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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
INTRODUCTION
Actuellement, on est convaincu que le Tourisme est un levier de l’écotourisme malgache
comme la pêche et les zones franches. On parle sans arrêt du Tourisme dans la presse, radio,
télévision….Ce qui veut dire que le Tourisme est un thème d’actualité. On entend
par « Tourisme » : l’activité de visite des plages et d’appréciation du soleil ; l’aventure, le
sport, le trekking….Chacune de ces formes de Tourisme a sa spécificité mais nous allons nous
intéresser beaucoup plus à l’écotourisme. L’écotourisme est un voyage responsable dans des
aires naturelles, qui préserve l’environnement et augmente le bien-être des populations
locales.
L’écotourisme est désormais devenu une activité économique importante dans les aires
naturelles du monde entier. Il permet aux visiteurs de profiter des fantastiques
manifestations de la nature et de la culture en leur enseignant parallèlement l’importance
de la conservation de la biodiversité et des cultures locales. En même temps, l’écotourisme
produit des revenus qui sont destinés à la conservation et des bénéfices économiques aux
communautés qui vivent dans les aires rurales éloignées.
Une vision intégrale de la protection de l’environnement est implicitement présente dans la
définition de l’écotourisme, car elle intègre des éléments portant sur la participation de la
communauté et le développement économique et également les nombreuses activités et
intervenants qui assurent cette mission.
A Madagascar, il y a 46 Aires protégées dont 15 à vocation Ecotouristique sont qui sont
gérées par Madagascar National Parks. Tsimanampesotse a été érigé en aire protégée en
1927, comme dixième Reserve Naturelle Intégrale malagasy et première aire protégée de la
province de Toliara, riche en méga-biodiversité et le taux d’endémicité des flores et faunes
s’élève à 80%. Parmi les 15 aires destinées à l’écotourisme et parmi les touristes qui
viennent à Madagascar, 75% pratiquent l’Ecotourisme. Madagascar dispose de plusieurs
sites comme Isalo, Ankarafantsika, Andasibe, Ranomafana, Tsingy de Bemaraha, Ankarana,
Montagne d’Ambre, qui sont les plus visités.
Le Parc National Tsimanampesotsa est situé à 85km à vol d’oiseau au sud de Tuléar sous la
juridiction administrative de la Communes Rurale de Beheloka, district de Toliara II avec une
superficie de 207.000ha. Ses spécificités se trouvent dans son lac de 20km de long et 3km de
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large, sans poisson fortement chargé en sulfate de chaux touchant jadis la mer mais des
siècles de sécheresse les ont séparés ; un lac localité d’hébergement des colonies de flamant
rose ; des grottes et de Typhlites madagascariensis, avec des poissons cryptiques
cavernicoles.
Tsimanampesotse est encore peu connu dans le monde, à Madagascar et même dans la
ville de Tuléar. La promotion touristique par les désenclavements de la zone touristique : cas
de Parc National Tsimanampesotsa est indispensable pour faire connaitre ses richesses, sa
spécificité par rapport aux autres Parcs que ce soit nationaux ou internationaux. La présente
étude va nous permettre de connaitre sa situation actuelle vis-à-vis des autres Parcs afin de
proposer des stratégies pour améliorer sa situation.
Pour cette recherche, qui a pour thème « Promotion du tourisme pour une zone enclavée:
cas du Parc National Tsimanampesotse », trois parties sont présentées :
- La première partie traite :
- Cadre d’étude
- Le parc National Tsimanampesotse(TSP)
- Enoncé théorique sur l’écotourisme
- Renseignements généraux sur Madagascar National Parks(MNP)
- La deuxième partie concerne :
- Analyse diagnostic du Parc National Tsimanampesotse
- Résultat des enquêtes auprès des opérateurs touristiques privés
locaux
- Syntheses de l’analyse diagnostic
- Enfin la troisième partie présente :
- Formulation des critères de décision, du plan de manœuvre et
la stratégie de marketing mix avec actions
- Proposition d’action pour la promotion du tourisme du parc
- Planification des actions-estimation des couts
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
PREMIERE PARTIE:
PRESENTATION GENERALE DE
L’ETUDE
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Chapitre I : RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR
MADAGASCAR NATIONAUX PARKS
Section I: Généralités sur Madagascar National Parks(MNP)
I-1. La naissance de Madagascar National Parks
Le dénomination Madagascar National Parks a vu le jour le 03 Juin 2008. Avant la
dénomination de l’Institution est « Association Nationale pour la Gestion des Aires
Protégées » connu sous l’abréviation « ANGAP ». Le Parcs Nationaux Madagascar- ANGAP
fut créée le 18 Juin 1990, créé par la privatisation de la gestion d’une partie du domaine
privé de l’Etat : les Aires Protégées. C’est un mandat délégué par le Gouvernement
Malgache, sous tutelle du Ministère chargé de l’environnement et des eaux et forets et
reconnue d’utilité publique par le décret n°91-592 du 4 décembre 1991.
Mais comme tout produit ou un service, il est nécessaire d’améliorer de temps en temps la
qualité pour satisfaire les clients ciblés. Des enquêtes ont été effectuées afin de savoir la
position actuelle des Parcs Nationaux Madagascar. Les résultats obtenus après enquêtes et
sondages sur terrain quant à l'image de l'ANGAP ont permis de constater que l'ANGAP doit
faire face:
• à une crise d'identité, essentiellement en ce qui concerne la dénomination de
l'association,
• à une image qui ne correspond pas à celle que les dirigeants envisagent,
essentiellement en ce qui concerne l'image sociale et l'image financière,
• à un manque d'appropriation par le personnel, pour ne pas dire une dilution de son
intérêt, quant à l'objectif et les activités de leur institution, à une baisse de confiance
de certains partenaires financeurs, suite à un problème d'efficacité et d'organisation
interne, notamment en matière de gestion financière.
Après avoir vu les résultats de l’étude effectuée, les dirigeants de l’ANGAP ont décidés de
changer la marque. A l’issue de la consultation sur terrain, la marque: Parcs Nationaux
Madagascar a été retenu.
Un test d’acceptabilité a été effectué auprès de quelques Opérateurs touristiques
(Madagascar Air Tour, Setam, Goodmorning, Madatour) le 9 et 10 juin 2008.
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Dans un souci d’envergure accompagné d’une considération internationale, la traduction en
anglais en « Madagascar National Parks » a été proposée lors des deux premières
présentations auprès du personnel du siège de l’ANGAP d’abord, et de l’assemblée générale
extraordinaire des administrateurs de l’organisation ANGAP par la suite.
Cette dénomination en Anglais a été retenue par ladite assemblée lors de la présentation
datée du 03 juin 2008. Ainsi, « Madagascar National Parks » sera désormais la nouvelle
marque identitaire de l’ANGAP. Construire et développer la valeur identitaire de la marque
« Madagascar National Parks» constitue un passage nécessaire pour déclencher une
adhésion à celle-ci afin d’établir une rentabilité solide dans le temps.
Enjeux de la marque:
• Accroitre la notoriété et l’image de la destination « Madagascar »
• Favoriser la croissance interne
• Développer l’adhésion volontaire du personnel à la politique menée
I- 2- La mission du Madagascar National Parks
Il a comme mission: « Etablir, conserver et gérer de manière durable un réseau national de
parcs et réserves représentatif de la diversité biologique et du patrimoine naturel propre à
Madagascar ».
Exemple de valorisation: la réalisation de plusieurs activités au sein des réserves et parcs
comme le tourisme, la recherche, la bioprospection, l’éducation, les concessions touristiques
et les sources d’énergie.
I-3- Les valeurs du Madagascar National Parks
Madagascar National Parks respecte ses valeurs en tant qu’entreprise et en tant que
protecteur de l’environnement. Il est pragmatique, c’est –à- dire, il ne reste pas cadré sur la
théorie de la gestion des Aires Protégées mais il la pratique en faisant le contrôle du réseau
et le contrôle sur place des activités réalisées. L’esprit d’équipe règne au sein de l’association
de Madagascar National Parks car chaque réseau n’est pas indépendant, chacun a son
bailleur de fonds mais toute activité est décidé par Madagascar National Parks/ Siege.
Chaque réseau compare chaque année leurs réalisations et demande l’origine du succès des
autres. Madagascar National Parks respect aussi la justice car il fait en sorte que tous les
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organismes (commune, village, ministère, etc.…) et touristes gagnent pendant l’existence
des Parc et/ou Réserves.
Pour mener ses nouveaux projets, l’institution « Madagascar National Parks » se
développera et s’articulera autours de trois valeurs fondamentales:
• Dynamique et engagé
• Unique et d’envergure
• Credible et pérenne
I-4- Les marchés du Madagascar National Parks
Pour mieux assurer la durabilité ou pérennisation , Madagascar National Parks fait le
nécessaire pour le marché de sec partenaires et des fonds privés pour financer les activités
du réseau dont la plupart est financée par la Banque Mondiale sauf à Bemaraha, Mananara
financée par l’Union Européenne et Ankarafantsika, Marojejy, Andringitra, Tsimanampesotsa
financés par le KFW.
Pour que le réseau du Madagascar National Parks (MNP), le défis est que l’institution arrive à
l’autofinancement un jour, MNP dépend du marché du tourisme dont le tourisme est la
source de l’évolution de l’économie malgache car la visite des Parcs et Réserves figure parmi
la principale motivation des touristes étrangers.
Le MNP fait tout le nécessaire pour que son image envers le public soit positive en réalisant
des activités pour le développement des régions périphériques des Aires Protégées, il
travaille avec ces régions, réalisant en même temps un projet pour que le public soit
convaincu de l’utilité de l’existence des Parcs ou Réserves dans leur région.
I-5 - Les objectifs du MNP
MNP a son objectif personnel, c’est une vision sur 5 ans dont:
- En création et protection de : 3 nouvelles Aires Protégées terrestres (foret de Mikea,
Anjozorobe, Amorolambo), 3 nouvelles Aires Protégées marin es et côtières
(Sahamalaza, Nosy Ve, Nosy Hara), et zéro défrichement au sein des noyaux durs des
Aires Protégées, environ 75% de la superficie totale des Aires Protégées ;
- En partenariat technique et financier par Aires Protégées : chacun des 46 Aires
Protégées possède un partenaire financier et/ou technique qui contribue au moins
au vole protection de l’aire protégée ;
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- En développement de son marché du tourisme : un marché qui génère
annuellement, pour MNP, au moins 15% de son budget de fonctionnement ;
- En contribution à l’économie local et à l’éducation civique: 1 550 microprojets
économiques appuyés dans les 1 668 villages périphériques sensibilisés des Aires
Protégées.
Section 2: Les partenaires du MNP
MNP a des partenaires à lesquelles il travail pour mieux faciliter la vie de son entreprise et
aussi pour éviter toute sorte de conflits qui peut survenir à tout moment.
2-1) Il travail avec des départements ministériels comme:
- Le Ministère de l’agriculture pour intégrer les zones périphériques pour que leur
culture soit soignée comme ceux des aitres ;
- Le Ministère de l’énergie et mine pour bien réaliser le zonage et donner une priorité
de protection des Aires Protégées si les carreaux miniers s’y trouvent ;
- Avec la justice afin de régner la valeur qu’elle a lors de la poursuite du délit.
2-2) Travail aussi avec des organismes d’appui comme:
- Les organismes de conservation : SAGE, ONE, WWF, CI, WCS, MGB,…, dont certains
sont leur bailleur ;
- Les organismes de développement : TANY MEVA, FID, PSDR, ANAE,…, qui assure le
développement des zones périphériques ;
- Les universités et institutions de formations où MNP donne l’éducation
environnementale.
2-3) Et aussi avec des privés: il travail avec eux coté filière tourisme sur la mise en concession
de gite et de zones de services auxquels ils donnent des « Royalties ». Il y a aussi les
entreprises privés qui assurent la gestion dans les Aires Protégées pour la pérennisation et la
promotion de Madagascar comme l’agence Air Madagascar.
Section 3: Le réseau des aires protégées
3-1:Définitions:
Aire Protégée (AP) : Territoire délimité terrestre, côtier, marin - eaux larges saumâtres et
continentales - ou aquatique, dont les composantes présentent une valeur particulière et
notamment biologique, naturelle, esthétique, morphologique, historique, archéologique ou
culturelle, et qui, de ce fait, dans l’intérêt général, nécessite une préservation contre tout
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effet de dégradation naturelle et contre toute intervention artificielle susceptible d’en
altérer l’aspect, la composition et l’évolution (Code des Aires Protégées).
Parc National (Parc National) : Aire dont le but est de protéger et de conserver un
patrimoine naturel ou culturel original tout en présentant un cadre récréatif et éducatif.
3-2:Classements du Parc définis par le Plan GRAP de Juin 2003
En fonction du niveau de biodiversité (exceptionnel/élevé) et de menace
(supérieur/inférieur) : Le Parc National de Tsimanampesotse appartient à la catégorie
« biodiversité exceptionnelle » et « niveau de menace inférieur », à laquelle s’applique une
stratégie de gestion préconisant un renforcement des stratégies en matière d’IEC
(Information, Education, Communication) ; l’intensification des efforts pour accroître les
connaissances des populations locales sur le rôle et l’importance de l’AP ; l’amélioration de
la compréhension du rôle du Parc pour la représentation du patrimoine naturel de
Madagascar et le maintien des ressources naturelles vitales pour la région.
Le développement de la conscience environnementale doit permettre de promouvoir la
participation locale à la gestion de la conservation.
3-3:En fonction du Niveau de Priorité pour le développement de
l’écotourisme:
Le Parc National de Tsimanampesotse a été classé en Niveau de Priorité 2 : « potentiel
important » sur une échelle de 4 niveaux de priorité basée sur le volume de visiteurs,
l’intérêt actuel connu et le potentiel touristique escompté. Les AP de Niveau de Priorité 2
sont souvent visitées dans une région ou un circuit donné mais considérées comme une
destination régulière optionnelle et non majeure à Madagascar. Le nombre de visiteurs peut
varier de moyen à élevé (plus de 15000/an).
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Chapitre II: Le Parc National Tsimanampesotse
Selection1:-Historique
Le nom de Tsimanampesotse vient d’une fausse écriture de l’explication étymologique du
nom qui signifie « n’a pas de dauphin ». Les dauphins existaient effectivement dans la zone
pendant longtemps. ; Les tribulations successives des clans Tanalàna depuis la traité des
esclaves jusqu’à la planification ont contraint certains dirigeants des groupes claniques à se
réfugier dans les forets et les grottes, et y mourir de faim. Certains ont tenté de fuir,
poursuivis par les troupes coloniales, en s’embarquant sur des barques qui ont sombré dans
le lac. Plus tard, dit-on des individus qui ont essayé de chasser les oiseaux sur une pirogue
sont engloutis par le lac.
Tout cela a laissé des traumatismes difficiles à vaincre chez les communautés ‘tompon-tany’1
qui à garder une certaine distance vis-à-vis des étrangers suspects à leurs yeux.
Une légende naquit faisant était de présence d’esprit qui errent dans les grottes et sur les
abords du lac le soir (Antambahoaka2). Ces mêmes esprits rendaient souvent visite à certains
de leurs descendants à travers les songes, amenant ces derniers à organiser des séances de
‘Tromba’3 et de sacrifices sur les lieux pour demander bénédiction. C’est ainsi que tout le site
est considéré comme sacré et frappé en conséquence par des fady (par exemple: interdit
d’amener de la viande de porc, d’utiliser une pirogue sur le lac).
Ethnie, La région de Tsimanampetsotsa est habité par les tribus Vezo et Tana. Ils ont leur
propre us, coutumes et traditions que nous pourrons découvrir à travers leurs différentes
cérémonies funéraires par exemple lors d’une des grandes fêtes « asa lolo4 ».
Il existe des tombeaux des fondateurs des clans à l’intérieur du foret qui sont de souche
Antalaotra dit-on, et qui ont transmis leurs sciences aux Ombiasy de génération en
génération. (On trouve ces tombeaux sur le circuit Emande).
1 Tompontany: les natifs de la zone.2 Antambahoaka : habitants des forets3 Tromba : possédés.4 Asa lolo : cérémonie traditionnelle pour les défunts.
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Aujourd’hui, les clans Tanalàna n’entèrent plus leurs morts dans le foret et construisent des
tombeaux ailleurs sans doute par respect de la sacralité des lieux et aussi pour se conformer
aux dispositions législatives du Fanjakana en matière d’aire protégée malgré certains droits
d’usage. Ces dernières années, des rumeurs qui tendent à amplifier le phénomène font
allusion à la présence du Mpangalakate (voleurs de foie et de cerveau) aux alentours du
foret: ce qui traduit une certaine méfiance à l’égard des étrangers suspectés de se livrer soi-
disant au trafic d’organes.
En conséquence dans la croyance des communautés qu’elles soient Tanalàna, Vezo, ou
autres, toute infraction au fady et toute profanation des lieux sacrés occasionnent des
sanctions et des situations anormales (malheurs) pour les vivants.
Classé site RAMSAR en 1998 par l’importance de sa zone d’humidité, le milieu où se trouve
le parc est aussi favorable pour habitat des oiseaux aquatiques .Donc le principal intérêt de
ce parc réside surtout dans l’observation des oiseaux endémiques qu’on rencontre souvent
au bord du lac salé.
Les villageois ont organisé la visite de la Réserve avant la prise en main de la gestion par
l'ANGAP à partir de 03 octobre 2000. Une structure légère composée d'un Chef Secteur et
quatre Agents de conservation et d'Education, a été mise en place. Depuis le mois de mai
2001, les activités ecotouristiques ont été démarrées en ouvrant successivement quatre
circuits: Andaka, Emande, Tsiamaso, Andalamaike. Les aménagements des circuits
touristiques ont été effectués et réalisés en tenant compte des recommandations, des
observations des visiteurs. Depuis ce temps le nombre de visiteurs s'est accru davantage.
1-1: Localisation
Tsimanampesotse se situe dans la partie Ouest du parc. La Réserve Naturelle Intégrale (RNI)
Tsimanampesotse a été créée en 1927 comme dixième RNI de Madagascar dite « Rocailles
de Plateau Mahafaly » et première Aire Protégée (AP) de la province de Tuléar. Le décret
n°66-242 de Juin 1966 a porté sa superficie initiale de 17 520 ha à 43 200 ha. En Décembre
2002, le décret n°2002-797 a transformé le statut de l’AP en Parc National afin de capitaliser
son potentiel écotouristique. Le Parc National Tsimanampesotse est la seule Aire Protégée
sur le plateau calcaire et le littoral Sud de Madagascar.
1-2: Description physique
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Au sein d’une région constitue de plateau calcaire couvert de bush épineux, le lac
Tsimanampesotse se localise sur la plaine côtière Mahafaly. Limitée par une falaise abrupte à
l’ouest d’une certaine hauteur de deux mètres qui longe le lac (2m), longue de 20 km et de
3km de large aux eaux saturées de sulfate de chaux. Le sol rouge soumis à une érosion de
type karistique. Pendant la saison des pluies, le ruissellement des eaux donne naissance à
des sources d’eau douce qui devient saumâtre au contact du lac. Faisant partie du Sud-ouest
de Madagascar, la zone de la réserve naturelle intégrale est caractérisée par un climat
subaride avec une saison sèche très longue de 7 à 9mois. Les précipitations sont
généralement insuffisantes et irréguliers de l’ordre de 350 mn par an.
La température moyenne annuelle est de 23°C et les vents dominants sont du Sud- Sud-
ouest. Ce climat subaride ne permet pas le développement d’une végétation de haute futaie
à l’exception des endroits plus frais sur les alluvions et les cours d’eau. La fourrée xérophile
domine les végétations terrestres. Cette fourrée xérophile à didiereaceae et euphorbia
(emphorbiacea) appelé bush xérophytique s’adapte aux conditions édaphique ment pauvres.
C’est le foret dense sec. Les arbres peuvent atteindre 12m de hauteur. La présence de
diverses espèces de la famille endémique des didiereaceae est non négligeable. Elle
détermine une physionomie très spéciale.
On note : Didierea madagascariensis, Didierea troulli, Alluaudia ascendens, Deccaryia
madagascariensis, Ainsi que des nombreux euphores souvent aphyles et coralliformes telles
que Euphorbia fiherenensis, Euphorbia laro, Euphorbia stenoclada ….ou encore chauvées et
épineuses comme Euphorbia milli.
1-3: L’objectif spécifique du Parc National Tsimanampesotse
Tsimanampesotse présente des potentialités écotouristiques énormes et sa création en Parc
National Tsimanampesotse justifie cela. Pour bien gérer ce site, objets de la présente étude,
le premier objectif est d’assurer une autonomie de gestion de l’écotourisme se traduisant
tout d’abord par la mise en place des structures nécessaires à la valorisation des produits
(infrastructure et ressource humaines), ensuite, par la recherche de financement des
principaux aménagements et enfin, par la mise en place d’un système d’autofinancement
pour la pérennisation des structures déjà existantes ou à développer.
Des objectifs spécifiques et des actions prioritaires liés aux trois thèmes cités ci-dessus ont
été ainsi identifiés et développés selon les différentes étapes du processus (court, moyen,
long terme), il s’agit respectivement:
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Le développement des plans d’interprétation du Parc National
Tsimanampesotse ;
- La mise en place d’un système de gestion et d’évaluation des guides
touristiques ;
- L’identification et la formation des guides ;
- Le développement des activités culturelles ;
- L’appui à l’identification, à la création et au développement des activités
artisanales.
1-4: La mission du parc Tsimanampesotse
Comme toutes les aires protégées à vocation écotouristique, les missions du parc national
Tsimanampesotse consistent à respecter les lignes directives suivantes:
- Faire découvrir et éduquer la nature et l’histoire culturelle de la région ;
- Faire découvrir les us et coutumes de la population du site (approche
socioculturelle) ;
- Prendre en compte le plan de conservation et de protection des ressources
naturelles dans le site (approche conservation) ;
- Conserver pour contribuer à la durabilité des produits écoutouristiques
- Améliorer le bien être de la population locale : le parc Tsimanampesotse prend
une part des revenus (50% du DEAP) pour financer des microprojets pour la
population comme la construction d’un CSB1 à Beheloka, apprentissage de
broderie aux femmes de village Beahitse, Marofijery et Efoetse ; formation en
coupe et couture des associations féminine de Marofijery de Beahitse et
d’Efoetse suivi par un octroi de machine à coudre et quelques outillages de base.
- Formation des associations des villages de Tsiandriona et de Befolotsy en
technique de culture maraichère et appui de ces associations en petits matériels
et intrants.
- Utiliser toutes les ressources (naturelles, humaines) comme prétexte ou comme
support à des activités écotouristiques marchandes de loisirs ;
- Responsabiliser les touristes.
1-5: Rôle et unicité de parc Tsimanampesotse
1-5-1) la biodiversité
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Selon le plan de Gestion de la Conservation : le Parc National de Tsimanampesotse est
composé de cinq types d'habitats différents tels que :
- Forêt littoral,
- Lac et ses environs,
- Foret dense sèche et bas fourré xérophile,
- Haut fourré xérophile,
- Grottes et Avens.
Suivant le plan de gestion de la conservation du Parc National Tsimanampesotse (2003) et
les inventaires biologiques faits par DFSA Mamokatra en Mai et Juin 1999 et ETP (Ecological
Training Program) en Février et Mars 2002, le parc a 185 espèces de plantes, reparties en 65
familles et 132 genres,
Herpétologie :
Le parc abrite 41 espèces d' herpétofaune dont 39 espèces de reptiles et 2 espèces
d'amphibiens. On connaît actuellement 2 espèces de reptiles nocturnes qui sont
endémiques du parc : Ebenavia maintimainty et Paroedura maingoka.
Ornithologie :
On a 113 espèces d'oiseaux dont 31 espèces aquatiques et 82 terrestres.
Primates:
Concernant les lémuriens, 4 espèces ont été inventoriées dont 2 espèces diurnes et 2
espèces nocturnes.
Trois espèces de carnivores ont été recensées dans le parc : Cryptoprocta ferox, Felis
silvestris et le Galidictis grandidieri, une espèce endémique du coin.
Le projet d'extension du Parc National Tsimanampesotse pourrait augmenter ses taux
d'endémicité floristique et faunistique.
1-5-2) le tourisme
Le fragment d'une lettre à Lalande en 1971 (Xerophitic plant of Madagascar de Werner
Rauh, 1999) nous montre l’importance de la biodiversité et du paysage à Madagascar.
"Quel admirable Pays que Madagascar! Il mériterait seul non pas un observateur ambulant,
mais des académies. C'est à Madagascar que je puis annoncer aux naturalistes qu'est la terre
de promission pour eux ; c'est là que la naturaliste semble s'être retirée comme dans un
sanctuaire particulier pour y travailler sur d'autres modèles que sur ce ou celle s'est asservie
ailleurs ; les formes les plus insolites, les plus merveilleuses s'y rencontrent à chaque pas. »
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Le littoral sud - sud ouest de Madagascar dispose des attractions différentes selon l'endroit
où l'on est. Il offre un long circuit touristique reliant des différents sites : Tuléar, Anakao,
Nosy Ve, Plage de Beheloka, Parc National Tsimanampesotse (Paysage et biodiversité du
Lac), Site Biologique de Hatokaliotse, Plage et Grottes d’ Itampolo.
Etant donné l'accessibilité et leur proximité par rapport à Toliara, Anakao et ses environs
sont les plus fréquentés des touristes que les autres sites de la région. En deuxième position,
se trouve le village d'Itampolo, suivi par le Parc de Tsimanampesotse.
Section 2: L’environnement de l’organisation du TSP
3-1 : Leadership et appui
L'ANGAP a commencé ses activités à Tsimanampesotse seulement en octobre 2000 avec un
(1) Chef Secteur et quatre (4) ACEs. Convaincu de l'insuffisance des Agents, le nombre est
augmenté à six (6) ACEs supervisés par deux (2) Chefs Secteurs en novembre 2001. Le
nombre de personnel au sein du PN TSIMANAMPESOTSE augmentent depuis 2005 suite à la
« Convention décennale » entre le Gouvernement Malgache et le Gouvernement Allemand
par l’intermédiaire de la banque Allemande KfW. Donc, le personnel du Parc assumant la
gestion de conservation est au nombre de 23 dont 01 Directeur, 04 Chefs de Volet
(Ecotourisme, Conservation et recherche, Appui au Développement et Education
Environnementale et Administration et Finances), 3 chefs Secteurs (CS), 1 assistant a
l’écotourisme, 1 comptable, 1 secrétaire comptable, 09 Agents de Gestion du Parc (AGP), 2
chauffeurs et 01 gardien. Les CS et les AGP seront basés autours de l’Aire Protégée et son
Extension. A cette équipe s’ajoute des appuis supplémentaires issus de la Direction Inter
Régionale et du Siège du PNM-ANGAP et de KfW, ainsi que des nombreux spécialistes et
partenaires (Scientifiques, Communauté locale, Elus locaux, Services Techniques, ONGs,…).
C’est plutôt au niveau de Leadership et appui que les valeurs sont accrues.
