne cherche pas à nous
faire culpabiliser et ça soulage un peu. Isabelle Filliozat ne nous donne pas de solutions mais des pistes…
Il n’y a pas de méthode type, mais tout est dans l’écoute et surtout la remise en questions de ses propres
principes. C’est un livre concret car l’auteur utilise des exemples du quotidien et cela nous permet de
comprendre un enfant qui pleure, qui est en colère, qui est joyeux et surtout le besoin de l’enfant
d’exprimer ses sentiments. Si l’on travaille notre manière de faire, on peut conclure qu’au fil du temps on
accompagne davantage vers l’autonomie et vers une harmonie familiale meilleure. Moins de stress pour
nous et l’enfant, plus d’écoute et de dialogue, ce qui permet d’avoir des rapports beaucoup plus fluides.
En conclusion on peut dire que l’écoute et les mots guérissent les maux. A méditer !
Emilie
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« J’ai tout essayé »
Un enfant à un an, monte sur un toboggan sans aucune appréhension; quelques mois
plus tard, il éprouve une peur, inexplicable à nos yeux, et attend longtemps après,
avant d'y retourner. Au déjeuner, il refuse de manger quoiqu'on lui serve dans son
assiette, sans même y avoir dégusté. Un autre fait des crises de colère en se roulant par terre, parce qu'il
n'obtient pas sur le champ ce qu'il veut. Un tel ne tient pas en place, crapahute partout, monte sur un
tabouret, en descend, ainsi de suite jusqu'au moment où l'imparable arrive : il tombe et pleure. Et il y a
celui qui dépasse les limites imposées, brave les interdits : il touche à tout, ouvre les placards, s'amuse
avec les portes et se fait coincer les doigts, tire sur les rideaux pour faire des pirouettes ou pour jouer à
cache-cache...
En face, nous adultes, qui sommes baignés dans un modèle éducatif traditionnel et qui avons en charge
des tout petits, nous attribuons ces comportements à des faits de caprices, de "luttes de pouvoir", voire
de manipulations contre nous. Aux moindres oppositions, nous réagissons immédiatement en utilisant de
manière quasi-systématique une solution presque toute faite, adéquate à une situation donnée ; exemple:
envoyer au coin un enfant qui crie ou qui tape sur un autre, priver un enfant de dessert, s'il ne mange
pas les légumes...
Or nous constatons que les problèmes ne sont pas pour autant résolus ; les solutions apportées que nous
espérions être efficaces, n'ont pas donné le résultat escompté. Il arrive que les crises s'aggravent,
deviennent répétitives et finissent par nous lasser, nous dépasser.
Et c'est là qu'Isabelle FILLIOZAT nous interpelle dans son livre « J’ai tout essayé », en remettant en
question la méthode traditionnelle où nous usons de notre autorité d'adulte sur l'enfant ; elle nous incite à
opter pour une démarche vraiment éducative afin d'établir une relation plus souple et plus harmonieuse
avec l'enfant dont nous avons la garde.
"Un enfant, dit-elle "c'est plus compliqué qu'une plante verte". D'une plante, on s'en occupe, mais il
arrive que les feuilles se fanent, que la plante soit malade ou qu'elle meure, alors, on la change
de place ou on la jette. Tandis qu'un enfant est un être unique en devenir dont le cerveau est en pleine
phase de développement. A son rythme, Il fait l'apprentissage simultané de plusieurs choses, celui du
langage, de la marche, du goût etc..; à ceci s'ajoute aussi la poussée des dents, ou autre chose dont
nous adultes même avec notre cerveau bien rodé, sommes incapables d'imaginer. Pour cette raison, nous
avons le devoir d'en tenir compte et de ne pas méconnaître cette différenciation, de dépasser nous aussi
notre période du non, pendant laquelle nous ne cessons de nous opposer à la demande de l'enfant, cette
attitude nous rend responsables des comportements d'opposition fréquents chez lui.
Car ce que nous appelons habituellement caprices, oppositions, non-respect des règles, crises de colère
sont l'expression même de leurs propres besoins de croissance, et les causes en sont donc multiples.
