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Filozofska fakulteta
Aškerčeva 2
1000 Ljubljana
LA REINE MARGOTOu
Marguerite de Valois
Exposé au cours de la civilisation française
Mentor: Laurent Guibelin
Mojca Cergolj et Nadja Susič
La reine Margot
INDEX
ContentsSA JEUNESSE ET LES RAPPORTS AVEC SA FAMILLE......................................................................................3
UN MARIAGE POLITIQUE.............................................................................................................................5
Le massacre de la Saint-Barthélemy........................................................................................................6
Les Huguenotes.......................................................................................................................................7
LA VIE JUSQU’À LA MORT............................................................................................................................8
MARGUERITE DE VALOIS COMME FEMME INTELECTUELLE........................................................................9
LA LEGENDE DE LA REINE MARGOT...........................................................................................................11
MARGUERITE EN CULTURE POPULAIRE.....................................................................................................12
Le roman La reine Margot.....................................................................................................................12
Le film La Reine Margot (1994).............................................................................................................12
LA LITTÉRATURE........................................................................................................................................14
LA SYNTHÈSE.............................................................................................................................................15
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La reine Margot
LA REINE MARGOT
Marguerite de Valois, dite aussi la reine Margot, représente une femme qui était la
victime des décisions politiques d’autres, et qui a au même temps essayé de vivre sa vie avec
légèreté. Sa légende vit encore aujourd’hui à travers des adaptations littéraires et
cinématographiques. Ainsi les Français et aussi les autres peuples peuvent-ils découvrir une
femme intelligente et au même temps malheureuse du XVIème siècle.
Influencées par l’adaptation cinématographique de 1994, du metteur en scène Patrice
Chéreau, qui raconte la vie de la jeune reine Margot, ses amours et l’ascendant de sa famille
puissante sur elle, avec une superbe Isabelle Adjani comme Reine Margot, nous avons décidé de
décrire un peu sa vie et la présenter aux autres.
MARGUERITE DE VALOIS (1553-1615)
Marguerite de France ou Marguerite de Valois, est une princesse française de la branche
dite de Valois-Angoulême de la dynastie capétienne. Elle est née le 14 mai 1553 en Saint-
Germain-en-Laye. Elle était la fille du roi Henri II et Catherine de Médicis et la sœur de trois rois
de France: François II, Charles IX et Henri III. Par son mariage avec le roi Henri III de Navarre,
elle devint reine de Navarre et reine de France lors de l'accession au trône de son mari. Son
mariage qui devait célébrer la réconciliation des catholiques et des protestants fut terni par le
massacre de la Saint-Barthélemy et la reprise des troubles religieux qui s'ensuivirent. Elle fut
démariée de son mari, Henri IV, roi de France, en 1599, et le 27 mars 1615 elle s’éteint à Paris.
SA JEUNESSE ET LES RAPPORTS AVEC SA FAMILLE
Née au château de Saint-Germain-en-Laye elle est la fille cadette des parents Henri III et
Catherine de Médicis. Marguerite appartient à la dernière génération de la famille de Valois qui
était en pouvoir pendant plus de 200 ans à cette époque là. Elle avait aussi trois sœurs et quatre
frères aînés, en conséquence le trône de la dynastie des Valois semblait être assuré. Déjà comme
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enfant, elle révèle une forte personnalité et une beauté qui est captivé
sur des portraites d’enfance.
Dans un portrait de la future reine âgée de deux ans, exécuté
par Clouet (vers 1555), l’intensité de l’expression, la vivacité
contenue, la tension qui émane de ce visage d’enfant, en font une de
plus remarquables interprétations de Clouet. La fillette est coiffée en
arcelets et porte un escoffion.
Elle a eu l'occasion de connaître son père, mortellement blessé
lors d'un tournoi en 1559. Avec sa mère, elle entretenait des rapports distants, éprouvant pour
elle un mélange d’admiration et de crainte. Elle a été principalement élevée avec ses frères
Alexandre, duc d'Anjou (le futur Henri III) et avec Hercule (ensuite renommé François), duc
d'Alençon, puisque ses sœurs partirent se marier à l’étranger. Lorsque Charles IX a monté sur le
trône à la mort de François II en 1560, elle vivait à la cour de France au côté de ses deux frères
aînés, ainsi que du jeune Henri de Navarre.
