novAmAg Juin 2010

Nº14

Vélogik roule avec Maviflex

Laboratoires Narval, le rêve éveillé

Le nouveau businessen réseau

La lettre Novacité de la création d’entreprise & de l’innovation

Sébastien Vacher Le thésard devenu entrepreneur

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lsommaire nº14

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Vélogik roule avec Maviflex

Laboratoires Narval, le rêve éveillé

Le nouveau businessen réseau

Sébastien Vacher Le thésard devenu entrepreneur

novAmAg Nº14

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• • • • page 3 novacity L’actualité des entreprises labellisées Novacité • • • • • • • •

• page 4 CCinnovation à la carte Les “produits” CCI à destination des créateurs

• • • page 5 à la une Le créateur du trimestre : Sébastien Vacher, de Conidia • • • •

• page 6 novanew Les nouvelles de l’innovation, de la création d’entreprise et du management

• • page 8 novagold L’interview du trimestre : Laurent Viviani, des Laboratoires Narval • •

“l’animation des

réseaux est au

cœur des enjeux

de diffusion et

d’interaction

entre les

entreprises et la

recherche.

Il est donc

nécessaire de faire

bouger les lignes.”

Novamag est publié par Novacité. Place de la Bourse 69289 Lyon cedex 02 Tél. : 04 72 40 59 22

Directeur de la publication : Jean-Luc da Passano

Secrétaire générale de la rédaction : Audrey Schmitt

Rédactrice en chef : Nancy Furer (NF2 Presse)

Rédaction : NF2 Presse (04 72 98 07 90)

Photos : Jean-Jacques Raynal, iStock

Création, réalisation : 04 78 28 84 84

N°ISSN 1957-0171

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Bruno Ragué Directeur général de l’Agence régionale du développement et de l’innovation

Qu’il s’agisse de nouveaux produits, services, procédés, marchés ou organisations, l’innovation est aujourd’hui reconnue comme le principal facteur du développement des entreprises. A ce titre, elle bénéficie de nombreux dispositifs de soutien distillés par les structures locales. Pour rendre cet accompagnement lisible et cohérent, la Région et l’Etat ont créé l’Agence régionale du développement et de l’innovation (Ardi). Notre stratégie est de permettre la synergie des forces rhônalpines en matière de recherche et de développement économique. Objectifs : décloisonner l’innovation, enrichir les projets existants et en susciter de nouveaux. Une démarche de réseau qui ne se limite pas aux seuls pôles de compétitivité et clusters mais qui s’étend à toutes les PME et start-up où l’innovation présente un facteur de différenciation. Je vous invite, jeunes entrepreneurs, à intégrer notre

réseau. Aux côtés de la CCI, d’Erai, de Lyon place financière et tertiaire, de Novacité, Créalys, Oséo, l’INPI… nous intervenons pour susciter et accompagner des projets à travers la mise en œuvre d’actions collectives et de valorisation de la recherche. Dans ce cadre-là, nous vous incitons à une démarche d’intelligence économique : veille et surtout prospective sont des facteurs clés nécessaires pour anticiper les mutations et les attentes de demain. Les relations entre les PME et le monde de la recherche s’amélioreront à cette condition. En parallèle, nous avons lancé, en début d’année, le programme Pulltech+ destiné à proposer avec nos partenaires des tickets développement business. Il s’agit de faciliter la mise en relation avec plus de 5 000 acquéreurs de technologies potentiels que nous connaissons. Bref, faire de l’innovation, la clé de voûte de votre essor.

Un développement durable grâce à l’innovation en réseau

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Vélogik et Maviflex comme sur des roulettesFiler à bicyclette de rendez-vous professionnel en rendez-vous professionnel, c’est bon pour le moral et la planète… encouragées par les solutions proposées par Vélogik, les entreprises se laissent séduire. Maviflex est de celles-ci et pousse l’action un peu plus loin !