Pour bien grandir et vivre en harmonie avec son environnement, l'enfant a besoin de se sentir aimé de
ceux qui l'accompagnent, de se sentir en sécurité auprès d'eux. Pendant la période de croissance, il
traverse différentes phases, les unes plus ou moins critiques que d'autres, qui nous exaspèrent,
particulièrement quand il est dans la période du non, mais qui lui sont vraiment indispensables pour
évoluer. L'enfant a "des comportements pas faciles à vivre mais naturels et normaux", mais à nous
adultes de tenter d'identifier ses besoins et les causes de ces besoins, ainsi que les difficultés qui
s'ensuivent, sans trop nous alarmer. Il est inutile de nous emballer, de nous laisser envahir par nos
émotions ; notre devoir consiste plutôt à les maîtriser et à garder notre sang-froid pour éviter de faire
violence, à résoudre les problèmes en communiquant toujours, dans le calme et avec des mots justes,
avec l'enfant. Celui-ci n'est certainement pas à même de comprendre tout ce qu'il entend, mais il est au
moins face à une personne qui tente de l'écouter, qui le considère et qui l'aime. L'atmosphère se
détendra alors d'elle-même, et nous assistants maternels, nous accomplissons notre tâche bien que
difficile, avec moins de stress et beaucoup de plaisir.
Lilia
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Bonjour, je suis Camille ! Je vais vous raconter une de nos supers matinées chez nounou !
Tous les jours, nous faisons une promenade quand le temps le permet, aujourd’hui, direction le
parc à côté de la maison. J’ai hâte d’y arriver car avec Martin, nous pouvons lâcher la main de nounou,
nous courons, nous crions, nous jouons à nous attraper, nous chantons « Promenons nous dans les
bois… », nous ramassons des pâquerettes pour donner à maman mais souvent elles restent dans nos
poches, nous croisons des chiens avec leurs maîtres, nounou échange quelques mots puis nous repartons.
Je demande à nounou : « Est-ce que Tom, Chloé, Adam et Constance seront dans le parc ? ». Nous
aimons les rencontrer pour jouer sur le terrain de boules à « Jacques a dit ». Arthur et Antoine restent
dans leurs poussettes car ils sont trop petits. Quelquefois, Tom apporte son ballon mais cela ne se
termine pas toujours bien. Martin se sauve avec le ballon dans les mains ou Tom ne veut pas le lancer et
moi… je ne veux plus le donner…
Un peu fatigués et les joues rouges nous nous
disons au revoir car il est temps de manger. Et sur le
chemin du retour, nous faisons une découverte ! Nous
avons aperçu dans un arbre, un nid, un pigeon était en
train de couver ses œufs nous explique nounou. « Dans
quelques jours, nous dit-t-elle, les bébés sortiront de
leurs coquilles. A la naissance, ils ont du duvet, boivent
du lait donné par la maman avec son bec, puis mangent
des graines. Le papa et la maman les nourrissent
jusqu’à ce qu’ils aient des plumes et qu’ils puissent
voler. Certains oiseaux mangent des vers de terre et des
insectes. » Martin écoute sans rien dire.
Le soir, j’étais toute fière de raconter ma journée et d’emmener maman voir le nid. « Tu sais,
maman, les vers de terre c’est bon pour les oiseaux mais pas pour nous »
Tous les jours, nous surveillons le nid.
Source de l’image : Le pigeon, édition Atlas Jeunesse, collection Les animaux des prés, 2006
LA PROMENADE DE CAMILLE, MARTIN ET MARIE-CLAIRE
Marie Claire, Camille (33mois)
et Martin (22mois)
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Le jeudi 22 avril 2014 était une matinée ensoleillée, qui nous a permis de faire une chasse aux œufs
en extérieur....
Quelle effervescence pour les grands et les petits...
En effet 21 collègues assistantes maternelles, une maman et 51 enfants
se sont retrouvés derrière la salle des sports « Colette Besson »
pour rechercher les œufs.
c'était très chouette!!!! Merci pour ce moment très convivial!!!
Voici quelques photos souvenir :
un beau groupe pendant la dégustation...
