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offensive tous azimuts contre des institutions catholiques haiti observateur ENglish PagEs : 3, 7, 11 VoL. XXXXV, no. 12 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 18 - 25 mars 2015 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! DES RELIGIEUSES VIOLENTÉES POUR BARRER DES ADVERSAIRES AUX PROCHAINES ÉLECTIONS; KIDNAPPÉ, MGR PIERRE ANDRÉ PIERRE LIBÉRÉ PAR ACCIDENT PAR LA POLICE... (Collaboration spéciale) Arrivé au terme du délai constitu- tionnel imparti pour trancher la question électorale qu’il a mise en veilleuse depuis quatre ans, le pré- sident Martelly a déclenché le pro cessus électoral tardivement, le vendredi 13 mars dernier. Passé maître en manigances, compro- mis et compromissions, il n’avait pu trouver un consensus raison- nable pour entreprendre ces élec- tions qui engageront l’avenir du pays pour les cinq prochaines années. Toutefois, 219 sièges de députés, les deux tiers du Sénat, les représentants communaux et ceux des bourgades ainsi que la présidence sont appelés à se renouveler. Fait inusité, pour la première fois dans le pays, ces élections se feront en trois étapes. Donc, dans un galimatias sans com mune mesure puisqu’aucun conseil électoral, depuis l’instau- ration de la démocratie, en 1987, n’a réussi à organiser des joutes propres, démocratiques libres de contestation. Face au manque de crédibili- té de l’équipe au pouvoir et de son Conseil électorale provisoire Tandis que la majorité des cito - yens croupissent dans la crasse, dans le chômage et ne peuvent prévoir quand ils auront la chance d’assurer un plat chaud par jour pour leurs familles, les gros poten- tats du régime tèt kale et leurs alliés se vautrent dans l’opulence. À cet égard, l’histoire du dernier président de la Chambre basse est déroutante. Car avec son salaire de parlementaire, il a pu faire l’ac- quisition d’une villa coûtant près d’un million $. En effet, le député Steven son Timoléon, président de la (Collaboration spéciale) La vague d’insécurité qui s’abat sur le pays depuis plusieurs mois vient d’atteindre un sommet iné - galé avec la mise à sac accompa- gnée de violence à l’arme blanche et avec des pistolets automa- tiques, d’une quarantaine de com- munautés religieuses catholiques. Au moment d’écrire ces lignes, aucun bandit n’a été arrêté, voire interpellé dans cette vaste action criminelle qui s’étend sur plu- sieurs départements géographi- ques. Le chef nominal de la Poli - ce nationale d’Haïti (PNH), God - son Orélus, avait pourtant promis de rétablir l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire, afin de garantir la tenue des élections qui devraient avoir lieu cette année. Dans les milieux sociopoli- tiques intéressés à la question, on laisse entendre, et de raison, qu’il s’agirait d’une offensive politique dont la manœuvre consisterait à dégarnir villes et bourgades des religieux desdites congrégations. Le sénateur Wesner Polycarpe a été plus précis en avertissant que « la base de ceux qui opèrent ain - si est au Palais national. Ce sont des bandits puissants qui agis- sent. Le président Martelly doit se prononcer sur la question, surtout quand ce sont des religieuses qui sont attaquées et qu’on enlève un monseigneur ». Traditionnellement, les reli- gieux effectuent un travail social en faveur des déshérités, donc vraisemblablement plus proche de la mouvance lavalassienne, qui serait la principale victime de cet - te nouvelle offensive. Comme on a pu le remarquer, lors de ces at t a - ques organisées, les différents corps policiers éparpillés à travers le pays ferment l’œil pour laisser s’accomplir les basses besognes gouvernementales. Les « ban- dits », qui opèrent en toute quiétu- de, sont lourdement armés et re - partent toujours sans que les forces de l’ordre n’interviennent, ne serait-ce que pour lancer des coups de semonce. Ayant fait vœu de pauvreté, et vivant généralement dans la gêne, ces religieuses sont aujour- d’hui la proie des malfrats ou de leurs commanditaires. Il s’agit en quelque sorte du dernier échelon de la démence calculée quand des Mgr Pierre André Pierre, victime de kidnapping, libéré accidentelle- ment par des policiers. Le processus électoral déclenché sans l’assentiment des parties concernées SUR FOND D’INSÉCURITÉ, D’INCERTITUDE ET D’IRRÉGULARITÉS LA VALSE DES MILLIONS CONTINUE SOUS MARTELLY Une villa coûtant près d’un million $ pour le président de la Chambre basse Suite en page 2 Suite en page 8 Suite en page 2 Stevenson Timoléon, un des privilégiés du régime tèt kale. Pierre-Louis Opont, le president du CEP (à gauche) et L'ex-sénateur Jean-Hector Anacassis. Journal du 18 - 25 mars 2015:hO 3/17/15 2:20 aM Page 1

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Page 1: Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/01/H-O-18-mars-2015.pdfCEP, Pierre-Louis Opont, qui est l’an-cien directeur général du CEP de Gaillot

offensive tous azimuts contredes institutions catholiques

haiti

observateur

ENglish PagEs : 3, 7, 11

VoL. XXXXV, no. 12 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 18 - 25 mars 2015

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

DES RELIGIEUSES VIOLENTÉES POUR BARRER DES ADVERSAIRES AUX PROCHAINESÉLECTIONS; KIDNAPPÉ, MGR PIERRE ANDRÉ PIERRE LIBÉRÉ PAR ACCIDENT PAR LA POLICE...

(Collaboration spéciale)

Arrivé au terme du délai constitu-tionnel imparti pour trancher laquestion électorale qu’il a mise enveilleuse depuis quatre ans, le pré-sident Martelly a déclenché lepro cessus électoral tardivement,le vendredi 13 mars dernier. Passémaître en manigances, compro-

mis et compromissions, il n’avaitpu trouver un consensus raison-nable pour entreprendre ces élec-tions qui engageront l’avenir dupays pour les cinq prochainesannées. Toutefois, 219 sièges dedéputés, les deux tiers du Sénat,les représentants communaux etceux des bourgades ainsi que laprésidence sont appelés à serenouveler. Fait inusité, pour lapremière fois dans le pays, ces

élections se feront en trois étapes.Donc, dans un galimatias sanscom mune mesure puisqu’aucunconseil électoral, depuis l’instau-ration de la démocratie, en 1987,n’a réussi à organiser des joutespropres, démocratiques libres decontestation.

Face au manque de crédibili-té de l’équipe au pouvoir et de sonConseil électorale provisoire

Tandis que la majorité des cito -yens croupissent dans la crasse,dans le chômage et ne peuventprévoir quand ils auront la chanced’assurer un plat chaud par jourpour leurs familles, les gros poten-tats du régime tèt kale et leursalliés se vautrent dans l’opulence.À cet égard, l’histoire du dernier

président de la Chambre basse estdéroutante. Car avec son salairede parlementaire, il a pu faire l’ac-quisition d’une villa coûtant prèsd’un million $.

En effet, le député Steven sonTimoléon, président de la

(Collaboration spéciale)

La vague d’insécurité qui s’abatsur le pays depuis plusieurs moisvient d’atteindre un sommet iné -galé avec la mise à sac accompa-gnée de violence à l’arme blancheet avec des pistolets automa-tiques, d’une quarantaine de com-munautés religieuses catholiques.Au moment d’écrire ces lignes,aucun bandit n’a été arrêté, voireinterpellé dans cette vaste actioncriminelle qui s’étend sur plu-sieurs départements géographi -ques. Le chef nominal de la Poli -ce nationale d’Haïti (PNH), God -son Orélus, avait pourtant promisde rétablir l’autorité de l’État surtoute l’étendue du territoire, afinde garantir la tenue des élections

qui devraient avoir lieu cetteannée.

Dans les milieux sociopoli-tiques intéressés à la question, onlaisse entendre, et de raison, qu’ils’agirait d’une offensive politiquedont la manœuvre consisterait àdégarnir villes et bourgades desreligieux desdites congrégations.Le sénateur Wesner Polycarpe aété plus précis en avertissant que« la base de ceux qui opèrent ain -si est au Palais national. Ce sontdes bandits puissants qui agis-sent. Le président Martelly doit seprononcer sur la question, surtoutquand ce sont des religieuses quisont attaquées et qu’on enlève unmonseigneur ».

Traditionnellement, les reli-gieux effectuent un travail socialen faveur des déshérités, doncvraisemblablement plus proche

de la mouvance lavalassienne, quiserait la principale victime de cet -te nouvelle offensive. Comme ona pu le remarquer, lors de ces at ta -ques organisées, les différentscorps policiers éparpillés à traversle pays ferment l’œil pour laissers’accomplir les basses besognesgouvernementales. Les « ban-dits », qui opèrent en toute quiétu-de, sont lourdement armés et re -partent toujours sans que lesforces de l’ordre n’interviennent,ne serait-ce que pour lancer descoups de semonce.

Ayant fait vœu de pauvreté,et vivant généralement dans lagêne, ces religieuses sont aujour-d’hui la proie des malfrats ou deleurs commanditaires. Il s’agit enquelque sorte du dernier échelonde la démence calculée quand desMgr Pierre Andre Pierre, victime de kidnapping, libere accidentelle-

ment par des policiers.

Le processus électoral déclenché sansl’assentiment des parties concernées

SUR FOND D’INSÉCURITÉ, D’INCERTITUDE ET D’IRRÉGULARITÉS LA VALSE DES MILLIONS CONTINUE SOUS MARTELLYUne villa coûtant près d’unmillion $ pour le présidentde la Chambre basse

Suite en page 2 Suite en page 8

Suite en page 2

Stevenson Timoleon, un des privilegies du regime tet kale.

Pierre-Louis Opont, le president du CEP (à gauche) et L'ex-senateur Jean-Hector Anacassis.

Journal du 18 - 25 mars 2015:hO 3/17/15 2:20 aM Page 1

Page 2: Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/01/H-O-18-mars-2015.pdfCEP, Pierre-Louis Opont, qui est l’an-cien directeur général du CEP de Gaillot

2 Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

offensive tous azimuts contre des institutions catholiquesDES RELIGIEUSES VIOLENTÉES POUR BARRER DES ADVERSAIRES AUX PROCHAINESÉLECTIONS; KIDNAPPÉ, MGR PIERRE ANDRÉ PIERRE LIBÉRÉ PAR ACCIDENT PAR LA POLICE...

communautés religieuses sontciblées en guise de préventionpour réaliser des fraudes électo-rales massives que projetteraientéventuellement le pouvoir enplace. En dégarnissant la provin-ce et l’abandonner à l’obscuran-tisme viscérale, l’actuelle cliqueau pouvoir s’imagine pouvoirétendre ses tentacules sur le payset continuer le pillage nationalpratiqué pendant les plus dequatre ans de la présidence deMichel Joseph Martelly.

Mutisme total ausein de l’ÉglisecatholiqueOfficiellement, au sein de l’insti-tution catholique, c’est le mutis-me total. Les nouvelles tombentau compte-goutte. Il a fallu unemarche silencieuse dans les ruesde la métropole du nord (Cap-Haitien), vendredi 13 mars, pourque l’indignation générale se

manifeste dans la population quisubit, elle aussi, les affres de laviolence aveugle des bandits detous poils. Nous avons appris encoulisse que des religieuses au -raient été violentées au point qu’ila fallu l’intervention urgented’âmes charitables pour les sortirdes griffes de leurs agresseurs. Enréalité, personne dans ce pays nesait à quel saint se vouer.

Mgr Pierre AndréPierre échappe dejustesse à sesravisseurs Juste à sa sortie de la veilléefunèbre du journaliste SonyEstéus, Mgr Pierre André Pierre,recteur de l’université catholiqueNotre Dame, a été attaqué partrois bandits qui ont investi sonautomobile dans les environs dePax Villa, au quartier de Turgeau,à la capitale. Personne ne s’estrendu compte de ce cas de kid-napping effectué dans un quartierpaisible à pareille heure de

l’après-midi. L’automobile a pufranchir toute la ville avant quedes policiers qui faisaient unevérification de routine au niveaude Sous-Piste, non loin de la routemenant à l’aéroport ToussaintLou verture, n’interviennent. Lesbandits ont riposté avec des armesautomatiques avant de prendre lafuite à pieds. Bouleversé par cedrame, qui aurait pu avoir desconséquences redoutables, MgrPierre a été abandonné sur leslieux. Le lendemain, il n’a pu pré-sider la cérémonie funèbre dujournaliste Sony Estéus, tache quia été acquittée par le père WilliamSmart.

Le pays à la veilled’une famine généralisée Alors que le président Martelly,qui ne se soucie que des plaisirsde son bas-ventre, a proclamérécemment : « Carnaval desfleurs quand même ! », le pays esten faillite et vit pratiquement de lamendicité internationale. Des

sources concordantes prévoient lepire pour les mois d’avril, mai etjuin. Si généralement on met encause la sécheresse qui duredepuis près de deux ans sur lesprincipales régions, il ne faut passous estimer l’insouciance gou-vernementale et surtout l’inaptitu-de des dirigeants à favoriser desmesures sociales adéquates afind’endiguer la misère. L’Haïtienqui mangeait parfois n’a aujour-d’hui rien à se mettre sous lesdents.

Mesures tardivesdu gouvernementMartelly-K-Plim Il a pris plusieurs semaines augouvernement Martelly/K-Plimpour reconnaître officiellementles faits et réagir ( ?) contre l’ac-tion néfaste des bandits. C’est leministre de l’Information, Rot -child François junior, qui annonceque « Des instructions claires ontété passées à la police pour arrê-ter les bandits et sécuriser lescommunautés religieu ses ». Mais,

cette initiative verbale arrive troptard, puisque le mal a déjà été fait,des religieuses ont été violentées,des églises saccagées et des con -grégations abandonnées sous lamenace de prétendus assassinsqui ont pu agir sans que l’actionpublique soit mise en mouve-ment. Plusieurs religieuses ont eula tête cassée et ont été évacuéesde leur lieu de travail. Aucune en -quête n’a été diligentée pour lemoment, le gouvernement ayanttoujours soutenu que le pays étaiten sécurité. Mais, les faits parlentd’eux-mêmes.

Il n’est pas sans dire quec’est le pays entier qui souffrira del’abandon des régions éloignéespar des missions religieuses et hu -manitaires. Par manque de sécuri-té, Haïti est rendu invivable deplus en plus. Trop souvent, pourne pas dire toujours, en dehors del’action bénévole de ces institu-tions, l’État haïtien n’offre aucunservice à la population. Au cas oùcelle-ci serait abandonnée à elle-même, il faudra craindre le pire.

Suite de la page 1

(CEP), plusieurs ténors de la politiquesont montés au créneau pour dénon-cer la mainmise de l’exécutif sur l’ap-pareil électoral et ses velléités à régu-ler le vote populaire par des moyens

peu orthodoxes.

L’ex-sénateur JeanHector Anacassis,Édouard Paultre etCharles Henry Bakerinquiets

L’indomptable ex-sénateur Jean-Hector Anascasis a été implacableenvers « le pouvoir qui se moque del’électorat », tempète-t-il. Le prési-dent Martelly ne respecte pas sesengagements, a-t-il martelé avantd’avouer qu’après une dernière réu -nion, mercredi dernier, on s’attendaità ce que l’exécutif rectifie le décretélectoral. Mais, en vain. « Les élec-tions ne peuvent pas se faire de lasorte. Nous marchons vers une tran-sition », a-t-il proclamé.

Toujours dans la même veine, lesecrétaire général du Conseil nationaldes acteurs non étatiques (CONAH-NE), Édouard Paultre, a prévalu que

le décret électoral du présidentMartelly intervient sans l’assentimentdes parties concernées, donc sanslégitimité. Dans ce sens, il croit quedes élections en trois étapes sontinsensées. Une opinion que partage la

candidate du Parti Lavalas, MaryseNarcisse, qui croit qu’ « un long pro-cessus électoral ruinera les partispolitiques qui ont peu ou pas demoyens financiers ».

Quant au président du partiRespect, Charles Henry Baker, il meten doute la crédibilité du président duCEP, Pierre-Louis Opont, qui est l’an-cien directeur général du CEP deGaillot Dorsainvil, qui avait orchestrédes magouilles lors des élections de2010-2011 ayant porté Michel Mar -tel ly au pouvoir. Ancien candidat à laprésidence lors desdites élections,Baker ne cache pas ses frustrations.Donc, la situation de M. Opont n’estpas claire. Parachuté audit conseilélectoral sous l’égide du secteurprivé, on reproche à ce secteur d’avoirfomenté des coups d’État, voire decomploter actuellement avec le pou-voir Martelly-K-Plim pour pérenni-

ser leurs privilèges. Dans ce contexte piégé de tous

bords où toutes les cartes semblentêtre battues à l’avance, les chancesd’aboutir à des élections honnêtes etlibres s’amenuisent. Déjà on entend lebruit sourd de ceux qui entendentbalayer l’espace pour gagner à toutprix. On met sur le dos du pouvoir lerôle crapuleux du saccage d’une qua-rantaine de congrégations religieuses.Par exemple, à Petit-Goâve, le députépro-Martelly Jacques StevensonTimoléon jette sa hargne contre sonprincipal rival, Germain Alexandre,dont cinq partisans sont partis bléséesaprès une bagarre au niveau del’Hôpital général. Cette altercation estsurvenue après la bastonnade mus-clée subie par un partisan de GermainAlexandre. L’individu arrêté serait ungarde de corps du député Timoléon.D’autre part, dans le sud-est, les frèresLambert sont en sérieuses difficultés.

