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« La crise de l’éducation » en Tunisie… Par : Naoufel GAROUI Tous ceux qui ont suivi un parcours scolaire et universitaire « standard » en Tunisie, auront certainement eu l’occasion d’étudier la conception kantienne du « devoir », et la définition sartrienne de « la responsabilité » que tout être doit assumer vis-à-vis des choix qu’il est susceptible d’opérer à tout moment de sa vie. Au niveau de l’enseignement, il est douloureux de se rendre compte que le pessimisme de Hannah Arendt soit justifié, -et il l’est !- au moins en ce qui concerne le « cas » tunisien. Elle parle de « la crise de l’éducation ». Elle s’intéresse surtout à un large échantillon de jeunes apprenants « bombardés » par un savoir qu’ils n’arrivent pas à assimiler ou à positionner convenablement dans la liste de leurs priorités « cérébrales » ou quotidiennes. Pour eux, c’est surréaliste et absurde ce qu’on leur propose comme matière(s) à apprendre.

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La Crise de L'éducation en Tunisie

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« La crise de l’éducation » en Tunisie…

Par : Naoufel GAROUI

Tous ceux qui ont suivi un parcours scolaire et universitaire « standard » en Tunisie, auront certainement eu l’occasion d’étudier la conception kantienne du « devoir », et la définition sartrienne de « la responsabilité » que tout être doit assumer vis-à-vis des choix qu’il est susceptible d’opérer à tout moment de sa vie.

Au niveau de l’enseignement, il est douloureux de se rendre compte que le pessimisme de Hannah Arendt soit justifié, -et il l’est !- au moins en ce qui concerne le « cas » tunisien.

Elle parle de « la crise de l’éducation ». Elle s’intéresse surtout à un large échantillon de jeunes apprenants « bombardés » par un savoir qu’ils n’arrivent pas à assimiler ou à positionner convenablement dans la liste de leurs priorités « cérébrales » ou quotidiennes.

Pour eux, c’est surréaliste et absurde ce qu’on leur propose comme matière(s) à apprendre.

La cause principale de cette situation conflictuelle est certainement la « source » de laquelle coulent ce « savoir », cet « enseignement » et cette stratégie planifiée par l’état, d’une part, et l’absence totale d’une conscience collective de ce qu’on entend concrètement par « responsabilité » et « devoir » auprès de tous ceux auxquels est confiée la tâche de planifier, financer, conceptualiser, réformer, transmettre et évaluer les programmes et les stratégies de l’enseignement en Tunisie.

Le détail le plus « surréaliste » dans cette transmission (échange, construction) du savoir est la légèreté avec laquelle cette tâche est préparée et réalisée. Les enseignants et les inspecteurs de l’enseignement en

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secondaire comme en supérieur le savent pertinemment : Les cours programmés à la dernière minute, les fiches toujours ou relativement absentes, l’improvisation souvent catastrophique de plusieurs volets ou chapitres vitaux pour la formation d’une partie importante de l’apprentissage et la communication verticale et souvent autoritaire « entre » l’enseignant et les apprenants.

C’est un détail qui fait la différence et qui en cache un autre : Il n y a pas une conscience « scientifique » et une reconnaissance « morale » du « devoir » de l’enseignant envers ses élèves. De là, on se rend compte de l’importance de l’éducation (comme ensemble de valeurs morales, comportementales et sociales) au sein de l’enseignement (contenu scientifique, anthropologique et humaniste).

En fait, l’absence de la conscience de l’importance de la complémentarité de ces deux maillons (enseignement et éducation) fait que leur « transmission » et explication aux apprenants soit vouée à l’échec. Nous nous trouvons donc face à toute une génération d’élèves ou de jeunes gens qui ne trouvent aucun lien entre leur « stock » épistémologique et didactique, et leur vécu social et psychologique. Cette rupture n’a pas été choisie par l’apprenant mais elle lui a été imposée. Emmanuel Kant dit dans son Anthropologie du point de vue pragmatique : “L'homme n'était pas destiné à faire partie d'un troupeau comme un animal domestique, mais d'une ruche comme les abeilles.” Cette attitude passive affichée par une grande partie des enseignants et des représentants du corps de l’enseignement en Tunisie ne fait que nourrir la rupture entre les apprenants et leur « apprentissage », d’un côté, et entre l’enseignement et l’intégration sociale, d’un autre côté.