3-2 : Capacité stratégique
L'évaluation de la capacité stratégique est faite après l'élaboration du plan de gestion de
conservation. Ce document de conservation est appliqué sur la gestion de cette AP. En outre,
le Parc fait partie des pôles de développement de la Région du Plateau Mahafaly et son
littoral, région cible de plusieurs bailleurs de fonds et ONGs. Des efforts sont déployés pour
l’intégration de la conservation du Parc dans la planification communale et l’implication
effective des décideurs à tous niveaux, ainsi des différents intervenants.
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3-3 : Ressources financières, matérielles et logistiques
La banque Allemande KfW a financée les activités du parc TSP à partir de mois de novembre
2005. De plus, le gestionnaire du TSP a bénéficié des matériels de camping, des fournitures
de bureau, des matériels bureautiques, des moyens de locomotion (voiture, motos, vélos,
charrettes et vedette) et un panneau solaire.
Actuellement, le parc possède 5 motos, 2 voitures, et 3 charrettes avec six (6) bœufs de
traction comme matériel roulant. Une (1) radio BLU alimentée par un groupe électrogène
et/ou plaque solaire est utilisée en tant que moyen de communication. Les ressources
matérielles sont, pour le moment, en bon état et l'entretien systématique et périodique est
respecté rigoureusement.
3-4 : Relations avec les partenaires
En général, la population locale et les comités locaux de surveillance contribuent à la
conservation du Parc même si, des fois, quelques éleveurs n'ont pas voulu accepter la limite
décrétée en 1966.
Quant aux autorités locales, elles défendent avec détermination l'intérêt du Parc.
Actuellement, TSP travaille en étroite collaboration avec des potentiels partenaires comme
FID, SAGE, WWF, WCS, ACT ou Association des Cadres Tanalàna, l’AICPM, le COBA, le KASTI,
le SCC ou Structure Communale de Concertation et la SLC ou Structure Locale de
Concertation qui couvrent et "contrôlent" le littoral Sud-ouest et le Plateau Mahafaly. Et
dernièrement, le COSAP, (Comite d’Orientation et de Soutien de l’Aire Protégée) fut mis en
place.
3-5 : Application de la loi
Un aspect de la bonne relation avec les autorités locales est l'application du DINA au
délinquant. En effet, les Chefs de Quartiers, le Comité Exécutif de la Commune Rurale
dirigent l'application de ces conventions sociales locales pour résoudre des problèmes
relatifs à la gestion du Parc. En cas de délit perpètres dans le parc, l’équipe du parc fait appel
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systématiquement aux Service de l’Environnement et des Forêts et/ou a la Gendarmerie qui
assureront le procès verbal et enfin le dossier sera transfère au niveau du Tribunal.
Section 3: Intérêts touristiques
3-1-Spécificités du parc:
Généralement, l’accès de cette aire protégée est réservé aux chercheurs accrédités mais
pour les passionnés amateurs, une demande à l’avance auprès de MNP pourrait aussi se
faire. L’attraction principale de ce parc réside dans l’observation de ses oiseaux endémiques.
Ceci ne vous empêche pas de faire le tour de la réserve et de découvrir sa beauté sauvage et
ses richesses naturelles que l’association qui préserve l’aire protégée a aménagées à des
petits circuits à visiter.
Les visites du parc sont donc réparties en quatre différents circuits:
- Le circuit Tsiamaso: est la découverte des grottes qui abritent les poissons cryptique ou
« Typhleotris Madagascariensis ». L’intérieur de ces grottes est aussi orné de stalactites et de
stalagmites et renferme également une légende assez effrayante de la tribu Antambahoaka.
- Le circuit Emande: qui veut dire « irrigation », ici on parle plutôt d’une source qui ravitaille
le lac. Tout au long de ce circuit, nous apprenons l’histoire de sa population en découvrant
les tombeaux très anciens. Lémuriens, oiseaux aquatiques et terrestres, reptiles seront nos
hôtes sur ce beau site où l’on peut aussi admirer une vue d’ensemble du lac.
- Le circuit Andalamaike: est un circuit spécial botanique, où l’on verra diverses formes
d’adaptation de la végétation à la sècheresse. Tortues et oiseaux terrestres seront au rendez
vous si vous êtes chanceux dont la fameuse tortue radiata.
- Le circuit Andaka: est le tour du lac dans sa partie occidentale en admirant les flamants
roses et autres oiseaux aquatiques. Pendant ces circuits, il faut prévoir de bonnes chaussures
de marche à cause du sol calcaire.
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3-2: Les attraits du parc :
Le parc National Tsimanampesotse possède des attraits très variés et très spécifiques. On
note:
3-2-1: La faune:
On rappelle encore que le parc est surtout prisé pour ses 72espèces d’oiseaux endémiques.
On n’est pas obligé de les voir tous mais avec beaucoup de chance et de persévérance, on
arrive à rencontrer quelques uns comme les inséparables à tête grise, les foulques à crêtes
au nom scientifique « Fulica cristata ». Citons aussi, les drongo de Madagascar, les
perroquets, les faucons de Newton, les Couas verreauxi ou « couinae », le plus rare gravelot
de Madagascar ou « Charadrius thoracicus ». En saison sèche, on peut observer autour du
lac des flamants roses « phoenicopterus ruber », des flamants nains et grèbes ainsi que
d’autres oiseaux aquatiques.
Les lémuriens sont toujours représentés dans tout Madagascar, on y a recensé trois espèces
dont le lémur catta. Une des espèces rare qu’on y a inventoriées est le Galidictis grandidieri,
une espèce de carnivore et mammifère qu’on peut chercher pendant les ballades nocturnes
et ne se trouve que dans le parc.
Source : MNP-PN TSP, Photo lémur catta, une
des espèces les plus menacés par les fléaux
Source : MNP-DIRU, Photo Galidictis
Gradidieri,) : carnivore nocturne
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d’origine anthropique (déforestation et feux de
brousse).
IL existe aussi de:
a-Typhleotris madagascariensis: une espèce de poisson vivant dans des grottes.
b-Des reptiles:
- Astrochelys radiata (Tortue radiée)
- Pyxis arachnoides,
- Paroedura
- Ebenavia mainty (une espèce endémique du parc)
Source: MNP, photo poisson cryptique (Typhleotris madagascariensis)
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Source: MNP-PN TSP, photo tortue radiata
3-2-2: La flore :
Quant à la flore du parc, la végétation s’adapte à ce milieu sec mais aussi au relief calcaire,
ce qui forme des végétations sans feuilles ou épineuses typiques du sud, au tronc renflé ou
bien aux feuilles réduites.
Dominée essentiellement par la fourre xérophile, on rencontre aussi de la flore:
a- Population de Pachypodium geayi,
b- Population d’Adansonia rubrostipa (Baobab),
c- Delonix adansonoides ou D. floribunda,
d- Ficus marmorata (Banian).
Chaque plante a son propre système d’adaptation, au niveau des feuilles, troncs et des
racines contre la sécheresse et les substrats.
3-2-3: Le lac et ses oiseaux aquatiques:
e- Flamants roses,
f- Canards sauvages (Anas bernieri)
g- Charadrius thoracicus,
C’est le seul lac saturé de sulfate de chaux à Madagascar, de couleur bleue turquoise il est
d’une dimension de 15x2, 5 km².
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Source: MNP-DIRU «photo flamant rose »
Le lac est très riche en sulfate de calcium, la profondeur varie de 1 à 1,5m, la longueur est de
15km et la longueur moyenne à 2,5km. A partir de 9heures jusqu’à 14heures, le lac possède
avec le reflet du soleil un couleur bleu turquoise. La plaine du lac est immergée pendant une
durée moyenne de 1 à 3 semaines pendant la saison des pluies (Décembre à Mars) et prend
sa place normale pendant la saison sèche.
Source: MNP-DIRU «circuit point de vue, paysage du lac ».
Comme on l’a déjà dit auparavant, les trois paysages qui forment le parc ont aussi produit
trois végétations distinctes :
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- le plateau calcaire aux minéraux bruts a formé de touffes de végétation dense, certaines
plantes ont des rameaux courts.
- Le plateau calcaire sur sable roux a donné une forêt sèche dense aux émergents pouvant
atteindre 12m de haut.
- Le sable dunaire a permit une formation arbustive de 4m de haut avec des espèces
épineuses.
Pour vous faire une idée du paysage floristique de la réserve, on nomme les espèces
suivantes: Fourré à Alluiaudia montagnacii, adansonia fony, euphorbia plangiantha, acacia
sp, pachypodium lamerei, Didierea trollii, kalanchoe beharensis, acanthaceae….
3-2-4: Des grottes et avens:
Elles abritent une espèce de poisson aveugle et des Chauves – souris ainsi que des plantes
caractéristiques du foret galerie (Ficus marmorata, Tamarindus indica, celtis bifida etc.…).
Source : MNP, photo grotte Mitoho Source : MNP, photo aven
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Enfin, en matière d’écosystème aquatique, le lac Tsimanampesotse constitue un site de
nourrissage, de dortoir et de lieu d’hivernage important pour l’avifaune aquatique
notamment les flamants roses (Phoenicopterus ruber) et les Brebes (Tachybaptus ruficollis) .
Trois grands types d’habitats peuvent être observés:
- Les fourrées xérophylis du plateau calcaire
- Les fourées xérophyles en basse cuesta
- Et les grottes
Section 4: Potentialité écotouristique du parc
Le potentiel écotouristique du Parc se compose des spécificités et attraits naturels et
culturels suivants.
4-1: Spécificités et attraits naturels
- Le lac Tsimanampesotse en tant que paysage et milieu humide
- Les grottes et avens
- La diversité des milieux et paysages : lac et plaine lacustre, foret sèche, fourre
xérophile, grottes et avens, falaise et plateau calcaire
- La diversité et l’originalité de la flore (notamment la fourrée xérophile et le paysage
de salicorne)
- L’originalité de la faune : poissons cryptiques endémiques, lémurs Catta,
herpétofaune (notamment Tortues radiées), avifaune très importante (terrestre et
aquatique)
- Fort taux d’endémicité floristique et ornithologique
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4-2: Spécificités et attraits culturels
- Cultures et activités traditionnelles Tanalàna et Vezo
- Histoires et légendes autour du Lac et des grottes
- Pratiques occultes et rites traditionnels
- Anciens tombeaux au sein du Parc, tombeaux en zone périphérique
- Usage des ressources naturelles dans la vie quotidienne (médicinaux, cosmétiques,
construction des habitations et des pirogues, artisanat)
4-3: Potentiel biologique du parc
Le potentiel du site biologique de Tsimanampesotse s’inscrit dans un cadre très favorable
grâce à la réunion d’une série de qualités telles que:
- Le climat propice ;
- La bonne accessibilité jusqu’à Tuléar par voie aérienne, par voie terrestre vers
Antananarivo ou Tuléar, passant à proximité d’autres attractions écotouristiques de
la RN7 telles que le Parc National Ranomafana, Andringitra, Isalo, Zombitse
Vohibasia.
- La capacité d’accueil est relativement développée (boom des hôtels à Tuléar et le
long du littoral, notamment Anakao, Itampolo) ;
- Des opérateurs touristiques affilés à des agents de voyage international, capables de
proposer leurs produits à une large clientèle ;
- La complémentarité avec les stations balnéaires (plages, baignade, plongée sous
marine, pêche sportive, planche, etc…)
- L’intégration dans un circuit touristique déjà établi, la « boucle Grand Sud » partant
de Tuléar vers Anakao. Le circuit continue vers la réserve naturelle intégrale de
Tsimanampesotse, Itampolo, Bevoalavo, la réserve spéciale de Cap Sainte Marie,
plage et village de Lavanono, plage et village de de Faux Cap, la réserve privée de
Berenty, et le Parc National d’Andohahela à Taolagnaro.
4-4: Evaluation de développement du tourisme
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Sur le plan du développement du tourisme, le nombre des visiteurs dans la région Sud ne
cesse de se croitre avec une moyenne de 47 % (par donnée de la Direction du Tourisme).
Concernant les touristes de Tsimanampesotse, et malgré son statut réserve spécial, les
statistiques obtenus auprès de MNP-TSP s’avèrent encourageantes malgré la diminution de
nombre de visiteurs en 2009.
Tableau n° 2 : NOMBRE DES VISITEURS DU 2007 à 2009
Année 2007 2008 2009
Nombre de
visiteurs
1344 1390 709
Source: MNP-TSP
Partant de ces données, le tableau ci-dessus montre une prévision des visiteurs dans le futur
parc pour les trois années à-venir, tenant compte des aménagements prévus dans le plan de
gestion et de la promotion de tourisme mènent de concert avec les partenaires potentiels.
Tableau n°3: PREVISION TRIENNAL DE VISITEURS
Année 2010 2011 2012
Nombre de
visiteurs
1510 / 1600 1698 / 1700 1784 / 1800
Source : enquête personnelle / analyse statistique
La durée de visite est en moyenne de demi-journée. Selon leur lieu de provenance et leur
destination, nous avons deux types de visiteurs:
- Ceux qui viennent de Tuléar et qui prennent la direction de Fort-Dauphin
peuvent la faire en demi-journée
- Ceux qui viennent d’Analavelona la font en une journée. Les chercheurs peuvent
la faire en trois jours
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Quant aux droits de visite, ils dépendent de l’origine et de la fonction du visiteur. Le prix
d’entrée pour les étrangers ne sont pas le même pour les nationaux (le droit d’entré pour les
étrangers est plus que ceux des nationaux).
Les conditions d’entrée sont aussi multiples et variées. Elles sont sous forme de loi que
chaque visiteur doit respecter comme suit:
-visite guidée
-respects des circuits (on ne doit pas quitter les circuits)
-non utilisation des produits chimiques dans les eaux
-aucun prélèvement
-la règle de propriété et d’hygiène (on ne peut pas déposer les déchets n’importe où mais on
les ramène au village)
Dans la plupart des cas, les hébergements se font, soit dans les hôtels de Beheloka (à 25km)
ou Ambola (à 2km) de la réserve. Mais parfois, les touristes utilisent des tentes sur place
pour limiter les déplacements.
Efoetse, le village le plus proche du parc national, est sous la supervision directe de la MNP-
PN TSP. Cette unité aura pour taches principales de:
Renforcer les campagnes de sensibilisation et information sur les changements de
comportement pour la gestion de l’aire protégée ;
Mettre en œuvre les stratégies de la conservation définies dans le plan de gestion ;
Mettre en place les infrastructures nécessaires pour la sécurité des visiteurs ;
Identifier les circuits potentiels pour la promotion de l’écotourisme ;
Collaborer avec les services de l’environnement et des forets pour définir avec la
population local les droits d’usage dans le parc ;
Identifier les partenaires potentiels déjà opérationnels dans la région au vue
d’harmoniser les activités de développement
Le statut actuel de la réserve naturelle intégrale de l’aire protégée de
Tsimanampesotse ne permet que la poursuite d’un objectif avec exclusivement sur la
protection de la faune et de la Flore.
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CHAPITRE III: ENONCE THEORIQUE SUR L’ECOTOURISME
Introduction
L’écotourisme est un concept qui a connu une évolution lors de ces 20 dernières
années alors que les organisations de conservation, les gens vivant à l’intérieur et autour des
aires protégées et l’industrie du voyage furent témoins d’une explosion du tourisme de la
nature et ont pris conscience de leurs intérêts mutuels à guider cette expansion.
L’écotourisme promettait d’atteindre les objectifs de la conservation, d’améliorer le bienêtre
des communautés locales, et de créer de nouvelles entreprises — une rare promesse
contenant des éléments exclusivement positifs. Les rapports entre les défenseurs de la
conservation, les communautés et les professionnels du tourisme ne furent pas toujours
aimables et marqués par l’esprit de collaboration. Cependant, le concept et la pratique de
l’écotourisme allient ces différents intervenants.
L’écotourisme est apparu comme une plate-forme commune permettant de travailler en
partenariat et de guider ensemble le chemin des touristes désirant connaître et en savoir
davantage sur les aires naturelles et les diverses cultures.
Section 1: Concepts généraux
1-1: Définition:
L’écotourisme représente un concept relativement nouveau qui est souvent mal
interprété et mal utilisé. Certains ont abusé de ce terme afin d’attirer des voyageurs
intéressés par la conservation de la nature vers des programmes touristiques qui, en réalité,
sont simplement des programmes organisés dans la nature et qui sont susceptibles de
causer un impact social et naturel négatif.
Le terme fit son apparition dans les années 80 mais la première définition véritablement
acceptable et aujourd’hui encore concise a été établie en1990 par la société (Internationale)
d’Écotourisme: «Il s’agit du voyage responsable dans des aires naturelles, qui préserve
l’environnement et augmente le bien-être des populations locales».
Plus récemment, en 1999, Martha Honey proposa une excellente version plus
détaillée: «L’écotourisme, c’est le voyage dans des aires fragile et primitives, généralement
protégées, cherchant un impact minimal et (en général) à petite échelle. Il aide à éduquer le
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voyageur ; il fournit des fonds pour la préservation de l’environnement; il bénéficie
directement au développement économique et à la souveraineté des communautés locales ;
et enfin il stimule le respect des différentes cultures ainsi que des droits humains».
Toutefois le consensus général parmi les organisations engagées dans l’écotourisme (y
compris The Nature Conservancy) s’établit sur la définition adoptée par l’Union Mondiale
pour la Conservation de la Nature (UMCN) qui décrit l’écotourisme comme suit : Cette
modalité touristique responsable face à l’environnement et qui consiste à voyager dans des
aires naturelles dans le but de apprécier et profiter de la nature (comme toute autre
manifestation culturelle du présent ou du passé), tout en promouvant la préservation, en
ayant un impact de visite minimal et en privilégiant une intégration active qui apporte des
bénéfices socioéconomiques aux populations locales.
1-2: Travailler avec l’écotourisme:
Une vision intégrale de la protection de l’environnement est implicitement présente dans
la définition de l’écotourisme, car elle intègre des éléments portant sur la participation de la
communauté et le développement Économique et également les nombreuses activités et
intervenants qui assurent cette mission. L’écotourisme peut contribuer à la protection de
l’environnement par diverses façons possibles.
L’écotourisme peut d’abord générer des fonds qui seront destinés aux aires protégées. En
second lieu, il peut créer des emplois pour les communautés des environs et ainsi créer des
motivations économiques en vue de défendre les ressources naturelles. En troisième lieu, il
peut fournir aux visiteurs une éducation sur l’environnement. Quatrièmement il peut fournir
la justification pour déclarer certaines aires protégées ou augmenter l’aide assignée à ces
aires. Enfin, les programmes d’écotourisme visent à limiter les impacts négatifs des touristes
de la nature.
Tels sont les critères pour l’écotourisme. Ils nous fournissent des lignes directrices utiles qui
nous permettent de juger dans quelle mesure le tourisme de la nature se transforme en
écotourisme. Mais cette estimation n’est pas aisée, ni d’ailleurs un exercice académique ou
sémantique. Ce sera seulement en nous efforçant d’appliquer l’écotourisme et de remplir
tous les critères dans les lieux appropriés que les planificateurs et professionnels de la
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
conservation réaliseront leurs objectifs à long terme. Nous sommes confrontés à de
nombreux défis à l’heure d’appliquer ces critères à des situations pratiques sur le terrain. De
fait, mettre en pratique les lignes directrices de l’écotourisme s’avère une tâche difficile et
complexe.
Les récompenses pour un travail bien fait sont énormes. Les décisions portant sur
l’écotourisme en ce qui concerne un site particulier doivent se prendre à l’intérieur du
contexte précis des objectifs fixés en vue de la protection de cette même aire. Lorsque les
directeurs et responsables de la planification étudient les impacts touristiques réels et
potentiels aussi bien positifs que négatifs, il est nécessaire qu’ils se remémorent les objectifs
et fonctions de l’aire protégée.
Dans tous les cas, une étude d’impact est très importante pour l’ouverture des sentiers
ecotouristiques de même que la capacité de charge de ces sentiers. L’objectif est d’à la fois
préserver le site et en même temps offrir aux visiteurs une visite agréable.
Dans certains cas, il peut être nécessaire d’accepter les impacts négatifs du tourisme afin
d’obtenir des bénéfices en vue de la conservation. Les visiteurs pourront ainsi fouler la
végétation le long des sentiers mais il permettra également l’affectation de gardes.
L’affectation d’un plus grand nombre de gardes peut s’avérer plus important pour la
préservation générale d’une aire protégée que maintenir la végétation intacte le long des
sentiers. Indépendamment du rapport coûts-bénéfices, la question clé doit être la suivante :
le tourisme contribue-t-il à promouvoir le plan de préservation de l’aire donnée à long
terme? Si oui, il est très probable que nous soyons en présence d’écotourisme.
1-3: Termes proches:
En tant que mot courant, écotourisme a été utilisé à la légère. Par contre si on l’utilise dans
son sens plein, il recouvre une stratégie très importante de conservation afin d’atteindre un
développement durable. Différents termes parents sont fréquemment associés avec
l’écotourisme, par exemple les suivants:
-Le tourisme de la nature: se réfère tout simplement au tourisme basé sur la visite des
ressources naturelles.
Il entretient des liens étroits avec l’écotourisme mais n’implique pas forcément protection
ou durabilité. Il s’applique au genre de tourisme pratiqué actuellement dans un grand
nombre d’aires naturelles, sans pour Autant qu’un plan préalable soit établi ni des mesures.
Dans le «Brundtland Report» Our Common Future, le développement durable est défini
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
comme «le développement satisfaisant les besoins des générations actuelles sans
hypothéquer sur la satisfaction des besoins des générations futures » (WCED, 1987, p43).
De protections promues. Différents éléments de l’écotourisme se trouvant intégrés dans les
programmes du tourisme de la nature peuvent éventuellement changer l’impact sur
l’environnement.
-Le tourisme de la nature durable qui est très proche de l’écotourisme mais ne recouvre pas
tous les critères du véritable écotourisme. Ainsi, un téléphérique transportant les visiteurs à
travers la canopée d’une forêt tropicale peut générer des bénéfices relatif à la protection et
éduquer les visiteurs, mais son degré élevé de mécanisation crée des barrières entre le
visiteur et l’environnement naturel, ce qui le rend inapproprié comme activité
écotouristiques.
-Le tourisme scientifique ou de recherche se réfère au tourisme ayant des objectifs
spécifiques de recherche. Ces types de projet sont courants dans les aires naturelles et
contribuent souvent à les protéger. Certains de ces voyages pourraient être considérés des
voyages écotouristiques car ils offrent des informations sur l’écologie de la zone et satisfont
en même temps tous les critères de l’écotourisme.
-Le tourisme culturel, ethnographique ou du patrimoine culturel concentre son intérêt
principal sur les traditions locales et les habitants. Ce genre de tourisme peut être divisé en
deux catégories: dans le premier cas et plus conventionnel, les touristes y revivent la culture
grâce aux musées et présentations formalisées de musique et de danse dans les théâtres,
hôtels et, à l’occasion, dans les communautés elles mêmes. Dans le deuxième cas, le
tourisme est plus anthropologique et le visiteur, au lieu de simplement vouloir assister à des
manifestations culturelles isolées, y montre une forte motivation à apprendre la culture
autochtone. Nous observons par exemple un intérêt croissant à apprendre comment les
habitants autochtones utilisent les ressources naturelles.
-Le tourisme vert/durable se réfère aux opérations de voyage qui recourent prudemment
aux ressources naturelles. Le tourisme vert ou durable peut être considéré comme la partie
de l’industrie du tourisme qui « tourne au vert ». Ceci inclut les lignes aériennes plus
efficientes au niveau de leur consommation d’énergie, l’industrie de la croisière recyclant ses
déchets ou encore les grandes chaînes d’hôtels adoptant des réglementations favorables à
l’environnement. Les grands hôtels ont découvert qu’en recommandant à leurs clients de
réduire leur consommation d’eau ou leur communiquant que leurs serviettes ne seraient pas
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
lavées tous les jours, non seulement ils se construisaient une image de marque « verte » à
leurs yeux (ceci revêtant une importance croissante pour les consommateurs) mais ils
réduisaient également leurs coûts d’opération. Le tourisme vert constitue ainsi clairement
une proposition tentante face à l’industrie du tourisme conventionnel.
Développer une industrie du tourisme durable ou vert, et ceci dans toutes ses dimensions,
est une cause aussi cruciale que travailler à maintenir les aires protégées grâce au tourisme.
En fait, d’aucuns pourraient avancer que promouvoir la durabilité du tourisme au sens large
représenterait encore une plus grande mission de protection de l’environnement que le seul
fait de se concentrer sur les aires protégées.
Section 2: L’écotourisme et les Aires Protégées
2-1: Historique
Par définition, on entend par écotourisme le fait de voyager et de visiter des aires naturelles,
des lieux où la nature est restée dans un état relativement inchangé.
Dans un monde où les pressions dues à la population et à l’augmentation de la
consommation des ressources se traduisent par d’énormes pressions sur les ressources
naturelles, il devient de plus en plus difficile de trouver des aires naturelles. Simultanément,
notre héritage culturel global est constamment assailli, ce qui rend plus difficile d’apprendre
d’autres cultures et de maintenir le contact avec les racines culturelles du monde entier. A
l’heure actuelle, la majorité des aires naturelles restantes sont protégées d’une façon ou
d’une autre. Les attractions écotouristiques, qu’il s’agisse de pouvoir admirer la vie sylvestre
ou de vertigineux paysages naturels, sont généralement situées dans ces aires de protection
naturelles.
Les aires protégées ont commencé à se développer au cours du 19ème siècle principalement
en réponse à ces pressions. Par « aire protégée », on entend une surface de terrain (ou
surface aquatique) qui se caractérise de la façon suivante:
1. Cette superficie a des limites bien définies.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
2. Cette superficie est gérée et sous la protection d’une entité ou d’un particulier
identifiable, en général une agence gouvernementale, bien que les gouvernements
délèguent de plus en plus souvent la responsabilité des aires protégées à d’autres entités
privées ou publiques, ou avec un statut mixte privé-public.
3. Des objectifs de conservation sont fixés pour l’aire en question et la gestion s’attache à les
atteindre.
Le nombre ainsi que la surface couverte par ces aires connaît une croissance rapide depuis
les années 1960, et ceci parallèlement à la croissance encore plus rapide des pressions
auparavant mentionnées. Traditionnellement les aires protégées sont des espaces réservés
sous gestion des autorités gouvernementales afin de protéger les espèces menacées ou les
sites d’une exceptionnelle beauté. Dans la plus grande partie de l’hémisphère sud, les
pressions financières exercées sur les budgets des gouvernements, les tendances globales
vers la décentralisation et une société accordant une valeur croissante à la participation non
gouvernementale sont à l’origine de profonds changements dans la manière d’administrer et
gérer les aires protégées.
Ces changements se manifestent à deux niveaux principaux:
-On attend de plus en plus des aires protégées qu’elles produisent une partie du
financement nécessaire à leur gestion.
-Beaucoup d’autres organisations, qu’elles soient privées ou publiques, viennent s’impliquer
dans la gestion et conservation des aires protégées, soit à titre de partenaires des agences
de gouvernement traditionnellement chargées des aires protégées soit en assurant la
gestion de leurs propres aires protégées.
Autre responsabilité des administrateurs des parcs, ils doivent amener la conservation aux
populations. En l’absence de groupes en faveur de la conservation, l’initiative est
condamnée à l’échec. Ces groupes peuvent être de rayonnement local, national et
international.
