«la formation pédagogique des enseignants de fle au cycle
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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université Larbi Ben M’Hidi
Faculté des Lettres
Département De Français
Mémoire de Master
Option : Didactique Des Langues /Cultures
Directrice de recherche : Préparé par :
Mme : BOUZID Dzair BEGHOU Khaoula
YOUSFI Hala
Présenté devant le jury :
Président : Mme Bouchoucha Amel
Encadreur : Mme BOUZID Dzair
Examinateur : Mr Boukeffa Hatem
Année Universitaire :
2018/2019
«La Formation Pédagogique Des Enseignants
De FLE Au Cycle Primaire».
Remerciements Avant toute chose, je remercie Dieu,
Je tiens à exprimer mes profondes gratitudes à ma directrice de
recherche Mme Bouzid Dzair pour ses précieuses orientations, ses
forts efforts, pour ses conseils, ses remarques et sa patience.
Je remercie, également, les membres de jury d’avoir accepté examiner
et évaluer ce modeste travail de recherche
Mes vifs remerciements et mes profondes gratitudes à mes chers
parents sans lesquels, je ne serais jamais ici et je n’arriverais jamais à
ce stade.
Mes sincères remerciements à mon mari qui ne cessa jamais de
m’encourager durant toute ma formation.
Je remercie mes sœurs, mes frères et tous mes amis qui ont été toujours
présents pour me guider et me conseiller.
/////////////////////////////////////////////
Tout d’abord je remercie le bon Dieu,
Je tiens à remercier ma directrice de recherche Mme Bouzid Dzair qui
a été très sérieuse dans son encadrement, pour ses efforts et ses
orientations.
Je remercie également tous les membres de ma famille, ma mère mon
père et mes sœurs.
Je remercie tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la
réalisation de ce travail.
Mes sincères remerciements pour mes amies.
Dédicace À mes très chers parents, Ma source d’inspiration
Pour l’amour et la tendresse qu’ils ne cessent de me fournir, pour tous
leurs sacrifices, leur soutien tout au long de ma vie.
À mon très cher époux,
Pour ses sacrifices et ses encouragements tout au long de mes études.
À mes chères sœurs et mes chers frères
Qui m’ont toujours soutenu
À ma chère grand-mère
À mes deux anges,
Ma nièce Rahma et mon petit frère Abed Rahmane
Qui font la lumière de ma vie
A mes très chères amies, que j’aime énormément
A toute personne que j’aime et qui m’aime
Je vous dédie ce modeste travail
À mes chers parents,
Qui sont toujours à côté de moi,
À mes chères sœurs, Besma, Oumaima et Lina
À toute ma famille,
À touts mes amis et mes collègues
Et à toutes personnes qui, par leur amour et leurs encouragements,
m’ont ouvert la voie les cimes du savoir,
Je dédie ce travail
Résumé
Nous vivons aujourd’hui dans un monde de dialogue qui s’appuie sur la
communication à travers l’échange des idées, des cultures et des langues. De
fait que la langue est le premier et le principal moyen d’interactions sociale,
l’enseignement/apprentissage des langues étrangère est devenu l’intérêt de
plusieurs populations et pays. Aujourd'hui, l’enseignement des langues
étrangères est parmi les exigences contemporaines que plusieurs pays veulent
attendre dans le but d’optimiser le niveau d’enseignement et d’apprentissage.
En effet, la plus part des systèmes éducatifs propres aux pays arabes et
occidentaux s’intéressent à l’enseignement apprentissage des langues
étrangères et imposent l’enseignement d’au moins d’une ou deux langues
étrangères dès le plus jeune âge
Vue cette grande importance accordée à ce domaine, il est nécessaire dans le
premier plan, de construire et de former des enseignants compétents et
conscient de la grande importance du message éducatif qu’ils sont censés
transmettre.
À cet égard, nous avons consacré ce modeste travail à l’étude de « La
formation Pédagogique Des Enseignants De FLE Au Cycle Primaire En
Algérie. »
Les mots clés : Enseignement/ Education- Enseignement des langues
étrangères- Processus de la didactique/pédagogie-Tringle pédagogique- La
formation professionnelle- La formation pédagogique des enseignants-Le rôle
de l’enseignant de FLE.
ملخص
منه الثقافات و فكار وتبادل الأ عن طريق لالقائم على التواصنحن نعيش اليوم في عالم الحوار
أصبح تعليم اللغات الأجنبية ’للتواصل بين البشرالأولى و الأساسية اللغة هي الوسيلة و كون .اللغات
.الشعوب و الدولهاجس الكثير من
من القضايا المعاصرة التي تسعى إليها الكثير من البلدان لأجل تحسين اليوم تعليم اللغات الأجنبية يعد
تهتم كثيرا بتدريس اللغات أصبحتمعظم الدول العربية و الغربية أنفنجد التعليم. التعلم و مستوى
أو لغتين أجنبيتينكل النظم التربوية تفرض تدريس لغة أن بحيث نجد’ منذ الطور الابتدائي الأجنبية
أثناء أدائه الأمر الذي يتطلب تحريك عدة أساليب و تقنيات مساعدة للأستاذ منذ سن مبكرة الأقلعلى
لعمله.
مدرك لأهمية الرسالة و نظرا للأهمية المنسوبة إلى هذه القضية فانه يجب السعي لتكوين معلم كفؤ
تحقيق هذا التكوين للتحصل في المقام الأول على العمل من الضروري. لذلك التعليمية الواجب تأديتها
من اجل صنع نظم تعليمية قادرة على النهوض متخصصين و متمكنين في هذا المجال أساتذةعلى
بالمجتمع.
التكوين البيداغوجي لأساتذة اللغة الفرنسية : « خصصنا هذا العمل لدراسة و على هذا الصعيد
» .للطور الابتدائي في الجزائر
Abstract:
Undoubtedly, this is a world of dialogues where communication is based on
the exchange of ideas, cultures and Languages. Actualy, the latter are the main
means of social interactions. Consequently, the teaching/learning of forign
languages has become a priority and one of the necessities for the countries that
wish to develop their educational system.
In fact, most educational systems of Arab and occidental countries focuses
on the teaching/learning of foreign langages, where at least one or two foreign
languages are taught at primary levels.
Taken into consideration the significant importance given to the field of
foreign language teaching/learning, it is highly necessary to form and train
comptent teachers who are well aware of their responsabulites as educational
instructors. As result, this modest work inquired about the pedagogical training
of Teachers of French at the level of Algerian primary shcools.
Sommaire :
Introduction générale
Chapitre I : Processus d’enseignement / apprentissage de FLE en Algérie.
Introduction
1. Enseignement et Éducation
2. L’enseignement des langues étrangères
3. Le rôle de l’enseignant dans une classe de FLE
Conclusion
Chapitre II : processus de formation des enseignants de FLE au cycle
primaire.
Introduction
1. La formation professionnelle
2. La formation pédagogique des enseignants de FLE
3. Les types de formation
4. Les composantes d’une formation
5. Les objectifs de la formation des enseignants de FLE en Algérie
6. Les obstacles et les difficultés
Conclusion
Chapitre III : Réalisation de l’expérimentation
Introduction
7. Présentation du corpus
8. Lieu et date d’expérimentation
9. La méthode de travail
10. La mise en place de l’expérimentation
Conclusion
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexes
Introduction
Générale
Introduction Générale
7
Introduction :
L’école primaire, cette institution sociale présente dans toutes les sociétés plus ou
moins développées, est considérée comme une instruction obligatoire par laquelle
un individu doit passer. Elle accueille les enfants à partir de six ans (6 ans) en vue
de former des élèves d’aujourd’hui et des citoyens de demain. Son rôle se voit
toujours primordial, d’une part, car elle est un lieu de formation et d’apprentissage
et d’autre part car elle contribue largement au développement des nations.
En prenant en compte l’importance accordée à cette institution, elle doit être
équipée par un ensemble d’enseignants compétents et conscients de la rigueur du
message éducatif à transmettre.
Nous pouvons dire donc que la préparation et la formation des enseignants est au
cœur des projets de développement de l’éducation aux établissements
d’enseignement supérieur de nombreux pays comme l’Algérie. En effet améliorer la
préparation et la formation des enseignants c’est améliorer l’éducation et c’est donc
renforcer la jeune génération, ce qui est considéré comme un devoir social de
premier ordre.
En réalité, la construction de bon processus éducatif repose sur la construction des
bons maitres ou plutôt la bonne construction des maitres. Ces derniers doivent
recevoir une bonne formation, celle qui leur permet d’exercer leur métier dans des
meilleures conditions, de développer leurs connaissances et leurs compétences
professionnelles acquises.
« Les professeurs sont des gens qui apprennent aux autres les mots
qu’eux même ont trouvé dans les livres. » 1
Enseigner c’est apprendre et faire apprendre, mais c’est apprendre avant de faire
apprendre. C'est-à-dire, l’enseignant doit se former avant de former une autre
personne (l’apprenant). Ce métier noble exige une vraie formation pédagogique et
professionnelle celle qui permet la nomination de l’enseignant ou du professeur.
1 Christian BOBIN, Le très-bas,p, 215
Introduction Générale
8
« Si enseigner une langue, c’est non seulement transmettre ce que l’on sait de (ou
sur) cette langue mais aussi en aider et guider l’apprentissage, former des
enseignants de langue c’est leur apprendre non seulement à l’enseigner mais aussi
comment elle s’apprend. »2.
Un enseignant d’une langue étrangère telle que le français (FLE), ne doit pas
seulement transmettre à ses apprenants des connaissances sur cette langue (Savoir).
Mais aussi il doit leur assurer comment ils peuvent réutiliser et concrétiser le savoir
acquis dans différentes situations (Savoir-faire) ; et comment faire face à des taches
difficiles (Savoir-être).
Ce sont les trois S qui affirment la compétence qu’un enseignant doit acquérir avant
de la faire acquérir.
Un certain nombre de constats nous ont conduit à choisir ce thème :
L’école primaire est le passage obligatoire de tout membre de la société
d’où le questionnement de choisir une bonne école là ou ils travaillent des
bons enseignants.
La faiblesse du niveau de l’apprentissage de la langue française chez les
apprenants du primaire.
Ainsi que quelques motifs personnels qui nous ont poussés à adopter pour ce
thème, c’est le manque de la formation pédagogique que nous aurons besoin autant
que futurs enseignants du FLE.
Ce qui nous permet de poser une question principale :
Comment la formation pédagogique des enseignants de FLE en Algérie
au cycle primaire peut-elle être une condition déterminante à un meilleur
processus d’enseignement-apprentissage des apprenants ?
Et quelques questions secondaires :
Sur quelles conditions peut-on former un enseignant compétent et capable
de former des bonnes générations parlantes le FLE ?
2 Porquier et Wagner (1984 p 84)
Introduction Générale
9
Quelles sont les compétences essentielles des enseignants experts, et par
quel processus ces compétences professionnelles se construisent elles ?
A partir de cet ensemble d'interrogations ; nous proposons les hypothèses qui
se résument comme suit :
1. Les enseignants ayant fait plus de formation ont un meilleur rendement en
classe de FLE.
2. Les enseignants issus d’instituts spécialisés (ENS) ont plus de chance
d’intégrer la profession avec aisance.
3. Les modalités mises en œuvre dans le processus de la formation des
enseignants du FLE au cycle primaire répondent insuffisamment aux besoins
de ceux-ci.
Notre objectif principal est de montrer l’importance et vérifier l’efficacité de la
formation des enseignants du FLE au cycle primaire. De plus nous avons deux
autres objectifs secondaires qui sont :
Cerner les problèmes et projeter la lumière sur certains angles
sombres dans la formation des enseignants du FLE au cycle
primaire.
Montrer le grand rôle de l’enseignant de FLE au cycle primaire et
faire sensibiliser ce dernier de la responsabilité qu’il doive assumer
dans sa tâche d’enseigner.
Nous allons choisir comme terrain d’étude le cycle primaire. Donc, la présente
étude sera effectuée sur une vingtaine de futurs-enseignants appartenants à l’École
Normale Supérieure de Constantine(ENS).
Alors, nous ferons appel à la méthode descriptive. Et pour compléter la tâche nous
aurons besoin de l’explication et de l’analyse pour consolider la démarche et d’un
questionnaire destiné à un groupe des futurs-enseignants de FLE au cycle primaire
et aussi une observation lors des journées du stage bloqué organisées par des
enseignants encadreurs de langue française au même cycle.
Introduction Générale
10
Le présent travail de recherche se compose de trois chapitres les deux premiers
chapitres seront consacrés à l’aspect théorique de l’étude :
Le premier chapitre sera consacré au processus de
l’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie, les
définitions et les mots clés.
Le deuxième chapitre traitera le processus de la formation des
enseignants de FLE au cycle primaire.
Le troisième chapitre constitue le cœur de ce travail, sera
consacré à l’étude expérimentale de la recherche. Il s’agit
d’énoncer les résultats, les commenter et les analyser pour
arriver à la fin et pour confirmer ou infirmer nos hypothèses.
Tout au long de notre travail de recherche ; nous avons tenté de mettre l'accent sur
le rôle important de la formation pédagogique des enseignants de FLE au cycle
primaire dans le but de faire progresser et améliore les conditions du déroulement
de cette formation.
Chapitre 1
Processus d’Enseignement/apprentissage
De FLE en Algérie
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
12
Introduction :
L’objectif principal du processus de l’enseignement/apprentissage d’une langue
étrangère telle que le FLE est d’instruire et de construire un apprenant compétent et
capable d’utiliser concrètement la langue étrangère (FLE) dans différentes situations
de communication ; c’est pour cela l’ enseignant du FLE qui est considéré comme
l’un des acteurs les plus actifs de ce processus, doit être au niveau qui lui permet de
former un apprenant autonome capable de parler, de s’exprimer et d’écrire en
français , soit dans la classe ou bien en dehors de la classe.
À cet égard, nous nous focalisons dans ce premier chapitre de notre étude sur le
processus d’enseignement de FLE en Algérie et nous essayons de mettre l’accent
sur le rôle important que joue l’enseignant du français dans le processus
d’enseignement/apprentissage de FLE.
1. Enseignement et Éducation :
1.1 Définition de l’enseignement :
Étymologiquement, selon le dictionnaire LOGOS, « enseigner » vient du mot
«INSIGNAR »ou « INSEIGNIR » ; les deux termes sont en relief linguistique avec
celui de « Signe ». Le même dictionnaire propose comme synonymes du verbe
« enseigner » quatre verbes d’action qui renvoient au processus de la
didactique/pédagogie : « signaler, indiquer, monter et expliquer ».
En se référent au même ouvrage, nous relevons la définition suivante :
« Faire acquérir les notion nécessaire à la pratique d’un art, d’une technique,
transmettre les connaissances qui constituent une science. »1
À travers cette définition donnée, nous pouvons définir l’enseignement en tant
que terme qui désigne la transmission d’un ensemble de connaissances, de savoir
et de savoir- faire. C'est-à-dire transmettre un savoir afin de le réutiliser dans
différentes situations exigeantes.
En se sens, Jean-François HALTE donne la définition suivante :
1 LOGOS, Dictionnaire de la langue française. Paris.1972
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
13
« Enseigner consiste à mobiliser des moyens propres à assurer la transmission et
l’appropriation des contenus d’enseignement. »1
Pour accomplir la tâche d’’enseignement qui se déroule conformément au
processus transmission/acquisition des savoirs, il faut bien choisir ce qu’on appel
les méthodes d’enseignement et les stratégies d’apprentissage adéquates. Ce qui
garantit le succès de l’opération. C’est à dire une bonne transmission du savoir de
la part de l’enseignant et bien sur une excellente acquisition de l’information
transmise.
1.2 Définition de l’éducation :
Étymologiquement, l’éducation dérive du latin « EDUCATIO » ; qui signifie
conduire, guider ou commander. Donc « éducation » est faire conduire ou bien
faire développer.
L’éducation est considérée comme un élément important du développement des
personnes, Elle sert également à assurer à chaque individus le développement de
toutes ses capacités (physiques, intellectuelles, morales et techniques).