Aussi, la responsabilité vis-à-vis de l’échec remarquable de nos projets de réforme de l’enseignement et de l’éducation, qui devrait ou devront l’assumer ? Les enseignants qui en sont déjà le produit ? L’entourage social qui n’a pas contribué à l’encouragement des efforts de l’état ? Ou les

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stratégies politiques à tendance conservatrice et incapable de changer la réalité douloureuse ?

Et si on est d’accord sur la nécessité d’intervenir de façon urgente pour réduire les dégâts, par quoi faudrait-il commencer ? Faut-il évaluer pour évaluer ou pour apprendre ? Faut-il changer les critères de l’évaluation au lieu de se concentrer sur les déficits des programmes de l’éducation et de l’enseignement ? L’école peut-elle/ doit-elle tout donner à l’apprenant ? N’est-il pas nécessaire d’apprendre aux enseignants aussi à adapter leurs moyens et méthodes avec les différentes catégories d’apprenants? Et serait-possible d’espérer des exploits de la part d’un corps d’enseignement trahi par sa condition sociale et intellectuelle ? Quelles sont concrètement les solutions à prévoir pour une telle situation de « crise » ?

Opinions

Enseignement supérieur : les préalables à une réforme Par Mounir KchaouEn ces temps où une consultation nationale sur la réforme de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique vient d’être engagée par l’autorité de tutelle, sur la base d’un projet élaboré conjointement par le ministère de l’Enseignement supérieur et le syndicat des enseignants chercheurs de l’enseignement supérieur faisant partie de l’Ugtt, il nous semble opportun et même relevant d’une nécessité impérieuse d’insister sur deux conditions qui sont, à notre sens, les préalables à toute réforme. 

Renforcer l’autorité de la loi La première a trait à l’autorité et à la crédibilité de l’administration, censée piloter le projet, car la réussite de ce dernier dépend de la capacité de celle-là à faire montre de détermination et de vigueur dans la conduite des affaires de l’enseignement supérieur. Or ce qui inquiète est l’absence étonnante de réactivité de la part du ministère face à la multiplication des rumeurs au sujet de probables violations des règlements en vigueur, commises par des enseignants universitaires afin de s’octroyer des faveurs ou de faire profiter leurs proches de certains avantages au mépris de la loi, des principes républicains d’égalité et d’impartialité et des normes de la déontologie et de la bonne pratique universitaire. Soulignons à ce propos, avec regret, qu’aucune enquête n’a été diligentée par l’autorité de tutelle afin de déterminer les responsabilités, de sanctionner les fautifs ou de démentir ces allégations. En 2014, par exemple, les étudiants d’une prestigieuse école d’ingénieurs en informatique ont mené des grèves et ont organisé un sit-in devant le ministère de l’Enseignement supérieur pour protester contre l’admission du fils de la directrice de l’école alors qu’il était loin de répondre aux critères d’intégration établis et au détriment d’étudiants plus méritants. L’autorité de tutelle a reconnu la véracité des faits allégués et a donné raison aux étudiants en faisant pression sur la directrice pour qu’elle présente sa démission. Chose qui fut faite, mais aucune mesure disciplinaire n’a été prise et rendue publique à l’encontre de l’ex-directrice et rien n’assure que de tels manquements à l’éthique professionnelle et transgressions des règlements en vigueur ne se reproduisent pas dans d’autres institutions universitaires. Cette année même, des informations ont circulé sur les réseaux sociaux mettant en doute la fiabilité des notations, des délibérations et des résultats d’examens proclamés par un institut public de commerce sans que les choses soient pour autant tirées au clair. De telles rumeurs colportées de part et d’autre sont de nature à entacher la réputation de l’université tunisienne, à jeter le discrédit sur le système d’enseignement supérieur et à décrédibiliser les parcours universitaires. Face à ces rumeurs devenues de plus en plus

