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LE « BARO ÉCO »
Viavoice – HEC – Le Figaro – France Inter
À l’occasion des 10 ans du baromètre :
Hors-série 2004 – 2014 - 2024 : perspectives économiques des cadres britanniques, allemands et français
Sous embargo jusqu’au lundi 13 janvier à 6 heures
Viavoice Paris. Études & conseil
9 rue Huysmans, 75 006 Paris. + 33 (0)1 40 54 13 90 www.institut-viavoice.com
Aurélien Preud’homme, Cyprien Venot, Maïder Beffa, François Miquet-Marty
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Première partie : le moral des cadres en France depuis 2004 4 Synthèse des enseignements 7 Etat des lieux en janvier 2014 11 Les indices du moral des cadres depuis 2004 Deuxième partie : Perspectives économiques comparées des cadres français, britanniques, et allemands à l’horizon 2024 16 Synthèse des enseignements 21 Situations actuelles et à venir 25 La France dans 10 ans 28 Le Royaume-Uni dans 10 ans 31 L’Allemagne dans 10 ans
Modalités de réalisation
Sondage Viavoice réalisé pour HEC, Le Figaro et France Inter.
Interviews effectuées en ligne du 3 au 9 décembre 2013.
Trois échantillons : - Échantillon 1 : 400 personnes, représentatif de la population des cadres résidant en Grande-Bretagne ; - Échantillon 2 : 400 personnes, représentatif de la population des cadres résidant en Allemagne ; - Échantillon 3 : 400 personnes, représentatif de la population des cadres résidant en France.
Représentativité par la méthode des quotas.
Le « Baro éco », dont le cœur est le « baromètre des cadres » a été inauguré il y a dix ans début 2004, avec HEC, Le Figaro et France Inter. Dès l’origine l’idée consistait à mieux connaître et comprendre un public – les cadres – aux avant-postes de l’économie, et qui est donc à même d’en percevoir les mutations, et dont le « moral » constitue un facteur essentiel au dynamisme du pays. À l’occasion des « dix ans » de ce baromètre, Viavoice, HEC, Le Figaro et France Inter présentent dans ce « hors-série » exceptionnel : - Le « moral des cadres » actuel, réalisé en France selon les modalités mensuelles habituelles ; - La rétrospective des données 2004-2014 ; - Une prospective 2014-2024, effectuée à l’identique en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Pour leur fidélité, leur implication ou leur intérêt, Viavoice remercie vivement les partenaires de ce dispositif, les milliers de cadres qui ont été interrogés pendant toutes ces années, les lecteurs (du Figaro) et les auditeurs (de France Inter) mais également l’ensemble des personnes qui apprécient et suivent la vie de cet observatoire.
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
PREMIÈRE PARTIE : Le moral des cadres en France depuis 2004
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2004-2014 : une décennie de crises ?
Le moral des cadres a connu ces dix dernières années de fortes variations, en parallèle d’une situation économique fortement perturbée par la succession de crises financière, économique et sociale majeures qui auront paradoxalement accéléré la mutation des économies et des entreprises, en France et en Europe en particulier, mais également à un niveau plus global avec l’émergence de nouvelles puissances économiques et financières au sein des pays émergents.
Dans ce contexte s’est produite une forte détérioration des perspectives des cadres, que ce soit en termes macro-économiques (perspectives en matière de chômage et de niveau de vie) ou personnels (perspectives d’évolution, situation financière, etc.). Des années qui resteront donc caractérisées par des incertitudes sur l’avenir particulièrement anxiogènes pour les décideurs économiques.
Le moral des cadres depuis 2004 : de Charybde en Scylla ?
Pour l’état d’esprit des cadres, la période 2004-2014 a été scandée par trois grandes séquences successives en matière économique : une période optimiste de 2004 à 2007, rapidement contrariée par la crise financière mondiale (2008-2009) puis par la crise de la dette au niveau européen (2010-2013) tout aussi indécise pour l’avenir, et dont les conséquences en termes de politiques économiques demeurent majeures aujourd’hui (austérité, hausse de la fiscalité et du chômage, etc.).
2004-2007 : le sursaut avorté
De 2004 à 2007, la France vit un espoir de renouveau : le moral des cadres s’améliore significativement jusqu’à atteindre son apogée lors de la campagne présidentielle de 2007. La période est alors à l’optimisme : optimisme macro-économique (entre 1,7 % et 2,5 % de croissance annuelle sur la période, après un début des années 2000 plus difficile compte tenu de l’éclatement de la « bulle Internet »), optimisme social avec une baisse du nombre de chômeurs à partir du début de l’année 2006, enfin optimisme politique avec une campagne présidentielle de 2007 marquée par des promesses de renouveau de la part des deux principaux candidats (Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal).
Sur cette période, l’indice synthétique du moral des cadres progresse de 25 points, même s’il connaît des soubresauts au printemps 2006 avec un mouvement social d’envergure (projet de contrat première embauche pour les moins de 26 ans, finalement abandonné avant l’été).