L’écotourisme est essentiel si l’on veut atteindre ce but et ne pas le borner à une source de
financement de la conservation. Le rapport entre écotourisme et aires protégées est, dans
cette mesure, inévitable et profond.
2-2 : Rôle de l’écotourisme
Le tourisme et l’écotourisme forment généralement un volet de la stratégie de gestion d’une
aire protégée. Le degré d’importance accordé aux activités touristiques dépend de la priorité
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
que leur attribue le directeur de l’aire, lui-même devant se laisser guider par un document
de préparation conçu à cette fin.
Nous assistons à la jonction de deux forces différentes afin de créer une relation
symbiotique: l’écotourisme à besoin des aires protégées et les aires protégées ont besoin de
l’écotourisme.
L’écotourisme est de plus en plus considéré comme une stratégie de gestion pour les aires
protégées qui, si sa mise en œuvre se fait de façon adaptée, constitue une activité durable
idéale, car il est conçu de manière à :
❖ Exercer un impact négatif sur l’écosystème;
❖ Contribuer économiquement aux communautés locales;
❖ Respecter les cultures locales;
❖ Se développer à partir de processus de participation impliquant tous les acteurs; et
❖ Être surveillé en vue de détecter les impacts négatifs et positifs.
Des multiples raisons conduisent les défenseurs de la biodiversité et les responsables des
aires protégées à voir en l’écotourisme un instrument de gestion des aires protégées à
savoir:
- Le tourisme conventionnel apparaît parfois comme source de pression sur la biodiversité
d’une aire protégée. Dans d’autres cas, l’écotourisme peut être perçu comme une stratégie
adaptée pour aborder les menaces aux objectifs de conservation.
Actuellement, les touristes de la nature voyagent de plus en plus dans les aires protégées.
Les gestionnaires doivent au moins contrôler les impacts négatifs du tourisme. Même si des
centres de visiteurs sophistiqués et des entreprises de tourisme extensives ne sont pas
créés, des mesures s’imposent pour assurer que ces masses croissantes de visiteurs
n’affectent pas négativement les valeurs en biodiversité de l’aire protégée en question. Au
nombre de ces mesures : l’augmentation du personnel, l’élaboration de systèmes de suivi et
de plus grands efforts d’éducation sur la protection de l’environnement. Gérer les visiteurs
et minimiser les impacts constituent la responsabilité première des responsables des aires
protégées.
-L’écotourisme est en mesure de générer des bénéfices économiques pour le compte des
aires protégées. Les visiteurs ne pouvant dépensé leur argent représentent autant
d’occasions manquées. Des centaines de milliers de dollars en revenu potentiel se perdent
actuellement pour les directeurs des aires protégées et les communautés locales parce que
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
les touristes n’ont pas à payer de droits d’admission ni de biens et services aux endroits
opportuns.
-Mis en œuvre correctement, l’écotourisme peut se révéler une force importante pour
améliorer les rapports entre les communautés locales et les administrations des aires
protégées. Ce rapport constitue peut-être l’aspect le plus ardu de l’écotourisme car il
implique des niveaux de communication et de confiance entre des cultures et des
perspectives différentes, ce qui depuis toujours s’est révélé difficile à établir.
-L’écotourisme est à même de fournir une meilleure option que d’autres activités
économiques rivales pour les aires protégées. De nombreuses aires protégées sont
menacées et ont besoin d’être renforcées pour assurer la preservation des ressources
naturelles; l’écotourisme peut aider à les sauvegarder face à ces menaces et à des
utilisations concurrentes de leur surface. Ainsi, un programme d’écotourisme donnant de
bons résultats permettra d’éviter les coupes de bois dans une aire en générant des revenus
plus importants, particulièrement à long terme.
-La mise en place de l’écotourisme dans les aires protégées démontre que le tourisme n’est
pas automatiquement de masse et destructif. Il démontre que, même au cœur de
l’environnement fragile des aires protégées, le développement durable est faisable.
2-3 : Avantages et menaces
Le tourisme représente un entrelacs d’avantages et de menaces pour les aires protégées. Le
but de l’écotourisme est de chercher à augmenter les avantages et à réduire les menaces. Si
un avantage est saisi, il en résulte un bénéfice. Si une menace n’est pas écartée, il en résulte
un coût. Les bénéfices ne sont pas automatiquement associés à l’écotourisme; sa réussite
dépend d’une solide planification et gestion. Des projets d’écotourisme dépourvus de
planification rigoureuse ou mis en place sans grand soin peuvent facilement se convertir en
projets touristiques conventionnels avec tout leur cortège d’impacts négatifs.
Les avantages et les menaces, et par conséquent les bénéfices et les coûts, varient d’une
situation à l’autre, d’un groupe à l’autre et selon les individus au sein du même groupe. Des
bénéfices pour un groupe précis peuvent s’avérer des coûts pour un autre. Déterminer les
avantages à poursuivre et les menaces à écarter représente une décision subjective qui se
prendra au mieux en faisant intervenir tous les acteurs impliqués.
Toute la gamme d’avantages et de menaces pour l’écotourisme ne s’applique pas à chaque
aire protégée particulière. Ainsi, dans une aire protégée attirant en premier lieu les visiteurs
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nationaux, les occasions de produire des échanges avec l’étranger sont limitées, mais ce sera
la bonne occasion d’augmenter la prise de conscience locale au niveau de la protection de
l’environnement. La dégradation de l’environnement variera selon la fragilité des ressources
naturelles et les types d’activités permis. Les circonstances propres à chaque aire protégée
créent une constellation particulière d’occasions et de menaces.
2-3-1 : Avantages potentiels de l’écotourisme
Génération de revenus: Les apports d’argent aux aires protégées constituent un souci
majeur des défenseurs de la conservation. Les fonds gouvernementaux mis à disposition des
aires protégées ont globalement baissé et bon nombre d’importantes aires naturelles ne
survivront pas sans nouvelles sources de revenus. Le tourisme offre l’occasion de générer
des revenus de diverses façons, par exemple par les droits d’admission, les droits d’usage,
les concessions au secteur privé et les donations. De nouveaux fonds permettent aux
responsables des aires protégées de mieux gérer l’arrivée des touristes et de sauvegarder
leurs aires face à d’autres menaces.
Les droits d’admission ou d’usage des visiteurs: seront perçus directement aux visiteurs
pour qu’ils puissent voir et découvrir une aire. Acquittés au guichet d’entrée, les droits
d’admission s’appliquent suivant différentes barèmes. Dans certains cas, le tarif est unique.
Dans d’autres, le barème prévoit différents tarifs selon les categories de visiteurs. En général
les touristes étrangers doivent payer davantage que les visiteurs résidents. Les droits
d’usage sont perçus pour des activités spécifiques ou pour l’utilisation d’un équipement
spécial dans une aire protégée, par exemple le branchement électrique dans les
campements ou différents tarifs de location.
Les concessions au secteur privé se réfèrent au snack bars, aux restaurants, aux auberges,
aux magasins de souvenir, à la location des canoës et aux guides touristiques. Tous ces
services peuvent être délégués ou gérés par le secteur privé, une partie des profits devant
être retournée à l’aire protégée. Cette solution est intéressante car elle réduit les
responsabilités commerciales que devrait assumer le personnel de l’aire protégée, sans
formation spécifique ou intérêt particulier en la matière. Les concessions permettent aux
aires protégées de bénéficier de l’énergie et des profits générés par les entreprises du
secteur privé. Néanmoins, les concessions doivent se négocier en fonction du bénéfice à long
terme pour l’aire protégée et doivent être soumises à un suivi rigoureux. Ce suivi vérifiera
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par exemple que le concessionnaire effectue dûment les services annexes tels que
l’enlèvement des ordures et la maintenance des sentiers.
Création d’emplois : On cite souvent les nouveaux emplois à titre de bénéfice majeur
dérivant du tourisme. Les aires protégées peuvent engager de nouveaux guides, des gardes,
des chercheurs ou des directeurs pour satisfaire les demandes croissantes de l’écotourisme.
Dans les communautés proches, les habitants peuvent être engagés comme chauffeurs de
taxi, comme guides touristiques, propriétaires d’hébergement ou fabricants de produits
d’artisanat, ou ils peuvent encore se faire employer dans d’autres entreprises touristiques.
Justification des aires protégées: Ce sont les visiteurs, ou bien la possibilité d’attirer les
visiteurs, qui motivent entre autres les autorités gouvernementales et les habitants à
soutenir les aires protégées. Le tourisme international motive les fonctionnaires
gouvernementaux à se pencher davantage sur l’importance de gérer les aires naturelles. Il
est probable que davantage de visiteurs se rendront et soutiendront une aire naturelle si elle
est protégée, ce qui accroît en retour la justification de l’existence d’aires protégées. Les
visites à l’aire protégée peuvent stimuler les habitants des alentours, ou vivant près d’une
aire protégée potentielle, à soutenir la protection permanente de ces aires.
Une économie plus forte : Les touristes se rendant dans les sites naturels stimulent
l’économie à niveau local, régional et national. Le tourisme procurant des emplois aux
habitants à niveau local, ils auront plus d’argent à dépenser sur les lieux et l’activité
économique de l’aire augmentera. Le même mécanisme peut se reproduire à niveau
régional et local. Les touristes de la nature arrivent à la capitale d’un pays. Ils peuvent y
rester quelques les magasins, ont recours aux guides touristiques et aux transports.
Efforts de conservation accrus: En conséquence de l’appréciation grandissante et de ce
nouvel orgueil, les efforts de conservation prennent souvent de l’ampleur. Beaucoup
d’habitants se trouvent motivés à protéger leurs aires et peuvent en arriver à changer leurs
façons d’utiliser les ressources. Un changement dans les pratiques de culture pourra en
résulter, les déchets sur la route seront peut-être enlevés, une meilleure gestion de l’eau
pourra être décidée.
Souvent, c’est en raison du tourisme que les populations locales en apprennent plus sur la
préservation et modifient leurs habitudes quotidiennes.
La prise de conscience s’étend aussi au niveau national et se traduit par des efforts de
conservation telle l’assignation de nouvelles aires protégées et d’un budget pour leur
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soutien. Même à échelon international, l’écotourisme peut engendrer un mouvement
supranational revendiquant des efforts de conservation accrus et un soutien pour des aires
protégées particulières. Les visiteurs tant internationaux que locaux d’une aire protégée se
rallieront probablement à sa défense si une aire d’une valeur particulière est menacée.
2-3-2: Menaces potentielles dues au tourisme
Dégradation de l’environnement
Il s’agit d’un problème communément associé au tourisme dans les aires protégées. Les
visiteurs risquent de détruire ces mêmes ressources qu’ils viennent admirer. La destruction
peut se faire de différentes façons et à des degrés variables. Les dommages que le tourisme
porte aux ressources naturelles sont souvent visibles : végétation piétinée, érosion des
sentiers et déchets dispersés. Les touristes représentent encore d’autres menaces pour les
aires protégées. Outre les dommages de surface, ils altèrent les mécanismes compliqués de
la nature et causent des changements subtils et des problèmes, ainsi la modification de
comportements animaux au niveau de leurs habitudes alimentaires, leurs migrations et
reproduction. De nombreux changements sont difficiles à détecter, mais tous sont
d’importants indicateurs de la santé des ressources naturelles.
Instabilité économique
L’écotourisme, tout comme d’autres formes de tourisme, peut s’avérer une source instable
de revenu. De multiples facteurs externes influencent la demande touristique. Ces facteurs
échappent totalement au contrôle des destinations touristiques mais affectent cependant
les niveaux de visite. Ainsi les conflits politiques ou les rumeurs de conditions dangereuses
dans une région ou un pays peuvent éloigner les visiteurs pendant des années. Les désastres
naturels, comme les ouragans, peuvent facilement détruire l’infrastructure touristique des
sites marins. En outre, les fluctuations monétaires Internationales peuvent diriger les
visiteurs vers certains pays et les éloigner d’autres. Tous ces facteurs jouent un rôle décisif
au moment de voyager. Les gestionnaires des aires protégées et les communautés peuvent
préparer, construire et promouvoir avec le plus grand soin possible, la demande touristique
reste largement déterminée par des circonstances externes.
Développement excessif
Lorsqu’un endroit se transforme en destination touristique populaire, les entreprises locales
se mettent à créer des hébergements, des restaurants et autres services en vue de satisfaire
les besoins des visiteurs. Dans les endroits de forte demande touristique, les habitants
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d’autres régions du pays affluent vers la communauté afin de profiter de ces nouvelles
ressources économiques.
Au besoin accru de services touristiques s’ajoute l’accroissement de la demande en
infrastructure, hôtels, restaurants et logements pour les employés ou chefs d’entreprise
nouvellement arrivés. Ces demandes surchargent les services de base tel
l’approvisionnement en eau, le traitement des eaux usées, l’électricité, etc.
Section 3: L’écotourisme et les communautés locales
Les communautés sont les hôtes d’accueil traditionnels d’un grand nombre des aires
naturelles du monde.
3-1: Définition du terme communauté
Le terme communauté se réfère à un groupe hétérogène de personnes habitant une même
zone géographique et se partageant l’accès à un ensemble de ressources naturelles locales.
Le degré de cohésion et de différentiation sociale, la force des croyances et des institutions
communes, la diversité et autres facteurs varient beaucoup au sein et selon les
communautés. (Schmink, 1999)
3-2 : Rôle de la communauté dans l’écotourisme
Ces dernières années, les défenseurs de la conservation en sont venus à reconnaître le rôle
crucial que jouent les communautés rurales et littorales pour la conservation de la diversité.
Simultanément, l’intérêt croissant des touristes d’en apprendre plus et de vivre les
différentes cultures ont amené l’industrie du tourisme à intégrer les communautés dans
leurs activités. Les communautés sont devenues de plus en plus conscientes des occasions
offertes par le tourisme. Les communautés bien organisées et en possession des titres de
propriété des terres traditionnelles ont mieux réussi à capter une plus grand partie des
dépenses touristiques dans les aires naturelles. Il y a des membres dans la communauté qui
désirent, être intégrer dans les activités du tourisme, où ils peuvent déterminer leur degré
de participation, par exemple:
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❖ En louant un terrain à un opérateur qui se chargera de son développement, l’acteur local
se bornant à contrôler les impacts;
❖ En travaillant comme employé occasionnel, à temps partiel ou à plein temps, pour des
opérateurs touristiques privés;
❖ En offrant des services à des opérateurs privés tels que la préparation de repas, des
services de guide, de transport, logement, ou une combinaison de ces différents services ;
❖ En formant des coentreprises avec des opérateurs touristiques privés, la communauté
assurant la plupart des services locaux tandis que le partenaire du secteur privé s’occupe de
la mercatique, de la logistique et éventuellement des guides bilingues ; et
❖ En opérant comme des programmes indépendants à l’initiative de la communauté.
3-3: Les APs et l’écotourisme dans la communauté
Pour que l’écotourisme prospère, les attractions doivent être préservées. Ces attractions
peuvent se trouver à l’intérieur d’un parc national ou d’une réserve de la communauté. Les
zones limitrophes des parcs nationaux peuvent s’avérer pour les communautés des endroits
idéals à la création de réserves ou pour faciliter les activités d’écotourisme. Les responsables
des parcs nationaux devraient alors s’efforcer de collaborer avec de telles communautés et
de les intégrer dans la planification de leur gestion. Ils peuvent aussi désirer assigner un
pourcentage des revenus provenant des droits d’admission des visiteurs à des projets de
développement économique compatible lancés par la communauté voisine, comme c’est le
cas du Parc National Tsimanampesotse.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Conclusion partielle
D’où, pour être prospère, TSP nécessite que les ressources naturelles et culturelles soient
protégées. Le gouvernement s’allie de plus en plus aux O.N.G. eouvrant dans la préservation
de l’environnement pour gérer et protéger les aires naturelles. Pendant que les
communautés locales protègent les territoires en leurs possessions afin de développer
l’industrie de l’écotourisme, les ONG, les compagnies privées et les particuliers créent des
réserves privées qui ont souvent une mission mixte de conservation et de développement
commercial de l’écotourisme.
Les menaces peuvent être constituées par: la dégradation de l’environnement, les
distorsions culturelles, les distorsions économiques, un contrôle accru de l’extérieur et
l’instabilité de la branche. Combinées ou individuellement, elles peuvent avoir une
répercussion sur la qualité de l’offre aux visiteurs, et un effet de congestion peut affecter les
sites de visite populaires.
L’écotourisme est en mesure de réduire les menaces posées par le tourisme conventionnel
aux aires naturelles et à ses habitants directs et alentours grâce à la génération de revenus
au profit de : la conservation, les entreprises locales et l’emploi local, l’échange culturel,
l’éducation environnementale, la justification des aires protégées et l’appréciation des
visiteurs. Pour réaliser toutes ses potentialités, l’écotourisme requiert néanmoins une solide
planification et gestion.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Aussi bien, l’écotourisme peut être vu comme un moyen par lequel les communautés
peuvent retrouver ou renforcer leur rôle traditionnel d’accueil dans les aires naturelles, un
rôle qui s’était vu largement compromis en raison des conditions économiques précaires
imposées aux communautés rurales dans les pays tropicaux.
Étant donné le rôle important joué par les communautés rurales dans la conservation de la
biodiversité, elles doivent être intégrées à titre d’acteurs lors des processus de planification
et de gestion des aires protégées.
Simultanément, compte tenu de la valeur ajoutée apportée aux produits écotouristiques
grâce à la participation des communautés à Efoetse et des bénéfices que cette participation
génère en vue de leur développement durable, la participation active des communautés à
l’écotourisme représente un atout tant commercial que pour la conservation.
DEUXIEME PARTIE: ANALYSE
DIAGNOSTIC DE L’EXISTANT
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
CHAPITRE IV: Analyse diagnostic interne du parc
Il s’agit d’analyser les potentialités du parc. A partir de cela, nous allons dégager les points
forts que le parc possède par rapport à ses concurrents et les points faibles c'est-à-dire les
problèmes pouvant empêcher le développement et la sérénité de l’entité. L’analyse
diagnostic nous permettra de connaitre la situation actuelle du parc Tsimanampesotse, de
soutirer des informations qui vont nous aider à bien définir la ou les stratégie(s) la plus
adéquate.
Section 1: Analyse diagnostic des stratégies
1.1: Analyse de développement écotouristique du Parc
1-1-1: Accessibilité/ enclavement touristique
Points forts:
- La ville de Tuléar est un pôle touristique important et est facilement accessible par la
route (RN7, route touristique) et par voie aérienne (liaisons régulière assuré par Air
Madagascar)
- Intégration du Parc Tsimanampesotse dans la « Boucle Grand Sud » (circuit
touristique) : Tuléar, Anakao, Itampolo, Bevoalavo, Lavanono, Réserve privée de
Berenty, Cap Sainte-Marie, Andohahela et Fort Dauphin
- complémentarité des attraits touristiques du littoral Sud-ouest : balnéaire, culture
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- Intégration du Parc Tsimanampesotse dans les produits touristiques d’opérateurs
prives transporteurs et hôteliers (circuits Sud et transferts vers le Parc depuis Tuléar
et Anakao)
- Relative proximité entre Anakao et le Parc
Points faibles:
- Saison des pluies : les pistes du sud de la Boucle Sud sont difficilement praticables
entre Décembre et Avril
- Transfert vers Efoetse onéreux (bateau jusqu'à Anakao puis véhicule 4x4 jusqu'à
Efoetse)
- Absence de location de 4x4 disponible à Anakao
- Absence de bac pour la traversée de l’embouchure de l’Onilahy
- Les circuits touristiques Sud des opérateurs prives permettant de visiter le Parc sont
onéreux
Opportunités:
Intérêt élevé de certains opérateurs touristiques prives pour le Parc de Tsimanampesotse et
le développement de partenariats avec le Parc.
Le Parc National de Tsimanampesotse est classé parmi les parcs à vocation touristique. Il est
considéré comme le moteur de développement de la Commune Rurale de Beheloka et les
zones sises aux alentours du Parc - les zones périphériques.
Pour visiter le Parc National Tsimanampesotse, on a deux possibilités:
Tableau n°4: Moyen de transport en voiture existant
Itinéraire Distance (km) Type et état des routes
Toliara – Andranovory 70 RN n° 7 bitumée
Andranovory –Befaha RN n° 10 / Route secondaire
Befaha – Beheloka 90 Piste sableuse praticable
toute l’année
Beheloka - Efoetse 28 Piste sableuse praticable
toute l’année
Source : enquête personnelle
En taxi-brosse, de Tuléar jusqu'à Efoetse, le frais de déplacement s'élève à 10.000Ariary avec
une durée de 18 heures de route.
Tableau n°5 : Moyen de transport maritime existant
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Itineraire Tarif Moyen de transport Durée
Toliara- Anakao 8.000Ar En pirogue à voile 4h à 6h
Toliara- Anakao 10.000Ar En pirogue à moteur 2h30mn
Toliara- Anakao 30.000Ar En vedette 1h30mn
Anakao-
Tsimanampesotse
100.000Ar la journée
2.000Ar
Voiture 4x4
Taxi- brousse
(fréquence : une fois
par semaine)
2h00mn
Toliara- Ambola Tarif à débattre En vedette, en voile 3h
Source : enquête personnelle
Menace:
- Divagation de bétails
- Coupe sélective
- Collecte illicite de tortues radiées
1-1-2: Capacité d’accueil touristique
Force:
- Capacité hôtelière importante à Anakao et Saint Augustin
- Les guides à Efoetse sont capables d’identifier les valeurs naturelles et culturelles, à
valoriser et à interpréter
Faiblesse:
- Capacité d’accueil actuellement sous développée à proximité de l’entrée du Parc :
Ambola compte deux hôtels relativement onéreux et un de ces hôtels fait l’objet de
plainte de la part de touristes y ayant séjourné ; Efoetse ne compte aucune structure
d’hébergement ni de restauration,
- D’une manière générale, les opérateurs prives organisant des circuits dans le Sud se
plaignent de la mauvaise qualité des hôtels en brousse,
- Le Parc offre seulement le guidage et un camping,
- Relative rareté de l’eau ; eau saumâtre ; ressources et variété de produits alimentaires
limitée (produits frais),
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Absence de couverture téléphonique, de distribution d’eau courante et d'électricité
(approvisionnements gérés par les hôtels), de services bancaires
- Défaut général de capacités et de sens de l’accueil touristique (raisons culturelles) ex :
plage toilettes.
1-1-3 : Capacité d’accueil touristique : opportunités et menaces
Opportunités:
- Construction en cours de deux structures d hébergement touristique à Ambola
- Quelques individus parmi la population locale sont susceptibles de volonté pour le
développement de l’accueil touristique (Ils devront être aidés, financièrement et
techniquement).
- Le Président du Fokontany de Vohombe (zone périphérique du Parc) est très motive
par le développement d’un projet écotouristique communautaire par le biais du
COBA.
Menaces induites par l’accroissement de la Demande :
- hausse des tarifs hoteliers,
- développement non contrôle et préjudiciable a l’environnement de structures
touristiques,
- risques environnementaux : ressources en eau, pollutions diverses liées a l’activité
touristique et a la concentration humaine, pressions agricoles avec la hausse de la
Demande locale, perturbation de la faune et de la flore,
- risques socio-économiques et culturels: modifications préjudiciables des structures
socio-économiques locales, acculturation, hausse des prix des biens courants,
- développement de villages à proximité des hôtels avec dégradation de la qualité
touristique des plages (déchets, plage toilettes).
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
1-1-4: Capacité de charge du Parc Tsimanampesotse
- Moyenne : fourre xérophile, foret sèche, plateau calcaire
- Faible : zone lacustre, milieu aquifère des grottes
1-2: Analyse de la pratique touristique
Les oiseaux constituent les principales attractions du parc national de Tsimanampesotse. Le
rassemblement de flamants roses, de flamants nains et de grèbes pendant la saison sèche y
offre un spectacle inoubliable.
C’est également la seule aire protégée où on peut admirer le Gravelot de Madagascar, un
groupement de couacs (5 espèces sur les 7 de la Grande Ile), ainsi qu’une grande
concentration de Vangas. Plusieurs espèces de lémuriens y sont présentes, notamment le
Lémur Catta. En visite nocturne, on peut observer le Galidictis grandidieri, le petit carnivore
endémique de cette aire protégée, et le Microcebus murinus, le plus petit des lémuriens.
Quatre circuits ont été aménagés par MNP pour faire découvrir les richesses de cette région
unique:
- Le premier circuit « Andaka » vous réserve un site d’observation des oiseaux,
- Le circuit « Tsiamaso » met en relief la forme calcaire de grottes et avens, lesquels
abritent le fameux poisson cryptique Typhleotris madagascariensis,
- Le troisième circuit « Andalamaike » fait admirer le paysage végétal d’une région
sèche avec les différentes formes d’adaptation des espèces aux conditions dures du
climat et du sol,
- Et le quatrième circuit « Emande » permet d’observer les lémuriens et de
contempler les différents paysages sur l’ensemble du lac.
Tsimanampesotse a été pendant longtemps le théâtre de prélèvements de bois, de gibiers,
de braconnage de tortues et de pâturage de zébus. L’approche participative qui se
concrétise par l’élection de villageois comme interlocuteurs de MNP a considérablement
contribué à la réduction des pressions sur les ressources naturelles du parc.
Par ailleurs, la valorisation de l’espèce esthétique, culturelles et réactives de l’aire protégée
à travers la promotion de l’écotourisme semble inévitable car le site en présente des
potentialités et fait partie intégrante du circuit touristique du grand Sud de Madagascar, de
réputation Internationale.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Le développement de l’écotourisme dans cette région permettra d’une part de pérenniser
les actions de conservation de la nature et d’autre par de financer les microprojets de
développement que MNP initie au bénéficiaire de la communauté.
1-3: Analyse des Opportunités et menaces pour le développement et la
valorisation ecotouristique
IL existe trois points qui représentent les avantages, mais aussi de quelques faiblesses dans
la perspective de développement de l’écotourisme, et essentiellement de l’écotourisme
communautaire.
1-3-1: Attachement aux traditions et valorisation du Dina
Le respect du « fomba » sous l’égide du Mpitankazomanga (patriarche du clan) et appuyé
par les « Mpitankazomanga fohy » est bien réel : c’est ainsi que prévalent les relations de
Fihavanana entre tous les membres des communautés et l’économie à base d’agro
pastoralisme de substance ainsi que la stratégie d’accumulation au niveau de l’élevage. En
quelque sorte, la taille du troupeau permet de mesurer le statut social. Ainsi, la sécurité
psychologique et sociale compte plus que la sécurité matérielle.
Les possibilités de réparation à la suite d’une infraction au Dina se fait par le « vono dina5»:
c’est un sacrifice d’un poulet, d’une chèvre ou même d’un bœuf selon la gravité du délit.
S’il y a différend litige entre deux individus ou deux sous-groupes, la solution devrait être
trouvée par les communautés au moyen de l’application du Dina. Seule l’impossibilité
extrême de régler la situation justifie le recours à une instance plus élevée (par exemple
Commune).
A Tsimanampesotse on note un profond respect du patrimoine culturel, de sorte que la
solidarité joue à plein en toute circonstance et la décision prise en assemblée générale. Le
chef de quartier ne fait que l’appliquer.
