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Des nouvelles d’ITER N °1 - janvier-février 2007 Enquête publique «itinéraire Iter» Fin janvier, la commission d’enquête qui a remis son rapport au préfet de région concernant l’enquête d’utilité publique «itinéraire Iter» a émis un avis favorable. Elle a recensé près de 350 observations et a constaté que près d’un quart d’entre elles ne concernaient pas directement le projet d’itinéraire. Tout au long de l’enquête, elle a été attentive aux réponses apportées aux demandes du public comme, par exemple, les mesures prévues pour limiter les poussières à certains endroits durant les travaux, l’obtention de plans détaillés permettant d’apprécier l’emprise prévue sur certains terrains ou encore les mesures qui pourraient être prises à proximité de certaines habitations. Cette étape est suivie de l’enquête publique «parcellaire» en mars (cf page 4). Le tracé définitif sera fixé par un arrêté préfectoral de déclaration d’utilité publique en avril prochain. TERRITOIRE Placés sous la conduite de l’Agence Iter France (AIF), en tant que maître d’ouvrage, les premiers travaux dureront envi- ron huit mois. Pour commencer, il a fallu mettre en place les mesu- res définies préalablement avec la Direction régionale de l’envi- ronnement, la direction départe- mentale de l’agriculture et de la forêt, l’Office national des forêts (ONF) et le groupe Chiroptères de Provence pour préserver cer- taines espèces animales ou végé- tales protégées et/ou rares. Sont concernés des insectes comme le grand capricorne et le criquet oc- citan, des papillons (la Proserpi- ne et l’échiquier d’Occitanie), des oiseaux (alouette lulu, fauvette pitchou, engoulevent d’Europe), deux espèces d’orchidées (Ophrys provincialis et drumana) et les chauves-souris. Sur le terrain, différentes actions ont été mises en place avant toute opération de débroussaillement, de défrichement puis de dessoucha- ge : marquage des arbres à conser- ver, installation d’une clôture autour des zones identifiées avec les spécialistes de l’environnement, coupe des vieux chênes qui seront déplacés sur le site car ils servent d’abri et de lieu de repro- duction au grand capricorne, abattage des arbres en dehors des périodes de nidifica- tion, installation de nichoirs… «La prise en compte de ces mesures n’est pas sans conséquence pour les entreprises régionales Macagno, Dolza et SMAG-Jaubert en charge de ce chantier de défrichement sous maîtrise d’œuvre ONF qui devront travailler en s’adaptant au fur et à mesure de l’avancée des travaux» commente Jean-Michel Bottereau responsable technique/projets pour l’AIF. Cet objectif de préser- vation de l’environnement a éga- lement conduit à déplacer la futu- re implantation d’une zone «en- treprises» dans le cadre du chan- tier ou de certains équipements, comme la station de traitement des eaux sanitaires et des bassins de contrôle. Les premiers travaux de débroussaillement et d’abat- tage d’arbres doivent être ter- minés d’ici à la fin mars 2007 avant le début de la période de nidification. Les opérations con- cernant la zone où sera construite à terme l’installation de recherche devront être achevées en juin 2007. Les travaux concernant la zone d’entreposage des déblais de ter- rassement devront être terminés en juillet 2007. Cette zone, pour laquelle une étude paysa- gère spécifique a été réalisée par l’ONF, pourra être totalement replan- tée à la fin des tra- vaux de construc- tion d’Iter. Près de dix ans se seront alors écoulés, un nouvel acte de l’histoire d’Iter débutera... Aménagement du site ITER Placés sous la conduite de l’Agence Iter France, en tant que maître d’ouvrage, les premiers travaux dureront huit mois… Le démarrage des travaux pour la viabilisation du site Iter, destiné à accueillir un projet de recherche international unique au monde, a commencé fin janvier. Premier acte Défrichement au plus juste L ’acquisition du site d’en- viron 180 hectares (181,9 ha précisément) par le CEA pour l’implantation d’Iter à proximité du CEA/Cadarache est com- pensée par l’échange d’une forêt de 312 hectares en Bourgogne avec le minis- tère de l’Agriculture. Le dé- frichement concernera une zone d’environ 90 hectares au maximum (75 ha dans un premier temps et 15 ha dans un deuxième temps). Les bois seront traités en fonction des fi- lières de valorisation pré- conisées par l’ONF (pro- duction de bois de menui- serie ou de chauffage par exemple). Le saviez-vous ? En Provence, la forêt mé- diterranéenne croît natu- rellement de 1 % par an. Les spécialistes affirment que la préservation et le développement de zones de pelouses représentent de réels enjeux écologi- ques pour certaines espè- ces animales et végétales. S’agissant du site Iter, il a donc fallu trouver un équi- libre entre des objectifs de préservation de zones éco- logiquement riches en ter- mes de biodiversité et ceux des paysagistes qui visent, quant à eux, à préserver les zones arborées. Plan de travail des 6 prochains mois Outre les opérations de dé- frichement, les autres tra- vaux prévus sur les six prochains mois concer- nent l’aménagement d’un carrefour d’accès au chan- tier depuis la RD 952 et les travaux d’archéologie pré- ventive. La coordination de la sécurité et de la pro- tection de la santé de ce «chantier clos et indépen- dant» sera assurée par l’Apave. Par ailleurs, une étude paysagère concer- nant les aménagements des abords de la route dé- partementale 952 qui relie St Paul-lez-Durance à Vi- non-sur-Verdon a été con- fiée à l’ONF. Le Grand Capricorne Marquage des arbres à conserver L’orchidée Ophrys provincialis