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
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2008-2009 : la crise systémique
Cette période d’optimisme économique fera long feu, avec dès l’été 2007 les premières perturbations liées aux prêts hypothécaires à risque (subprime mortgage) aux États-Unis : de mai 2007 à mai 2008, l’indice synthétique du moral des cadres perd alors en une année près de 25 points (soit l’équivalent de la hausse enregistrée de 2004 à 2007).
En septembre 2008, la faillite surprise de la banque d’investissement Lehman Brothers provoque au cours des semaines suivantes une vague de panique dans le monde financier, entraînant toutes les bourses mondiales. Les perspectives des cadres français, inquiets des « actifs toxiques » possédés par les banques françaises et européennes et menaçant l’ensemble de l’activité économique, s’effondrent à nouveau. L’indice synthétique perd alors 21 nouveaux points, pour s’établir à -45 en février 2009.
Les perspectives d’amélioration de la situation de l’emploi ou des niveaux de vie tombent alors à néant, même si la motivation demeure forte au sein des entreprises, contraintes de répondre collectivement aux menaces à venir et aux incertitudes.
2010-2013 : les crises de la dette en Europe accentuent l’impact économique et social de la crise financière
Alors que la progressive – et relative – restructuration des banques mondiales aidées par les plans de sauvetage des États apporte un temps de répit et d’espoir aux décideurs économiques durant l’année 2009 – le moral des cadres regagne 19 points entre février 2009 et mars 2010 – les dettes des États creusées par les plans de relance commencent également à les inquiéter, notamment au sein d’une zone euro encore insuffisamment solidaire sur les plans budgétaires.
Au printemps 2010, le premier plan de sauvetage de la Grèce menacée par un défaut de paiement provoque un premier effondrement du moral des cadres en raison des risques encourus pour l’ensemble de la zone euro : l’indice perd alors 21 points en deux mois, puis remonte au cours du deuxième semestre 2010 et du premier semestre 2011.
À l’été 2011, la crise de la dette s’amplifie et menace alors la plupart des États occidentaux, dont les actifs se déprécient fortement auprès des investisseurs (les USA voient alors leur note dégradée par Standard and Poor’s, une situation jusqu’ici inédite). En Europe, la crise grecque contamine ou menace de contaminer un certain nombre de pays de la zone euro (Irlande, Portugal, Espagne, Italie, voire la France qui perd son « triple A » début 2012), nécessitant de nouveaux plans de sauvetages et menaçant l’existence même de la monnaie unique.
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
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Alors que des économistes prévoient l’effondrement de la zone euro (Jacques Attali envisageait alors que la monnaie unique disparaisse avant Noël), les cadres s’inquiètent également de la situation des grands groupes bancaires français plombés par leurs obligations sur les dettes des Etats (Société Générale, BNP Paribas, BPCE, Dexia…) Les perspectives macro-économiques mais aussi personnelles s’effondrent alors à nouveau, provoquant une chute record de 30 points durant l’été 2011.
Si le moral des cadres s’améliore ensuite jusqu’à la campagne présidentielle – ayant provoqué une nouvelle fois une vague d’optimisme, quoique limitée par rapport à 2007 – la succession des plans d’austérité et des hausses d’impôts de septembre 2011 à aujourd’hui, parallèlement à une stagnation économique préoccupante, n’ont pas vraiment permis d’amélioration des perspectives économiques. En ce début d’année 2014, les cadres ne sont ainsi que 16 % à envisager une amélioration du niveau de vie d’ici un an, et seuls 20 % s’attendent à une baisse du chômage dans les mois à venir.
Dans ce contexte, on comprend que les perspectives personnelles des cadres demeurent pessimistes : 39 % d’entre eux pensent toujours que leur situation financière se dégradera dans les mois à venir, et 83 % jugent leurs opportunités professionnelles faibles.
2014 : l’année de la reprise ?
Pour autant, dans l’attente d’un retour de croissance suffisamment significatif pour s’assurer d’une sortir de crise réelle et durable, les motifs d’espoir ne sont pas nuls en ce début d’année 2014 :
- Car comparativement au début de l’année 2013, des indicateurs importants se sont améliorés significativement : le moral des cadres s’établissant à 13 points au-dessus de son niveau d’il y a un an. Les indicateurs d’emploi, de production industrielle, de reprise mondiale portée par les pays émergents sont également des signes encourageants pour l’économie française ;
- Car les réformes structurelles ont été nombreuses ces dix dernières années (retraites, marché du travail, lutte contre les déficits, etc.), même si elles peuvent paraître encore insuffisantes. Or ces réformes devraient contribuer à préparer la compétitivité des entreprises françaises à l’avenir ;
- Enfin, car les atouts de la France et de l’Europe demeurent majeurs dans la compétition mondiale qui s’annonce pour les dix années à venir ;
Il y a dès lors fort à parier que rétrospectivement ces dix dernières années ne soient pas considérées à l’avenir comme des années perdues, mais sans doute comme les prémices du monde économique de demain.
