la persona de la princesse au xvie siècle: personnage littéraire et personnage politiqueby claudie...

3
La Persona de la princesse au XVIe siècle: personnage littéraire et personnage politique by Claudie Martin-Ulrich Review by: Anne R. Larsen The French Review, Vol. 79, No. 4 (Mar., 2006), pp. 830-831 Published by: American Association of Teachers of French Stable URL: http://www.jstor.org/stable/25480367 . Accessed: 08/12/2014 14:37 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . American Association of Teachers of French is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to The French Review. http://www.jstor.org This content downloaded from 128.235.251.160 on Mon, 8 Dec 2014 14:37:03 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Upload: review-by-anne-r-larsen

Post on 09-Apr-2017

212 views

Category:

Documents


1 download

TRANSCRIPT

Page 1: La Persona de la princesse au XVIe siècle: personnage littéraire et personnage politiqueby Claudie Martin-Ulrich

La Persona de la princesse au XVIe siècle: personnage littéraire et personnage politique byClaudie Martin-UlrichReview by: Anne R. LarsenThe French Review, Vol. 79, No. 4 (Mar., 2006), pp. 830-831Published by: American Association of Teachers of FrenchStable URL: http://www.jstor.org/stable/25480367 .

Accessed: 08/12/2014 14:37

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

American Association of Teachers of French is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extendaccess to The French Review.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 128.235.251.160 on Mon, 8 Dec 2014 14:37:03 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 2: La Persona de la princesse au XVIe siècle: personnage littéraire et personnage politiqueby Claudie Martin-Ulrich

830 FRENCH REVIEW 79.4

No brief review can do justice to this book, which surely contains material of interest to all lovers of Classical, medieval, and Renaissance literature.

Vanderbilt University, emerita (TN) Barbara C. Bo wen

Martin-Ulrich, Claudie. La Persona de la princesse au xvr siecle: personnage litteraire

et personnage politique. Paris: Champion, 2004. ISBN 2-7453-0991-9. Pp. 620. 98 .

Le sujet de la figure du prince, lance depuis plus d'une quinzaine d'annees, continue a susciter Tint?ret des chercheurs. La figure de la princesse, en re

vanche, n'a beneficie jusqu'a present que de quelques etudes ponctuelles et sou

vent limitees a un seul personnage, d'ou le bien fonde de Touvrage important de Martin-Ulrich, le premier reserve a la figure de la princesse a la Renaissance. Cette etude extremement riche temoigne d'une orientation a la fois litteraire, his

torique, et rhetorique. Elle se situe au carrefour des questions sur la representa tion du pouvoir monarchique et de celles sur le statut ambivalent des filles, soeurs, meres et epouses des rois de France entre 1500 et 1630, qui se trouvent

placees entre le monde de la royaute et celui de la feminite. Le cadre de Tetude est rhetorique puisqu'il s'agit pour Tauteur d'erudier la persona de la princesse dans les multiples discours k son sujet, afin de mettre en evidence son archetype.

L'ouvrage est divise en quatre parties. Les sources ethiques et rhetoriques de la

persona sont d'abord analysees pour montrer par la suite comment elle s'acquiert. Les caracteristiques de Ytihos de Torateur chez Aristote et chez Quintilien se re trouvent dans les vertus et les qualites essentielles de la princesse. Sa persona re

sulte d'un discours par un tiers qui la represente comme Tincarnation d'un ideal

de perfection. La seconde partie porte sur Teducation de la princesse telle

qu'Anne de France la concpit dans ses Enseignements a sa fille. Ce traite theorique, le seul existant sur Teducation d'une fille de France, enonce les deux traits essen

tiels que doit posseder la princesse, a savoir la majeste et Thumilite. Marguerite de Navarre herite de cet enseignement tout en y ajoutant une nouvelle com

posante, celle de la promotion du savoir et de la culture qui feront desormais par tie de la representation des princesses de la Renaissance. Suit une analyse

particulierement eclairante des textes d'Erasme sur Teducation feminine, suivie

de celle de Toraison funebre de Marguerite de Navarre par Charles de Sainte Marthe, de certaines poesies de Jean et de Clement Marot, de Ronsard, et de Du

Bellay sur les "reines savantes" de la cour de France, ainsi que du portrait de

Marguerite de Valois par Brantome.