Un temps de lecture sur notre nouvelle « liseuse manuelle »...
Des enfants très intéressés...
peut être plus par les oeufs!!!
miam que c'est bon!!! Quoi ? Le partage de la récolte !!! Quoi qu’il en soit : c’est une activité à recommencer...
La chasse aux œufs
Isabelle
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RECETTES DE NICOLE
Nid de Pâques
Pour 6 personnes – Préparation : 20 mn - Cuisson : 30 mn
Ingrédients : 1 yaourt nature - 3 pots de yaourt de farine - 2
pots de yaourt de sucre - 1/2 pot de yaourt d'huile - 2 œufs - 1
sachet de levure chimique - beurre pour le moule - 1 sachet de
pépites de chocolat (100 g) - 1 pot de nappage à la framboise
(165 g) - 1 pot de vermicelle en sucre (65 g) - œufs en chocolat
Fouettez les œufs dans 1 saladier. Ajoutez le yaourt puis petit à
petit le sucre, la farine tamisée et la levure. Versez l'huile et bien
mélanger jusqu'à l'obtention d'une pâte lisse et homogène.
Mettre au réfrigérateur 10 mn. Beurrez un moule à savarin.
Incorporez à la pâte les pépites de chocolat puis versez-la dans
le moule. Faire cuire 30 mn au four à 180°C. Couvrez le gâteau
de papier d'aluminium si le dessus brunit trop vite. Vérifiez la
cuisson du gâteau en y enfonçant la lame d'un couteau: elle doit
ressortir sèche. Quand il est cuit, sortez-le du four et attendez 10
mn avant de démouler puis laissez-le refroidir sur une grille.
Etalez sur toute la surface du gâteau, à l'aide d'un pinceau le
nappage à la framboise. Parsemez ensuite de toutes parts les
vermicelles en sucre. Garnir le centre d'oeufs au chocolat.
Conseils: Pour un gâteau plus moelleux montez les blancs
d'oeufs en neige et les incorporer à la pâte. On peut remplacer le
nappage à la framboise par du nappage au chocolat, et les
vermicelles par des confettis en sucre.
tirée du livre maxi cuisine rubrique "les petits chefs".
Pâte à tartiner
Pour 2 pots de 400 g environ
Préparation 10 mn - Cuisson 5 mn
Ingrédients : 170 g de beurre - 200 g
de chocolat noir - 1 boîte de lait
concentré sucré de 397 g - 75 g de
poudre de noisettes
Faites fondre au bain marie le beurre
et le chocolat. Hors du feu ajoutez le
lait concentré sucré et la poudre de
noisettes. Mélangez bien avant de
mettre en pots. Gardez au
réfrigérateur et à consommer dans la
semaine.
tirée de Marmiton
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COMITE SUPPORTS LECTURE
Ponctuellement le mercredi matin, le
relais organise des comités supports
lecture. Les assistantes maternelles qui y
participent cherchent des idées pour
« raconter des histoires autrement ».
Voici déjà notre livre géant inspiré de
« Lucien le pingouin musicien ». Il y a
aussi « Grand Monstre vert ». Nous
utilisons aussi le kamishibai.
« La liseuse manuelle » inspiré de celle d’Arlette Senon,
puéricultrice à la retraire, (évoquée dans le Nougat n°12)
vient d’être construit par Hugues Boutin (mari d’une
assistante maternelle) pour le relais. Un grand merci à
lui ! Des Assistantes maternelles sont déjà en train de
dessiner les nouvelles histoires à dérouler.
Et ce n’est pas fini, d’autres créations
sont en cours de réalisation…
Myriam
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1- Lister la veille (ou le matin même) TOUT ce que l'on doit faire dans la journée.
2- Placer les travaux nécessitant le plus de concentration (ou de courage) dans la
première partie de la matinée.
3- Prioriser les actions, en lâchant définitivement prise sur le superflu, l'inutile ou l'excès
de perfection.
4- Comprendre sa procrastination (tendance à repousser à plus tard) : qu'est-ce qui me
fait peur à l'idée de commencer cette tâche ?