« Mais, il faut remarquer que l’instruction s’enseigne et que l’éducation
s’apprend par un autre mode d’action du maitre quel qu’il soit. »2
De ce fait, nous pouvons dire que l’opération de l’enseignement est un processus
de transmission d’un message qui exige : un émetteur qui est (l’enseignant), un
récepteur qui est (l’apprenant), un message éducatif qui est ( le savoir ou bien les
connaissances),un outil de transmission qui est (la méthode utilisée par
l’enseignant), et surtout l’existence du cadre spécifique. Tandis que l’éducation
exige un individu qui joue le rôle d’un apprenant et une situation qui joue peut
être le rôle de l’enseignant, elle impose un certain développement. C'est-à-dire
que l’éducation est un enseignement, mais aussi un développement des capacités
individuelles.
Il faut alors distinguer entre ces deux termes. En tant que l’enseignement est
l’acte de faire transmettre du savoir et savoir-faire à un corpus bien déterminé
1 HALTE Jean-François, La Didactique du Français, Paris, Presses Universitaires de France, collection Que
sais-je ?, 1992, p.3 2 Le Littré. Dictionnaire de la langue française.1934.
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
14
dans un but bien cerné tout en s’appuyant sur des techniques et des démarches
spécifiques ; il est alors plus spécifique que l’éducation. Cette dernière apparait
plus générique puisqu’elle vise toute une formation de l’individu, elle vise alors
le savoir-être a fin d’assurer le bien être.
2. l’enseignement des langues étrangères :
Une langue étrangère est une langue qui n’est pas la langue maternelle d’un pays
ou d’une personne, si bien qu’elle doit en faire l’apprentissage pour pouvoir la
maitriser ce qui exige tout un processus appelé « didactique/pédagogie ».
En Algérie, le français est la première langue étrangère utilisée officiellement
dans différents domaine ainsi que les établissements éducatifs. Elle est toujours
en évolution constante.
2.1 L’enseignement de FLE en Algérie :
L’Algérie témoigne de l’existence de plusieurs langues ou variétés linguistiques
locales ou étrangères qui occupent chacune une place ou un statut spécifique,
chacune de ces langues possède ses raisons d’être ou d’existence en Algérie. Pour
que l’Algérie est un pays francophone du fait de son passé colonial, nous parlerons
donc de la première langue étrangère « le français ».
L’Algérie accorde une grande importance à l’enseignement/apprentissage du
français langue étrangère FLE. Cette dernière qui n’existait plus en Algérie avant la
colonisation française (avant 1830) devenait après l’Indépendance (1962) la
première langue étrangère enseignée dans les établissements scolaires.
Aujourd’hui, l’enseignement/apprentissage du français en Algérie est toujours en
évolution, surtout avec les nouvelles réformes et les nouvelles orientations connu en
2003. D’après ces réformes, l’apprenant algérien fait son premier contact à la
langue française à l’âge de 8 ans, c'est-à-dire en (3AP) tandis qu’avant les réformes
le français s’enseignait au primaire à partir de 9 ans (4AP).
Au CEM, l’apprenant continue à apprendre le français durant les quatre années de
sa formation.
Au lycée, l’apprenant algérien est encore sensé étudier la langue française durant
ses trois années de formation. Après avoir son bac, l’étudiant algérien a le droit de
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
15
choisir sa spécialité, mais il sera toujours en rencontre avec la langue française
parce qu’elle est toujours la langue officielle administrative.
L’ancien président Abdelaziz Bouteflika déclare au sujet de l’enseignement des
langues étrangères :
« (…) la maitrise des langues étrangères est devenue incontournable.
Apprendre aux élèves, dés leur plus jeune âge, une ou deux autres langues de
grande diffusion, c’est les doter des atouts indispensables pour réussir dans le
monde de demain. Cette action passe, comme chacun peut le comprendre,
aisément, par l’intégration de l’enseignement des langues étrangères dans les
différents cycles du système éducatif pour, d’une part, permettre l’accès direct
aux connaissances universelles et favoriser l’ouverture sur d’autres cultures et
d’autres part, assurer les articulations nécessaires entre les différents paliers
et filières du secondaire, de la formation professionnelle et du supérieur. ».1
Dans son discours, l’ancien président déclare la nécessité d’enseigner des langues
étrangères dés le plus jeune âge de l’apprenant en raison de leurs avantages dans
la vie des gens. Il voulait dire qu’apprendre une langue étrangère est apprendre
une nouvelle culture, ce qui conduit à apprendre comment vivre d’autres façons ;
parce que apprendre une langue étrangère est avoir une nouvelle vision du
monde.
2.2 La nouvelle réforme du système éducatif en Algérie :
Le projet de réforme a été mis en chantier en Octobre 2001 puis sa mise en
œuvre a été effective dés la rentrée scolaire 2003/2004. Il s’agit d’un ensemble
de changements qui visent l’amélioration de tout le système éducatif algérien afin
de garantir un meilleur processus éducatif tel que celui
d’enseignement/apprentissage de FLE. À propos de ces nouvelles réformes,
BENABDELMALEK Abdelaziz affirme que : «La refonte du système éducatif
algérien a connu une profonde transformation en provoquant des changements dans ses
différentes structures scolaires à savoir : les contenus et méthodes d’apprentissage des
1 L’ancien président Abdelaziz BOUTEFLIKA
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
16
différents paliers scolaires ; accompagnés d’une réorganisation des structures de
l’éducation nationale du préscolaire à l’enseignement secondaire. ».1
La réforme était radicale et fondamentale elle touchait les méthodes
d’enseignement pratiquées par l’enseignant, les stratégies d’apprentissage
utilisées par l’apprenant, le contenu des programmes...etc.
La visée principale de ces nouveaux programmes de français à l’école primaire est
l’installation chez le jeune apprenant, des compétences diverses de communication.
Ils visent à mettre l’apprenant au centre du processus éducatif en développant ses
compétences et ses capacités de lire, d’écrire, de comprendre et surtout de savoir
agir et réagir dans différentes situations de communication. Ce qui permet
d’acquérir des savoir et des savoir-faire.
2.3 Qu’est ce que la didactique de FLE :
L’expression « didactique des langues et cultures étrangères DLE » a été
proposée dans les années 80 par plusieurs didacticiens.
Étymologiquement : le mot « didactique » vient du grec ancien « didaktikos » qui
signifie « doué pour l’ enseignement »,dérivé du verbe « didaskein » qui
signifie « enseigner » ou « instruire ».
D’après les dictionnaires spécialisés :
« La didactique est tout ce qui vise à instruire… »
« La didactique renvoie à tout ce qui concerne l’intention d’enseigner,
d’expliciter méthodiquement les procédés d’un art ou d’une science.. »
« La didactique c’est ce qui correspond à la pratique de l’enseignement, au désir
d’explication méthodes… »
La didactique renvoie alors à tout ce qui a relation avec le champ
d’enseignement. C’est la science ou l’étude systématique des méthodes et des
pratiques de l’enseignement en générale ce qu’on appelle la didactique générale
ou de l’enseignement d’une discipline ou d’une matière essentielle pour une
classe, c’est la didactique spéciale. Ce qui distingue la didactique des langues
1 BENABDELMALEK Abdelaziz, Rythmes Scolaires et Représentations Sociales Etude analytique centrée
sur un conglomérat de référents noyaux issus d’une population aléatoire d’enseignants du cycle primaire,
Thèse de doctorat en Psychologie sociale, Université de Constantine, 2011, p.54 Disponible sur
http://www.umc.edu.dz/buc/theses/psychologie/BEN1305.pdf (Consulté le 03/02/2015 à 19h24)
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
17
des autres didactiques, c’est bien son objet linguistique c'est-à-dire qu’elle fait de
la langue un objet d’enseignement.
Schéma proposé par le Professeur des Universités en Science du langage :
Michel Billières
D’après ce schéma que nous avons constaté que la didactique du FLE est la
science générale ou la grande discipline qui englobe toutes les sciences visant le
processus de l’enseignement/apprentissage du FLE. Elle est donc attachée aux
contenus disciplinaires et à leur processus d’apprentissage. Elle s’intéresse au
processus savoir-savant.
2.4 Qu’est ce que la pédagogie :
Étymologiquement, « la pédagogie » issue du grec « direction » ou « éducation »
des enfants. L’historique de ce mot grec, désignait que le pédagogue était un
sciences du langage
sciences sociales et humaines
sciences de l'éducation
sciences psychologiques
sciences de la communication
Didactique
du FLE
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
18
esclave qui accompagne le petit enfant sur son chemin vers l’école afin d’éviter
de mauvaises rencontres.
Selon le dictionnaire du français Le Petit Larousse :
« Grec (paidagogia), ensemble des méthodes utilisées pour éduquer les enfants et
les adolescents »1
Selon le dictionnaire de la langue française Reverso :
« Science qui permet de déterminer la meilleur façon d’enseigner aux enfants. »2
D’après ceci, nous pouvons définir la pédagogie en tant que la science qui
s’occupe de l’enseignement sur le terrain. C'est-à-dire elle s’intéresse aux
méthodes et aux stratégies utilisées par l’enseignant afin de transmettre son
message ou bien la façon dont le message sera transmis et acquis. Elle est donc
attachée au fonctionnement de la classe ; c’est le processus savoir-enseigner.
Les spécialistes ont défini la situation pédagogique comme un triangle de trois
pôles composé de trois éléments qui sont ; le savoir, l’enseignant, et l’apprenant :
ENSEIGNER APPRENDRE
FORMER
Triangle pédagogique
1 Le Petit Larousse, Dictionnaire de la langue française.
2 Reverso, dictionnaire du français
SAVOIR
APPRENANT ENSEIGNAN
T
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
19
Modèle proposé par Jean Houssay 1986
C’est un triangle pédagogique proposé par Jean Houssay dans sa thèse en 1986, il
voulait par lequel montrer les trois éléments constituants de l’acte éducatif et
expliquer les liens entres ces trois éléments dans le but de décrire le processus
pédagogique dans une classe.
Nous remarquons que la relation entre le savoir et l’enseignant est marquée par le
processus de l’enseignement, c'est-à-dire que le savoir doit être transmis par
l’enseignant à ses apprenants. Ce qui donne naissance à un autre lien ou relation
entre l’enseignant et l’apprenant c’est bien le processus de formation. Là ou
l’enseignant doit former son apprenant en transmettant le savoir. On appelle la
relation entre le savoir et l’apprenant le processus d’apprentissage.
Nous pouvons dire que les trois pôles de ce triangle pédagogique sont donc
complémentaires, avec ses processus (former, enseigner, apprendre) qui compose
l’acte éducatif dans une classe de FLE.
2.5 Les méthodes d’enseignement en didactique de FLE :
Méthodologie/Méthode :
2.5.1 La Méthodologie
Selon Larousse :
«Étude systématique, par observation de la pratique scientifique, des principes qui la
fondent et des méthodes de recherche utilisées. » 1
« Ensemble des méthodes et des techniques d’un domaine particulier. »2
« Elle correspond à toutes les manières d’enseigner, d’apprendre et de mettre en
relation ces processus qui constituent conjointement l’objet de la didactique des
langues. » 3
1 Le Petit Larousse Illustré (Dictionnaire de langue française), 2014, p.550
2 ibid
3 Cuq, 2003, p.166.
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
20
D’après ces définitions des dictionnaires de langue française, nous constatons que la
méthodologie en didactique des langues étrangères est l’étude qui s’intéresse à
l’ensemble des méthodes et des démarches appliquées dans l’enseignement de FLE.
La méthodologie est une démarche adoptée par des chercheurs, des didacticiens, des
linguistes, des éditeurs et des enseignants afin de réaliser une méthode.
« …Mettant en œuvre des éléments variables, à la fois nouveaux et anciens, en
étroite interaction avec le contexte historique qui les voient naître ou qui
conditionnent leur naissance. Dans ce faisceau interactionnel qui détermine toute
méthodologie, les objectifs de l’apprentissage, les contenus linguistiques et culturels
qui dépendent des théories de références et les situations d’enseignement peuvent
varier profondément d’une époque à une autre. »1
D’après cette définition, nous dirons que l’ensemble des méthodologies adoptées
dans le processus éducatif, changent de temps en temps afin de s’adapter aux
nouveaux réformes qui touchent le processus d’enseignement/apprentissage de
FLE.
2.5.2 La Méthode :
Étymologiquement, le mot « méthode », d’origine grecque, (methodos)
signifie « chemin » : celui tracé à l’avance, qui conduit à un résultat. La méthode
se rapporte à la meilleure façon de conduire un raisonnement, ou bien est un
programme de recherche.
Le dictionnaire de la langue française Larousse a définit la méthode comme suit :
« Ensemble des règles qui permettent l’apprentissage d’une technique, d’une
science…»
« Ensemble ordonné de manière logique de principes, de règles, d’étapes, qui
constitue un moyen pour arriver à un résultat. ».
Dans le domaine de la didactique des langues étrangère, une méthode peut être
considérer comme une série de démarches précisées par des outils que nous
utilisons afin d’arriver à un but précis qui est, dans notre cas, l’assurance d’un
meilleur processus d’enseignement/apprentissage de FLE.
1 Puren, 1988,16-20 ; Cuq et Gruca, 2005, 254.
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
21
2.6 L’histoire des méthodologies appliquées dans
l’enseignement/apprentissage des langues étrangères à travers le temps :
Nous allons tenter vous démontrer, des méthodologies d’enseignement des
langues qui sont apparues depuis le XVIII siècle jusqu'à aujourd’hui.
2.6.1 La Méthodologie Traditionnelle ou Grammaticale :
Elle fut adoptée dans le 18ième
et la première moitié du 19ième
siècle. Elle est
appelée aussi la méthodologie de la grammaire-traduction. Elle se basait sur
plusieurs principes :
- La lecture et l’écriture de la langue sont les éléments les plus importants,
tandis que le langage parlé et la compréhension sont moins importants.
C’est à dire que l’écrit occupe une place primordiale ce qui plaçait donc
l’oral au second lieu.
- La grammaire était étudiée d’une manière explicite, on donnait la règle
puis on l’appliquait à des cas particuliers sous forme de phrases et
d’exercices répétitifs.
- Le vocabulaire était enseigné sous forme d’une liste de centaines de mots
présentés hors contexte et que l’apprenant devait connaitre par cœur.
- Le sens des mots était appris à travers sa traduction en langue maternelle.
- La mémorisation des phrases et des expressions traduites comme
technique d’apprentissage.
- Le recours à la langue maternelle LM était autorisé.
- L’interaction se faisait toujours en sens unique, c'est-à-dire de l’enseignant
vers l’apprenant.
- L’enseignant était considéré comme le moteur de la classe, c’est lui qui
donnait les règles, qui corrigeait les cahiers, qui donnait les ordres, qui
demandait la traduction….etc.
- L’apprenant était toujours attaché à son maître.
- L’erreur et l’hésitation étaient refusées dans l’apprentissage.
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
22
2.6.2 La Méthodologie Directe :
C’est la méthodologie utilisée vers la fin du 19ième
siècle et le début du 20ième
siècle. Dés la fin du 19ième
siècle, la France désirait s’ouvrir sur l’étranger tout en
favorisant la pratique de la langue étrangère.
Comme son nom l’indique, méthodologie directe, selon laquelle le recours à la
langue maternelle est totalement interdit. Elle vise une pratique nette de la langue
étrangère, c’est pour cela elle a une règle très importante qui dit que « la
traduction est interdite » c'est-à-dire dans une classe, on utilise seulement la
langue enseignée (étrangère).
Les principes fondamentaux qui la définissent sont :
- L’interdiction de la traduction, là ou l’enseignement des mots étrangers se
fait sans passer par l’intermédiaire de leurs équivalents en langue
maternelle.
- Le vocabulaire était enseigné à l’aide des objets qui facilite l’explication
sans retourner à la langue maternelle.
- L’utilisation de la langue orale en accordant une importance à la
prononciation des mots étrangers.
- La grammaire était enseignée implicitement, les règles ne s’étudiaient pas
d’une manière explicite. C'est-à-dire on ne donnait jamais la règle, on
privilégiait les exercices.