Le contact durable avec les touristes a déterminé la transformation de certains éléments
culturels: habitat, habillement, mimétisme de certains comportements. Cela se traduit plus
particulièrement à Efoetse par l’achat de chaine HI-FI, de téléviseurs et de consommation de
boissons alcooliques et hygiéniques (bière, jus de fruit…).
Pour certains cela témoigne du progrès social et permet de se relier aux visiteurs.
De tels comportements constituent une infraction par rapport aux prescriptions coutumières
car tout gain ou capital réalisé devrait être automatiquement investi en bœufs.5 Vona dina : contre l’infraction, le comite de dina fixe la réparation de l’infraction.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Le risque de désintégration des valeurs est d’autant plus grand lorsque des jeunes ne se
gênent pas pour imiter faits et gestes des étrangers.
1-3-2 : Articulation aux activités touristiques et échanges
Les communautés établies sur le littoral ou plus à l’intérieur ont toujours été habituées aux
échanges de produits entre elle ou avec les étrangers et l’extérieur. Avec l’installation et la
multiplication d’établissements touristiques, elles bénéficient de débouché de proximité
pour certains produits agricoles et surtout pour les produits halieutiques.
Pour le moment, l’itinéraire maritime joignant Efoetse, Beheloka, Anakao à Tuléar est
privilégié pour le transport des produits et des personnes. Cela se justifie par l’éloignement
et l’état des routes reliant le littoral aux villages de l’intérieur qui n’est que moyennement
praticable.
A noté que les prix de transport sont élevés:
-par bateau à moteur : Tuléar- Anakao : 15.000Ar /personne
-par pirogue à voile : Tuléar-Anakao : 10.000Ar/personne
Tuléar-Ambola - Efoetse: 20.000Ar/personne
Si les problèmes d’évacuation des produits par voie terrestre sont résolus, les communautés
du site gagneraient à ravitailler en même temps la ville de Betioky-Sud ainsi que les localités
environnantes et à intensifier le commerce avec la zone du Nord-est du lac plus peuplée.
1-3-3 : Participation communautaire aux projets et actions de développement
Le tourisme dit-on sert de levier au développement qui devrait être un préalable à la
valorisation et à la promotion écotouristique. Compte tenu des aspirations des diverses
communautés autour de ce site et de leur participation à l’élaboration des PCD, les
communautés en tant que bénéficiaires sont conscientes de la nécessité de s’associer à
toutes les étapes du cycle des Projets. Elles en attendent le développement d’une
production agricole durable et d’une nourriture de bétail plus appropriée.
Des opportunités se présentent comme:
-Les projets élaborés jusqu’à présent sont opportuns tels que assainissement de l’eau avec
désalinisation ;
-Multiplication des abreuvoirs et des points d’eau ;
-Réfection et construction de bâtiments de santé ou scolaire et,
-Entretien de pistes
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
L’existence d’une stratégie déjà opérationnelle à Efoetse pour la gestion des visiteurs serait à
exploiter pour la mise en place d’un comité de contrôle pour les entrées dans le parc.
En effet, le processus défini pour le fonctionnement immédiat d’un COGES pour identifier et
prioriser les microprojets de développement à financer sur des DEAP.
Tableau n°6 : Recettes prévisionnelles sur les fonds de DEAP
Année 2010 2011 2012
DEAP 6.917.680.289 Ar 7.501340.145Ar 7.910.900.145Ar
Source: enquête personnelle
Les recettes telles qu’elles sont exposées dans ce tableau ci-dessus paraissent en effet dans
un premier temps, largement insignifiantes pour toute la zone d’intervention mais les fonds
externes à travers le partenariat avec des organismes de développement tels que FID, ANAE,
… permettront de réaliser des microprojets plus conséquents pour motiver les communautés
riveraines afin de préserver la biodiversité locale.
Au niveau de la communauté riveraine, avec les réalités du tourisme, on risque une
dissolution de la cohésion sociale, voire une perte d’identité culturelle.
Section 2: Analyse diagnostic des ressources du parc
Comme tous les autres organismes à but lucratif, le parc Tsimanampesotse met en œuvre de
ressources humaines, matériels, financiers. Il est nécessaire et important de mettre en
évidence les potentiels humains, matériels et financiers du parc. Mais on s’intéresse
beaucoup plus au département écotourisme.
2-1: Ressources humaines
2-1-1: Organisation du parc
Disposer des ressources nécessaires dans un organisme est un atout considérable. Pour un
parc, pour le ressources humaines n’exige pas beaucoup de personnel, mais il est
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
indispensable de quelque élément qui sont dans leur domaine et que ce soit des
professionnels. Dans cette optique, il est très certains d’avoir de l’efficience dans le travail.
Pour le parc Tsimanampesotse, la ressource humaine est très opportune:
-Un Directeur de Parc: Il s’occupe en réel partie des moyens techniques et l’assurance du
parc. C’est-à dire, contrôle du bien déroulement du Plan de Travail Annuel(PTA) pour le parc
ainsi que la surveillance de certains travails sur terrain effectués par tous les chefs de volets
et leurs subordonnés.
Il peut aussi dans cette optique proposer des améliorations sur le travail à faire. Qualifié par
son diplôme Doctorat aux sciences-environnementaux, il peut facilement gérer ce poste.
- 4 chefs de volets(CV) dont : 1 CV de Conservation et de recherche, 1 CV de
l’Ecotourisme, 1 CV de Développement et EE, et, 1CV pour le Administration et
Finance, qualifié de chacun par leurs diplôme et des expériences exigés pour leurs
postes,
- 4 chefs secteurs dont : 1 à Beheloka, 1à Beahitse, 1à Itampolo, et 1 à Efoetse,
- 3 agents de parc pour chaque secteur,
- Pour le RAF : 1 secrétaire comptable, 1 responsable financier, 1 assistant de direction
1 responsable d’administration, 1 femme de ménage, 1 gardien qui assure en même
temps le jardinage,
- 1 secrétaire au bureau du parc à Efoetse,
- 1 gardien pour le bureau à Efoetse,
- 2 guides en permanences à Efoetse pour assurer les clients.
2-1-2 : Organigramme de la direction du parc
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Dans le parc Tsimanampesotse, pour le département écotourisme, il n y a qu’un simple
organigramme qui se présente comme suit:
C’est le CV qui s’occupe de la promotion du parc c'est-à-dire la communication, la relation
publique, la publicité.
Le chef secteur assure le contrôle du parc et la relation avec le villageois afin de bien
s’entendre avec eux pour la conservation du parc.
Le réceptionniste assure lui aussi l’accueil des visiteurs, le règlement de leur ticket et la
planification des guides sans oublier le suivi des sorties de matériels au bureau et ceux dont
les clients ont besoin.
Les deux agents de parc ont pour tache de faire la patrouille du parc tous les jours
accompagnés de quelques villageois bénévoles.
Directeur du Parc
CV Conservation et Recherche
Chef secteur Beheloka
CV appui au Développement et
Education Environnementale
Chef secteur Itampolo
CV Ecotourisme
Chef secteur Beahitse,et à
Efoetse
CV Responsable Administration et
Financier
Personnel de service (femme de ménage, gardien,
courtier)
Le chef du volet Ecotourisme
Chef secteur à Efoetse
Réceptionniste à Efoetse
2 agents de parc, 2 guides à Efoetse
Chef secteur à Beahitse
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Et pour les deux guides qui se trouvent en permanence auprès du bureau de parc, assurent
les clients pour visités le parc avec leurs propre connaissances.
Comme nous avons pu observer sur l’organigramme du département écotourisme, quelques
faiblesses sont remarquées:
- L’inexistence de centre d’interprétation,
- Ce département devra y avoir une hôtesse d’accueil pour aider ceux qui veulent des
informations sur le parc au bureau de Toliara.
- Les guides ne reçoivent pas des formations au temps voulus.
2-2: Ressources matérielles:
Le parc Tsimanampesotse est assez équipé car maintenant, il possède 3 voitures et 4 motos
cross:
• 1voiture pour le Directeur du Parc et sert en même temps de transports pour le
ramassage des personnels,
• 2 lands rover qui circulent dans les zones de limites du parc et pour d’autres
déplacements,
• 1 moto par chef de volet,
• Les 3 motos restantes pour les trois chefs secteurs.
• 2 bateaux à moteurs
• 5 charrettes qui servent à la fois pour une location et de moyens de transport des
matériels vers le parc.
Un satellite pour que les personnels se connectent de jours en jours avec le Siege et des
autres partenaires surtout avec les clients.
Des panneaux solaires et des groupes électrogènes pour chacun de bureau de chef secteur
qui fournissent de l’énergie électrique; pour le fonctionnement des ordinateurs, de radio
BLU.
Le parc Tsimanampesotse est un parc qui a beaucoup des richesses mais les matériels
utilisés pour le faire connaitre sont insuffisants.
Des faiblesses sont alors observés tels que :
- Absence des voitures pour amener les clients d’aller visiter le parc,
- Absence des bateaux en permanence pour amener directement les clients vers le
parc et les ramener à la fin de la visite vers leurs point de dépars,
- Absence des bungalows ou de gites pour accueillir les clients pendant leurs passages.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Les nombres des guides sont insuffisants pendant la haute saison,
- L’infrastructure d’accueil n’est pas suffisante, il n’y a pas de buvette aux alentours du
parc alors que les clients sont fatigués après leurs visites,
2-3: Ressources financiers
Le parc national Tsimanampesotse est financé actuellement par le Gouvernement de
Madagascar par l’intermédiaire du Madagascar National Parks, avec ses partenaires GEF de
la Banque Mondiale et de la Banque Allemande pour le développement KfW (Kreditanstalt
Fur Wiedeaufbau) et le Fonds pour la Biodiversité.
Elle finance à 100% les projets du parc de 2005-2010:
- L’investissement,
- Le salaire,
- Le fonctionnement
Après l’expiration de ce délai, 50% seulement de la PTA ainsi que le bon fonctionnement du
parc sont financé par le KFW. Mais jusqu’à maintenant, c’est cette organisation qui décide le
financement pour tous besoins et propositions du parc.
Exemple: s’il y a une augmentation de prix d’achat des matériaux prévus, c’est au DP, les
financiers, les CV qui prennent la responsabilité de décider sur quelle partie de budget doit
être soutiré.
Le montant total convenu avec la KFW de l’année 2005 au 2010 est de 3000 EURO.
Comme il y avait un retard lors de commencement des travaux, ce délai de financement a
prolongé jusqu’au mois de Décembre 2011. Dépassé de ce délai de financement, le parc
Tsimanampesotse n’a pas encore trouver d’autres organisations pour l’aider à fiancé le parc
alors que KFW n’assure plus le financement.
Non seulement pour le parc Tsimanampesotse, mais la continuation de financement
effectué par KFW pour tous parcs à Madagascar sera aussi terminé car tout dépend de la
réussite de parc Tsimanampesotse. C'est-à-dire que s’il y aura une bonne amélioration, une
bonne évolution du parc Tsimanampesotse, le financement de KFW pour tous parcs à
Madagascar continuera. D’où, tout dépend de la réussite du parc Tsimanampesotse.
Chapitre V: Analyse diagnostic de l’environnement externe
du parc Tsimanampesotse
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Section 1 : Environnement commercial
Le diagnostique externe nous permet d’analyser les opportunités qui peuvent aider la
croissance de l’entreprise et les menaces que le parc doit faire face en effectuant ses
activités.
1-1: Les clients du parc
1-1-1: Opportunités:
Type de clients du parc : quatre types de clientèle sont identifiés dans le parc
Tsimanampesotse:
-Les participants à des circuits découverte/ aventure à partir de Tuléar : Il s’agit de la
clientèle des prestataires organisant des circuits découverte/aventure en moto, quad
et bateau en direction du Sud de Tuléar et incluant une visite du Parc dans leurs
circuits. Ce sont des écotouristes intéressés par la flore endémique et la découverte
de la culture locale.
-Les surfeurs et plongeurs à Anakao : ils viennent à Anakao pour pratiquer leur
activité favorite et accessoirement les activités suivantes: chasse sous marine, pêche,
excursions (Nosy Ve, Nosy Satrana, Parc Tsimanampesotse). Ce sont des passionnés
de la mer qui aiment la nature et son côté sauvage. Ils aiment l’aventure, la
découverte et « l’expérience ». La demande existe pour des excursions notamment
lorsque les conditions sont mauvaises pour la pratique du surf. Concernant le Parc, ils
apprécient en particulier le ficus banian, le baobab grand-mère, le lac et les flamands
roses, le côté sauvage du Parc.
-Les jeunes couples et voyageurs de noces (clientèle de l’hôtel Anakao Océan Lodge
& Spa) : cette clientèle appartient au segment de marché touristique « nouveau
luxe ». L’hôtel Anakao Océan Lodge & Spa se situe à l’écart du village et des autres
hôtels. Il est spécialisé dans ce type de tourisme. Le nouveau luxe consiste en des
prestations de haute qualité au sens classique, auxquelles s’ajoutent les notions de
bien-être, personnalisation du service et « d’expérience personnelle » qui rendent un
séjour inoubliable. La clientèle du nouveau luxe recherche ce qui lui fait défaut au
quotidien: l’attention personnelle, du temps pour s’occuper de soi, la relaxation, la
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
tranquillité, vivre des expériences extraordinaires. L’hôtel propose une excursion au
Parc dans le cadre des activités (sorties). Ils apprécient particulièrement les côtés
« expérience » et « aventure » du Parc.
-Les touristes accidentels à Anakao (voyageurs indépendants) : en provenance de
Tuléar, ils sont influencés par les guides touristiques (Guide du routard, Lonely
Planet…) et/ou par la communication des prestataires de transport de Tuléar. Leurs
intérêts sont varies.
Caractéristiques générales des clients du parc :
La nationalité française est la principale nationalité représentée, suivie des autres
nationalités européennes, notamment italienne et espagnole. Les nationalités sont
orientées en fonction des Tours Opérateurs extérieurs avec qui les opérateurs
travaillent.
La clientèle de groupe voyageant via des TO est bien représentée mais on trouve
aussi des voyageurs indépendants.
La clientèle est plutôt aisée.
L’âge moyen est de 40 ans.
Les éléments écotouristiques les plus appréciés sont d’une manière générale les
baobabs, les flamands roses, les grottes et les poissons aveugles.
Parmi les centres d’intérêts, la notion de culture locale est très présente. Il y a une
forte Demande pour la découverte de la culture locale et la rencontre avec la
population locale.
Synthèses :
- Globalement, la Demande pour des excursions et notamment pour une visite au parc
existe. Les clients sont en général très satisfaits de leur visite du parc. Les opérateurs
touristiques sont globalement motivés ou très motivés pour travailler en partenariat
avec le parc. Ils sollicitent davantage de communication ainsi qu’une information
complète sur le parc cette l’offre touristique du parc,
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Les types de clientèles sont variés, cette diversité Demande une offre et une stratégie
de promotion et de commercialisation adaptée à chaque type de clientèle.
1-1-2: Menaces:
Les menaces bloquantes identifiées sont:
- L’absence de promotion du Parc, que ce soit par le biais de bureaux d’accueil,
d’affichage (conforme) ou mise à disposition du public de supports de promotions
(prospectus) édités par MNP. Des affichages existent mais ils ne sont pas du tout
satisfaisant.
- L’absence de véhicule à Anakao pour se rendre au Parc.
1-2: La concurrence
La concurrence est une expression, qui désigne un idéal théorique développé les
économistes néoclassique, décrit une situation dans laquelle l’offre et la demande sur les
marchés concorderaient à la perfection. Et état est rarement atteint dans la vie économique.
Toutefois, cette notion de concurrence pure et parfaite permet de rendre compte de
l’activité des marchés. Elle signifie la rivalité entre deux ou plusieurs entreprises pour
accaparer plus de part de marché et que chacun fait le maximum en stratégie pour être la
meilleure.
Menace:
Comme toutes activités, le parc Tsimanampesotse a aussi des concurrents.
- L’association de Madagascar National Parks eux- même se font de la concurrence
même si chaque réseau n’est pas indépendant, chacun a son propre bailleur de fonds
mais toute activité est décidée par MNP/Siège. Chaque réseau compare chaque
année leurs réalisations et demande l’origine du succès des autres ;
- Les parcs et réserves à l’étranger qui satisfaites les besoins des écotourismes de faire
les vacances en nature, de voir des animaux, le désir de connaitre la culture des
terroirs qui les accueillent. Comme : Tanzanie, Kenya, le parc national de Kruger et de
Kalahari Gemsbok d’Afrique du Sud ;
Elles reçoivent beaucoup de visiteurs grâce à leurs richesses en biodiversité surtout
en animaux et en ensemble, elles représentent presque les trois-quarts du total des
touristes internationaux de la région ;
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
La destination est moins chère et les infrastructures d’accueil sont satisfaisantes et
adéquates.
Prenons l’exemple de l’Afrique du Sud: le parc national de Kruger qui accueille des millions
de visiteurs chaque année.
C’est la plus grande réserve animalière d’Afrique du Sud de la taille d’Israël, du Pays de
Galles ou de la Belgique. C’est le plus vieux parc de toute l’Afrique. Il est bordé à l’ouest et
au Sud par les provinces du Limpopo et du Mpumalanga, et à l’Est de Mozambique. Il est
situé à 300km de Johannesburg dans le Nord Est du pays, dans l’Est du Transvall. C’est le
parc qui est la plus importante et la plus riche réserve du continent Africain, exceptionnelle
par la diversité de sa faune et de sa flore.
1-3 : L’offre et la demande
1-3-1 : Infrastructure générale du parc
Piste et usage de la piste
Opportunité : Le parc dispose cinques charrettes.
La charrette est un moyen de transport traditionnel local, écologique et sans danger, il est
donc compatible avec l’activité écotouristique du Parc. Le transport en charrette doit être
propose aux visiteurs lorsqu’ils se présentent au bureau d’accueil comme alternative a la
voiture (sauf par températures élevées). Le choix de cette option permet aux visiteurs
d’emprunter la piste la plus directe vers le point de départ des circuits du Parc situes cote Est
du lac. Les charrettes doivent être aménagées pour le confort des passagers (installation de
banquettes et toit en bambou ou vondro pour la protection contre le soleil).
Les tarifs doivent être clairement indiques au bureau d’accueil, fixes de manière a encouragé
ces modes de transport écologiquement compatibles avec les objectifs de conservation du
Parc.
Menace:
L’état général de la piste: on remarque les dégradations du milieu dans la plaine du lac,
pistes multiples:
- Degradation écologique
- Degradation du paysage
- Inconfort des passagers
- Embourbement des véhicules
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Longueur de la piste pour rejoindre le début des circuits (Tsiamaso, Andalamaike, Emande).
Arbres coupés le long de la piste entre le bureau d’accueil et l’entrée du Parc (zone
périphérique): dégradation du paysage.
Vitesse excessive de véhicules touristiques: problème de sécurité et de perturbation du
milieu (dérangement de la faune sauvage).
Site de camping
-Infrastructure de bonne qualité dans l’ensemble
-Hygiène et la propreté des sanitaires
Bureau d’accueil
Opportunités:
Bâti de très bonne qualité
Menace:
Absence d’aménagement touristique pour l’accueil du public
Absences temporaires de personnel d’accueil durant la période d’ouverture au public (ex :
heures de repas ; temps de repos nécessaire).
1-3-2: Information touristique
Information à disposition des visiteurs
Menace:
Absences temporaires de personnel d’accueil durant la période d’ouverture au public (ex :
heures de repas ; temps de repos nécessaire) :
- Carte réalisée à réalisée à la main sur papier de qualité insuffisante : apparence peu
professionnelle
- Aucune information écrite sur les circuits du Parc
Informations pratiques pour la visite du Parc (horaires, tarifs, services), aucune information
écrite disponible au bureau d’accueil:
-Le visiteur ne dispose pas des informations essentielles pour sa visite au Parc et se
sent moins bien accueilli
-Manque de transparence et de crédibilité du Parc en tant que site écotouristique
payant.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
-Signalétique d’information et d’indication: Absence de panneaux d’information
concernant les circuits et sites.
panneaux d’information et d’indication :
Opportunités:
- Existence de panneau d’information dès l’entré du village Efoetse : « Entrée Parc »,
- La piste d’entrée au parc se trouve près du bureau d’accueil,
- Existence de panneau mentionnant « Circuit Parc National Tsimanampesotse ».
Menace:
- Absence de significations pour le visiteur. Pour lui, l’entrée du Parc se situe au niveau
du bureau d’accueil (le message est inutile) ;
- Le message « Bon Voyage » au dos du panneau indique qu’on quitte déjà le Parc, or
on se trouve toujours dans le Parc. Pour le visiteur, on quitte le Parc lorsqu’on passe
la barrière du bureau d’accueil ;
- Erreur grammaticale du titre ; non-conformité avec la Charte Graphique
- Emplacement sur la piste véhiculaire, or la carte n’est pas lisible depuis un véhicule
1-4: Le Marché identifié
Le Parc possède des attractions variées susceptibles de répondre à
la demande.
1-4-1: Typologie indicative des segments de marché
Opportunités :
Tableau n°7 : Typologie indicative des segments de marché
Type
d’écotouriste
Ecotouriste classique Ecotouriste Naturaliste Ecotouriste Naturaliste spécialisé
Origine Visite Visite planifiée Visite planifiée à l’avance depuis
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
accidentelle à l’avance via des
Tours Opérateurs
généralistes ou prévue
de manière
individuelle suite à des
recherches sur Internet
ou dans les guides
touristiques
Visite accidentelle
le pays d’origine via des agences
spécialisée
Type de produit
écotouristique
« Découverte »
Produits
diversifiés faune-
flore, culture,
paysages,
détente
« Naturaliste »
Produits diversifiés
avec contenu
interprétatif plus
développé
« Naturaliste Spécialisé »
Produits à thème avec
dimension scientifique
Attentes/offre intérêts
diversifiés
(faune-flore,
culture,
paysages)
difficulté circ
uits: facile ou
moyenne suivant la
condition physique
Longueur circ
uits: courte ou
moyenne suivant les
centres d’intérêt du
circuit
Interprétation :
basique : nom de
quelques plantes
caractéristiques
intérêts
diversifiés (faune-flore,
culture, paysages)
difficulté circui
ts: moyenne à difficile
suivant la condition
physique
Longueur
circuits : moyenne à
longue
Interprétation :
nom de plantes
caractéristiques
originales, anecdotes,
curiosités + contenu
scientifique vulgarisé
et développement de
certains thèmes (ex :
adaptation des plantes
Circuit/produit
thématique : ornithologie,
botanique, herpétologie,
géologie, etc. basé sur
l’observation
Difficulté/longueur circui
ts: elles doivent justifier l’intérêt
(on accepte des efforts
importants si cela permet de
voir quelque chose d’unique,
ex : plante rare spectaculaire)
Interprétation : thématique,
pointue et scientifique
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
originales,
anecdotes,
curiosités, approche
de certains thèmes
(ex : adaptation des
plantes a la
sécheresse)
à la sécheresse)
Caractéristiques
de l’écotouriste
(attentes)
Il recherche
le dépaysement, la
diversité, les
curiosités, la
découverte de la
faune, de la flore et
de la culture locale.
La visite est prétexte
à une balade
Il veut voir et
apprendre sans trop
d’efforts
Il peut être
marcheur ou non
Il est curieux,
ouvert, s’intéresse au
milieu naturel, à la
culture locale.
Respectueux de
l’environnement et de
la population locale.
Sensible à la
dimension
« conservation »et
intégration de la
population locale au
projet écotouristique
(tourisme
communautaire, micro
projets de
développement local).
Il est généralement
sensible à la notion de
développement
durable (protection de
l’environnement,
éthique, commerce
équitable). Il possède
un bon niveau
d’éducation
Il est désireux
Spécialisé dans un
domaine précis, professionnel ou
amateur passionné à divers
degrés de connaissance. Il peut
s’agir d’étudiants. Il possède
déjà des connaissances de base
et recherche des connaissances
approfondies et exactes
Il veut observer,
photographier, étudier les
espèces voulues pendant le
temps désiré et aux endroits
voulus le long du circuit voire un
peu à l’écart du circuit. Il veut
voir des espèces précises
Il pose des questions
précises auxquelles il attend une
réponse exacte et scientifique si
possible. Il sait généralement
faire preuve d’indulgence envers
les guides
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
d’observer et
apprendre. Il
recherche un apport
d’informations plus ou
moins vulgarisées
suivant son niveau de
connaissance
Il pose des questions
précises auxquelles il
attend une réponse
pertinente et exacte
Attentes relatives
à l’hébergement
Hôtel ou
bungalow toute
catégorie suivant
son budget
Hôtel, bungalow,
camping suivant son
style de vie et son
budget
Simple, peu d’exigences de
confort
Bungalow/camping
Source : enquête personnelle.
Menace :
Le marché de la Demande du Parc est restreint:
- A un segment de clientèle plutôt aisé.
- Et/ou a un segment de clientèle particulièrement motivé par la visite du Parc pour ses
spécificités : botanique et ornithologie.
Tableau n°8: analyse d’incidences du niveau de contrainte global et des spécificités
écotouristiques du Parc sur la Demande caractéristique actuelle et potentielle:
Segment de clientele Type d’écotouriste Niveau d’exigence indicative
Confort
materiel
Interpretation
Plutôt aisé Classique Elevé Faible
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Particulièrement motivé par la
visite du Parc
Naturaliste
Spécialisé
(biologistes/passionnés)
Faible ou moyen Elevé
Très élevé
Plutôt aisé et particulièrement
motivé par la visite du Parc
Naturaliste
Spécialisé
(biologistes/passionnes)
Elevé ou moyen Elevé
Très élevé
Source: enquête personnelle
1-4-2: Identité écotouristique du parc sur le marché :
Opportunités :
Spécificités et thèmes écotouristiques du Parc
Le Parc Tsimanampesotse possède deux spécificités très facilement identifiables du public
cible:
- Le Lac Tsimanampesotse et son avifaune, dont l’élément le plus visible et le plus
populaire d’un point de vue touristique est le flamand rose ;
- Le bas fourré xérophile et ses spécimens floristiques exceptionnels, dont les plus
populaires d’un point de vue touristique sont les baobabs (notamment baobab
grand-mère).
Ces deux spécificités forment les éléments clés de l’identité écotouristique du Parc. La
stratégie de développement écotouristique (offre et communication/ promotion) pourra
être construite autour de ces deux thèmes, représentatifs du Parc.
Des sous-thèmes pourront également être exploités :
-Le bas fourré xérophile en tant qu’habitat (lémurs catta, tortue radiée et autre
herpétofaune, poissons aveugles)
-L’ornithologie (aquatique et terrestre), la botanique, pour les thèmes spécialisés
-La diversité des milieux et habitats représentés par le Parc
-Le côté nature sauvage et « grands espaces » du Parc.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Symboles
Le flamand rose et le baobab grand-mère sont deux symboles représentatifs du Parc et
significatifs pour l’ensemble des segments de marché cibles :
Tableau n°9: les symboles du parc national Tsimanampesotse
Flamant rose Baobab grand-mère
Ecotouriste classique Paysage du lac Originalité floristique du bas
fourré xérophile
Originalité du circuit Tsiamaso
(représentatif du bas fourré
xérophile)
Ecotouriste naturaliste/
naturaliste spécialisé
Avifaune aquatique du lac Flore xérophile
Avifaune du Parc dans son
ensemble/ richesse
ornithologique
Flore du Parc dans son
ensemble/ Botanique
Zone humide classée RAMSAR Taux d’endémicité floristique
région Sud-ouest/ Parc
Source: enquête personnelle
Section2: Environnement socio- économique:
Opportunités:
2-1: Groupes ethniques de la zone périphérique du Parc
La répartition de la population et groupes ethniques représentés dans la zone du Parc
National Tsimanampesotse se subdivise comme suit:
- Zone littorale: Tanalàna majoritaire et Vezo minoritaire. Les : Tanalàna occupent
l’intérieur des terres tandis que les Vezo sont établis à proximité directe de la mer.