On craint qu’ils ne montrent les dents,comme à l’accoutumée. Dansd’autres départements géogra-phiques, c’est le même constat de ter-reur appréhendée. Un nouveau dramese tramerait sous ce chaud soleil.

Seul un avenir proche montre-

ra les velléités du président Martelly,doubé de l’ex-activiste Evans Paul, deplacer son propre poulain au Palais

national tout en facilitant l’accès deleurs acolytes aux différents postesélectifs en lice, à savoir, la députation,le Sénat et les cartels communaux de

toutes les communes et bourgades dela république. Terrain glissant parexcellence, la fluidité de l’électoratfait d’Haïti une véritable boîte-à-sur-prises.

Pierre-Louis Opont

dénonce les présiden-tielles de 2011

Le président de l’actuel Conseil

électoral provisoire (CEP), sous lesfeux des critiques pour son rôle dansles élections présidentielles fraudu-leuses de mars 2011, qui portèrentMichel Martelly au pouvoir, a carré-ment donné raison à ceux qui dénon-çaient les irrégularités et les fraudesdont était entaché ce scrutin.

En effet, intervenant dans la pres-se, le week-end écoulé, Pierre-LouisOpont a déclaré que les résultats pro-clamés à l’issue du vote, en avril2011, n’étaient pas ceux qu’il avaitprésentés. Bien qu’il n’ait pas donnéde détails pour étayer cet aveu, lesobservateur y voient une manipula-tion éhontée des résultats, manipula-tion réalisée, sinon cautionnée par lacommunauté internationale qui faisaitpression pour écarter Jude Célestin, lecandidat de René Préval comme lecandidat ayant réuni le plus de votes,au profit de Martelly.

La révélation d’Opont fait l’objetde fortes critiques, car les observa-teurs s’interrogent sur le silence qu’ils’était imposé pendant plus de quatreans.

D’aucuns pensent que cet aveu deM. Opont ne fera que renforce l’op-position contre lui comme présidentdu l’actuel CEP.

Le processus électoral déclenché sansl’assentiment des parties concernées

SUR FOND D’INSÉCURITÉ, D’INCERTITUDE ET D’IRRÉGULARITÉS

Gaillot Dorsainvil, l'homme par qui le scandale arriva au CEP, en2010.

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Published: March 18, 2015

By Garry Emmanuel

Through a plant-based diet, na -ture provides all the necessaryingredients to make your foodnutritious and tasty, without ad -ding any of the man-made gim-micks. Mind you, sugar is not asnecessary as the food industrywants to make us believe. In fact,the processed sugar in our diet or,even worse yet, too much of it, isa serious threat to every aspect ofgood health. Truly, sugar affectsevery single system in your body,and none in a positive way. Mostof all, it is a drug that has no nutri-tional value and is an addictivechemical.

According to experts, the fol-lowing are the most common sideeffects of sugar consumption:

Brain Our natural feel-good brain che -mi cal is the neurotransmitter, se -rotonin. Our bodies naturallymake this in balanced amounts.Sugar raises the serotonin level inour brain. Hence, we can under-stand why we “feel good” eatingsweets. Through this mechanism,sugar causes the body to have achemical high mentally, which re -sults in a lift in mood.

However, the huge problemwith this is that over time thebody cuts back serotonin pro-duction, which results in slight toserious depression. Just by nothaving a “sugary” substance, onecan experience mood swings,unhappiness, irritability and othernegative symptoms. Basicallyput, sugar throws off your naturalserotonin balance. So the brain isnow addicted to getting the sero-tonin high artificially.

TeethSugar can be corrosive, depend-ing on its concentration and thematerial it comes in contact with.However, bacteria are what causemost cavities. So where sugar co -mes into the equation is that cavi-ties causing bacteria feed on su -gar. Hence, the more sugar weeat, the more bacteria we have,which triggers all sorts of damageto our teeth. Sugar is the leadingcause of dental deterioration, cav-

ities in teeth, bleeding gums, andloss of teeth.

PancreasHigh sugar consumption increas-es the risk for diabetes type 2.Diabetes type 2, however, is trig-gered by a number of factors, themain ones being the body’sinability to properly use or pro-duce insulin. Insulin is a hormoneproduced by our pancreas, whichour body uses to regulate thatamount of sugar in our blood. Toohigh concentrations of sugar inour blood can kill us, just as toolow concentrations of sugar.

Sugar causes our pancreas tooverwork in its production ofinsulin, leading to insulin resist-ance and other problems, whichmanifest as the known diabetestype 2.

BonesWhen sugar is digested, it has anacidic effect on our body. Anacidic body is prone to variousdiseases. Our body does every-thing it can to make sure theblood, through which sugar is car-ried, does not get too acidic. To dothis, the body needs an alkalinesubstance to neutralize the effectsof the acidic sugar. Calcium is analkaline mineral, highly abundantin our bones. So, calcium is usedto neutralize the acidic effects ofsugar. This results in bones be -coming weak, porous and eventu-ally osteoporotic due to the with-drawn calcium. This is why wehave the osteoporosis rates we do.Instead of taking more calcium,whether through dairy or supple-ments - which can lead to somany other health problems - weneed to reduce our sugar intake.Heart Sugar leads to heart disease.Today, there is a strong linkbetween diabetes and heart dis-ease. Diabetics are at a higher riskfor atherosclerosis (hardening ofthe arteries).

Sugar causes artery damage,inflammation of the arteries.Hence, weaker arteries! This isdue to the biochemistry of what itdoes as it travels through theblood stream in large, especiallypoorly regulated amounts, if ourpancreas is stressed and having ahard time with the correct produc-tion and use of insulin. This

makes us more susceptible toclogged arteries, hypertension(high blood pressure,) weak arter-ies, strokes and heart attacks.

DeficienciesMany people do not think whendigesting sugary substances whatthey are actually doing is strip-ping valuable nutrients from theirbody. How? The digestion of su -gar requires many vitamins, mi -nerals and enzymes to be strippedfrom healthy cells. Over time, thisis taxing on our system, and espe-cially to those who are alreadyeating poor diets based on emptycalorie, nutrient deficient, pro -cessed foods. This also cannot befixed by taking a synthetic multi-vitamin; rather, it requires a good,natural, wholesome, nutrient richdiet.

Obesity Glucose is our body’s numberone fuel or energy source. Gene -rally speaking, all sugar breaksdown into glucose. For most of

us, there is a huge discrepancybetween how much fuel is need-ed and how much we provide.Being resourceful, our bodynever throws away energy thatcould be potentially used in thefuture. So, on average 40% of su -gar ingested is stored as fat.

Whenever there is an excessin energy, whether from sugarcalories, or protein calories or fatcalories, they all get converted toand stored in fat cells. No wonderhigh sugar consumption leads toweight problems and obesity.

Immune system Eating sugar makes your immunesystem to move slowly. In fact,sugar has been found to almostparalyze the white blood cellsresponsible for fighting harmfulinvaders, like viruses and bacteriafor up to around 5 hours. Sugarreduces the ability of white bloodcells to work properly by up to40%. Over time, the stress hor-mone − cortisol − becomes ele-vated and causes increases to var-

ious infections as well as generalorgan malfunction, includingheart disease.

The challenge: Sugar, just likemost of the foods in the super-market today, is processed. If youwant to enhance the quality ofyour health and your immunesystem, perhaps it is time to con-sider cutting down on your sugarconsumption; or, better yet, elim-inating it altogether from yourdaily diet. Just give it a try for aweek or two! So in the end, aswith everything else, what you dowith this information is as alwaysup to you. Remember, yourhealth is the most precious assetyou have. It is up to you to choosehow to preserve it. Let us launchtoday our sugar awareness cam-paign for a happier, healthier,stronger, and richer 2015!

Food for Thought: “Your dailyfood choices determine the qual-ity of your health. Your lifestylereveals your choices.”

3Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…?Volume 3, Issue 77

Journal du 18 - 25 mars 2015:hO 3/17/15 2:20 aM Page 3

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Par Rosie Bourget

Avez-vous déjà été victime devio lence policière ? Connaissez-vous quelqu’un ou un proche pa -

rent ou un allié qui l’a été ? Unefois de plus, le comportement desforces de l’ordre est pointé dudoigt. Aux dires de la populationnoire, la brutalité policière au 21esiècle est un fléau, une honte dansles pays qui se disent démocra-tiques. On constate une utilisationtrop souvent abusive de la forcedans les missions de maintien del’ordre. En Amérique du nordUSA), à la suite de la mort de plu-sieurs jeunes Noirs tués par despoliciers blancs en 2014, des mil-liers de manifestants se sont ras-semblés dans plusieurs villes desÉtats-Unis, notamment à NewYork et à Boston,la « Le Berceaude la liberté », dans le centre deWashington afin de protestercontre les violences policières.

Parmi les victimes noirestuées par des policiers blancs fi -gu re aussi Michael Brown, 18ans, mort début août 2014 à Fer -gu son (Missouri), lors d’une al -tercation avec un policier. Tamir -Rice, 12 ans, a, lui, été abattu parun policier à Cleveland (Ohio),alors qu’il jouait avec un pistoletfactice fin novembre 2014. AkaiGurley, 28 ans, a en outre étéabat tu par un policier blanc finnovembre 2014, à Brooklyn,après un coup de feu accidentel.Dans une vidéo relative à la vio-lence de la police de Los Angelesdiffusée sur les réseaux sociaux,d’abord sur Facebook, la semainedernière, un sans-abri surnomméBrother Africa, très agité, s’enprend à plusieurs policiers quiten taient de le maîtriser.

Ä la suite de plusieurs coupsde feu, l’homme sera déclarémort à son arrivée à l’hôpital.Pour protester contre ce nouveaucas de brutalité policière, plu-sieurs manifestants se sont ras-semblés dans les rues du quartierdéfavorisé de SkidRow, à LosAngeles, le mardi 3 mars, enréponse à cette fusillade qui avaitcoûté la vie à ce jeune homme.

Démissions en sérieà Ferguson, lethéâtre d’émeutessou slesfeux de l’actualitéDe démission en démission, àquelque chose malheur semble-rait être bon dans ce cas.Dansle journal local St. Louis Post-Dispatch, dans une lettre publiée,mercredi 11 mars, Thomas Jack -son, qui est en poste depuis 2010et compte 54 policiers sous sesordres, écrit : « C’est avec tristes-se que j’annonce ma démissionde chef de la police ». Depuis la

publication du rapport du ministè-re de la Justice, la semaine derniè-re, dénonçant des abus récurrentscommis par les forces de police etdes institutions judiciaires de laville de Missouri contre les Afro-Américains, plusieurs démissionsont été enregistrées dans cette lo -calité à majorité noire située dansla grande banlieue de Saint-Louis. Notemment celles du «citymanager » ( ou directeur des ser-vices municipaux) John Shaw, dujuge du tribunal de Ferguson Ro -nald Brockmeyer, ainsi que dedeux policiers et d’un employé dela ville auteur de plusieurs cour-riers électroniques à caractère ra -cis tes. « Ce fut un honneur et unprivilège de servir cette grandeville », avait ajouté le chef de lapolice.

Selon le même quotidien St.Louis Post-Dispatch, sa démis-sion sera effective le 19 mars2015. Des manifestants avaientré clamé le départ du chef de lapolice depuis le début de l’inci-dent du jeune Michael Brown(tué par un policier alors qu’iln’était pas armé) survenu le 15août 2014. Le ministre de laJustice, EricHolder, a indiqué, lasemaine écoulée, qu’il entendaitutiliser tous les pouvoirs à sa dis-position pour réformer les ser-vices de la police de Ferguson.Alors que des policiers tentaientde disperser une nouvelle mani-festation contre le racisme de lapolice locale, peu après l’annoncede la démission du chef de la poli-ce de Ferguson, deux policiers ontété grièvement blessés par des tirsdont la provenance reste encoreinconnue jeudi matin très tôtdevant le commissariat de cetteville du Missouri.

Dans un pays où le spectre duracisme vis-à-vis de la populationnoire est toujours présent,la bruta-lité policière contre les jeunes desquartiers noirs est devenue undébat national, tout le monde enparle. Le ministre de la Justic,eEric Holder, n’exclut pas une dis-solution de la police de Fergusontout entière, après la publicationde ce rapport qui énumérait despratiques policières trop souventillégales de la municipalité deFer guson, ciblant surtout lesNoirs de St. Louis, Missouri.

Accusé de raciste par le mi -nistère de la Justice des ÉtatsUnis, le chef de la police démis-sionnaire, Thomas Jackson, est lasixième personne à quitter sesfonctions depuis l’éclatement desémeutes de Ferguson, l’été der-nier, à la suite de ce rapport publiéil y a une semaine. Le documentavait pointé du doigt un systèmeviolant parfois la légalité, où lapolice « sous pressions de la mu -nicipalité, n’était plus un servicepublic mais un instrument pourgagner de l’argent ». Les poli-ciers risquaient même la punitions’ils ne remplissaient pas leursquotas. Des dizaines de dossierssimilaires font l’objet d’enquêtesaux quatre coins des États-Unis.Ferguson, une ville à majoriténoire, est dirigée par des respon-sables blancs pour la plupart.

Du train où vont les choses ,personne n’est épargné de la bru-talité policière. C’est évident quele policier Darren Wilson, qui atué Mike Brown, ne sera pas ju -gé, voire puni. Par contre, la mortdu jeune Browne a provoqué le

séisme de grande magnitude qu’ -on a constaté.

Nous tenons à souligner quele 15 mars 2015 est la 19e Jour -née internationale contre la bruta-lité policière. Même si l’onn’abor de pas souvent ce sujetdans les media, le combat contreles pratiques policières racistes etillégales, la répression, les abuspoliciers, le profilage, la posturedéfensive et l’impunité policièreconcernent tout le monde.

Le rôle et l’efficacitéde la policeÀ quoi sert la police ? À mainte-nir l’ordre public, n’est-ce-pas !Mais peut-elle y parvenir si ellen’inspire pas confiance à la popu-lation qu’elle est censée proté-ger ? Depuis sept mois, les rela-tions entre la police et la sociétéaméricaine sont au cœur du dos-sier de Ferguson. Suite à l’inci-dent malheureux qui a eu lieu enété 2014 à Ferguson, une atten-tion particulière s’est portée sur lerôle positif ou négatif des pra-tiques policières dans ce domai-ne. Michael Brown, Brother Afri -ca, Eric Garner…ces affairessont-elles susceptibles de modi-fier les pratiques des forces del’ordre aux États Unis ? Voilà unsujet qui ne peut analysé sans uneréflexion approfondie sur la di -mension territoriale de son action.Certes, plusieurs cas de violencespolicières sont très différents l’unde l’autre. Bien que très contro-versée, mais il n’est pas frappantde constater que la question de lapertinence de l’usage des armes àfeu pour se défendre dans desopérations de maintien de l’ordrevarie d’une situation à l’autre.

Ainsi la décision de ne paspoursuive le policier responsablede la mort d’un adolescent, à Fer -guson, aura été l’occasion, danstous les média, d’ausculter leséchecs de la société américaine.Et de mettre en évidence la ques-tion des violences policières. Ladégradation des relations entre lapolice et la société alimente régu-lièrement la chronique des faitsdivers. Elle engendre égalementun sentiment, de plus en plusouvertement exprimé, de malaisechez les citoyens, les activistes etles constituants.

Contrairement à l’idée répan-due selon laquelle l’unique fonc-tion de la police serait de protégeret de servir, de poursuivre les dé -linquants et les criminels en veil -lant à la bonne application dudroit, l’histoire et les sciences so -ciales montrent qu’il ne peut yavoir de police efficace sans l’ -existence d’un lien de confianceentre la police et la société; il estabsolument nécessaire que lescitoyens acceptent la légitimité.de la police. Les émeutes, la ré -bellions, les outrages : l’actualitérécente de Fergusson, où deuxpoliciers ont été blessés par ballesjeudi matin, rappelle que la forcepublique éprouve des difficultés àimposer son autorité sur l’en-semble du territoire.

Faisant face à une situationqui dépasse leur compétence ex -plique le fait que les policiers seprésentent de plus en plus commeles victimes de l’insécurité, récla-mant protection et soutien à leursautorités de tutelle, alors mêmequ’ils ont en charge du maintiende l’ordre public. Ce renverse-

ment de perspective a des consé-quences évidentes sur la concep-tion qu’ils ont de leur métier et surleur identité socio-professionnel-le, notamment lorsqu’ils estimentêtre insuffisamment soutenus etprotégés par la justice et les ma -gistrats dans l’exercice de leursfonctions.

On admettra que se dévelop-pent effectivement, ces dernièresan nées, des formes de com porte -ments inquiétantes et qui mêmes’il convient d’éviter toute géné-ralisation abusive donnent quel -que consistance aux griefs despoliciers contre des groupes so -ciaux enfermés dans des secteursurbains qui semblent entrer dansune spirale de déclin et se trans-former en territoires anomiques.