SMC2 et Enveho : les bâtiments sportifs entrent en mueRecouverts de toile, économiques, écologiques et dans lesquels on prend plaisir à évoluer, les bâtiments sportifs conçus par SMC2 (labellisé en 2004) ne jouent pas dans la catégorie amateur. Avec le bureau de R&D spécialisé dans le confort thermique et la

protection de l’homme, Enveho (labellisé en

2007), SMC2 travaille à l’amélioration de l’empreinte écologique et du confort grâce à l’étude

des interactions entre le sportif et

son environnement. Observer la “zone de

confort” du joueur et la chaleur produite par son corps permet en effet d’optimiser les propriétés thermiques des bâtiments et donc de réduire chauffage et climatisation. Une rupture technologique qui a permis à SMC2 de recevoir le soutien de l’Agence régionale du développement et de l’innovation (Ardi).

+ sur www.smc2-construction.com www.enveho.com

novacity

Ramener la petite reine dans l’entreprise et encourager les salariés à effectuer leurs déplacements à vélo : tels sont les objectifs de Vélogik. Société spécialiste des solutions vélo pour entreprises et collectivités créée par Franck Brédy et Gwendal Caraboeuf fin 2008 et labellisée Novacité depuis avril 2009. À l’heure où les plans de déplacements fleurissent, les vélos à assistance électrique ont le vent en poupe. “C’est la solution adéquate pour encourager les salariés, il n’y a pas plus pratique pour le porte-à-porte et l’assistance permet de ne pas arriver froissé et transpirant, explique Gwendal Caraboeuf. Et grâce à la technologie Green On, la réservation en ligne et le retrait automatique des clés s’effectuent très simplement.” Mise à disposition d’une flotte de vélos, entretien des bicyclettes personnelles des salariés, ateliers pratiques auprès des collaborateurs… : la solution proposée par Vélogik se veut globale. “Installer une flotte au sein d’une entreprise ne sert à rien si personne ne l’utilise, précise Franck Brédy. Nous mettons donc l’accent sur tout ce qui entoure l’utilisation d’un vélo : entretien, sécurité routière…”.Une philosophie qui a séduit Maviflex, entreprise fabricante de “portes rapides” pour les bâtiments

industriels. En avril dernier, Vélogik a équipé la société d’une flotte de vélos à assistance électrique et fait de cette installation son showroom : rien de tel que l’essai des outils pour convaincre les entreprises prospectées. Maviflex, de son côté, apporte son savoir-faire industriel et fabrique la quasi totalité de la station d’accueil des vélos. “Dans un contexte d’économie d’énergie, participer au développement d’une alternative crédible à la voiture en mettant à profit notre expérience industrielle est un défi passionnant à relever”, explique Romain Simon, dirigeant de Maviflex. Voilà qui promet à la petite reine un bel avenir au sein des entreprises.

+ sur www.maviflex.com www.velogik.com

Morgane Gaillard

Noraker et Drive Implants : partenariat ès régénérescence osseuseCréée en juillet 2005 par Rachid Zenati, la société Noraker est spécialisée dans la fabrication d’un substitut osseux, matériau ayant la propriété de régénérer l’os tout en disparaissant au fur et à mesure. Un produit qui a attiré l’attention de Drive Implants, qui conçoit, fabrique et commercialise, depuis octobre 2008 et sous la direction de Guillaume Fromental, des gammes d’implants dentaires innovants. Ces systèmes nécessitent une reconstitution parfaite de l’os de la mâchoire pour une pause optimale. Drive Implants sera en charge des tests cliniques des produits de Noraker pendant 12 mois. Le premier testera les performances d’un matériau prometteur et le second validera la qualité de ses produits par des études cliniques approfondies.

+ sur www.noraker.com www.driveimplants.com

CCinnovAtion à lA cArte

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L’arme anti-crise

Refondre sa stratégie : modus operandiPrendre du recul pour mieux envisager l’avenir, c’est tout l’enjeu du séminaire Dirigeants proposé par la CCI. Au menu : outils, méthodologie de travail, partages d’expériences…