Les deux groupes ethniques ont des relations à tendance conflictuelle
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Centre : zone non peuplée ; vaste territoire de forêt sur carapace calcaire (plateau
calcaire)
- Est : Mahafaly, assez peuplé, notamment le long de la RN 10
Dans le cadre de cette étude, nous nous intéresserons uniquement à la zone littorale, zone
d’action dans le cadre du développement écotouristique actuel, et en particulier au groupe
ethnique TANALÀNA, en proximité directe avec le Parc National Tsimanampesotse et dont le
modèle culturel complexe entraîne de nombreuses interactions avec celui-ci.
2-2: Le potentiel économique du parc
Dans la réserve naturelle intégrale Tsimanampesotse, le caractère aride (insuffisance et
rareté des précipitations) gène toute forme de culture et d’élevage. De ce fait, l’importance
économique est fortement limitée. Néanmoins, on culture du manioc, du mais, du sorgho
destinés au ravitaillement de la population Tuléaroise. La densité de la population y est très
faible. Au total, on a environ 2500habitants.
L’utilisation de la réserve naturelle intégrale par la population riveraine est de plusieurs
manières. A part, l’exploitation agricole, le pâturage forestier et la coupe des produits
ligneux, la réserve naturelle intégrale de Tsimanampesotse confère également d’autres
produits notamment les produits médicinaux, le bois de cercueil (le mendoravy), un prestige
particulier pouvant résulter en une demande accru.
2-3: Utilité du parc dans le cadre socio-économique
Sur le plan de développement économique, le Parc National Tsimanampesotse s’est évolué
dans une zone où l’approche du programme écorégional est dynamique à savoir le GTDR,
FID, PSDR, ASOS, PNUD,… et les PCDs des communes périphériques du parc (Beheloka,
Itampolo, Beahitse, Androka, Maroarivo, Ejeda).
En fin, dans le cadre d’une création de COSAP, une des politiques du Madagascar National
Parks, qui va trouver des fonds et va gérer le PRDEAP. Les activités mentionnées dans le
PCD peuvent être subventionnées par le fond et géré par ce comité.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Section3: Environnement politique et légaux
3-1: Environnement politique:
La politique du gouvernement est d’atteindre 1.000.000 visiteurs pour l’année2010.
Alors la stratégie du Ministère du tourisme c’est de lancer le tourisme à Madagascar mais le
problème c’est qu’il n’y a pas de stratégie très précise pour les sites écotouristiques.
Opportunités:
Le Ministère organise des manifestations culturelles pour mettre en évidence les cultures
malgaches alors que c’est insuffisant pour faire savoir au monde entier la richesse naturelle
de l’Ile.
D’avantage, pour promouvoir les investissements, quelques mesures ont été prises par le
Gouvernement Malagasy, il s’agit respectivement :
- La constitution de réserves foncières touristiques pour faciliter et sécuriser l’accès
des investisseurs du tourisme,
- La détaxation sur les biens d’équipements agricoles et industriels, les véhicules de
transport et utilitaires, le matériel de construction, l’électroménager et le matériel
informatique,
- La mise en place d’un guichet unique des investissements et du développement des
entreprises pour faciliter et accélérer le traitement des dossiers de projets
d’investissements privés.
Menace:
Mais l’objectif de l’Etat est loin d’être atteins jusqu’à maintenant. A cause de la crise qui s’est
manifesté dans notre Ile et qui avait pris de longue durée (plus d’une année) a démunie le
nombre des visiteurs. Ils y passent mais ne prennent pas de longs séjours en soucis de leurs
sécurités. D’entendre aussi ces derniers mois, que des touristes sont presque victimes des
cambriolages, des meurtres dans le capital de l’Ile. Ces incidents leurs posent aussi des
soucis pour venir à Madagascar car ils ont peur de leur sécurités vu la situation politique
instable pour le moment.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
3-2: Environnements légaux
Opportunités
Elaborée par l’Assemblée National et le Président de la République du 25 juillet 1995 sur la
décision n°19-HCC/D3 du 18 Aout 1995, des lois sont posés sur le droit et obligation des
opérations touristiques et de même pour les touristes.
Art4: Les opérations touristiques doivent respecter:
- Le droit commercial,
- Le droit de travail,
- Les recours des tiers et la protection,
- La protection de l’environnement, de la faune, de la flore,
- La sauvegarde, protection et conservation du patrimoine national,
- L’hygiène et la santé publique,
- L’ordre public et les bonnes mœurs
Art5: Tout voyageur qu’il soit excursionniste ou touriste est tenu au respect des lois et
règlements en vigueur et en particulier ceux relatifs:
- A l’ordre public ;
- Aux règlements relatifs au séjour des touristes étrangers
- Au respect des us et coutumes locaux ;
- Aux bonnes mœurs et à la santé publique.
Pour renforcer le cadre juridique de gestion du réseau d’aires protégées, la Loi n° 2001-005,
portant Code des Aires Protégées (COAP), fixe le cadre normatif et légal propre aux aires
protégées, et accorde à l’organisme chargé de la gestion du réseau des aires protégées un
outil pratique nécessaire à l’accomplissement de sa mission. Elle fixe aussi le régime des
aires protégées, concédant ainsi une solide assise juridique à la gestion des aires protégées.
Constituant la première étape dans le processus visant à assurer la pérennité opérationnelle
et financière de PNM-ANGAP, ce document définit largement et précise, entre autres, les
objectifs de gestion des aires protégées de la façon suivante : (i) la conservation et la
valorisation du patrimoine naturel et culturel, basées sur les meilleures connaissances
disponibles et sur un large éventail de recherches dont les conditions d’utilisation et les
bénéfices sont définies avec soins, (ii) l’éducation, pour que le public apprécie davantage la
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
richesse du patrimoine naturel malgache et adopte des pratiques respectueuses, et (iii) la
contribution au développement économique et social durable, en particulier à travers la
promotion de l’écotourisme sans déculturation. L’adoption du COAP au niveau des instances
supérieures ne fait que renforcer la volonté de l’Etat à soutenir les actions menées en faveur
des APs.
Section4: Environnement technologique et écologique
4-1: Environnement technologique:
Avec l’évolution de la technologie, les relations et la communication deviennent facile. Pour
un parc, avoir son propre site web lui permet de mettre en relation direct avec ses cibles
pour qu’ils puissent y trouver les informations dont ils besoin et pour qu’ils y faire en même
temps leurs réservations.
Menace:
Pour le parc Tsimanampesotse, c’est encore un problème car le parc ne dispose pas encore
son propre site web.
4-2: Environnement écologique:
L’environnement écologique est un processus sur le quel plusieurs éléments dans l’AP ou
ailleurs dépendent.
Opportunités:
La biodiversité du Parc National de Tsimanampesotse est jugée exceptionnelle. Le Parc a fait
l’objet de plusieurs classements nationaux et internationaux. Le lac Tsimanampesotse, classé
RAMSAR, d’une superficie d’environ 3000 ha suscite un grand intérêt de la part des acteurs
de la conservation de la Nature depuis 1927. Le lac Tsimanampesotse est un lac saturé de
chaux des plaines côtières au Sud du Fleuve Onilahy. C’est le seul lac concentré en sulfate de
chaux de Madagascar. Il est le dernier vestige d’un réseau de lacs côtiers autrefois plus vaste
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
dans le Sud-ouest. Ce réseau a progressivement disparu avec l’augmentation de l’aridité au
cours des derniers 1000 à 3000 ans.
4-2-1: Principales caractéristiques écologiques du Parc National Tsimanampesotse
- Il représente la forêt dense sèche sur le plateau calcaire du Sud de Madagascar et les
fourrés xérophiles sur le plateau calcaire Mahafaly
- Le lac Tsimanampesotse et ses environs représentent un lieu d’hivernage d’une
importante avifaune aquatique dont les flamants roses
- Le taux d’endémicité est évalué à 75%
4-2-2: Les différents types d’habitats du Parc National Tsimanampesotse
- Le fourré xérophile du plateau calcaire Mahafaly
- Le fourré xérophile en bas de la falaise du plateau calcaire Mahafaly
- La forêt littoral
- La forêt dense sèche
- Le milieu humide du lac Tsimanampesotse
- Les grottes et avens
4-2-3 : Cibles de conservation du Parc National Tsimanampesotse
- Le haut fourré xérophile,
- La forêt mixte et le bas fourré xérophile
- La forêt littorale
- Le milieu humide du lac Tsimanampesotse
- La tortue radiée (Astrochelys radiata), endémique du Sud et Sud-ouest malgache et
menacée par des collectes à but commercial pour la consommation ou l’exportation.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Dans le cadre de la catégorisation des aires protégées en 1997, en fonction du niveau de
dégradation, cette aire protégée a été classée dans la catégorie B. En effet, la dégradation
d’origine anthropique est accélérée. Or, le site présent depuis longtemps un grand intérêt
pour les touristes organisés ou individuels, attirés par le Sud de Madagascar. Le lac
Tsimanampesotse est très remarquable par son taux d’endémisme très varié aussi bien au
niveau de la faune que dans la flore. La grotte Mitoho et ses poissons aveugles (ryphleotres
madagascariensis) en témoignent: c’est ce qui favorise le tourisme écologique.
Section 5: Potentiel marketing du parc
Le parc Tsimanampesotse a ses propres stratégies marketing pour satisfaire ses visiteurs.
Des stratégies orientées sur le produit (ses différents circuits, articles de souvenir), sur le prix
de chaque circuit, sur la distribution et sur la communication.
5-1: Les produits du parc
5-1-1: Service touristique
Faiblesse:
Les services touristiques offerts par le Parc sont très peu développés et aucune information
concernant ces services n’est mise à disposition des visiteurs.
5-1-2: Les circuits
Le Parc Tsimanampesotse compte actuellement 4 circuits dénommés Andaka, Tsiamaso,
Emande et Andalamaike.
Circuit Andaka
Description: visite flash du lac Tsimanampesotse rive ouest
Force:
- Le principal avantage de ce circuit est la rapidité d’accès au site de visite (proximité
du bureau d’accueil ; pas de contournement nécessaire du lac)
- Circuit accessible à tout public
Adéquation produit-marché: Visiteurs disposant de peu de temps pour visiter le Parc ou
souhaitant consacrer peu de temps à la visite du Parc. Ecotourisme classique.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Circuit Tsiamaso
Description: Circuit aménagé en boucle dans le milieu bas fourré xérophile du plateau
calcaire (au dessus du site de camping Mitoho)
Force:
-Concentration de curiosités naturelles sur un itinéraire relativement court (spécimens
floristiques: Pachypodiums, Baobabs, banian, grottes et aven: Mitoho, Vintane, grotte-
falaise campement des lémuriens). Flore xérophile et adaptations à la sécheresse ;
herpétofaune dont Tortues radiata, lémuriens,
-Accessible à tout public en bonne condition physique,
-Proximité immédiate du site de camping.
Circuit Andalamaike
Description: Circuit botanique (milieux haut et bas fourré xérophile) sur le plateau calcaire
Mahafaly et au bord de la falaise avec vue panoramique sur le lac et plaine lacustre à
l’extrémité Sud de l’itinéraire.
Force:
- Diversité et richesse floristique importante ; espèces différentes de celles représentées
sur le circuit Tsiamaso ; Susceptible d’intéresser les botanistes,
- Spécimens floristiques remarquables : baobab polygame, pachypodium 6 troncs,
Baobabs de taille importante,
- Zones avec concentration d’éléments d’une même espèce : baobabs, pachypodiums,
euphorbia famasta (intérêt paysager),
- Grottes et banians : grotte Andriamaniloke, grotte Maike,
- Très belles vues panoramiques sur le Lac, très photogéniques,
- Herpétofaune dans son habitat (dalles calcaires érodées),
- Curiosités géologiques : phénomène d’érosion calcaire,
- Avifaune,
- Itinéraire :
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
• Départ/ Arrivée : proximité du site de camping Mitoho (facilités touristiques et eau
douce), proximité source Emande (eau douce)
• Possibilité de portionnaire l’itinéraire (4 accès à la piste en bas de la falaise)
• Point de fraicheur au niveau des grottes.
Faiblesse:
- Absence de point d’eau
- Itinéraire assez long, exposé au soleil ; nature du sol parfois difficile (roches calcaires
érodées)
- Assez difficile par temps chaud
Circuit Emande
Description: Piste de la plaine lacustre à partir du site de camping de Mitoho jusqu’à la
source Emande avec ascension au point de vue.
Force:
- découverte du milieu ouvert de la plaine du lac
- balade facile permettant l’appréciation des « grands espaces »
approche du lac au niveau de la source Emande
- Vision d’ensemble du lac depuis le point de vue
Faiblesse:
- Relative monotonie de la section piste du lac, assez longue
- pas de vision du lac depuis cette piste trop éloignée du bord du lac pour son observation
- Itinéraire exposé au soleil.
Exemple représentatif de fréquentation par circuit du mois de Janvier au mois de Juin 2010
-Circuit Andaka : 367 visiteurs
-Circuit Emande : 227 visiteurs
-Circuit Andalamaike : 63 visiteurs
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
-Circuit Tsiamaso : 410 visiteurs
Quelques produits de souvenir sont aussi vendus au bureau de MNP-DIRU et dans le centre
d’accueil comme : des tee-shirts, des polos, des casquettes.
5-2: Le prix
C’est le Ministère du Tourisme qui fixe le prix du ticket d’entré pour le parc. Le prix de ticket
dépend de la catégorie du parc et suivant son viabilité.
Pour le parc national Tsimanampesotse, il est classé dans le catégorie B : d’où le prix d’entré
est différent à cela des autres parcs à catégorie A.
Les différents tickets existant dans un parc se classe comme suit :
VB: Catégorie du parc
VB1: valable pour une journée
VB2: valable pour deux jours
VB3: valable pour trois jours
VB 4: valable pour quatre jours
Le droit de visite, ils dépendent de l’origine et de la fonction du visiteur.
Tableau n°10: droit de visite pour le Parc National Tsimanampesotse
VISITEURS PRIX
-Etrangers, visite d’un jour ……………………………………………………………
visite de deux jours ……………………………………………………
visite de trois jours ……………………………………………………
visite de quatre jours et plus ………………………………………
-Chercheurs………………………………………………………………………………….
-Cinéastes…………………………………………………………………………………….
-Groupes d’étudiants étrangers…………….......................................
-Groupes d’étudiants Malagasy…………………………………………………..
VB1:10.000Ar
VB2:15.000Ar
VB3:20.000Ar
VB4 :25.000Ar
25.000Ar
1.000.000Ar
2.000Ar
1.000Ar
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
-Guide local………………………………………………………………………………….
-Enfant Malagasy…………………………………………………………………………
-Groupe scolaire Malagasy………………………………………………………….
200Ar
200Ar
100Ar
Source: enquête personnelle (sur terrain et auprès de MNP)
En dehors du ticket d’entrée, il y a aussi le droit de guidage que les visiteurs doivent payer:
-les visites à pied sont de 10.000Ar par circuit et en maximum par groupe de 5 personnes,
-la promenade en voiture est de 10.000Ar par 8 personnes au maximum,
-la promenade en charrette est de 10.000Ar par circuit et en maximum par groupe de 4
personnes.
5-3: La distribution
Force:
Le parc Tsimanampesotse effectue directement la distribution. Ainsi la présence des Tours
Opérateurs et Agences de Voyages est très opportun pour le parc car ils représentent le 40%
des visiteurs du parc, des visites organisés par eux. Pour avoir plus de rentabilités et afin
d’atteindre leurs objectifs, ils envoient des brochures, des informations par le site web pour
que leurs partenaires à l’étranges puissent convaincre si facilement et avec des bonnes
arguments les clients, organisent leur voyage, satisfaire leur besoin exprimé.
Plusieurs Tours Opérateurs et Agences de Voyages amènent des clients pour le parc comme:
Océane Aventure, Longo Vezo, MADA-TURING, Trajectoire, SETAM, Village de Tortues, Quad
capricorne, Océane Lodge…
Faiblesse:
- Le TO ou AV qui amène le plus souvent ses clients au parc ne reçoit même pas des
gestes de motivation (par exemple: il reçoit une réduction de prix, article de cadeau
comme de tee-shirt…)
- Le parc Tsimanampesotse ne pratique pas pour le moment ni la politique de
motivation, de distributeurs, ni la politique de partenariat avec les TO ou les AV.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
5-4: La promotion- communication
« La communication est un ensemble d’information, des messages ou des signaux de toute
nature émis par l’entreprise ou un organisme en direction de ses clients, de ses prospects,
des ses distributeurs, des ses leader d’opinion et dans toute autres cible dans un but
commercial » de Lendrevie Lindon, Mercator, édition Dalloz.
Avec l’évolution de la technologie, le parc ne peut non plus se passer de la communication
pour faire connaitre ses produits au monde entier. Ainsi, la communication est un outil
indispensable pour toute organisation. La communication prend différentes formes par
rapport aux cibles et par rapport au but.
Le parc Tsimanampesotse pratique la communication corporante ou institutionnelle, c'est-à-
dire, le parc Tsimanampesotse assiste plus à une évolution en faveur de la communication
basé sur le parc, ses qualités et son image.
Force:
Pour promouvoir leurs activités, le DP et le CV de l’écotourisme ont mis en œuvre les
techniques suivantes:
- L’installation des panneaux publicitaires : à l’entré de la ville de Tuléar avec le plaque
de bureau de MNP, le long de la RN10 pour attirer l’attention des touristes dès leur
arrivé à Tuléar,
- L’emplacement d’un panneau à l’entrée du parc Tsimanampesotse,
- Vente de tee-shirt véhiculant l’image de Flaman rose, du baobab grand-mère et des
polos,
- Le support de panneaux de signalisation est disponible pendant la visite du parc.
Faiblesse:
- Le frein au développement touristique du Parc est son accessibilité. Depuis Tuléar, il
faut prendre un bateau jusqu’à Soalara ou Anakao puis un 4x4 jusqu’au Parc pour
une durée de trajet de 2h00 minimum et un coût assez important. De plus, il n’y a
pas de location de 4x4 disponible à Anakao, ce qui limite les possibilités d’accès au
Parc. Cependant, la visite du Parc Tsimanampesotse est inclue dans l’offre de la
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
majorité des opérateurs touristiques de Tuléar organisant des circuits dans la partie
Sud-ouest de Madagascar.
- L’absence de communication et de promotion du Parc par MNP. L’enquête et les
observations sur terrain ont révélé que les touristes ne viennent pas au Parc tout
simplement car ils n’en connaissent pas l’existence. Or, d’après les opérateurs
touristiques interrogés, les touristes ayant visité le Parc sont généralement très
satisfaits de leur visite. Un des opérateurs a résumé la situation en une phrase :
« C’est l’information qui créé la demande ; si l’on dit aux touristes d’aller là, ils iront
là. »
- Absence d’une plaquette qui représente les produits et les nouveaux concepts
touristiques (visite en véhicule, en charrette, trekking, tourisme scientifique) ;
- Manque des insertions publicitaires : dans le plan de ville de Tuléar, les revues, les
compagnies routiers et aériennes ;
- Le parc Tsimanampesotse n’a pas de slogan ;
- Aucune réalisation et diffusion du film documentaire : que ce soit sur la télévision
national ou local/privé, soit pendant les grandes vacances pour attirer les vacanciers ;
- Absence des messages publicitaires à la radio ;
- Le parc n’a pas encore organisé des festivités : ce qui est un moyen efficace pour faire
connaitre le parc aux gens.
Chapitre VI: Synthèse de l’analyse diagnostic
Section 1 : Résultat des enquêtes auprès des opérateurs
touristiques privés locaux
1-1: Objectifs et méthodologie
L’enquête a été conduite dans les objectifs suivants:
- Connaître l’offre proposée par les opérateurs touristiques (prestataires circuits,
excursions) notamment les offres intégrant le Parc Tsimanampesotse
- Connaître l’offre hôtelière de la zone périphérique du Parc Tsimanampesotse
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Evaluer la connaissance et la perception des prestataires touristiques du Parc
Tsimanampesotse
- Evaluer l’intérêt des différents opérateurs (prestataires circuits, excursions, hôtels)
pour le Parc (identification de partenaires potentiels)
- Recueillir des données sur la Demande : caractéristiques de la Demande par
opérateurs, centres d’intérêts touristiques
- Recueillir les critiques et suggestion des opérateurs pour l’amélioration de la qualité
des produits et services touristiques du Parc et de la zone périphérique
La méthodologie adoptée consiste en la visite des différents opérateurs touristiques locaux
avec entretien guidé par questionnaire.
Tableau n° 11 : Les Prestataires audités
Nom du prestataire Localité Activités principales
Compagnie du Sud Tuléar Transferts maritimes
Circuits : maritimes
Trajectoire Tuléar Circuits : Raid moto
Quad Capricorne Tuléar Circuits : Raid Quad
Location Quad à la journée
Longo Vezo Tuléar (agence)
Anakao (hôtel et
centre de plongée)
Loisir : plongée/ pêche sous marine (CMAS)
Organisation d’excursions
Hôtelier
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Hôtel Chez Alain Tuléar (Annexe « La
Mangrove » à St
Augustin ; gîte
d’étape à Itampolo)
Hôtelier
Conseille ses clients pour leurs excursions
MSV Tuléar
Ambola
(hôtel Domaine
d’Ambola)
Location 4x4
Transferts maritimes Tuléar - Anakao
Hôtelier
Côté Sud Tuléar Transferts maritimes
Tuléar - Anakao /St Augustin/ Soalary/
Morondave/ Morombe
MadSud Voyage Tuléar Agence de Voyage, vente de billets d’avion
ETV Tuléar Agence de Voyage
Vente de billets d’avion
Safari Vezo Anakao Hôtelier
Le Prince Anakao Anakao Hôtelier
Anakao Ocean Lodge &
Spa
Anakao Hôtelier (hôtellerie de luxe)
L’Atlantide Anakao Loisir : plongée/ pêche sous marine
Mada 4x4 Tuléar Circuits : Raid 4x4
Source: proper investigation
1-2: Caractéristiques des opérateurs touristiques interrogés et de l’offre
touristique
-Opérateurs de Tuléar
Tuléar compte une soixantaine d’hôteliers mais un nombre relativement restreint
d’opérateurs proposant des circuits ou excursions. Cependant, sur quatre opérateurs
identifiés proposant des circuits (bateau, quad, moto, 4x4), les trois premiers (La Compagnie
du Sud, Quad Capricorne, Trajectoire) sont très intéressés par le Parc et incluent une visite
du Parc dans leurs produits. L’impact des véhicules motorisé peut être critiqué d’un point de
vue écotouristique, cependant on relève la mentalité « responsable » de ces opérateurs,
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
surtout concernant le respect des populations locales ainsi qu’un réel intérêt pour la nature
et la flore. Ces trois opérateurs sont identifiés comme partenaires potentiels importants
pour le Parc. Le quatrième opérateur (Mada 4x4) n’est pas du tout intéressé par le Parc.
-Opérateurs d’Anakao
Les opérateurs touristiques d’Anakao sont répartis en deux grandes catégories: les hôteliers
et les prestataires d’activités de loisir (essentiellement la plongée).
Les hôteliers sont Demandeurs d’activités à proposer à leurs clients, qui pensent « qu’il n’y a
rien à faire à Anakao », afin de permettre une prolongation de la durée de leur séjour dans
leurs hôtels. Ils sont très intéressés par le Parc dans le cadre d’une excursion d’une journée
avec transfert organisé par le Parc (il n’y a pas de véhicule pour le transport touristique à
Anakao). Les opérateurs identifiés comme partenaires potentiels importants pour le Parc
sont Safari Vezo, Le Prince Anakao et Anakao Océan Lodge & Spa.
Les prestataires d’activités de loisirs ont tendance à considérer le Parc comme un concurrent
à leur activité. Les positions des responsables du centre de plongée et hôtel Longo Vezo sont
partagées. A l’inverse, le centre de plongée et hôtel L’Atlantide est très intéressé par le Parc
et est identifié comme partenaire potentiel important pour le Parc.
Il est important de noter qu’il n’y a pas de véhicule disponible à Anakao pour le transport
touristique. Les hôteliers ne disposent pas toujours d’un véhicule pour cet usage, alors qu’ils
sont volontaires pour proposer des excursions à leurs clients.
1-3 : Connaissance et perception du Parc par les opérateurs interrogés
D’une manière générale les prestataires intéressés ou très intéressés par le Parc affirment
avoir une bonne ou très bonne connaissance du Parc. Le potentiel écotouristique du Parc est
évalué unanimement à « moyen » (sauf pour Mada 4 x 4), sur une échelle de 3 niveaux
(faible, moyen, élevé).
La connaissance du Parc par les prestataires provient généralement de leur expérience
personnelle lorsqu’ils emmènent leurs clients en visite au Parc. Ils ne disposent d’aucune
information mise à disposition par le Parc.
Positivement, le Parc est perçu comme un lieu intéressant et agréable à visiter, avec des
intérêts variés et apportant une satisfaction à la clientèle. Les centres d’intérêts du Parc pour
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
les visiteurs sont variables, de même que le niveau d’intérêt pour chaque aspect. Par
exemple, concernant l’aspect « flore », l’intérêt va de « quelques plantes » à « la
botanique » ; pour l’aspect « avifaune », des « flamands roses » à « l’ornithologie » en
passant par « le phénomène de migration des flamants roses ». Cette variation est
révélatrice d’une diversité de types de clients et d’attentes en termes de niveau
d’interprétation attendu.
Négativement, plusieurs points sont mis en exergue:
• L’accès aux circuits: mauvais état de la piste et trajet trop long pour rejoindre les
points de départ des circuits. Le trajet en charrette est trop inconfortable.
• Le manque d’infrastructure d’accueil touristique : le Parc « ne propose pas
d’hébergement en bungalow ni de location de tente, il n’y a pas de boissons fraîches
à l’entrée du Parc ».
• La mauvaise qualité du guidage :
- Défaut de connaissances en botanique et ornithologie.
- Transmission de fausses informations.
- Maladresses d’interprétation concernant les plantes aphrodisiaques.
- Inadaptation aux caractéristiques du public en termes d’interprétation.
• La tatification
- Manque de transparence concernant les tarifs.
- Tarification trop élevée en général pour l’entrée aux Parcs à Madagascar.
- Il est anormal de faire payer les prestataires touristiques amenant des clients au
Parc.
• Autres points
- Les conditions climatiques (chaleur en été qui rend difficile la marche).