S’il est excessif de dire qu’ilexiste des quartiers quasimentinterdits à la police, il est vrai que,dans certains secteurs, toute inter-vention policière court le risqued’être assaillie depuis les balconsdes immeubles par des jets debouteilles, ou d’autres moyens dubord. D’une façon générale, tou -tes les manifestations de l’autoritépolicière (perquisition dans desdomiciles, intervention pour tapa-ge nocturne) sont susceptibles deprovoquer des incidents plus oumoins violents. Il apparaît ainsique l’autorité traditionnelle du

policier revêtu de son uniforme etdépositaire de la loi ne parvientplus à s’imposer par elle-même,notamment devant les jeunesgénérations issues des famillesmi noritaires, et que, face à ces dif-ficultés, les policiers pensent sou-vent n’avoir d’autre choix qued’abandonner le terrain, ou alorsde faire intervenir des renfortsavec le risque de radicaliser enco-re davantage une situation tendue.

Un peuple livré à lui-mêmeest voué à l’échec. En dépit detoute confusion, rien n’indiqueque le travail de la police de Mis -souri n’a pas été efficace pendantles émeutes de l’été 2014. Est-ceà dire que les citoyens n’ont pas ledroit de protester ? Peu importe laconclusion, mais on ne peut igno-rer que tout comme les Noirs, lespoliciers sont aussi des victimesde la brutalité. De même qu’il estimpossible d’imaginer une socié-té sans police, car en ce qui a traitau maintien de l’ordre, elle joueun rôle très important en assurantla sécurité des citoyens du [email protected]

4 Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

Rosie Bourget.

L’usage abusif de la force par la Police :Un séisme de grandes magnitudes

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Journal du 18 - 25 mars 2015:hO 3/17/15 2:20 aM Page 4

Page 5: Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/01/H-O-18-mars-2015.pdfCEP, Pierre-Louis Opont, qui est l’an-cien directeur général du CEP de Gaillot

Par Dan Albertini

Entre (). Lettre à son ExcellenceMonsieur François Hollande,Président de la République. fran-çaise,.Paris, France. Fermons les().

Monsieur le Président, Les cor-dons de l’Histoire vont-ils nouer,renouer, ou dénouer, ce que plu -mes éloquentes, plus tard, écrirontqui d’histoire et de faits seront lefruit de la pensée de celui qu’oninterprète en culture, dans lesarts, les arts de la diplomatie. Qued’histoire pour des cordons, siniés, reniés ou déniés, ne noue-ront ni dénoueront, ou renoueront

non plus, si tels cordons ne sont àpriori édifiés. Alors que ne seront àposteriori explicités, siècles d’étu -des n’y trouveront guère de pré-mices ni de convention, pour tantd’apostrophes ou d’un conten-tieux, d’un moment des Lumièrespour des siècles de lumière, héber-geant cendres et cordons quand lamain d’un homme, par la maind’un autre, saura nouer, renouerou dénouer ce que sans cesse nier,renier ou daigner d’une histoire decordon d’honneur, de langue enpartage, de culture.

La question s’élève ainsi doncà hauteur d’homme dont l’hon -neur et l’indice de courage révè-lent sans cesse la grandeur ou leniveau de ce qui fait dans le patri-moine. Un homme eut à dire

autrefois que « les racines sontpro fondes et nombreuses », l’his-toire édifiée réclame un nom à cetÉtat que Montréal a saluésansdou te d’un parc. Toussaint Lou -ver ture au Château de Joux trouveéchovivant en la dimension Win -dsor Clébert Laferrière à l’Acadé -mie Française.Une signature qui,dans ces cordes, celle de FrançoisHollande, permettra plus d’histoi-re, plus d’une première fois, unétranger qui n’est étranger, à l’aca-démie de la culture française.

L’intérêt est donc élevé, à cestandard, à un niveau où histoirepour histoire, de manu viri, et ma -nus, cordon pour cordon, une édi-fication fera de la langue,françai-se, un lieu de culture, un lieu demémoire, dans l’universel, un lieu

de courage, [le courage de laréconciliation]. C’est donc en cejour du 7 avril 2015 que l’histoireréclame de vous, Excellence, quisignifiez cet acte [francophile],faisant désormais l’objet d’études,à venir en diplomatie, la finalité dece geste rapporté déjà dans nosmémoires immatérielles, cultu-relles, d’avenir.

Monsieur le Président, si laFrance, par votre voie, vivifie cesymbolisme déjà immortel de sta-tut, accompagnant politiquement,diplomatiquement, culturelle-ment, historiquement le citoyenLaferrière aux cordons de l’histoi-re Louverture, soit : cendres, épée,uniforme, seront dénoués de peinepour se renouer de grandeur en laculture. Dis-je, d’ores et déjà,Laferrière au Château de Jouxramenant vivant l’édifice Louver -ture, le faire siéger désormais,mai15, sur ce cime culturel d’his-toire, de langue en partage, ce serarendre Louverture déjà immortel,sortant vivant de Joux. Alors etalors seulement, le cœur d’Haïtivibrera, s’ouvrira, à travers le

mon de, de paix, de joie, d’hon-neur, tel nos standards élevés, auprofit de l’émergence d’une autredimension non encore connue dufrançais, des peuples parlant fran-çais.

Monsieur le Président, vousavez, ici et par là, l’opportunité dechanger l’histoire de courant.Aura-t-on parlé d’une certaineprésence historique à Washington,d’ailleurs éphémère, de mandat,de statut, qu’elle ne sera à la hau-teur d’un tel choix édifié qui faitdéjà par le courage de votre signa-ture, dans l’immortel, dans l’im-matériel. Ainsi dira-t-on que Parisn’a suivi mais a précédé Washing -ton, rendant à Haïti, par ce symbo-lisme, son histoire, sa gloire, sonamitié.

Monsieur le Président, que jepusse dormir persuadé, ce seraitdéjà un beau rêve, une nouvelledictée. Une culture nouvelle édic-tera une puissante économie. Ennous, Haïti. En vous, la Franceaura parlé. Qu’il en soit ainsi !

[email protected]

Par Dan Albertini

Entre (). On aurait beau se con-sidérer génie que si l’on interpré-tait le présent à la lueur du passéque notre compréhension ne trou-verait de comparative. Car, l’ar-rivée d’un Noir à la présidencedes États-Unis aura changé dé -finitivement l’histoire du mon de.Sinon, quelle serait, d’après l’his-toire, la référence plausible ?C’est en ce sens que personnelle-ment, je tente souvent des projec-tions à la lueur d’observations etd’appréciations de faits. Je pro-pose ici donc une lecture, puisse-t-elle éclairer, ce serait édifiant.Fermons les ().

16 mai 2012. Voici ce que j’écri-vais en grand titre dans l’euphorie

préélectorale américaine : « Oba -ma, une erreur électorale grave etlourde de conséquence ». Je pour-suivais après les parenthèses : « Leprésident Obama signe-t-il sadéfaite mais, pire, un acte qui vaplacer l’Amérique sur des cordesraides dans le monde turbulent del’islam radical, dans la GlobalGovernance, en reconnaissantl’ac te de mariage non hétéro ? ».Le contexte ne semble s’y repro-duire ici en pareille occasion, car iln’y a pas de président à faire rééli-re, pas de candidat noir en vue et,à ce jour, pas de débat amorcé surle mariage non hétéro. Il y a, parcontre, le même pattern de guerresde chapelle pour les primaires del’an prochain, et de guerre de bas-tringue pour le blitz présidentiel.L’Amérique a connu dans les faitsdeux nouveaux éléments pourtant

prévisibles.Je me rappelle fort bien de

l’insistance de l’animateur dushow de Radio Energy, qui m’in-terrogeait en date du dimanchesuivant la publication de l’article.Est-ce réellement une bonneappréciation de la société améri-caine d’alors, on s’entend, disait-il, étonné.

D’une part, les obligationssocioéconomiques du mariagenon hétéro dépassent les capacitésde l’Amérique, et s’étendent auniveau de l’immigration, de l’ -adoption internationale en consé-quence de ceux qui partaient rapi-dement le faire. Mieux encore,une dysfonction légale puisque leslégislations obéissent aux lois desÉtats souverains. Le problème dela nationalité rendait donc la pro-messe dysfonctionnelle. Mais,d’autre part, la diplomatie améri-caine est depuis en confrontationmajeure avec l’islam radical qui achangé de méthode pour une ap -proche de la violence sans frontiè-re et sans limite.

Je poursuivais ainsi avec uneinterrogation que certains jugerontosée aujourd’hui : « Le présidentObama aurait-il pris goût au pou-voir du Bureau ovale, au point demettre en danger l’Amérique,pour une simple affaire personnel-le de réélection ? ».

Je reprends aussi un élémentd’appréciation de l’époque : « Sile bon chrétien risque de votercontre lui à cause de cette recon-naissance opportuniste, rappe-lons que Bush avait lui-mêmeévité cette décision, la radicalisa-tion islamique risque d’empirer,nous a laissé comprendre un spé-cialiste du Moyen-Orient. Celui-ci verrait là un prétexte qui servi-ra aux extrémistes tempérés etmême à des modérés, de reconsi-dérer le discours qui fait desÉtats-Unis une porte du diablecondamné ». Rappelons-nous quele président a été jusqu’à tenterune forme ouverte d’ingérence,bousculant la souveraineté del’Ou ganda, pour un sujet quel’Amérique elle-même ne maîtri-se ni ne s’accorde. C’est ce qu’onappellerait l’effet boomerang quiest arrivé sur une base de pro-messes électoralistes et menson-gères.

S’il y a un constat à faire denos jours, et ce à travers le monde,c’est que la violence n’a plus dedépositaire officiel, ni exclusif. La

Global Governance ne répondqu’à un instinct de guerre soustoutes ses formes. La dysfonctiondevient de plus en plus grandepartout, au point de réduire leslibertés civiles, avec en boni, pournotre sécurité. Cela n’a même passécurisé Israël, grand protégé del’Amérique, et c’est la surenchèrediplomatique tant avec cet alliéqu’avec le Congrès. Nous n’avonsrien contre le droit d’être de l’indi-vidu, mais nous demeurons per-suadé que la politique n’avait pasà s’immiscer dans la gestion duspirituel, lui imposant même desinterprétations. Je poursuivais tou-jours dans la même considération,avec ceci : « Le brillant sénateurdevenu chef de la Maison Blanchesavait probablement que Romneyétait perçu comme homophobepar rapport à un acte de jeunesse.Inconscient et avide de votes,Oba ma aurait tout simplementvalidé la rumeur qui veut que

Clin ton le considéra comme unamateur en politique. Il aurait,par ce geste, mis en échec toute ladiplomatie américaine au Moyen-Orient, tandis qu’il partait favori,par la grâce de cette grande vic-toire sur Ben Laden. Commentverra-t-on les nouveaux époux etépouses de diplomates américainsau Moyen-Orient ? ».

L’horizon est à ce pointconfondu que nous ne savons plusce que sera le lendemain. Obamapartira de son côté après avoirintroduit l’Amérique dans un guê-pier. Heureux que ce serait-ce desavoir comment s’en sortir. Sansune guerre mondiale. C’est aveccet œil là que je regarde certainescritiques à l’égard de Jeb Bush.

Qui sera le citoyen BarackH. Obama le lendemain de soncongé présidentiel ?

[email protected]

5Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

Les cordons de l’histoire deLouverture à Laferrère

obama pris dans un guepier international

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Page 6: Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/01/H-O-18-mars-2015.pdfCEP, Pierre-Louis Opont, qui est l’an-cien directeur général du CEP de Gaillot

Bwouklin, Nouyòk — Sebagay tout moun konnen, maren -gwen toujou bezwen pike yon kre -tyen vivan pou l sa bwè san. Li man-niganse tout jan pou l jwenn mwayenpou l pike san pèdi tan. Depi 7 fevriye1986, peyi Dayiti ap viv yon sitiya-syon kawotik e malefik ki pa janmsispann. Lè tout moun atann yo a yonamelyorasyon, se lè sa a menm kebann mechan yo pran pozisyon poumete dèy nan sen popilasyon an. Toutmoun konnen sektè ki definitivmanpran lavwa ochapit pou blayi latwou-blay nan sen nou. Yo tout pèdi.

Ayiti pa merite tout tribilasyonsa yo, aprè 211 an libète. Fòk nou pabliye ke 28 ane apre Lèzetazini nou tepran endepandans nou defason pou nte vin yon pèp djanm ki kapab fè bèlbagay pou fè mèvèy devan lemonnyon lòt fwa. Se nan manke respè younpou lòt, egoyis, divizyon ak rayismanki plonje nou nan saltenbank sa a.Nou menm bliye deviz nou ki reyèl-man pa lòt bagay : « Li nyon fè lafòs »,ke nou te dwe konsève e aplike nantout lavi nou. Se nou menm Ayisyenki rann bagay yo difisil pou nou,paske nou refize kole zèpòl ak zèpòl,met tèt an sanm pou nou kapab vanse.Nou refize òganize nou tankou yonsèl òm ki gen kapasite pou fè tout sak pa bon. Ki jan nou ta vle kwè genplis ke 180 pati politik nan yon sèl tipeyi ki rele Ayiti. Sa pwouve lèmannou pa fouti gen kolaborasyon pounou kapab pwo grese. Nou vize nanenterè pè sonèl e nou bliye ke nou gen2 men pou nou kapab fè tout sa knesesè e 2 pye tou pou n mache efonksyone nòmalman nan lavi nou.

Nou panse deviz nou an se yonmiltiplikasyon olye yon adisyon reyèlki te mennen nou nan kafou verite-libète. Jodi a anpil nan nou bliyeangajman yo pou peyi a. Yo refizereflechi e pran kon syans ke se kolabo-rasyon an ki nesesè nan sen nou.Vyolans ak pale anpil pa janm poteanyen serye nan lavi nou, menm zakteworis ki devlope pou andikape toutbon bagay. Se vyolans la menm kidefinitivman pote zak teworis la k apravaje peyi a.

Senmenn sa a, anpil pawòlgonfle machwè, paske tout sa n ap

tande yo revòltan e bay tout moun kèplen. Gen yon sektè ki reyèlman pavle tande koze eleksyon an, e ki reya-lize se nan dilatwa pou l fè ak fo tem-wayay pou anpeche travay la fèt nansans li.

Gen anpil moun ki gen opinyondiferamman, paske yo wè ba gay yoyon lòt jan. Yo rive pwo poze ke sepou okipasyon an pi serye defasonpou pitit peyi a sispann soufri, paskelibète a pa pote anyen pou nou ke yonbouji ak 9 pwent ki reyèlman pa lòtbagay ke divizyon ke nou kiltive. Genlòt ki ta swete se jèn yo ki dwe vinpran larelèv, paske granmoun yo, kirete menm plas la, pa gen anyen serye

y ap regle. Tandis ke gen yon lòtpòsyon moun ki reyèlman fè konnentouttotan nou pa òganize nou pa genanyen n ap reyalize.

Jodi samdi swa a, nou nanBwouklin kote kòt lonbrit nou marepou pran opinyon tout Ayi syen sandistenksyon. N ap oblije rete la pouvwa lòt sa pase.Jèmèn :Aswè a, nou tout la pou nkapab konprann verite sou tanbou kinan sen nou. Se pa ni jodi a, ni ayè kepitit zansèt nou yo kontinye ap tonbesan rezon. N ap mande pou ki sa vyo-lans la toujou rete menm jan nan peyia.Selya : Ki sa w pa konprann nan?Depi denmon sa a rete nan peyi a p apjanm gen yon alemye. Se m’sye sa ak ap kreye tout zak malonnèt yo. Se limenm ki te vini ak pè Lebren pou baytout pitit pe yi a k ap denonse vyolansak zak kriminèl pou ba yo sa yo meri-te. Trèt sa a, se yon kansè pou peyi a. Zani : Rete medam nan pawòl kòdenou yo, paske m p ap pran sa a. Seprezidan Aristid ki te vini avèk kozesa a. Se li menm menm ki laskòz tout

tribilasyon sa yo nan peyi a. Ti enstri-man ke l rele pè Lebren an konpozeak gazolin, alimèt ak kawoutchou; sesa li te mande 27 septanm 1991 poubay tout moun ki refize aksepte Lava -las la kòm sovè l. Nou pa gen rezonpou n wont denonse mannèv malon-nèt nan peyi a paske nou se Ayisyen.Simòn : Mwen pa dakò avèk nou,

paske ti pè a te yon sèvan defansèKris, li pa fouti preche vyolans pourive touye moun kriyèlman konsa.Non, li pa vrèman fè sans pou n metetout fado a sou do ti pè a. Se lesprimalen an ki te anjandre l ki te penmètli aji konsa. Se pou n priye pou li.Michèl : Non, mezanmi, nou mantikou chen, paske nou di bagay ke n pajanm konnen. Pre zidan Aristid se yonpapa pitit, yon mari ki renmen moun.Li pa janm preche vyolans. Men li diyon seri de bagay pou kaponnen lòtyo. Edwa  : Se la li ye menm, paskePrezidan Aristid se lanmou li pre cheak rekonsilyasyon. Gen yon bannkonpatriyòt ki pran plezi nan fè fotemwayaj e menm bay manti poutoujou gen kouto tire. Lavalas pajanm mete divizyon, paske se lanmou

