jeudi 16 septembre 2010 reims –atelier n°5martinet noir et faucon crécerelle. pipistrelles...

Suivis de l’impact éolien sur

l’avifaune et les chiroptères

exemples de parcs audois (11)

Jeudi 16 septembre 2010

Reims – Atelier n°5

Séminaire National LPO Eolien & Biodiversité

Reims le 16 septembre 2010 – Atelier 5

• Sylvain ALBOUY (chargé d’études – ornithologue à Abies)

» Parc éolien de Roquetaillade (11). Résultats des suivis liés à

l’extension.

» Suivi comportement avifaune 2008-2011 (Abies)» Suivi comportement avifaune 2008-2011 (Abies)

» Suivi mortalité avifaune et chiroptères 2009 (Abies)

» Suivi activité en altitude des chiroptères 2009-2010

(Biotope)

» Parc éolien de Névian (11)

» Rappel suivi de l’avifaune sur 3 années 2003-2005 (Abies)

» Suivi activité et mortalité des chiroptères 2009 (EKO-LOGIK)

Séminaire National LPO Eolien & Biodiversité – Reims le 16 septembre 2010 – Atelier n°5

Parc éolien de Roquetaillade (11)

28 éoliennes

(parc 1 et

extensions) en

haute vallée de

l’Aude l’Aude

(Corbières)

Type

d’éoliennes :

Gamesa

6 G47 et 22

G52



Proximité de ZPS

Couloir migratoire

(vallée de l’Aude)

Zone à vautoursZone à vautours

(Bugarach)

• 112 heures en 2003-2004 (état initial del’extension)

• 136 heures en 2008 (année du chantier) et plus de350 heures en 2009,

• Suivi mortalité (2009) et comportement axé sur lesoiseaux nicheurs (grands rapaces : Aigle royal etVautour fauve), suivi de la migration,

• Le cortège initial d’espèces est toujours présent,

• Le Busard cendré et le Faucon crécerelle sont en


• Le Busard cendré et le Faucon crécerelle sont endiminution des contacts,

• Un couple d’Aigle royal s’est reformé et s’estcantonné proche des machines (actions de chasse,reposoir et lardoir en falaise)…

• Fréquentation du site par les Vautour fauve (curéejusqu’à 130 individus) et par les oiseauxmigrateurs (passereaux, milans, bondrées, Gruescendrées…)

Mortalité 2009 : 30 CS et 17 oiseaux

Alouette des champs, Bruant proyer, Pipit des arbres,

Martinet noir et Faucon crécerelle.

Pipistrelles commune et Vespère de Savi.



Chantier + remise en état du site



Petite avifaune : 11 STOC-EPS

Même cortège avifaunistique 43 espèces.

Alouette des champs, Linotte mélodieuse, merle noir, FTN,

Pinson des arbres sont les dominantes

Augmentation de la Fauvette mélanocéphale, du Tarier pâtre et

de la Grive draine.

Maintien du Pipit rousseline (3 couples sous les éoliennes).

Diminution de l’Alouette lulu (de 1 à 4) et du Merle noir (24 à

13).13).

Apparition du Verdier d’Europe et de la Pie-Grièche écorcheur (1

couple).

Variation chez la Caille des blés et le Loriot d’Europe.

Disparition de la Pie-grièche à tête rousse.

Traquet motteux en halte migratoire ?

