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LE CANADA FRANÇAIS - ÉCONOMIE - www.canadafrancais.com - LE JEUDI 26 NOVEMBRE 2015 B-3 NOUVEAU PROJET DOMICILIAIRE 1142, rue des Meuniers, Saint-Jacques-le-Mineur 426, rue Schubert, Saint-Jean-sur-Richelieu 514 434-3951 desranleau.ca À 3 minutes de l’autoroute À 10 minutes de Candiac À 10 minutes de Saint-Jean À 15 minutes du 10-30 À 20 minutes du pont Champlain Un oasis de nature à portée de tout À Saint-Jacques-le-Mineur La Capucine 832 pc À partir de 169 900 $ (Maison et terrain) +tx L’Iris 1 350 pc À partir de 220 900 $ (Maison et terrain) +tx Le Pétunia 2 Versants 1 080 pc À partir de 197 900 $ (Maison et terrain) +tx SPÉCIAL DÉBUT DE PROJET! 9 MAISONS MODÈLES À VISITER CHARLES POULIN [email protected] L e plus grand marché d’ali- mentation au Québec, Pasquier, est un indé- pendant. Comment fait-il pour concurrencer les géants de son domaine? En se différenciant grâce à l’innovation et l’écoute de sa clientèle. Les ingrédients de la recette à succès de Pasquier ont été dévoi- lés par Robert Paquette lors d’une conférence prononcée devant le Regroupement des travailleurs autonomes du Haut-Richelieu, le 24 novembre dernier. Celle-ci était intitulée «Comment sur- vivre dans un monde de géants quand on est indépendant». Comme le souligne M. Paquette, ces ingrédients s’appliquent à n’importe quel indépendant, notamment aux travailleurs autonomes. «Vous êtes comme moi, fait-il remarquer. Vous devez survivre en étant confrontés à de plus gros joueurs que vous. Pour se démar- quer, il faut s’appuyer sur deux mots clés: différenciation et client.» M. Paquette souligne que le marché d’alimentation Pasquier est le plus grand supermarché de la province. Aucun autre, peu importe la bannière, ne peut se vanter d’offrir autant de pieds carrés destinés uniquement à l’alimentation. Toute une réali- sation lorsqu’on se souvient que la première version du Pasquier, en 1992, n’avait que 15 000 pieds carrés au total. À L’AVANT-GARDE Ce qui a permis à ce super- marché de tirer son épingle du jeu dans le domaine compétitif et saturé de l’alimentation, c’est d’avoir toujours pris les devants sur ses concurrents. Dès le départ, Robert, Mario et Guy Paquette ont offert quelque chose à leur clientèle qu’on ne retrouvait nulle part ailleurs. Au début des années 90, la place réservée aux produits sur- gelés était plu- tôt restreinte dans les épice- ries. Pasquier a décidé de mettre de l’avant 300 portes de pro- duits surgelés. En 1998, le marché d’alimentation inau- gurait un agrandissement qui le faisait passer à 77 000 pieds car- rés. Parmi les nouvelles stratégies implantées, l’une d’elles, fort simple, a ravi les consommateurs. «On voyait de plus en plus de clients venir deux ou trois fois à l’épicerie par semaine, se sou- vient Robert Paquette. On vient chercher quoi la deuxième fois? On renouvelle les aliments péris- sables. Avant, les produits laitiers étaient tout au fond des marchés d’alimentation. Nous les avons mis près des caisses, parce que c’est particulièrement déplaisant de marcher 77 000 pieds seule- ment pour une pinte de lait.» AUTRES AMÉLIORATIONS M. Paquette ajoute qu’il faut toujours bâtir sur son succès et continuer à penser vers le futur. C’est pourquoi le Groupe Paquette a décidé d’y aller avec une superfi- cie de 150 000 pieds carrés lors de ses plus récentes rénovations, en 2010. Pasquier a alors de nou- veau pris les devants sur l’industrie en changeant le pourcentage de pro- duits périssables sur le plancher, passant de la norme de 40% à 60%. «Pour générer une croissance rentable dans un environnement concurrentiel et saturé, une entreprise doit s’affranchir des contraintes du marché, plaide M. Paquette. Il faut effectuer un saut de valeurs et un déplace- ment stratégique dans un espace complètement nouveau.» Le passage à 60% de produits périssables se voulait autant une innovation qu’un positionne- ment sur le marché, sachant que Walmart viendrait bientôt instal- ler des «Supercentres» au Canada. «Nous savons également que c’est trop d’ouvrage pour Walmart ce qu’on fait, souligne M. Paquette. Ce n’est pas évident de gérer 35 000 produits alimentaires dont plus de la moitié sont périssables.» INDÉPENDANCE Robert Paquette estime que l’in- dépendance de Pasquier lui permet de mieux répondre aux demandes de sa clientèle. En n’étant relié à aucun grossiste, il a l’avantage de faire les choses à sa manière. L’entreprise peut ainsi créer des produits, les mettre en tablette et effectuer sa structure de prix. «La beauté de Pasquier, c’est que je fais ce que je veux sans demander à personne tant que mon client le veut, tranche-t-il. Je suis le seul à posséder ce statut-là. Les Adonis, Mourelatos et Bonanza, eux, ne sont plus indépendants.» n CHARLES POULIN [email protected] L es Eaux Blue Orchid et Au Fil du Vent font leur entrée chez les marchés d’alimentation de la chaîne Metro, en Montérégie. Les deux entreprises de la région profitent ainsi du programme d’achat local de l’épicier et Super C de la Montérégie. Au total, ce sont 62 nouveaux produits en provenance de 13 entreprises agroalimentaires qui feront leur apparition sur les tablettes de 48 magasins Metro et Super C de la Montérégie. Les Eaux Blue Orchid dis- tribueront leur eau de source naturelle ainsi que leur eau de source gazéifiée en format de 500 ml. Quant à Au Fil du Vent, on retrouvera le Verjus format 250 ml, le sirop acidulé de baies de sureau (250 ml) et le sirop aci- dulé de bleuets (250 ml). PROCESSUS Une collaboration avec Expansion PME et le Garde- manger du Québec a débouché sur une tournée régionale qui a permis à Metro d’identifier des candidats qui pouvaient et voulaient vendre leurs produits dans les marchés d’alimentation de Metro. Metro s’est ensuite chargée d’accompagner les producteurs locaux dans leurs efforts menant à l’arrivée de leurs produits sur les tablettes. «Notre objectif est d’aug- menter la présence en magasin d’une sélection distinctive des produits qui sont fabriqués dans une région à un prix compétitif pour notre clientèle, explique le vice-président principal, divi- sion Québec, de Metro, Christian Bourbonnière. Pour ce faire, nous n’hésitons pas à offrir un appui personnalisé à chacun de ces four- nisseurs partenaires. Fortes de leur expérience et mieux outillées, les entreprises qui désirent grandir avec Metro voient leur dévelop- pement s’accélérer.» Cette initiative, lancée en 2013, a permis jusqu’à maintenant à 133 fournisseurs et à 833 de leurs produits de faire leur entrée dans 141 épiceries Metro et Super C à travers la province. n Qu’est-ce qui explique le succès de Pasquier? Deux entreprises d’ici font leur entrée chez Metro « Nous existons dans la mesure où nous répondons aux besoins de la clientèle. Quand on fait son travail avec humilité, on garde toujours une oreille tournée vers le client. » (Photo TC Media - Rémy Boily) Robert Paquette estime qu’un entrepreneur doit conserver le désir de toujours évoluer. Yvon-François Martineau (Photo Gracieuseté)

