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LE MAGAZINE DE LA FéDéRATION DéPARTEMENTALE DES CHASSEURS DU LOIRET Les acteurs du Faisan JANVIER 2012 - N°31 CHASSE AU PETIT GIBIER Avec quel chien ? OPéRATION REPEUPLEMENT interviews des GIC concernés dans le L oiret

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le magazine de la Fédération départementale des chasseurs du loiret

les acteurs

du Faisan

janvier 2012 - n°31

chasse au petit gibier avec quel chien ?

opération repeuplement interviews des gic concernés

dans le Loiret

brèves 05

oncFs Accidents de chasse : une tendance à la baisse ............ 07

pegase 09

dossier Les acteurs du Faisan .................. 10

Le conservatoire de l’ONCFS des oiseaux de qualité ! .............. 11

Opération « repeuplement » ...... 14

Interviews ........................................ 17

réglementationGIC Faisan : Législation et règles d’attribution .................. 21

technique Le piégeage : un allié pour le Faisan .................. 23Quel chien de chasse pour le petit gibier dans le Loiret ? .... 24

nouveaux chaseursLe Faisan sauvage : un atout pour les jeunes chasseurs .......... 27

Journée découverte de la chasse au miroir ................. 29

contacts 30

sommaire

c et oiseau qui a traversé les siècles retrouve peu à peu son titre de noblesse. En effet, importé par les romains, il a su s’adapter aux différentes évolutions des biotopes. Malheureusement, les décennies d’après guerre n’ont pas toujours

été fastes pour ce bel oiseau. En effet, la réussite de certains propriétaires terriens se vérifiait au tableau de chasse de faisans exposés devant les demeures. La course au tableau était lancée. La nature ne pouvant donner plus, il a fallu compléter par des oiseaux de tir. L’effet indésirable n’a pas tardé à se faire sentir, la souche naturelle est devenue peu à peu polluée par des spécimens ne sachant pas faire face aux dangers de la nature.

Le faisan naturel se fait alors beaucoup plus discret et nous allons de plus de plus, vers des oiseaux de lâcher.

Heureusement, depuis 1980, l’ONCFS et quelques fédérations se sont penchés sérieusement sur le problème. Les résultats des études montrent de façon claire et précise que la réintroduction, sous certaines conditions, d’oiseaux de souche naturelle est viable. Les exemples ne manquent pas dans les départements voisins. Dans le Loiret, nous en sommes au commencement. La réintroduction sur le GIC de La Cléry étant arrivée à son terme, les chasseurs ont pu prélever des oiseaux. L’opération en cours sur le GIC des Vallées du Nan et de la Laye semble encourageante, les éloges ne manquent pas à son égard. D’ores et déjà, pour ces 2 exemples nous pouvons parler de réussite comme chez tous nos voisins (Eure et Loir et Loir et cher). Les opérations bien encadrées et appropriées par les acteurs locaux sont vouées au succès.Le sondage réalisé dans le GIC de Bellebat pour déclencher cette opération est positif mais beaucoup trop hésitent, doutent encore. Pourquoi douter, hésiter, la Fédération s’investit complètement dans ce dossier, financièrement et techniquement, et devant les résultats probants aucune crainte ne devrait subsister.

Je voudrais féliciter et remercier les personnes qui s’investissent complètement dans ce dossier, le personnel fédéral et les élus, qui, pour s’assurer du succès font un travail de fond remarquable. Convaincre et convaincre encore, comme s’il en était encore besoin.

À l’orée de cette nouvelle année, les objectifs de la Fédération sont clairs, inciter le maximum de structures à lancer ce genre d’opération de réintroduction de faisans issus de souches sauvages. À travers ces réussites, c’est une formidable opération de communication. Les effets induits par ces initiatives sont importants : assurer nos activités de demain et convier plus de personnes à la chasse. Un challenge intéressant qui n’aura de mérite qu’au travers de l’investissement de gens passionnés.

2012 sera, je l’espère, une année de renouveau pour la chasse où entraide et accueil de nouveaux chasseurs prendront tout leur sens. J’en profite également pour vous adresser tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite dans les projets que vous entreprendrez.

alain machenin Président de la FDC45

le Faisan, son retour…

la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012 - Revue quadrimestrielle éditeur : la Fédération Départementale des chasseurs du Loiret (FDC45) : 11, rue Paul Langevin 45100 Orléans - La Source Tél. : 02 38 69 76 20 crédit photo de couverture : Dominique Gestcrédits photos : FDC45 sauf indication contraire. responsable de la publication : Alain Machenin, Président de la FDC45 rédacteurs : la FDC45 et les associations dépôt légal : janvier 2012 mise en page, impression & régie pub. : Sologne Graphic 02 54 88 10 23 - [email protected] - www.sologne-graphic.fr

l’édito du président

le magazine de la Fédération départementale des chasseurs du loiret

les acteurs

du Faisan

janvier 2012 - n°31

chasse au petit gibier avec quel chien ?

opération repeuplement interviews des gic concernés

dans le Loiret

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4 l la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012 janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 5

brèv

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À l’occasion de la fête de la Sange 2012, la Fédéra-tion des Chasseurs du Loiret (FDC45) annonce son traditionnel concours photos. Cette année, les thèmes sélectionnés pour cette occasion, sont « Ambiance Chasse », « Faune Sauvage du Loiret » et « La Loire dans tous ses états ». Chaque participant pourra au maximum présenter 3 photos par thèmes.Vous pourrez dès le mois de janvier et avant le 31 mai 2012 nous envoyer vos créations. Un jury composé de membres de la FDC45 et de personnalités compétentes dans le domaine de la photographie sera chargé de noter chaque prise de vue sur différents critères : la qualité technique, l’originalité-

difficulté et l’aspect artistique. Le règlement sera disponible à la FDC45 ou sur le site internet à partir de janvier 2012.Amis chasseurs, amoureux de la nature, venez présenter vos plus beaux clichés et peut-être gagner un des nombreux lots mis en jeu. Pour cela, n’attendez pas, vous pouvez dès à présent prendre des photogra-phies en lien avec les différents thèmes choisis. Nous vous donnons rendez-vous en 2012 pour télé-charger ou venir chercher votre dossier d’inscription. >> Fdc45 - 11 rue paul langevin

45100 orléans la source www.chasseursducentre.fr/site45

> la Fdc45 lance son concours photos 2012

projets associatifs

Les résultats de l’étude PEGASE confirment ceux de l’étude réalisée entre 1995 et 1997. La prédation reste la cause principale des disparitions d’oiseaux. Le renard est bien l’ennemi n°1 des perdreaux, tout doit être mis en œuvre afin de stopper cette prolifération et d’en réduire ses effectifs. Lors de notre dernière assemblée générale (14 mai 2011), nous vous propo-sions un projet associatif consacré au piégeage avec des moyens financiers importants (73 000 € d’achats de pièges). Depuis la fin du mois de juin, la FDC45 a organisé sur le terrain 39 réunions délocalisées, et invité quelques 2 972 piégeurs agréés. À ce jour 683 piégeurs (soit 26%) ont pu échanger, apprendre ou améliorer leurs techniques de piégeage, grâce aux différentes dé-monstrations réalisées par les administrateurs de l’Association des Piégeurs Agréés du Loiret en collaboration avec les techniciens et agents de la FDC45.À l’issue de ces réunions, chaque participant se voyait attribuer un lot de pièges comprenant : 20 collets avec arrêtoir, un belisle à gratter et une boîte de reprise.

> réunions « Trucs & astuces »

Suite aux résultats du référendum, une nou-velle opération «repeuplement faisan» va être lancée sur l’emprise du GIC de Bellebat situé à l’Ouest de Pithiviers.Le premier lâcher se fera dès l’été 2012 si l’ONCFS est en mesure de nous fournir les oiseaux nécessaires, la demande nationale étant de plus en plus importante.Ce GIC est contigu à celui du Nan et de la Laye, déjà en cours d’opération. Cela fera passer la surface de la zone «faisan» du secteur de 15 000 à 25 000 ha.

> dernière minute

un film dédié au “boléro du brame” en Sologne

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“Cerf Moi Fort” est un film réalisé par Jean-Paul Grossin. Le DVD du film, sorti il y a un mois, présente sur le même support trois versions du film. Vous serez donc au milieu de la forêt et en plein brame dans votre salon. Prévenez vos voisins et la police que les rugissements qui traversent vos cloisons sont

naturels… vous n’égorgez personne, ce sont les cerfs qui brament !Soutenu par la FDC45, il sera présenté dans les plus importants festivals de films nature d’Europe. >> le dvd de “cerf moi Fort” est disponible

sur le site www.cerfmoifort.com

4 l la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012 janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 5

brèv

esLa Société Canine Régionale du Centre, en partenariat avec la FDC45, a organisé le samedi 29 octobre à Sigloy le concours Saint-Hubert departemental.

Ce concours concernant le gibier Faisan s’est déroulé sur les terrains de la Société de chasse de Sigloy, dont les responsa-bles sont Messieurs Lefaucheux et Cochard, avec l’aide des poseurs et guides sur le terrain.Ce concours accueillant 21 participants, a été jugé par : • M. Dominique Leickman, M. Roger Rouleau, M. Yves Lirzin

pour la S.C.C.• Melle Murielle Auchere, Mme Muriel Mercadier, M. Dominique

Marchand, M. Michel Villette pour la FDC45.

Le couple chasseur/chien disposait de 20 minutes pour lever et tirer deux faisans avec une cotation de points sur un total de 100 très élaborée.

Ce Concours est ouvert aux chiens d’arrêt et spaniels. Les participants se sont partagés en 3 catégories : « chasseurs », « chasseresses » et « junior ».

À remporté le barrage départemental : M. Gérard Lepleux avec Eros de la Chapelle d’Aillet, setter lemon.Ont été sélectionnés pour l’épreuve régionale du 12 novembre près de Tours : • M. Gérard Lepleux avec Eros de la Chapelle d’Aillet,

setter lemon catégorie « chasseurs »• Melle Diane Lebrun et Unique du littoral charentais

braque d’Auvergne, catégorie « chasseresses »,• M. Kévin Borg et Flame, petit munsterlander,

catégorie « junior ».

Rappelons que pour ces lauréats qui n’auraient pas un permis national, la FDC45 offre un permis de 3 jours dans le départe-ment où se situe la Régionale.

Nous félicitons Melle Diane Lebrun et Unique du littoral charentais qui, après avoir réussi les épreuves du Concours St-Hubert 2010/2011 départementale, régionale et nationale à Rambouillet, se sont retrouvées à la Coupe du Monde (cette année en France en Gironde le 15 octobre) où Diane Lebrun a accédé à la 2e place, derrière une danoise.

L’équipe de France féminine, avec une deuxième et quatrième places, est championne du Monde !

Un grand bravo à nos deux chasseresses.

muriel mercadier Présidente de la Commission Communication

>> pour tout renseignement contacter Dominique LEICKMAN Mail : [email protected]

Chaque année, la Fédération Départementale des Chasseurs du Loiret (FDC45) est chargée par le Préfet d’organiser la présentation obligatoire des trophées de cerfs, dans le but principal de vérifier la santé de l’espèce Cerf élaphe, mais aussi de mesurer la répartition des classes d’âges.

Habituellement, cette manifestation se déroule durant un week-end à la fin du mois d’avril.