Avec le soutien de l’Agence régionale du développement et de l’innovation en Rhône-Alpes (Ardi), le séminaire Dirigeants de la CCI s’adresse aux chefs d’entreprise soucieux de consolider leur stratégie

de croissance et d’élaborer un plan d’actions concret. A raison de deux sessions par an, réunissant sept entreprises au maximum, ce séminaire est financé à hauteur de 70 % par la Région ; il reste ainsi à la charge de la PME une somme de 837 euros TTC pour l’inscription d’une ou de deux personnes.Un seul et même conseiller intervient durant les cinq journées collectives à la CCI et les trois demi-journées in situ afin d’assurer un fil directeur cohérent. Au programme : positionner un modèle d’entreprise en tenant compte de son environnement et mettre en place des critères de performance et de sous-performance. Le séminaire s’attache également à la dimension marketing d’un produit ou d’un process, dans l’objectif de conquête

d’un autre segment de marché en marketant différemment. Il est également question d’apprendre à prioriser ses actions selon ses moyens et ses objectifs, à savoir anticiper les marchés et les modes de commercialisation alternatifs, sans oublier de suivre la concurrence indirecte qui peut naître du développement de nouvelles technologies.Le partage d’expériences entre les dirigeants, tous issus d’activités diverses, s’avère un autre facteur de réussite du séminaire. Inscription dès maintenant. Démarrage de la session : le 7 septembre.

Contact Fabienne Berland 04 72 40 59 22 + sur www.lyon.cci.fr

Séminaire Dirigeants

Développement commercial

Une force de vente qui viendra muscler le portefeuille clients de son entreprise : un pas à franchir souvent pressenti comme salutaire par les petites entreprises mais pas toujours aisé à mettre en œuvre. Un nouvel outil CCI accompagne quinze PME-PMI de 5 à 10 salariés dans la constitution d’une première organisation commerciale grâce aux fonds recueillis par la convention de revitalisation signée

entre l’Etat et le groupe Jtekt à Irigny. Le périmètre d’action de cet accompagnement concerne les communes des Lônes et Coteaux du Rhône, les communautés de communes de la vallée du Garon et du Pays Mornantais. A raison de dix demi-journées en entreprise, étalées sur plusieurs mois, un expert CCI effectue un diagnostic commercial avant d’enchaîner sur l’accompagnement à proprement

parler : former ou aider à recruter un collaborateur au poste de commercial. Un second objectif est de donner les moyens au chef d’entreprise de motiver et d’évaluer les compétences de sa nouvelle force de vente.

Contact Vincent Beroud 04 72 40 59 34 + sur www.lyon.cci.fr

Le partage d’expériences est l’un des facteurs de réussite du séminaire.

à laune

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Sébastien Vacher Le thésard devenu entrepreneur

j’ai vraiment reçu de bons conseils et un soutien des accélérateurs que sont Créalys et Novacité. J’ai particulièrement apprécié le côté humain des relations.”Le jeune gérant et son épouse, à la tête du laboratoire, lancent d’abord l’activité de services pour pouvoir injecter de l’argent dans la R&D. Leur innovation réside dans les méthodes de traitement et l’intégration de nouvelles techniques, notamment en biologie moléculaire et l’analyse d’images. Une approche pragmatique et pointue qui “vulgarise dans le bon sens et rend plus sexy le domaine des moisissures.” Les retombées honorifiques et les aides reçus forgent l’image et augmentent la crédibilité de Conidia. La petite entreprise mise aussi sur la stratégie du gagnant-gagnant en tissant des liens avec des structures aux compétences complémentaires. “Les clients bénéficient de cette transversalité et ces relations interprofessionnelles ouvrent les portes de nouveaux prospects.” A la fois bénéficiaire et agréée Crédit Impôt Recherche, la société sous-

traite des projets d’autres entreprises. Et si le

gérant ne fait plus de manip’, il reste

près du terrain, appliqué.

+ sur www.conidia.fr

Charlotte Pidou

microbiologie, ce scientifique “pur et dur” de formation s’aperçoit qu’il aspire à davantage de concrétisation et de relationnel. Songeant à des réorientations radicales dans ses autres passions, le théâtre de rue, le médiéval… une opportunité se présente dans le laboratoire où il effectue sa thèse. Le thésard rencontre des chercheurs en fin de carrière qui ont longuement étudié les moisissures en industrie ; envisageant les possibles applications, Sébastien Vacher réalise une étude de marché. Le potentiel est là ! S’ensuit l’entrée à Créalys et à EM Lyon : “Je suis passé par toutes les phases, de l’enthousiasme aux doutes profonds mais

Du petit producteur fermier à la multinationale, une vingtaine de clients fait appel à l’expertise de Conidia sur un terrain assez peu habituel, celui de l’étude des moisissures. En cinq ans d’existence, cette petite société de 7 personnes basée sur le campus de l’Université Lyon I a imposé sa présence sur quatre grands secteurs : l’agroalimentaire, la chimie des matériaux, la qualité de l’air intérieur et la phytopathologie. “Sur notre marché historique de l’agroalimentaire, nous conduisons des audits visant à traiter les produits contaminés. Et pour ce qui concerne les matériaux, nous sommes spécialisés dans l’interaction du triptyque moisissure/fongicide/matériaux et sollicités par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) afin d’expertiser les dossiers d’efficacité des produits fongicides dans le cadre de la directive européenne, décrit Sébastien Vacher, fondateur de Conidia. Quant à la qualité de l’air intérieur, elle est l’un de nos axes de développement. La partie R&D travaille sur les problématiques de mesure de la qualité de l’air dans les industries, les entreprises et chez les particuliers. Autre domaine à l’étude, la phytopathologie. Grâce au monitoring, nous pouvons suivre l’évolution de l’apparition de moisissures résistantes aux fongicides et améliorer la fiabilité et reproductibilité des résultats obtenus”. Désormais très à l’aise dans son rôle de chef d’entreprise tout à la fois manager, commercial et chargé d’audit, Sébastien Vacher a appris à troquer la blouse de laboratoire pour le “costume”. Alors qu’il goûte à la recherche fondamentale en

“Le pAssAge de

l’université à EM A été

un choc. Je suis Arrivé

vierge de toutes

notions en mArketing

et comptAbilité.

l’émulAtion m’A

permis de pAsser

de lA cAsquette de

scientifique à celle de

commerciAl.”

5

2002

Fin de thèse de

microbiologie.

Intégration du

programme

entrepreneurs

EM Lyon et de

l’incubateur

Créalys.

Avril 2005

Création de

Conidia.

novembre 2005

Labellisation

Novacité.

2007

1er prix du

concours de la

jeune entreprise

villeurbannaise.

Novembre 2009

Lauréat du Nova

d’Or.

2010-2012

Agréé Crédit Impôt

Recherche (CIR).

Le domaine universitaire de la Doua à Villeurbanne abrite Conidia, petite entreprise spécialisée dans l’audit et la R&D dans le domaine des moisissures. Du terrain au labo, Sébastien Vacher, son fondateur, s’adapte à toutes les situations.

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Ciblés, accessibles, omniprésents… les réseaux, qu’ils soient technologiques ou sociaux, sont devenus les alliés des PME pour développer leur activité et créer de nouvelles opportunités d’affaires. Connexion.

L’image de l’entreprise isolée, sans contact direct avec les acteurs de sa filière, a fait long feu. Aujourd’hui, le temps du chacun pour soi est dépassé ; place au partenariat et à la mutualisation. Objectif : partager des capacités et des savoir-faire externalisés en matière de veille, d’animation et d’exploitation mais aussi d’ingénierie de projets collaboratifs et de moyens pour innover et conquérir de nouveaux marchés. Autant d’éléments dont les chefs d’entreprises ne disposent généralement pas au démarrage de leur activité et même au-delà.

Un changement de cap que les jeunes entrepreneurs ont adopté facilement, bien conscients de l’intérêt de cette mise en commun. Le travail en réseau est considéré comme un activateur d’affaires, un accélérateur de compétitivité et, souvent, la solution pour débloquer une situation et rompre l’isolement. L’acceptation a été facilitée, il est vrai, par le succès des cinq pôles de compétitivité implantés depuis 2005 sur l’agglomération* et des récents clusters. Des regroupements d’entreprises et de laboratoires effectués autour de thématiques clés pour le territoire lyonnais : Rhône-Alpes Automotive Cluster dédié à la filière automobile, Eden pour la défense, Lumière pour la filière éclairage et encore Aérospace Cluster… À l’intérieur de chacune de ces plateformes collaboratives, une large place est accordée aux PME désireuses de travailler ensemble sur les leviers de la compétitivité. Grâce aux logiques de coopération et de mutualisation mises en place, l’ouverture à l’international, le développement commercial, la performance industrielle et l’innovation technologique se trouvent dynamisés et gagnent en efficacité. Cette recette, qui a fait ses preuves, est aujourd’hui complétée, à l’initiative du gouvernement, via les 42 groupements de PME-TPE lauréats du nouveau dispositif “Grappes d’entreprises”. Huit d’entre

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A l’ère des entrepreneurs connectés…

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en bref

novanew

GIF 10, stimulateur d’innovationsDeuxième édition du Grenoble Innovation Fair (GIF), manifestation qui réunira les 5 et 6 octobre prochains à Alpexpo, de jeunes sociétés à fort potentiel de croissance, des laboratoires de recherche et des groupes industriels. Objectif : développer de nouvelles collaborations et des transferts de technologie autour du concept de l’innovation partagée, via des conférences, des échanges et des démonstrations de plus de 100 technologies dans des secteurs aussi divers que l’électronique, l’environnement ou les TIC. + sur www.grenoble- innovation-fair.com

300e labelliséLa 300e entreprise à intégrer la communauté Novacité sera célébrée le 24 juin, lors des Rencontres de l’innovation, manifestation organisée dans le cadre Salon des Entrepreneurs au Centre de congrès de Lyon. Un cocktail réunira les labellisés et les partenaires de Novacité depuis sa création en 1991.

A l’ère des entrepreneurs connectés…

elles concernent la région Rhône-Alpes, notamment les clusters Lumière, Eden et Edit. Cette initiative soutient la dynamique d’entreprises d’une même filière fortement ancrées localement et mobilisées autour d’actions concrètes. Pour ce faire, une enveloppe de 20 millions d’euros sur deux ans est mobilisée afin d’aider les TPE et les PME à innover et à concourir à une meilleure compétitivité territoriale. Des relations 2.0Un travail en réseau qui oblige les entrepreneurs à s’ouvrir aux autres et à communiquer. Là encore, les méthodes traditionnelles s’essoufflent au détriment des nouvelles technologies d’information. Après avoir conquis de nombreux internautes, les réseaux sociaux attirent aujourd’hui de plus en plus d’entreprises. Une enquête menée par l’observatoire de l’Institut Sedge auprès de 200 PME-PMI confirme cette tendance lourde : près d’un dirigeant de PME sur 5 (19 %) utilise déjà les réseaux sociaux généralistes ou professionnels pour promouvoir son activité, de manière régulière ou plus épisodique. Au premier rang desquels les incontournables Facebook et Twitter, mais aussi Linkedln et Viadeo, dédiés plus particulièrement aux échanges d’expériences et aux stratégies de recrutement. Pour les dirigeants interrogés, l’usage de ces nouveaux médias est consacré à promouvoir leur activité (40 %), à détecter des innovations intéressantes (47 %), à suivre l’actualité de leurs marchés (38 %) et celle de la concurrence (36 %). Ils sont même 12 % à avoir créé un blog pour

parler de leur activité. Pour autant, si 61 % des chefs d’entreprise nord-américains annoncent avoir conquis de nouveaux clients par le biais d’un réseau social, 93 % des dirigeants français déclarent ne pas avoir obtenu de résultats probants. Une différence qui s’explique par le manque de compétences et de temps consacré en interne. Aussi est-il nécessaire de mesurer l’investissement quotidien que cela représentera mais aussi les bénéfices escomptés en termes de développement commercial et d’image. Il convient de ne pas susciter de la déception en assurant une présence régulière et en gardant à l’esprit que la présence s’y inscrit dans la durée avec des impacts espacés dans le temps. Sociaux ou partenariaux, les réseaux tissent aujourd’hui une communauté d’atouts incontournables pour une PME désireuse de prendre son envol. La connexion doit s’effectuer de multiples façons afin de déclencher une dynamique durable et porteuse de résultats. * Lyon Urban Truck&Bus, Lyonbiopole, Techtera,

Axelera, Imaginove.

Contact 04 72 40 59 71

+ sur www.lyon.cci.fr

Vincent Feuillet

8

novagold

Novamag est édité par Novacité avec la collaboration de la CCI de Lyon et du Grand Lyon.novAmAg

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Les LaboratoiresNarval veillent sur le marché du sommeilDepuis leur naissance en juin 2004, les Laboratoires Narval, concepteurs et fabricants de dispositifs médicaux contre le ronflement et l’apnée du sommeil, vivent un rêve éveillé. Conduite de mains de maître, la société fait désormais partie du groupe ResMed. L’interview de Laurent Viviani.

2003

Dépôts du brevet

de l’orthèse de type

O.R.M.®

Premiers essais

cliniques à l’hôpital

de la Croix-Rousse.

juin 2004

Labellisation

Novacité.

2008

Inscription de

l’orthèse à la liste

des prestations

et produits

remboursables par

l’Assurance Maladie.

groupe ResMed. Quant au fondateur, Ludovic Baratier, inventeur de l’orthèse, il occupe toujours la fonction de responsable R&D. Fabrice Paublant et moi-même sommes directeurs du développement international de la gamme Narval. Notre rôle est de faciliter l’absorption et de développer les ventes en Europe.

En quoi résident l’innovation et la valeur ajoutée Narval ?

Dans le fait d’avoir créé un nouveau dispositif médical sur un marché en plein essor. Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), le plus courant, est principalement traité par un appareil à pression positive continue (PPC). ResMed propose ce traitement de référence depuis vingt ans. Chez Narval, nous avons conçu une orthèse d’avancée mandibulaire innovante qui est prescrit au patient s’il refuse ou est intolérant à un traitement par PPC. Ce rachat permet donc au groupe ResMed de compléter son offre. De plus, nous avons toujours mis l’accent sur la technologie et élaboré un système de fabrication et conception assisté par ordinateur. Aujourd’hui, nous allons améliorer la technologie grâce à l’expertise et aux

Comment s’est déroulé le rachat par ResMed et qu’implique ce changement de taille ?

L’intégration à un grand groupe était inscrite dès le départ dans notre stratégie. Notre équipe très complémentaire (médicale, technique et entrepreneuriale) a porté la structure pendant cinq ans et cultivé son potentiel international afin de pouvoir l’adosser à un grand groupe du secteur. Le déclencheur a notamment été l’obtention du remboursement de notre orthèse de type O.R.M.® (optimisation de la retenue mandibulaire) en 2008 ; cette prise en charge par l’Assurance Maladie a augmenté la visibilité auprès des prescripteurs et des industriels du secteur. ResMed, leader mondial dans les solutions thérapeutiques pour les troubles respiratoires du sommeil, nous a contacté début 2009 et l’opération a été conclue en octobre. Nous allons déménager cet été à Saint-Priest, au siège de la filiale française de ResMed. Les 35 salariés de Narval ont été assimilés à la force de vente et à la production. Narval devient le nom de la gamme des dispositifs médicaux que nous développons au sein du

moyens de ResMed et la gamme de produits va s’étoffer…

Quel bilan faites-vous de votre parcours en « solo » ?

Un bilan très positif. Nous avions certes l’ambition de créer, mais nous avons vraiment été soutenus par le réseau d’accompagnement lyonnais, particulièrement Novacité. Notre conseiller, Christophe Vincent, s’est montré très disponible et efficace. D’autre part, la labellisation donne confiance aux investisseurs, ce qui a impulsé la première levée de fonds. La seconde, d’un montant de 1,5 M€, a été facilitée par le label Paris Biotech Santé, incubateur spécialisé en santé humaine. D’autre part, le temps nécessaire entre les essais cliniques et la commercialisation est beaucoup moins long pour un dispositif médical que pour une molécule, ce qui a incité les financiers à nous suivre. Enfin, nous nous sommes battus pour décrocher le statut avantageux de Jeune Entreprise Innovante (JEI). Toutes ces ressources financières et la validation scientifique ont favorisé une progression globale.

Propos recueillis par Charlotte Pidou