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
ÉTAT DES LIEUX ACTUEL
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Perspectives macro-économiques actuelles
Base : ensemble de l’échantillon des cadres
S’améliorera nettement
S’améliorera un peu
Restera stationnaire
Se dégradera un peu
Se dégradera nettement
Non réponse
1
15
28 33
22
1
Pensez-vous que d’ici un an, le niveau de vie en France dans l’ensemble…
Sous total « S’améliorera » : 16 %
Sous total « Se dégradera » : 55 %
Diminuera nettement
Diminuera un peu
Restera stationnaire
Augmentera un peu
Augmentera nettement
Non réponse
0
20
27
35
18
0
Pensez-vous que dans les mois qui viennent, le nombre de chômeurs en France…
Sous total « Diminuera » : 20 %
Sous total « Augmentera » : 53 %
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Perspectives personnelles actuelles
Base : ensemble de l’échantillon des cadres
Va s’améliorer nettement
Va s’améliorer
un peu
Restera stationnaire
Va se dégrader un
peu
Va se dégrader
nettement
Non réponse
2
13
46
28
11
0
Croyez-vous que dans les mois qui viennent, votre situation financière…
Sous total « Va s’améliorer » : 15 %
Sous total « Va se dégrader » : 39 %
Très importantes
Plutôt importantes
Plutôt faibles Inexistantes Non réponse
1
12
53
30
4
Diriez-vous que les opportunités pour faire progresser votre carrière dans les mois qui viennent seront…
Sous total « Importantes » : 13 %
Sous total « Faibles » : 83 %
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10
Base : ensemble de l’échantillon des cadres
Très motivés Assez motivés Pas vraiment motivés
Pas du tout motivés
Non réponse
2
32
51
12
3
De manière générale, diriez-vous que vos collaborateurs sont actuellement…
Sous total « Motivés » : 34 %
Sous total « Pas motivés » : 63 %
Motivation des collaborateurs
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LES INDICES DEPUIS 2004
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Indice synthétique du « Moral des cadres » depuis 2004
-24
-18
-28
-25
-28
-9
-13
-7
-12
1
-16 -19
-24
-42
-45
-30
-34
-26
-47
-41
-46
-30
-39
-25
-55
-51
-56
-49
-39
-55
-47
-48
-45
-53
-50
-56
-41
-49
-39
-65
-55
-45
-35
-25
-15
-5
5
Septembre 2008 Faillite de
Lehman Brothers
Printemps 2006 Manifestations contre le CPE
Printemps 2010 Crise grecque
(1er plan de sauvetage)
Printemps 2007 Campagne
présidentielle
L’indice synthétique du « Moral des cadres » est la moyenne des indices recueillis sur chacune des questions récurrentes.
Pour chaque question, l’indice est la différence du pourcentage de réponses positives et de réponses négatives. Les dates indiquées sont les dates de réalisation des interviews du « Baromètre des cadres ».
Août 2011 Crise de la
dette
Printemps 2012 Campagne
présidentielle
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Indices macro-économiques depuis 2004
Pour chaque question, l’indice est la différence du pourcentage de réponses positives et de réponses négatives. Les dates indiquées sont les dates de réalisation des interviews du « Baromètre des cadres ».
-16
-23
-50
-26
-36
-14
-21
18
-14
-32
-47
-68 -67
-37
-31
-51
-28
-68
-71
-43
-31
-57
-49
-59
-41
-49
-27
-47 -44
-7
21
-6
30
12
32
12
2
-35
-56
-83
-92
-70 -64
-33
-13
-73
-83
-50
-83 -81
-61
-33
-100
-90
-80
-70
-60
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
40
Indice du niveau de vie en France
Indice de l'emploi en France
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
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Indices micro-économiques depuis 2004
Pour chaque question, l’indice est la différence du pourcentage de réponses positives et de réponses négatives. Les dates indiquées sont les dates de réalisation des interviews du « Baromètre des cadres ».
-3
4
-9
-6
-5
-24
-29
-10
-1
-26
-8 -8
-33 -34
-40
-19
-38
-24
-51
-64
-54
-71
-55
-62
-50
-60
-50
-60
-45
-62
-49 -47
-68
-54
-69
-56
-70
-55
-73
-64
-70
-100
-90
-80
-70
-60
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
40
Indice de la situation financière personnelle
Indice des opportunités professionnelles
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
DEUXIÈME PARTIE : Perspectives économiques comparées
des cadres français, britanniques et allemands
à l’horizon 2024
16
Ces atouts que nous ne saurions voir…
À l’occasion du dixième anniversaire du « Baro Éco », Viavoice, HEC, Le Figaro et France Inter ont souhaité réaliser une mise en perspective décennale :
- En comparant les opinions économiques des cadres des trois pays sur la situation actuelle de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni ;
- En analysant la manière dont les cadres des trois pays envisagent les dix années à venir, compte tenu des principaux atouts et handicaps perçus pour chaque pays.