2.6.3 La Méthodologie Active :
Face au refus da la méthodologie directe, certains chercheurs proposaient de
mettre un compromis entre les deux méthodologies précédentes (traditionnelle et
directe) ce qui donne naissance en 1920 à une autre méthodologie appelée la
méthodologie active. Cette dernière faisait donc l’équilibre entre certains
procédés et techniques traditionnels et quelques principes da la méthodologie
directe. Elle se basait sur quelques principes :
- Il était permet d’utiliser la traduction pour expliquer le sens des mots
nouveaux ou difficiles.
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
23
- Selon laquelle, la motivation de l’apprenant était considérée comme un
élément clé dans le processus d’apprentissage, c'est-à-dire que l’apprenant
n’était pas dépendant de son enseignant.
- L’écrit récupérait encore sa position.
2.6.4 La Méthodologie Audio-Orale (MAO) :
C’est la méthode utilisée au cours da la 2ième
guerre mondiale, elle s’appelait la
méthode de l’armée dont l’objectif était de former rapidement des gens parlants
d’autre langues que l’anglais. Comme son nom l’indique, (audio=écouter)
(oral=répéter), elle privilégiait donc l’oral en premier lieu.
La pratique de cette méthode avait besoin d’instruments et des techniques afin
d’assurer l’apprentissage, l’enseignant était considéré donc comme un technicien
qui gérait sa classe, tandis que l’apprenant était censé répéter ce qui lui a été
demandé par son enseignant.
2.6.5 La Méthodologie Structuro-Globale Audio-visuelle (SGAV) :
La méthodologie SGAV (structuro-globale audio-visuelle) est une méthode
d’enseignement/apprentissage des langues étrangères, crée dans les années 60 par
Petar Guebrina (Professeur à la Faculté des Lettres de l’Université de Zagreb) et
Paul Rivenc (professeur à la Sorbonne). La SGAV repose sur le triangle : (image/
dialogue/ situation de communication) et elle vise l’apprentissage de la
communication quotidienne de la langue parlée de tous les jours. C'est-à-dire les
leçons sont sous forme des films (image, dialogue, situation de communication) ;
où l’apprenant est amené à accéder de manière globale à une situation de
communication; la priorité est donc donnée à l’oral qui est conçu comme objectif
d’apprentissage. La SGAV se base sur plusieurs principes :
- l’oral prend le devant sur l’écrit.
- L’écriture ne considère que comme un dérivé de l’oral.
- Le non-verbal est très important (les gestes, les mimiques...etc).
- L’enseignant de la grammaire se fait d’une manière implicite.
- L’apprenant est élément très actif face à un processus d’écouter, voir,
répéter, mémoriser).
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
24
2.6.6 L’Approche Communicative :
Pourquoi approche et non pas méthodologie ?
Approche parce qu’elle est plus souple, elle n’est pas vraiment une méthodologie
solide, c’était juste le fruit de plusieurs courants de recherches en linguistique et
didactique ainsi qu’elle apparaissait à la suite à différents besoins.
L’approche communicative s’est développée vers la fin des années 60 et au début
des années 70, en réaction aux méthodologies précédentes la MAO et la SGAV.
Comme son nom l’indique, elle vise la communication en premier lieu.
Quelques principes qui l’a définissent :
- L’enseignant est un facilitateur des tâches des interactions.
- Elle vise à la fois l’écrit et l’oral parce que la communication ne concerne
pas uniquement l’oral.
- L’apprenant doit être en mesure de produire des énoncés linguistiques.
2.6.7 L’Approche Actionnelle :
Cette approche apparue à la fin des années 90 et au début des années 2000, venait
pour accomplir l’approche précédente (l’approche communicative).
Alors ces deux approches se veulent complémentaires :
- Les deux visent l’utilisation de la langue.
- Les deux sont centrées sur l’apprenant.
Mais l’approche communicative vise la communication seulement en classe
tandis que l’approche actionnelle sert à concrétiser la langue dans des situations
sociales. C'est-à-dire selon la dernière approche, les actions accomplies par
l’apprenant comme individu ou comme un acteur social.
2.6.8 L’Approche Par Compétences (APC) :
Apparue d’abord dans les années 80 dans le domaine professionnel avant d’être
appliquée dans le champ éducatif, elle était le fruit de plusieurs recherches de
plusieurs chercheurs tel Philippe Perrenaud. L’APC est l’approche suivie par
plusieurs pays dans le domaine éducatif, l’Algérie l’adopte depuis les nouvelles
réformes en 2003.
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
25
Dans le processus d’enseignement/apprentissage de FLE, l’APC permet à
l’apprenant d’acquérir des compétences durables en le mettant au centre de
l’apprentissage pour luter contre son échec scolaire. C'est-à-dire que son premier
but n’est pas seulement d’acquérir des connaissances et des informations
(savoir), mais de savoir les réutiliser concrètement dans des situations exigeantes
dites (situation problème) c’est donc le savoir-faire.
« L’élève est responsable de ses apprentissages et il lui appartient de construire
lui-même ses propre connaissances. »1
Quant à Hirtt, il indique que :
« Ce qui caractérise l’approche par compétences, c’est que les objectifs
d’enseignement n’y sont plus de l’ordre de contenus à transférer mais plutôt d’une
capacité d’action atteindre par l’apprenant. »2
Nous pouvons constater que selon l’APC, l’apprenant est considéré comme
l’acteur principal dans son apprentissage. Il est censé acquérir le savoir puis le
mobiliser dans des situations problème.
Selon l’APC, l’essentiel ce n’est pas d’acquérir le savoir mais plutôt comment
acquérir ce savoir ? Comment faire pour le remployer ? Afin d’assurer une vraie
compétence.
Nous remarquons d’après l’historique des méthodes d’enseignement des langues
étrangères que ces dernières s’évoluent à travers le temps afin de répondre aux
besoins de processus d’enseignement/apprentissage.
2.7 Les stratégies d’apprentissage d’une Langue Étrangère :
La stratégie d’apprentissage selon un dictionnaire de la langue française :
« Un art de diriger certaines opérations dans un but bien précis »3
1 BOUTIN, 2004, p.29
2 HIRTT, 2009, p.29
3 Auzou, 2005, p.1896
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
26
Une stratégie est donc l’ensemble des techniques, des démarches, des astuces
concrètes ou abstraites, utilisées par un individu afin d’atteindre un objectif bien
précis.
En didactique des langues étrangère, cette notion veut dire l’ensemble des
techniques utilisées par l’apprenant dans le but d’acquérir une deuxième langue.
« Les stratégies d’apprentissage sont des actions choisies par les apprenants
d’une langue étrangère dans le but de se faciliter les tâches d’acquisition et de
communication. »1
Selon P.Cyr, une stratégie d’apprentissage d’une langue étrangère est définie
comme :
« Un ensemble d’opérations mises en œuvre par les apprenants pour acquérir;
intégrer et réutiliser la langue cible »2
D’après cela, nous constatons qu’une stratégie d’apprentissage d’une langue
étrangère est le fait de mobiliser des techniques conscientes ou automatiques,
concrètes ou abstraites pour garantir une bonne acquisition et un bon
apprentissage de la deuxième langue.
De ce fait, pour indiquer qu’un apprentissage d’une langue étrangère est
significatif, on le conjoint toujours à des stratégies plus efficaces. Ces dernières
se cristallisent en un ensemble d’actions ou de moyens observables et non-
observables (comportement, pensées, techniques…) ; employées par les
apprenants en situation de difficulté, cela bien sûr est dans le but de faciliter le
processus d’acquisition.
Plusieurs chercheurs ont eu comme objectif d’approfondir leurs recherches
concernant les stratégies d’apprentissage d’une langue étrangère. D’ailleurs les
premiers travaux se sont d’abord intéressés à l’observation des stratégies utilisées
par le bon apprenant et à partir de ses observations, les chercheurs ont pu les
classifier. Étant donné la différence des critères utilisés d’un chercheur à un
1 WENDEN Mac Intyre, 1994, p190
2 P.Cyr, 1998, p.5
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
27
autre, il existe de diverses typologies de classification des stratégies
d’apprentissage, parmi lesquelles celle d’Oxford (1985-1990), de Rubin (1989),
d’Omalley et Chamot (1990).
Pour bien déterminer les choses, il est nécessaire de dire que la typologie
d’Omalley et Chamot (1990) semble plus rigoureuse et plus pratique pour les
enseignants des langues étrangères.
Elle contient vingt-six (26) stratégies réparties en trois (03) grandes catégories :
stratégies métacognitives, stratégies cognitives et stratégies socio-affectives.
La première appelée métacognitive, implique une réflexion sur le processus
d’apprentissage ; préparation, contrôle des activités ainsi l’auto-évaluation.
L’autre cognitive, implique une manipulation ou physique de la matière à l’étude.
La dernière socio-affective qui implique l’interaction avec une autre personne,
dans le but de favoriser l’apprentissage et le contrôle de la dimension affective
accompagnant l’apprentissage.
Dans ce contexte nous arrivons à dire que l’enseignement/ apprentissage des
langues étrangères est tout un processus qui exige la mobilisation des méthodes
d’enseignement utilisées par l’enseignant ainsi que des stratégies d’apprentissage
appliquées par l’apprenant afin de rendre ce processus fiable et efficace.
3. Le rôle de l’enseignant dans une classe de FLF :
L’enseignant, est acteur essentiel dans la réussite de l’action éducatif en raison de
rôle primordial. Selon l’approche qu’adoptent les nouvelles réformes du système
éducatif en Algérie (APC), l’enseignant est considéré comme un acteur à
« multitâches » ; c'est-à-dire qu’il est occupé de plusieurs tâches :
3.1 Le rôle de médiateur :
Ce rôle se base sur la notion de médiation qui a été définie par Joseph Rézeau
comme :
« L’ensemble des aides (personnes et instruments) mises à la disposition de
l’apprenant pour facilité provisoirement son appropriation de la L2 et l’utilisation
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
28
autonome ultérieure de celle-ci ; action de la personne qui facilite l’apprentissage de
la L2 par une relation d’aide, de guidage, avec ou sans instruments»1
L’enseignant est donc médiateur à deux niveaux :
Entre le savoir et l’apprenant (là où il essaye de faciliter l’acquisition et
l’apprentissage du savoir à travers ses explications, ses illustrations…etc).
Entres les apprenants eux-mêmes (c’est lui qui anime la séance et motive
ses apprenants en distribuant la prise de parole).
3.2 Le rôle de motivateur :
La motivation selon le dictionnaire Larousse :
« Raisons, intérêts, éléments qui poussent quelqu’un dans son action ; fait pour
quelqu’un d’être motivé à agir.»2
Du sens général, un élément motivateur est donc celui qui pousse à faire une
réaction.
La motivation dans le contexte scolaire a été définie selon Viau :
« La motivation est un concept dynamique qui a ses origines dans la perception
qu’un élève a de lui-même et de son environnement et qui l’incite à choisir une
activité, à s’y engager et persévérer dans son accomplissement afin d’atteindre un
but. »3
La motivation scolaire est donc le fait d’encourager et de pousser l’apprenant à
agir et à être dynamique dans son apprentissage.
De ce fait, l’enseignant est censé jouer le rôle d’élément motivateur dans le but
d’assurer un apprentissage dynamique par ces apprenants motivés.
«L'enseignant joue un rôle important en ce qui concerne la motivation intrinsèque
et extrinsèque des élèves »4
Nous constatons donc que la motivation scolaire est de deux types, intrinsèque ou
extrinsèque.
1 REZEAU Joseph, Médiatisation et médiation pédagogique dans
un environnement multimédia, thèse de Doctorat, Université de Bordeaux 2, p.203 2 www.Larousse.fr
3 VIAU Rolland, la motivation en contexte scolaire, université Qubec, 1997, p.07
4 DUMAS Benoît et LEBLOND Mélanie, Les rôles de l’enseignant en pédagogie de projet, Québec français,
n° 126, 2002, p.64 Disponible sur http://www.erudit.org/culture/qf1076656/qf1192584/55845ac.pdf
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
29
Pour GAGNONET Brunel :
« La motivation intrinsèque (l’internalisation) des valeurs et processus
régulatrice amènent un meilleur apprentissage conceptuel stimulent la performance
scolaire la créativité et la persistance et favorisent le développement et l’ajustement
personnel. »1
Selon cette définition nous comprenons que la motivation intrinsèque est
associée alors à l’accomplissement de l’activité par le biais de la stimulation et
du plaisir.
Alors que la motivation extrinsèque est associée aux récompenses, aux punitions
ou à la compétition. Selon ce type l’enseignant pousse ses apprenants à s’engager
dans des activités et les accomplir dans le but d’être récompensés.
D’après ce qui a précédé nous pouvons constater donc qu’être un bon motivateur
dans une classe des langues est un rôle que chaque enseignant devrait jouer pour
favoriser l’apprentissage chez ses élèves, ce qui conduit à une bonne acquisition
d’une langue étrangère.
3.3 Le rôle d’un guide :
« Guider » c’est orienter vers le bon chemin.
L’enseignant des langues étrangères est un guide dans sa classe parce qu’il est
toujours au service d’orientation de ses élèves vers le bon apprentissage de la
langue cible. Le rôle d’un guide que joue l’enseignant de FLE repose sur la
capacité de la gestion de la classe.
Dans cette optique, Legendre a défini la gestion de classe comme étant :
« La fonction de l'enseignant qui consiste à orienter et à maintenir les élèves en contact
avec les tâches d'apprentissage»
De ce fait, l’acte de guider représente un des facteurs pédagogique les plus
importants dans la favorisation des échanges et des interactions entre
l’enseignant et ses élèves ou bien entre les apprenants eux mêmes dans une classe
1 GAGNONET, les raccrocheurs adultes : motivation et persistance aux études à l’ordre secondaire, p.309
Chapitre 01 : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
30
de langue, ce qui conduit à un bon processus d’enseignement/apprentissage de
cette langue cible.
À travers les différents rôles de l’enseignant de FLE (médiateur, motivateur,
guide), l’apprentissage de la langue sera plus facile et efficace.
Conclusion :
Le processus d’enseignement/apprentissage de FLE est un grand processus qui
nécessite la mobilisation des méthodes d’enseignement de la part de l’enseignant
ainsi des stratégies d’apprentissage de la part de l’apprenant. Ce dernier est
considéré comme l’acteur central dans l’action éducative, mais il a toujours
besoin de son maitre, de ses conseils, ses orientations, ses motivations et de son
évaluation.
L’enseignant est la pierre angulaire dans le système éducatif algérien, il joue à la
fois le rôle d’un médiateur, d’un motivateur et d’un guide de ses apprenants. En
raison de son rôle primordial dans la réussite de la tâche de l’acquisition de la
langue étrangère, il doit recevoir une bonne formation celle qui lui permet de
pratiquer sa fonction dans des meilleures conditions.
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
31
Chapitre 2 Processus De Formation
Des Enseignants
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
32
Introduction :
L’enseignant est considéré comme la pierre angulaire du processus éducatif. Ce
dernier qui ne peut être fiable ou fructueux qu’avec un enseignant compétent et
responsable. Un enseignant qui aime son métier, qui fait son travail avec estimation
et responsabilité. Un enseignant croyant en message éducatif et sa valeur. Alors
l’image d’enseignement est effectivement liée par la bonne construction des
maitres.
Enseigner c’est apprendre et faire apprendre mais c’est apprendre avant de faire
apprendre. C’est pour cela la formation des enseignants doit être au centre des
priorités de planifications et des réformes éducatives parce que la réussite du
processus éducatif se centre en tout premier lieu de l’enseignant et son entrainement
et sa formation.
Un nouvel enseignant doit recevoir une bonne formation qui lui permet de recevoir
un savoir nécessaire pour développer ses connaissances professionnelles et qui lui
permet d’affirmer ses compétences et ses capacités sur le terrain.
L’ex ministre de l’éducation nationale le professeur AHMED insistait sur
l’importance de la formation des enseignants :
« En plus de son « bagage » académique, l’enseignant doit recevoir
une formation qui doit le rendre capable de maîtriser son métier, capable
d’agir comme acteur social et culturel, comme membre actif d’une
équipe technique, pédagogique et comme partenaire de l’action
éducative, marquant ainsi son identité professionnelle. »1
Nous pouvons dire donc qu’un enseignant quelque soit nouveau ou ancien, doit
recevoir une formation adéquate afin d’être en courant d’actualité et de nouveauté
du système éducatif. Une formation qui l’accompagne tout au long de son chemin
professionnel.