Mais pour cette année 2012, le Conseil d’Administration de la Fédération a souhaité donner un nouveau souffle à cette opération, en en modifiant profondément l’organisation. Ainsi, nous irons au printemps à la rencontre des détenteurs de plan de chasse cerfs dans chacun des 6 secteurs de techniciens/agents, pour une présentation des trophées (les lieux et dates seront indiqués ulté-rieurement). A cette occasion, chaque trophée présenté fera l’objet d’un examen et sera enregistré, puis restitué à son propriétaire immédiatement.

Par ailleurs, certains trophées dits «remarquables», représentatifs de l’ensemble des prélèvements de la saison, seront sélectionnés en vue d’être exposés, après accord des détenteurs, lors de la fête de la Sange à Sully-sur-Loire en septembre 2012.

> présentation des trophées : du nouveau cette saison !

> le concours Saint Hubert 2011

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Vous souhaite ses meilleurs vœux pour l’année 2012 !

oncFs Accidents de chasse : une tendance à la baisse

janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 7

à l’issue de la dernière saison de chasse 2010/2011, le « réseau sécurité à la chasse » de l’office national de la chasse et de la Faune sauvage (oncFs), auquel participent des représentants de la police, a relevé 131 accidents (dont 18 mortels) contre 174 en 2009/2010 (dont 19 mortels).

l es chiffres de cette dernière saison cyné-gétique confirment la tendance à la baisse structurelle observée depuis de nombreuses

années. Ils sont les meilleurs enregistrés depuis dix ans (186 en 2000/2001, dont 23 mortels).

L’analyse des données concernant les victimes d’accidents montre que 53% des individus concernés sont des chasseurs, 15% des accom-pagnateurs, 9% des non chasseurs ; 23% des victimes relevant de l’auto-accident (consécutive à une chute le plus souvent). On note cette année que le nombre de victimes parmi les non chas-seurs suit la tendance à la baisse observée plus haut. 25 victimes en 2009/2010 contre 13 pour la saison dernière. Des blessures légères pour l’essentiel, impliquant le tir en direction des voies de circulation ou jardins d’habitation dans la majorité des cas.

au grand gibier, la chasse du sanglier repré-sente 69% des accidents (soit 1 accident pour 14 000 sangliers), contre 25% pour le chevreuil et 6% pour le cerf. pour le petit gibier, le tir du gibier à plume demeure plus accidentogène que le gibier à poils (63% contre 37%). À l’issue d’une analyse des circonstances des accidents, le « Réseau Sécurité à la chasse » a formulé un certain nombre de recommandations et attiré l’attention des chasseurs sur les aspects les plus sensibles.

ainsi, la nécessité d’une organisation rigoureuse des battues. Lors de la saison 2010/2011, le tir dans l’angle des 30° et la désorganisation de la battue ont été la cause de 72% des accidents pour le grand gibier. Il importe que le chef de battue définisse clairement le poste de chacun, accompagnateurs compris, et qu’il veille au respect de l’angle de sécurité de 30°.

concernant la manipulation des armes de chasse, l’attention doit porter sur l’utilisation de la bretelle. Accessoire de confort, elle ne doit être utilisée qu’avec une arme déchargée (ouverte ou culasse en arrière) ; elle est à proscrire en action de chasse. L’arme chargée à la bretelle a été la cause de 17 accidents ces deux dernières années, dont 6 mortels. Il faut veiller en outre à ce que cet accessoire soit en bon état (anneaux grenadières vérifiés) et facilement amovible.

en conclusion, on constate que le bilan de la saison de chasse 2010/2011 confirme la tendan-ce du nombre d’accidents à la baisse observée ces dernières années. Cette amélioration justifie l’investissement et la vigilance en matière de sécurité à la chasse dont font preuve les agents de l’ONCFS et les Fédérations de Chasseurs aussi bien dans le cadre des épreuves du permis de chasser qu’en matière d’information.

oncFs-datRéseau « Sécurité à la chasse

accidents de chasse : une tendance à la baisse

30° 30°

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Zone de tir

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3 pas 3 pas

« la chasse du sanglier représente 69% des accidents »

>> Le non respect de l’angle de 30°C est encore trop souvent la cause d’accidents. Ce schéma explique la manière de matérialiser ces angles de 30°C.

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pegase 1er bilan

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trois objectifsapporter des réponses aux questions des chasseurscorréler la démographie de l’espèce et son milieu de vie actuelacquérir des connaissances sur l’impact de certaines pratiques agricoles

un bilan national 2010 rassurant223 poules et 17 coqs suivis sur 12 terrains de grande culture sur la moitié Nord de la France.

��survie des adultesUn taux de survie d’environ 45 % avec des mortalités en majorité imputées à la prédation (voir graphique).

�� reproduction quasi record depuis 40 ans !

• Taille des pontesLa taille moyenne des 1ères pontes est de 15 œufs, celle des pontes de rem-placement de 12. Si les perdrix pondent toujours très bien, il a pu être relevé en revanche un fort taux d’échec de nids (> 50 %), dont un tiers est du à la mort de la poule.Ainsi les paramètres de reproduction de l’espèce semblent similaires à ceux observés il y a 15 ans lors de la première étude.

• éclosion45 % des éclosions ont eu lieu durant les 3e et 4e semaines de juin, avec un second pic de mi à fin juillet. Le reco-quetage a été très efficace puisqu’il re-présente 40 % des pontes écloses.

• Survie des jeunesLe taux de survie des jeunes à l’âge de 8 semaines est de 60 %.

��relations avec le milieu de vie• Où sont cachées les pontes ?

Il faut noter l’importance des lisières, avec 40 % des nids à moins de 10 m d’un chemin, 60 % à moins de 20 m de la bordure de parcelle. 8,5 % des pontes sont localisées dans des éléments linéaires.

• La météo et les prédateursAprès analyse, il s’avère que ces deux facteurs n’expliquent que 10 à 20 % des différences de survie et de repro-duction entre les terrains.

��conclusionDe nombreux facteurs influent sur la dé-mographie de la perdrix grise sans qu’au-cun ne soit prépondérant :• prédateurs• pratiques agricoles• conditions météorologiques• abondance & nature invertébrés

Les informations descriptives recueillies sont autant de clefs pour la gestion des territoires, il faut les considérer comme un trousseau et non de façon isolée.

�� les perdrix mortes étaient-elles affaiblies par des intoxications ?Pour répondre à cette question, des ana-lyses toxicologiques sont en cours sur les cadavres des perdrix radiopistées, en fonction des produits avec lesquels elles sont susceptibles d’avoir été en contact.

Pour ce faire, nous croisons : la localisation des perdrix 10 jours

avant leur mort

les produits phytosanitaires épandus sur les parcelles fréquentées

les caractéristiques toxiques des matières actives concernées

Sont également en cours les analyses des œufs et embryons récupérés après les échecs de ponte.

2011, l’étude se poursuit dans un contexte favorable Pour cette seconde année d’étude dans le Loiret, 25 oiseaux ont été équipés début mars d’un émetteur (21 poules et 4 coqs) pour être suivis 2 fois par jour jusqu’à fin août. Au 31 août, 9 poules étaient encore suivies.

Les résultats sont à ce jour toujours en cours d’analyse pour l’ensemble des départements ayant participé à cette seconde année d’étude.

Nous ne manquerons pas de vous commu-niquer les informations dès que possible.

céline lesage

pegase : 1er bilan

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Prédation

Agriculture

BlessEmet, braconnage, collision

Indet.

Maladie

Cause de mortalité sur un échantillon de 90 poules

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Prédation

Agriculture

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Maladie

Cause de mortalité sur un échantillon de 90 poules

le dossier

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les acteurs du Faisan

F ace aux problèmes qu’ont connus les per-dreaux gris en 2008 et 2009, mettant parfois en doute la continuité de la gestion de cette

espèce, le conseil de la FDC45 a voulu parier que le Faisan serait un gibier d’avenir.

Pari peu risqué d’ailleurs puisque nos voisins d’Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher, en partenariat avec l’ONCFS, ont depuis plusieurs années déjà, lancé des opérations de réintroduction de faisans issus de souches sauvages et cela avec succès, sur des territoires qui ne paraissaient pas faits pour en accueillir, notamment sur de grandes plaines.

Nous parlons là de gibier naturel vers lequel se porte toujours l’intérêt de nombreux chasseurs et surtout des jeunes.

Vous trouverez dans cette revue différents arti-cles de responsables de GIC et d’agriculteurs, qui en parfait partenariat, vous démontre-ront le bien fondé du choix de votre Fédération. Vous constaterez que les aménagements mis en place par les agriculteurs chasseurs et non

chasseurs, aidés financièrement par la FDC45, bénéficient pleinement aux autres espèces de faune sauvage présentes. Vous réaliserez également, qu’au travers de ces projets, l’image de marque des agriculteurs et des chasseurs ensemble est en train d’évoluer dans le bon sens, retirant à nos dé-tracteurs habituels la facilité de leurs arguments, car avec ce type de réalisation nous améliorons la biodiversité, la qualité de la chasse et l’image des chasseurs et tout cela sans aides autres que celles fournies par les fonds des seuls chasseurs.

La chasse, pour continuer à exister, doit rester « populaire » et cette nouvelle approche y contri-bue. Chez nos voisins déjà cités, il a été constaté une remontée des permis de 5 % en 2 ans contre une baisse de 5 % dans notre département !

Alors il faut y croire.

jean FleuryPrésident de la Commission Petit Gibier

« avec ce type de réalisation nous améliorons la biodiversité »

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10 l la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012 janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 11

dossier Les acteurs du Faisan

janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 11

pourquoi un élevage-conservatoire des faisans ? pierre mayot, technicien-chef à l’office national de la chasse et de la Faune sauvage, vous explique tous les intérêts d’un conservatoire national des souches de Faisan commun pour l’avenir de l’espèce.

l e Faisan commun, espèce importée par les Romains en Europe, est présent depuis plus de dix siècles en France. Il a été très abon-

dant à l’état sauvage en Provence et en Corse au XVIIIe siècle, puis, plus récemment, au milieu du XXe siècle dans certaines régions du Nord et du Centre, avant de régresser fortement comme l’ensemble du petit gibier sédentaire.

une situation de crise Dans les années 80, le service technique de l’Office National de la Chasse (ONC) s’est trouvé confronté à la situation suivante : Des populations sauvages de faisans communs

peu nombreuses, moins d’une centaine. Des tentatives de repeuplement souvent

vouées à l’échec, près de deux sur trois, d’après une enquête nationale menée conjointement avec les Fédérations Départementales des Chasseurs (FDC).

Les causes les plus souvent invoquées par les gestionnaires et les techniciens pour expliquer cette « déroute » étaient les phénomènes de prédation et une réglementation mal adaptée ou mal respectée dans le cadre de repeuplements.

Dans l’esprit des chasseurs, le Faisan sauvage était devenu une exception et ne pouvait plus être qu’un gibier lâché, incapable de survivre et de se reproduire en nature. Pour beaucoup d’entre eux comme pour le grand public, le Faisan avait perdu ses lettres de noblesse !!

une réponse à la hauteur du problèmeDans ce contexte, l’ONC a développé et multiplié ses expérimentations sur les repeuplements, notamment dans les départements de l’Yonne, de l’Indre et du Loir-et-Cher en partenariat avec les FDC concernées. Des suivis lourds basés sur une surveillance quasi quotidienne des faisans à l’aide

d’un marquage visuel et du radiopistage ont été mis en place. Dans ce cadre, plusieurs milliers de faisans communs ont été équipés de « ponchos » et plusieurs centaines d’émetteurs afin de comprendre !!

un échec instructif pour un tournantDans le département de l’Yonne, sur un terrain de 2 500 hectares où l’espèce était protégée, l’im-plantation de plus de 12 000 faisans d’élevage, ce aussi bien en été qu’en fin d’hiver, débouche sur un échec complet au bout de plusieurs années !