Elle entretenait d'abord d'excellents rapports avec ses frères (à tel point que des rumeurs
feront par la suite état de relations incestueuses avec Henri et François). En 1568, avec le départ
d’Henri pour prendre le commandement des armées royales, il lui confia la défense de ses
intérêts auprès de leur mère. Elle avait seulement 15 ans alors. Ravie de cette mission, elle s’en
occupait consciencieusement mais, à son retour, il ne lui en témoigna aucune gratitude.
Entre-temps, une idylle est née entre la princesse et Henri
de Lorraine, duc de Guise, l'ambitieux chef de file des catholiques
intransigeants. Les Guise étant partisans d’une monarchie placée
sous la tutelle des Grands et préconisant des mesures radicales
contre les protestants (soit l’opposé de ce que souhaitent les
Valois), une union était absolument inenvisageable. La réaction de
la famille royale fut donc très violente, d’autant que des
négociations matrimoniales étaient en cours. Depuis cet épisode
une incompréhension fraternelle durable s’établit entre Marguerite
et son frère Henri, ainsi que du refroidissement, non moins
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La reine Margot
durable, des relations avec sa mère. Le duc de Guise est considéré le premier d’une longue série
d'amants prêtés à Marguerite.
La princesse a reçu une éducation soignée et possédait toutes les qualités pour briller à la
cour, à commencer par son éclatante beauté. Il était prévu qu’elle se serait mariée avec quelqu’un
qui serait bon pour l’alliance de la famille, comme le fut le cas de ses sœurs. Il y avait plusieurs
tentatives de la marier en nobles familles. Sa mère, Catherine de Médicis, a essayé de la marier
successivement à don Carlos fils de Philippe II d’Espagne (l’époux de sa sœur Élisabeth de
Valois), puis au roi Sébastien du Portugal. Trois de ses frères montèrent successivement sur le
trône : François II (1559-1560), Charles IX (1560-1574) et puis Henri III (1574-1589).
UN MARIAGE POLITIQUE
Après plusieurs négociations de mariage abandonnées, le mariage avec le jeune chef du
partie protestante, le jeune roi Henri de Navarre était proposé. Henri de Navarre était le cousin de
la jeune Marguerite et l’héritier présomptif de la couronne de France après les fils de France
aussi que l’héritier des vastes possessions dans le Sud-Ouest. Cette union avait surtout pour
l’objectif la réconciliation entre catholiques et protestants à la suite de la troisième guerre de
religion.
La mère d’Henri de Navarre, Jeanne d’Albert, la reine très huguenote de Navarre,
entretenait de longues et difficiles discussions avec Catherine de Médicis. Jeanne d’Albert
exigeait la conversion au protestantisme de Marguerite, mais elle dut céder face à l’entêtement
de la princesse à conserver sa religion et finit, sous la pression du parti protestant, par donner son
consentement, non sans avoir obtenu pour sa future belle-fille une dot considérable.
Cet union était considérée de renforcer des liaisons entre les deux familles – les Bourbons
faisaient part de la dynastie capétienne et ils étaient les plus proches parents de la famille de
Valois. Le but de ce mariage était aussi de créer l’harmonie entre les Huguenots protestants et
catholiques.
Le mariage entre Marguerite de Valois, âgée de dix-neuf ans, et Henri roi de Navarre, été
célébré le 18 août 1572. Le déroulement des noces a été réglé de façon à satisfaire les
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protestants, nombreux ont assisté au mariage de
leur chef. La bénédiction nuptiale a eu lieu devant
le parvis de Notre-Dame de Paris. Évitant leur
ainsi d’assister à la messe donnée par le cardinal
de Bourbon en qualité d’oncle d’Henri et non de
prêtre. Les noces sont été suivies de trois jours de
fêtes somptueuses.