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Page 1: INTERFACES 1-4 pages · 2012-04-11 · des abords de la route dé-partementale 952 qui relie St Paul ... violet solaire qui ionise les gaz émis par la comète et forme alors un plasma

Des nouvelles d’ITERN°1 - janvier-février 2007

Enquêtepublique«itinéraireIter»Fin janvier, lacommission d’enquêtequi a remis son rapportau préfet de régionconcernant l’enquêted’utilité publique«itinéraire Iter» a émisun avis favorable.Elle a recensé prèsde 350 observations eta constaté que prèsd’un quart d’entre ellesne concernaient pasdirectement le projetd’itinéraire. Toutau long de l’enquête,elle a été attentiveaux réponses apportéesaux demandesdu public comme, parexemple, les mesuresprévues pour limiterles poussières à certainsendroits durantles travaux, l’obtentionde plans détailléspermettant d’apprécierl’emprise prévuesur certains terrains ouencore les mesures quipourraient être prisesà proximité de certaineshabitations. Cette étapeest suivie de l’enquêtepublique «parcellaire»en mars (cf page 4).Le tracé définitifsera fixé par un arrêtépréfectoral dedéclaration d’utilitépublique en avrilprochain.

TERRITOIRE

Placés sous la conduite del’Agence Iter France (AIF), entant que maître d’ouvrage, lespremiers travaux dureront envi-ron huit mois. Pour commencer,il a fallu mettre en place les mesu-res définies préalablement avecla Direction régionale de l’envi-ronnement, la direction départe-mentale de l’agriculture et de laforêt, l’Office national des forêts(ONF) et le groupe Chiroptèresde Provence pour préserver cer-taines espèces animales ou végé-tales protégées et/ou rares. Sont