5- Prendre en considération les périodes de baisse de vigilance, généralement vers
11h30 ou 17h.
6- Connaître ses limites et accepter qu'il y en ait. Considérer que dire «
non » à certains travaux et un facteur incontournable de réussites pour
d'autres.
7- Considérer les activités à mener à bien sur une semaine. Décider de
répartir ces activités, pour les équilibrer, plutôt que les envisager comme
s'accumulant.
8- Fuir les chronophages : personnes ou activités qui ne servent qu'à vous faire
perdre votre temps. Il n'est pas toujours utile d'ouvrir sa boite mail douze fois
par jour...
9- Considérer son emploi du temps en laissant de la place aux cinq principaux
domaines de vie : travail/activité, couple, famille, amis et vie personnelle (les
activités que l'on ne fait QUE pour soi).
10- Se fixer des objectifs, des délais et s'Y TENIR, quoi qu'il arrive. Il sera
toujours temps de recadrer la fois suivante (l'expérience paye !).
Document distribué en formation «Gestion du stress et relaxation »
LES 10 REGLES D’OR POUR GERER SON TEMPS
Hadjira
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Pour offrir une seconde vie aux feutres :
Tremper la pointe du feutre toute une nuit
dans de l'eau vinaigrée ou déposer 2 ou 3
gouttes de vinaigre sur le tampon qui
contient l'encre. Isabelle
Source : Magazine Tendances du 08/03
ASTUCES DEVELOPPEMENT DURABLE
La lessive liquide pour le linge
(Pour deux litres de lessive)
Pour 2 litres : 100g de copeaux de savon de Marseille - 2
litres d’eau - 3 cuillères à soupe de bicarbonate - 5
gouttes d’huile essentielle de lavande
Faites chauffer 1 litre d’eau et jetez-y les copeaux de
savon avec le bicarbonate. Mélangez le tout jusqu’à
dissolution et laissez reposer 1 heure minimum. Mettez la
préparation dans un bidon et ajoutez 1 litre d’eau tiède
et l’huile essentielle. Secouez bien le tout. Si vous trouvez
que la lessive est trop compacte le lendemain, rajoutez
de l’eau. Cette recette est élaborée pour le linge blanc.
Pour le linge de couleurs, remplacez le bicarbonate par
des cristaux de soude. Sandrine
Source : Magazine Femme Actuelle
Autre astuce : faire ses achats de fruits et légumes
en fonction des saisons. C’est à la fois meilleur pour
le porte-monnaie et pour la planète.
Source du calendrier : http://cabasdescimes.com/
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Fin de la séance
On va se quitter
Se dire «Au revoir»
D’un geste de la main
Allons-nous couvrir
De la tête aux pieds
Filles et garçons
Nous nous reverrons
Fin de l’atelier
On a tout rangé
On s’dit «Au revoir»
A la prochaine fois
On bien joué
On a bien chanté
C’est bien fatigué
Qu’on rentre déjeuner !
On met son manteau
Les bras tout en haut
On met ses chaussures
Et hop! En voiture !
Fin de la séance
On va se quitter
Se dire «Au revoir»
D’un geste de la main
Fin de l’atelier
On a tout rangé
On s’dit «Au revoir»
A la prochaine fois
Paroles : Isabelle Satta (assistante maternelle)
Musique : Nicolas Brasart
Pour Nougatine, le Relais
Assistantes Maternelles de
Buxerolles, avril 2014
● Un enfant de deux ans va voir son petit frère tout juste né à la maternité. Ce dernier est dans une
couveuse. L’aîné demande « Pourquoi il est dans un aquarium ? ».
● Un enfant demande à sa maman en regardant son papa manger de la crème fouettée : « Pourquoi papa il mange de la mousse à raser ? ».
Avec l’arrivée du printemps, enfants et adultes se sont mis au jardinage pendant les temps collectifs du relais. Au
programme, manipulation de terreau, manipulation de graines, puis semis, arrosage, rempotage… Une odeur de sous-
bois s’installe dans les locaux. Nos haricots verts poussent déjà à toute allure, suivis de près par les radis. Nous espérons
que les fraises, les carottes et les poireaux en feront autant… Nous vous tiendrons au courant !!