1 BABA AHMED Abdllatif « Edito », Educ Recherche Educ Recherche, Revue de la recherche en
éducation, Algérie, INRE, 2012, p.5
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
33
Nous aborderons dans ce chapitre, la définition de la formation, la formation
professionnelle et pédagogique des enseignants.
1. La formation professionnelle :
1.1 Définition de la formation :
La formation est un processus préparatif nécessaire de l’individu afin d’assurer sa
réussite dans n’importe quelle activité professionnelle.
Afin d’éclairer la notion de « formation », nous nous référons à plusieurs ouvrages :
Selon le dictionnaire de la langue française, hachette, 2007 qui propose plusieurs
définitions du mot formation selon son usage : « action de former et de reformer,
résultat de cette action » c’est aussi : « donner la forme à…. », « Tracer,
façonner », « concevoir », « constituer, faire partie de….. », « instruire, éduquer ».
Dans le dictionnaire de la langue française Le Petit Robert micro, la formation est
définie comme :
a- « Éducation intellectuelle et morale. »1
b- « Ensemble de connaissances théoriques et pratiques dans un domaine
déterminé; savoir. »2
Larousse définit la même notion comme étant « la manière dont quelque chose se
forme » c'est-à-dire se constitue. Mais lorsqu’il s’agit de la formation de l’individu,
il propose autre définition : « développements et modifications de l’organisation qui
rend l’individu capable d’exercer les fonctions de reproduction. C’est aussi selon le
même ouvrage « action de former quelqu‘un intellectuellement ou moralement…. »
Dans le processus de l’enseignement/apprentissage de FLE, on trouve plusieurs
notions qui sont plus ou moins convergentes tels que : la formation, l’habilitation,
la préparation, la construction, la création, la fondation...etc.
Selon le dictionnaire LE PETIT ROBERT :
1.1.1 La préparation : (action de préparer), « mettre par un travail préalable en
état d’être utilisé, de remplir sa destination (préparer pour) ».
1 REY Alain, op.cit, p.619
2 Ibid
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
34
Donc, la préparation est la première création et construction des maitres afin
d’exercer son métier. Elle se fait dans des institutions spéciales comme l’École
Normale Supérieur Des Professeurs L’ENS, et les facultés universitaires
d’éducation.
1.1.2 L’habilitation : « Action de conférer la capacité à un incapable… »
C’est aussi : « Rendre quelqu’un capable d’exercer certains pouvoirs, d’accomplir
certains actes. ».
L’habilitation vient alors après l’élaboration provisoire, c’est la préparation
pédagogique où l’étudiant est déjà préparé culturellement c’est à dire il a déjà eu
toutes les connaissances et les savoirs nécessaires qui lui permettent d’exercer son
métier en utilisant les techniques pédagogique afin d’améliorer la productivité.
1.2 La formation professionnelle :
Elle permet de préparer l’être humain à exercer son métier avec des compétences
nécessaires et des capacités obligatoires qui lui assurent une efficacité dans son
poste.
Selon le petit Larousse : « Ensemble de mesures adoptées en vu de
l’acquisition ou de perfectionnement d’une qualification professionnelle pour les
travailleurs, … ».1
Cette définition montre un élément très important qui est l’objectif visé par la
formation professionnelle qui est l’acquisition des nouvelles connaissances et le
perfectionnement des compétences et des qualifications professionnelle de la
personne formée.
1 Le petit Larousse Illustré (Dictionnaire de langue française),2014 p.510
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
35
2. La formation pédagogique de futurs enseignants de FLE :
Ce sont toutes les opérations préparatoires qui servent à développer les
connaissances et à améliorer les capacités de futur enseignant ; en l’armant par un
ensemble de savoirs et de stratégies de moyens qui lui servent a s’engager dans la
vie professionnelle avec beaucoup de confiance et de sécurité.
« En effet les conceptions didactiques profondément renouvelés ces
dernières années, reconnaissent à l’apprenant une place centrale dans le
dispositif pédagogique. C’est dans cette perspective que doit être
envisagé la formation des enseignants : comme un instrument privilégié
pour l’amélioration du processus d’apprentissage. » 1
Une bonne formation pédagogique des enseignants est la première étape vers un
processus éducatif solide. Une bonne formation = un bon enseignant = un excellent
apprenant = un nouvel enseignant bien formé ; parce que la formation est l’essence
de tout succès.
3. Les types de formation :
C’est parce que la formation est tout un processus qui se fait en deux étapes
successives qu’on appelle les types de formation ; formation initiale et formation
continue.
3.1 La formation initiale :
C’est l’étude primordiale du processus de formation de l’individu. Elle désigne la
première formation obtenue par un non diplômé afin d’être diplômé. Sa durée peut
1 Véronique Castelloti et Maddalene De Carlo, « la formation des enseignants de langue », Fernand Nathan
.1995.p :09.
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
36
se varier, elle est liée aux études académiques de l’école maternelle à l’université.
Elle se terminera par l’obtention du diplôme.
Dans le cadre de la didactique des langues étrangère telle que le FLE, la formation
initiale s’inscrit dans trois éléments fondamentaux :
- Un savoir linguistique (l’entrainement langagier) qui permet d’acquérir une
compétence linguistique orale ou écrite. Il s’agit d’un perfectionnement de la langue
pour que le futur enseignant devienne un bon communicateur capable de s’adapter
aux diverses situations de communication. Cette compétence langagière conserve et
garantit les différents échanges et interactions verbales dans une classe du FLE.
- Des connaissances théoriques globales sur la didactique des langues
étrangères (FLE) et ses disciplines. Tous ce qui est méthodes, démarches, relations
pédagogiques, triangle didactique/pédagogique ….etc.
- Des connaissances approfondies, cet élément touche la partie pratique de la
formation. Il sert à concrétiser tous ce qui a été apprit comme théorie ; c’est-à-dire
le futur enseignant aura une occasion de mettre en pratique les principes
pédagogiques en basant sur les relations enseignant/ élève.
A propos de ce type de formation, Mohamed IDER (Directeur Général de
l’INRE) indique que : « La formation initiale prépare les enseignants à leur métier. »1
Nous pouvons dire donc que la formation initiale est la formation qu’un individu
reçoit avant de s’engager dans le champ de travail.
3.1.1 La formation à l’ ENS
La formation des enseignants de français du primaire était assurée par des écoles
normales d’instituteurs (ENS) :
1IDER Mohamed, «Le mot du directeur général » in Educ Recherche : Revue de la recherche en éducation,
Algérie, INRE, 2012, p.7
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
37
Qu’est-ce que l’ENS ?
L’ENS c’est l’école normale supérieure, qui a pour objectif de former les
enseignants dans des domaines variés.
La première E.N.S algérienne a été fondée à Kouba au 24 avril 1964, son premier
rôle était de former les futurs professeurs du secondaire.
Aujourd’hui l’ENS est une école ou plutôt trois écoles pour trois niveaux (primaire,
moyen ou secondaire) :
PES Professeur de l’enseignement secondaire.
PEF Professeur de l’enseignement fondamental.
PEP Professeur de l’enseignement primaire
Les conditions d’accès sont les suivantes :
Baccalauréat de l’année en cours.
Moyenne du baccalauréat élevée. (limitée par l’école).
Test oral.
D’abord, le candidat doit avoir un BAC de l’année en cours avec une moyenne
élevée et limitée par l’école ; par exemple dans l’ENSC (École Normale Supérieure
Constantine) la moyenne devrait être supérieure ou égale à 14/20 pour l’enseignant
du FLE au primaire. Ensuite il sera soumis à un entretien devant une commission
d’enseignants pour juger ses capacités et sa manière de répondre aux questions
directes. Après l’admission, l’étudiant doit signer son contrat avec l’Éducation
Nationale ; cette dernière s’engage à assurer un poste d’enseignement à la fin du
cursus.
Lors de sa formation l’étudiant fait 2 parties l’une est théorique l’autre est pratique.
La première partie s’acquiert dans la même institution de formation. Elle est
consacrée à l’acquisition des savoirs nécessaires pour enseigner (processus
didactique-pédagogie).
La deuxième partie qui sera pratique, se fait dans le dernier an de la formation, il
s’agit d’un stage qui se base sur une observation sur le terrain.
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
38
Cette formation dure 3 ans (BAC+3) pour l’enseignement au primaire, 4 ans
(BAC+4) pour l’enseignement au CEM ; et 5 ans (BAC+5) pour l’enseignement au
lycée.
Sur le territoire algérien, il existe sept (07) Écoles Nationales Supérieurs :
1 École Normale Supérieur de Bouzaréa.
2 École Normale Supérieur de Kouba.
3 École Normale Supérieur de Laghouat.
4 École Normale Supérieur de Mostaganem.
5 École Normale Supérieur d’Oran.
6 École Normale Supérieur d’enseignement technique de
Skikda.
7 École Normale Supérieur de Constantine.
Notre étude portera sur cette dernière car elle est la plus proche de notre région.
3.1.2 La formation à l’université :
Qu’est ce qu’une université ?
Selon Larousse : «ensemble d’établissement scolaires relevant de
l’enseignement supérieur regroupé dans une circonscription administrative. »1
« Ensemble de membre de l’enseignement public des divers degrés,
dépendant de l’éducation nationale. »2
Aussi selon le Centre Nationale de Ressources Textuelles et Lexicales :
« L’université est un institution d’enseignement supérieur et de
recherche constituée par un ensemble de facultés…. »3
Des lycéens de Niort s’expriment sur l’université de l’avenir :
« C’est un grand établissement où l’on apprend des choses
dans un domaine choisi »
« C’est un établissement scolaire d’enseignement supérieur. C’est
plus spécifique qu’au lycée. »
1 Ibid.
2 Ibid.
3 CNRTL : Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
39
« C’est une spécialisation dans un domaine plus précis.
Cela prépare à la vie active. »
« C’est une grande école où des grandes matières y sont
enseignées. On peut y entrer à tout âge et elle est ouverte à tout le
monde quel que soit le dossier scolaire. »
« C’est un établissement scolaire où on nous apprend le
domaine dans lequel on va travailler plus tard. »
« L’université est un cadre où les cours se font parfois
en amphithéâtre. C’est un grand établissement, une institution. Son
rôle est de nous orienter vers une licence et continuer vers le
Master. »
« L’université, c’est une « école » encore où l’on acquiert des
connaissances avant de se lancer dans la vie active. Son rôle est de
nous former après le bac pour ensuite nous permettre de trouver
un travail. »
« Un établissement visant à faire des études longues. »
« Un lieu d’apprentissage pour avoir un bon bagage pour
rentrer dans le monde du travail. »
« L’université, c’est une école supérieure après le bac pour
nous apprendre notre futur métier. »
« L’Université est un établissement pour notre poursuite
d’études après le bac. Son rôle est de devenir autonome et d’avoir
une licence et/ou un Master. »
« L’Université est la dernière étape d’études avant la vie active,
le travail. Elle permet de s’instruire davantage et surtout d’étudier
ce que l’on aime, ce que l’on a choisi. »
Le domaine : selon le dictionnaire de la Langue Française : « le domaine est un
ensemble de techniques et de savoirs relatifs à une science ou un art. ».
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
40
Le domaine d’études : c’est un axe ou une discipline de formation supérieure au sens
large. Il regroupe plusieurs filières et chaque filière se compose de plusieurs spécialités
c'est-à-dire que la filière est une subdivision d’un domaine de formation et la spécialité
est une subdivision d’une filière. Par exemple (domaine des lettres et des langues
étrangères) qui regroupe plusieurs filières comme (spécialité en langue française,
spécialité en langue arabe…etc) la filière à son tour est composée de plusieurs
spécialité (didactique des langues étrangères, science de langage, la traduction…etc).
La première université algérienne
Le premier établissement de l’enseignement supérieur qui été établi à l'époque
coloniale sur le territoire algérien. Il a commencé ses activités en 1833, elle était
supervisée par des professeurs militaires de l'hôpital Mustafa Basha de la capitale. Au
début Les cours étaient destinés aux étudiants européens uniquement, ensuite les
étudiants algériens et turcs musulmans et juifs ont été acceptés. À l’époque les leçons
ont été limitées dans des domaines particuliers : l’anatomie, la physiologie descriptive.
Cet établissement a été fermé en 1835, ensuite en vertu de la loi du 30-12-1909
l’école s’est transformée en une faculté de médecine et de pharmacie en Algérie. Parmi
les étudiants de ce collège qui ont émergé dans l'histoire de l'Algérie Ben Youcef Ben
Khadah ; où l’université porte le même nom de cet étudiant.
Qu’est ce que le système LMD ?
Le système LMD c’est la nouvelle réforme de la formation supérieure. Il a été mis en
place en Europe en 2000. L’Algérie s’est engagée dans ce système en 2004 puis il est
généralisé à partir de l’année universitaire 2009.Le LMD est basé sur une architecture
des études de 3 grades :
L = Licence M = Master D = Doctorat
Licence : (BAC + 3 ans d’études) : est validé par l’obtention de 180 crédits.
Master : (BAC + 5 ans d’études) : est validée par l’obtention de 120 crédits après
la licence.
DOCTORAT : (BAC + 8 ans d’études) : accessible après un master.
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
41
Le système d’études se fait sous forme de semestres et d’unités d’enseignement :
La semestrialisation :
C’est une durée périodique de l’enseignement supérieur. Il comporte une moyenne
de 14 à 16 semaines d’études.
Les unités d’enseignement (UE) :
Autrement dit « des matières), une unité d’enseignement est composée d’une ou
plusieurs matières dispensées sous toutes formes d’enseignement (cours,
conférences, TD, travail personnel, séminaires, stages, projets, mémoires de fin
d’études…etc).
1/ Unité Fondamental (UEF) : elle regroupe les enseignements de base c'est-à-dire
les enseignements que tous les étudiants doivent suivre et valider.
2/ Unité Découverte (UED) : elle concerne les matières qui permettent de
développer les capacités de l’étudiant. Elle permet alors l’approfondissement, la
professionnalisation et l’orientation.
3/ Unité Méthodologique (UEM) : elle concerne la méthodologie de la recherche et
la maitrise des techniques de la recherche scientifique. Elle vise l’autonomie dans le
travail.
4/ Unité transversale (UET) : enseignements destinés à donner des outils aux
étudiants ; elle concerne les matières vivantes : l’informatique, la communication, la
nouvelle technologie …etc.
Le poids des unités de formation dans un semestre :
UEF : 60% des crédits du semestre
UEM : 30% des crédits du
semestre
UED et UET : 10%
Des crédits du semestre
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
42
Le crédit: unité de mesure de ce que l’étudiant a obtenu à partir de son travail
(examen, travail individuel, etc.) Crédit du semestre = 30 crédits.
*Licence = 6 semestres = 180 crédits.
*Master = 4 semestres = 120 crédits.
*Doctorat = il est obtenu par la préparation d’une thèse.
Alors l’université c’est un grand établissement qui comprend plusieurs facultés de
plusieurs domaines d’enseignement. Son rôle essentiel est la formation et recherche
scientifique.
Nous pouvons résumer l’ hiérarchisation de cette nouvelle formation universitaire
selon le schéma suivant :
La Licence :
Le diplôme de licence est obtenu au bout de 6 semestres (3 ans) d’études. Il
correspond à l'obtention de 180 crédits avec un projet de fin d’étude dans le dernier
semestre pour quelques spécialités.
Le passage : le passage de la première à la deuxième année est considéré comme
un droit à tout étudiant ayant obtenu un crédit de 60, ou ce qui est égal ou plus à 30
•Baccalauréat + 8ans Doctorat
•Master accadémique professionnelle
•Baccalauréat + 5 ans Master
•3 ème licence accadémique et professionnelle
•2 ème année = spécialité
•Baccalauréat+1an= 1 ère année de formation Licence
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
43
crédits, à condition que le crédit du semestre ne soit pas au-dessous du tiers avec le
rattrapage des matières non acquises. Quant au passage de la deuxième à la
troisième année se fait par l’obtention de 120 crédits ou 90 crédits au minimum, à
condition d’acquérir toutes les unités fondamentales, et de rattraper les matières non
acquises.
