l'action politique selon simone weilby bertrand saint-sernin

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EHESS L'Action politique selon Simone Weil by Bertrand Saint-Sernin Review by: Régine Azria Archives de sciences sociales des religions, 35e Année, No. 70 (Apr. - Jun., 1990), pp. 308-309 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30127117 . Accessed: 11/06/2014 02:37 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.229.107 on Wed, 11 Jun 2014 02:37:44 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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L'Action politique selon Simone Weil by Bertrand Saint-SerninReview by: Régine AzriaArchives de sciences sociales des religions, 35e Année, No. 70 (Apr. - Jun., 1990), pp. 308-309Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30127117 .

Accessed: 11/06/2014 02:37

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

70. 395 SAGASTER (Klaus), EIMER (Helmut), 6ds.

Religious and Lay Symbolism in the Altaic World and Other Papers. Proceedings of the 27th Meeting of the Permanent Inter- national Altaistic Conference, Walberberg, Federal Republic of Germany (June 12th to 17th 1984). Wiesbaden, Otto Harrassowitz, 1989, XVIII - 450 p., intr., illustr. (Asiatische Forschungen, Band 105).

Sur la quarantaine de communications pr&- sent~es A la vingt-septibme PIAC de 1984, un tiers environ 6volue, de pros ou de loin, dans l'univers du symbolisme, le plus souvent d'Asie centrale non-islamique. Ainsi le Polonais Stawoj Szynkiewicz analyse le symbolisme A double sens du tibia de mouton chez les Mon- gols occidentaux (en R~publique populaire de Mongolie), plus conservateurs en ce domaine que leurs cousins orientaux, les Khalkha. Dans un syst~me global oi l'os est symbole de patrilintarit6, par opposition A la chair, signe de matrilintarit6, le tibia de mouton donn6 au nouveau-ne, comme garant de la protection des anc~tres, en defend la vie jusqu'A la sortie de l'Age dangereux vers 7 ans ; et dans le rituel nuptial, il est un support de la continuit6 agnatique (<< On kinship symbolics among the Western Mongols n, p. 379-85). La Hongroise Alice SrkOzi d~tache les trois phases de l'exor- cisme des esprits mauvais, causes de maladie et de mort chez les Mongols: preparation de I'effigie servant de substitut oujolig transfert de l'influence nefaste sur cejolig destruction finale de l'objet (<< Symbolism in exorcizing the evil spirits >, p. 314-23).

Ruth Meserve (d'Indiana University) dresse un savant catalogue des citations et termes concernant l'art du tatouage chez nombre de peuples centre-asiatiques depuis l'Antiquit6, pour attester le rang, la protection magique ou l'embellissement de la personne (< Tattooing in Inner Asia n, p. 206-24). Deux participants venus de Taiwan, Ching-tung Chen (p. 62-70) et Tang Chi (p. 386-98), rassemblent des cita- tions chinoises concernant le symbolisme chromatique, numbrique et animalier de peu- ples turcs medi~vaux, Hsiung-nu et Tu-ch'tieh. Tandis que le participant venu de Ptkin, le regrett6 Ma Yong (1934-1985), s'interroge sur les usages de crAnes humains comme coupes A boire chez ces memes peuples et quelques autres : t6moignage de vengeance, mais aussi, parfois, commemoration du souvenir d'un ancetre (< A study on "Skull-made drinking vessel" ), p. 184-90).

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La regrettte Emel Esin (d'Istamboul, 1914- 1987) poursuit sa patiente quete du symbo- lisme religieux affleurant dans l'iconographie, la terminologie et la litt~rature turques pr&- islamiques d'Asie centrale: elle dttecte ici, dans la representation d'un homme cosmi- que, des influences bouddhiques qui se pro- longent trbs avant dans un islam htt~rodoxe (< The Cosmic Man in Turkish texts and ico- nography n, p. 113-24, illustr.). Remarquons aussi une description des ornements dtcora- tifs au symbolisme nettement religieux qui dtcorent, au Tibet, des objets d'usage quoti- dien - ajoutons qu'en Mongolie on trouve- rait un ph~nombne similaire (Veronika Ronge, p. 300-07, illustr.); I'tvolution de la c6l1bra- tion du Nouvel An, sous une influence chi- noise de plus en plus marquee, chez les Mand- chous, depuis l'6poque prtimp~riale au XVIC si~cle jusqu'd la fin de l'ancien regime chinois (Chieh-hsien Ch'en, de Taiwan, p. 71-76).

Concernant l'islam, relevons, en Afghanis- tan septentrional, une pratique de gutrison par l'intermtdiaire d'une femme A la fois shamane et guide spirituel islamique A la fagon d'un shaykh soufi (par Ingeborg Bal- dauf, de Bamberg, p. 45-54, en allemand); et la description des supports de l'islam d'origine turque en Pologne, mosqutes, cimetibres, lit- tbrature sacr~e (par Lucyna Antonowicz-Bauer, de Varsovie, p. 7-24).

Frangoise Aubin.