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insistantes, la tutelle a, le moins que l’on puisse dire, péché par mollesse et indécision. Par ailleurs et fort malheureusement, le comportement de certains enseignants du supérieur et la passivité de l’administration à sévir contre les agissements non conformes à la norme accréditent l’impression de laxisme et de dysfonctionnement. Comme exemples de ces pratiques qui nous semblent miner la crédibilité de l’université est l’exercice par les enseignants-chercheurs à titre informel d’une activité rémunérée autre que l’enseignement et la recherche. Ce phénomène qui était, autrefois, limité et pratiqué dans la discrétion la plus absolue est devenu, ces jours-ci, ostentatoire et a acquis une ampleur alarmante. Des enseignants universitaires de langue et littérature anglaise et américaine passent plus de temps dans les box de traduction simultanée dans les colloques et congrès que dans leurs bureaux à encadrer les étudiants et à mener des recherches  ; des enseignants d’économie ou autres sciences sociales consacrent le gros de leur temps à monnayer leurs services d’expertise aux bureaux d’études et aux centres de recherches, tout en faisant valoir leur statut d’enseignants universitaires. Et l’on a même vu d’autres universitaires distribuer des cartes visites où le statut d’enseignant universitaire se trouve accolé à celui d’expert et d’autres présentés sur les plateaux de télévisions comme exerçant, à côté des activités liées à leur statut d’universitaires, d’autres activités professionnelles comme celle d’avocat ou de consultant auprès d’organisations nationales ou internationales, sans que l’administration de tutelle ne réagisse. Le métier d’enseignant et de chercheur universitaire est-il devenu si facile à un point qu’il devient possible de lui adjoindre une autre activité rémunérée  exercée de façon informelle? Quelle est l’incidence de l’exercice d’une activité parallèle sur la pratique d’enseigner, d’encadrer les travaux des étudiants et de mener des recherches  ? C’est ainsi qu’il nous est impératif, avant toute réforme, de rétablir l’Etat de droit à l’intérieur de l’université et d’interdire à tout enseignant l’exercice d’une activité rémunérée autre que l’enseignement et la recherche dans les établissements auxquels il est affecté pour recrédibiliser l’université et réhabiliter l’autorité scientifique des enseignants universitaires. 

Réhabiliter l’éthique professionnelleLa seconde condition qui est, à notre avis, le préalable à toute réforme sérieuse de l’enseignement supérieur est la réhabilitation de l’éthique professionnelle de l’enseignant- chercheur. Un code de déontologie professionnelle des enseignants-chercheurs est nécessaire, car à défaut de ce code, les libertés académiques, revendiquées avec tant de hargne par les universitaires tunisiens, deviendraient complètement caduques. Rappelons à ce sujet que la liberté implique toujours responsabilisation et que celle-ci ne signifie pas exclusivement ordre et contrainte disciplinaires faisant de la surveillance et du contrôle ses moyens appropriés. Elle signifie également donner un supplément de pouvoir, accorder confiance et libérer l’esprit d’initiative des acteurs et notamment ici des enseignants-chercheurs. Dans cette deuxième acception, elle devient génératrice d’autonomie et d’élargissement de la marge d’action et ce dans le respect de certains principes et obligations qui délimitent un cadre commun à un corps professionnel. L’instauration d’un code de déontologie des enseignants-chercheurs universitaires tunisiens est de nature, à notre avis, à rendre explicite les règles du jeu et à réactiver le sentiment d’appartenance à un corps. Ceci est d’autant plus nécessaire que le statut n’immunise plus, aujourd’hui, contre le soupçon ou le discours réprobateur d’incompétence ou d’immoralité. D’autre part, nous remarquons partout dans le monde, sauf dans nos universités bien malheureusement, une tendance à relever les normes morales des enseignants à contrôler leur moralité, car celle-ci doit être irréprochable et exemplaire et ce pour deux raisons  : la première est que les enseignants en général, et du supérieur en particulier, sont investis d’une autorité leur octroyant une influence considérable sur leurs étudiants du point de vue de leur avenir, leur plan de carrière, la qualité de leur formation et aussi du point de vue de leur projet de vie. La deuxième est que les enseignants doivent œuvrer à préserver la confiance du public à l’égard du système d’enseignement supérieur par la garantie de la qualité des diplômes et de la qualité de la formation. Dans le passé, l’université tunisienne pouvait se prévaloir de la légitimité strictement institutionnelle qu’elle tire de la noblesse de ses fonctions et notamment la transmission d’un univers symbolique et la formation du citoyen et des cadres dont l’économie du pays a besoin. Aujourd’hui, l’université ne peut plus faire l’économie d’une réflexion et d’une explication sur les raisons de son existence, sur la nature de sa mission, sur son mode de fonctionnement et aussi sur les dispositifs et les mesures disciplinaires dont elle fait usage pour faire respecter les normes de la bonne pratique universitaire. Elle doit allier les critères de la compétence et de la qualité du savoir transmis et produit à ceux définissant les normes de lisibilité déontologique exigée des enseignants. A la légitimité traditionnelle de l’université qui, aujourd’hui, souffre d’une érosion doit s’adjoindre une autre, qui lui vient en soutien, celle qui met l’accent sur le respect de l’Etat de droit et de la dimension éthique du métier de l’enseignant-chercheur. 