Le Master :
Après l’obtention d’une licence, le diplôme de master sera obtenu au bout de 4
semestres (2 ans) M1 et M2 qui correspondent à 120 crédits+ un projet de fin
d’études dans le dernier semestre du M2.
Le master comprend en plus des enseignements théoriques et méthodologiques ; des
stages et surtout une initiation à la recherche et la rédaction d’un mémoire.
Le Doctorat : C’est le grade universitaire le plus élevé et le plus haut niveau du
LMD. Il est découpé en 06 semestres d’études et de recherche (cours, stages,
séminaires, projets) avec une thèse de fin d’études.
Les caractéristiques et les principes de système LMD :
Le système LMD repose sur 3 principes :
La capitalisation : il est impossible de répéter les unités d’enseignement
acquises ; c'est-à-dire l’étudiant n’aura pas à refaire une UE acquise s’il est
amené à changer de parcours de formation ou d’établissement.
La mobilité ou le transfert : l’étudiant peut inscrire à n’importe quelle
université algérienne ou étrangère ; c’est aussi la possibilité offerte à
l’étudiant de changer l’établissement sans perdre ses acquis.
La lisibilité : c’est la comparaison des diplômes LMD dans le même pays
ou d’un pays à l’autre par le marché du travail.
Les objectifs du système LMD :
Ce nouveau système est venu pour répondre à quelques préoccupations de
l’université algérienne en poursuivant les objectifs suivants :
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
44
La correction de différentes dysfonctions du système classique (l’ancien
système)
Améliorer a qualité de la formation de la formation universitaire.
Encourager et perfectionner le travail personnel de l’étudiant.
Garantir la mobilité et l’orientation des étudiants grâce à la capitalisation et
la mobilité.
Faciliter l’insertion professionnelle des étudiants en ouvrant l’université sur le
monde extérieur.
Proposer des parcours de formation diversifiés.
Donc, nous pouvons retenir que la formation initiale est la première étape préparatoire
de l’individu ; qui sert à lui donner des connaissances et des stratégies nécessaires dans
sa vie professionnelle ; dans une durée bien déterminée.
3.2 La formation continue :
La formation continue ou continuée, est un processus qui se fait tout au long de la
vie professionnelle de l’individu ; afin de s’améliorer et d’acquérir de nouvelles
compétences durant la vie active. Elle s’dresse souvent aux gens déjà diplômés,
c'est-à-dire ce type de formation concerne ceux qui ont déjà leurs études (la
formation initiale) et qui sont déjà entrés dans la vie active. C’est pour cela on
l’appelle la formation professionnelle continue.
En ce qui concerne la formation des enseignants, la formation continue a été définie
comme suit :
« L’acquisition et le perfectionnement des connaissances pratiquées
(… …), action destinées aux enseignants débutants, aux futurs maitres ou
aux enseignants qui sont déjà en exerce »1
Cela implique le besoin de formation tout au long de la vie professionnelle, que ce
soit au niveau d’acquisition ou de perfectionnement.
« La formation continue désigne l’ensemble des actions et des
activités dans lesquelles les enseignants en exerce s’engage de façon
1 APLFA : Association pour la Promotion du Français des Affaires
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
45
individuelle ou collective en vu de mettre à jour et d’enrichir leur
pratique professionnel »1
Dans le domaine de la didactique du français langue étrangère FLE, ce type de
formation permet aux nouveaux enseignants de s’adapter aux nouvelles
technologies, pratique ou méthodes d’enseignement c'est-à-dire mettre en courant
de la nouveauté afin de répondre aux besoins et aux attentes des enseignants.
Altet a fait la remarque suivante dans ce sujet :
« Une formation professionnelle véritable des enseignants a besoin de
s’appuyer sur des connaissances didactiques mais aussi des connaissances
professionnelles pédagogiques : un savoir de la pratique »
Cela veut dire que la formation initiale seule, ne suffit pas pour pratiquer l’activité
professionnelle dans des meilleures conditions et que l’enseignant à coté de ses
acquis de sa formation initiale ; il a besoin encore de savoir comment peut il
concrétiser ces savoirs acquis et comment peut il les employer dans des situations
vivantes ; parce que la compétence se résume en (3S) : le savoir, le savoir faire faire
et le savoir être.
La formation continue des enseignants du FLE donne lieu à plusieurs types de
sessions :
Les séminaires, les journées ou les demi-journées d’études et les conférences
pédagogiques.
Les séminaires de formation et d’information :
Les séminaires de formation et d’information est une réunion dont l’objectif
principal serait de former puis d’informer, de négocier, d’incité à réfléchir sur le
processus d’enseignement/apprentissage. Elles s’organisent en réponse à l’actualité.
C'est-à-dire ils sont programmés occasionnellement, pour mettre le professeur en
courant de la nouveauté concernant les méthodes d’enseignement, les concepts
récemment parus dans le domaine de didactique du FLE, ou même des nouvelles
instructions en ce qui concerne la relation : maitre/apprenant. Dans ces séminaires
1 IDER Mohamed, « Le mot du directeur général » in Educ Recherche :Revue de recherche en
éducation,Algérie,INRE ,2012,p.7
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
46
organisée par un nombre d’acteurs (formateurs/formés), les débats et les activités
sont ouverts afin d’enrichir les deux pôles de la formation (la théorie et la pratique).
Les journées et les demi-journées pédagogiques :
Les journées pédagogiques consistent en une journée de formation. Elles
s’organisent à n’importe quel moment de la semaine par Monsieur l’Inspecteur.
Elles s’intéressent aux deux pôles du processus d’enseignement (la théorie et la
pratique).
Les demi-journées de formation des enseignants du FLE au cycle primaire sont
généralement programmées pour la demi-journée libre (le mardi après-midi). Elles
se focalisent sur la partie pratique, par exemple pour orienter l’enseignant vers la
bonne application des méthodes et des démarches de l’approche par compétence
(APC), l’inspecteur demande aux enseignants d’essayer de présenter des leçons
modèles qui vont servir l’objectif donné.
D’après ce qui est précédé nous disons que la formation continue des enseignants,
est une formation beaucoup plus développée et spécialisée et qui sert à
accompagner l’individu tout au long de sa vie professionnelle. Elle consiste à
répondre aux besoins et aux attentes des enseignants pour améliorer leur
performance lors de la pratique du métier.
3.3 L’autoformation :
C’est un mode de formation individuelle, fait par la personne même pour elle-même
c'est-à-dire l’individu apprend par lui-même. Elle peut être initiale ou continue,
c'est-à-dire quelque soit un futur enseignant ou ancien enseignant, peut
s’autoformer par lui-même afin d’améliorer son niveau ou bien d’acquérir de
nouveau savoir tout en utilisant des stratégies et des technique adéquates qui lui
serviront dans son travail.
4. Les composantes d’une formation :
Pour être efficace et utile, la formation professionnelle des enseignants du FLE doit
rassembler plusieurs éléments fondamentaux :
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
47
4.1 Le contenu théorique :
C’est l’ensemble de savoirs donnés par les formateurs aux formés. Il désigne le
thème autour duquel se déroule ce processus. Le thème dot être bien déterminé et
précis comme l’affirme Jeanne BELANGER :
« En formation (…) il est important que le thème soit clair. Par
exemple, si on prend le thème de la délinquance, il y a lieu de cibler un
groupe d’âge. Cette précision aide à sélectionner l’objectif et l’activité
d’apprentissage. »1
Alors, la précision du thème spécifique de la formation est une étape nécessaire
pour déterminer et éclairer le chemin aux participants (formateurs /formés)
4.2 Les stratégies participatives :
Il s’agit de l’ensemble de démarches et de moyens adoptés par le formateur afin de
garantir une bonne acquise du contenu théorique d’une formation professionnelle.
C’est pour cela, Pierre-André DOUDIN et Louise LAFORTUNE indiquent
l’importance d’adopter les stratégies adéquates pour la réussite de la formation :
« Selon nous, la formation ne doit pas fournir une connaissance
spécialisée (…). Elle doit surtout fournir des cadres d’intervention
souples et articulés permettant dans chaque situation de mettre en œuvre
une réflexion et une stratégie d’intervention en tenant compte des
caractéristiques spécifiques des sujets, des contextes et du projet
d’intégration. »2
Aussi Jean-Marie DE KETELE affirme que :
« La formation des enseignants devait donc être centrée sur des
stratégies de reconnaissance de ce qu’ils savent faire bien. »3
1 BELANGER Jeanne, Guide Pratique d’Animation et de Formation, Québec, Saint-Martin, 2010, pp. 106-
107 2 DOUDIN Pierre-André et LAFORTUNE Louise, Intervenir auprès d’Elèves ayant des Besoins Particuliers
(Quelle formation à l’enseignement), Québec, Presse de l’Université du Québec, Collection Education-
Intervention, 2007, p.36 3 DE KETELE Jean-Marie, Entretien in Educ Recherche : Revue de la recherche en éducation, Algérie,
INRE, 2012, p.17
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
48
En effet, l’adoption d’une stratégie adéquate dans le processus de la formation des
enseignants, permet d’assurer la mise en application de ce processus ce qui
garantit à l’enseignant une bonne maitrise de son métier.
4.3 Les techniques d’animation :
C’est une composante très nécessaire et obligatoire dans le processus de la formation
professionnelle des enseignants .Les techniques d’animation servent à assurer une
motivation chez le public formé. A ce titre montre Jeanne BELANGER que :
« Les techniques d’animation sont au service de la formation
pour favoriser l’intégration des apprentissages. »1
Donc nous pouvons affirmer que toute formation professionnelle des enseignants
doit contenir des stratégies d’animation afin de renforcer et de concrétiser le
contenu théorique et de rendre le public formé plus actifs et motivé et surtout
autonome tout au long de sa formation.
4.4 Les objectifs de la formation des enseignants de FLE en
Algérie :
La formation des enseignants du FLE en Algérie porte une grande importance vue
que ses objectifs et ces modalités qui ne cessent d’évoluer et de se multiplier à
travers le temps.
« ….Former des enseignants, aujourd’hui comme hier, a pour objectif
d’optimiser leur intervention dans un processus éducatif afin de
participer le plus adéquatement possible au développement de jeune être
qui leur seront confiés… »2
La formation des nouveaux enseignants du FLE, doit être au centre du processus de
la didactique/pédagogie des langues étrangères
Une bonne formation permet aux maitres :
Elle vise directement le développement de la compétence professionnelle
(savoir-savoir faire-savoir être)
1 3 BELANGER Jeanne, Op.cit., p.90
2 Malika Belkaid ; « La diversité culturelle : pour une formation des enseignants en altérité » ; 2002
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
49
D’acquérir des savoirs nécessaires pour pratiquer leur métier dans des
meilleures conditions.
Elle permet aussi aux maitres de communiquer dans la langue
d’enseignement à l’oral et à l’écrit, dans les divers contextes liés à la
profession.
D’intégrer des technologies de l’information et de la communication aux
fins de préparation d’activités d’enseignement /apprentissage.
D’agir de façon éthique et responsable dans l’exercice de la fonction.
Une bonne formation des enseignants du FLE au cycle primaire assure une
promotion compétente des profs, donc cette dernière garantit des générations
supérieures qui maitrisent la langue française.
4.5 Les obstacles et les difficultés :
En ce qui concerne les demi-journées et les séminaires de formation, nous voyons
qu’ils sont souvent gérés par des inspecteurs et des anciens enseignants ; alors que
nous voyons qu’il est nécessaire de faire participer les nouveaux formés comme
des animateurs et non seulement des récepteurs pour renforcer leur confiance et
pour favoriser l’esprit d’autoformation chez eux.
À propos du programme et du volume horaire des jours de la formation des
enseignants ; nous voyons qu’ils sont basés beaucoup plus sur l’aspect théorique,
alors qu’il faut favoriser l’aspect pratique qui est considéré comme le pivot de la
formation des enseignants du FLE.
Conclusion :
La formation est une nécessité pour compléter la tâche d’enseignement, c’est pour
cela ; à coté de sa première formation dite initiale, faite à l’université ou bien à
l’ENS ; l’enseignant de la langue étrangère doit être toujours en formation. Cette
formation dite continue ou continuée est un processus qui accompagne
l’enseignant du FLE tout au long de sa vie professionnelle à fin d’être bien formé et
informé de ce qu’il y’a de nouveau dans le processus didactique/pédagogie. La
formation continue des enseignants du FLE au cycle primaire en Algérie, est bien
programmée dans des journées ou des demi-journées dites journées pédagogiques,
Chapitre 02 : Processus De Formation Des Enseignants
50
séminaire, journées de formation ou d’information organisées par des inspecteurs du
même cycle.
La formation initiale et la formation continue qu’un enseignant du FLE peut avoir
pour compléter sa tache d’enseignement ne peuvent être efficaces ou fructueuses
qu’avec un enseignant persévérant et assidu, celui qui cherche toujours à
s’améliorer et développer son niveau dans cette langue et sa culture, ce qu’on appel
l’autoformation.
La formation des enseignants du FLE au cycle primaire ne cesse d’évoluer et de
changer à travers le temps afin de servir le secteur éducatif. Elle occupe toujours une
place centrale pour son rôle primordial dans le processus de l’enseignement/
apprentissage du FLE et pour l’importance accordée à cette langue dans notre pays.
Mais cela n’empêche pas de dire que ce processus souffre d’un certain nombre
d’obstacles et de difficultés qui se manifestent dans les modalités et les démarches
mises en œuvre.
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
51
Chapitre 3 : Réalisation de
l’expérimentation « Une connaissance, c’est une information validée par
l’expérimentation »
A. Eintein
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
52
I. Présentation et analyse du corpus :
Introduction :
Pour mener à bien l’élaboration de notre travail de recherche, nous avons effectué
notre étude expérimentale en adoptant une stratégie de vérification basée sur un
questionnaire destiné à une vingtaine des normaliens du FLE au cycle primaire et
une observation des stages de formation organisés par des enseignants et des
inspecteurs de la langue française du même cycle.
1. Présentation du corpus :
Notre corpus a été réalisé avec un groupe des normaliens du primaire, composait de
vingt étudiants de 3ème
année ; quinze filles et cinq garçons, filière de FLE à l’ENS
SALEH BOUBNIDER à CONSTANTINE.
2. Lieu et date d’expérimentation :
Notre travaille de recherche a été réalisé à l’ENS SALEH BOUBNIDER à
CONSTANTINE et aussi les jours d’observation ont été à quelques établissements
du primaire DAHAMCHE AMMAR (la nouvelle vile Constantine) et Abd El
Kader (El Medjaoui Djenen Ezitoun). Le premier jour du stage pratique 27
Février 2019.
Aperçu historique de l’ENS SALEH BOUBNIDER CONSTANTINE 3 :
En 2012, l’université de Constantine a vu l’émergence de trois universités et parmi
ces trois universités, l’université de Saleh Boubnider Constantine 3 ; qui est
considérée comme une institution à caractère scientifique, culturel et professionnel
avec l’indépendance financière. Elle a été créée par le décret exécutif n°11-402
correspondant au 28 Novembre 2011, sous la présidence du professeur Hassni
Boukarzaza avec une décision de délimitation en 19 Septembre 2012.Le conseil
administratif de l’université a été constitué le mois de Janvier de la même année.
Puis le conseil pédagogique de l’université a été constitué le moi de Mars. La
première fournée des bacheliers était admise en Juillet 2013.
La décision de la délimitation du président de l’université avait eu lieu le 21 Juillet
2016, c’était Mr. Ahmed Bouras comme président de l’université Saleh
Boubnider Constantine 3 à la place de Mr. Hassni Boukarzaza.
Le 21 Février 2017, le nom de l’université a été changé de l’université de
Constantine 3 à Saleh Boubnider Constantine 3.
