la neurotomie partielle et sélective dans le traitement du pied spastique (à propos de 156 cas)
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Société de Neurochirurgie de Langue Francaise / Neurochirurgie 60 (2014) 321–358 343
d’anisotropie fractionnelle (FA) variait de 0,07 à 0,18. Dans un pre-mier temps nous avons étudié les caractéristiques des ROIs pourvalider l’analyse ultérieure tractographique. Les produits dérivésde la tractographie, fibres et objets (issus des fibres) ont été étudiésainsi : fibres, valeur de FA et la longueur ; objets, volume et valeurde diffusion apparente (ADC).Résultats Nous avons observé une augmentation de la valeur deFA et une stabilité de l’ADC quand le seuil de FA augmentait pourCenMye ; et inversement pour GgGasser. La valeur de FA était supé-rieure pour CenMye.Conclusion La région optimale pour tracer le nerf trijumeau est saportion centrale ; le seuil optimal de FA étant compris entre 0,10 et0,15. Il semble exister une différence de valeur de FA entre la régioncentrale et la région périphérique qui pourrait éclairer l’influencede la myéline dans l’anisotropie.
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.
http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2014.10.058
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Neuromonitorage du diaphragmepour la chirurgie du rachis cervical.Étude des réponses diaphragmatiquesà la stimulation de la racine C4 sur desenregistrements de courbes surl’appareil d’anesthésieG. Georgoulis ∗, E. Papagrigoriou , P. Mertens , M. SindouLyon, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (G. Georgoulis)
Introduction Tous les types de chirurgie dans la région cer-vicale, qu’elles concernent des pathologies extravertébrales ouintravertébrales, ou la neurochirurgie fonctionnelle (comme laDREZotomie microchirurgicale) nécessitent une identification pré-cise des racines cervicales. Repérage topographique et monitoragede la racine C4 sont cruciaux, C4 étant responsable de l’innervationdu diaphragme. Nous décrivons les altérations spécifiques sur lescourbes de pression-temps, débit-temps et capnographie, qui cor-respondent à la réponse du diaphragme au cours de la stimulationélectrique de la racine C4. Notre revue de la littérature n’a permisde retrouver qu’une seule publication sur le sujet. La capnogra-phie y était utilisée pour l’évaluation des réponses musculairesdiaphragmatiques à la stimulation du nerf phrénique, chez troispatients opérés pour réparation après traumatisme du plexus bra-chial. Aucune publication n’incorporait d’étude des deux autrescourbes.Matériels et méthode L’étude neurophysiologique peropératoireétait basée sur l’interprétation des signaux enregistrés sur l’appareild’anesthésie pendant la stimulation électrique de la racine ven-trale C4 (intensité de 0,2 mA, fréquence de 2–3 Hz). La technique,une fois mise au point, fut appliquée à deux patients, dans uneDREZotomie microchirurgicale, l’une pour traitement de douleursneuropathiques dues à l’avulsion du plexus brachial et l’autre pourspasticité du membre supérieur monoplégique.Résultats La stimulation électrique peropératoire de la racineC4 aboutissait fidèlement à des « patterns » spécifiques correspon-dant aux stimuli délivrés au niveau des courbes enregistrées surl’appareil d’anesthésie. La fréquence des réponses enregistrées surles courbes coïncidait exactement avec la fréquence de la stimu-lation électrique utilisée, permettant ainsi d’exclure des artefacts.Cette méthode ne nécessitait aucune manœuvre supplémentairenuisible et s’avéra être fiable. Les patients eurent un bon effet dela chirurgie et n’eurent pas de complications postopératoires, enparticulier de paralysie de l’hémidiaphragme.
Conclusion La stimulation de la racine C4 associée à la sur-veillance et à l’interprétation des courbes de ventilation s’estrévélée une méthode simple, fiable et reproductible pourl’identification peropératoire de cette racine et son monitoragede sécurité. Une collaboration étroite entre les équipes de neuro-chirurgie et d’anesthésiologie est la condition de la réussite de latechnique.
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.
http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2014.10.059
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La neurotomie partielle et sélectivedans le traitement du pied spastique(à propos de 156 cas)L. Mahfouf ∗, M. Mehamli , S. Barama , B. AbdennebiAlger, Algérie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (L. Mahfouf)
Introduction La neurotomie tibiale constitue l’une des modalitésthérapeutiques de la spasticité des muscles de la loge postérieurede la jambe. La spasticité est l’une des composantes séquellairesde l’atteinte du neurone moteur central. Chez un certains nombresde patients, la spasticité est utile, dans la mesure où elle suppléeà la perte de la force musculaire. Mais dans la plupart des cas, elleest excessive et donc handicapante en induisant et/ou en aggra-vant la gêne fonctionnelle. Lorsque la spasticité est mal contrôléepar les différents traitements médicamenteux et kinésithérapiques,elle devient alors chirurgicale. La qualité des techniques neurochi-rurgicales de section ne peut être obtenue que dans le cadre d’uneprise en charge multidisciplinaire pour définir un objectif clair avecle patient et sa famille.Patients et méthode Au total, 186 interventions sont réaliséespour 156 patients, à noter que dans 30 cas la neurotomie tibialea été réalisée de facon bilatérale. L’âge de nos patients varie entre 5et 48 ans avec une nette prédominance masculine. L’étiologie estdominée par l’infirmité motrice d’origine cérébrale, suivi par letraumatisme crânien. L’ensemble de nos patients a été sélectionnépar une équipe multidisciplinaire après un bilan d’évaluation cli-nique et analytique.Résultats L’ensemble de nos patients a bénéficié d’un programmede soins institutionnel dans les différents centres de réadaptationphysique sur tout le territoire national. Après un recul moyen de11,5 ans nos résultats ont été jugés « BON » Dans 60 % des cas avecun appui plantigrade correct, « moyen » dans 25 % des cas ce sontdes patients marchant mais avec aide technique le résultat de laneurotomie est jugé mauvais dans 15 % des cas, il s’agit d’un échan-tillon de patients qui pour des raisons sociales n’ont eu aucun suivien réadaptation physique.Conclusion Aujourd’hui encore, un grand nombre de patientssouffrent silencieusement du syndrome spastique qui reste uneséquelle invalidante observée après une lésion du système pyra-midal. Le retentissement de la spasticité est multiple que ce soiten termes fonctionnel en perturbant la marche et peut égale-ment être génératrice de douleurs et être sources de complicationsorthopédiques ou cutanées. Les techniques neurochirurgicales desections permettent une réduction significative de la spasticité àcourt, à moyen et à long terme chez des patients qui ont suivi unprogramme de soins institutionnels complet en pré et en postopé-ratoire immédiat.
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2014.10.060