(Professeur d’enseignement supérieur, Université de Tunis)

)*( السالمي : البشير بقلم

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. باالنقليزية مقارنة تراجعها رغم

التونسيين الكتاب اتحاد وعضو جامعي أستاذ

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La diffusion de cet article a été motivée par les dernières journées d’actions syndicales menées par le puissant syndicat des enseignants des lycées et des

collèges.

 Durant la dernière décennie, une myriade de projets, visant l’amélioration de la qualité de l’enseignement, ont étés menés, non à bon port hélas, dont

je mets en exergue quelques uns:

 

•Les Apprentissages Optionnels

 

Échec cuisant suite à la résistance acharnée des syndicats, pour ne pas avoir étés associés ni consultés dans la conception du projet. Ces syndicats, qui ne sont pas à blâmer, ont bataillé ferme contre le projet qui a été finalement

abandonné.

 

•L’Approche par Compétences

 

Concept développé par l’armée américaine dans les années 80. « …Les chargés du projet ne maitrisaient pas le concept, bien qu’ils aient étés formés… » Confiait un expert du bailleur de fonds, expliquant l’échec total

du programme.

 

• Utilisation des TIC (Technologies de l’Information des Communications) pour l’enseignement et l’apprentissage

 

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Succès très modique en comparaison des investissements consentis. J’en avais fait le diagnostic : les résultats étaient déplorables. Des dizaines de millions de dinars ont étés dépensées pour l’installation de laboratoires d’informatique : Une Informatisation Sauvage pour faire beau dans le banc

des nations développées.

 

En dehors des cours d’informatique, les laboratoires sont toujours clos pour ne pas donner aux élèves l’accès à INTERNET : « …par mesure de

sécurité… » Répliquait un directeur.

 

La formation des enseignants est très sommaire durant l’« École d’Été », les apprenants dont la plupart proviennent des zones de l’intérieur sèchent les séances de formation pour profiter, en famille, de la plage, puisque ces écoles d’été sont organisées annuellement dans les villes côtières, pour un

budget avoisinant les 1 000 000 TND.

 

• Tableaux Interactifs

 

Des tableaux électroniques très couteux (2 000 TND – 4 000 TND la pièce), ont étés acquis, mais dans la plupart des cas, non utilisés, quelques

établissements les utilisent comme tableaux blancs : un vrai gâchis!

 

•CD-ROM

 

Conçus pour alléger le cartable de l’écolier. Le marché juteux, plus de 1 000 000 TND, est passé de gré à gré par un ministre connu pour son esprit

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retors. Les CD ne sont qu’accessoirement utilisés par les élèves : Il faut bien un PC pour ce faire!

 

•Paraboles et Bus Internet

 

Marché passé de gré à gré pour le profit des proches du président déchu. Les paraboles ont été dérobées puisque installées dans des établissements sis dans des contrées lointaines de la Tunisie profonde sans infrastructures

de télécommunications.

 

Une dizaine de « Bus Internet » ambulants ont été également conçus et équipés : Ces bus rouillent dans le parc du ministère pour faute d’entretien.

 

• Révision des Programmes et des Livres Scolaires pour accompagner la reforme

 

Occasion inespérée pour prôner le sécularisme et la « tolérance » (précepte déjà enseigné par l’Islam) envers les autres cultes, comme recommandé par les pays de l’union européenne dont particulièrement la très catholique Espagne ! Ce qui a résulté en la banalisation de l’éducation religieuse et de la dissolution de notre identité arabo-islamique : un premier pas vers

l’assimilation.