ki penmèt nou kapab ekziste toujou.Yo pwomennen ap pale nou mal emare konplo pou yo detwi nou. An -verite se Lavalas la w ap wè.Jid : Nou gen pou n reprann pouv-wa a, paske peyi a pa fouti fonksyonesan nou, sètadi san Lavalas ki kapabfè kesyon yo. Se bagay tout mounkonnen nou gen rès tan nou pou n vinfè, paske nou pa fouti rete konsa poun ap gade. Aristid enkontounab. Noupral pase vitès siperyè pou yo ka kon-prann tout bon nou min bizinis, n appran bagay yo oserye pou n potelaviktwa. N ap fout retounen pou bonJozèf  : Nou pa manti, paske noutout gen pou n fè yon chèn solidaritepou Lavalas reprann pouvwa a pou almete tout vagabon anba kòd e fè yokonprann tout bon ke Lavalas se mètteren an e se li ki sèl kòk chante nanbaskou Pòto prens e nan tout peyi a.Pa gen tankou Lavalas e n ap antoureprezidan Aristid pou reprann mayèt lanan yon pwenn fè pa, mò rèd depiopa. Se Lavalas k ap tounen avèk toutvitès li e non pa orabè. N ap pare tannyo pou n pwouve yo se p ap menmbagay la.Jèmèn : En, en, nou p ap kite sapase la. Ou tande jan yo pale avèkmenm mantalite a. Se pa la poumesye yo vin ap fè kanpay yo pou yofè pwomosyon pou Lavalas la ki seyon asosyasyon malfektè, kriminèl,chòche, vagabon e menm teworis.Mwen twouve Mi chèl, Edwa, Jid, akJozèf byen malonnèt e azade yo pouy ap vin pase yon mesaj konsa la a.Non, nou pa fouti rete konsa pou n pabay bann enkonsyan sa yo monnenpyès yo nan tout sans. Mesye, se paserye sa. Nou pase 20 tan sou pouvwaa e nou pa menm regle anyen serye. Selya  : Mesye yo anraje. Mwenpran plezi m avèk yon kè sere pou mwè se konsa mesye yo enkonsyan edenmèplè. Michèl, Edwa, Jid akJozèf gen anpil lodas pou yo kontinyeap pale de Lavalas la ki mennen peyia nan kafou tenten sa a. Non mesye,nou dwe al be nyen nan lanmè pou nretire malediksyon ki vlope kò n. Jèmèn  : Nou pa vin ak anyennouvo, ni nou pa nan voye monte tan-kou sa yo ki refize konprann ke chakbagay gen tan li. Lavalas la pase avèk

dlo kowonpi li a pou l al tonbe nanlanmè e l pa fouti retounen. Oryèl temete tout kaka chat deyò depi 2008.Nou tout kapab wè ki jan mafya apfonksyone. Wilson Dezi te vle pozeyon zak teworis kont Edi Azaryen. SeTonton Ben nan sal jounal Ayiti-Pwogrè ki te rele anmwe pou teopoze zak malonnèt sa a te rive. Kamita : Se menm Lavalas la k apfonksyone e k ap aji nan tout sans pouyo jete gason k ap an peche yo konti-nye fè mal e mete dèy nan popilasyonan. Oryèl te konnen li t ap peye poudenonsyasyon sa a li te fè a. Lavalasrive kanmenm jete l sou do.

Oryèl Jan, pitit kay, mete tout verite deyòDyelsèl : Si nou pran san nou poun tande entèvyou Oryèl Jan avèkjounalis Dèlva nan ane 2014, na kon-prann byen ke se pa yon montaj tank-ou malveyan Lavalas yo fè mounkonpran pou kase fey-kouvri sa.Misye a te depoze depi lane 2008 etout sa l di a te deja nan biwo lajistis.Donk, nou pa fouti konprann koteLavalas soti avèk koze kredi, kozeraje ki p ap janm al sou kaye.Sivil : Se anyen yo tout pa gen poudi, paske se verite sou tanbou ke pititkay pote pou fè tout moun wè reyali-te a. Oryèl te chèf sekirite palè souprezidan Aristid. Se pa yon nonmkonsa-konsa ke moun kapab prandeklarasyon li yo banal. Misye se yonavoka tou ki kon nen e ki konprannreyalite a. La pa gen manti nan dekla-rasyon ouvèt li a san fòse e san fòjri.Misye te alèz pou l te pale e l te kapabbay rapò yo san ezitasyon. Nou pawè ki jan pou bann deraye mantal yofè moun konprann otreman.Rene : Nou tout konnen ke Lavalasgen men li tranpe nan tout bagay lèdk ap fèt nan peyi a, pas ke se ajan man-sonj ak malveyans si nou pran ansyensenatè Jan-Chal ki toujou pa vle kwèke li fini avèk tèt bese e ke bay mantise antere laverite. Jonas  : Si yo konprann se nanmanti yo kapab rive sou pouvwa a, yochire san yo p ap janm kapab koud.Mwen rankontre yon jèn ki mandepou ekzanp trase defason pou respèmoun ak lwa yo. Tout vagabon k apfè dezòd nan peyi a se mete yo anbakòd pou n kapab gen lapè.Rene : Se toujou menm moun yo kap fè dezòd pou refize peyi a fonksyo-ne nòmalman. Nou te toujou dimenm bagay ti jèn lan ki se pitit pèpla, men ki se Ameriken, paske l fètsou tè etranje. Nou toujou pre pourespè e nou ta renmen pou restora-syon Leta fèt tout bon. Nou kwè kePremye minis Pòl kapab rezoud pwo-blèm sa a, paske l konnen san yonLeta fò pa fouti gen yon bon jan dev-lopman. Se pa reyèlman san rezon kejounal Ayiti-Obsèvatè avèk grenn je lki wè trè lwen tankou yon teles kòp,pou m pa di mikwoskòp, fè konnentrè byen : « Lè manke gid, pèp lagaye ». Se te dezas nan peyi a!Jèmèn :Tèlman yo odasye, yo vlemete zak vyolans yo a sou do Dèlvaki toujou pran pozisyon pou l jwennjitis pou Jan Do. Si Oryèl se yon tem-wen valab pou dosye Jan Do a, pa genrezon pou yo ta likide Oryèl. Noukapab wè ki jan moun sa yo mechane menm odasye pou retire chaj la soutèt yo pou yo mete l sou zepòl yon sit-wayen konsène ki vle jistis pou toutmoun. Lavalas, lòbèy ou a p ap pase,paske l pa gen fondman. Fòk Aristidjije, paske l fè peyi a anpil mal. Bagayyo te deja pale. Twop lobèy!Kantav  : Mwen oblije rantre toupou pote presizyon ak sa w di la a. Sedepi 1990 Aristid ap pre che vyolans efè peyi a anpil abi. Anpil moun pèdilavi yo. Mwen pa gen tout lis la nanmen mwen aswè a, men anpil gasonak fanm tonbe tankou grenn lapli.

Bagay yo klè tankou kristalou dlo kòk, pou lajistis pran

men liJèmèn  : Jodi a se pou MinisLajistis Pyè Richa Kazimi pran toutdispozisyon pou atake delenkan yo emete tout lòt prizonye yo ki te dwe finpije pèn yo lage pou kapab gen espaspou lòt vagabon k ap fè dezòd nan laria. Se bann vagabon yo ki renmendezòd e ki reyèlman pa renmen peyia rete nan lapè.Rezya : Nou gen lè pa remake seanpil Nèg k ap fè dezòd nan peyi a. Seyo ki penmèt ti moun yo pran woutkwochi pou yo fè vyolans nan lekòl etoupatou. Se kon kli zyon tout pratikmechanste ki te devlope nan peyi adepi aprè 7 fevriye 1986, e ki fòse toutti moun aji konsa. Mesye yo pa ajibyen, paske yo pa vle fè bon ba gay.Mwen kòm fanm, mwen vote poufanm nan gouvènay peyi a, paske noukapab. Se pou mesye yo repanse ekonprann byen ke yo echwe, paskeanbisyon anvayi nanm yo.Selin : Mwen antyèman dakò avèkou pou pozisyon sa w pran an pousove pèp nou an ki nan pwoblèm depi201 lane sou gouvènman gason yo kipa regle an yen serye. Ti nonm nan kireyèlman fè yon travay, mwen kapabkonte sou pwent dwèt mwen sou toutgouvènman ki pase yo nan peyiDayiti. Mwen kwè yon gouvènmanfanm ap fè bon bagay, paske medamyo gen tout kapasite pou yo pwodwi.Rezya :Ou pa manti menm. Mesyeyo deja echwe nan tout domèn. Yonpakèt rate, pou m pa di medyòk, kipran rèn pouvwa a pa gen kapasitepou yo fè travay yo. Nou pa vlemedyokrite nan ens titisyon nou yo,paske li dezekilibre yo. Nou p ap palekote ekzekitif men nan domèn lejisla-tif, sètadi palman an ki te chaje avèkyon pakèt medyòk. Nou mande toutAyisyèn konsekan yo pran pozisyonyo pou yon pòs en pòtan nan peyi a.Pa vote voryen ni rapya ki definitiv-man pa gen okenn bagay y ap pote.Gen yon seri vagabon ki lage pou yap mande vot.Klèvil  : Jodi a n ap viv nan yonsosyete divize e ki definitivman papwodwi anyen, paske l pa gen tan poul reflechi, ekzamine bagay yo pou yorive jwenn yon solisyon ideyal. Nouchita nan zen, nan tripotay, nan zizanie nan fè jijman tenmerè ki p ap regleanyen pou nou. Nou konstate nan kidilèm nou ye avèk bann machannpeyi a, anndan kou deyò peyi a, k apfè tenten. Se pou Konstisyon an chan-je pou peyi a kapab pran yon lòtdireksyon.Kalin : Ou fè tout, frè mwen, paskenou nan tout sa k pa bon. PrezidanMateli fè anpil pwogrè e nou kapabkonstate ke li te monte yon komisyonpou travay sou dwa penal nan peyi.Mesye yo fè yon travay kolosal k apkontinye pou penmèt peyi a ale dwatpou yon devlopman dirab.Selina  : Se kòrèk, Kalin. Ou pamanti, paske m t ap prepare pou m tevin isit la mwen tande nouvèl la.Mwen pa t gen tan pou mwen te chitatande. Mwen p ap chita sou sa, paskemwen gen tout detay yo. Sepandan,mwen ta swete pou chanjman yo diree prepare lòt pase men detan-zantan.Kalo : Mwen tande tout sa nou di yonan sans de pwogrè. Mwen kwè kegen volonte ak enèji ki anime mounki nan antouraj gouvènman sa a ki vleyon bon rezilta pou peyi a. Gen lòtmoun se nan kraze brize yo tout ye.Nou ta ka konprann byen travay sa asi yo te gen yon altènatif reyèl pou edepeyi a soti nan tribilasyon li ye jodi a.Se nan sans sa a nou jwenn ke bannvagabon yo p ap regle anyen.Klè : Mwen twouve sa dwòl anpilpou se menm avadra sa yo ki konti-nye ap fè dezòd nan peyi a pouanpeche bagay yo fèt nan jan nòmal.Nou dwe denonse yo pou listwa kon-nen non yo tout nan malfezans yo akdivèsyon yo. Nou mande pou tout

6 Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

Kreyòl

Ale nan paj 14

Verite sou tanbou : Pèp ayisyenkonnen, li wè, li pale veriteOPOZISYON AN PÈDI SAL DEVAN GOUVÈNMANAN; LAVALAS  : YON ASOSYASYON MALFEKTÈ,KRIMINÈL, CHÒCHE AK BANDI

Journal du 18 - 25 mars 2015:hO 3/17/15 2:20 aM Page 6

Page 7: Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/01/H-O-18-mars-2015.pdfCEP, Pierre-Louis Opont, qui est l’an-cien directeur général du CEP de Gaillot

7Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

Yves Saint-Gérard

Le 3 avril 2000, Jean L. Do mi -nique et Jean-Claude Louis saint ontété vilement assassinés devant lastation de radiodiffusion « RadioHaïti-Inter ». Quinze ans plus tard,ce dossier occupe le de vant de lascène politique haïtienne parce queGuyler Cius Del va, ancien secrétai-re d’État à la Com munication dugouvernement Mar tel ly, vient derendre pu bli que l’in terview posthu-me qu’il avait re cueillie depuis unan environ de Oriel Jean. Odieuse -ment assassiné, il y a une dizaine dejours, Oriel Jean devient « un mortà abat tre pour le mouvementLavalas ».

En effet, son témoignage post-hume accuse l’ancien présidentJean-Bertrand Aristide et ses pro -ches, pensant ou sachant qu’ilsavaient sciemment programmé etorganisé l’assassinat de Jean L. Do - minique et de Jean-Claude Louis -saint, ce 3 avril 2000. C’est la raisonpour laquelle nous disons que OrielJean, ancien chef de sécurité duPalais national du temps de Jean-Bertrand Aristide, est un cadavreencombrant, un mort à ressusciter,comme Fran çois Duva lier. Un jour-nal français titrait que Papa Docétait « un mort à abattre ».

L’après-Duvalier est devenu undouloureux contexte sociopolitiquepour de très nombreux Haï tiensparce qu’il a été constamment enta-ché d’odieux assassinats. Les vic-times du Pè-Lebrun n’ont pas eudroit à un jugement impartial; Syl -vio Claude, le pasteur Leroy, JeanDominique et Jean-Claude Louis -saint (parmi tant d’autres) n’ontnullement droit à une justice dépas-sionnée et objective.

Sans nul doute, trop d’hom mespolitiques, de partis et d’organisa-tions politiques ont ravivé cet étatde non droit et de violence généra-lisée qui aurait dû disparaître avecle 7 février 1986. D’au tres crimesd’État associés à des crimes crapu-leux ont continué à endeuiller lepays pendant que de très nombreuxassassins et com man di taires déam-bulaient dans les allées du pouvoir.De tou te manière, ces crimes d’État(la valassien ou pas) doivent inter-peller tous ceux qui luttent pour lechangement démocratique en Haïti.

La complexité du problèmeréside dans le fait que ce serait d’an-ciens proches amis de Jean Léo -pold Domi ni que qui ont program-mé et organisé son assassinat.Même prétendument anti-du va -liéris tes, certains d’entre eux sontimprégnés et empêtrés dans l’idéo-logie duvaliériste. Et, beaucoupd’Haïtiens n’ont cessé de ré éditerl’ère Duvalier, de 1986 à nos jours.Étrangement, la « révolution Lava -las », comme la duvaliériste d’au-trefois, va manger ses propres fils;et Jean L. Dominique sera une desvictimes. D’ailleurs, cette révolu-tion chao tique a dévoré bon nom -bre de supposés opposants commeSylvio Claude ou le pasteurLeroy... !

Il est vrai que Jean Domi ni que,comme tant d’autres proches dumouvement Lavalas, ne pouvaitpas tout prévoir lorsqu’il a optépour Jean Bertrand Aristide audétriment d’une véritable alternati-ve politique, sociale et économiqueen Haïti. Comme le père Adrien,Verdié (et beaucoup d’au tres), il achoisi le pire entre deux maux etcela en toute connaissance decause.

Aristide, c’est un gourou de la

po litique, un démagogue aux as -pirations despotiques démesurées,un président qui a atteint son seuild’incapacité sans se soucier de sonpays... Nos amis politiques, quiavaient fait le choix du moins pire,n’ont pas toujours assumé la margi-nalisation politique que Jean-Ber -trand Aristide leur avait imposée.Néanmoins, comme Papa Doc,Aristide fait partie de ces en vieuxqui ne cherchent qu’à as souvir leurseule soif de revanche sociale etleur quête d’un pouvoir égoïste audétriment de la collectivité nationa-le.

D’une manière ou d’une autre,les graves dérives des gouverne-ments la va lassiens engagent la res-ponsabilité de tous ceux qui avaientpréféré Aris tide à l’intérêt national.Néan moins, beaucoup de lavalas-siens (même sans une véritable au -tocritique) avaient très vite déchan-té. E. Verdié est un exemple parmices « en combrants dis sidents dulavalas ». C’est certainement dansce contexte que Jean L. Do miniquea été abattu pour ses « critiquesvirulentes » qui pourraient empê-cher toute réélection du prêtre-dic-tateur.

Il faudrait être d’une naïvetédéconcertante pour penser que l’as-sassinat de Jean L. Dominique et deJean Claude Louissaint n’ était pasun crime d’État, malgré les ambi-guïtés et les zones d’om bre de cedossier. De notre côté, nous refu-sons de négliger les évidences. Lejournal Le Nou vel liste du 20 janvier2014 constitue un document essen-tiel pour ceux qui veulent com-prendre un peu les enjeux de crimed’État. En effet, le titre de cet articleest très évocateur : « Affaire JeanDominique, les dates, les gens et lesfaits connus ».

Jean Dominique a été un mem -bre influent du mouvement Lava -las. Il est même parti en exil avec leprésident Aristide illégalement des-titué du pouvoir, en septembre1991. Il est aussi revenu au paysavec Aristide reconduit au Palaisnational par l’administration améri-caine, en 1994. Il a légitimementrepris la gestion de sa Radio Haïti-Inter. Toutefois, ses di ver gencespoli tiques avec Aris tide ont créél’irréparable que rien ne saurait jus-tifier. Quant à Jean-Claude Louis -saint, il a été une « victime collaté-rale » que l’on dut citer plus sou-vent.

Pour notre part, nous ne pen-sons pas qu’il faille encore parlerd’affaire Jean Dominique, puisqu’ils’agit du double crime politique dece 3 avril 2000. De toute évi dence,l’assassinat simultané de Jean Do -minique et de Jean-Claude Louis -saint est plutôt une « affaire Do -minique/Louissaint » qui s’inscritdans le cadre d’une affaire d’État,comme tant d’autres assassinats del’ère post-Duvalier.