concernés des insectes comme legrand capricorne et le criquet oc-citan, des papillons (la Proserpi-ne et l’échiquier d’Occitanie), desoiseaux (alouette lulu, fauvettepitchou, engoulevent d’Europe),deux espèces d’orchidées (Ophrysprovincialis et drumana) et leschauves-souris.Sur le terrain, différentes actionsont été mises en place avant touteopération de débroussaillement,de défrichementpuis de dessoucha-ge : marquage desarbres à conser-ver, installationd’une clôture autourdes zones identifiéesavec les spécialistesde l’environnement,coupe des vieuxchênes qui serontdéplacés sur le sitecar ils servent d’abriet de lieu de repro-duction au grandcapricorne, abattage des arbres endehors des périodes de nidifica-tion, installation de nichoirs…«La prise en compte de ces mesuresn’est pas sans conséquence pour lesentreprises régionales Macagno,Dolza et SMAG-Jaubert en chargede ce chantier de défrichement sousmaîtrise d’œuvre ONF qui devronttravailler en s’adaptant au fur et àmesure de l’avancée des travaux»commente Jean-Michel Bottereauresponsable technique/projetspour l’AIF. Cet objectif de préser-vation de l’environnement a éga-lement conduit à déplacer la futu-re implantation d’une zone «en-treprises» dans le cadre du chan-tier ou de certains équipements,

comme la station de traitementdes eaux sanitaires et des bassinsde contrôle. Les premiers travauxde débroussaillement et d’abat-tage d’arbres doivent être ter-minés d’ici à la fin mars 2007avant le début de la période denidification. Les opérations con-cernant la zone où sera construiteà terme l’installation de recherchedevront être achevées en juin2007. Les travaux concernant la

zone d’entreposagedes déblais de ter-rassement devrontêtre terminés enjuillet 2007. Cettezone, pour laquelleune étude paysa-gère spécifique aété réalisée parl’ONF, pourra êtretotalement replan-tée à la fin des tra-vaux de construc-tion d’Iter. Près dedix ans se seront

alors écoulés, un nouvel acte del’histoire d’Iter débutera...

Aménagement du site ITER

Placés sousla conduitede l’Agence IterFrance, en tantque maîtred’ouvrage,les premierstravauxdureront huitmois…

Le démarrage des travaux pour la viabilisation du site Iter, destiné à accueillir

un projet de recherche international unique au monde, a commencé fin janvier.

Premier acte

Défrichementau plus juste

L’acquisition du site d’en-viron 180 hectares (181,9ha précisément) par leCEA pour l’implantationd’Iter à proximité duCEA/Cadarache est com-pensée par l’échange d’uneforêt de 312 hectares enBourgogne avec le minis-

tère de l’Agriculture. Le dé-frichement concerneraune zone d’environ 90hectares au maximum (75ha dans un premier tempset 15 ha dans un deuxièmetemps). Les bois seronttraités en fonction des fi-lières de valorisation pré-conisées par l’ONF (pro-duction de bois de menui-serie ou de chauffage parexemple).

Le saviez-vous ?En Provence, la forêt mé-diterranéenne croît natu-rellement de 1 % par an.Les spécialistes affirmentque la préservation et ledéveloppement de zonesde pelouses représententde réels enjeux écologi-ques pour certaines espè-ces animales et végétales.S’agissant du site Iter, il adonc fallu trouver un équi-libre entre des objectifs depréservation de zones éco-logiquement riches en ter-mes de biodiversité et ceuxdes paysagistes qui visent,quant à eux, à préserver leszones arborées.

Plan de travaildes 6 prochains mois

Outre les opérations de dé-frichement, les autres tra-vaux prévus sur les sixprochains mois concer-nent l’aménagement d’uncarrefour d’accès au chan-tier depuis la RD 952 et lestravaux d’archéologie pré-ventive. La coordinationde la sécurité et de la pro-tection de la santé de ce«chantier clos et indépen-dant» sera assurée parl’Apave. Par ailleurs, uneétude paysagère concer-nant les aménagementsdes abords de la route dé-partementale 952 qui relieSt Paul-lez-Durance à Vi-non-sur-Verdon a été con-fiée à l’ONF.