La troisieme partie est dediee h Teioge sur les vertus de la princesse et surtout au mecenat des grandes dames du royaume, represente dans les nombreux textes

qui leur sont dedicaces. Le cercle de lettres si frequemment mis en evidence dans la representation de la princesse qui apparait entouree d'une cour de poetes, est

deja signale chez Jean Marot en 1520. Celui-ci attire Tattention sur la "maison" de la princesse, lieu d'accueil des meilleurs esprits, concept que Ton retrouvera dans

le developpement des salons de la seconde moitie du siecle. Une analyse des dedicaces de femmes ecrivains a des reines et princesses, telle que celle de Marie

de Gournay a Marie de Medicis, aurait ete interessante a titre de comparaison. La derniere partie s'interroge sur le statut juridique de la princesse, qui s'inscrit

de maniere problematique entre son exclusion du gouvernement resultant de la

loi salique et son entree en politique lors des regences. Pour mieux saisir la com

plexity de ce statut, Martin-Ulrich analyse avec finesse divers documents, YHistoire

This content downloaded from 128.235.251.160 on Mon, 8 Dec 2014 14:37:03 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 3: La Persona de la princesse au XVIe siècle: personnage littéraire et personnage politiqueby Claudie Martin-Ulrich

REVIEWS 831

de J.-A. de Thou et le Discours merveilleux de la vie et deportements de Catherine de Midicis entre autres, et termine sur une analyse de la regence de Marie de Medicis.

Enfin, la persona de Marguerite de Navarre, telle qu'elle se degage des cinq nou

velles de YHeptameron (1, 4, 22, 61, 72), ou la reine parait en tant que personnage historique, donne l'occasion de voir comment celle-ci "incarne un ideal en marche, sur terre mais en progres vers Dieu" (556). Des references bibliographiques fournies et un index completent cette remarquable etude sur l'imaginaire ethique,

encomiastique, et politique de la princesse a la Renaissance.

Hope College (MI) Anne R. Larsen

Sellevold, Kirsti. "f'ayme ces mots...": expressions linguistiques de doute dans les Essais

de Montaigne. Paris: Champion, 2004. ISBN 2-7453-1136-0. Pp. 318. 48 .

Taking as its epigraph a quotation from Montaigne's "Des Boyteux" ("J'ayme ces mots qui moderent et amolissent la temerite de nos propositions: A l'avanture,

Aucunement, On diet, Quelque, Je pense et semblables"), Sellevold's detailed study examines Montaigne's skepticism as a linguistic phenomenon, focusing on the very structure, rather than content, of the essayist's enonces. Building on Andre Tour

non's conception of the Essais' self-reflexivity, Sellevold approaches Montaigne's work from the perspective of pragmatic linguistics, taking particular interest in both cognitive and pertinence theories. Her analysis relies in large part on the con

cept of polyphony, defined generally as "la presence de differents points de vue ou de 'voix' dans un seul enonce" (69), and highlights what Sellevold names Mon

taigne's "jugement polyphonique" (33), or the critical but liberating form of skepti cism that underscores the singularity of the Essais.

Sellevold begins with a statistical analysis comparing the use of modalizing ex

pressions in Montaigne's Essais with 25 other sources from the 1560-1595 period, underlining Montaigne's particular affinity for the phrase "a l'avanture," an ex

pression Sellevold links persuasively to the Pyrrhonist tradition. Her second chap ter lays out the theoretical framework of the book, and defines more precisely the

concept of linguistic polyphony (a form of polyphony that establishes a hierar

chy, rather than a relation of equality, between the multiple viewpoints it pro duces [69]) that she deploys as an analytic tool in her examination of groups of "petits mots" and their function in Montaigne's argumentative strategies (70).

Here Sellevold makes clear her debt to structuralism, while distancing herself from a fully structuralist or formal conception of language: "Telle que nous la vo

yons," she specifies, "la langue, consideree en tant que systeme de signes, ne sert

qu'a generer des phrases dont la signification est a la fois lacunaire et schema

tique par rapport au sens des enonces" (71). This view underpins Sellevold's

study, and in particular her emphasis on the inferential, pragmatic dimensions of

signification. Chapters 3 and 4 constitute the bulk of the study. Focusing on examples such

as "il semble que" and "a l'avanture," Chapter 3 examines in detail the discursive

strategies Montaigne uses in exploring the relation between his "moy" and the divine in "Apologie de Raymond Sebond," "Des prieres" and "Du repentir." Chapter 4 moves to the essays "De Futile et de l'honneste" and "Sur des vers de Virgile," and shifts to themes of justice and duty. The first section attempts to clarify the ambiguities and equivocal positions that have disconcerted readers of "De l'utile et de l'honneste," arguing that Montaigne advocates in this essay "une

This content downloaded from 128.235.251.160 on Mon, 8 Dec 2014 14:37:03 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions