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La France mythologique. Travaux de la Société de mythologie française by Henri DontenvilleReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 12e Année, No. 23 (Jan. - Jun., 1967), pp. 192-193Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30117808 .

Accessed: 10/06/2014 09:09

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

(L'Eglise de confessants; enqu~te sociologique sur cinq Assembl6es confessantes). These de doctorat pr~sentbe devant la facultk de theologie 6vang6lique de Miinster, f~vrier 1962, V-374 p., mimbographi4.

II faut bien signaler maintenant ce travail mimdographi6 de 1962, puisque les Cditeurs ne parviennent pas A le sortir sous forme de livre imprim6. Nous sommes ainsi soit en retard, soit en avance, ce dont on voudra bien nous excuser dans un cas comme dans I'autre. P.D., qui est professeur de sociologie A l'Acad6mie 6vangl61ique de Loccum, nous prbsente ici les r6sultats d'une enqu6te par questionnaire (63 questions ferm~es ou semi- ouvertes) sur cinq communautes baptistes situ6es dans trois villes allemandes. La recher- che a port6 sur les thbmes suivants: recrute- ment, appartenance sociale des membres, classes d'Age et sexes, activit6s des Assembl6es et participation, structures du pouvoir au sein des groupes, financement des activit6s, systhme de normes et deviance, l'Assembl6e et les pressions extirieures A elle, influence des Assembl6es vers l'extbrieur. Dans l'ensem- ble l'enqubte n'apporte pas de rbvblations inattendues A ceux qui ont quelque familiarit6 avec les Eglises de confessants ou les sectes dans la situation europ6enne. Son intbrat nous parait r6sider plut6t dans le fait m~me que pareille enquate ait pu 6tre men6e A bien. L'appartenance de l'A. A une Assembl~e baptiste et le r6le qu'il joue dans le baptisme allemand y sont pour quelque chose. En second lieu on appr6ciera le souci constant de P.D. de comparer les r(sultats de sa propre recherche avec ceux d'enquites protestantes ou catholi- ques, en Europe ou aux Etats-Unis, chaque fois que cela est possible. Enfin une tentative est faite pour trouver un Mlargissement pro- bl6matique A cette 6tude qu'on pourrait trouver a priori terre-a-terre. L'A. insure sa recherche dans la discussion qui a cours en Allemagne depuis 1945 sur le statut sou- haitable pour les Eglises chritiennes: Volks- kirchen ou Freiwilligkeitskirchen ? En conclu- sion il remarque avec bon sens que son travail n'a pas pu r~pondre A la question, et que la sociologie ne risque pas d'y r6pondre jamais. Mais il note un fait, A son avis important: les membres des Eglises confessantes provien- nent, A la premiere g~ndration, des diverses Volkskirchen. A la seconde g~n~ration, on observe un important mouvement inverse. Ceci infirme les g6nbralisations hAtives de lH.R. Niebuhr, mais P.D. voit se dessiner dans ce va-et-vient une collaboration spon- tanbe, dont il constate qu'elle va beaucoup plus loin, les Eglises empruntant constamment

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aux Freiwrilligkeitskirchen des m6thodes, et mnme parfois des cadres. Sa conclusion constitue un appel aux Volkskirchen protes- tantes pour qu'elles admettent sur leurs marges un espace ~ sectaire ,) tout comme le christianisme ancien a su int~grer le monachis- me.

Cette 4tude trbs fouillhe mdrite de pouvoir Ctre consult~e autrement que dans la biblio- thbque de l'Universit6 de Miinster. On espre qu'on sera en mesure d'en signaler bient6t la parution en ouvrage.

J.S.

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La Divination en M~sopotamie ancienne et dans les regions voisines. Paris, P.U.F., 1966, 184 p. (Travaux du Centre d'Etudes sup~rieures spicialis6 d'Histoire des religions de Strasbourg).

La divination, si l'on en juge A la prodigieuse quantit6 de documents qu'il nous en reste, depuis le debut du IIe mill6naire, notamment, jusqu'A I'6poque s6leucide, et A la quantit6 des types qui y ont 6t6 connus, de l'hdpatos- copie et l'astrologie, A l'olhomancie, la t~ra- tomancie, et toutes les -mancies imaginables, sans compter la " prophdtie ,,, est une donn6e fondamentale et pour ainsi dire typique de la civilisation m6sopotamienne, d'oh elle semble avoir rayonn6 trbs anciennement et longtemps tout alentour. C'est pourquoi la XIVe Rencontre assyriologique internationale, tenue en juillet 1965, l'a prise pour thbme de ses travaux. Le prlsent ouvrage, qui donne les rapports prdsentds et discutbs A cette occasion (le plus grand nombre, comme il se doit, centr6 sur la Mbsopotamie, mais quelques autres sur Israil, I'Egypte, le monde gree et le monde 6trusque et romain), ne permettra pas seulement aux profanes de se tenir A jour sur l'6tat present de la question, mais apportera 6galement beaucoup aux sp6cialistes.

J.B.

163 DONTENVILLE (Henri), bd. La France mythologique. Travaux de la Societ6 de mythologie frangaise. Paris, Tchou, 1966, 880 p., 29 pl., 3 cartes (Biblio- thbque du merveilleux).

Les travaux de la Socidt6 de mythologie

franeaise, dont une bonne part est publi~e

trimestriellement dans le Bulletin de la soci~tm (sous forme polytypbe), ont fourni ici la matibre d'un copieux recueil soigneusement illustr6 de nombreux dessins.

L'objet en est clairement d~fini dans le

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prologue: la a mythologie frangaise,, est, (A l'6cart et parfois A l'oppos6 de la religion r~gnante, le bien commun d'un peuple qui, en ses fibres, ne peut se contenter du syst~me m~trique et de l'instruction civique (...). Le fonds et le tr~fonds de notre mythologie est, bien entendu, celtique et, on le verra, pr~celtique. Sa forme et ses episodes sont ddis A deux grands 6v~nements de notre histoire: l'expansion normande en Italie m~ridionale, et les Croisades ) (p. 1-2).

L'ouvrage se pr~sente comme une enfilade de descriptions des croyances folkloriques localisbes et souvent datbes, groupbes par thbme. Une centaine de pages est consacr~e A Gargantua et une trentaine au cheval Bayart; ce sont les deux plus importantes monographies du recueil.

Ces recherches attirent l'attention sur un secteur trbs important et souvent mbconnu de la psychologic populaire traditionnelle dans un domaine situb aux confins de la magie, de la religion et du mythe.

J.M.

164 DREVET (Camille). Gandhi interpelle les chr(tiens. Paris, Ed. du Cerf, 1965, 176 p. (1 Rencontres , 69).

Aprbs plusieurs 6tudes on ouvrages consacrbs A Gandhi, I'A. considbre A nouveau son message dans les perspectives cecumbniques r~centes. Floril~ge de d6clarations de Gandhi et sur Gandhi, I'ouvrage n'en est pas moins en lui-mime un dossier important pour un m6ta-cecum6nisme dont le pr~facier, P. Regamey, semble d~plorer la lenteur (p. 10, note 1) dans sa mention d'un autre ouvrage (J.A. Cuttat, La Rencontre des religions. Paris, Aubier, 1957).

H.D.

165 DULI0tRE (W.L.). De la Dyade A l'Unit6 par la Triade. Prehistoire de la religion biblique. L'avenir du divin. Paris, Adrien Maisonneuve, 1965, 560 p.

L'auteur est m~decin, mais il a, durant toute sa vie professionnelle, poursuivi des recherches dans le domaine de l'histoire des religions. Actuellement, l'Age et les infir- mites l'ont oblige A cesser toute activit mbdicale et c'est d~sormais A l'4tude des faits religieux qu'il consacre toutes ses forces. Le present ouvrage est done le r~sultat de nombreuses annres de travail, et en m~me temps la synthbse des conclusions que le Dr Dulibre a cru pouvoir en tirer.

Son but est de ( mettre en evidence, en des

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BULLETIN DES OUVRAGBS

temps et des lieux divers, la manifestation de thbmes et de processus 6volutifs compara- bles qui paraissent le fruit d'une psychologie commune A l'homme religieux des premiers Ages >. Le processus ~volutif 6tudi6 ici est celui qui conduit ((de la Dyade A l'Unit6 par la Triade n, et done va de la dualit6 A la trinit6 pour aboutir A l'unit6 dans le concept de dieu. Pour montrer eela, I'A. a divis6 son trbs vaste travail en deux parties. La premiere section 6tudie la presentation dualiste de la divinitb. Il en trouve des exemples, qu'il pr~sente malheureusement dans un ordre trbs discutable. On part de la dualit6 dans la Bible: les deux cherubim de l'arche,les deux veaux de J~roboam. On passe ensuite aux toponymes en forme de duel, puis aux ( paires divines A formes sera- phiques ou de serpents n, telles qu'on les trouve en particulier dans les religions orientales. Finalement on 6tudie longuement les pierres doubles et les puits doubles du monde infernal. On se trouve ainsi en presence d'un dossier trbs abondant, mais mal utilis6, parce qu'il n'est pas class6 en fonction des donn~es historiques, et surtout parce que chacun des faits n'est pas suffisamment ( appr~ci et estim0 A sa valeur relative. La conclusion qui en est tir~e, celle d'un culte dualiste A l'origine de la divinit biblique, souffre du fait qu'on a fait intervenir des C6Cments 6trangers au domaine biblique, qui semble- raient devoir conduire A la conclusion que d'autres formes religieuses ont la m~me origine dualiste. Si cette seconde conclusion 6tait valable, il faudrait essayer d'expliquer les liens entre la religion biblique et les autres en ce domaine. L'A. ne semble pas se soucier de cet aspect du problUme.

La seconde section du livre est intitul.e ( de la Dyade A la Triade >. Elle parait done avoir pour but de montrer le passage de l'une A l'autre. En fait le point de d6part de l'expos6 est constitu6 par le texte fameux des documents judbo-arambens d'El6phantine oh Yaho appa- rait escort0 par Ashim et Anath, 6trange trinit0 qu'on est tonnC de rencontrer iA. Mais on passe ensuite, aprcs deux rapides notes sur l'iconographie et sur la ((triade), chez les chr~tiens, A une longue etude sur ( les d~gra- dations du caractere divin de la paire ch6ru- bine ,. Faut-il, comme le pense l'A., attribuer ces ((degradations ) au Deutbronome ? Ceci est trbs discutable. D'ailleurs y a-t-il v~rita- blement d~gradation ? Ce n'est pas si ear, quand on voit l'importance que conservent les cherubim dans le judaisme apocalyptique et chez Philon. La presentation de quelques documents, oh 0 les dieux astraux majeurs forment cadre dans les triades u est int~ressante, mais n'apporte rien A la discussion. En rdalite,

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