Le Grand Capricorne

Marquage des arbres à conserver

L’orchidée Ophrys provincialis

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L’étymologie du terme plasma est is-sue d’une racine grecque signifiantformation ou forme. Le terme plas-ma est utilisé pour la première foisen 1927 par Irving Langmuir (prixNobel de chimie) qui étudiait les dis-positifs électroniques dont le fonc-tionnement mettait en jeu les gaz io-nisés.Le plasma est présent à l’état natu-rel dans l’univers. C’est ce qu’on ap-pelle le quatrième état de la matière,après le solide, le liquide et le gazeux.Les étoiles dont le soleil, les milieuxinterstellaires ou encore la cheveluredes comètes sont composés de plas-ma. Sur terre, on le trouve égalementsous la forme de flammes, d’arcs élec-triques, de la foudre, d’aurores boréa-les ou encore de l’ionosphère, unecouche de l’atmosphère située entre60 et 1 000 km d’altitude.Les perspectives offertes par le plas-ma intéressent fortement les indus-triels. En effet, de nombreuses appli-cations existent déjà au travers desmicroprocesseurs des ordinateurs,des néons à plasma amorcés par unedécharge électrique, des écrans detélévision plasma ou encore des tor-ches à plasma capables de découpertous types de matériaux.

Il intéresse également les scientifi-ques dans la perspective de la miseau point d’une nouvelle énergie,l’énergie de fusion. Pour y parvenirles chercheurs utilisent des installa-tions, comme Iter, appelées toka-maks*.Au sein d’un tokamak, un arc électri-que amorce un gaz qui est porté àtrès haute température. Les atomesdu gaz perdent leurs électrons sousl’effet de la chaleur. On obtient ainsiun gaz ionisé, mélange de particuleschargées électriquement, que l’on ap-pelle plasma. Les noyaux d’atomessont alors propulsés à grande vitesseles uns contre les autres pour fusion-ner. Des champs magnétiques per-mettent de maintenir le plasma éloi-gné des parois de l’installation.C’est ainsi que les scientifiques ontsu créer et maintenir à environ 80millions de degrés un volume deplasma de 25 m3 pendant plus de six

minutes dans Tore Supra, installationde recherche du CEA/Cadarache. LesJaponais ont, quant à eux, atteint destempératures de 200 millions de de-grés avec l’installation JT-60. A titrede comparaison, l’installation de re-cherche Iter atteindra des températu-res d’environ 150 millions de degrésau cœur du plasma dont le volumesera de 840 m3.

*Tokamak : Acronyme russe de Toroidalnaya Kamera cMagnitnymi Katushkami : machine avec des bobines ma-gnétiques en forme de tore, une sorte de chambre à airmagnétique.

L’étude de la physique des plasmas est l’un des nombreux volets du projet international

Iter. Mais de quoi parle-t-on lorsque l’on évoque le terme de plasma ?

Un plasma qu’est-ce que c’est ?

TOUT S’EXPLIQUE

Les plasmasnaturelsLe soleil est une boule de plasmadont la température peut varier de15 millions de degrés (°C) environau cœur et frôler les 6 000°C à sasurface. La chevelure des comètesest également composée de plasmavariant de -73 à -250°C en fonctionde la distance qui la sépare dusoleil. C’est le rayonnement ultra-violet solaire qui ionise les gazémis par la comète et forme alorsun plasma à basse température.Ces mêmes ultraviolets, en attei-gnant la couche atmosphérique del’ionosphère, produisent des auro-res boréales dont la températurevarie de -20 à 1 000°C en fonctionde l’agitation des ions qui les com-posent. Quant à la foudre, elleatteint les 30 000° C !Sources : www.esa.intwww.lesia.obspm.fr

Des étoiles à IterEn 1968, les scientifiques russessont les premiers à porter un plas-ma d’hydrogène à une température,de l’ordre de 10 millions de degrés,jamais atteinte jusqu’alors. Ce sontles inventeurs du tokamak*, dontle concept sans cesse amélioré de-puis, a permis d’obtenir plusieursrecords mondiaux comme, parexemple, avec le JET en Angleterre(production de réactions de puis-sance de fusion (16 MW), ToreSupra à Cadarache en France (con-trôle d’un plasma par confinementmagnétique durant des tempslongs (plus de 6 minutes), leJT-60 au Japon ou le TFTR auxEtats-Unis (records de températurede plusieurs centaines de millionsde degrés). Succédant à ces instal-lations de recherche, Iter constituela dernière étape scientifique avantle démarrage d’une phase pré-industrielle à l’horizon 2040-2050.