COMPTINE POUR LE RELAIS : « Fin de la séance » pour se dire au revoir après les temps collectifs
MOTS D’ENFANTS
C’EST LE PRINTEMPS ! SEMIS ET JARDINAGE AU RELAIS !
Des fraises, des fraises des bois, des radis, des haricots verts, des
carottes, des poireaux, des tomates ont ainsi été semés puis plantés
dans le jardin du relais… 1ere dégustation (3 tout petits radis) au
goûter de 9h30 le lundi 5 mai dernier… nous vous informerons de
notre futur récolte…
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Tout au long de l’année, le relais a organisé avec les Assistantes Maternelles volontaires, des soirées.
Les unes pour préparer l’année, d’autre pour la préparation et l’ organisation des fêtes, puis des
conférences, des soirée d’ informations ou de bilan de l’année…
En ce début d’année 2 soirées d’échanges ont été proposées l’une sur Les premiers accueils, et une
autour de la communication.
• Les permanences du relais Nougatine ont lieu sur RDV les lundis et jeudis de 14h à 17h sur rendez-vous. • Soirée sur « Accords et désaccords » réflexion autour de la relation et la communication entre adultes à la MJC de Poitiers à 20h00 avec Mme Silvana Monello Houssin, EJE et psychothérapeute, 20 mai 2014
• Fête de l’été du Relais, vendredi 20 juin 2014 à 19h00 à la salle Colette Besson. • Françoise Seemann, Consultante en Relations Humaines et Sophrologue, tiendra une conférence – débat : « Parler aux enfants pour qu’ils écoutent… Les écouter pour qu’ils nous parlent » le mardi 27 mai de 18h30 à 20h30, à la salle conviviale de la Maison des Projets. Des animateurs seront présents pour assurer la garde des enfants si besoin et donner à manger aux enfants si un plat est amené à réchauffer. • La « Faites des Lumières », balade contée aux lampions, organisée par La Maison des Projets se tiendra
finalement en septembre et non plus en juin.
• La bibliothèque
17h 00 Les Rendez-
vous lectures
Horaires
d’ouverture
Matin Après-midi
Lundi
Mardi 15h30-18h30
Mercredi 10h00-12h00 13h30-18h30
Jeudi 10h00-12h00
Vendredi 15h30-18h30
Samedi 10h00-12h00
INFORMATIONS DIVERSES
Mercredis-Lectures
/21mai/18 juin.
17 septembre/22 octobre/
19novembre/10 décembre.
LES SOIREES DU RELAIS
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Accueil Unique : Mme Sophie Bonnet: 05 49 61 09 76, 4 rue des écoles pour toutes demandes de mode de garde
(s.bonnet @buxerolles.fr)
Relais Nougatine : Mme Sophie Bonnet : 05 49 61 09 76, 4 rue des écoles, permanences les lundis et jeudis de 14h00 à
17h00 sur rendez-vous ([email protected])
Conseil général : www.cg86.fr
Pôle agrément : 05 16 01 02 00
CAF : www.poitiers.caf.fr www.mon-enfant.fr 0 810 25 86 10
MSA : www.msa89.fr 05 49 44 54 26
PAJEMPLOI : www.pajemploi.urssaf.fr 0 820 00 72 53
Nouveau site d’information : www.net-particulier.fr
FEPEM Fédération des Parents Employeurs : 05 49 92 67 76
SPE Syndicat des Parents Employeurs : 01 42 60 46 77
SPAMAF Syndicat Professionnel des Assistants Maternels et des Assistants Familiaux :
05 49 46 01 05
DIRECCTE Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi : 05 49
56 10 10 [email protected]
IRCEM : www.ircem.fr
IMPÔTS SERVICE : www.impots.gouv.fr
PÔLE EMPLOI 86 : www.poleemploi.fr
LEGIFRANCE : www.legifrance.gouv.fr
http://www.casamape.fr/guide-employeur/calculatrices.html
NUMEROS ET ADRESSES UTILES