Cette analyse comparée révèle des perceptions communes aux trois échantillons nationaux : la prééminence de l’Allemagne, les difficultés structurelles de la France, la dépendance excessive du Royaume-Uni à l’égard des banques et du secteur financier.
Au-delà s’affirment, d’un échantillon à l’autre, de réelles différences d’appréciation pour chaque pays au cours des dix années à venir : qu’il s’agisse de l’avenir de la zone euro, des secteurs d’activités les plus prometteurs, des équilibres sociaux ou encore des réformes structurelles à mettre en œuvre, les cadres de chaque pays expriment souvent des opinions singulières, sur leur propre pays comme sur les autres. Et ce jeu de regards croisés nourrit des visions moins établies qu’il n’y paraît.
À quelques mois des élections européennes et d’un probable référendum sur l’UE au Royaume-Uni, ces singularités rappellent aussi l’importance de l’horizon européen et l’urgence d’un débat sur son avenir commun et sur les atouts qu’il peut procurer à chaque économie nationale.
L’Allemagne en tête du palmarès économique, aujourd’hui et encore à l’horizon 2024
Les cadres européens s’accordent à propos de la prééminence économique allemande, actuelle et surtout à venir.
Ils considèrent l’économie allemande à la fois comme actuellement la plus dynamique – 81 % de l’échantillon global juge que sa situation économique est positive, dont 91 % des cadres allemands, 83 % des cadres français et 69 % des cadres britanniques – mais également comme la plus prometteuse pour les dix années à venir puisque 74 % d’entre eux pensent que la situation économique de l’Allemagne sera positive en 2024 (dont 75 % des cadres français et britanniques et 73 % des cadres allemands). Ces résultats apparaissent compréhensibles compte tenu de la santé de l’économie allemande, tirée par les exportations ; et qui, au cœur d’un continent très affaibli après cinq années de crise, confortent l’idée de son influence croissante et durable en Europe, tant sur le plan financier que diplomatique.
Un bémol doit toutefois être avancé : contrairement aux perceptions liées aux économies britanniques et françaises, les cadres européens interrogés sont relativement moins optimistes sur la santé économique de l’Allemagne en 2024 qu’aujourd’hui (81 % jugeant la situation positive actuellement, 74 % en 2024, soit une baisse de 7 points, quand la situation économique de la France gagne 24 points et la situation du Royaume-Uni 12 points).
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
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La France déclassée ?
Mise à part l’économie allemande, la comparaison entre France et Royaume-Uni peut se lire au regard de la conjoncture récente, bien plus favorable outre-manche (+0,8 % de croissance au troisième trimestre) que sur le continent (-0,1 % en France) : dès lors la situation économique du Royaume-Uni est jugée positive par 48 % des cadres allemands, 46 % des cadres français et 52 % des cadres britanniques, quand la situation économique de la France est jugée positive par seulement 35 % des cadres allemands, 29 % des cadres britanniques… et 10 % des cadres français, ces derniers étant donc beaucoup plus critiques que leurs homologues européens sur la situation de leur propre pays. Un chiffre qui révèle la dissymétrie totale entre confiance allemande – où 91 % des cadres se disent confiants pour l’économie de leur pays – et dépression française, où ce chiffre tombe à 10 %.
Le « paradoxe français » : des cadres allemands et britanniques plus confiants sur l’avenir de la France que les cadres français eux-mêmes
Ces perceptions comparées, peu flatteuses pour l’économie française, s’estompent toutefois si l’on considère les perspectives des cadres européens à 10 ans : 49 % de l’échantillon global estime que la situation économique de la France sera bonne en 2024, contre 61 % pour le Royaume-Uni, et 74 % pour l’Allemagne.
Dans le détail, nos voisins apparaissent même relativement confiants pour la France sur une perspective longue :
- Alors que les cadres français ne sont que 41 % à être confiants pour l’économie française (contre 63 % pour l’économie britannique), les cadres allemands, à l’inverse, regardent notre potentiel économique à 10 ans de manière presque comparable à celui de notre voisin anglo-saxon (53 % pour le Royaume-Uni contre 48 % pour la France) ;
- De même, les cadres britanniques sont 67 % à être optimistes pour leur propre pays, contre 57 % pour la France (preuve que le French Bashing est paradoxalement plus prisé en France qu’outre-Manche, et ce en dépit de couvertures médiatiques parfois provocantes).
Ces résultats soulèvent donc deux questions majeures :
- Pourquoi les cadres français sont-ils plus pessimistes que leurs homologues européens à propos de leur propre pays ?
- Sur quels critères se fonde l’optimisme des Britanniques et des Allemands pour la France, et que nous ne saurions voir ?