- L’observation difficile des lémuriens en journée (le matin et la fin d’après midi
sont consacrés au transport).
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
La zone périphérique fait l’objet des remarques suivantes:
- Manque de qualité des prestations hôtelières en général.
- Manque d’infrastructures et de services touristiques en général.
- eau saumâtre,
- absence de distribution d’électricité et de réseau téléphonique.
- absence d’infrastructures pour l’embarquement/débarquement des passagers des
bateaux assurant les transferts maritimes.
- Absence de véhicule à Anakao permettant d’organiser des excursions pour les clients.
- Manque d’initiative de la part de la population locale.
1-4: Suggestions et demandes
- Améliorer les conditions de circulation dans le Parc,
- Aménager les charrettes pour le transport des visiteurs,
- Proposer un circuit nocturne pour l’observation des lémuriens,
- Remise de cartes professionnelles aux prestataires touristiques amenant des clients
au Parc,
- Organiser un système de commande pour les repas de midi à l’entrée du Parc (plat
local préparé par les villageois),
- Faire appel à une ONG spécialisée dans le développement de projets communautaires
pour des projets d’accueil touristique,
- Conserver l’authenticité du village,
- Conserver l’aspect naturel et sauvage des sites,
- Organiser des transferts entre Anakao et le Parc,
- Proposer un hébergement en bungalow au Parc,
- Demande d’une hôtellerie de qualité en général
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Section 2 : Synthèse des résultats et analyse
2-1: La principale force du parc:
« La principale force de ce parc réside surtout dans l’observation des oiseaux endémiques
qu’on rencontre souvent au bord du lac salé ».
2-2: La principale menace:
« Le parc se trouve dans une zone isolée ».
2-3: Le véritable problème:
Comment faire connaitre le parc et ses richesses biologiques et socio-économiques aux
touristes pour qu’ils y viennent visiter malgré son isolement?
2-4: Principales Recommandations:
En cohérence avec les différentes analyses d’étude précédente, les principes généraux
suivants sont recommandés pour le développement écotouristique du Parc:
-D’une manière générale, pour tout type de Parc, les circuits doivent être en boucle autant
que possible afin de diversifier le parcours, limiter la pression sur les tracés et pour une
raison pratique. Les circuits doivent compter plusieurs aires de repos (en cours de chemin et
au point d’arrivée) sauf pour les circuits flash.
-Préserver et conserver l’aspect « sauvage » et « naturel » des paysages du Parc
L’effet « grand espace » est un des éléments caractéristiques et identitaires du Parc et
constitue un attrait écotouristique. Cet effet est apprécié pour l’impression de plénitude qu’il
dégage et est propice à la relaxation par la contemplation d’une nature sauvage et intacte.
Il est conseillé de limiter au nécessaire l’installation de panneaux. En effet tout panneau,
quelque soit sa dimension, couleur ou message représente une pollution visuelle dans le
milieu naturel. Il est donc important de bien réfléchir à la pertinence de chaque panneau et à
son emplacement avant toute installation. A fin de limiter l’effet de pollution visuelle,
l’ensemble des panneaux doit être cohérent et harmonisé en termes de dimensions,
couleurs et police des caractères.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
-Adapter les produits et la communication aux différents segments de marché cibles suivant
leurs besoins et attentes spécifiques.
Les écotouristes naturalistes et à fortiori les écotouristes naturalistes spécialisés sont très
sensibles à l’aspect « naturel » et « sauvage » ; tandis que les écotouristes classiques
attendent un minimum de confort et un certain niveau de sécurité, notamment s’ils sont
accompagnés d’enfants ou s’il s’agit de personnes âgées. Les circuits avec un niveau de
sécurité élevé peuvent être visités par des groupes d’enfants encadrés dans le cadre du
programme de sensibilisation et d’éducation environnementale.
Il faut veiller à l’adéquation produit-marché, c'est-à-dire à la cohérence entre les différentes
caractéristiques du circuit et le type d’écotouriste auquel le circuit est destiné.
Tableau n°12: Tableau proposant des indications relatives aux caractéristiques des circuits
suivant le type d’écotouriste:
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Caractéristiques du
circuit
Ecotouriste
classique
Ecotouriste naturaliste Ecotouriste
naturaliste
spécialisé
Longueur du circuit Court à moyen Moyen à long Court, moyen ou
long
Niveau de difficulté
(dénivelé, nature du
sol, exposition au
soleil
facile Facile et moyenne à
difficile
Facile, moyenne ou
difficile
Niveau
d’aménagement
Aires de repos Nécessaire et avec
un minimum de
confort
Nécessaire Souhaitable
Point d’eau à l’arrivée Nécessaire Souhaitable Souhaitable
Niveau de sécurité
(aménagements des
abords des grottes et
avens)
Elevé (circuits
accessibles à tous, en
particulier enfants et
personnes âgées)
Minimum (Panneau et
barrière discrète de
prévention,
avertissement du guide)
Minimum
(Panneau et barrière
discrète de
prévention,
avertissement du
guide)
Aplanissement du
sol, aménagements
de confort (escaliers
et rampes pour
l’accès aux grottes et
avens)
Nécessaire Si nécessaire (en cas de
praticabilité difficile ou
de danger)
Si nécessaire (en cas
de praticabilité
difficile ou de
danger)
Source: enquête personnelle
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Conclusion partielle
L’enjeu est de concilier « aménagement » et « aspect naturel et sauvage » des lieux pour
répondre aux attentes des différents types d’écotouristes.
L’aménagement sanctuaires et structurels de l’aire protégée de Tsimanampesotse
permettrons de renforcer la conservation de l’aire protégée tout en facilitant la valorisation
de toutes potentialités et de générer les ressources financières nécessaires à la viabilité
économique de la région de l’aire, une ressource financière supplémentaire pour son
développement (emplois, artisans, recherche, industrie hôtelière et de restauration). Ceci va
motiver davantage la population locale, donc la pousser à participer et à coopérer dans la
protection et la conservation des ressources naturelles.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
TROISIEME PARTIE :
PROPOSITIONS DE
PROMOTION DU TOURISME
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Chapitre VII: Formulation des critères de décision, du plan
de manœuvre et des stratégies marketing
Section 1 : Formulations des critères de décisions
Il s’agit de définir explicitement les critères d’évaluation et des comparaisons des stratégies
alternatives.
1-1: But et objectifs
Le but du parc Tsimanampesotse
Le but est une aspiration générale exprimée d’une manière claire mais non chiffré sans
aucune limite quant à leur degré de satisfaction.
Le but de parc national Tsimanampesotse est Clair:
Devenir l’un des premiers parcs la balisés à Madagascar et reconnu au niveau international.
Les objectifs du parc Tsimanampesotse
Les objectifs visés sont des points particuliers sur ces axes, des niveaux particuliers
d’aspiration, les degrés précis des réalisations des buts que l’entreprise se proposera
d’atteindre dans un délai très déterminé.
IL s’agit à la fois de:
- Encourager un programme touristique diversifié offrant des opportunités et des
activités à différents segments du marché écotouristique ;
- Générer des revenus qui seront destinés à la conservation du parc national de
Tsimanampesotse ainsi qu’à l’amélioration du bien être des communautés locales ;
- Augmenter les connaissances de la population locale, du public en général et des
visiteurs du site en ce qui concerne les ressources naturelles et les valeurs culturelles
du parc national Tsimanampesotse grâce à des activités éducatives et
d’interprétation ;
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Intégrer les communautés locales vivantes dans les environs du parc national
Tsimanampesotse dans les activités de gestion pour leur permettre de bénéficier des
activités de l’écotourisme;
- Et le plus important est d’augmenter les nombres de visiteurs et plus de 20% de
rentabilité par rapport aux investissements en 2010.
1-2: Contraintes
Des contraintes locales et techniques :
- Le niveau de vie de la pauvreté de la population locale d’Efoetse et l’inexistence
des infrastructures de base,
- L’Etat délabré des routes pendant la saison de pluie,
- Le parc se trouve à 90km à vol d’oiseau de Tuléar,
- A 56km d’Anakao, soit 275km de route de Tuléar en passant par Andranovory,
Betioky, Tongobory et Beheloka,
- La cherté des couts de transferts et transport,
- Une prolifération des moustiques pendant la saison des pluies (Décembre à Mars
de chaque année) ce qui peut incommoder fortement les visiteurs surtout aux
abords boisés du lac,
- L’insuffisance d’infrastructure d’accueil : il n’y a qu’un seul hôtel- restaurant aux
environs du parc de Tsimanampesotse : »La Résidence d’Ambola », d’où la cherté
relative des prix de la nuitée,
- La mauvaise qualité (taux de salinité élevé) et la rareté de l’eau en général,
- Le faible niveau d’instruction de la population locale : une école de 5 niveaux a été
récemment reconstruite mais avec seulement trois instituteurs d’où :
- La difficulté de l’intégration de la population locale dans la réalisation et/ou
l’accompagnement des activités écotouristiques, le plus marquant étant
l’impossibilité de recrutement d’éventuels guide au niveau local pour les visiteurs
du parc.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Le niveau de contrainte global pour le développement de l’écotourisme est évalué à
moyen/élevé :
- Contrainte liée à l’accessibilité : moyenne et surtout financière
- Contrainte liée à la capacité d’accueil touristique : moyenne/élevée
- Contrainte liée a la capacité de charge du Parc : moyenne/élevée
Section 2 : Formulation du plan de manœuvre
Un plan de manœuvre comprend trois rubriques principaux : le cible et le positionnement,
les éléments moteurs de la stratégie et la fixation d’étapes chronologiques.
2-1: La cible
C’est le segment du marché que la firme se propose de conquérir.
Le parc national Tsimanampesotse a trois cibles, il s’agit respectivement:
- Des écotouristes classiques: grand public appréciant le contact avec la nature et la
culture locale. Ils apprécient en particulier les éléments suivants : paysage du lac,
grottes et avens, lémuriens, tortues, flamands roses, spécimens exceptionnels de
baobabs, flore caractéristique et originale du fourré xérophile, éléments culturels
locaux,
- Des écotouristes naturalistes spécialisés : botanistes, ornithologues professionnels ou
passionnés, pour le potentiel et les spécificités ornithologiques et botaniques du
Parc,
- Des écotouristes naturalistes : intermédiaire entre écotouriste classique et
écotouriste naturaliste spécialisé.
2-2 : Le positionnement du parc
Le parc national Tsimanampesotse est classé à la catégorie B de par cette réserve qui est
dotée d’un potentiel important. Il offre plusieurs satisfactions aux visiteurs. Par rapport aux
autres parcs que ce soit étrangers ou nationaux, Efoetse attire ses clients par l’endémicité
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
des flores et faune. C’est un site ornithologue à cause de la présence des quantités d’oiseaux
et des taux d’endémicité très élevé.
Selon le plan de Gestion de la Conservation : le Parc National de Tsimanampesotse est
composé de cinq types d'habitats différent tels que :
- Foret littoral,
- Lac et ses environs,
- Foret dense sèche et bas fourré xérophile,
- Haut fourré xérophile,
- Grottes et Avens.
Suivant le plan de gestion de la conservation du Parc National Tsimanampesotse (2003) et
les inventaires biologiques faits par DFSA Mamokatra en Mai et Juin 1999 et ETP (Ecological
Training Program) en Février et Mars 2002, le parc a 185 espèces de plantes, reparties en 65
familles et 132 genres.
Herpétologie:
Le parc abrite 41 espèces d' herpétofaune dont 39 espèces de reptiles et 2 espèces
d'amphibiens. On connaît actuellement 2 espèces de reptiles nocturnes qui sont
endémiques du parc : Ebenavia maintimainty et Paroedura maingoka.
Ornithologie :
On a 112 espèces d'oiseaux dont 31 espèces aquatiques et 82 terrestres.
Primates :
Concernant les lémuriens, 4 espèces ont été inventoriées dont 2 espèces diurnes et 2
espèces nocturnes.
Trois espèces de carnivores ont été recensées dans le parc : Cryptoprocta ferox, Felis
silvestris et le Galidictis grandidieri, une espèce endémique du coin.
Le projet d'extension du Parc National Tsimanampesotse pourrait augmenter ses taux
d'endémicité floristique et faunistique.
2-3: Les éléments moteurs de la stratégie du parc
Il s’agit des éléments essentiels sur lesquels le responsable du parc compte garantir les
succès de la stratégie. Il est indéniable que chaque éléments de la stratégie est important de
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
même que les pièces nécessaires au fonctionnement de la voiture, mais ce qui marché la
voiture, ce ne sont pas les phares ni les sièges, ni l’issue glace !
Dans la même manière, dans une stratégie marketing, il y a des éléments moteurs et des
éléments de soutiens.
Le parc Tsimanampesotse peut utiliser différentes sortes de stratégies mais elle doit
classifier parmi elles l’élément moteur de la stratégie : c’est une stratégie qui donne vie au
parc Tsimanampesotse.
L’élément moteur du parc est la communication- promotion.
Vu son état qui se trouve dans une zone isolée, seule la mise en place d’une bonne stratégie
de promotion-communication rehaussera son importance étant donné que c’est le premier
site Ramsar à Madagascar et la notoriété ne serait pas à la connaissance. Car si le parc n’est
pas connu, les objectifs ne seront jamais atteints.
2-4: Fixation d’étapes chronologique
La fixation d’étapes chronologique est inévitable pour une entreprise ou un organisme que
se soit en long et moyen terme avant la formulation de la stratégie envisagée. Dans cette
étape, on détermine la cible, le positionnement du produit et l’élément moteur pour réaliser
la stratégie.
-Cible : les nationaux et les touristes étrangers ainsi que les Tour Opérateur et les Agences
de Voyages.
-Positionnement : le parc national Tsimanampesotse est un parc qui montre ses mystères
sur son lac et son avifaune, son bas fourrée xérophile et ses spécimens floristiques
exceptionnels.
-Elément moteur : la publicité
Section 3 : Stratégie de marketing mix avec actions
Le plan de manœuvre formulé au cours de l’étape précédentes ne seront pas encore que des
idées directrices. L’étape suivante consiste à les concrétiser et à les détaillés un peu plus tout
en respectant les grandes orientations de la firme. Le marketing devrait toujours être
l’incarnation concrète d’un plan de manœuvre sous forme de principe stratégique relatif à
chacun des principaux moyens d’action de marketing.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Il s’agit donc de définir dans les grandes lignes les politiques du produit, de prix, de
distribution et de la communication.
3-1 : Au niveau de produit/service du parc national Tsimanampesotse
Le produit est la variable la plus importante du mix marketing. Par produit, il faut entendre
tout ce qui peut-être offert sur un marché en vue d’y être remarqué, acquis et consommé.
Il peut s’agir d’un produit individuel, d’une gamme, ou d’un assortiment.
Le marketing des services a toujours été en retard sur le marketing des produits de grande
consommation. En outre une activité de service est assez difficile à gérer dans l’optique
marketing. Contrairement au produit standardisé, la qualité du service finalement rendu au
client dépend pour une large part de facteurs liés au processus de production. Le
positionnement du service du parc national Tsimanampesotse se fera au niveau de son
environnement physique et de son personnel.
Stratégie de produit/service : s’innover pour que la part de marché augmente et maintenir
la qualité de service pour que l’activité offert par le parc a une bonne qualité et attire la
confiance du client et de prospecter de nouveau client afin d’avoir une bonne position par
rapport aux concurrents.
Caractéristique :
Produit :
-Circuit : ouverture de circuit nocturne et de point de vue
-Qualité : les conditions des caractéristiques intrinsèques des produits du parc sont fixées de
façon à donner un avantage du produit proposé. Comme les caractéristiques intrinsèques
d’un produit ou d’un service sont essentiellement ses attributs réels, objectifs et
observables, dans ce cas, elle peut- être classée en trois catégories :
• Les produits destinés à répondre aux besoins des visiteurs sont déterminés à partir
de la description technique : des routes biens aménagés, des panneaux se
signalisations/d’indication biens installée.
• La deuxième catégorie correspond aux performances qui seront objectivement
observable par les clients/visiteurs lors de la visite, ces performances étant
naturellement liées à la formule du produit adoptée. Dans ce cas, les performances
des produits du parc peuvent-être en général décrit en termes de satisfaction, de
plaisir, d’espace et de qualité.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
• Enfin, l’aspect visuel extérieur du produit du parc. S’agissant d’un bien déjà construit,
des campings, des points de repos, l’aspect visuel concerne la forme architecturale
comme la couleur de la peinture utilisée.
Service :
-le personnel doit être davantage formé dans un environnement marketing pour
qu’ils aient des connaissances et des qualifications nécessaires pour assurer la prestation du
service non seulement pour le chef de volet de l’écotourisme mais pour tous autres chefs de
volets.
-le service que l’on offre aux gens doit être décrit complètement en terme facile.
-le service doit être facilement accessible aux clients, aux tours opérateurs et aux
agences de voyages.
-le parc doit également établir un système permettant de mesurer la qualité de
ses prestations : par exemple faire une étude sur la qualité du service rendu auprès des
clients et des tours opérateurs ou des agences de voyage.
L’une des stratégies concurrentielles majeures dans le domaine des services est de garantir
un niveau de qualité supérieur. Il faut d’abord connaitre les attentes et souhaits de clients en
matière de qualité (délai de l’offre, service client).
Il se trouve qu’il est difficile de différencier l’offre du parc Tsimanampesotse par rapport à
celle de la concurrence. Mais il faut mieux porter sa stratégie de positionnement ou de
différenciation sur le dynamisme de son personnel.
Les responsables du parc ont compris que la satisfaction de leur clientèle passe avant tout
par celle du leur personnel. D’où il s’efforce de maintenir une atmosphère chaleureuse en
motivant ses personnels par des diverses formations régulièrement.
Actions produit/service :
1) Accessibilité/ désenclavement
- Développement et renforcement des partenariats avec les opérateurs privés intégrant
Tsimanampesotse dans leur offre.
- Proposition d’un service de transfert en 4x4 pour les visiteurs du Parc depuis les
principaux points d’arrivée des touristes en bateau.
Négociation des tarifs des transferts en bateau jusqu'à Anakao ou Soalara avec les
transporteurs.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
2) Développement de la capacité d’accueil touristique et gestion des impacts
environnementaux, socio-économiques et culturels.
- Sensibilisation de la population locale a la notion de tourisme et d’accueil touristique,
stratégie pour éviter le développement de nouvelles plages toilettes.
- Accompagnement de personnes volontaires dans la mise en place de microprojets
d’infrastructures d’accueil touristique avec panneaux ou fours solaires.
- Prise en compte les aspects de durabilité environnementale, socio-économique et
culturelle dans le processus de développement touristique, grâce a des actions de
sensibilisation et des mesures d’incitation au respect de l’environnement pour les
hôtels.
- Education et sensibilisation des visiteurs par le Parc et par le biais des opérateurs
privés partenaires et les hôtels.
3) Gestion de la capacité de charge
- Réalisation d’aménagements adéquats pour la préservation des milieux fragiles
- Mise en place d’outils de gestion des impacts sur le milieu naturel
4) Circulation et récréation
Les activités suivantes sont à réaliser pour rendre les visites agréables.
4-1 : Ouvrir une piste praticable dans toute l’année (Akanga vers circuit Tsiamaso) :
- faire des études préalables,
- mettre en œuvre les résultats des études,
- finaliser les travaux avant la saison de pluies.
4-2:Promouvoir les activités écotouristiques :
- produire des supports (Tee-shirt, Brochures, Films),
- ouvrir un autre circuit touristique reliant Andalamaike et Point de vue,
- mettre en place des sites de camping à Andranovintagne et Emande, ainsi que des
panneaux d’informations le long des circuits,
- professionnaliser le métier de guidage,
- mettre en place un centre d’interprétation,
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- impliquer les villageois dans les activités écotouristiques (vente de produits locaux,
accueil, transports des touristes).
4-3 :- Elaborer et mettre en œuvre les partenariats en écotourisme :
- Identifier les partenaires potentiels,
- Elaborer et mettre en œuvre les conventions de collaborations,
- Ouvrir un long circuit reliant Anakao, Beheloka, Tsimanampesotse et Itampolo.
4-4 : Programmer la réalisation des aménagements des circuits touristiques et ses
infrastructures
3-2 : Au niveau de prix
Le prix est une composante très particulière du marketing mix en ce sens que, contrairement
aux autres variables, le prix n’est pas porteur d’avantage positif ou de valeur pour le client,
mais représente par contre un sacrifice, ou du moins une contre partie à la satisfaction qu’il
attend du produit.
Stratégie de prix : garder le prix d’entré.
Cible : tous les visiteurs
Comme nous avons mentionné précédemment, le principal frein pour les touristes de visiter
le parc c’est son isolement. Le parc Tsimanampesotse peut pratiquer une stratégie de prix
qui permet de conquérir plus des clients par rapport à ses concurrents. Nous savons déjà
que les produits offerts par le parc sont la majeure partie qualitatifs, le parc
Tsimanampesotse se contentera de jouer sur les prix d’entré et sur les ventes des articles de
souvenirs.
Les dirigeants du parc Tsimanampesotse ne pourraient pas changer le prix d’entrée car le
prix d’entré pour un parc est décidé par le ministère de l’environnement et du tourisme
selon la catégorie du parc, alors il faut toujours garder le prix existant mais des actions ci-
dessous peuvent être exercées pour améliorer la situation du parc.
Actions :
- quitte à augmenter le prix de visite pour chaque circuit pour acheter des moyens de
transport à la disposition des visiteurs.
- Prix reflétant le rapport « qualité-prix » pour chaque circuit
- Critère de sélection de cible
- Concept tarif
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
3-3 : Au niveau de distribution
La moitié des visiteurs du parc est venu visiter le parc par l’intermédiaire des TO et AV
émetteurs à l’étranger avec les TO et AV réceptifs, et la moitié restant est venu par
organisateurs indépendants de leur voyage. Pour tout parc, l’existence des TO et AV est
indispensable pour vendre les produits existants !
Stratégie de distribution : circuit direct
Action : maintenir le circuit existant.
La distribution du parc Tsimanampesotse est en circuit long qui se présente comme suit :
Source : enquête personnelle
3-4 : Au niveau de la communication
L’objectif du Parc Tsimanampesotse est d’amener les touristes au Parc.
Le Parc Tsimanampesotse est situé à proximité de pôles touristiques importants dont le
principal est Tuléar, d’où arrivent la majorité des touristes par la Route Nationale 7 ou par
avion. Cependant, il est également situé un peu à l’écart de ces pôles. Le pôle le plus proche
est Anakao, à une heure de route par une piste de sable en direction du Sud.
Le premier frein au développement touristique du Parc est son accessibilité et l’absence de
communication et de promotion du Parc par MNP comme nous avons déjà dit au par avant
dans l’analyse du potentiel marketing du parc.
Actions :
A partir de ces principaux faits, on peut proposer des actions de promotion adaptée,
minimisant les freins et exploitant les opportunités.
Afin de développer son activité écotouristique, le Parc peut agir à plusieurs niveaux : local,
régional, national et international.
Dans un premier temps, il est plus judicieux d’agir au niveau local, car le potentiel est
suffisamment important et car cela permet aussi de développer des relations avec les
opérateurs locaux. A court et moyen terme, on peut également agir au niveau régional.
Tours Opérateurs et Agences de Voyages émetteurs
Tours Opérateurs et Agences de voyages réceptifs
Parc National Tsimanampesotse
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Il faut noter que les types de public concernés par les niveaux local et régional sont des
écotouristes classiques et des écotouristes naturalistes.
Par la suite, on peut agir aux niveaux national et international, ce qui permet de toucher en
plus un autre type de public : les écotouristes spécialisés (botanique, ornithologie) ou
sportifs spécialisés (grimpeurs).
La communication relative aux circuits doit indiquer clairement au visiteur à quel type
d’écotouriste s’adresse chaque circuit et donc quels circuits lui correspondent. C’est l’objet
du modèle de communication et d’information relatif aux circuits.
1) Les supports de promotion et de communication classiques qui peuvent être utilisés sont :
Les affiches ; dépliants ; feuillets
Le site Internet de MNP
Participation aux foires et aux ventes par exposition (une fois par an pendant 3 jours)
Sponsoring (6 fois par an)
Les produits promotionnels offerts et les produits de la boutique du Parc
Campagne publicitaire formative:
Thème : la richesse du Sud de Madagascar
Cible : les nationaux et les étrangers
Période : tous le 4 mois
Axe publicitaire : Parc National Tsimanampesotse
Support média :
- Radio privé et national : tout le premier et la deuxième mercredi après-midi du mois
pour chaque 4 mois de l’année à 15h d’une durée de 30mn.
-Télévision : tout le premier mercredi soir du mois à 17h et rediffusion tout le
premier dimanche dans la première semaine du mois de 16h d’une durée d’une heure (1h)
pour la télévision locale, et, tout le premier samedi du quatrième mois à 16h avec une durée
de 30mn pour la télévision national.
Marketing direct : création d’un site web : www.PNTsimanapesotse.com
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
C’est pour donner des informations directes aux cibles concernant le produit et
l’importance du parc, afin de se communiquer directement avec eux, recevoir des
remarques et suggestions de la part des clients pour améliorer le bien fonctionnement du
parc.
2) les actions stratégiques aux niveaux local, régional, national et international
- Niveau local
• Ouverture de bureaux d’accueil et d’information du public dans les principaux
pôles touristiques locaux (Tuléar, Anakao, St Augustin, Mangily)
• Mise à disposition de supports de promotion du Parc chez les opérateurs
touristiques locaux et à l’Office de Tourisme de Tuléar.
• Promotion du Parc via l’information commerciale des opérateurs touristiques
présentant le Parc dans leur communication (site Internet) comme élément d’un
circuit ou d’une excursion.
- Niveau regional
• Ouverture de bureaux d’accueil et d’information du public le long des grands
itinéraires touristiques régionaux et le long de la Route Nationale 7.
• Développement de partenariats avec les sites écotouristiques.
• Mise à disposition de supports de promotion du Parc chez certains opérateurs
touristiques régionaux et aux Office de Tourisme régionaux et le long de la Route
Nationale 7.
- Niveau national
• Ouverture de bureaux d’accueil et d’information du public à Tananarive.
• Edition d’un carnet promotionnel incitatif à la visite de plusieurs sites ou plusieurs
Parcs.
• Développement de partenariats avec les opérateurs touristiques nationaux, TO et
Agences de Voyage généraliste, écotourisme et spécialisées (éventuelles).
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Niveau international
• Développement de partenariats avec les opérateurs touristiques internationaux,
TO et Agences de Voyage aventure, écotourisme et spécialisées (botanique,
ornithologie).
• Remise d’une documentation complète sur le Parc aux guides touristiques.
• Communication ciblée auprès des groupes d’intérêts en botanique et
ornithologie, professionnels et amateurs, avec supports de promotion adaptés à
cette cible.
3) Promotion auprès des Tour Opérateurs nationaux et internationaux (incluant ou non le
Parc dans leur produits)
Objectif
Il s’agit de promouvoir le Parc Tsimanampesotse auprès des Tours Opérateurs nationaux et
internationaux afin qu’ils l’intègrent dans leurs produits. La communication doit être
adaptée en fonction du type de Tour Opérateur et du segment de marché cible
correspondant afin d’intéresser et de convaincre l’opérateur.