Les oiseaux utilisés proviennent de l’élevage de l’ONC et de la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Yonne où ils sont élevés de façon extensive. Pourtant, les suivis démontrent que la prédation est la cause principale de mortalité qui peut atteindre près de 90 % en quelques mois ! Par contre, les quelques faisans survivants en période de reproduction nidifient et couvent normalement, contrairement à ce que beaucoup de gestionnaires pensaient à cette période (et pensent encore).

le conservatoire de l’oncFs des oiseaux de qualité !

« dans les années 80, le Faisan avait perdu ses lettres de noblesse »

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dossier Les acteurs du Faisan

12 l la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012

Mais la comparaison par radiopistage du devenir de ces faisans d’élevage avec des oiseaux sauvages déplacés comme « témoins » et provenant du départe-ment d’Eure-et-Loir et de… l’île de Porquerolles (dans le Var) fait apparaître des différences marquées.

En effet, les taux de survie et la production de couvées sont supérieurs pour ces faisans, pourtant lâchés le même jour et sur les mêmes secteurs que leurs congé-nères d’élevage, et donc face aux mêmes dangers. En résumé, cette étude démontre que la prédation, principal facteur limitant les repeuplements, n’a pas le même impact selon l’origine des faisans. Cette constatation constitue un tournant.

Comme la capture de milliers de faisans sauvages pour repeupler de nombreux territoires est illusoire et impossible, des tests sont effectués en nature avec des jeunes produits en élevage mais issus de parents sauvages capturés en nature. Il s’avère que ces oiseaux, comme ceux d’origine chinoise testés en parallèle, montrent aussi des facultés de survie et de production de couvées supérieures aux souches classiques.

Ces constatations vont conduire à la création de l’élevage-conservatoire de l’ONC, devenu depuis ONCFS, dans le département des Yvelines pour la production de faisans issus de souche sauvage.

l’élevage – conservatoire de l’oncFs à auffargis (78)�� les reproducteurs du conservatoire sont des oiseaux sauvages capturés en nature

Des géniteurs sont capturés chaque année sur des territoires français abritant des populations

naturelles depuis une quinzaine d’années au moins. Ils proviennent pour la plupart de territoires situés dans les départements de l’Indre, de l’Eure-et-Loir, du Loir-et-Cher, du Pas de Calais.

Les faisans sont généralement capturés en hiver au moyen de mues agrainées ou poussés dans des fi-lets tendus à la sortie d’un couvert lors d’une battue à blanc.

Les reprises sont effectuées par les agents de l’ONCFS et des techniciens des Fédérations de Chasseurs accompagnés de quelques bénévoles et des gestionnaires des terrains concernés.

le centre d’élevage s’étend sur une superficie de 20 hectares, dont 4 hectares sont occupés par des volières. Il comprend 92 parquets de ponte indivi-duels et 8 parquets collectifs.

L’incubation des œufs est pratiquée de façon traditionnelle avec un incubateur à ventilation dynamique. Les poussins sont élevés en cabane par lot de 500 au maximum - soit 25 / m². Ils dis-posent d’un parcours en herbe de leur troisième semaine et jusqu’à l’âge de deux mois, puis ils fré-quentent des volières de 1 800 m² (4 m² / oiseau) à partir de neuf semaines.

À partir de deux mois les faisandeaux sont nourris avec du blé distribué à même le sol en complément d’un aliment composé. Aucun traitement sanitaire préventif n’est pratiqué.

�� Faisans de souche sauvage et d’élevage : des différences comportementales et démographiques

Le suivi de la reproduction en captivité de faisans sauvages capturés en nature et de géniteurs de souche d’élevage a mis clairement en évidence des caractéristiques reproductives « sauvages ».

• la première différence importante apparaît aussi dans le poids des reproducteurs. Les géniteurs sauvages sont en moyenne plus légers de 400g que les géniteurs d’élevage, ce qui représente environ 30 % de moins pour les coqs et 40 % de moins pour les poules.

• on observe également une différence nette entre souches de faisans en ce qui concerne le poids des œufs. Le poids moyen d’un œuf de faisan sauvage est de 3,5 g inférieur à celui d’un œuf de faisan d’élevage.

• la production des reproducteurs sauvages est moins élevée que celles de la souche d’élevage : les nombres d’œufs, de poussins et de fai-sandeaux produits dans une saison complète sont plus faibles (en raison de l’absence de sélection).

« la prédation (...) n’a pas le même impact selon l’origine des faisans »

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dossier Les acteurs du Faisan

janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 13

>> Pour les opérations de repeuplement, les oiseaux issus de souches sauvage sont gages de réussites.

�� d’autres différences confirmées par une étude de l’inra

Dans le cadre de ses travaux sur les relations homme-animal en élevage, une équipe de l’INRA a comparé le comportement de réaction vis à vis de l’homme de deux souches de faisans communs : d’une part une souche maintenue en élevage depuis de nombreuses générations et d’autre part des oiseaux de souche sauvage provenant du conservatoire (Damange et al 2005).

Les tests ont mis en évidence un comportement très différent face à l’homme selon la souche : les poussins d’élevage s’éloignent davantage de l’observateur, courent plus fréquemment à son apparition et piaillent davantage, tandis que ceux de souche sauvage tendent à rester tapis et silencieux.

Lors d’un lâcher dans une volière, une proportion importante des oiseaux de souche sauvage s’est envolée alors que seulement quelques faisandeaux de souche élevage ont pris leur envol. D’autre part, l’éloignement de l’observateur a été plus marqué pour les oiseaux issus du conservatoire.

Les résultats de ces tests suggèrent une origine géné-tique pour certains comportements et une plus forte valeur adaptative à un milieu comportant des préda-teurs chez les oiseaux issus de souche sauvage.

��une charte d’utilisationEn accord avec leur Fédération Départementale, les responsables des terrains qui bénéficient des faisans issus du conservatoire des souches s’engagent à ce que les faisans ne servent qu’à la constitution ou reconstitution de populations naturelles. Ils doivent donc observer des règles de gestion cynégétique dans cet objectif et commu-niquer à l’ONCFS les renseignements et résultats relatifs à l’opération engagée.

�� une forte demande d’oiseaux de qualité pour des opérations de repeuplement réussies

Depuis sa création en 1999, cette structure tourne « à plein régime » et la demande est forte. En 2011, par exemple, environ 7000 faisandeaux issus de première ou de deuxième génération ont été être produits au conservatoire.

Cette demande témoigne de l’évolution des esprits pour promouvoir une chasse de qualité, via des efforts de repeuplement et de gestion qui se sont multipliés ces dix dernières années. La réussite est plutôt au rendez-vous, puisque dans la vingtaine de départements utilisant des oiseaux de souche sauvage, une grande majorité des opérations en cours ou terminées depuis quelques années est en bonne voie. Ces opérations permettent ou devraient permettre une implantation durable de populations de faisans sauvages exploitables par la chasse.

�� le conservatoire : un outil mais pas une fin !Si le renouveau du faisan passe par l’utilisation de souches de qualité pour le repeuplement, ces souches « améliorées » produites aussi par des élevages privés, ne représentent qu’un outil qui ne doit pas occulter la qualité et la quantité d’efforts à produire pour accompagner la reconstitution de populations sauvages de faisan en France. Le triptyque : aménagement du milieu - limitation des prédateurs - gestion du faisan pendant et après le repeuplement, est toujours incontournable.

Dans votre département, cette espèce commence à reconquérir l’espace grâce aux efforts des chasseurs et de votre Fédération. Parions qu’il s’agit d’une première étape qui sera suivie par bien d’autres !

pierre mayotTechnicien ingénieur à l’ONCFS

CNERA Petite Faune Sédentaire De Plaine

>> en savoir + : Télécharger la revue Faune Sauvage 274 sur le site Internet de l’ONCFS www.oncfs.gouv.fr

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« promouvoir une chasse de qualité »

dossier Les acteurs du Faisan

14 l la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012

dans le loiret, deux opérations de repeuplement de Faisan commun ont été mises en place depuis 2006. avec le recul, nous pouvons dire aujourd’hui que ces opérations sont un succès. découvrez comment cela a été organisé et quelles sont les modalités pour mettre en place de telles opérations…

l’expérience des Fdc voisinesFin 2005, avant de proposer le lancement d’une première opération d’introduction de faisans de souche sauvage dans le Loiret, le Conseil d’Ad-ministration de notre Fédération a voulu que des rencontres aient lieu avec les personnes char-gées de la gestion du Faisan commun au sein des Fédérations des Chasseurs de l’Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher. Nous voulions connaître les aides financières attribuées aux GIC sur ce type de projet ainsi que la méthodologie suivie pour leur mise en place par ces deux Fédérations voisines, en pointe sur la gestion de cette espèce.

le projet de la Fdc45À l’issue de ces visites instructives à Chartres et à Blois, et s’en inspirant largement, notre Conseil d’Administration a établi les règles à proposer aux GIC du Loiret qui pourraient s’intéresser à la ges-tion du Faisan commun. Il a été décidé de confier ce dossier à l’un de nos techniciens, étienne JACHEET, chargé de conduire chaque projet en liaison avec le technicien et l’agent de développement du secteur concerné.

Les faisandeaux sont fournis par le Conservatoire National des Souches de l’ONCFS, si les différentes conditions pour en être bénéficiaires sont réunies (voir encadré).

Au printemps 2006, le projet étant prêt, la FDC45 a décidé de proposer une première opération d’implantation de faisans communs de souche sauvage. Chaque binôme technicien-agent avait à indiquer à la commission « petit gibier » de la FDC45, les territoires lui semblant favorables et les GIC pouvant être intéressés.

le 1er projetÀ la suite de ces consultations, il a été décidé de le proposer au gic de la vallée de la cléry. Nous souhaitions nous attacher les compétences de Pierre MAYOT et il expertisa donc tout ce secteur puis donna son feu vert.

Une réunion d’information a eu lieu en juin 2006, à laquelle ont été invités tous les détenteurs de droit de chasse des six communes concernées. Pierre MAYOT a présenté la gestion de cette espèce

opération « repeuplement »

« 2 % de la sau donnent aux oiseaux couvert, refuge et nourriture »

> les conditions d’éligibilitéles aménagements• Il faut arriver à ce que 2 % de la Surface Agricole Utile

(SAU) soient implantés en Jachères Environnement Faune Sauvage (JEFS), qui donnent aux oiseaux : couvert, refuge et nourriture, tout au long de l’année.

• Un agrainoir pour 20 hectares doit être installé au début de l’opération. À l’avenir, la population de faisans augmentant, le nombre d’agrainoirs devra tendre vers 1 pour 10 hectares.

la limitation des prédateurs• L’une des conditions les plus importantes à remplir

sera le piégeage qui devra être pratiqué de manière intense et continue (voir article sur le piégeage p25).

• La FDC45 organise pour chaque opération un stage spécial d’agrément de piégeurs sur place, auquel sont invités les piégeurs déjà agréés pour une remise à niveau de leurs connaissances.

la gestion• Création de micro-réserves, en plus de celles

habituellement existantes dans les Associations

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dossier Les acteurs du Faisan

janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 15

et le développement exponentiel de tels projets en France. Les aides financières et les conditions à remplir ont été détaillées. Chacun a reçu ensuite, par la poste, un document lui permettant de donner sa réponse par écrit. Une forte majorité favorable étant apparue, le projet a pu être lancé dès 2006. La visite du GIC du Gratteloup dans le nord du Loir-et-Cher, où un projet semblable a commencé en 2000, eut lieu peu de temps après. Elle a permis, grâce aux résultats présentés par Guy PINDON, technicien de cette Fédération, de conforter les responsables par ailleurs déjà convaincus.