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L’économie française en 2024 vue par les Français : entre innovation et défaut de volontarisme
Interrogés sur les atouts et handicaps de la France pour les dix prochaines années, les cadres européens ont des points de vue divergents selon leur nationalité.
Pour les cadres français, nos avantages comparatifs reposent sur un triptyque innovation(s) et R&D, secteur touristique et, dans une moindre mesure, certains pans très compétitifs de notre industrie tels que l’aéronautique (soutenue par les ventes records d’Airbus) ou l’énergie (Total, EDF, GDF-Suez…). À l’inverse, la France serait freinée dans sa croissance par un état d’esprit trop défaitiste et individualiste, un pouvoir d’achat trop faible (notamment dans le contexte fiscal actuel) et un système social trop généreux, qu’il s’agisse des aides sociales ou du code du travail (retraites, 35 heures, etc.).
Les potentiels français vus par les Allemands et les Britanniques : renouveau industriel, agroalimentaire et soft power
Les perceptions des cadres allemands et britanniques sur la France sont à la fois plus exigeantes et plus optimistes sur le long terme. Si les Britanniques mettent en exergue le système social français et les conflits sociaux à répétition, tandis que les Allemands regrettent la baisse de la production industrielle, les cadres étrangers sont aussi bien plus nombreux que les Français à souligner des avantages comparatifs majeurs, tels que les secteurs industriels à fort potentiel (l’aéronautique et l’énergie, mais également l’automobile pour un certain
nombre de cadres allemands, et ce en dépit des difficultés des constructeurs français) cités par 26 % des cadres allemands et 18 % des cadres britanniques (contre seulement 13 % des cadres français) ou le secteur agricole et agro-alimentaire, cité par 23 % des cadres britanniques et 18 % des cadres allemands (contre seulement 4 % des cadres français). Dans une moindre mesure, Allemands et Britanniques sont également plus nombreux à mettre en avant la compétitivité française, son influence géopolitique (au sein de l’UE mais surtout dans le monde, après les interventions africaines et les négociations conduites dans le cadre de l’ONU) ou encore sa position centrale au sein de la zone euro, potentiellement attractive pour les multinationales désireuses de s’implanter sur le marché européen.
La « locomotive » allemande portée par son tissu industriel, la forte compétitivité de ses produits et des valeurs collectives fortes
D’après les cadres européens interrogés, l’Allemagne devrait conserver un certain leadership en Europe en s’appuyant sur ses principaux atouts reconnus à l’échelle mondiale :
- Une industrie et un tissu industriel (grandes entreprises et PME) efficaces et redoutablement compétitifs, s’appuyant sur des secteurs en pleine croissance (automobile haut-de gamme, mécanique, chimie, etc.) ;
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- Une forte compétitivité liée à un coût du travail limité (même si la mise en place d’un salaire minimum inquiète à terme certains cadres allemands), une forte capacité d’innovation, des formations professionnelles de qualité ou encore une qualité de production mondialement reconnue ;
- Enfin, la dynamique allemande reposerait également, notamment aux yeux des cadres français, sur des valeurs collectives et une recherche du consensus (politique, entre partenaires sociaux…) plus forte en Allemagne que chez ses partenaires européens, et notamment la France.
Mais entre population vieillissante et soutien aux pays de la zone euro, l’économie allemande sera fortement dépendante de ses voisins européens
Pour autant, l’avenir de l’Allemagne n’est pas dénuée de handicaps selon les perspectives des cadres allemands, britanniques ou français, même si les avis sont plus divergents sur ce registre :
- Les cadres britanniques, plus eurosceptiques, voient particulièrement d’un mauvais œil les risques que font porter sur l’économie allemande la fragilité de l’euro et les dettes des pays du Sud de l’Europe (Grèce, Espagne, Italie, Portugal…), avec 44 % de citations (contre seulement 8 % des cadres allemands et 6 % des cadres français) ;
- Les cadres français s’inquiètent à l’inverse des évolutions démographiques en cours en Allemagne, confrontée à un taux de natalité parmi les plus faibles d’Europe, et qui pourraient sur le long terme menacer tant le financement des
retraites et de la dépendance d’une population vieillissante, mais aussi engendrer paradoxalement des problèmes de main d’œuvre au milieu d’un continent encore largement marqué par le chômage. Si ce risque démographique est moins cité par les cadres allemands eux-mêmes (14 % de citations, contre 43 % des cadres français), ceux–ci sont plus nombreux à s’inquiéter pour l’avenir de la pénurie de main d’œuvre que du chômage : preuve s’il en est d’une inquiétude croissante sur ce sujet.
- Enfin, les cadres allemands mettent également en avant, au-delà des avantages comparatifs produits par les réformes du marché du travail lancée sous le chancelier Schröder (Hartz IV), les risques induits sur la situation sociale, qu’il s’agisse du développement des inégalités, du faible niveau des petites retraites et de difficultés dans l’accès aux soins, qui devront être accompagnés par des politiques sociales nouvelles au cours des années à venir.