Nous sommes aujourd’hui deceux qui souhaitent que les révéla-tions posthumes d‘Oriel Jean soientjuridiquement prises au sé rieux, carleur portée juridique est incontes-table : Jean-Bertrand Aris tide estprésumé innocent tout en étant pré-sumé commanditaire de ce crimed’État. Certes, nous ne pouvonsrien affirme, mais si ce témoignageposthume est digne de foi, nouspouvons affirmer sans réserve qu’ -elle change toute la don ne. En cesens, ce témoignage posthumed‘Oriel Jean doit obligatoirementrelancer toute la procédure, car,selon l‘ex-président Re né Préval,« L’assassinat de Jean Dominiqueest une attaque contre la justice, latransparence et la participation (..)

Si vous ne faites rien pour donnerjustice à Jean Dominique, la ma -chine de l’impunité pourrait aussivous atteindre » [Assemblée natio-nale (8 janvier 2001), souligné parnous et extrait de l’article du Nou -velliste].

D’ailleurs, tous ceux qui prô-nent le devoir de mémoire, doiventse rappeler que la Mission d’ ob -servation électorale de l’OEA avaitdéclaré que « ce meurtre survenuen pleine campagne électorale estune atteinte à la liberté de la presseainsi qu’à la démocratie». De toutemanière, nous supposons que l’as-sassinat de Jean-Claude Louissaint(comme tant d’au tres d’ailleurs) estaussi une attaque à la justice et l’É-tat haïtien doit rendre justice à tousces fils, indépendamment de leurstatut social, politique et/ou écono -mi que. Ces re marques concernentpareil lement les assassinats du pas -teur Leroy ou du pasteur Syl vioClaude qui a été assassiné et brûlévif par les meutes du Lava las dansla soirée du 29 septembre 1991, auxCayes (dans le sud d’Haïti). C’ -étaient aux premières heu res maca -bres du coup d’État militaire quirenversa du pouvoir Jean-BertrandAristide. Pourtant, ce crime estresté impuni, comme celui du pas-teur Leroy et de Jean-ClaudeLouissaint...

Quant aux dérapages des parle-mentaires de l’époque, ils prouventque cette « affaire Domini que/Louis saint » est bel et bien un crimed’État que l’on a voulu classer sanssuite. D’abord, on a souhaité fairetaire la justice, puisque le jugeClau dy Gas sant a été agressé par ledéputé Milien Ro ma ge, le 24 jan-vier 2001. Cet incident a été banali-sé par les lavalassiens qui ont bizar-rement évoqué un simple « échan-ge entre automobilistes ».

N’empêche que cet article du20 janvier 2014 de Le Nouvellisterelate que le sénateur Dieuseul Si -mon Deras avait carrément de man -dé « la révocation du juge d’ins-truction ou sa “convocation” auSénat » ! Ce même arti cle rapporteque le sénateur Yvon Feuillé avaitdemandé la création d’une com-mission d’enquête sur l’instructiondu juge Gassant car, selon YvonNeptune, président du Sénat, « “unpetit juge” ne peut con voquer unpar lementaire » (30 janvier 2001) !Enfin, on notera aussi que le séna-teur Gerald Gilles avait sansambages demandé une solidaritédes sénateurs autour de DanyToussaint dans ce même dossierDominique/ Louissaint !!!

Naturellement, le pouvoir La -valas (ou Lavalas/Inité) a fait di -version en pointant plusieurs foisdu doigt les virtuels opposants auLavalas, les « panzouistes » quesont les anciens acteurs du coupd’État de septembre 1991, lesbandes armées qui n’avaient cesséd’alimenter la situation d’insécuri-té... Les gens du Lavalas sont desanges victimes de la mauvaise foide tous ces anti-Lavalas...

Dans tous les cas, le témoigna-ge posthume d‘Oriel Jean nousinterpelle tous, surtout après lecturede cet article de Le Nouvelliste quirappelle qu’il y a, eu le 8 avril 2000,des « Funérailles nationa les auSta de Sylvio Castor à Port-au-Prin ce, pour Jean Dominique etJean Claude Louissaint. Plus de 15000 personnes, dont 10 000 pay-sans, rendent un dernier hommageau journaliste, en présence du pré-sident René Préval, de l’ancienprésident Jean-Bertrand Aris tide,de tous les ministres du gouverne-ment et d’une partie du Corps di -

plo matique. Le journaliste est dé -coré à titre posthume de l’OrdreNatio nal Honneur et Mérite GrandCroix, Plaque Or, au grade de Che -valier, la plus haute distinction haï-tienne. Pen dant la cérémonie, unepoignée d’individus criant “Aristi -de ou la mort” tente en vain de per-turber les funérailles. Cer tains jet-tent des photos de Dany Toussaintsur les cercueils. Certains de cesmanifestants gagnent les rues etmettent le feu aux locaux de cer-tains partis politiques » (soulignéspar nous).

Cet article fait aussi allusionaux arrestations survenues dans lecadre de l’enquête sur ces assassi-nats du 3 avril 2000 et cite explici-tement : Bob Lecors (à la frontiè-re), Jean Daniel Jeudy, dit Gim -my, Jean Wilner Lalanne... Il citeégalement tous ceux qui ont été au -ditionnés dans cette affaire. Il s’agitplus particulièrement de DymsleyMilien; du Dr Alix Charles, chi-rurgien de Jean Wil ner Lalanne; deDany Toussaint, à titre de témoin;de Markington Philippe (qui seraarrêté par la suite comme complicedu crime); de Richard Salomon,(ancien militaire proche de DanyTous saint); de Léopold Ber lan ger,di rec teur de Radio Vision 2000; deRalph Léger (policier ensuitearresté); de Baron Jeff Windy; deFranck Joseph, garde de sécuritédu sénateur Dany Toussaint; deLuc kner Momplaisir; MoïseJoseph, agent de sécurité au Pa laisnational; de Freud Junior Desma -rat tes, agent de police de l’US -GPN, assigné au Palais national(secondairement arrêté); de RalphJoseph, arrêté dans le cadre del’en quête; de Jacques oré lus (an -cien chef du service anti-gang); desmembres de la sé curité privée dusénateur Tous saint (dont SergotPierre, Ri chard Salo mon dit«Cha cha » et Me Jean Claudenord); Pierre onil Lubin, ancienchef du service d’investigation del’anti-gang; de Jean Claude Délicé(sénateur de l’Artibonite); deJohny Char les, ancien maireadjoint de Port au Prince...

De toute manière, on remarque-ra que les auditions et arrestationsconcernaient presque exclusive-ment des proches du pouvoirLavalas (ou Lavalas/Inité), c’est-à-dire, des pro ches des gouverne-ments de Jean-Ber trand Aristide etde René Préval.

Il existe une note tragi-comiquedans ce dossier Domi ni que/ Louis -saint, puisque Jean Wil ner Lalan -ne, arrêté, a dû subir une certaineintervention chi rurgicale. Éton-namment, le prévenu opéré estdécédé d’embolie pulmonaire dessuites de son opération. Son cada -vre requis pour une nouvelle autop-sie avait mystérieusement disparude la morgue de l’Hô pital général etle Dr Alix Charles, qui l’avait opé -ré, se trouvera inculpé dans cetteaffaire de mort mystérieuse. Arrê té,il sera secondairement libéré. Enfin,Me Ephésien Joas saint, avocat dudéfunt, a été également inculpédans cette affaire !

Depuis quelques jours, le té -moi gnage posthume d‘Oriel Jean,nouvellement assassiné, circule surinternet : Ki jan Aristid fè touye JanDominik. On peut aisément noterdes précisions embarrassan tes surl’assassinat de Jean Domi nique etde Jean-Claude Louis saint.

Beaucoup d’observateurs nepeuvent pas totalement ignorer cer-tains des faits énumérés dans cetémoignage. Par exemple, le juged’instruction a transmis le dossierdes assassinats du 3 avril 2000 au

commissaire du gouvernementpour réquisitoire définitif (8 juin2001), mais celui-ci dit avoir été« l’objet de menaces de mort pourqu’il supprime certains noms deson réquisitoire définitif » (soulignépar nous). D’ailleurs, on se sou-viendra que « le juge Claudy Gas -sant a dû quitter le pays pour rai-son de sécurité et a profité de cettecirconstance pour annoncer sadémission » (souligné par nous).Secondairement, il a accepté derevenir sur sa démission et deretourner en Haïti. Toutefois, il quit-tera une nouvelle fois le pays pourles USA !

De toute façon, à l’écoute de cetémoignage posthume, nous som -mes de ceux qui interpellent tousles juges primitivement chargés dece dossier pour qu’ils (ré)-en -tendent officiellement les an ciensprésidents et tous les personnagescités dans ce témoignage encom-brant. Nombreux dignitai res desgouvernements et/ou du mouve-ment Lavalas sont les premiersconcernés et les commissions dedroit de l’homme en Haïti ainsi queles familles des victimes doiventinterpeller le ministre de la Justicepour qu’il demande clairement auparquet de faire toute la lumière surce dossier Dominique/ Louissaint.Cette réouverture du dossier doit sefaire dans la transparence juridiqueet politique la plus complète.

Ces commissions de droit del’homme ont également pour de -voir de se constituer « partie civile»avec les familles des victimes, par -ce que ce témoignage posthumed‘Oriel Jean crée une situation juri-dique nouvelle qui met en scène unpremier ancien président « supposédonneur d’or dre » et un second an -cien président « supposé faire obs-tacle à la justice ». D’ail leurs, Pier -re Espérance, directeur exécutif duRéseau national de défense desdroits humains (RND DH) a déjàréagi à l’interview posthume accor-dée au journaliste Guyler C. Delvapar Oriel Jean, ancien chef de lasécurité de Jean Bertrand Aristide.

Les actuels parlementaires (ouceux qui font encore partie duParle ment en sclérose) doivent êtreaussi interpellés par les partis ethommes politiques pour qu’ils met-tent en place une véritable commis-sion d’enquête pour auditionnertous les intéressés sans pour autantempiéter sur le pouvoir juridique. Ils’agit avant tout d’un problèmepolitique qui concerne directementou non un ancien président (JeanAristide) et son successeur (RenéPréval). En ce sens, les parlemen-taires peuvent constituer une hautecour de justice pour enten dre, ins-truire et juger ces anciens présidentssupposés coupables de forfaituredans l’exercice de leurs fonctions.

Si ces faits s’avéraient exacts, ily aurait tout bonnement associationde malfaiteurs « supposés respon-sables de l’assassinat de JeanDomi ni que et de Jean ClaudeLouissaint ». Et, par respect pour lamémoire de ces victimes commede tant d’autres, il faudrait oser semobiliser une fois pour toutes etdemander un véritable procès duduvaliérisme. Il faut à tout prixfaire cesser cet arbitraire institu-tionnalisé qui persiste à travers lepouvoir post-Duva lier et dans unetrès grande partie de la population.Au-delà de Papa Doc, chaqueHaïtien doit finalement oser détrui-re en lui le tonton-macoute quisomnole et qui le porte à endeuilleraveuglement son propre pays.

Cadavre encombrant : Un témoignage qui change toute la donne du 3 avril 2000 !

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8 Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

la Chambre des députés, dont lemandat a pris fin le deuxièmelundi de janvier, a payé la sommed’USD 900 000 $ pour une mai-son construite sur une propriétémesurant près d’un carreau deterre. L’ex-parlementaire a prispossession de la luxueuse villasans hypothèque, car en sa qualitéde grand manitou dans la hiérar-chie tèt kale, il a accès à des res-sources financière illimitées. Deplus, son statut d’homme lige deMichel Martelly lui permet d’ef-fectuer la transaction sans avoir defrais à payer, y compris les taxesgénéralement imposées auxcitoyens en pareille circonstances.

900 mille $, pas unsous de moinsDans le cadre de l’accord passé

entre Stenvenson Timoléon et lapropriétaire de la résidence, quisé journe à l’étranger, le prix d’ -achat était fixé à USD 900 000 $.Celle-ci avait insisté pour quecette valeur, pas un sous de moins,lui soit expédiée via transfert ban-caire. Car elle n’avait aucune in -tention de montrer le nez en Haïti.Cela signifie que l’acquéreurdevait assumer le paiement destaxes liées au transfert du titre depropriété, les honoraires du notai-re ainsi que les autres frais encou-rus à l‘occasion de la vente d’unepropriété.

Une source proche de l’ex-président de la Chambre basserequérant l’anonymat a indiquéque les taxes sur le transfert dutitre de propriété n’ont pas étépayées, l’importance politique del’acquéreur dans le gouvernementMartelly-Paul le dispense de pa -yer ces redevances à l’État. Lamême personne a précisé en outrequ’elle n’est pas sûre si les hono-raires du notaire ont été payés.Car, dit-elle en outre, elle ignorel’identité du notaire qui a été choi-si pour remplir les formalités del‘achat.

En moins de quatre ans, lagent au pouvoir a acheté des mai-sons pour des sommes évaluées à

des dizaines de millions. Il sembleque les personnalités proches dugouvernement soient en compéti-tion entre elles pour prouver les-quelles sont en mesure d’acheterle plus grand nombre de maisons.

En tout cas, à tout seigneur,tout honneur, Michel Martelly lesdépasse de loin. Autant qu’on sa -che, il possède une maison à Pa -yant (Miragoâne) dans le départe-ment des Nippes; et une autre surles côtes des Arcadins, dans ledépartement de l’Ouest. On affir-me qu’il possède des maisons enFloride, maison dont il aurait faitl’acquisition après son accession àla présidence. Car il avait perdules deux résidences qu’il avait à

Miami avant de se porter candidatà la présidence, les institutionsban caires ayant octroyé les em -prunts-logements avaient saisi lesrésidences pour non paiement desmensualités.

Selon des sources proches desbanques spécialisées dans lesemprunts-logements, Martelly etsa famille possèdent égalementdes maisons en Équateur, ainsiqu’au Surinam.

De toute évidence, StevensonTimoléon marche sur les briséesde ses collèges du régime tèt kale.Aussi s’est-il lancé dans le bal desmillions ouverte par le présidentMartelly avant d’inviter ses parti-sans à le joindre avec sa famille.

LA VALSE DES MILLIONS CONTINUE SOUS MARTELLYUne villa coûtant près d’un million $pour le président de la Chambre basse Suite de la page 1

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LLes tensions qui dominaientles relations entre Haïti etla République dominicai-ne, durant les dernièressemaines, ont grandement

di minué. Après la rencontre des re -présentants des deux pays à Jimanie,sur la frontière, les deux voisins sem-blent avoir retrouvé l’harmonie et laconvivialité indispensables à debonnes relations. En tout cas, c’est ceque pensent les chanceliers des deuxrépubliques de l’île. Toutefois, il res -te à résoudre les causes des tensionsqui caractérisent périodiquement lesrapports entre les deux voisins, et quiengendrent constamment des conflitsimpliquant les citoyens des deuxpays; ou bien provoquant des réac-tions désagréables de la part des au -torités dominicaines à l’encon tre deressortissants haïtiens vi vant del’autre côté de la frontière. En d’au -tres termes, on n’est pas encore sortide l’auberge.

En effet, à l’issue de la rencontre,qui s’est tenue le vendredi dernier 13mars, environ quarante-huit heuresaprès une première réunion des deuxministres des Affaires étrangères, àGuatemala City, au Guatemala, leschefs de la diplomatie d’Haïti et de laRépublique dominicaine se sont féli-cité de la concordance qui a caracté-risé leurs dernières discussions. DulyBrutus, le chancelier haïtien, s’estexprimé en ces termes « Nous témoi-gnons qu’il existe les meilleures rela-tions entre les deux pays. (...) Je peuxsouligner qu’il s’agissait d’un débatouvert entre les deux délégations.Toute la délégation haïtienne et moisom mes frappés par la volonté denos amis dominicains d’avanceravec sérieux et un esprit ouvert pourtrouver des solutions sur les rela-tions entre les deux peuples ».

Comme pour ne pas se laisserdépasser, Andrés Navarro, le minis -tre dominicain des Affaires étrangè -res, a déclaré : « Le travail réaliséen tre les deux délégations a été faitdans le meilleur esprit de collabora-tion et de coopération, a déclaré An -drés Navarro. A partir de cette réu -nion, nous témoignons qu’il existeles meilleures relations entre lesdeux pays ».

Vu l’opacité dans laquelle MichelMartelly mène sa politique générale,y compris les relations de son gou-vernement avec les Dominicains, ilfaut donner à César ce qui est à Cé -sar. Car renverser la situation dange-reuse qui s’était développée dans lesrelations entre les deux pays, en sipeu de temps, a dû faire appel à toutela sagesse diplomatique de M. Bru -tus. Surtout quand sa fermeté dans lagestion du dossier lui aurait attiré desréprimandes de la présidence.