 

Le général français De Gaule disait de la loi de 1905 sur le laïcisme : « …La république est laïque mais la France est chrétienne.«…

 

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• Système Qualité

 

Un référentiel qualité comprenant 200 indicateurs a été rédigé et un fascicule de mesure de la qualité a été développé et testé sur un échantillon comprenant les meilleurs établissements scolaires en Tunisie, par des inspecteurs chevronnés du Ministère : Le meilleur de ces établissements

respectait seulement 20% des critères qualités!

 

Dieu merci, le domaine « Réalisation des Apprentissages » est le plus performant parmi les six (6) domaines du référentiel qualité et ce grâce à

nos braves enseignants.

 

Des auditeurs qualités, 20 au total, ont étés formés et certifiés par le tant convoité label « DAVA » par un organisme français (Dispositif

Académique de Validation des Acquis).

 

Une première dans la région MENA et l’Afrique. Ces auditeurs n’ont jamais étés exploités.

 

En effet, le programme a été détourné de ses objectifs initiaux par le ministre qui voulait des résultats immédiats, j’ai protesté en tant que chef du projet mais j’ai du consentir : d’où la CRÉATION ACCIDENTELLE

DES COLLÈGES PILOTE !

 

Une idée en contraste avec le paradigme « TOUS NOS ENFANTS ONT DROIT À UNE ÉDUCATION DE QUALITÉ«

 

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•Numérisation de Cours

 

Cours sur IPOD, une idée géniale, des cours enregistrés par des professeurs ayant une notoriété et une grande maitrise de leur discipline, et pouvant être téléchargés à distance à partir d’internet, pour faire bénéficier les élèves, n’importe ou il sont, de cours de grande qualité, même pendant les grèves

syndicales.

 

Les cours sont stockés dans un serveur qu’on a même acquis : Projet avorté par certains  collaborateurs du ministre de l’époque (2005).

 

COUP DE THÉÂTRE

 

EN 2010, UN AMÉRICAIN D’ORIGINE PAKISTANAISE DÉVELOPPA LE MÊME PROJET. UNE GRANDE RÉUSSITE AUX USA. JE SUIS DÉPITÉ CHAQUE FOI QUE JE PENSE QUE NOUS AVONS POSÉ, LES PREMIERS, LES PRÉMICES DE CE MÊME PROJET EN 2005, ON A MÊME PRODUIT LES PREMIÈRES

VIDÉOS…ON NOUS A VOLÉ NOTRE IDÉE!

 

Le plus ironique, c’est que les premiers responsables du Ministère de l’Éducation ont inscrit leurs enfants dans des écoles primaires privées. La

qualité de l’enseignement secondaire public prime celle du secteur privé.

 

Un de ces ministres, désabusé, s’exclama lors d’une séance de travail «… En voyant ce désordre, je remercie Dieu pas d’avoir inscris mes enfants

dans le privé! « …

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Dans ce contexte, je citerais quelques points qui justifient cette attitude du moins justifiée:

 

•Évaluation PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis)

 

La dernière enquête menée  portant essentiellement sur la compréhension de l’écrit, sur les mathématiques et les sciences.

 

La Tunisie a été partout classée parmi les dix derniers sur les 65 pays appartenant à l’OCDE ou partenaires de l’organisation. Une honte nationale

!

 

•Évaluation TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study)

 

Étude Internationale sur les Mathématiques et les Sciences, réalisée tous les quatre ans sur les élèves des quatrième à la huitième année, en 2003 la Tunisie se classe 36ème sur 46 pays, le ministre de l’époque disait par

sarcasme « …la Tunisie est dernière oui, mais parmi les meilleurs.« …

 

C’est dans un but préventif que le Ministère a instauré l’examen de la quatrième année du primaire afin d’évaluer le niveau académique de nos tous petits et d’entreprendre les mesures réformatrices qui s’imposent :

Aucune action ni réforme n’a été entamée.

 

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Je ne manquerais pas de citer d’autres causes indirectes mais non moins importantes de la dégradation de la qualité de l’enseignement:

 

•Mutations des Enseignants et Rapprochement des Conjoints

 

Une commission paritaire composée de cadres du ministère et de membres du syndicat décide des mutations selon un système de score. Les enchères et

le manque de transparence font force loi.

 

Résultat : Enseignants non motivés et bâclage des cours.