Pris en étau entre les risques européens, le besoin d’une main d’œuvre qualifiée et une faible demande intérieure qui rend le pays fortement dépendant des exportations, l’Allemagne devrait donc, pour les cadres européens, être de plus en plus dépendante de son environnement direct (zone euro, pays de l’Est) ou plus lointain (pays émergents) au cours des années à venir. Un défi important mais qui demeure tout à fait à la portée de la locomotive européenne, si l’économie allemande conserve les atouts qu’elle a su construire au cours de la décennie passée.
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L’économie britannique confrontée à ses paradoxes : isolationnisme ou ouverture internationale, banques et risques financiers
La situation économique du Royaume-Uni est souvent considérée comme paradoxale par les cadres européens, avec de solides atouts constituant également parfois des faiblesses pour l’avenir de l’économie britannique :
- Le secteur bancaire, cité par 26 % des cadres allemands, 20 % des cadres britanniques et 18 % des cadres français comme le principal atout du Royaume-Uni, est également considéré comme un problème par bon nombre des cadres européens qui soulignent la trop faible diversification de l’économie britannique (32 % des cadres allemands regrettent le manque d’industries d’avenir), mais aussi, cinq ans après la crise financière de 2008, les risques systémiques induits par une économie trop « financière » ;
- Si la Livre Sterling et la souveraineté monétaire britannique sont volontiers considérées comme un atout permettant un meilleur pilotage de l’économie outre-Manche – et le fait de ne pas être lié aux économies du Sud de l’Europe –, 35 % des cadres français et 16 % des cadres allemands jugent également plus négativement l’isolement progressif des Britanniques au sein de l’UE, voire le risque d’une sortie définitive si un référendum a bien lieu dans les mois à venir. Une évolution qui pourrait à terme couper le pays d’un grand nombre d’opportunités sur le marché européen, voire provoquer une perte de son influence dans le monde, alors même qu’il est aujourd’hui perçu comme
fortement ouvert vers l’international via ses investissements internationaux, mais également l’universalité de la langue anglaise et les liens privilégiés existants entre le pays et ses anciennes colonies (États-Unis et Commonwealth).
- Si coût du travail, flexibilité et liberté d’entreprendre sont salués notamment par les cadres français comme de merveilleuses opportunités d’affaires sur le territoire britannique, les investissements publics semblent d’autre part manquer en termes de politiques d’éducation et d’infrastructures notamment.
Entre financiarisation de son économie et réindustrialisation, isolationnisme et interdépendance, libéralisations et besoins sociaux, le Royaume-Uni aura donc des choix à faire dans les années à venir. Et l’équilibre de ces choix pourrait avoir un impact majeur sur les perspectives économiques de demain.
Ces éléments comparés et prospectifs des trois principales économies européennes vues par les cadres révèlent la relativité des perceptions nationales sur chacun des pays et les facteurs de mutation au cours de la prochaine décennie. Si l’Allemagne semble en mesure de conserver une prééminence économique, les lignes de force des trois pays se révèlent moins établies qu’il n’y paraît.
Pour des cadres français volontiers désenchantés, l’horizon économique européen et son avenir, trop souvent négligés, livrent des raisons d’espérer.
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
SITUATIONS ACTUELLES ET À VENIR
22
Jugements sur la situation économique actuelle
Diriez-vous que la situation économique de chacun des pays suivants est actuellement…
23%
17%
17%
6%
5%
3%
4%
2%
68%
52%
66%
42%
47%
43%
31%
27%
10%
8%
21%
11%
44%
41%
42%
48%
47%
61%
1%
2%
2%
4%
6%
3%
12%
11%
27%
8%
4%
4%
1%
9%
5%
13%
2%
… les cadres allemands
… les cadres britanniques
… les cadres français
… les cadres allemands
… les cadres britanniques
… les cadres français
… les cadres allemands
… les cadres britanniques
… les cadres français
Très bonne Assez bonne Assez mauvaise Très mauvaise Non réponse
Sous-total « Bonne » 10 %
Sous-total « Bonne » 29 %
Sous-total « Bonne » 35 %
Sous-total « Bonne » 46 %
Sous-total « Bonne » 52 %
Sous-total « Bonne » 48 %
Sous-total « Bonne » 83 %
Sous-total « Bonne » 69 %
Sous-total « Bonne » 91 %
La situation économique actuelle de la France vue par…
La situation économique actuelle du Royaume-Uni vue par…
La situation économique actuelle de l’Allemagne vue par…