Sans sombrer dans le cliché natio-naliste, il y a lieu de souligner que,contrairement à la présidence et laprimature, Brutus a adopté une posi-tion moraliste par rapport aux mani-festations hostiles orchestrées enHaïti contre les intérêts dominicainset des ressortissants de la Républiquevoisine. On prétend même qu’il au -rait tenu tête aux appels lancés par un

secteur dominicanophile d’Haïti ap -pelant le chancelier haïtien à formu-ler des excuses à la République do -mi nicaine. Sans nul doute, ces sec-teurs, en Haïti, qui défendent les inté-rêts dominicains dans ce conflits‘inspirent, de toute évidence, decon sidérations mesquines et sec-taires, notamment des avantages éco-nomiques dont ils bénéficient de l’É-tat voisin. Mais Duly Brutus n’apoint cédé à ces pressions jusqu’àmet tre en péril la fonction qu’il occu-pe. Cette attitude est d’autant pluslouable que, généralement, en Haïti,les hommes et femmes politiques nereculent devant aucune compromis-sion en échange d’une position ou dequelque gratification. C’est sansdoute cette approche du chancelierqui lui aurait valu d’être désavouépar le Palais national. Ce qui a portéplus d’un à émettre l’opinion que leprésident Martelly a des raisons ina -vouées qui l’obligent à faire la cour-bette devant les dirigeants domini-cains. Une telle attitude du chef del’État haïtien s’inscrit dans la mêmelogique qui avait dicté son comporte-ment accommodant à l’égard de laRépublique dominicaine dans le dos-sier impliquant la décision de la Coursuprême dominicaine concernant lescitoyens dominicains nés de parentsétrangers, et dont la grande majorité,soit quelque 200 000, est d’originehaïtienne.

Pour l’instant, nonobstant lesdéclarations mutuellement encoura-geantes des deux chanceliers, la crisehaïtiano-dominicaine, qui remonte àdes décades, étant fondamentale-ment liée à la question migratoire, etpotentiellement au commerce entreles deux pays, n’a pas encore trouvéde solution durable. Aussi est-il op -portun d’engager, cette fois, desnégociations sérieuses afin de satis-faire les légitimes intérêts des deuxpeuples. Car les dizaines de rencon -tres de la Commission mixte bilaté-rale tenues au fil des ans n’avaientpas réussi à résoudre les problèmesentre les deux voisins, qui existaientdepuis des lustres.

D’un côté comme de l’autre, lesderniers incidents déclenchés par lemeurtre grotesque de citoyens haï-tiens en territoire dominicain doiventdonner l’occasion de repartir sur lebon pied dans les négociations, afinde trouver la solution définitive quiélude les deux pays depuis des dé -cennies.

En effet, la principale pomme dediscorde entre Haïti et la Républiquedominicaine était et reste encore laquestion migratoire. De toute évi-dence les négociations menées dansle passé entre les gouvernementssuc cessifs des deux pays n’ont ja -mais été poussées au point de trouverun résultat susceptible de mettre lesdeux parties d’accord de manièrepermanente. Antérieurement, les di -ri geants haïtiens, dépendant des mil-lions que leur versait le gouverne-ment dominicain, en échange dedizaines de milliers de citoyens haï-tiens engagés chaque année dans lesusines sucrières de la République

dominicaine, n’avaient pas jugé op -portun de négocier une issue définiti-ve au problème migratoire. Il est àsouhaiter que le régime Martelly-Paul puisse saisir cette nouvelle op -portunité pour rectifier définitive-ment le tir.

Dans le même ordre d’idées, lemo ment est aussi opportun pournégocier un accord sur un systèmed‘échange susceptible de satisfaireles intérêts individuels des deux peu -ples. Cela est nécessaire pour casserle déséquilibre en faveur du voisinqui caractérise le commerce entreHaïtiens et Dominicains.

Indéniablement, une relaxationest constatée dans les rapports haïtia-

no-dominicains. Mais les deux na -tions ne sont pas encore au bout deleurs désagréments. Au lieu de som-brer dans des récriminations futures,les gouvernements dominicain ethaï tien ont intérêt à trouver des solu-tions justes et permanentes aux pro-blèmes des deux pays. Dans la pers-pective de telles démarches, l’équipeMartellly-Lamothe a une chanceunique de donner carte blanche auchancelier Brutus qui a su trouver laformule heureuse pour favoriser ledégel dans les relations entre lesdeux voisins, afin qu’il puisse mettreobjectivement ses talents de diplo-mate au service de son pays.

10 Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

ÉDITORIAL

Haïti-Observateur

P.O. Box 356237Briarwood, NY

11435-6235Tél. (718) 812-

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Un dégel dans les relations haïtiano-dominicaines,mais on n’est pas encore sorti de l’auberge

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TThe tensions that dominatedrelations between Haitiand the Dominican Repu -blic, in recent weeks, havegreatly decreased. After

the meeting with representatives ofboth countries in the border town ofJimanie, the two neighbors seem tohave regained the harmony and con-viviality essential to having a goodrelationship. Anyway, that’s what thechancellors of the two republics ofthe island think. However, the causesof tensions that periodically gets inthe way of good relations betweenthe two neighbors yet remain to beresolved; and constantly generateconflicts involving citizens of bothcountries; or causing unpleasantreac tions from the Dominican au -thorities against Haitian nationalsliving on the other side of the border.In other words, we we’re not yet outof the woods.

Indeed, at the end of the meeting,which was held last Friday, March13, about forty-eight hours af ter thefirst reunion of the two foreign min-isters, in Guatemala City, Guatema -la, the heads of diplomacy for Haitiand the Dominican Repu blic havewelcomed the agreement that hascharacterized their past discussions.Duly Brutus, Haiti’s chancellor, wasquoted as saying, “We bear witnessthat there are better relationsbetween the two countries. [...] I canpoint out that it was an open discus-sion between the two delegations.The entire Haitian delegation and Iare struck by the willingness of ourDominican friends to move seriouslyand with open minds to find solu-tions on the relations between thetwo peoples.”

As not to be outdone, AndrésNavarro, the Dominican Foreign Mi -nister, said: “The work between thetwo delegations was done in the bestspirit of collaboration and coopera-tion, said Andrés Navarro. From thismeeting, we show that there are bet-ter relations between the two coun-tries.”

Given the opacity in whichMichel Martelly carries out his gen-eral policy, including relationsbetween his government and theDominicans, we should render untoCaesar what is Caesar’s. Becausehaving reversed the dangerous situa-tion that had developed in relationsbetween the two countries in so littletime, he had to call on the diplomat-ic wisdom of Duly Brutus; especial-ly when his firmness in the handlingof the case would have caused him tobe reprimanded by the president.

Without falling into nationalistclichés, it‘s appropriate to point outthat, contrary to the presidency andthe prime minister’s Office, Brutustook a moralistic position relative tothe hostile demonstrations orches-trated in Haiti against Dominicaninterests and nationals of the Domi -nican Republic. It‘s even said that hewould have stood up to calls fromDominican-o-phile sector of Haitithat the Haitian Chancellor apologize

to the Dominican Republic. Nodoubt these sectors, in Haiti, whichare defending Dominican interests inthis conflict, are, obviously, inspiredby petty sectarian considerations, in -cluding economic benefits they ob -tain from the neighboring state. ButDuly Brutus has not yielded to thesepressures, even risking jeopardizingthe position he occupies. This atti-tude is all the more commendablethat, generally, in Haiti, politicianswill fall for any compromise in ex -change for a position or some gratifi-cation. This is probably the approachof the Chancellor which would haveled to his being disowned by theNational Palace; bringing many toopine that President Martelly has ul -terior reasons that cause him to bowdown to the Dominican position.This attitude of the head of the Hai -tian State is in the same vein of thelogic that had dictated his accommo-dating attitude toward the Domi -nican Republic in the case involvingthe decision of the Domi nicanSupre me Court on Dominican citi-zens born to foreign parents, the vastmajority of which, some 200,000,are of Haitian origin.

For now, despite the encouragingstatements by each of the two chan-cellors, the Haitian-Dominican cri-sis, that goes back decades, is basi-cally linked to the migration issue,and potentially trade between thetwo countries, has not yet found alasting solution. Therefore, it‘s ap -propriate to initiate serious negotia-tions this time to meet the legitimateinterests of both peoples. Becausedozens of meetings of the JointBilateral Commission held over theyears had failed to solve the prob-lems between the two neighbors,which existed for ages.

On one side or the other, the latestincidents triggered by the grotesquemurder of Haitians in Dominican ter-ritory must provide the opportunityto start on the right foot in the nego-tiations to find a final solution that‘sbeen eluding both countries fordecades.

Indeed, the main bone of con-tention between Haiti and theDominican Republic was and still isthe migration issue. Obviously, in thepast, negotiations between succes-sive governments of the two coun-tries have never been pushed to thepoint of finding a result that couldput the two parties in a permanentagreement. Previously, Haitian lead-ers, being dependent on millionspaid by Dominican governments inex change for tens of thousands ofHaitians committed each year in thesugar factories in the DominicanRepublic, did not consider it appro-priate to negotiate a permanent solu-tion to the migration problem. It‘shoped that the Martelly-Paul regimewill seize this new opportunity tofinally change course.

In the same vein, the time isopportune to negotiate an agreementon an exchange system capable ofmeeting the individual interests of

the two peoples. This is necessary tobreak the imbalance in trade betweenHaitians and Dominicans.

Undeniably, relaxation is observ -ed in the Haitian-Dominican rela-tions. But the two nations are not yetout of their troubles. Instead of sink-ing into future recriminations, theDominican and Haitian governmentsshould be interested in finding justand long lasting solutions to the

problems facing both countries. Inview of such steps, the Martellly-Lamothe team has a unique opportu-nity to give carte blanche to Chan -cellor Brutus, who has found the suc-cessful formula to promote and uti-lize the thaw in relations between thetwo neighbors, in order to objective-ly put his diplomatic skills to theservice of his country.

11Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

EDITORIAL

Haïti-Observateur

P.O. Box 356237Briarwood, NY

11435-6235Tél. (718) 812-

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There is a thaw in the Haitian-Dominicanrelations, but we’re not yet out of the woods

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L’ancienne première dame de laCôte-d’Ivoire, Simone Gbagbo, aété condamnée à 20 ans de prisonpour son rôle dans les troubles so -ciopolitiques, suite aux électionsde 2010. Son mari, l’ancien prési-dent ivoirien, Laurent Gbag bo,est en attente de procès à la Courpénale internationale.

Plus de 3 000 personnes ontété tuées dans les violences quiont suivi le scrutin présidentiel,après que l’ancien chef de file, M.Alassane Ouattara, eut refuséd’ac cepter sa défaite par le partiau pouvoir.

Simone Gbagbo, une foisappelée la « Dame de fer », a étéaccusée également de troublerl’ordre public, y compris l’organi-sation de bandes armées.

Le tribunal l’a condamnée àl’unanimité à 20 ans d’emprison-nement, doublant ainsi la peinerequise par les procureurs.

Les avocats de Simone Gbag -bo ont déclaré qu’ils feraient ap -pel à la décision du tribunal.

nigeria : Les forces alliées

régionales reprennent la ville deDamasak Une force régionale a repris la vil -le nigériane de Damasak, le len -demain d’une offensive ma jeu recontre le groupe militant Bo koHaram. Les militants du groupeis lamiste avaient saisi la ville prèsde la frontière avec le Nigerdepuis novembre dernier.

Selon des sources militaires,environ 10 soldats tchadiens et200 militants ont été tués durantles opérations.

Depuis 2009, Boko Haramlance une insurrection violente envue de créer un État islamiquedans le nord du Nigeria. Au coursdes derniers mois, la violence a deplus en plus débordé dans lespays voisins. Cela a contraint leNiger, le Tchad et le Cameroun àenvoyer des troupes au Nigeriapour éradiquer la révolte islamis-te.

Vendredi, l’Union africaine aapprouvé la création d’une forcerégionale de plus de 8 000 soldatspour combattre Boko Haram.

Le Nigeria devait reporter les

élections nationales de six se -maines, jusqu’au 28 mars, afind’avoir plus de temps pour es -sayer d’améliorer la sécurité dansle nord du pays.

FAITS DIVERS : LE SAVIEZ-VoUS ? Did you know that Loma Lindais the “only blue zone” in theUnited States? A “blue zone” is defined as “Anarea where the longevity is appre-ciably higher than the nationalaverage and one of the four placesin the world to have a substantialproportion of humans live past100 years.”

Loma Linda “is home to oneof the largest concentrations ofSeventh-day Adventists in theworld.” The Loma Linda Uni ver -sity (LLU) Church of Seventh-day Adventists, on the LLU cam-pus, has one of the largest Ad -ventist congregations in theworld.

Since a popular practice ofSeventh-day Adventists is vege-tarianism, most restaurants inLoma Linda feature a vegetarianmenu in addition to regular menuitems. The Loma Linda Baker’sDrive-Thru was the first in thatfast-food chain to feature the“Loma Linda Kitchen” vegetari-an menu. The chain has sincedrop ped the Loma Linda namefor the menu and expanded itsvegetarian choices.

Seventh-day Adventists inLoma Linda have one of the high-est rates of longevity in the world.Researcher Dan Buettner haslabel ed Loma Linda as USA’sonly Blue Zone. In his book TheBlue Zones: Lessons for LivingLonger From the People Who’veLived the Longest published byNational Geographic, Buettnerattributes longevity and goodhealth to adherence to precepts ofthe Adventist faith. The city hasstrict controls on the sale of alco-hol, has a ban on smoking, and itslargest supermarket doesn’t sellmeat.Source: Wikipedia

PoSTCARDS FRoM AFRICAThe making of a billionaireNo one can deny the fact thatOprah Winfrey is a global brand.As such, she needs no introduc-tion anywhere. Indeed, Oprah’sname is on every single lip as themost famous and the wealthiestwoman around the world. But didyou know Oprah’s success didnot happen overnight? Have youever wondered how a young girlborn into poverty in rural Mis -sissippi managed to become themost influential woman on theplanet?

Let us allow Oprah Winfreyherself to share six of the 10 fun-damental secrets of her success.She said that you must:

1. Have a clear sense of pur-pose.

“As you become more clearabout who you really are, you’llbe better able to decide what isbest for you – the first timearound.”

“I don’t think of myself as apoor deprived ghetto girl whomade good. I think of myself assomebody who from an earlyage knew I was responsible for

myself, and I had to makegood.”

“Every time you suppresssome part of yourself or allowothers to play you small, you arein essence ignoring the owner’smanual your creator gave youand destroying your design.”

2. Be thankful for what youhave.

“Be thankful for what youhave; you’ll end up having more.If you concentrate on what youdon’t have, you will never, everhave enough.”

3. Live fearlessly.“Challenges are gifts that

force us to search for a new cen-ter of gravity. Don’t fight them.Just find a different way tostand.”

“I believe that one of life’sgreatest risks is never daring torisk.”

4. Fall in love with learning.“Books were my pass to per-

sonal freedom. I learned to readat age three, and soon discov-ered there was a whole world toconquer that went beyond ourfarm in Mississippi.”

5. Embrace the moment.“Breathe. Let go. And remind

yourself that this very moment isthe only one you know you havefor sure.”

“You can take from everyexperience what it has to offeryou. And you cannot be defeatedif you just keep taking one breathfollowed by another.”

6. Make excellence yourgoal.

“Doing the best at thismoment puts you in the bestplace for the next moment.”

“Excellence is the best deter-rent to racism or sexism.”

“I feel that luck is prepara-

tion meeting opportunity.”“The key to realizing a

dream is to focus not on successbut significance – and then eventhe small steps and little victoriesalong your path will take ongreater meaning.”

Perhaps, you were born nodifferent from Oprah Winfrey.This means, if the little girl fromthe poor rural Mississippi couldrise to become the most powerfuland the richest woman in theworld, you have no excuse to siton the sidelines and feel sorry foryourself. Just as Oprah Winfrey,you too can turn whatever bitterlemons of life into successes. Asgoes the famous Greek proverb:“The best things are the most dif-ficult.” Put more simply, adversi-ties almost always carry withthem the seed of many opportuni-ties. Remember, successful peo-ple are those who are single-mind ed, dedicated, and disci-plined. They know how to turntheir minuses into pluses. You cansucceed in everything you wantto do if you make up your mindand are proactive. Success is aproactive choice you make, notsometimes, but every day of yourlife. It requires discipline andhard work.

Challenge: Success is a proactivechoice. Show me a single personwho has succeeded without beingproactive, and I will show youmillions who have failed simplybecause they were not proactive. Food for Thought: “The greatuse of life is to spend it for some-thing that will outlast.” (WilliamJames)

Réginald BarthélemyMercredi 18 mars 2015

1212 Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

AFRIQUE ACTUALITÉSCôte-d’Ivoire : L’ancienne premièredame Simone Gbagbo incarcérée

AVIS DE DIVORCEPAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le minis-tère public entendu, maintient le défaut octroyé contre ladéfenderesse à l’audience précitée, pour le profit déclarefondée ladite action. Admet en conséquence le divorce dusieur Aronce CASSÉUS d’avec son épouse, née MarieMyrlande ESTIMÉ, pour injures graves et publiquesaux torts de l’épouse. Prononce la dissolution des liensmatrimoniaux existant entre les dits époux; ordonne àl’officier de l’état civil de la Section Sud de Port-au-Prince, de transcrire dans les registres à ce destiné, le dis-positif du présent jugement dont un extrait sera insérédans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peinede dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; com-met l’huissier Jacques André PIERRE de ce siège pourla signification de ce jugement; dompense les dépens.

AInSI JUGÉ ET PRononCÉ par nous, Me. GertieLéon ALEXIS, juge en audience civile, ordinaire etpublique du dix-neuf décembre deux mille quatorze, enprésence de Me. Sheila Mossanto BAZILE, substitut-commissaire du gouvernement de ce ressort avec l’assis-tance du sieur Jean Serge DUVERT.