Les quatre étatsde la matière

Le solide est caractérisé parune absence de mobilité desatomes. Ils sont solidaires lesuns des autres.

Le liquide au contraireprésente des atomes faible-ment liés entre eux. Cetétat de matière est doncdéformable.

Le gaz peut être assimilé à unensemble de billes en mouve-ment continuel s’entrecho-quant les unes aux autres.Cette caractéristique permetau gaz de ne pas avoir deforme ni de volume. Le gazoccupe ainsi tout l’espace misà sa disposition. C’est un iso-lant électrique.

Le plasma est proche du gaz.Cependant, une différencemajeure les distingue : lesnoyaux des atomes qui lecomposent sont séparés deleurs électrons. Le plasma estune sorte de nuage denoyaux et d’électrons. Leplasma conduit l’électricité,contrairement au gaz.

Structure d’unatome et d’un ionUn atome est constitué d’unnoyau autour duquel gravi-tent des électrons (de chargenégative). Le noyau est cons-titué de protons (de chargepositive) et de neutrons (dé-pourvus de charge électri-que). Un atome contient au-tant d’électrons que de pro-tons. Il est donc électrique-ment neutre. Un ion est unatome qui a perdu ou gagnéun ou plusieurs électrons.

L’univers est composé à 99% de plasma

L'enjeu scientifique consiste à reproduiredes réactions de fusion proches de cellesqui se produisent au cœur du soleil

© Y

UV

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NOYAU :3 PROTONS + 3 NEUTRONS

ÉLECTRON

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A 5O ans, Pascal GARIN prend la direction d’un projet de recherche

et développement d’une installation dédiée aux études du comportement

sous irradiation des matériaux des futurs réacteurs de fusion.

Contact : CEA/Cadarachewww-cadarache.cea.fr

AGENDA

10 janvier

Lancement d’unconcours d’architectesL’Agence Iter France a lancé le processus du con-

cours d’architectes pour la conception des pre-

miers bâtiments d’Iter le 10 janvier 2007. Ce con-

cours concerne des bâtiments dont la superficie

globale représente environ 50 000 m2 (bâtiments

d’information et d’accueil du public, de contrôle

d’accès, le restaurant d’entreprise, le service mé-

dical, les bureaux…). Tous les candidats qui sou-

haitent concourir sont invités à remettre un dossier

de candidature avant le 20 février prochain. De

trois à six candidats seront sélectionnés le 20 mars

prochain par un jury de 27 personnes (représen-

tants de l’organisation internationale Iter, de

l’union Européenne, des collectivités territoriales

qui participent au financement du coût de la cons-

truction de l’installation de recherche, trois maires

des communes environnantes et 9 architectes).

www.iterentreprises.com

Iter

Contact : Mission IterJean-Pierre [email protected]

Mise en lignedes emplois ITERLa mission d’accompagnement Iter, placéeauprès du Préfet de région, prévoit fin février2007 un accès direct «ITER» sur les pagesrégionales PACA du site internet de l’ANPE(www.anpe.fr) ouvrant sur des pages d’in-formation «emploi-formation». Selon sesconcepteurs, l’objectif est de publier des offresd’emplois liés au projet Iter (directs, indirectset/ou induits) et de pouvoir recueillir lescandidatures. Par ailleurs, des informationssont accessibles dès à présent sur les emploisproposés par Iter à l’adresse www.iter.org.