En 2011, le Loir-et-Cher compte 80 000 hectares où de tels projets ont été montés, avec les mêmes condi-tions que celles qui sont appliquées dans le Loiret.

Le premier travail a consisté à recenser les ex-ploitants agricoles des six communes concernées. Il a été décidé que chacun d’eux serait rencontré individuellement par les personnels concernés de la FDC45, afin que le projet lui soit présenté ainsi que les aides apportées pendant trois ans par la Fédération. Depuis, ces visites ont lieu chaque année. Chaque agriculteur visité donne les super-ficies et les parcelles qu’il envisage d’ensemencer en JEFS, ce que nous appelons « promesses de JEFS » puis un bilan de ce qui est réalisé est effectué à partir du 1er mai suivant après réception des dossiers de JEFS adressés à la FDC45 et les parcelles sont cartographiées.

En 2006, avant le début de cette opération, la surface consacrée aux JEFS ne représentait que 0,73 % de la SAU de ces communes et ne concernait que 13 agriculteurs.

Au total, 2 850 faisandeaux de souche sauvage ont été lâchés au cours des étés 2007, 2008 et 2009. Le graphique p.17 présente aux lecteurs les résultats des recensements. Comme on peut le constater, celui réalisé en 2010 a montré une population qui, après une forte et rapide augmentation, semblait stagner au niveau de celle comptée en 2009. Les personnes présentes sur le terrain tous les jours nous ont dit alors qu’elles voyaient plus d’oiseaux que ne le laissait entrevoir le comptage.

« la Fdc45 prend à sa charge 75 % du prix total des oiseaux »

> les conditions d’éligibilitéCommunales de Chasse (ACC), qui représentent en général 10 % de la surface.

Exemple : dans un secteur où 3 boqueteaux existent, un est classé en réserve et une parcelle de JEFS sera si possible implantée en bordure.• Chaque année au mois d’avril, participation des chas-

seurs du GIC au recensement des coqs chanteurs. Le repas du soir est pris en charge par la FDC45.

• À l’issue des trois années de repeuplement et de non tir, échantillonnages des compagnies de faisans communs afin de connaître la réussite de la reproduction et de pouvoir fixer le nombre de bagues qui pourront être attribuées.

la réglementationIl faut qu’une « forte majorité » des territoires de chasse se déclare favorable au projet. Ensuite, et afin de lais-ser une période d’installation et de quiétude aux oiseaux lâchés, un Plan de Gestion Cynégétique Approuvé (PGCA) prévoyant la fermeture de la chasse du Faisan commun pour une durée de trois saisons de chasse sera présenté

pour avis à la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage (CDCFS). Ensuite, si l’avis est favorable, ce PGCA sera approuvé par le Préfet. Il sera alors opposable aux tiers, c’est-à-dire qu’il s’appliquera à tous les territoires existants dans les communes sur lesquelles le GIC s’étend.

les aides de la Fdc45 • Repeuplement : La FDC45 prend alors à sa charge

75% du prix total des oiseaux. Les détenteurs de droit de chasse prennent en charge les 25% restant.

• Le coût total des JEFS implantées est subventionné par la FDC45 durant trois années à taux plein. Les indemnités sont les suivantes :- JEFS adaptées : 140 € / ha.- JEFS mellifères : 140 € / ha avec fourniture

des semences nécessaires.- JEFS classiques : 45 € / ha.- JEFS fleuries : 120 € / ha.

NB : Les agriculteurs continuent à toucher leurs primes PAC.

>> L’agrainage des faisans est nécessaire durant les périodes de pénurie alimentaire.

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dossier Les acteurs du Faisan

16 l la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012

Les membres du Conseil d’Administration du GIC avaient fixé à 400 coqs le nombre minimal pour pou-voir ouvrir de nouveau la chasse du Faisan commun. Ce chiffre n’étant pas atteint en avril 2010, ils ont choisi d’attendre une saison de plus (2010-2011) avant de chasser de nouveau cette espèce. Des échantillonnages ont été effectués au cours de l’été 2010. Un an plus tard, c’est-à-dire 20 mois après le lâcher des derniers 950 oiseaux, la population s’était accrue de 116 coqs. Pierre MAYOT considère qu’il faut multiplier par deux le résultat pour avoir une bonne idée de la population totale coqs-poules. Mi avril, au moment du comptage, peu de poules sont vues car elles sont très discrètes. Beaucoup sont en train de pondre, voire de couver et ne sont pas observables facilement.À l’issue des échantillonnages de l’été 2011, les premières attributions du plan de chasse ont donc été effectuées pour la saison 2011-2012 et on ne peut que se réjouir de la prudence des responsables du GIC.

Les échantillonnages des compagnies de faisans sont à l’image de ceux que l’on connait pour la Perdrix grise. Ils nous renseignent sur l’Indice de Reproduction (I.R.).

Ils sont réalisés fin juillet-début août par le technicien et l’agent du secteur, accompagnés par les responsables de territoires de chasse.

Pour 2010 et 2011, la reproduction du Faisan sur le GIC de la Vallée de la Cléry est moyenne. On considère que les bonnes années, l’I.R. est supé-rieur à 6,5 jeunes par poule, et pour les mauvaises années l’IR est inférieur à 4,5 jeunes par poule.

le 2e projetEn 2009, nous avons été contactés par le nouveau président du gic des vallées du nan et de la laye, Jean-Marc RIVIERRE qui, après en avoir parlé avec de nombreux détenteurs de droit de chasse intéressés par l’implantation de faisans communs de souche sauvage, souhaitait que nous organi-sions une réunion d’information. Elle eut lieu en octobre avec les adhérents du GIC. En novembre une deuxième réunion a permis de réunir tous les

détenteurs de droit de chasse des 11 communes du GIC qui souhaitaient être informés. La société de chasse de Mareau aux Bois, commune ne faisant pas partie du GIC, fut également invitée car l’ACC de Santeau n’acceptait le projet que si sa voisine de Mareau aux Bois s’y joignait. Cette douzième commune fait maintenant partie du GIC et l’ACC de celle de Mareau participe au projet.

La période de non tir du Faisan commun est en cours. Il reste à lâcher 1 750 faisandeaux au cours de l’été 2012 et la réouverture est programmée pour la saison 2013-2014. Les propositions de plan de chasse seront établies par la « Commission Petit Gibier » du GIC des Vallées du Nan et de la Laye en fonction du recensement des coqs d’avril 2013 et des échantillonnages de l’été 2013.Dans ce deuxième projet, nous suivons exactement la même méthodologie que celle appliquée pour le GIC de la Vallée de la Cléry.

l’avenir Dans ces projets de réimplantation de « Faisans Communs de souche sauvage » sur les 6 communes du GIC de la Vallée de la Cléry et sur les 12 communes du GIC des Vallées du Nan et de la Laye, les agricul-teurs ayant accepté d’installer des JEFS ont été des partenaires incontournables. La réussite de ce premier projet a été en grande partie obtenue grâce à ces réalisations et ils doivent être ici chaleureusement remerciés par le monde de la chasse.

De nombreux chasseurs prennent maintenant part, par le bénévolat qu’ils apportent à leurs territoires de chasse, à l’agrainage, au piégeage, à la surveillan-ce, etc. qui représentent des actions non seulement utiles aux faisans mais à d’autres espèces de petit gibier, voire au Chevreuil, espèce de grand gibier aujourd’hui bien présente dans nos plaines.

Le conseil d’administration de la FDC45, très attaché à la gestion du petit gibier naturel, souhaite fortement développer des réalisations semblables dans des GIC existants ou qui viendraient à être créés pour l’occasion.

Il s’agit tout simplement de l’avenir de la chasse et notamment de celui des sociétés de chasse communales qui, sans petit gibier naturel à pro-poser à leurs chasseurs, sont en grande difficulté. Servons-nous des exemples de nos voisins du 41 et du 28 qui sont en train de réussir.

jean FleuryPrésident de la Commission Petit Gibier

>> en savoir + : résultats des recensements et des surfaces de JEFS installées dans les deux premiers GIC « faisan sauvage » pages 17 et 18 de cette revue.

« un an plus tard (...) la population s’était accrue de 116 coqs. »

2010 2011

nombre de sorties effectuées 26 29

nombre de compagnies échantillonnées 36 57

nombre de poules 37 60

nombre de jeunes 208 301

indice de reproduction 5,62 5,02

résultat d’échantillonnage pour le gic de la cléry

La FDC45 : Depuis combien de temps êtes-vous président du GIC de la Vallée de la Cléry ?yonnel Wolgust : Je suis devenu Président du GIC le 15 septembre 2006 pour continuer le travail engagé par mon prédécesseur, Pierre Poulet.

FDC45 : Sur quelles communes s’étend votre GIC et quelle est sa superficie ? yW : Le GIC s’étend sur 6 communes : Chantecoq, Courtemaux, La Selle sur le Bied, Mérinville, Saint-Hilaire les Andresis et Saint-Loup de Gonois ce qui représente une surface totale de 7644 ha.

FDC45 : Comment les détenteurs de droit de chasse ont-ils accepté le projet ? yW : 38 détenteurs soit 86 %, représen-tant 94 % de la surface, ont répondu OUI. 6 détenteurs soit 14 %, représentant 6 % de la surface, ont répondu NON

FDC45 : Le GIC des Vallées du Nan et de la Laye mène actuellement une opéra-tion semblable avec les mêmes aides de la FDC45. Que pensez-vous de cette opportunité offerte aux GIC Petit Gibier du Loiret possédant un biotope favorable au Faisan commun ?yW : Effectivement, étant donné l‘aide fi-nancière importante apportée par la FDC45, c’était une opportunité ! Mais tout cela ne peut être possible que si une majorité de chasseurs est motivée par la chasse du gi-bier naturel et qu’elle souhaite privilégier la qualité à la quantité.

FDC45 : Le non tir du Faisan durant 3 années, fixé par arrêté préfectoral, a-t-il handicapé le fonctionnement des ter-ritoires de chasse et, notamment, celui des sociétés communales ?yW : Absolument pas ! D’autant plus qu’une année supplémentaire à zéro prélè-vement a été décidée à l’unanimité après les trois années initialement prévues.

FDC45 : Maintenant, avec la réouverture du Faisan dans le cadre d’un plan de chasse, comment réagissent les chasseurs ?yW : Une grande majorité est satisfaite de la présence de faisans sauvages et même si le prélèvement autorisé n’est pas très important pour l’instant, et tributaire de la reproduction, elle nourrit de grands espoirs pour ce type de chasse.

FDC45 : Qui a décidé des propositions d’attributions de « bracelets faisans » présentées à la CDCFS1 et ont-elles été entérinées en l’état ? yW : Une commission du GIC s’est réunie et, en fonction de critères préétablis, (calqués sur ceux du GIC du GRATTELOUP - 41), a fixé ses propositions. Ensuite le mode de calcul a été accepté par tous ses membres.

FDC45 : Comment se déroule le partena-riat initié avec les agriculteurs ?yW : Grace à l’action de l’agent et des techniciens de la FDC45 en charge de ce dossier, le partenariat perdure, permettant ainsi de maintenir les aménagements. Il ne faut pas avoir peur de ce type de par-tenariat avec la FDC45, bien au contraire.