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Page 1: l n ni - - .canadafrancais.com - l ui noB B-3 Qu’est-ce qui explique … · 2015. 11. 25. · l n ni - écoNomie - .canadafrancais.com - l ui noB B-3 Nouveau projet domiciliaire

le canada français - économie - www.canadafrancais.com - le jeudi 26 novembre 2015 B-3

Nouveau projet domiciliaire

1142, rue des Meuniers, Saint-Jacques-le-Mineur 426, rue Schubert, Saint-Jean-sur-Richelieu

  514 434-3951 • desranleau.ca

À 3 minutes de l’autoroute

À 10 minutes de Candiac

À 10 minutes de Saint-Jean

À 15 minutes du 10-30

À 20 minutes

du pont Champlain

Un oasis de nature à portée de tout

À Saint-Jacques-le-Mineur

la capucine 832 pc

À partir de 169 900$

(Maison et terrain) +tx

l’iris 1 350 pc

À partir de 220 900$

(Maison et terrain) +tx

le pétunia 2 versants 1 080 pc

À partir de 197 900$

(Maison et terrain) +tx

Spécial début

de projet!

9 maiSoNS modèleS à viSiter

Charles [email protected]

l e plus grand marché d’ali-mentation au Québec, Pasquier, est un indé-

pendant. Comment fait-il pour concurrencer les géants de son domaine? En se différenciant grâce à l’innovation et l’écoute de sa clientèle.

Les ingrédients de la recette à succès de Pasquier ont été dévoi-lés par Robert Paquette lors d’une conférence prononcée devant le Regroupement des travailleurs autonomes du Haut-Richelieu, le 24 novembre dernier. Celle-ci était intitulée «Comment sur-vivre dans un monde de géants quand on est indépendant».

Comme le soul ig ne M. Paquette, ces ingrédients s’appliquent à n’importe quel indépendant, notamment aux travailleurs autonomes.

«Vous êtes comme moi, fait-il remarquer. Vous devez survivre en étant confrontés à de plus gros joueurs que vous. Pour se démar-quer, il faut s’appuyer sur deux mots clés: différenciation et client.»

M. Paquette souligne que le marché d’alimentation Pasquier est le plus grand supermarché de la province. Aucun autre, peu importe la bannière, ne peut se vanter d’offrir autant de pieds

carrés destinés uniquement à l’alimentation. Toute une réali-sation lorsqu’on se souvient que la première version du Pasquier, en 1992, n’avait que 15 000 pieds carrés au total.

À l’avant-garde

Ce qui a permis à ce super-marché de tirer son épingle du jeu dans le domaine compétitif et saturé de l’alimentation, c’est d’avoir toujours pris les devants sur ses concurrents.