Février 2007

Des collégiens à CadaracheLes 29 et 30 mars 2007, le CEA/Cadaracheouvrira ses portes à environ 200 élèves descollèges de la région. Ce sera l’occasion pourcertains d’entre eux de découvrir en particulierle monde de la fusion et de se prêter à desexercices de cryogénie ou d’entrer dansl’univers de la métrologie par exemple. Deuxjours de découvertes qui déboucheront peut-être sur de futures vocations scientifiques.

Mars 2007

Pascal Garin

L’installation IFMIF (InternationalFusion Materials Irradiation Facili-ty), dont les études de validation etd’ingénierie démarrent, est l’une destrois composantes majeures du pro-gramme de recherche fusion avec leprojet Iter et le prototype pré-industriel DEMO prévu à l’horizon2040-2050. Avec IFMIF qui renforcela cohérence globale du programmede recherche fusion, l’objectif est detester des matériaux dans des condi-tions proches de celles d’un réacteurde fusion. Le principe consiste à faireinteragir des particules (noyaux dedeutérium) portées à haute énergiegrâce à un accélérateur linéaire avecdu lithium liquide pour obtenir unflux de neutrons dont les caractéris-tiques (quantité, énergie) seront trèsproches des neutrons qui seront pro-duits dans un futur réacteur de fu-sion. Les scientifiques pourront alorsdisposer d’informations essentiellesconcernant l’impact des neutrons dehaute énergie sur les matériaux.«Grâce à ces données, les ingénieursseront en mesure de concevoir et déve-lopper des matériaux spécifiques pourles futurs réacteurs industriels de fu-sion» précise Pascal Garin.

Ce physicien de formation, diplôméde l’école Centrale Paris, ne manquepas d’atouts pour réussir son nou-veau défi placé à la frontière entretechnologie et physique. Durant unequinzaine d’années il a évolué chezThomson Tubes Electroniques (de-venu une filiale du groupe Thalès)où il s’est spécialisé dans les techno-

logies et systèmes utilisés dans le do-maine des chauffages des plasmas.Au-delà des aspects techniques,c’était aussi pour lui l’occasion dedévelopper de nombreux contacts etde créer une véritable collaborationeuropéenne entre l’industrie et dif-férents laboratoires étrangers (centrede recherches en physique des plas-mas à Lausanne, l’institut Fors-chungszentrum à Karlsruhe etl’Institut fur Plasmaforschung à Stut-tgart). Des acquis qu’il a fait fructifieren rejoignant l’association Euratom-CEA à Cadarache, en 1995, pour as-surer la direction du projet Ciel, unesorte de «bouclier thermique» donta été équipée l’installation Tore Supralui permettant de battre des recordsd’extraction de l’énergie du plasma.Homme de projets, il prendra la di-rection, cinq ans plus tard, des étudeseuropéennes de site en support auprojet de candidature pour l’accueildu projet Iter à Cadarache, avant dedevenir en janvier 2006 directeur-adjoint de l’Agence Iter France.

A présent, il se consacre à la mise enplace d’une équipe d’une trentaine depersonnes qui s’installera à Rokkas-ho, au nord de la principale île del’archipel nippon (Honshu). Cetteéquipe assurera le suivi des études devalidation et d’ingénierie détailléed’IFMIF prévues sur six ans et coor-donnera les différents laboratoireseuropéens (France, Allemagne, Italie,Espagne), suisse et japonais partici-pant au projet. De belles perspecti-ves !

L’état de plasma,le feude l’universLa découverte de l’état deplasma dans les années vingta progressivement fait évo-luer les laboratoires de phy-sique. L’auteur dévoile ainsi

tout un pan de la physiquemoderne comme l’inter-action de la lumière avec lechamp magnétique, la fou-dre, la naissance des étoiles,ou encore la magnétosphèreet la couronne solaire. Vousapprendrez ainsi que rien oupresque n’aurait existé del’univers sans la contributionde ces gigantesques boulesde plasma qu’étaient les pre-mières étoiles. Toutes lesparticules qui construisentla vie découlent du cœur desétoiles, nous comparant ain-si aux poussières de ces as-tres lumineux.Thierry LehnerEd. Vuibert