Tableau n° 13: les cibles pour le type de Tour Opérateur
Type de Tour Opérateur Segment de marché cible correspondant
Ecotouristiques Ecotouriste classique
Naturalistes Ecotouriste Naturaliste
Spécialisés (botanique/ ornithologie) Ecotouriste spécialisé
Source: enquête personnelle
Demarche
- Envoi d’un questionnaire de contact avec lettre d’accompagnement et présentation
adaptée du Parc, de l’offre touristique du Parc et du contexte local
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Si les résultats sont favorables, envoi d’une documentation complète sur le Parc,
l’offre touristique du Parc et de la zone périphérique (appui au montage des
produits ; propositions intégrant les opérateurs touristiques partenaires locaux)
- Contact ultérieur afin de connaître la décision finale de l’opérateur
- Communication régulière et édition de statistiques pour le suivi du partenariat
4) Partenariats avec les sites écotouristiques
4-1 : Principes
- Edition par MNP d’une carte régionale avec sites partenaires et suggestion
d’itinéraires touristiques permettant la visite de différents sites ;
- Diffusion de la carte dans les bureaux d’accueil de MNP, des sites partenaires et des
Offices de Tourisme régionaux.
- Les Parcs du réseau MNP partenaires possédant un Centre d’Information et
d’Interprétation intègrent dans leur Centre d’Information et d’Interprétation l’unité
d’information Intégration régionale.
- Système d’incitation à la visite de plusieurs sites (dynamisation régionale) lors du
séjour touristique avec l’édition d’un carnet promotionnel « Sites écotouristiques du
Sud-ouest de Madagascar »/ «Sites écotouristiques de la Route Nationale n°7 ».
4-2: Cibles
- Sites écotouristiques gérés par des organisations tierces,
- Aires protégées gérées par des institutions (ex WWF),
- Réserves privées, jardins botaniques et/ou arboretums (gérés par des personnes
privées),
- Sites écotouristiques communautaires,
- Aires protégées du réseau MNP,
- Ciblage stratégique : sites appartenant aux principaux itinéraires touristiques du Sud-
ouest et sites le long de la Route Nationale n°7.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
4-3: Demarche
- Correspondence préalable
- Visite des gestionnaires des sites, proposition d’un partenariat promotionnel.
4-4 : Carnet promotionnel « Sites écotouristiques du Sud-ouest de Madagascar »/ «Sites
écotouristiques de la Route Nationale n°7 ».
Principes et objectives
- Présentation des différents sites partenaires avec principaux intérêts écotouristiques,
localisation sur carte, modalités de visite et itinéraire touristique correspondant
(information et promotion des sites),
- Incitation à la visite de plusieurs sites grâce à un système promotionnel de remise sur
le prix d’entrée des sites dès le deuxième site visité (remise progressive sur les sites
suivants).
Diffusion du Carnet promotionnel
Ce carnet promotionnel aura une durée de validité limitée à un an et pourra être distribué à
l’accueil des différents sites partenaires, dans les bureaux d’accueils des Parcs du réseau
MNP partenaires et chez les opérateurs touristiques de la région Sud-ouest, de la Route
Nationale 7 et de la capitale. Il devra être présenté de manière visible au public et promu par
le personnel des bureaux d’accueil auprès du public (présentation des avantages, explication
du concept). Une affiche promotionnelle sur le thème « Demandez votre carnet
promotionnel » peut être affichée dans les lieux de diffusion.
Calcul et gestion de la remise
Le coût de la remise doit être supporté de manière équitable par l’ensemble des sites visités.
Les pourcentages de remise seront calculés de manière à convenir à la majorité des
partenaires et à inciter le public (dimension marketing).
5) Action de promotion pour Anakao
L’analyse des résultats de l’enquête menée à Anakao permet d’élaborer une action
stratégique de promotion adaptée.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Cette stratégie comprend les éléments suivants :
- Organisation du transport des clients des hôtels vers le Parc au moyen d’un véhicule 4
x 4 spécialement affecté à cette activité en haute saison et disponible tous les jours
en basse saison,
- Départ à heure fixe tous les jours (vers 9h00), pas trop tôt car les activités des
touristes à Anakao dépendent en grande partie des conditions marines, qu’ils
évaluent le jour même,
- Installation d’un bureau d’accueil et d’information du public au centre de la zone
touristique d’Anakao (sur le bord de la mer), bien visible du public, indiqué depuis les
extrémités de la zone touristique le long de la plage et depuis la piste,
- Orientation de l’offre et de la promotion.
Orientation de l’offre
Proposition d’excursions d’une journée avec transfert pris en charge par MNP, circuits
Découverte « Balade découverte aux sources du lac Tsimanampesotse » et « Milieu
xérophile, baobabs, grottes et avens » (circuits 2 et 3), pique-nique fourni par l’hôtel et
retour à l’hôtel le soir.
Cette orientation permet de conserver de bonnes relations avec les opérateurs touristiques
qui considèrent que le Parc fait concurrence à leur activité ou qui veulent garder leurs clients
pou la nuit (hôtels). Elle permet de aussi de s’adapter aux caractéristiques de la
Demande pour qui la visite du Parc constitue une activité secondaire. Les centres d’intérêt
de cette clientèle par rapport au Parc sont généralement limités aux attraits de l’actuel
circuit Tsiamaso et aux flamands roses, ce qui correspond à une journée d’excursion.
Orientation de la promotion
Orientation de la promotion : le bureau d’accueil présent l’offre complète du Parc mais la
promotion du Parc sera surtout axée sur des excursions d’une journée avec transfert
compris pour les circuits Découverte « Balade découverte aux sources du lac
Tsimanampesotse » et « Milieu xérophile, baobabs, grottes et avens » (circuits 2 et 3).
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Des feuillets et affiches pourrons être spécialement créés pour cette formule sur le thème
« Excursion au Parc Tsimanampesotse ; tous les jours ; transfert compris » avec présentation
rapide du produit et mention du bureau d’accueil et d’information d’Anakao pour
renseignement et réservation. Les thèmes de promotion adaptés sont: les baobabs, l’aven
de Mitoho et ses poissons aveugles, l’aven Vintane avec le banian, le lac et les flamands
roses.
Ces supports de promotion seront visibles et mis à disposition chez les prestataires
touristiques partenaires et au bureau d’accueil d’Anakao.
6) La mise en place du bac reliant directement Sainte Augustin-Soalara.
Le bac reliant Soalara à St Augustin a été déjà inauguré en 1996 mais malheureusement, il
n’a jamais été utilisé car le moteur ne correspondait pas à la puissance nécessaire. Lors d’un
cyclone, il a dérivé pour s’échouer sur Tuléar et vu son état d’épave où il est réduit, il serait
préférable de faire un nouveau bac.
La mise en place de ce bac est un grand opportun pour le parc car cela va augmenter les
nombres de touriste qui vont visiter le parc.
De même, si les nombres des visiteurs augmenteront au delà de 5.000 visiteurs chaque
année, cela va augmenter la place du parc Tsimanampesotse dans la catégorie A et ce qui
favorisera l’augmentation de prix d’entrée du parc et tout autres activités payantes dans le
parc (comme le prix de visite pour chaque circuit).
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Chapitre VIII : Proposition d’actions pour la promotion du
tourisme du parc
Section 1 : Concernant les activités du parc
1-1 Propositions de gestion/d’amélioration de l’offre existante
1-1-1: Infrastructure general du Parc
Piste et usage de piste :
-Entretien ou fermeture des tronçons dégradés pour réhabilitation humaine ou
naturelle ; délimitation claire des bords de la piste pour éviter les pistes multiples
-Gestion de la pression touristique et qualité écotouristique : canalisation du passage
des véhicules suivant un plan de gestion des pistes
-Réduire le trafic de véhicules touristiques/ valorisation des pistes charretières en
direction du site de camping Mitoho et évitant le contournement de la plaine du lac
(développer des modes de transport alternatifs écotouristiques : charrette aménagée, VTT,
prévoir des accès à pied ou VTT uniquement, avec passerelles ou sur chemin piéton délimité
et régulièrement entretenu afin d’être praticable et, équilibrer le rapport randonnée/voiture
en fonction des conditions climatiques).
- Veiller à l’intégrité du paysage sur les bords de piste pour la piste d’accès de
Marofijery.
- Imposer des limitations de vitesse pour la circulation sur pistes (50/60 km/h sur piste
principale, 30/40 km/h sur piste secondaire).
La charrette est un moyen de transport traditionnel local, écologique et sans danger, il est
donc compatible avec l’activité écotouristique du Parc. Le transport en charrette doit être
propose aux visiteurs lorsqu’ils se présentent au bureau d’accueil comme alternative a la
voiture (sauf par températures élevées). Le choix de cette option permet aux visiteurs
d’emprunter la piste la plus directe vers le point de départ des circuits du Parc situes cote Est
du lac. Les charrettes doivent être aménagées pour le confort des passagers (installation de
banquettes et toit en bambou ou vondro pour la protection contre le soleil).
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Les tarifs doivent être clairement indiques au bureau d’accueil, fixes de manière a encouragé
ces modes de transport écologiquement compatibles avec les objectifs de conservation du
Parc.
Site de camping :
-Prévoir un nettoyage régulier des infrastructures suivant la fréquentation touristique.
A partir d’un certain seuil de fréquentation, il est nécessaire de prévoir un entretien
journalier assuré par le Parc (agents du Parc ou prestataire contractuel).
-Mettre a disposition des usagers du matériel de nettoyage en bon état et vérifié
régulièrement, à l’intérieur de chaque douche et toilettes dans un placard dédié à cet usage.
Bureau d’accueil :
• Entretien régulier
• Aménagement de l’infrastructure :
-Un comptoir en bois à hauteur réglementaire ; espace minimum derrière le
comptoir : 150 cm, chaise pour l’agent d’accueil.
-Bancs intérieur et extérieurs pour le public.
-Affichage des modalités de visite : tarifs et horaires.
-Information sur l’offre du Parc (les différents circuits et les services proposés par le
Parc).
-Information écotouristique promotionnelle des opérateurs et sites touristiques
partenaires
-Information naturaliste en relation avec la faune et la flore du Parc pour la
décoration ou Centre d’Information et d’Interprétation.
• Décoration dans le style local (artisanat local).
• Présence permanente d’un agent d’accueil durant les heures d’ouverture.
• Possibilité : contracter un agent d’accueil supplémentaire à temps partiel (il peut être
recruté parmi la population locale et formé par MNP et l’agent d’accueil principal).
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
1-1-2 : informations touristiques
Informations à dispositions des visiteurs :
-Réalisation d’une carte imprimée sur papier de qualité et intégrée au Centre d’Information
et d’Interprétation.
-Sur un document A4 placé de manière bien visible du public lorsqu’il entre dans le bureau
d’accueil.
-Description des circuits.
Mettre à disposition une information, une information exhaustive, exacte et transparente
aux visiteurs concernant les modalités de leur visite :
- Horaires d’ouverture et de fermeture du Parc.
- Tarifs d’entrée/ jour.
- Tarifs du guidage/ personne/ circuit.
- Tarif des autres prestations (camping, autres services).
Panneaux d’informations et d’indications :
-Supprimer le panneau, remplacé par le message « Bienvenue au Parc
Tsimanapesotse ».
- Déplacement du panneau au parking du site de camping.
-Carte plus lisible représentative des différents itinéraires de circuit du Parc avec
code couleur (une couleur par itinéraire).
-Zone cartographiée limitée à la zone de circuits.
-Positionnement du dessin cohérent avec la réalité.
-Respect de la charte graphique.
-Suppression du message « Bon Voyage », remplacement par un panneau « Merci de
votre visite à bientôt » placé à la sortie du Parc, juste avant le bureau d’accueil.
-remplacer le message « bureau d’accueil » à l’entré du parc par le message
suivant : Parc National Tsimanampesotse entrée
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
1-1-3 : Structures d’interprétations
Conserver ce type de structure pour les sites de type grottes, avens et Point de Vue
dont l’intérêt est davantage tourné vers l’appréciation et la contemplation que vers
l’interprétation (pour l’interprétation de site).
Améliorer le contenu interprétatif au moment du remplacement des planches
d’interprétation (pour l’interprétation de site).
Installer des panneaux d’interprétation du milieu naturel verticaux (pour
l’interprétation de milieu naturel) :
-Aux parkings du site de camping Mitoho et du Point de Vue.
-Au début et le long de certains circuits avec emplacement choisi de manière à
s’intégrer au milieu naturel.
Création d’un Centre d’Information et d’Interprétation
1-1-4 : Services touristiques
Propositions d’amélioration :
Présenter les différents services proposés aux visiteurs au bureau d’accueil avec
tarification claire.
Développer les services touristiques du Parc.
Afficher une note explicative concernant l’impossibilité temporaire de camper dans le
Parc.
1-1-5 : Circuits
Le Parc Tsimanampesotse compte actuellement 4 circuits dénommés Andaka, Tsiamaso,
Emande et Andalamaike.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Tableau n°14 : Propositions d’amélioration pour les circuits
Circuit Andaka
composantes Propositions d’amélioration
itinéraire
Piste sur la bordure forêt sèche plaine du lac
(en véhicule, jusqu’au parking avec aire de
repos)
Trajet réalisé à pied ou en VTT
Entretien régulier de la piste
Traversée à pied de la plaine du lac sur une
distance relativement courte jusqu’au bord
du lac
Conserver l’aspect « sauvage » :
Trajet à pied/ VTT sur chemin délimité
Passage des véhicules du Parc à un autre
endroit (non visible du public)
Sites
Observation du lac et des flamands roses Location/prêt de jumelles
Installations pour l’observation du lac et de
l’avifaune : tour d’observation, passerelle
Observation concernant le guidage Formation des guides
Mise en place d’une politique qualité
pour le guidage (remise d’un cahier
d’interprétation aux guides)
Source : enquête personnelle
Propositions d’amélioration pour la satisfaction de la demande de client :
- Construire une passerelle pour s’approcher du bord du lac pour observer de près
l’eau et le sol,
- Création d’un accès à la rive Est depuis le panneau d’indication du Point de vue et
une passerelle pour voir les flamands roses situés sur la rive Est du lac,
- Donner des instructions aux guides concernant le non-dérangement de la faune
sauvage et éduquer les visiteurs sur ce thème pour ceux qui photographe les
flamands roses en train de s’envoler.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Circuit Tsiamaso
Composantes Propositions d’amélioration
Sentier Poursuivre le travail d’aplanissement,
vérifier la stabilité des pierres
Itinéraire/ Indications de direction Créer une signalisation précise et fixe
Fermer les accès aux sentiers non inclus
dans l’itinéraire
Sites
Aven Vintane Installer une barrière en bois discrète au
dessus du muret en pierre pour pouvoir
observer le fond de l’aven sans danger.
Améliorer le confort de l’aire de repos :
banc en bois aménagé sur les blocs de
pierres.
Grotte de Mitoho Installer une rampe en bois discrète pour
faciliter la montée et la descente pour
tout public.
Grotte-falaise campement des lémuriens Aménagement d’un espace plan avec un
banc pour l’observation des lémuriens.
Observations concernant le guidage Mise en place d’une politique qualité
pour le guidage (remise d’un cahier
d’interprétation aux guides).
Source : enquête personnelle
Circuit Andalamaike
Composantes Propositions d’amélioration
Itinéraire Proposer deux ou trois circuits : un court, un
de longueur moyenne, un long (itinéraire
actuel) ; utiliser les accès existants
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Sentier
Nettoyage régulier du sentier
Laisser à l’état naturel, prévenir les
visiteurs qu’ils auront besoin de bonnes
chaussures de marche
Sites
Grotte Andriamaniloke Aménagement minimum de cette grotte :
arranger les pierres pour faciliter la descente
(conserver l’aspect naturel)
Grotte Maike Installer une petite barrière en bois entre
l’aire de repos et la grotte afin de signaler le
danger
Source : enquête personnelle
Circuit Emande
Composantes Proposition d’amélioration
Itinéraire Transformation du circuit (car on y
remarque une manque de diversité)
Source : enquête personnelle
1-2 : Concernant l’offre écotouristique pour le parc (circuit et
aménagement)
Les évaluations et propositions de cette section sont basées sur les conclusions des travaux
précédents. L’objectif est de proposer une offre cohérente susceptible de répondre aux
attentes des différents segments de marché cibles grâce à la valorisation des éléments
écotouristiques du Parc.
Les termes « circuit » et « itinéraire de circuit » seront utilisés. Le terme « itinéraire de
circuit » désigne le tracé au sol du circuit et les aménagements sur ce tracé. Le terme
« circuit » désigne un produit touristique composé d’un itinéraire de circuit adapté et
d’éléments d’interprétation.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Un itinéraire de circuit donné peut être utilisé pour plusieurs circuits (ou produits) différents.
Cela permet au Parc de proposer une offre variée de circuits sans nécessiter des travaux
d’ouverture, d’aménagement et d’entretien de chemins trop importants. Cela permet aussi
de concentrer la pression touristique sur certaines zones et donc de limiter l’étendue de
l’impact. Les itinéraires de circuits seront désignés par leur nom actuel : Tsiamaso, Emande,
Andalamaike, Andaka. Les circuits auront une autre appellation, évocatrice pour les
visiteurs.
1-2-1 : Axes de développement à court et long termes
On propose d’axer le développement écotouristique du Parc sur les éléments suivants :
A court/ moyen terme
- Amélioration des itinéraires de circuits existants et de la prestation de guidage
- Développement de la zone écotouristique actuelle à partir du site de camping de
Mitoho et du parking du Point de Vue (points de développement actuels)
- Valorisation de la rive Est du Lac Tsimanampesotse, de la source Emande et des
différents milieux représentés
- Valorisation de l’itinéraire de circuit Andalamaike avec aménagement d’un sentier
d’interprétation botanique sur la première section
- Amélioration et développement des services touristiques
- Diversification des modes de déplacement dans le Parc
- Amélioration et développement de l’infrastructure d’information et de signalisation
suivant un modèle signalétique
- Création d’un Centre d’Information et d’Interprétation
A moyen/ long terme
- Valorisation de zones complémentaires du Parc/ à partir de nouveaux point de
développement
- Valorisation du potentiel écotouristique ornithologique et botanique du Parc
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Valorisation de la diversité des milieux et habitats du Parc
- Valorisation de la zone périphérique (projets communautaires)
1-2-2 : Offre de circuits adaptée aux différents segments de marché cibles : éléments
écotouristiques à exploiter par segment de marché cible et interprétation
Tableau n° 15 : Le tableau page suivante détaille les différents éléments écotouristiques et
d’interprétation du Parc par thèmes à exploiter pour chaque type d’écotouriste.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
ECOTOURISTE CLASSIQUE
a. Lac
Paysage lac : bord, point de vue optionnel
(Circuit Andaka)
Flamands roses : deux espèces et
phénomène de migration
Flore spécifique : salicorne
Spécificités biochimiques et biologiques
du lac : nature du sol, forte teneur en sel
d’où absence de poissons mais micro
crustacés
Phénomène de liaison à la mer (le niveau
du lac suit les marées)
Alimentation par 5 sources d’eau douce
(résurgences du réseau hydrographique
du plateau calcaire Mahafaly)
Eléments culturels :
b. Grottes et avens
Type de formation géologique et
caractéristiques du réseau
hydrographique : formations karstiques/
d’érosion du plateau calcaire Mahafaly ;
connexion des avens car réseau
hydrologique important ; eau douce,
différence par rapport au lac
Poissons aveugles : similitudes avec la
faune abyssale
Culture et histoires locales : croyances
liées aux Antambahoaka ; rites à
l’intérieur des grottes
Contraste sécheresse en surface et
présence de l’eau en sous-sol
c. Flore
Quelques espèces xérophiles
caractéristiques du Sud-ouest :
- Baobabs : les deux espèces, Delonix
(faux baobab) : différences au niveau
des fruits, du feuillage
- Pachypodiums geayi
- Neobeguea mahafalensis
- Alluaudia Comosa
- Alluaudia Montagnisii (fatioloste)
- Didieracee grandidiera (sono)
Quelques phénomènes d’adaptation à la
sécheresse : montrer les principales
formes facilement visibles : aphyllie,
spinescence, microphyllie, pachycaulie
(arbres bouteille)
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Relations lac/population locale
- Légendes et histories relatives au lac
- Origine du nom Tsimanampesotse
- Quelques usages des ressources
naturelles dans la vie quotidienne et
spirituelle (vondro, sol du lac)
Quelques plantes médicinales ou pour
usages locaux :
- Piège à rat
- Aloe : médicinal
- Albizia mahafalensis : bois de cercueil
- Tamarindis indica : arbre et lieu sacré
pour réunions et de mandes de
bénédiction
Spécimens exceptionnels du Parc :
- Baobabs (grand-mère, souriant,
amoureux)
- Banian
- Pachypodium trois troncs
d. Faune
Observation des lémurs Catta aux
moments de sortie (alimentation) ou au
coucher dans la grotte
Tortues radiées (sous le banian de l’aven
Vintane)
Lézards, caméléons
Poissons aveugles
Flamands roses
Quelques espèces d’avifaunes
caractéristiques
e. Culture locale
Groupes ethniques et modes de vie
(activité économiques, valeurs)
Histoire du peuplement
Histoires et légendes liées au lac et aux
grottes
Tombeaux, lieux sacrés et rituels
Quelques usages caractéristiques des
ressources naturelles par la population
locale :
- Médicinaux
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Esthétiques (masques)
- Artisanaux (pirogues, charrettes)
- Architecturaux (vondro)
- Spirituels (sol du lac)
Savoir local pour la gestion de l’eau en
milieu aride :
- Récupération dans les troncs de
certaines espèces végétales
(maroseranas, baobabs)
- Dessalement de l’eau (?)
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
ECOTOURISTE NATURALISTE
f. Lac et ornithologie
Idem a.
Avifaune du lac : espèces caractéristiques
facilement observables avec des jumelles
Interprétation : principales
caractéristiques des oiseaux des zones
humides, endémicité, phénomène de
migration
Flore spécifique : salicornes, herbacées,
observation d’autres espèces floristiques
autour du lac (jonc…)
g. Milieux
Lac
Fourré xérophile
Diversité des milieux et des habitats du
Parc : caractéristiques (sol, végétation,
faune…), interactions entre ces milieux
h. Flore/botanique
Idem c.
Phénomènes d’adaptation à la
sécheresse : les différentes formes avec
approche biologique
Caractéristiques de la végétation du
domaine phytogéographique du Sud
Ouest ; définition du fourré xérophile ;
différences entre les différents types de
végétation visibles dans le Parc
i. Autre faune
Idem d.
j. Avens
Idem b.
k. Culture locale
Idem e.
ECOTOURISTE NATURALISTE SPECIALISE
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
l. Ornithologie
Avifaune aquatique
Avifaune terrestre
Observation à la jumelle, interprétation par guide ornithologue
m. Botanique
Fourré xérophile
Diversité des milieux caractéristiques du Sud Ouest de
Madagascar : fourré xérophile, forêt sèche, forêt littorale…
Observation, interprétation par guide botaniste (noms
scientifiques, biologie et classification des plantes)
Source : enquête personnelle
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Offre thématique par segment de marché cible
ECOTOURISTE CLASSIQUE
Themes Elements écotouristiques
et interpretation
Circuits
A. Lac
Tsimanampesotse et
son environnement
naturel et culturel
Lac (a)
Culture locale (e)
1. Visite flash du Lac
Tsimanampesotse « Visite du Lac
Tsimanampesotse » (30 min)
Itinéraire de circuit : Andaka
2. Circuit Découverte « Balade
découverte aux sources du lac
Tsimanampesotse »
Itinéraire de circuit : Emande
B. Végétation xérophile,
grottes, avens et
faune (le milieu bas
fourré xérophile/
plateau calcaire)
Grottes et avens (b)
Flore (c)
Faune (d)
Culture locale (e)
3. Circuit Découverte
« Milieu xérophile, baobabs,
grottes et avens »
Itinéraire de circuit : Tsiamaso
version courte
ECOTOURISTE NATURALISTE
Thèmes Elements écotouristiques Circuits
A. Lac
Tsimanampesotse :
faune, flore et culture
d’une zone humide
(zone humide classée
RAMSAR/
ornithologie)
Culture (k)
Lac/ornithologie (f)
4. Circuit Naturaliste « Découverte
d’une zone humide classée
RAMSAR »
Itinéraire de circuit : Emande
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
B. Végétation xérophile,
grottes, avens et
faune
(le milieu bas fourré
xérophile/ plateau
calcaire)
flore/botanique (h)
faune (i)
grottes et avens (j)
culture locale (k)
5. Circuit Naturaliste
« Faune et flore xérophile, grottes
et avens » (version courte)
Itinéraire de circuit : Tsiamaso
version courte
6. Circuit Naturaliste
« Faune et flore xérophile, grottes
et avens » (version longue/ circuit
botanique)
Itinéraire de circuit : Tsiamaso
version longue
12. Circuit Naturaliste Randonnée
« Faune et flore xérophile du haut
de la falaise, grotte(s)
Andriamaniloke (et Maike)»
Itinéraire de circuit : Andalamaike
version courte
C. Diversité des milieux
et des habitats du Parc
Diversité des milieux et
des habitats du Parc (g)
7. Circuit Naturaliste Randonnée
« Diversité des milieux et habitats
du Parc »
Itinéraire de circuit : à définir
ECOTOURISTE NATURALISTE SPECIALISE
Thèmes Eléments écotouristiques Circuits
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
D. Ornithologie Ornithologie (l) 8. Circuit Ornithologique
« Avifaune du Lac
Tsimanampesotse »
Itinéraire de circuit : Emande
9. Circuit Ornithologique
« Avifaune du Parc
Tsimanampesotse »
Itinéraire de circuit : à définir
Produits à concevoir avec un
ornithologue et/ou guide
ornithologue pour le Parc
E. Botanique Botanique (m) 10. Circuit Botanique
« Végétation xérophile »
Itinéraire de circuit : Andalamaike
version longue
11. Circuit Botanique « Diversité et
spécificités des types de végétation
du Parc »
Itinéraire de circuit : à définir
Produits à concevoir avec un
botaniste et/ou guide botaniste
pour le Parc
Source : enquête personnelle
Section2 : Concernant les autres axes de développement du TSP
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
2-1 : Services touristiques
Différents services touristiques susceptibles de répondre aux attentes des visiteurs devraient
être mis en place et portés à connaissance des visiteurs :
- Hébergement en bungalow au Parc
- Préparation de repas à la commande (plat local préparé par les villageois)
- Location/ prêt sous caution de jumelles
- Location de materiel de camping
- Location de VTT
- Location de charrette
2-2: Projets de tourisme communautaire
La zone périphérique du Parc possède également un potentiel de développement
écotouristique. Des projets de tourisme communautaire peuvent donc être créés en
collaboration avec les populations locales concernées. Leur motivation réelle et sincère est
nécessaire pour la réussite de tout projet.
Cas de Vohombe
Une visite de la forêt de Vohombe géré en COBA a fait état d’un très fort potentiel de
développement écotouristique sur le thème des Baobabs et de la végétation xérophyte
(haut et bas fourré xérophyte). Le potentiel du site est très fort, le président du Fokontany a
été très satisfait de notre visite et semble motivé par la mise en place d’un projet
écotouristique communautaire.