L’entente entre catholiques et réformés
durait peu. Seulement quelques jours après les
noces a eu lieu l’attentat manqué contre l’amiral de
Coligny, l’un des chefs du parti huguenot. Le
surlendemain, 24 août 1572, jour de la Saint-
Barthélemy, les protestants ont été massacrés
jusqu'à l'intérieur du Louvre. La proximité du massacre a valu au mariage le surnom de «noces
vermeilles». Il n’était alors plus question de conciliation et la dissolution du mariage pourrait être
prononcée, mais Marguerite choisit de faire preuve de loyauté envers son mari et refusa l'offre
que sa mère lui aurait faite de la démarier. Sous la pression, Henri accepta d’abjurer le
protestantisme.
Le massacre de la Saint-Barthélemy
Le massacre de la Saint-Barthélemy est le massacre de protestants à Paris, le 24 août
1572, jour de la Saint-Barthélemy. Ce massacre s'est prolongé pendant plusieurs jours dans la
capitale, puis s'est étendu à plus d'une vingtaine de villes de province durant les semaines
suivantes.
Le 24 août, fête de la Saint Barthélemy, Coligny était égorgé dans son lit et son cadavre
jeté dans la rue et livré aux exactions de la populace. Les gardes et les miliciens, arborant une
croix blanche sur leur pourpoint et une écharpe blanche, poursuivaient le massacre dans le
quartier de Saint-Germain l'Auxerrois. Ils massacraient deux cents nobles huguenots venus de
toute la France pour assister aux noces princières et rassemblaient leurs cadavres dans la cour du
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La reine Margot
Louvre. Certains chefs protestants, prévenus à
temps, arrivaient à s'enfuir avec les gardes des
Guise à leurs trousses. Quand la population
parisienne sortait dans la rue, réveillée par le
tocsin, elle prenait connaissance du massacre.
C'est aussitôt la curée. Dans les rues de la
capitale, chacun s'en prend aux protestants de
rencontre.
Cet épisode tragique des Guerres de
religion résulte d'un enchevêtrement
complexe de facteurs multiples, aussi bien
religieux et politiques que sociaux. Il est la
conséquence des déchirements militaires et civils de la noblesse française entre catholiques et
protestants, notamment de la vendetta entre le clan des Guise et celui des Châtillon-
Montmorency. Il est le résultat d'une sauvage réaction populaire, ultra-catholique et hostile à la
politique royale d'apaisement. Il reflète également les tensions internationales entre les royaumes
de France et d'Espagne, avivées par l'insurrection aux Pays-Bas.
Les Huguenotes
Le terme huguenot est l'ancienne appellation donnée aux protestants français pendant les
guerres de religion par leurs ennemis. À partir du XVIIe siècle, les huguenots seront appelés
religionnaires, car les actes royaux employaient le terme de «Religion prétendue réformée» pour
désigner le protestantisme. Environ 300 000 d'entre eux ont dû quitter le territoire après les
dragonnades et la révocation de l’édit de Nantes le 18 octobre 1685.
Les membres de l’Eglise français réformée et les adhérents du calvinisme sont connus
comme des Huguenots. Ils ont fait la critique de la doctrine de l’Eglise catholique de laquelle ils
se sont éloignés. En particulier, ils n’étaient pas d’accord avec les sacres rituels de l’Eglise. Pour
eux, la croyance en Dieu comme le style de la vie, et la confiance en Dieu comme délivrance
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La reine Margot
étaient les principes les plus importants opposant les sacrements catholiques et un mode de vie
selon les lois du Bible.
LA VIE JUSQU’À LA MORT
Marguerite était critiquée d’avoir sauvé la vie de plusieurs protestants même celle de son
mari, en les cachant dans sa chambre durant le massacre de la Saint-Barthélemy. Henri de
Navarre devait feindre la conversion en catholicisme. En 1576, après plus de trois ans
d’enfermement, Henri s’enfuit de Paris, en y laissant sa femme. Marguerite s’est retrouvée
recluse au Louvre, avec des gardes aux portes de sa chambre, car Henri III la tenait pour
complice. Mais Alençon, qui s’est allié aux huguenots, a pris les armes et refuse de négocier tant
que sa sœur sera captive. Elle a été donc libérée et assistait avec sa mère aux pourparlers de paix.
Ils ont abouti à un texte extrêmement avantageux pour les protestants et pour Alençon : l’édit de
Beaulieu.