SuiviSéminaire National LPO Eolien & Biodiversité – Reims le 16 septembre 2010 – Atelier n°5


11 contacts 21 contacts




28 contacts

Omniprésence

en chasse

Espèce Nombre d’observations Lieux

Pipistrelle commune 41 Partout sur la crête et aux alentours

Pipistrelle de Kuhl 41 Partout. Plusieurs colonies dans le village de Roquetaillade

Minioptère de Schreibers 15 Col Saint-André et Pic de Brau

Noctule de Leisler 9 Col Saint-André et Pic de Brau

Vespère de Savi 7 Crête et Vallon du Bac de Brau

Molosse de Cestoni 5 Col Saint-André et Pic de Brau



Sérotine commune 3 Col de Saint-André

Murin de Natterer 2 Col de Saint-André

Oreillard sp. 2 Col de Saint-André

Barbastelle 1 Col de Saint-André

Grand Myotis (Grand Murin ou Murin de Blyth,

non distinguable au détecteur)1 Col de Saint-André

Pipistrelle pygmée 1 Col de Saint-André

V.Rufray Biotope

• Au cours de cette première session de collecte de données, l’activité des chiroptères a été enregistrée du

1er mai 2009 au 30 septembre 2009. Ces 153 jours d’enregistrement ont permis de collecter 564 cris de

chauves-souris émis par 5 groupes d’espèces (potentiellement 7 espèces) sur un total de plus de 15 000

fichiers enregistrés. La majorité des fichiers correspond à des enregistrements de bruits parasites (vent…).



Espèces Groupesidentifiées

Nombre de contactsenregistrés

59 % des contacts sont des Pipistrelle de Nathusius

P. kuhli/nathusii 108Pipistrelle de Kuhl

Pipistrelle non identifiée P. sp. 4

Pipistrelle commune P. pipistrellus 157

Vespère de Savi H. savi 36

Molosse de Cestoni T. teniotis 147

Sérotine commune« Sérotules » 96

Noctule de Leisler

59 % des contacts sont des

pipistrelles (commune et Kuhl et

Nathusius) puis Molosse (32%)

Cette étude montre que 94% des contacts sont

enregistrés pour des vitesses de vent inférieures à

6m/s.

La vitesse du vent apparaît donc comme un facteur

clef de régulation de l’activité des chauves-souris en

altitude sur ce site

• 30 cadavres de CS

• 198 heures de suivis

• 4,5 mois (mi-mai fin septembre 2009)



• Quatre espèces de chiroptères ont été trouvées. Les espèces concernées

sont les suivantes : le Vespère de Savi (16 + 1 probable), la Pipistrelle

pygmée (6), la Pipistrelle commune (5) et une Pipistrelle sp. (1 Nathusius

ou pygmée ?). Un cadavre n’a pas pu être identifié (1).





47 % nord et nord-est80% dans les 20 m

L’analyse de la répartition des espèces de cadavres retrouvés fait apparaitre :

- Une prédominance (53,3%) de la présence de cadavres de vespère de Savi. Une

telle mortalité de cette espèce n’avait jamais été documentée avant le suivi de

mortalité du parc de Roquetaillade.

- Une mortalité importante (46,7%) du groupe des pipistrelles (P. pipistrellus, P.

nathusii, P. pygmaeus et P. sp.) correspondant à ce qui est plus habituellement décrit



nathusii, P. pygmaeus et P. sp.) correspondant à ce qui est plus habituellement décrit

lors des suivis de mortalité en France.

La sur-mortalité constatée sur le col de Saint André s’explique par la présence d’un

axe de déplacement important entre la vallée de l’Aude et la vallée de la Corneilla.

Cet enjeu avait été identifié lors de l’étude d’impact et avait amené le développeur

a enlever une éolienne de sont projet (située sur le col). La sur-mortalité à

proximité des lisières est un phénomène connu, faisant l’objet de préconisations

d’implantation par la SFEPM. Elle n’avait pas donné lieu à des indications

particulières lors de l’étude d’impact.



Carte du site éolien de Roquetaillade et

localisation des couloirs de déplacements de

chiroptères déduits de l’analyse de la mortalité

de ces animaux au cours de l’année 2009

(flèches rouges) ;

1, déplacements sur le col de Saint-André ;

2, déplacement autours des lisières du secteur

centre ;

3, déplacement autour des lisières du plateau

de la Bruyère.