Iter, le chemindes étoiles ?Cet ouvrage répond à la plu-part des questions que nousnous posons sur le projet derecherche Iter. Commentfonctionnera t-il, commentpourrons-nous extraire de

l’énergie de la fusion de deuxatomes, qu’est-ce qu’un ato-me ? C’est aussi le récit de laformidable aventure de l’his-toire d’une collaboration in-ternationale regroupée au-tour d’un projet unique aumonde. Cinquante ans derecherches scientifiques etde rencontres humaines sontdévoilés dans cet ouvrageaussi clair qu’illustré.Robert Arnouxet Jean Jacquinot,Ed. Edisud

Livres

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à la tête d’IFMIF

Pascal Garin

L’ACTU

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LES NEWS

News

Enquêtes publiques«itinéraire Iter» :nouveaux épisodesAlors que l’enquête d’utilité publique relative à«l’aménagement de l’itinéraire Iter» s’est clôturée le20 décembre 2006, le processus d’information du pu-blic se poursuit avec l’ouverture de l’enquête publique«parcellaire». Prévue du 5 au 30 mars 2007, elle per-met au public d’être informé précisément sur les em-prises pouvant impacter des terrains concernés parles aménagements routiers envisagés sur «l’itinéraireIter» de Berre l’Etang à Cadarache. Le dossierd’enquête parcellaire sera consultable dans treize com-munes. Par ailleurs, quatre enquêtes publiques serontouvertes du 20 février au 23 mars, en application dela loi sur l’eau (code de l’Environnement), afin derendre publiques les mesures prévues pour gérer leséventuels impacts hydrauliques sur les quatre bassinsconcernés par l’itinéraire (l’Etang de Berre, la Durance,l’Arc et la Touloubre).

Procédure

Le Welcome Office mis en place parl’Agence Iter France vient de fêter sonpremier anniversaire. Au terme decette première année, EmmanuelleBellange responsable de cette missiond’accueil pour l’Agence Iter Franceestime pouvoir établir un bilan satis-faisant. «L’expérience acquise au fil despremiers mois a été largement mise àprofit pour offrir des prestations cibléeset adaptées à la diversité des besoinsexprimés» précise-t-elle.

L’accueil des techniciens, ingénieurset chercheurs en provenance deChine, de Corée, des Etats-Unis,d’Europe, d’Inde, du Japon et deRussie ne se limite pas aux questionsprofessionnelles. La mission du Wel-come Office consiste aussi à accom-pagner, avec le concours des servicesdu Préfet, les nouveaux arrivantsdans toutes leurs démarches admi-nistratives pour l’obtention d’une

carte de séjour, l’immatriculation deleur véhicule, l’échange de leur per-mis de conduire et les inscriptionsdes enfants dans les établissementsscolaires…

La convention établie avec la sociétéde services Muter Loger en contactavec les agences de location régiona-les permet de satisfaire des demandesde logement très variées. «L’offre delogements doit être la plus large possiblepour tenir compte des différentes situa-tions familiales. Les personnes céliba-taires, les couples ou les familles dontles enfants sont collégiens ou lycéensn’expriment pas les mêmes souhaits enmatière de logement et de cadre de vieque les familles ayant des enfants enbas âge» analyse-t-on au WelcomeOffice.

Quant aux formalités d’inscriptionscolaire, elles sont facilitées par untraitement personnalisé de chaquedossier par le Rectorat. «Dès la rentrée2006, le programme de l’école interna-tionale a été mis en œuvre par l’écoleprimaire du Colombier à Manosqueavec des cours assurés pour 50 % enfrançais et 50 % dans une langue étran-gère (japonais, coréen, anglais, ita-lien…)» précise Jean-Pierre Hardy,proviseur de l’école internationale.

Pour 2007, le Welcome Office metl’accent sur le développement descours de français proposés aux colla-borateurs de l’organisation internatio-nale et l’émergence d’échanges inter-culturels. Un enjeu fort pour larégion !