Henri de Navarre cherchait à obtenir que Marguerite le rejoigne dans son royaume de
Navarre. Durant ce conflit, ils se sont réconciliés au point qu'elle lui rapportait fidèlement ce
qu’elle apprenait à la cour. Mais pendant un temps, Catherine de Médicis et Henri III refusaient
de la laisser partir, Marguerite étant susceptible de devenir un otage aux mains des huguenots ou
de renforcer l’alliance entre Navarre et Alençon. Catherine était alors persuadée qu'Henri de
Navarre est récupérable pour le parti catholique et utilisait sa fille comme un appât pour l'attirer à
Paris.
En 1589, après la mort de sa mère Catherine de Médicis, son époux devint roi de France
après l'assassinat d’Henri III et Marguerite reprit contact avec lui pour tenter de redresser sa
situation financière. Bien qu'à son nom s'attachait de nombreux intrigues et scandales et que sa
stérilité soit avérée, elle savait que le nouveau roi avait besoin d'un fils légitime pour consolider
son pouvoir. Pour cela il a besoin de l’appui de son épouse car il souhaite se remarier et avoir
enfin cette descendance légitime qu'il espère.
Pour appuyer la non-validité du mariage auprès du pape, le roi et son épouse mettaient en
avant la stérilité de leur couple, sa consanguinité, et les vices de forme du mariage. Pendant les
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La reine Margot
pourparlers, la situation financière de la reine s’améliore, mais
Henri songea à épouser sa maîtresse, Gabrielle d'Estrées, mère
de son fils César. La reconnaissance de nullité prononcée, le
17 décembre 1599, Henri IV épousait un an après Marie de
Médicis qui 9 mois plus tard lui donnait un fils.
En 1605, elle retournait à Paris après vingt ans d’exil en
Auvergne et elle était devenue un mécène excessivement
généreuse, elle joua un rôle considérable dans la vie culturelle
de la cour et une bienfaitrice des pauvres. Elle est morte à Paris
le 27 mars 1615.
MARGUERITE DE VALOIS COMME FEMME INTELECTUELLE
Marguerite a reçu une éducation classique et humaniste (à travers l'étude du latin), à
laquelle a été ajouté l'étude de la grammaire et la rhétorique. Apparemment, dans son enfance,
Marguerite n'a pas démontré des aptitudes
exceptionnelles dont autres princesses ont été
capables, comme Catherine d'Aragon ou Marie
Stuart. Tous les princesses Valois avaient en autre
une vaste connaissance de la religion et s'exprimaient
aussi en italien et en espagnol. En parallèle à ces
questions, Marguerite recevait des cours de la danse,
de la musique et de l'équitation: spécialités dans
lesquelles elle brillait.
Au cours de la période d'emprisonnement à Usson,
pour occuper son temps, Marguerite s'est retrouvée
immergé dans la musique, la prière, mais aussi dans
la lecture: elle a lu de nombreux ouvrages à la fois
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religieux et ésotériques, mais aussi des livres d'Horace, Ovide, Dante, Pétrarque et Boccace. Au
cours de cette période, en plus de recevoir de nombreuses visites d'écrivains et de poètes, elle a
continué à composer des poèmes et des chansons. Mais son œuvre la plus importante est sans
aucun doute les Mémoires de Marguerite de Valois, écrits en réponse à l'éloge Discours sur la
reine de France et de Navarre de Brantôme.
La reine a commencé l’écriture de ses Mémoires probablement en 1595, mais les
historiens ne savent pas encore combien de temps elle a fallu pour les finir. Ce qui est certain,
c'est que Marguerite a défini son œuvre comme le Mémoire justificatif. Laissant de côté sa vie
amoureuse, Marguerite se rétracte à plusieurs reprises en tant que victime de la négligence du
mari, qui n'a pas fait assez pour faire d'elle une mère, ainsi que la victime de son frère Henri III
et d'un manque d'amour de sa mère Catherine. Les Mémoires sont interrompues au début de
1582. Très probablement ils ont été perdus. Le manuscrit, servi de base pour la première
publication de 1628, aurait été trouvé en mauvais état avec les pages manquantes.
