© V-Publications 148, rue de l’Université, 75007 Paris

ISBN : 978-2-8141-0606-2Dépôt légal : octobre 2020.

Imprimé en U.E.

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SOMMAIRE

Introduction 4

Rencontre avec Sarah Estejé 10

Les projets 18

Fleurs et abeille .................................................. 18

Champignons ...................................................... 24

Myrtilles ............................................................... 32

Tulipes ...................................................................38

Iris bleu ................................................................. 44

Méduses ...............................................................50

Poisson ................................................................ 56

Cacatoès ..............................................................62

Lucane ..................................................................68

Amsterdam .......................................................... 72

Billet ...................................................................... 76

Bonbon .................................................................80

Canette ................................................................84

Faire-part .............................................................90

Requin ................................................................... 94

Diamant ...............................................................98

Chat ..................................................................... 102

Piments .............................................................. 108

Portrait ................................................................ 112

Plantes ................................................................. 118

Gabarits 124

Remerciements 143

S’il est à l’origine conçu pour écrire, la souplesse et la facilité d’usage du stylo à bille lui ont permis également d’être utilisé pour le dessin. Il a notamment séduit, dans l’après-guerre, de grands artistes comme Alberto Giacometti, Fernand Léger ou René Magritte.

Dès les années 1950, sa présence dans tous les foyers en fait très vite un objet du quotidien, accessible à tous les artistes du monde, quel que soit leur milieu d’origine :

un stylo à bille coûte bien moins cher que des toiles, un chevalet et de la peinture !

Bien maîtrisé, le stylo à bille permet d’être plus précis et plus contrasté que le crayon. Son rendu particulier est d’emblée reconnu par le public, par son trait caractéristique et sa gamme de couleurs - notamment ce bleu si reconnaissable. Cependant, et cela peut effrayer les artistes débutants, le stylo ne s’efface pas et ne permet pas l’erreur… Mais n’est-ce pas aussi ce qui rend l’œuvre intéressante, puisque créer au stylo à bille implique une forme de performance ? Une fois maîtrisée, la technique de création

au stylo à bille donne confiance en soi, ouvre les yeux sur ses propres capacités. Par ailleurs, le fait de pouvoir faire des nuances de densité et plus généralement

de l’utiliser à contre-emploi le rend fascinant.

Les stylos à bille varient d’un modèle à un autre, même au sein d’une même marque comme BIC®. L’encre ou encore l’épaisseur de pointe

varient selon les stylos, mais surtout, la sensibilité de chaque artiste (confirmé ou en herbe !) se ressent dans chaque création. Il y a donc autant

d’utilisations artistiques des stylos qu’il y a d’artistes qui s’en servent !

Avant de s’y frotter, il est important d’apprendre les principales techniques qui permettront à chacun d’utiliser le stylo à bille comme il l’entend.

INTRODUCTION

Le matériel

Stylo

Il existe de très nombreuses marques de sty-los. J’utilise principalement ceux de la marque BIC®, notamment le classique modèle BIC® Cristal®. Selon les envies, selon les détails de mon image, il m’arrive de varier avec le BIC® 4 Couleurs® ou le classique BIC® Cristal® fin, qui possède l’une des mines les plus fines du marché. En plus d’être l’outil le moins coûteux, c’est aussi un stylo que l’on trouve réellement partout.

Lorsqu’il est utilisé longtemps pour dessiner, le stylo a tendance de temps à autre à laisser des petits paquets d’encre, je vous conseille donc fortement de l’essuyer régulièrement et de stocker votre outil à l’horizontale, avec pointe rétractée ou capuchonné. Vous évite-rez alors les mauvaises surprises.

Papier

Concernant le papier, j’utilise principale-ment du papier technique tel que le lavis en 200 grammes. C’est un papier très blanc et à grain extrêmement fin. Il est donc très lisse et permet d’obtenir des détails bluffants. L’in-convénient est évidemment qu’il ne pardonne pas. Pour les grandes zones par exemple, il faudra apprivoiser ce papier et surtout le sty-lo, pour appréhender les difficultés en termes de régularité du trait.

Pour certains sujets, notamment lorsque je dois remplir de grandes surfaces très denses, ainsi que lorsque je souhaite avoir un rendu plus brut, moins détaillé, ou que le sujet s’y prête, j’utilise du papier à grain, autrement dit l’extrême inverse du papier lavis. Pour cela, j’utilise du papier aquarelle, à gros grain. L’avantage de ce papier peut cependant aus-si être un inconvénient : il absorbe l’encre et vous permettra de remplir de grandes zones en offrant une régularité sans trop d’efforts, mais il vous faudra appuyer bien plus pour finir les zones sombres.

Le papier à grain vous permettra également d’avoir un rendu plus flou sur certaines zones, ce qui n’est pas négligeable, et donc de réa-liser des dessins réalistes avec moins de dé-tails. Il vous autorisera par ailleurs à laisser des zones blanches.

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4Lors du deuxième passage, effec-tuez un balayage incessant depuis le bord du pétale jusqu’au centre afin d’obtenir la densité souhaitée. Essayez de garder ces parties in-termédiaires très claires, presque inexistantes.

5Cette fleur est très contrastée par ses motifs, elle permet de laisser des espaces sans aucune trace d’encre, à condition d’avoir un trait suffisamment léger.

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4Pour les immeubles, conten-tez-vous d’hachurer avec des traits plus ou moins épais, en variant d’un immeuble à l’autre pour créer une illusion de variations de cou-leur. Servez-vous du point central au bout du canal comme point de fuite, et n’hésitez pas à faire partir vos traits de ce point pour tracer les fenêtres.

5Réitérez l’étape 4 pour la partie droite, cependant vous pouvez vous permettre d’être plus vague pour les immeubles car ils seront en partie cachés par les arbres. Commencez toujours par l’arrière-plan (les immeubles) même si celui-ci n’est pas très net, et finissez par les arbres.

6Terminez par une trame légère pour le ciel pour équilibrer et « fermer » le cadre.

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