Il est ordonné, etc.En foi de quoi, etc.

Me. osnel MAURoSE, av

AVIS DE DIVORCE

PAR CES MoTIFS, le tribunal, après examen, le minis-tère public entendu, maintient le défaut octroyé contre ledéfendeur à l’audience précitée, pour le profit déclarefondée ladite action. Admet en conséquence le divorce dela dame RONY CÉLESTIN, née MARIE LOUISAAUBIN, d’avec son époux pour injures graves etpubliques aux torts de l’époux. Prononce la dissolutiondes liens matrimoniaux existant entre les dits époux;ordonne à l’officier de l’état civil de la commune deDelmas, de transcrire dans les registres à ce destiné, ledispositif du présent jugement dont un extrait sera insérédans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peinede dommages intérêts envers les tiers, s’il y échet, com-met l’huissier Vilneret GABRIEL de ce siège pour lasignification de ce jugement; compense les dépens.

AInSI JUGÉ ET PRononCÉ PAR noUS, MARLEI-NE BERNARD DELVA, juge en audience ordinaire etpublique du jeudi six novembre deux mille quatorze, enprésence de Me. Ronald PIERRE, substitut du commis-saire du gouvernement de ce ressort, avec l’assistance dusieur Joseph PIERRE LoUIS, greffier du siège.

Il est ordonné à tous les huissiers sur ce requis de mettrele présent jugement à exécution, aux officiers du ministè-re public près les Tribunaux civils d‎’y tenir la main, àtous les commandants et autres officiers de la forcepublique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légale-ment requis.

En foi de quoi, etc.Ainsi signé, etc.

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Par Docteur Loren Ekroth,Ph. D. [2]

Le point focal de l’article de cettesemaine : Pour que vous soyezspontané, certaines expressionsdoi vent être disponibles dansvotre répertoire, sans même pen-ser aux mots exacts. Être capablede faire quelque chose sans pen-ser (comme presser sur les freinsde votre voiture) est connu com -me « compétence inconscien-te»). Bref, votre action sera à lafois automatique et appropriée.

Dans cet article, vous trouve-rez neuf modèles de phrases surlesquels des gens trébuchent par-fois. En fait, certaines personnesne les utilisent pas du tout. Cesmodèles sont simplement desexemples de phrases utiles, com-

munes.Vous pourriez changer les motscomme bon vous semble, tout engardant l’essence des modèles.

Pour ceux d’entre vous quiles utilisent spontanément, jevous présente toutes mes félicita-tions ! D’autres pourraient man-quer seulement un ou deuxmodè les. Pour les ajouter com -me ingrédients dans votre réser-voir de conversation, je voussuggère de pratiquer ces modèlesà haute voix, jusqu’à la perfec-tion. Ensuite, ils deviendrontcomme partie intégrante de vouset ils seront spontanément dispo-nibles.

Comme les styles linguisti -ques sont influencés par la ré -gion géographique, la culture, lecontexte social, les circonstancesoratoires et la personnalité indi-

viduel-le, vous ajusterez ces modèlesselon votre propre situation.

Quand on s’introduit à desétrangers : « Bonjour, je suis Su -san Alter, l’amie de Marie. Ellem’a invitée ».” Ou bien « Je suisFred Gibbons, directeur des ven -tes chez Swift Software à Den -ver». (Ces modèles fournissentdes « informations gratuite», enplus de votre nom).

Quand on introduirt lesautres à des amis : « Larry, jevoudrais te présenter mon amiHerman Olson. Lui et moi étionsdes colocataires à l’UniversitéCol gate ». (Remarquez « infor-mation gratuite » ).

Comment interrompre unepersonne qui parle : « Excusez-moi. Puis-je offrir un autre pointde vue ? » Ou bien « Excusez-moi. Je suggère que nous pre-nions une courte pause avant decontinuer ». ( Un simple « Ex cu -sez-moi » vous évite d’être con -sidéré comme grossier personna-ge).

Comment s‘excuser : « Jem’excuse ... d’être en retard, d’ -avoir trop bavardé, pour la dis-traction causée par mon chien »,etc. (Le fait de spécifier la raisonpour laquelle vous vous excusezparaît plus fort que de dire sim-

plement « Je m’excuse » ).Exprimer remerciement à

autrui : « Merci ! J’apprécie sin-cèrement que tu m’as fait parve-nir ton rapport de suivi. Je teremercie de m’avoir téléphonéquand j’étais malade. Je te re -mercie d’avoir assisté aux funé-railles de mon frère », etc. (Bienqu’un simple « Merci » soit suf-fisant pour des affaires de routi-ne, telles un serveur qui remplitvotre verre d’eau, le fait de préci-ser la raison pour laquelle vousadressez vos remerciementsdon ne davantage l’impressiond’un comportement réfléchi).

Quand on fait une affirma-tion : « Je t’ai entendu dire quetu penses que c’est mieux devoyager en avion que de condui-re ». Ou bien « Je comprends tonpoint de vue et je suis d’accordavec toi ».

Demander à quelqu’und’élaborer : Essayez « Dis-moidavantage ». Ou encore « Vou -drais-tu élaborer à ce sujet?»

Quand on termine uneconversation : « J’ai été heu-reux ... de te rencontrer, de teparler, d’être informé de tes pro-jets de vacances, de te revoir »,etc. (Terminez toujours sur unenote positive).

Quand est venue le mo -ment de se séparer : « Je te priede m’excuser. Je dois ... prendrele métro, pour me rendre à unrendez-vous officiel, aller cher-cher mon fils à l’école », etc. (Sivotre déplacement est tout sim-plement temporaire, comme, par

exemple, aller à la toilette, « Jem’excuse » est suffisant. Si vouspartez définitivement, donner lavraie raison aidera les autres àcomprendre le « pourquoi » devotre départ ).

J’espère que vous avez trou-vé dans ces modèles de phrasesune valeur pratique et utile.

[1] Publié avec la permission du Doc -teur Loren Ekroth, éditeur du Maga -zine Better Conversations. Pour ceuxqui préfèrent la version originale enanglais, ils peuvent s’inscrire pourl’abon nement hebdomadaire gratuitdu magazine à : www.conversation-matters.com.

[2] Docteur Loren Ekroth est un spé-cialiste américain en communicationhumaine et un expert national enconversation des affaires et de la viesociale.

Traduit de l’anglais par RéginaldBarthélemy, [email protected] mars 2015 [1]

1313Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

Volume 3, Edition 65Des phrases de conversation qu’il faut pratiquer

TECHnIQUES DE ConVERSATIon

Journal du 18 - 25 mars 2015:hO 3/17/15 2:20 aM Page 13

Page 14: Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/01/H-O-18-mars-2015.pdfCEP, Pierre-Louis Opont, qui est l’an-cien directeur général du CEP de Gaillot

1414 Haïti-observateur 18 - 25 mars 2015

moun konsène yo pran responsabiliteyo pou konstitisyon peyi a reekrinòmalman san pasyon e san presipita-syon pou evite nou tonbe nan menmderapaj yo, paske moun ki kitepasyon monte nan tèt yo pa janmreyèlman pwodwi siksè ke nou toutespere pou l toujou ale nan yon sèldireksyon.Kamita  : Se pou n boude yo,meprize yo, paske yo tout pa genanyen y ap pote pou soulaje pèp la.Nou pa gen dwa vote moun ki vinpou pran daso. Jodi a pèp la pran yonleson avèk 49yèm asanble a ki reyèl-man pa remèt anyen, paske majoritenan yo fè konn tenten yo ki lakòzanpil nan yo soti tèt bese. Na sonje sam konn di yo, sonje. Se pou bannvagabon yo konprann yo dwe chitanan yon kwen. Pawòl la pale. Brikouri, nouvèl gaye. Nan peyi sa a,nou jwenn anpil magouyè, reyaksyo-nè, vòlè, teworis lokal, blofè akmalonnèt tou. Andre : Ti Nèg yo san rekonesans.Yo tout se krab. Yo pa tonbe nanlegim ak nan dlo, yo chanje koulè.Mwen-menm Andre bò pèp la, paskebann vagabon sa yo nou wè ozalan-tou nou pa respekte pèsonn. Nou bez-wen moun ki konnen e ki kapab edepeyi a. Se pa janm Blan ki gate nou,se nou-menm ki reyèlman pa bon,paske nanm yo dane. Sizèt :Nèg yo vle fè dezòd nan peyia pou anyen pa regle. Yo pran jèn yopou al fè bonm lakrimojèn ki reyèl-man p ap regle anyen serye. Sèlmanyo dwe pran anpil prekosyon pou yopa kenbe yo, paske tout bandi pralpran prizon. Jèn Site Solèy yo, prananpil prekosyon pou depoze zam yo,paske Lapolis pa nan jwèt ak nou. Sepa yon ti polis k ap travay pou peyiDayiti soti nan petren li ye a. Sispannfè vye tenten ki definitivman p apregle anyen serye pou nou.

Doktè Nasis pa fouti siyekajou sa a nan moman sa aKamita : Ansyen prezidan 2 kou-deta pèdi yon fèy tout bon nan chwapou reprann pouvwa a. Lavalas dejapase, li pa fouti tounen, paske dlodesann pa fouti monte ankò. Li chwa-zi doktè Nasis pou ranplase l. Se yonpwa lejè, paske travay sa a, oubyendjòb sa a pa sanble ti doktè sa a ki pafouti menm pale e ki pral pran yonpresyon ki anraje. Lavalas la echwe.Sizan : Emoraji entèn ap tou pote lale, paske okenn dòktè p ap fouti sovelavi l. Nou ta renmen yon fanm pranpouvwa a pou bay mesye yo yonleson pou montre yo ki jan pou yodirije. Men se pa ti dòktè frè l sa a ewowot la pou towo a ta chwazi. Alò,ki kote y ap kite Milann Manjga kideja pare pou l pran pouvwa a aprè lite fin rate kou a nan fè sòt. Mwen pawè viktwa doktè menm si Aristidsipòte l. Aristid pa gen dwa pale.Mwen pa wè ki kote ti poulen li a appase.Selani : Pouvwa pa janm fèt poutout moun. Nou tout kapab konstateke ti pè a, nan awogans li pa janm finfè tèm li pandan 2 fwa. Sa pwouvenou trè byen ke pouvwa pa t fèt pouli. Pèp ayisyen bouke ak bann vòlèyo. Se pou pèp la konprann byen kimoun ki vle ede l. Prezidan Matelitoujou mande li pou l chwazi moun kivle ale nan menm sans ak li. Evitevote vòlè, mildwèt ki nan yo menmpa vin regle anyen serye.Sizèt : Sa dòktè a ap vin regle. Noubouke avèk bann demagoji ki reyèl-man p ap mennen nou okenn kote.Nou toujou kanpe pou prensip, paskenou kwè ladann. Mwen ta renmenkonnen si se Aristid ki mèt peyiDayiti. Kouman, pa gen moun kalifyeki kapab fè travay la ?

Toni  : Wi, gen moun kalifye kikapab fè travay la. Men koken yokanpe ankwa pou anpeche travay lafèt. Nou tout konstate pwoblèmMateli pran pandan ti tan l ap pasekòm prezidan peyi a. Malgre toutbagay li travay anpil pou l sa refèvizaj peyi a avèk tout ekip li a ki kon-tinye ap fè bon bagay. Vle ou pa,Mateli fè istwa kòm yon prezidanpwòp ki gen bon gou e ki refize retenan lojik « krik-krak ak timtim, bwachèch ». Mari : Lè nou tande Michèl, Edwa,Jid ak Jozèf ap fè vye pwopagann pouvoye Lavalas la monte, se tan yo y appèdi, paske yo tout pèdi tankou bannopozan yo ki fè bèk atè nan tout sans,paske viktwa tèt kale devan je yo. Yonbann magouyè tankou bann denmè-plè k ap voye toya depi byen avan 14me 2011 pa janm santi yo nyè emenm degoutan pou yo kite tan anpase sou yo nan bay manti, fè difama-syon tout lajounen. Yo pèdi nèt ale.

Plon gaye pou mete dèynan fanmi moun ki dakò akliKantav :Aristid se yon sadik e yonmechan tou. Nou pa wè pou ki rezonNèg yo ap pèdi tan yo konsa pousipòte Lavalas ki renmen vyolans e senan vyolans pou l opere. Pa bliye keAristid renmen fè plon gaye daprèOryèl. E se nan menm plon gaye sa aOryèl Jan pase tankou Gonzalès,Mirèy Diroche Bèten, Pastè Lewa,Jan Do e yon pakèt lòt viktim. Kamita : Se verite sou tanbou poubagay sa a ou vin avèk li a. Mwen pawè rezon y ap pale de moderasyon kitounen yon slogan fasil pou yo defa-son pou moun bliye tout sa yo te fè lèyo te sou pouvwa yo. Si y ap pale deLavalas modere kounye a, sademontre tout moun Lavalas la pa tjanm bon e y ap chache poli li. Nèg yodeja nan dlo, paske pa gen Lavalas kap tounen sou moun la a, malgre toutmove bagay yo te fè sou pouvwa a.Aristid se yon denmon an pèsòn. Sesa ki lakòz Lavalas la fini pou letan akletènite. Opozisyon an pèdi match la7 a 3 pandan 4 mitan anJonas : Pandan ou di sa, sè mwen,m ap fè refleksyon a Marie FransKlod mete tout kaka chat deyò nanzafè MOPÒD k ap vin blofe moun.Mwen ta konseye tout fanm konse-kan ak gason konsyan pou yo travaynan menm bi pou yon fwon komenpou pran destine peyi a. Nou pa rivekonprann se panzou ke mesye-damyo vle fè si yo te prepare pou pranlarelèv. Men deblozay la peteJinèt :Opozisyon fè fayit e li pèdi 7a 3 pandan 4 mitan an. GouvènmanMateli a mete kilikiki pou yo, paskese konpetans ki reyèlman fè pwa soumazèt. Kouman, pa gen moun nanpeyi a pou se toujou menm vagabonsa yo ki kontinye ap fè lapli ak oura-gan nan peyi zansèt nou yo. Klebè : Gen moun serye ki otoma-tikman pè rantre nan koze 2 grenngòch sa a pou yo pa pèdi lavi yo pougranmesi. Mwen swete pou gen yonfòmasyon politik fanm pou prepare2021. Mwen kwè si fanm yo vle pranmayèt la nan pwochen eleksyon an sedepi kounye a pou yo kòmanse travayla avèk anpil enèji e detèminasyon toupou yon rezilta valab. Mwen sètentou ke fanm yo kapab fè pi byen kemesye yo san ipokrizi e san flatri.Adriyèn  : Ou konnen nou kapab,paske nou bay lavi tou aprè Granmètla. Nou gen kapasite pou sa e nou tou-jou pwouve li chak jou. Mezanmi, sepolitik la ki mete nou nan ka, paskenou pa jere l byen e nou kite anbisyonanvayi nanm nou pou n pa reyèlmanfè yon pa valab. Si mesye yo te metetèt ansanm pou travay, se viktwa nout ap pote nètalkole. Malgre yo tripote