Marguerite est également l'auteure d'une volumineuse correspondance, de poésies dont la
plupart ont été perdues, et d'un petit manifeste féministe écrit en 1614 sous le titre Discours docte
et subtil dicté promptement par la reine Marguerite. Elle écrivait aussi des poèmes, un connu
aujourd’hui est Stances amoureuses de la Reine de Navarre:
(extraits)
J'ai un ciel de désir, un monde de tristesse, Un univers de maux, mille feux de détresse, Un Etna de sanglots et une mer de pleurs. J'ai mille jours d'ennuis, mille nuits de disgrâce, Un printemps d'espérance et un hiver de glace ; De soupirs un automne, un été de chaleurs.
Clair soleil de mes yeux, si je n'ai ta lumière, Une aveugle nuée ennuitte ma paupière, Une pluie de pleurs découle de mes yeux. Les clairs éclairs d'Amour, les éclats de sa foudre, Entrefendent mes nuits et m'écrasent en poudre : Quand j'entonne mes cris, lors j'étonne les cieux.
... Belle âme de mon corps, bel esprit de mon âme,
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Flamme de mon esprit et chaleur de ma flamme, J'envie à tous les vifs, j'envie à tous les morts. Ma vie, si tu vis, ne peut être ravie, Vu que ta vie est plus la vie de ma vie, Que ma vie n'est pas la vie de mon corps !
Je vis par et pour toi, ainsi que pour moi-même ;Je vis par et pour moi, ainsi que pour toi-même :Nous n'aurons qu'une vie et n'aurons qu'un trépas.Je ne veux pas ta mort, je désire la mienne,Mais ma mort est ta mort et ma vie est la tienne ;Ainsi je veux mourir, et je ne le veux pas !...
LA LEGENDE DE LA REINE MARGOT
L’histoire de la princesse Marguerite de Valois est aujourd’hui voilée par la légende de la
«reine Margot», le mythe d’une femme lubrique née dans une famille maudite. De nombreuses
calomnies répandues déjà au temps de la princesse, ce sont celles de son ennemi Agrippa
d’Aubigné avec le Divorce Satyrique qui ont eu le plus de succès. Broyée entre les deux camps,
entraînée dans les conflits qui déchiraient sa fratrie, elle fut la cible de pamphlets qui en fait
visaient à travers elle sa mère, ses frères ou son mari. Mais elle était la seule des enfants de
Catherine de Médicis à posséder à la fois beauté, santé, intelligence et énergie.
Son influence fut considérable au XIXe et XXe siècle. Mise en lumière par les romantiques, c’est
au XIXe siècle que naît le mythe de la Reine Margot. On compte parmi les auteurs qui ont le plus
contribué à faire de Marguerite un personnage de fiction Alexandre Dumas, après la parution en
1845 de son roman La Reine Margot relatant ses intrigues mouvementées. Il faut dire qu’elle ne
s'est jamais sentie inférieure à ses frères et souhaitait participer aux affaires du royaume. C'est
sur la lancée de ce mythe qu'on lui a attribué, à tort, La Ruelle mal assortie, tandis que la liste de
ses amants (entre six et douze effectivement repérables) ne cessait de s'allonger.
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La reine Margot
MARGUERITE EN CULTURE POPULAIRE
Le mythe de la reine Margot est reproduit en la littérature et le filme français.
Le roman La reine Margot
La Reine Margot est un roman écrit par Alexandre Dumas en 1845
publié initialement dans le quotidien La Presse entre le 25 décembre
1844 et le 5 avril 1845. Alexandre Dumas en a tiré un drame du même
nom, représenté en 1847.
L'action du roman se déroule entre le mariage de Marguerite de
Valois avec Henri de Navarre, en 1572 et la mort de Charles IX de
France en 1574. Alexandre Dumas y met en scène les intrigues de cour,
l'assassinat de l'amiral de Coligny, le massacre de la Saint-Barthélemy,
l'idylle inventée entre la reine de Navarre et le comte de la Mole ainsi que la pratique de la
torture judiciaire à la Renaissance. Il fait de Catherine de Médicis une figure inquiétante, se
servant de son astrologue et parfumeur florentin René Bianchi pour faire assassiner ses ennemis.
Le roman met aussi en scène la conspiration visant à rendre la Navarre à son roi. Le roman a
contribué à renforcer la légende noire de Catherine de Médicis et la réputation de légèreté de la
reine Margot.