L’analyse de la composition du cortège faunistique enregistré sur l’éolienne 15 permet bien de retrouver

l’abondance de contacts attribuable au groupe des pipistrelles, mais fait apparaître une discordance entre le

nombre de cadavres de Vespère de Savi retrouvés et le nombre de contacts enregistrés pour cette espèce.

L’explication de cette discordance peut être faite en formulant plusieurs hypothèses.

Des mesures de régulation des éoliennes les plus meurtrières (celles situées au niveaux des zones identifiées de

déplacement des CS) seront proposées au développeur. L’idée étant de poursuivre le suivi de l’activité en altitude

et de reconduire le suivi mortalité avec la gestion des machines sensible afin de valider le modèle.

• 21 éoliennes en garrigue méditerranéenne

• Soutien des viticulteurs et des chasseurs (promotion du site)

• Suivi de l’avifaune nicheuse sur 3 ans (2003-2005)

• Maintien sur le site éolien d’espèces patrimoniales comme l’Alouette lulu,

le Pipit rousseline, le Bruant ortolan (8-9 chanteurs), le Monticole de

roche, l’Engoulevent d’Europe, le Circaète JLB (1 couple nicheur à 600 m),

Parc éolien de Névian (11)

roche, l’Engoulevent d’Europe, le Circaète JLB (1 couple nicheur à 600 m),

le Busard cendré (200 m), le Grand-Duc d’Europe (500 m) et le Faucon

crécerelle (2 couples locaux).

• Mortalité : découverte au hasard d’un Faucon crécerelle, d’un Busard

cendré mâle et de trois canards sp ainsi que de 3 cadavres de chiroptères

(suivi mortalité spécifique sur 3 mois en 2009 EKOLOGIK)


Parc éolien de Névian(11)



Action de girobroyage pour

améliorer la détectabilité des

cadavres ?



• Résultats des suivis automatisés (EKO-LOGIK 2010)

80% des séquences ont été80% des séquences ont été

enregistrées sur des plages de vent

inférieures à 4m/s ;

97% sur des plages de vent

inférieures à 6m/s

L’activité est globalement plus

marquée à partir de 16°C.



• une exploitation large du secteur de crêtes (éoliennes) par l’ensemble des espèces ;

• des passages assez fréquents de Minioptère de Schreibers et de Petit Murins sur lesite, mais avec une activité de chasse réduite dans l’environnement immédiat du parcet une plus faible occurrence de ces espèces en altitude ;

• de fortes disparités de niveau de fréquentation entre les nuits, liées aux conditionsmétéorologiques et en particulier à la vitesse du vent qui apparaît comme le facteurclef de la régulation de l’activité des chauves-souris sur le site ;

• une activité globalement réduite en altitude mais ponctuellement forte. L’éclairage• une activité globalement réduite en altitude mais ponctuellement forte. L’éclairageapparaît comme un facteur pouvant accroitre considérablement la fréquentation etdonc le risque dans le voisinage immédiat des éoliennes (une lumière est restéeallumée le 16 juillet par exemple).

Les enjeux de conservation sont

assez forts pour le Minioptère de

Schreibers et le Petit Murin mais

les risques de mortalité

apparaissent limités au vu de la

faible fréquentation en altitude

constatée sur le site de Névian.


Conclusions issues des suivis 2010 dans l’Aude

Constat d’une évolution des caractéristiques de l’environnement local

indépendamment des éoliennes (augmentation des vautours,

sédentarisation d’un couple d’Aigle royal …)

Réflexion sur l’adaptation des mesures proposées initialement dans l’EIE

en fonction de cette évolution (nécessité de ne pas figer les mesures

compensatoires ou réductrices)

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Les deux parcs éoliens suivis dégagent des enjeux forts en terme de

conservation pour le Minioptère de Schreibers mais les suivis réalisés ne

dégagent pas d’impact mortalité sur cette espèce.

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