L’accueil des nouveaux arrivants

un enjeu fortpour la régionD’ici à la fin du mois de janvier, près de 150 collaborateurs

Iter en provenance du monde entier se seront installés en Provence.

Une centaine de nouveaux arrivants est attendue pour le printemps

prochain.

Karine Brulérejoint le SGAR

Ingénieur de formation, KarineBrulé qui était en charge des en-jeux environnementaux et agri-coles et des aspects aménage-ment du territoire au sein de lamission d’accompagnementIter a rejoint le Secrétariatgénéral pour les affaires régio-nales (SGAR) à la Préfecture derégion, en tant que chargée demission agriculture, environne-ment, pêche.

Le défi «ITERet ses territoires»Le 30 janvier 2007, la missiond’accompagnement Iter et leconseil régional PACA ont ras-semblé autour d’une même ta-ble près d’une quarantained’acteurs régionaux représen-tants de communes, d’inter-communalités, de conseils gé-néraux, de communautés decommunes, de services del’Etat, de parcs naturels régio-naux. Leur objectif ? Détermi-ner ensemble un socle com-mun permettant d’intégrer leprojet Iter dans des réflexionsde développement territorialexistantes. Il s’agit de définir enquoi Iter peut ou ne peut pasêtre un facteur d’accélérationdans une démarche concrète dedéveloppement durable : déve-loppement économique, em-ploi et formation, cadre de vie(logements, environnement,paysages, transports, habitat,architecture, urbanisme…) àl’échelle des différents territoi-res Iter. A suivre !

Cadarache,lieu de chassedes chauves-sourisIl semblerait que certaineschauves-souris apprécient le si-te de Cadarache comme lieu dechasse. C’est pourquoi unenouvelle étude comprenantdeux volets a été confiée àl’Office national des forêts enpartenariat avec le groupe Chi-roptères de Provence : le pre-mier déterminera si les espècesSérotines Eptesicus sp. et Bar-bastelles Barbastellus sp. relati-vement rares dans les secteursméditerranéens, mais pluscommunes dans la zone desPré-Alpes, ont choisi de s’ins-taller sur et autour du site deconstruction d’Iter (sur environ200 ha) ; l’autre identifiera lesarbres où pourraient être instal-lés des nichoirs à terme. Résul-tats attendus à l’été 2007.

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Record de visiteursà Cadarache

Environ 6 800 visiteurs issus des milieux profession-nel, associatif, scientifique, universitaire ont visité lecentre de Cadarache en 2006. Dans ce cadre, près de4000 d’entre eux ont découvert l’installation Tore Su-pra dédiée aux recherches sur la fusion tandis qu’ilssont environ près de deux mille à avoir visité le sitede construction Iter.

Visite

Visite des membres du groupe d’amitié franco-coréenneprésidé par le député sud-coréen Young-Gil-Song (5ème sur la photo)avec à ses côtés, Richard Mallié, son vice-président

Contact : CEA/Cadarachewww-cadarache.cea.frwww.itercadarache.orgwww.iter.org

22 au 24 janvier 2007La fusion en colloqueLa Société française d’énergie (SFEN) a organisé du22 au 24 janvier un colloque scientifique sur lesthématiques de l’énergie de fusion à Aix-en-Provence.Des programmes de recherches européennes sur lafusion aux composants d’Iter en passant par uneprospective sur «la fusion, une source d’énergie pourle 21e siècle», ce colloque a abordé les grands axessoulevés par le développement du projet Iter.

Conférence

Contact : Société française d’énergiewww.sfen.fr

“INTERFACES “est une publicationéditée par l’Agence Iter France.Directeur de publication :François GauchéRédaction : Sylvie André-Mitsialis,Alexandra MaravalTél. : 04 42 25 29 [email protected] : éOP !Crédit photos : Iter, PhotodiscImpression : Spot

Réussir l’accueil des familles, un enjeu collectif © P

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