70.396 SAINT-SERNIN (Bertrand). L'Action politique selon Simone Weil. Pa- ris, id. du Cerf, 1988, 196 p.

Pour cette jeune fille de la bourgeoisie juive assimilte, convertie au catholicisme et morte pr~matur~ment avant la fin de la Deuxieme Guerre mondiale, la politique devait contri- buer au bien des hommes et non A leur asser- vissement comme le faisait le totalitarisme. Bien que n'ayant A s'occuper que des affaires d'ici-bas, sa transcendance provenait de la grandeur meme de sa tAche. Mais en voulant s'emparer aussi de l'Ame des hommes, la poli- tique se subvertissait en une forme degrad~e de la religion. S.W. dtfinissait ainsi les racines th6ologiques du totalitarisme : faire de la ma- tiere sociale, de l'homme issu de la Terre, tout A la fois une glaise A pttrir et une fin A r~aliser. Selon elle, le totalitarisme, A la difference du despotisme, est un regime populaire; mais il

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BULLETIN DES OUVRAGES

est une corruption de la ddmocratie, la confis- cation par conversion autant que par force d'une esptrance religieuse. I1I se prdsente de surcroit comme une captation de l'esptrance socialiste.

Enfin, S.W. interprdta ainsi l'6mergence des religions stculibres A l'origine du systtme laI- que : < Quand l'iglise commit l'erreur irrdpa- rable d'associer son sort A celui des institu- tions monarchiques, elle se coupa de la vie publique. Rien ne pouvait mieux servir les aspirations totalitaires de l'itat. I1 devait en rdsulter le systhme laique, prlude A l'adora- tion avoude de l'Etat comme tel en faveur aujourd'hui ,.

Rdgine Azria.

70. 397 SCHELLING (F.W.J.). Philosophie de la R6v6lation. Livre Pre- mier. Introduction a la Philosophie de la R6v6lation. Paris, PUF, 1989, 204 p. (Traduc- tion et presentation de J.-F. Marquet).

Cet ouvrage correspond au cours prononc6 par Schelling g l'Universit6 de Berlin en 1841, ou il avait 6t6 appel6 sur l'initiative person- nelle du roi Frtddric-Guillaume IV, soucieux d'y prdvenir la croissance de << la semence de dragon du panthtisme hdg6lien >. Son pre- mier cours, le 15 novembre, a t6 l'un des grands 6v~nements universitaires du sidcle: dans l'Aula magna de l'Universit6 s'entas- saient (comme le rappelle J.-F. Marquet dans sa presentation du livre) 800 auditeurs (il en restera seulement 29 en 1846, lors de la der- nitre annte d'enseignement de Schelling!) parmi lesquels les jeunes Kierkegaard, Engels et Bakounine...

La philosophie de la Rdvtlation se presente comme une grandiose 16gende des siecles, racontant l'histoire des trois < puissances a de l'Absolu, d'abord conques comme puissances cosmogoniques, ensuite comme figures thto- goniques (mythologiques), avant de r~v6ler finalement leur forme definitive de personnes divines. Le prtsent livre en est seulement l'in- troduction, qui pose les fondements les plus abstraits de la < philosophie positive ) de Schelling - i.e. sa tentative de dtpasser le rationalisme < negatif a et de r~tablir l'unit6 intellectuelle dtchirte par Bacon et Descartes (l'empirisme et le rationalisme), ainsi que l'unit6 religieuse dtchirte 1far Luther.

En effet, pour Schelling, comme il le pro- clame dans sa premiere legon, le but de la philosophie doit etre de << gudrir la ddchirure de notre temps , et de " ramener & un accord les dissonances aigues de notre 6poque >. Tout en constatant les phdnomenes de dtsagrdga- tion, le bouleversement universel des ancien- nes convictions mdtaphysiques, il pretend per- cevoir des " signes avant-coureurs d'une nou- velle creation, d'un grand et durable rdtablis- sement ) - parmi lesquels, bien entendu, sa propre << philosophie positive ,.

Contrairement A la philosophie rationaliste, Schelling ne vise pas seulement la compr- hension de l'etre, de l'ltant, mais de ce qui est au-dessus de l'etre, le Seigneur de l'etre, ce qui n'a pas de concept (rationnel) pour etre dtsi- gn6 mais seulement un nom : Dieu. L'exigence d'une telle philosophie positive remonte a la mystique de Jacob BOhme, cette << apparition miraculeuse dans l'histoire de l'humanit6 >. II s'agit done de formuler dans des termes philo- sophiques rigoureux ce qui n'est chez BOhme qu'une intuition mystique et th6osophique: c'est la tAche de la philosophie positive, qui n'est pas une philosophie religieuse A pro- prement parler, mais une philosophie qui < a le contenu de la religion comme son contenu propre ).

Michael Lowy.

70. 398 SCHENNINK (Ben) et al., 6ds. In beweging voor de vrede. Veertigjaar Pax Christi: geschiedenis, werkwijze, achterban en invloed (En mouvement pour la paix. Quarante ans de Pax Christi: histoire, mttho- des de travail, membres et influence). La Haye, Pax Christi Nederland - Nim~gue, Studiecen- trum voor Vredesvraagstukken (Universit6 Catholique de Nimegue), 1988, 169 p., tabl.

Depuis 1964, le Cardinal Alfrink 6tait le president international du mouvement Pax Christi et le secretariat international s'est trouv6 pour une longue p~riode aux Pays-Bas. Aussi l'histoire de la section n6erlandaise, fond~e en mai 1948, depasse-t-elle l'int6ret purement national. N6 comme mouvement de spiritualit6, Pax Christi s'est rapidement recon- verti en association d'&ducation pour la paix, intervenant syst~matiquement dans I'opinion, sinon directement dans la vie politique. Les ann~es 60 ont 6t6 cruciales sur ce point. Privi- l1giant ces annees, plusieurs articles de ce

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