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
53
3. La mise en place de l’expérimentation :
3.1 Le questionnaire :
Nous avons fait recours au questionnaire, pour obtenir des meilleurs résultats
rapides et plus pertinents, en ce qui concerne le processus de formation des
enseignants à travers leurs réponses. Les questions posées sont de types différents :
- Questions fermées
- Questions à choix multiples
- Questions ouvertes
3.2 Objectif du questionnaire :
Comme nous l’avons déjà mentionné, l’objectif principal de ce travail de recherche
est de montrer l’importance de la formation des enseignants de FLE. En plus de
cet objectif et à travers le questionnaire que nous avons élaboré, nous visons de
connaitre les différentes compétences linguistiques et communicatives que
possèdent les futurs enseignants (les normaliens du primaire).
3.3 Analyse du questionnaire :
Dans cette étape analytique, nous avons essayé d’analyser et de commenter les
réponses obtenues de la manière suivantes :
Question N° 01 : « Vous êtes ..? »
C’est une question à choix multiples qui vise à désigner le sexe du futur
enseignant ; et nous avons reçu les résultats quantitatifs suivants :
Tableau N° 01 : Désignation du sexe
Le choix Réponses en nombre Pourcentage
Homme 5 25 %
Femme 15
75 %
Question N° 02 : « Quel âge avez-vous ? »
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
54
À travers cette question, nous visons à désigner l’âge moyen des enseignants du
FLE au cycle primaire :
Figure N° 01 : Moyenne d’âge de futurs-enseignants du FLE
Selon ces résultats obtenus nous pouvons dire que l’âge moyen de futurs-
enseignants est entre (21ans-23ans).
Question N° 03 : « Comment vous vous êtes dirigés vers l’enseignement ?»
C’est une question à choix multiples, nous voulons savoir par laquelle si les
futurs-enseignants de FLE aiment vraiment leur métier d’enseignement ou pas. En
ce sens nous avons obtenu les résultats suivants :
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
21 ans 22 ans 23 ans 24 ans 26 ans
10%
5%
10%
0 0
10%
30%
20%
10%
5%
Homme
Femme
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
55
Figure N°02 : La raison d’être enseignant de FLE au primaire
Les résultats indiquent que la plus part des normaliens ont choisi le métier
d’enseignement parce qu’ils voient qu’il n’y a pas mieux ; ainsi qu’à travers ce
choix ils vont s’engager directement dans la vie active.
Question N°04: « Pourquoi vous avez choisi l’enseignement au primaire ? »
C’est une question ouverte qui vise à déterminer pourquoi ils ont choisi
l’enseignement au primaire et pas autre. Nous avons obtenu les réponses organisées
dans le tableau suivant :
« Parce que j’aime beaucoup le métier d’enseignement et même aussi les petits
enfants. »
« Profession honnête. »
« J’aime les enfants. »
« J’aime être en contact avec les petits enfants. »
« Former la base du savoir des écoliers, est pour moi, le plus important. En
effet, une bonne formation dés le jeune âge leur sera utile toute leur vie et je me
vois la personne apte à le faire. »
« J’aime les enfants, j’aime leur inculquer les bonnes mœurs ; j’aime leur faire
maitriser cette langue de Molière. »
« Je veux terminer rapidement la formation et entrer dans la vie active c’est
pour cela j’ai choisi celle de 3 ans. »
40%
0%
60%
Réponses
par vocation
par obligation
vous n'avez pas trouvé mieux
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
56
« Les études y durent moins. »
« Je l’ai choisi parce que c’est un enseignement basique qui nous permet de
suivre l’élève dés son premier contact avec l’apprentissage. »
« Je me sens plus à l’aise avec un public jeune. »
« J’aime les enfants. »
« Rêve d’enfance. »
« J’ai choisi l’enseignement au primaire parce que j’aime beaucoup travailler
avec des enfants et je veux assumer la responsabilité de leur inculquer
correctement des savoirs et des savoir-faire. »
« Je n’ai pas eu un choix meilleur. »
« J’aime enseigner les petits enfants. »
« Je voulais seulement enseigner et puisque ma moyenne me permet seulement
de choisir le voici. »
« C’est un rêve d’enfance. »
« Je n’ai pas choisi. »
« J’aime les enfants et je pense qu’on peut les contrôler facilement. »
« Je peux donner mieux dans ce cycle. »
Tableau N°02 : La raison de choisir d’être enseignant au primaire
Les résultats obtenus montrent que la majorité des enseignants, ont choisi le cycle
primaire parce qu’ils aiment travailler avec les petits enfants et parce qu’ils se
sentent à l’aise quand ils se trouvent face au public plus jeune. Ainsi que parmi ces
réponses, il y’a celles qui montrent que ce choix est justifié par le biais de la durée
des études.
Question N° 05 : « Pensez-vous que 3 ans de formation suffisent- ils pour
exercer votre métier dans des bonnes conditions ? »
À travers cette question fermée, nous voulons savoir les avis de futurs-enseignants
concernant la période de leur formation.
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
57
Figure N°03 : Satisfaction des enseignants vis-à-vis leur formation
La figure ci-dessus montre que les réponses entre oui et non sont plus approchées
avec le pourcentage de (53 % et 47 %), mais la majorité des normaliens voient que
la formation avec sa durée de 3 ans est suffisante pour former un bon enseignant
compétent et capable de pratiquer son métier dans des bonnes conditions.
Question N°06 : Si c’est non, pourquoi ?
Les normaliens qui ont répondu par Non, ont justifié leur réponse par ces raisons :
« C’est l’âge le plus sensible et c’est la base qui nécessite beaucoup de
travail.»
« La durée du cursus est trop courte puisqu’on accorde moins d’heure à l’oral,
déjà l’étudiant à ce stade se trouve inapte dans la plupart des cas, à réagir et
intervenir spontanément. Aussi, le côté théorique est privilégié à l’école, le
stage ne se fait qu’en troisième année. Enfin le savoir appris n’a pas de
relation avec ce qu’on trouve durant notre stage. »
« Parce que pendant les 3 ans nous nous formons comme des étudiants et non
pas comme des enseignants, pas de pratique réelle sur terrain. »
« Formation insuffisante. »
« La formation est très réduite. »
53% 47%
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Réponses
Oui 53%
Non 47%
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
58
« Je pense que nous avons besoin de plus de pratique. »
« Je pense que l’enseignement du français au primaire est très difficile parce
que le français est une langue étrangère et 3 ans n’est pas du tout suffisantes
pour acquérir des compétences qui nous aident dans notre profession. »
« La phase théorique oui mais pratique non, on a besoin de pratiquer nos
connaissances pendant une longue période non juste 3 mois. »
« Je pense que c’est impossible de former un enseignant du FLE avec la durée
de 3 ans sans pratiquer ce métier durant la formation »
Tableau N°03 : justification des réponses négatives concernant la
durée de la formation
Il est clair que cette question vise à justifier la réponse négative concernant la durée
de la formation ; nous pouvons comprendre à travers la majorité des justifications
que cette formation se base sur la phase théorique beaucoup plus que la pratique.
Alors, comme la compétence s’accumule en 3 grands S (savoir/ savoir-faire-
savoir-être), il ne suffit pas de former ses enseignants d’une langue étrangère en
basant sur le savoir et en négligeant le savoir-faire qui est la concrétisation des
connaissances sur le terrain ou bien le savoir-être qui assure la construction de la
personnalité de l’enseignant et le bien-être de l’enseignant et surtout la pratique de
la langue dans différentes situations de communication.
Question N°07 : « Voyez-vous que votre formation était…. »
À travers cette question à choix multiples, nous voulons savoir comment était la
nature des savoirs donnés durant ce processus et aussi comment les futurs
enseignants ont acquis leur formation, est ce que cette dernière était plus
(didactique, linguistique ou pratique).
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
59
Figure N°04 : La nature du contenu de la formation des enseignants
de FLE au cycle primaire.
Les résultats indiquent que la formation était plus théorique didactique et
linguistique ; c’est-à-dire le savoir donné était basé sur des normes didactiques et
linguistiques.
Question N°08 : « pourriez-vous décrire comment se faisait le processus de
cette formation ? »
C’est une question à choix multiples pour savoir comment était ce processus plus
théorique ou plus pratique ou bien il s’est basé sur les deux axes.
Figure N°05 : Le contenu du processus de la formation (théorique ou
pratique)
41,50%
20,40%
6,05%
32,05%
Réponses
Plus didactique 41,5%
Plus linguistique 20,4%
Plus de stage pratique 6,05%
Didactique et linguistique32,05%
47,40%
0,00%
52,60%
Réponses
Théorique
Pratique
Les deux
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
60
Question N°09 : « Dans la dernière année vous avez un stage à faire, pourriez
vous nous décrire comment cela s’est-il déroulé ? »
C’est une question ouverte qui vise à déterminer comment le stage s’est il passé la
dernière année et est-ce qu’il était vraiment et utile ou pas, et nous avons obtenu les
déclarations suivantes :
« Stage pratique dure environ 08 semaines, c’est le premier contact avec le
monde professionnel.il subdivise en trois phases :
- La phase d’observation
- La phase d’intégration
- La phase du stage bloqué »
« C’est la meilleure chose dans toute ma formation »
« Notre stage est composé de trois phases ; phase d’observation, qui dure deux
semaine puis une phase d’intégration, là ou on commence à présenter des
parties du cours à enseigner. Enfin la dernière phase qui est le stage bloqué,
dans cette phase nous enseignons pendant un mois à la place de l’enseignant
dans un établissement déterminé par l’administration de l’ENS »
« C’était magnifique, j’étais sur terrain pour la première fois et j’étais obligée
de reformuler et de simplifier les choses ; des fois j’étais obligée d’utilisé la
Deridja parce que je suis face à des débutants. Des fois les mots m’échappent,
je n’aime pas trop traduire donc il m’est arrivé de dessiner d’utiliser des
images … j’ai concentré sur la prononciation des élèves leur corriger
l’articulation. »
« C’est bien déroulé, aucune relation du stage pratique et de l’enseignement
primaire avec notre formation. »
« Dans des meilleurs conditions. »
« C’était pendant une petite période qu’on considère insuffisante pour la
formation d’un enseignant. »
« Cela était très bénéfique. »
« Le stage pratique s’est bien passé, j’ai pu me servir de tout ce que j’ai appris
durant mon parcours ; les enseignants, formateurs et encadreurs, étaient
coopératifs ainsi que les apprenants. »
« Le stage pratique est la chose la plus intéressante à l’ENS, disant mieux c’est
ce que nous avons gagné de l’ENS. Il s’est bien déroulé, nous avons appris
beaucoup de chose avec les enseignants formateurs et les encadrant. »
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
61
« C’était pour moi une déception, notre formatrice n’était pas très sérieuse
avec nous car c’était sa première fois qu’elle travaille avec des stagiaires »
« Ce n’était pas bien passé car la durée du stage pratique était courte (3
semaines), et pendant tout le stage j’ai enseigné que 7 fois (45min pour
chaque séance, il y en a qui n’a enseigné que 2 fois. De plus on nous a privés
de prendre les élèves de 5AP en sachant que notre formatrice n’enseigne qu’a
deus niveaux (4AP et 5AP).Cette dernière nous a pas appris à rédiger des
fiches …est »
« C’est un premier contact avec les élèves, qui nous a permet d’appliquer les
connaissances théoriques de façon pratique et de prendre en charge le
processus pédagogique Enseignement/Apprentissage, dont l’objectif général
est de réaliser dans une situation pratique, le transfert des savoirs, savoir-faire
et savoir-être acquis durant la formation à l’ ENS. »
« En général c’était une expérience à ne pas oublier, mon premier pas dans le
club des enseignants. »
« Je me suis senti pour la première fois que se suis enseignant. »
Tableau N°04 : Comment s’est il passé le stage pratique de la dernière
année de formation
Suivant ce tableau de réponses, nous constatons que le stage pratique dure environ
2 mois et il se subdivise en trois phases :
- La phase d’observation (le stage d’observation) ; elle dure deux semaines.
- La phase de participation (le stage intégré), là où l’étudiant commence à
présenter des cours devant des vrais apprenants.
- La phase d’animation (le stage bloqué), dans cette phase l’étudiant prend la
place de l’enseignant et s’occupe d’une classe pendant un mois.
Selon eux, le stage pratique est un excellent essai mais il est très cour pour
pratiquer leurs acquis et pour s’auto-évaluer.
Aussi, En ce qui concerne la seule réponse non pertinente :
- « C’est bien déroulé, aucune relation du stage
pratique et de l’enseignement primaire avec notre
formation. »
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
62
Il y’a une contradiction, au début cette étudiante a déclaré que c’était bien passé
puis, il a dit qu’il n y’a aucune relation entre le contenu de la formation avec ce
qu’il y a sur terrain.
Question N°10 : « Ce stage était assuré par… »
Nous visons par cette question à choix multiples, à découvrir par qui était
assuré le stage de la dernière année.
Figure N°06 : Catégorie de formateurs
À travers les réponses données, nous pouvons dire que le stage était assuré par des
enseignants formateurs et parfois avec des enseignants et des inspecteurs.
Question N°11 : « Il vous permettait d’acquérir .. : »
C’est une question à choix multiple, à travers laquelle, nous voulons découvrir que
permettait le stage d’acquérir. Voici les réponses obtenues :
78%
0%
17%
5%
Réponses
Des enseignants Des inspecteurs Les deux Le service du stage
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
63
Figure N°07 : Nature des acquis
Les résultats obtenus de cette question indiquent que : durant le stage, l’étudiant
apprend comment peut-il réutiliser les connaissances déjà acquises et comment
peut-il concrétiser le savoir sur terrain ; c’est le savoir-faire.
Question N°12 : « Pendant votre stage, avez-vous trouvé quelques difficultés
sur le terrain ? »
Figure N°08 : Déclarations de difficultés trouvées pendant le stage
2,00%
75,00%
23%
Réponses
Savoirs
Savoir-faire
Savoir-etre
72,80% 27,20%
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Oui
Non
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
64
Question N°13 : Si c’est oui, pourriez vous les citer ?
C’est une question ouverte qui vise à designer quels sont les problèmes rencontrés
par les stagiaires.
« Comment faciliter l’information et comment gérer les élèves. »
« Des élèves en 5 ème année qui ne savent pas lire et écrire une simple
phrase. »
« La langue française et influencée par la langue maternelle. »
« on a aucune idée sur les méthodes d’enseignement, comment on va travailler
avec les élèves, comment enseigner, comment gérer la classe, les outils et les
documents de l’enseignant ? on ne sait rien. »
« On n’était pas assez responsable. »
« A mon avis les programmes enseignés dépassent les capacités mentales des
enfants et condamnent leur liberté et leur créativité.
« Ne savoir pas réagir à des situations inattendues dans la classe »
« Les élèves font beaucoup de bruits. »
« je ne savais pas comment gérer la classe. »
« Le premier contact avec les élèves était très difficiles pour moi et aussi je
n’ai pas su comment gérer la classe et aussi comment se comporter avec les
élèves. »
Il était très difficile pour moi de passer du statut d’une étudiante au statut
d’une enseignante. »
« j’ai rencontré assez de difficultés comme :
- Le savoir-être
- Savoir gérer toute une classe
- Assurer la transmission du message. »
« L’enseignement est métier très difficile, donc j’ai rencontré des difficultés
dans la présentation des activités. »
« C’est très difficile de contrôler toute la classe. »
« La gestion du temps. »
Tableau N°05 : Les difficultés et les obstacles rencontrés par les
stagiaires
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
65
Les obstacles qui font du souci aux stagiaires sont purement pédagogiques comme
l’indique le Tableau N°05. Nous pouvons les résumer comme suit :
- Incapacité de gérer la classe.
- Manque de la motivation.
- Volume horaire insuffisant.
- Difficulté des programmes conçus.
- L’influence de la langue maternelle.
Question N°14 : « Voyez-vous que le premier responsable de ces problèmes
est..»
C’est une question à choix multiples qui sert à déterminer quel est le premier
responsable des problèmes rencontrés par les stagiaires.
Figure N°08 : désignation des problèmes rencontrés durant le stage.