FDC45 : Comment est perçu ce projet par la population des communes concernées ?yW : Beaucoup de gens nous disent être ravis de voir, ou de revoir, des faisans dans la campagne voire même dans leurs jardins.

FDC45 : 4 ans seulement après le début de cette opération, que pensez-vous du résultat ?yW : Le résultat est très encourageant pour l’avenir et laisse entrevoir une implantation pérenne de ces faisans de souche sauvage.

FDC45 : Conseilleriez-vous à d’autres GIC de se lancer dans ce type de projet ?yW : Oui ! Le jeu en vaut vraiment la chandelle, si le biotope s’y prête et si les chasseurs privilégient en premier la qualité. En plus, ce projet a permis de donner une image positive et responsable des chasseurs qui, pour ceux qui en doutent, ont aussi une démarche écologique de leur activité.

propos recueillis par etienne jacheet

dossier Les acteurs du Faisan

janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 17

rencontre avec yonnel Wolgust, Président du GIC de la Vallée de la Cléry

2010200920082007 2011

total Coqs

coqs non chanteurs

coqs chanteurs

0

100

200

300

400

500

64349

188

334 331

447

162

275293

387

2659 38

60

1 Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage

recensement d’avril 2007 à 2011

intervieWs

FDC45 : Depuis combien de temps êtes vous président du GIC des Vallées du Nan et de la Laye ?jean-marc rivierre : Depuis 2009. J’ai remplacé Michel MALECOT, fondateur du GIC qui a été son président durant 20 ans. En prenant la présidence, je souhaitais que ce GIC poursuive la même politique de chasse raisonnée.

FDC45 : Sur quelles communes s’étend votre GIC et quelle est sa superficie ? jmr : Il s’étend sur 13 communes : Aschères- le-Marché, Attray, Bougy-lez-Neuville, Chilleurs-aux-Bois, Crottes-en-Pithiverais, Mareau-aux-Bois, Montigny, Neuville-aux-Bois, Oison, Santeau, Saint-Lyé-la-Forêt, Teillay-Saint-Benoît et Villereau. Cela fait 12 500 hectares et 4 300 hectares de territoires non adhérents ont rejoint notre GIC pour participer à ce projet.

FDC45 : En 2009, Pourquoi votre GIC a-t-il déposé auprès de la FDC45, une demande d’implantation de Faisan de souche sauvage ? jmr : J’ai rencontré Jean FLEURY, Président de la commission Petit Gibier à la FDC45 et lors de cet entretien, il m’a présenté les aides de la Fédération. J’ai alors décidé de lancer une consultation auprès de nos adhérents car je sentais que c’était une opportunité à saisir. Jusque-là

18 l la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012

rencontre avec jean-marc rivierre, Président du GIC des Vallées du Nan et de la Laye

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50

2010 2011

100

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200 total Coqs

coqs non chanteurs

coqs chanteurs

50

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67

181

37

144

2 SET : surfaces Equivalents Topographiques 3 JEFS : Jachères Environnement Faune Sauvage

résultats des deux premiers comptages de coqs chanteurs du gic des vallées du nan et de la laye

dossier Les acteurs du Faisan

cette espèce était représentée uniquement par des faisans de tir, alors la possibilité de développer une population de Faisan naturel dans un milieu qui lui est très favorable m’a tout de suite plu ! Ce pro-jet nous permet également de bénéficier ainsi d’une nouvelle espèce chassable naturelle, ce qui n’est pas négligeable.

FDC45 : Quelles ont été les étapes qui ont conduit à la finalisation de ce projet ?jmr : Seulement deux réunions ont été nécessaires : une 1ère pour présenter le projet, et une 2nde, après une période de réflexion pour voir si une majorité des adhérents était partante. Ensuite chaque détenteur, adhérent ou non du GIC, a reçu un courrier individuel pour donner par écrit sa décision finale. En arrondissant un peu, 94 % des suffrages exprimés ont dit OUI, 6 % ont dit NON et 25 % ne se sont pas prononcés. Ce sont donc 72 % des terri-toires interrogés qui ont accepté ce projet. Les aides apportées par la FDC45 ont sans doute été déterminantes dans ce choix.

FDC45 : Quelles sont ces aides ? jmr : Un faisandeau coûte environ 10 € 75 % du prix des faisandeaux lâchés sont pris en charge par la FDC45. Les 25 %

restants sont pris en charge par le GIC et les non adhérents favorables au projet ont directement réglé leur part à la FDC45.

FDC45 : Les agriculteurs vous apportent-ils leur concours et des aides leur sont elles versées ?jmr : Les agriculteurs doivent, en 2011, justifier de 3 % de SET2. Les personnels de la FDC45 rendent visite à chaque agriculteur dont les terres se situent sur un territoire de chasse participant au projet. Entre 2010 et 2011, le nombre d’agriculteurs réalisant des JEFS3 est passé de 37 à 91. La surface consacrée aux aménagements est pas-sée de 56,52 à 161,68 ha répartis en 260 parcelles. Voici les aides versées durant 3 ans aux agriculteurs : JEFS adaptées et/ou mellifères : 140 €/ha. Classiques : 45 €/ha. Fleuries 120 €/ha. 1 ha de JEFS mellifère en vaut 2 dans le cadre des SET. De nombreux agriculteurs non chasseurs ont répondu à cette pro-position et sont très satisfaits. Chacun d’eux a reçu une pancarte qui lui permet de signaler l’une de ses parcelles. À l’issue des 3 ans, nos adhérents continueront à recevoir des subventions couvrant en partie les aménagements.

dossier Les acteurs du Faisan

janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 19

La FDC45 : êtes-vous chasseur ?daniel Forter : NON, je n’ai jamais chassé.

FDC45 : La FDC45 a mis en place en 2010 un projet faisan en partenariat avec le GIC des Vallées du Nan et de la Laye. Comment avez-vous accueilli ce projet ? dF : Favorablement. La population de Perdrix grise ayant diminué, j’ai pensé que l’implantation de faisans sauvages serait profitable.

rencontre avec daniel Fortier, agriculteur à Montigny

AnnéesAgriculteurs réalisant des

jefs

jachères environnement faune sauvageTotal

Adaptées Mellifères Classiques fleuries

2010-2011 37 10,11 34,13 0,98 11,29 56,51

2011-2012 90 10,20 111,03 23,94 0,58 145,75

FDC45 : Quelle est l’utilité de ces réalisa-tions après la création récente de l’A19 ?jmr : Ces parcelles arrivent au bon moment. Un remembrement a suivi la création de cette autoroute et la plaine se serait encore trouvée plus dénudée. Le 1 % paysager, avec l’installation de nombreux kilomètres de haies, arrive aussi à point nommé : 100 mètres de haie valent 1 ha de SET. Ces amé-nagements sont également très importants pour les autres espèces : perdrix grises, lièvres, et favorisent les abeilles, auxiliaires indispensables à la production agricole et d’autres insectes utiles.

FDC45 : Combien de faisans auront été lâchés ?jmr : En 2012, 4 500 oiseaux de 10 à 12 semaines du Conservatoire National des Souches de l’ONCFS, représentant 40 oiseaux aux 100 hectares, auront été lâchés sur les territoires participant à ce projet.

FDC45 : Ce projet a-t-il un impact positif auprès des chasseurs, des agriculteurs et plus largement auprès des non chasseurs qui habitent les communes de votre GIC ? jmr : Nous voyons beaucoup d’oiseaux. De

nombreuses compagnies ont été observées cet été. Les personnes qui n’étaient pas convaincues changent maintenant d’avis. L’image des chasseurs s’en trouve changée.

FDC45 : Conseilleriez-vous à d’autres GIC de se lancer dans ce type de projet ?jmr : C’est évident. J’encourage les GIC voisins du nôtre. Les résultats obtenus seront d’autant meilleurs que cette politique pourra s’étendre sur de grandes surfaces.

propos recueillis par etienne jacheet

FDC45 : Vous avez accepté d’installer des JEFS sur votre exploitation. Quelles ont été les motivations qui vous ont conduit à réaliser ces aménagements ?dF : Bien que je ne sois pas chasseur, j’attache de l’importance à avoir de belles populations de gibier. Preuve en est, j’avais assez de SET, mais je me suis dit que ce type de jachère serait plus valorisant pour ces parcelles agricoles. J’ai d’ailleurs consta-té à quel point les jachères mellifères apportent des insectes, dont énormément d’abeilles.

FDC45 : Que pensez-vous de ce partena-riat agriculteurs-chasseurs et des aides apportées par la FDC45 ? dF : C’est une bonne chose. C’est un projet positif autant pour le monde agricole que pour le monde de la chasse. J’ai beaucoup de copains chasseurs qui sont satisfaits de la mise en place de tous ces aména-gements. Ils constatent également que les parcelles de « JEFS mellifères » offrent un excellent refuge au petit gibier notamment

contre les attaques de rapaces comme le busard Saint-Martin. C’est également une zone où ils trouvent de la nourriture : graines et insectes et le petit gibier n’est pas le seul à aimer ces parcelles, les chevreuils les colonisent aussi !La participation financière de la FDC45 nous aide à supporter les frais de mise en culture de ces JEFS, tout en continuant à toucher les primes de la PAC. Un ha de mellifère en vaut en fait deux, ce qui per-met de réduire la superficie à mettre en place dans le cadre des SET.

FDC45 : Quels premiers enseignements tirez-vous de cette réalisation ?dF : Je suis décidé à continuer à en faire car, sans être chasseur, je constate tous les jours les points positifs de ces aménagements sur l’agriculture. Je suis convaincu que ces jachères mellifères permettent également de donner au grand public une image de marque de l’agriculture plus positive.

propos recueillis par etienne jacheet

dossier Les acteurs du Faisan

20 l la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012

La FDC45 : êtes-vous chasseur et si oui depuis combien d’années ?daniel dubois : Oui, je suis chasseur et je chasse depuis 35 ans.

FDC45 : Vous réalisez des JEFS depuis de nombreuses années et depuis la mise en place du projet faisan sur le GIC de la Vallée de la Cléry, vous avez réalisé plus de 10 ha. Quelles sont les raisons qui vous ont amené à réaliser ces amé-nagements ?db : En réalité la PAC nous oblige à geler des parcelles alors quitte à ne pas cultiver une parcelle autant que cette obligation soit utile et fasse d’une pierre deux coups !

FDC45 : Il existe quatre types de JEFS. Quel est pour vous la plus profitable à la petite faune sédentaire de plaine, et no-tamment au Faisan commun ? (Que leur apporte-t-elle ?) db : Les jachères mellifères me semblent les plus adaptées car elles sont composées d’espèces à végétation couvrante limitant l’installation de plantes indésirables. Lorsque j’ai dû mettre en gel PAC des parcelles, j’ai choisi les moins bonnes ter-res et ce type de semences est justement adapté à des sols moins riches car leur pouvoir racinaire est important ce qui leur permet d’aller loin dans le sol chercher les nutriments dont elles ont besoin.

FDC45 : La disparition des abeilles, l’un des insectes indispensables à l’agriculture, est régulièrement évoquée par les apiculteurs qui pensent qu’elles seraient victimes de certains produits phytosanitaires. Que constatez-vous dans les JEFS de type « mellifères » ?db : Dans les JEFS mellifères, on observe une présence très importante d’abeilles et d’autres insectes comme les bourdons, papillons ou pucerons qui représentent la nourriture principale des jeunes faisan-deaux et perdreaux. Pour moi, ce type de JEFS est l’habitat le plus favorable à la biodiversité.