Mateli, li travay pou demontre li tole-ran e li gen tèt li plase byen sou zepòlli, tèt kale.Sonya  : Gade kouman nou toutbliye ke nou gen yon responsabilitepou nou pran swen peyi nou tankougouvènman Mateli/Pòl ap travay pourepitasyon ak lonè peyi a. Pèp la nantwòp soufrans e mizè a toujou anvayipeyi nou ki lakòz lòt nasyon ap betizeak nou. Men peyi vwazen an apmanke nou dega, paske nou divize enou pa mete tèt nou ansanm pou nvoye peyi nou monte. Nou tout gendwa konstate ki kote rayisman akdivizyon mete nou. Lame nou kraze eAristid, ki se yon trèt, toutjou ap vivak milyon li vòlè pandan ti pasaj lisou pouvwa a. Jonatan  : Ayiti nan tout sa k pabon si nou ta kite Lavalas la retounenpou kontinye nan eta nou te ye a.Mwen kwè ke tout reyalizasyon gou-vènman Mateli a fè l make 7 gòl nanedikasyon, touris, wout, sante, laman-jay, konstriksyon ak modènizasyon.Tandiske opozisyon fè 2 gòl nanmande ranplase Loran SalvadòLamòt ak chanje KEP pou òganiza-syon eleksyon an.Sonya  : Sa fè m mal anpil pouLamòt ki t ap fè yon bon travay.Mesye yo t ap eseye febli gouvènmanan ki itilize tout mwayen pou lkochon opozisyon an ki nan tout sa kpa bon, paske match la prèske fini. Toma : Mwen kwè ke bal la prèskefini tou, paske se segonn k ap konte.Si mesye-dam yo te konn valè yo toutbon nan sosyete a, se pa konsa yo taaji pou libète nou an sispann sèvisèvyèt pye. Kòm maleng nan pa nando yo e ke yo p ap soufri, yo refizekonprann tout bon vre responsabiliteyo kòm sitwayen yon peyi ki pranendepandans li depi 18 novanm1803.Silvya : Si nou tout pran endepan-dans nou an oserye, Ayiti pa t dwe nanpozisyon li ye a. Si nou te pran res-ponsabilite nou nan tout sans, jodi anou te dwe nan ran peyi k ap pwogre-se e non pa sa yo k ap fè bak. Gen yonpakèt bandi, atoufè, delenkan, bandi,teworis ak vwayou ki kontante yo apfè dezòd nan peyi a, paske yo refizekonprann chak bagay gen tan li nanepòk li ye a. Simòn : Yo annik pantan sou yonpòs san yo pa kalifye pou li, oubyenespere, pou yo vin fè fòtin yo. Nourele moun sa yo tou-pare ki konprannyo se yon afè, poutan, yo pa lòzèy nansoup la. Yo te tonbe fè gagòt. Dyemèsi, y ale tout bon, paske bal la fini.Ti ponyen vagabon k ap jape a pajanm fè pèsonn pè, paske se lamayòtyo ye, se Chaloska yo tout ye.Salomon : Nou tout konsyan genyon bagay ki reyèlman pa machebyen pou nou. Se nan sikonstans sa ake peyi nou pèdi tout valè li, paskenou refize fè linyon ki enpotan pounou. Gi :Yon bann vagabon tonbe ap kri-tike kòm si yo t ap fè pi bon ke sa.Bann mechan e menm odasye tou pakonn valè yo alevwa pou yo ta kon-nen valè yon peyi. Yo sou teleskòp,tankou konpatriyòt nou an te di. Nougen pou nou wè yo, paske revolisyonpopilè a gen pou l vini e kamyonpopilè a ap pase sou tout, paske yo seyon pakèt mechan ki enpoze peyi afonksyone nan nòmalite li. Se pou nfini ak tout ensanse yo.Kamita :Bann vagabon nan peyi arefize konprann ke lè yo fini e ke yotout pa gen dwa jwenn okazyon an keyo rate a. Nou kontante nou ap palede vyolans pou kontrekare tout kou,kèlkeswa kote yo soti, men an reyali-te nou kapab di je n la pou n veye yo.Se pa mwen ki di sa, se moman an kipenmèt nou louvri je n pou n kapabwè tout sa k ap pase alantou nou. Epitou, nou gen je pou n wè tout kalami-te ke bann denmèplè sa yo pote nanpeyi zansèt nou yo. Mwen pa foutikonprann rezon ki pouse pèp la gade

silans li san l pa chache fè yon jan aktout malveyan yo ki anpeche travaypeyi a fèt san tèt fè mal. Silvès :Nou konprann tout bagay en ap veye tout kou pou nou pa tonbenan menm pwoblèm nou te andireavan an. Se pou nou tout fè tout sa kposib pou n rete bann denmon yo nanzak malveyans yo. Nou menm, sit-wayen onèt e ki gen konviksyon, apbatay pou mennen peyi nou nan bondireksyon pou yon jou li rive nan bonpò a. Kantav : Nou pa bezwen moun kap radote, ranse e menm fè fo tem-wayaj tankou yon ban mimi-myaw.Nou bezwen dirijan konpetan e nonpa aktivis malatchong ki definitivmanpa mennen peyi a okenn kote e kireyèlman pa konn kote pwent nen yoplase nan figi yo. N ap lite avèk toutfòs nou pou nou tout kapab penmètpeyi a kontinye wout evolisyon ansan tèt chaje e san rete nan wout.Janba : Divizyon tèlman jwe pati-syon li jan li vle nan peyi a jis nan dat28 jiyè 1915 lè marin ameriken tedebake sou pretèks ke yo te vin metelòt nan dezòd men pou yo te patisipetou yon lòt fason nan gagòt la. Ayiti pagen chans ditou, paske anpil nan nouwè nan enterè pèsonèl. Kote dlo akoule pi fre se la yo rete.Kleman :Ou pa manti, Janba. Noureyèlman nan tenten. Istwa fè noukonnen ke pèp ayisyen nan Pòtoprensla pat menm reaji, paske yo te gentwòp pou lwa nan tèt yo. Yo te tèlmanbouke wè gagòt ak san koule pougranmesi, yo te oblije reziye yo pouwè si gwo pisans yo te kapab ranjekoze a pou yo. Ameriken pat pèdi tanpou li te vini e pran tout bagay nanmen yo pou yon okipasyon ki te dire19 van. Pou mwen pi presi, fòk mwendi tou ke okipasyon an te kòmanse 28jiyè 1915 pou li fini nan lane 1934.Janba  : Nou reyèlman pa p retetwòp sou zafè okipasyon saa ki men-nen anpil lòt ankò, paske ti Nèg ak tiNègès peyi a pa respekte tèt yo e yopa ka viv san chire pit.Kleman :Se sa menm, frè mwen kap swiv evènman ak reyalite yo. Ayitigen lontan l’ap soufri nan men pitit li.Nou tout bliye tout bon vre si nou genyon drapo ki se senbòl linyon. Non,nou pa fouti kontinye ap viv nan sal-tenbank sa a.Filip  : Saltenbank sèlman, se yonkalimatcha ke nou tout ladann. Bagayyo grav pou nou. Nou dwe pran kon-syans pou nou òganize nou. Ayisyennatif-natal, kèlkeswa kote n ap viv,nou gen yon sèl drapo, ble ak wouj, kireyèlman fè valè nou. Nou pa dwerete ap betize, paske nou se yonnasyon ki fonde sou baz solid. Loran : Ou di yon bagay ekstraòdi-nè, Filip. Se pa yon kado yo te fè nou.Yo pa janm bay libète, se pran nou tepran li ak tout fòs nou. Zansèt nou yote goumen, yo te fè anpil sakrifis eanpil nan yo te pèdi lavi yo nan movekondisyon pou yo te kapab pran libè-te yo pou yon lavi miyò pou yo e pounou tout pitit peyi a tou, paske yo tekwè nan diyite ak respè youn pou lòt.Yo pat janm renmen lòbèy ki katego-rikman pa t ap mennen yo okennkote. Nou dwe divòse ak tout movetandans k ap bloke nou.Filip  : Mwen dakò ak ou, Loran.Kòm ti jenòm lan te di, fòk nou traseyon ekzanp k ap penmèt Nèg yoreflechi anpil avan yo rantre nan yonavanti tèt chat. Men fòk pa gen pas-pouki nan mouvman an, paske sepral : « Grénadier à l’assaut, Sa ki mouri zafè a yo. Nan pren manman, Nan pren papa. Sa ki mouri se zafè yo ».Kalo :Mwen dakò avèk ou 100 pou100. Si nou pa deside pou regle zafènou, kilès k ap vin fè l pou nou ? Yovle kreye pwoblèm pou peyi a retekonsa. Nou dwe di bann Konze yo sap ap pase konsa e ke moun ki gen pou

yo pèdi, se yo menm. Nou pran kouki reyèlman fè nou mal.Filip :Ou merite pri a, gason. Mwenpa gen anyen pou mwen di. Mwenfèmen ti fèy bèk mwen, papa, pou wpa vin fè m laleson. Nou pa fouti retebra kwaze oubyen nan tann lamàndisyèl. Solon  : Nou gen yon devwa pounou travay ansanm pou fè tout bèlbagay pou peyi nou. Peyi a pa okipenan jan nou tout ta konprann okipa-syon an. Okontrè, nou gen tout opòti-nite pou mete tèt nou ansanm nankole zèpòl ak zèpòl pou nou retirepeyi a nan dlo kowonpi sa a keLavalas pote. Men Lavalas la yo vletounen avèk li sou moun. Kleman  : Si nou analize byensitiyasyon nou ye jodi a, na rive kon-prann tout bon ke se nou menm kimete tèt nou nan okipasyon sa a, sèta-di nou okipe pwòp tèt nou nan toutsans. Egoyis fè nou pèdi tèt nou.Rayisman fè nou vann frè nou yo aksè nou. Li pa posib pou nou rete nankondisyon sa a san nou pa bouje. Fiklès  : Atansyon ! Nou gen yonbann valè k’ap pèdi nan rete di n aptann, n ap gade, pa gen anyen nou kafè pou retire peyi a kote li ye la a.Dayè, sa nou fè avèk deviz nou an :« Yon sèl, nou fèb, ansanm, nou fò »ke zansèt nou yo te kite pou nou. Janba :Aswè a, se yon kou istwa kap fèt. Mwen wè manman ap potekola ak sandwich pou nou. Sa pralban nou plis fòs pou nou pale e bayopinyon sou sitiyasyon peyi nou. Noupa dwe nan pèdi tan ap tann Blan vinfè pou nou. Depi nou rete ap plenyensan bouje, nou bay legen.Filip  : Nou dwe kolabore e pranaksyon nòmal pou nou vin fò. Li trèfasil pou nou pran chemen sa a nanòganizasyon serye e non pa nan palemet la. Yon bon òganizasyon solid pabezwen kòmanse avèk anpil mounpou li vin yon òganizasyon djanm edirab. Si nou kwè nan respè ak disi-plin, nou kapab òganize nou pou nourive byen lwen. Kleman : Ki kote nou pral òganizenou an ? Se pa ann Ayiti pou yo praldi ke nou se senkyèm kolòn e n apatake gouvènman oubyen nou sekamoken.Jera : Pa gen manti nan tout aksyonpozitif k ap reyèlman ede peyi a. Sejefo pou n fè pou n travay avèkdevouman pou n sa rive. Gen mounnou kapab konstate nan ajisman yo kigen anbisyon pou yo ta kreye dezòd,defason pou yo kapote gouvènmanan plas la k ap travay, malgre yo meteanpil bwa nan wou l. Kleman  : Bann chimè sa yo akteworis ke tout moun konnen yo genpou yo rete nan wòl yo, paske se twòpatò. Nou kapab konstate ke gouvèn-man an toujou ap travay e l pa pran ninan kaponnay, ni nan pale anpil ki pap mennen nou okenn kote. Yo pikwè nan : « w ap pale anpil pou gran-mesi, mwen menm ap travay pou fèvalè peyi a ».Filo  : Se toujou verite sou tanbou,paske n ap swiv nèt ale. Si nou enkon-syan sèlman tankou anpil jalou, nouva pwomennen di ke pa gen anyen kireyèlman fèt nan peyi a. Gen travay kap fèt pou yon amelyorasyon sou toutplan. Kantav : Si nou te gade byen nandiskou vizyèl prezidan an nan palmanan ki nan youtib « You Tube » nakonstate karaktè mechanste e dedenki te nan figi anpil palmantè ki te la.Pa gen anyen k ap chanje yo, paske seyon bann moun ki egri e ki reyèlmanbliye ke pòt « E » a te louvri pou toutmoun. Lè prezidan an te vini avèk mo« E » ki se eleksyon, tout asanble a tebat bravo lakontantman, paske l patatann a sa. Tèlman yo jalou, yo pèditout e y ap kite sot pou bon.Kalo : Nou kapab konprann ki tra-vay ki te fèt la. Yon diskou byen ekri

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Le plagiat dans l’industrie musicale : Une pratique qui n’en finit pasPar Robert noël

La créativité a toujours été la clédu succès dans le domaine del’art, particulièrement de lamusique. Et les sources d’inspira-tion artistique varient d’un artisteà un autre. On dit souvent : « il n’ya rien de nouveau sous le so -leil….et tout ce qui est a déjàété ». Cela n’empêche qu’unartis te soit original, puisque l’ori-ginalité dépend de la manière etnon de la matière. Certains artis -tes s’inspirent des œuvres à suc-cès déjà connues dans le but d’at-teindre une notoriété similaire àcelle du créateur de l’œuvre imi-tée. Beaucoup d’entre eux, cher-chant le succès par tous les mo -yens, violent le droit d’auteur. Ilss’engouffrent dans le plagiat, unacte qui entraîne de graves consé-quences juridiques, et qui peutleur coûter leur carrière et toutesleurs acquisitions.

La chasse aux

plagiaires Certes, les sociétés / agences quis’occupent de gestion et de viola-tion des droits d’auteur som-meillaient, mais elles se réveillentaujourd’hui et commencent lachasse aux plagiaires. Personnen’est exempt. C’est une décisionqui fait peur aux musiciens quis’adonnent à cette pratique. Leplagiat se remarque aussi à traversles œuvres des groupes musicauxtrès populaires que nous connais-sons tous, mais dont beaucoupd’entre nous ignoraient les sour -ces d’inspiration. La majorité deces formations musicales puisentdes mélodies ça et là, mais refu-sent de donner crédit aux auteurs,créateurs des œuvres dont ilscopient les Intro, les lignes mélo-diques et les textes qu’ils tradui-sent dans le langage vernaculaire.

Les soi-disant « hit-ma -kers » (faiseurs de hits) n’ont pasla conscience claire et tranquillepuis qu’un jour ou l’autre ils se -ront traduits par devant les tribu-naux. Malgré l’étroitesse du mar -

ché musical haïtien, les enquê-teurs peuvent toucher les mem -bres voluant dans un tel environ-nement. Cette dernière mesure vacertainement affecter certainsgrou pes musicaux, parmi les plusconnus. Il existe des règles quipermettent aux artistes de s’inspi-rer des œuvres des autres, mais ilfaut qu’ils obtiennent l’autorisa-tion légale de ces musiciens pourfaire usage de leurs compositions.Une formation musicale peut êtrel’objet de poursuites judiciairespour le simple usage d’un simpleriff (un court phrasé musical) deguitare, voire un solo ou une lignemélodique. La chanson qu’onconsidère être l’originale peut toutaussi bien découler d’une autre.Plagier un refrain constitue égale-menti une violation.

On a aussi relevé des « copyand paste - copier coller » dansl’univers konpa dirèk. Cela nedate pas d’aujourd’hui. Si l’onremonte le cours de l’histoire denotre musique de danse, on redé-couvrira la chanson « Lavi mizi-

syen » qui a fait histoire. Lesparoles nous disent : a la lavi ki dise lavi mizisyen, se le w renmenyon fi se ret kanpe gade l ». Lamélodie de « Lavi mizisyen » esttirée de la chanson originale « Jecherche après Titine », un tubevieux de 98 ans qui a été repris àtravers le temps en France par desinterprétateurs comme YvesMon tand, Jacques Brel et biend’autres. Selon les règles, on adroit à une tolérance sur huit me -sures que le musicien qui en faitusage doit respecter.

Qui se ressemblent,s’assemblent On ne peut imputer le plagiat seu-lement aux groupes qui s’auto-proclament « nouvelle généra-tion », puisque l’ancienne n’estpas non plus innocente. CertainesIntros latines et mélodies quenous offrent quelques groupesconnus prouvent un tel fait. Unensemble haïtien très adulé a uti-lisé le poème d’un poète chinoisécrit en français sur le dernier

disque qu‘elle a produit. Pourtant,un musicien influent de ce groupefait croire à tout le monde que letexte est de lui. Des situations decoïncidence musicale peuvent seproduire puisqu’il n’y a rien denouveau sous le soleil. Cela nesuffit pas pour protéger, contredes poursuites judicaires, celuiqui produit une chanson similaireà une autre, tant au niveau de lamélodie, de la structure musicaleque du texte.

Dans le cas d’une action enjustice pour plagiat, les conceptsde « pure coïncidence de ressem-blance musicale » et « l’ignoran-ce de l’existence de similarité mu -si cale » avec un autre artiste netiennent pas au tribunal. D’ail -leurs, l’ignorance n’est pas vrai-ment un moyen de défense dansle cadre d’un procès. Comme lalégitime défense, ces considéra-tions sont difficiles à prouver.

La chasse aux plagiaires vapeut-être aider les groupes musi-caux qui, dans le passé, s’étaientadonnés à une telle pratique à seremettre sur les rails de la norma-lité musicale. Ils doivent respec-ter les règles qui gouvernent cetteindustrie, en créant de jolies mé -lodies, en présentant des textesvalables pleins de substance et quitransmettent un message.

Le plagiat est une facette dela contrefaçon. Le fait de produiresur un disque de compilation uneversion très proche d’un morceauà succès d’un autre artiste, exposele contrevenant à une poursuitejudiciaire potentielle. Ceux qui seressemblent s’assemblent, mêmesi les musiciens de la soi-disant« nouvelle génération de vieux »refusent de collaborer avec ceuxde l’ancienne, prétextant que letemps n’est plus aux anciens ‎ Nègsa yo tan yo pase, disent-ils.L’important c’est que ces soi-disant musiciens se rendent main-tenant compte que le marché danslequel ils évoluent se meurt gra-duellement. Ce n’est pas sans rai-son que les musiciens de Miamiont organisé une réunion dans cet -te ville, la semaine dernière, pourdiscuter des problèmes de l’in-dustrie qu’ils appellent « HMI »l’Industrie musicale haïtienne.

Y aura-t-il une suite à cesdémarches ? La grande majoritéde gens se montre pessimiste, in -cluant certains musiciens qui ontparticipé à cette rencontre. Espé -rant une prise de conscience col-lective, on souhaite que les CDs àvenir ne montrent aucune preuvede plagiat. Tous les groupes musi-caux laissent l’impression que lesrecettes générées des petits balsdu week-end sont extraordinaires.Mais nous savons que ce marchémusical est en pleine période devache maigre. D’ailleurs, lenombre de participants aux soi-rées dansantes a considérable-ment diminué. Si ces groupessont traînés par devant le tribunalpour plagiat, ils ne pourront paspayer les millions que vont récla-mer les artistes dont ils copient lesmélodies, les textes et le rythme,sans donner crédit à ces ayants-droit. Tant que les revenues de cesmusiciens dépendent des petitsbals du weekend, ce marchémusical ne pourra pas sortir del’impasse. Il ira de mal en pis.

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Journal du 18 - 25 mars 2015:hO 3/17/15 2:21 aM Page 16