Les résultats obtenus indiquent que le premier responsable des problèmes
rencontrés est la dominance de l’aspect théorique et l’insuffisance de l’aspect
pratique. Ainsi qu’il vient au second lieu, la durée de la formation académique qui
était insuffisante. Enfin, il se place à la dernière place le manque de
l’autoformation. Nous avons comparé les résultats de cette question avec les
35,70%
21,40%
42,90%
Problèmes rencontrés
La durée de la formationacadémique était insuffisante
Le manque de l'autoformation
Le manque de l'apect pratique
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
66
réponses de la Question N°05 ; qui était sur la satisfaction de la durée de la
formation, là où la majorité des étudiants ont répondu par oui avec un pourcentage
de 53 %. Autrement dit, les réponses à la question N°05 ne sont pas fiables, et que
certains enseignants qui ont répondu par oui n’étaient pas honnêtes et qu’ils
voulaient éviter la question suivante.
Question N°15 : « Durant votre stage au primaire, Vous vous êtes occupés (es)
de combien de niveaux »
L’objectif de cette question à choix multiples est de s’informer si chaque
enseignant est chargé d’enseigner un ou plusieurs niveaux.
Figure N°09 : Nombre de niveaux enseignés durant le stage
La figure ci-dessus montre que la majorité des enseignants ne sont chargés que
d’enseigner deux niveaux différents et peu sont ceux qui sont chargés d’enseigner
des classes de trois niveaux différents.
Question N°16 : « Vous vous êtes occupés (es) de quelle niveau ? »
L’objectif de cette question est de s’informer de combien de classes et de quel
niveau était occupé le stagiaire durant son stage bloqué.
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
Femme Homme
7%
2%
32%
11%
33%
12%
Un niveau
Deux niveaux différents
Trois niveaux différents
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
67
Figure N°10 : Niveau enseigné durant le stage
En analysant cette figure, nous pouvons dire que le niveau le plus dominant est
celui de 5 AP ensuite 4 AP puis 3 AP.
Question N°17 : « Dans le cadre de la nouvelle réforme, quelle approche le
système éducatif algérien adopte-t-il pour l’enseignement de la langue française au
cycle primaire ? »
Elle vise à déterminer l’approche adoptée par le système éducatif algérien dans le
cadre d’enseignement-apprentissage du FLE au cycle primaire. Ainsi, nous visons à
savoir si les enseignants connaissent l’approche qu’ils sont censés appliquer ou
non. Les résultats que nous avons obtenus se manifestent dans le tableau ci-
dessous.
Réponses Réponses en nombre Pourcentage
Approche par
compétence
17 86%
Approche
communicative
2 9%
Autres 1 5%
Tableau N°06 : Approche adoptée
Suivant ce tableau, nous constatons que le système éducatif algérien adopte
l’approche par compétences pour l’enseignement-apprentissage du FLE au cycle
primaire. Cela est affirmé par 86% des réponses des enseignants.
33,20%
27,80%
39%
Niveaux
3 AP
4 AP
5 AP
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
68
Question N°18 : «Quels sont ses principes ? »
C’est une question ouverte, dont l’objectif est de déterminer le degré de
connaissances chez les enseignants concernant l’approche par compétences. Nous
avons obtenu les réponses suivantes :
« L’enseignant est juste un guide.»
« Le réinvestissement des acquis. »
« Donner autant d’importance à l’oral qu’a l’écrit pour que l’élève algérien
puisse parler cette langue étrangère. »
« Pousser les élèves à trouver la règle, à arriver à l’objectif fixé, ce n’est pas
l’enseignant qui donne le cours. »
« La communication comme base. »
« Rendre l’élève responsable de son apprentissage et installer chez lui une
compétence de communication qui lui permet de s’exprimer lors des situations
réelles. »
« L’élève est au centre de son apprentissage, l’enseignant n’est qu’un guide. »
« Impliquer d’avantage l’apprenant.»
« Bah je ne sais pas. »
« - Placer l’élève au centre d’apprentissage,
- Rendre l’apprentissage plus significatif en choisissant des situations
motivantes et stimulantes,
- Orienter les tâches vers des situations complexes,
- Intégrer les apprentissages au lieu de les faire acquérir de façon séparée. »
« Guider l’élève et l’aider à comprendre sans lui donner la leçon telle qu’elle
est (c’est à l’élève de déduire la règle). »
« Elle centre sur l’apprenant, autonomie. »
« Elle se base sur le Savoir, Savoir-faire, Savoir-être, et elle vise à construire
l’enseignement sur la base de savoir-faire. »
Tableau N°07 : Les principes de l’approche par compétence (APC)
Nous pouvons dire que l’approche par compétence (APC), a des principes et elle se
base sur des normes spéciales. Elle sert à mettre l’apprenant au centre de
l’apprentissage. Elle vise beaucoup plus le savoir-faire, c’est-à-dire selon elle
l’apprenant doit réutiliser concrètement les connaissances acquises (le savoir) dans
différentes situations de communication. Le statut de l’enseignant reste un guide.
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
69
Parmi les réponses obtenues, nous avons rencontré une qui n’est pas du tout
pertinente « « Bah je ne sais pas. »
Nous disons que cette personne qui est un futur enseignant n’a pas la moindre de
connaissances sur l’approche par compétence qui est considérée comme l’approche
dominante à l’Algérie. »
Question N°19 : «Essayez-vous de vous former par vous-même
(l’autoformation) ? »
C’est une question fermée, nous voulons par laquelle savoir si les futurs-
enseignants se forment par eux même.
Figure N°11 : Taux de bénéfice d’autoformation
D’après les résultats de la figure ci-dessus, nous voyons que toutes les réponses
étaient positives avec un pourcentage de 100 %, autrement dit que touts les
enseignants optent pour une autoformation. De ce fait, nous nous interrogeons : par
quel moyen ?
Question N°20 : « Si oui, par quel moyen ? »
C’est une question à choix multiples qui vient pour déterminer quel moyen utilisent
les futurs-enseignants à fin de s’auto-former.
100%
0%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Oui
Non
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
70
Figure N°12 : «Le moyen utilisé pour l’autoformation de futurs-
enseignants »
Les résultats obtenus de cette question indiquent que la majorité des enseignants
s’appuient sur la lecture pour développer leurs niveaux et ils utilisent aussi la
communication et la stratégie de l’écoute afin de s’améliorer.
Question N°21 : « D’après vous, qu’est ce que la formation Continue ? »
C’est une question ouverte nous visons par laquelle de savoir si les futurs
enseignants ont quelques informations sur la vie active ou pas.
« C’est l’expérience. »
« Enseigner c’est apprendre ; avoir un diplôme ne veut pas dire qu’on a acquis
tout le savoir nécessaire. L’enseignant doit actualiser ses informations sans
cesse »
« Enseigner c’est apprendre, on apprend de nouvelles choses tout au long de sa
carrière. »
« Une formation dans la quelle on va apprendre les nouvelles approches
appliquées dans les écoles algériennes selon la nouvelle réforme. »
42,10%
16,00%
21,10%
20,80%
Moyens
Par la lecture
Par l'écoute
Par la communication
Lecture,écoute etcommunication
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
71
« Est un processus d’apprentissage qui permet à un individu d’acquérir des
savoirs et savoir-faire. »
« Une formation tout au long du parcours professionnel. »
« Qui ne s’arrête pas, qui se fait chaque jour. »
« Qui événement. »
« L’enseignant est en perpétuelle formation qui avec le temps, accroitra ses
propres compétences, qualifications sa maitrise professionnelle. »
« Une théorie d’apprentissage qui ne cesse jamais été qui se développe en
développant les capacités de celui qui l’exerce. »
« C’est une formation en cours de service ».
Tableau N°08 : La formation continue d’après les étudiants de
l’ENS
Selon les réponses organisées dans ce tableau ci-dessus, nous voyons qu’il y’a des
étudiants qui sont au courant de leur spécialité, c'est-à-dire qu’ils ont pu définir la
formation continue correctement. Ainsi que parmi les réponses fournies pour cette
question, nous avons eu quelques réponses non pertinentes :
- « C’est l’expérience. »
- « Qui ne s’arrête pas, qui se fait chaque jour. »
- « Qui événement. »
- « Une théorie d’apprentissage qui ne cesse jamais été
qui se développe en développant les capacités de celui
qui l’exerce. »
Question N°22 : « Pensez-vous qu’il y’a une différence entre la formation à
l’ENS et la formation à l’université ? »
C’est une question fermée, qui vise à désigner si les normaliens pensent qu’il y’a
une différence entre leur formation et celle à l’université.
Le choix Nombre Pourcentage
Oui 17 77 %
Non 3 23 %
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
72
Tableau N°09 : Existence de différence entre la formation (à l’ENS et
à l’université
Pour cette question 17 étudiants voient qu’il y’a une différence entre eux et les
licenciés, la question suivante va déterminer où réside cette différence.
Question N°23 : « Voyez-vous que… »
Comme nous avons déjà mentionné, cette question à choix multiples est venue pour
désigner où s’accumule cette différence.
Figure N°13 : Avis et comparaisons de deux types de formation
La figure ci-dessus montre que la majorité des normaliens voient que la formation à
l’ENS est plus efficace et utile que celle de l’université, et ils voient aussi que les
professeurs sortants de l’ENS sont souvent plus compétents que les licenciés. Elle
montre aussi qu’il y’a d’autre qui voient que les licenciés ont plus de chance sur
terrain parce qu’ils peuvent continuer leurs études académique (Master/ Doctorat).
Question N°24 : « Quelle place occupe la langue française dans vos relations
communicatives (dans votre quotidien)?»
41,20%
23,50%
29,40%
5,90%
Réponses La formation à l'ENS est plusutile que celle de l'université
Les licenciés ont plus de chancesur le terrain parce qu'ilspeuvent continuer leurs étudesacadémiques ( Master/Doctorat)
Les professeurs sortants del'ENS sont plus compétents queles licenciés
La même chose
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
73
C’est une question ouverte, nous voulons par laquelle savoir le statut de cette
langue chez les francisants. Ainsi que, si les futurs-enseignants du FLE
s’intéressent vraiment à la langue française, s’ils veulent vraiment l’apprendre et la
faire apprendre.
« Langue étrangère. »
« Langue seconde et langue de la recherche scientifique et de la
documentation. »
« Langue seconde. »
« Pour moi, la langue française est une langue seconde parce que je suis issue
d’une famille intellectuelle où le français est toujours présent dans notre
parler. »
« Primordiale. »
« Étrangère, personne ne l’utilise, chez nous la majorité ne l’aime pas. »
« La première langue étrangère. »
« Langue officielle. »
« C’est une langue d’enseignement. »
« Première langue étrangère. »
« La deuxième langue nationale. »
« La langue française se caractérise par sa forte présence dans l’Algérie depuis
l’indépendance. »
« C’est la première langue étrangère dans notre constitution algérienne. »
« Langue seconde. »
« Pour moi, la langue française je la considère comme une langue du prestige,
c’est la deuxième langue dans mon pays, je l’aime et j’aime l’enseignée. »
« C’est ma spécialité que j’ai choisi par amour. »
« J’aime le français et j’aime l’enseigné aux petits enfants. »
Parmi ces réponses nous avons trouvé une question qui est vraiment contradictoire :
- « Étrangère, personne ne l’utilise, chez nous la majorité
ne l’aime pas. »
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
74
Un futur-enseignant qui répond de cette façon sur sa langue de spécialité, est
vraiment démoralisant.
3.4 L’observation
Dans notre expérimentation, nous considérons le recours à l’observation comme
une nécessité pour la consolidation et le renforcement des résultats obtenus dans
l’analyse des questions destinées aux enseignants pour les rendre plus fiables et
plus crédibles. De ce fait, nous avons assistés avec deux enseignantes stagiaires
dans leur premier jour du stage pratique.
3.5 Objectif de l’observation :
Dans notre étape analytique, nous voulons contrôler la compétence grammaticale
et orthographique de l’enseignant stagiaire. Ainsi que nous voulons voir si
l’enseignant stagiaire est capable de gérer une classe de FLE pour la 1ière
fois.
C’est pour cela nous nous appuyons sur cette grille d’observation :
Grille d’observation (stagiaire n°01) :
Nom de l’enseignant encadreur X
Nom de l’enseignant stagiaire A
Nom et adresse de l’école Abd El Kader El Medjaoui
Djenen Ezitoun
Date, horaire, durée
Mercredi : 27/02/2019
DE : 8 :00h à 8 :45h
Avec durée de : 45 min
Niveau de la classe occupée 4 AP
Nombre des élèves 32 élèves
Matériel utilisé Tableau, marqueurs, ardoises, cahier
d’activités page 70.
La leçon présentée Orthographe : (L’accord nom/adjectif
au pluriel en s).
Élément ou événement qui a influencé
le déroulement de la séance Rien à signaler
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
75
Fautes d’orthographe ou de
grammaire faites par l’enseignant
stagiaire sur le tableau
Aucune faute.
La séance était bien déroulée.
La prise de la parole de l’enseignant
stagiaire
L’enseignante stagiaire a une
excellente prononciation des voyelles.
Elle perd des fois ses paroles, c'est-à-
dire elle cherche les mots adéquats
pour une meilleure explication.
Animateur de la séance L’enseignante stagiaire elle-même
L’aide donnée par l’enseignant
formateur (encadreur)
Le rôle de l’enseignante formatrice
était juste un guide pour l’enseignante
stagiaire comme si première séance
elle ne sait pas où sont les cahiers
d’activité,…etc.
Grille d’observation (stagiaire n° :02)
Nom de l’enseignant encadreur Y
Nom de l’enseignant stagiaire B
Nom et adresse de l’école Dahache Ammar
La nouvelle ville à Constantine
Date, horaire, durée
Mercredi : 27/02/2019
DE : 13 h à 13 :45h
Avec durée de : 45 min
Niveau de la classe occupée 5 AP
Nombre des élèves 34 élèves
Matériel utilisé Tableau, marqueurs, livre de lecture,
cahier d’activité.
La leçon présentée Conjugaison :( les verbes du 1
ier et
2ième
groupe à l’imparfait).
Élément ou événement qui a influencé
le déroulement de la séance Rien à signaler
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
76
Fautes d’orthographe ou de
grammaire faites par l’enseignant
stagiaire sur le tableau
Aucune faute
La prise de la parole de l’enseignant
stagiaire
L’enseignante stagiaire a trouvé des
difficultés
Animateur de la séance L’enseignante stagiaire elle même
L’aide donnée par l’enseignant
encadreur
L’enseignante stagiaire répète
toujours ce qu’elle a dit la stagiaire
pour faire comprendre ses élèves
parce qu’ils se sont habitués à la
façon de leur enseignante.
4. Remarques :
Au cours de notre observation dans le premier jour du stage bloqué effectuée aux
écoles primaires (Abd El Kader El Medjaoui, Dahache Ammar) et d’après la
présence des enseignants stagiaires sur le terrain nous avons constaté que les
enseignantes stagiaires s’étaient bien préparées pour le premier jour de ce stage
bloqué ; et malgré cela les stagiaires ont trouvés quelques difficultés surtout ceux
qui sont pédagogiques et psychologiques :
- Le recours à la langue maternelle est aussi le grand
obstacle parce que les élèves du primaire demandent
toujours une explication et une traduction directe des
mots et des expressions difficiles.
- Le stagiaire est toujours attaché avec une feuille ou bien
un guide.
- Le stagiaire parle ce qu’il a peu être appris par cœur
(elles n’étaient pas spontanées dans leur prise de parole)
- Le manque de la pratique de la langue française paraît
surtout quand la stagiaire ne trouve pas les mots
adéquats facilement, il réfléchit et il prend son temps
pour dire telle ou telle chose.
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
77
- Le volume horaire pour la stagiaire B était insuffisant
pour présenté un cours de conjugaison, elle était un peu
lente dans son explication et elle trouve des difficultés
dans sa transmission du message.
Conclusion :
L’École Normale Supérieur assure une formation académique couronnée par une
expérience préprofessionnelle, (Le stage pratique).