FDC45 : Quels conseils techniques donneriez-vous à un confrère agriculteur qui souhaiterait suivre la même démar-che ?db : Il faut savoir attendre la deuxième quinzaine d’avril pour avoir un sol réchauffé et pouvoir faire un travail super-ficiel du sol de manière à obtenir un bon lit de semence. C’est une culture très facile à mettre en œuvre. Pas besoin d’engrais car les légumineuses ont le pouvoir de fixer l’azote de l’air. Le pouvoir racinaire profond est une garantie de bonne résis-tance à la sécheresse. Je me suis rendu compte qu’avec 20 kg/ha, au lieu des 30 préconisés, j’ai obtenu une très bonne réussite. Je sème à la volée avec un quad.Je termine l’implantation par un passage très superficiel de rotative avec croskillette afin d’éviter la battance.

FDC45 : Que pensez-vous de ce type de partenariat agriculteurs-chasseurs ? db : Ce projet a permis de réconcilier l’image des agriculteurs et des chasseurs sur le plan local. De nombreuses personnes passant devant les jachères me deman-dent à quoi servent ces cultures. Cela me permet d’expliquer le projet mené et d’ouvrir un dialogue fructueux.

FDC45 : Pour pouvoir réaliser des JEFS, vous avez dû effectuer des démarches administratives. Vous ont-elles paru compliquées ?db : Par rapport au dossier annuel de la PAC, cette démarche est vraiment facile à effectuer ! Elle consiste seulement à remplir un document qui doit être signé par l’exploitant et le détenteur de droit de chasse. Donc rien de très compliqué.

FDC45 : Que pensez-vous de l’aide que la FDC45 vous a apportée ?db : L’aide financière est incitative et l’aide technique m’a bien aidé. Sans ces aides, rien n’aurait été fait. Le projet du 1 % paysager lié à la création de l’autoroute A19 m’a également permis d’implanter un kilomètre de haies en 2010 et l’une d’entre elles est installée à la place d’une haie que mon beau-père et moi avions enlevé en 1975.

propos recueillis par etienne jacheet

rencontre avec daniel dubois, agriculteur de Chantecoq

AnnéesAgriculteurs

réalisant des jefs

jachères environnement faune sauvage

TotalAdaptées

Mellifères + fleuries

Classiques

2006-2007 33 73,59 3,22 23,49 100,30

2007-2008 29 67,03 8,55 39,39 114,97

2008-2009 29 47,91 25,91 66,22 140,04

2009-2010 25 37,16 20,17 120,26 177,59

2010-2011 174 16,21 19,21 91,55 126,97

2011-2012 27 16,85 31,63 92,68 141,16

4 car remembrement lié à la création de l’autoroute A19

règlementation GIC Faisan : Législation et règles d’attribution

la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012 l 21

les gic soumis à un plan de chasse doivent suivre une réglementation précise qui les guide dans toutes leurs actions sur le territoire. le gic de la vallée de la cléry fait partie de ces territoires soumis à plan de chasse. découvrez les règles d’attribution d’un gic qui allie responsabilité et prise de décision.

législation - réglementation Chaque détenteur de droit de chasse souhaitant chasser le Faisan commun sur son territoire situé sur l’une des 6 communes (ou parties de communes) du GIC de la Vallée de la Cléry, doit faire au préalable une demande de plan de chasse auprès de Monsieur le Préfet.

Les propositions d’attribution sont étu-diées par les membres de la Commission Départementale de la Chasse et de la Fau-ne Sauvage après avis de la Fédération Départementale des Chasseurs et l’arrêté d’attributions est signé par Monsieur le Préfet.

La Direction Départementale des Territoires (DDT) adresse individuellement à chacun des demandeurs, par écrit, la notification de l’attribution qui a été déterminée pour leur territoire.

Le demandeur qui n’est pas d’accord avec le nombre annoncé a 15 jours pour faire appel de la décision. Elle sera confirmée ou non par Monsieur le Préfet, après qu’il ait, de nouveau, pris l’avis de la Fédération.

Cette réglementation est inscrite dans le Code de l’Environnement dans sa partie lé-gislative (livre IV : Patrimoine Naturel – Ti-tre II : Chasse - Chapitre V : Gestion – Sec-tion 3 : Plan de Chasse) : prévoit à l’article L425-6 : « Le plan de chasse détermine le nombre minimum et maximum d’animaux à prélever sur les territoires de chasse.

Il tend à assurer le développement durable des populations de gibier et à préserver leurs habitats, en conciliant les intérêts agricoles, sylvicoles et cynégétiques ».

récompenser les effortsLa densité de faisans n’est pas uniforme sur le GIC car certaines zones sont plus riches que d’autres. Les membres du GIC ont donc validé un découpage géogra-phique qui correspond aux densités mises en évidence lors du comptage des coqs chanteurs du 15 avril 2011 (voir carte).

Le nombre de bagues est fixé pour chaque zone et tient compte de deux paramètres : • la densité de coqs présents

au printemps• le résultat de la reproduction

qui est observée lors de l’échantillonnage d’été effectué après moisson.

les règles d’attribution du gic de la vallée de la cléryLes membres du GIC de la Vallée de la Cléry ont défini un système d’attribution, qui a été validé par ses membres réunis en assemblée générale.Les grands principes ont été inspirés par ce qui se pratique déjà depuis de nom-breuses années et qui a fait ses preuves dans les départements voisins de l’Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher.Le but est de récompenser les détenteurs de droit de chasse qui font des efforts importants, qu’ils soient responsables d’associations de chasses privées ou communales.

gic Faisan : Législation et règles d’attribution

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� Coqs Chanteurs 2011

� Coqs Non Chanteurs 2011

Zones Propositions Faisans

Zones Bis Propositions Faisans

Légende

Coqs présents au comptage 2011 sur le GIC de la ClérySource : service technique FDC45

coqs présents au comptage 2011 sur le gic de la cléry

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règlementation GIC Faisan : Législation et règles d’attribution

22 l la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012

Chacun des territoires est « noté » selon les principes suivants :• 1 ha de culture = 1 point• 1 ha de boqueteau = 5 points• Les grands bois d’un seul tenant, peu

accueillants, souvent parce qu’aucune coupe de taillis n’y est effectuée, ne sont comptabilisés que pour 0,5 point par hectare.

• 1 ha de JEFS « adaptée » ou « mellifère » = 30 points

• 1 ha de JEFS « classique » = 15 points • Agrainage avec au minimum 1 agrai-

noir pour 20 hectares = plus 10 % des points acquis

• Piégeage vérifié par le bilan de captures du ou des piégeurs = plus 10 % des points acquis

Chacune des zones définies totalise le nombre de points des territoires ou des parties des territoires s’étendant sur plu-sieurs zones.

Ensuite, il ne reste plus qu’à calculer le nombre de points nécessaires dans chaque zone pour bénéficier d’un bracelet et enfin de l’appliquer à chaque territoire pour lequel le nombre de points est préalablement calculé (voir l’exemple ci-dessous).

Afin d’être clairs, nous allons prendre en exemple deux territoires voisins ayant les mêmes superficies agricoles et forestières totalisant chacun 1 000 hectares. Le Territoire n°1 fait des efforts importants et le Territoire n°2 ne réalise aucun aménagement.

L’attribution possible calculée à partir du nombre de coqs présents au printemps et des résultats des échantillonnages d’été étant pour notre exemple de 250 bracelets pour les deux territoires, le résultat par territoire sera le suivant :

territoire n°1 250 bracelets / 3 180 points x 1980 points acquis au territoire = 156 bracelets

territoire n°2 250 bracelets / 3 180 points x 1200 points acquis au territoire = 94 bracelets

Les deux territoires ayant une surface égale, le Territoire n°1 qui fait de nombreux efforts bénéficie ainsi d’une attribution nettement supérieure à celle du Territoire n°2.

la commission d’attributionsLa commission d’attribution est en fait le conseil d’administration du GIC qui est composé de deux représentants par commune. Si une société de chasse existe, elle dis-pose d’un poste et les chasses privées de la même commune disposent également d’un poste.Si la commune ne comprend que des chasses privées, celles-ci disposent alors de deux postes.Elle s’est réunie le 11 août 2011 afin de calculer les propositions d’attributions qui ont été transmises dès le lendemain à la DDT. La Fédération des Chasseurs a donné un avis favorable et les membres de la CDCFS ont accepté les propositions du GIC, validées par la FDC45.

les restrictions d’attributionsLors de leur assemblée générale 2011, les membres du GIC ont décidé que des restrictions seraient proposées à l’administration compétente.

Tous les territoires qui ont accepté de par-ticiper à ce projet, adhérents ou non du GIC, ont investi beaucoup :• temps : piégeage, agrainage, visites aux

agriculteurs, surveillance, etc…• participation financière (25% du prix

des oiseaux), • après trois ans de prise en charge du coût

total des JEFS par la FDC45 (2007-2010) - 35,7% du coût des JEFS sont pris main-tenant en charge par les détenteurs de droit de chasse (et 64,3% par la FDC45 dans le cadre de son système départe-mental de subventions)

• coût des agrainoirs et de l’agrainage• achat de pièges (subventionné par la

FDC45 dans le cadre de son système départemental de subventions)

La volonté n’a pas consisté à stigmatiser les détenteurs de droit de chasse qui ont fait le choix de ne pas participer au projet. Leur point de vue est respectable. Mais il a semblé juste de ne pas les « récompen-ser » dès la première année de réouverture du faisan alors que la réussite est due au seul travail et aux investissements des territoires participants.

Pour ces territoires, les propositions ont donc été les suivantes :• 1ère année = pas d’attribution• 2e année = 50% des attributions

possibles• 3e année et années suivantes

= 100% des attributions possibles

Ces restrictions ont été soutenues com-plètement par la FDC45, qui, elle aussi, a beaucoup investi dans ce projet. Elles ont été validées par la CDCFS et par Monsieur le Préfet.

Les responsables du GIC de la Vallée de la Cléry ont vraiment pris conscience de l’importance de leur rôle dans la gestion du Faisan commun sauvage et de ce qu’il représente pour l’avenir de leurs territoi-res de chasse et au-delà de l’avenir de la chasse en général.

jean FleuryPrésident de la Commission Petit Gibier

superficies nombre de points du territoire n° 1

nombre de points du territoire n° 2

cultures 950 ha x 1 point = 950 950boqueteaux 50 ha x 5 points = 250 250

jeFs adaptées et /ou mellifères 10 ha x 30 points = 300 0

jeFs classiques 10 ha x 15 points = 150 0total 1000 ha 1 650 1 200

si agrainage = + 10 % + 165 0si piégeage = + 10 % + 165 0

total des points acquis par territoire 1980 1200total des points de la zone 1980 + 1200 = 3180

techniques Le piégeage : un allié pour le Faisan

janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 23

la Fdc45 a rencontré thierry bachelier, piégeur à la selle-sur-le-bied.

La FDC45 : Depuis combien d’années pratiquez vous le piégeage sur votre territoire et piégiez vous avant le début de l’opération faisan ?thierry bachelier : J’ai passé mon agrément de piégeur en 2007 au cours de la formation réalisée à Courtemaux pour le GIC de la Cléry au début du re-peuplement faisan. L’année précédente j’accompagnais Claude Domin, garde particulier et piégeur expérimenté, pour relever ses pièges et apprendre les techniques de piégeage.

