Le cimetière du Père La Chaise (sortie régionale Ile de France du Mardi 05 Mai 2009)

La colline appartint ensuite aux jésuites, dont le père de La Chaise, confesseur du roi Louis XIV ; le roi et de nombreux nobles vinrent donc souvent hanter ces lieux qui devinrent un vrai petit Versailles et où se donnèrent des fêtes somptueuses.

Le domaine fut confisqué à la Révolution française, puis vendu en 1803 à la ville de Paris.

En 1804 on y créa le premier cimetière municipal oùtout parisien pouvait avoir sa sépulture, ce qui est toujours vrai à condition qu’une concession se libère.

Peu de clients pourtant au début, car le lieu semblait éloigné, et l’habitude était d’être enterré près de son clocher. Une publicité s’avéra nécessaire !

Nous retrouvons Madame Peyrat notre guide à l’entrée principale et monumentale du célèbre cimetière du Père La Chaise. La visite est conçue pour que ceux qui ne sont encore jamais venus dans ce lieu s’en fassent une idée générale, quitte à poursuivre par des visites à thèmes, et les thèmes vraiment sont légion.

Un peu d’histoire du site d’abord. Nous sommes sur une colline de l’est parisien qui culmine à 83 mètres. Au moyen âge elle fut propriété de l’évêque de Paris qui y avait un pressoir. Au XVème siècle un marchand en épices l’acheta et y construisit une folie.

Gravure domaine Jésuites

Gravure de Lille Brongniart

dessin monument Héloïse et Abélard

Dès l’Empire on y transporta donc le corps de Louise de Lorraine, veuve d’Henri III. Effort vain car dès son avènement Louis XVIII la réexpédia à St Denis !

On organisa alors le transfert des restes d’Héloïse et Abélard et on édifia pour ces amants légendaires un vaste monument incluant ce qui restait de leurs gisants originels.

Dès lors, le prestige du cimetière s’amplifia sans discontinuer.

Jocelyne BernardMontage photos : Jean-Paul Gauchet

(site web: www. Paris.fr : cinetière Père La Chaise)

Les deux derniers siècles ont apporté en ce lieu quantité de personnages illustres, et d’autres. Certains secteurs permettent des regroupements, jadis ceux des maréchaux d’Empire, puis des juifs, des musulmans, à présents des asiatiques. Beaucoup de tombeaux sont classés.

Mais le sol de la colline bouge, provoquant éboulements et destructions ; d’où des emplacements délabrés et des restaurations qui tardent !

Nous avons terminé cette fin de matinée dans un restaurant tout proche « Le Métivier » devant une souris d’agneau que nous recommandons …

Au hasard de notre périple nous observerons ce qu’ont pu faire les architectes dans un domaine où l’imagination, l’inventivité, peut-on dire la fantaisie, se donnent libre cours. Les styles sont aussi divers que le volume des sépultures, du petit obélisque consacré à la famille de Victor Hugo à la chapelle surdimensionnée d’Adolphe Thiers tout seul.

Les bronzes sont remarquables par leur nombre et leur variété, corps étendu sur le tombeau de Félix Faure, Géricault ou Visconti accoudé et pensif, Vivant Denon assis , sans compter les bustes .

L’égyptomanie nous a valu des obélisques mais celui de Champollion paraît légitime. Des mastabas aussi et d’autres ornements….

François Félix FAURE (1841 1899)

Jean-François CHAMPOLLION

(1790-1832)

Louis VISCONTI (1791-1853)

DENON Vivant (1747-1825)

Théodore GERICAULT

(1791-1824)