 

• Recrutement des Enseignants

 

Le Syndicat négocie sa quotepart dans les recrutements hors concours pour combler le déficit en enseignants « CAPESIENS ». Un seul ministre a osé

supprimer ce passe-droit, hélas tout de suite rétabli après son départ!

 

Résultat : Enseignants de fortune quêtant salaire ! Par ailleurs, 51% des recrutements de la fonction publique sont alloués au secteur de l’éducation!

 

•Livres scolaires

 

Les comités de rédaction sont désignés par complaisance, bien qu’un simulacre de concours soit organisé ! Les compétences sont généralement

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écartées. Surtout ceux jugés non allégeant au régime en place et j’en connais un tas.

 

Résultat : Livres scolaires de mauvaise qualité, truffés d’erreurs et d’un apport pédagogique modeste. D’où le recours des parents aux manuels dit «

parallèles » qui sont de loin de meilleure qualité.

 

•Amélioration des Rendement Interne et Externe

 

Changement radical de paradigme du « DROIT À L’ÉDUCATION » au « DROIT À LA RÉUSSITE » : Il s’ensuit des réformes du système

d’orientation du secondaire de 2006 et du baccalauréat.

 

Les bailleurs de fonds jugeaient de la réussite de la réforme, dont la plupart des projets ont échoués, par les rendements internes et externes : Il fallait à

tout prix que ces indicateurs changent vers la hausse!

 

Résultat : Selon l’université qui prend le relais, les nouveaux bacheliers sont d’un piètre niveau académique.

 

Le niveau des étudiants à la sortie de l’Université est modeste, puisque le Ministère de l’Enseignement Supérieur, dont la reforme n’a été qu’un échec, est le « Client » principal du Ministère de l’Éducation : « …Vous nous donnez un produit de qualité modeste, et on sort des diplômés de piètre qualité… » répliquent certains responsables du Ministère de l’Enseignement Supérieur « …qui à leur tour enseignent dans les lycées,

enfin une spirale qui converge vers une décadence sans fond.« …

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Cependant, je positive toujours car le corps des inspecteurs de l’éducation constitue une importante force réformatrice garante de la qualité, bien que mal étoffé et sous dimensionné mais qui compte des compétences affirmées

dont certains au niveau international.

 

Ce corps constitue parfois une contre-force pour mettre frein aux déraillements du gouvernement.

 

J’ai eu l’honneur de côtoyer des inspecteurs d’une grande valeur scientifique et d’une moralité sans faille.

 

Voila, un bref exposé de quelques failles « techniques » de notre système éducatif qui a été notre fierté pendant des décennies : POLITISÉ ET

DÉPOUILLÉ DE SA NOBLE MISSION ORIGINELLE.

 

La Tunisie : un Laboratoire des Bailleurs de Fonds!

 

Pendant des années, la Tunisie a été un laboratoire international ou’ sont testées les nouvelles méthodes d’enseignement, moyennant de grasses

prébendes pour les décideurs du régime.

 

Ces méthodes ont par ailleurs, connu des échecs et des succès relatifs, dans plusieurs pays.

 

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Les bailleurs de fonds utilisent ces expériences pour réviser et remodeler leurs multiples programmes de réforme de l’éducation, mais c’est la Tunisie qui paye la facture, aux frais de notre jeunesse, et de notre économie

nationale qui s’en trouve ainsi obérée.

 

Il en est du futur de plusieurs générations de repenser notre système éducatif, en gérant l’établissement scolaire comme une entreprise qui doit «

produire » des citoyens de qualité en adoptant une démarche qualité.

 

L’ÉLÈVE EST « UN PRODUIT » ET LA SOCIÉTÉ EST « LE CLIENT FINAL«

 

Un Référentiel Qualité a été déjà élaboré avec un fascicule de mesure et un premier noyau d’Auditeurs Qualité a été formé : Il faut faire renaitre ce

grand projet de ses cendres, seule issue pour sauver notre système éducatif.

 

Pour conclure, je ne peux que saluer le corps enseignant qui, contre vents et marées, et malgré toutes les tribulations et les paradoxes, a et est toujours prêt à porter le lourd fardeau de donner une éducation décente à nos enfants, une éducation digne d’une Tunisie qui se veut libre, tolérante et arabo-

musulmane.

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