FDC45 : Pour débuter le projet Faisan, il vous a été demandé d’augmenter la pression sur la régulation des préda-teurs, comment cela s’est il concrétisé sur votre territoire ?tb : J’ai sensibilisé les piégeurs de la so-ciété de chasse que je préside. Nous avons investi dans l’achat de matériel : pièges Beslile, collets à arrêtoirs, cages…, et deux nouveaux piégeurs sont entrés en action.

FDC45 : Quelles méthodes de piégeage utilisez-vous, et quelles espèces ciblez-vous en priorité ?tb : Je piège en premier lieu le renard qui est le principal prédateur du Faisan commun, et les mustélidés. Je réalise mes installations en fonction du milieu : tas de pierres, tas de fumier, etc. Par contre je ne tends pas en tas de fumier l’été car les appâts se conservent mal et les asticots qui en sortent attirent trop les faisans. J’utilise aussi du compost de la déchet-terie qui est facile à manipuler et permet de dissimuler facilement les pièges et les appâts.

FDC45 : Plus généralement expliquez nous la stratégie que vous avez déve-loppée pour réguler les nuisibles tout au long de l’année ?tb : Nous faisons des battues en début de saison de chasse, le 2è samedi après l’ouverture générale, au cours desquelles beaucoup de jeunes renards sont prélevés. Exemple : 8 dans la même journée en 2009.

Dans le cadre de notre attribution de plan de chasse grand gibier, nous demandons des bracelets de tir d’été de brocards qui nous permettent ainsi de pouvoir, en même temps, tirer des renards. Nous faisons également des battues spécifiques au cours de l’hiver tout en continuant à piéger.

FDC45 : D’après vos observations cela a-t-il été bénéfique aux autres espèces ? tb : Je pense que cela a été bénéfique pour deux espèces en particulier : le Lièvre qui est en augmentation et la Perdrix rouge de lâcher qui reste plus longtemps sur le territoire.

FDC45 : Le mot de la fin !tb : Les différentes actions contre les nuisibles ont remotivé les piégeurs et les chasseurs, et en particulier le tir du renard en été.Je distribue également les bracelets de faisans lors de la première battue après l’ouverture générale afin d’obtenir une mobilisation importante des chasseurs.

propos recueillis par olivier lenormand

le piégeage : un allié pour le Faisan

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techniques Quel chien de chasse pour le petit gibier dans le Loiret ?

24 l la chasse dans le loiret n°31 - janvier 2012

le loiret, un des départements cynégétiques les plus importants de France, parfaitement diversifié, apporte ses lots de territoires pour tous les modes de chasse.

s éparé en deux par la Loire, nous trouvons au nord de celle-ci la forêt d’Orléans et ses milliers d’hectares réservés à la chasse au

grand gibier. Plus au nord, à l’est et à l’ouest, de vastes plaines ont vu la réapparition du Lièvre depuis quelques années et voient renaître les compagnies de grises qui nous donnaient tant d’émotion voilà quelques décennies.Au sud, la Sologne, région de prédilection pour le petit gibier s’est vu transformer son mode de chasse pour survivre.Malgré cela, avec ses étangs, ses marais, ses bois, ses boqueteaux et ses plaines, la chasse devant soi, seul ou en petit groupe existe encore en Sologne et dans le reste du département.

Mais « chasser » c’est quoi ? le Larousse dit : « chercher à attraper » comme quoi la vraie chas-se ce n’est pas d’être posté à un affût ou assis sur un siège !

Pour l’amateur de chasse au petit gibier, le plaisir suprême est de partir en emmenant son chien, auxiliaire indispensable, qu’il soit d’arrêt, leveur de gibier ou retriever, il permet de passer des moments qui resteront dans nos mémoires et seront racontés mainte et mainte fois lors des repas de chasse.

chasser : avec quel chien ?L’idéal, c’est le chien qui chasse pour son maître, je suis souvent étonné du nombre de chasseurs mal accompagnés, les caractères maître – chien sont totalement opposés et de plus le choix du chien n’est pas adapté au territoire sur lequel il chasse.

Notre département nous offre tous les types de territoires et de biotopes, la cynophilie nous offre un grand nombre de races pour s’y accommoder mais attention, le chien polyvalent qui chasse tout et bien n’existe pas.

�� le chien d’arrêtExcellent auxiliaire pour la chasse à la billebaude.De race britannique (setters, pointer) sa quête est très étendue et rapide, le chien qui prend loin les devants, ne le fait pas pour déplaire mais parce qu’il est conçu ainsi. De ses origines découle son tempérament, on ne peut demander à un setter de chasser sous le fusil mais un dressage permet de réduire sa quête.De race continentale (épagneuls, braques, griffons) chien polyvalent, s’adapte à tous les types de terrains, la quête est moyenne, certaines races chassant sous le fusil et d’autres sont plus ou moins spécialisées pour certaines espèces de gibiers.

quel chien de chasse pourle petit gibier dans le Loiret ?

« le chien polyvalent qui chasse tout et bien n’existe pas. »

>> Un Braque

>> Un épagneul

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techniques Quel chien de chasse pour le petit gibier dans le Loiret ?

janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 25

Pour que la chasse au chien d’arrêt soit agréable et fructueuse, la qualité du chien joue un très grand rôle. Rien de plus déplaisant et de plus nocif qu’un chien mal dressé, désobéissant, tenant mal l’arrêt et se lançant à tort et à travers dans des courses folles à travers les couverts.

Comme certains gibiers (faisan, lapin) aiment les endroits broussailleux, les ronciers, il faut

un chien qui ne craigne ni la ronce ni les épines, c’est pourquoi il est important avant d’acquérir un chien de penser au type de territoire sur lequel vous serez amené à chasser et quel type de gibier.

�� le chien leveur de gibierExcellent pour la chasse devant soi et les battues marchantes.Principales races : springer, cockers, spaniels. Utilisé pour lever le gibier, sa chasse n’est pas des plus communes, les deux races les plus efficaces étant le springer et le cocker, excellent broussailleur, son territoire de prédilection les ronciers, les friches et les terrains sales ce chien apporte de la joie à son propriétaire s’il aime la chasse sportive, ce n’est pas un chien de retraité car n’arrêtant pas, il oblige toujours son conducteur à rester au contact en surveillant son travail.

�� le retrieverExcellent pour travailler après le coup de feu et retrouver le gibier abattu.

Principales races : labrador, golden, flat-coated, curly-coated. S’il rapporte avec passion, il est surtout utile pour retrouver le gibier blessé.

C’est dans ce domaine qu’il excelle et surclasse toutes les autres races de chiens de chasse mis au rapport. Chiens de spécialistes et de sauvagi-niers en particulier ce chien a beaucoup de facilité d’adaptation. Créés uniquement pour le rapport il peut faire preuve d’autres qualités et satisfaire à divers modes de chasse. La battue et le travail au poste restent bien sûr l’exemple type de l’utilisation du retriever.

quelques conseils de dressageLa façon dont vous parlez au chien et plus particulièrement au chien de chasse influe consi-dérablement son comportement. Le choix des mots, leur fréquence, leur intonation, feront la bonne ou la mauvaise écoute. Nul besoin de grande effusion, ni de supplication, pas d’accent colérique, il suffit d’expressions courtes et prononcées à bon escient. C’est la seule condition pour se faire comprendre. Moins vous en dites mieux le chien comprendra.

le rappel : vous nommez le chien par son nom, la voix se fait accueillante et prévenante, le même timbre de voix sera employé pour le rapport.l’exécution : ce sont les ordres qui s’appli-quent aux « assis » « coucher » « au pied ». la prononciation est appuyée pour traduire l’exigence immédiate, sans concession.la punition : réprimande verbale à prononcer suite aux refus d’obtempérer. Le ton de la voix sera désagréable et menaçant.

Vous aimez la chasse, votre fidèle compagnon peut vous apporter tout ce que vous attendez de lui, à vous de le lui rendre.

roger roulleau Président de la commission chasse de la SCRC Sologne>> Un Labrador

>> Un Springer

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« moins vous en dites mieux le chien comprendra »

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nouveaux chasseurs Le Faisan sauvage : un atout pour les jeunes chasseurs

janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 27

la Fdc45 a rencontré pauline baratte, une jeune chasseresse de chantecoq (au sein du gic de la vallée de la cléry).

La FDC45 : Pauline, quel âge avez-vous et quand avez-vous passé l’examen du permis de chasser ?pauline baratte : J’ai 21 ans et j’ai fait la chasse accompagnée dès 2005, à l’âge de 15 ans.

FDC45 : Qu’est-ce qui vous a amené à vouloir chasser ?pb : J’aime le contact avec la nature et la rencontre avec les animaux. Je suis égale-ment issue d’une famille de chasseurs : ma grand-mère chassait, mon père chasse... Pour moi, il me semble primordial d’avoir un rôle actif dans la gestion des espè-ces si l’on veut les préserver, c’est donc tout naturellement que je suis venue à la chasse.

FDC45 : Où chassez-vous ? pb : Je chasse sur le territoire de la société communale de Chantecoq-Courtemaux qui compte 50 chasseurs dont un tiers d’actionnaires.

FDC45 : Comment avez-vous perçu la mise en place du projet Faisan sur le GIC de la Cléry ?pb : Je l’ai perçu comme un renouveau et une chance à saisir de voir se développer une espèce de manière naturelle et sauvage.

FDC45 : Avez-vous été réticente au fait de ne pas pouvoir tirer le Faisan commun pendant trois ans ?pb : Absolument pas car c’est un inves-tissement pour l’avenir. Nous avons la chance d’avoir d’autres espèces comme la Perdrix grise, le Lièvre, et le Chevreuil avec un plan de chasse important. La so-ciété sur laquelle je chasse n’a d’ailleurs perdu aucun de ses chasseurs durant ces trois années et cette année, six chasseurs sont en attente de pouvoir intégrer notre

association car ils connaissent le dévelop-pement du faisan naturel sur notre GIC.

FDC45 : Que pensez-vous des aména-gements et des efforts en matière de piégeage qui sont réalisés depuis 4 ans ?pb : Oui, de très gros efforts ont été réalisés. Le temps consacré par les béné-voles à l’agrainage, au piégeage et aux comptages ; l’implantation de Jachères Faune Sauvage et de nombreuses haies implantées par les agriculteurs. Tout cela, n’est pas utile qu’au Faisan commun. Tous ces efforts permettent d’accueillir beaucoup plus favorablement de nom-breuses espèces et sont indispensables à la réussite du projet.

FDC45 : Participez-vous à ces efforts ?pb : Je suis responsable de 6 agrainoirs. Je possède mon agrément de piégeage obtenu lors d’une session d’agrément organisée spécialement par la FDC45 en 2007. J’aide mon père pour le pié-geage car il est lui-même piégeur agréé. Depuis 2007, je participe chaque année aux comptages des coqs chanteurs et depuis 2010 aux échantillonnages de compagnies de Faisan et de Perdrix grise en été.

FDC45 : Pensez-vous que ce genre de projet est susceptible d’inciter des jeunes à pratiquer la chasse ?pb : À l’avenir, je pense que les jeunes chasseurs seront heureux de pouvoir chasser des oiseaux sauvages capables de se défendre. Localement, l’image de marque des chasseurs est en train d’évoluer favorablement. Beaucoup de non chasseurs savent ce que nous avons réalisé et nous disent combien ils sont heureux de voir maintenant autant de faisans.