- Potentiel écotouristique identifié :
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
On trouve une concentration très importante des espèces Andasonia zà et Andasonia
robrustipa avec des formations en ‘allées’ et des spécimens exceptionnels en termes de
dimensions et de forme.
La flore xérophyte du plateau calcaire Mahafaly est bien représentée avec présence de
spécimens exceptionnels d’espèces caractéristiques (Alluaudia dumosa, A. Montagnacii,
Neobeguea mahafaliensis, Alluaudia Comosa, Maroserana, Albizia mahalao occupant une
place centrale). On trouve différents types de biotopes avec différents ensembles végétaux
et types de sol (dalles calcaires, sable roux), offrant une variété de paysages au visiteur. Le
potentiel écotouristique paysager et botanique est fort. On peut notamment observer très
facilement différentes formes d’adaptation à la sécheresse. Le site est également propice à
l’observation des tortues radiées (une dizaine observées). Enfin, l’ascension et le sommet de
la falaise offrent un panorama dégagé sur la plaine côtière et la mer.
- Accès au site:
L’accès au site se fait depuis la commune de Vohombe par une piste de sable étroite bordée
de cactus et épineux (dont des formations en clôtures pour les vala), jusqu’au pied de la
falaise du plateau calcaire Mahafaly, au lieu-dit Ambohinarate (distance : 4,06 km ; durée : 1
heure de charrette). La montée en haut de la falaise s’effectue en ligne droite sur des
amoncellements rocheux avec un angle de 45° environ. En haut de la falaise se trouve un
réseau de sentiers sur dalles calcaires puis sur sable roux plus à l’intérieur du plateau
traversant une végétation forestière épineuse haute et très dense. La visite du site nécessite
impérativement un guide local.
- Actions à réaliser pour la valorisation écotouristique du site :
1-Définition du projet écotouristique avec les communautés gestionnaires du site
- Itinéraires et aménagements
- Mode de gestion de l’activité
- Formation de guides locaux
2-Mise en place d’infrastructures et services touristique pour l’accueil, l’information,
la commercialisation, l’hébergement
- Mise en place d’un service de restauration (repas local pour les visiteurs)
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Promotion du site
3-Mise en adéquation du site avec l’activité touristique :
- Dégagement du chemin d’accès puis entretien pour permettre le passage de
véhicules, création de doubles sections pour le croisement de véhicules
- Aménagement de l’accès au haut de la falaise (actuellement très dangereux
et fatigant) : escalier et itinéraire en lacet, point de repos intermédiaire
- Réalisation des itinéraires touristiques avec aires de repos
- Nettoyage des végétaux morts couchés au sol dans la foret d’épineux
- Défrichement partiel des zones exploitées pour la mise en valeur des
baobabs
- Rationalisation de l’exploitation forestière communautaire
2-3 : Autre potentialité de développement écotouristique : Tourisme sportif
et d’aventure
Il peut être judicieux d’analyser les possibilités d’exploitation de la falaise du plateau calcaire
Mahafaly dans le cadre des activités sportives de pleine nature et du tourisme d’aventure :
escalade et spéléologie.
Tourisme d’aventure : Activité de plein air ou combinaison d’activités se déroulant dans un
milieu naturel particulier (endroit inusité, exotique, isolé, inhabituel ou sauvage) […]
L’activité implique nécessairement un niveau de risque, lequel peut varier selon
l’environnement (isolement, caractéristiques géographiques, etc.) ou selon la nature des
activités et des moyens de transport impliqués. (Aventure Ecotourisme Québec, AEQ)
Le tourisme d’aventure est aujourd’hui une forme de tourisme en pleine expansion,
touchant de nombreux segments de clientèle. Elle répond à divers besoins : activité
physique, sensations fortes, désir de repousser les limites, prendre des risques, relever des
défis, découverte, expérience personnelle ou expérience de groupe.
Cette forme de tourisme peut s’adresser à plusieurs segments de marché nécessitant un
support technique variable :
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Les professionnels autonomes et assumant leur pleine responsabilité
- Les écotouristes sportifs adventurers’ :
- Amateurs autonomes possédant de bonnes connaissances techniques et un
matériel personnel
- Les novices, nécessitant un support technique et du matériel loué
2-4 : Faisabilité dans le cadre du TSP:
L’analyse de la faisabilité et la conception des produits doivent être impérativement réalisés
par des professionnels reconnus. Ces activités sont potentiellement dangereuses et
nécessitent un encadrement professionnel, des installations et des équipements fiables et
de qualité, avec entretien et remplacement régulier des installations et équipements.
Dans le contexte actuel, le Parc peut envisager la délivrance d’autorisations spéciales à des
professionnels autonomes pour une pratique prolongée de leur discipline dans le Parc. Une
première approche du Parc avec le milieu professionnel de ces disciplines peut être utile
pour développer des contacts et réaliser des études de faisabilité.
Le Parc peut faire réaliser les installations et proposer les sites aménagés en utilisation
autonome à des groupes d’associations sportives agréés des disciplines concernées, sous
réserve d’un entretien et contrôle régulier des installations par des personnes compétentes.
Section 3 : Concernant la mise en place des informations,
signalisations et interprétation touristique
3-1 : Information touristique relative aux circuits
Tableau n°16 : Proposition de modèle de communication et d’information du visiteur pour la
présentation des différents circuits avec correspondance indicative suivant le type
d’écotouriste :
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Type d’écotouriste
Type d’information Classique Naturaliste Spécialisé
Intitulé du circuit
Type de circuit visite/
Circuit Découverte
Circuit Naturaliste Circuit Botanique/
Circuit Ornithologique/
Circuit Observation
Thème du circuit [thème] [thème] [thème]
Itinéraire de circuit
Nom de l’itinéraire Tsiamaso (version courte)/ Tsiamaso (version longue)/ Andaka/ Emande/
Andalamaike (version courte)/ Andalamaike (version longue)
Type(s) d’itinéraire(s) Pédestre/ VTT…
Longueur Nb de km Nb de km Nb de km
Durée (A/R) h, min (max 1h30) h, min (max 3h00) h, min
Difficulté
Niveau de difficulté global / /
(légende) [facile] [moyenne] [difficile]
Condition physique
requise (nature du sol et
dénivelé)
Tout marcheur Tout marcheur/
Bon marcheur/
Marcheur confirmé
Bon marcheur/
Marcheur confirmé
Conditions climatiques
2. Equipement
conseillé
Chaussures
fermées/ de
randonnée
Bouteille d’eau
Protection
solaire
Eventuellement
jumelles
Lotion anti-
moustique (en
soirée)
Chaussures de
randonnée
Quantité d’eau
conseillé/ personne
Protection solaire
Jumelles
Source: enquête personnelle
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Exemple (CIRCUIT 3):
Circuit Découverte « Milieu xérophile, baobabs, grottes et avens »
Itinéraire: TSIAMASO (court) / pédestre / 5 km -1h30
Difficulté : / Tout marcheur /
Equipement conseillé : Chaussures fermées, Bouteille d’eau, lotion anti-moustique (en soirée)
3-2 : Infrastructure d’information et de signalisation
Tableau n°17 : Proposition d’un modèle pour le système de signalisation et d’information du
Parc.
Type de panneau Emplacement Message/ éléments Type
de
flèche
Panneau
d’accueil/bienvenue
Piste d’accès au Parc
depuis le bureau
d’accueil (à environ 600
m du bureau d’accueil)
« Bienvenue au Parc
Tsimanampesotse »
Panneau de sortie/
remerciement
Piste de sortie du Parc
(à environ 100 m du
bureau d’accueil)
« Merci de votre visite
à bientôt »
Panneau directionnel
(routier)
Croisement au niveau
de l’accès au site de
camping Mitoho
PARKING
SITE DE CAMPING MITOHO
[pictogrammes : « camping » ;
« Aire de Repos » ; « toilettes » ;
« Point d’eau »]
CIRCUITS TSIAMASO
ANDALAMAIKE
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
POINT DE VUE
PARKING
CIRCUIT EMANDE
Accès au circuit Andaka,
changement de
direction (piste à droite)
CIRCUIT ANDAKA
Pistes de sortie :
A la sortie du site de
camping
Au croisement du Point
de vue
Aux intersections
jusqu’à la sortie
SORTIE DU PARC (préciser
localité de sortie)
Panneau de position
et directionnel
(routier)
Parking du Point de Vue PARKING
CIRCUIT EMANDE
Point de Vue
Source Emande
[pictogrammes : « Aire de
Repos » ; « Point d’eau »]
Panneau
d’information sites
et circuits (piéton)
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Circuit au départ des
parkings
Parking du site de
camping Mitoho (point
A)
CIRCUIT TSIAMASO
[itinéraire court] distance,
durée, niveau de difficulté
[itinéraire long] distance,
durée, niveau de difficulté
Grotte Mitoho,
distance, durée
Aven Vintane,
distance, durée
CIRCUIT ANDALAMAIKE
Sentier botanique
Point de départ des
circuits (visible depuis le
point A)
CIRCUIT TSIAMASO
CIRCUIT ANDALAMAIKE
Sentier botanique
Parking du Point de Vue CIRCUIT EMANDE
distance, durée, niveau de
difficulté
Croisement du Point de
Vue
Point de Vue
Itinéraire de circuit
Tsiamaso/ sentier
botanique
(possibilité de visite
autoguidée)
Point de coordonnées
X : 0127 044
Y : 0227873 (accès au
circuit Andalamaike)
Sentier botanique
Embranchements
X : 0126768
Y : 0227873
Grotte Mitoho
X : 0126830
Y : 0227904
Aven Vintane [pictogramme
« Aire de Repos »]
Sentier botanique
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Signalisation de
l’itinéraire
A chaque intersection
[version courte]
[version longue]
Indication d’itinéraire
retour vers le camping
[pictogramme « Camping»]
Plan des itinéraires
de circuit
Parking du site de
camping Mitoho
Plan des itinéraires de circuits du Parc
avec code couleur et principaux attraits
écotouristiques
Légende :
Circuit TSIAMASO
(version longue)
Circuit ANDALAMAIKE
Circuit EMANDE
Circuit ANDAKA
Sentier botanique
Grottes/ aven
Baobab Grand-mère
Point de Vue
Source [Emande, Andranaombe]
[pictogramme « Aire de Repos »] Aire de
Repos
Source : enquête personnelle
3-3 : Interprétation
PrincipesL’interprétation est un élément clé de l’écotourisme. Elle doit être présente tout au long de
la visite dans le Parc, et utiliser différents types de vecteurs :
- Panneaux d’interprétation à l’intérieur du Parc, le long ou au début des itinéraires de
circuits ; aux points de développement touristiques (parkings, sites de camping)
- Interpretation orale des guides
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Centre d’Information et d’Interprétation à l’entrée du Parc.
L’interprétation, quelque soit le vecteur, doit s’adapter et répondre aux attentes des
différents types d’écotouristes. Les informations transmises doivent être exactes, claires,
précises et pertinentes.
Concernant les panneaux d’interprétation le long ou au début d’un itinéraire de circuit, le
niveau d’interprétation de ces panneaux sera cohérent avec le(s) type(s) d’écotouriste(s) à
qui est destiné le circuit et avec le thème du circuit.
Les supports écrits devront respecter la Charte Graphique de MNP
Les guides devraient utiliser un guide d’interprétation détaillant le processus et les éléments
d’interprétation pour chaque circuit.
Panneaux d’interprétation en milieu naturel
• Objectifs des panneaux d’interprétation en milieu naturel
Le nombre de panneaux en milieu naturel doit être limité pour éviter une pollution visuelle
trop importante : ils doivent donc apporter une information interprétative pertinente et
complémentaire à celles du Centre d’Information et d’Interprétation et du guide
- Planches d’identification des différentes espèces faunistiques et floristiques6 : étant
donné la distance de l’entrée du Parc où se trouvera le Centre d’Information et
d’Interprétation de la zone écotouristique, il est évident que les visiteurs ayant
consulté le Centre d’Information et d’Interprétation ne puissent se souvenir du nom
et de l’apparence des différentes espèces faunistiques et floristiques qu’ils vont
rencontrer sur le terrain. L’objectif des panneaux d’interprétation en milieu naturel
sera donc principalement de mettre à disposition des visiteurs des planches
d’identification des différentes espèces faunistiques et floristiques ainsi que de
certains phénomènes observables sur terrain dans les zones mêmes où les espèces
ou ces phénomènes sont observables
- Interprétation thématique pour certains circuits naturalistes et spécialisés.
6 Illustration de l’espèce ; nom scientifique, français, anglais, malgache
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Tableau n°18 : Proposition d’un modèle pour le système d’interprétation du Parc
Emplacement Ecotouriste
destinataire du
message
Thèmes et contenus
Points de développement touristique
Parking du site de camping Mitoho Classique
Naturaliste
« Milieu xérophile »
Planches d’identification
thématiques : flore xérophile ;
faune caractéristique diurne et
nocturne, quelques
caractéristiques
Parking du Point de Vue Classique
Naturaliste
« Le Lac Tsimanampesotse et sa
richesse ornithologique »
Planche d’identification : avifaune
aquatique, quelques
caractéristiques
Le long des circuits
Itinéraires et circuits
EMANDE
CIRCUIT 2
Circuit Découverte « Balade
découverte aux sources du lac
Tsimanampesotse »
CIRCUIT 4
Circuit Naturaliste « Découverte d’une
zone humide classée RAMSAR »
Classique
Naturaliste
« Milieu ouvert du Lac
Tsimanampesotse »
« Milieu fermé du Lac
Tsimanampesotse »
Caractéristiques de ces milieux
(comparatives)
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
TSIAMASO version courte
CIRCUIT 3
Circuit Découverte
« Milieu xérophile, baobabs, grottes
et avens »
CIRCUIT 5
Circuit Naturaliste
« Faune et flore xérophile, grottes et
avens » (version courte)
Classique
Naturaliste
« Formes d’adaptation à la
sécheresse »
Illustrations de différentes formes
d’adaptation à la sécheresse avec
nom de l’espèce représenté et
type d’adaptation
TSIAMASO version longue
CIRCUIT 6
Circuit Naturaliste
« Faune et flore xérophile, grottes et
avens » (version longue/ circuit
botanique)
Naturaliste Circuit botanique :
Panneaux étiquette au pied des
végétaux avec nom scientifique
ANDALAMAIKE
CIRCUIT 10
Circuit Botanique
« Végétation xérophile »
CIRCUIT 12
Circuit Naturaliste Randonnée
« Faune et flore xérophile du haut de
la falaise, grotte(s) Andriamaniloke
(et Maike)»
Spécialisé
Naturaliste
Panneaux étiquette au pied des
végétaux non représentés dans le
circuit 6 avec nom scientifique
CIRCUIT 7
Circuit Naturaliste Randonnée
« Diversité des milieux et habitats du
Parc »
Naturaliste Thème du circuit
1 panneau par milieu présentant
ses différentes caractéristiques
(même modèle pour tous les
panneaux du circuit)
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
CIRCUIT 9
Circuit Ornithologique
« Avifaune du Parc
Tsimanampesotse »
Spécialisé Thème du circuit
1 panneau avec planche
d’identification des espèces par
habitat
CIRCUIT 11
Circuit Botanique « Diversité et
spécificités des types de végétation du
Parc »
Spécialisé Thème du circuit
1 panneau par type de milieu
floristique
Source : enquête personnelle
Section4 : Concernant le développement de partenariaux locaux
4-1 : Principe du partenariat local et objectifs
Le principe de partenariat entre le Parc et les opérateurs touristiques tiers (privés : hôtels,
prestataires de loisirs, de transport ; ou sites : Aires protégées, réserves privés, projets de
tourisme communautaires) est la réciprocité des avantages pour le Parc et son partenaire. Le
développement touristique du Parc est intégré au développement touristique local et
régional. Dans cette optique, les opérateurs touristiques tiers sont des éléments clé pour le
développement touristique du Parc et le Parc est susceptible de devenir un pôle d’attraction
touristique important moteur de développement touristique local et régional. Le partenariat
est basé sur la complémentarité des produits et services touristiques des différents
opérateurs locaux ou régionaux.
Le partenariat est un outil :
- De promotion et de diffusion de l’information
- Créateur de synergies et de dynamisme pour le tourisme régional
- De veille (audit et de collecte de données) pour l’amélioration de la qualité de l’offre
touristique du parc et la prise de décisions stratégiques concernant le
développement écotouristique du Parc.
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Le partenariat doit être équilibré pour apporter un avantage aux deux parties. En
contrepartie de la diffusion d’information et de supports promotionnels du Parc, de
l’inclusion du Parc dans les produits touristiques des opérateurs privés, ou de la négociation
des tarifs des prestataires de transport touristique pour les visiteurs du parc, le Parc :
- Doit diffuser une information touristique promotionnelle de ses partenaires dans les
bureaux d’accueil du Parc (et éventuellement sur les supports de promotion du Parc,
brochures, affiches).
- Il peut également :
• Offrir des articles promotionnels de la boutique du Parc.
• Accorder des avantages financiers aux clients de ses partenaires sur le prix du
Parc.
La réussite et la pérennité du partenariat dépend de la capacité à maintenir une relation
équitable et équilibrée basée sur l’écoute et la compréhension des besoins du partenaire. Le
Parc ne doit pas être perçu comme un concurrent.
4-2:Actions de gestion de partenariat
Tableau n°19: action de gestion de partenariat
Objectifs Actions de gestion de Partenariat
1. Contribuer au
renforcement du lien avec
le partenaire (maintien
d’une relation de qualité)
2. Collecter des données
d’aide à la décision
stratégique pour le
développement
écotouristique du Parc
Consultation régulière des opérateurs
touristiques partenaires par le biais de
questionnaires de satisfaction et de suivi
Enregistrement de données dans la Base De
Données (fichier partenaires)
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
3. Assurer la mise à
disposition permanente de
supports d’information
promotionnelle du Parc
chez les opérateurs
touristiques partenaires
Prévision d’une quantité suffisante de supports
de promotion pour l’année ou le semestre.
Cette quantité est à évaluer lors de la première
année et suivant la fréquentation de l’hôtel ou
nombre de clients de l’opérateur touristiques et
des statistiques obtenues, pour la haute et la
basse saison.
Distribution régulière de supports auprès des
opérateurs touristiques, partenaires afin
d’éviter la rupture de stock. Fréquence à
évaluer la première année pour la haute et
basse saison
Contrôle de la validité des supports de
promotion mis à disposition ou affichés chez les
opérateurs touristiques partenaires
(information actualisée et conforme). Effectuer
les remplacements le cas échéant
4. Gérer les actions de partenariat
Diffusion de l’information
touristique promotionnelle du
partenaire (contrepartie)
Transmission du/des support(s) d’information
promotionnel remis par les opérateurs touristiques
partenaires à chaque bureau d’accueil du Parc pour
affiche et/ou mise à disposition du public
Si l’opérateur prend en charge
le transfert des visiteurs
jusqu’au Parc et dans le Parc :
remise d’une carte
professionnelle (gratuité de
l’entrée au Parc pour les
opérateurs touristiques)
Soumission d’un formulaire de Demande à
l’opérateur ; décision du responsable des
partenariats ; prise en charge de la réalisation par
le responsable des partenariats à Tuléar ; remise de
la carte à l’opérateur touristique
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Si l’opérateur sollicite la prise
en charge du transfert de leurs
clients au Parc par le Parc :
mise à disposition du service
de transfert pour la clientèle de
l’opérateur
Gestion de service de transfert :
Prise de réservation lors de l’achat du billet
d’entrée pour le Parc pour le/les jours
suivant(s) ou à la Demande par téléphone des
hôtels
Gestion du nombre d’allers-retours du véhicule
et des heures de départ en fonction de la
Demande
Décompte du nombre de transferts effectués et
nombre de visiteurs transportés par jour ;
réalisation de statistiques (Base De Données) et
d’un rapport d’activité pour Bilan et prévisions
financières et d’activité
Remise d’un pack
d’information complet sur le
Parc et l’Offre touristique du
Parc accompagné d’éléments
promotionnels du Parc
Remise du document sous format électronique
au partenaire par envoi email rapide ou remise
en mains propres lors de la visite de contact
(sur clé USB ou CD). Remise également d’un
format papier si souhaité par la partenaire
Contact ultérieur afin de vérifier si l’information
et les éléments promotionnels transmis
répondent aux besoins de l’opérateur
Lien Internet vers le site de
MNP (page du Parc
Tsimanampesotse) sur le site
de l’opérateur touristique
Remise de l’adresse du lien à insérer au
partenaire
Contrôle de la fonctionnalité du lien ; support
technique si besoin
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Négociation des tarifs pour
le transfert des visiteurs
depuis Tuléar jusqu’à
Anakao/Soalara
Offre de produits
promotionnels de la
boutique du parc
Autres actions de
compensation
Démarches assurées par le responsable compétent
Source : enquête personnelle
Chapitre IX: Planification des actions-Estimation des couts
Section 1 : Planification des actions
Elle consiste à établir un calendrier d’exécution pour chaque activité et d’estimer les couts
correspondants.
Tableau n°20 :Le planning des taches du TSP peut se résumer come suit:
N° Actions Responsables Observations
1. 1.Produits/Services :
-Accessibilité/
désenclavement
-Développement de la
capacité d’acceuil
touristique et gestion
des impacts
environnementaux,
socio-économique et
culturels
-Gestion de la
capacité de charge
- Le DP et le CV
d’Ecotourisme
-Le CV
d’écotourisme et le
CV de la
Conservation et de
développement
-Le CV de la
conservation et de
d éveloppement
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
-Circulation et
récréation
-Le CV
d’écotourisme et CV
de Développement
2. 2. Prix
Garder le prix d’entré
mais quitte è
augmenter le prix de
visite pour chaque
circuit
-Le CV
d’écotourisme
Exemple :
-augmenter à
8000Ar le visite des
circuits courts, et,
-12000Ar pour les
circuits longs
3. 3. Distrubition
Renforcer la rélation
existante avec les
TO/AV
-Le CV
d’écotourisme
4. 4. Communication/
promotion
-des affiches,
dépliants, feuillets
-publicité formative
-participation à la
foire
-sponsoring
-ouverture des
bureaux d’acceuil et
d’information
publique dans les
principaux poles
touristiques locaux
-diffusion du carnet
promotionnelle
-Le DP
-Le CV
d’écotourisme
Source : propre investigation
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Section 2 : Estimation des couts
Les couts des actions citées ci-dessus sont déjà inclus dans la prévision des couts pour
l’année 2010 dans l’établissement du Système d’Information et de Gestion (SIGE)-TSP.
Le tableau n°21 ci-dessous récapitule tous les couts nécessaires à la réalisation des actions
proposées ci-dessus :
Elaboration des plans de développement
de l'écotourisme (1) plan de Guide
135 000 Ar
Mettre en place le système d'évacuation
d'urgence
1 080 000 Ar
Organiser les sessions de formation 5 400 000 Ar
Rehabilitation des pistes d'accès 285 120 000 Ar
Ouvrir des circuits 30 km 12 150 000 Ar
Lot d'équipement pour le CI 20 250 000 Ar
Aménager des sites de camping 31 590 000 Ar
- Mettre en place d'autres infrastructures
écotouristiques
8 100 000 Ar
- Entretenir les pistes d'accès 1 215 000 Ar
- Entretenir les aires de camping 67 500 Ar
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
- Entretenir postes d'accueil 2 565 000 Ar
- Evaluer le développement de
l'écotourisme au niveau des AP
5 940 000 Ar
- Produire des supports de promotion 41 580 000 Ar
- Mise en oeuvre d'un programme
d'interprétation pour le CI
2 700 000 Ar
Total 417 892 500 Ar
Source : DRIU-CV Ecotourisme
Conclusion partielle
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Pour maintenir une économie en progrès, la modernisation et la réhabilitation du parc est
primordiale. Etant donné que le taux de croissance élève des visiteurs dans les prochaines
années, une restructuration du parc est nécessaire. Les différents parcs, comme TSP,
contribuent un développement total à l’économie locale, régionale et nationale.
Les mesures d’amélioration, l’aménagement des pistes, des circuits, des points de repos, du
bureau d’accueil et la construction du CI offriront à TSP l’opportunité même de nouvelle
perspective d’un projet futur.
CONCLUSION GENERALE
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
Sanctuaire de la nature par ses richesses biodoversitaires, Tuléar possède d’immenses
atouts. Le milieu naturel est très particulier et très beau. Elle pouvait être une région
satellite en matière de tourisme. Mais la surexploitation des ressources naturelles et la
dégradation du milieu naturel tant marin que terrestre, constituent un véritable frein au
développement non seulement du tourisme mais aussi de l’ensemble de l’économie.
Au terme cette étude intitulée « Promotion d’une zone touristique enclavé: cas du Parc
National Tsimanampesotse » nous avons voulu tenter d’analyser la situation actuelle du
tourisme dans le Parc National Tsimanampesotse. Les principaux intérêts de ce parc résident
surtout dans l’observation des oiseaux endémiques qu’on rencontre souvent au bord du lac
salé, avec ses oiseaux aquatiques (flamants roses, canards sauvages), sans oublier les
poissons cryptiques dans des grottes qui se laissent capturer si facilement constituent une
attraction pour les touristes nationaux et étrangers.. Mais l’insuffisance des infrastructures
routières, des moyens de transport et de communication reliant la ville de Tuléar avec le
PNTSP, le manque des infrastructures de base (l’eau, l’électricité) constituant un véritable
handicap de la promotion du tourisme du parc donc le décollage économique.
La réalisation du projet de la construction de centre d’interprétation à Efoetse, la mise en
place du bac reliant Soalara-St Augustin afin de pouvoir organiser un système de
transport/communication, le renforcement de la consolidation des relations avec les TO et
AV car c’est eux qui sont en contacte directe avec les touristes étrangères en les donnant
plus des informations à propos du parc, sont les solutions retenus pour atteindre le but et
l’objectif du PNT.
La stratégie Marketing proposé pour la promotion du PNT est orienté sur la communication
de différenciation c'est-à-dire chaque cible a sa propre motivation car on garde toujours les
autres cibles comme les étudiants, chercheurs, naturalistes en visant en même temps les
ornithologues spécialistes, découvertes et sensibles avec une stratégie de communication à
dominante push.
En définitive, l’implication totale des communautés et groupes d’intérêts locales tels que les
ONGs, Sociétés civiles qui vivent en leur sein ou alentour, à agir comme acteurs principaux
Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse
prenant part à la conservation et à la gestion durable de ce parc dans le système d’aire
protégée sont la seule gage de la pérennisation de la conservation de l’environnement.
Comme le cas de l’Association Inter Communale du Plateau Mahafaly (AICPM) qui est axé
principalement sur la sensibilisation des communautés de la zone périphérique pour
l’extension du PNTSP, l’appui aux patrouille et surveillance du parc, luttes contre les feux de
brousse, le braconnage et les coupes illicites des ressources forestières ainsi que la mise en
application du Dina et qui joue aussi un rôle important dans l’encadrement des
Communautés de Base (COBA) actuellement responsable de transfert de gestion dans la
zone périphérique. Où, l’AICPM devrait être proactive à agir en tant que partie prenante au
sein du Comité d’Orientation et de Soutien à l’Aire Protégée (COSAP) pour Madagascar
National Parks.