la seconde guerre mondiale : guerre d’anéantissement et...
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- La Seconde Guerre mondiale : guerre d’anéantissement et
génocide des Juifs et des Tziganes
* Leçon : Le génocide des Juifs. 2 heures.
Objectifs : à travers une étude de cas menée avec un corpus documentaire,
appréhender
la réalité d'un génocide dans ce que l'on peut encore en percevoir aujourd’hui,
Retracer l'histoire d'un groupe de personnes défini dans le contexte de la Seconde
Guerre mondiale.
Étude de cas : Kazimierz de nos jours, sur les traces de la vie juive du quartier
Définition d'un ghetto.
Définition et étude d'un centre de mise à mort : Belzec
Méthode : formuler un questionnement à partir de photographies, de témoignages,
d'articles...
Rechercher en reconstituant des liens entre les documents, établir une chronologie des
faits.
Rédiger une synthèse organisée à l'issue de l'étude de cas.
Évaluation : analyse d'un document historique, une photo du ghetto de Varsovie.
Kazimierz : sur les traces de la vie juive en Pologne .
Plan de la ville polonaise de
Cracovie.
Kazimierz : sur les traces de la vie juive en Pologne.
Document n°1 :
La Haute Synagogue est la troisième synagogue de Cracovie
à être construite entre 1556 et 1563. Dévastée pendant
la Seconde Guerre mondiale, elle a été longuement
utilisée comme dépôt. Depuis 2005, elle abrite
une exposition sur l'histoire et la culture juive.
Kazimierz : sur les traces de la vie juive en Pologne.
Document n°2:
« nouveau cimetière » juif datant du milieu du XIXème siècle
Kazimierz : sur les traces de la vie juive en Pologne.
Document n°3
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, la communauté juive de Cracovie
comptait 65 000 membres, un quart de la population. En Pologne, un habitant sur
dix était juif, soit 3,3 millions de personnes.
●« Des siècles de vie et de foi juives en Pologne »
●La Vieille Synagogue, dans le sud de la place Szeroka, est contemporaine de
l’établissement, en 1495, d’une bourgade juive en lisière du village chrétien de
Kazimierz, alors que la communauté est victime de pogroms à Cracovie.
Élément du système de défense de la ville royale, Kazimierz en est alors séparé
par un méandre de la Vistule et est entouré par une muraille. Pendant les siècles
qui suivent, les juifs chassés ou persécutés ailleurs en Europe trouvent ici une
relative sécurité. La population juive de Kazimierz s’accroît jusqu’à en faire, à
partir du XIXe siècle, un important centre culturel et religieux.
Article de CAMILLE LE TALLEC, le 30/01/2015
Kazimierz : sur les traces de la vie juive en Pologne.
Bilan intermédiaire :
Mise en commun des remarques des élèves :
* Importance d'une communauté juive à Kazimierz avant la Seconde Guerre
mondiale.
* De nombreuses traces aujourd'hui.
* Une communauté disparue : synagogues abandonnées, cimetière non entretenu...
Formulation d'un questionnement :
* Qu'est devenue cette communauté ?
Kazimierz : sur les traces de la vie juive en Pologne.
Document n°4 :
Quartier de Podgorze :
Quelques vestiges du mur
d’enceinte du ghetto.
Ghetto organisé par les nazis à
partir de mars 1941 jusqu'à la
liquidation totale de celui-ci en
mars 1943.
Kazimierz : sur les traces de la vie juive en Pologne.
Document n°5 :
Le projet de 65 chaises vides en
bronze il symbolise l'absence des juifs
assassinés, surtout au centre de mise à
mort de Belzec . Des chaises de plus
petite taille rappellent la mort des
enfants assassinés.
En 2005, cette installation artistique,
réalisée par deux architectes cracoviens
Piotr Lewicki et Cazimierz Lataka, est
inaugurée.
Toutes les chaises ou presque sont
orientées vers une pharmacie, l'apteka
de Taddeus Pankiewicz, qui permit à de
nombreux juifs de trouver du réconfort
au milieu de cette horreur et aussi de
fuir le ghetto.