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
23
Situations économiques attendues à l’horizon 2024
Diriez-vous que la situation économique de chacun des pays suivants sera, dans dix ans…
18%
24%
22%
7%
12%
9%
5%
5%
3%
55%
51%
53%
46%
55%
54%
43%
52%
38%
20%
14%
11%
32%
21%
19%
34%
24%
34%
4%
1%
3%
10%
5%
4%
13%
6%
15%
3%
10%
11%
5%
7%
14%
5%
13%
10%
… les cadres allemands
… les cadres britanniques
… les cadres français
… les cadres allemands
… les cadres britanniques
… les cadres français
… les cadres allemands
… les cadres britanniques
… les cadres français
Très bonne Assez bonne Assez mauvaise Très mauvaise Non réponse
Sous-total « Bonne » 41 %
Sous-total « Bonne » 57 %
Sous-total « Bonne » 48 %
Sous-total « Bonne » 63 %
Sous-total « Bonne » 67 %
Sous-total « Bonne » 53 %
Sous-total « Bonne » 75 %
Sous-total « Bonne » 75 %
Sous-total « Bonne » 73 %
La situation économique de la France dans 10 ans vue par…
La situation économique du Royaume-Uni dans 10 ans vue par…
La situation économique de l’Allemagne dans 10 ans vue par…
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
24
Bilan : perspectives économiques des cadres européens pour la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne
25% 10%
29% 35% 49%
41% 57%
48%
Pour l'ensemble des cadres interrogés
Pour les cadres français Pour les cadres britanniques
Pour les cadres allemands
En 2014 En 2024
49% 46% 52% 48% 61% 63% 67%
53%
Pour l'ensemble des cadres interrogés
Pour les cadres français Pour les cadres britanniques
Pour les cadres allemands
En 2014 En 2024
81% 83% 69%
91%
74% 75% 75% 73%
Pour l'ensemble des cadres interrogés
Pour les cadres français Pour les cadres britanniques
Pour les cadres allemands
En 2014 En 2024
Situation perçue de la France… (% « Bonne » situation économique)
Situation perçue du Royaume-Uni… (% « Bonne » situation économique)
Situation perçue de l’Allemagne… (% « Bonne » situation économique)
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
LA FRANCE DANS 10 ANS
26
Les atouts de la France dans 10 ans
À votre avis quels seront, dans dix ans, tous les atouts économiques de la France ? *
20%
16%
13%
9%
8%
6%
5%
4%
4%
4%
3%
3%
3%
1%
5%
18%
18%
2%
4%
1%
6%
3%
23%
5%
9%
0%
0%
4%
6%
17%
26%
2%
3%
1%
1%
5%
18%
6%
7%
0%
2%
6%
Technologie, innovations, recherche et développement
Le secteur touristique
L'industrie (notamment aéronautique, énergie et automobile)
La démographie : une forte natalité, la jeunesse
Des travailleurs qualifiés, la qualité de l'éducation et de la formation professionnelle
La productivité et la qualité de la production
La qualité des infrastructures et des services publics (transports, santé…)
Le secteur du luxe
L'agriculture, le vin, l'agroalimentaire
Le secteur des services et du commerce
La zone euro, la situation géographique et l'influence du pays en Europe et dans le monde
L'économie verte, énergies renouvelables
Une économie diversifiée
Les exportations et la compétitivité à l'international
Cadres français Cadres britanniques Cadres allemands % de citations des…
(*) Question ouverte, réponses spontanées
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
27
À votre avis quels seront, dans dix ans, tous les handicaps économiques de la France ? *
12%
11%
10%
10%
9%
9%
9%
7%
6%
4%
4%
3%
3%
2%
6%
5%
16%
8%
6%
10%
5%
8%
9%
1%
1%
15%
2%
7%
7%
2%
9%
4%
3%
8%
11%
5%
23%
2%
4%
6%
9%
6%
L'état d'esprit : pessimisme, manque de sens collectif, immobilisme…
Un faible pouvoir d'achat et une fiscalité trop forte
Un système social trop généreux (35 heures, retraites, chômage, aides sociales)
Un coût du travail et des charges sociales élevés
Une administration et une réglementation trop lourdes, un Etat trop présent
La situation politique, les choix du gouvernement
Un haut niveau de chômage
La dette et les déficits publics
La désindustrialisation, la baisse de la production
La démographie : une population vieillissante
Des problèmes d'éducation et de formation
Un manque de dialogue social, conflits sociaux
Une faible compétitivité, une balance commerciale déficitaire
Des freins à l'ouverture à l'international (niveau en langues, arrogance perçue…)
Cadres français Cadres britanniques Cadres allemands % de citations des…
Les handicaps de la France dans 10 ans
(*) Question ouverte, réponses spontanées
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
L’ALLEMAGNE DANS 10 ANS
29
Les atouts de l’Allemagne dans 10 ans
32%
15%
15%
7%
7%
6%
6%
3%
3%
2%
2%
2%
1%
1%
39%
10%
10%
3%
1%
9%
1%
5%
0%
0%
6%
8%
7%
0%
22%
6%
12%
8%
1%
5%
2%
5%
2%
7%
9%
5%
7%
8%
L'industrie, le tissu industriel (notamment automobile, mécanique, chimie...)