Le stage pratique est une « formation de terrain » que doivent suivre les étudiants
stagiaires, il dure environ 8 semaines et constitue un premier contact avec le monde
professionnel. Il subdivise en trois phases durant lesquelles les stagiaires vont
planifier et vérifier leur tâche. Ces trois étapes auxquelles les étudiants de fin de
cycle sont obligatoirement soumis, visent à leur assurer un minimum de préparation
à la prise en charge de la classe dans le but de réduire les risques inhérents à toute
première expérience de l’enseignant. Elles constituent l’observation, la
participation et l’animation :
1. Stage d’observation : (2 semaines)
Elle constitue la première étape du stage pratique, son but est de permettre aux
stagiaires d’observer l’acte pédagogique qui se déroule dans l’établissement et dans
la classe. Il s’agit alors d’observer comment l’enseignant complète sa tâche
d’enseignement et d’analyser les techniques et les méthodes d’enseignement ainsi
que les stratégies d’apprentissage.
2. Stage intégré: (2 semaines)
Le stagiaire se rend à son établissement d’application, l’enseignant tuteur doit
l’accompagner durant cette phase afin de suivre sa progression. Cette étape tend à
le préparer à la phase finale du stage (stage bloqué). Elle lui permet de commencer
graduellement, participer aux différentes taches pédagogiques et de supervision.
Dans cette étape le stagiaire est sensé de préparer les fichiers et les cours.
3. La phase d’animation : (le stage bloqué) :
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
78
Après les activités d’observation (stage d’observation) et de participation partielle
(stage intégré), l’étudiant stagiaire aborde l’étape finale du stage pratique, le stage
bloqué. Il se rend tous les jours ouvrables et suivant l’emploi du temps de la classe
concernée pendant deux semaines. Cette étape lui permet de prendre en charge, en
toute responsabilité, les différents cours et activités ainsi que leur évaluation et
surtout d’interagir de façon suivie avec les apprenants et les matières enseignées.
Durant cette étape il faut assumer quelques tâches nécessaires comme la
préparation au préalable de tous les cours programmés le jour du stage et aussi les
fiches; la recherche des documents nécessaires à la préparation des cours, le
stagiaire est aussi sensé de mentionner tous les conseils et les observations sur son
cahier de stage. Il y’a aussi quelques activités administratives que doit faire
l’enseignant stagiaire, il est sensé de faire l’appel, reporter les absents, tenir le
cahier de classe, assister à des conseils de classe, à des séminaires ou aux réunions
avec les parents d’élèves …etc. nous pouvons dire donc que durant cette étape le
stagiaire joue le rôle complet d’un vrai enseignant.
Au terme de ce présent chapitre et d’après le questionnaire que nous avons fait
nous pouvons confirmer que le processus de la formation des enseignants du FLE
au cycle primaire cas de l ENS, souffre d’un nombre très large de difficultés et
d’obstacles pédagogiques liés surtout à la durée du stage pratique c'est-à-dire
l’insuffisance de la formation pédagogique, puis il vient au second lieux le manque
de la pratique et de l’utilisation de la langue en général c'est-à-dire le manque de
l’autoformation.
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
79
Conclusion
Générale
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
80
L’éducation est l’un des fondements les plus importants sur lesquels les nations
dépendent pour maintenir leur existence et sur laquelle la société progresse et se
développe. L’enseignant occupe une place fondamentale dans l’éducation, c’est lui
qui oriente le processus éducatif vers la réalisation de ses buts et ses objectifs. C’est
pour cette raison les méthodes de préparation et de formation de l’enseignant
doivent donc être d’un degré d’efficacité très élevé pour garantir une bonne
formation des futurs enseignants.
La formation des enseignants du français langue étrangère est devenue un
processus indispensable à la réussite scolaire dans les nouveaux programmes
conçus par le système éducatif algérien. Pour cette raison, nous avons effectué
notre travail de recherche dont l’intitulé est : « La Formation pédagogique des
enseignants du FLE au cycle primaire en Algérie » : Obstacles et difficultés (cas de
l’ENS à Constantine) et à travers lequel nous visions à répondre à la question
suivante : (Comment la formation pédagogique des enseignants du FLE en Algérie
au cycle primaire peut-elle être une condition déterminante à un meilleur processus
d’enseignement-apprentissage des apprenants ?).
Nous sommes parties dans notre recherche du constat que l’école primaire est le
passage obligatoire de tout membre de la société d’où le questionnement de choisir
une bonne école là ou ils travaillent des bons enseignants et que ces derniers
rencontrent beaucoup d’obstacles en appliquant l’approche par compétences
adoptée dans le cadre de la nouvelle réforme.
Notre objectif principal de cette étude est de mettre en évidence l’importance de la
formation des enseignants de FLF en Algérie. De plus nous avons deux objectifs
dits secondaires qui sont :
- Cerner les problèmes et projeter la lumière sur
certains angles sombres dans la formation des
enseignants du FLE au cycle primaire.
- Montrer le grand rôle de l’enseignant de FLF au cycle
primaire et faire sensibiliser ce dernier de la
responsabilité qu’il doive assumer dans sa tâche
d’enseigner.
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
81
Notre expérimentation a été réalisée au cours des jours du stage pratique fait par les
normaliens dans leur dernier an de la formation, nous avons adopté une stratégie
de vérification contenant un questionnaire destiné à vingt étudiants et une
observation effectuée au cours des journées du stage pratique organisés par des
enseignants formateurs ; là où nous avons fait deux grilles d’observation pour deux
enseignants stagiaires afin d’observer comment était le premier contact avec le
monde professionnel.
Selon l’analyse fait du questionnaire que nous avons distribué aux normaliens, nous
avons obtenu des résultats qualitatifs et quantitatifs qui ont confirmé nos deux
hypothèses selon lesquelles, (les modalités mises en œuvre dans le processus de la
formation des enseignants du FLE au cycle primaire répondent insuffisamment à
leurs besoins), (Les enseignants ayant fait plus d’information, ont un meilleur
rendement en classe du FLE.). Cette confirmation renvoie aux réponses obtenues
dont la majorité d’elles indique que les futurs enseignants ne sont pas satisfaits de
la formation qu’on leur fournie ce qui leur conduit à affronter des problèmes en
exerçant leur métier dans leur classe et face à leurs élèves. De ce fait nous
infirmons l’hypothèse qui dit que les enseignants issus d’instituts spécialisés (ENS)
ont plus de chance d’intégrer la profession avec aisance.
Nous arrivons donc à dire qu’il est nécessaire de projeter la lumière sur le
processus de formation des enseignants du FLE au cycle primaire soit à l’ENS ou à
l’université ; en mettant en œuvre de nouvelles modalités et démarches pour que
l’enseignant sortant de ces établissements soit compétent et prêt pour exercer son
métier sans difficultés afin d’atteindre l’objectif principal du processus de
l’enseignement/apprentissage du FLE qui vise à former un apprenant autonome
compétent et capable de parler et de communiquer en utilisant la langue française
dans diverses situation de communication.
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
82
Références
Bibliographiques
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
83
Dictionnaire :
Dictionnaire didactique du français langue étrangère et seconde.
Le Petit Larousse Illustré (Dictionnaire de langue française), 2014
Le petit Rober. (1996).Paris Vie.
REY Alain, Le Petit Robert micro : Dictionnaire d’apprentissage de
la langue française, 2013
LOGOS, Dictionnaire de la langue française. Paris.1972
Le Littré. Dictionnaire de la langue française.1934.
Reverso, dictionnaire du français.
Les ouvrages :
Belkayed Malika ; « La diversité culturelle : pour une formation des
enseignants en altérité » :2002.
BELANGER Jeanne, Guide Pratique d’Animation et de Formation,
Québec, Saint-Martin, 2010
DOUDIN Pierre-André et LAFORTUNE Louise, Intervenir auprès
d’Elèves ayant des Besoins Particuliers (Quelle formation à
l’enseignement), Québec, Presse de l’Université du Québec, Collection
Éducation-Intervention, 2007
L’équipe éducative de l’Institut Charles Janssens, Enseigner
aujourd’hui ; Aspect pratique.
James M.Banner, Jr.Harold C.Cannon, L’art d’enseigner.
Martinez Pierre ; « La didactique des langues étrangères » ; Que sais-
je ? Presse universitaire de France, 1999.
Maurice Debesse et Gaston Mialaret, Traité des sciences
pédagogique, « Fonction et formation des enseignants ».
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
84
MILARET Gaston, La formation des enseignants, Collection « Que
sais-je ? ».
Les thèses et les mémoires :
BOUDEBOUDA Fatiha, L’approche par compétences : Une
stratégie pour réinvestir ses acquis en français langue
étrangère.Cas des élèves de troisième année secondaire série Langues etrangères du lycée « CHERAITIA Youcef ». El Aouana- Jijel, 2010
BOUDRESA Asma, Enseigner/apprendre le FLE au primaire :
Quelle compétence et quel cadre choisir ?, mémoire de Master,
Université de Biskra, 2014.
BAIBEN Radia, Formation et autonomie des enseignants du FLE
au primaire d’Ain Arnet, Wilaya de Sétif, mémoire pour
l’obtention du diplôme de magister, université d’Ouargla.
BOUTEFLIKA Yamina, Formation des enseignants de FLE du
primaire en Algérie « Retours réflexifs sur la formation et
professionnalisation », thèse pour l’obtention du doctorat en
français.
DJELLOULI Leїla, La Formation Continue des Enseignants du
FLE : Obstacles et Perspectives (Cas des enseignants de la wilaya de
Biskra), mémoire de master, université de Biskra.
Les sites :
« Algérie ; amélioration de la qualité de la formation initiale et
continue des enseignants de français » Centre international
d’études pédagogique.
www.acelf.ca .PERRENAUD Philipe, « Le rôle de la formation à
l’enseignement dans la construction des disciplines scolaires ».
www.larousse.fr
www.interbaute.fr
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
85
Les documents :
DEMBRI Naima, L’enseignement/ apprentissage de FLE en Algérie
Formation pédagogique des enseignants
Habib EL MISTARI, l’enseigenement / apprentissage du FLE en
Algérie : Une nouvelle méthodologie pour quelles pratiques de
classe ? ? Doctorant, Université de Sidi Bel Abbés 2013, p.39
Qu’est ce que l’enseignement ? , DESSUS Philippe
La formation continue des enseignants phénomène naturel ?, Eric
BARBZO
TALEB IBRAHIMI Khaoula, coexistence et concurrence des langues
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86
Annexes
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
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Question N° 01 : « Vous êtes ..? »
Homme femme
Question N° 02 : « Quel âge avez-vous ? »
……………………………….....................................................................
Question N° 03 : « Comment vous vous êtes dirigés vers l’enseignement ?»
Par vocation par obligation
Vous n’avez pas trouvé mieux
Question N°04: « Pourquoi vous avez choisi l’enseignement au primaire ? »
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
……………………………………………
Question N° 05 : « Pensez-vous que 3 ans de formation suffisent- ils pour
exercer votre métier dans des bonnes conditions ? »
Oui Non
Question N° 06 : « Si c’est non pourquoi ? »
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
……………
Question N°07: « Vous voyez que votre formation était.. »
Plus didactique Plus de stage pratique
Plus linguistique Autres
Question N°08 : « Pourriez-vous décrire comment se faisait le processus de
cette formation ?
Théorie pratique les deux
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
88
Question N°09 : « Dans le dernier an vous avez un stage à faire, pourriez-vous
nous décrire comment cela s’est-il déroulé ? ».
……………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
……………………………………
Question N°10: « Ce stage était assuré par…. »
Des enseignants
- Des inspecteurs
- Les deux
- Autres
Question N°11 : « Il vous permettait d’acquérir .. : »
- Des savoirs
- Des savoir-faire
- Des savoirs-être
Question N°12: «Pendant votre stage, avez-vous trouvez quelques difficultés sur le
terrain ? »
Oui Non
Question N° 13 : « Si c’est oui pourriez-vous les citer ? »
……………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
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………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
Question N°14 : « Vous voyez que le premier responsable de ces problèmes
est… »
- La duré de la formation académique était insuffisante
- Le manque de l’autoformation
- Le manque de l’aspect pratique
Question N°15 : « Durant votre stage au primaire, vous vous êtes occupés(es) de
combien de niveaux ? »
Un niveau
Deux niveaux
Trois niveaux
Question N°16: « Vous vous êtes occupés (es) de quelle niveau ? »
3 AP 4 AP 5 AP
Question N°17 : « Dans le cadre de la nouvelle réforme, quelle approche adopte
le système éducatif algérien dans l’enseignement de la langue française au cycle
primaire ? »
…………………………………………………………………………
Question N° 18 : « Quelle sont ses principes ? »
……………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………..
..
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
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Question N°19 : « Essayez-vous de vous former par vous-même
(l’autoformation) ? »
Oui Non
Question N° 20 : « Si oui par quel moyen ? »
Par la lecture Par l’écoute
Par la communication Autres moyens
Question N°21: « D’après vous, qu’est ce que la formation continue ? »
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………
Question N°22 : « Pensez-vous qu’il y a une différence entre la formation à
l’ENS et la formation à l’université ?
Oui Non
Question N°23 : « Voyez-vous que…. »
- La formation à l’ENS est plus utile que la formation à l’université
- Les professeurs sortants de l’ENS sont plus compétents des licenciés
- La même chose
- Les licenciés ont plus de chance sur le terrain parce qu’ils peuvent continuer
leurs études académiques (Master/ Doctorat)
Chapitre 03 : Réalisation de l’expérimentation
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Question N°24: «Quelle place occupe la langue française dans vos relations
communicatives (dans votre quotidien)? »
……………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
….
TABLE DES MATIÈRES
Introduction générale …………………………………………… 07
Chapitre I : Processus d’enseignement/apprentissage de FLE en Algérie
Introduction
1. Enseignement et Éducation
1.1 définition de l’enseignement
1.2 définition de l’éducation
2. L’enseignement des langues étrangères
2.1 L’enseignement de FLE en Algérie
2.2 La nouvelle réforme du système éducatif en Algérie
2.3 Qu’est ce que la didactique de FLE ?
2.4 Qu’est ce que la pédagogie ?
2.5 Les méthodes d’enseignement en didactique de FLE
2.5.1 Méthodologie
2.5.2 Méthode
2.6 L’histoire des méthodologies appliquées dans
l’enseignement/apprentissage des Langues Étrangères
2.6.1 La Méthodologie Traditionnelle/ Grammaticale
2.6.2 La Méthodologie Directe
2.6.3 La Méthodologie Active
2.6.4 La Méthodologie Audio-Orale (MAO)
2.6.5 La Méthodologie Structuro Globale Audio-visuelle(SGAV)
2.6.6 L’approche Communicationnelle
2.6.7 L’approche Actionnelle
2.6.8 L’approche Par Compétences
2.7 Les Stratégies d’apprentissage d’une Langue Étrangère
3. Le rôle de l’enseignant dans une classe de FLE
3.1 Le rôle de médiateur
3.2 Le rôle de motivateur
3.3 Le rôle de guide
Conclusion
Chapitre II : Processus de Formation des Enseignants
Introduction
1. La formation professionnelle
1.1 Définition de formation
1.1.1 La préparation
1.1.2 L’habilitation
1.2 La formation professionnelle
2. La formation pédagogique des enseignants de FLE
3. Les types de formation
3.1 la formation initiale
3.1.1 La formation à l’ENS
Qu’est ce que l’ENS ?
3.1.2 La formation à l’université
Qu’est ce que l’université ?
Qu’est ce que le système LMD ?
3.2 La formation continue
Les séminaires de formation et d’information
Les journées et les demi-journées pédagogiques
3.3 L’autoformation
4. Les composantes d’une formation
4.1 Le contenu théorique
4.2 Les stratégies participatives
4.3 Les techniques d’animation
5. Les objectifs de la formation des enseignants de FLE en Algérie
6. Les obstacles et les difficultés
Conclusion
Chapitre III Réalisation de l’expérimentation
Introduction
1. Présentation du corpus
2. Lieu et date d’expérimentation
3. La mise en place de l’expérimentation
3.1 Le questionnaire
3.2 Objectif du questionnaire
3.3 Analyse du questionnaire
3.4 L’observation
3.5 Objectif de l’observation
4. Les remarques
Conclusion
Conclusion Générale
Références bibliographiques
Annexes