FDC45 : En tant que jeune chasseresse, privilégiez-vous la qualité ou la quantité de gibier ?pb : Je privilégie la qualité de ces oiseaux sauvages. C’est une tout autre manière d’envisager l’avenir de la chasse. La quantité est facile à obtenir sur des territoires ou aucun piégeage, aucun agrainage, aucune parcelle de culture favorable, ne sont réalisés, mais cette façon de voir la chasse ne m’intéresse pas et lui donne une mauvaise image.

propos recueillis par etienne jacheet

le Faisan sauvage : un atout pour les jeunes chasseurs

>> Pauline Baratte participe aux efforts engagés par le GIC de la Vallée de la Cléry.

PUBS

nouveaux chasseurs Journée découverte de la chasse au miroir

janvier 2012 - n°31 la chasse dans le loiret l 29

l’association des chasseurs d’oiseaux migrateurs du loiret (acoml) a organisé, en octobre dernier, une journée de chasse de l’alouette au miroir. retour sur une journée passionnante.

s amedi 22 Octobre 2011, un vent de Nord Est piquant pousse une brume épaisse, 12 chasseurs répartis sur 5 postes tapent du

pied pour se réchauffer. Nous sommes en Beauce sur la communale de MANCHECOURT qui nous a mis à disposition, gracieusement, une parcelle de chaumes de céréales.

Bref retour en arrière : Philippe Grenon, membre de la « Confrérie des passionnés de l’alouette » propose à l’ACOML l’organisation d’une journée de chasse de l’alouette au miroir. Une date est retenue, Mathieu Teixeira trouve le territoire, Patrick Bostoën s’occupe de l’organisation. La journée sera réservée aux jeunes chasseurs.

Ce samedi 22 octobre, 12 jeunes chasseurs ont répondu présents, 8 de l’AJC 45, 4 de l’AJC 77 dont l’ancien Président Rémy Charron venu en tant que spécialiste de l’alouette pour aider Philippe. Deux journalistes sont également présents pour couvrir l’évènement, Benjamin Basset pour « Nos Chasses » Migrateurs et Thibault Macé pour « Connaissances de la Chasse ». Deux représentants de l’ACOML, Francis Quétard et Patrick Bostoën, trois membres du bureau de la Communale de Manchecourt, Patrick Rousselière, Alain Lecreux et Philippe Michelin (qui parraine égalment son fils en permis accompagné), Mathieu Teixeira co-organisateur de la journée et administrateur de la FDC45 et bien sûr Philippe Grenon notre spécialiste ès alouettes, complètent la petite troupe.Avant de partir chasser, tout en buvant un petit café, Philippe nous fait un brillant et intéressant exposé sur l’alouette et sa chasse.

Revenons à la partie de chasse, vers 10h30 le brouillard se lève enfin et les alouettes aus-si, elles jouent ‘dangereusement’, attirées par les miroirs en action, avec la dextérité de nos jeunes chasseurs qui arrivent à en décrocher une

de temps à autre. Notre représentant fédéral fait son alouette (pas peu fier !) et, je peux en témoi-gner, à belle distance. À 12h30, nous arrêtons, la partie de chasse. 12 alouettes sont au tableau, pas si mal, on taiera le nombre de cartouches tirées. Philippe nous fait une analyse détaillée du tableau, sexe ratio, âge ratio…Et c’est l’heure de l’apéritif, nous trinquons à la réussite de la journée avec Monsieur le Maire de Manchecourt et le Président de la Société Communale de Man-checourt qui nous invite à réitérer cette opération quand on le souhaitera. Un casse-croûte offert par l’ACOML clôture cette superbe journée. À refaire.

patrick bostoën membre de l’ACOML

journée découverte de la chasse au miroir

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les services de la Fdc45

contacts

a.c.o.m.l Association des Chasseurs d’Oiseaux Migrateurs du Loiret

Domaine de la Thiau 45250 Briare

02 38 37 04 17

a.d.c.g.g.l. Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier du Loiret

11, rue Paul Langevin 45100 Orléans

a.j.c. 45 Association des Jeunes Chasseurs du Loiret

11, rue Paul Langevin 45100 Orléans

06 72 14 49 17

agcpal Association des Gardes Chasse Particuliers Assermentés du Loiret

Le Gilloy 45510 Neuvy-en-Sullias

02 38 58 02 90

association des gardes chasse de sologne33, rte de Clémont - 45620 Cerdon

06 86 89 95 34

a.n.c.l.a.t.r.a. Association Nationale des Chasseurs de Lapin et de Défense des Chasses Traditionnelles

16, rue Coulvreux 45400 Fleury-les-Aubrais

02 38 84 22 56

a.n.l.c.F. Association Nationale de la Chasse au Féminin

Haras d’Aigremont 45260 Montereau

02 38 87 73 24

association nationale Fauconnier-autoursier11, rue Paul Langevin 45100 Orléans

06 09 51 85 96

a.p.a.l. Association des Piégeurs Agréés du Loiret

« Les Prés » 45290 Le Moulinet-sur-Solin

06 10 60 34 96

a.p.c.n.l. Association des Présidents de chasse et de Nature du Loiret

58, rue de la Libération 45490 Corbeilles

06 86 53 11 18

a.p.e.c.o.c. Association du Patrimoine de l’élevage Canin d’Origine Contrôlée

10, rte d’Orléans 45700 St-Maurice S/Fessard

02 38 97 82 59 Fax : 02 38 97 89 71

a.r.g.g.b. Association pour la Recherche du Grand Gibier Blessé

221, rue du Vivier 45400 Chanteau

06 87 12 35 54

a.s.c.a.l. Association Sportive des Chasseurs à l’Arc du Loiret

11, rue Paul Langevin 45100 Orléans

06 07 79 92 35

association de vénerie sous-terreLa Sabarderie 45700 Vimory

06 16 09 10 23

association des lieutenants de louveterieLes bureaux 45290 Oussoy en Gâtinais

02 38 85 00 57 06 81 34 68 99

les amis de la garenne371, rue du Désert 45560 St Denis-en-Val

02 38 76 74 97

cdrp 45 Comité Départemental de Randonnée Pédestre du Loiret

1240, rue de la Bergeresse 45160 Olivet

02 38 49 88 99

F.d.p. 45 Fédération Départementale de Pêche du Loiret

49 rte d’Olivet BP 8157 45081 Orléans Cedex 2

02 38 56 62 69

société centrale canine Section Sologne

2, Clos de la Fromentée 45560 St Denis-en-Val

02 38 76 77 30

office national de la chasse et de la Faune sauvage Service Départemental

19 bis, rue du Civet 45150 Jargeau

02 38 59 90 37 Fax: 02 38 59 45 97

u.n.u.c.r. Union Nationale des Utilisateurs de Chiens de Rouge

23, rte de Chilleurs 45300 Courcy-aux-Loges

02 38 34 12 47

conducteurs unucr

monique badaire Pithiviers 02 38 30 09 20 / 06 07 08 89 50

nicolas benezit Châteaurenard

02 38 95 23 25 / 06 62 39 86 58

christian bondon Saran 02 38 73 11 62 / 06 86 37 45 16

mathieu coudray St Cyr-en-Val

02 38 69 45 53 / 06 82 93 83 03

claude domin Mérinville 02 38 87 23 69 / 06 30 07 16 71

jacky dorison Jouy-le-Potier 02 38 45 87 57 / 06 11 30 42 99

patrice driard St Maurice-s/ Fessard

02 38 97 84 31 / 06 78 98 05 09

sophie dupond - robert Les Choux

06 10 60 34 96

michel gilloton Donnery

02 38 59 00 95 / 06 87 96 57 19

raymond guérin St Hilaire-St Mesmin

02 38 76 34 44 / 06 07 46 26 12

jean le pors La Ferté-St-Aubin 02 38 76 63 40 / 06 03 46 81 06

lucien masson Chalette-s/Loing

02 38 93 17 31 / 06 07 41 15 45

muriel mercadier Montereau 02 38 87 73 24 / 06 03 34 61 07

marie-France sellier Courcy-aux-Loges (déléguée départementale UNUCR)

02 38 34 12 47 / 06 87 15 87 81

claude-yvon steiner Bazoches-s/Betz

06 84 51 80 59

hors département

alain boucheny Chaon 02 54 88 42 48 / 06 24 72 46 73

guy suchaud Sauvigny-en-Sologne 02 54 88 42 07/ 06 72 16 79 14

conducteurs arggb

sylvie Félix Chanteau (déléguée départementale ARGGB)

02 38 75 37 56 / 06 78 31 94 72

Frédéric sellier Grenneville-en-Beauce

02 38 34 98 31 / 06 80 22 71 72

11 rue Paul Langevin 45100 Orléans La Source Tél. : 02 38 69 76 20 Fax : 02 38 63 83 94 Email : [email protected] - Site internet : www.chasseursducentre.fr/site45

directeur : André lutun directrice adjointe : Céline Lesage

les partenaires

la recherche des grands animaux blessés

isabelle chatry 02 38 69 76 29

Accueil, secrétariat technique

véronique gatellier 02 38 69 76 28

Secrétariat, suivi des adhérents

dominique ivaldi 02 38 69 76 20

Secrétariat, standard, contentieux, piégeage, venaison, gardes particuliers, jachères

dorothée lamy 02 38 69 76 23

Gestion financière

catherine proa 02 38 69 76 27

Secrétariat, subventions, agents, plan de gestion Perdrix grise, chasse à l’arc, examen et formation Permis de Chasser et dégâts de gibier

aurore ramageSecrétariat, cartographie

céline vicario 02 38 69 76 21

Secrétariat, dégâts de gibier et plan de chasse grand gibier

karine colé 02 38 69 76 36

Communication visuelle

service administratiFles techniciens sans secteur

sylvain devillard 06 72 96 12 52

Communication, migrateursluc véran

02 38 69 75 40 06 11 98 81 63

Suivi des clôtures électriques, maladies et mortalités animales (SAGIR)

les binômes techniciens / agents> secteur 1 sud-ouest

étienne joubert 02 38 69 75 39 06 72 96 12 50

éric baboin 02 38 69 75 37

06 72 96 12 51

> secteur 2 nord-ouest lionel vigouroux

02 38 76 25 43 06 11 98 81 62

Florent tardif 02 38 69 75 35

06 20 41 74 10

> secteur 3 centre/nord david barbier

02 38 86 17 88 06 15 11 65 04

julien grenetier 02 38 69 75 36

06 20 41 74 11

> secteur 4 nord-est Frédérique leroy

02 38 95 27 85 06 09 97 53 45

olivier lenormand 02 38 28 92 30

06 20 41 74 12> secteur 5 sud-est

étienne jacheet 02 38 69 75 38 06 80 70 67 18

bertrand lhoste 02 38 69 75 41

06 72 96 12 54> secteur 6

centre / sud-sologne alain Foulon

02 38 76 95 14 06 72 96 12 48

service technique

Sologne Graphic est à votre disposition pour toute votre communication :

• Logos, chartes graphiques

• Magazines, lettres d’informations, Cartes de visite, flyers, catalogues, sets publicitaires, affiches, plaquettes, calendriers...

• Banderoles, panneaux, plexi, dibond, adhésifs...

• PLV, affiches 120 x 176, 320 x 240, 300 x 400...

• Impression textile : flocage, flex et numérique.

• Décoration véhicule, lettrage adhésif

• Impression sur objets publicitaires

Lamotte-BeuVron (41600) : Parc d’activités de Sologne - BP23 tél. : 02 54 88 10 23 - Fax : 02 54 88 71 82

romorantin (41200) : 15 mail Hôtel Dieu tél. : 02 54 76 00 63 - Fax : 02 54 76 64 48

[email protected] - [email protected] Site : www.sologne-graphic.fr

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De la réflexion à la réalisation... tout un monde de communication.

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