Technologie, innovations, recherche et développement
Les exportations et la compétitivité à l'international
La productivité et la qualité de la production
Le secteur des services et du commerce
Des travailleur qualifiés, la qualité de l'éducation et de la formation professionnelle
L'économie verte, les énergies renouvelables et les économies d'énergie
Les valeurs, la mentalité, la motivation au quotidien
Des infrastructures de qualité
Un faible coût du travail et une vraie flexibilité
Le dynamisme, la croissance, un chômage peu élevé
La zone euro, la situation géographique et l'influence du pays en Europe
La rigueur budgétaire, une dette et des déficits publics limités
Un dialogue social constructif, des décisions politiques efficaces et consensuelles
Cadres allemands Cadres britanniques Cadres français % de citations des…
À votre avis quels seront, dans dix ans, tous les atouts économiques de l’Allemagne ? *
(*) Question ouverte, réponses spontanées
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
30
15%
14%
9%
8%
8%
8%
7%
6%
5%
5%
5%
4%
4%
0%
0%
16%
0%
44%
6%
8%
0%
0%
0%
9%
8%
0%
0%
10%
8%
43%
4%
6%
10%
4%
0%
0%
5%
3%
3%
0%
4%
10%
Le manque de politiques sociales (inégalités, accès aux soins, pensions peu élevées…)
La démographie : population vieillissante, faible natalité
Le manque de main d'œuvre
L'euro et le poids des dettes européennes
Une faible demande intérieure (bas salaires, austérité)
Le chômage et la précarité des emplois
La situation politique, les choix du gouvernement
Des problèmes d'éducation et de formation
Un coût du travail qui devrait augmenter (mise en place d'un salaire minimum en 2014)
La balance commerciale, une trop forte dépendance aux exportations
La concurrence de l'est de l'UE ou des pays émergents, le risque de délocalisations
Le secteur des services et du commerce
Une trop forte dépendance énergétique
Une hégémonie trop forte dans la zone euro, affaiblissant ses partenaires commerciaux
Cadres allemands Cadres britanniques Cadres français % de citations des…
Les handicaps de l’Allemagne dans 10 ans
À votre avis quels seront, dans dix ans, tous les handicaps économiques de l’Allemagne ? *
(*) Question ouverte, réponses spontanées
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
LE ROYAUME-UNI DANS 10 ANS
32
Les atouts du Royaume-Uni dans 10 ans
20%
17%
11%
9%
8%
7%
6%
5%
5%
4%
5%
2%
1%
26%
9%
20%
7%
9%
10%
0%
0%
9%
7%
3%
0%
0%
18%
4%
3%
3%
15%
0%
0%
18%
13%
3%
9%
6%
9%
Le secteur de la Finance, les banques, la "City"
Le secteur des services et du commerce
L'industrie (notamment aéronautique, pharmaceutique et nouvelles technologies)
Technologie, innovations, recherche et développement
La livre Sterling et une certaine autonomie par rapport à l'UE
Le secteur touristique
Le secteur de la construction
Le faible coût du travail et la flexibilité
L'ouverture à l'international (investissements à l'étranger, Commonwealth, langue anglaise)
Les exportations et la compétitivité à l'international
Le dynamisme, la croissance, un chômage peu élevé
Une fiscalité avantageuse
Le libéralisme, la liberté d'entreprendre
Cadres britanniques Cadres allemands Cadres français % de citations des…
À votre avis quels seront, dans dix ans, tous les atouts économiques du Royaume-Uni ? *
(*) Question ouverte, réponses spontanées
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
33
16%
15%
11%
11%
10%
7%
7%
6%
6%
4%
3%
3%
2%
32%
4%
0%
10%
5%
8%
0%
2%
8%
3%
8%
3%
16%
7%
2%
0%
9%
3%
8%
5%
1%
8%
3%
16%
3%
35%
Le manque d'industrie, une économie pas assez productive
La situation politique, les choix du gouvernement
Trop de politiques sociales et de dépenses publiques
Le chômage et la précarité des emplois
Des problèmes d'éducation et de formation
Un manque de services publics et d'infrastructures
La démographie : population vieillissante, faible natalité
La dette et les déficits publics
Les risques financiers et les difficultés du secteur bancaire
L'impact des politiques européennes et de la crise de la zone euro
Les inégalités sociales, le climat social
L'inflation et ses conséquences sur le pouvoir d'achat
Un isolement politique, économique et monétaire, le risque d'une sortie de l'UE
Cadres britanniques Cadres allemands Cadres français % de citations des…
Les handicaps du Royaume-Uni dans 10 ans
À votre avis quels seront, dans dix ans, tous les handicaps économiques du Royaume-Uni ? *
(*) Question ouverte, réponses spontanées
Spécial Dix ans du « Baro éco ». 2004 – 2014 - 2024
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« La réalité ne pardonne pas qu’on la méprise. » Joris-Karl Huysmans
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