Le film La Reine Margot (1994)
La Reine Margot est un film de 1994, réalisé par
Patrice Chéreau et basé sur le roman d'Alexandre Dumas
père. Le film est une co-production italo-française-
allemande et a été soutenu par le «fonds Eurimages» du
Conseil de l'Europe. Le film a reçu deux prix au Festival
de Cannes 1994 et cinq Césars en 1995.
Le synopsis du film parle de Catherine de
Médicis, le pouvoir derrière le trône catholique de son
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La reine Margot
fils Charles IX, qui arrange un mariage entre sa fille Margot et le protestant Henri de Navarre
pour assurer la paix entre deux parties. Le mariage se transforme bientôt en un massacre des
protestants et la vie d'Henri n'est sauvée que par l'intercession de Margot. Comme l'intrigue,
assassinats et des relations adultères se multiplient dans la Cour, mais une loyauté étrange tandis
fort apparaît entre le couple apparemment mal assorti.
Isabelle Adjani a reçu le César pour la meilleure actrice en 1995, pour l’interprétation de
son rôle de la reine Margot.
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LA LITTÉRATURE
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Marguerite_de_France_%281553-1615%29 - http://en.wikipedia.org/wiki/Margaret_of_Valois - http://fr.wikipedia.org/wiki/Huguenot - http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?article277 - http://www.suite101.com/content/marguerite-de-valois-a27500
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La reine Margot
LA SYNTHÈSE
- Marguerite de Valois dite aussi la reine Margot- Née à Saint-Germain-en-Laye en 1553, morte à Paris en 1615- Fille d’Henri II et Catherine de Médicis, appartient à la branche capétienne de Valois-
Angoulême- Également la soeur de trois rois de France : François II, Charles IX et Henri III- Le 18 août 1572 mariage avec Henri de Navarre → un mariage politique, il était protestant, elle
était catholique- L’objectif de mariage: la réconciliation entre catholiques et protestants à la suite de la
troisième guerre de religion- Sa mère Catherine de Médicis, profitant du rassemblement des huguenots à Paris, ordonne le
massacre de la Saint-Barthélemy qui aura lieu dans la nuit du 23 au 24 août 1572 → Le terme huguenot est l'ancienne appellation donnée aux protestants français pendant les guerres de religion par leurs ennemis
- Elle a de nombreux amants parmi lesquels Joseph Boniface de La Molle qui sera décapité pour avoir comploté contre Charles IX. Puis successivement Bussy d’Amboise, de Saint-Luc, Champvallon, Aubiac, qui fut mis à mort par Henri III, Vermont, Dat de Saint-Julien, qui fut tué par Vermont
- En 1586, Henri de Navarre la fait enfermer au château d’Usson, en Auvergne, où elle subit une demi-captivité de dix-huit années
- Une femme intellectuelle, avec une bonne éducation- Elle écrit les Mémoires (à partir de 1584) publiées en 1658, le récit de sa vie, une suite
d’anecdotes portant sur les règnes de Charles IX, Henri III et Henri IV- La dissolution de son mariage avec Henri de Navarre en 1599; elle conserve néanmoins son
titre de reine- Avec sa mère, elle entretenait des rapports distants, éprouvant pour elle un mélange
d’admiration et de crainte- La légende de la «reine Margot», le mythe d’une femme lubrique née dans une famille
maudite- Adaptations littéraires et cinématographiques, de sa légende :
Alexandre Dumas (père) : le roman La reine Margot (1845) Le film de Patrice Chereau : La Reine Margot (1994) avec Isabelle Adjani
- «On s'est etonné qu'entre tant d'auteurs qui ont écrit la vie particulière des princes, aucun n'ait entrepris celle de la reine Marguerite de Valois. Les bienfaits dont elle comblait les gens de Lettres, la protection ouverte qu'elle leur accordait, les connaissances étendues qu'elle avait elle-même, rendent cet oubli impardonnable.» (Antoine Mongez, Préface à l'Histoire de la Reine Marguerite de Valois, première femme du roi Henri IV, Paris, 1777).
- «Intelligente et cultivée, mais victime de sa nymphomanie » (Petit Robert, 1986)
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