Dès le départ, Robert, Mario et Guy Paquette ont offert quelque chose à leur clientèle qu’on ne retrouvait nulle part ailleurs. Au début des années 90, la place réservée aux produits sur-gelés était plu-tôt restreinte dans les épice-ries. Pasquier a décidé de mettre de l’avant 300 portes de pro-duits surgelés.

En 1998, le marché d’alimentation inau-gurait un agrandissement qui le faisait passer à 77 000 pieds car-rés. Parmi les nouvelles stratégies implantées, l’une d’elles, fort simple, a ravi les consommateurs.

«On voyait de plus en plus de

clients venir deux ou trois fois à l’épicerie par semaine, se sou-vient Robert Paquette. On vient chercher quoi la deuxième fois? On renouvelle les aliments péris-sables. Avant, les produits laitiers étaient tout au fond des marchés d’alimentation. Nous les avons mis près des caisses, parce que c’est particulièrement déplaisant de marcher 77 000 pieds seule-ment pour une pinte de lait.»

autres améliorations

M. Paquette ajoute qu’il faut toujours bâtir sur son succès et continuer à penser vers le futur. C’est pourquoi le Groupe Paquette a décidé d’y aller avec

une superfi-cie de 150 000 pieds carrés lors de ses plus récentes rénovations, en 2010.

Pasquier a alors de nou-veau pris les devants sur l’industrie en

changeant le pourcentage de pro-duits périssables sur le plancher, passant de la norme de 40% à 60%.

«Pour générer une croissance rentable dans un environnement concurrentiel et saturé, une entreprise doit s’affranchir des

contraintes du marché, plaide M. Paquette. Il faut effectuer un saut de valeurs et un déplace-ment stratégique dans un espace complètement nouveau.»

Le passage à 60% de produits périssables se voulait autant une innovation qu’un positionne-ment sur le marché, sachant que Walmart viendrait bientôt instal-ler des «Supercentres» au Canada.

«Nous savons également que c’est trop d’ouvrage pour Walmart ce qu’on fait, souligne M. Paquette. Ce n’est pas évident de gérer 35 000 produits alimentaires dont plus de la moitié sont périssables.»

indépendance

Robert Paquette estime que l’in-dépendance de Pasquier lui permet de mieux répondre aux demandes de sa clientèle. En n’étant relié à aucun grossiste, il a l’avantage de faire les choses à sa manière. L’entreprise peut ainsi créer des produits, les mettre en tablette et effectuer sa structure de prix.

«La beauté de Pasquier, c’est que je fais ce que je veux sans demander à personne tant que mon client le veut, tranche-t-il. Je suis le seul à posséder ce statut-là. Les Adonis, Mourelatos et Bonanza, eux, ne sont plus indépendants.» n

Charles [email protected]

l es Eaux Blue Orchid et Au Fil du Vent font leur entrée chez les marchés

d’alimentation de la chaîne Metro, en Montérégie. Les deux entreprises de la région profitent ainsi du programme d’achat local de l’épicier et Super C de la Montérégie.

Au total, ce sont 62 nouveaux produits en provenance de 13 entreprises agroalimentaires qui feront leur apparition sur les

tablettes de 48 magasins Metro et Super C de la Montérégie.

Les Eaux Blue Orchid dis-tribueront leur eau de source naturelle ainsi que leur eau de source gazéifiée en format de 500 ml. Quant à Au Fil du Vent, on retrouvera le Verjus format 250 ml, le sirop acidulé de baies de sureau (250 ml) et le sirop aci-dulé de bleuets (250 ml).

processus

Une collaboration avec Expansion PME et le Garde-manger du Québec a débouché sur

une tournée régionale qui a permis à Metro d’identifier des candidats qui pouvaient et voulaient vendre leurs produits dans les marchés d’alimentation de Metro.

Metro s’est ensuite chargée d’accompagner les producteurs locaux dans leurs efforts menant à l’arrivée de leurs produits sur les tablettes.

«Notre objectif est d’aug-menter la présence en magasin d’une sélection distinctive des produits qui sont fabriqués dans une région à un prix compétitif pour notre clientèle, explique le

vice-président principal, divi-sion Québec, de Metro, Christian Bourbonnière. Pour ce faire, nous n’hésitons pas à offrir un appui personnalisé à chacun de ces four-nisseurs partenaires. Fortes de leur expérience et mieux outillées, les entreprises qui désirent grandir avec Metro voient leur dévelop-pement s’accélérer.»

Cette initiative, lancée en 2013, a permis jusqu’à maintenant à 133 fournisseurs et à 833 de leurs produits de faire leur entrée dans 141 épiceries Metro et Super C à travers la province. n

Qu’est-ce qui explique le succès de Pasquier?

Deux entreprises d’ici font leur entrée chez Metro

« nous existons dans la mesure où nous répondons aux besoins de la clientèle. Quand on fait son travail avec humilité, on garde toujours une oreille tournée vers le client.»

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robert paquette estime qu’un entrepreneur doit conserver le désir de toujours évoluer.

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