Deux chaises sont tournées l'une vers un
hôpital et l'autre vers la gare de
déportation.
Kazimierz : sur les traces de la vie juive en Pologne.
Document n°6 :
Kazimierz : sur les traces de la vie juive en Pologne.
Bilan de la première heure :
Rédaction d'une première synthèse .
* Que retenir du corpus ?
* Quelles hypothèses peuvent être émises ?
La Shoah à Kazimierz.
Document n°1 :
La Shoah à Kazimierz.
Corpus documentaire distribué aux élèves :
Témoignages du pharmacien Tadeusz Pankiewicz tirés de : La pharmacie du
ghetto de Cracovie, Solin-Actes Sud, 1998.
Extrait n°1 : la création du ghetto, mars 1941. Pages 11-12.
Extrait n°2 : les humiliations, page 24.
Extrait n°3 : Premières déportations. Pages 67 à 80 (que quelques extraits).
Extrait n°4 : la liquidation du ghetto, mars 1943. Pages 153-162 (quelques
extraits).
Extrait n°5 : le centre de mise à mort de Belzec. Pages 88, 89.
La Shoah à Kazimierz.Photographie « après la liquidation du ghetto de Cracovie ».
La Shoah à Kazimierz.
Le centre de mise à mort de Belzec.
Le centre de mise à mort de Belzec.
Le camp, de taille modeste, mesure environ 300 mètres de côté. De fines branches tressées dans la
clôture en fil de fer barbelé et les arbres plantés autour du périmètre servent de camouflage. Il est
gardé par une trentaine de SS qui sont assistés par 120 gardes ukrainiens . Les Allemands divisent
Belzec en deux secteurs : dans le camp n° 1, lui-même divisé en deux parties, se trouvent d’une part les
bâtiments administratifs et le baraquement réservé aux gardes ukrainiens et d’autre part la zone de
réception des déportés qui comprend des entrepôts (servant à stocker les effets personnels des Juifs
assassinés) et les baraques des prisonniers juifs du Sonderkommando – qui va compter jusqu’à un
millier d’hommes – chargés d’extraire les corps des chambres à gaz et de trier les objets des
déportés.
Le camp n° 2 comprend les chambres à gaz, les fosses communes où sont enterrés les corps des
victimes et les bûchers sur lesquels ceux-ci seront plus tard brûlés pour faire disparaître toute trace
du massacre. Un chemin fermé de petites dimensions, surnommé par les nazis le Schlauch (boyau), relie
le camp n° 1 au camp n° 2
Les opérations de gazage à Belzec commencent à la mi-mars 1942. Des trains de 40 à 60 wagons, avec
80 à 100 personnes entassées par wagon et de 3 à 6 000 personnes par convoi, arrivent à la gare de
Belzec. Les hommes sont brutalement séparés des femmes et des enfants. Tous sont forcés de se
déshabiller, les femmes sont tondues et les déportés sont contraints de courir dans le « boyau » qui
conduit directement aux chambres à gaz camouflées en douche. Une fois les portes des chambres
fermées hermétiquement, les gardes de la police auxiliaire démarrent un moteur qui est installé dans
une cabane à l’extérieur. Le monoxyde de carbone, produit par le moteur d’un char et acheminé par des
tuyaux dans la chambre à gaz, tue lentement toutes les personnes enfermées.
Extrait du site du mémorial de la Shoah, étude de cas du centre de mise à mort de Belzec
Conclusion de l'étude :
Définition du terme génocide. Retrouver les éléments suivant en les
enrichissants des connaissances tirées de l'étude de cas :
* Quelle idéologie a mené à la mort les Juifs de Kazimierz ?
* Qui organise le génocide ?
* Comment les personnes à assassiner sont-elles désignées ?
* Comment le génocide est-il organisé ?
Evaluation : (Devoir à la maison).
Analyse d'un document en histoire.
Consigne : vous montrerez en quoi cette photographie constitue-t-elle une
source historique témoignant de ce qui s'est passé dans le ghetto de
Varsovie et un document à charge lors du procès de Nuremberg.